Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007( Télécharger le fichier original )par Jerome MONGA KISUBA Université de Goma - Licence 2010 |
I.2.3. L'APPROCHE MONETAIRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTSL'analyse de l'économie internationale se fait dans un cadre composé d'économies nationales distinctes mais largement interdépendantes. L'unité de base de l'analyse est la nation qui se définit par un espace géographique sur lequel s'exerce un pouvoir économique dont l'expression fondamentale est la monnaie.41(*) Dans cette approche, les déséquilibres de la balance des paiements sont mis en relation avec l'excès : le modèle, au demeurant très simple, permet de calculer le montant de crédit compatible avec un objectif fixé a priori de niveau des réserves extérieures. Il repose sur deux hypothèses : la constance de la demande de monnaie par rapport au revenu et le caractère exogène de l'offre de monnaie résultant d'une décision autonome des autorités monétaires qui fixent le niveau de la composante interne de la monnaie. Un déséquilibre extérieur ne serait donc que le symptôme d'un mal plus profond, d'origine monétaire. Le rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements passe donc, soit par la réduction du crédit intérieur (crédit à l'Etat et crédit à l'économie), soit par l'ajustement du taux de change. Dans un premier temps, il sera donc préconisé de réduire le financement monétaire de l'Etat (ce qui élimine aussi un éventuel effet d'éviction du secteur privé de l'accès aux financements) et, si cela s'avère insuffisant, de réduire aussi le crédit à l'économie.42(*) I.2.4. LA BALANCE DES PAIEMENTS ET LE TAUX DE CHANGE43(*)Les informations contenues dans une balance des paiements présentent un certain intérêt pour expliquer le niveau des taux de change. La balance des paiements recense en effet de façon exhaustive les transactions économiques entre un pays et le reste du monde. De ce fait, toutes les raisons pour lesquelles l'offre et la demande de devises évoluent sont systématiquement enregistrées. Le déficit ou l'excédent de certains soldes de la balance des paiements peuvent expliquer le niveau du taux de change, vu l'effet mécanique qu'un tels déséquilibre provoque sur la demande et l'offre de devises étrangères. Un déficit accroît la demande des devises, ce qui réduit, toutes choses égales par ailleurs, la valeur de la monnaie nationale sur le marché des échanges. Inversement, un excédent accroît la monnaie nationale sur le marché des échanges. Pour expliquer l'évolution du taux de change, il faut plus spécialement se préoccuper des soldes du commerce extérieur, de la balance courante des opérations courantes et de la balance de base. Le solde de la balance courante des opérations courantes donne une information sur la situation économique d'un pays. Il permet de savoir s'il vit au-dessus ou au-dessous de ses moyens quand le solde est positif, le taux de change est poussé à la hausse. Inversement un solde négatif de la balance des opérations conduit logiquement à une baisse du taux de change. * 41 S. MANASSA, « Finance Internationale : principes, analyses et illustrations », éd.P.U.R, Paris, 2000, P13 * 42 P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT, « La nouvelle politique économique en Afrique », éd. EDICEF, France, 1993, P34 * 43 Y. SIMON, « Techniques Financières Internationales », 5è édition ECONOMICA, Paris, 1993, Pp125-126 |
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