Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007( Télécharger le fichier original )par Jerome MONGA KISUBA Université de Goma - Licence 2010 |
I.2.LA BALANCE DES PAIEMENTSDans une économie ouverte sur l'extérieur, les choix des consommateurs ne sont plus limités aux seules productions intérieures ou « domestiques », tandis que les débouchés des producteurs cessent d'être confinés au marché intérieur. Par suite, une modification de la demande domestique des biens et services n'implique pas une modification équivalente de la production intérieure, puisqu'une partie des achats porte sur des produits étrangers, inversement, une partie de la production intérieure est vendue à l'extérieur. Les échanges, une partie des biens et services avec le reste du monde, les importations et les exportations ne représentent pourtant qu'un élément des transactions internationales. Il est donc indispensable, pour apprécier la situation d'un pays sur le plan international de récapituler la totalité des relations que les résidents de ce pays entretiennent, au cours d'une période déterminée avec les non-résidents, c'est-à-dire tous les agents économiques impliqués hors des frontières du pays considéré. Cette récapitulation fait l'objet d'un compte spécifique, la balance des paiements que nous examinerons dans cette section.34(*) I.2.1. DEFINITIONLa balance des paiements d'un pays est l'enregistrement statistique de toutes les transactions économiques effectuées entre les résidents et le reste du monde.35(*) Elle comptabilise toutes les opérations commerciales, financières et monétaires entre un pays donné et le reste du monde au cours d'une période donnée.36(*) I.2.2. ETABLISSEMENT ET STRUCTURE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS37(*)Construite en respectant certains principes méthodologiques, la balance des paiements constitue un important instrument d'analyse permettant d'étudier les opérations économiques et financières internationales notamment par la mise en évidence des soldes significatifs. I.2.2.1. LES PRINCIPES METHODOLOGIQUES DE CONSTRUCTIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS La balance des paiements retrace, selon certaines, les opérations effectuées entre résidents et non-résidents. L'enregistrement des opérations s'effectue selon les principes inspirés de ceux de la comptabilité en partie double : chaque opération fait l'objet de deux inscriptions, l'une au débit et l'autre, de même montant, au crédit. Les modalités d'enregistrement de la balance des paiements impliquent donc une égalité du total des débits et du total des crédits, ce qui justifie l'expression de balance. Si les règles retenues pour la construction de la balance des paiements sont ainsi semblables à celles de la comptabilité générale, elles sont cependant différentes sous certains aspects. Ainsi, conformément à une longue tradition, les crédits s'y inscrivent dans la colonne de gauche et les débits dans la colonne de droite. Par ailleurs, une pratique assez courante consiste à ne présenter que les soldes des différentes rubriques de la balance des paiements pour en faciliter la comparaison au cours d'années successives. Un solde débiteur (total du débit moins le total du crédit) est précédé d'un signe négatif et un solde créditeur est précédé d'un signe positif. Enfin, les inscriptions, au débit et au crédit ne sont pas effectuées simultanément, comme l'exigerait un véritable système de comptabilité en partie double, car les différentes rubriques sont établies à partir des sources statistiques différentes. * 34 J. LECAILLON et J-D, « Analyse Macroéconomique », éd. CUJAS, Paris, 1993,P85 * 35 R. CAVES, « Commerce et paiements internationaux », 1èédition De Boeck Diffusion S.A., Paris, 2003, p330 * 36- H-L. VEDE, « Macroéconomie en 24 fiches », éd. DUNOD, Paris, 2006, p21 - Chr. DEGRYSE, « L'économie en 100 et quelques mots d'actualités », 2è édition de Boeck, Bruxelles, 2002, p95 * 37 M. BIALES et al, « Notions fondamentales d'économie », 3è édition FOUCHER, Paris, 2002, Pp282-285 |
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