CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude portant sur l'analyse
du niveau, formation et évolution de la liquidité interne
en R.D.C de 1980 à 2007. Les variations qui affectent le
montant des réserves nationales de change interviennent dans les
processus de création des moyens de paiement intérieur,
puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse
monétaire d'un pays. Cette constatation nous a conduit à la
préoccupation principale de savoir si la quantité de monnaie en
circulation émise au Congo au cours de la période de 1980
à 2007 est-elle nécessairement commandée par le
débit de chacune des sources de création monétaire ou, au
contraire, des phénomènes de compensation interviennent-ils de
manière que lorsque une source de création monétaire
augmente, une autre est appelée à diminuer.
Deux autres questions spécifiques ont
été relevées autour de cette préoccupation
principale : d'abord celle de savoir les facteurs qui ont contribué
à l'évolution de la liquidité interne ; et puis
celle de dégager le rapport qui existe entre la balance des paiements et
l'évolution de la liquidité interne en R.D.C.
Eu égard à ces préoccupations ci-dessus,
nous avons émis les hypothèses suivantes :
Ø La quantité de monnaie émise au Congo
est commandée par le débit de chacune des sources de
création monétaire ;
Ø Les facteurs qui expliquent l'évolution de la
liquidité interne seraient le solde budgétaire, l'épargne
nationale nette, l'investissement global, la consommation des ménages,
le solde de la balance commerciale, le produit intérieur brut, les
transferts courants du reste du monde, les transferts au reste du monde,
l'indice général des prix et les dépenses
publiques ;
Ø Il n'y a pas de lien rigoureux et évident
entre l'excédent ou le déficit de la balance des paiements, d'une
part, et la création monétaire ou la résorption dans la
masse globale des liquidités, d'autre part.
La vérification de ses hypothèses a
été rendue possible grâce aux méthodes analytique
basée sur l'analyse économétrique qui nous a permis
d'estimer les variables qui peuvent expliquer le niveau, la formation et
l'évolution de la liquidité interne au Congo ; et inductive
basée sur l'inférence statistique dans la
généralisation des résultats issus de la période
d'étude retenue sur l'ensemble de la période économique
Congolaise. La technique documentaire a servi à la récolte des
données dans différents rapports de la Banque Centrale du Congo
de 1980 à 2007.
Après analyse des données, les résultats
auxquels nous avons aboutit se résument en ceci :
§ Les déterminants du niveau et de la formation de
la liquidité sont au nombre de trois, l'étude a
dégagé seulement l'influence des crédits intérieurs
et des autres postes avec une influence de 87,30 %;
§ Tout d'abord, les tests économétriques
que nous avons effectués sur le modèle se sont
avérés concluants excepté la normalité des
résidus qui dégage une probabilité de 0,000002, qui
implique qu'il est difficile d'introduire des intervalles des confiances.
L'hypothèse d'auto corrélation des erreurs sur
base de LM-Test rejette cette hypothèse, le Ramsey RESET Test ne
détecte pas l'existence d'une mauvaise forme fonctionnelle ; L'ARCH
Test ne détecte pas l'hétéroscedasticité, toutes
les variables sont stationnaire de degré avec le test ADF ;
Les déterminants de l'évolution de la
liquidité interne sont nombreux, l'étude a dégagé
l'influence des variables ci-après :
· Les transferts courants du reste du monde ;
· L'indice générale des prix et la
liquidité retardée de deux ans. Les tests
économétriques que nous avions effectués se sont
avérés concluants à savoir le test de
stationnarité, l'hétéroscedasticité, la
normalité des résidus et la forme fonctionnelle. les signes des
coefficients sont conformes à la théorie de départ,
l'influence de ses variables est de 61,20%.
Le rapport entre la balance des paiements et la
liquidité interne étant très minime, le degré de
liaison étant de 0,0059% confirmant l'hypothèse de départ,
l'estimation à intervalle de confiance inclus zéro, ce qui
justifie que l'influence de la balance des paiements n'est pas différent
d'aucune influence et le test de signification de corrélation confirme
cette conclusion. Ainsi, nous formulons les suggestions suivantes : que
l'autorité monétaire mette en place des structures visant
à analyser tous les transferts courants des capitaux du reste du monde,
mettre en place des politiques visant à stabiliser l'indice
générale des prix.
En fin, nous précisons que ce travail est loin de
demeurer un monument indiscriptible, au-déla de toutes les
préoccupations abordées dans le présent travail, il nous
semble que plusieurs autres questions restes ouvertes. C'est ainsi que nous
encourageons d'autres chercheurs intéressés au problème de
la monnaie lorsque nous savons que la médecine n'est pas la seule
science à sauver les hommes, l'économie y parvient aussi par le
canal de la maîtrise de l'inflation qui ne détruit pas seulement
la croissance, mais ravage des nations à travers les mauvaises
politiques économiques qui causent plus des victimes que n'importe
quelle épidémie.
|