Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007( Télécharger le fichier original )par Jerome MONGA KISUBA Université de Goma - Licence 2010 |
IV.3. BALANCE DES PAIEMENTS ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNEDans cette section, nous allons dégager la tendance générale de la liquidité interne en fonction du solde de la balance des paiements, déterminer l'intervalle de confiance du coefficient de corrélation, faire le test de significativité du coefficient de corrélation pour terminer avec la conduite de la politique monétaire en période de déséquilibre de la balance des paiements. IV.3.1. ETUDE CHRONOLOGIQUE DE LA LIQUIDITE INTERNEPar la série chronologique, il faut entendre une série d'observation ordonnée dans le temps habituellement à intervalles égaux. Tableau no5 la composition de la série
Source, nos calculs sur base des données tirées dans les rapports de la banque centrale du Congo Tableau no6 Synthèse des quelques résultats
Source ; nos calculs sur base du logiciel Excel 2003 Y= b+ ax avec Y = équation de la tendance générale a= ==0,201046 b== 4278,89036-(0,201046)(-289,044643)=44339.72 Y= 44339,724996 +0,201046 X 2. CORRELATION ET COEFFICIENT DE DETERMINATION Il est rare que l'on étudie une population a l'aide d'un seul critère. Souvent on examine simultanément deux ou plusieurs, ce qui revient à dire que la corrélation étudie la liaison entre série statistique92(*). Après calcul de la régression, nous remarquons que l'évolution du solde de la balance des paiements influe positivement sur l'évolution de la liquidité interne au cours de la période d'étude, c'est-à-dire, l'augmentation d'un million de XDR de la balance des paiements augmente la liquidité interne de 0,20147 millions de XDR. La variation du niveau de la liquidité interne est attribuable à 0,00509% à la variation du solde de la balance des paiements. Le constant qui se dégage ne confirme pas la théorie qui stipule qu'un excédent de la balance des paiements est un moyen par lequel on accroît son stock de monnaie et un déficit est un de réduire son stock de monnaie. Et, dans une économie comme la notre, caractérisée par un déficit de la balance des paiements, on remarque sur notre droite une diminution du stock de la liquidité intérieure de 0,148 millions de XDR. Ce qui nous conduit à tester la signification de cette relation. 3. INTERVALLE DE CONFIANCE DU COEFFICIENT DE CORRELATION Dans ce cas, où n=2850, la distribution n'est pas normale, ce qui nous conduit à utiliser les formules suivantes avec = 5%. r1= r2= L'intervalle de confiance au seuil de 5% est -0,366929 0,3792, zéro étant dans l'intervalle, ce qui revient à dire que le coefficient de corrélation n'est pas différent de zéro dans ce cas, le texte confirme la théorie qui néglige le rôle de la balance des paiements. 4. TEST DE SIGNIFICATION DU COEFFICIENT DE CORRELATION Nous nous proposons dans ce paragraphe de juger si la valeur du coefficient de corrélation est suffisamment importante pour conclure qu'il existe une corrélation significative entre les deux variables. Testons HO : contre H1 :
Conclusion : au seuil de 5%, Tobs= 0,036351,708, nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle, notre coefficient de corrélation entre l'évolution du solde de la balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au Congo n'est pas différent de zéro. Ce qui vient de confirmer la troisième hypothèse de notre travail selon laquelle, au regard des théories existantes, le solde de la balance des paiements joue une influence très négligeable sur le niveau de la liquidité interne au Congo au cours de la période d'étude. Pour palier au problème de déficit de la balance des paiements en R.D.Congo, il faut mettre en place une bonne politique monétaire . Comme nous savons que le déficit de la balance des paiements entraîne une sortie des devises, les autorités monétaires sont portées à prendre aussi des mesures aussi restrictives, par ce que les sorties des devises sont comme chacun le sait le signe des tensions inflationnistes. Le souci de combattre les hausses des prix et de chercher à redresser la balance des paiements suscite une action contraignante sur la distribution du crédit. Ainsi, les autorités monétaires sont appelées à adopter une politique de crédit perpétuellement restrictif. Etant donné que la politique monétaire poursuit différents objectifs, en ce temps de déficit de la balance des paiements, les autorités monétaires doivent mettre en oeuvre, un dispositif d'action globale fondé sur l'utilisation des procédés divers. Les taux d'intérêt doivent être maintenus à un niveau très élevé, de manière non seulement à chercher à donner un attrait au placement des capitaux venant de l'extérieur et à supprimer l'avantage de placer les capitaux à l'extérieur, mais aussi à réduire les incitations à l'endettement de la part des particuliers et des entreprises à l'extérieur du pays. Cette politique du taux d'intérêt doit s'accompagner d'une politique d'austérité dans le domaine du crédit comme dans celui de la politique fiscale, ou plus généralement des finances publiques. * 92 C. LABROUSSE, « statistique exercices corriges avec rappel de cours », Tome1, éd. DUNOD, Paris, 1978, p170 |
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