UNIVERSITE DE
GOMA
UNIGOM
B.P 204 GOMA
NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE
EN RDC
DE 1980 A 2007
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Présenté
par : Jérôme MONGA KISUBA
« Tél. (+243)
853122375 ;(+243)991918673 ;
mongakisuba@yahoo.fr »
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du diplôme de Licence en Sciences de Gestion
OPTION : Gestion
Financière
Directeur : Prof. GAKURU
SEMACUMU
Encadreur : Assistant Axel BARENGEKE
Année Académique 2009-2010
EPIGRAPHE
« Comme l'oxygène, indispensable
à la vie brûle l'organisme s'il est rependu avec excès, la
monnaie rouage essentiel de l'expansion de l'économie provoque des
troubles graves lorsqu'elle est émise en surabondance »
(Pierre BERGER dans l'ouvrage : la
Monnaie et ses mécanismes, éd. P.U. de France,
Paris, 1971, P108).
« Dites-moi comment vous traiter la monnaie,
je vous dirai quel économiste vous êtes »
(Frank Van De VELDE dans l'ouvrage : Monnaie,
Chômage et Capitalisme, P8)
IN MEMORIUM
A notre grand père ANDRE SHIBARI
SHEMIHIYO, le destin ne t'a pas permis de vivre le couronnement de ton
petit fils que tu as tant aimé. Tout ce que tu as fait de nous reste
gravé dans notre mémoire, nous te sommes reconnaissants.
Que ton âme repose en paix et que la terre de nos
ancêtres te soit douce.
Jérôme MONGA KISUBA
DEDICACE
A nos grand parents Bernard KISUBA et ZUENA NGENDAYO
A nos parents KONGOLO DITUNGA et KANYERE KISUBA
A notre oncle MUNGAZI MONGA
A nos petits frères et soeurs KATUMBA TCHIBAMBE, KABEDI
AGNES et MARTHAN WILLY.
Jérôme MONGA KISUBA
REMERCIEMENTS
Ce travail qui sanctionne nos études
universitaires, est un fruit d'encouragement, de persévérance,
d'amour du travail et de courage individuel, mais aussi de la contribution
d'autres personnes.
Nous remercions l'Eternel qui nous donne la force et qui ne
cesse de se manifester dans notre vie.
Qu'il nous soit permis de remercier, tous ceux qui nous ont
apporté assistance et soutien sous toutes les formes durant notre
parcours universitaire.
Que le Professeur Docteur GAKURU SEMACUMU,
trouve ici l'expression de nos sentiments de profonde gratitude, pour avoir
endossé la responsabilité de la direction de ce travail.
Nous éprouvons, les sentiments de sincères
reconnaissances envers l'Assistant Axel BARENGEKE, son
courage et sa rigueur scientifique,
nous ont donné du courage nécessaire pour bien
élaborer ce travail.
Nous remercions tous les membres du corps enseignant et
administratif de l'Université de Goma et en particulier ceux de la
faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour la qualité de
la formation, dont nous avons bénéficié de leur part.
Nous remercions tous les familiers pour leurs
différents soutiens, nous citons ici : KONGOLO DITUNGA et KANYERE
KISUBA, oncle ELY KUBUYA SHIBARI, oncle VALERY KITWANA SHIBARI, IRUMBO
SHIBARI, FAMILLE KAYEMBE, MASIKA AUDEI, MARCELLINE, ...
Nous pensons également à tous les amis et
connaissances pour leur participation dans la réalisation de ce
présent travail : BWIRA MIHIO, MULAMBA MUKONO, NZIAVAKE KATEMBO,
MUSIMBI KUBALI, Daniel WASSOLELA, BEKELE, VICTOR, MUSIMBI, PAPA KANDOLO,
UMUTONI BWENGE, AMINI ILUNVA, KISIMOLO MBIKIO, AIME, MITONDEKE SIMWERAY,
BWALITSE SIMWERAY, GERMAIN, FELAH NAMUSHAISHIRO, ASSANI MUKOTA, BIEVAIN, DAVID,
KABUO, MOISE, ASSANI AWAZI, MIRIMO KANDU, MUKOBYA MBULA, MADY PAKY,
YAKOBO BUSHU, ....
En fin, nos remerciements s'adressent aussi à tous
ceux qui nous ont apportés leur soutien et dont les noms ne se sont pas
cités, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
Jérôme MONGA KISUBA
O.INTRDUCTION
O.1. PROBLEMATIQUE
Le phénomène monétaire est un des
éléments essentiels du fonctionnement des économies
modernes. Il a déjà été souligné que sans
monnaie, l'acte d'échange dont dépendent les actes de production
et de consommation serait considérablement freiné dans sa
diversité, comme dans son volume. Mais, au-delà de sa
nécessité absolue pour un fonctionnement satisfaisant de
l'économie « réelle », la monnaie est
évidemment, indispensable à la monétarisation de
l `économie, c'est-à-dire à tous les
phénomènes financiers qui conditionnent précisément
le développement de
l'économie « réelle », à savoir
notamment l'épargne, l'investissement, la redistribution des revenus et
l'affectation des ressources financières aux productions les plus utiles
et les plus efficaces. Il s'agit là des fonctions
générales de la monnaie, c'est-à-dire qu'elles concernent
non plus l'importance et l'influence de la monnaie dans telle ou telle
opération individuelle, mais dans l'ensemble d'une économie
nationale1(*).
En effet, vu sous l'angle macroéconomique, le
phénomène monétaire a donné lieu à des
très substantielles recherches de la part des économistes depuis
le XXèSsiècle, le point essentiel à cet
égard a été de s'interroger sur ce qui détermine la
valeur de la monnaie. Les pouvoirs publics ont pendant longtemps essayé
de fixer la valeur de la monnaie notamment par référence à
un poids de métal précieux, mais ceci ne constitue pas
réellement une définition de valeur de la monnaie puisque la
valeur du métal lui-même peut varier selon la loi de l'offre et de
la demande. En réalité, à l'heure actuelle quelle que soit
la définition officielle, une unité monétaire n'a de
valeur intrinsèque propre car la valeur de la monnaie s'exprime par son
pouvoir d'achat, c'est-à-dire par la faculté qu'elle offre
à ses détenteurs d'acquérir une certaine quantité
de marchandises en «échange d'un certain nombres d'unités
monétaires.
Au niveau national, le R.D.C. a une longue histoire des
instruments monétaires depuis la période pré
coloniale : commençant par les coquillages en passant par les
tissus, les métaux et pour terminer par les animaux domestiques.
Aussitôt qu'elle entre en contact avec l'extérieur, d'autres
instruments d'échange apparurent dont : les tissus de fabrication
Européenne, les perles de fabrication Européenne et le sel
importé. C'est avec l'indépendance qu'elle va affirmer son
autonomie en lançant sur le marché la monnaie fiduciaire.
Cette dernière, à l'heure actuelle, reste l'une
des monnaies les plus instables du monde. D `abord par ce qu'elle a
été à plusieurs reprises démonétisée,
et ensuite par ce qu'elle a été dévaluée. De 1960
à 2007, diverses réformes monétaires ont été
mises en place : la monnaie congolaise a été
dévaluée quatorze fois. La dévaluation s'est
imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour
résorber les déséquilibres. Toutes ces
dévaluations, ont presque pour origine le déficit des finances
publiques qui a due être résorbé par la planche à
billet2(*). Des plus, dans
la vie économique du Congo démocratique, il y a deux
périodes où il est noté un véritable
phénomène inflationniste de la nature sous-développement.
La première va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à
1999. L'inflation de la première période est une inflation du
type institutionnel. Celui-ci trouve sa cause profonde dans la
désarticulation de l'organisation politique dès l'accession de
notre pays à l'indépendance3(*). La seconde est caractérisé par des
mutations politiques avec l'amorce du processus démocratique, mutation
ayant les même incidences économiques néfastes qui durant
de 1960-1967, incidences liées à la faiblesse des gouvernements
et à une gestion économique et budgétaire laxistes4(*).
Par ailleurs, l'histoire monétaire du pays
révèle être importante aux yeux des économistes
dans la mesure où elle offre un champ d'étude vaste et riche pour
vérifier quelques théories de l'économie monétaire.
Dans ce cadre, la réforme monétaire, par exemple,
opérée le 22 Août 1993 avec un changement de signes
monétaires illustre avec beaucoup d'évidence le rôle de
l'élément confiance monétaire, il s'est crée, dans
le pays, un nouvel espace monétaire où circuler malgré
leur démonétisation5(*).
Les variations qui affectent le montant des réserves
nationales de change interviennent dans le processus de création de
monnaie, puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse
monétaire. Cette constatation conduit à poser les questions
suivantes :
1. la quantité de monnaie en circulation émise
au R.D.Congo au cours de la période allant de 1980 à 2007
est-elle nécessairement commandée par le débit de chacune
des sources de création monétaire, ou, au contraire, des
phénomènes de compensations interviennent-ils de manière
que lorsque une source de création monétaire augmente, une autre
est appelée à diminuer ?
2. Quels sont les facteurs qui ont contribué à
l'évolution de la liquidité interne au Congo au cours de cette
période d'étude ?
3. Quel rapport existe-t-il entre l'évolution de la
balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au
Congo au cours de cette période d'étude ?
O.2. HYPOTHESES
L'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de
travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre et rigueur6(*). Pour P. RONGERE,
l'hypothèse est une proposition des réponses aux questions que
l'on se pose à propos de l'objet de recherche, formulé en termes
tel que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse7(*). Ce qui conduit à
formuler les hypothèses suivantes :
Ø La quantité de monnaie émise au Congo
est commandée par le débit de chacune des sources de
création monétaire ;
Ø les facteurs qui expliquent l'évolution de la
liquidité interne seraient le solde budgétaire, l'épargne
nationale nette, l'investissement global, la consommation des ménages,
le solde de la balance commerciale, le produit intérieur brut, les
transferts courants du reste du monde, l'indice générale des
prix, les transferts au reste du monde et les dépense
publiques ;
Ø il n'y aurait pas de lien rigoureux et évident
entre l'excédent ou déficit de la balance des paiements, d'une
part, et création monétaire ou résorption dans la masse
globale des liquidités, d'autre part.
O.3. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
En effet, ce travail vise principalement à
dégager les déterminants de l'évolution de la
liquidité interne au Congo. Comme l'investissement, la production et la
consommation sont des opérations économiques, la
réalisation de ces opérations dans les économies modernes
s'accomplissent grâce à l'existence d'instruments
appropriés : la monnaie et le crédit, c `est ainsi que
la connaissance des déterminants de la liquidité permettra
d'appliquer des bonnes politiques économiques.
Sur le plan scientifique, il constitue une banque des
données à tout chercher intéressé au domaine de
l'économie monétaire.
La médecine n'est pas la seule science à sauver
les hommes, l'économie y parvient aussi ; considérant
l'inflation, jusque dans les années 1980, c'était hier, cette
maladie sociale affectait des nations entières. De même qu'un
malade peut guérir malgré son médecin, des nations
survivent aux économies maladroites et comme, l'inflation ne
détruite pas seulement la croissance, elle anéantit la
société, les mauvaises politiques économiques ravagent les
nations, causent plus des victimes que n'importe quelle
épidémie8(*).
C'est ainsi que ce travail vise à dégager les principales
contreparties qui agissent sur la masse monétaire pour bien appliquer
des politiques économiques qui éviteront l'inflation
exagérée dans l'économie.
0.4. INTERET DU SUJET
Si la monnaie est l'objet évidemment
économique, elle n'est pas pour autant l'objet d'étude
privilégié de la plupart des économistes, les notions de
« voile monétaire » et
d' « illusion monétaire »
expriment assez bien une réticence largement partagée à
l'égard de la monnaie. La monnaie joue un rôle essentiel dans
l'économie, elle remplit trois fonctions bien connues, unité des
comptes, moyen d'échange et réserve de valeur. Cette
dernière fonction correspond à sa détention par les agents
économiques désireux de procéder dans le futur à
des opérations de consommation, d'investissement ou d'épargne. La
manipulation de son stock total par les autorités publiques à
travers la politique monétaire, peut créer des effets
macroéconomiques importants de stimulation ou de freinage de
l'activité économique, abondamment débattus dans la
théorie économique.
La politique monétaire est un volet de la politique
économique visant à influencer sur l'évolution de la masse
monétaire et les taux d'intérêt, même si la
stabilité est l'objectif essentiel de la plupart des banques centrales,
elles s'intéressent aussi à la lutte contre le chaumage, à
la croissance économique, à la stabilité des prix des
marchés financiers, à celle des taux d'intérêts et
à celle des marchés des changes. L'investissement, la production,
la consommation sont des opérations économiques, la
réalisation de ces opérations dans les économies modernes
s'accomplit grâce à l'existence d'instruments
appropriés : la monnaie et le crédit.
Au vu des toutes ses considérations, le présent
travail a un intérêt important pour permettre à
l'économie Congolaise d'enregistrer une croissance même si,
à l'époque coloniale en dépit des vicissitudes des
conditions économiques, la stricte adhésion aux règles du
jeu définies au plan extérieur par les régimes
monétaires successifs a constitué la clé de voûte
d'une bonne gestion de la monnaie nationale. Au plan interne, cette gestion de
la monnaie était rendue facile par la bonne tenue des finances publiques
et la non observance des contraintes imposées par les régimes des
taux de change fixes ont, de plus en plus, donnée du relief aux
problèmes de dosage des liquidités intérieures, de
convertibilité externe et de stabilité monétaire dans le
but de tenter d'enrayer la dégradation de la situation financière
et économique du pays.
Il est apparu substantiellement dans le cadre d'un vaste
programme de stabilisation, que sur ce front passait par l'abandon effectif du
régime des taux de change fixe et par l'assainissement des finances
publiques, écartant ainsi deux grandes hypothèses qui ont
longtemps pesé sur la conduite d'une politique monétaire à
même d'assurer un financement sain de l `économie.
L'étude des rapports entre l'évolution de la
balance des paiements et l `évolution de la liquidité
interne fait ressortir, d'une part, les obstacles de l'observation des
phénomènes monétaires, d'autres part, par les obstacles
que doit tenter de surmonter la politique monétaire pour parvenir
à ses objectifs d'expansion économique dans la relative
stabilité des prix et, évidemment de redressement des relations
avec l'extérieur. C'est là son importance qui fait l'objet de son
examen dans ce présent travail.
0.5. METHODOLOGIE
Madeleine GRAWITZ définit la méthode comme un
moyen de parvenir à un aspect de la réalité, de
répondre à la question « comment », est
liée au problème de l'explication9(*).c'est ainsi que nous avons adoptée la
démarche suivante : pour la récolte des données la
technique documentaire et pour le traitement de données les technique
statistique et économétrique ont été
utilisé. Les méthodes suivantes nous on été
d'une grande importance; inductive dans la généralisation des
résultats et analytique dans l `analyse des données.
O.6 DELIMITATION DU
TRAVAIL
Dans le temps, cette étude couvre une période
allant de 1980 à 2007 et dans l'espace, elle se limite à la
république démocratique du Congo.
O.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
quatre chapitre, le premier porte sur la revue de la littérature, le
second sur l'organisation et le fonctionnement de la BCC, le troisième
sur le défis et contraintes de la gestion monétaire en R.D.Congo
et le quatrième sur le niveau, formation et évolution de la
liquidité interne au Congo.
CHAP.I. REVUE DE LA
LITTERATURE
Dans ce chapitre, il sera question de parler de la monnaie,
de la politique monétaire, de la balance des paiements et de la
littérature empirique sur quelques cas déjà traité
et qui cadre avec notre thème de recherche.
Concernant la politique monétaire, nous allons parler
de la définition de la monnaie, des fonctions et des formes de monnaie,
de la masse monétaire et ses contreparties, des objectifs de la
politique monétaire, du seigneuriage, des théories
économiques de la monnaie en distinguant la conception classique et
Keynésienne de la monnaie. Dans la section de la balance des
paiements, nous allons analyser comment on établie la balance des
paiements, on parlera aussi des composantes de la balance des paiements, de
l'approche monétaire de la balance des paiements, de la balance des
paiements et le taux de change, de la balance des paiements à l'offre de
monnaie et l'intérêt économique et financier de la balance
des paiements pour terminer avec la revue de la littérature empirique.
I.1. NOTIONS SUR LA MONNAIE
ET LA POLITIQUE MONETAIRE
Aujourd'hui, la politique monétaire
consiste pour une banque centrale à maintenir le pouvoir d'achat de la
monnaie, tout en se préoccupant de la stabilité
économique, en contrôlant le taux d'intérêt à
court terme. Cette conception est le résultat des évolutions
enregistrées aussi bien dans la théorie que dans la
pratique.10(*)
I.1.1. DEFINITION DE LA
MONNAIE
Quand nous disons qu'une personne a beaucoup d'argent, nous
sous entendons généralement qu'elle est riche. Les
économistes utilisent le terme monnaie dans une acceptation plus
spécialisée, qui ne désigne pas l'ensemble de la richesse,
mais un seul type de richesse. La monnaie est les stocks aisément
mobilisables pour procéder à des transactions11(*). Ce qui revient à dire
que la monnaie est un instrument d'échange12(*).
I.1.2. LES FONCTIONS ET LES
FORMES DE LA MONNAIE
1. LES FONCTIONS DE LA MONNAIE
La monnaie est l'un des instruments les plus
utilisés dans notre vie quotidienne. En effet, dans une économie
d'échange complexe et décentralisée comme la notre, la
monnaie remplie une triple fonction de calcul économique, de paiement et
de réserve de valeur13(*).
A. La monnaie est un instrument
d'échange14(*)
L'échange est un acte fondamental dans la vie
économique, il est à la base de la circulation des richesses.
Toute vente est une espèce d'échange effectuée par
l'intermédiaire de la monnaie15(*).
Le fait que couramment les produits, les services, les biens
de toute nature se vendent, s'achètent, en un mot s'échangent
contre de la monnaie, caractérise une économie monétaire
par opposition à une économie de troc. La monnaie est une
circulation empirique destinée à faciliter les échanges,
elle s'est introduite dans la vie sociale des peuples dès que ces
derniers en ont ressentie le besoin, découvert l'utilité et
conçu le mécanisme. Elle autorise l'échange inconditionnel
car elle est un moyen de règlement indéterminé,
général et immédiat16(*).
B. La monnaie comme un instrument de mesure des
valeurs17(*)
La monnaie est une unité de compte. Elle est
l'étalon de mesure de la valeur de tous les biens et services. Les prix
en monnaie indiquent le taux d'équivalence des différents biens.
Le prix n'est rien d'autre que le nom monétaire de la valeur18(*). Grâce à la
monnaie, des biens hétérogènes peuvent être
comparés. L'usage de la monnaie permet la détermination d'une
échelle générale des prix19(*).
Ce faisant, elle permet la mesure du coût des services
et des biens sur le marché et le choix des agents économiques
entre tel bien et tel autre. A cet égard, la monnaie est
également indispensable au fonctionnement rationnel de toute
économie moderne. Dans une économie
dite « du marché », elle
permettra aux producteurs, par la valeur de leurs revenus exprimés en
monnaie, de prendre des décisions quant à la poursuite ou
à l'arrêt de la production des biens, donc quant à
l'orientation de leurs investissements, elle permettra aux consommateurs de
donner les indications nécessaires aux producteurs par le choix qu'ils
feront dans leurs dépenses de consommation. Même dans une
économie «
planifiée », la monnaie est reconnue comme
nécessaire pour indiquer, là encore, aux
« planificateurs » l'orientation des choix des
consommateurs et donc éventuellement de la production et de
l'investissement20(*).
C. la monnaie comme instrument
d'épargne21(*)
La monnaie est en fin un instrument
d'épargne, ou encore de réserve de valeur. La conservation de la
monnaie permet à ses détenteurs de mettre en réserve un
pouvoir d'achat disponible pour les transactions futures. Cette dernière
fonction de la monnaie n'est pas la moins importante. C'est par ce que la
monnaie peut être conservée pendant un temps variable entre deux
utilisations, qu'il existe en permanence une certaine quantité, un
certain « stock » ou « encaisse » de
monnaie à la disposition des divers agents économiques.
2. LES FORMES DE LA MONNAIE22(*)
A. la monnaie métallique
Pendant long temps, la monnaie a dû avoir une valeur en
elle-même pour être accepté. Les métaux
précieux, par ce que rares, inaltérables et divisibles, se sont
imposés jusqu'au début du XXèsiècle.
C'est le régime bimétallique (or et argent). Les quantités
d'or et d'argent disponibles constituent la monnaie métallique.
B. la monnaie fiduciaire
Elle est constituée des billets de
banque et de monnaie scripturale. Les billets de banque : au départ
simple certificat représentatif d'un dépôt en or. La
monnaie scripturale à la différence du billet de banque, elle
n'est pas tangible, elle est créée par les banques par simple jeu
d'écritures.
C. les instruments de paiement
Depuis le début des années 60,
les instruments de paiement alors limités aux billets et monnaies
divisionnaires, aux chèques et virements, se sont multipliés. Ce
sont ainsi développés les titres interbancaires de paiement et
les cartes bancaires qui constituent l'instrument le plus
dématérialisé.
I.1.3. LA MASSE MONETAIRE ET
SES CONTREPARTIES
La masse monétaire se définit comme la
quantité de monnaie en circulation. Le contrôle de son
évolution est l'objet essentiel de la politique monétaire.
I.1.3.1. LES AGREGATS MONETAIRES23(*)
La masse monétaire est
comptabilisée au travers d'agrégats emboîtés, du
plus liquides au mois liquides.
Une chose paraît claire : les pièces, les
billets et les dépôts à vue sur les comptes courants en
font partie. Ils sont en effet accessibles immédiatement aux acteurs
économiques qui les possèdent. C'est pour cela qu'on dit qu'ils
sont liquides. Ils forment M1, la masse monétaire pure et dure. Certes,
mais en réalité il n'y a guère de différence entre
un compte chèque et un livret de caisse d'épargne : l'argent
est quasiment aussi facilement disponible sous une forme que sous une autre.
On crée donc l'agrégat M2 qui ajoute ses formes d'épargne
M1. Si demain, on autorise la rémunération des comptes à
vue, la différence deviendra infine entre M1 et M2. Mais au point
où nous en somme, les placements comme les titres d'organismes de
placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), les SICAV
monétaires, ne sont pas au fond très différent des livres
d'épargne : ils sont eux aussi très liquides. Et
voilà M3 qui apparaît dans les années 1980 et les inclut
dans la masse monétaire24(*).
I.1.3.2. LES CONTREPARTIES DE LA MASSE
MONETAIRE25(*)
1. les crédits à
l'économie
C'est la source principale de la création
monétaire. Les crédits sont accordés aux entreprises et
aux particuliers et entraînent un accroissement de la quantité de
monnaie en circulation.
2. les concours à l'Etat
Les banques commerciales créent de la monnaie en
souscrivant aux titres émis par le Trésor public (bons du
Trésor) pour faire face à des difficultés ponctuelles de
trésorerie ou pour financer un déficit budgétaire.
3. les créances extérieures
Cette contrepartie mesure l'incidence du solde des
transactions courantes de la balance des paiements et du solde des mouvements
des capitaux à court terme et à long terme des agents non
financiers sur la masse monétaire. Un excédent commercial conduit
à une expansion monétaire lorsque les clients des banques
commerciales détenteurs de devises les cèdent contre les
Francs.
I.1.4. OBJECTIFS DE LA
POLITIQUE MONETAIRE26(*)
Même si la stabilité des prix est l'objectif
prioritaire de la plupart des banques centrales, elles s'intéressent
aussi à la lutte contre le chômage, à la croissance
économique, à la stabilité des prix des marchés
financiers, à celles des taux d'intérêt et à celle
des marchés des changes. La politique monétaire se définit
comme l'ensemble des mesures visant à créer et contrôler la
monnaie, c'est l'action de la monnaie.
1. la lutte contre le chômage
La lutte contre le chômage est importante pour deux
raisons :
Ø Un taux de chômage élevé est
à l'origine de nombreux problèmes sociaux. Des ménages se
retrouvent alors confrontés à des sérieuses
difficultés financières.
Ø Quand le taux de chômage est
élevé, l'économie a non seulement une main d'oeuvre
inemployée, mais aussi des ressources : unités de production
ou équipements inutilisés, dont une baisse du produit
intérieur brut.
2. la croissance économique
La recherche d'une forte croissance est étroitement
liée à l'objectif de plein emploi. En effet, quand on se
rapproche de celui-ci, les entreprises augmentent leurs dépenses
d'équipements en capital.
3. la stabilité des marchés
financiers
Garantir un système financier stable où les
crises sont évitées est donc un objectif important pour une
banque centrale.
4. la stabilité des taux d'intérêt
La stabilité des taux d'intérêts est
souhaitable par ce que leurs fluctuations peuvent créer une incertitude
dans l'économie et rendre plus difficile la prise de décision
pour ce futur. La stabilité du taux d'intérêt contribue
aussi à renforcer celles des marchés des capitaux.
5. la stabilité des marchés des
changes
La valeur du taux de change peut être une
préoccupation majeure pour une banque centrale en raison des
répercussions de ses variations sur l'économie. Par
conséquent, l'élimination de ses trop fortes fluctuations est
considérée comme un objectif de politique monétaire, et
cette préoccupation est d'autant plus forte que l'économie est
plus ouverte.
I.1.5. LE SEIGNEURIAGE
L'Etat peut financer ses dépenses de trois
manières : en se procurant des recettes par l'impôt, en
empruntant au près du public et en émettant du papier monnaie.
Lorsque l'Etat choisi de financer ses dépenses par la création de
monnaie. Cette émission de monnaie leur assure une créance sur
les ressources réelles. Cette créance a reçu l'appellation
de « seigneuriage ».
Pour Christian de BOISIEU27(*), le seigneuriage évoque
le profit exceptionnel de l'émetteur de monnaie, due à la
différence entre la valeur faciale des instruments monétaires et
leur coût de production (négociable lorsqu'il s'agit de la monnaie
fiduciaire ou ce monnaie scripturale).
Le seigneuriage correspond aux recettes que l'Etat tire, par
l'intermédiaire de la Banque Centrale, de son droit de battre
monnaie28(*). On le
calcul selon la formule suivante empruntée à Fischer
(1982) : (M1t -M1t--1)PIBt =gt (M1PIB)t
Où M1t représente le stock de
monnaie à la fin de la période t ; PIBt est le
produit intérieur brut au moment t ; gt est la
croissance réelle du PIB.
Présenté de cette manière, le
seigneuriage mesure l'effet inflationniste de la création
monétaire.
Dans les pays frappés d'hyperinflation, le
seigneuriage est souvent la principale source de l'Etat et la
nécessité même dans laquelle se trouve celle-ci
d'émettre de monnaie pour financer ses dépenses constitue la
première cause de l'hyperinflation.
I.1.6. LES THEORIES ECONOMIQUES
DE LA MONNAIE
Il existe trois façons principales de concevoir la
monnaie en économie. Certains économistes assurent que la monnaie
est parfaitement neutre et donc qu'elle ne peut avoir des
effets (positifs ou négatifs) sur l'économie réelle. Cette
analyse dichotomique de la monnaie est soutenue par la plupart des classiques
et des néo-classiques. Les nouveaux économistes classiques ont
repris cette thèse. L'analyse non dichotomique de la monnaie assure au
contraire que celle-ci n'est pas neutre ; c'est ce que pense Keynes quand
il affirme que la quantité de monnaie peut avoir une influence sur les
niveaux de la production et de l'emploi, et que la monnaie peut être
désirée pour elle-même, il met ainsi en cause la fameuse
loi des débouchés de SAY29(*)
D'autres courants se situent dans une position à
mi-chemin des deux premières analyses. Ainsi, Friedman et Hayek ne
considèrent que la quantité de monnaie ne puisse jamais
influencer favorablement le niveau de l'activité (sauf à court
terme pour Friedman), mais qu'elle peut être un facteur de
déséquilibre et de récession.
I.1.6.1. LA NEUTRALITE DE LA MONNAIE POUR LES
CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES30(*)
Dans la théorie classique, la monnaie, qui est neutre,
est considérée comme un voile : elle est indépendante
de la sphère réelle de la production et elle est susceptible de
masquer les réalités économiques (une augmentation des
prix peut, par exemple, faire croire à une augmentation de la
production). Ainsi, dans la loi des débouchés de SAY,
« les produits s'échangent contre les produits »,
et donc la monnaie n'a pas de rôle réel. Ainsi, la
détention de la monnaie par les agents ne se justifie qu'en tant
qu'intermédiaire commode dans les échanges ou les transactions
courantes. Si les agents désirent conserver des encaisses
monétaires oisives, c'est tout au plus pour des raisons de
précaution, pour se prémunir contre des risques qui
occasionnaient des dépenses imprévues.
Au plan macroéconomique, seule la sphère
réelle (marché des produits) est importante, la monnaie servant
tout juste à entretenir les rouages de l'économie. D'ailleurs, la
théorie quantitative de la monnaie conclut que la variation de la masse
monétaire en circulation n'affecte que le niveau général
des prix et n'a pas d'incidence, à long terme sur le revenu réel
et l'emploi.
I.1.6.2. LA THEORIE QUANTITATIVE DE LA
MONNAIE31(*)
La théorie quantitative de la monnaie peut être
appréhendée des différentes façons qui apportent
chacune, une explication et un éclairage particulier du rôle de la
monnaie. Ainsi, on distingue traditionnellement deux expressions importantes de
la théorie quantitative de la monnaie selon que l'on s'intéresse
à une approche de type transactionnel ou à une approche en termes
d'encaisses monétaires. Mais quelle que soit la formulation
envisagée, la théorie quantitative de la monnaie relie la
quantité de monnaie en circulation, le niveau général des
prix et un indicateur de l'activité économique globale.
A. FORMULATION DE FISHER
La théorie quantitative de la monnaie peut être
formalisée par l'équation de MILL, reprise par Irving Fisher
(1867-1947).
MxV= PxT Dans cette formule, la
quantité de monnaie en circulation dans l'économie ou masse
monétaire (offre de monnaie émanent des autorités
monétaires).
M est la quantité de monnaie en circulation ;
V est la vitesse de circulation de monnaie c'est-à-dire
le nombre de fois qu'une unité monétaire est utilisée dans
une année ;
P est le niveau général des prix ;
T désigne le volume des transactions effectuées
dans l'économie pendant une année.
V et T étant considérés comme des
variables indépendantes (sphère réelle), toute
augmentation de la quantité de monnaie se traduit par une augmentation
des prix.
B. FORMULATION DE MARSHALL ET PIGOU
Cette formulation de la théorie quantitative de la
monnaie qui date de 1971, est encore appelée équation de
Cambridge par ce que ses auteurs A. MAESHALL et A-C. PIGOU, étaient
professeurs à l'école de Cambridge. C'est une équation
néo-classique dont les auteurs ont donné une expression en termes
d'encaisses monétaires réelles. Le raisonnement économique
consiste à dire que les agents économiques désirent
conserver une partie de leur revenu sous forme de monnaie pour deux
raisons : pouvoir effectuer aisément les transactions courantes et
pour motif de précaution.
Les deux motifs de demande de monnaie conduisent à
l'écriture et l'équation de Cambridge où la forme
suivante : . Où :
- M désigne la masse monétaire nominale st P le
niveau général des prix ;
- L'expression représente la quantité réelle de monnaie ;
- Y représente le revenu nominal réel ou
pouvoir d'achat des revenus ;
- H est un coefficient qui mesurer la part du revenu
réel que les agents souhaitent garder sous forme de monnaie.
I.1.6.3. LA DEMANDE DE MONNAIE DANS LA THEORIE
KEYNESIENNE32(*)
Le modèle keynésien intègre
complètement la monnaie dans le système économique, les
sphères réelle et monétaire ne sont donc plus
dissociées contrairement au modèle néo-classique dans
lequel des agents menaient leurs calculs économiques en comparant la
valeur d'échange d'un bien en termes d'autre biens (relatifs). Il en
résulte que, dans la théorie keynésienne, au niveau
microéconomique, les agents faits intervenir la monnaie dans leurs plans
et les prix des biens deviennent des prix monétaires. La monnaie n'est
donc pas neutre et, contrairement à la théorie
néo-classique, les agents économiques peuvent désirer
détenir de la monnaie pour elle-même et non pas seulement pour
pouvoir régler les transactions courantes.
A. LES TROIS MOTIFS DE PREFERENCE POUR LA
LIQUIDITE
Ø Le motif de transaction : les
agents économiques (ménages, entreprises) désirent
conserver une partie de leurs ressources sous forme de monnaie afin de pouvoir
effectuer les règlements de la vie courante ;
Ø Le motif de précaution :
il s'agit de faire face aux dépenses inattendues ou des
accidents éventuels. Avec ces deux premiers motifs de
préférence pour la liquidité (transaction et
précaution) Keynes reprend à son compte l'équation
néo-classique de l'école de Cambridge établie dans une
otique d'encaisses monétaires pour les agents économiques
(formulation de Marshall et Pigou). C'est le troisième motif de
préférence pour la liquidité qui constitue l'apport le
plus original de Keynes à la théorie de la demande de
monnaie ;
Ø Le motif de spéculation :
qui résulte de la possibilité pour le
« Spéculateur » (celui qui serait mieux que le
marché, ce que réserve l'avenir) de conserver une partie de son
épargne sous forme liquide en attendant le meilleur moment pour la
placer en achats des titres du marché : la monnaie joue alors le
rôle de réserve de valeur contrairement au néo-classique
qui exclut toute constitution d'encaisses liquides oisives autres que pour les
échanges transactionnels.
B. LA DEMANDE DE MONNAIE
Les trois motifs de préférence pour la
liquidité sont à l'origine de la théorie
Keynésienne de la demande de monnaie.
1. La demande totale de monnaie Md
se compose :
· D'une demande de monnaie transactionnelle Mt
pour satisfaire les motifs de transaction et de
précaution ;
· D'une demande de monnaie spéculative Ms
destinée à acheter, au moment opportun, des titres du
marché financier.
2. la fonction de liquidité
ü La première fonction de liquidité
L1 résulte des deux motifs de transaction et de
précaution. La demande de monnaie transactionnelle dépend
essentiellement du revenu national nominal y. plus précisément,
Mt est une fonction croissante de y.
En effet, une augmentation du revenu
national c'est-à-dire une croissance économique plus forte,
entraînera un nombre de transactions plus élevé
nécessitant une plus grande quantité de monnaie pour le
réaliser.
On écrira donc : Mt = L1(y) =
h.y
En accord avec la pensée néo-classique,
Keynes considère que v (ou h) est constant à court terme. Par
suite, la demande de monnaie transactionnelle est approximativement
proportionnelle au montant du revenu national dans l'économie.
ü La fonction de liquidité
L2 la deuxième reflète le motif de
spéculation. La demande de monnaie spéculative Ms
dépend :
· Du taux d'intérêt courant i ;
· Des prévisions que font les agents sur
l'évolution future des taux d'intérêt.
En résumé, la demande de monnaie
spéculative Ms est une fonction décroissante du taux
d'intérêt courant « i ». On
écrira : Ms = L2 (i). Ainsi, Ms est plus ou moins
élastique (sensible) aux variations de « i ».
3. la fonction de demande de monnaie Md
La demande de monnaie Md est la
somme de la demande de monnaie transactionnelle Mt et de la demande de monnaie
spéculative Ms ;
Md = Mt + Ms = L1(y) + L2
(i)
Il apparaît donc que la demande de monnaie
dépend à la fois du revenu national et du taux
d'intérêt : c'est une fonction de « y »
et de « i » que l'on pourrait noter Md (y,
i).
Ainsi, un niveau de revenu donné engendre un certain
niveau de consommation et une certaine épargne (par
l'intermédiaire de la propension marginale à épargner) et
le taux d'intérêt (déterminé sur le marché de
la monnaie) arbitre ente les placements de l'épargne en actifs
financiers et la conservation d'actifs monétaires oisifs
(Thésaurisation).
I.1.6.4. L'OFFRE DE MONNAIE
Pour la théorie néo-classique, l'offre de
monnaie est une donnée exogène qui ne dépend ni de la
demande de monnaie, ni de l'activité. Dans le passé, la
quantité de monnaie en circulation résultait de la
quantité d'or, depuis que celui-ci est démonétisé,
elle dépend de la politique des Banques Centrales.33(*)
Dans la théorie Keynésienne, l'offre de monnaie
est supposée discrétionnaire c'est-à-dire
entièrement contrôlé par le système bancaire qui
adopte le montant des moyens de paiement en fonction d'objectifs conjoncturels
(politique monétaire expansionniste visant à la baisse des taux
d'intérêts, par exemple).
I.2.LA BALANCE DES
PAIEMENTS
Dans une économie ouverte sur l'extérieur, les
choix des consommateurs ne sont plus limités aux seules productions
intérieures ou « domestiques », tandis que les
débouchés des producteurs cessent d'être confinés au
marché intérieur. Par suite, une modification de la demande
domestique des biens et services n'implique pas une modification
équivalente de la production intérieure, puisqu'une partie des
achats porte sur des produits étrangers, inversement, une partie de la
production intérieure est vendue à l'extérieur.
Les échanges, une partie des biens et services avec
le reste du monde, les importations et les exportations ne représentent
pourtant qu'un élément des transactions internationales. Il est
donc indispensable, pour apprécier la situation d'un pays sur le plan
international de récapituler la totalité des relations que les
résidents de ce pays entretiennent, au cours d'une période
déterminée avec les non-résidents, c'est-à-dire
tous les agents économiques impliqués hors des frontières
du pays considéré. Cette récapitulation fait l'objet d'un
compte spécifique, la balance des paiements que nous examinerons dans
cette section.34(*)
I.2.1. DEFINITION
La balance des paiements d'un pays est l'enregistrement
statistique de toutes les transactions économiques effectuées
entre les résidents et le reste du monde.35(*) Elle comptabilise toutes les
opérations commerciales, financières et monétaires entre
un pays donné et le reste du monde au cours d'une période
donnée.36(*)
I.2.2. ETABLISSEMENT ET
STRUCTURE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS37(*)
Construite en respectant certains principes
méthodologiques, la balance des paiements constitue un important
instrument d'analyse permettant d'étudier les opérations
économiques et financières internationales notamment par la mise
en évidence des soldes significatifs.
I.2.2.1. LES PRINCIPES METHODOLOGIQUES DE
CONSTRUCTIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
La balance des paiements retrace, selon certaines, les
opérations effectuées entre résidents et
non-résidents. L'enregistrement des opérations s'effectue selon
les principes inspirés de ceux de la comptabilité en partie
double : chaque opération fait l'objet de deux inscriptions, l'une
au débit et l'autre, de même montant, au crédit.
Les modalités d'enregistrement de la balance des
paiements impliquent donc une égalité du total des débits
et du total des crédits, ce qui justifie l'expression de balance.
Si les règles retenues pour la construction de la
balance des paiements sont ainsi semblables à celles de la
comptabilité générale, elles sont cependant
différentes sous certains aspects. Ainsi, conformément à
une longue tradition, les crédits s'y inscrivent dans la colonne de
gauche et les débits dans la colonne de droite.
Par ailleurs, une pratique assez courante consiste à
ne présenter que les soldes des différentes rubriques de la
balance des paiements pour en faciliter la comparaison au cours d'années
successives. Un solde débiteur (total du débit moins le total du
crédit) est précédé d'un signe négatif et un
solde créditeur est précédé d'un signe positif.
Enfin, les inscriptions, au débit et au crédit
ne sont pas effectuées simultanément, comme l'exigerait un
véritable système de comptabilité en partie double, car
les différentes rubriques sont établies à partir des
sources statistiques différentes.
I.2.2.LES COMPOSANTES DE LA
BALANCE DES PAIEMENTS
IL y a trois composantes de la balance des paiements
à savoir ;
A. LE COMPTE DE TRANSACTIONS COURANTES
Ø Les opérations sur
biens : sont retracées à l'aide de cette rubrique
qui enregistre pour l'essentiel les exportations et les importations de
marchandises (balance commerciale) et comptabilise également le travail
à faire et les réparations.
Ø Les services : comprennent
notamment les services liés au commerce extérieur (frais
accessoires sur marchandises, transports, assurances, négoce
internationale) ; les services de construction, de coopération
technique, les brevets et redevances, les services commerciaux ; les
voyages ; les services gouvernementaux (recettes et dépenses des
gouvernements).
Ø Les transferts
courants comprennent : les transferts privés des
salaires effectués par les personnes travaillant à
l'étranger en faveur des familles restées dans le pays
d'origine ; les transferts publics liés à des
opérations d'aide économique et financière (assistance
technique,...) ou des versements effectués dans le cadre du
fonctionnement d'organismes communautaires.
B. LE COMPTE DE CAPITAL
Ce compte indique les transferts en capital
(dons, annulation des dettes) opérés par le pays au profit
d'autres pays.
C. LE COMPTE FINANCIER38(*)
v Les flux financiers (hors avoirs de
réserve) incluent et ventilent par secteurs :
- les investissements directs ;
- les investissements en portefeuille ;
- les autres investissements (crédits commerciaux,
prêts à court et long terme).
v Les avoirs de réserve (bruts) sont relatifs aux
transactions concernant les avoirs dont les autorités monétaires
de la balance des paiements ou de gestion du taux de change de la monnaie
nationale (or, devises et écus, avoirs en DTS, position nette à
l'égard du FMI).
I.2.2.3. LES SOLDES DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
Prise dans son ensemble, la balance des paiements constitue un
tableau équilibré où le total des débits est
égal au total des crédits et où la somme algébrique
des soldes est nulle.
En lui-même, le solde de chaque rubrique peut se
prêter à une analyse intéressante, surtout si non le
compare aux soldes correspondants des périodes
précédentes.
Mais, il est également possible de faire
apparaître différents soldes dans la balance des paiements en
opérant un regroupement de certaines de ses rubriques. L'analyse de ces
soldes en particulièrement utile sur le plan économique
1. le solde de la balance des paiements
Il apparaît à la ligne exportation/
importation de marchandises et ne se confond pas avec les chiffres douaniers du
commerce extérieur, ceux-ci faisant l'objet d'un certain
retraitement.
2. le solde des transactions courantes
Le solde, le plus utilisé dans les commentaires et le
seul qui soit retenu par le FMI, regroupe le solde relatif aux marchandises
ainsi que les soldes concernant les réserves, les revenus (de facteurs)
et les transferts courants.
Son montant est égal, au signe près et sous
réserve des erreurs ou omissions, aux soldes cumulés du compte de
capital et du compte financier.39(*)
3. LE SOLDE DU COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES ET DU
COMPTE DE CAPITAL
Il exprime la capacité ou le besoin de financement de
la nation à l'égard du reste du monde.
4. LE SOLDE FINANCIER
Qui regroupe les transactions courantes, les transferts en
capital et les investissements directs, permet de précéder
à une analyse de l'insertion d'un pays dans les échanges
économiques internationaux.
5. LE SOLDE DE LA BALANCE GLOBALE
Il est égal au solde du compte des transactions
courantes, du compte de capital et des flux financiers, hors ceux du secteur
bancaire et des autorités monétaires, traduit la création
monétaire conduite par l'extérieur.
6. LA POSITION EXTERIEURE40(*)
Ce solde des créances et des engagements à court
terme à l'égard du reste du monde, traduit les engagements
intervenus dans le patrimoine financier.
7. LA POSITION MONETAIRE EXTERIEURE
A court et long terme (titres inclus), est obtenue par
l'addition de la totalité du secteur bancaire de celle de la Banque
Centrale. La variation monétaire extérieure est égale,
après que les flux exprimés en Franc aient été
corrigés de l'incidence du flottement des monnaies, au solde de la
balance globale de la balance des paiements.
I.2.3. L'APPROCHE MONETAIRE DE
LA BALANCE DES PAIEMENTS
L'analyse de l'économie internationale se fait dans un
cadre composé d'économies nationales distinctes mais largement
interdépendantes. L'unité de base de l'analyse est la nation qui
se définit par un espace géographique sur lequel s'exerce un
pouvoir économique dont l'expression fondamentale est la
monnaie.41(*)
Dans cette approche, les déséquilibres de la
balance des paiements sont mis en relation avec l'excès : le
modèle, au demeurant très simple, permet de calculer le montant
de crédit compatible avec un objectif fixé a priori de niveau des
réserves extérieures.
Il repose sur deux hypothèses : la constance de
la demande de monnaie par rapport au revenu et le caractère
exogène de l'offre de monnaie résultant d'une décision
autonome des autorités monétaires qui fixent le niveau de la
composante interne de la monnaie.
Un déséquilibre extérieur ne serait donc
que le symptôme d'un mal plus profond, d'origine monétaire. Le
rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements passe
donc, soit par la réduction du crédit intérieur
(crédit à l'Etat et crédit à l'économie),
soit par l'ajustement du taux de change.
Dans un premier temps, il sera donc préconisé
de réduire le financement monétaire de l'Etat (ce qui
élimine aussi un éventuel effet d'éviction du secteur
privé de l'accès aux financements) et, si cela s'avère
insuffisant, de réduire aussi le crédit à
l'économie.42(*)
I.2.4. LA BALANCE DES PAIEMENTS
ET LE TAUX DE CHANGE43(*)
Les informations contenues dans une balance des paiements
présentent un certain intérêt pour expliquer le niveau des
taux de change.
La balance des paiements recense en effet de façon
exhaustive les transactions économiques entre un pays et le reste du
monde.
De ce fait, toutes les raisons pour lesquelles l'offre et la
demande de devises évoluent sont systématiquement
enregistrées.
Le déficit ou l'excédent de certains soldes de
la balance des paiements peuvent expliquer le niveau du taux de change, vu
l'effet mécanique qu'un tels déséquilibre provoque sur la
demande et l'offre de devises étrangères.
Un déficit accroît la demande des devises, ce
qui réduit, toutes choses égales par ailleurs, la valeur de la
monnaie nationale sur le marché des échanges. Inversement, un
excédent accroît la monnaie nationale sur le marché des
échanges.
Pour expliquer l'évolution du taux de change, il faut
plus spécialement se préoccuper des soldes du commerce
extérieur, de la balance courante des opérations courantes et de
la balance de base. Le solde de la balance courante des opérations
courantes donne une information sur la situation économique d'un pays.
Il permet de savoir s'il vit au-dessus ou au-dessous de ses moyens quand le
solde est positif, le taux de change est poussé à la hausse.
Inversement un solde négatif de la balance des opérations conduit
logiquement à une baisse du taux de change.
I.2.5. DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS A L'OFFRE DE MONNAIE44(*)
Un excédent de la balance des
paiements est un moyen par lequel on accroît son stock de monnaie, et un
déficit est un moyen de réduire son stock de monnaie.
Cette généralisation est dans l'ensemble
correcte, encore que les implications d'un déficit sur l'offre nationale
de monnaie dépendent de la manière dont l'excédent ou le
déficit est mesuré et de l'agencement des institutions
monétaires nationales.
Pour les fins poursuivies par cette section, nous
définirons un excédent de la balance des paiements comme la
différence entre l'accroissement net des actifs monétaires
extérieurs que détient la nation (ces actifs se composent de
dépôts bancaire, de monnaie, etc.).
Quand la monnaie et les réserves sont la même
chose, une simple identité relie l'excédent de la balance des
paiements à l'offre nationale de monnaie
Quand les réserves et la monnaie sont la même, on
a :
B= (1) et le taux de croissance de la masse
monétaire dépend seulement de la balance des paiements :
(2) où B représente l'excédent de la balance
des paiements (l'afflux net de monnaie en provenance de l'étranger),
est la variation des réserves et est la variation de la masse monétaire.
L'excédent de la balance des paiements
représentait donc à la fois la mesure dans laquelle le reste du
monde perdrait de la monnaie.
Pour simplifier cet ensemble plus complexe d'institutions
monétaires sans modifier les résultats essentiels, nous
considérons les autorités monétaires et les banques
privées qu'elles contrôlent comme un secteur bancaire
consolidé.
Nous supposerons également que toutes les devises
étrangères sont détenues par ce secteur bancaire, que
c'est lui qui supporte toutes les dettes monétaires envers
l'extérieur, et que la monnaie nationale se compose seulement des
dépôts à vue dans les banques, la monnaie fiduciaire en
circulation était ignorée.
Dans le cadre de ces hypothèses, la masse
monétaire nationale (M) se compose des réserves détenues
par le système bancaire ® et des actifs intérieurs du
système bancaire (D) qui correspondent au restant des engagements
liés aux dépôts à vue.
Quand les réserves et la monnaie ne sont pas la
même chose :
M=R+D (3) et puis que B=,
=B+ (4)
Si bien que le taux de croissance de la masse
monétaire dépend de la balance des paiements, mais aussi du
crédit intérieur.
(5)
Tant que le système bancaire ne modifie pas se actifs
intérieurs (de telles sorte que) la balance des paiements affecte la masse monétaire aussi
directement que lorsqu'il n'y avait aucune distinction entre les
réserves et la monnaie.
I.2.6. L'INTERET ECONOMIQUE DE
LA BALANCE DES PAIEMENTS45(*)
Parmi les nombreux cadrans ou indicateurs qui forment le
tableau de bord dont disposent d'abord les responsables de la politique
économique et monétaire d'un pays, mais aussi tous les
observateurs, la balance des paiements occupe une place de premier choix, son
importance relative ne cesse de croître.
En effet, les progrès des transports, de marchandise
et des voyageurs et ceux, plus rapides encore, de moyen de diffusion des
infirmations et des communications, ont sensiblement réduit les
dimensions de notre planète et entraîné une très
large ouverture de nos économies vers l'extérieur.
C'est donc un document statistique qui, pour une
période donnée, récapitule l'ensemble des transactions de
caractère économique et financier entre les résidents d'un
pays et ceux des autres nations. Ce qui fait l'intérêt de la
balance des paiements, c'est non seulement qu'elle reflète une part de
plus en plus importante de l'activité économique et
financière, mais c'est aussi qu'elle comporte une décomposition
en autant de lignes et de sous balances qu'il y a des natures
d'opération.
I.3. QUELQUES RESULTATS
EMPIRIQUES
Dans cette section du chapitre, nous allons essayer de
présenter quelques travaux qui ont trait à la monnaie et que nous
estimons être un peu proche de notre thème de recherche et qui
vont nous aider à bien l'aborder avec toute la rigueur scientifique.
Vincent NGONGA et Alain MALATA
KAFUNDA46(*)
s'intéresse à la vérification de l'interaction
stratégique entre désinflation et les anticipations des agents
dans l'économie congolaise de 2002 à 2005, ils ont trouvés
les résultats suivants : il existe une interaction entre la
politique de désinflation et les anticipations des agents
économiques au sein de l'économie congolaise. Mais, cette
interaction n'obéit pas aux schémas théoriques
(monétariste et néo-classique), et n'est pas non plus
contrôlée par la politique macroéconomique.
En effet, dans l'approche monétariste, sous l'effet des
anticipations adaptatives, une baisse de l'inflation consécutive
à une réduction de l'expansion monétaire, entraîne
à court terme une diminution de la production via le repli de la
demande. Par contre, dans la démarche néo-classique la
variation de l'inflation en raison des anticipations rationnelles des agents,
n'a pas d'effet sur la production.
Au regard des constants sur la situation économique et
financière de la R.D.Congo au cours de la période de 2002
à 2005, l'inertie et l'indexation rétrospective n'ont pas
exercé beaucoup d'influence sur la formation des prix. La
réussite de la désinflation rapide a été rendue
possible par les anticipations prospectives des agents. La réduction
significative de l'inflation ne s'est pas accompagné des pertes de
production en termes de niveau. Les courts de la désinflation
apparaissent seulement sous la forme de ralentissement de la variabilité
de la croissance de la production. Par ailleurs, cette interaction
stratégique se situe dans le cadre de la relation entre les
anticipations prospectives et la crédibilité de la politique de
désinflation.
MASANGU MULONGO47(*), dans le chemin escarpé de la
stabilité monétaire et financière de la R.D.Congo,
remarque que des progrès ont été réalisés
dans la voie de redressement économique de la R.D.Congo. Toutefois, ils
demeurent fragiles et insuffisants au regard du désastre ayant
affecté l'économie congolaise pendant plus de deux
décennies.
A titre d'illustration, le P.I.B/ tête se situe à
470 dollars américains au début des années 1970 et
dépassait celui de la Grande Chine estimé à
l'époque à environ 180 dollars américains. Il
n'était que de 95 dollars américains courants en 2003. Force est
ainsi de comprendre l'impatience et quelque fois, l'exaspération de la
population matérialisée par la demande sociale pressante en
termes d'amélioration et de requalification rapide de ses conditions de
vie. Face à cette contrainte, la tentative serait grande dans le chef
des décideurs à envisager de solutions de facilité telles
que le recours au financement monétaire.
Comme l'écrivait Milton FRIEDMAN,
l'inflation qui résulterait d'une telle pratique ressemble à une
drogue, car dans un premier temps, elle peut stimuler l'activité
économique, mais c'est au détriment des mécanismes
naturels. Elle ne peut que s'emballer après la disparition des effets
spécifiques de la drogue.
Benoît KUDINGA48(*), dans son étude qui se proposait de
déterminer d'une part les facteurs à la base de l'absence du taux
de sacrifice en république démocratique du Congo
particulièrement pendant la désinflation de 2001 à 2003 et
de l'autre part comment historiquement l'activité économique a
réagi selon que l'économie était en situation d'inflation
ou de désinflation.
Un survol historique de 1970 à 2000 a
révélé que généralement l'activité
économique réagie favorablement lorsque les taux d'inflation
évoluent en deçà du seuil de 25%. Ce cas de figure s'est
produit au cours de la période de 1970-1973, les faibles taux
d'inflation ayant coïncidé avec un taux de croissance de 9,5%. Le
relèvement de la fourchette d'inflation s'accompagne de la
dégradation de l'activité. Cette dégradation s'accentie
lorsque l'économie bascule dans une situation hyper-inflation, le cas de
la décennie 90 caractérisée par un taux d'inflation moyen
annuel de 596.8% auquel a correspondu un taux de -4,5%
Toutefois, la désinflation de 2001 à 2003 s'oppose
à ces conclusions
généralisation tant économique réagie
plutôt favorablement.
Gabriel BLEIK49(*), s'intéresse à l'approche
monétaire de la balance des paiements. Pour les monétaristes dont
FRENK (1976), la balance des paiements est un phénomène
monétaire qui s'analyse sur le marché de la monnaie : les
flux de paiements sont le résultat de la confrontation de l'offre et de
la demande de monnaie. Tout écart entre les encaisses effectives et les
encaisses désirées se traduit par un surplus ou un déficit
de la balance des paiements qui enclenche un mécanisme permettant
d'éliminer cet écart.
KEYNES50(*), est le premier économiste à
prendre la monnaie au sérieux, l'importance accordée à la
monnaie apparaît déjà dans les titres de ses deux
principaux ouvrages : « A treatise on
money » et « The general theory of
employment, interest and money », contrairement à
Walras, Keynes considère la monnaie comme une institution indispensable
au fonctionnement d'une économie de marché. La coordination des
agents indépendants n'est pas assurée par une hypothétique
secrétaire, mais par une institution bien réelle : la
monnaie. Il remarque que l'existence de la monnaie rend par contre possible la
réalisation d'actions non préalablement coordonnées.
Christian OTTAVJ51(*), dans son ouvrage, constate que pour
l'entreprise, la monnaie est un bien capital, une source de services productifs
que l'on combine avec d'autres services productifs pour obtenir les produits
que l'entreprise vend. En ce sens, « la théorie de la
demande de monnaie est un sujet particulier de la théorie du
capital » (FRIEDMAN, dans studies in the quantity theory of money,
university of Chicago press, 1956). Contrainte de la richesse globale, la
demande de monnaie va dépendre de la confrontation du service rendu par
la dernière unité de monnaie et des rendements marginaux des
autres actifs réels financiers. La demande de monnaie dépend
essentiellement de deux séries des variables, d'une part elle est
fonction de la richesse totale détenue (celle-ci étant
approximatif par le concept du revenu permanent) et d'autre part, la demande de
monnaie dépend du prix et du taux de rendement de chaque forme de
détention de la richesse.
Jean-Louis BESSON52(*), l'auteur constate que l'évolution
des formes monétaires se caractérise par une
dématérialisation croissante qui donne de plus en plus de
souplesse à la création monétaire. La monnaie
métallique est constituée des pièces contenant un poids
déterminé de métal précieux. En régime
strictement métallique, la création monétaire est
contrainte par le stock d'or.
POLAK (1957) et ROBICHEK
(1967)53(*), ont
cherché la nature des liens qui existent entre le secteur
monétaire et la balance des paiements et sont partis de la proposition
que, dans une ouverte dont les taux de change sont fixes, la masse
monétaire est une variable endogène qu'influencent les
excédents et les déficits de la balance des paiements, et non un
moyen d'action exogène comme l'on traditionnellement
présumé les modèles fermés à la Cagan. Par
conséquent, les approches des POLAK et ROBICHEK peuvent
fondamentalement s'interpréter comme des tentatives
d'intégrations des facteurs monétaires et de crédit
à l'analyse de la balance des paiements.
P. CAGAN54(*), dans ses étapes a
démontré dans les cas des hyperinflations à l'aide d'un
modèle multiple, que la hausse de prix initiale est due à une
création monétaire excessive. Mais l'inflation cumulative et le
passage à l'hyperinflation sont produits par les variations de la
demande de monnaie : les encaisses oisives effectives dépassent
les encaisses désirées ; ce déséquilibre
conduit à un accroissement des dépenses et à une
accélération de la hausse des prix, laquelle suscite à
nouveaux une baisse de la demande de monnaie et le processus se poursuit,
alimenté par l'ajustement incessant entre les encaisses effectives et
les encaisses désirées. L'apport essentiel de Cagan est d'avoir
démontré qu'une situation d'hyperinflation peut se
développer sans que la hausse en soit l'accroissement de la masse
monétaire. Cagan observe qu'en situation d'hyperinflation, les encaisses
réelles ne cessent de diminuer. Pour expliquer le
phénomène, il propose une fonction de demande de monnaie
semi-logarithmique du type quantitative ;
Mt= exp(-) avec où mt=Mt/Pt, avec Mt représentant la base
monétaire et Pt le niveau de prix. , est le taux d'inflation anticipé selon le principe de
prévisions adaptatives.
Le modèle de base de Cagan a fait l'objet de critique,
y compris dans le camp monétariste.
C'est ainsi que SARGENT et
WALLACE55(*), vont dans un célèbre article, tenter
de rationaliser le modèle de CAGAN en le substituant à
l'hypothèse d'anticipations adaptatives celle d'anticipations
rationnelles. L'hypothèse d'exogènéité de l'offre
de monnaie, est également contestée par Sergent et Wallace, qui
fondent leur critique sur l'observation des faits. En effet, sur les cas
d'hyperinflation qu'ils observent, les auteurs relèvent une
circularité entre l'inflation et l'offre de monnaie : l'offre de
monnaie agit sur l'inflation et l'inflation agit sur l'offre de monnaie. Le
processus d'hyperinflation devient alors le suivant : l'Etat va financer
un déficit budgétaire par émission monétaire, ce
qui va déclencher une hausse des prix. Cette inflation, traduisant une
diminution du pouvoir d'achat de l'Etat, va inciter ce dernier à
accroître l'offre de monnaie.
Jean Paul MADY LAKINU56(*), il s'intéresse sur
l'intensité de dépendance entre la masse monétaire en
circulation et son impact sur l'inflation en R.D.Congo, après ses
analyses économétriques, il remarque que l'augmentation d'un
pourcent de la masse monétaire à la consommation induit une
augmentation de l'indice de prix à la consommation de l'ordre de 308%par
rapport à l'année de base. Et si la consommation globale augmente
d'un pourcent, l'indice de prix à la consommation diminue de 6% alors
que l'augmentation d'un pourcent de l'investissement global fait baisser
l'indice de prix à la consommation de 94%.
Robiou ABDOUL57(*), se propose de mettre en évidence des
éléments explicatifs du niveau
élevé de la vitesse de circulation de la monnaie au Niger et de
son instabilité dans le temps. Il conclue que la notion de revenu
utilisée dans le calcul de la vitesse introduit un biais qui la rend
artificiellement élevé, du fait de la prise en compte de
l'autocorrection, prépondérante dans le P.I.B agricole, mais
dont le lien avec la monnaie paraît mitigé. La part auto
consommée de la production induit une surévaluation de la vitesse
de 45,1%.
L'impact de cette monétarisation insuffisante de
l'agriculture est amplifié par le comportement financier du secteur
informel. L'instabilité de la vitesse proviendrait essentiellement du
choc d'offre liée aux aléas climatiques.
SAMBA (1995)58(*), dans une étude
réalisée dans la Zone UEMOA, mais dont la préoccupation
centrale était le comportement en matière de monnaie. A cet
effet, la plupart des fonctions estimées prennent en compte, en plus du
revenu, le taux d'intérêt comme mesure du coût
d'opportunité de la détention de monnaie et appréhendent
l'arbitrage monnaie actifs réels par le taux d'inflation
anticipé. C'est ainsi que SAMBA fait observer qu'au Niger, en raison de
l'étroitesse de la sphère financière les agents
détiennent leur richesse soit sous forme de monnaie, soit sous forme
d'actifs réels. Il relève en outre de mécanismes
spéculatifs de portée sur le marché de la Naira et sur
le taux d'intérêt Français.
L'étude de PARK (1970)59(*), sur un panel de pays
de niveaux de développement différencies, s'oriente quant
à elle vers une explication du comportement de la vitesse de la monnaie
en terme de délai d'ajustement. Selon PARK, la variabilité de la
vitesse serait due au retard d'ajustement du revenu au stock de monnaie.
Ce retard varie d'un pays à un autre et
dépendrait des facteurs psychologiques, sociaux et même politique.
Il aboutit à la conclusion que des variables telles que la structure du
P.I.B, la politique de distribution du revenu, le degré d'urbanisation,
l'innovation financière et/ou institutionnelle, le degré d'usage
de la monnaie comme instrument de réserve de valeur et la
fiabilité des données statistiques pourraient expliquer la
différence du comportement de la vitesse d'un pays à l'autre.
Saint MARC (1970)60(*), dans son analyse cherche a
dégagé le lien entre la monétarisation de
l'économie et la vitesse de circulation de la monnaie. Il aboutit aux
constants suivants : le niveau de monétarisation d'une
économie, l'intégration de la monnaie dans les actes courants de
la vie diffère car la monnaie remplit ses fonctions de transaction, de
crédit et d'épargne de façon spécifique dans des
structures de production et de consommation elles-mêmes
spécifiques. La monétarisation s'insère dans le processus
de décision des agents et élargit leur espace économique
en réduisant l'incertitude qui pèse sur chacune des contraintes
de la transaction (réciprocité physique et
réciprocité financière), ce qui accroît le volume
des transactions des échanges et accélère la vitesse de
l'encaisse de transaction et de précaution.
Claude SUMATA61(*), essaye d'appréhender l'engrenage
hyper inflationniste observé au Congo au début de la
décennie 90 dans un climat sociopolitique de trouble, en faisant
ressentir la suprématie du taux de change parallèle et des
anticipations spéculatives dans l'amplification de ce mouvement. Il
s'agit d'établir les relations de causalité existant entre le
taux de change, l'évolution des prix et la masse monétaire en
mettant en exergue la suprématie des circuits parallèles des
changes dans l'accentuation de l'hyper-inflation.
Dans ces conclusions, il trouve que la masse monétaire
semble être plus sensible aux fluctuations du taux de change qu'à
celles du taux d'inflation. Il remarque aussi que la demande des encaisses
monétaires réelles au cours de l'hyper inflation Congolaise a
été surtout déterminée par l'anticipation du
coût de leur détention par rapport à l'évolution de
la demande de la monnaie au taux est significativement négative.
Milton FRIEDMAN et David MEISELMAN
(1963)62(*), se proposent dans un article une
procédure de test pour comparer un modèle monétariste et
un modèle Keynésien.
Dans le modèle Keynésien, l'investissement et
les dépenses publiques sont à l'origine des fluctuations de la
demande globale. Aussi Friedman et Meiselman définissent une variable
Keynésien A égale à la somme des dépenses
d'investissement et des dépenses publiques.
D'après eux, selon le modèle keynésien,
A devrait être fortement corrélé avec la dépense
globale, tandis que l'offre de monnaie ne devrait pas l'être.
Selon le modèle monétariste, l'offre de monnaie
serait à l'origine des fluctuations de la demande globale, et l'offre de
monnaie devrait être fortement corrélé avec la
dépense globale, tandis que A ne devrait pas l'être. Logiquement,
pour trouver le meilleur modèle, il suffirait de voir quelle est la
variable offre de monnaie ou A représentant la plus forte
corrélation avec la dépense globale.
FRIEDMAN et MEISELMAN
utilisent cette méthode avec des données relatives à
l'économie des Etats-Unis sur différentes périodes. Leur
conclusion est claire : le modèle monétariste l'emporte. Il
expliquerait mieux que le modèle keynésien de la
détermination de la demande globale.
CHAP II: ORGANISATION
ET FONCTIONNEMENT DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
L'apparition de la Banque Centrale a marqué une
étape décisive dans la monétarisation de l'économie
en émettant de la monnaie centrale, c'est-à-dire en gérant
les comptes sur les livres des banques commerciales, la Banque centrale a
permis la circulation et l'acceptation en toutes circonstances de la monnaie
scripturale bancaire.63(*)
En émettant la monnaie légale, en centralisant
la presque totalité des réserves en devises de la nation et en
gérant le compte du Trésor, la banque centrale est devenue
maître de la liquidité bancaire, ce qui lui donne
compétence pour exercer la politique monétaire. C'est pourquoi
dans ce chapitre, nous allons analyser l'organisation et le fonctionnement de
la Banque Centrale du Congo.
II.1 : LES GRANDES
PERIODES DU CADRE LEGAL DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO64(*)
Dans cette section, nous allons parler de six grandes
périodes du cadre légal de la banque centrale du Congo.
A. PERIODE DE 1951 A 1960
Le décret du 30 juillet 1951 portant création
de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi constitue le premier
texte légal fondateur des statuts de la Banque Centrale, qui sont
restés Inchangés jusqu'à 1960. Constituée comme
une « association de droit public », autrement dit une
sorte de société d'économie mixte qui ne dit pas son
nom, la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi fut dotée
d'un capital social de 150 millions de francs congolais de l'époque
réparties en 150.000 parts de la manière suivante :
Ø Congo Belge : 75.000 parts sociales, soit
50 %
Ø Ruanda-Urundi : 15.000 parts sociales, soit
10%
Ø Banque Nationale de Belgique : 30.000 parts
sociales, soit 20%
Ø Secteurs privés : 30.000 parts, soit
20%
A. BERIODE DE1960 A 1964
Le 30 juin 1960, le Congo Belge devient indépendant.
Aux termes de la loi fondamentale, les lois, les décrets et les
ordonnances législatives, leurs mesures d'exécution ainsi que
toutes les dispositions réglementaires existant au 30 juin 1960 restent
en vigueur tant qu'elles n'étaient pas expressément
abrogées.
Sur cette base, le texte créant la Banque Centrale du
Congo Belge et du Ruanda-Urundi est resté en vigueur en attendant la
décision des nouvelles autorités de disposer d'une Banque
Centrale propre.
La période de 1960 à 1964 a marqué la
liquidation de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi.
Elle a été régie par le décret-loi
du 30 octobre 1960 instituant le conseil monétaire d'une Banque Centrale
durant cette période et qui a préparé l'entrée en
fonction de la Banque Nationale du Congo.
B. PERIODE DE 1964 A 1993
Créée par le décret-loi du 23
Février 1961, la Banque Nationale du Congo n'est fonction que le 22
juin 1964. Son cadre légal, bien que calqué sur le
modèle de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi, a
été adopté par le législateur aux impératifs
d'un Etat souverain. Ainsi, concernant la forme juridique, la Banque Nationale
du Congo est une institution publique autonome dont le capital est
détenu par l'Etat Congolais.
L'ordonnance loi no 67/24 du 23 juin1967 portant
modification du décret-loi du 23 juin 1961 relatifs à la
constitution et à l'organisation de la Banque Nationale du Congo, a
abrogé la totalité des articles du décret-loi
précité à l'exception de l'article premier créant
la Banque Nationale du Congo, et a, par la même occasion dotée
celle-ci de nouveaux statuts. Celle-ci a gardé, dans ses grandes lignes,
son cadre juridique de 1967 jusqu'en 1993, année au cours de la quelle
elle a été dotée des nouveaux statuts.
Cependant, il faut noter qu'avec le changement du nom du pays
en Zaïre en 1971, la nomination de « Banque Nationale du
Congo » a cédé la place à celle de
« Banque du Zaïre ».
En outre, pour consolider le rôle de la Banque Centrale,
on a promulgué une ordonnance loi no72/004 du 14 janvier 1972
relative à la protection de l'épargne et au contrôle des
intermédiaires financiers.
C. PERIODE DE 1993 A 1999
Pour maîtriser l'inflation née de
dérèglement des finances publiques et résoudre les graves
problèmes a décidé, en Septembre 1993, de procéder
à une importante réforme par le lancement d'une nouvelle
unité monétaire « le Nouveau
Zaïre ». C'est dans ce contexte que fut signée
l'ordonnance loi numéro 93/002 du 28 Septembre 1993 relative à la
constitution et à l'organisation de la Banque du Zaïre, contenant
en annexe les nouveaux statuts de cette dernière.
Cependant, avec le deuxième changement du nom du pays
en république démocratique du Congo, la Banque Centrale du
Zaïre a aussi changé de dénomination en
devenant « Banque Centrale du Congo » et s'est
dotée, le 30 juin 1998, d'une nouvelle
monnaie : « le Franc
Congolais ».
D. PERIODE DE 1999 A 2002
Avec le changement de régime intervenu en 1997, le
nouveau pouvoir a voulu s'assurer du contrôle effectif de la Banque
Centrale.
Dérogeant à l'ordonnance loi no
93/002 du 28 Septembre 1993 relative à la constitution et à
l'organisation de la Banque du Zaïre, le gouvernement a confié
à un comité de gestion de fait des attributions dévolues
au Gouverneur. Le dit comité devait adresser au Gouverneur, par le
canal du ministère des finances, un rapport hebdomadaire sur les
activités de la Banque.
Même si l'essentiel des statuts de 1993 est resté
jusqu'en 2002, le décret-loi numéro 187 du 21 janvier 1999
portant organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo confirme
la parenthèse juridique introduite par un arrêté
ministériel, qui faisait de la banque centrale un
simple « organe technique du
Gouvernement »
E. PERIODE DE 2002 A 2010
La loi numéro 005/2005 du 07 Mai 2002 relative à
la constitution et au fonctionnement de la Banque Centrale Congo fixe les
statuts actuels de cette dernière.
Cette loi consacre par des dispositions nettes,
l'indépendance de la Banque Centrale dans l'élaboration et la
mise en oeuvre de la politique monétaire du pays visant essentiellement
la stabilité des prix.
Un nouveau cadre juridique organisant l'encadrement des
intermédiaires financiers a été mis en place par la loi
numéro 003/2002 du 02 Février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit en remplacement de l'ordonnance loi no 72-004 du 14
janvier 1972. Il convient de rappeler que cette dernière loi bancaire
du 02 Février 2002 offre la particularité de couvrir l'ensemble
des activités du secteur financier, et elle préconise aussi un
encadrement axé sur le contrôle prudentiel.
II.2.FONCTIONS ET ROLES DE
LA BANQUE CENTRALE DU CONGO65(*)
Le rôle d'une Banque Centrale se résume
à:
· La sauvegarde de la stabilité
monétaire;
· La régulation des flux monétaires en
fonction des besoins de l'économie.
L'article 2 des statuts de la Banque Centrale du Congo
dispose: « La Banque a pour objet essentiel de maintenir la
stabilité monétaire par une politique du crédit et du
change favorable au développement équilibré de
l'économie de la République Démocratique du Congo. Son
action s'inscrit dans le cadre de la politique économique du
gouvernement de la République Démocratique du Congo.
Quant à l'article 3, il dispose ce qui suit : la
Banque exerce toutes les fonctions d'une Banque Centrale et
bénéficie des droits et prérogatives qui y sont
généralement attachés. Examinons ces différentes
fonctions.
A. Institut d'Emission.
A ce titre, elle dispose du pouvoir exécutif
d'émettre la monnaie sur le territoire national. Elle assume ce pouvoir
avec le gouvernement. L'émission de monnaie est la mise à la
disposition de l'économie des signes monétaires. Historiquement,
le pouvoir d'émettre la monnaie a été d'abord
assumé par les orfèvres et ensuite par les princes.
En effet, bien avant l'invention des billets de banque
modernes, ce sont les pièces de monnaie en or ou en argent qui servaient
d'instruments des paiements. Les personnes chargées de battre ces
pièces, les orfèvres, selon les spécifications,
s'attribuaient un revenu ou une commission pour ce service rendu aux
détenteurs de lingots d'or ou d'argent. A cause de nombreux abus de la
part des « orfèvres
privés », il a fallu, beaucoup plus tard,
l'intervention du « prince » pour protéger
les citoyens contre les falsifications. Mais les princes
commirent les mêmes abus que les orfèvres privés.
Le pouvoir régalien d'émettre la monnaie
comprend deux composantes:
· La fabrication de la monnaie;
· L'émission de la monnaie.
En référence à l'histoire, la Banque
Centrale émet la monnaie par délégation de pouvoir.
B. La Banque des banques
En sa qualité de Banque des banques, elle accepte les
dépôts de ces dernières et leur octroie des
possibilités de refinancement dans le cadre du marché
monétaire
Le marché monétaire représente le
marché de l'argent à court terme.
IL comporte deux compartiments: le marché interbancaire
ou hors banque et le marché en banque. Le marché interbancaire,
réservé aux banques, assure la rencontre des offres et des
demandes de monnaie centrale.
Il s'agit donc des banques qui s'échangent leurs
excédents et leurs déficits de trésorerie. Le
deuxième compartiment implique l'intervention de la Banque Centrale. En
fait, cette dernière peut intervenir sur ce marché afin de
réguler le niveau des liquidités, selon les objectifs de la
politique monétaire.
La Banque Centrale opère sur le marché
monétaire au moyen de quatre instruments qui constituent les guichets de
refinancement des banques agréées, à savoir : le
réescompte, les avances en comptes courants, la prise en pension et le
marché de call money. Cependant, il sied d'indiquer que la prise en
pension a été supprimée depuis février 1987, soit
trois mois après la création du marché de call money,
généralement appelé marché monétaire.
C. Banquier et caissier de l'Etat
La Banque Centrale du Congo octroie à l'Etat
(découvert sur compte général) ou garantit les lignes de
crédit extérieur de ce dernier. S'agissant du crédit ou
des avances directes à l'Etat, celles-ci sont régies par
l'article 22, alinéa 1 des statuts de la Banque Centrale.
En effet, pour permettre à l'Etat de faire face aux
fluctuations de ses recettes ordinaires, la Banque Centrale peut lui consentir
des avances directes pour un montant qui ne doit à aucun moment
dépasser 15 % de la moyenne des recettes fiscales annuelles,
calculées sur la base de trois derniers exercices financiers. Ces
avances sont accordées par un délai strictement limité 300
jours au total, consécutifs ou non. Le trésor est donc tenu de
rembourser au plus tard le 30 octobre de chaque année la totalité
du crédit lui accordé par la Banque Centrale.
En tant que caissier de l'Etat, la Banque Nationale du Congo
gère le compte général du trésor. En effet, en
raison de l'absence d'un circuit du trésor public au Congo, la Banque
Centrale doit sur ordre de l'Etat (ministère des finances) percevoir et
assurer ses paiements.
D. Conseiller en matière économique,
financière et monétaire
En tant que conseiller du gouvernement en matière
économique, financière et monétaire, la Banque Centrale du
Congo suggère et propose au gouvernement des mesures en vue
d'accroître l'efficacité de la politique budgétaire et de
corriger certaines actions entreprises par le gouvernement tant en
matière de mobilisation des recettes que l'exécution des
dépenses. Mais ces propositions aux différents problèmes
économiques peuvent, dans certains cas, se buter à des
contraintes politiques.
E. Contrôler le système bancaire et la
distribution du crédit.
En raison de l'impact de l'évolution des crédits
sur la conjoncture économique générale notamment sur les
prix intérieurs et la balance des paiements, et dans le souci de
sauvegarder ces équilibres fondamentaux que la Banque Centrale du Congo
détermine, pour chaque année, le volume global des crédits
à accorder eu égard aux besoins réels de l'économie
pour une période déterminée.
F. Politique et réglementation du
change
La Banque Centrale du Congo gère les réserves de
change du pays et joue le rôle régulateur, par sa politique de
change, sur le cours de la monnaie nationale.
Au delà de ces compétences
généralement reconnues aux Banques Centrales, la Banque Nationale
du Congo, de par sa position de centralisation des principales données
économiques, financières pallie l'absence d'un instrument de
traitement statistique fiable au niveau national.
Dans ce cadre, elle informe le Gouvernement et le public
à travers des recueils statistiques sur l'évolution
économique, financière et monétaire.
A titre d'illustration, la Banque Centrale du Congo effectue
chaque année, en collaboration avec l'Institut National de la
Statistique, des enquêtes économiques annuelles auprès des
entreprises à travers l'ensemble du territoire national, en vue de
l'élaboration des comptes nationaux que l'on retrouve dans le Rapport
Annuel.
D'autres enquêtes conjoncturelles sont
réalisées et publiées dans les Bulletins Mensuels de
Statistique et dans le condensé hebdomadaire d'informations
statistiques.
II.3. DE L'INDEPENDANCE DE
LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
Aujourd'hui, comme le font remarquer Marc
BASSONI et Alain BEITONE, l'indépendance de
la Banque Centrale vis-à-vis du pouvoir politique et la stabilité
des règles sont les bases de la conception dominante en matière
de politique monétaire.66(*)
On peut encore dire, que l'indépendance d'une Banque
Centrale est une situation résultant d'un ensemble des dispositions
statutaires ou de coutume, dans laquelle « la Banque Centrale
est clairement reconnue comme étant en charge de la stabilité
monétaire et, dans le cadre de cette mission, ne reçoit pas de
directive des pouvoirs publics.67(*)
En somme, l'indépendance ne peut qu'être
relative : « plus l'indépendance d'une Banque
Centrale est grande, plus elle doit assumer la responsabilité, rendre
compte de celle-ci aux autorités politiques ».68(*)
D'une manière générale,
l'indépendance d'une Banque centrale s'apprécie à travers
quelques critères, lesquels sont essentiellement statutaires.
L'indépendance statutaire, faut-il le rappeler, consiste en une
formulation précise et claire des dispositions formelles qui dotent la
Banque centrale des pouvoirs de décision sur les questions
financières et monétaires en vue de garantir la stabilité
de prix et de change.69(*)
Par ailleurs, les critères d'indépendances dont
l'importance peut être relativisée par la réalité
pratique, peuvent se grouper en deux catégories distinctes : une
première catégorie des critères, que l'on qualifiera ici
« d'indépendance organique »,
porte sur les liens institutionnels existant entre l'Etat et la
Banque centrale ; une seconde catégorie des critères
formels, que l'on qualifiera « d'indépendance
fonctionnelle », concerne la liberté
d'action opérationnelle de la Banque centrale.
Mais nous allons seulement développer la
première catégorie dans cette section.
II.3.1. INDEPENDANCE
ORGANIQUE
L'indépendance organique regroupe à la fois les
conditions de nomination des dirigeants (le gouverneur, le vice gouverneur et
les membres du Conseil de la Banque) et les conditions d'exercice de leurs
fonctions. Outre les critères de nomination des autorités
monétaires et la durée de leurs mandats, l'existence d'une
structure de décision efficace tel le conseil de la Banque est un
élément déterminant d'indépendance organique. Ces
quelques critères se situent sur le plan juridique et
managérial.
II.3.1.1. Conditions de nomination
Pour ce qui est des conditions de nomination, des
études antérieures sur la question ont démontré que
c'est le pouvoir politique qui procède, dans la plupart des cas,
à la nomination des autorités de Banque Centrale. Cette pratique
pousse assez souvent les dirigeants de la Banque Centrale à adopter une
attitude de subordination aux autorités politiques. C'est pourquoi, dans
certains pays, des mécanismes de dispersion des pouvoirs de nomination
sont souvent introduits afin d'éviter une subordination
unilatérale, préjudiciable aux objectifs poursuivis par la
Banque.70(*)
II.3.1.2. Conditions d'exercice des
fonctions
En ce qui concerne les conditions d'exercice des fonctions,
l'existence pour le gouverneur et le conseil de la Banque d'un rnandat fixe,
long (dépassant ainsi les contingences politiques et
échéances électorales), non révocable (sauf faute
grave) et non renouvelable constitue la condition la plus complète et
parfaite pour garantir la sécurité juridique des instances
dirigeantes.
II.3.1.3. Existence d'une structure de
décision efficace
A cet effet, la taille, la composition et le mode de
nomination des membres du conseil de la Banque ne doivent pas entraver le
processus de décision. Ces derniers ne recevront pas d'instructions du
gouvernement et les représentants de cette institution n'auront qu'un
rôle consultatif, sans droit de vote. Cette disposition empêcherait
au gouvernement de disposer d'un moyen formel d'exercer directement une
certaine influence sur les décisions de la Banque Centrale. Comme on
pourrait le remarquer, l'existence d'une structure de décision efface
tel le conseil de la Banque est un élément déterminant
d'indépendance.
En effet, le mode de nomination de ses membres et le
renouvellement de leurs mandats ainsi que ses conditions de fonctionnement
permettent d'assurer une plus grande imperméabilité aux pressions
politiques. Certains spécialistes en la matière ont
démontré que le rôle et la composition des conseils des
banques centrales peuvent influer sensiblement sur la nature des relations
entre ces dernières et les gouvernements.71(*) Dans
certains cas, les conseils constituent, pour le gouvernement, un moyen formel
d'exercer directement une certaine influence sur les décisions de la
Banque Centrale
II.3.2.4. Indépendance des dirigeants et
prestige de l'Institut d'Emission.
L'expérience d'un certain nombre de pays montre que la
solidité d'une banque centrale et son aptitude à remplir
correctement ses fonctions dépendent aussi de plusieurs facteurs non
institutionnels.
Le premier est l'indépendance d'esprit des
dirigeants quels que soient l'orientation économique du pays et le
degré d'autonomie de la Banque centrale. L'indépendance d'esprit
est nécessaire pour la prise de décisions objectives et le poids
d'un point de vue face aux influences politiques. Pour ce faire, les dirigeants
de la Banque doivent avoir une forte personnalité et posséder des
connaissances théoriques suffisantes pour comprendre et
interpréter les phénomènes monétaires et financiers
aux plans national et international.
C'est grâce à son intelligence et sa forte
indépendance d'esprit que WILHEM VOEKE, président de la Bank
Deutsch Länder en 1948, a consolidé l'indépendance de cette
dernière.72(*)Un autre exemple est celui des membres qui
siègent actuellement au conseil de la Bundesbank. Ces derniers sont
respectés pour leur indépendance d'esprit.
Le deuxième est la compétence professionnelle
des dirigeants. La compétence professionnelle est un atout majeur
à l'indépendance de l'autorité monétaire, car les
phénomènes monétaires et financiers sont parfois d'une
complexité inhabituelle qui sollicite au plus haut point le savoir-faire
et le flair des décideurs.73(*) Et souvent le maniement des
instruments de politique monétaire relève moins des principes
rigides des sciences économiques.
Enfin, le prestige de l'Institut d'Emission découle
fondamentalement de la compétence professionnelle des dirigeants et la
capacité de la Banque à préserver la stabilité des
prix. En outre, ce prestige ne s'aliène pas mais s'acquiert au fil de
temps. A la longue, il façonne le dirigeant en dépit de son
profil d'avant la prise des fonctions de dirigeant de la Banque.
II.3.2.4. Indépendance organique de la
Banque Centrale du Congo
L'examen de la situation de la Banque Centrale du Congo au
regard des critères d'indépendance organique permet
d'apprécier le degré d'indépendance statutaire de notre
Institut d'Emission.
En ce qui concerne les conditions de nomination, les statuts
actuels de la Banque Centrale, à l'article 41, stipulent que le
Gouverneur et le vice gouverneur sont nommés par le Président de
la République, sur proposition du Gouvernement.
Il y a donc concentration des pouvoirs le chef d'une seule
autorité. Concernant leur mandat, celui-ci bien que long de 5 ans, est
révocable. Cette situation contraste avec les mécanismes de
dispersion des pouvoirs de nomination et de garantie des longs mandats qui
assurent un degré d'indépendance élevé à
certaines banques centrales réputées pour leur autonomie.
Outre le critère de nomination des autorités
monétaires et leurs mandats, l'existence d'un organe suprême tel
le conseil de la Banque est un élément déterminant
d'indépendance. En effet, le mode de nomination de ses membres et de
renouvellement de leurs mandats ainsi que les conditions de fonctionnement
conduisent à assurer une plus grande imperméabilité aux
aléas politiques. A ce sujet, les statuts actuels de la Banque
Centrale du Congo, à l'article 39, stipulent que le conseil est l'organe
suprême qui établit la politique de la Banque et en contrôle
la gestion.74(*) S'agissant des conditions de nomination de ses
membres, les statuts actuels de notre Institut d'Emission, à l'article
41, stipulent que les membres du conseil de la Banque sont nommés par le
Président de la République sur proposition du Gouvernement pour
un terme renouvelable de quatre ans. Donc, il y a également à ce
niveau concentration des pouvoirs de nomination dans le chef d'une seule
autorité. Cette situation contraste par ailleurs avec les
mécanismes de dispersion de pouvoirs de nomination et de renouvellement
des mandats qui assurent une plus grande imperméabilité aux
influences politiques.
Ce faisant, l'existence et le fonctionnement même de ce
conseil ne garantit qu'une indépendance relativement faible à
l'Institut d'Emission, car ce conseil est une émanation politique. Ces
membres sont choisis par le Président de la République.
L'indépendance de décision du Gouverneur est
hypothéquée par la prééminence des pouvoirs d'un
conseil qui peut surseoir ou annuler toute décision prise sans aval par
l'autorité monétaire. L'exemple ci-dessous en donne la
preuve :
En vertu de l'article 40 des statuts de la Banque, il est
stipulé que lors de la réunion du conseil présidée
par le Gouverneur, un délégué du gouvernement puisse y
assister. Celui-ci peut suspendre toute décision du conseil, et fait,
dans ce cas, rapport au Gouvernement, qui en informe le Président de la
République par un avis motivé. Le pouvoir de veto détenu
par le représentant du gouvernement au conseil (sous réserve de
la confirmation de cette décision par le Chef de l'Etat dans le
délai d'une semaine) limite sérieusement l'autonomie de la Banque
Centrale. Bien qu'une telle représentativité ne soit pas
totalement à écarter, il conviendrait néanmoins de limiter
sa participation à un simple rôle consultatif sans droit de vote.
L'examen de la situation de notre Institut d'Emission au
regard des critères statutaires d'indépendance organique montre
le degré de dépendance élevé de la Banque Centrale
du Congo vis-à-vis des pouvoirs politiques. C'est ce qui explique des
nombreux dérapages constatés au niveau de notre institut
d'Emission au cours de ces dernières années. En effet, c'est le
Président de la République qui nommait les principales
autorités de la Banque, et de façon discrétionnaire leur
mandat était révocable. Ce qui explique le fait que certains
mandats ont été anormalement réduits à moins de
trois ans, d'autres à moins de deux ans. Bien plus, en lieu et place
d'un seul vice gouverneur prévu dans les statuts de la Banque Centrale,
le Chef de l'Etat continuait à nommer un deuxième vice
gouverneur.
En ce qui concerne l'émission monétaire, par
exemple, celle-ci trouvait sa contrepartie essentiellement dans les
dépenses publiques exigeant les paiements cash dans un contexte
marqué par la faiblesse des recettes fiscales. A la demande de l'Etat,
la Banque Centrale a fait recours à l'émission monétaire,
non seulement pour financer les dépenses publiques mais également
pour entretenir les acteurs politiques des différentes coalitions
gouvernementales. Notons que les gouverneurs de la Banque du Zaïre
à l'époque étaient eux-mêmes membres de ces
coalitions parce que proposés par chacune d'elles.75(*)
Il est à noter que, les banques centrales, même
lorsqu'elles sont juridiquement contrôlées de manière
absolue par l'Etat, jouissent d'une relative autonomie en pratique, d'une part
par ce que, comme le soutient la théorie de la bureaucratie, elles ont
par rapport à l'Etat une information supérieure sur leurs propres
activités, et de l'autre par ce que l'Etat par lui-même renonce au
moins en partie à ses prérogatives juridiques.76(*)
II.4. LA BANQUE CENTRALE,
RESPONSABLE DE LA STABILITE FINANCIERE77(*)
Si la responsabilité des stratégies
monétaires est la mission essentielle des banques centrales, elles
doivent de fait, assumer aussi celle de veiller à la stabilisé
financière, nécessaire au bon exercice de leurs interventions
monétaires.
Les banques centrales ont d'abord une responsabilité
dans la conception, la régulation et la surveillance des systèmes
de paiement (à la fois du système de règlement brut en
temps réel, et des systèmes de règlement livraison des
titres).
Le fonctionnement satisfaisant des premiers, qui concernent
les paiements de gros montants, est essentiel puisqu'ils sont le vecteur des
interventions monétaires.
De même, la surveillance des systèmes de
règlement livraison doit-elle vérifier que les
établissements de crédit assurent le règlement en monnaie
centrale de leurs emprunts contre remise de garanties, ce qui implique la
mobilisation des titres en garantie.
Les banques centrales se trouvent ainsi impliquées
dans une fonction de surveillance du système bancaire. Elles sont
associées à la réglementation des institutions
financières mais leur surveillance s'opère selon des
modalités qui différent d'un pays à l'autre.
Située au coeur du système des paiements, la
banque centrale semble pouvoir revendiquer le contrôle des
établissements de crédit.
II.5. BANQUE CENTRALE DANS LES
PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT78(*)
La banque centrale est aujourd'hui définie par son
pouvoir d'émission de billets et perçue d'emblée comme non
concurrente des banques commerciales. La banque centrale est aussi
considérée comme constitutive de la hiérarchisation du
système bancaire.79(*)
Dans les pays en voie de développement, on ne
connaît guère des banques centrales véritablement
indépendantes. Les banques centrales des pays en voie de
développement ont une mission difficile. Nombre d'entre elles ont
d'ailleurs des attributions mixtes, mi-banques centrales, mi-banques de
développement.
Pour que le concept de politique monétaire existe dans
sa plénitude, il faut d'abord qu'il y ait des banques, que ces banques
distribuent des crédits, qu'elles gèrent un maximum de comptes
chèques et qu'elles échangent leurs excédents et leurs
déficits de trésorerie sur un marché monétaire,
bref que l'on observe ce qui s'est développé au fil des
siècles dans les pays industrialisés.
Un aspect très important de l'action des banques
centrales dans les pays en développement concerne leurs relations avec
l'Etat.
II.6. LA MASSE MONETAIRE ET
SES CONTREPARTIES EN R.D.CONGO80(*)
II.6.1. LA MASSE MONETAIRE
En R.D.Congo, la masse monétaire est constituée
par :
a. la circulation fiduciaire hors système
bancaire: c'est l'argent détenu par le public. Elle se compose
généralement des billets des banques et des pièces de
monnaie. Elle est obtenue de la manière suivante :
- la circulation fiduciaire en banque : c'est l'ensemble
des encaisses détenues par le système bancaire.
b. les dépôts à vue en monnaie
nationale ou de devise : ce sont les avoirs détenus en
compte dont l'accès par le détenteur peut s'opérer
à n'importe quel moment.
D'une manière générale, ils ne sont pas
rémunérés en raison du quasi absence des renonciations
à la liquidité immédiate.
c. les dépôts à terme en monnaie
nationale ou en devise: ce sont des avoirs en compte dont
l'accès peut s'obtenir qu'après une échéance
convenue entre les banquiers et les déposants du fait de la renonciation
à la liquidité. Ils sont rémunérés en
fonction de leur maturité.
Il sied de noter à ce stade que les
dépôts en devise se trouvent dans les situations monétaires
intégrées des économies en proie a une forte inflation ou
en phase de stabilité des prix laquelle ne s'est encore inscrite dans la
durée.
d. les prévisions pour importation :
ce sont des dépôts préalablement effectués
par les clients des banques en monnaie nationale contre réception des
devises en vue de financement des importations. Elles représentent une
demande effective des devises.
II.6.2. LES CONTREPARTIES DE LA
MASSE MONETAIRE
Les deux principales contreparties de la masse
monétaire sont : les avoirs extérieurs nets et les avoirs
intérieurs nets.
a. les avoirs extérieurs nets :
constituent la différence entre les avoirs extérieurs bruts et
les engagements extérieurs tant de la banque centrale du Congo que des
banques créatrices des monnaies.
b. Les avoirs intérieurs nets les
quels se composent en crédit intérieur net et à d'autres
postes nets. Les crédits intérieurs nets sont constitués
du crédit à l'Etat, du crédit à l'économie,
de créance à l'entreprise publique sur le reste du monde.
II.7. ORGANISATION DU
MARCHE MONETAIRE ET CFINANCIER EN R.D.CONGO81(*)
II.7.1. ORGANISATION DU MARCHE
MONETAIRE
L'Instrument « billet de
trésorerie » constitue le pivot et le levier de la
restauration du marché monétaire. Trois étapes sont
envisagées à ce stade. La premier étape consiste en la
mise en place d'un système offre à la Banque Centrale du Congo
l'avantage de choisir la fraction des liquidités qu'elle souhaite
retenir du marché monétaire.
L'adjudication du billet de trésorerie requiert le
développement par la Banque Centrale du Congo de sa capacité
à prévenir, de façon idoine, les principaux postes de son
bilan analytique. Cet objectif est à réaliser dès le
début de l'année 2008.
La deuxième étape vise la
négociabilité des billets de trésorerie. Dans cette
optique, la Banque Centrale du Congo jouera le rôle de dépositaire
à titre pour permettre aux banques d'acheter ou de vendre les billets de
trésorerie sur le marché secondaire.
En effet, jusqu'à ce jour les billets de
trésorerie ne sont pas cessibles entre les banques.
L'attrait de cet instrument est de ce fait limité pour
la simple raison qu'une banque en proie à un besoin urgent de
liquidité ne peut vendre un billet de trésorerie avant
l'échéance de ce dernier.
Cette situation peut amener la banque à réviser
à la baisse les soumissions prochaines des billets de trésorerie.
La négociation des billets de trésorerie est
réalisée en 2008. La troisième étape de la
réorganisation du marché monétaire est fonction des
résultats de l'adjudication du billet de trésorerie, laquelle,
à travers ses fonctions ou retraits de la liquidité,
amèneront, in fine à des besoins d'injection. Il en
résultera des opérations d'achat et de vente de la
liquidité dans un marché ouvert. C'est l'émergence de
l'open market lequel en agissant dans les deux sens, a l'avantage d'assurer une
grande souplesse et flexibilité aux instruments de la Banque Centrale du
Congo sur le marché monétaire.
Le lancement de ce mécanisme, pour une plus grande
efficacité, suggérait la mise en place dans l'entre temps, d'un
marché des titres d'Etat.
Ce dernier servirait à couvrir les besoins de
trésorerie de l'Etat lesquels à ce jour, perturbent les
prévisions de la liquidité de la Banque centrale.
Compte tenu de ce qui précède, il est
envisagé de procéder à la mise en place du
mécanisme d'open d'ici 2009 et au lancement, d'ici 2010, du
marché d'obligation d'Etat.
II.7.2. ORGANISATION DU MARCHE
FINANCIER
Sans préjudice du marché des titres d'Etat,
dont le lancement est prévu en 2009, l'organisation du marché
financier est projetée à l'horizon 2015. La diversification de
l'instrument financier, dont le palier est la mise en place du système
national des paiements, constitue la condition nécessaire à
l'organisation des marchés des capitaux à long terme.
Trois étapes sont aussi envisagées à ce
niveau.
La première a trait à la notation des banques
et au suivi des principaux paramètres financiers d'une liste
d'entreprises sélectionnées. Cette étape est en cours de
réalisation depuis le début de l'année 2006. La
deuxième concerne la modernisation de la centrale des risques et bilans
pour l'échange des informations sur le rating des opérateurs
économiques et des entreprises. La troisième a trait à la
mise en place progressive des différents volets des marchés
financiers.
II.8. MACROECONOMIE ET ROLE
MONETAIRE DES BANQUES82(*)
La politique monétaire correspond à la
régulation de l'économie par la fixation de la quantité de
monnaie en circulation83(*), plus encore, la politique monétaire est un
volet de la politique économique visant à influencer sur
l'évolution de la masse monétaire et le taux
d'intérêt et, par ce biais, sur la croissance, l'inflation,
l'emploi et le taux de change.
C'est dans ce cas, que nous allons examiner dans cette section
le rôle monétaire des banques dans le cadre
macroéconomique. Du lien étroit entre crédit bancaire et
création de monnaie résultent d'autres implications, d'ordre
macroéconomique.
D'une part, le volume de crédit distribué par
les banques influe sur la masse monétaire et donc sur la demande globale
dans l'économie. Or, les variations de la demande globale des agents
économiques ont des effets-volume sur le niveau de la production et de
l'emploi, et des effets-prix sur le rythme d'inflation. Dès lors, le
volume de crédit doit être suffisant pour soutenir la demande et
maintenir le niveau de crédit excessif risque d'alimenter des tensions
inflationnistes. C'est la raison pour laquelle la régulation du volume
de crédit bancaire constitue un niveau important de la politique
économique, que celle-ci privilégie la croissance ou la
stabilité des prix.
D'autre part, le taux d'intérêt
est une variable économique qui joue à la fois un rôle
financier et un rôle monétaire. Variable financière dans la
mesure où il intéresse à la fois la décision de
placement et la décision d'endettement, le loyer de l'argent est aussi
une variable monétaire qui influe sur le niveau de la masse
monétaire et les flux des capitaux.
CHAP.III. DEFIS ET
CONTRAINTES DE LA GESTION MONETAIRE EN R.D.CONGO
Les banques centrales usent d'une large flexibilité
dans leur réponse aux événements incertains. Mais, cette
flexibilité n'est ni illimitée ni arbitraire (Michel
AGLEITTA).
Ce chapitre se propose de relever les défis et les
contraintes de la gestion monétaire en R.D.Congo.
III.1. LES REGIMES
MONETAIRES ET LES CONTRAINTES DE CONVERTIBILITE84(*)
III.1.1 LES REGLES DU JEU
Par « régime monétaire »,
il faut entendre ici l'ensemble des dispositions qui régissent, à
un moment donné, l'émission et la circulation des moyens de
paiement tant au plan national qu'international. En remontant dans le temps,
on note que l'Etat Indépendant du Congo évoluait sur le
régime de l'étalon or qui impliquait non seulement que la
parité de la monnaie soit définie selon un certain poids d'or,
mais aussi que la monnaie nationale pouvait être échangée
contre de l'or à des résidents (convertible interne) et par les
non résidents (convertibilité externe). Dans ce régime,
les règles du jeu étaient notamment que le pays s'abstiennent
pour la gestion de leurs monnaies de neutraliser les effets sur la masse
monétaire des flux d'or se produis et à travers le marché
des changes.
L'appartenance du Franc Congolais au régime de
l'étalon d'or exigeait pour son émission, la disponibilité
des moyens de couverture qui devaient en assurant la convertibilité
modifiant la convention de 1951, qui stipulait que le montant des billets
émis par la Banque du Congo Belge ne pouvait excéder le triple,
à partir de 1927, à disposer d'une couverture en or de ses
billets à raison de 40%. Mais bien après l'abandon du
régime de l'étalon-or, le taux effectif de couverture
dépassait largement le seuil fixé, comme on peut le constater
dans le tableau ci-après :
Tableau no 1: Evolution de
l`encaisse-or de 1928 à 1948
PERIODE
|
Encaissse-or (en millions de Francs)
|
Billets de Banque (en millions de Francs)
|
Taux de croissance
|
30 juin 1928
|
59412
|
134047
|
44,32%
|
30juin 1935
|
85825
|
116920
|
73,40%
|
30 juin 1939
|
170972
|
192492
|
88,77%
|
31 Décembre 1945
|
607049
|
1204295
|
50,41%
|
31 Décembre 1946
|
616380
|
1273913
|
48,38%
|
31 Décembre 1947
|
746347
|
1497482
|
49,84%
|
31 Décembre 1948
|
864820
|
1815287
|
47,64%
|
Source : Banque Centrale du Congo et du
Ruanda-Urundi, Rapport du collège des Censeurs, Bruxelles, Mars 1960,
P2
A la création de la Banque Centrale du Congo Belge et
du Ruanda-Urundi, en 1951, le régime monétaire en vigueur au plan
international était celui de l'étalon de change-or,
adopté à partir de 1944 par les pays membres du Fonds
Monétaire International dans un cadre des taux de change fixes. Ce
système monétaire international dit « de
BREETTON WOODS » confiera un rôle pivot au dollar
américain. Les pays membres étaient tenus de déclarer la
parité officielle de leurs monnaies et de maintenir les fluctuations de
leurs taux de change dans les limites autorisées. Ils pouvaient à
cet effet détenir leurs réserves internationales officielles en
or et en actifs en dollars, et ils avaient le droit de vendre des dollars au
« Federal Reserve system » comme de l'or
au prix invariable de 35 dollars.
Le régime des taux de change flottants est devenu plus
effectif à partir de fin Mai 2001 avec l'exécution successivement
du programme International renforcé et du Programme Economique du
Gouvernement (PEG).
En optant pour le régime des taux, le pays s'est
affranchi de la nécessiter de se constituer en permanence des
réserves de change pour le soutien de la monnaie nationale, et il peut
ainsi disposer de la politique monétaire pour la réalisation des
seuls objectifs de croissance économique et de stabilité des prix
intérieurs.
Il y a lieu de souligner que le décret-loi
no04/2001 du 30 Janvier 2001 sur la circulation de la monnaie
nationale et des devises étrangères couplé au
régime des taux de change flottants et la rigueur des programmes
intérimaire renforcé et programme Economique du Gouvernement sur
le plan budgétaire et monétaire ont permis de réaliser une
grande convertibilité et une stabilité relative de la monnaie. A
titre d'exemple, entre 2001 et 2006, la monnaie a subi une
dépréciation de 38 % en 6 ans par rapport à 83% en moyenne
annuelle entre 1990 et 2000.
III.2. DE LA CONVERTIBILITE
ET DE LA PARITE DU FRANC CONGOLAIS A L'EPOQUE COLONIALE85(*)
Le décret du 27 Juillet 1987, qui autorisait la frappe
de la monnaie de l'Etat Indépendant du Congo, fit du Franc belge lors de
l'annexion du Congo à la Belgique, l'usage des billets de la Banque
Nationale de Belgique fut autorisé à titre temporaire tandis que
les billets de l'Etat Indépendant du Congo étaient
progressivement retirés de la circulation. La « charte
coloniale » du 1908 stipulait en effet que « les
monnaies d'or et d'argent ayant cours en Belgique ont cours aux même
conditions dans la colonie ».
En vertu de la convention conclue le 04 Novembre 1908 entre
la Belgique, la France, l'Italie et la Suisse, le Congo Belge adhéra
à l'union latine et une partie de sa circulation monétaire fut
donc constituée des pièces d'argent de cette dernière.
Dès le début de la première guerre
mondiale, le ministre des colonies autorisa le Gouverneur Général
à décréter le cours forcé des billets du Congo
Belge afin de parer à l'éventualité d'un drainage des
pièces métalliques vers le Congo Français, à un
moment où la dépréciation du billet Belge par rapport au
billet Français affectait dans une certaine mesure le billet
congolais.
L'invasion de la Belgique pendant la guerre entraîna
une coupure complète de la métropole et de la colonie. Les
besoins nés hostilités ont conduit à réserver
à la Grande Bretagne toute la production du Congo en divers domaines,
notamment le minerai de cuivre, indispensable à la conduite des
opérations militaires. Le Franc congolais fut rattaché à
la livre sterling par un cours de change fixé à 25,50 Francs.
Mais l'augmentation de la circulation fiduciaire provoquée par les
avances au Gouvernement Belge et par le crédit à
l'économie inquiéta la Banque du Congo Belge, qui, en vertu du
mandat reçu d'institut d'émission, se devait veiller à la
stabilité du taux. La dépréciation du franc congolais, eu
lieu, grâce au niveau confortable des recettes d'exploitation.
La fin de la première guerre mondiale posait deux
problèmes monétaires difficiles. Premièrement, le franc
belge s'était déprécie de 15 % environ, alors que la
valeur de la monnaie congolaise n'avait pas varié. Allait-on
détacher le franc congolais de la livre sterling pour le rattacher au
franc belge. Deuxièmement, du fait de la guerre, les monnaies d'or et
d'agent avait disparu. Comment résoudre le problème de
liquidité, sur le premier point, malgré la drame du franc
congolais sur le franc belge, la Métropole ordonna aux services
d'Afrique de « payer franc pour franc » les mandats
postaux émis en Belgique et invita la Banque du Congo Belge- Caissier de
la colonie à créditer au pair, le Trésor colonial des
versements qu'il effectuait en francs belges. Ce qui revenait à
assimiler le franc congolais au franc belge, déclencha
immédiatement au Congo une hausse des prix. Sur le second point, la
conférence des puissances signataires de la convention de l'Union Latine
autorisa le gouvernement belge à frapper, pour les besoins de sa
colonie, des monnaies spéciales de métal inférieur. Cette
prérogative fut reprise, dès 1935, par la Banque du Congo Belge.
Mais ces nouveaux moyens de paiement furent pendant quelques années mal
adaptés aux besoins.
Dans l'entre-deux guerres, la préoccupation majeure
des autorités était de renforcer l'autonomie juridique du franc
congolais et d'assurer les liens avec le franc belge. La convertibilité
des billets au pair fut assurée dans tous les comptoirs de la Banque du
Congo Belge. La dévaluation induite de 19358 permit à la banque,
du fait de l'augmentation de la valeur comptable de son encaisse, de garantir
les jetons émis précédemment par le Trésor.
A la veille de la deuxième guerre mondiale, le Franc
congolais avait son statut particulier et indépendant. Sa garantie
était différente de celle du franc belge et sa circulation
était limitée au Congo Belge. Mais, il était
échangeable au pair contre le franc belge, et sa valeur
extérieure suivait automatiquement celle de l'unité
monétaire métropolitaine.
La deuxième guerre mondiale allait entraîner
pour le Congo Belge, des conséquences sur deux plans. Dans le domaine
économique, la production entière du territoire, qui atteignit
des niveaux de plus élevés fut, comme
précédemment, entièrement réservé à
l'Angleterre. En matière monétaire, la capitulation de la
Belgique entraîna la suspension de la convertibilité des billets
congolais et le rattachement du franc congolais colonial à la livre
sterling, cette fois-ci, en juin 1940 au taux de 176,635 Francs. Dès la
libération du territoire belge, les échanges du Congo
étaient à nouveau orientés vers la Belgique et la monnaie
retrouva une nouvelle parité avec le belge qui avait perdu une grande
partie de sa valeur, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Tableau n o2 : Evolution du
rapport entre le Franc belge et l'or
Dates
|
Poids d'or fin en grammes
|
1914
|
0,29032258
|
26 octobre 1926
|
0,0418422
|
31 Mars 1935
|
0,0301264
|
Octobre 1944
|
0,0202765
|
22 Septembre 1949
|
0,0177734
|
Source : Bulletin de la Banque Belge, octobre 1949,
p186
Les parités des monnaies Belge et Congolaise furent
déclarées en 1946 sur une même base au Fonds
Monétaire International, soit l'équivalent de 0,020277765 gr d'or
fin. Le franc belge fut dévalué en 1947, de 12,345%
vis-à-vis du dollar américain et au DTS.
Plusieurs modifications de parité vont intervenir
jusqu'en Juin 1998, sous couvert de « réforme
monétaire » accompagnées le plus souvent de
changements d'unité monétaire.
Le 30 Juin 1960, 1 Franc congolais équivalait à
1 Franc Belge (FB) et à 0,02$. Il est passé successivement
à 1 FC = 0,769 FB en Novembre 1967, le franc congolais était
remplacé par le Zaïre (Z) aux de conversion de 1Z = 100 FC = 2$.
Mais
Cette nouvelle unité monétaire s'est
dégradée rapidement à telle enseigne que 1 Z = 10,19 FB =
0,34 $ en février 1980.
En Octobre 1993 est intervenue l'unité
monétaire dénommée le nouveau zaïre (NZ) au taux de
conversion de 1 NZ = 3.000.000 Z = 0,33$. Quelques années plus tard,
soit au mois de juin 1998, le franc congolais était remis en circulation
en remplacement du « nouveau zaïre » au taux de
conversion de 1FC = 100.000 NZ = 0,76$. Techniquement, toutes ces manipulations
ont été considérées comme des dévaluations
nécessitées par la persistance des pénuries de devises et
le souci de rétablir autant que possible les équilibres
fondamentaux rompus. Historiquement, elles ont toujours visé à
transférer des ressources à l'Etat.
II.2. LA FORMATION DES LIQUIDITES
INTERIEURES
On sait que dans le concret, les déterminants de la
création monétaire peuvent être d'ordre externe ou interne.
Dans le premier cas, les fluctuations de la balance des paiements
déterminent des entrées ou sorties nettes d'or ou des devises qui
modifient, le volume monétaire intérieur. Dans le deuxième
cas, les variations de la masse monétaire trouvent leur origine dans
les crédits accordés par le système bancaire, soit
à l'Etat pour financer ses dépenses budgétaires, soient
aux entreprises et aux ménages pour financer leurs activités
courantes86(*).
III.2.1. LES DETERMINANTS DE LA CREATION MONETAIRE A
L'EPOQUE COLONIALE
Pendant la période coloniale, les variations de la
liquidité intérieure trouvaient leur origine dans les soldes de
la balance des paiements étant donné l'importance
prépondérante des activités axées sur le commerce
extérieur. En 1950 à 1954, période de haute conjoncture,
le crédit a participé certes presque autant que l'accès
annulation des réserves de change à la formation des
liquidités. Mais en fait ces crédits ont été en
majorité destinés au préfinancement des importations.
Tableau no3 : Formation des
liquidités monétaires de 1950 à 1959
Période
|
Circulation fiduciaire
|
Monnaie scripturale
|
Stock monétaire
|
Quasi monnaie
|
Réserves de change
|
Crédit à l'Etat
|
Crédit à l'économie
|
1950
|
+490
|
+2824
|
+3314
|
+1486
|
+5864
|
+1023
|
+663
|
1951
|
+926
|
+3934
|
+4860
|
+1124
|
+3722
|
+503
|
+1878
|
1952
|
+364
|
+1943
|
+2307
|
-635
|
+1913
|
-1850
|
+672
|
1953
|
+256
|
+1755
|
+2011
|
+395
|
+827
|
-104
|
+5026
|
1954
|
+327
|
-833
|
-1160
|
+159
|
+42
|
-977
|
-328
|
1955
|
+232
|
-449
|
-217
|
+65
|
+855
|
+1092
|
+5026
|
1956
|
478
|
-925
|
-447
|
+61
|
-294
|
+28
|
1105
|
1957
|
+390
|
-3290
|
-2996
|
-1825
|
-7482
|
1034
|
+593
|
1958
|
-152
|
-1147
|
-1299
|
-1686
|
-296
|
+3084
|
1662
|
1959
|
+582
|
-3569
|
-2987
|
-1700
|
-4175
|
+546
|
256
|
Source : B. RYELAND,
« L'Inflation en pays sous développé :
origine, mécanismes de propagation des effets des pressions inflatoires
au Congo de 1960 à 1969», éd. MOUTON, Paris et la
laye, 1970, P176
La fin de la décennie 1950 fut marquée,
cependant, par des changements de comportement importants faisant passer au
premier plan les déterminants monétaires d'ordre interne. D'une
part, la fuite des capitaux qui s'est dessinée à l'approche de
l'indépendance amenait à l'influence des mouvements de change sur
l'expansion monétaire. D'autre part, l'alourdissement croissant des
charges de consommation et d'amortissement de l'économie congolaise,
ainsi que celui des dépenses visant au développement social,
contraignirent les pouvoirs publics à épuiser d'abord les
réserves financières accumulées en période de
prospérité, ensuite à recourir aux avances du
système bancaire.
III.2.2.LES DETERMINANTS DE LA
CREATION MONETAIRE DURANT LA PERIODE POST COLONIALE
Les déterminants de la création
monétaire ont changé du tout au tout de la période
coloniale à la période post coloniale sous l'effet de quelques
événements majeurs qui ont marqué les premières
années de l'accession du Congo à l'Indépendance. En effet,
depuis le retournement de la conjoncture économique en 1957, on a
assisté à la baisse des recettes fiscales dominées par
les droites de sortie et d'entrée des marchandises. La
détérioration du climat politique a accéléré
le départ des fonctionnaires étrangers, une importante fuite des
capitaux et la réduction des activités étatiques dans
certaines régions particulièrement troublées. Cet
effondrement de l'appareil administratif sera suivi en 1960, par une chute
catastrophique des recettes de l'Etat alors que les dépenses publiques
liées essentiellement aux salaires et traitement des agents de l'Etat
s'étaient fortement accrues.
Les déficits des finances publiques et de la balance
des paiements sont devenus désormais la règle. Le financement de
ces déficits publics essentiellement par le crédit du
système bancaire au Trésor public a été la source
principale de la création monétaire, contrairement à la
période coloniale au cours de laquelle ce sont plutôt les
réserves de change et le crédit à l'économie qui
étaient les déterminants majeurs.
Tableau no4 : Evolution des
contreparties de la masse monétaire (en pourcentage du
total)
Rubriques
|
1960
|
1965
|
1970
|
1975
|
1980
|
Avoir extérieur net
|
3,65
|
7,3
|
43,4
|
-6,5
|
-6,9
|
Créances nettes sur l'Etat
|
39,6
|
81,2
|
39,6
|
60,9
|
81,3
|
Crédit aux entreprises et aux ménages
|
23,9
|
11,5
|
17
|
45,5
|
25,5
|
Autres avoirs intérieurs nets
|
_
|
_
|
_
|
0,1
|
0,03
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Banque Centrale du Congo, Rapports
annuels
Cette mutation dès l'origine de la
création monétaire va se traduire par un excédent des
liquidités dans l'économie au détriment de la
stabilité monétaire. Or, comme l'a défini B.
VINAY87(*),
l'équilibre monétaire correspond à une situation où
la monnaie en circulation se trouve ajustée au volume de transactions
économiques et où la sécurité des relations
financières extérieures est assurée. Ce
phénomène est à la fois à la base de la
récurrence des réformes monétaires post coloniales et
l'exploitation même des échecs de la plupart de ces
opérations. La mutation s'est également observée au niveau
de l'affectation de la liquidité intérieure. Finançant
essentiellement des dépenses de consommation et improductives de l'Etat,
elle va exercer des fortes pressions sur la demande des devises.
Dans le cadre du système des taux de change fixes, qui
a prévalu pendant plusieurs années au Congo, l'autorité
monétaire devrait disposer d'importantes réserves de change afin
de soutenir la parité officielle de la monétaire. Faute de ces
disponibilités il s'est développé un important
marché parallèle sur lequel se déportaient les demandes
des devises non satisfaites sur le marché officiel. La
surévaluation de la monnaie nationale reflétait dans
l'écart entre le taux de change officiel et le taux de change
parallèle favorisait aussi des fraudes à l'exportation et
à l'importation, amoindrissant encore davantage le volume des devises
à la disposition du système bancaire et rendant difficile le
retour à l'équilibre externe.
III.3. LA RECURRENCE DES
REFORMES MONETAIRES88(*)
On dénombre, entre 1963 et 1998 cinq opérations
majeures qualifiées de « réforme
monétaire ». Bien que la dévaluation demeure
le trait commun de toutes ces réformes monétaires, celles-ci ont
comporté, au-delà de l'objectif ultime du rétablissement
des équilibres macroéconomiques rompus, des objectifs
spécifiques intermédiaires qu'il convient de passer rapidement en
revue.
III.3.1. LA REFORME MONETAIRE
DE NOVEMBRE 1963
Dès l'accession du pays à
l'Indépendance, en 1960, l'Etat Congolais fut confronté d'une
part à la montée croissante des dépenses publiques
liées essentiellement à l'accroissement des salaires et autres
rémunérations des recettes fiscales résultant de
l'affaiblissement du pouvoir Central. Ses déficits subséquents
ont été couverts par financement monétaire. Dès
juin 1960 à octobre 1961, la hausse des prix aux marchés de
Kinshasa avait été de 30% pour un accroissement de 47% de la
masse monétaire. Pour l'ensemble de la période allant d'octobre
1960 à octobre, la hausse des prix fut de 160% alors que le stock de
monnaie s'est accru de 80%.
Par le rétablissement de l'équilibre des
finances publiques. Mais, dans les conditions politiques prévalant
à l'ordre colonial et la réduction radicale de la place
occupée par les Européens dans la direction du pays et dans le
revenu national avaient ouvert la voie à une course
générale à la distribution du revenu. Les tentatives
effectuées par le Gouvernement pour accroître les recettes
fiscales restèrent limitées jusqu'à l'opération de
dévaluation de fin 1963, du fait que l'inflation ouverte érodait
le rendement même de l'impôt. C'est pourquoi cette opération
de stabilisation a visé dans l'immédiat, à
transférer les ressources nationales de circuits spéculatifs
à l'Etat par le biais de l'impôt, et aux secteurs productifs,
exportateurs, industriels, agricoles, par le jeu des mouvements des prix
relatifs.
Il fut opéré à l'occasion de la
dévaluation de novembre 1963, un double taux de change : 150 Francs
Congolais pour 1 dollar américain et 180 Francs congolais pour 1 dollar
américain à la vente. L'écart de 20% entre les deux taux a
constitué une taxe de même ampleur, opéré
automatiquement par la Banque Centrale sur toute sortie de devises. Cette
seconde dévaluation, survenue après celle mineure de Novembre
1961, n'avait réussi ni à corriger la nouvelle distribution des
revenus d'après l'indépendance, ni à décourager
l'orientation consommatrice de l'économie congolaise.
En outre, la dévaluation susmentionnée de 57%
avait été accompagnée des hausses
généralisées des salaires. Très rapidement, les
déficits budgétaires avaient refait la surface et leur couverture
avait été assurée par d'importantes avances de la Banque
Centrale au Trésor. La hausse des prix acheva de faire sauter
édifice de la stabilité monétaire entreprise en 1963.
III.3.2. LA REFORME MONETAIRE
DE JUIN 1967
La fragilité de l'édifice de la
stabilité monétaire allait apparaître au cours de
l'année 1965. Déjà le dernier trimestre de 1964 avait
laissé un déficit de 2,3 milliards des Francs Congolais. Ce
déficit s'est alourdi au premier trimestre de 1965, à l'occasion
des élections législatives puis avec l'entrée en vigueur
d'un nouveau barème aboutissant à l'augmentation des
rémunérations de 30% à 90%. Les recettes ordinaires
n'augmentèrent de 4,7 milliards par rapport à 1964, grâce
à l'amélioration de l'appareil de l'impôt direct et
à l'accroissement des matières imposables. Les dépenses
publiques augmentèrent elles, de 23,3 milliards des Francs Congolais.
Il en résulta un déficit de 20,9 milliards
essentiellement par les avances de la Banque Centrale. La hausse accidentelle
en 1965 de 60% des cours du cuivre, jadis le principal produit d'exportation
de l'économie Congolaise permit aux recettes d'exportation de
s'accroître en 1966, passant de 338 à 337 millions de dollars. La
hausse des cours eut aussi un effet positif sur les recettes fiscales qui
passèrent de 44,1 milliards de francs congolais en 1963 à 62,6
milliards en 1966.
Dès lors, malgré la hausse des prix du cuivre
et le redressement consécutif de la balance des paiements et des
recettes fiscales en 1966, concluait plus tard un observateur
averti, « les déséquilibres inflatoires sur les
marchés intérieurs et les distorsions des prix étaient
tels qu'il s'avérait indispensable de réunifier le
système des prix et des coûts par relèvement du
niveau de taux de change et des prix officiels, de manière à
l'Etat et au producteur les marges spéculatifs empochées par le
secteur commercial ».
Ainsi, la réforme monétaire de 1967 visait des
objectifs immédiats similaires à ceux de la réforme de
1963. Elle sera en succès grâce aux circonstances nettement
favorables qui l'on entourées à savoir : un pouvoir
politique fort, une administration lourdement outillée pour appliquer un
programme économique et, surtout, la remontée des cours du
cuivre) des niveaux plus élevés à partir de Mai 1967. Le
crédit « stand-by » de 27 millions de dollars
américains convenu avec le Fonds Monétaire International ne sera
finalement pas réalisé, alors qu'une telle aide avait
été refusé à la République
Démocratique du Congo en 1963. la réforme monétaire de
1967 a donné lieu à la création d'un nouvelle unité
monétaire, le « Zaïre ».
III.3.3. LA REFORME MONETAIRE
DE SEPTEMBRE 1983
Cette troisième grande opération de
redressement monétaire a consisté essentiellement en la
modification de la parité de 1Z = 0,1575 DTS en vigueur le 22 juin 1981
à 1Z = 0,03542 DTS en Septembre 1983, soit une dévaluation de
77,5% jusqu'à la fin de cette dernière année, le
Zaïre ne s'était que très entament
déprécié par rapport au dollar américain.
L'écart entre le taux officiel et le taux parallèle
s'était progressivement réduit grâce à une
amélioration des apports en devises favorisée par la
libéralisation des échanges extérieurs. Ces mesures de
Septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme conclu
avec le FMI. La persistance des déséquilibres nécessita la
mise en place d'un autre programme en 1987, dont l'exécution fut
rapidement interrompue en 1988 pour cause de non satisfaction des
critères de performance convenus avec le FMI.
III.3.4 LA REFORME D'OTOBRE
199389(*)
Le contexte économique qui a
prévalu avant cette réforme monétaire était
invariablement le même comme pour les réformes
précédentes, à savoir : le recul de l'activité
de production, la détérioration des finances publiques,
l'aggravation de l'inflation du fait de la monétarisation des
déficits publics, la précarité des réserves de
change, etc.
Cependant, deux problèmes nouveaux plus alarmants
étaient apparus : un gonflement malsain des dépôts
bancaires à partir des opérations de virement
désordonnées, initiées par le Trésor public, et
l'incapacité croissante des banques à répondre aux
demandes de retraits des fonds exprimées par la clientèle en
dépit d'une très forte circulation fiduciaire dans
l'économie.
Les mesures monétaires prises en octobre 1993 ont
consisté principalement en un réajustement de la parité de
l'émission d'une nouvelle unité monétaire,
le « Nouveau Zaïre », au taux de 3 NZ=1USD, la
parité interne était de 1NZ = 3.000.000Z. La suppression de ces
zéros était conçue à la fois pour comprimer les
coûts d'impression des signes monétaires et faciliter la
comptabilisation et le dénouement des transactions.
Une partie des liquidités devait être
gelée dans les comptes bancaires. Mais aucun contrôle strict ne
fut exercé sur l'expansion monétaire. Par exemple, à la
veille de la réforme monétaire, la circulation fiduciaire hors
banques totalisait 27% de la masse monétaire, mais au 26 Novembre 1999
elle représentait 70% du stock monétaire. L'absence
d'assainissement durable des finances publiques s'est avérée,
encore une fois de plus fatale pour la réussite de la réforme
monétaire. Qui plus est, au centre de cette réforme, des carences
techniques fatales a retardé la mise en circulation de toute la gamme
de billets prévus. L'absence par exemple des sous multiples permit aux
vendeurs d'arrondir les prix aux unités supérieures. En outre, le
très court délai d'échanger des billets fixés par
le Gouvernement, n'autorisa point d'étendre l'opération de garder
l'ancienne monnaie. Ce qui consacre l'existence de « deux espaces
monétaires » différente jusqu'à la plus
récente réforme de juin 1998.
III.3.5. LA REFORME MONETAIRE
DE JUIN 199890(*)
A la veille de cette réforme initiée dans un
contexte de changement de régime politique, la situation
économique était caractérisée par d'importants
déséquilibres. Le PIB avait reculé entre 42,9% de 1990
à 1996 avant de se poursuivre en 1997. Les finances publiques
s'étaient soldées par un déficit consolidé de 157,1
millions de dollars en 1994 et de 51,7 millions de dollars respectivement en
1996 et 1997. Les déficits budgétaires ont été
couverts pour l'essentiel par financement monétaire. L'inflation est
demeuré très vite et atteint le record jamais
égalé de 9769% en 1994.
Cette période est caractérisée par de
nombreux disfonctionnements dans le secteur monétaire. Le rapport masse
monétaire/ PIB était tombé à 4,5% en 1997 contre
une moyenne de 10% au cours des années antérieures. Les
chèques subissaient une forte décote dans les transactions,
consacrant ainsi la rupture de la parité entre la monnaie fiduciaire
et la monnaie scripturale. Les banques elles-mêmes étaient en
proie à une forte désintermédiation financière
financière, tandis qu'on assiste à la
généralisation de la dollarisation, preuve de la perte de
confiance grandissante à l'endroit de la monnaie nationale.
Dans ce contexte, la réforme monétaire du 30
Juin 1998 a cumulé par la mise en circulation d'une nouvelle
unité monétaire le « Franc
Congolais », au taux de 1 FC= 100.000 NZ = 14.000.000 Z.
cette réforme visait particulièrement à casser
l'hyper-inflation, à combattre la dollarisation de l'économie,
à rétablir le système général des paiements
y compris l'usage des chèques réunifiant l'espace
monétaire nationale et en réduisant la disparité des taux
de change à travers le pays. Un des traits majeurs de cette
réforme a consisté en la neutralisation d'une partie des
dépôts bancaires à vue, préalablement
déflatés, par leur transformation en titres de créances
sur le système bancaire. Cette opération a permis de faire
disparaître immédiatement la décote de la monnaie
scripturale par rapport à la monnaie fiduciaire.
Grâce à un meilleur encadrement des
dépenses publiques un contrôle strict des émissions
monétaires, il y a eut, avant le lancement de la nouvelle monnaie, une
relative stabilité du cadre macroéconomique. Aussitôt, le
Franc Congolais lancé, on a assisté, à partir d'Août
1998, du fait essentiellement de l'éclatement de la guerre à
l'Est du pays, à un rebond de l'inflation et de la
dépréciation monétaire. Le recul de l'activité
économique s'est poursuivi jusqu'en 2001.
CHAP IV. NIVEAU, FORMATION
ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE
Après avoir passé en revue les
considérations théoriques sur la politique monétaire, la
balance des paiements et la revue de la littérature empirique dans le
premier chapitre, l'organisation et le fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo, la Banque Centrale dans les pays en développement, la
macroéconomie et le rôle monétaire des banques dans le
second chapitre, le défis et contraintes de la gestion monétaire
en république démocratique du Congo dans le troisième
chapitre, il nous est fondamental de traiter dans ce présent chapitre du
niveau, formation et évolution de la liquidité interne au
Congo.
Ce chapitre portera sur les points suivants à savoir
la présentation des données, la méthodologie, la
balance des paiements et la liquidité interne, le niveau et formation de
la liquidité interne, analyse de l'évolution de la
liquidité interne et l'orientation de la politique économique.
IV.1. PRESENTATION DES
DONNEES
Dans cette section, nous allons relever différentes
variables que nous avons retenues pour bien mener cette étude. Ces
variables sont subdivisées en trois catégories, la
première catégorie est composée des deux variables
à savoir la liquidité interne et le solde de la balance des
paiements exprimées toutes en XDR (Droits de Tirage Spéciaux) ,
la seconde catégorie des variables est composée de la
liquidité interne et ses contreparties et la troisième
catégorie est composée de la liquidité interne et quelques
variables.
IV.1.1. LA LIQUIDITE INTERNE EN
MILLLIONS DE XDR
La lecture de graphique ci-dessous, nous renseigne que la
liquidité interne au cours de notre période est à la
baisse, chaque année supplémentaire la liquidité interne
diminue de 341,08 millions de XDR et cette variation est expliquée
à 7,15 par cette variation du temps.
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
IV.1.2.LE SODE DE LA BALANCE
DES PAIEMENTS EN MILLLIONS DE XDR
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
La lecture de ce graphique, nous renseigne que le solde de
la balance des paiements est en général déficitaire au
cours de cette période d'étude, à chaque variation du
temps, on enregistre un déficit de 3,498 millions de XDR et ce
déficit est attribué à la variation du temps seulement
à 0,84.
IV.1.3.LA LIQUIDITE INTERNE EN
MILLIONS DE CDF
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
La lecture de ce graphique, nous indique que la tendance
générale de la liquidité interne en millions de CDF est
à la hausse au cours de cette période d'étude et la
variation du temps l'affecte seulement a 1,75.
IV.1.4. LE CREDIT INTERIEUR
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
Ce graphique, nous indique que le crédit
intérieur du pays au cours de la période d'étude a
évolué à la hausse. La droite de régression
confirme cette allure lorsque on voit qu'à chaque année
supplémentaire, on remarque une augmentation de 77103 millions de francs
congolais, cette variations est attribuable à la variation du temps
à un seuil de 3,96.
IV.1.5. AUTRES POSTES
NETTES
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
Il ressort de ce graphique que la tendance
générale des autres postes est à la hausse au cours de
cette période d'étude, cette évolution est
expliquée à 8,18 par le changement du temps.
IV.1.6. LE CREDIT INTERIEUR
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
Ce graphique, nous indique que le crédit
intérieur du pays au cours de la période d'étude a
évolue à la hausse. La droite de régression confirme cette
allure lorsque on voit sa tendance générale, on remarque qua
chaque année supplémentaire une augmentation de 77103 millions
des francs congolais est enregistrée, une influence de la variation du
temps a cette augmentation est de 3,96.
IV.1.7. LA CONSOMMATION DES
MENAGES
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
Il ressort de ce graphique que la consommation des
ménages au cours de la période d'étude a augmenté,
ce constant se dégage lorsque nous regardons sa tendance
générale qui ne cesse d'augmenter d'un montant de 77612 millions
de CDF et la variation du temps l'affecte à 47,1.
IV.1.8. LE PRODUIT INTERIEUR
BRUT
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
L'analyse du produit intérieur brut sur ce graphique
laisse voir que son évolution au cours de cette période
d'étude est à la hausse, on remarque qu'à chaque variation
du temps, le produit intérieur brut du pays augmente de 127653 millions
de francs congolais, ce changement est à 53,76 due au facteur temps.
IV.1.9. LE SOLDE BUDGETAIRE
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
La lecture de ce graphique, nous renseigne que le solde
budgétaire du pays évolue à la baisse au cours de notre
période d'étude et le constant est que ce solde est
déficitaire sur plusieurs années, on remarque une influence de
9,87 de ce changement due au facteur temps. En générale, chaque
année supplémentaire, on enregistre un déficit de 2156,9
millions de francs congolais.
IV.1.10.EPARGNE NETE
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
Il ressort de ce graphique, que la tendance
générale de l'épargne nette au cours de la période
d'étude est à la hausse, une droite de régression nous
indique qu'à chaque variation du temps, cet indicateur augmente de 14715
millions de francs congolais et cette augmentation est due à 13,46 par
le facteur temps.
IV.1.11. SOLDE DE LA BALANCE
COMMERCIALE
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
Ce graphique, nous indique que le solde de la balance
commerciale diminue au fure et en mesure du temps, chaque année
supplémentaire, on enregistre un déficit de 11337 millions de
francs congolais. Cette variation est attribuable au facteur temps à un
seuil de 0,08.
IV.1.12. INVESTISSEMENT
GLOBAL
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
Ce graphique nous indique, que l'investissement global du pays
a évolue à la hausse au cours de notre période
d'étude, chaque année supplémentaire nous enregistrons une
majoration de 24412 millions de francs congolais. Nous remarquons une influence
de 47,26 attribuable au temps.
IV.1.13. DEPENSE PUBLIQUE
Source : Excel 2003 sur base des données des
rapports da la BCC
Il résulte de ce graphique qu'en
générale, les dépenses publiques du pays augmentent chaque
année supplémentaire au cours de notre période
d'étude d'un montant de 47892 millions de francs congolais et cette
augmentation est attribuable au facteur temps à un seuil de 29,59.
IV.1.14. TRANSFERTS COURANTS DU
RESTE DU MONDE
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
Ce graphique, nous indique que les transferts courants du
reste du monde ont évolué à la hausse au cours de notre
période d'étude, chaque variation du temps modifie positivement
les transferts courants du reste du monde d'un montant de 32327 millions de
francs congolais et ce changement est attribuable à la variation du
temps à un seuil de 17,05.
IV.1.15. TRANSFERTS AU RESTE DU
MONDE
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
L'analyse de ce graphique nous renseigne que les transferts
des capitaux au reste du monde ont en générale
évolué à la hausse au cours de notre période
d'étude, chaque changement de temps, ces transferts augmentent d'un
montant de 29912 millions de francs congolais et le temps contribue à
0,14.
IV.1.16. INDICE DES PRIX A LA
CONSOMMATION
Source : Excel 2003 sur base des données
des rapports da la BCC
Ce graphique, nous indique que l'indice générale
des prix à la consommation a évolué à la hausse au
cours de notre période d'étude lorsque nous prenons
l'année 1980 comme année de référence, nous
remarquons que chaque année supplémentaire cette indice
générale augmentait de 4,2079 et cette variation est
attribué seulement à 0,12 à la variation du temps.
IV.2. MODELISATION
Nous rappelons que ce travail part
de trois modèles. Le premier modèle met en relation la balance
des paiements et la liquidité interne pour chercher à mesurer
l'apport de la balance des paiements dans l'évolution de la
liquidité interne en République Démocratique du Congo au
cours de la période d'étude. Le second modèle s'efforce
à déterminer le niveau, la formation de la liquidité
interne en prenant comme variables exogènes les trois sources de
création monétaire et le troisième modèle cherche
à déterminer les variables explicatives de l'évolution de
la liquidité.
Les données
utilisées dans ce troisième modèle pour expliquer
l'évolution de la liquidité interne au Congo sont au nombre de
dix indicateurs qui seront expliqués dans la spécification du
modèle. La technique documentaire nous a aidé à
récolter les données nécessaires pour bien mener cette
étude, les méthodes suivantes nous ont aidé à
résoudre nos différentes hypothèses à savoir :
inductive, statistique et quantitative.
IV.2.1. EXPRESSION DU
MODELE
D'après A. ROBINSON, un
modèle est toute abstraction simplifiée et
idéalisée dont l'objectif est de présenter d'une
manière approximative le comportement d'un système91(*). Cet ainsi, que le second
modèle de notre travail se présentera de la manière
suivante :
LIQINTt= ao
+a1AENt +a2CRINTt
+a3AUPOt + Avec:
LIQINTt:
liquidité interne ;
AENt : l'avoir
extérieur net ;
CRINTt : le
crédit intérieur ;
AUPOt : autres
postes.
Et le second modèle se
présentera de la manière suivante :
Où :
INVt :
Investissement ;
EPNETt : Epargne
Nette ;
SOLBt : Solde
Budgétaire ;
CONSMt :
Consommation des Ménages ;
BALCOMt : Solde de
la Balance Commerciale ;
PIBt : Produit
Intérieur Brut ;
TCRMt : Transferts
Courants du Reste du Monde ;
TRMt : Transferts
au Reste du Monde ;
IGPt : Indice
Générale des Prix ;
DPt :
Dépense Publique.
IV.2.2. LES VARIABLES DU
MODELE
IV.2.2.1. LES VARIABLES DU
SECOND MODELE
LIQINT : est
la variable endogène de notre modèle ;
AEN : les
avoirs extérieurs nets ont un effet ambigu sur la liquidité
interne. En effet, les avoirs extérieurs nets peuvent augmenter la
liquidité intérieure lorsque les engagements dominent les avoirs
et dans le cas contraire peuvent diminuer le niveau de la
liquidité ;
CRINT : les
crédits intérieurs ont une relation positive avec le niveau de la
liquidité ;
AUPO :
Autres Postes Nets améliore la liquidité interne dans
notre modèle.
IV.2.2. VARIABLE DU TROISIEME
MODELE
LIQINT est la
variable endogène dans notre modèle.
INV :
l'investissement global affecte positivement la liquidité dans
l'économie. L'idée de base est que plus on investi, plus la
liquidité interne augmente dans l'économie.
EPNET :
l'épargne nette diminue le niveau de la liquidité interne dans
une économie et l'effet attendu de cette variable est négatif
dans notre modèle.
SOLB : le
solde budgétaire a un effet ambigu sur la liquidité. En effet, le
solde budgétaire peut conduire l'Etat à financer ce
déficit par la création monétaire et compte tenu du solde
budgétaire congolais, nous nous attendons à un effet positif sur
la liquidité.
CONSM : la
consommation des ménages, cette variable sur le plan théorique
exerce un effet positif sur la liquidité interne, car une consommation
des ménages accroît la masse monétaire en circulation dans
une économie.
PIB : le
produit intérieur brut, comme signe de l'indicateur du progrès
peut avoir un effet positif sur la liquidité.
BALCOM : le
solde de la balance commerciale a un effet ambigu sur le niveau de la
liquidité, et comme l'économie congolaise est
caractérisée par un solde déficitaire, nous nous
attendons à une relation négative entre le solde de la balance
commerciale et la liquidité interne.
TCRM : les
transferts courants du reste du monde ont un effet positif sur la
liquidité intérieure, du fait des entrées de devises qui
doivent avoir comme conséquence la création d'une masse
monétaire équivalente dans le soucis de stabiliser le taux de
change.
TRM : les
transferts au reste du monde ont une relation négative sur la
liquidité dans l'économie congolaise.
DP : les
dépenses publiques jouent un effet positif sur la liquidité au
niveau intérieur. Théoriquement, l'Etat peut financer ses
dépenses en se procurant des recettes par l'impôt, en empruntant
du papier monnaie.
IGP :
l'indice des prix à la consommation a une relation positive avec le
niveau de la liquidité, en effet, l'idée est que l'indice des
prix est un signe de l'inflation dans une économie et a un impact sur la
masse monétaire.
IV.3. BALANCE DES
PAIEMENTS ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE
Dans cette section, nous allons dégager la tendance
générale de la liquidité interne en fonction du solde de
la balance des paiements, déterminer l'intervalle de confiance du
coefficient de corrélation, faire le test de significativité du
coefficient de corrélation pour terminer avec la conduite de la
politique monétaire en période de déséquilibre de
la balance des paiements.
IV.3.1. ETUDE CHRONOLOGIQUE DE
LA LIQUIDITE INTERNE
Par la série chronologique, il faut entendre une
série d'observation ordonnée dans le temps habituellement
à intervalles égaux.
1. CALCUL DE LA
REGRESSION
Tableau no5 la
composition de la série
ANNEES
|
X
|
Y
|
1980
|
13.3
|
269.7
|
1981
|
-221.9
|
548
|
1982
|
-112.1
|
548
|
1983
|
-11.2
|
2436.7
|
1984
|
-30
|
3428.3
|
1985
|
-130
|
5276.9
|
1986
|
-91.95
|
7487.9
|
1987
|
-92.5
|
15963
|
1988
|
-282.4
|
31702
|
1989
|
-436.4
|
46044
|
1990
|
-210.9
|
524.43
|
1991
|
-856
|
237.4
|
1992
|
-886.1
|
343.7
|
1993
|
-1021.7
|
211.2
|
1994
|
-839.6
|
177.2
|
1995
|
-512
|
154.6
|
1996
|
-313.7
|
130
|
1997
|
-227.1
|
228.2
|
1998
|
-410.1
|
244.9
|
1999
|
795.5
|
633.5
|
2000
|
-560.7
|
364.8
|
2001
|
-287.9
|
194.4
|
2002
|
87.5
|
241.7
|
2003
|
-314.2
|
236
|
2004
|
-244.2
|
323.3
|
2005
|
-195.1
|
449.6
|
2006
|
-430.8
|
573.6
|
2007
|
-271
|
835.9
|
TOTAL
|
-8093.25
|
119808.93
|
Source, nos calculs sur base des
données tirées dans les rapports de la banque centrale du
Congo
Tableau no6
Synthèse des quelques résultats
= Moyenne liquidité interne
|
4278,89036
|
x= ecart-type balance des paiements
|
349,105749
|
y= ecart-type liquidité interne
|
10302,9336
|
Source ; nos calculs sur base du
logiciel Excel 2003
Y= b+ ax avec Y = équation de la tendance
générale
a= ==0,201046
b== 4278,89036-(0,201046)(-289,044643)=44339.72
Y= 44339,724996 +0,201046 X
2. CORRELATION ET COEFFICIENT DE
DETERMINATION
Il est rare que l'on étudie une population a l'aide
d'un seul critère. Souvent on examine simultanément deux ou
plusieurs, ce qui revient à dire que la corrélation étudie
la liaison entre série statistique92(*).
R ===0,00713
R2=0,0000509
Après calcul de la régression, nous remarquons
que l'évolution du solde de la balance des paiements influe positivement
sur l'évolution de la liquidité interne au cours de la
période d'étude, c'est-à-dire, l'augmentation d'un million
de XDR de la balance des paiements augmente la liquidité interne de
0,20147 millions de XDR. La variation du niveau de la liquidité interne
est attribuable à 0,00509% à la variation du solde de la balance
des paiements.
Le constant qui se dégage ne confirme pas la
théorie qui stipule qu'un excédent de la balance des paiements
est un moyen par lequel on accroît son stock de monnaie et un
déficit est un de réduire son stock de monnaie. Et, dans une
économie comme la notre, caractérisée par un
déficit de la balance des paiements, on remarque sur notre droite une
diminution du stock de la liquidité intérieure de 0,148 millions
de XDR. Ce qui nous conduit à tester la signification de cette
relation.
3. INTERVALLE DE CONFIANCE DU COEFFICIENT DE
CORRELATION
Dans ce cas, où n=2850, la distribution n'est pas
normale, ce qui nous conduit à utiliser les formules suivantes avec = 5%.
Z=
Z1 =
Z2 =
r1=
r2=
L'intervalle de confiance au seuil de 5% est -0,366929 0,3792, zéro étant dans l'intervalle, ce qui revient
à dire que le coefficient de corrélation n'est pas
différent de zéro dans ce cas, le texte confirme la
théorie qui néglige le rôle de la balance des paiements.
4. TEST DE SIGNIFICATION DU COEFFICIENT DE CORRELATION
Nous nous proposons dans ce paragraphe de juger si la valeur
du coefficient de corrélation est suffisamment importante pour conclure
qu'il existe une corrélation significative entre les deux variables.
Testons HO : contre H1 :
Conclusion : au seuil de 5%, Tobs=
0,036351,708, nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle, notre
coefficient de corrélation entre l'évolution du solde de la
balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au
Congo n'est pas différent de zéro. Ce qui vient de confirmer la
troisième hypothèse de notre travail selon laquelle, au regard
des théories existantes, le solde de la balance des paiements joue une
influence très négligeable sur le niveau de la liquidité
interne au Congo au cours de la période d'étude.
Pour palier au problème de déficit de la
balance des paiements en R.D.Congo, il faut mettre en place une bonne politique
monétaire
. Comme nous savons que le déficit de la balance des
paiements entraîne une sortie des devises, les autorités
monétaires sont portées à prendre aussi des mesures aussi
restrictives, par ce que les sorties des devises sont comme chacun le sait le
signe des tensions inflationnistes. Le souci de combattre les hausses des prix
et de chercher à redresser la balance des paiements suscite une action
contraignante sur la distribution du crédit. Ainsi, les autorités
monétaires sont appelées à adopter une politique de
crédit perpétuellement restrictif.
Etant donné que la politique monétaire poursuit
différents objectifs, en ce temps de déficit de la balance des
paiements, les autorités monétaires doivent mettre en oeuvre, un
dispositif d'action globale fondé sur l'utilisation des
procédés divers. Les taux d'intérêt doivent
être maintenus à un niveau très élevé, de
manière non seulement à chercher à donner un attrait au
placement des capitaux venant de l'extérieur et à supprimer
l'avantage de placer les capitaux à l'extérieur, mais aussi
à réduire les incitations à l'endettement de la part des
particuliers et des entreprises à l'extérieur du pays. Cette
politique du taux d'intérêt doit s'accompagner d'une politique
d'austérité dans le domaine du crédit comme dans celui de
la politique fiscale, ou plus généralement des finances
publiques.
IV.4. NIVEAU ET FORMATION
DE LA LIQUIDITE INTERNE
Dans cette section, il sera question d'examiner les
contreparties de la masse monétaire dans l'explication du niveau et
formation de la liquidité interne.
IV.4.1. VALIDATION DU
MODELE
1. étude de la stationnarité
Pour effectuer le test de la stationnarité, cette
étude a fait appel au test de Dicky-Fuller Augmented. Ce test cherche
à vérifier la présence de racine unitaire dans les
variables du modèle (série non stationnaire) ou pas. Les
résultats du test présentés en annexe nous indiquent que
la variable dépendante est stationnaire à 1%,
intégré au niveau zéro, pour les variables exogènes
elles sont toutes stationnaires à ce seuil de 1%.
2. première estimation
Variable Dépendante: LIQINT
|
Méthode des moindres carrés
|
Echantillon: 1980 2007
|
Observations Incluses: 28
|
Variable
|
Coefficient
|
Ecart-Type
|
t-Statistic
|
Prob.
|
AUPO
|
0.458517
|
0.619256
|
0.740432
|
0.4659
|
CRINT
|
1733.501
|
138.2499
|
12.53890
|
0.0000
|
AEN
|
1324.307
|
107.8580
|
12.27825
|
0.0000
|
R2
|
0.859079
|
Moyenne de la Variable dépendante
|
1.41E+08
|
R2 Corrigé
|
0.847805
|
Ecart-type de la variable dépendante
|
7.40E+08
|
Ecart-type de régression
|
2.89E+08
|
Critère d'Akaike
|
41.89988
|
Somme des carrés des résidus
|
2.08E+18
|
Critère d'Schwarz
|
42.04261
|
Logarithme de vraisemblance
|
-583.5983
|
Statistique de Fisher de Snedecor
|
76.20210
|
Statistique de Durbin-Watson
|
2.132183
|
Statistique De La Probabilité de Fisher
|
0.000000
|
Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1
Interprétation :
Seule la variable autres postes n'est pas significative si
nous regardons la probabilité associée à chaque
variable : Le modèle est globalement explicatif car la
probabilité associée F- statistic est largement inférieure
à 5%. Le R2- corrigé est de 84,78%, ce qui justifie la
contribution de ces variables à la mise à niveau et la formation
de la liquidité interne. Mais, ce résultat viole les
hypothèses de base, la forme fonctionnelle n'est pas bonne,
d'où il faudra transformer le modèle jusqu'à le rendre
fonctionnelle, c'est ainsi que nous faisons intervenir la formulation log.
3 .l'estimation finale
Variable dépendante: LOG(LIQINT)
|
Méthode des moindres carrés
|
Ehantillon (ajusté): 1981 2007
|
Observations inluses: 27 après ajustement des points
extrêmes
|
Variable
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(CRINT(-1))
|
0.643591
|
0.202991
|
3.170540
|
0.0040
|
LOG(AUPO(-1))
|
0.411052
|
0.164910
|
2.492582
|
0.0197
|
R2
|
0.877877
|
Moyenne de la Variable dépendante
|
6.802918
|
R2 Corrigé
|
0.872992
|
Ecart-type de la variable dépendante
|
7.194375
|
Ecart-type de régression
|
2.563943
|
Critère d'Akaike
|
4.792157
|
Somme des carrés des résidus
|
164.3451
|
Critère d'Schwarz
|
4.888145
|
Logarithme de vraisemblance
|
-62.69412
|
Statistique de Fisher de Snedecor
|
179.7117
|
Statistique de Durbin-Watson
|
1.732528
|
Statistique De La Probabilité de Fisher
|
0.000000
|
Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1
Ramsey RESET Test =0.598905 (Prob. = 0.446551) Arch.
Test=0.338566 (Prob. =0.566084)
Breusch-God Frey LM-Test = 0.374199 (Prob = 0.374199)
Source : nos calculs sur base du logiciel E-views 3.1
Interprétation :
Tout d'abord, les tests
économétriques que nous avons effectués sur le
modèle se sont avérés concluants. Tous les coefficients
sont significatifs et les signes sont conformes à la théorie de
départ. Le LM - Test rejette l'hypothèse d'autocorrelation des
erreurs, car la probabilité y associée est supérieur au
seuil de 5%. L' ARCH Test ne détecte pas
l'hétéroscedasticité. Les coefficients estimés
peuvent s'interpréter sous forme d'elastiicité de la
liquidité interne aux variables explicatives (les crédits
intérieurs et les autres postes). Ainsi, si les crédits
intérieurs de l'année passée augmentent de 1%, la
liquidité interne augmente aussi de 0.643591 et une augmentation de la
liquidité interne de 0.411052 est attribuable à une variation 1%
des autres postes de l'année passée. Sur les trois variables
explicatives du niveau, formation de la liquidité interne, le
modèle final à variables échelonnées a seulement
capté deux variables et la variable avoir extérieur net a
échappé à ce captage. Les variables expliquent le niveau
et la formation de la liquidité à 87,2992% et La
probabilité associée F-statistic indique que le modèle
est globalement bon.
IV.5.1. VALIDATION DU MODELE
DE LA LIQUIDIRE INTERNE
1. Etude de la stationnarité
Pour effectuer le test de la stationnarité, cette
étude a fait appel au test de Dicky-Fuller Augmented. Ce test cherche
à vérifier la présence de racine unitaire dans les
variables du modèle (série non stationnaire) ou pas. Les
résultats du test présentés en annexe nous indiquent que
la variable dépendante est stationnaire à 1%,
intégré au niveau zéro, pour les variables exogènes
seules le produit intérieur brut, l'investissement total,
l'épargne
Nationale nette et la consommation des ménages ne sont
pas stationnaires au niveau zéro mais aussi la dépense publique
est stationnaire à 10% et le TCRM à 5%.
2. Première estimation du
modèle
Variable dépendante : LIQINT
|
Méthode des moindres carrés
|
Ehantillon: 1980 2007
|
Observations inluses: 28
|
Variable
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.24E+08
|
2.06E+08
|
1.089426
|
0.2889
|
BALCOM
|
-4.324370
|
51.35399
|
-0.084207
|
0.9337
|
EPNET
|
36.03201
|
623.8916
|
0.057754
|
0.9545
|
DP
|
-95.27120
|
263.2971
|
-0.361839
|
0.7213
|
SOLB
|
640.6260
|
3080.226
|
0.207980
|
0.8373
|
IGP
|
-65357.86
|
169266.9
|
-0.386123
|
0.7035
|
TCRM
|
-42.73983
|
307.2868
|
-0.139088
|
0.8908
|
TRM
|
-5.011164
|
24.61408
|
-0.203589
|
0.8407
|
R2
|
0.020752
|
Moyenne de la Variable dépendante
|
1.41E+08
|
R2 Corrigé
|
-0.321985
|
Ecart-type de la variable dépendante
|
7.40E+08
|
Ecart-type de régression
|
8.51E+08
|
Critère d'Akaike
|
44.19560
|
Somme des carrés des résidus
|
1.45E+19
|
Critère d'Schwarz
|
44.57623
|
Logarithme de vraisemblance
|
-610.7385
|
Statistique de Fisher de Snedecor
|
0.060547
|
Statistique de Durbin-Watson
|
2.092381
|
Statistique De La Probabilité de Fisher
|
0.999549
|
Source : nos calculs sur base du logiciel E-views
3.1
L'analyse de ces résultats nous indique que toutes les
variables ne sont pas significatives
3. estimation finale du modèle
Variable dépendante : LOG(LIQINT)
|
Method: Least Squares
|
Echantillon (adjuster): 1983 2007
|
Observations incluses: 25 after adjusting endpoints
|
Convergence achieved after 8 iterations
|
Variable
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(TCRM(-1))
|
0.602088
|
0.285920
|
2.105791
|
0.0469
|
LOG(IGP(-1))
|
0.852957
|
0.357189
|
2.387969
|
0.0260
|
AR(2)
|
0.511582
|
0.222718
|
2.296990
|
0.0315
|
R2
|
0.644359
|
Moyenne de la Variable dépendante
|
7.593330
|
R2 Corrigé
|
0.612028
|
Ecart-type de la variable dépendante
|
6.876165
|
Ecart-type de régression
|
4.282982
|
Critère d'Akaike
|
5.859343
|
Somme des carrés des résidus
|
403.5666
|
Critère d'Schwarz
|
6.005608
|
Logarithme de vraisemblance
|
-70.24179
|
Statistique de Fisher de Snedecor
|
19.93009
|
Statistique de Durbin-Watson
|
1.024284
|
Statistique De La Probabilité de Fisher
|
0.000012
|
Inverted AR Roots
|
.72
|
-.72
|
Ramsey RESET Test = 3.3256 (Prob. = 0.082473) Arch.
Test=1.802760 (Prob. =0.193070)
Jarque-Berra=1.730107 (Prob.= 0.421029)
Source : nos calculs
sur base du logiciel E-views 3.1
Interprétation des
résultats
Estimé sur la période de 1980-2007, cet
ajustement appelle un certain nombre d'observations. Tout d'abord, les tests
économétriques que nous avons menés sur le modèle
se sont avérés concluants. Les résidus selon le test de
Jarque-Berra suivent une distribution normale, les résidus rejettent
l'hypothèse d'auto corrélation des résidus, la
probabilité y associée est largement supérieure au seuil
de 5%. Le test de Ramsey RESET TEST ne détecte pas l'existence d'une
mauvaise forme fonctionnelle, la probabilité y associée est de
0.0824473 supérieure au seuil retenu. L'ARCH Test ne détecte pas
l'Hétéroscedasticité, car sa probabilité y
associée est supérieure au seuil retenu. Les coefficients
estimés des variables peuvent être interprétés comme
les élasticités de la liquidité interne par rapport aux
variables explicatives (les transferts courants du reste du monde, l'indice
générale des prix et la liquidité interne
retardée). Les signes estimés des coefficients confirment les
hypothèses faites sur le comportement que les différentes
variables. Ainsi, si les transferts courants du reste du monde augmentent de
1% de l'année passée, la liquidité interne augmente de
0,602088. Il en est de même pour l'indice général des prix,
lorsque il augmente de 1% de l'année passée, la liquidité
augmente de 0,852957. Le retard de deux ans de la liquidité interne
contribue à sa propre explication présente de 0,511582. Le
modèle final d'estimation est à variables
échelonnées incluant la variable expliquée
retardée deux fois. L'introduction du modèle AR (n) nous a permis
de corrigé l'autocorrection, car si nous regardons son signe en le
comparant au t-student, nous remarquons qu'il est significatif, d'où il
y a absence d'auto corrélation. L'estimation finale de notre
modèle indique que sur les dix variables prévues par notre
modèle, seulement deux ont été capté par ce
modèle, d'où nous pouvons conclure que seules les transferts
courants du , variable expliquée décalée deux fois
explique la liquidité présente au Congo.
La probabilité (F-statistic) = 0,000012, ce qui conclut
que le modèle est globalement explicatif car largement inférieure
à 5%.
IV.6 IMPLICATIONS EN TERME
DE POLITIQUE ECONOMIQUE.
Nos modèles présentés ci haut exigent
donc une analyse minutieuse, en vue de déterminer les instruments du
point de vue économique que l'autorité monétaire devrait
utiliser dans la conduite de la politique monétaire du pays pour
satisfaire aux besoins de croissance, de la lutte contre le chômage, de
la stabilité des marchés des changes et la stabilité des
taux d'intérêts.
1. LES CREDITS INTERIEURS
Les crédits dans notre deuxième modèle
possèdent un effet positif sur la liquidité interne au Congo.
Cette variable nous renseigne sur beaucoup d'autres paramètres
susceptibles de permettre l'évolution de la liquidité interne.
De ce fait, les stratégies suivantes peuvent être
appliquées en terme des politiques économiques :
réglementer l'octroi des crédits à l'économie et
des créances nettes sur l'Etat.
2. LES AUTRES POSTES
De notre estimation économétrique du
modèle, il a été ressorti que les autres postes nets
influent positivement sur la liquidité interne au Congo. Ce qui exige
ainsi, la réglementation dans l'évaluation du fonds des
contreparties, des comptes du capital, des comptes de
réévaluation et des divers nets.
3. L'INDICE GENERAL DES PRIX
L'indice général des prix est l'une des
composantes qui affecte l'évolution de la liquidité. Dans notre
troisième modèle, il a été établi que la
présence des effets de cette variable explique significativement la
liquidité, c'est ainsi que nous proposons des mesures des politiques
économiques ci-après :
Ø La mise en oeuvre d'une politique visant la
stabilité de l'indice général des prix ;
Ø La mise en place d'une politique visant à
stimuler l'investissement dans le pays par l'allégement fiscal
raisonnable et l'arrêt des tracasseries administratives.
4. LES TRANSFERTS COURANTS DU RESTE DU
MONDE
L'estimation du troisième modèle a
conféré un effet positif de cette variable sur l'explication de
la liquidité interne. De ce fait, l'autorité monétaire
doit mettre en place une politique visant à canaliser tout ses
transferts des capitaux en provenance du reste du monde pour essayer de
stabiliser le taux de change.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude portant sur l'analyse
du niveau, formation et évolution de la liquidité interne
en R.D.C de 1980 à 2007. Les variations qui affectent le
montant des réserves nationales de change interviennent dans les
processus de création des moyens de paiement intérieur,
puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse
monétaire d'un pays. Cette constatation nous a conduit à la
préoccupation principale de savoir si la quantité de monnaie en
circulation émise au Congo au cours de la période de 1980
à 2007 est-elle nécessairement commandée par le
débit de chacune des sources de création monétaire ou, au
contraire, des phénomènes de compensation interviennent-ils de
manière que lorsque une source de création monétaire
augmente, une autre est appelée à diminuer.
Deux autres questions spécifiques ont
été relevées autour de cette préoccupation
principale : d'abord celle de savoir les facteurs qui ont contribué
à l'évolution de la liquidité interne ; et puis
celle de dégager le rapport qui existe entre la balance des paiements et
l'évolution de la liquidité interne en R.D.C.
Eu égard à ces préoccupations ci-dessus,
nous avons émis les hypothèses suivantes :
Ø La quantité de monnaie émise au Congo
est commandée par le débit de chacune des sources de
création monétaire ;
Ø Les facteurs qui expliquent l'évolution de la
liquidité interne seraient le solde budgétaire, l'épargne
nationale nette, l'investissement global, la consommation des ménages,
le solde de la balance commerciale, le produit intérieur brut, les
transferts courants du reste du monde, les transferts au reste du monde,
l'indice général des prix et les dépenses
publiques ;
Ø Il n'y a pas de lien rigoureux et évident
entre l'excédent ou le déficit de la balance des paiements, d'une
part, et la création monétaire ou la résorption dans la
masse globale des liquidités, d'autre part.
La vérification de ses hypothèses a
été rendue possible grâce aux méthodes analytique
basée sur l'analyse économétrique qui nous a permis
d'estimer les variables qui peuvent expliquer le niveau, la formation et
l'évolution de la liquidité interne au Congo ; et inductive
basée sur l'inférence statistique dans la
généralisation des résultats issus de la période
d'étude retenue sur l'ensemble de la période économique
Congolaise. La technique documentaire a servi à la récolte des
données dans différents rapports de la Banque Centrale du Congo
de 1980 à 2007.
Après analyse des données, les résultats
auxquels nous avons aboutit se résument en ceci :
§ Les déterminants du niveau et de la formation de
la liquidité sont au nombre de trois, l'étude a
dégagé seulement l'influence des crédits intérieurs
et des autres postes avec une influence de 87,30 %;
§ Tout d'abord, les tests économétriques
que nous avons effectués sur le modèle se sont
avérés concluants excepté la normalité des
résidus qui dégage une probabilité de 0,000002, qui
implique qu'il est difficile d'introduire des intervalles des confiances.
L'hypothèse d'auto corrélation des erreurs sur
base de LM-Test rejette cette hypothèse, le Ramsey RESET Test ne
détecte pas l'existence d'une mauvaise forme fonctionnelle ; L'ARCH
Test ne détecte pas l'hétéroscedasticité, toutes
les variables sont stationnaire de degré avec le test ADF ;
Les déterminants de l'évolution de la
liquidité interne sont nombreux, l'étude a dégagé
l'influence des variables ci-après :
· Les transferts courants du reste du monde ;
· L'indice générale des prix et la
liquidité retardée de deux ans. Les tests
économétriques que nous avions effectués se sont
avérés concluants à savoir le test de
stationnarité, l'hétéroscedasticité, la
normalité des résidus et la forme fonctionnelle. les signes des
coefficients sont conformes à la théorie de départ,
l'influence de ses variables est de 61,20%.
Le rapport entre la balance des paiements et la
liquidité interne étant très minime, le degré de
liaison étant de 0,0059% confirmant l'hypothèse de départ,
l'estimation à intervalle de confiance inclus zéro, ce qui
justifie que l'influence de la balance des paiements n'est pas différent
d'aucune influence et le test de signification de corrélation confirme
cette conclusion. Ainsi, nous formulons les suggestions suivantes : que
l'autorité monétaire mette en place des structures visant
à analyser tous les transferts courants des capitaux du reste du monde,
mettre en place des politiques visant à stabiliser l'indice
générale des prix.
En fin, nous précisons que ce travail est loin de
demeurer un monument indiscriptible, au-déla de toutes les
préoccupations abordées dans le présent travail, il nous
semble que plusieurs autres questions restes ouvertes. C'est ainsi que nous
encourageons d'autres chercheurs intéressés au problème de
la monnaie lorsque nous savons que la médecine n'est pas la seule
science à sauver les hommes, l'économie y parvient aussi par le
canal de la maîtrise de l'inflation qui ne détruit pas seulement
la croissance, mais ravage des nations à travers les mauvaises
politiques économiques qui causent plus des victimes que n'importe
quelle épidémie.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
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2. BAUDHUIN F., Principes d'économie
contemporaine, éd. GERARD, Verviers, 1964
3. BCC, La Banque Centrale du Congo : une
rétrospective historique, éd. Bcc, Kinshasa, 2007
4. BEITONE A., Sciences économiques et
Sociales, éd. HACHETTE, Paris, 1998
5. BERGER P., La monnaie et ses mécanismes,
éd. P.U. de France, Paris, 1971
6. BERNIER B et SIMON Y, Initiation à la
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7. BERNIER B et SIMON Y, Initiation à la
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édition P.U.G., Paris, 1995
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11. BIALES M et al, Notions fondamentales
d'économie, 3è édition FOUCHER, Paris, 2002
12. BLEIK G., La macroéconomie en fiches,
éd. ELLIPSES, Paris, 2002
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moderne, 2è édition ECONOMICA, Paris, 1980
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éd. La Découverte, Paris, 2007
15. BUHENDWA bwa MUSHABA, La banque centrale et
l'économie Zaïroise, éd. Les imprimeries Saint Paul,
Kinshasa/ LIMETE, 1996
16. CASTEX P., Crachez cette monnaie que je ne saurais
voir ! Théorie générale de la monnaie et du capital.
Tome 2, éd. l'Harmattan Paris, 2003
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excédents ou du financement des déficits de la balance des
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macroéconomie moderne : modélisation de base et
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édition de Boeck, Bruxelles, 1998
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éd. ECONOMICA, Paris, 1981
30. KINTAMBU MAFUKU E-G., principes
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Université de Kongo, Kinshasa, 2004
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avec rappel des cours, Tome2, éd. DUNOD, Paris, 1978
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36. MARK D, La bundes Bank aux commandes de l'Europe,
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financiers, éd. Economica, Paris, 2008
38. MENEDIAN C, Fiches de macroéconomie,
2è édition ELLIPSES, Paris, 2003
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financiers, 8è édition PERSON EDICATION, Paris, 2007
40. MONTOUSSE M., Théories économiques,
3è édition Bréal, Paris, 2003
41. MULUMBA M., La monnaie dans
l'économie, éd. CERDI, Kinshasa, 2001
42. MULUMBA M., En effet, lorsque une population n'a
aucune confiance en une monnaie, celle-ci meurt de sa belle mort malgré
une imposition légale , in les dérives d'une gestion
prédatrice, le cas du zaïre devenu République
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43. N'GUESSAN T, Gouvernance collégiale de Banque
Centrale et politique monétaire : Enjeux, Fondements et
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l'économie, 3è édition HACHETTE, Paris
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49. PATA J-P, L'ère des banques centrales,
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51.PLIHON D., La monnaie et ses mécanismes,
éd. La Découverte, Paris, 2004
52. PRISSERT P., Economie monétaire et banque,
2è édition La DAUER, Paris, 1986
53. QUIVY R ., Manuel de recherche en sciences
sociales , 2èédition DUNOD, PARIS, 1995
54. RONGERE P., Méthodes des sciences
sociales, éd. DALLOZ, Paris, 1971
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développé : origines, mécanismes de propagation et
effets des pressions inflatoires au Congo : 1960-1969, éd.
MOUTON, Paris, 1970
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Découverte, Paris, 2007
57. SIMON Y, Techniques Financièrse
Internationales, 5è édition ECONOMICA, Paris, 1993
58. SORMAN G., L'économie ne ment pas,
éd. FAYARD, Paris, 2008
59. STIGLITZ J. et al, Principes d'économie
moderne, 3è édition de Boeck, Bruxelles, 2007
60. SUMATA Cl., L'économie parallèle de la
R.D.C : taux de change et dynamique de l'hyper inflation au Congo,
éd. L'HARMATTAN, Paris, 2001
61. TEULON F., Introduction à
l'économie, 2è édition P.U. de France, Paris, 1993
62. VAN de VELDE F., Monnaie, Chômage et
Capitalisme, éd. P.U. de SEPTENTRION, Paris, 2005
63. VEDE H-L, Macroéconomie en 24 fiches,
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64. VIANAY B., Zone Franc et coopération
monétaire, 2èédition ministère de la
coopération et du développement, Paris, 1988
II. REVUE, ARTICLE ET
PUBLICATION
1. ABDOU R., Degré de monétarisation de
l'économie et comportement de la vitesse de circulation de la monnaie au
NIGER : essai d'une analyse théorique et empirique, article
publié in : Notes d'information et statistiques ; Etudes et
recherche de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest,
no542, Décembre 2003
2. BLANCHARD J, OLIVIER J. et STANLEY FISHER, Lectures on
Macroeconomics, Cambridge, Mass : MIT Press
3. CASTELLO M. et SWINBURNE M, l'Indépendance des
banques centrales, in : Finances et Développement, Mars 1992
4. EY'OLONGA K., Indépendance de la Banque Centrale
et gestion du Policy Mix, in : Notes de conjoncture, no30,
Février 1998
5. FISCHER S., Seignoriage and the case for a national
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6. KALALA K. et NTALAJA K., Le Nouveau Zaïre :
atouts et embûches d'une réforme monétaire, in Notes de
conjoncture, no10, Novembre 1993
7. KARL YAV Y., L'indépendance d'une Banque
Centrale : une question des dirigeants et des statuts, in Notes de
conjoncture, no7 et 8, Juillet/Août 1993
8. KUNDINGA B et al, Inflation et activité en
République Démocratique du Congo, in : Revue, analyses
et prospectives, vol 1, no1, Bcc, Mars 2006
9.MALATA KAFUNDA A. et NGONGA Y., Vérification de
l'interaction stratégique entre désinflation et les anticipations
des agents économiques dans l'économie Congolaise de 2000
à 2005, in Revue, analyses et perspectives, vol. 1, no
1, Bcc, Mars 2006
10. MAMADOU S., Mobilité des capitaux et demande de
monnaie en régime de taux de change dualiste : le Niger,
in : Revue d'économie de développement, no4,
1995
11. MULONGO M., Le chemin escarpé de la
stabilité monétaire et financière de la R.D.C,
in : Revue, analyses et perspectives, vol.1, no1, Bcc,
Mars 2006
12. PARK Y-C, the Variability of Velocity: an
International Comparison, IMF Staff Papers 17, 1970
13. PATAT J-P, Contenu et critères de
l'indépendance des banques centrales, in Revue d'économie
financière, no22, Autonomie 1992
14. PATAT J-P, Quelques remarques sur la question de
l'indépendance de la Banque Centrale, in : Revue
d'économie financière, no12, Autonome 1992
15. SAINT MARC M., Monétarisation et la mesure de
ses relations avec le développement, in: Revue économique,
Paris, 1970
16. SARGENT T. et WALLACE N., Relations Expectations and
the Dynamics of hyper inflation, in: International Economic Review, 14
Janvier 1973
III.THESES
1. NGOY KASONGO E., Stratégie Monétaire
d'ajustement et dynamique de l'hyperinflation au Zaïre, Thèse/
Université de Paris XII- VAL de Marne, VFR,...De Sciences Economiques et
de Gestion, Janvier 1999
2. IV.MEMOIRE ET
TFC
1. MADY LAKINU J-P., Effet de la planche à billet
sur l'Inflation monétaire en R.D.C DE 1990 à 2007,
mémoire inédit FSEG/UNIGOM, 2008
V. WEBOGRAPHIE
WWW.Google.Fr: Diagnostic de la
situation financière de la Banque Centrale du Congo, extrait du
mémoire de TSHIBANGU KOTA, Université Protestante au Congo,
Option Administration des Affaires, le 16 Juin 2010 à 13h30
VI. RAPPORTS
ANNUELS
1. Banque du Zaïre, rapport annuel 1980
2. Banque du Zaïre, rapport annuel 1982
3. Banque du Zaïre, statuts, 1993
4. Banque du Zaïre, rapport annuel 1983
6. Banque du Zaïre, rapport annuel 1984-1985
7. Banque du Zaïre, rapport annuel 1986
8. Banque du Zaïre, rapport annuel 1988
9. Banque du Zaïre, rapport annuel 1989
10. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 1999
11. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2002-2003
12. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2003-2004
13. Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2004-2005
14. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2006
15. Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2007
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE...........................................................................................................i
IN
MEMORIUM.....................................................................................................ii
DEDICACE...........................................................................................................iii
REMERCIEMENTS.................................................................................................iv
O.INTRDUCTION
1
O.1. PROBLEMATIQUE
1
O.2. HYPOTHESES
3
O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
0.4. INTERET DU SUJET
4
0.5. METHODOLOGIE
5
O.6 DELIMITATION DU TRAVAIL
6
O.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAP.I. REVUE DE LA LITTERATURE
7
I.1. NOTIONS SUR LA MONNAIE ET LA POLITIQUE
MONETAIRE
7
I.1.1. DEFINITION DE LA
MONNAIE
7
I.1.2. LES FONCTIONS ET LES FORMES DE LA
MONNAIE
8
I.1.3. LA MASSE MONETAIRE ET SES
CONTREPARTIES
10
I.1.4. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
11
I.1.5. LE SEIGNERIAGE
12
I.1.6. LES THEORIES ECONOMIQUES DE LA
MONNAIE
12
I.2.LA BALANCE DES PAIEMENTS
17
I.2.1. DEFINITION
18
I.2.2. ETABLISSEMENT ET STRUCTURE DE LA
BALANCE DES PAIEMENTS
18
I.2.2.LESCOMPOSANTES DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
19
I.2.3. L'APPROCHE MONETAIRE DE LA BALANCE
DES PAIEMENTS
21
I.2.4. LA BALANCE DES PAIEMENTS ET LE TAUX
DE CHANGE
22
I.2.5. DE LA BALANCE DES PAIEMENTS A
L'OFFRE DE MONNAIE
22
I.2.6. L'INTERET ECONOMIQUE DE LA BALANCE
DES PAIEMENTS
24
I.3. QUELQUES RESULTATS
EMPIRIQUES
24
CHAP II: ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
BANQUE CENTRALE DU CONGO
32
II.1 : LES GRANDES PERIODES DU CADRE LEGAL DE
LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
32
II.2.FONCTIONS ET ROLES DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
35
II.3. DE L'INDEPENDANCE DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
38
II.3.1. INDEPENDANCE ORGANIQUE
38
II.4. LA BANQUE CENTRALE, RESPONSABLE DE LA
STABILITE FINANCIERE
43
II.5. BANQUE CENTRALE DANS LES PAYS EN
VOIE DE DEVELOPPEMENT
44
II.6. LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES EN
R.D.CONGO
45
II.6.1. LA MASSE MONETAIRE
45
II.6.2. LES CONTREPARTIES DE LA MASSE
MONETAIRE
45
II.7. ORGANISATION DU MARCHE MONETAIRE ET
CFINANCIER EN R.D.CONGO
46
II.7.1. ORGANISATION DU MARCHE
MONETAIRE
46
II.7.2. ORGANISATION DU MARCHE
FINANCIER
47
II.8. MACROECONOMIE ET ROLE MONETAIRE DES
BANQUES
47
CHAP.III. DEFIFS ET CONTRAINTES DE LA GESTION
MONETAIRE EN R.D.CONGO
48
III.1. LES REGIMES MONETAIRES ET LES CONTRAINTE DE
CONVERTIBILITE
48
III.1.1 LES REGLES DU JEUX
48
III.2. DE LA CONVERTIBILITE ET DE LA PARITE DU
FRANC CONGOLAIS A L'EPOQUE COLONIALE
50
III.2.2.LES DETERMINANTS DE LA CREATION
MONETAIRE DURANT LA PERIODE POST COLONIALE
54
III.3. LA RECURRENCE DES REFORMES MONETAIRES
55
III.3.1. LA REFORME MONETAIRE DE NOVEMBRE
1963
56
III.3.2. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN
1967
57
III.3.3. LA REFORME MONETAIRE DE SEPTEMBRE
1983
58
III.3.4 LA REFORME D'OTOBRE
1993
58
III.3.5. LA REFORME MONETAIRE DE JUIN
1998
59
CHAP IV. NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA
LIQUIDITE INTERNE
61
IV.1. PRESENTATION DES DONNEES
61
IV.1.1. LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLLIONS
DE XDR
61
IV.1.2.LE SODE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
EN MILLLIONS DE XDR
62
IV.1.3.LA LIQUIDITE INTERNE EN MILLIONS DE
CDF
63
IV.1.4. LE CREDIT INTERIEUR
63
IV.1.5. AUTRES POSTES NETTES
64
IV.1.6. LE CREDIT INTERIEUR
64
IV.1.7. LA CONSOMMATION DES
MENAGES
65
IV.1.8. LE PRODUIT INTERIEUR
BRUT
66
IV.1.9. LE SOLDE BUDGETAIRE
66
IV.1.10.EPARGNE NETE
67
IV.1.11. SOLDE DE LA BALANCE
COMMERCIALE
68
IV.1.12. INVESTISSEMENT GLOBAL
68
IV.1.13. DEPENSE PUBLIQUE
69
IV.1.14. TRANSFERTS COURANTS DU RESTE DU
MONDE
70
IV.1.15. TRANSFERTS AU RESTE DU
MONDE
70
IV.1.16. INDICE DES PRIX A LA
CONSOMMATION
71
IV.2. MODELISATION
71
IV.2.1. EXPRESSION DU MODELE
72
IV.2.2. LES VARIABLES DU
MODELE
72
IV.2.2. VARIABLE DU TROISIEME
MODELE
73
IV.3. BALANCE DES PAIEMENTS ET EVOLUTION DE LA
LIQUIDITE INTERNE
74
IV.3.1. ETUDE CHRONOLOGIQUE DE LA LIQUIDITE
INTERNE
74
IV.4. NIVEAU ET FORMATION DE LA LIQUIDITE
INTERNE
77
IV.4.1. VALIDATION DU MODELE
77
IV.5.1. VALIDATION DU MODELE
79
IV.6 IMPLICATIONS EN TERME DE POLITIQUE
ECONOMIQUE.
81
CONCLUSION GENERALE
83
BIBLIOGRAPHIE
85
II. REVUE, ARTICLE ET
PUBLICATION
88
III.THESES
89
IV.MEMOIRE ET TFC
89
V. WEBOGRAPHIE
89
VI. RAPPORTS ANNUELS
89
I.DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DE LA
LIQUIDITE
1. ETUDE DE LA STATIONNARITE
Ø VARIABLE LIQINT
ADF Test Statistic
|
-3.453061
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(LIQINT)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:10
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LIQINT(-1)
|
-0.993702
|
0.287774
|
-3.453061
|
0.0021
|
D(LIQINT(-1))
|
-6.60E-05
|
0.204124
|
-0.000324
|
0.9997
|
R-squared
|
0.496884
|
Mean dependent var
|
2532.070
|
Adjusted R-squared
|
0.475920
|
S.D. dependent var
|
1.10E+09
|
S.E. of regression
|
7.99E+08
|
Akaike info criterion
|
43.90993
|
Sum squared resid
|
1.53E+19
|
Schwarz criterion
|
44.00670
|
Log likelihood
|
-568.8290
|
F-statistic
|
23.70268
|
Durbin-Watson stat
|
2.000000
|
Prob(F-statistic)
|
0.000058
|
Ø VARIABLE BALCOM
ADF Test Statistic
|
-3.461124
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(BALCOM)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 14:59
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
BALCOM(-1)
|
-0.999166
|
0.288683
|
-3.461124
|
0.0020
|
D(BALCOM(-1))
|
-0.000363
|
0.204165
|
-0.001776
|
0.9986
|
R-squared
|
0.499695
|
Mean dependent var
|
-11274.90
|
Adjusted R-squared
|
0.478849
|
S.D. dependent var
|
5069352.
|
S.E. of regression
|
3659605.
|
Akaike info criterion
|
33.13741
|
Sum squared resid
|
3.21E+14
|
Schwarz criterion
|
33.23419
|
Log likelihood
|
-428.7864
|
F-statistic
|
23.97075
|
Durbin-Watson stat
|
1.999733
|
Prob(F-statistic)
|
0.000054
|
Ø VARIABLE CONSM
ADF Test Statistic
|
0.742566
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(CONSM)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:12
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
CONSM(-1)
|
0.146466
|
0.197243
|
0.742566
|
0.4650
|
D(CONSM(-1))
|
-0.171239
|
0.270736
|
-0.632495
|
0.5330
|
R-squared
|
-0.024235
|
Mean dependent var
|
135404.2
|
Adjusted R-squared
|
-0.066912
|
S.D. dependent var
|
618473.7
|
S.E. of regression
|
638830.4
|
Akaike info criterion
|
29.64647
|
Sum squared resid
|
9.79E+12
|
Schwarz criterion
|
29.74325
|
Log likelihood
|
-383.4041
|
Durbin-Watson stat
|
1.969117
|
Ø VARIABLE DP
ADF Test Statistic
|
-3.530219
|
1% Critical Value*
|
-4.3552
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5943
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2321
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(DP)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:13
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DP(-1)
|
-1.109533
|
0.314296
|
-3.530219
|
0.0019
|
D(DP(-1))
|
0.069639
|
0.217037
|
0.320863
|
0.7513
|
C
|
-433652.5
|
301409.5
|
-1.438748
|
0.1643
|
@TREND(1980)
|
57739.96
|
21879.93
|
2.638947
|
0.0150
|
R-squared
|
0.515643
|
Mean dependent var
|
60731.75
|
Adjusted R-squared
|
0.449594
|
S.D. dependent var
|
895371.6
|
S.E. of regression
|
664270.2
|
Akaike info criterion
|
29.79140
|
Sum squared resid
|
9.71E+12
|
Schwarz criterion
|
29.98496
|
Log likelihood
|
-383.2882
|
F-statistic
|
7.807015
|
Durbin-Watson stat
|
1.973118
|
Prob(F-statistic)
|
0.000992
|
Ø VARIABLE EPNET
ADF Test Statistic
|
-1.282377
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(EPNET)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:15
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
EPNET(-1)
|
-0.283077
|
0.220744
|
-1.282377
|
0.2120
|
D(EPNET(-1))
|
-0.029145
|
0.237493
|
-0.122720
|
0.9034
|
R-squared
|
0.092603
|
Mean dependent var
|
31005.37
|
Adjusted R-squared
|
0.054795
|
S.D. dependent var
|
287305.3
|
S.E. of regression
|
279322.9
|
Akaike info criterion
|
27.99193
|
Sum squared resid
|
1.87E+12
|
Schwarz criterion
|
28.08870
|
Log likelihood
|
-361.8951
|
F-statistic
|
2.449296
|
Durbin-Watson stat
|
1.948227
|
Prob(F-statistic)
|
0.130669
|
Ø VARIALE IGP
ADF Test Statistic
|
-2.638516
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(IGP)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:16
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
IGP(-1)
|
-0.670871
|
0.254261
|
-2.638516
|
0.0144
|
D(IGP(-1))
|
-0.155333
|
0.201686
|
-0.770171
|
0.4487
|
R-squared
|
0.411586
|
Mean dependent var
|
3.974173
|
Adjusted R-squared
|
0.387069
|
S.D. dependent var
|
1403.104
|
S.E. of regression
|
1098.489
|
Akaike info criterion
|
16.91506
|
Sum squared resid
|
28960272
|
Schwarz criterion
|
17.01184
|
Log likelihood
|
-217.8958
|
F-statistic
|
16.78762
|
Durbin-Watson stat
|
2.013847
|
Prob(F-statistic)
|
0.000412
|
Ø VARIABLE INV
ADF Test Statistic
|
-1.401509
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(INV)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:18
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
INV(-1)
|
-0.076970
|
0.054920
|
-1.401509
|
0.1739
|
D(INV(-1))
|
1.302116
|
0.192002
|
6.781782
|
0.0000
|
R-squared
|
0.894909
|
Mean dependent var
|
40548.91
|
Adjusted R-squared
|
0.890530
|
S.D. dependent var
|
70843.35
|
S.E. of regression
|
23439.40
|
Akaike info criterion
|
23.03603
|
Sum squared resid
|
1.32E+10
|
Schwarz criterion
|
23.13280
|
Log likelihood
|
-297.4684
|
F-statistic
|
204.3732
|
Durbin-Watson stat
|
2.064822
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Ø VARIABLE PIB
ADF Test Statistic
|
3.414801
|
1% Critical Value*
|
-3.7076
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9798
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6290
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(PIB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:19
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
PIB(-1)
|
0.277999
|
0.081410
|
3.414801
|
0.0024
|
D(PIB(-1))
|
-0.202075
|
0.259577
|
-0.778479
|
0.4442
|
C
|
66948.80
|
71737.85
|
0.933242
|
0.3604
|
R-squared
|
0.440006
|
Mean dependent var
|
201321.6
|
Adjusted R-squared
|
0.391311
|
S.D. dependent var
|
414743.5
|
S.E. of regression
|
323576.9
|
Akaike info criterion
|
28.32043
|
Sum squared resid
|
2.41E+12
|
Schwarz criterion
|
28.46559
|
Log likelihood
|
-365.1656
|
F-statistic
|
9.035923
|
Durbin-Watson stat
|
2.008633
|
Prob(F-statistic)
|
0.001271
|
Ø VARIABLE SOLB
ADF Test Statistic
|
-3.077710
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(SOLB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:20
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
SOLB(-1)
|
-0.824387
|
0.267857
|
-3.077710
|
0.0052
|
D(SOLB(-1))
|
-0.038239
|
0.205369
|
-0.186198
|
0.8539
|
R-squared
|
0.429407
|
Mean dependent var
|
-2.125742
|
Adjusted R-squared
|
0.405632
|
S.D. dependent var
|
78994.04
|
S.E. of regression
|
60900.67
|
Akaike info criterion
|
24.94568
|
Sum squared resid
|
8.90E+10
|
Schwarz criterion
|
25.04246
|
Log likelihood
|
-322.2938
|
F-statistic
|
18.06149
|
Durbin-Watson stat
|
1.998822
|
Prob(F-statistic)
|
0.000280
|
|
|
|
|
Ø VARIABLE TCRM
ADF Test Statistic
|
-2.446012
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(TCRM)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:22
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TCRM(-1)
|
-0.626267
|
0.256036
|
-2.446012
|
0.0222
|
D(TCRM(-1))
|
-0.193327
|
0.203485
|
-0.950078
|
0.3515
|
R-squared
|
0.406619
|
Mean dependent var
|
20132.16
|
Adjusted R-squared
|
0.381894
|
S.D. dependent var
|
867679.3
|
S.E. of regression
|
682166.8
|
Akaike info criterion
|
29.77774
|
Sum squared resid
|
1.12E+13
|
Schwarz criterion
|
29.87452
|
Log likelihood
|
-385.1106
|
F-statistic
|
16.44616
|
Durbin-Watson stat
|
2.018516
|
Prob(F-statistic)
|
0.000458
|
Ø VARIABLE TRM
ADF Test Statistic
|
-3.464071
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(TRM)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/29/10 Time: 15:23
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TRM(-1)
|
-0.999989
|
0.288675
|
-3.464071
|
0.0020
|
D(TRM(-1))
|
-6.28E-06
|
0.204124
|
-3.07E-05
|
1.0000
|
R-squared
|
0.499998
|
Mean dependent var
|
825.4167
|
Adjusted R-squared
|
0.479164
|
S.D. dependent var
|
10018980
|
S.E. of regression
|
7230593.
|
Akaike info criterion
|
34.49934
|
Sum squared resid
|
1.25E+15
|
Schwarz criterion
|
34.59612
|
Log likelihood
|
-446.4915
|
F-statistic
|
23.99977
|
Durbin-Watson stat
|
2.000000
|
Prob(F-statistic)
|
0.000054
|
2. ESTIMATION DU MODELE
Ø Deuxième estimation
Dependent Variable: LOG(LIQINT)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 12:53
|
Sample: 1980 2007
|
Included observations: 24
|
Excluded observations: 4
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.941405
|
3.825056
|
0.246115
|
0.8084
|
LOG(EPNET)
|
1.437729
|
0.565308
|
2.543268
|
0.0204
|
LOG(DP)
|
-0.287500
|
0.337310
|
-0.852333
|
0.4052
|
LOG(IGP)
|
0.881982
|
0.697521
|
1.264453
|
0.2222
|
LOG(TCRM)
|
-0.932640
|
0.454320
|
-2.052828
|
0.0549
|
LOG(TRM)
|
0.670676
|
0.356736
|
1.880037
|
0.0764
|
R-squared
|
0.836419
|
Mean dependent var
|
5.645680
|
Adjusted R-squared
|
0.790979
|
S.D. dependent var
|
7.454529
|
S.E. of regression
|
3.408119
|
Akaike info criterion
|
5.502516
|
Sum squared resid
|
209.0750
|
Schwarz criterion
|
5.797030
|
Log likelihood
|
-60.03019
|
F-statistic
|
18.40740
|
Durbin-Watson stat
|
1.056951
|
Prob(F-statistic)
|
0.000002
|
Ø Troisième estimation
Dependent Variable: LOG(LIQINT)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 13:05
|
Sample: 1980 2007
|
Included observations: 24
|
Excluded observations: 4
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(EPNET)
|
1.390855
|
0.518934
|
2.680214
|
0.0148
|
LOG(DP)
|
-0.268490
|
0.320127
|
-0.838700
|
0.4121
|
LOG(IGP)
|
1.048802
|
0.160519
|
6.533828
|
0.0000
|
LOG(TCRM)
|
-0.908029
|
0.432082
|
-2.101517
|
0.0492
|
LOG(TRM)
|
0.682127
|
0.344834
|
1.978129
|
0.0626
|
R-squared
|
0.835868
|
Mean dependent var
|
5.645680
|
Adjusted R-squared
|
0.801314
|
S.D. dependent var
|
7.454529
|
S.E. of regression
|
3.322796
|
Akaike info criterion
|
5.422542
|
Sum squared resid
|
209.7785
|
Schwarz criterion
|
5.667970
|
Log likelihood
|
-60.07051
|
F-statistic
|
24.19015
|
Durbin-Watson stat
|
1.088958
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Ø Avant dernière estimation
Dependent Variable: LOG(LIQINT)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 13:38
|
Sample(adjusted): 1981 2007
|
Included observations: 27 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(TCRM(-1))
|
0.825802
|
0.132850
|
6.216030
|
0.0000
|
LOG(IGP(-1))
|
0.855227
|
0.173294
|
4.935106
|
0.0000
|
R-squared
|
0.633185
|
Mean dependent var
|
6.802918
|
Adjusted R-squared
|
0.618513
|
S.D. dependent var
|
7.194375
|
S.E. of regression
|
4.443582
|
Akaike info criterion
|
5.891986
|
Sum squared resid
|
493.6354
|
Schwarz criterion
|
5.987973
|
Log likelihood
|
-77.54180
|
F-statistic
|
43.15429
|
Durbin-Watson stat
|
0.551229
|
Prob(F-statistic)
|
0.000001
|
3. TESTS LIES AU MODELE FINALE
Forme fonctionnelle
Ramsey RESET Test:
|
F-statistic
|
3.325659
|
Probability
|
0.082473
|
Log likelihood ratio
|
3.675232
|
Probability
|
0.055227
|
|
|
|
|
|
HETEROSCEDASTICITE
ARCH Test:
|
F-statistic
|
1.802760
|
Probability
|
0.193070
|
Obs*R-squared
|
1.817699
|
Probability
|
0.177587
|
|
|
|
|
|
NORMALITE DES RESIDUS
II. ESTIMATION DU MODELE LIQINT ET CONTREPARTIES DE LA
MASSE MONETAIRE
1. TEST DE STATIONNARITE
Ø VARIABLE AUPO
ADF Test Statistic
|
-3.453180
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(AUPO)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 14:52
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
AUPO(-1)
|
-0.995531
|
0.288294
|
-3.453180
|
0.0021
|
D(AUPO(-1))
|
-0.001835
|
0.204124
|
-0.008990
|
0.9929
|
R-squared
|
0.498682
|
Mean dependent var
|
17618.61
|
Adjusted R-squared
|
0.477794
|
S.D. dependent var
|
1.32E+08
|
S.E. of regression
|
95564494
|
Akaike info criterion
|
39.66230
|
Sum squared resid
|
2.19E+17
|
Schwarz criterion
|
39.75908
|
Log likelihood
|
-513.6100
|
F-statistic
|
23.87382
|
Durbin-Watson stat
|
2.000002
|
Prob(F-statistic)
|
0.000055
|
Ø VARIABLE CRINT
ADF Test Statistic
|
-3.080303
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(CRINT)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 14:57
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
CRINT(-1)
|
-0.789402
|
0.256274
|
-3.080303
|
0.0051
|
D(CRINT(-1))
|
0.002342
|
0.204175
|
0.011472
|
0.9909
|
R-squared
|
0.393655
|
Mean dependent var
|
14359.65
|
Adjusted R-squared
|
0.368390
|
S.D. dependent var
|
4283700.
|
S.E. of regression
|
3404422.
|
Akaike info criterion
|
32.99285
|
Sum squared resid
|
2.78E+14
|
Schwarz criterion
|
33.08963
|
Log likelihood
|
-426.9071
|
F-statistic
|
15.58142
|
Durbin-Watson stat
|
1.999522
|
Prob(F-statistic)
|
0.000602
|
Ø VARIABLE AEN
ADF Test Statistic
|
-3.070739
|
1% Critical Value*
|
-2.6560
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9546
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6226
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(AEN)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/30/10 Time: 14:58
|
Sample(adjusted): 1982 2007
|
Included observations: 26 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
AEN(-1)
|
-0.837540
|
0.272749
|
-3.070739
|
0.0052
|
D(AEN(-1))
|
-0.065571
|
0.203711
|
-0.321880
|
0.7503
|
R-squared
|
0.450516
|
Mean dependent var
|
-6638.500
|
Adjusted R-squared
|
0.427621
|
S.D. dependent var
|
5861382.
|
S.E. of regression
|
4434473.
|
Akaike info criterion
|
33.52152
|
Sum squared resid
|
4.72E+14
|
Schwarz criterion
|
33.61830
|
Log likelihood
|
-433.7797
|
F-statistic
|
19.67734
|
Durbin-Watson stat
|
2.000627
|
Prob(F-statistic)
|
0.000174
|
2. TESTS LIES AU MODELE FINALE
FORME FONCTIONNELLE
Ramsey RESET Test:
|
F-statistic
|
0.598909
|
Probability
|
0.446551
|
Log likelihood ratio
|
0.665503
|
Probability
|
0.414624
|
AUTOCORRELATION DES ERREURS
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
0.374199
|
Probability
|
0.546476
|
Obs*R-squared
|
0.000000
|
Probability
|
1.000000
|
HETEROSCEDASTICITE
ARCH Test:
|
F-statistic
|
0.338566
|
Probability
|
0.566084
|
Obs*R-squared
|
0.361678
|
Probability
|
0.547576
|
TABLEAU SERVANT AU CALCUL
ANNEES
|
LIQ INT
|
AEN
|
CR INT
|
AUPO
|
1980
|
0.26
|
-0.019
|
0.0043
|
0.2624
|
1981
|
0.036
|
-0.00101
|
0.0265
|
0.06099
|
1982
|
0.059
|
-0.00152
|
0.039
|
0.0965
|
1983
|
0.102
|
-0.114
|
0.094
|
0.0787
|
1984
|
0.134
|
-0.1538
|
0.128
|
0.01039
|
1985
|
0.1709
|
-0.258
|
0.156
|
0.0197
|
1986
|
0.271
|
-0.3474
|
0.26
|
0.0028
|
1987
|
0.5339
|
-0.618
|
0.417
|
0.0212
|
1988
|
0.121
|
-0.1264
|
1.157
|
1.37
|
1989
|
0.96
|
-0.94
|
0.53
|
185.8
|
1990
|
165.91
|
-42.27
|
22.38
|
207.61
|
1991
|
227.43
|
-68.45
|
88.27
|
89.887
|
1992
|
67.343
|
-76.674
|
54.131
|
240.32
|
1993
|
102.948
|
-181.562
|
44.19
|
23445.78
|
1994
|
8214.03
|
-17412.36
|
2180.61
|
117249.72
|
1995
|
33984.15
|
-91445
|
8179.43
|
791658.43
|
1996
|
215753.13
|
-656219.9
|
80314.6
|
552154.63
|
1997
|
327756.8
|
-57530.57
|
350904.74
|
552154.63
|
1998
|
845042.571
|
-1376430.442
|
659395.382
|
156277.631
|
1999
|
3915273633
|
-2058507.856
|
3523442.725
|
2450338.764
|
2000
|
23558063.99
|
-21729098.64
|
16677832.89
|
28609329.75
|
2001
|
77143.732
|
-72050.597
|
25849.618
|
123344.711
|
2002
|
98832.881
|
-222333.186
|
3560.887
|
317605.18
|
2003
|
130118.714
|
-258994.575
|
18056.609
|
371056.68
|
2004
|
222226.541
|
-281771.653
|
18640.503
|
485357.691
|
2005
|
277111.477
|
-273877.146
|
83701.576
|
467287047
|
2006
|
436922.182
|
-320022.951
|
166316.237
|
590628.896
|
2007
|
65833.855
|
-172600.999
|
373350.913
|
458083.941
|
Source : Rapports Annuels de la Banque Centrale du
Congo de 1980 à 2007
LEGENDE :
LIQINT : Liquidité Interne ;
N.B : les points sont des virgules dans les montants
AEN : Avoir Extérieure Net ;
AUPO : Autres Postes Nets ;
CRINT : Crédits Intérieurs.
N.B : Les données sont exprimées en millions
des Francs Congolais
TABLEAU RECAPUTILATIF DES DONNEES EXPRIMEES EN MILLIONS
DES FRANCS CONGOLAIS
ANNEES
|
LIQ INT
|
INV
|
DP
|
EPNET
|
SOLB
|
CONSM
|
BALCOM
|
PIB
|
TCRM
|
TRM
|
IGP
|
1980
|
0.26
|
0.000084
|
0.00037929
|
0.00026
|
0.00000896
|
0.000745
|
0.0000197
|
0.0000001
|
0.00053
|
0.053
|
100
|
1981
|
0.036
|
0.000026
|
0.0005131
|
0.00027
|
-0.00011145
|
0.00109
|
-0.000118
|
0.0000002
|
0.0059
|
0.0668
|
13.34309465
|
1982
|
0.059
|
0.000535
|
0.0008066
|
0.00047
|
-0.00022557
|
0.00122
|
0.000041
|
0.0022
|
0.029
|
0.117
|
137.9216182
|
1983
|
0.102
|
0.00082
|
0.00113037
|
0.000826
|
-0.0000893
|
0.00263
|
0.000155
|
0.00422
|
0.37
|
0.0183
|
171.9036445
|
1984
|
0.134
|
0.0021
|
0.00268678
|
0.0029
|
-0.00000187
|
0.00246
|
0.0015
|
0.00712
|
0.42
|
0.089
|
158.6306921
|
1985
|
0.1709
|
0.0031
|
0.0029449
|
0.0032
|
0.0012849
|
0.00503
|
0.0012
|
0.0011
|
0.083
|
0.932
|
122.191895
|
1986
|
0.271
|
0.0045
|
0.0029445
|
0.0024
|
0.000619
|
0.00699
|
0.00026
|
0.015
|
0.052
|
0.029
|
143.3664543
|
1987
|
0.5339
|
0.00598
|
0.00058
|
0.0023
|
0.00078
|
0.0018
|
-0.0058
|
0.023
|
0.28
|
0.68
|
256.8
|
1988
|
0.121
|
0.02473
|
0.0124
|
0.00682
|
-0.005974
|
0.0207
|
-0.00294
|
0.0000055
|
0.0498
|
0.0043
|
448.1
|
1989
|
0.96
|
0.0102116
|
0.0847
|
0.0532
|
-0.00664
|
0.04199
|
-0.00458
|
0.0000115
|
0.234
|
0.0024
|
370.2
|
1990
|
165.91
|
0.010361
|
0.0374
|
0.0984
|
-0.00731
|
0.033858
|
-0.0843
|
0.0000224
|
0.185
|
0.042
|
232.6
|
1991
|
227.43
|
0.078967
|
0.04882
|
0.403114
|
-0.00797
|
1.201844
|
-0.053034
|
1.416842
|
0.13134
|
0.001785
|
178.4
|
1992
|
67.343
|
3.654533
|
0.0577772
|
3.108046
|
-6.38725
|
38.24335
|
-0.448206
|
52.963703
|
0.65561
|
0.981844
|
146.1
|
1993
|
102.948
|
18.179029
|
1406666.695
|
64.532316
|
-107.536755
|
208.995
|
17922066
|
807.71552
|
0.391876
|
0.103617
|
138.9
|
1994
|
8214.03
|
2.389
|
3.74795
|
2
|
-1.66413
|
61.752
|
17.922069
|
69.34
|
1.1808117
|
1.139028
|
5333.446466
|
1995
|
33984.15
|
43.72
|
32.88684
|
-0.7
|
0.08076
|
314.171
|
18.853717
|
396.42
|
40.38564
|
35422457
|
714.4430917
|
1996
|
215753.13
|
454.008
|
166.22082
|
208.9
|
-9.33712
|
2066.42
|
236.941
|
2896.25
|
125.4
|
83.5
|
708.1
|
1997
|
327756.8
|
635.76
|
466.55419
|
379.5
|
-62.91602
|
6435.977
|
117.764
|
7803.82
|
405.1
|
185.2
|
204.2
|
1998
|
845042.571
|
653.773
|
904.479
|
-118.3
|
-283.748
|
8445.058
|
-126.955
|
9989.43
|
389.1
|
334.3
|
270.8
|
1999
|
3915273633
|
4996.276
|
5487.774
|
1316.4
|
-289.547
|
42115.425
|
117.5
|
51823.85
|
605
|
787.3
|
70.85436291
|
2000
|
23558063.99
|
32790.782
|
25156.798
|
16370
|
-11985.635
|
242585.518
|
-599.3
|
297065.46
|
4677.7
|
2834
|
649.9747641
|
2001
|
77143.732
|
114011.8
|
138884.053
|
-1008445.9
|
-796.973
|
1241371.1
|
-17492.6
|
1407545
|
164093
|
33194
|
515.3389145
|
2002
|
98832.881
|
178534.9
|
3092893.555
|
-154730.9
|
17607.904
|
1588181.49
|
55629.21
|
1922300
|
218501.4
|
53033
|
128.3912078
|
2003
|
130118.714
|
315079.888
|
456444.491
|
227077
|
-11219.101
|
1870480.714
|
-162202.5
|
2298655.5
|
212898.3
|
2669.8
|
112.9692788
|
2004
|
222226.541
|
511752.2
|
565527.255
|
457138.7
|
-297205.258
|
1742919.357
|
-170202.5
|
2061000
|
257724.2
|
10182
|
103.9696875
|
2005
|
277111.477
|
721258.507
|
1168931.475
|
771701.5
|
-29706.265
|
192124.175
|
-192351.4
|
3396231
|
3396263.1
|
13924.5
|
121.4556027
|
2006
|
436922.182
|
887028.87
|
1250932.998
|
714594.2
|
-34708.753
|
2504481.55
|
-207407.445
|
4066601.32
|
406660.1
|
16673.1
|
113.2361412
|
2007
|
65833.855
|
1054271.71
|
1579025.54
|
806139.7
|
-55.269402
|
3520508.23
|
-293147.5
|
5234361.8
|
523436.2
|
21460.9
|
116.6715884
|
SOURCE : Rapports annuels de la Banque Centrale du
Congo : de 1980 à 2007
LEGENDE :
LIQINT : liquidité
interne ;
INV : L'Investissement Global ;
EPNET : l'Epargne Nette ;
SOLB : le Solde
Budgétaire ;
CONSM : la Consommation des
Ménages ;
PIB : le Produit Intérieur
Brut ;
BALCOM : le Solde de la Balance
Commerciale ;
TCRM : les Transferts Courants du Reste
du Monde ;
TRM : les tran3sferts au Reste du
Monde ;
DP : les Dépenses
Publiques ;
IGP : l'Indice Générale
des prix.
N.B :Les points sont des virgules dans les montants.
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