EPIGRAPHE
« Que ce livre de la loi ne s'éloigne point
de ta
bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir
fidèlement
selon tout ce qui y est écrit ; car c'est alors
que tu
auras du succès dans tes entreprises, c'est alors
que
tu réussiras »
Josué1 :8
BUHIKA KUTABUKA Gabriel
DEDICACE
A mon Père NGANZI Gilbert dont les souvenirs sont
encore dans nos coeurs ;
A ma mère TSITSI Huguette pour ses bienfaits
inexprimables ; A mon frère Ainé NGANZI Guillaume pour ses
sacrifices ;
Je vous dédie ce travail !
BUHIKA KUTABUKA Gabriel
iii
REMERCIEMENTS
Nous remercions l'Eternel DIEU Tout Puissant pour la faveur et
la grace qu'Il ne cesse de nous accorder.
Ce novice travail scientifique ne pourrait arriver au terme
pour la fin du premier cycle sans les concours du professeur Honoré
BELESI K., qui pour ses conseils, ses corrections, son implication
malgré ses multiples occupations, ont générer à
cette modeste épreuve.
Nos remerciements s'adressent à toutes les
autorités du projet d'appui à la formation en gestion des
ressources naturelles au Bassin du Congo « FOGRN-BC » » ainsi
qu'à la Coopération Technique Allemande (GTZ), pour leurs
soutiens financiers et matériels.
Nous remercions les amis avec qui nous avons passé le
temps à l'Université : Aaron MBUYAMBA, Adolphe BONYANGA, Alain
NKEMBO, Arley KABAMBA, Judith KIKWAYA, Julie LUZOLO, Oméga MAKENESHI,
Rémy SANGU, Freddy TSHILOMBO, Jacques MANIANIA, Judith KIKWAYA, Platini
BILONGO, Passy NIAMUNGU, Tonton KIALA, ISAKO, Ambroise MULAMBA et Franc
MONGO.
C'est avec beaucoup de plaisirs que nous remercions nos
frères et soeurs : Laurette PEMBA, Dingle NZASI, Alice LUKANGA, Patience
BASOSA, Djamy KUZAMISA, Urbain MBANZA, Dada MBANZA, Aziza MBANZA, Yolande
LAKISA et Sylvie NIEKA.
Nos remerciements s'adressent aux amis et connaissances :
Marie MUKENGE, Justin KASALA, Pascal, Franc, Papy, Christelle, La Blonde,
Sarah, Ma Maguy LUWESO, Maman Hélène ODIA, Ma KULUWE, Ma Lydie
IDILU et Mère LANDU.
A mes oncles : Maladi MANKASI, Victor MANZANZA, Valentin
KALONDA, Bosco MANKASA et Fidèle NGANGA.
Nous ne pouvons pas boucler cette page sans toute fois penser
aux hommes de DIEU : Apôtre Béni MOKE, Pasteur Abraham IBANDA,
Pasteur Corneille N'LOTO, Pasteur MBUYA, Evangéliste Jonathan IDIDI,
pasteur AMSO, pasteur Claude et pasteur NSEMO.
BUHIKA KUTABUKA Gabriel.
1
INTRODUCTION
Le bois de construction essentiel pour les populations des
pays pauvres demeurait qualitativement et quantitativement ignoré. Seuls
quelques spécialistes tentaient de mobiliser l'opinion locale, et
internationale sur la dépendance de l'homme pour l'arbre et le bois, et
donc sur la qualité écologique et sociale du processus de
déforestation, en cours dans de nombreux pays tropicaux. (CLEMENT et
STRASFOGEL, 1986).
Le principal responsable de la déforestation demeure
l'homme, dont le nombre et les systèmes d'exploitation ne s'accordent
plus, au détriment des ressources naturelles et agricoles (agriculture
itinérante). L'équilibre socioécologique est rompu
localement, faisant apparaître des poches de désertification dans
les quelles l'arbre est souvent le premier à être sacrifié.
(CLEMENT et STRASFOGEL, op.cit.).
La quête du bois qui était autre fois un simple
travail quotidien, est devenu aujourd'hui, du fait que les forêts
reculent, le travail d'une semaine, voir des mois surtout pour avoir le bois de
construction à Kasongo-lunda. Cet état de chose a
été curieusement négligé par les décideurs
politiques, les économistes et les medias. Mais la crise du bois de
construction est à la une de l'information d'une manière ou d'une
autre depuis plus d'une décennie.
Plus d'un milliard des personnes dans le tiers monde
dépendant de l'arbre se trouve en situation de crise (FAO, 2002).
Au cours de ce travail, nous nous limiterons qu'à
l'étude de la déforestation liée à la coupe du bois
de construction des maisons et des cases. Ceci constitue l'objectif principal
de notre travail. L'inventaire des essences les plus utilisées (essences
en voie de disparition), leurs appréciations auprès des
constructeurs et leurs descriptions constitueront nos objectifs
spécifiques dans ce travail.
Nous espérons que ce travail contribuera au maintien de
l'équilibre écologique, à la protection des essences en
voie de disparition et pourra amener ainsi un programme régional de
reboisement ou l'agroforesterie. Ce programme sera accompagné sans doute
d'une campagne de sensibilisation des utilisateurs de ces ressources.
Comme il est difficile d'inventorier les essences de toute la
République démocratique du Congo, nous nous sommes
intéressés aux essences menacées dans le territoire de
Kasongo-lunda, province du Bandundu.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres. Le premier donne les
généralités sur les concepts de base. Le milieu, les
matériels et la méthodologie font l'objet du second chapitre et
enfin la description des espèces constitue le troisième et
dernier chapitre.
2
CHAPITRE I. GENERALITES 1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE
BASE.
1.1.1. Forêt
Une forêt est une formation végétale
dominée par les arbres et dont l'hygrométrie augmente de haut en
bas, et l'éclairement de bas en haut (Belesi, 2009).
En RDC, les diverses classifications proposées par
plusieurs auteurs dont la classification dite de Yangambi (C.S.A, 1956), Lebrun
et Gilbert (1954) et White (1983) cités par Belesi (2010), permettent de
classer les forêts en trois grandes catégories : les forêts
ombrophiles (denses humides) de basse altitude, les forêts de montagnes
et les forêts claires.
Les forêts ombrophiles de basse altitude se repartissent
en forêts ombrophiles sempervirentes, forêts ombrophiles
semi-sempervirentes, forêts édaphiques liées aux sols
hydromorphes et les forêts secondaires. Tandis que les forêts des
montagnes se repartissent en forêts ombrophiles localisées entre
1600 et 2100 m d'altitude, les forêts ombrophiles localisées entre
1600 et 1900 m d'altitude, les forêts de bambous et les forêts
secondaires de montagnes et enfin les forêts claires qui se repartissent
en forêts claires soudaniennes et forêts claires
zambéziennes (Belesi, op.cit.).
Notre étude se basera plus sur les forêts semi
sempervirentes que l'on trouve au Kwango et plus précisément
à Kasongo-lunda.
1.1.2. Arbre
L'arbre est une plante ligneuse dont la tige est
élevée, à tronc dressésupportant une
couronne des feuilles et dominent dans les forêts (Belesi, 2010).
1.1.3. Boisement et Reboisement
Le boisement est la plantation d'un couvert herbeux par les
arbres tandis que le reboisement est la transformation d'un terrain en
forêt. Ce terme est synonyme de reforestation ou afforestation ou encore
tree planting en Anglais (Kadiata, 2005).
1.1.4. La Flore
La Flore est l'ensemble d'espèces présentes sur
une étendue au moment des observations. Elle résulte des facteurs
anciens dont l'évolution, le temps géologique et le pool
génétique (Belesi, 2009).
3
1.1.5. Végétation
La végétation est la couverture
végétale d'un sol et dépend des facteurs actuels dont
l'homme, le climat, les animaux, les feux de brousses (Belesi, op.cit.).
1.1.6. Agroforesterie
Comprend les systèmes d'utilisation des terres dans les
quels l'arbre croit en association avec les cultures annuelles ou
pérennes, le pâturage et l'élevage, et dans les quels il
existe simultanément dans la plupart des cas des intéractions
écologiques et économiques entre les composantes d'un
système (Plamondon, 2008).
1.1.7. Biodiversité
C'est un concept scientifique qui décrit la
diversité de tous les êtres biologiques (Plamondon, op.cit.).
1.1.8. Développement durable
C'est un concept de développement qui répond aux
besoins économiques, écologiques et sociaux du présent,
sans compromettre les capacités des générations futures
à répondre à leurs besoins (Plamondon, op.cit.).
1.1.9. Maison
Une maison est un bâtiment d'habitation (Dictionnaire
universel,
1996).
1.2. PROPRIETES MECANIQUES ET PHYSIQUES DU
BOIS
La propriété mécanique du bois est la
résistance du bois à la déformation sous l'action d'une
force (Menda, 2010). Cette propriété est le critère
essentiel dans le choix des espèces pour la construction des maisons et
des cases, parce que l'objectif de tout constructeur est la
longévité de l'édifice.
1.2.1. Durabilité du bois
La durabilité naturelle du bois est son aptitude de
résister à l'attaque des champignons, des bactéries, des
insectes et des perce-bois marins (Menda, op.cit.).
1.2.2. Densité du bois
La densité du bois est le rapport entre sa masse volumique
et son volume à une teneur d'humidité donnée (Menda,
op.cit.).
4
1.2.3. Teneur en humidité
La quantité totale d'eau dans une pièce de bois
est appelée teneur en humidité. Elle s'exprime en pourcentage de
la masse anhydre du bois qui est la quantité de la matière solide
(Menda, op.cit.).
1.2.4. Hygroscopie du bois
Le bois est un matériau hygroscopique. Il est
susceptible de perdre ou de reprendre de l'humidité en fonction de la
température et surtout de l'humidité relative de l'air ambiant
(Menda, op.cit.).
1.2.5. Perméabilité du bois
La perméabilité du bois est le taux
d'écoulement des gazes et liquides à travers la porosité
du bois (Menda, op.cit.).
1.3. INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES SUR LES
PROPRIETES DU BOIS DE CONSTRUCTION.
Le bois de construction est souvent influencé par
plusieurs facteurs écologiques dont les interactions de chacun de ces
facteurs sont décrites dans les lignes qui suivent :
1.3.1. La Température
Les températures élevées favorisent la
croissance dans la mesure où celle-ci est la conséquence de
l'activité des méristèmes qui ont besoin d'une
quantité importante d'énergie calorifique pour se multiplier
(Katanga, 2006). Pour la construction (l'arbre déjà abattu), la
température optimale de croissance des agents biologiques qui attaquent
le bois de construction est entre 25-30°C. Une forte ou une faible
température retarde la croissance de certains agents biologiques (Menda,
op.cit.).
1.3.2. La Lumière
Elle correspond au faisceau des rayonnements visibles.
Grâce à la chlorophylle et aux autres pigments apparentés
observés, chez les végétaux absorbant des rayons bleus et
rouges surtout. Cette énergie est convertie en substances organiques
(Katanga, 2006).
1.3.3. Les précipitations
Les précipitations sont la principale source naturelle
d'eau nécessaire pour l'alimentation des végétaux
terrestres (Katanga, 2006). Par contre, pour le bois de construction,
l'humidité du bois est indispensable pour la germination des spores et
leurs croissances. L'humidité optimale pour la croissance des
champignons, par exemple est au dessus du point de saturation des fibres, soit
35 à 50% (Menda, op.cit.).
5
1.3.4. Le Vent
Le vent contribue à la multiplication en transportant
le pollen particulièrement des plantes et à la
dissémination des végétaux en transportant des fruits secs
légers comme les akènes ou les samares (Katanga, 2006).
Cependant, les vents violents contribuent à la destruction et la chute
des maisons surtout dans les milieux ruraux.
1.3.5. Les Sols
Les sols sont les supports naturels de la majorité
d'êtres vivants et ainsi le milieu sur lequel s'exerce le maximum
d'activités réalisées dans la biosphère. Par
ailleurs, le sol par sa structure ou par sa texture peut être le
réservoir des micro-organismes vivants pouvant attaquer l'arbre ou le
bois de construction Kalonji, 2010.
1.3.6. Le pH
Le pH est l'un des facteurs qui influencent le
développement des arbres. Certaines espèces dites acidiphiles
atteignent leur développement maximal dans des sols acides (pH de 3
à 6), d'autres dites neutrophiles uniquement dans des sols aux pH entre
6 et 7 (Katanga, 2006). Cependant, selon la teneur en humidité, le pH
peut affecter la résistance du bois (Menda, op.cit.).
Les notions et concepts qui précédent permettent
de comprendre pourquoi telle espèce est plus utilisée en
construction par rapport à telle autre. Rappelons que les paysans qui
utilisent les arbres forestiers pour la construction des maisons n'ont pas
étudié l'anatomie et la technologie du bois, mais par plusieurs
observations et par expérimentations, ils sont parvenus à
identifier que telle espèce est plus résistance dans tel milieu
comme d'ailleurs Adam n'a pas été systématicien mais il
est parvenu à nommer tous les végétaux et animaux de la
terre (Génèse2 :20).
Dans la même optique, nous comprenons pourquoi telle
espèce est en voie de disparition dans une zone donnée.
Disons par ailleurs qu'une essence peut être
utilisée comme bois de construction des maisons et des cases dans telle
contrée et ne pas l'être dans une contrée voisine. La
connaissance, les expériences et la nature des sols diffèrent.
C'est ainsi que l'on peut constater que l'utilisation des arbres dépend
d'une contrée à l'autre. Il en est de même pour certaines
espèces qui sont multi usagés que d'autres. Et pour la
construction les arbres sont également sélectionnées par
les utilisateurs en fonction de leurs propriétés
mécaniques et physico-chimiques. Mais certains utilisateurs focalisent
leur choix sur l'esthétique et la résistance.
Grâce à ces aspects esthétiques et
résistance, les paysans se permettent d'entrer même dans des
réserves ou domaines de l'Etat. Ils oublient que la loi prône les
principes modernes de gestion des ressources forestières et des
conventions internationales en matières de l'environnement (Code
forestier, 2002).
6
Nous avons constaté que la coupe des bois de
construction a pris de l'ampleur avec tous les refoulés qui venaient de
l'Angola, via Tembo, Kahungula, Mawangu. Ceux-ci, cherchaient chacun à
construire une case pour se repositionner avant de rentrer dans son secteur,
territoire, district ou province d'
origine.il est donc à remarquer
que la déforestation augmente considérablement ces
dernières années suite principalement à une forte pression
démographique (Bogaert et al, sous presse). Et les causes de la
déforestation sont multiples et varient d'un milieu à un
autre.
7
CHAPITRE II. MILIEU, MATERIELS ET METHODE
2.1. MILIEU
2.1.1. Localisation
Kasongo-lunda est une entité administrative de la
province du Bandundu en République démocratique du Congo. Il est
situé au Sud-est de la capitale Kinshasa et limitrophe de l'Angola.
Il est essentiellement peuplé des sujets de l'ethnie
Yaka ainsi que des quelques Sukus et Holo. Son économie est
essentiellement basée sur l'agriculture (manioc, arachides, haricots,
ignames,...) et sur l'élevage sur les plateaux de Musamba, de Mawanga et
de Kimbawu. C'est l'un des greniers alimentaires qui nourrissent la
mégapole de Kinshasa.
Sa superficie est de 26648 km2 et présente
887682 habitants et une densité de 33 habitants par Kilomètre,
ayant les coordonnées géographiques suivantes : 06°29' sud
et 16°44' Est. Kasongo-lunda se situe à 545 m d'altitude (Rapport
du ministère du Plan, 2005).
2.1.2. Aperçu Historique
Cette entité a été fondée par les
colonisateurs au début du 20éme siècle comme
comptoir commercial et un point stratégique pour sa position par rapport
à l'Angola, elle est devenue désormais un centre extra-coutumier
surtout avec l'influence du diamant de l'Angola ; ayant aujourd'hui un centre
universitaire et deux instituts supérieurs.
2.1.3. Aspects Biophysiques
a. Climat
Kasongo-lunda connait deux saisons bien marquées
à savoir : la saison des pluies qui s'étend de Septembre en Avril
et caractérisée par des fortes chutes de pluies. La saison
sèche est caractérisée par une période plus ou
moins longue de sécheresse et par des nuits relativement fraîches,
la température varie entre 20°C et 25°C avec une
température mensuelle moyenne la plus basse de 14°C (Station
Météorologique/Bandundu).
b. pluviométrie
Les précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre
de 1400 mm. Rappelons que ces précipitations sont inégalement
reparties suivant la végétation. La zone du Sud (Tembo) et la
frontière avec le Territoire de Kahemba connaissent moins de
précipitations (Rapport du ministère du Plan, 2005).
c.
8
Hydrographie
Kasongo-lunda est traversé par trois grands cours
d'eau : la Wamba, la Bakali qui le limite au Nord et le Kwango qui constitue sa
frontière avec l'Angola au Sud.
d. Sol
Le potentiel des sols du territoire de Kasongo6lunda est
extrêmement varié. Dans l'ensemble, ces sols sont
constitués d'une texture de sables limons argileux et de limons sableux
et se repartissent de manière ci-après à travers le
territoire :
|
A la cité de Kasongo-lunda et dans la chefferie de Kasa
le sol est limon argileux et très fertile ;
Dans les secteurs de Panzi et Kingulu, le sol est limoneux ;
Et le reste des secteurs est constitué des sols sableux,
très pauvre, sol de type Kalahari (Ministère du Plan, 1988).
|
|
e. végétation
Les galeries forestières se développent le long
de grandes rivières de la région du Kwango et couvraient une
grande partie du territoire. La plus grande forêt s'étendait sur
plus de 100 Km entre Kasongo-lunda et Panzi. Mais à l'heure actuelle
cette forêt est très envahie par les populations locales qui sont
à la quête des terrains de cultures. On observe ainsi une
déforestation manifeste, mais la présence des gros individus
d'arbres décorcés et brûlés, ainsi que quelques
reliques confirment la présence ancienne d'une forêt mature.
Mais la région est en grande partie colonisée
par des formations herbeuses entrecoupées des galeries
forestières d'âges différents. La végétation
de la région abrite une grande faune mammalienne surtout herbivores.
2.2. MATERIELS
Les arbres, la machette, le mètre ruban, l'appareil
photo numérique et les herbiers de la faculté des sciences et de
l'INERA à l'Université de Kinshasa nous ont servi comme
matériels pour l'élaboration de ce travail.
2.3. METHODES
Pour élaborer ce travail, nous avons commencé
par compiler les données de la littérature concernant notre
sujet.
Ensuite les observations effectuées sur terrain nous
ont permis d'identifier les espèces et leurs caractères
dendrologiques. Parmi les espèces récoltées, certaines ont
été identifiées à l'aide des flores d'Afrique
centrale. Mais le lot le plus important a été identifié et
décrit par le directeur de ce travail.
9
Ce travail est un fruit d'observation et de descente sur
terrain qui a eu lieu pendant un mois précisément du 12
février au 12 mars 2010. Les données du terrain étaient
complétées par la compilation de quelques données de la
littérature.
Par ailleurs, une petite enquête par interview
auprès des paysans constructeurs des cases et maisons a permis de
découvrir les raisons valables de l'usage de certaines essences en
construction (propriétés mécaniques et physicochimiques).
Les raisons avancées étaient multiples pour une essence
donnée ; les descriptions des espèces et leurs raisons seront
détaillées au dernier chapitre.
10
CHAPITRE III. DESCRIPTION DES ESPECES 3.1. Description
des types de maisons à Kasongo-lunda
Dans ce chapitre, nous nous attèlerons plus sur la
description (caractères dendrologiques), la nomenclature, la
classification ainsi qu'aux raisons d'usage des espèces.
Toute fois, nous avons constaté que la forme des
maisons, le mode de construction et les essences différaient d'un
village à un autre et d'une cité à une autre. Nous avons
observé trois sortes des maisons dans le territoire de Kasongo-lunda
:
les maisons en matériaux durables dont les murs sont en
briques
de ciment et la charpente en bois mais couverte des
tôles ;
les maisons en semi durables, maison dont le toit est couvert
des tôles mais la charpente et les murs sont en bois ;
la case, c'est une
habitation en matériaux
Type de maison en semi Durable, (Photo Gabriel
BUHIKA)
légers, c'est-à-dire
que les murs et la charpente sont en bois et couverts des
pailles (Timberlake, 1985)
Type de case,Photo Gabriel BUHIKA
3.2. DESCRIPTION DES ESPECES ET LEURS
FAMILLES
Notre inventaire a permis la mise en évidence de 30 arbres
forestiers utilisés dans la construction des maisons à
Kasongo-lunda.
Ces espèces d'arbres sont toutes des Magnoliophyta de la
classe des Magnoliopsida et Rosopsida. Elles appartiennent à 16
familles, dont les plus caractéristiques sont les Fabaceae
(Mimosoideae, Caesalpinioideae) et les Euphorbiaceae. Toutes ces
espèces se répartissent dans 23 genres.
11
3.2.1. FAMILLE DES APOCYNACEAE
3.2.1.1. Funtumia africana Benth
- Port, arbre atteignant 30 m de hauteur.
Tronc généralement ramifié
; l'écorce à latex se coagulant difficilement.
Feuilles à limbe elliptique à oblong,
acuminé au sommet cunéiforme à la base ; à base
légèrement ondulé ; nervures secondaires droites ;
domaties
présentes formée d'une touffe de poils, pas en
forme de crypte. Inflorescences axillaires en cymes des plus
ou moins 2.5cm de long ; fleurs à sépales de plus ou moins de3mm
de long ; corolle vert pâle à crème, à tube
de 6-9 mm de long ; à lobes de 8-13 mm de long.
Fruits composés de 2 follicules
fusiformes de 8.5-16 cm de long, s'étalant à 1800
nombreuses graines garnies d'une arrête filiforme pourvue de longs poils
soyeux (Pauwels, 1993).
Habitat : recrûs forestiers ; forêts
secondaires.
Noms vernaculaires : Kimbaki (dial. Kiyaka)
3.2.1.2. Holarrhena floribunda G.
Don
-Arbre ou arbuste de 2-25 m de haut ;
-Feuille à limbe ovale à elliptique, acuminé
ou aigu au sommet, cunéiforme à arrondi à la base, de
10,5-14x3,5-5 cm, papyracé.
-Inflorescences axillaires aux cymes multiflores.
-Fleurs à calice de #177;2,5 mm de long ; corolle blanche,
à tube cylindrique de 5-9 mm de long, à lobes de 3,5-8 mm de
long.
-Fruits composés de deux follicules pendants, de
30-60x0, 5-0,7 cm ; graines de 11-16 mm de long avec une touffe de poils
soyeux au sommet (Pauwels, op.cit.).
-Habitat : forêts secondaires.
-Distribution géographique : Du
Sénégal jusqu'au Soudan, R.D.Congo, Congo et Angola.
-Noms vernaculaires : Kinzernze (dial.
Kiyaka).
12
3.2.2. ESP FAMILLE DES BIGNOGNIACEAE 3.2.2.1.
Markamia tomentosa (K.Schun)
-Arbuste à petit arbre atteignant 13 m de haut ; pseudo
stipules acuminés, de 6- 10 mm de long.
-Feuilles imparipennées à 5-6 paires de folioles
elliptiques, cunéiformes à la base, acuminées au sommet,
de 10-21x3,7-7 cm.
-Inflorescences en panicules de cymes.
-Fleurs à corolle de 35-40x25 mm, jaune, striée de
pourpre intérieure.
-Fruits : capsules de 60-100x1, 5-1,7 cm, #177; densement
pubérulentes (Pauwels, op.cit.).
-Habitat : recrûs forestiers, savanes en
voie de colonisation. -Distribution géographique : Du
Sénégal à l'Angola.
-Noms vernaculaires :Katsatsa (dial . Kiyaka),
Nsasa (dial. Kikongo).
3.2.2.2. Bauhina tomentosa Schmitz
-Arbuste de 2-4 m de haut.
-Feuilles simples, bilobées, arrondies à
cordées à la base, de 3,5-9,5x4-11 cm, papyracées,
discolores.
-Inflorescences en corymbes axillaires.
-Fleurs à stipules réunies en un calice
spathacé ; pétales jaune, ne s'étalant pas ;
étamines 10, didynames ;
-Fruits : gousses aplaties, de 10-16x1-1,3 cm. (Pauwels,
op.cit.).
-Habitat : forêts secondaires.
-Distribution géographique : RD. Congo
(Bandundu, Bas-Congo, Kasaï, Haut Katanga), Tanzanie, Mozambique.
3.2.3. FAMILLE DES FABACEAE/ CEASALPINIOIDEAE
3.2.3.1. Scorodophleus zenkeri Harms
-Arbre atteignant 25-40 m de haut, dégageant de toutes
ses parties, spécialement de son écorce, une odeur
alliacée surtout après la pluie ; parfois des légers
empattements à la base.
13
-Feuilles paripennées à 5-10 paires de folioles
alternes, sessiles, arrondies au sommet, tronquées et inégales
à la base, de 3,5-4,5x1,3-2 cm, glabres ;s
-Inflorescences en racèmes de 5-8 cm de long.
-Fleurs à pétales de 7-11x2-3 mm.
-fruits : gousses oblongues, de 7,5-13,5 cm, lisses (Pauwels,
op.cit.).
-Habitat : forêts ombrophiles
semisempervirentesde terre ferme -Distribution géographique :
Du Cameroun au Cabinda, R.D.Congo (Bandundu, Bas-Congo,
Kasaï).
-Noms vernaculaires : Kiwaya (dial. Kiyaka)
3.2.3.2. Senna spectabilis Irwin et
Barneby
-Arbre ou arbuste de 3-9m de haut.
-Feuilles paripennées, de 20-30 cm de long ;
pétioles et rachis sans glandes ; folioles 9-13 paires,
lancéolées, aigues au sommet, de 4-8x1,5-2 cm, tomenteuses,
discolores en dessous.
-Inflorescences en panicules.
Photo Latham et
KIi 2006
-Fleurs jaunes ; étamines 7, les trois étamines
inférieures égales ; staminodes. -Fruits : gousses à
section rectangulaire, de 20-30 cm de long, subligneuses à cloisons
transversales, à deux séries de graines, disposées
transversalement -Bois dur, lourd, a une grande longévité et
résiste aux termites.(Pauwels, op.cit.).
-Habitat : recrûs forestiers,
rudérale. -Distribution géographique :
-Noms vernaculaires : Satana, Itundu kia satana
(dial. Kiyaka).
14
3.2.4. FAMILLE DES CLUSIACEAE
Une seule espèce est utilisée dans la construction,
il s'agit de : Harungana madgascariensis Poir
-Arbuste à arbre de 2-12 m de haut ;
rameaux à l'état jeune.
Photo Latham et Kombi 2006
-Feuilles opposées à crête
interpétiolaire présente ; pétiole de 0,5-2,5 cm de long,
pubescent ; limbe ovale à elliptique, aigu à subcordé
à la base, aigu au sommet, de 5-22x3-13 cm à indument
tomentelleux roux, parfois glabrescent et à ponctuations glandulaires
noires en dessous ; nervures secondaires 10-16 paires.
-Inflorescences en panicules de cymes atteignant 20 cm de
long.
-Fleurs hermaphrodites, 5-mères, à
sépales de 2 mm de long, tomentelleux extérieurement ;
pétales de 3-4 mm de long ; faisceaux à 3-4 étamines ;
ovaire glabre à 5 lignes glandulaires noires longitudinales ; 2-4 ovules
par loges.
-Fruits : drupes globuleuses de 3-4 mm de diamètre,
orangées (Pauwels, op.cit.).
-Habitat : forêts ripicoles, recrûs
forestiers, parfois pionnière des régénérations
naturelles des forêts.
-Distribution géographique :
répandu dans toute l'Afrique tropicale, à Madagascar.
-Noms vernaculaires : Ntunu (dial. Kiyaka)
3.2.5. FAMILLE DES COMBRETACEAE
L'unique essence entrant dans la ligne de compte ici est
Terminalia superba Engl et Diels
15
|
-Feuilles à pétioles de 3,5-5 cm de long,
pubescent à l'état jeune ; limbe obovale,
cunéiforme à la base courtement et obusement
acuminé au sommet, coriace, discolore.
-Inflorescences en épis
axillaires de 15-20 cm de long. -Fleurs sessiles, pubescentes
; partie' inférieure du réceptacle de 3 mm de long ; la partie
supérieure de 3,5-4,5 mm de diamètre ; calice à lobes
réfractés.
-Fruits : samares 2-ailées,
transversalement oblongues elliptiques de 20-22x50-60 mm,
mucronées au sommet
|
(Pauwels, op.cit.).
|
-Habitat : forêts secondaires matures
-Distribution géographique : de la
Guinée à la République Centrafricaine et à
l'Angola.
-Noms vernaculaires : Nlongwa (dial. Kiyaka),
Ndimba (au Mayombe).
3.2.6. FAMILLE DES EUPHORBIACEAE
Cette famille compte au moins deux espèces
utilisées en construction. Il s'agit de Chaetocarpus africanus et les
Macaranga div.sp.
3.2.6.1. Chaetocarpus africanus Pax
16
-Arbre dioïque, de 2-11 m de haut, rarement un peu
sarmenteux ; ramilles et pétioles pubescents et qui peut atteindre 50 cm
de diamètre dans la forêt équatoriale du
Mai-Ndombe.(Belesi, 2009).
-Feuilles à stipules de 2-12 mm, tardivement caduques ;
limbe lancéolé, acuminé-mucronulé au sommet, aigu
ou parfois arrondi à la base, de 2,5-19x1,5- 7 cm, pubescent à la
face inférieure, discolores.
-Bois très solide.
-Inflorescences en fascicules axillaires.
-Fleurs mâles de 2mm de diamètre, blanches ;
sépales 4-6, inégaux, les internes pétaloïdes, de
1,5-2,5 mm de long ; disque à glandes allongées extrastaminales ;
étamines 8-10, en deux verticillés ; rudiment d'ovaire ; fleurs
femelles à 6-8 sépales inégaux, les internes
pétaloïdes ; disque glabre ; ovaire de 2-3 mm de diamètre,
densement sétifère ; styles bifides, de 3-3,5 mm de long,
densement fimbriés.
-Fruits : capsule de 7-10x6-7 mm ; rougeâtre à
l'état frais (Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts secondaires,
jachères forestières, longévive dans les forêts
matures.
Distribution géographique : Gabon, Congo,
RD.Congo, Angola, Zambie. Noms vernaculaires : Nkungu-iteki
(dial. Kiyaka).
3.2.6.2. Macaranga monandra Müll
.Arg.
-Arbuste ou arbre de 6-25 m de haut, épine du tronc
atteignant 7,5 cm de long ; jeunes rameaux, pétioles et inflorescences
à tomentum ferrugineux.
-Feuilles à pétioles de 4-10 cm de long, à
constriction à la base ; limbe ovale, acuminé au sommet,
cunéiforme à arrondi à la base , de 11-16x6-10 cm,
à bord
Photo Gabriel BUHIKA 2010
denté ; deux glandes à la base du limbe ; nervures
tertiaires parallèles. -Inflorescences axillaires, solitaires ;
inflorescences mâles en panicules de 3-9 cm de long ;
inflorescences femelles en racèmes, de 3-3,5 cm de long
; bractées persistantes.
-Fleurs mâles à calice 3-lobé,
étamines-2 ; fleurs femelles à calice cupuliforme, de 1 mm de
long ; ovaire uniloculaire de 1,5- 2x1,5 mm.
Photo Latham et Kombi 2006
-Fruits obliquement ovoïdes à stigmate devenant
latéral, de 8-9
17
mm, d'abord vert jaune, granulé, ensuite noirâtre
à maturité. -Bois blancs et légers. (Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts marécageuses ou
ripicoles.
Distribution géographique : du
Nigéria jusqu'en Ouganda, en RD.Congo et en Angola.
Noms vernaculaires : Tesela, Nkengi (dial.
Kiyaka).
3.2.6.3. Macaranga spinosa MULL ARG
Très utilisée dans les charpentes des maisons en
tôles.
-Port, arbre moyen atteignant 10-15m de hauteur et 0,70m de
diamètre.
-Tronc cylindrique, muni de longues épines
acérées dans les jeunes âges, écorce gris clair,
-Fleurs unisexuées, apétales, 2-4 étamines,
réunies à petites grappes. -Fruits petites capsules
subglobuleuses, légèrement bilobées, 0.3cm de
diamètre, à surface glanduleuse, déhiscente en deux
valvules
-Bois blancs et légers (Pauwels, op.cit.).
Photo Gabriel BUHIKA 2010
Habitat : forêts secondaires jeunes
Noms vernaculaires : Nkiengia (dial. Kiayaka),
likoke y'ohola (dial.kiyoye)
3.2.7. FAMILLE DES
HYMENOCARDICEAE
Deux espèces sont utilisées pour la construction
: Hymenocardia acida en formation herbeuse et Hymenocardia
ulmoides en forêt.
3.2.7.1. Hymenocardia ulmoides Oliv
-Arbres de 10-15 m de haut à ramilles
velues.
-Feuilles à limbe ovale, obtus à la base,
acuminé au sommet de 1,5-6,5x1-3 cm, à face inférieure
#177;velue le long de la nervure principale.
-Inflorescences axillaires, solitaires, de 1-3 cm de long, les
mâles en racèmes et épis, les femelles en racèmes ou
panicules.
18
-Fleurs mâles 5-mères ; calice divisé
jusqu'à la moitié, à sépales ciliés,
étamines à filet élargi au sommet ; rudiment d'ovaire ;
fleurs femelles à 5-6 sépales, de 2mm de long, ciliés ;
ovaires tronqué au sommet, entièrement ailé de 1mm de
diamètre, parsemé de petites glandes ; styles divergents, de 5 mm
de long, accrescents jusqu'à 1,5 cm, finalement caducs.
-Bois jaune rougeâtre et très dur.
-Fruits indéhiscents, ailés sur tout le pourtour,
de 1,8-2,5x1, 5-2,2 cm, étamines au sommet (Pauwels, op.cit.).
Habitat : recrûs forestiers sur sols
légers.
Distribution géographique : du Cameroun
en Angola et du Soudan au Natal. Noms vernaculaires : Kapela,
Ntsanga-mbala (dial. Kiyaka).
3.2.7.2. Hymenocardia acida Oliv
-Arbres de 3-6 m de haut à ramilles
velues.
-Feuilles à limbe ovale, obtus à la base,
acuminé au sommet de 1,5-6,5x1-3 cm, à face inférieure
#177;velue le long de la nervure principale.
-Inflorescences axillaires, solitaires, de 1-3 cm de long, les
mâles en racèmes et épis, les femelles en racèmes ou
panicules.
-Branches tordues,
-écorce gris clair à gris, lisse ou
écailleuse révélant des teintes brun vif sur sa face
inférieure.
-Bois jaune rougeâtre et dur, résistant aux
termites.
-Fruits verts et ailés
-Fleurs mâles 5-mères. (Pauwels, op.cit.).
Photo Latham et Kombi
2006
Habitat : formations herbeuses
3.2.8. FAMILLE DES FABACEAE/MIMOSOIDEAE
Quatre espèces ont été recensées dans
ce groupe et sont très utilisées en construction.
3.2.8.1. Albizia adianthifolia
W.Wight
-Arbre de 15-20 m de haut, à cime
aplatie, écorce grisâtre.
-Feuilles à pétiole muni dans la moitié
inférieure d'une glande pennes5-7 paires ; folioles 8-17 paires, les
latérales rhombiques, sessiles, à insertion se faisant à
1-2
19
mm de leur angle de base, les jeunes puberulentes, ensuite
glabrescentes en dessus.
-Fruits : gousses glabres.
Bois mou, peu résistant. (Pauwels, op.cit.).
Photo Latham et Kombi 2006
Habitat : forêts secondaires
Distribution géographique :
Nigéria, Cameroun, Gabon, RD.Congo, Angola. Noms vernaculaires
: Katsatsa (dial.Kiyaka).
3.2.8.2. Pentaclethra eetveldeana DE Wild et Th.
Dur
-Arbre atteignant 30 m de haut; cime en
dôme.
-Feuilles à 9-16 paires de pennes ; folioles 15-30 paires
(folioles basale souvent solitaire), rhomboïdes, à base
asymétrique, de 8-13x2-3,5 mm.
-Inflorescences en épis ou panicules d'épis.
-Fleurs de 4 mm de long.
-Fruits : gousses ligneuses, de 15-20x3-4 cm,
légèrement falciformes ; graines de 2-2,5 cm, brun
rougeâtre foncé.
-Bois blanc et dur mais peu résistant. (Pauwels,
op.cit.).
Habitat : forêts secondaires.
Distribution géographique : Gabon,
Angola, RD.Congo.
Photo Latham et Kombi 2006
Noms vernaculaires : Kiseki, Nseka (dial.
Kiyaka).
3.2.8.3. Pentaclethra macrophylla
Benth
-Arbre atteignant 25 m de haut ; cime en
dôme dense ; poils étoilés épars.
-Feuilles à 9-16 paires de pennes ; folioles 13-20
paires, rhomboïdes, asymétriques, de 8-20x4-8 mm .
-Inflorescences en panicules d'épis.
-Fleurs de 5-6 mm de long, jaunes et à forte odeur.
-Bois très dur.
-Fruits : gousses ligneuses, ridées longitudinalement, de
6,5-7x10 cm ; graines de 6-7x3,5 cm, brun rougeâtre . (Pauwels,
op.cit.).
20
Habitat : forêts secondaires matures.
Distribution géographique : du
Sénégal à l'Angola.
Photo latham et Kombi
Noms vernaculaires : Npanzi (dial. Kiyaka).
3.2.8.4. Piptadeniastrum africanum
Hook.F
-Arbre atteignant 45 m de haut, contreforts ailés,
souvent ramifiés ; couronne plate et large.
-Feuilles à 10-12 paires de pennes ; folioles 26-60
paires, à limbe rhombique, asymétrique linéaire, de 7,5x
1,5 mm.
-Inflorescences en panicule terminale.
-Fleurs de 3-3,5 mm de long, rougeâtre ou blanches.
-Bois assez dur et assez résistant aux termites
-Fruits : gousses aplaties, subligneuses, de 12,5x1,6-3,2 cm ;
graines ailées, 3- 9,5x1,3-2,5 cm. (Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts matures, forêts
secondaires.
Distribution géographique : du Sierra
Leone à l'Angola et l'Ouganda. Noms vernaculaires :
Ntsinga, Singi-singa (dial. Kiyaka).
Photo Latham 2006
3.2.9. FAMILLE DES
FABACEAE/Faboideae
Deux espèces sont décrites pour ce groupe
3.2.9.1. Millettia laurentii DE WILD
-Arbre de 30 m de haut et 80 cm de diamètre ; feuilles 5-7
juguées.
-Base du tronc cylindrique, cannelée ou légers
empattements.
-Tronc grisâtre, aspect lisse de loin, rugueux de
près, parfois cicatrisé.
-Tranche jaunâtre avec petites tâches
blanchâtres, granuleuse, épaisse ; E. :10-30 mm.
-Exsudat rouge
-Odeur forte de concombre
-Bois dur, brun foncé, marbré et solide
21
-Folioles, souvent jaunes à terre, avec acumen abrupt ;
feuillage dense -Fleurs voyantes, violacées
-Fruits gousses brun clair, minces, plates ; graines plates
(Pauwels, op.cit.).
Habitat : Vieilles forêts, galeries
forestières, savanes arbustives
Distribution géographique :
Mayumbe(Bas-Congo), Kasai, Kwango, Gabon, Guinée Equatoriale.
Noms vernaculaires : Ntoka, N'zusu
(dial.Kiyaka), wenge (dial. Mobangi), Bota (dial.Kikongo).
3.2.9.2. Millettia versicolor DE
WILD
-Arbre de 20 à 30 m de haut mais on le trouve souvent sous
forme d'arbuste de 3 à 4 m.
-Base du tronc cylindrique, cannelée ou légers
empattements.
-Tronc grisâtre, aspect lisse de loin, rugueux de
près, parfois cicatrisé.
-Tranche jaunâtre avec petites tâches
blanchâtres, granuleuse, épaisse ; E. :10-30 mm.
-Exsudat rouge
-Odeur forte de concombre
-Bois dur, brun foncé, marbré et solide
-Folioles, souvent 5, jaunes à terre, le dessous de la
feuille couverte des poils soyeux ; feuillage dense
-Fleurs voyantes, violacées
-Fruits gousses brun clair, minces, plates ; graines plates
(Pauwels, op.cit.).
- Habitat : forêts secondaires, galeries
forestières, savanes arbustives
- Distribution géographique :
Mayumbe(Bas-Congo), Kasai, Kwango, Gabon, Angola.
3.2.10. FAMILLE DES FLACOURTIACEAE
Photo Gabriel BUHIKA
à l'état jeune.
Oncoba welwitschii FORST est l'unique
espèce recensé dans cette catégorie et présente les
caractéristiques suivantes :
-Port, arbuste à arbre atteignant 15 m de
hauteur.
-Tronc cylindrique ; rameaux striés
longitudinalement, brunâtres,
lenticellés pubescent
22
-Feuilles à stipules filiformes de 10-20mm de long,
caduques, pétioles de 5- 23cm de long ; limbe ovale, cubée
à cordé à la base et acunée au sommet. -Fleurs
blanches, à pédicelle de 1.5-2.5 cm de long, glanduleuses ;
sépales
elliptique-oblongs de 15-20mm de long et 10mm de large,
glanduleux extérieurement, glabre, persistants à
l'anthère.
-Bois dur, mi-lourd, résistant aux termites
-Fruits, capsules ellipsoïdes à globuleuses, de
5-7cm de long et 4-5cm de diamètre sans aiguillons ; aiguillons de 2-4
cm de long ; péricarpes ligneux de 5mmd'épaisseur. Les graines
ellipsoïdes, large, ponctuées, pubescentes. (Pauwels, op.cit.).
-Habitat : forêts denses ; forêts
secondaires ; galeries forestières, jachères et recrûs
Noms vernaculaires : N'bamba (dial. Kiyaka),
(Bafeto(dial.lukundu) ;Bokololo, ekololo(dial. babua) ;Bosake
(lokundu,lingala) ;Mufwanyiki ,Kapalu(tshuluba) ;Kinsania(kikongo) ;Kwak
wa(dial.kiyombe) ;Usakesake( dial. kitetela) ; Ndolo (ngwaka).
3.2.11. FAMILLE DES MORACEAE
Milicia excelsa C. Berg est l'unique
espèce très utilisée en menuiserie et dans les
constructions.
-Arbre dioïque, de 30-50 m de haut, sans contreforts ;
couronne hémisphérique ; latex crémeux.
-Feuilles de deux types : celles de jeunes plants et rejets
à pétiole de 1-2,5 cm de
Photo Latham et Kombi 2006
long, à limbe ovale, apicule, de 9-12x4-8 cm, à
bord finement denté, pubescent en dessous ; feuilles adultes à
pétioles de 3-6 cm de long, à limbe largement elliptique, de
10-25x7-15 cm, souvent cordé à la base, à peine
acuminé au sommet, à bord entier ou à peine ondulé,
pubescent ou glabre ; nervures secondaires se bifurquant vers le bord.
-inflorescences axillaires sur les rameaux feuilles, les
mâles de 7-18x0,5 cm, les femelles de 2-3x1 cm ; stigmates saillants, de
8 mm de long.
-Fruits : akènes de 2 mm de long.
Bois dur et solide ; résiste à l'eau et aux
moisissures. (Pauwels, op.cit.).
23
Habitat : forêts ombrophiles
semi-sempervirentes, forêts secondaires matures. Distribution
géographique : de la Guinée Bissau à l'Ethiopie,
Angola, RD.Congo, Mozambique.
Noms vernaculaires : Nkamba (dial. Kiyaka).
3.2.12. FAMILLE DES MYRTACEAE
Une seule espèce a été recensée et
décrit pour ce groupe
Photo Latham et Kombi
Syzygium guineense Willd
-Arbuste à arbre atteignant 20m de haut. -Feuilles
à limbes elliptiques-ovale, atténué-acuminé au
sommet, cunéiforme à la base, de 3,7-12x1-5 cm ; glabre ;
nombreuses nervures latérales. -Inflorescences à bouton
généralement de moins de 2,5 mm de large ; tube
réceptaculaire de 4-5 mm de long avec le pédicelle ; lobes du
calice à peine distincts ; pétales blanches de 2-3 mm de long ;
étamines de 5-6 mm de long. -Fruits globuleux à ellipsoïdes,
de 8-12 mm de diamètre.
-Bois rouge, dur et solide(Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts marécageuses ou
sèches.
Distribution géographique : largement
répandu en Afrique tropicale jusqu'en Ethiopie et en Afrique du Sud.
Noms vernaculaires : Nkulu (dial. Kiyaka).
3.2.13. FAMILLE DES RUBIACEAE 3.2.13.1. Colletoecema
dewevrei De Wild
Deux espèces ont été recensées et
décrites ici. -Arbre atteignant 12 m de haut, rarement arbuste.
Photo Latham et Kombi 2006
-Feuilles à limbe obovale, de 9-18x3- 10 cm, brillant en
dessus. -Inflorescences axillaires en glomérules.
-Fleurs petites, odorantes, 5-mères ; corolle blanche
ou jaunâtre, préfloraison valvaire.
-Fruits : drupes mûres comprimées, d'environ
15x10 mm, un peu
24
côtelées, d'abord vineuse puis violettes ou
noirâtre, contenant un seul noyau extrêmement dur, 2-loculaire
(Chaque loge contenant une graine allongée).
-Bois très dur, brun clair. (Pauwels, op.cit.). Cette
espèce est souvent utilisée jeune pour entrelasser les mûrs
des maisons en cas de carence en bambous. Habitat :
recrûs forestiers, galeries forestières.
Distribution géographique : Gabon,
Cameroun Congo, RD.Congo. Noms vernaculaires : Mbenda-ngudi
(dial. .Kiyaka).
3.2.13.2. Oxysulfures speciosus DC
-Arbuste de 2-15 m de haut ;
-Feuilles à limbe glabre, de 8-26x2-12 cm ; stipules
triangulaires de 8-16 mm de long.
-Inflorescences pseudo-axillaires, fasciculées, comptant
10-90 fleurs ; bractées et bractéoles petites.
-Fleurs : 5-mères, blanches ; corolle à long tube
grêle de 2-6 cm de long et à lobes de 0,7-1,4 cm ;
préfloraison contortée.
-Fruits, subcharnus, globuleux à ovoïdes de 1,7-3
cm de long, jaune à orange à maturité, nombreuses graines
réniformes aplaties à striés concentriques. (Pauwels,
op.cit.).
Habitat : forêts secondaires, galeries
forestières.
Distribution géographique : du
Sénégal jusqu'au Mozambique.
Noms vernaculaires : Kazamba (dial. Kiyaka)
3.2.14. FAMILLE DES SAPINDACEAE
L'unique espèce inventoriée et décrite est
:
Blighia welwitschii Radlk. Elle
présente des caractéristiques suivantes :
-Arbres à faibles contreforts, atteignant
40 m de haut.
-Feuilles 3-4-juguées ; pétiole très
étroitement ailé, folioles basales plus petites que les suivants
; limbe ovale-oblong, aigu ou arrondi à la base, acuminé, de 6-
20x3-8 cm, assez coriace, glabre ; nervure médiane en creux à la
face supérieure.
-Inflorescences en racèmes axillaires mâles ou
femelles de 4-10 cm de long. -Fleurs unisexuées, à sépales
ovales de 1,5 mm de long ; pétales de 2-3 mm de long, disque
#177;lobé ; étamines 8-10, dépassant la corolle dans les
fleurs mâles ; ovaires 3-gone, à 3 loges, 1-ovulées.
-Fruits : capsules à valves #177; charnues,
3-lobées et 3ailées à 3 loges, dont souvent un ou deux
stériles, orange ; graines de 2-3x1,2-1,5 cm, pourpre foncé,
à la base entourée d'un arillode charnu, jaune.
25
-Bois très dur et blanc. (Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts matures sèches de
Plateau, forêts secondaires. Distribution
géographique : du Libéria à l'Angola.
Noms vernaculaires : Nkusunkusu (dial. .
Kiyaka).
3.2.15. FAMILLE DES ULMACEAE
Trema orientalis (L) BL.par
la qualité de son bois très léger et son port droit est
l'unique espèce de cette famille qui est le plus souvent utilisée
en charpenterie locale à Kasongo-lunda. Ces caractéristiques sont
:
-Port, arbre ou arbuste de 4-6m, plus rarement
atteignant 15-20m de hauteur et 30 cm de diamètre.
-Tronc à écorce grise, lisse
à lenticelles très nombreuses, couvert dans les parties d'une
pubescence courte et dense.
-Feuilles à pétiole de 4-12mm de longueur ;
limbe papyracé ovalelancéolé aigu au sommet, souvent
légèrement cordé, finement denté depuis la base,
très variables dans ses dimensions, de 6-16cm de long et de 2-6cm de
large, à pilosité très variable, à face inferieure
tantôt couverte des poiles blancs cotonneux ou argentés, court ou
assez large, à face supérieure rugueuse glabre ou portant des
poils clairsemés couchés.
-Inflorescences nombreuses à l'aisselle de toutes les
feuilles des rameaux.
-Les fruits sont des akènes
ovoïdes, apicules de 12-15mm de long et de 7- 9mm de large
disposés, dans une coupe du syncarpe, en 3-6 cercles concentriques.
Photo Gabriel BUHIKA
-Bois très léger. (Pauwels,
op.cit.).
Habitat : souvent dominé, des
forêts primitives marécageuses et terre ferme, et des galeries.
Elle est très répandue dans les recrues forestières.
26
Noms Vernaculaires :Nsuditsudi (dial.Kiayaka),
Wendenge
(lingala) ;Dianuni (kikongo) ;Limesu (turumbu)
; Likefu(dial.Kitabira) ;Mudiankutshi(dial .
lulua) ;Mwehehera(dial .kinande).
3.2.16. FAMILLE DES VERBENACEAE
Vitex doniana Sweet est l'essence de
cette famile qui a été inventoriée et présente des
caractéristiques ci-après :
-Arbre atteignant 10 m de haut.
-Feuilles opposées ou par trois,
composées-digitées, à 5 folioles, à limbe obovale,
arrondi ou courtement acuminé au sommet, aigu à la base, de
7-15x5-8 cm (pour la médiane), à bord entier, glabre ;
pétiolule de 0,5-3 cm de long ; nervures latérales 7-10
paires.
-Inflorescences en cymes axillaires, à axes
légèrement pubescents.
-Fleurs à calice en forme de cloche , pubescent, de 2-5,5
mm de long, à 5 dents ; corolle pubescente de 0,6-1,3 cm de long,
blanche ou mauve.
Fruits : drupes ellipsoïdes, arrondies-tronquées aux
deux extrémités, de 1-2x0,5- 1,5 cm, glabres, noirâtres,
munies du calice persistant.
-Bois blanchâtre à brun clair, dur et résiste
aux termites (Pauwels, op.cit.).
Habitat : forêts ripicoles, forêts
secondaires.
Distribution géographique : toute
l'Afrique tropicale et les îles Comores. Noms
vernaculaires : Fiolongo (dial. Kiyaka).
27
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Ce travail a porté sur l'inventaire des arbres
utilisés dans la construction des maisons à Kasongo-lunda.
L'inventaire a révélé une
diversité et richesse floristique pour la construction des maisons. Au
total 30 espèces ont été recensées et
décrites parmi lesquelles nombreuses sont utilisées pour les
charpentes et la construction des murs des maisons. Ces espèces se
répartissent dans 23 genres et 16 familles dont les plus
représentatives sont les Fabaceae et les
Euphorbiaceae.
Etant la matière première qui remplace les
briques en dobe ou en ciment, ces espèces sont très
recherchées et ont pour conséquences immédiates la
dégradation des forêts et leur raréfaction. Ce qui
entraînerait sans nul doute le réchauffement climatique par la
suite des gaz à effet de serre qui augmenteraient.
Nous suggérons, eut égard à ce qui
précède, la sélection parmi ces espèces, celles qui
seraient présumées à croissance rapide qui pourraient
également servir au reboisement des formations herbeuses et au
reboisement des zones forestières dégradées à
Kasongo-lunda.
Une campagne de sensibilisation environnementale de la
population locale serait à notre avis une contribution à la
réduction des menaces que concourent les espèces
végétales surexploitées.
28
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L'environnement, Paris, 2dition L'Harmattan, 293p.
30
Table des matières
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I. GENERALITES 1
DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE. 2
Forêt 2
Arbre 2
Boisement et Reboisement 2
La Flore 2
Végétation 3
Agroforesterie 3
Biodiversité 3
Développement durable 3
Maison 3
PROPRIETES MECANIQUES ET PHYSIQUES DU BOIS 3
Durabilité du bois 3
Densité du bois 3
Teneur en humidité 4
Hygroscopie du bois 4
Perméabilité du bois 4
INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES SUR LES PROPRIETES DU BOIS
DE
CONSTRUCTION. 4
La Température 4
La Lumière 4
Les précipitations 4
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Le Vent 5
Les Sols 5
Le pH 5
CHAPITRE II. MILIEU, MATERIELS ET METHODE 7
2.1. MILIEU 7
2.1.1. Localisation 7
2.1.2. Aperçu Historique 7
2.1.3. Aspects Biophysiques 7
2.2. MATERIELS 8
2.3. METHODES 8
CHAPITRE III. DESCRIPTION DES ESPECES 10
3.1. ESPECES DE LA FAMILLE DES APOCYNACEAE 10
3.1.1. Funtumia africana( Benth) 11
3.1.2. Holarrhena floribunda (G. Don) 11
3.2. ESPECES DE LA FAMILLE DES BIGNOGNIACEAE 12
3.2.1. Markamia tomentosa (K.Schun) 12
3.2.2. Bauhina tomentosa (Schmitz) 12
3.3. ESPECES DE LA FAMILLE DES FABACEAE/ CEASALPINIOIDEAE 12
3.3.1. Scorodophleus zenkeri (Harms) 12
3.3.2. Senna spectabilis (Irwin et Barneby) 13
3.4. ESPECES DE LA FAMILLE DES CLUSIACEAE 14
3.4.1. Harungana madgascariensis (Poir) 14
3.5. ESPECES DE LA FAMILLE DES COMBRETACEAE 14
3.5.1. Terminalia superba (Engl et Diels) 14
3.6. ESPECES DE LA FAMILLE DES EUPHORBIACEAE 15
3.6.1. Chaetocarpus africanus (Pax) 15
3.6.2. Macaranga monandra (Müll .Arg.) 16
3.7.1. Hymenocardia ulmoides (Oliv). 17
3.8. ESPECES DE LA FAMILLE DES FABACEAE/MIMOSOIDEAE 18
3.8.1. Albizia adianthifolia (W.Wight) 18
3.8.2. Pentaclethra eetveldeana (DE Wild et Th. Dur)
19
3.8.3. Pentaclethra macrophylla (Benth) 19
3.8.4. Piptadeniastrum africanum (Hook.F) 20
3.8.5. Millettia laurentii DE WILD (Faboideae)
20
3.9. ESPECES DE LA FAMILLE DES FLACOURTIACEAE 21
3.9.1. Oncoba welwitschii FORST 21
3.10. ESPECES DE LA FAMILLE DES MORACEAE 22
3.9.1. Milicia excelsa (C. Berg) 22
3.11. ESPECES DE LA FAMILLE DES MYRTACEAE 23
3.11.1. Syzygium guineense (Willd) 23
3.12. ESPECES DE LA FAMILLE DES RUBIACEAE 23
3.12.1. Colletoecema dewevrei (De Wild) 23
3.12.2. Oxysulfures speciosus (DC) 24
3.13. ESPECES DE LA FAMILLE DES SAPINDACEAE 24
3.13.1. Blighia welwitschii (Radlk) 24
3.14. ESPECES DE LA FAMILLE DES ULMACEAE 25
3.14.1. Trema orientalis (L) BL. 25
3.15. ESPECES DE LA FAMILLES DES VERBENACEAE 26
3.15.1. Vitex doniana (Sweet) 26
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 27
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