II-3.3-2 b) L'influence de la température sur une
cellule PV.
Dans le cas de cellules PV au silicium, le courant augmente
d'environ 0,025 mA / cm2 / °C alors que la tension
décroît de 2,2 mV / °C. La baisse globale de puissance est
d'environ de 0,4 % / °C. Ainsi, plus la température augmente et
moins la cellule est performante. [11]
Figure 2.14 : Caractéristique
courant tension d'un module PV à éclairement constant en fonction
de la température. [10]
Pour estimer la température d'équilibre d'une
cellule Tc à partir de la température ambiante
Ta, on peut utiliser la formule de correction suivante :
Tc = Ta + k x Ps
où Tc (°K) : température d'équilibre
de la cellule ; Ta (°K) : température ambiante ; k
(°K m2/W) : Coefficient d'échauffement ; Ps
(kW / m2) : Puissance de rayonnement solaire incident. Le
coefficient k varie de 20 °K m2/W pour des
modules inclinés à 10 ° et placés à 1 m du sol
jusqu'à 30 °K m2/W pour des modules inclinés
à 0 ° et placés à 0,1 m du sol. [11]
II-3.4 Technologies de cellules PV.
Tableau 2.4 : Technologies des cellules
photovoltaïques.
Technologie
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Rendement
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Coût
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Puissance
|
Limites
|
Forces
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monocristallin
|
14% - 20%
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5 $ /Wc
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140 - 200 W/m2
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Productivité affectée par ombrage
partiel
|
Puissance délivrée stable
|
poly cristallin
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12% - 15%
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2 $ /Wc
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120 -- 150 W/m2
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Multi jonction
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40%
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élevé
|
400 W/ m2
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Températures élevées dues à la
concentration du rayonnement
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Exploite large bande du spectre. Surface
réduite
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Silicium en ruban
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9 à 11%
|
--
|
90 à 110 W/m2
|
--
|
--
|
Couche mince sans silicium
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7%
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--
|
70 W/ m2
|
Utilise métaux rares
|
--
|
Couche mince avec silicium (Si amorphe)
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6 à 8%
|
--
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60 à 80 W/ m2
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Performances instables
|
Sensible à faible luminosité
|
GaAs
|
18 à 20%
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--
|
180 à 200 W/m2
|
--
|
--
|
CIGS
|
10 à 12 %
|
--
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100 à 120 W/m2
|
--
|
--
|
CdTe
|
8%
|
--
|
80 W/m2
|
--
|
--
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Des technologies sur le marché en 2001, les cellules PV
à base de silicium (voir annexe 2) représentent plus de
99 % du marché de la fabrication des cellules. [11]
STRUCTURE INTERNE DU SILICIUM.
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Figure 2.15-a : Structure du silicium.
[2]
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Figure 2.15-b : Cristaux de
siicium. Extrait de document de Photowatt. Source :
Ecosystèmes
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Les atomes de silicium cristallin sont rangés en lignes
et en colonnes. On améliore sa conduction en ajoutant des atomes
étrangers de même taille, qui possèdent un nombre
d'électrons périphériques juste inférieur ou
supérieur aux 4 électrons de valence du silicium : c'est le
dopage, qui en apportant un excès de charge facilite le passage du
courant. La mise en contact des zones à dopage opposé constitue
une jonction pn.
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Figure 2.15-c : Silicium de type P.
[2]
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Figure 2.15-d : Silicium de type N.
[2]
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Figure 2.16 : Jonction PN. [2]
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A l'interface apparaît une zone de charge d'espace qui
provient de la tendance des électrons excédentaires de la couche
N à vouloir passer du côté P et des trous à vouloir
passer du côté N. Cette distribution de charges électriques
crée un champ électrostatique d'où dérive un
potentiel Vd. En pratique, on calcule une valeur de cette barrière de
potentiel à 300°K : Vd
= (Eg/q) - (0,4V à 0,5V), ce qui donne pour le
silicium Vd = 1,12 eV/q - 0,45 V = 0,67V. Oüq = 1.602 ·
10-19 J est la charge de l'électron. [2]
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