Section 1 : GENERALITES SUR LA BEAC
On retracera un aperçu historique de l'institution (A),
ensuite sa mission et son fonctionnement (B).
A. Aperçu historique
Née des accords signés les 22 et 23 Novembre
1972 à Brazzaville par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la
République Centrafricaine et le Tchad et rejoints le 1er Janvier 1985
par la Guinée avec son entrée dans la défunte UDEAC, la
BEAC est un organe spécialisé de la CEMAC. En effet, la BEAC est
un établissement public international africain régi par :
- la convention de coopération monétaire
passée entre la France et l'union (UDEAC) le 23 Novembre 1972,
- la convention du 16 Mars 1994 instituant l'UMAC;
- et les nouveaux statuts de la BEAC entrés en vigueur le
23 Septembre 2007.
Selon les nouveaux statuts, le capital de la BEAC est
fixé à 88 milliards de FCFA, reparti entre les États de la
CEMAC et le Trésor français. La BEAC regroupe les six pays
membres de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la
Guinée
Équatoriale, la République Centrafricaine et le
Tchai La monnaie ayant cours légal dans ces pays est le Franc de la
Coopération Financière Africaine (F CFA) émis par la
BEAC.
Ce n'est qu'à partir du 02 Avril 1973 que débute
les activités de la BEAC. Le transfert du Siège des Services
Centraux de la BEAC de Paris à Yaoundé a eu lieu le 1er janvier
1977. Le 1er Mars 1978 marque la nomination à la BEAC d'un
Gouverneur et d'un Vice-gouverneur africains. Le 16 Octobre 1990 marque le
début d'importantes reformes monétaires et la création de
la COBAC. Le 12 Janvier 1994, le franc CFA subit une dévaluation au taux
de 1FCFA= 0,01FF et le 1er Juillet de la même année, le
marché monétaire de l'Afrique Centrale fut lancé. Le
1er Janvier 1999, le F CFA fût arrimé à l'Euro
au taux de 1 Euro = 655,957 F CFA et quatre jours après la CRBC est
créée. Le 18 Juin 2002, marque la mise en chantier du projet sur
l'émission et la gestion des titres publics à souscription libre.
En Septembre 2007, les nouveaux statuts instituant le gouvernement
composé d'un Président(Gouverneur), un Vice Président
(Vice Gouverneur), un Secrétaire Général et trois
Directeurs Généraux sont entrés en vigueur. En Septembre
2009, la BEAC a été secouée par un scandale financier
ayant conduit en Janvier 2010 à la remise en cause du consensus de Fort
Lamy (actuellement N'Djamena) stipulant que le poste de Gouverneur revenait de
droit à un Gabonais.
B. Mission et fonctionnement
La mission fondamentale de la BEAC est d'émettre la
monnaie et de garantir sa stabilité. A cela, s'ajoute les missions :
- de définition et de conduite la politique
monétaire applicable dans les pays membres de l'union,
- de conduite les opérations de changes;
- de détention et de gestion des réserves de change
des pays membres;
- et de promotion du bon fonctionnement du système des
paiements dans l'union.
La BEAC est dirigée par un gouvernement de six membres
(dont un membre de gouvernement par pays) qui assure sous le contrôle du
Conseil d'Administration, l'application des statuts de la banque et
l'exécution des décisions du conseil d'administration et du
comité monétaire et financier national de chaque État
membre.
La BEAC dispose de vingt deux (22) centres : un siège
central à Yaoundé, un bureau extérieur à Paris,
cinq agences et un bureau au Cameroun, une agence et un bureau en
République Centrafricaine, trois agences au Congo, quatre agences au
Gabon, deux agences en Guinée Équatoriale, une agence et deux
bureaux au Tchai
Dans le cadre de l'accomplissement de sa mission, un centre de
la BEAC, appelé Direction Nationale, est installé à
l'intérieur du territoire national de chaque État membre. En
effet, la Direction Nationale est la représentation du gouvernement de
la banque à l'intérieur du territoire national et exerce
cumulativement avec la supervision des opérations des agences, bureaux
et dépôts de billets et monnaie, la fonction de centralisation des
informations et données de l'économie nationale. La Direction
Nationale est relayé dans l'accomplissement de sa mission au plan
national par des agences, bureaux et dépôts.
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