3.2.7. Bien-être
Le bien-être est la mesure dans laquelle non seulement
les besoins fondamentaux sont satisfaits mais aussi la mesure dans laquelle
l'individu participe à la vie sociale, de même qu'il prend part
à la culture et aux valeurs en vigueur. Il peut s'épanouir pour
développer son autonomie en faisant face aux contraintes sociales. Ces
aspects furent décrits en termes d'intégration,
d'émancipation et de participation de la personne [Breda et Goyvaerts,
1999].
«Qualité de vie et bien-être» sont
liés, mais ils ne se superposent pas. Comme souligne entre autre,
Isabelle Aujoulat, [Opcit], l'important pour le Patient, c'est d'abord
d'être conscient des risques qu'il court, puis c'est qu'en le
gérant correctement, ça ne le gêne pas. Cela lui permet de
vivre normalement. <Le fait des piqûres me permet de vivre comme
tout le monde. Les gens sont étonnés ! Je gère ça
très bien" : c'est le témoignage d'une Patiente de 60 ans
Pour Denis Maillat et Leila Kebir, [2005], en abordant le
problème du bien-être, les gens n'évitent pas de faire
référence au bonheur, au mieux-être, au mieux vivre, etc.
La subjectivité prend ici une grande place quand il faut
qualifier ce qui est, ou ce qui n'est pas du domaine de <bien
être", un concept pluriel. C'est aussi une des conclusions
de recherche qui a été réalisée par Antoine Bailly
[1981] et reprise par Maillat et Leila Kebir [opcit]. Nous sommes [plus]
concentrés sur les composantes fondamentales qui sont
dégagées par les valeurs matérielles, culturelles,
sociales, spirituelles, spatio-temporels, qui illustrent la complexité
de ce concept.
Dans leur ouverture vers les questions de «santé
et de bien-être», les sciences sociales se réfèrent
souvent à la définition [très générale] de
la santé comme <état de complet bien-être, physique,
moral et social", proposée par l'OMS en 1948 déjà.
Or, les évolutions démographiques [allongement de
l'espérance de vie, vieillissement de la population notamment] et leurs
conséquences physiologiques [dépendance, pathologies chroniques]
nous obligent à distinguer le bien-être [well being] de
la bonne forme [wellness].
Le bien-être reste donc la résultante de
plusieurs facteurs. Le plaisir, la santé, la réalisation de soi,
l'harmonie avec les autres [...] qui en sont les pratiques quotidiennes. Ces
pratiques apprennent à prendre soin de soi, à se nourrir
sainement et à bouger pour se sentir mieux dans son corps et dans sa
tête. Pour un diabétique, il ne faut pas que les contraintes
thérapeutiques imposent sa qualité de la vie. Le bien-être
est associé chez ce Patient à l'équilibre de sa
glycémie [de l' .]. C'est un sentiment de dedans et de dehors.
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