L'opération de maintien de paix de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci)( Télécharger le fichier original )par Kouadio Bla Anne-Marie KOFFI Université Cocody-Abidjan - Diplôme d'Etudes Approfondies 2006 |
SECTION II : LES ACTIVITES PROTECTRICES DE L'ONUCI ET SAPARTICIPATION AU PROCESSUS DE DDR L'ONUCI, comme toutes les OMP joue un rôle prépondérant afin d'obtenir le retour à la paix par la cessation des hostilités entre les belligérants. Elle est aussi chargée d'assurer la protection de son personnel (Paragraphe 1) des civils et des institutions ivoiriennes (Paragraphe2) et de participer au processus de DDR (Paragraphe 3). Ces trois opérations sont exposées en tenant compte de l'ordre de l'évolution du processus de paix en Côte d'Ivoire. Nous allons présenter successivement ces trois activités. Paragraphe I : La protection du personnel onusienCette protection est prévue par les résolutions 1528 du 27 février 2004 et 1609 du 24 juin 2005 du Conseil de sécurité. En effet, les paragraphes 6 et 2 desdites résolutions prévoient respectivement que « l'ONUCI en coordination avec les forces françaises, s'acquittera du mandat suivant : assurer la protection du personnel, des installations et du matériel des Nations Unies ». De ce qui précède, l'ONUCI est chargée d'assurer la protection de son personnel et de ses matériels. Cette protection est accentuée par le renforcement de ses capacités opérationnelles au travers de la résolution 1609. En effet, ladite résolution en son paragraphe 3 augmente la composante militaire de l'ONUCI à hauteur de 850 personnes supplémentaires, l'augmentation de la composante police civile à hauteur de 725 membres du personnel civil, dont trois unités de police constituées et des autres membres du personnel civil nécessaires. Malgré toutes les précautions sécuritaires prises par l'ONU en vue de permettre à l'ONUCI de réaliser ses missions, les milices les jeunes «patriotes» continuent d'essayer d'interdire à l'ONUCI et aux forces impartiales l'accès aux zones qu'ils contrôlent, notamment à Gagnoa, Divo et à Lakota. Les milices ont également essayé d'attaquer du matériel de l'ONUCI, en particulier à Gagnoa et à San Pedro, et lancé des appels à la haine contre l'ONU158(*). Aussi, faut-il noter que l'effectif actuel de l'ONUCI ne répond pas aux attentes du Conseil de sécurité de l'ONU, qui au travers de la résolution 1682 en date du 2 juin 2006 décide « d'autoriser jusqu'au 15 décembre 2006 l'augmentation des effectifs de l'ONUCI à hauteur de 1500 personnels supplémentaires, dont un maximum de 1025 personnels militaires et 475 personnels de police civile ». Qu'en est-il de la protection des institutions ivoiriennes ? * 158 Cf. 7e rapport S/2006/2 du Secrétaire général sur l'ONUCI en date du 03 janvier 2006, P.7. |
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