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Utilisation du Bersim coupé à  deux stades différents pour la production laitère en zone irriguée

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par Ahmed EZZAHIRI
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat Maroc - Thèse pour le doctorat Vétérinaire 1977
  

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ROYAUME DU MAROC ÉíÈÑÛãáÇ ???? ?? Ç

BP :704 Rabat Agdal

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INSTITUT AGRONOMIQUE ET VETERINAIRE
HASSAN II

ANNEE : 1976-77

UTILISATION DU BERSIM COUPE A DEUX STADES
DIFFERENTS POUR LA PRODUCTION LAITIERE
EN ZONE IRRIGUEE

T H E S E

POUR LE DOCTORAT VETERINAIRE Présentée et soutenue publiquement

PAR

AHMED EZZAHIRI

JURY Président J. DELAGE

Membre T. AMEZIANE

F. GUESSOUS M.MARIE M.MOUSLIFI A. MESSOUAK

L'UTILISATION DU BERSIM COUPE A DEUX STADES
DIFFERENTS POUR LA PRODUCTION LAITIERE
EN ZONE IRRIGUEE

A

Monsieur le Professeur Jacques DELAGE

Chaire de Zootechnie

Directeur de l'Institut National Agronomique, Paris-Grignon,

qui nous a fait le grand honneur d'accepter la présidence de notre jury de thèse.

Hommage respectueux.

Monsieur Fouad GUESSOUS

Chef du département de Productions Animales

qui nous prodigua constamment de bien veillants conseils.

Témoignage de l'admiration et de la respectueuse considération que nous vouons au Maître et à l'homme.

Monsieur Michel MARIE

Du département de Pathologie de la Reproduction et de l'insémination

artificielle.

que nous remercions vivement pour l'aide précieuse qu'il nous a apportée dans l'élaboration de ce travail.

Monsieur Taieb AMEZIANE

Du département des Productions végétales

que nous remercions pour l'aide qu'il nous a accordée.

Monsieur le Docteur M'Hamed MOUSLIFI

Directeur de la COMAGRI

que nous remercions d'avoir bien voulu faire partie de notre jury de thèse.

Monsieur le Docteur Ali MESSOUAK de SOGETA

que nous remercions d'avoir bien voulu faire partie de notre jury de thèse.

Tous les membres du département de productions animales pour leur gentilesse et leur sympathie.

Tous les membres du personnel de la ferme d'application du Mograne.

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-R E S U M E-

24 vaches laitières en 2ème mois de lactation de race frisonne Pie-noire sont réparties en 2 lots homogènes. Les 2 lots reçoivent du bersim de même cycle à l'auge et à volonté, un demi-kilo de la pulpe sèche de betterave est donné pour un kg de lait supplémentaire, au-delà de 14 kg de lait par jour. En outre 150g de C.M.V/v/j est distribué.

Pendant la phase expérimentale qui dure 7 semaines le lot témoin (T) reçoit du bersim « normal » (coupé entre 50 et 80 cm de hauteur de végétation, alors que le lot expérimental (E) reçoit du bersim jeune (coupé entre 30 et 40 cm de hauteur de végétation).

Les résultats obtenus montrent qu'il n'y a pas de différence significative de consommation entre les 2 lots (3kg M.S/100kg P.V/j. pour le lot T contre 3,1 pour le lot E).Cependant l'influence des mauvaises conditions climatiques, l'état de la litière et les mammites ont beaucoup affecté ces niveaux d'ingestion.

Par ailleurs les mammites sont plus développées avec le bersim jeune qu'avec le bersim normal. 9 cas de mammites cliniques sont notés chez le lot E contre 3 chez le lot T.

Il apparait que le lot E produit plus de lait, mais l'effet mammite a réduit sa production à un niveau égal à celui du lot T. (12,8 kg de lait à 4% M.G).

Le taux butyreux des 2 lots ne présente aucune différence (3,8%) ; alors que le taux de matière azotée est plus élevé chez le lot E (3,25%), que chez le lot T (3,0 %).

Le poids vif des vaches laitières est resté pratiquement constant au cours de l'essai.

De point de vue économique, le bersim normal semble plus rentable que le bersim

jeune.

SUMMARY

24 indoor kept Frisian dairy cows in their second month of lactation were dividing into 2 homogenous groups. Both groups 14kg of milk per day received in addition to berseem 1/2 kg of dry sugar beet pulp for each kg of supplementary milk production. 150g of mineral-vitamin supplement were provided per cow per day.

During experimental period which lasted for 7 weeks, the control group (T) received «normal» berseem (= berseem cut between 50 and 80 cm of height).

The results show that, there is no significant difference in the consumption of berseem between the two groups (30kg D.M/100kg B.W/day for group (T) as compared to 3.1 for group (E)). Nevertheless the bad climatic condition, the state of stable-litter and mastitis influenced a lot the level of feed consumption.

The mastitis is more frequent in the animal getting early cut berseem than in those getting normal one. In group (E) 9 cases of clinical mastitis were observed wile only 3 in the group (T).

It seems that the group (E) produced more milk but the effect of mastitis has rendered its production equal to that of group (T) (12.8 kg F.C.M/day).

The milk percentage in the two groups did not show any difference (3,8%) whereas the protein content was higher in the group (E) (3,25 %) than in group (T) (3,0%).

During the experimental period the body weight of animals remained constant. The normal berseem seems more economical than the early cut one.

S O M M A I R E

INTRODUCTION

CHAPITRE I : Etude bibliographique

1ère partie : Facteurs de variation de l'appétit des vaches laitières .

I- Facteurs liés à l'animal .

1- Stade de lactation .

2- Poids vifs ..

3- Age et numéro de lactation ..

4- Niveau de production laitière

5- Autres facteurs .

II- Facteur liés à l'alimentation

1. Stade de végétation de la plante

1.1- Teneur en matière sèche

1.2- Teneur en cellulose brute

1.3- Digestibilité

2. Influence de la composition de la ration

2.1- Action sur la digestibilité

2.2- Action sur l'ingestibilité

2.3- Taux de substitution

3. Autres facteurs


· Influence de l'espèce fourragère

CONCLUSION

2ème partie : Influence de la qualité de la ration sur la production et la composition du lait

I- SECRETIONS DES PRINCIPAUX ELEMENTS DU LAIT .

1. Matières grasses du lait

1.1- Origine

1.2- Composition ..

2. Les protéines du lait ..

2.1- Origine

2.2- Composition ..

3. Les carbohydrates

II- INFLUENCE DE LA RATION DE BASE

1. Effet sur la production du lait

2. Effet sur la composition du lait .

2.1- Influence sur la matière grasse

2.2-Influence sur l'extrait sec dégraissé

III- INFLUENCE DE LA RATION MIXTE

1- Sur la production laitière

2- Sur la composition du lait ..

3ème partie : Facteurs de perturbations de la sécrétion lactée

I- IMPORTANCE DES MAMMITES .

1- Importance médicale .

2- Importance hygiénique .

3- Importance économique

II- CLASSIFICATION ET CAUSES PREDISPOSANTES

III- DIAGNOSTIC DES MAMMITES .

CONCLUSION

.

CHAPITRE II : Protocole expérimental

I- MATERIEL ET METHODES

1. Schéma expérimental

1.1- Les animaux ..

1.2- Les différentes phases de l'essai

1.3- Le régime alimentaire

1.4- L'étable ..

2. Contrôles effectués

2.1- Hauteur de végétation ..

2.2- Consommation .

2.3- Production

2.4- Poids vif

2.5- Contrôle des mammites

II- MODIFICATION DU PROTOCOLE INITIAL ET PRESENTATION DES RESULTATS

1. Modification de la durée

2. Présentation des résultats ..

CHAPITRE III : Les resultants

I- Composition chimique et valeur nutritive des aliments consommés par les vaches laitières ....

1. Bersim .

1.1-Hauteur de végétation .

1.2-Composition chimique

1.2.1-Teneur en M.S

1.2.2-Teneur en C.B .

1.2.3-Teneur en M.A.T

1.2.4-Teneur en M.M

1.3-Valeur nutritive du bersim .

1.3.1-Valeur energétique ..

1.3.2- Valeur azotée

2. La pulpe sèche de betterave .

2.1-Composition chimique

2.2- Valeur nutritive .

III- QUANTITES INGEREES

1. Quantités de M.S ingérées

1.1-Ration de base

1.2- Aliments concentrés

1.3- M.S totale

2. Apports d'énergétiques

2.1- Energie du bersim

2.2- Energie de la pulpe de betterave

2.3- Energie totale

3. Quantités de M.A.D ingérées

IV- POIDS DES VACHES LAITIERES

V- PRODUCTION ET COMPOSITION DU LAIT

1. Influence des mammites

1.1- Répartition du C.M.T

1.2- Effet des mammites .

1.2.1- Démarche ..

1.2.2- Résultats

2. Production laitière

3. Composition du lait

3.1- M.S du lait

3.2- M.G du lait ..

3.3- M.A du lait ..

IV- BILAN ENERGETIQUE ET AZOTE ET EFFICACITE ALIMENTAIRE

1. Bilan Energétique

2. Bilan azoté

3. Efficacité alimentaire ..

CHAPITRE IV : La discussion

I- QUANTITES INGEREES ET PRODUCTION LAITIERE

1. Quantités ingérées

2. Gain de poids vif

3. Production laitière

3.1- Effet des mammites .

3.2- Production laitière

3.3- Production de matières grasses

3.4- Production de matières azotées du lait

II- BILAN ENERGETIQUE ET AZOTE

1. Bilan énergétique

2. Bilan azoté .

III- ESSAI DE COMPARAISON ECONOMIQUE DES DEUX SYSTEMES

D'EXPLOITATIONS DU BERSIM

1. Frais de culture du bersim

2. Frais de récolte

3. Frais de transport

4. Rendement par Ha selon le rythme de coupe

5. Production laitière

6. Evaluation des pertes dues aux mammites cliniques

7. Conclusion

IV- PROBLÈMES DE REPRÉSENTATIONS

CONCLUSION GENERALE

ANNEXES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

INTRODUCTION

Cette étude entre dans le cadre d'un programme de recherche sur le bersim (Trifolium Alexandrium) entrepris depuis plusieurs années à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.Les essais qui se déroulent à la ferme expérimentale du Gharb sont complétés par les mesures sur laboratoire du bloc de productions animales. Ces recherches visent à déterminer :

· La croissance du bersim en fonction de plusieurs facteurs : date de semis, saisons, numéro de cycle, stade de développement à l'intérieur du même cycle etc...

· La valeur nutritive par la digestibilité sur mouton, en fonction de mêmes facteurs.

· L'utilisation du bersim pour la production de viande et du lait à la fois chez les bovins et les ovins.

En ce qui concerne la production laitière, un premier essai a été mené en 1975 en vue de déterminer les capacités maximales d'ingestion ainsi que les productions laitières permises avec un bersim « tout venant ».

Or le stade de coupe de ce fourrage a une grande influence aussi bien sur sa valeur nutritive que sur sa productivité.

C'est la raison pour laquelle nous cherchons à travers cet essai à comparer les effets de deux bersims de même cycle, coupés à deux âges différents sur la production laitière et la composition du lait des vaches frisonnes.

Ce problème se pose d'ailleurs concrètement sur le terrain puisque certains agriculteurs distribuent systématiquement le bersim jeune alors que d'autres (comme la ferme d'application de l'I.A.V Hassan II) ne le fauchent qu'une fois la hauteur de végétation dépassent le 60-70 cm.

C H A P I T R E

I

B I B L I O G R A P H I E

1ère partie

FACTEURS DE VARIATION DE L'APPETIT
DES VACHES LAITIERES

La ration des vaches laitières est généralement constituée de deux fractions :

· Les aliments concentrés (orge, maïs, pulpe de betteraves...).

· Les fourrages ou aliments grossiers, en général produits sur l'exploitation.

Dans un pays comme le Maroc, où il y a un problème de disponibilité en aliments concentrés, l'augmentation de la part des aliments grossiers dans le bilan fourrager est vivement recommandée.

Par ailleurs, la consommation maximum de ces fourrages par les animaux, est limitée par des problèmes d'appétit. Exprimé en quantité de matière sèche ingérée, cet appétit varie en fonction de plusieurs facteurs que l'on peut rattacher soit à l'animal, soit à l'alimentation.

I- FACTEURS LIES A L'ANIMAL

1- Stade de lactation

L'appétit de la vache laitière est minimum au moment de la mise bas, puis augmente lentement au cours des 3 à 5 premiers mois de lactation, et qu'il est difficile d'éviter ce déséquilibre énergétique.

Toutefois, à la parturition, la femelle, dispose le plus souvent de réserves énergétiques, sous forme de lipides. Ces dernières sont constituées pendant la deuxième moitié de lactation, phase, où la capacité d'ingestion de la ration de base reste élevée, alors que le niveau de production baisse.

2- Poids vif

La quantité de matière sèche consommée, augmente avec le poids vif de l'animal.

Les animaux de petits formats ont une capacité d'ingestion par 100 kg du poids vif, supérieure aux animaux de grands formats. C'est ainsi que JOURNET et al (1965) observent une diminution de la consommation de M.S par 100 kg du poids vif pour la ration totale et la ration de base, respectivement de 0,3 kg et 0,2kg ; lorsque le poids vif s'accroit de 100 kg.

D'autre part, l'augmentation du niveau de consommation semble varier selon la caractéristique des aliments, ainsi JOURNET (1973) montre que l'accroissement d'ingestion avec le poids est plus important avec un ensilage de maïs qu'avec un foin.

3- Age et numéro de lactation

la ration totale et 9,5% pour la ration de base . Cette variation est due essentiellement à l'accroissement du poids vif, et de la production laitière ; cependant la différence est surtout marquée entre la 1ère et la 2ème lactation, la quantité de fourrages ingérée augmente d'environ 1,1 kg de M.S/j, alors qu'aux lactations suivantes, l'augmentation n'est que de 0,19 kg M.S./j.

4- Niveau de production laitière

Dans les conditions d'une distribution à volonté, le niveau de consommation des fourrages, semble être peu influencé par le niveau de production des animaux. Ainsi REMOND et al (1973), trouvent par kg de lait (à4%) supplémentaire, une augmentation de consommation de 3,0 kg de M.S de fourrage, alors que pour le concentré, ils enregistrent 280 g d'accroissement.

5- Autres facteurs

Parmi les autres facteurs de variation de l'appétit, on peut citer l'histoire nutritionnelle des animaux, leur état sanitaire et les différences individuelles. Sur des vaches en lactation, les différences individuelles n'affectent que très peu les mesures d'ingestibilités (DEMARQUILLY et JARRIGE 1971 ; JARRIGE et al 1974).

Toutefois, si la répartition des vaches entre les lots est assez homogène (stade de lactation, poids vif, âge...) l'influence de tous ces facteurs sur l'appétit est moins importante que celle des facteurs relatifs à l'alimentation.

II- FACTEURS LIES A L'ALIMENTATION

Les quantités de fourrages verts ingérés varient principalement avec : 1- Le stade de végétation de la plante

Le facteur qui influence le plus, la quantité d'un fourrage est le stade de croissance de la plante, qu'elle soit présentée sous forme de fourrage vert, de foin ou d'ensilage.

Plusieurs auteurs ont étudié l'influence du stade de coupe de la luzerne sur son niveau de consommation. Ils sont tous unanimes pour affirmer que la coupe précoce est mieux ingérée que la coupe tardive (tableau 1).

Tableau 1 : Niveau de consommation de la luzerne suivant son stade de végétation (kg M.S/100 kg P.V/j).

Coupe Précoce

Coupe tardive

Référence

3,28

2,70

BUCHMAN et HEMKEN 1964

3,17

3,00

DONKER et al. 1968

3,40

2,63

CONRAD et HIBBS 1975

1.1- Teneur en M.S.

semble qu'à partir d'une teneur voisine de 30%, la teneur en M.S ne joue plus (DEMARQUILLY 1966).

Dans une étude de l'effet de préfanage sur les quantités de M.S. de luzerne et de bersim ingérées à volonté par des génisses, YAOLO et al. (1970) indiquent que le préfanage permet d'augmenter les quantités de luzerne et de bersim ingérées de plus de 1,7 et 0,9 kg M.S./100 kg P.V./J respectivement (tab.2).

Tableau 2 : Composition de fourrages frais et préfanés, et quantités ingérées par des énisses. YOELAO et al.(1970).

Fourrages

M.S.
%

En p. 100 de la M.S.

Quantités ingérés
Kg/100kg P.V/j.

M.O

MAT.

Hydrates de carbone

M.G.

Bersim frais

20,7

88,3

18,2

67,8

2,3

2,2

Bersim préfané

30,8

88,6

17,6

68,3

2,7

3,1

Luzerne fraiche

25,6

87,4

22,0

63,1

2,3

2,1

Luzerne préfanée

43,5

87,4

21,3

63,6

2,5

3,8

Cependant, CHAAIBI (1975) n'arrive pas à dégager une différence significative de consommation entre deux lots de vaches laitières ingérant deux bersims dont les M.S. différent de 1,8 point.

Par ailleurs, Guessous (1975) sur 25 semaines de contrôle, groupant 4 cycles, note une corrélation hautement significative entre le niveau d'ingestion de béliers TIMAHDIT et le % de M.S. du bersim (r = 0,50 P ? 0,01). Cependant la valeur moyenne de r, indique que le taux de M.S. du bersim n'est probablement pas un facteur déterminant sur son niveau d'ingestion (Tableau 3).

Tableau 3 : Niveau d'ingestion du bersim vert à volonté chez les béliers TIMAHDIT.

F. GUESSOUS (1975)

N° de cycle

Nbre de semaines
de contrôle

% de M.S.
du bersim

Consommation
moyenne de

M.S.

Kg/100 kg P.V/j.

g/P. 0,75/j.

1

7

9,04

2,31

64,3

2

6

9,41

2,08

59,6

3

6

11,04

2,54

73,9

4

6

13,65

2,56

74,5

Ensemble de
cycle

25

10,72

2,37

67,9

Sur l'ensemble des cycles on a la relation

Y = 48,4 + 1,82 x r= 0,50 (P?0,01)

Avec Y= consommation de M.S. en g/p. 0,75/j.

X = taux de M.S. du bersim en %.

D'ailleurs DEMARQUILLY (1966) estime qu'on arrive à rendre compte de 80% de variations de la quantité d'herbe ingérée, si on tient compte à la fois de la teneur en M.S. et de la teneur en cellulose brute.

1.2- Teneur en cellulose brute

L'un des facteurs essentiels de l'acceptabilité des fourrages est la vitesse de dégradation de leurs constituants membranaires dans le rumen. Il s'agit là d'une action indirecte de la cellulose brute.

En effet, l'ingestibilité d'un fourrage diminue au fur et à mesure, qu'il vieillit ; parallèlement la lignification et par suite la résistance des tissus et membranes de la plante à l'attaque microbienne augmente. Il en résulte un accroissement du temps de séjour du contenu de rumen, notamment de la masse des membranes et de la matière organique indigestible.

D'ailleurs DEMARQUILLY et JARRIGE (1971) notent une laison positive et étroite entre l'ingestibilité des fourrages verts de la teneur en matière azotée et le contenu cellulaire d'une part, et une liaison négative et étroite avec le taux de cellulose brute et de constituants membranaires d'autre part.

La connaissance du taux de cellulose brute (C.B), peut donc servir comme critère de prédiction de l'ingestibilité d'un fourrage. En même temps, elle peut servir pour prévoir sa digestibilité. Dans le cas particulier du bersim, RAIS (1976), trouve la relation suivante pour les 3 premiers cycles.

Y= 90,2 - 0,81 X (r = -0,94 P?0,001)

Dans laquelle y représente la digestibilité de la matière organique (M.O) du bersim et X sa teneur en C.B.

1.3- La digestibiitéLe stade d'exploitation des fourrages herbacés conditionne, leur composition chimique, leur digestibilité et par conséquent leur valeur nutritive.

La consommation d'un fourrage dépend aussi de sa digestibilité ; seulement son effet varie selon qu'elle est faible ou élevée. Ainsi CAMPLING (1969) montre que le contrôle de l'ingestibilité par les facteurs physiques commence à cesser aux environs de 65-70% de la digestibilité de la M.S.

De ce fait, la consommation des fourrages par les vaches laitières est principalement limitée par leur capacité d'ingestion, lorsque le CUD. De la M.S. est inférieur à 67 % ; au dessus de cette valeur, l'énergie ingérée est plus importante à considérer.

Une situation analogue est rapportée par BAUMGARDT (1970) chez les ovins. Il montre que la capacité d'ingestion est le facteur limitant lorsque l'énergie digestible est inférieure à 2,5 Kcal/g de M.S. de la ration ingérée qui règle l'appétit (fig.1).

Des essais effectués jusqu'à présent sur le bersim montrent que ce fourrage a une bonne digestibilité, surtout aux 3 premiers cycles de végétation (tableau 4). Ce qui laisse à penser que la digestibilité de la M.O. du bersim, pourrait ne pas avoir beaucoup d'effet sur le contrôle de sa consommation par les vaches laitières. En effet, cette conclusion doit être nuancée, car il n'existe sans doute pas de limite nette à partir de laquelle la digestibilité n'est plus un facteur de variation.

2- Influence de la composition de la ration

Les fourrages et les concentrés n'ont pas une action additive, l'apport de concentré à un ruminant recevant un fourrage à volonté, modifie non seulement la quantité de fourrage ingérée, mais aussi la digestibilité du fourrage.

Tableau 4 : Valeurs moyennes de la digestibilité (in vivo) du bersim au cours des 3 premiers cycles de végétations. RAIS (1976).

N° du cycle

Age du Bersim

Teneurs en
M.S. %

Composition chimique en
% M.S

Digestibilité (%)

C.B

M.A

M.M

M.O

M.A

C.B

1

47 j

8,4

19,9

20,4

18,8

74,1

75,1

60,9

68 j

10,7

23,7

17,5

15,0

71,0

73,2

58,1

2

28 j

9,2

17,3

20,0

21,6

74,6

74,6

66,1

49 j

9,6

23,8

18,2

14,4

71,8

74,2

60,5

3

42 j

9,5

16,7

21,7

16,6

77,6

77,2

70,1

56 j

11,2

17,5

19,9

15,1

76,2

75,8

62,3

2.1- Action sur la digestibilité

La digestibilité de la M.O. des fourrages diminue quand la quantité d'aliments concentrés ingérée augmente, et cela d'autant plus que le fourrage distribué seul est peu digestible (fig.2). Cette règle générale souffre d'une exception ; dans le cas des fourrages très pauvres en azote (paille, mauvais foin de graminées), lorsque l'aliment concentré apporte l'azote qui est un des facteurs limitants de la digestion microbienne de ce fourrage dans le rumen. (DIMARQILLY 1975).

Cela dit, le tableau 5 indique clairement l'effet d'épargne d'un fourrage de haute qualité sur les besoins en céréales pour la production laitière. Pour maintenir celle-ci à son niveau initial (obtenu avec 2,1 kg de céréales), il faut 8,3 kg de céréales, si la digestibilité de la M.S. passe à 55,8 %.

Ainsi, il apparait que la quantité optimale de concentré à distribuer, pour compléter le fourrage, est seulement celle qui porte la digestibilité totale de la ration à 67 %, c'est-à-dire au point où la digestibilité ne limite plus l'ingestion.

Tableau 5 : Effet de l'effet de maturité d'un fourrage de luzerne coupé vert sur la digestibilité, l'ingestion et la production laitière. (CONRAD et al. 1975).

Etat de Maturité

Date de
récolte

Digestible
de la M.S

Quantité de
M.S. ingéré

Quantité M.S.
digestibles

Production
laitière

Quantité de
céréales

 
 

%)

lb/j/v

lb/j/v

Lb/j/v

nécessaires
lb/j/v*

Prébourgeonnement

17 mai

66,8

34,0

23,0

42,5

4,0

Début floraison

31 mai

63,1

32,0

20,2

31,4

8,4

Pleine floraison

14 juin

59,4

29,2

17,4

26,5

13,5

Maturité

28 juin

55,8

26,3

14,7

19,5

18,2


· *Montant estimatif des céréales nécessaires par vache et par jour pour maintenir la production laitière au même niveau que ce lui du 17 mai.

2.2- Action sur l'ingestibilité

Avec des fourrages de meilleure qualité, exploités à un stade où ils sont très digestibles et consommés en grande quantité ; la distribution de concentré n'entraine ni augmentation de la digestibilité de la ration, ni augmentation de la quantité ingérée que ce soit en M.S ou en M.O digestibles. En revanche si les fourrages sont moins digestibles , la complémentation aura une certaine efficacité (DENARQUILLY 1975).

Dans le cas particulier du bersim, JACKSON et GUPTA (1971) montrent que l'augmentation de la consommation M.S de concentré de 1,1 kg dans la ration (1) à 4,6 kg dans la ration (4) n'a pas diminué la quantité de M.S du bersim ingérée (tableau 6).

Tableau 6 : Consommation alimentaire des buffles, supplémentée avec des quantités de concentrés variables.

(JACKSON et GUPTA 1971)

Rations

M.S du
bersim
kg/al/j
1

Concentré
kg M.S/al/j.

Kg M.S
tot/al/j
2

Kg M.S
100kg P.V/j.

Kg de lait
par al et
par jour

M.G.

(%)

E.S.D.
(%)

1

10,8

1,1

13,1

2,8

7,2

7,5

10,7

2

11,2

3,1

15,5

3,3

7,3

7,9

10,7

3

11,1

4,4

16,7

3,6

7,8

8,0

10,5

4

10,8

4,6

16,6

3, 6

7,9

7,8

10,3

1 : La digestibilité de la matière organique du bersim est de 68,5 %.

2 : Les buffles reçoivent en plus une quantité constante de 1,2 kg M.S de paille de Sorgho.

2.3- Taux de substitution

Sur la base de M.S, le pouvoir de substitution de l'aliment concentré ou fourrage et la quantité de concentré distribué (fig.3). Ainsi, le tableau 7 indique que la diminution de la quantité de M.S de l'herbe jeune et l'herbe âgée par kg de M.S d'aliment concentré, est respectivement de 0,8 et 0,5.

Dans le cas particulier du bersim, CHAAIBI (1975), enregistre chez des vaches laitières, avec une alimentation modérée en pulpe sèche de betterave, une diminution de 0,55 kg de M.S du bersim par kg de concentré supplémentaire.

3- Autres facteurs


· Influence de l'espèce fourragère

Dans une même famille de fourrage, plusieurs auteurs observent des différences de consommation et d'appétibilité entre espèces (GUIPTA et JACKSON 1968-JARRIGE et al. 1974).

Dans une étude sur la luzerne et le bersim coupés au même stade de végétation et donnés ad libitum à des buffles, GUPTA et JACKSOPN (1968) constant que le lot luzerne a consommé significativement moins de matière sèche que le lot bersim (36% de moins). Pourtant, il n'y a pas de différence significative entre les teneurs en C.B des deux plantes ; le bersim semble donc être plus appètent ; cependant, il convient de signaler que le niveau de consommation du lot luzerne est anormalement faible dans cette étude.

Conclusion

La qualité d'un fourrage constituant la ration de base apparait comme le principal facteur de variation de l'appétit chez les vaches laitières fortes productrices.

Dès que la qualité du fourrage diminue, son importance dans la ration totale le fait aussi sous la double action de la baisse des quantités ingérées et de la valeur nutritive.

Cette variation de qualité influe aussi sur la production et la composition de lait ; et c'est ce que nous allons aborder dans la deuxième partie de l'étude bibliographique.

Tableau 7 : Influence du stade de végétation du fourrage sur les quantités ingérées, le taux de substitution et la quantité de lait produite à partir de l'énergie nette fournie en sus de l'entretien chez des vaches laitières.

(JARRIGE et al. 1974).

Fourrage

Stade de développement traitement

Quantité ingérée Kg M.S/100kg P.V/J

Taux de substitution

(*)

Production laitière à partir du fourrage

Herbe

· Jeune feuillée avant
l'épiaison

2,5

0,8

20

 

2,0

0,5

8

Foin

· Récolte à l'épiaison

dans des bonnes

conditions ou sechée
par ventilation

2,3

0,6

8-10

 

1,8

0,4

0

 

· *Diminution de la quantité de M.S de fourrage ingérée par kg de M .S d'aliment concentré.

2ème partie

INFLUENCE DE LA QUALITE DE LA RATION
SUR LA PRODUCTION ET LA COMPOSITION DU LAIT

Le lait est un aliment complet adapté à la capacité limitée du tube digestif du

jeune.

Il contient plusieurs constituants : lipides, protéines, carbohydrates minéraux et vitamines dans les états suivants :

- Sollution vraie (lactose et électrolytes) - Dispersion colloïdale (caseine)

- Emulsion (matière grasse)

1- Matières grasses du lait 1.1-origine

Les acides du lait (A.G) dérivent soit directement du sang, soit par synthèse à l'intérieur de l'épithélium alvéolaire de la mamelle.

Les A.G jusqu'à 14 atomes de carbone, et la moitié des C16 dérivent de l'acétate et dans une moindre mesure des B-Hydroxybutyrate. L'autre moitié C16 et tous les A.G à longue chaine sont issus des A.G préformés dans le sang (DELAGE 1975).

1.2- Composition

La matière grasse du lait, comprend 99% des Triglycérides, le reste étant constitué par des phospholipides, des traces du cholestérol et autres lipides.

Les A.G à courtes chaines sont prédominants dans la matière grasse du lait, cela reflète une adaptation dans le métabolisme mammaire, associée à une large absorption des A.G.V. produits dans le rumen.

Il est aussi à noter que les A.G à longue chaine dans la matière du lait des ruminants sont considérablement plus saturés que celles des aliments qui sont largement polyinsaturés. Ceci est du à la flore du rumen qui a la capacité de saturer la plupart des A.G instaurés, ingérées (DELAGE 1975).

2- Les protéines du lait

2.1- Origine

La grande mammaire capte les acides aminés indispensables correspondant à ce qu'elle secrète dans les protéines par contre elle transforme les acides aminés non indispensables. L'arginine et la valine sont captées en quantité supérieure à celle secrétée dans le lait, par contre les acides glutamiques aspartique, la proline etc... sont fabriqués par la glande.

2.2- Composition

Environ 95% de l'azote dans le lait se présente sous forme de protéines, tel que la caséine ; le reste est constitué d'azote non protéique (urée, ammoniac etc...).

3- Carbohydrate

Le lactose est le seul carbohydrate existant dans le lait. Le glucose et le glactose, qui en constituent la molécule, dérivent du glucose sanguin. Il contribue dans une large part à la pression osmotique du lait.

III- INFLUENCE DE LA RATION DE BASE SUR LA PRODUCTION ET LA COMPOSITION DU LAIT.

1- Effet sur la production laitière

La production laitière permise par la ration de base est variable suivant la quantité et la qualité des fourrages distribuées. Ainsi, JOURNET (1970) constate que le foin du luzerne lorsqu'il est d'assez bonne qualité (0,60 U.F./kg de M.S), permet une production d'environ 10 litres de lait chez les vaches faibles et moyennes productrices (10-20 litres/j.).

Avec du bersim tout venant de différents cycles et d'une qualité moyenne, CHAAIBI (1975), obtient 15 kg de lait à 4% chez des vaches fortes productrices.

D'ailleurs la qualité d'un fourrage donné, dépend d'une part, de l'âge de la plante pour un cycle déterminé et d'autres part de la proposition des parties mortes et contaminées.

Plusieurs auteurs ont étudié l'influence du stade l'exploitation d'un fourrage sur la production laitière. Ainsi JARRIGE et al . (1974), montrent que l'herbe coupée jeune (avant l'épiaison) et donnée à des vaches laitières, peut couvrir les besoins de 20 litres de lait (en sus de l'entretien des animaux) ; cette production tombe à 8 litres lorsque l'herbe est âgée (entre épiaison et floraison, tableau 7). Avec de la luzerne séchée artificiellement, et mise sous forme de boule, ARCHIBALD et al ; (1975) trouvent que le vaches en lactation recevant de la coupe précoce,produisent en moyenne 11% du lait de plus que celles qui ont ingérée la coupe tardive. (tableau 8).

2- Effet sur la composition du lait 2.1- influence sur la matière grasse

Des réductions dans la sécrétion de la matière grasse sont généralement observées à la suite, d'une distribution d'aliments moins riches en matières cellulosiques (DELAGE 1975).

Aussi ARCHIBALD et al. (1975) trouvent chez des vaches laitières recevant à volonté de la luzerne précoce et de la luzerne tardive, des taux butyreux moyens de 3,36 et 3,76% respectivement.

Il apparait clairement que la consommation d'une herbe jeune, pauvre en matières cellulosiques s'accompagne d'une réduction de la production d'acide acétique, entrainant une modification du taux butyreux.

En effet, les techniques de perfusion intraruminales d'acides dilués (ROOK et LINE, 1961 ; ROOK et BALCH 1961) ont permis de préciser le rôle de chacun des A.G.V bien qu'il puisse y avoir inter conversion dans le rumen (surtout pour l'acétate), et bien que l'on fausse aussi l'équilibre entre les différents acides en n'injectant que l'un d'eux. Ces réserves étant faites, les auteurs attribuent à l'acide acétique, surtout, un rôle d'ensemble dans la production des constituants du lait, avec un effet spécial sur le taux butyreux ; la production laitière augmente et le taux butyreux s'élève lors des perfusions. L'acide butyrique, favorise l'élévation du taux butyreux en donnant naissance à l'acide B-Hydroxybutyrique, autre précurseur des matières grasses du lait.

Table au 8 : Production et composition du lait, obtenues suivant le stade de récolte de la luzerne, chez les vaches laitières.

(ARCHIBALD et al 1975)

Stade de récolte de la
luzerne

Précoce

Précoce

Tardive

Tardive

Mode de distribution

Limitée

A volonté

Limitée

A volonté

Consommation de la

luzerne (kgMS/al/j.)

7,0

12,7

7,3

13,1

Total consommée (kg de M.O)

12,1

16,3

12,7

17,3

Digestibilité de la M.O de la ration (%)

59,4

58,7

51,1

49,6

Production laitière

(kg/j.)

17,2

19,1

15,6

17,1

M.G (%)

3,63

3,63

3,77

3,76

E.S.D %

8,25

8,37

8,17

8,35

Poids (kg)

549

575

556

581

2.2- Influence sur l'Extrait Sec Dégraissé (E.S.D)

La variation de la valeur énergétique, en fonction de l'âge de la plante, et par suite la quantité d'énergie ingérée, affecte la composition du lait. Ainsi ARMSTRONG et PRESCOTT (1971) montrent que l'E.S.D varie dans le même sens que les quantités d'énergie consommées. D'ailleurs, ils proposent que le niveau d'ESD est un bon indicateur du niveau énergétique.

Il semble que ce qui est à l'origine de la variation de l'E.S.D est sa teneur en protéine. Ceci est mis en évidence, dans une expérience, où des vaches en lactation sont soumises à des niveaux énergétique hauts et bas. L'analyse du sang jugulaire, indique une concentration élevée en acides aminés non essentiels, chez les animaux recevant une quantité d'énergie élevée.

Les auteurs de cette expérience en déduisent que la teneur du lait en protéine est élevée dans le cas du haut niveau énergétique (ARMSTRONG et PRESCOTT 1971).

III- INFLUENCE DE LA RATION MIXTE

1- Sur la production laitière

Plusieurs auteurs (VAN SOEST 1963 ; REMOND 1969 ; JOURNET et REMOND 1972...) rapportent que lorsque la part de l'aliment concentré passe de 0 à 40-60% de la ration totale, la production laitière augmente, de même le coefficient de persistance s'améliore, ou du moins se maintient.

En ce qui concerne le bersim, CHAAIBI (1975), en arrive à la conclusion que l'augmentation de la part du concentré dans la ration chez des vaches fortes productrices, recevant un bersim de qualité moyenne accroit la production laitière (tableau 9).

Tableau 9 : Influence du rapport Bersim/concentré, sur les quantités ingérées, la production laitière et le gain de poids. (CHAAIBI, 1975).

Bersim concentré en
% M.S.T

Quantités ingérées en
kg (MS/100kg de PV/j.

Production laitière

Kg/al/j

M.G (%)

Gain de poids
g/j.

 

Total

 

4,5

2,74a

2,81

16,5a

38,1a

125a

93,0

7,0

2,61a

2,70

16,7a

35,1a

150a

86,0

14,0

2,62c

3,05

17,2b

37,0a

200a

72,0

28,0

2,12b

2,84

18,9b

33,7b

300b

 


· Les moyennes portant des lettres différentes, sont significativement différentes au niveau 5%

En revanche, chez des faibles productrices ; BADR (1959) ; AGRWALA et al. (1970) ; JACKSON et GUPTA (1971) indiquent qu'il y a peu ou pas de différence de production laitière, entre la distribution du bersim seul, et celle du bersim avec aliment concentré.

Dans ce dernier cas, SARAN et JACKSON (1966), constatent que les coûts de production (chez les buffles produisant 7 à 8 kg de lait à 4%) diminuent de 25% lorsque 10% des aliments concentrés ont été substitués par le bersim, ceci sans affecter la production laitière.

2- Sur la composition du lait

La diminution de la teneur du lait en matière grasse, chez les vaches laitières recevant des rations à forte proportion d'aliments concentrés est classique, surtout chez les fortes productrices.

Travaillant sur des vaches laitières, dont le pourcentage de l'aliment concentré dans la ration calculé sur la base d'énergie, varie de 20 à 80% ; BATH (1974) trouve chez les hautes productrices, que la matière grasse du lait est réduite à partir de la proportion 50%, tandis que chez les faibles productrices, la composition du lait reste normale en matière grasse, quelle que soit la composition de la ration. Le pourcentage de matière grasse reste normal, pour toutes les vaches recevant de 20 à 35% de leur énergie sous forme d'aliments concentrés.

D'un autre côté, Jackson et GUPTA (1971), comparent l'effet de 4 rations à taux d'aliments concentrés variables, chez des buffles recevant du bersim à volonté. Ils ne notent pas d'effet sur la composition du lait en matière grasse et en E.S.D (tableau 7).

Par ailleurs CHAAIBI (1975), trouve que le taux butyreux varie très peu, lorsque la part de l'aliment concentré dans la ration varie entre 5 et 28%. En effet la teneur du lait en matière grasse ne commence à décroitre de façon importante que si l'aliment concentré représente plus de 40% de la ration (FLATT et al. 1969).

On constate donc que des résultats, suivant la proportion des fourrages grossiers et d'aliments concentrés de la ration des vaches laitières, et par conséquent avec la proportion relative aux A.G.V produits dans le rumen.

3ème partie

FACTEURS DE PERTURBATION DE LA
SECRETION LACTEE

Parmi ces facteurs, les mammites sont considérées, comme l'une des maladies, la plus lourde de conséquence sur la production laitière (tant sur la quantité que sur la qualité). En effet cet impact recouvre la santé de l'animal et du consommateur ainsi que l'économie laitière.

I- IMPORTANCE DES MAMMITES

1- Importance médicale

Non seulement la sécrétion lactée est supprimée pendant un temps plus ou moins long, et le quartier peut être définitivement perdu, mais la mort de la vache est une éventualité possible dans les cas graves.

On estime que la mammite aigue est surtout grave pour l'individu, alors que la mammite chronique l'est surtout pour le troupeau (effet de la contagion).

2- Importance hygiénique

Le lait provenant des mamelles malades est susceptible de véhiculer des microbes vivants ou morts. Ces derniers risquent de provoquer des accidents d'ordre allergiques (entérite, troubles cutanés, etc...) surtout chez le nourrisson.

Les germes peuvent transmettre à l'homme un grand nombre de maladies : Tuberculose, brucellose, angines et entérites d'origine streptococciques ou staphylococciques etc...

3- Importance économique

Cet aspect découle des deux précédents. La diminution du taux butyreux, les difficultés rencontrées par l'industrie laitière dans ces fabrications causent d'énormes pertes à l'économie dans tous les pays, où la spéculation laitière constitue une part importance du revenu agricole.

C'est ainsi, qu'à la ferme d'application de l'IAVH2 la perte économique est évaluée à 93500 DH dans l'année, c'est-à-dire 600 DH/vache/an, dont 1/5 est imputable aux mammites cliniques, et 4/5 aux mammites subcliniques (LAHLOU-KASSI et MARIE, 1976).

Cependant la méthode d'évaluation des pertes est à prendre en considération. MACHKOUR (1976) montre que s'il ne tient pas compte du numéro du quartier, de la traite et de niveau de production, la différence moyenne de production, par rapport aux quartiers des vaches saines, serait respectivement 3,9%, 12,6%, 26,9% et 47, 9% pour les C.M.T d'ordre 1,2,3 et 4.

II- CLASSIFICATION ET CAUSES PREDISPOSANTES

Selon LAGNEAU (1963), on distingue classifiquement trois types d'infestions

mammaires.

- Mammites cliniques dont les caractéristiques principales sont des signes locaux et généraux (oedème et réaction douloureux de la glande mammaire, réaction ganglionnaire, hyperthermie, modification du lait).

- Mammites subcliniques ne se manifestent que par des altérations de la composition biochimique et la présence des germes pathogènes.

- Mammites latentes : aucune modification décelable sauf que le lait renferme continuellement des corps microbiens pathogènes.

Parmi les causes prédisposantes à cette maladie, on peut citer :

- Un environnement défavorable (mauvaise hygiène, étable mal entretenue etc...) (SEE LEMANN et OBIGER 1958).

- Alimentation : L'influence de l'alimentation dans l'apparition des mammites, son rôle dans l'étiologie des mammites est encore imprécis et souvent discuté.

Il semble que l'excès azoté, éliminé par la mamelle en partie, l'irrite et provoque une congestion locale (PLOMMET et COLLIN 1966). FERNEY (1968) a observé qu'un excès de légumineuses, s'accompagne souvent dans les exploitations laitières d'une véritable explosion des mammites.

LAGNEAU (1969) a observé que l'alimentation pléthorique de la vache laitière constitue un facteur favorisant des mammites ; mais il rapporte de nombreuses expériences réalisées dans ce domaine aboutissant à des résultats non concertantes. Il ajoute que les aliments qui augmentent le transit intestinal peuvent jouer un rôle indirect dans l'étiologie.

PLOMMET et COLLIN (1966) concluent que le facteur nutritionnel intervient comme révélateur d'une affection occulte, mais il n'a jamais été démontré qu'il puisse déclencher seul cette affection.

- La saison

Tous les auteurs ne sont pas d'accord sur une saison donnée (HEIDRICH et RENK 1963 ; WILTON et al. 1972 ; BRANDER et al 1975). Cependant LAHLOU-KASSI et MARIE (1976) ont observés que le nombre de vaches atteints en été, est significativement plus élevé que la moyenne dans les conditions de la ferme d'application de l'I.A.V H2.

- Stade de lactation

Dans la même étude, LAHLOU-KASSI et MARIE (1976) trouvent un taux relativement élevé d'atteints cliniques au cours des 5 premiers mois de la lactation.

Cette observation confirme la constation de KING (1972) d'après laquelle, les mammites sont plus fréquentes entre le 30e j. post-partam et la 31e j. de la gestation suivante.

- La traite

Une traite correcte est la condition sine qua none de l'obtention de tout le lait contenu dans le système extérieur de la glande, c'est-à-dire de l'absence de rétention lactée.

Les qualités de la traite correcte sont : la douceur, la rapidité et la finition complète ; il est certain qu'un trayeur fatigué ou mal expérimenté provoque des traumatismes au trayon et donc ne facilite pas seulement l'infection mais dans beaucoup de cas le provoque.

- Numéro de lactation

Au fur et à mesure que les lactations s'ajoutent les unes aux autres, la mamelle héberge une population microbienne de plus en plus importante, le trayon et son sphincter subissent des multiples dommages, et ainsi, progressivement la mamelle est lésée.

Cependant à la ferme d'application de l'I.A.V.H2 ; LAHLOU-KASSI et MARIER (1976) observent que les génisses présentent autant de mammites au vêlage que les vaches ; cette observation qui peut sembler anormale, peut s'expliquer par la cohabitation des primipares et des vaches âgées, sources de contamination.

III- DIAGNOSTIC DES MAMMITES

Si les mammites cliniques sont facilement décelables, les mammites subcliniques, au contraire sont méconnues des éleveurs étant donné leur symptomatologie discrète. D'oül'intérêt d'un moyen de dépistage simple, rapide, pratique, économique précis et fidèle. Parmi de

nombreux tests de dépistages, d'ailleurs tous basés sur le même principe, le C.M.T (Californian Mastis test, SCHALM et al. 1956) est considéré par de nombreux auteurs comme un test pratique, précoce, relativement précis et économique.

Le réactif est constitué par de l'Alkylaryl-sulfonate de sodium ou potassium et du pourpre de Bromocrésol. Le détergent qui est un corps tensio-actif provoque l'éclatement des cellules du lait et la précipitation de l'A.D.N des leucocytes (spécifiques de l'inflammation) ; ainsi plus le nombre de cellules leucocytaires est élevé plus le précipité ou le gel est abondant.

Le pourpre de Bromocresol, facilite la lecture de la réaction, en améliorant le contraire de la phase liquide et de la phase gélifiée, et renseigne sur le p.H du lait.

Cependant dans les conditions physiologiques normales le nombre de leucocytes peut augmenter dans le lait chez les vaches en période claustrale ou en fin de lactation, à la suite d'un stress, et chez les vieux animaux. Il est aussi élevé, au début et à la fin de traite, à la suite d'une retention lactée (période des chaleurs, changement climatiques). (Gullen 1966, PAPE 1972).

Quoi qu'il en soit, c'est le recours à l'analyse bactériologique qui permet un diagnostic, un traitement et une prophylaxie rationnels pour obtenir dans les meilleurs délais, l'éradication de la maladie.

Le traitement de diverses formes de mammites, est en général, couronné de succès, mais il est onéreux et souvent il n'empêche pas une baisse de rendement de la mamelle qui retentit sur l'ensemble de la production.

En réalité les mammites sont des accidents d'exploitation, pour lesquelles la prévention basée sur l'hygiène de l'élevage se révèle finalement plus efficace et plus rentable.

Au terme de ce panorama bibliographique, il apparait que très peu d'auteurs se sont intéressés à comparer l'effet de l'âge d'un fourrage sur sa consommation par les vaches laitières, sur la composition et la quantité de lait produite. D'ailleurs, les seules références existantes, concernent essentiellement la luzerne.

Pour ce qui est du bersim, les travaux qui sont faits jusqu'à présent concernent un bersim « tout venant » de différents cycles et le plus souvent de qualité moyenne.

Il apparait donc intéressant de mener un essai avec du bersim de qualités variables. Ceci nous permettra une connaissance plus approfondie de ce fourrage, et surtout des conditions optimales de son exploitation.

Aussi, cette étude a-t-elle pour but d'essayer de mesurer les quantités ingérées par les vaches laitières, d'évaluer la production et la composition du lait avec deux bersims exploités à des stades de végétation différents.

CHAPITRE

II

PROTOCOLE EXPERIMENTAL

I- MATERIEL ET METHODES

1- Schéma experimental
1.1- Les animaux

Vingt quatre vaches laitières, de race frisonne Pie-noire du troupeau de la ferme d'application de l'I.A.V.H2, sont réparties en deux lots, aussi homogènes que possible compte tenu du :

- Niveau de production : elles sont de fortes productrices afin que le potentiel

génétique des animaux, ne soit pas le facteur limitant de la production laitière. - Stade de lactation : les vaches de chacun des deux lots sont en moyenne à

deux mois et demi de lactation (variations de 1 à 3 mois).

- Numéro de lactation : les vaches sont choisies entre la 2ème et la 7ème lactation. - L'intégrité de la mamelle : toute vache ayant un quartier tari ,même, si elle a une forte production est éliminée.

Les deux lots sont répartis en hasard en un lot témoin (T) et un lot expérimental

(E).

1.2- Les différentes phases de l'essaiL'essai se déroule en 3 phases :

- La phase pré-expérimentale : 4 semaines

- La phase expérimentale : 12 semaines
- La phase post-expérimentale : 4 semaines

1.3- Régime alimentaire (Tableau 10)

- Bersim

Les deux lots reçoivent du bersim de même cycle, à l'auge et à volonté (refus inférieur à 10%).

Tableau 10 : Caractéristiques des régimes alimentaires de deux lots

Périodes

Pré-expérience
4 semaines

Expérience
12 semaines

Post-expérience
4 semaines

Lot témoin (T)

- Bersim NORMAL à volonté

- Bersim Normal à volonté

- Bersim NORMAL à volonté

 

- Complémentation avec pulpe

- Complémentation avec

- Complémentation avec pulpe

 

sèche de betterave au-delà de

pulpe sèche de betterave

sèche de betterave au-delà de

 

14 kg de lait

au de là de 14 kg de lait

14 kg de lait

 

- 150 g de C.M.V./V/j.

- 150 g de C.M.V par

vache et par jour.

- 150 g de C.M.V/V/j.

Lot expérimentale

 

- Bersim Jeune à volonté

- Complémentation avec

 

(E)

Idem

pulpe sèche de betterave au-delà de 14 kg de lait.

Idem

 
 

- 150 g de C.M.V par

vache et par jour.

 

Le lot témoin reçoit du bersim normal (coupé entre 60 et 80 cm de hauteur) ; alors que, le lot expérimental consomme du bersim « jeune » (coupe entré 30 et 50cm de hauteur).

- Pulpe sèche de betterave

La pulpe est donnée à chaque vache dans un seau et pendant la traite. La complémentation de la pulpe a lieu au-delà de 14 kg de lait par vache et par jour, à raison d'un demi-kg de pulpe par kg de lait supplémentaire.

A cet effet, chaque semaine nous avons fixé la quantité du concentré, selon la production laitière de la semaine précédente et selon le mois de lactation des animaux. Ainsi, pour les vaches qui se trouvent à plus de 2 mois de lactation, la complémentation en concentré est ajustée en tenant compte de la décroissance hebdomadaire de production que nous avons estimée à 2%. Alors que, pour celles qui se trouvent dans leur 2ème mois de lactation, nous avons estimé que la production laitière restera relativement constante.

Nous avons noté au cours de l'essai, une chute de production (moins de 14 kg de lait), et distribue un quart de kg de pulpe par vache et par repas pour faciliter la traite.

- Le complément minéral vitaminé (C.M.V)

Pour éviter que la vache ne refuse le C.M.V, nous avons essayé plusieurs moyens de distribution (avec la pulpe, avec le bersim, etc...). Finalement, nous avons adapté la distribution à l'auge et tout seul. Dans ce cas, le C.M.V est entièrement ingéré, mais pas obligatoirement par toutes les vaches.

1.4- Etable

Les vaches sont en stabulations libre, sur aire paillée. Au début de l'essai, nous avons décidé de nettoyer complètement l'étable (le fumier est enlevé jusqu'au ras du sol), et l'étable devait être vidée chaque matin.

- Mais la quantité d'eau éliminée, à la suite de la forte consommation de bersim, et le manque de suffisamment de paille ont rendu la litière très liquide. Ceci a obligé les vaches à rester debout.

Aussi, au début de la phase expérimentale, avec l'arrivée de la paille nous avons essayé de garder le fumier et d'augmenter la quantité de la paille de litière (15 kg/v/j. au lieu de 5 kg).

Malgré tout, le problème de la litière, aggravé par le mauvais temps est resté posé, mais à un degré moindre.

2- Contrôles effectués

2.1- Hauteur de végétation

Un contrôle de la hauteur de végétation de la plante sur 100 pieds environ est effectué deux fois par semaine. Il est fait pendant les phases expérimentale et postexpérimentale.

2.2- Consommation

- Le bersim

Les animaux reçoivent deux repas par jour.

Le bersim distribué est pesé, et pour déterminer la matière sèche, nous avons pris un échantillon de chaque repas. Nous avons fait de même, pour le bersim refusé, mais pour les 2 repas.

Les échantillons du proposé sont groupés par semaine pour la détermination de la composition chimique et de la valeur nutritive au laboratoire.

- La pulpe sèche de betterave

Nous avons pesé les quantités données et refusées, pour chaque repas. Un échantillon de matière sèche est fait chaque semaine. Ils sont groupés par mois pour l'analyse chimique.

2.3- Production

Nous avons pesé la quantité du lait donnée par vache et par traite (2 traites par

jour).

Nous avons fait un contrôle hebdomadaire du taux butyreux (méthode de Gerber) et de la matière sèche du lait (par dissecation sous vide jusqu'à un poids constant), alors que, pour le taux azoté (méthode KJELDAL), le contrôle est fait par quinzaine.

2.4- Poids-if.

Nous avons procédé à un contrôle mensuel, pratiqué la triple pesée le matin, après la traite et avant la distribution du bersim.

2.5- Contrôle des mammites

Chaque semaine, un contrôle systématique des mammites est pratiqué par l'utilisation du C.M.T.

II- MODIFICATION DU PROTOCOLE INITIAL ET PRESENTATION DES RESULTATS

1. Modification de la durée

Au cours de l'essai, les inondations qui ont ravagé le 2/3 de la ferme, nous ont conduit à limiter la phase expérimentale à 7 semaines (surtout par manque du bersim jeune), et ceci sans toucher la durée des autres phases.

2. Présentation des résultats Les différentes semaines seront numérotées comme suit :

- Pré-expérience de -4 à-1 - Expérience de 1 à 7

- Post-expérience de +1 à +4

Les moyennes sont données avec leur écart-types.

C H A P I T R E

III

R E S U L T A T S

I- COMPOSITION CHIMIQUE ET VALEUR NUTRITIVE DES ALIMENTS CONSOMMES PAR LES VACHES LAITIERES

1. Bersim

1.1- Hauteur de végétation (tableau 11 annexes 1 et 2).

Pour la phase expérimentale proprement dite, la hauteur de végétation du bersim >>normal >> varie entre 51 et 77 cm, elle est en moyenne de 62 cm. Alors que celle du bersim jeune est comprise entre 25 et 44 cm avec une moyenne de 39 cm.

Le bersim « normal >> a un âge moyen de 59 jours, tandis que le bersim « jeune >> n'est âgé que de 39 jours.

1.2- Composition chimique (tableau 11, fig.4, annexes 1 et 2)

Au cours de la phase expérimentale les échantillons des deux catégories du bersim destinés à l'analyse chimique ont été mélangés par erreur, et n'ont pu être déterminés de ce fait. Aussi, les valeurs données pour cette période, le sont à titre indicatif.

Elles sont estimées à partir des travaux de NARJISSE (1974) ; AMEZIANE (1975) et RAIS (1976). Pour cela, nous avons tenu compte de la hauteur de végétation, du numéro de cycle et de l'âge pour des dates de semis voisines.

1.2.1- Teneur en M.S

Au cours de la période expérimentale, le taux de M.S. tend à croitre de 8 à 11%, avec un fléchissement pendant la 6ème semaine dans le cas du bersim normal (fig.4).

Par ailleurs, la différence entre le taux de M.S. du bersim normal et celui du bersim jeune est faible (0,3 points) et non significative au niveau 5 %.

1.2.2- Teneur en C.B.

Le taux de cellulose brute du bersim normal est plus élevé que celui du bersim jeune. Ils ont pour valeurs respectives 21,6 et 16,7 % M.S.

Tableau 11 : Caractéristiques moyennes écart-types du bersim distribué aux vaches laitières des lots T et E

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

Lots

 

T

71

598

67

Age (j)

 

+ 9

+ 21

+ 15

 

E

71

39â

67

 
 

+ 9

+ 21

+ 15

 

T

N.D

628

53

Hauteur de végétation

 
 

+ 10

+ 5

(cm)

E

N.D

39â

53

 
 
 

+ 21

+ 5

M.S (%)

T

9,8

9,8a

10,9

 
 

+ 0,8

+ 1,3

+ 0,5

 

E

9,8

9,5a

10,9

 
 

+ 0,8

+ 1,6

+ 0,5

C.B % M.S

T

20,3

21,68

20,4

 
 

+ 1,1

+ 1,6

+ 1,9

 

E

20,3

16,7 â

20,4

 
 

+ 1,1

+ 0,5

+ 1,9

M.A.T % MS

T

19,9

18,98

17,1

 
 

+ 0,9

+ 0,7

+ 1,8

 

E

19,9

23,9â

17,1

 
 

+ 0,9

+ 1,1

+ 1,8

M.M % M.S

T

16,6

16,7 a

16,9

 
 

+ 1,3

+ 2,4

+ 1,8

 

E

16,6

18,6a

16,9

 
 

+ 1,3

+ 1,5

+ 1,8

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents : a,b : au niveau 5%. 8, â : au niveau 1%.

1.2.3- Teneur en M.A.T.

La teneur en M.A.T du bersim normal distribué aux vaches laitières, varie peu durant les 3 phases de l'essai. Cependant, un écart de 5 points existe entre le bersim du lot T et celui du lot E.

1.2.4- Teneur en M.M

La teneur moyenne en matière minérales du bersim << normal >>, durant les 3 périodes de l'essai est presque la même. La différence avec le bersim << jeune >> n'est que de 2 points environ.

1.3- Valeur nutritive du bersim (tableau 12, annexe 1 et 2)

1.3.1- Valeur énergétique

- Digestibilité de la matière organique. Elle est estimée à partir de l'équation obtenue par RAIS (1976), établie sur un ensemble de 3 premiers cycles du bersim et dont l'expression est la suivante :

y = -0,811 x + 90,18 avec r = -0,94 (P?0,001).

où y est le C.U.D de la M.O ; et x = la teneur en C.B. exprimée en % M.S.

En appliquant cette équation, nous avons noté que la digestibilité de la M.O est relativement constante durant l'essai. Elle est en moyenne de l'ordre de 73% pour le bersim << normal >> contre 77% pour le bersim << jeune >>.


· Valeur énergétique

La valeur énergétique du bersim est calculée à partir de la formule de BREIREM

(1954) :

V.F (U.F/kg M.S) = 2,36 M.O.D - 1,20 M.O.N.D

1650

Dans laquelle M.O.D et M.O.N.D représentent les quantités exprimées en grammes, de matière organique digestible et non digestible par kg de M.S.

La valeur énergétique du bersim << normal >> est en moyenne de 0,70 UF/kg M.S. avec un intervalle de variation entre 0,67 et 0,73, celle du bersim << jeune oscille entre 0,73 et 0,77 UF/kg M.S et elle est en moyenne de 0,75 UF/kg M.S

Tableau 12 : Digestibilité de la matière organique et valeur nutritive du bersim ingéré par les vaches laitières

C.U.D de M.O (en %)

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

Lots

T

73,5

+ 1,0

72,78

+ 1,1

73,7

+ 1,5

E

73,5

+ 1,0

76,3â

+ 0,5

73,7

+ 1,5

U.F/kg M.S

T

0,71

+ 0,01

0,708

+ 0,02

0,71

+ 0,01

E

0,71

+ 0,01

0,75â

+ 0,02

0,71

+ 0,01

g MAD/kg M.S

T

149,6

+ 13,1

140,18

+ 9,8

123,7

+ 17,2

E

149,6

+ 13,1

186,7 â

+ 9,9

123,7

+ 17,2

N.A.D/U.F

T

210,7

200,1

174,3

E

210,7

248,9

174,3

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents au niveau de 1 %

1.3.2- Valeur azotée

La quantité de M.A.D/kg M.S de bersim est calculée à partir de l'équation de

RAIS (1976) :

Y = 0,932 x -3,56 avec r = 0,99 (p?0,001) où y est la teneur en M.A.D et x la teneur en M.A.T exprimées en % M.S.

La quantité des M.A.D/kg M.S. ainsi calculée est plus élevée chez le bersim « jeune » que chez le bersim « normal ». La différence est en moyenne de 46 g M.A.D/kg M.S.

2. La pulpe sèche de betterave

2.1- Composition chimique

Les résultats d'analyse sont réunis dans le tableau 13, on note surtout, la richesse de la pulpe sèche de betterave en cellulose brute (19,7 %).

2.2- Valeur nutritive

La valeur énergétique est calculée par la méthode des équivalents fourragers en utilisant les coefficients de digestibilité des tables de DELAGE (1974), les résultats ainsi obtenus figurent sur le tableau 13.

Tableau 13 : Composition chimique et valeur nutritive de la pulpe sèche de betterave ingérée par les vaches laitières

 

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

M.S %

90,8

92,3

92,9

C.B (% M.S)

16,5

19,7

20,8

M.A.T % M.S

9,6

9,3

8, 8

M.M. % M.S

5,1

4,6

4,5

UF/kg M.S

0,89

0,89

0,89

gMAD/kgMS

49,2

47,1

44,9

II-QUANTITES INGEREES

1. Quantités de M.S ingérées

(Tableau14, fig. 5, annexe 3 et 4)

Au cours de l'essai, nous avons noté plusieurs difficultés susceptibles de perturber la consommation du bersim par les animaux. Nous pouvons citer en substance :

- Le problème de la litière (voir protocole expérimental).

- Les retards de distribution, liés à des difficultés de récolte (pluie abondante et continue), et à des problèmes d'accès aux parcelles (tracteur à chenille souvent en panne par suite du mauvais temps).

- Et surtout une grande variabilité de la qualité du bersim ; en particulier, au cours de la phase expérimentale, le bersim est noyé dans des parcelles par des pluies diluviennes ;de ce fait, il est récolté avec de la boue.

Vers le début de la 6ème semaine de la période expérimentale, les inondations ont ravagés les 2/3 de la ferme. Le bersim de quelques parcelles échappées, est de très mauvaise qualité ; il renferme une grande partie de plantes mortes et de la terre.

1.1- Ration de base

Les lots T et E ont des consommations moyennes de M.S du bersim « normal », comparables durant la pré et post-expériences. Exprimées par 100kg de P.V, les quantités de M.S ingérées varient parallèlement chez les deux lots entre 2,3 et 4,2 kg M.S/100 kg P.V/j

En ce qui concerne la phase expérimentale, le niveau de consommation moyen des lots T et E est de 3,0 et 3,1 kg M.S/100 kg P.V/j. respectivement. Cependant, au cours de cette phase, nous notons chez le lot T, une diminution vers la 4ème et la 5ème semaine. Elle est inhérente aux retards de distribution, d'autant plus, que les parcelles de bersim coupée à cette période sont relativement éloignés de la ferme. De même, pour les deux dernières semaines de l'expérience, nous observons chez le lot E une réduction spontanée d'ingestion du bersim. Le fourrage distribué à cette époque, provient en effet des parcelles échappées de justesse aux inondations, referme énormément de boue.

1.2- Aliments concentrés

La consommation moyenne d'aliments concentrés, durant la phase expérimentale est de 0,26 et 0,22 kg M.S/100 kg/ P.V/j. respectivement pour les lots T et E.

Nous avons distribué au cours de la 5ème semaine de l'expérience 2 kg de la pulpe sèche de betterave par vache et par jour, pour éviter une chute de la production laitière qui risquait d'être irréversible. Nous avons fait de même au début de la phase post-expérimentale (1 kg/V/j.) pendant une semaine.

- La part des aliments concentrés dans la ration, exprimée en % M.S totale est donnée par le tableau suivant :

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

Lots

T

11

9

5

E

10

7

5

1.3- Matière sèche totale

Nous avons noté une grande variabilité des quantités ingérées, au cours de l'essai. La quantité maximum ingérée est de 4,6 kg M.S/100 kg P.V/j. contre 2,5 pour la plus faible. Ceci peut s'expliquer surtout par la grande variabilité de la qualité du bersim offert d'une semaine à l'autre.

Les quantités des M S totales ingérés par 100 kg P.V, au cours de la période expérimentale sont 3,26 et 3,30 respectivement pour les lots T et E.

2-Apports d'énergie

(Tableau 15 ; fig.6, annexe 5).

2.1- Energie du bersim

Au cours de la période expérimentale, l'ingestion du bersim fournit respectivement 10,25 et 11,71 UF/vache/j aux animaux des lots T et E. Cette différence est non significative au niveau 5%.

Tableau 14 : Consommation moyennes de M.S. par les vaches laitières (kg M.S/100 kg P.V/j.)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

Lots

Bersim

T

3,18a

3,00a

3,43a

 
 

+ 0,96

+ 0,43

+ 0,44

 

E

3,11a

3,08a

3,25a

 
 

+ 0,81

+ 0,51

+ 0,24

Ration totale

T

3,56a

3,26a

3,62a

 
 

+ 0,98

+ 0,38

+ 0,45

 

E

3,44a

3,30a

3,43a

 
 

+ 0,84

+ 0,57

+ 0,22

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents au

niveau 5 %.

L'écart entre lots est dû à une différence enregistrée au cours de 4ème et 5ème semaines

seulement.

2.2- Energie des aliments concentrés

Les apports moyens par vache et par jour, enregistrés au cours de la période expérimentale, sont de 1,00 et 0,89 U.F respectivement pour les lots T et E.

Calculée en pourcentage de l'énergie totale, la part fournie par ce concentré est de 9,7 % pour le lot T et 7,6 % pour le lot E.

2.3-Energie totale ingérée

Les mêmes remarques faites à propos de la consommation de M.S.T sont retrouvées

ici, à savoir :

- L'ingestion d'énergie, varie dans le même sens chez les deux lots au cours des phases pré et post-expérimentales.

- Au cours des 5 premières semaines de la période expérimentale, l'ingestion d'énergie par le lot E, suit une évolution croissante. L'augmentation enregistrée au cours de la 5ème semaine de l'expérience, s'explique par la distribution de 2 kg de pulpe sèche de betterave par vache et par jour.

Par ailleurs, la différence entre les 2 lots est surtout enregistrée à la 4ème et 5ème semaine de l'expérience.

3-Quantités de M.A.D ingérées

Les résultats sont réunis dans le tableau 16 et annexe 6.

La part des M.A.D fournies par la pulpe est très faible par rapport à celle apportée par

le bersim.

Les quantités de M.A.D ingérées, sont en moyenne de 2105 et 2959 g par vache et par jour pour les lots T et E respectivement. Cette différence est due essentiellement à la richesse du bersim « jeune » en M.A.D.

Tableau 15 : Ingestion d'énergie par les vaches laitières (U.F/V/j)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

 
 

11,09

10,25

12,11

 

T

+ 3,38

+ 1,50

+ 1,79

U.F. du bersim

 
 
 
 
 
 

11,18

11,71

11,78

 

E

+ 3,01

+ 2,00

+ 1,07

 
 

1,51

1,00

0,67

U.F. de la P.S de
betterave

T

+ 0,72

+ 0,55

+ 0,43

 
 

1,35

0,89

0,69

 

E

+ 0,71

+ 0,56

+ 0,47

 
 

12,60

11,25

12,78

U.F. totales

T

+ 3,26

+ 1,27

+ 1,79

 
 

12,53

12,60

12,47

 

E

+ 2,77

+ 2,23

+ 0,97

Tableau 16 : Consommation moyenne des M.A.D par les vaches laitières (g M.A.D/V./J.)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

M.A.D du
bersim

T

2271

+ 542

2052

+ 307

2097

+ 442

E

2312

+ 503

2912

+ 488

2044

+ 372

M.A.D. de la P.S
de betterave

T

84

+ 41

53

+ 29

34

+ 23

E

74

+ 40

47

+ 29

35

+ 25

M.A.D
totales

T

2355

+ 535

2105

+ 287

2131

+ 426

E

2386

+ 479

2959

+ 703

2079

+ 350

III- POIDS DES VACHES LAITERES
(Tableau 17, annexe 7)

D'une façon générale, le poids moyen des vaches des deux lots subit très peu de variations au cours des 3 périodes de l'essai.

IV- PRODUCTION ET COMPOSITION DU LAIT 1. Influence des mammites :

Nous avons constaté après la 2ème semaine de la phase pré-expérimentale, que les C.M.T 3 et 4 gagnaient du terrain. D'ailleurs parallèlement l'état hygiénique de l'étable laissait à désirer.

Nous avons usé de notre mieux pour améliorer les conditions du milieu, mais nous nous sommes heurtés au départ à l'insuffisance de la paille, puis par la suite à l'impossibilité d'assurer une bonne hygiène à ces vaches, en raison, de la quantité du bersim consommée et du type d'étable d'une part, et du mauvaise temps d'autre part.

Nous avions alors à choisir d'éliminer chaque jour des vaches mammiteuses et l'expérience risquait de s'arrêter plus tôt, soit d'envisager de traiter les vaches pour les aider à supporter les mauvaises conditions hygiénique. Malgré que, cette dernière solution soit antiéconomique, nous l'avons adopté provisoirement dans l'attente d'une amélioration des conditions de logement.

Nous avons traité toutes les vaches ayant au moins un C.M.T 3 ou 4. Le traitement consiste en une seule injection intra-mammaire d'une pommade d'antibiotique après l'analyse bactériologique au laboratoire. Nous avons veillé à ce qu'une vache ne soit pas traités deux semaines successives, en raison d'abord que notre intervention a pour but d'aider l'animal à se défendre, et aussi d'éviter l'antibiorésistance .

En moyenne, sur toute la période de l'essai, 5 traitements par vache chez le lot E et 4,5 traitements par vache chez le lot T ont été pratiqués. Ces traitements ont été dans l'ensemble efficaces puisque les C.M.T des vaches traitées sont inférieurs à ceux de ces mêmes animaux avant traitement (P<0 ,001).

Tableau 17 : Poids vif moyen des vaches laitières durant l'essai (kg)

Période

 

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

T

P.V Initial

488

+ 42

488

+ 48

486

+ 41

P.V. Final

488

+ 48

486

+ 41

497

+ 40

E

P.V Initial

500

+ 37

506

+ 37

500

+ 35

P.V. Final

506

+ 37

506

+ 35

507

+ 38

1.1- Répartition du C.M.T. (Tableau 18, fig. 7 et 8, annexe 8).

Les contrôles hebdomadaires des mammites, par l'utilisation des réactions de C.M .T par quartier, révèlent une distribution de résultats variables selon les phases et les lots.

Au cours de la pré-expérience, le pourcentage de C.M.T d'ordres 0 , 1 et 2 représente environ 80% dans chacun des deux lots. Cependant, nous constatons que vers la fin de cette phase, ce pourcentage baisse légèrement en raison, de l'état hygiénique lamentable de la litière.

Pendant la phase expérimentale, la proportion des C.M.T 3 et 4 est multiplié par 2, chez le lot E en comparaison avec la 1ère phase ; en revanche, elle n'augmente que légèrement chez le lot T. Cependant, vers la 4ème semaine nous avons noté une élévation du C.M.T 3 et 4, surtout chez le lot T. Il semble que le lavage des mamelles avec de l'eau froide en est à l'origine, du fait de l'absence d'eau chaude habituelle.

Durant la période post-expérimentale, la différence entre les deux lots tend à s'affaiblir.

Par ailleurs, nous avons observé 9 cas de mammites cliniques chez le lot E, et 3 cas chez le lot T.

1.2- Effet des mammites

Pour aborder l'influence des mammites sur la production laitière, nous allons utilisé le C.M.T par quartier et par semaine comme variable.

1.2.1- Démarche

Pour mettre en évidence l'effet des mammites, nous avons choisir comme critère de comparaison, le coefficient de persistance. Celui-ci est calculé sur la base des 3 dernières semaines qui précédent le début de l'essai. L'avantage de ce critère est qu'il permet de maitriser la variabilité liée au niveau de production et de comparer des vaches à niveau de production voisine. Nous avons partagé les mammites en 3 sous-groupes en fonction du C.M.T.

1er sous-grope : C.M.T 0,1 et 2

2ème sous-groupe : C.M.T 3 et 4.

3ème sous-groupe : mammites cliniques.

1.2.2- Résultats

Les résultats sont donnés par vache et par semaine (Tableau 19, figure 9 et 10,

annexe 9).

a) Comparaison entre les deux lots.

En comparant les coefficients de persistance, calculés en éliminant les mammites cliniques, nous ne constatons aucune différence significative au seuil de 5% entre les deux lots.

Aux C.M.T 0,1 et 2, les deux lots ont le même coefficient de persistance, pendant les phases pré et post-expérimentales. Alors qu'au cours de la période expérimentales, le lot E a un coefficient de persistance plus élevé que chez le lot T ; la différence est significative (P<0,05).

Dans le cas des C.M.T 3 et 4, nous notons que les coefficients de persistance sont identiques pendant la phase expérimentale.

Pour faire sortir le manque à gagner, due aux mammites sub-cliniques, nous allons les comparer entre elles.

b) Comparaison entre les mammites sub-cliniques

Il n'y a pas de différence significative au niveau 5% entre les deux sous-groupes de mammites sub-cliniques du lot T. la figure 9 permet de voir que les deux courbes relatives à ces sous-groupes, ont tendance à être proche l'une de l'autre lors de la phase expérimentale

Tableau 18 : Evolution du C.M.T. par quartier au cours de l'essai (%)

C.M.T

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

0,1 et 2

T

80 ,2

+ 6,8

75,3

+ 9,8

70,8

+ 12,8

E

85,2

+ 5,9

66,0

+ 9,5

75,5

+ 7,5

3 et 4

T

19,8

+ 6,8

24,7

+ 9,8

29,2

+ 12,8

E

14,8

+ 5,9

34,0

+ 9,5

24,5

+ 7,5

59

Chez le lot E, il y a une différence significative (P<0,05) entre ces mêmes sousgroupes au cours de la phase expérimentale. D'ailleurs la figure 10, fait ressortir un manque à gagner qui devient très net à partir de la 3ème semaine de la période expérimentale.

Il apparait clairement, que l'effet des mammites sub-cliniques sur la production laitière est plus marqué chez le lot E que chez le lot T.

Par ailleurs le manque à gagner, due aux mammites cliniques est très important. Chez le lot E, la différence avec le 1er sous-groupe est de 9 points.

2- production laitière Tableau 20, figures 11, annexes 10).

Les résultats donnés au tableau 20, sont obtenus en éliminant du calcul les vaches cliniquement mammiteuses (nous avons éliminé jusqu'a 3 vaches par semaine et par lot).

Au cours de la pré et post expérience, les lots T et E ont produit des qualités comparables de lait à 4 %. Il en est de même de la phase expérimentale. Vers la 5ème semaine de celle-ci, nous notons une élévation de la production laitière des deux lots liée à la distribution de 2 kg supplémentaires de concentrés par vache et par jour. Cependant, chez le lot E une chute relativement importante est notée à la suite de la distribution du bersim « jeune » de très mauvaise qualité.

D'un autre côté, si nous prenons de plus en considération l'effet des mammites sub-cliniques, en ajustant la production laitière du 2ème sous-groupe (CMT 3 et 4) à celle du 1er sous-groupe (CMT 0,1 et 2) sur la base du coefficient de persistance, nous obtenons chez le lot E : 13,8 kg à 4% contre 13,1 kg chez le lot T.

3- composition du lait

Les résultats sont réunis dans le tableau 21, figure 12 annexes 10. Ils sont obtenus en éliminant les vaches cliniquement mammiteuses

Tableau19 : Coefficient de persistance en fonction du C.M.T. (%)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

 

T

85a

70a

63a

 
 

+ 5

+ 6

+ 3

C.M.T

 
 
 
 

0,1 et 2

E

86a

74b

63a

 
 

+ 2

+ 6

+4

 

T

89a

71a

66a

 
 

+ 5

+ 4

+ 2

C.M.T

E

86a

71a

62a

 
 

+5

+ 4

+ 3

3 ou 4

 
 
 
 
 

T

_

67a

_

 
 
 

+ 7

 

Mammites cliniques

 
 
 
 
 

E

_

65a

 
 
 
 

+ 4

55

Coef.de persistance

T

87a

71a

66a

(en éliminant les
vaches
cliniquement

 

+ 4

+ 4

+ 2

E

85a

72a

63a

mammiteuses
uniquement)

 

+ 2

+ 5

+ 3

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents au niveau 5%.

64

Tableau 20 : Quantités de lait produites par vaches laitières (kg/v/j)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

 

T

16,2a

13,4a

12,1a

 
 

+ 0,7

+ 0,8

+ 0,4

Lait

 
 
 
 
 

E

15,9a

13,3a

11,9a

 
 

+ 0,3

+ 1,0

+ 0,6

 

T

15,1a

12,8a

11,8a

 
 

+ 1,0

+ 1,1

+ 0,6

Lait à 4% de
M.G

 
 
 
 

E

14,9a

12,8a

11,3a

 
 

+ 0,3

+ 1,1

+ 0,5

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents au niveau 5%.

3.1 - Matière sèche du lait

Le taux de M.S du lait a tendance à rester constant au cours des 3 phases de

l'essai, de plus nous n'avons noté aucune différence significative entre le 2 lots.

Dans la période expérimentale, ce taux est en moyen de 125,6 et 125,8% respectivement pour le lot T et E.

3.2 Matières grasses du lait.

Le taux butyreux des vaches laitières des 2 lots évolue dans le même sens.Cependant, au cours de la phase expérimentale, nous avons remarqué une grande variabilité du taux butyreux aux environs de la 4ème et la 5ème semaine, d'ailleurs, parallèle chez les deux lots. La teneur moyenne du lait en matière grasse dans cette phase est de 3,7 et 3,8%, respectivement pour les lots T et E (différence non significative au niveau 5%).

3.3- matière azotées du lait.

Le taux de matière azotée est légèrement différent entre les 2 lots au cours des phases pré et post-expérimentale.

Durant la période expérimentale, nous avons constaté un écart de 2 points entre les 2 lots, qui s'affaiblit vers la fin de l'expérience. Malgré tout, le taux de M.A enregistré est de 3,0et 3,16% respectivement pour les lots T et E.

IV - BILAN ENERGITIQUE ET AZOTE EFICACITE ALIMENTAIRE

1. Bilan énergétique

(Tableau 22, annexe 11)

Le bilan énergétique est calculé par différence entre les apports d'énergie et les besoins d'entretien et production laitière des animaux (calculés à partir des tables de DELAGE).

Nous n'avons pas tenu compte des besoins d'engraissement, que nous supposons nuls, puisque, le poids des vaches laitières n'a pratiquement pas varié au cours de l'essai.

Tableau 21 : Composition du lait des vaches (%o)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

 

T

123,7a

125,6a

124,9a

 
 

+ 1,2

+ 3,6

+ 3,6

M.S

 
 
 
 
 

E

123,1a

125,8a

124,7a

 
 

+ 0,6

+ 4,6

+ 3,7

 

T

35,6a

37,0a

38,1a

 
 

+ 2,5

+ 4,4

+ 1,7

M.G

 
 
 
 
 

E

35,8a

38,0a

37,0a

 
 

+ 0,1

+ 3,7

+ 1,8

 

T

30,9a

30,0a

30,6a

M.A

 

+0,4

+ 0,5

+0,6

 

E

31,7a

31,6a

31,6a

 
 

+0,4

+ 1,5

+0,6

 

T

88,1a

88,6a

86,8a

 
 

+ 8,6

+ 4,9

+ 2,0

E.S.D

 
 
 
 
 

E

87,8a

87,8a

87,7a

 
 

+ 1,3

+ 1,9

+ 3,2

Les régimes portant des lettres différentes sont significativement différents au niveau 5%.

Ce bilan énergétique ainsi défini est toujours positif, mais l'excédent est variable suivant les périodes et les lots.

Dans la pré-expérience, les apports énergétiques sont supérieurs aux besoins des animaux des deux lots (+ 3,05 UF/V/j).

Au début de la phase expérimentale, le bilan est négatif puis les apports deviennent largement excédentaires. Cependant, le bilan est plus important chez le lot E que chez le lot T.

Dans la post-expérience, la ration alimentaire est aussi excédentaire pour les 2 lots, mais l'excédent est plus important que dans les autres phases.

2- Bilan azoté

Les résultats du bilan azoté sont regroupés dans le tableau 23 et l'annexe 12.

Les apports des matières azotés digestibles sont toujours supérieurs aux besoins des vaches laitières (calculés suivant les tables de DELAGE).

Au cours de la phase expérimentale, l'excédent azoté est de 1884 et 1046 g M.AD/V/J. respectivement pour les lots T et E

3- Efficacité alimentaire

L'efficacité alimentaire peut être estimée par le rapport entre l'énergie ingérée au dessus de l'entretien par kg lait (à 4%) produit. L'efficacité ainsi définie, varie entre 0,37 et 0,78 UF/kg de lait à 4% chez le lot T, elle est en moyenne de 0,58.

Alors que, celle du lot E est compris entre 0,36 et 0,93 avec une moyenne de 0,68 UF/kg de lait à 4%.

Tableau 22 : Bilan énergétique des vaches laitières

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

Apports

T

12,60

11,25

12,78

E

12,53

12,60

12,47

Besoins

T

9,55

8,65

8,28

E

9,48

8,68

8,12

Bilan

T

+3,05

+ 2,60

+4,50

E

+3,05

+3,92

+4,35

Tableau 23 : Bilan azoté des vaches laitières (U.F/V/J.)

 

Périodes

Pré-expérience

Expérience

Post-expérience

lots

Apports

T

2355

2105

2131

E

2386

2959

2079

Besoins

T

1201

1059

1003

E

1198

1075

984

Bilan

T

+1154

+1046

+1128

E

1188

+1884

+1095

C H A P I T R E

IV

D I S C U S S I O N

I - QUANTITES INGEREES ET PRODUCTION LAITIERE : 1. Quantités ingérées.

Au cours du pré et de la post-expérience les animaux des lots E et T n'enregistrent pas de différences significatives (au seuil de 5%) de consommation de matière sèche et d'énergie sous forme de bersim. Ces résultats sont intermédiaires entre les valeurs rapportées par différents auteurs travaillant sur le bersim. Ils sont inférieurs à ceux de ICHHPONANI et SIDHU (1965) qui trouvent 3,8 kg MS/100kg P.V./J. chez le zébu ; chez la chèvre MESHWARI et TALPRA (1975) obtiennent 4,67 kg MS/100kgPV/J. par contre, ils sont légèrement supérieurs à la consommation moyenne observée par CHAAIBI (1975) chez des vaches laitières pie-noires (2,8 kg MS/100 kg PV/J., et, dépassent ceux de SARAN et JCKSON (1967), GUPTA et JACKSON (1968), et, YOELAC et al. (1970) qui trouvent respectivement 1,8 ; 2,2 et 2,1kg MS/100kg/PV/J. chez des buffles.

Cependant, au cours de l'essai nous avons enregistré une grande variabilité ,entre semaines, des quantités ingérées qui va de 2,3 à 4,2kg de M.S/100 kg PV/J. cette oscillation de la consommation est surtout liée aux modifications de la qualité du bersim comme nous l'avons déjà expliqué. L'ingestion élevée que nous avons obtenue, confirme que le bersim est un fourrage très appétant. A ce Sujet on peut rappeler les résultats de GUPTA et JACKSON (986) qui, dans un essai où la luzerne et le bersim sont consommés à volonté par des buffles, notent que ce dernier fourrage est plus appétant que le premier.

Le taux de M.S du bersim ingéré par le lot T au cours de la période expérimentale ne diffère que de 0,3 points avec celui du bersim jeune. Ce résultat semble anormal du fait que pour un cycle donné le taux de MS croit sensiblement avec l'âge (NARJISSE 1974, AMEZIANE 1975 et RAIS 1976). En fait il s'agit là d'une conséquence des perturbations climatiques des 2 dernières semaines de la période expérimentale où le bersim jeune très souillé par la boue contient un taux de M.S anormalement élevé. D'ailleurs l'élimination de ces deux semaines fait ressortir un point d'écart entre bersim jeune et bersim normal.

Par ailleurs, la consommation moyenne de matière sèche des deux lots est comparable. A cet effet, plusieurs auteurs ont montré que plus l'herbe est riche en matière sèche plus la quantité ingérée est grande (DEMARQUILLY et WEISS 1970 ; VERITE et JOURNET 1970). Cependant, GUESOUS (1975) montre que le taux de M.S du bersim n'est probablement pas un facteur déterminant sur son niveau d'ingestion. En outre, CHAAIBI (1975) n'arrive pas à dégager une différence significative de consommation entre deux lots de vaches laitières ingérant deux bersims dont la M.S diffère de 1,8 point.

Malgré une différence moyenne de digestibilité de 4 points entre le bersim normal et le bersim jeune les quantités du bersim ingérée ne sont pas significativement différentes (au niveau 5%). La digestibilité que nous avons estimée supérieure à 67% dans les 2 cas n'a pas permis de différencier la consommation des 2 lots ; ceci est en accord avec les travaux de RAYMOND (1963), CONRAD et HIBBS (1975), à savoir que lorsque la digestibilité est assez élevée (supérieure à 67%), elle affecte peu le niveau de consommation des animaux.

Ainsi nous ne notons pas de différence de consommation en fonction du stade de coupe du bersim. Si ce résultat est en accord avec celui d'ARCHIBALD et al. (1975) qui ne trouvent pas de différence de consommation entre la luzerne coupée précoce et celle coupée tardivement, il est par contre en contradiction avec ceux de nombreux auteurs qui obtiennent une ingestion plus élevée avec la coupe précoce qu'avec la coupe tardive de la luzerne (BUCHMAN et HEMKEN 1964 ; DONKER et MOHRENWEISER 1968 ; et CONRAD et HIBBS 1975).

Au total, l'apport d'unités fourragères par le bersim ne diffère que de 1,46 UF entre lots malgré la plus forte concentration énergétique du bersim du lot E, l'explication réside dans le fait que les consommations des deux lots sont toujours restées très voisines.

2.Gain de poids vif par les vaches laitières :

Au cours de la période expérimentale, le poids des vaches laitières reste pratiquement constant chez les deux lots. Ce résultat est analogue à celui obtenu par CHAAIBI (1975), lorsqu'il donne à des vaches laitières moins de 7% de la matière sèche totale de la ration sous forme de concentré.

3. Production laitière

3.1 Effet des mammites.

Au cours de l'essai nous avons constaté que malgré les traitements des mammites, le nombre de cas observé est très élevé.

En particulier, il apparait que même si le lot E a reçu plus de traitements que lots T (5contre 4,5 traitements par vache durant l'essai), le nombre de cas de mammites subcliniques reste encore plus élevé que chez le lot T.

Ainsi, nous avons observé 9 cas de mammites cliniques chez le lot E et 3 cas chez le lot T, et pour comparer nos résultats à ceux d'autres chercheurs, nous avons estimé la durée relative d'atteinte des vaches (D.R.A.V) qui permet d'exprimer le pourcentage de jours de production perdue du fait de traitement des vaches mammiteuses (dans la mesure où tout le lait d'une vaches traitée est éliminée). Ce paramètre est défini par LAHLOU-KASSI et MARIE (1975).

DRAV = Somme des durées de traitement X 100

Nombre totale de jours de production dans la période.

Chez le lot E, sa valeur moyenne est de 5,25 % contre 2% chez le lot T. Cette dernière est de même ordre que la D.R.A.V. de la ferme de l'institut, trouvé par LAHLOU-KASSI et MARIE entre 1972 et 1975.

En faisant intervenir le nombre de quartiers atteints, nous obtenons la durée relative d'atteinte de quartier (D.R.A.Q) :

DRAQ = Nombre de quartiers X J. Atteints X 100

Nombre de quartiers X J. présents dans la période

Ce paramètre, peut permettre dans la mesure où seuls les quartiers malades sont traités, d'évaluer la perte brute en lait des quartiers atteints, ainsi que la quantité de médicaments consommée. Les valeurs moyennes obtenues au cours de la période étudiée, sont 2,6% pour le lot E et 1,2% pour le lot T. La D.R.A.Q. trouvée entre 1972 et 1975 à la ferme par les mêmes auteurs est de 1,11%.

Il ressort de cette comparaison que les valeurs de ces deux paramètres chez le lot T, sont les mêmes que celles de la ferme, alors que celles du lot E sont nettement supérieurs.

L'effet dépressif des mammites subcliniques était plus net chez le lot E que chez le lot T, en témoigne la différence significative entre les coefficients de persistance des groupes à C.M.T. 0,1 et 2 et à C.M.T 3 et 4 chez le lot E, et non significative chez le lot T.

Ces résultats semblent confirmer les observations de FERWEY (1968) et de PLOMMET et COLLIN (1966), selon lesquelles l'excès d'azote dans la ration des vaches laitières, favorise le déclenchement des mammites. Ces auteurs expliquent ce phénomène par le fait que l'excès azoté éliminé en partie par la mamelle, l'irrite et provoque une congestion locale. Dans notre cas, le bersim jeune du lot E est très riche en azote (23,9% MS). En comparaison avec le bersim normal du lot T (18,9% MS). De plus nos vaches vivent dans de très mauvaises conditions hygiéniques.

Par ailleurs il faut noter que le coefficient de persistance moyen du groupe à C.M.T. 0,1 et 2, utilisé pour corriger la production laitière des vaches à mammites subcliniques, est calculé sur un faible effectif d'animaux. Par ailleurs, les vaches de ce même groupe (C.M.T 0, 1 et 2) que nous supposons normales, ne sont que des animaux qui viennent d'être guéris, or la production laitière de ces vaches n'est pas forcement celle des animaux qui n'ont jamais été atteints de mammites (séquelles des mammites). D'ailleurs, aucune étude à notre connaissance, n'est encore faite pour dire que lorsque le C.M ?T évolue vers le négatif la production revient à la normale du moins à moyen terme. Aussi notre correction de production laitière des vaches à mammites subcliniques doit être nuancée.

3.2 - Production laitière :

Au cours de la période expérimentale, les deux lots ont des productions de lait à 4% identiques. Cependant, l'élimination des deux dernières semaines de cette phase chez le lot E, et la correction des pertes due aux mammites subcliniques fait ressortir que le lot E produit 14,1kg de lait à 4% contre 13,1 pour le lot T. Ces différences pourraient s'expliquer par le fait que le lot E ingère plus de matière sèche du bersim jeune et d'énergie que le lot T. Ceci est en accord avec les résultats de nombreux auteurs (DONKER et MOHRENWEISER 1968 ; CONRAD et HIBBS 1975 et ARCHIBALD et al. 1975), à savoir que la coupe précoce d'un fourrage permet une production plus élevée du lait que sa coupe tardive.

Nous remarquons que les coefficients de persistance sont assez faibles (71-74), ils sont d'ailleurs inférieurs à ceux rapportés par CHAAIBI (1975) chez des vaches ingérant du bersim (90-92%). Cette faiblesse peut être associée en particulier à la chute de production laitière notée au début de la phase expérimentale et à la fréquence des mammites.

3.3- production de matières grasses.

Au cours de la phase expérimentale, le taux butyreux des deux lots n'est pas significativement différent (au niveau 5%). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que d'une part les deux régimes sont riches en cellulose et pauvres en concentré, et d'autre part, la période expérimentale n'est pas suffisamment longue pour faire apparaitre un effet sur le T.B

Ce résultat est en accord avec les travaux de DONKER et MONRENWEISER (1968), qui trouvent que malgré une différence de 6 points entre le taux du C.B de la luzerne précoce et la luzerne tardive, ils n'y a pas de différence significative (au seuil de 5%) entre le taux butyreux des deux lots de vaches sur une période de 30 semaines. Cependant d'autres auteurs (ARCHIBALD et al. 1975), trouvent qu'avec la coupe tardive de la luzerne, le taux butyreux est plus élevé qu'avec la coupe précoce.

Le taux butyreux que nous avons trouvé est légèrement élevé. Il est lié à la très faible part des aliments concentrés dans la ration et à la forte ingestion du bersim. Ceci est en accord avec les résultats de nombreux auteurs (FLATT et al. 1969, BATH, 1974, CHAAIBI 1975), qui montrent que l'accroissement de la part des fourrages dans la ration des vache laitières, favorise la production des acides acétiques et butyreux dans le rumen qui favorisent à leur tour la synthèse des matière grasses au niveau des glandes mammaires.

La comparaison entre le taux butyreux de notre essai avec celui trouvé par CHAAIBI (1975), montre qu'ils sont comparables (38%). En effet, le bersim ingéré par le lot témoin est de composition chimique voisine du bersim utilisé dans l'expérience de CHAAIBI..

3.4- Production des matières azotées du lait

Au cours de la période expérimentale, nous n'avons pas enregistré de différence significative (au niveau de 5%) entre les taux des matières azotées du lait des deux lots. Cependant l'élimination des deux dernières semaines de cette phase du lot E, fait apparaitre une différence significative au niveau 5% ; ceci est à mettre en relation avec les consommations plus fortes de M.A.D et d'énergie du lot E par rapport au lot T. Ce résultat est conforme aux travaux de nombreux auteurs (ROOK 1961) ; ARMSTRONG et PRESCOTT 1971..). Ainsi DONKER et MOHRENWEISER (1968) trouvent que la teneur du lait en protéines de la coupe précoce de la luzerne est significativement différente (P<0,05) de celle de la coupe tardive.

Ces résultats sont analogues à ceux trouvés par CHAAIBI (1975) ; MAHESJWARI et TALAPTRA (1975) ; cependant, ils sont inférieurs à ceux enregistrés par SARAN et Jackson (1967), et GUPTA et JACKSON (1968). Tous ces auteurs ont travaillé sur le bersim.

II- BILAN ENERGITIQUE ET AZOTE : 1. Bilan énergétique :

Le bilan est fait avec l'énergie nette. Nous constatons chez les deux lots un excédent énergétique au cours des 3 phases de l'assai, avec en particulier un excédent énergétique plus élevé chez, le lot E que chez le lot T pendant la période expérimentale.

Par ailleurs le poids des animaux des deux lots reste pratiquement constant.

A priori, cet excédent parait fort surprenant, surtout que la production laitière potentielle des vaches n'est pas atteinte. Cependant quelques considérations peuvent expliquer en partie ce gaspillage apparent d'énergie. En effet, la prolongation de la position débout accroit l'extrachaleur ; c'est ainsi dans une étude rapportée par DELAGE (1975) la dépense énergétique supplémentaire due à la position debout pendant 15h est de 600Kcal/24h ; alors que normalement la position couchée dure environ 16h.

Par ailleurs, la ration des deux lots est excédentaire en azote, il est possible que l'efficacité de l'énergie métabolisable diminue en raison du coût de la désamination, de la synthèse de l'urée et par suite de l'excrétion urinaire plus abondante de ces composés organiques.

Egalement, il faut signaler, l'altération de la production laitière en raison des mammites et qui diminue l'efficacité alimentaire du bersim. D'un autre côté, l'influence des facteurs liés aux conditions climatiques pour ne citer que la boue, est loin d'être négligeable. En effet, les vaches ingèrent des quantités élevées de boue collées aux feuilles et aux tiges, surtout du bersim jeune et que nous ne pouvons pas contrôler. En revanche, les échantillons des fourrages utilisés pour la détermination de la matière sèche sont relativement propres. De ce fait, nous risquons de surestimer les quantités de fourrage et par le même d'énergie ingérée par les vaches.

Par ailleurs, CHAAIBI (1975) a utilisé la même méthode, et confirme la valeur nutritive du bersim (0,69 UF/kg M.S).

A travers cet essai, il parait que la valeur du bersim jeune pour la production laitière est de 13 kg du lait à 4% de M.S contre 12 kg pour le bersim normal (en sus de l'entretien).

Cependant ces valeurs sont inférieures à celles trouvées par CHAAIBI (1975), ceci réside dans plusieurs raisons.

- Les conditions climatiques qui ont régné cette année lors du déroulement de notre essai, sont plus mauvaises que celles de l'essai de 1975.

- La nature de la litière qui impose une autre mode de vie inhabituelle. Ce problème ne se posait pas à l'essai de 1975.

- Le développement spectaculaire des mammites n'a pas épargné les deux lots, quoiqu'il a affecté surtout le lot E et a réduit la production laitière.

Il ressort de cette étude que l'effet environnement est loin d'être négligeable.

2. Bilan azoté.

La ration alimentaire des deux lors est toujours excédentaire en azote. Cependant chez le lot E, l'excédent est plus élevé que chez le lot T pendant la période expérimentale.

Nous en déduisons que la valeur azotée du bersim jeune (186 gM.A.D) chez des vaches consommant 15,9kg M.S est d'environ 44 kg de lait à 4% de M.G ; alors que le bersim normal (140 gM.A.D), chez des vaches consommant 14,7kg de M.S est d'environ de 29 kg de lait à 4%.

IV- ESSAI DE COMPARAISON ECONOMIQUE DES DEUX SYSTEMES D'EXPLOITATION DU BERSIM :

Après avoir étudié le niveau de consommation et la production laitière selon la hauteur de végétation du bersim, nous pouvons nous demander à quelle hauteur, l'exploitation du bersim est elle économiquement intéressante? Pour répondre à cette question nous allons comparer quelques charges de production de ces deux types de fourrage. Il faut noter que tous les charges non signalées sont égales dans les 2 systèmes d'exploitation du bersim.

1. Frais de culture du bersim :

D'après le travail réalisé par SPENELLI (1974) à la ferme d'application de l'I.N.A.V Hassan II et réactualisé, le frais de l'installation de la culture du bersim s'élève à 717 DH/Ha.

2. Frais de récolte :

Au cours de l'expérience, nous avons enregistré le nombre d'ouvriers utilisés pour la récolte aussi que le nombre d'heures de travail. Dans notre calcul, nous avons fait une moyenne pondérée des jours de pluie et des jours sans pluie, et nous supposons une période moyenne : 2 mois de pluie et 5 mois de beau temps. Dans ces conditions, il faut pour le bersim jeune 2 ouvriers par jour et par tonne de matière verte, contre 1,2 pour le bersim normal.

3. Frais de transport.

Comme le bersim est toujours distribué en vert et à l'auge, il faut disposer d'un moyen de transport des parcelles aux étables. Le coût calculé par SPINELLI (1974) et réactualisé est d'environ 10 DH par tonne de matière verte.

4. Rendement par hectare selon le rythme de coupe

Nous avons parcouru tous les articles publiés jusqu'à présent, mais nous n'avons pas pu trouver des rendements en M.S/Ha selon le même rythme de coupe durant toute la période d'exploitation du bersim. Cependant GALAL (1976), nous permet d'approcher la réalité, il effectue sur des parcelles similaires3,4 et 6 coupes par an. En affectant l'indice 100 à la production de M.S obtenue avec 3 coupes par an, GALAL (1976) observe l'indice 113,1 pour 4 coupes et l'indice 103,5 pour 6 coupes.

D'après les résultats d'AMEZIANE (1975), le rendement de M.S/Ha dans le cas des 4 coupes est d'environ 15,5 tonnes. L'application des indices établies par GALAL (1976), donne 14,2 T. M.S/Ha dans le cas de 6 coupes par an.

Par ailleurs pour retrouver la quantité produite en matière verte, nous avons utilisé les moyennes pondérées de % M.S établies sur deux années selon la hauteur de coupe pour une parcelle donnée par ABDELRAOUF et al. (1966). Ainsi ils trouvent pour la coupe à 30 cm et à 60 cm respectivement une moyenne de 11,5 et 12,5% MS. Ceci nous permet d'avoir 124 tonnes de matière verte du bersim jeune et 125 tonnes de matière verte pour le bersim normal par hectare et par année.

5. Production laitière :

Pour les deux catégories du bersim, nous avons trouvé qu'ils permettent de donner 0,82 Kg de lait à 4% par kg de M.S ingérée (pour le bersim jeune, nous avons éliminé des deux dernières semaines). Nous supposons que la valeur laitière (kg de lait à 4% par kg de M.S ingérée), de chacune des deux coupes est constante au cours de l'année, la production laitière par hectare est donc : 11610 kg de lait à 4% ha du bersim jeune et 12677 kg de lait à 4%/ha du bersim normal et par année.

6. Evaluation des pertes dues aux mammites cliniques

Les paramètres (D.R.A.Q.et D.R.A.V évoqués précédemment vont nous permettre d'évaluer les manques à gagner dues aux mammites cliniques.

Par ailleurs, il faut 5 vaches/Ha du bersim normal et 4,25 vaches/ha du bersim jeune et par période de 210 jours (de novembre à fin mai).

Nous reprenons les coûts établis par LAHLOU-KASSI et MARIE (1975), à savoir:

- Coût traitement : 5DH/j/quartier traité

- Les honoraires vétérinaires sont chiffrés à 10 DH/cas. - Le prix de vente de lait : 0,95DH/litre.

-

Le tableau 24, résume ces données en DH/Ha/période du bersim :

Tableau 24 :

 
 

Bersim jeune

 

Bersim normal

Intensité (QXj)

92,8

 

50,4

 

- Coût traitement (DH)

 

464

 

252

- Nombre de cas

13,3

 

5

 

- Coût honoraire vétérinaire (DH)

 

134

 

50

- perte de lait due au M. cliniques

610

 

254

 

- Coût (DH)

 

580

 

241

- Coût total (DH)

 

1178

 

543

7- Conclusion

Il ressort du tableau 25 que le bersim << normal>> est plus rentable que le bersim << jeune >>. Cette différence est surtout marquée par l'influence des dépenses élevées des frais de récolte du bersim << jeune >> et les pertes dues aux mammites cliniques.

Dans les petites exploitations, les frais de récolte sont réduits en raison de l'utilisation de la main d'oeuvre familiale. De même que les frais de transport, puisque les animaux sont souvent amenés à consommer du bersim coupé à côté de la percelle ; de même le pâturage de la dernière coupe est souvent pratiqué. Ainsi, il apparait que les problèmes de charges élevées de transport se posent surtout dans les grandes exploitations.

Cependant, dans les petites exploitations les agriculteurs sont le plus souvent amenés à exploiter le bersim au stade jeune. Ce qui ressort des enquêtes faites dans les coopératives de Moghrane (GHARB) par AMEZIANE et al. (1976) et par AMMATI et al. (1976) dans la TASSAOUT, les agriculteurs effectuent des coupes du bersim jeune essentiellement pour des contraintes liées au calendrier fourrager. Par ailleurs, ils pratiquent des coupes échelonnées en fonction des besoins de leurs troupeaux. A ce sujet AMEZIANE et al. (1976) constatent que si le fourrage coupé de manière échelonnée est bien appréciée par le bétail en début d'exploitation, il y aura beaucoup de refus en fin de cycles, surtout au niveau des dernières coupes.

Tableau 25 : Essai de comparaison économique des deux systèmes d'exploitation du bersim.

DH/HA/an.

 

Bersim jeune

Bersim normal

Frais de culture

717

717

Frais de récolte

1796

1087

Frais de transport

1240

1250

Total

3755

3054

Prix de vente de lait 0,95 DH/kg

11030

12043

Marge

7275

8989

Différence entre les rythmes d'exploitation sans tenir compte des mammites cliniques.

 
 

-1714

Pertes due aux mammites cliniques

1178

543

Marge

6097

8446

Différence entre les deux rythmes d'exploitation du bersim

 
 

-2349

IV- PROBLEMES DE REPRODUCTION

A la fin de l'essai, nous avons constaté que la plupart des vaches étaient, vides, alors qu'elles étaient au 5ème mois de lactation en moyenne.

L'examen des fiches de gestation, montre que les 24 vaches se répartissent en plusieurs groupes, comme le montre le schéma suivant (les traits indiquent que la vache est gestante alors que le vide indique que les vaches vides) :

Août Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avril Mai Juin

A

 
 

B-

 
 

C

 
 

D

 
 

Les groupes A et B ont vêlé trois mois avant le démarrage de l'essai ; parmi ces groupes, 6 étaient gestantes (B) et 7 ont présenté des troubles de reproduction (A) avant le début de l'essai. Les autres groupes C et D ont un écart de 1 à 2 mois entre vêlage et le début d'essai ; 7 vaches sont vides (D) et 4 sont gestantes puis reviennent en chaleur.

Après avoir éliminé les vaches qui étaient déjà gestantes et celle qui sont supposé présenter de troubles de reproduction (A et D). Nous avons calculé l'intervalle vêlage- conception des vaches des groupes C et D (11 vaches). Celui-ci est de 204 jours (variation de 133 à 230 j.) en moyenne, alors que la moyenne de la ferme d'application calculée sur 3 années est de 115j. (Sm = 3) (MARIE, 1976).La différence est significative au niveau 5%.

L'écart élevé pourrait être dû aux conditions de déroulement de l'essai, en particulier du point de vue du régime alimentaire. Ainsi nous avons recherché si des régimes similaires ont pu provoquer les mêmes effets au cours d'expériences antérieures. Nous avons recherché les fiches de gestion des vaches utilisées par CHAAIBI, 1975, mais malheureusement toutes les vaches étaient gestantes au début de cet essai.

Par ailleurs, dans un essai sur des génisses vides qui reçoivent du bersim à volonté (GUESSOUS 1976), 4 génisses sur 11 présentent des problèmes de futilité.

L'intervalle que nous avons observé est un paramètre complexe et pour l'expliquer il faut le décomposer en deux éléments : le nombre d'inséminations et le retour en chaleurs d'une part et l'intervalle entre chaleurs d'autre part.

Ainsi, d'après les fiches de gestation, l'indice de fécondation est de 2,6 ; l'intervalle entre chaleurs est de 74j. L'analyse de ce dernier paramètre montre que 21% des chaleurs réapparaissent dans les délais normaux, en revanche les retours plus tardifs et survenant à 25j ou davantage représentent 79% (fig.13).

L'examen de ces animaux n'a permis de mettre en évidence aucune infection visible de l'appareil génital et aucune anomalie anatomique congénitale.

La durée élevée entre chaleurs, pourrait s'expliquer par la mortalité embryonnaire, ou par l'absence de chaleurs ou par la non détection de chaleurs.

Nous pouvons apporter un élément de réponse à travers les examens gynécologiques pratiqués vers la fin de l'essai à une vingtaine de jours d'intervalle, qui ont permis de suspecter 4 vaches pleins (40j. en moyenne), mais quelques semaines plus tard, ces mêmes vaches reviennent en chaleurs et sur les 7 autres 5 ont présenté des corps jaunes persistants.

D'après les travaux, principalement de BERTRAND et DESCHANEL (1970) et DERIVAUX (1971), parmi les principaux facteurs avancés pour expliquer la mortalité embryonnaires en dehors de l'infection utérine, l'âge de la mère est évoqué. Ainsi les pertes embryonnaires sont plus élevées chez les sujets âgés du fait de l'atonie utérine et les modifications endometriales observées au fur et à mesure que les animaux avancent en âge.

Le dysfonctionnement endocrinien par insuffisance de progestérone est également signalé ; en effet d'après BERTRAND et DESCHANEL (1970), l'hyperplasie glandulo-kystique de l'endomètre est un syndrome fréquent de l'hyperoestrogénemie observée soit lors des kystes ovariens persistants soit lors d'apports oestrogéniques exogènes prolongés.

Les déséquilibres alimentaires interviennent indirectement par le complexe hypothalamo-hypophysaire (carence en P, et en vit. A surtout) et rendent la muqueuse utérine inapte à la nutrition de l'oeuf.

Les conditions d'entretien ont aussi un rôle non négligeable.

Par ailleurs la frigidité et les chaleurs silencieuses, d'après les mêmes auteurs, pourraient s'observer lors de la stabulation hivernale (anoestrus d'hiver). De même un excès d'oestrogènes pourrait entrainer l'hyperoestrus suivi d'anoestrus prolongé. Mais les déséquilibres nutritionnels (carence en P) sont particulièrement plus fréquents. A ce sujet, DERIVAUX (1971) rapporte deux travaux faits en Afrique du sud et en Belgique d'où il ressort que l'hypophosphorse est le plus souvent due à un déséquilibre du rapport Ca/P au profit du calcium ; un rapport voisin de l'unité est concomitant d'une fécondité, un rapport supérieur s'accompagne d'une diminution de la fécondité. En revanche GUEGUEN (1975) montre que le rapport Ca/P supérieur à 6, ne suit pas à l'absorption intestinale du phosphore chez les ruminants et ne provoque pas nécessairement de carence en P.

la frigidité est souvent diagnostiquée par la persistance du corps jaune. D'ailleurs, la vie du corps jaune est liée à un équilibre entre l'action des substances luteotropiques et substances luteolytiques et en conséquence la persistance du corps jaune relève d'un déséquilibre de leur rapport. Ainsi il semble que la vie du corps jaune est liée aux changements survenant dans l'utérus (atteinte de l'endomètre).

Il faut noter que la prédominance normale du LH (facteur luteotrope) chez la vache pourrait expliquer la plus grande fréquence des corps jaunes.

De cela, il ressort que les causes sont nombreuses, enchevêtrées et non complètement élucidées et ceci de l'avis des mêmes auteurs.

Dans notre cas, le facteur étiologique n'est pas facile à établir, du fait que les vaches n'étaient pas suivies dès le début de l'essai d'une part, et de la négligence du personnel de la ferme chargé de la détection des chaleurs d'autre part.

Toutefois, il semble que ces troubles s'ils étaient confirmés pourraient être attribuée.

- soit à un déséquilibre de la ration : une ration à proportion élevée du bersim, risque

d'être carencée en phosphore (0,28 - 0,45% M.S), d'autant plus que le C.M.V n'était pas forcément ingéré par toutes les vaches (voir protocole expérimental).

- Soit à la nature du régime : il semble d'après SHARAF (1968) que le bersim soit riche en oestrogènes.

- Soit à la mauvaise conduite des troupeaux notamment au point de vue contrôle des chaleurs.

Mais comme l'effectif concerné est faible, nos conclusions resteront au stade des hypothèses. Il serait intéressant de mener un essai sur un grand nombre d'animaux venant de mettre bas, et de comparer deux lots l'un reçoit exclusivement du bersim et d'autre une ration plus équilibrée correspondant à celle distribuée habituellement à la ferme.

La reproduction sera suivie à l'aide des paramètres suivants : l'intervalle entre chaleurs, la durée des chaleurs et l'indice de fécondation. Et par les fouilles rectaux pratiqués à intervalles réguliers, on essayera de détecter précocement gestation et de suivre son évolution. Il faut aussi suivre l'évolution des ovaires et dans la mesure du possible faire les biopsies utérines.

D'un autre côté, il conviendrait de faire le bilan phosphoré et le dosage des oestrogènes du bersim au cours de l'essai.

CONCLUSION GENERALE

Cet essai contribue à mieux connaitre l'exploitation du bersim pour la production

laitière.

Il ressort de cette étude que le bersim est bien accepté par les vaches laitières ; les quantités ingérées peuvent atteindre jusqu'à 4,2 kg M.S/100 Kg P.V/j.

Nous n'avons pas noté de différence de consommation entre les deux coupes du bersim, certes, mais l'influence des conditions climatiques l'état de la laitière et les mammites ont beaucoup affecté ces résultats.

Il apparait que le lot recevant du bersim jeune produit plus de lait, mais l'effet mammite a réduit sa production à un nouveau égal à celui du lot recevant du bersim normal.

Quand à la quantité de lait, nous n'avons noté aucune différence au point de vue de taux de M.G, alors que le taux azoté est meilleur avec le bersim coupé précocement.

La distribution à volonté du bersim suscite cependant quelques problèmes:

- Le coût élevé de transport (plus de 1/3 du prix de revient de bersim). Il faut en

moyenne 6 tonnes de matière verte par jour pour un troupeau de 24 vaches.

- Le maintien de la litière propre et sèche est difficile et coûteux (15 kg de paille/v/j au lieu de 5 kg ; l'étable est nettoyée 2 fois/j.).

Cette étude met en évidence que le bersim normal est plus rentable que le bersim jeune. En outre nous avons noté que ce dernier nécessite plus de main d'oeuvre pour sa récolte. En période de pluie, la quantité de boue ramassée avec le bersim jeune est plus élevée, ce qui contribue à déprimer sa qualité.

Nous avons constaté aussi que les mammites sont plus développées avec le bersim jeune qu'avec le bersim normal.

Il apparait clairement que le bersim coupé à 70 cm est à conseiller. Il serait intéressant de mener un essai avec ce bersim, mais avec des proportions variables de concentrés et essayer de trouver un compromis entre les différentes contraintes signalées ci-dessus, tout en maximisant le profit.

caractéristiques du bersim « Normal ».

 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

Date

18-21
Nov

25-30
Nov

1-8
Dec

9-15
Dec

16-22
Dec

23-29
Dec

30-5
Janv

6-12
Janv

13-19
Janv

20-26
Janv

27-2
Fev

3-9
Fev

10-16
Fev

17-23
Fev

24-2
Mars

Cycle

1

1

1

1

2

2

2

1

1

3

3

2

3

3

2

Hauteur (cm)

ND

ND

ND

ND

66

77

51

54

55

56

51

55

56

53

46

Age (j)

60j

81

68

74

45

52

59

89

94

45

52

60

50

70

86

Taux de MS %

10,51

10,36

8,74

9,38

7,90

8,46

9,51

10,90

11,23

9,87

10,66

11,69

10,57

10,68

10,54

C.B (%MS)

22,0

19,7

19,6

19,9

22

23

24

21

20

20

21

21,0

22,73

18,60

19,1

M.AT.(%MS)

19,2

18,7

19,7

21,9

20

19

18

17

18

20

20

14,4

17,57

18,4

18,1

M.M. .(%MS)

15,3

15,7

18,0

17,3

16

16

15

21

19

15

15

16,2

14,7

18,5

18,1

C.U.D.M.O(%)

72

74

74

74

72

72

71

73

74

74

73

73

72

75

75

UF/kg MS

0,70

0,73

0,71

0,72

0,69

0,69

0,68

0,67

0,70

0,74

0,72

0,71

0,70

0,70

0,73

gMAD/kg MS

143,3

1387

148,0

168,5

150,8

141,4

132,2

122,8

132,2

150,8

150,8

98,6

127,2

136,2

132,9

caractéristiques du bersim « Jeune ».

 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

1

2

3

4

Date

-

-

-

-

16-22
Dec

23-29
Dec

30-5
Janv

6-12
Janv

13-19
Janv

20-26
Janv

27-2
Fev

-

-

-

-

Cycle

-

-

-

-

2

2

2

1

1

3

3

-

-

-

-

Hauteur (cm)

-

-

-

-

42

43

45

41

44

35

25

-

-

-

-

Age (j)

-

-

-

-

26

23

30

65

72

26

28

-

-

-

-

Taux de MS %

-

-

-

-

7,58

7 ,97

8,58

9,07

10,92

11,05

11,44

-

-

-

-

C.B (%MS)

-

-

-

-

17

16

17

16

17

17

17

-

-

-

-

M.AT.(%MS)

-

-

-

-

23

25

22

24

24

25

24

-

-

-

-

M.M. .(%MS)

-

-

-

-

20

20

20

18

18

18

16

-

-

-

-

C.U.D.M.O(%)

-

-

-

-

76,4

77,2

76,0

77,0

76,0

76,0

76,0

-

-

-

-

UF/kg MS

-

-

-

-

0,73

0,75

0,73

0,77

0,75

0,75

0,77

-

-

-

-

gMAD/kg MS

-

-

-

-

178,8

197,4

169,4

188,1

188,1

197,4

188,1

-

-

-

-

(kg M.S./v/j.)

 
 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

M.S
du bersim

T

12,24

20,06

18,73

10,90

11,04

15,87

17,73

14,07

13,56

15,45

14,98

16,69

14,62

16,37

19,95

E

12,21

19,62

18,59

12,01

10,88

14,78

17,95

17,38

18,38

15,39

14,43

15,82

15,48

16,35

18,21

M.S *
des
concentrés

T

3,01

1,91

1,22

1,27

1,65

0,81

1,12

1,12

2,55

0,85

0,83

1,66

0,66

0,69

0,61

E

2,86

1,48

1,22

1,11

1,08

1,08

0,77

0,77

2,59

0,89

0,83

1,75

0,70

0,61

0,61

M.S
Totales

T

15,25

21,97

19,55

12,17

12,69

16,68

18,85

15,19

16,11

16,30

15,81

18,35

15,28

17,06

20,56

E

15,07

21,10

19,81

13,12

11,96

15,86

18,72

18,15

20,97

16,24

15,26

17,57

16,18

16,96

18,82

* : dans ce concentré figure 0,15kg de C.M.V/v/j.

Annexe 4 Niveau de consommation des vaches laitières

(kg M.S./100 kg P.V/J)

 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

bersim

T

2,51

4,22

3,76

2,23

2,26

3,25

3,63

2,88

2,77

3,17

3,07

3,39

2,97

3,32

4,04

E

2,43

3,90

3,70

2,39

2,15

2,92

3,54

3,43

3,63

3,04

2,85

3,12

3,05

3,22

3,59

concentrés

T

0,62

0,40

0,25

0,26

0,34

0,17

0,23

0,23

0,52

0,17

0,17

0,34

0,13

0,14

0,12

E

0,57

0,29

0,24

0,22

0,21

0,21

0,15

0,15

0,51

0,17

0,16

0,35

0,14

0,12

0,12

Total

T

3,13

4,62

4,01

2,49

2,60

3,42

3,86

3,11

3,29

3,34

3,24

3,73

3,10

3,46

4,16

E

3,00

4,19

3,94

2,61

2,36

3,13

3,69

3,58

4,14

3,21

3,01

3,47

3,19

3,34

3,71

Annexe 5 Ingestion d'énergie par les vaches laitières

(U.F/V/J)

 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

U.F
bersim

T

8,57

14,64

13,30

7,85

7,62

10,95

12,06

9,43

9,49

11,43

10,78

11,85

10,23

11,78

14,56

E

8,55

14,32

13,20

8,65

7,94

11,09

13,10

13,38

13,79

11,54

11,11

11,23

10,84

11,77

13,29

U.F
la P.S
Betterave

T

2,53

1,57

0,95

1,00

1,34

0,59

0,86

0,86

2,14

0,62

0,61

1,34

0,45

0,48

0,41

E

2,41

1,18

0,95

0,85

0,83

0,83

0,55

0,55

2,17

0,62

0,69

1,42

0,50

0,41

0,41

U.F
Totale

T

11,10

16,21

14,25

8,85

8,96

11,54

12,92

10,29

11,63

12,05

11,39

13,19

10,68

12,26

14,97

E

10,96

15,50

14,15

9,50

8,77

11,92

13,65

13,93

15,96

12,16

11,80

12,65

11,34

12,18

13,70

(g M.A.D/v/J)

 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

M.A.D
bersim

T

1753

2782

2712

1837

1665

2244

2344

1728

1793

2330

2259

1646

1860

2230

2652

E

1750

2721

2751

2024

1945

2918

3041

3269

3457

3038

2714

1560

1969

2227

2420

M.A.D
de la P.S
Betterave

T

140

87

53

55

55

33

48

48

108

31

31

68

23

24

21

E

133

65

53

47

46

46

31

31

110

31

35

72

25

21

21

M.A.D
Totale

T

1893

2869

2765

1892

1739

2277

2392

1776

1901

2361

2290

1714

1883

2254

2673

E

1883

2786

2804

2071

1391

2964

3072

3300

3567

3069

2749

1632

1994

2248

2441

Annexe 7 Poids des vaches laitières durant l'essai

Périodes

Lot pré-expérience

E

Expérience

Post-expérience

 

Périodes Lot

E

pré-expérience

Expérience

Post- expérience

Pesées vaches

1e pesée

2e pesée

3e pesée

4° pesée

5° pesée

 

Pesées vaches

1e pesée

2e pesée

3e pesée

4° pesée

5° pesée

1

475

471

490

491

469

 

13

480

473

382

484

487

2

520

523

519

511

512

 

14

561

589

568

555

569

3

563

571

567

581

586

 

15

463

464

475

451

468

4

518

533

541

519

516

 

16

490

500

497

483

500

5

507

529

517

536

532

 

17

467

481

483

484

486

6

495

504

501

488

457

 

18

460

456

464

457

461

7

482

464

485

488

496

 

19

474

467

455

454

466

8

456

472

473

476

493

 

20

477

471

480

487

495

9

435

442

453

440

447

 

21

431

421

422

428

449

10

503

516

512

515

521

 

22

453

450

456

563

477

11

554

536

524

527

528

 

23

529

535

529

525

541

12

488

513

518

502

529

 

24

565

454

552

559

565

Moyenne

499,7

506,2

508,3

506,1

507,2

 

Moyenne

487,5

488,4

488,6

486,0

497,0

Ecart-type

36,86

37,01

30,47

34,88

38,08

 

Ecart-type

42,26

48,10

42,12

41,23

40,20

C.M.T

Périodes
lots

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

0

et 1

T

75 ,0

64,0

70,8

N.D

45,8

66,7

52,1

41,7

58,3

N.D

54,2

56,3

50,0

60,4

47,9

E

72 ,7

66,7

58,3

N.D

47,9

43,8

27,1

29,2

37,5

N.D

45,8

47,9

50,0

62,5

56,3

2

T

12 ,5

10,0

8,4

N.D

22,9

16,7

29,2

16,7

22,9

N.D

25,0

18,8

25,0

20,8

4,2

E

18 ,5

18,8

20,8

N.D

14,6

20,8

27,1

35,4

45,8

N.D

20,8

22,9

35,4

14,6

12,5

3

T

8,4

18,0

18,8

N.D

20,8

14,6

14,6

27,1

16,7

N.D

14,6

25,0

20,8

14,6

47,9

E

4,5

12,5

16,7

N.D

12,5

22,9

39,5

16,7

14,6

N.D

31,3

22,9

12,5

14,6

29,2

4

T

4,2

8,0

2,1

N.D

10,4

2,1

4,2

14,6

2,1

N.D

6,3

0

4,2

4,2

0

E

4,5

2,1

4,2

N.D

25,0

12,5

6,3

18,8

2,1

N.D

2,1

6,3

2,1

8,3

2,1

Annexe 9 Coefficient de persistance(1) en fonction de C.M.T (%)

 
 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

C.M.T
0,1 ou 2

T

90

84

81

N.D

77

74

63

65

77

N.D

66

66

58

63

63

E

84

87

88

N.D

74

77

72

77

80

N.D

63

68

65

61

58

C.M.T
3 ou 4

T

94

88

84

N.D

74

74

68

67

73

N.D

67

68

68

66

63

E

91

87

81

N.D

72

76

72

69

72

N.D

63

66

60

62

60

Mammite
cliniques

T

-

-

-

N.D

72

-

-

62

-

N.D

-

-

-

-

-

E

-

-

-

N.D

67

66

-

59

69

N.D

-

-

-

55

-

Coef. de
persistance (en
éliminant les
vaches
cliniquement
mammiteuses)

T

91

86

83

N.D

75

74

66

67

75

N.D

67

68

66

65

63

E

86

87

83

N.D

73

76

72

72

76

N.D

63

67

63

62

60

(1) : Le coefficient de persistance est calculé sur la base des 3 dernières semaines, juste avant le début de l'essai.

Annexe 10 Production et composition de lait enregistrées durant l'essai

 
 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

Production

de lait/V/j

T

17,1

16,3

15,6

15,7

13,9

14,1

12,4

13,4

14,3

13,1

12,4

12,4

12,4

12,1

11,6

E

16,2

16,2

15,7

15,6

13,4

14,3

13,4

13,3

14,4

12,2

11,8

12,4

12,2

11,6

11,2

Production de lait
à 4 % MG/ V/j.

T

16,0

15,9

14,3

14,3

14,0

13,5

11,7

14,1

12,3

12,5

11,3

12,4

12,2

11,5

11,0

E

15,2

15,2

14,7

14,6

13,7

13,7

12,8

13,9

13,0

11,8

11,0

12,0

11,5

10,8

11,0

M.S du lait %o

T

N.D

N.D

122,8

124,5

129,6

124,8

120,3

127,7

128,4

N.D

122,9

125,7

125,7

121,7

122,5

E

N.D

N.D

122,6

123,5

131,7

127,3

122,1

130,3

121,4

N.D

122,3

125,3

128,2

119,5

125,9

M.G %o

T

N.D

38,4

34,4

33,9

40,3

37,2

36,3

43,4

30,9

N.D

34,1

40,1

39,0

36,8

36,5

E

N.D

35,9

35,7

35,8

41,6

37,4

37,0

43,2

33,5

N.D

35,3

37,7

36,1

35,1

39,1

M.A %o

T

N.D

N.D

31,4

30,3

N.D

30,4

N.D

30,1

N.D

N.D

29,4

N.D

31,3

N.D

29,8

E

N.D

N.D

32,0

31,4

N.D

32,8

N.D

32,1

N.D

N.D

29,9

N.D

31,1

N.D

32,0

E.S.D %o

T

N.D

N.D

78,4

90,6

89,3

87,6

84,0

84,3

97,5

N.D

88,8

89,6

68,7

84,9

86,0

E

N.D

N.D

86,9

88,7

90,1

89,9

85,1

87,1

87,9

N.D

87,0

87,6

92,1

84,4

87,8

N.D : Non déterminée.

Annexe 11 Bilan énergétique des vaches laitières

 
 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

apports
UF/v/j.

T

11,10

16,21

14,25

8,85

8,96

11,54

12,92

10,29

11,63

12,05

11,39

13,19

10,68

12,26

14,97

E

10,96

15,50

14,15

9,50

8,77

11,92

13,65

13,93

15,96

12,16

11,80

12,65

11,34

12,18

13,70

Besoins
UF/v/j.

T

9,88

9,84

9,23

9,23

9,12

8,93

8,25

9,16

8,47

8,55

8,09

8,51

8,44

8,17

7,98

E

9,58

9,58

9,39

9,35

9,01

9,01

8,66

9,08

8,74

8,28

7,98

8,36

8,17

7,90

8,06

Bilan

UF/v/j.

T

+1,22

+6,37

+5,02

-0,38

-0,16

+2,61

+4,67

+1,13

+3,16

+3,50

+3,30

+4,68

+2,24

+4,09

+6,99

E

+1,38

+5,92

+4,76

+0,15

-0,24

+2,91

+4,99

+4,85

+7,22

+3,88

+3,82

+4,29

+3,17

+4,28

+5,64

Annexe 12 Bilan azoté des vaches laitières

 
 

-4

-3

-2

-1

1

2

3

4

5

6

7

+1

+2

+3

+4

apports
(gM.A.D/v/j.

T

1893

2869

2765

1892

1739

2277

2392

1776

1901

2361

2290

1714

1883

2254

2673

E

1883

2786

2804

2071

1991

2964

3072

3300

3567

3069

2749

1632

1994

2248

2441

Besoins
(gM.A.D/v/j.

T

1253

1247

1151

1151

1133

1103

995

1139

1031

1043

971

1040

1028

986

956

E

1214

1214

1184

1178

1126

1126

1072

1138

1084

1012

964

1024

994

952

964

Bilan

(gM.A.D/v/j).

T

+640

+1622

+1614

+741

+606

+1174

1397

+635

+870

+1318

+1319

+674

+855

+1268

+1717

E

+669

+1572

+1620

+893

+865

+1838

2000

+2162

+2483

+2057

+1785

+608

+1000

+1296

+1477

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