2.2.Température
On distingue trois grandes saisons :
La saison des pluies qui dure trois mois (Juillet à
Septembre) et dont les amplitudes thermiques sont relativement faibles
(23°C minimale et 35°C maximale). L'humidité relative de l'air
est élevée ;
La saison sèche froide qui se situe entre mi-novembre
et Février, caractérisée par des minima plus faibles
compris entre 12°et 16°C et par des maxima compris entre 30 et
34°C. L'humidité relative de l'air est très basse ;
La saison sèche chaude se situe entre mars et juin. Les
températures minimales varient entre 16 et 23°C et les maximales
s'élèvent de 35 à 40°C pour culminer en mai à
plus de 40°C.
2.3.Evaporation
Les moyennes annuelles de l'évaporation Piche sont de
l'ordre de 5,1 mm/j à Saint Louis, 7,9mm/j à Podor et 8,9
à Matam correspondant à une lame d'eau de 1880 à 3265
mm/an.
2.4.Pédologie
On distingue dans la Vallée du Fleuve
Sénégal quatre grands types de sol classés en fonction de
leur texture et de leur structure. (FAO, 1973).
Tableau 1: Classification des sols dans la Vallée
(FAO, 1973)
TYPES DE SOLS
|
Nom local
|
Méthode IRD (ex ORSTOM)
|
Méthode FAO
|
Hollaldé
|
Vertisols et paravertisols / Vertisols topomorphes non
grumosoliques Hydromorphes / Gley de surface et d'ensemble
|
Chronic vertisols Eutric gleysols
|
Faux Hollaldé
|
Vertisols et paravertisols / Vertisols topomorphes non
grumosoliques Hydromorphes / pseudo-gley à tâches et
concrétions Peu évolué / d'apport hydromorphes
|
Chronic vertisols Eutric fluvisols Eutric fluvisols
|
Fondé
|
Sols isohumics / brun rouge subaride Minéral brut /
d'apport éolien
Minéral brut / d'apport fluvial
|
Haplic xenosols Eutric regosols Eutric fluviosols
|
Diéri
|
Sols isohumics / brun rouge subaride Minéral brut /
d'apport éolien
Minéral brut / d'apport fluvial
|
Haplic xenosols Eutric regosols Eutric fluviosols
|
2.5.Hydrologie
Le Fleuve Sénégal est long de 1790
kilomètres, il prend sa source en Guinée Conakry dans
le massif du Fouta Djallon. Son bassin versant couvre une superficie de
335000 km2. Le Fleuve a un régime tropical
caractérisé par une crue de juillet à octobre et un
étiage de février à juin.
Il a un débit moyen de 780 m3/s, correspondant
à un volume d'eau de 25 milliards de m3.
A côté de ce dernier, nous avons un réseau de
cours d'eau rattachés au Fleuve Sénégal dont certains
jouent le rôle d'adducteur et d'autres, le rôle d'émissaire
de drainage.
Dans le Delta :
Le Gorom, long de 60 kilomètres et
scindé en deux biefs. Le Gorom amont qui part du village de Ronkh plus
précisément sur le site de Bépar et se termine à
Boundoum barrage. Le Gorom aval qui va de Boundoum à l'ouvrage G
situé sur le Fleuve Sénégal à la lisière du
Parc National des Oiseaux du Djoudj. Le Gorom est intrinsèquement
lié au Fleuve d'où proviennent presque toutes ses eaux. Le Gorom
contribue à l'approvisionnement en eau des périmètres
irrigués en plus de l'activité de pêche qui s'y
développe. Il rejoint le Fleuve en amont de l'île de Tieng en
alimentant sur sa rive gauche les marigots du Kassack et du Lampsar ;
Le Lampsar relié au Gorom amont
à hauteur du village de Boundoum-barrage où il prend son origine,
entre en confluence, successivement, avec les marigots du Kassack, du Djeuss et
du marigot de Khant avant de se jeter dans le Fleuve Sénégal en
amont de la ville de Saint-Louis ;
Le Gorom amont et le Lampsar constituent un axe
dénommé axe Gorom-Lampsar. Il constitue le vecteur d'eau le plus
important du Delta.
Le Djeuss, long d'une cinquantaine de
kilomètres, prend son origine au sud-est du parc de Djoudj et
s'écoule presque parallèlement au Lampsar avec qui il entre en
confluence au nord de la ville de Saint-Louis ;
Le Kassack a son origine entre le Gorom et le
Lampsar ; il s'écoule parallèlement au Gorom sur 30
kilomètres avant de se joindre au Lampsar ;
Le Diawel et le Natchie
situés au Nord Est du Delta. Le Natchie sert aujourd'hui de collecteurs
d'eaux de drainage des casiers rizicoles de Thiagar et sucriers de la CSS ; son
écoulement s'arrête dans une plaine à l'ouest de
Richard-Toll ;
Le Ngalam situé au sud-est de l'axe
Gorom-Lampsar, dans le Diéri, reçoit les eaux de lessivage de la
réserve attenante à l'ouvrage vanné de Ndiawdoune.
Le lac de Guiers : Principale réserve
d'eau douce du Sénégal, le lac de Guiers occupe une
dépression allongée dans l'axe Nord-Sud d'environ 50
kilomètres de large entre 15°55 et 16° 16 de longitude ouest.
L'alimentation du lac dépend du Fleuve Sénégal par
l'intermédiaire de la rivière Taouey. C'est à partir de ce
lac que se fait l'alimentation en eau de la ville de Dakar.
Dans la basse Vallée, les principaux cours d'eau sont :
Le Ngallenka, qui prend son origine à
Ndierba et se prolonge jusqu'à hauteur de la cuvette de
Guédé Mbantou où il se jette dans le Doué.
Le Gayo est un marigot temporaire
situé à 3 km de Donaye, il est alimenté par le Fleuve et
les pluies. La fréquentation est faible, sauf à la zone du bac
pour la traversée. Il s'écoule parallèlement avec la
Doué et alimente une partie de la cuvette de Ndioum.
Le Doué, est le plus long affluent
dans la basse Vallée. Il pend son origine à hauteur de la cuvette
de Nianga et s'écoule parallèlement avec le Fleuve
Sénégal. Il alimente en eau d'irrigation les cuvettes de
Diomandou, Madina Pété, Aéré Lao et se jette dans
le Fleuve Sénégal dans la communauté rurale de Golaya.
Dans la moyenne Vallée se trouvent le Diamel et le Dioulol
dans la région de Matam.
2.6.Végétation
La végétation de la Vallée du Fleuve
Sénégal est surtout marquée par une diversité entre
la moyenne Vallée et la Delta. La zone marginale du lit mineur est
occupée par une végétation plus ou moins dense et complexe
faisant la transition entre la forêt et la savane arbustive claire du
Diéri ; les espèces qui y dominent sont les Accacia, les
Balanites et les Ziziphis. Quant au Delta, il se caractérise par des
espèces halophiles telles que le Tamarix senegalensis
l'Acacia stenocarpa, l'Euphorbia balsamifera, le
Commiphora africana, le Bauhinia rufescens, les Combretum
micranthum, le Balanites aegyptiaca et même des palétuviers
du côté de l'embouchure du Fleuve. La moyenne Vallée est
marquée par une absence presque totale de strates herbacées. On
rencontre l'Acacia senegalensis, l'Acacia tortilis,
l'Acacia nilotica, l'Acacia seyal, le Combretum
glutonosum, le Zizyphus mauritiana
Source SAED/SIG ; 2010
Carte 1: Situation de la zone d'intervention de la
SAED
DEUXIEME PARTIE : TYPOLOGIE DES
AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES
DANS LA VALLEE DU FLEUVE
SENEGAL, SITUATION DES MARCHES
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