WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les déterminants de la marge d'intermédiation bancaire ( cas du liban)

( Télécharger le fichier original )
par Haythem Bouabsa Matoussi
E.S.S.E.C de Tunis - Maitrise en Finance 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Republique Tunisienne

Ministére de l'Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Technologie
Université de Tunis

Ecole Superieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis

Memoire de fin d'etude

Realise pour l'obtention de la maitrise en Finance

Les determinants de la marge d'intermediation bancaire

Cas de Liban

Elabore par : Bouabsa Matoussi Haythem Harbaoui Aymen

Encadré par : Mr Samy Ben Naceur

1

Année universitaire 2008/2009

« L'ESSEC n'entend donner aucune approbation, ni improbation
aux opinions emises dans les memoires, ces opinions doivent etre
considerees comme propres a leurs auteurs. »

2

Remerciements

On ne peut entamer ce memoire sans que nous arretions pour exprimer nos vifs remerciements a notre encadreur de memoire Mr Samy ben Naceur, professeur a l'Ecole Superieure des Sciences Economique et Commerciale de Tunis qui n'a ménage aucun effort pour nous orienter et nous conseiller. Nous tenons a lui exprimer notre sincere gratitude et notre profond respect.

Nos remerciements vont également a tous les enseignants qui ont contribué a notre instruction a l'Ecole Superieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis.

Veuillez trouver tous ici le temoignage de notre reconnaissance et de notre profonde admiration.

OaCaCe

A ma tendre mere, qui m'a supporte et encourage tout au long

de mes etudes

A mon cher pere, qui m'a inculque l'amour de savoir et la

perseverance

A ma sceur et mon frere

A tous mes amis et tous ceux que j'aime qui m'ont soutenu

Bouabsa Matoussi Haythem

4

Didicace

C'est a travers ce modeste travai~ que je tiens du fond de mon cceur a temoigner toute ma gratitude pour ceux que j'aime.

A mon pere, ma chere mere Kiko, nuf~e dedicace ne peut exprimer ce que je ~eurs dois, pour tout 'amour qu'i~s me portent, pour ~eurs sacri~ices i~~imites, pour ~eurs prieres, ~eurs patiences et ~eurs confiances en moi. Que dieu ~eurs reserve fa bonne sante et Ca Longue vie.

A mes sours, mon frere et ma chere amie Meriem pour ~eurs encouragements et ~eurs soutiens moral- en ~eur sou haitant fa bonne sante et toute fa joie du monde.

Yfarbaoui Aymen

Sommaire

Introduction Generale page 1

Chapitre n°1 : Les determinants de la marge d'intermediation bancaire :
Revue de la litterature

Section n°1 : Concept de l'intermediation bancaire~~~~.~..page 3

Section n°2 : Les determinants de la marge d'intermediation Bancaire Les modeles theoriques & empiriques...................page7

Chapitre n°2 : Methodologie de recherche

Section n°1 : Presentation de l'economie Libanaise~~.......~..page 1% Section n°2 : Methodologie & Donnees~~~~~~..~...~~.page 12 Chapitre n°3 : Resultats & Interpretations

Section n°1 : Analyse descriptive~~~~~~.~.~~~...~...page 2' Section n°2 : Analyse de la correlation .page 28 Section n°3 : Analyse econometrique~~~.~~~~~~ ~..page 2+

onclusion generale page 34

6

Introduction générale

La révolution financière des années 80 et l'accélération de la mondialisation ont contribué à des changements importants sur l'intermédiation financière avec le décloisonnement des marchés ainsi que l'unification des marchés des capitaux sur le plan intérieur ; en un mot, cette activité est devenue plus libre.

Selon la théorie de Gurly et Show(1975), les banques ont été définies comme étant les intermédiaires entre emprunteurs et préteurs .De nos jours, les banques ont dépassé ce stade et ont acquis de nouveaux instruments leurs permettant d'avoir d'autres types d'activités plus lucratives. Dans ce sens, les banques - étant un type spécial d'intermédiation financière- peuvent faire mieux que d'activer le marché financier et les institutions financières non bancaires puisque seules eux peuvent tenir compte de toutes les informations spécifiques aux problèmes entre épargnants et investisseurs. Cette spécificité permet ainsi à ces agents financiers d'intervenir plus efficacement sur le marché des capitaux et de dégager des rentabilités élevées. Mieux encore, l'introduction de nouvelles technologies d'information et de communication et la tendance récente à l'accès aux nouveaux concurrents étrangers au marché financier national, ont rendu cette rentabilité moins élevée voire insatisfaisante.

La rentabilité dans le secteur bancaire a été intensivement étudiée dans beaucoup de pays que se soient développés ou en voie de développement, et plus particulièrement en Amérique du Nord et en Europe. L'évidence de ces dernières études démontre que la rentabilité de banque dépend de plusieurs facteurs à savoir institutionnels, réglementaires, managériaux, macroéconomiques, etc. Comme la libéralisation du secteur financier, et particulièrement du secteur bancaire a engendré d'importants effets sur les économies de la place, l'apparition des réglementations a été bénéfique en quelques pays, à titre indicatif le Liban. Dans le cadre de ces restructurations, étudier l'activité des banques en tant qu'acteurs de premier plan de la croissance économique et appréhender les conséquences d'une décadence du système bancaire sur l'ensemble de l'économie nationale est d'une importance capitale.

Notre travail se chemine dans cette direction en explorant les déterminants de la rentabilité d'un échantillon de banques libanaises durant la période 1990-2005 en menant une analyse de coupe transversale. Tous les facteurs visant à expliquer la rentabilité bancaire ont été sélectionnés de la théorie économique et des différentes études empiriques antérieurement établies.

7

D'une façon générale le secteur bancaire libanais est extrêmement dense et concentré (pas moins d'une soixantaine de banques dans un pays qui compte à peine 4 millions d'habitants) puisque les 17 premières banques détiennent plus de 80% du marché. Compte tenu des caractéristiques du secteur financier libanais, il y-a des inconvénients sur le bon déroulement des affaires tels que les difficultés d'obtention des renseignements financiers et commerciaux adéquats.

Dans un environnement macroéconomique, géopolitique et très volatil, la rentabilité du secteur bancaire reste inchangée ou presque .Comme la marge d'intermédiation bancaire est un indicateur de la rentabilité, la question qu'on doit poser à ce stade est: qu'elles sont les déterminants de la marge d'intermédiation bancaire ?

Notre mémoire étudiera ces facteurs déterminants, afin de constituer une idée sur l'impact de leurs évolutions sur le secteur bancaire libanais.

Le présent mémoire est développée sous trois chapitres : le premier établie les soubassements théoriques de notre recherche, le concept de l'intermédiation et les différents modèles théoriques et empiriques. Le deuxième chapitre dévoile en premier temps l'économie libanaise et en deuxième temps évoque la méthodologie de notre travail. Le dernier chapitre conclura nos tests avec des résultats et des interprétations nécessaires.

8

Chapitrel : la marge d'intermédiation bancaire: Revue de la littérature

Introduction :

L'intermédiation financière est indispensable à l'évolution économique d'une nation. Quelques auteurs comme Levine et Zervos ont même fourni l'évidence d'une causalité entre le degré d'intermédiation financière et la croissance économique.

Il s'agit de l'interprétation des marges d'intérêt qui révèle l'état d'un secteur ou d'une économie .Dans la mesure ou des marges élevées sont souvent associées à une mauvaise efficacité et à des conditions de marché non-compétitives, d'autre part, elles reflètent un secteur bancaire de normalisations insatisfaisantes et d'un niveau d'asymétrie d'information aussi important. Dans de telles circonstances, les marges élevées indiquent des primes à haut risque. Si, dans ce type d'environnement, la concurrence augmente, elle pourrait induire le comportement de jeu par des banques causant l'instabilité financière (Hellman et autres, 2000). Par conséquent, dans des économies moins développées les marges relativement élevées de banque peuvent être nécessaires, au moins temporairement, soutenir la valeur de concession de banque et éviter l'instabilité financière (Gorton et Winton, 1998).

Ce chapitre comporte deux parties : dans la première, on va essayer de présenter l'intermédiation financière dans son ensemble ainsi de présenter la marge d'intermédiation bancaire. Dans la second ,on va découvrir les fondements théoriques et empiriques relatifs aux déterminants de la marge d'intermédiation bancaire.

Sectionl : Concept de l'intermédiation bancaire

Biales (1999) a défini les intermédiaires financiers comme étant « des institutions qui réalisent l'adéquation quantitative et qualitative entre l'épargne disponible des prêteurs et les besoins de financement des emprunteurs. En apportant une garantie qui repose sur leur notoriété, leur surface financière et la division des risques à laquelle ils procèdent ».

D'une autre façon, l'intermédiation financière se voit comme étant l'activité développée par les agents financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité et en qualité de l'offre à la demande des capitaux.

9

Ainsi, les intermédiaires collectent leurs ressources auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des entreprises (excédent de trésorerie) et les transforment en liquidités à court, moyen et long termes. Les intermédiaires financières les plus importantes sont : les banques, les établissements du secteur bancaire à statut spécial, les établissements financiers et les compagnies d'assurances.

L'intermédiation financière est une notion qui a été définie de différentes manières au cours du temps, mais l'idée générale reste la même. Ainsi peut-on dire que l'intermédiation financière permet l'ajustement des besoins et des capacités de financement.

Definition de la marge d'intermediation bancaire

On peut définir la marge d'intermédiation bancaire comme étant une marge semblable à la marge brute des compagnies non financières. Cette marge appelée la marge d'intérêt net (NIM) est une mesure en pourcentage de la différence entre les intérêts produits par des banques ou des autres institutions financières et les intérêts payés à leurs prêteurs (par exemple : dépôts).

En outre, pouvant prêter à un taux croissant, la banque possède l'avantage d'emprunter sur le marché monétaire. Elle accorde des crédits sur la base du coût marginal. Le prix est égal au coût du refinancement bancaire augmenté des frais de banque. Ce prix s'appelle le taux de base bancaire (TBB) et il est égal au taux du marché monétaire (TMM) ajouté aux frais de banque (FDB) :

TBB = TMM + FDB

Les banques figurent un type spécial de l'intermédiation financière en raison d'un avantage crucial, en effet elles peuvent faire mieux que le marché et les institutions financières non bancaires puisque seules eux peuvent tenir compte de toutes les informations spécifiques aux problèmes entre épargnants et investisseurs. Cet avantage est soutenu par d'autres instruments que les banques utilisent afin d'améliorer ses marges et ses rentabilités.

Les instruments de l'intermediation financiere des banques :

Afin de soutenir ses activités, les banques utilisent des instruments ou encore des moyens issues de ses politiques managériales leurs permettant d'élever le niveau de la structure

financière ainsi que ses rentabilités.

La décentralisation géographique

10

Les taux de rendement L'information

Les services annexes

a) La decentralisation geographique

La décentralisation géographique devient la première préoccupation des intermédiaires financiers. En effet, il ne suffit pas seulement de diversifier les actifs financiers, mais de chercher et de pénétrer dans les nouveaux marchés hors de la zone géographique traditionnelle et dans laquelle le degré d'exploitation financière n'est pas satisfaisant ainsi que l'existence des offreurs et demandeurs de fonds.

b) Les taux de rendement

Les taux de rendement sont les taux versés par les intermédiaires financières aux unités excédentaires en vue de collecter les ressources et les taux reçus des unités déficitaires lors de l'octroi des crédits. La manipulation de ces deux taux constitue l'un des moyens de l'intermédiation financière.

c) L'information

Les banques sont en effet les dépositaires d'information sur la solvabilité et le risque de défaut de ses emprunteurs. De ce fait, une des principales fonctions attribuées à une banque et également sa principale raison d'être, est le contrôle et la production de l'information dans un contexte d'imperfection d'information sur les emprunteurs, particulièrement lorsque ceux-ci sont complexes à analyser.

d) Les services annexes

Les services annexes sont fournis par les organismes financiers aux unités excédentaires (préteurs) et unités déficitaires (emprunteurs) dans le but d'accroitre le niveau des offres et des demandes des fonds préétablies et de transformer leur structures.

3) Les risques de l'intermediation bancaire

Les crédits bancaires sont en effet des activités généralement risquées pour les banques, on peut distinguer quatre catégories de risques à savoir :

Risque d'insolvabilité Risque de liquidité Risque de rentabilité

11

a) Risque d'insolvabilité :

Le crédit est une anticipation des recettes futures. Chaque crédit comporte donc le risque que ces recettes ne soient pas réalisées et qu'aucun remboursement n'ait lieu à l'échéance.

b) Risque de liquidite :

Ce risque peut faire surface si la banque est dans l'incapacité de faire face à une demande massive et imprévue de retraits de la part de ses déposants.

c) Risque de rentabilite :

La banque doit dégager une rentabilité suffisante pour couvrir ses frais de fonctionnement et les pertes éventuelles sur les financements douteuses et dégager une marge susceptible de rémunérer ses actionnaires et de renforcer son assise financière.

4) Concept du coat de l'intermediation :

L'intervention des banques et autres institutions financières dans le processus épargneinvestissement se traduit nécessairement par un coût appelé coût d'intermédiation.

Le coût de l'intermédiation financière consiste à prélever une marge par les institutions financières sur les agents non financiers lors de leurs opérations d'intermédiation, cette marge qui leur permet de couvrir leurs coûts de fonctionnement (coûts de productions) et les risques assumés ainsi que de dégager une marge bénéficière rémunérant le capital. Du point de vue économique, le coût de l'intermédiation financière ne serait pas confondu avec le cout de crédit, (La différence entre les taux d'intérêts que l'intermédiaire paie et celui qu'il reçoit est appelé coût de l'intermédiation).

En effet le coût de crédit est constitué de deux composantes à savoir :

· Les intérêts supportés par les institutions financières pour collecter l'épargne des agents économiques : c'est ce qu'on appelle coût des ressources.

· Les charges et frais de toutes sortes, supportés par les institutions financières pour transformer les ressources collectées en crédit : c'est ce qu'on appelle le coût d'intermédiation financière.

Co1t de crédit= co1t des ressources+ co1t d'intermédiation

Ainsi, le coût de l'intermédiation financière pour une banque se justifie par un intermédiaire financier pour différentes raisons.

> Couvrir ses frais de gestion de dépôts, de crédit.

> Construire une réserve pour faire face au risque qu'elle assume.

> Dégager une marge bénéficiaire.

12

Section 2 : Les déterminants de la marge d'intermédiation bancaire modèles théoriques & empiriques

Les études de marge d'intermédiation bancaire peuvent être tracées de nouveau à 1945, quand Samuelson a expliqué comment l'augmentation du niveau du taux d'intérêt de marché a affecté le système bancaire (Samuelson, 1945). Dans la littérature, la marge d'intérêt expliquée par ces facteurs est désignée sous le nom de la marge "pure" ou modèle d'intermédiation.

Les facteurs susceptibles d'expliquer la marge d'intérêt peuvent êtres divisés en deux groupes : les facteurs organisationnels ou spécifiques et les facteurs macro-financiers.

Concernant les variables exogènes, Ho et Saunders (1981) supposent qu'elles peuvent affecter positivement et plus significativement les marges d'intérêts que les déterminants spécifiques. En revanche, autres auteurs comme Guru et al (2002) et Ben Naceur (2003), soutiennent l'impact positif des variables organisationnelles.

Ainsi La théorie économique et les études empiriques existantes divergent généralement sur les effets des facteurs spécifiques et macroéconomiques sur la marge d'intérêt. Si la théorie économique accentue l'effet négatif des frais d'exploitation bancaire sur la marge, certaines études empiriques comme celle de Ramful (2001) effectué sur le secteur bancaire Mauricien supportent plutôt que l'impact est positif dans la mesure où les frais d'exploitation accroitront les rendements ainsi que la rentabilité bancaire (Ben Naceur, 2003). D'autres auteurs comme Anghbazo (1997) et Guru (2002) considèrent que la réalisation de profits exige des dépenses supplémentaires, néanmoins les banques doivent éviter d'engager des frais oisifs.

De multiples études empiriques ont montré que les capitaux propres entrainent un effet incitant sur la profitabilité et accroitre ainsi la marge des banques (Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003). En revanche, une concordance entre les résultats des différentes études empiriques sur l'effet positif des crédits accordées et la taille de la banque sur la rentabilité des actifs.

Le modèle élaboré par Hanweck et Ryo(2005) en utilisant des données trimestrielles de 1986 à 2003 de plusieurs pays constate que la consolidation de la politique de crédit souvent adaptée améliore les profits bancaires.

D'autre façon, plus la banque octroie des crédits, plus les revenus augmentent et donc les profits (Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003).

13

Or, la politique de crédit entrainerait parfois la dégradation de la profitabilité bancaire et engendre une diminution de la marge d'intermédiation.

En ce qui concerne la taille de la banque, l'étude effectuée par Barajas, Steiner et Salazar (1999) sur le secteur bancaire Colombien entre 1991 et 1996, montre que la taille de la banque est franchement liée à la marge d'intermédiation par le fait que l'économie d'échelle permet aux banques de gagner en terme de réduction des coûts unitaires. Par contre, certaines études comme celles de Bourke (1989) Molyneux et Thornton (1992) présentent une relation positive et statistiquement significative entre la taille et la marge bancaire. Dans ce sens Rouabah (2006) estiment que la taille n'est pas une source d'économie des coûts.

Les dissimilitudes entre la théorie et l'empirique existent aussi au niveau de l'impact de certaines variables macro-financières sur la marge d'intermédiation bancaire.

Selon Ben Naceur (2003), la concentration est associée à de faibles taux de dépôts et taux de crédit élevés, ce qui limite le renforcement des marges d'intérêts. Autrement dit, la concurrence permet à la banque d'avoir plus de clients et donc plus de revenus d'intérêt. Dans ce sens les travaux de Moulyneux et Thornton (1992) ; Demerguç-Kunt et Huizinga (2001) démontre la relation positive avec le rendement des actifs et ainsi avec la marge d'intermédiation bancaire justifiés par la réalisation des économies d'échelle suivant les stratégies de concentration.

Quant à l'impact favorable des fonds propres dans la hausse des marges d'intérêt, il est montré par les études d'Anghbazo (1997) et Ben Naceur (2003). Avec une politique de capitalisation, les banques peuvent préserver des fonds de garantie afin de percevoir des emprunts en cas d'une crise imprévue, rendant le rendement des actifs plus fort ainsi la marge d'intermédiation (Bashir, 2000).

En général, les études empiriques existantes considèrent que l'impact des variables spécifiques sur la rentabilité bancaire mesurée par la marge d'intérêt est adéquat aux prédictions de la théorie. Les frais d'exploitation bancaire, l'octroi des crédits, les fonds propres, la taille de la banque, les réserves obligatoire et la part de marché exercent des effets positifs sur la marge d'intérêt. Les charges massives supportées par la banques sont souvent répercutées sur la clientèle, ce qui induit un effet positif sur les marges d'intérêt (Anghbazo, 1997 ; Bashir, 2000 ; Ben Naceur, 2003).

L'étude élaborée par Démiurg-Kunt et Huizinga (1999) en utilisant des données de quatrevingts pays industriels et en voie de développement entre 1988 et 1995 démontre que les facteurs macro-économiques à savoir les taux d'imposition fiscaux, le degré de propriété des étrangers, la croissance économique et l'inflation sont franchement liés à la marge d'intérêt.

14

En se qui concerne l'impact de la l'inflation les travaux de Molyneux et Thornthon (1992), Abreu et Mendes (2002) ont apporté des explications sur les rapports susceptibles d'exister entre les marges et l'inflation. Leurs résultats empiriques mettent en lumière une relation positive qui prouve que l'inflation sera favorable à la marge d'intérêt.

Conclusion :

En général les économistes ont trouvé un terrain d'entente sur les effets de quelques variables qui affectent la marge d'intérêt. Néanmoins, les études empiriques ont été faites sur des pays développés et en voie de développement ont montré une divergence due nécessairement à des spécificités économique et financière des marchés et des économies.

15

Chapitre 2 : Méthodologie de recherche

Section 1 : Présentation de l'économie libanaise

Les marchés financiers au Liban sont sous-développés lorsqu'on les compare aux pays industrialisés comme la Grande Bretagne ou les Etats-Unis d'Amérique, ceci malgré un secteur bancaire très libéral, où il n'y a aucune restriction sur le mouvement des devises et des capitaux : aucun de contrôle des échanges et la monnaie est complètement convertible. Une loi de 1956 institue le secret bancaire absolu afin de protéger l'épargnant et l'investisseur. Une autre loi contre le blanchiment d'argent. Il n'y a aucune restriction au mouvement de capitaux ou d'échanges, tout est comme s'il n'y a aucune restriction sur le marché des devises étrangères se qui a contribué a une amélioration de l'économie monétaire nationale (tableau C, annexe A).De plus, Il n'existe pas non plus de restrictions aux transferts de capitaux.

I. Structure d'affaires :

La plupart des entreprises au Liban sont des organismes possédés par famille et qui se financent principalement en publiant des actions à la famille et aux amis en obtenant des prêts des banques. De ce fait, les banques devraient jouer un rôle important dans les finances commerciales. Le problème principal consiste en le rendement élevé sur des engagements libanais de trésor qui décourage le prêt au secteur privé. Ainsi, les rendements élevés sont coûteux aux investisseurs, étant donné que les engagements libanais de trésor n'ont pas les marchés secondaires bien développés et la banque centrale les liquide seulement à un escompte substantiel (tableau B, annexe A).

III. Secteur financier

Depuis 1998, la Banque centrale a imposé aux banques l'application des règles prudentielles strictes conformes aux exigences de Bâle 2, avec un ratio de solvabilité minimum 12%, des réserves obligatoires représentant 10% des produits net bancaire, le recours systémique au provisionnement pour les créances douteuses.

Le secteur bancaire se caractérise par un réseau développé, ou encore extrêmement dense malgré l'action de consolidation engagé depuis les années quatre-vingt-dix. Le poids des 64 banques libanaises est nettement supérieur à celui de l'économie nationale, avec des actifs qui totalisent plus de trois fois le PIB du pays (102 millions USD), (tableau A, annexe A).

En revanche, l'activité bancaire est strictement concentrée entre 16 banques qui contrôlent

75% du marché.

16

L'intermédiation bancaire est grande, une agence pour chaque 6 000 habitant. Sur les 64 banques opérant au Liban, 52 sont des banques commerciales. Seules 10 banques sont spécialisées dans les crédits à moyen et long termes. La Banque du Liban (Banque centrale) encourage cependant les regroupements entre les banques afin de leur permettre de mieux faire face à la concurrence régionale. Elle entend favoriser la consolidation du secteur, par le rapprochement des banques exerçant des activités complémentaires.

Les banques libanaises se réorientent de plus en plus vers les activités de banques de détail, dont l'une des composantes est la bancassurance. Avec l'ouverture des établissements bancaires islamiques autorisés au Liban (loi du 11 février 2004, qui leur accordent certains privilèges. Cette ouverture est en grande partie dictée par le flux déjà important de capitaux arabes présents au Liban.

Près de 10 banques étrangères sont présentent au Liban comme, Banque Audi (Suisse), Commerzbank, Crédit Suisse, Dresner Bank, HSBC, Intesa S.P.A, The Bank Of New York, JP Morgan Chase. Les filiales des banques françaises, BNPI (BNP Paribas), Banque Libanofrançaise et Fransabank (Calyon), SGBL (Société Générale) occupent ainsi une place importante dans la vie économique. Autre fait remarquant, les banques Libanaise accentuent leur stratégie d'expansion régionale en ouvrant des établissements en Syrie, en Jordanie, au Soudan, en Algérie etc.

III. Marché des capitaux

La Bourse de Beyrouth (BSE) est assez dynamique malgré une capitalisation boursière estimée à 3,45 milliards de dollars fin 2004 et 1,24 milliard fin 2001. Cepandant cette hausse de 86,7% en trois ans était grâce à l'introduction en Bourse des Eurobonds émis par le Trésor libanais. Le nombre de sociétés cotées est très faible que 18 sociétés sont cotées.

Le gouvernement Libanais donne une grande importance au développement du secteur financier, Toujours il existe des réformes qui sont à l'étude pour l'amélioration de son rôle dans le financement de l'économie ainsi la possibilité d'introduire en bourse les actions des sociétés privatisées pour dynamiser lu marché des capitaux et les investisseurs étrangers.

Section 2 : Méthodologie & Données

À partir des études sur la rentabilité d'un certain nombre de systèmes bancaires des pays à système financier développé et des pays émergents, notre travail est essentiellement focalisé sur les déterminants de la marge d'intermédiation des banques libanaises.

Toutefois, la théorie économique est incapable de donner une appréciation quantitative sur la variable endogène qu'on cherche à expliquer, l'approche économétrique nous permettra à l'aide d'un modèle statistique de répondre à cette question et ainsi de pouvoir effectuer les estimations des paramètres du modèle.

Dans la première section, on définira le modèle économique et les variables explicatifs. La seconde section présentera notre modèle économétrique ainsi que l'estimateur et les données.

I. Le modèle économique

Nous allons suivre le modèle établi par Ho et Saunders (1981), car modifié par Maudos et Guevara (2004), ce modèle met l'accent sur le secteur bancaire entier d'un pays. Dans notre recherche, on déterminera les facteurs qui influencent la marge d'intermédiation bancaire.

La marge d'intermédiation bancaire peut être expliquée par un ensemble de divers facteurs divisés en deux catégories.

v' Xm ; représente tous les variables macroéconomiques auxquels toutes les firmes sont impliquées.

v' Xs ; représente les facteurs explicatifs subjectifs ou encore les facteurs qui touchent toutes les banques mais d'un degré différent.

Economiquement, la relation est spécifiée comme suit :

Y=f (Xm,Xs) (1)

Yit = c~t + fiiXit (2)

Yit : la variable à expliquer, dans notre cas c'est le NIM (Net Interest Margin)

fij : Le coefficient d'ajustement de chaque variable explicative.

Xit : Les variables indépendantes ou explicatives.

c~t : Un terme constant.

18

On peut introduire nos neuf variables explicatives dans l'équation (1) et ainsi d'avoir la relation suivante :

NIM(it)=ait + ? ~

~ ~~~ it×Xit (3)

Dans notre modèle théorique, il existe huit variables qui peuvent déterminer la marge d'intérêt bancaire à savoir: l'inflation, la croissance du marché, la structure du marché, les frais d'exploitation, le volume des crédits, le degré de concentration, le ratio crédits sur total des actifs, le ratio des fonds propres sur total des actifs et le coût des réserves des banques.

Chacune de ces variables se définit empiriquement comme suit :

A. La variable dépendante

La banque applique des marges par lesquelles elle prévoit compenser ces frais de gestion et les divers risques associés à ses activités. Nous estimons une équation dans laquelle la variable dépendante est la marge d'intérêt net moyenne (NIM).

La NIM sera définie comme la différence entre le revenu de l'intérêt bancaire et les dépenses d'intérêt représentatifs exprimés comme un rapport aux capitaux totaux moyens.

C. Les variables explicatives

Dans cette partie, on essayera d'expliciter les différentes variables susceptibles d'affecter la marge d'intermédiation bancaire et qui vont êtres ultérieurement étudiées dans notre recherche. Ces variables seront divisées en deux catégories, la première réunit les variables qui sont d'ordre macroéconomique et qui influent l'intermédiation financière dans son ensemble, tandis que la deuxième catégorie englobe les variables spécifiques de chaque banque.


· Les variables macroéconomiques
1) La croissance économique :

Levine (1992) soutient que la croissance économique influence le type de système financier d'une économie. Dans une économie ou le revenu réel par capital est faible, on assiste au développement d'un type d'intermédiation financière simple dont les principales fonctions consistent à mobiliser les épargnes et diversifier les risques. Quand le revenu par capital augmente, l'économie peut se permettre de développer les intermédiations financières plus

complexes.

19

Patrick (1966) a souligné l'existence d'une causalité entre la finance et la croissance économique et il a distingué deux types de développements financiers : le premier est prédominant pendant les phases initiales du développement économique, dans la meure ou dans ce stade les banques fournissent les capitaux nécessaires afin de financer les investissements et cherchent à satisfaire les demandes de financement. Par contre lorsque le développement économique arrive à sa maturité, le second type de développement financier devient dominant et les banques cherchent à stimuler les demandes en offrant des prestations de service plus avantageuses. Ainsi, le développement économique d'une nation rend le secteur financier et bancaire plus dynamique voire plus profitable.

En vue de mieux expliquer l'impact de la croissance économique sur la marge bancaire, on utilisera l'indice de croissance de l'économie à savoir le PIB (produit intérieur brut).

2) L'inflation :

Les études empiriques de Brock et Suarez (2000) ont indiqué une association positive entre l'inflation et la rentabilité de banque. Des taux d'inflation élevée sont généralement associés aux taux d'intérêt élevés de prêt, et donc, des revenus élevés. Cependant, si l'inflation n'est pas prévue et que les banques n'ajustent pas leurs taux d'intérêt alors il existe une possibilité que les coûts de banque peuvent augmenter plus rapidement que des revenus des banques et par conséquent, compromettre la rentabilité de la banque.

Dans le cadre de notre travail on va utiliser les taux d'inflation annuels.


· Les variables spécifiques

3) La concentration :

Le degré de concentration reflète la position des trois plus grandes banques sur le secteur bancaire d'une nation. Selon Stiglitz (1993), la concentration dans le secteur bancaire peut être néfaste, en effet, la diminution des coûts d'intermédiation qui accompagne l'intensification de la concurrence affecte les profits dont la baisse rend le système bancaire plus vulnérable puisqu'il s'expose à des risques d'insolvabilité plus grands. Ainsi, les banques peuvent êtres amenées à diminuer le volume de crédit alloué ou dans le cas extrême, elles sont obligées de déclarer faillite.

D'autre étude empirique montre un effet positif de la concentration. Dans ce sens l'étude d'Amable et Chatelain (1994) montre qu'une forte concentration du secteur bancaire implique une marge d'intermédiation financière importante.

20

Elle exerce donc un effet positif sur la croissance de ce secteur par la baisse des taux d'intérêt sur les épargnes et la hausse du cout du capital.

CN=total des actifs des 3 leadeurs banques /le total des actifs du secteur bancaire

4) Les frais d'exploitations :

Les frais d'exploitation peuvent êtres considérés comme étant l'ensemble des frais administratifs et financiers jugés nécessaire aux opérations des banques. Les banques supportant des frais d'exploitation élevés appliqueront des taux assez élevé afin de compenser ces charges. Un autre frais est aussi inclus d'une façon implicite : c'est la qualité de gestion qui possède un effet significatif dans la rentabilité bancaire dans son ensemble. Un déclin de qualité de gestion possède un impact sur les marges d'intérêt qui peut être analysé de deux manières .D'abord, ceci refléterait le point auquel l'augmentation des dépenses de fonctionnement d'exploitation des banques, puisqu'elles intensifient la surveillance des prêts et supportent des dépenses additionnelles pour établir ou vendre ces prêts. En second lieu, l'impact peut également refléter la prime additionnelle de risque chargée par des banques pour compenser les coûts financiers (Barajas, Steiner, et Salazar, 1999).

Le coefficient d'exploitation est le ratio le plus connu dans la mesure des frais généraux par rapport aux produits nets bancaires.

La moyenne générale de ce ratio en Europe est de 66,2% et inférieure à 60% en Angleterre. Un ratio élevé montre des frais généraux excessifs et inappropriés avec le volume d'opérations réalisées. De ce fait, cette variable peut influencer la marge d'intermédiation comme elle peut engendrer des pertes potentielles à long terme pour une banque de mauvaise productivité.

CE=Frais d'exploitation/Total des actifs

5) Ratio de couverture financière :

L'évidence empirique renforce la vue que les banques possèdent des produits diversifiables tendant à avoir les modèles économiques distinctifs. En outre, les banques qui diversifient leurs gammes de produits font face également à différents paysages concurrentiels. Pour maximiser la rentabilité et augmenter la valeur de banque, les banquiers essayent de choisir un mélange de produit améliorant leurs rentabilités sur le marché, gagnant ainsi un avantage compétitif pour le prêt, plaçant et soulevant des fonds par des dépôts.

Pour la plupart des banques, le choix du marché signifie un certain degré de

spécialisation.

21

Comme l'activité de base d'une banque est de fournir les capitaux nécessaires à toute demande, l'activité de prêt représente l'activité principale et une source de rentabilité classique, c'est pour cette raison que l'activité de prêt incarne une bonne partie de l'activité bancaire.

RCF=La somme des crédits accordés/total des actifs

6) La part de marché :

La variable explicative qu'on doit aborder est la part de marché, ou encore la structure du marché. Dans un environnement concurrentiel, la banque se trouve dans l'obligation de diversifier ces produits financiers et d'offrir une prestation de service adéquate afin de garder sa position sur le marché et de chercher à conquérir voire d'améliorer sa position en deuxième lieu. Une amélioration du positionnement offre à la banque la possibilité d'accroitre sa rentabilité et de limiter l'effet de la concurrence qui affecte la marge d'intermédiation bancaire.

L'indice de Lerner est l'indicateur de référence dans ce niveau, employé comme indicateur de puissance du marché, il est défini comme étant l'inverse négatif d'élasticité de demande. Un indice de Lerner élevé représente un fort degré de monopole sur le marché bancaire, alors que dans le cas contraire (indice de Lerner faible), le marché est compétitif et le secteur a moins de tendance d'exiger des marges élevées.

La différence entre le prix et le coût moyen divisée par prix est employée comme

procuration de l'indice de Lerner. Lerner = - AC/p

T: l total d~s r~-~n.s

Lerner=~T~ ~ T T: l total d~s /o.ts

~ Avec : &

T T: l total d~s /a0~ta.1

2 = TR/TA

7) Les réserves bancaires :

Le coût d'opportunité des réserves obligatoires de banque est représenté par l'argent comptant, exprimé en pourcentage des capitaux totaux. Selon les règles de normalisation et de prudence réglées par le Bâle 2, les conditions de réserve obligatoire ou de liquidité et les besoins de capitaux minima devraient être appliquées par l'autorité de surveillance nationale.

22

Par conséquent, plus la quantité des réserves obligatoires est grande, plus le coût d'opportunité est grand.

On peut donc comprendre que le coût d'opportunité de ces réserves est le taux d'intérêt additionnel qui peut être obtenu sur le marché financier.

CO=La réserve auprès de la banque centrale /total des capitaux

8) Ratio des fonds propres :

Ce ratio met en évidence le poids financier de la banque, en effet les fonds propres des banques divisés par le total des actifs fournissent la puissance de la rentabilité financière de la banque, ainsi, une banque qui détient des fonds propres important possède forcément un avantage crucial qui permet d'améliorer sa position .L'analyse de la répartition des fonds propres permet donc d'apprécier la performance de la banque ainsi que sa rentabilité.

RFP=Fonds propres/? Total des actifs

9) La taille de la banque :

Mesuré par le logarithme des volumes des prêts accordés, le facteur taille de la banque est crucial lors de la définition de la performance de toute banque, en effet, si les banques accroitraient leurs actifs et multiplient le volume des prêts, les coûts unitaires diminueront au fur et à mesure que le nombre des transactions croit. De ce fait, l'effet économie d'échelle permet d'améliorer la rentabilité. Mieux encore, Maudos et Guevara (2004) affirment qu'une banque appliquera une plus grande marge sur des transactions considérables, vu que le risque unitaire, lorsque les transactions demeurent de faible taille, le risque de crédit sera ainsi minimisé et la banque peut procurer des marges plus étroites à ses clients.

En outre, plus la taille d'une transaction est grande, plus la perte potentielle sera grande. Dans le monde réel, les grandes banques peuvent offrir des crédits à ses clients avec des marges plus petites que les petites banques.

En effet, les grandes banques possèdent un part de marché plus grand et par conséquent un nombre de transactions important affectant négativement par la suite ces marges d'intermédiation.

23

LN=Logarithme népérien du volume des crédits accordés

II. Le modèle économétrique

Le passage d'un modèle déterministe donné par la théorie économique vers un modèle stochastique donné par l'approche économétrique nécessite une source statistique relative à la marge d'intermédiation bancaire et ces variables explicatives. C'est pour cette raison qu'on a procédé à la collecte de données statistiques concernant les institutions bancaires libanaises. La période sur laquelle les données statistiques agrégées sont observées, soit une dizaine d'années, limite en fait l'analyse économétrique de séries temporelles sur la base des données du système bancaire en sujet. La période couverte par notre étude (1992-2005) coïncide bien avec les programmes majeurs de réforme et de libéralisation touchant aussi bien le secteur réel que le secteur financier.

Dans notre étude le modèle déterministe de la marge d'intérêt bancaire est évoqué dans la

section précédente (relation 3) : NIM(it = ait + ? ~

~ ~~~ it x Xi

Ce modèle mathématique décrit le modèle économique sans possibilité d'erreur ce qui ne reflète pas en fait la réalité car nous travaillons dans un environnement incertain ou les variables peuvent toujours changer. C'est pour cette raison que nous ajoutons un terme d'erreur aléatoire qui synthétise l'ensemble des infos non expliquées dans le modèle.

Ce terme aléatoire regroupe 3 différents types d'erreurs :

Erreur de spécification : due à l'incapacité des variables exogènes à expliquer le sens de l'évolution du phénomène ou encore de la variable endogène étudiée.

Erreur de mesure : représentée par une insuffisance de données ou leur impuissance à estimer les phénomènes.

Erreur de fluctuation d'échantillonnage : une erreur due à une légère différence entre les observations et les estimations.

A. Equation de régression

Econométriquement, l'équation de régression est spécifiée comme suit :

Yit = ait + f3Xit + ei (4)

Xit: la variable indépendante ou explicative

/3i: les paramètres qu'on cherche à estimer

eit: le terme d'erreur aléatoir inobservable

Yit: la variable dépandante ou à expliquer

24

La relation 4 peut être écrite d'une façon plus claire si nous introduisons les différentes variables explicatives ; (relation 5) :

NIM=a + 131(part de marché + 132(inNlation + 133(croissance économique +

134(concentration + 135(frais d'exploitation + 136(ratio crédis/actifs +

137(ratio de couverture financière + 138(volume des prets + 139(cout des réserves + Eit

NIMit=ait + fJ1(PMit) + fJ2(INFt) + f33(PIBt)+ f34(CNt)+ fJ5(FEit)+ fJ6(RFPit)+ fJ7(RCFit)+

fJ8(LNit)+ P9(ROit) +ti

NIM it : c'est la marge d'intermédiation bancaire de la banque

INF t : mesure le taux d'inNlation

PM it : mesure la part de marché de la banque

PIB it : mesure la coissance de PIB du pays en question relatif à chaque année

CN it : mesure la concentration des trois leadeurs

FE : mesure le ratio frais d'exploitation de la banque

RFP it: c'est le ratio des fonds propres sur total des actifs

RCF : c'est le ratio de couverture financière la banque

LN: mesure le logarithme des volumes des prets de la banque

RO : la variation des réserves obligatoires de la banque

fii: c'est le coefNicient de la variable explicative

Après avoir montré l'existence des relations antérieurement démontrées par les différentes études entre les variables explicatives et la variable à expliquer, nous estimons les paramètres par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). Bien que cette méthode d'estimation soit convergente, elle pourrait conduire à des estimateurs non efficaces du fait de la dépendance temporelle du terme aléatoire. Néanmoins, elle permet une première analyse des effets des différentes variables sur la marge d'intermédiation bancaire.

B. Estimateur :

Cette méthode nous permettra d'estimer les paramètres du modèle mentionné cidessus, si la validation de ces hypothèses est effectuée.

1) Hypothèses :

Hypothèse n°1 : le modèle est linéaire ; il est de la forme Yt=oci+â1Xt+åt

Hypothèse n°2 : Les valeurs de Xt et Yt sont deux valeurs observées, en effet les variables sont statistiques et non aléatoires.

25

Hypothèse n°3 : La covariance entre les variables exogènes et le terme d'erreur est nulle,

mathématiquement: COV(xt; et = 0

Hypothèse n°4 : la covariance entre les résidus doit être nulle Vt * t'COV (et; et' = 0

Hypothèse n°5 : c'est l'hypothèse de l'homoscédasticité. V (et = w~e~ x , Vt

Hypothèse n°6 : L'espérance mathématique du terme d'erreur est nulle. E (et = 0

2) Validation des hypothèses :

L'hypothèse n°1 est vérifiée en effet notre modèle économétrique est linéaire, la deuxième hypothèse qui stipule que la variable à expliquer (la marge d'intermédiation bancaire) et les variables explicatives doivent êtres statistiques et non aléatoires est aussi validées. En effet, on utilisera une base de données statistique des différentes variables concernant le Liban. Une autre hypothèse qui ne pose pas de problème : c'est celle des covariances des variables exogènes et le terme d'erreur. En effet, notre recherche se base sur des données de coupe transversale et pas d'une série temporelle.

Concernant les deux autres hypothèses à savoir l'hypothèse de la covariance des résidus qui suppose que le modèle ne possède pas de mémoire ou encore la non persistance des phénomènes économiques invisibles et l'hypothèse de l'homoscédasticité sont soupçonnée d'être violées.

Pour pouvoir assumer que les coefficients de la MCO sont non-biaisés, c'est-à dire que la valeur prédite par l'estimateur converge vers la valeur dans la population, on doit vérifier que l'échantillon est homoscédastique, ainsi que les estimateurs sont efficaces ou BLUE (Best linear Unbiased Estimators). Le principe est de déterminer si les variables indépendantes sont significatives ainsi que les tests de Student ou de Fisher sont employés.

En vu d'estimer les paramètres du modèle économétrique, on est dans l'obligation d'effectuer en premier lieu un test de significativité globale afin d'avoir le degré de pertinence du modèle dans un intervalle de confiance de 95%. En second lieu, on testera les variables d'une façon individuelle afin de découvrir leurs significativité.

4) Significativité globale du modèle

L'estimation globale du modèle peut être faite à l'aide de deux tests :à savoir le test de Student et le test de Fisher.

26

Appliquons le test de student : deux hypothèses sont alors élaborées :

Hypothèses :fH0 : âit = 0 et Student=T= N(o,1

.JX2(n /n

H1 : âit * 0

Après avoir estimé le modèle globalement, on comparera le T calculé à celle qui existe dans la table statistique de la loi normale, la règle de décision permet alors de trancher :

si (c ... (xp(~ ~ 2 ~ on re‡e((e à0 , ainsi la variable es( significa(ive si tc < t2p(T - 2 : on accepte H0 ainsi la variable n'a pas d'effet significatif

On peut aussi utiliser le test de Fisher afin de mieux estimer le modèle, Le passage du test de student à celui de Fisher est le suivant:

N(O,1 2

Student=T2= .JX2(n /n

=F(1,n)

X2(1 /1

X2(n /n

SOEç

Ainsi Fc=x (nombre d'observation ~F(1, n

SCR

La règle de décision est aussi semblable à celle du test de Student.

Le test de Fisher permet de savoir si le modèle économétrique en question est globalement significatif ou non, or cette variation peut être due à la variation des résiduels. Afin de déceler ce problème, on peut utiliser le coefficient de détermination R2.

OEç avec {SCE = ? (Yt - Y' 2

=0

R2= OE SCT = ? (Yt - Y' 2

«~0

Le coefficient de détermination R2 représente la part de variation explicative dans la variation totale de la variation expliquée. Un coefficient qui tend vers 1 montre que la variation totale est due à la variation explicative, tandis qu'un autre coefficient tendant vers 0 suggère un mal jugement du modèle spécifié. Ainsi il n'existe pas de relation entre la variable endogène et les variables exogènes.

Une autre écriture de Fisher en fonction du coefficient de détermination R2 peut être élaborée :

SCE/SCT

Fc=

SCR/SCT

x (T - 2 or R2 = 1 - SCR

SCT ainsi Fc = R2

1--R2 x (T - 2

SCT=? «~ (Y( - Y' 2 = myy : représente la variation totale de variation de (Yt : NIM)

27

SCE=? «~0 (Yt - Yt ' 2 = ? =0 (Yt - Y' 2 = b2mxx : représente la variation de la variable à

expliquer et en suite, la variation du terme résiduelle"et" .

SCR=myy+b2mxx ou encore SCR=SCT+SCE : représente la variation de la variable endogène et en suite à la variation omise.

Le coefficient de détermination ne constitue pas une mesure fiable, car sa valeur augmente selon le nombre des variables explicatives dans le modèle même si elles ne sont pas pertinentes.

Ainsi, pour compenser cette insuffisance nous devons faire appel à une autre mesure ajustée ou corrigée par le degré de liberté.

SCR/(N--h--i

R2 ajusté~ 1 ~ SCT/(N--i = 1 - (1 - R2 x N--i

N--h--i avec R2E [0,1] d'où R2 ajusté < R2

4) Test des signiicativités individuelles

Après la détermination de la significativité globale du modèle, on passe aux tests de la significativité individuelle des variables explicatives. Le test de Student constituera notre outil de travail, afin d'identifier cette significativité dans un intervalle de confiance de 95 % soit un risque de se tromper de 5%.

On pose deux hypothèses : (H0 : âit = 0

H1 : âit * 0

Le test de student : Tc= |I"--I`|

t9'f3' avec { f.?": paramétre estiiné

 '>': c'estl'ecart type estiiné de Béta '

tc ... txp(~ ~ 2 ~ on re‡ette à0 , ainsi la variable est significative tc < t2p(T - 2 : on accepte H0 ainsi la variable n'a pas d'effet significatif

III. Les Données

Dans cette section on représentera nos attentes concernant les variables susceptibles d'influencer la marge d'intermédiation bancaire. Les deux tableaux ci-dessous résument les variables, leurs définitions, le sens de variation attendu et ses justifications.

28

29

Variable

Définition

Incidence

Justification

PM

Cet indice mesure
la capacité de fixer
des prix au-dessus
du cofit marginal,
étant une fonction
inverse d'élasticité
de la demande et
du nombre de
banques

(-)
Négative

L'indice de Lerner est un indicateur du degré de concurrence sur les marchés bancaires, il est
employé couramment dans le cas des banques.

Les valeurs de l'indice s'étendent de 0 (concurrence arfaite) a 1 (monopole). L'approche empirique de parfaite)

-

l'indice de Lerner est basée sur le procédé utilisé dans

plusieurs modèles.

INF

Cette variable
présente le taux
d'inflation qui se
présente a l' année t
pour l'économie
libanaise

(+)
Positive

Le rapport positif entre l'inflation et la rentabilité de banque implique que le revenu de banque augmente plus avec l'inflation que des coûts de banque. L'inflation nécessite ainsi une part de marché grande et une étendue gamme de services.

PIB

C'est l'indicateur de
croissance
économique d'une
nation

(+)
Positive

Patrick (1966) a distingué deux types de

développements financiers, le premier est

prédominant pendant les phases initiales du développement économique, en effet dans ce stade les banques fournissent les capitaux nécessaires afin de financer les investissements et cherchent a satisfirent les demandes de financement. Par contre lorsque le développement économique arrive a sa maturité, le second type de développement financier devient dominant et les banques cherchent a stimuler les demandes en offrant des prestations de service plus avantageuses. Ainsi le développement économique d'une nation rend le secteur financier et bancaire plus dynamique et ainsi plus profitable.

FE

Les frais
d'exploitation
peuvent titres
considérer comme
l'ensemble des
frais
administratives et
financiers juges
nécessaire aux
operations des
banques

(+)
Positive

En faite plus les frais d'exploitation soient élevés plus la marge d'intermédiation bancaire est

importante. Cette relation peut également étre refléter par la prime additionnelle de risque chargée par des banques pour compenser les coats financiers ( Barajas, Steiner, et Salazar, 1999).

D'oil une relation positive entre frais d'exploitation et marge d'intermédiation.

RFP

Le ratio fonds propre :
représente
l'importance des fonds
par rapport au total
actifs

(+)
Positive

Selon le modèle théorique, une relation positive est prévue entre cette variable et la marge d'intérêt, pour les banques averses au risque la fixation d'une marge plus élevée est évidente afin de couvrir les colts élevés de financement sur les fonds propres. Les résultats empiriques de Mc Shane et de Sharpe (1985) ont confirmé ce rapport positif entre la marge d'intermédiation bancaire et le degré d'aversion absolue au risque. Ainsi on attend que cette variable affecte positivement la marge.

RCF

Ce ratio représente la
part de l'activité de
prêt dans l'ensemble

de l'activité d'une
banque : il est ainsi le

rapport entre les
crédits accordés et le

total des actifs.

(+)
Positive

Pour maximiser la rentabilité et augmenter la valeur de banque, les banquiers essayent de choisir un mélange de produit améliorant leur rentabilités sur le marché, de ce fait gagnant un avantage compétitif pour le prêt, l'activité de prêt représente l'activité principale et une source de rentabilité, c'est pour cette raison l'activité de prêt représente au moyenne le 2/3 de l'activité bancaire. un rapport positif doit être prévu entre la ce ratio et la marge d'intérêt.

CO

Le coût

d'opportunité de fonds

de réserves de banque
est représenté par
l'argent comptant,

exprimée en
pourcentage des
capitaux totaux

(+)
Positive

L'entretien des fonds de réserves bancaires rémunérés a un taux d'intérêt au-dessous de celui du marché entraine des colts dont la grandeur dépendra du volume de réservations et de leur co-at d'opportunité. Le signe est prévu d'être positif, car plus le volume de réserves liquides est important, plus les colts d'opportunité sont grands, ainsi une marge d'intérêt plus importante est nécessaire.

CN

ce facteu r
représente la part

des 3 plus

importantes
banques du secteur

bancaire

(-)
Négative

Le ta ux de concentration de banque affecte franchement la
rentabilité de banque, et de plus grandes banques tendent
à avoir des marges plus élevées. Les autres banques vont
alors appliqués des marges plus faible afin de garder leurs
parts.

In

L'économie d'échelle représente le gain sur les coûts ou encore la diminution des coûts avec une hausse des

volumes de prêts

(-)
Négative

Le facteur économie d'échelle est perceptible si
les banques accroitraient leur activités et
multiplient le volume des prêts, en effet les
colts unitaires des banques diminueront au fur
et a mesure que le nombre des transactions
accroitre. Maudos et Guevara (2004) affirment
qu'une banque appliquera une plus grande
marge sur des transactions considérables en
raison du risque unitaire

30

Chapitre 3 : Analyses et interprétations des résultats

Section 1 : Analyse descriptive des résultats

Dans cette section on va essayer de décrire les résultats de la statistique descriptive. Dans ce sens, on utilisera : les moyennes, l'écart-type, le minimum et le maximum observés afin de décrire les différentes variables.

1) La marge d'intermédiation bancaire

La marge d'intérêt bancaire au Liban : d'après les 578 observations que nous avons pues collecter sur la période allant de 1990 à 2004 , la marge d'intermédiation bancaire est en moyenne égale à 4% avec un écart-type de 2%, cette variation a connu des valeurs maximales très élevées en touchant la barre des 16% et des valeurs minimales négatives de 1,6%, cette grande variation est due essentiellement à un marché bancaire extrêmement dense avec ces 64 banques et d'un environnement macroéconomique instable.

En effet, avec l'instabilité géopolitique, les banques sont devenues averses aux risques, ce qui a engendré des coûts d'intermédiation élevés. Cette marge n'a pas vocation à être extrêmement développée en raison de l'incertitude pesant sur le marché.

MaX1994_2005 NIM= 16,06% & Mill1994_2005 NIM= -1,6%

Moy1994_2005 NIM=3,93% & écart. type1994_2005 NIM=2,09%

3) Ratio fonds propres/total des actifs

Pour un même nombre d'observations, la moyenne des ratios fonds propres par rapport au total des actifs des banques affiche la valeur de 9,04 avec un écart type moyen de 8,62 ce qui est conforme à la norme de Bâle 2. Ce ratio a atteint les 67,41% comme une valeur maximale et a connu une valeur négative de -0,11 pour d'autres, ce résultat montre l'existence d'une différence assez importante au niveau des performances financières des banques.

La quantité de fonds propres est une donnée importante dans un établissement bancaire, même si leur montant reste proportionnellement faible car ils sont la base de calcul de nombreux ratios prudentiels et de maîtrise de risque.

MaX1994_2005 RFP= 67,41% & Mill1994_2005 RFP= -11,02%

Moy1994_2005 RFP=9,04% & écart. type1994_2005 RFP=8,62%

31

3) Ratio de couverture financière :

La moyenne de ce ratio est de 28,75% avec un écart de 0,12, ainsi en moyenne, l'activité de prêt représente 28% du total des actifs des banques libanaises, le grand nombre des banques et la faible taille du marché ont eu des répercussions négatives sur l'activité des crédits.

MaX1994_2005 RSF=80,97% & Mill1994_2005 RSF=0,1%

MOy1994_2005 RSF=28,75% & &art. type1994_2005 RSF=12,45%

5) Taille de la banque :

Statistiquement parlant, la taille de la banque représente une moyenne de 5,94% sur les 15 ans, et un écart de 6%. Cette valeur varie d'une banque à une autre ce qui est montré par la variation de l'extrema dans l'intervalle [1,44 ; 9,78]. Si cette variable est obtenue par le calcul du logarithme des volumes de crédits accordés, la part de marché et le ratio de couverture financière joueront un rôle crucial dans son évolution.

MaX1994_2005 LG=9,78 % & Mill1994_2005 LG=1,44 %

MOy1994_2005 LG=5,94 % & &art. type1994_2005 LG=1,62 %

7) Part de marché

Concernant la structure de marché, en moyenne, la part de marché d'une banque est de 8,33% du marché, cette part à dépassé les 16%, tandis que la plus faible valeur est de l'ordre 3,34%. Comme le nombre des banques est très important au Liban, une moyenne de 8% semble être très normale. Economiquement parlant, un pays comme le Liban, qui possède un marché financier de taille réduite, toute marge d'intermédiation élevée décourage l'emploi des ressources et freine ainsi la croissance du marché.

MaX1994_2005 PM=77,03% & Mill1994_2005 PM=16,09%

MOy1994_2005 PM=8,33 % & &art. type1994_2005 PM=3,87 %

9) La concentration

Avec une part de marché raisonnable, on a pu détecter une très forte concentration d'ordre 33,4% à la moyenne avec un écart-type de 4%, de ce fait, les trois premières banques possèdent en moyenne plus de l'1/3 du marché. Un autre fait marquant figure dans la concentration qui a atteint 76% sur le marché bancaire en 1993. Ainsi , malgré le grand

nombre des banques, seules trois d'entre elles possèdent plus du 75% du marché.

MaX1994_2005 CO=76,78% & Mill1994_2005 CO=0,27%

MOy1994_2005 CO=33,4 % & &art. type1994_2005 CO=3,96%

32

7) L'inflation :

Avec une moyenne de 8%, l'inflation est généralement forte au Liban, cet environnement inflationniste ne favorise pas l'évolution du secteur bancaire .En effet, les banques se trouvent souvent avec des actifs financiers surévalués, ce qui contribue à une hausse des marges. Le taux d'inflation à pu atteindre les 80% comme valeur maximale en 1994 et une valeur minimale de 1,74% en 1995. Ce taux d'inflation éprouve que l'environnement macroéconomique est instable voire délicat.

MaX1994_2005 INF=80,74% & Mill1994_2005 INF=1,74%

Moy1994_2005 INF=7,97% & écart. type1994_2005 INF=18,86%

8) Taux de croissance de l'économie

Ce taux est indiqué par le PIB, en moyenne, la croissance de l'économie libanaise est de 2,21% durant la dernière quinzaine d'années. Cette croissance a atteint 34% en 1991, sa variation s'est limitée à un écart type faible de 2,75%. Avec une croissance jugée faible par rapport au taux d'inflation qui persiste dans cette économie, le marché financier libanais est ainsi vulnérable.

MaX1994_2005 PIB=34,61 % & Mill1994_2005 PIB=-1,96 %

Moy1994_2005 PIB=2,21 % & écart. type1994_2005 PIB=2,75 %

10) Frais d'exploitation

La moyenne de croissance des frais d'exploitation par rapport au total des actifs, indique la valeur 2,73% et une variation moyenne de 1,59% tandis que la valeur maximale enregistrée est de 16,51%. D'une façon générale, on peut dire que les banques libanaises maîtrisent parfaitement la gestion des frais généraux en limitant leurs dépenses afin d'êtres profitables dans un marché financier extrêmement dense. Avec des taux d'inflation très volatils, le taux de croissance des frais d'exploitation semble être très raisonnable.

MaX1994_2005 FE=16,51% & Mill1994_2005 FE=0,73%

Moy1994_2005 FE=2,73% & écart. type1994_2005FE=1,59%

12) Les réserves des banques

En analysant les réserves obligatoires des banques auprès de la banque centrale (banque de Liban), on a pu constater qu'en moyenne la réserve est égale à 16,04 %des bénéfices tandis que l'écart moyen est de 10%.

33

En effet, dans une économie instable ou le marché financier est très volatil, la constitution des réserves constitue un élément crucial pour garantir l'activité bancaire à l'échelle national. Or, des réserves excessives impliquent un manque à gagner qui parait important pour les banques et qui va se répercuter sur la marge d'intermédiation.

MaX1994_2005 R0=77.03 % & Mir11994_2005 R0=0.1 %

Moy1994_2005 R0=16.04 % & &art. type1994_2005 R0=10%

Section 2 : Analyse de la corrélation

La matrice de corrélation (annexe 2, tableau n°1) montre les degrés de corrélation entre les variables exogènes et la marge de l'intermédiation bancaire qui est introduite comme variable endogène dans le modèle et les corrélations existantes entre les variables explicatives eux même.

D'une part, cette matrice révèle l'existence d'une forte corrélation positive entre le NIM et le ratio de couverture financière d'ordre 53.29%, et le NIM avec les frais d'exploitation et le coût des réserves. En revanche, on note une corrélation positive mais faible concernant la part de marché et la croissance économique. Cette corrélation est soutenue empiriquement par Maudos et Guivara. En effet, toute augmentation des frais d'exploitation, ratio de couverture financière, part de marché induit des charges supplémentaires que la banque introduit dans sa marge.

D'autre part la matrice de corrélation montre une corrélation fortement négative des variables comme la taille de la banque, la concentration et l'inflation avec le NIM et une corrélation négative de faible amplitude de ce dernier avec le ratio fonds propres. L'effet de l'économie d'échelle est de conduire à la diminution des coûts unitaires, c'est pour cette raison que toute hausse des volumes de transactions permet à la banque de varier sa marge à la baisse.

En outre, une augmentation de la concentration pousse les banques à accroitre leurs efforts en diminuant la marge afin de garder leurs parts de marché et leurs rentabilités. Une autre diminution du NIM est nécessaire si l'environnement macroéconomique est jugé inflationniste, en effet dans un tel environnement, la stagnation persiste d'où la nécessité de promouvoir les investissements en fournissant des capitaux à faible marge.

De plus, il est important d'observer des corrélations relativement importantes et significatives entre certaines variables explicatives.

34

A ce titre, on notera particulièrement la forte corrélation positive entre le taux d'inflation et les variables : taille de la banque et la concentration, tandis que négativement avec et le ratio de couverture financière. Une autre variable possédant une corrélation fortement positive avec le ratio fonds propres et négative avec la taille de la banque à savoir le coefficient d'exploitation. Cette corrélation peut être expliquée ; d'une part, quand la taille de la banque progresse, on assiste à une économie d'échelle ainsi une baisse du coefficient d'exploitation. D'autre part, une croissance des actifs bancaires conduit à une diminution du coefficient d'exploitation.

Section 3 : Analyse économétrique

Après avoir étudié la corrélation existante entre les variables et la marge d'intermédiation bancaire, on va passer à une analyse plus profonde. Une analyse économétrique est nécessaire afin de comprendre la significativité que se soit globale ou individuelle avant de finaliser notre étude avec les divers tests antérieurement cités.

Le tableau n°3 (annexe : B) présente les résultats des estimations de notre modèle.

I. Significativité globale du modèle

Nous avons utilisé deux tests afin d'estimer la significativité globale du modèle : test de Fisher et dont découle à le coefficient de détermination ajusté.

Les résultats fournis ont montré que le modèle est globalement significatif, en effet, le test de Fisher à montré que F5%(9,412)=299,24< Ttabulé=1,83 ainsi H0 est accepté. Ce résultat est soutenu par le coefficient de détermination R2 ajusté en indiquant la valeur 86,44%, en conséquence, le modèle est caractérisé et il s'agit d'une bonne qualité d'ajustement, le pouvoir explicatif des variables exogènes est très bon.

De ce fait, le coefficient de détermination ne reflète que 86% de la variation totale de la marge d'intermédiation et qui peut être expliqué par les variables explicatives.

Afin de mieux déceler la relation entre la variable dépendante et les variables indépendantes et meme d'expliquer la variation de la marge d'intermédiation, on peut appliquer deux régressions :


· 1er régression : visant à expliquer le pouvoir explicatif des variables macroéconomiques :

{Inflation & Croissance économique.

NIM=ait + /31 inflation + /32 cr0issance économique + et (6)

35

v' Le tableau n°4 présente les résultats des estimations de cette régression.

Cette régression nous a fournis un coefficient de détermination R2ajusté=33,78% F (2 ; 530)= 136,7 ainsi on peut dire que les variables macroéconomiques peuvent expliquer 33,78% de la variation de NIM.


· 2ème régression : visant à expliquer le pouvoir explicatif des variables spécifiques aux banques sans tenir compte de la concentration qui est une variable de marché.

NIM=ait + ? f3i x Vs + et (7)

v' Le tableau n°5 (annexe B) présente les résultats des estimations de cette régression.

Cette régression fournie un coefficient de détermination R2ajusté=85,93% ;F(9 ;412)=429,40. Ainsi les variables spécifiques contribuent à expliquer 86%de la variation de la variable dépendante.

Enfin, on peut conclure que les variables spécifiques donnent une meilleure explication de la marge d'intermédiation que les variables macroéconomiques. La combinaison des deux types améliore l'explication d'une façon remarquable.

II. Significativité individuelle des variables

Pour parvenir à déterminer la significativité individuelle, on utilisera le test de Student :

N(o,1

H0 : âit * 0 : la variable est significative avec Student=T=

.JX2(n /n

Si (Prob>F) < (seuil = 5%) alors H0 est accepté.

Le t-student et le p-value des variables explicatives: le ratio des fonds propres : 7,41 ; 0,00 le ratio de couverture financière : 2,47 ; 0,014 la concentration : -3,93 ; 0,00 l'inflation : 4.28 ; 0,00 les frais d'exploitation : -3,93 ; 0,00 et les réserves obligatoires : 6.84 ; 0,000 montre qu'elles ont une bonne significativité à 1% .

Les autres variables ne sont pas significatives dans l'intervalle de confiance de notre travail (95% , représentant ainsi un t de student et un p-value succesivement comme suit : la taille de la banque : -1,84 ; 0,067 la part de marché : 1,50; 0,134 et le taux de croissance économique : -0,87; 0,387.

De façon générale, les résultats sont significatifs même si les signes obtenus des principales variables ne soient pas ceux qui sont attendus. En fait, ces paradoxes semblent apparents dès lors que l'on se réfère à la situation financière des établissements de crédit au Liban.

36

Nous analyserons respectivement l'impact individuelle des différentes variables que se soient macroéconomiques (le taux de croissance économique et taux d'inflation), spécifiques (ratio de couverture financière, ratio fonds propres, la part de marché, taille de la banque, les réserves obligatoires, frais d'exploitation) ou encore de celle du marché (la concentration).

1) L'impact des variables macroeconomiques

Le taux d'inflation et le taux de croissance du PIB sont les variables macroéconomiques qui expliquent la marge bancaire, le taux d'inflation apparait avec un coefficient significatif et positif d'après nos estimations, tandis que significatif mais négatif dans la relation (6) indiquant par la suite que les coûts liés à l'inflation ont été plus importants que les revenus générés par les banques.

En terme général, l'inflation contribue positivement à la marge d'intérêt ainsi, une hausse de 1% induit la hausse de 0,054 point de pourcentage du NIM

Etonnamment, nous avons retenu un coefficient du taux de croissance du PIB, négatif et non significatif dans notre régression du modèle. Ce résultat peut être traduit par la segmentation du système financier au Liban. Cette variable change de signe et de signification quand on a essayé d'expliquer le NIM par cette variable et par l'inflation dans la relation (6).

3) L'impact des variables spécifiques

Nos estimations montrent que la variable frais d'exploitation est positivement liée à la marge d'intérêt, toute hausse du coefficient d'exploitation de 1 % contribue à l'augmentation de du NIM de 0,33 %, on pourrait penser que les frais d'exploitation représentent un élément déterminant de la profitabilité des banques surtout avec un coefficient important. Ce résultat est conforme aux études de Anghbazo, 1997 ; Bashir, 2000 et Ben Naceur, 2003. Le ratio de couverture financière semble être significatif et positivement lié à la marge bancaire, ce résultat est contradictoire à l'étude empirique de Dmirguc-Kunt & Huizingua (1999). Le résultat obtenu reflète ainsi un marché économique globalement risqué où le risque de liquidité s'est répercuté sur la marge bancaire.

L'impact des fonds propres mesuré par le rapport des fonds propres à tous les actifs (RFP) est significatif. Nos estimations prouvent qu'une amélioration de 1 % de ce ratio induit une hausse de 0,09% de la marge d'intérêt. Ce résultat concorde avec les études d'Anghbazo (1997) et Ben Naceur (2003).

37

Ce résultat reflète la solidité et la solvabilité des banques libanaises leurs permettant ainsi d'avoir une économie d'échelle suite à un accès facile aux fonds de financement du marché.

Les réserves bancaires, sont aussi positivement significatives, une hausse de 1% des réserves favorise la marge d'intérêt à une augmentation de 0,005. Ce résultat renforce l'idée que les réserves coûtent beaucoup aux banques libanaise dans un environnement macroéconomique très volatil, la politique de respect des normes internationales en matière de prévention contre le risque d'insolvabilité incite les banques libanaises à augmenter leurs réserves afin de se prémunir contre toute crise du marché.

Deux variables explicatives ont montré leurs non significativité, à savoir : la part de marché et la taille de la banque. Ces variables n'ont pas un effet significatif sur la marge d'intérêt bancaire dans un intervalle de confiance de 5%.

3) L'impact de la variable de marché

La concentration est la seule variable de marché utilisée dans notre modèle. En montrant la bonne significativité, une hausse de concentration de 1 % induirait une dégradation de la marge d'intérêt de 0,25 %. Ce résultat est compatible à notre espérance, la concentration est associée à des faibles taux de dépôts et à des taux de crédit élevés, ce qui limite l'extension des marges d'intérêts.

Conclusion

De façon générale, les variables spécifiques ont contribué d'une façon considérable la marge d'intermédiation bancaire en Liban, tandis que les variables macroéconomiques possèdent un pouvoir explicatif de 30% , et d'une façon moins importante la significativité de la variable de marché à savoir la concentration.

Finalement, on peut dire que l'instabilité macroéconomique ainsi que l'extrême densité du secteur bancaire libanais ont influencé négativement cette marge.

38

Conclusion Générale

Il ressort que les établissements de crédit ont en général amélioré leurs propres performances. Dans la mesure où nous avons localisé une marge de manoeuvre importante dans la tarification bancaire et une solidité financière avec des résultats de plus en plus considérables. Cette solidité s'est traduite par une marge bancaire positive et croissante sur les dix dernières années associée à une bonne maîtrise des frais d'exploitation.

L'analyse économétrique des déterminants de la marge d'intermédiation indique d'abord que ces dernières ont su profiter de la libéralisation financière. En effet, le ratio des fonds propres a tiré profit des capitaux étrangers, néanmoins, il semble que cette bonne performance n'est pas profitée au secteur privé : d'un côté, il y a eu de baisse du financement bancaire et d'un autre, la hausse de leurs coûts de financements. Par ailleurs, il ressort des résultats que la mobilisation des dépôts semble avoir été coûteuse pour les banques, ce qui expliquerait sans doute le faible approfondissement bancaire.

Enfin, nos estimations semblent fournir une explication que l'instabilité de l`environnement macroéconomique induit des risques opérationnels auxquels les établissements de crédit ont été directement exposés. L'obligation des réserves dans ce genre de situation renforce les institutions financière à construire des réserves afin de se prémunir contre tout risque. C'est pour cette raison que la variable «réserves» apparaît fortement significative dans la détermination de la marge d'intermédiation des banques. Cela semble indiquer qu'il coûte beaucoup aux banques de constituer des réserves.

Il y a lieu de préciser que notre recherche rend compte uniquement des facteurs macroéconomiques et spécifiques et ne tient pas compte des facteurs institutionnels et managériaux. Néanmoins, l'analyse de la performance des banques ainsi que les déterminants de la marge indiquent que l'instabilité économique ainsi que la structure de marché limitent voire freinent la croissance du secteur financier du Liban. Enfin, on perçoit que la libéralisation financière dans le secteur financier a contribué d'une façon significative dans la rentabilité du secteur financier en général.

Bibliographie

40


· Abreu M. and V. Mendes, (2002). «Commercial bank interest margins and profitability: evidence from E.U countries».Vol 23,121-167.

· Afanaiesff L., Lhacer P. et Nakane M. (2002), « The detrerminants of bank interest spread in Brazil, centre for Latin Americain Monetary Studies », Money Affairs, p .p 183-207.

· Angbazo, L. (1997), «Commercial bank net interest margins, default risk, interest rate risk and off-balance sheet banking». Journal of Banking and Finance, 21, 55-87.

· Bashir A. 2000, «Assessing the Performance of Islamic Banks: Some Evidence from the Middle East», Paper presented at the ERF 8th meeting in Jordan.

· Barajas A.Steiner R et Salazar N. (1999), « Interest spreads in banking in Colombia », IMF staff papers, 40-2, p.p.196-224.

· Ben Naceur S. and M. Goaied. 2001, «The determinants of the Tunisian deposit banks performance», Applied Financial Economics, Vol.11:317-19.

· Ben Naceur S et Goaied M. (2008), « The determinants of commercial Bank interest margin and profitability: evidence from Tunisia », Frontiers in Finance and Economics, 51.p.p. 725.

· Berger A. (1995), « The relationship between capital and earning in banking », Journal of Money, Credit and Banking, p.p.404-31.

· Brock P.L.et Suarez L.R. (2000), «Understanding the behavior of bank spreads in Latin America », Journal of Development Economics, 63, p.p.113-134.

· Catao, L. (1998), « Intermediation spreads in a dual currency economy: Argentina in 1990s» (IMFWorking Paper, WP98/90).Washington:IMF.

· Claeys S.et Vander Vennet R., (2004) « Determinants of bank interest margins in Central and Eastern Europe: A comparison with the West », Economics Systems, p.p.197-216.

· Dermirgus-Kunt A.et Huizinga H. ,(1999) « Determinants of commercial bank interest margins and profitability : Some international evidence », Work Bank Economic Review,13-2, p.p.379-408

· Demerguç-Kunt A and H. Huizinga,(2001) «Financial Structure and Bank Profitability», Cambridge, meeting, 2001.

41


· Guru B., J. Staunton and Balashanmugam. 2002. «Determinants of commercial bank profitability in Malaysia», University Multimedia working papers.

· Hanweck, G., & Ryu, L. (2005), « The sensitivity of bank net interest margins and

profitability to credit, interest-rate, and term-structure shocks across bank product

specializations» ,papier de travail 05-02). NewYork: Federal Deposits Insurance

Corporation.

· Ho T. et Saunders A. (1981), « The determinants of bank interest margins : Theory and empirical evidence », Journal of Financial and Quantitative Analysis, 16, p.p.581- 600.

· Levine, Ross, 1996, «Financial development and economic growth», Policy Research Paper 1678, The World Bank.

· Maudos J.et Guevara F. (2004), « Factors explaining the interest margin in the banking sectors of European Union », Journal of Financial and Quantitave Analysis, ?-4,p.p.601-602.

· Molyneux P. and J. Thornton, 1992. «The determinants of European bank profitability», Journal of Banking and Finance, Vol. 16: 1173-1178.

· Ramful, P. (2001, May). «The determinants of interest rate spread: empirical evidence on the Mauritian banking sector», Research Department, Bank of Mauritius.

· Saunders A.et Schumacher L. (2000), « The determinants of bank interest rate margins: An international study », Journal of Finance, 21, p.p.251-271.

· Stiglitz, Joseph E., and Marilou Uy, 1996, «Financial markets, public policy, and the East Asian miracle», The World Bank Economic Observer 11, 249-276.

· Wong, K. P. (1997), «On the determinants of bank interest margins under credit and interest rate risks». Journal of Banking andFinance, 21, 251-271.

· Zarruck, E. R., & Madura, J. (1992), «Optimal bank interest margin under capital regulation and deposit insurance». Journal of Financial and Quantitative Analysis, 27, 143-149.

42

Annexes

Annexe : A

Tableau A : Indicateur de croissance économique:

Indicateurs de croissance

2006

2007

2008

2009

2010

PIB (milliards USD)

257,28

283,07

300,40e

326,90e

353,13e

PIB (croissance annuelle en %, prix constant)

5,4

5,1

3,8e

3,3e

4,2e

PIB par habitant (USD)

5.428,86

5.915,71

6.169,96e

6.647,80e

7.110,07e

Taux d'inflation (%)

4,7

7,1

11,8e

8,0e

5,7e

Balance des transactions courantes (milliards USD)

-16,60

-20,56

-23,91e

-26,64e

-29,40e

Balance des transactions courantes (en % du PIB)

-6,5

-7,3e

-8,0e

-8,1e

-8,3e

Source : FMI - World Economic Outlook Database

Tableau B : La répartition de l'activité économique par secteur :

Répartition de l'activité économique par secteur

Agriculture

Industrie

Services

Valeur ajoutée (croissance annuelle en %)

4,8

4,8

4,8

Valeur ajoutée (en % du PIB)

2,7

30,9

66,4

Emploi par secteur (en % de l'emploi total)

10,3

24,5

65,1

Source : Banque mondiale - World Development Indicators

Tableau C : Indicateurs monétaires

Indicateurs monétaires

2003

2004

2005

2006

2007

Taux de change annuel moyen pour 1 USD

7,56

6,46

6,36

6,77

7,05

44

Source :Banque mondiale - World Development Indicators

Tableau D : Commerce extérieure :

Indicateurs du commerce extérieure

2003

2004

2005

2006

2007

Importations de biens et services (en % du PIB)

28,1

26,7

27,5

29,8

30,3

Balance commerciale (hors services) (millions USD)

3.431

-281

-995

-6.101

-5.705

Balance commerciale (services inclus) (millions USD)

3.684

-928

-

1.993

-8.377

-8.756

Balance des transactions courantes (millions USD)

-

1.902

-

7.003

-

9.723

-

16.487

-

20.631

Balance des transactions courantes (en % du PIB)

-1,1

-3,2

-4,0

-6,5

-7,4

Commerce extérieur (en % du PIB)

53,8

53,7

55,9

63,1

64,3

Source : Banque mondiale - World Development Indicators

45

Annexe : B

Tableau 1 : Analyse descriptif des résultats:

variable

Obs Mean std. Dev. Min Max

nim

578 3.933806 2.09168 -1.6 16.06

e quity_tot-s

578 9.046436 8.626993 -11.02 67.41

dettestota-s

577 28.80452 12.40496 .21 80.97

economiedc-e

578 5.941414 1.626792 1.444091 9.785074

partdemarch

421 8.335604 3.871208 3.397892 16.09712

concentrat-n

532 .3340967 .0421 .276069 .767852

inflation

532 7.972628 18.68565 1.744685 80.74226

croissance-b

532 2.21382 2.75707 -1.963537 34.61771

fraisdexpl-n

578 2.739061 1.590075 .7355632 16.5129

Tableau n°2 : Analyse de la corrélation :

nim e quity-s dettes-s econom-e partde-h concen-n inflat-n croiss-b fraisd-n

nim

1.0000

e quity_tot-s

0.5329 1.0000

dettestota-s

- 0.0769 -0.2102 1.0000

economiedc-e

- 0.4656 -0.4458 0.0005 1.0000

partdemarch

0.0093 -0.0849 0.0467 -0.0305 1.0000

concentrat-n

- 0.3514 -0.0502 -0.2141 0.3840 -0.0779 1.0000

inflation

- 0.3878 -0.0654 -0.3017 0.4359 -0.0850 0.8701 1.0000

croissance-b

0.0067 -0.0537 -0.1137 0.0317 0.3287 -0.0508 0.0366 1.0000

fraisdexpl-n

0.4681 0.5071 0.0878 -0.6159 0.0359 -0.3252 -0.3386 0.0097 1.0000

Tableau n°3 : Analyse économétrique :

source

ss df M5 Number of obs = 421

F( 9, 412) = 299.24

Model

7566.92071 9 840.768968 Prob > F = 0.0000

Residual

1157.59052 412 2.80968572 R-s quared = 0.8673

Adj R-s quared = 0.8644

Total

8724.51123 421 20.7233046 Root MSE = 1.6762

nim

Coef. std. Err. t P>ItI [95% Conf. Interval]

e quity_tot-s

. 0904606 .0121999 7.41 0.000 .0664788 .1144423

dettestota-s

. 0180385 .0072924 2.47 0.014 .0037036 .0323734

economiedc-e

-.1324337 .0720226 -1.84 0.067 -.2740112 .0091438

partdemarch

.033634 .0224283 1.50 0.134 -.0104541 .0777221

concentrat-n

-25.55079 6.502712 -3.93 0.000 -38.33342 -12.76816

inflation

5.450454 1.274813 4.28 0.000 2.944505 7.956403

croissance-b

-.0394899 .0455558 -0.87 0.387 -.1290408 .050061

fraisdexpl-n

. 3333754 .0704233 4.73 0.000 .1949416 .4718091

rservesobl-e

5.560479 .813037 6.84 0.000 3.96226 7.158697

46

Tableau n°4 : Pouvoir explicatif des variables macroéconomiques :

Source

SS df MS Number of obs = 532

F( 2, 530) = 136.70

Model

3723.01882 2 1861.50941 Prob > F = 0.0000

Residual

7217.38521 530 13.6177079 R-s quared = 0.3403

Adj R-s quared = 0.3378

Total

10940.404 532 20.5646692 Root MSE = 3.6902

nim

Coef. Std. Err. t P>ItI [95% Conf. Interval]

croissance-b

. 6621338 .0470584 14.07 0.000 .5696899 .7545776

inflation

. 0370038 .0081923 4.52 0.000 .0209104 .0530971

Tableau n°5 : Pouvoir explicatif des variables spécifiques :

Source

SS df MS Number of obs = 421

F( 6, 415) = 429.40

Model

7514.15113 6 1252.35852 Prob > F = 0.0000

Residual

1210.3601 415 2.91653036 R-s quared = 0.8613

Adj R-s quared = 0.8593

Total

8724.51123 421 20.7233046 Root MSE = 1.7078

nim

Coef. Std. Err. t P>ItI [95% Conf. Interval]

equity_tot-s

. 0935273 .0118822 7.87 0.000 .0701706 .116884

dettestota-s

. 0237339 .0070106 3.39 0.001 .0099532 .0375145

economiedc-e

-.0325351 .0392942 -0.83 0.408 -.1097756 .0447053

partdemarch

. 0419516 .0207637 2.02 0.044 .0011364 .0827667

fraisdexpl-n

.4374417 .0624069 7.01 0.000 .3147687 .5601147

rservesobl-e

6.03316 .7595877 7.94 0.000 4.540041 7.526279

47

Table des matières

Table des matières

Introduction Generale p1

Chapitre1 : la marge d'intermédiation bancaire: Revue de la littérature

Introduction

Section 1 : Le concept de l'intermédiation financiere p3

5) Definition de la marge d'intermediation bancaire......................................................p4

6) Les instruments de l'intermediation financiere des banques.......................................p4

a) La décentralisation géographique

b) Les taux de rendement

c) L'information

d) Les services annexes

7) Les risques de l'intermediation bancaire..................................................................p5

d) Risque d'insolvabilité

e) Risque de liquidité

f) Risque de rentabilité

8) Concept du coat de l'intermediation........................................................................p6 Section 2 : les déterminants de la marge d'intermédiation :

Modelesthéoriques & empiriques .......................................................p7

Conclusion................................................................................................................p9

Chapitre 2 : Methodologie de recherche

Section 1 : Présentation de l'économie Libanaise ..(((((((((((((((()p10

I. Structure d'affaires

II. Secteur financier

III. Marché des capitaux

Section 2 : Méthodologie& données p12

I. Le Modele économique p12

C. La variable dépendante

D. Les variables explicatives

II. Le modele économétrique p18

C. Equation de regression p18

D. Estimateur p19

49

4) Hypotheses

5) Validation des hypotheses

6) Significativite globale du modele

7) Test de significativite individuel

E. Les Donnees p22

Chapitre 3 : Analyses et interprétations des résultats

Section 1 : Analyse descriptive des résultats........................................................... p25

Section 2: Analyse de la corrélation............... p28

Section 3 : Analyse économétrique p29

III. Significativité globale du modèle........................................................................................p29

IV. Significativité individuelle des variables...............................................................................p30

1) L'impact des variables macroeconomiques

2) L'impact des variables specifiques

3) L'impact de la variable de marche Conclusion..................................................................................................................p32

Conclusion Générale............................................................................................p33

n Bibliographie

n Annexes

n Table des matières

50






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire