REPUBLIQUE DU BENIN
---&&&&---
Fraternité - Justice - Travail
---&&&&---
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
---&&&&---
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST (UCAO)
---&&&&--
Unité Universitaire Bénin - Cotonou
( UUBC )
Licence professionnelle
OPTION : TERTIAIRE
FILIERE : AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
PROBLEMATIQUE DE L'APPLICATION DU MANUEL DE PROCEDURES DANS UNE
ENTREPRISE PUBLIQUE : CAS DU PORT AUTONOME DE COTONOU (PAC)
PRESENTE ET SOUTENU
PAR :
Mpozenzi Alakè NITUNGA
SOUS LA DIRECTION DE :
MAITRE DE MEMOIRE
RESPONSABLE DE STAGE
Edouard SOGLO
Masmoud ALAO
Expert en Finances et Contrôle de Gestion
Auditeur Interne au
Administrateur des Services Financiers
PAC
Economiste-Gestionnaire
ANNEE ACADEMIQUE : 2006 - 2007
Dédicaces
v A l'Eternel Mon DIEU : Puisses-tu être
glorifié au travers de cette oeuvre, pour la fidélité et
l'amour que tu as manifestés envers ma personne au travers de ton fils
Jésus - Christ.
Gloire à toi au plus haut des
cieux.
v A mon père Rutamba NITUNGA et ma mère
Raïmatou BELLOT : Pour votre amour et la priorité que vous
avez toujours donnée à mon éducation, recevez ce travail
en signe de mon infinie reconnaissance.
Soyez bénis au nom puissant de
Jésus-Christ
v A mes soeurs chéries Shimika et Mugisha
NITUNGA : Nous sommes appelées à être des
modèles. Que le seigneur vous comble de sagesse et vous permette de
réaliser des oeuvres supérieures à celle-ci.
v A mes familles Béninoise et Burundaise : Merci
pour l'assistance et le soutien que vous m'avez portés.
Que le seigneur vous le rende au centuple.
v A mes frères et soeurs en Christ : Merci pour le
soutien matériel et spirituel. Que les bénédictions
abondent dans vos vies.
v A tous mes amis dont je me refuse de citer les noms de peur
d'en oublier : Je vous dédie ce travail en signe de reconnaissance
pour l'affection que vous m'avez apportée.
Mpozenzi Alakè NITUNGA
REMERCIEMENTS
Au moment où nous nous acheminons vers la fin des
travaux de ce rapport, nous ne saurions oublier les personnes dont les concours
ont été très indispensables.
Nous tenons à présenter nos sincères
remerciements à :
· M. Mesmin BLITI pour
l'opportunité de ce stage. Merci de nous avoir accordé la faveur
de réaliser notre stage dans votre structure.
· Mmes Rockiath AGBEDE, Francine
de SOUZA, Pauline DEGUENON et Mr Moussiliou
ASSANI pour leurs conseils et leur sympathie à notre
égard.
· Tout le personnel du Département de l'Inspection
Générale et du Contrôle de Gestion pour l'ambiance
chaleureuse dont nous avons bénéficié.
· M. Claude ASSANGBE WOTO, Chef du
Département de l'Inspection Générale et du Contrôle
de Gestion, pour nous avoir accepté dans votre département.
Veuillez recevoir l'expression de notre profond respect.
· M. Masmoud ALAO notre maître de
stage. Pour sa volonté de voir ce travail bien fait et sa
disponibilité malgré toutes ses occupations.
· M. Edouard SOGLO, notre maître
de mémoire. Vous avez déployé de nombreux efforts pour
assurer notre formation. Vous avez fait preuve d'une constante
disponibilité tout au long de ce travail. Veuillez recevoir l'expression
de notre profonde gratitude.
· Tout le corps enseignant de l'Université
Catholique de l'Afrique de l'Ouest qui a su nous donner les connaissances
nécessaires à la réalisation de ce mémoire.
· Tout le personnel du Port Autonome de Cotonou pour la
bonne ambiance qui a prévalu tout au long de notre séjour.
· Mme Léontine DHANON
pour son soutien indéfectible et son apport précieux
à la concrétisation de ce travail.
· Tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué dans la mesure de leurs possibilités à la
réalisation de ce mémoire.
AVANT - PROPOS
L'un des aspects les plus enthousiasmants de
l'évolution universitaire est sans doute le rapprochement ou la synergie
Université - Entreprise.
L'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest
(UCAO) assure la formation en licence << Audit et Contrôle de
Gestion>>.
Au terme de la formation, l'étudiant doit faire un
stage en entreprise afin d'acquérir progressivement, le savoir-faire et
le savoir-être après le savoir qui est donné dans les
instituts.
C'est pour se conformer à cette exigence
qu'après trois (03) années d'étude, nous nous sommes
rapprochés des autorités du Port Autonome de Cotonou qui nous ont
accordé un stage de trois (03) mois, stage au cours duquel le choix de
notre thème s'est porté sur la << Problématique de
l'application du manuel de procédures dans une entreprise
publique : Cas du Port Autonome de Cotonou (PAC)>>.
Ce travail n'a pas la prétention d'être un
document de référence qui apporte des solutions à tous les
problèmes soulevés par l'application du manuel de
procédures. Il veut simplement apporter sa modeste contribution à
l'amélioration de l'application du manuel de procédures.
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS :
CCIB : Chambre de Commerce et
d'Industrie du Bénin
CNCB : Conseil National des Chargeurs du
Bénin
COBENAM : Compagnie Béninoise de
Navigation
Maritime
COMAN : Cotonou Manutention
DIGCG : Département de
l'Inspection Générale et du
Contrôle de Gestion
PAC : Port Autonome de Cotonou
SMTC : Société de
Manutention et de Terminale à
Conteneur
SOBEMAP : Société
Béninoise de Manutention
Portuaire
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRE DE STAGE ET
PROBLEMATIQUE DE
RECHERCHE
Section I : Présentation du cadre de
stage
Section II : Déroulement du Stage et
problématique de
recherche
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE, METHODOLOGIE
DE
RECHERCHE ET APPLICATION DU
MANUEL
DE PROCEDURES AU PAC
Section I : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Section II : L'application du Manuel de
Procédures au PAC
CHAPITRE III : TEST DES HYPOTHESES ET
RECOMMANDATIONS
Section I : Test des
hypothèses
Section II : Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
Introduction
Une ère nouvelle s'impose aux entreprises, celle d'une
politique managériale marquée par le concept de la
qualité. Ce concept entraîne la recherche de la qualité
à tous les niveaux de la chaîne que constitue l'entreprise, de
sorte à faire d'elle le coeur du système du management, ce qui
permettra aux entreprises d'être compétitives aussi bien sur le
plan sous-régional que régional.
Les entreprises, qu'elles soient privées ou publiques,
sont des acteurs incontournables dans une bataille pour un développement
durable. C'est dans cette optique que de nouvelles politiques sont mises en
oeuvre pour enlever surtout aux entreprises publiques l'étiquette
d'entreprises passives et leur redorer celle d'entreprises compétitives.
Une entreprise qui se veut être compétitive est celle qui met en
place un bon système de gestion et de contrôle des moyens mis
à sa disposition pour atteindre ses objectifs.
Le Port Autonome de Cotonou est une entreprise publique
réorganisée par l'ordonnance N°76-55 du 11 Octobre 1976, qui
se veut aujourd'hui être un instrument de développement du BENIN,
mais aussi un outil utile au service de la sous région. En plein dans
une dynamique de réforme, de nombreuses actions ont été
menées comme, entre autres, la dissémination d'un important
document de référence qui permet à tous les
opérateurs de l'entreprise de mener à bien chacune de leurs
activités, c'est `'le manuel de procédures''.
Nous nous sommes rendus compte de l'importance que revêt
ce document pour conduire à bien toutes les opérations de
l'entreprise. C'est ce qui justifie le choix de notre thème :
PROBLEMATIQUE DE L'APPLICATION DU MANUEL DE PROCEDURES DANS UNE
ENTREPRISE PUBLIQUE : CAS DU PAC .
Ainsi lors de notre stage de fin de formation au Port Autonome
de Cotonou, nous avons pu :
- nous imprégner du vécu quotidien de
l'entreprise en nous insérant momentanément dans le monde du
travail ;
- expérimenter les concepts et enseignements
théoriques reçus au cours de notre formation ;
- mieux comprendre la logique du fonctionnement des
organisations en entreprise ;
- réfléchir sur notre contribution à
l'amélioration de l'application du manuel de procédure au Port
Autonome de Cotonou.
Nous avons choisi de développer ce thème
à travers un plan tripartite qui se décompose comme
suit :
- dans un premier chapitre nous présenterons la
structure d'accueil <<le Port Autonome de Cotonou >>, les
différents travaux effectués pendant le stage, la
problématique et les objectifs de cette étude ;
- dans un deuxième chapitre, nous mettrons en
évidence la revue littéraire, la méthodologie qui a
été adoptée dans le cadre de notre étude et
l'application du Manuel de Procédure du Port Autonome de Cotonou;
- enfin, nous déboucherons sur l'analyse critique et
les approches de solutions susceptibles d'améliorer l'application du
manuel de procédure au Port Autonome de Cotonou dans un troisième
et dernier chapitre.
CADRE DE STAGE ET PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
Section I : PRESENTATION DU CADRE DE
STAGE
La présentation du Port Autonome de Cotonou
réside surtout dans son historique, ses missions et sa structure
organisationnelle.
Paragraphe 1 : Présentation
Générale
A- Historique, Objectifs et Environnement
Historique du Port Autonome de
Cotonou :
Avant le Port Autonome de Cotonou et jusqu'à la fin du
XIXè siècle, les échanges commerciaux maritimes se
faisaient en deux (02) points du littoral. Il s'agit de Grand-Popo et de Ouidah
où le débarquement et l'embarquement des marchandises et des
personnes se faisaient par transbordement sur les pirogues qui assuraient la
liaison entre les navires mouillants en rades foraines et le virage.
Suite à l'enregistrement de nombreux cas de pertes (y
compris en vies humaines), le Wharf fut construit à Cotonou en 1891. Le
Wharf est une passerelle métallique avancée dans la mer
jusqu'au-delà de la zone perturbée par la barre ; ainsi les
opérations pouvaient se faire dans une eau relativement calme.
Cette porte d'accès maritime surplanta rapidement
Ouidah et Grand-Popo en raison de la sécurité et la
rapidité qu'elle offrait pour le transbordement.
Cet ouvrage ainsi érigé et les
opérations pouvant se faire dans une longueur de 400 mètres au
début, il a subi des améliorations en 1910, puis en 1926, 1928 et
1950 permettant ainsi d'assurer un trafic en progression. En dix (10) ans, l'on
a assisté à un doublement du trafic qui a atteint 304.000 tonnes
en 1960, d'où s'imposa l'idée d'une modernisation du Wharf.
Ensuite, de nouveaux travaux d'extension commencés en 1979 ont pris fin
en 1983.
Après cette première extension qui a
doublé les capacités de traitement du trafic, le PAC, avec
l'appui des autorités nationales, s'est attelé à
l'amélioration de la production et du service rendu. Implanté
aujourd'hui sur une côte basse sablonneuse en bordure sud de la ville de
Cotonou (capitale économique du BENIN), le PAC offre le grand avantage
de fournir aux navires un plan d'eau abrité pouvant leur permettre
d'effectuer des opérations commerciales et de ravitaillement des
conditions excellentes. Cette disposition contribue à
l'efficacité du Port et à la rapidité de l'escale des
navires.
Sur le plan juridique le PAC est un établissement
public au capital de 16.571.055.784 F CFA à caractère commercial
et industriel doté d'une autonomie financière, placé sous
la tutelle du Ministère délégué auprès du
Président de la République chargé des Transports et des
Travaux Publics . Il a été créé par son Excellence
Monsieur Hubert KOUTOUKOU MAGA, ex-président de la république du
Bénin, par la loi des forces N° 64-39 du 31 décembre 1964
modifiée par l'ordonnancement N° 73-39 du 19 Mai 1974. Celle-ci a
connu une modification par l'ordonnancement N° 89-306 du 28 Juillet 1989.
Le PAC est la structure d'Etat chargée d'assurer l'entretien et
l'exploitation du Port, de gérer le domaine portuaire, d'exécuter
les travaux d'amélioration et d'extension nécessaires pour les
besoins du trafic.
Comme toute structure aspirant au développement, le
Port Autonome de Cotonou s'est assigné des objectifs, voire des
missions.
Missions du P.A.C :
Le Port Autonome de Cotonou est un établissement public
à caractère industriel et commercial doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière.
La responsabilité du Port de Cotonou, est bien celle du
Port Autonome de Cotonou, autorité portuaire chargée de la
coordination des activités sur toute l'étendue du port. Elle se
traduit par le maintien des installations dans de bonnes conditions d'accueil
des navires et des marchandises, la sauvegarde de la sécurité
ainsi que l'extension des installations en adéquation avec le
développement du trafic.
Conscient de cette responsabilité, le PAC s'est
assigné comme objectifs, entre autres, la consolidation des acquis,
l'amélioration des prestations, l'extension des infrastructures, la
sécurisation et la sûreté du port de Cotonou, la
maîtrise des coûts et délais de passage et enfin la
réalisation des réformes susceptibles de garantir à la
structure un avenir certain dans le concert des ports de la région. Le
Port Autonome de Cotonou a soutenu, encouragé, mené seul ou avec
l'appui des partenaires au développement ou des Autorités
Gouvernementales, des actions de grande envergure pour sa modernisation.
Comme l'on peut le remarquer, le PAC est l'avant-garde de
toutes les activités portuaires. La finalité de ces actions
menées est la recherche de la compétitivité du port, la
croissance de ses trafics ainsi que le développement de ses
activités.
Il a pour mission au niveau de la région d'être
au premier rang en terme de prestations portuaires. L'entreprise étant
un système ouvert, le Port Autonome de Cotonou évolue dans un
certain environnement.
Environnement du P.A.C :
Le volet environnement du Port Autonome de Cotonou comporte
principalement deux parties : la communauté portuaire et la
concurrence portuaire.
· La Communauté
Portuaire :
La communauté portuaire est l'organisation par
excellence au sein de laquelle se trouvent réunies toutes les personnes
physiques et morales représentant les intérêts du Port.
Outre le PAC qui est l'autorité portuaire, il faut
noter la présence d'autres intervenants au Port Autonome de Cotonou. Ce
sont ceux qui, de par leurs diverses prestations participent à
l'animation des activités du Port. Ils jouent chacun un rôle
déterminant pour la bonne marche des activités du Port. C'est
donc une chaîne et toute défaillance observée à
quelque niveau que ce soit peut constituer une entrave à la
compétitivité de ce Port. Il s'agit :
Ø des Sociétés de Manutention
Portuaire ;
Ø de l'Administration Publique ;
Ø des Consignataires ou Agents Maritimes ;
Ø des Transitaires ;
Ø des Sociétés de Relevage.
1. Les Manutentionnaires
La manutention est le service le plus onéreux offert
aux marchandises, car nécessitant d'importants moyens matériels
et une forte main d'oeuvre. Elle consiste en le déchargement et le
chargement des marchandises et leur mouvement dans l'enceinte portuaire. Elle a
été pendant longtemps assurée par la Société
Béninoise des Manutentions Portuaires (SOBEMAP) qui détenait le
monopole. Avec l'ouverture du secteur de la manutention des conteneurs en Avril
1998, trois sociétés opèrent désormais au Port de
Cotonou. Il s'agit de :
o SOBEMAP
o COMAN-SA (filiale du groupe MAERKS)
o SMTC (filiale du consortium SDV-SBEM)
2. L'Administration
Publique
Il s'agit du Bureau des Douanes - port, de la Direction de la
Marine
Marchande, de la Direction du Contrôle et du
Conditionnement, du Commissariat de police, de la Brigade de la Gendarmerie du
port et du Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB). Ce dernier
défend l'intérêt des opérateurs économiques
importateurs et exportateurs auprès des armateurs.
3. Les Consignataires ou Agents
Maritimes
Ils représentent et défendent au Port de
Cotonou, les intérêts des armateurs et assurent les
opérations relatives au passage des navires, à l'entretien de
l'équipage notamment la prise en charge du frêt, la
réception du navire et la santé de l'équipage ainsi que
son ravitaillement.
4. Les Transitaires
Ce sont des sociétés ou personnes physiques,
déclarants agréés en Douane qui effectuent, en lieu et
place des chargeurs, les formalités administratives notamment
douanières préalables à l'entrée ou à la
sortie des marchandises.
5. Les sociétés de
Relevage
Encore appelées sous le nom de tâcherons, elles
s'occupent des opérations de chargement des marchandises sur camion.
Elles sont rémunérées à la tâche et sont
souvent sollicitées par le destinataire de la marchandise à
l'issue des formalités.
· La Concurrence Portuaire
Tandis que la concurrence en matière commerciale
s'internationalise de plus en plus, les ports dans le monde et plus
particulièrement ceux des pays en développement, sont
obligés d'affiner leurs capacités, leur efficacité et leur
force d'attraction afin de capter et de conserver une part du marché.
Les responsables des ports d'Afrique de l'Ouest déterminés
à ne pas rester en marge de cette évolution ont mis en oeuvre
différents types de réformes orientées vers la
commercialisation.
Le degré de concurrence varie d'un port à un
autre en fonction :
- de la nature du trafic ;
- de la position géographique par rapport à
l'hinterland desservi par le
port ;
- de la qualité des dessertes terrestres des pays de
l'hinterland ;
- des avantages et alternatives offerts aux chargeurs par
cette desserte.
Cette concurrence met en compétition dans la sous
région les ports du Nigeria, du Sénégal, de la Côte
d'Ivoire, du Togo et du Bénin. Ces différents ports se disputent
l'hinterland constitué du Burkina-Faso, du Niger, du Tchad et du Mali ce
qui constitue une première forme de concurrence.
La deuxième forme est la concurrence sur le trafic
conteneurisé. Elle apparaît entre les ports cherchant à
servir de point de jonction entre deux étapes de transport, soit comme
centre de groupage et de distribution du trafic côtier soit comme point
d'éclatement et d'allègement de la cargaison ; une part
importante du trafic des navires est donc assurée par transbordement
dans un ou plusieurs ports avant d'arriver à sa destination.
Le Port de Cotonou est situé à égale
distance (120 Km) du port de Lomé à l'Ouest et de celui de Lagos
à l'Est. Cette situation exacerbe parfois la concurrence entre les
ports. Il est donc courant qu'un pays enclavé mette en concurrence
plusieurs ports à la fois afin d'éviter une trop grande
dépendance.
Le Port Autonome de Cotonou offre un certain nombre de
services portuaires et pour cela utilise de nombreux moyens tant humains,
matériels que financiers pour atteindre ses objectifs.
B- Activités et Moyens
Activités du
P.A.C :
A ce niveau, il nous revient de faire la distinction entre
les activités et les prestations que fournit le Port de Cotonou aux
différents opérateurs (les sociétés de transit, de
consignation, de manutention et d'autres administrations d'Etat) avec lesquels
il collabore.
On entend par « Activité » la
faculté ou le fait d'agir; tandis que par
« Prestation », on entend, ce qui doit être fourni ou
accompli en vertu d'une obligation.
Le Port Autonome de Cotonou a comme principales
activités :
1- Les Services rendus aux navires :
Les activités au profit des
Navires :
- l'Aide à la navigation : c'est
l'activité relative aux dispositions, équipements et
installations concourant à assister tout navire approchant du Port de
Cotonou. Elle est assurée grâce au phare, aux feux de balisage,
au système de trafic maritime et aux communications radio ou
téléphoniques avec la vigie ;
- le Placement : c'est l'activité
qui consiste à organiser dans le temps et dans l'espace les mouvements
d'entrée et de sortie ainsi que le séjour des navires en escale
au Port de Cotonou ;
- la Profondeur : il est convenu de
désigner par profondeur, l'activité consistant à assurer
et à maintenir les fonds marins de chenal d'accès, de la phase et
du bassin à nue ; profondeur requise pour recevoir dans les
conditions adéquates les navires. Elle enregistre essentiellement les
travaux de dragage ;
- l'Ouvrage d'accostage :
l'activité dite ouvrage d'accostage est relative à la mise
à disposition des navires des quais, plan d'eau, ouvrages et
installations qui y sont liés ;
- l'Ouvrage de protection contre la mer :
par ouvrage de protection, il est convenu de comprendre le service rendu aux
navires par les digues et jetées.
Les prestations au profit des Navires :
- le Pilotage : obligatoire aussi bien
à la sortie, que pour le déplacement des navires, c'est une
opération qui consiste à guider les navires suivant leur
trajectoire risquée ;
- le Remorquage : il consiste à
aider les navires à se déplacer lentement vers le quai afin de ne
pas l'endommager ;
- l'Amarrage : il consiste à
immobiliser les navires à la côte pour faciliter les
opérations d'embarquement et de débarquement. Cette
activité est constituée par l'amarrage et le désamarrage
ou encore le déhalage des navires en escale au Port ;
- la Veille de sécurité pour les
navires : c'est un service de sécurité que le PAC
offre lors de l'importation des marchandises dangereuses ;
- le Séjour à quai : c'est
la durée passée à quai qui est facturée.
2- Les Services rendus aux Marchandises :
Les services rendus par le PAC à l'endroit des
marchandises leur sont globalement imputés ; il s'agit de :
- Voie de circulation : cette
activité est constituée par l'entretien des voies de circulation
dans le domaine portuaire ;
- Nettoyage du Port : c'est
l'activité consistant à assurer l'entretien ainsi que
l'enlèvement des ordures dans le domaine portuaire. On la distinguera du
nettoyage du plan d'eau qui a beaucoup plus trait à la protection de
l'environnement et dont le produit correspondant s'intègre à la
redevance de séjour du navire ;
- Eclairage public : cette
activité consiste à mettre en oeuvre des installations et
équipements d'éclairage des voies de circulation, en terre-pleins
et aires publiques du domaine portuaire et à en assurer le
fonctionnement grâce à la fourniture d'énergie
électrique, à l'exploitation et à la maintenance ;
- Sécurité générale du
Port : cette activité est relative aux actions et moyens
mis en oeuvre pour assurer la sécurité et la sûreté
des biens et des personnes dans le domaine portuaire. Elle est assurée
par tout le déploiement humain de quelque nature que ce soit (policier,
militaire et civil) et des moyens matériels de déplacement
(flottant ou roulant), de communication, de surveillance, de défense, de
lutte contre l'incendie et l'inondation, etc. ;
- Pont bascule : par pont bascule,
il est convenu de désigner l'activité consistant au pesage des
camions vides ou chargés en vue de connaître les tonnages des
produits manipulés à l'export ou à l'import et ce, pour
des buts de contrôle ou de statistique.
3- Les Diverses cessions, prestations et
locations :
Il s'agit de l'ensemble des prestations ne rentrant pas dans
le cadre de l'objet du PAC et générant des produits accessoires
tels que la location de domaines qui consiste pour le Port Autonome à
mettre à la disposition des opérateurs ou usagers du port
à titre onéreux des :
- terrains nus ;
- terrains aménagés
pavés ;
- terrains aménagés non
pavés ;
- magasins cales à charpentes
métalliques ;
- magasins à charpentes en bois
lamellés ;
- magasins de zone hors douane ;
- box au port de pêche ;
- cabines de marchés à
poissons ;
- cabines de restauration.
Moyens du P.A.C :
Le Port Autonome de Cotonou a recours à des ressources
de trois ordres : Humain, Matériel et Financier.
1- Les ressources humaines :
Pour la réalisation de ses nombreuses
activités, le PAC dispose d'un effectif composé de personnes
qualifiées qui exécutent différentes tâches.
Jusqu'en date du 15 Septembre 2007, le PAC comporte 420 agents de
différentes catégories réparties en cadres
supérieurs, cadres moyens, agents de maîtrise et agents
d'exécution.
Ces catégories se répartissent au point
de vue statistique comme suit :
DESIGNATION
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
CADRES SUPERIEURS
|
80
|
19,05%
|
CADRES MOYENS
|
47
|
11,19%
|
AGENTS DE MAITRISE
|
133
|
31,66%
|
AGENTS D'EXECUTION
|
160
|
38,10%
|
TOTAL
|
420
|
100%
|
2- Les ressources
matérielles :
Pour les différents services, les
équipements sont répartis comme suit :
- les zones de pilotage : les bassins à
l'extérieur des digues, la darse et les quais d'accostage, un cercle
dont le centre est le musoir de digue Ouest ;
- les opérations de remorque : trois
remorqueurs permanents en service de détroit, une traction au point fixe
de vingt tonnes, un équipement pour une lutte anti-incendie et pour le
sauvetage en mer ;
- les ouvrages d'accostage : un quai commercial
qui comprend huit postes à quai situés au nord du bassin, la
jetée est appelée « traverse » qui comprend
trois postes pour le déchargement d'huile végétale et
enfin l'accueil des chalutiers ;
- les possibilités de stockage : sous
douane, des magasins cales et entrepôts de transit, du parc à
conteneurs, de terre-pleins bitumés et d'une zone franche - hors douane,
de vastes terre-pleins et magasins de stockage ;
- la sécurité : un camion
incendie, deux motopompes, trois remorqueurs ;
- les installations spéciales pour des
pêcheurs industriels, artisanaux des importateurs et exportateurs des
vivres frais, divers équipements dont notamment : un quai de 165
mètres de longueur, une halle de marée de 1500 m2, des cuves de
stockage de 43700 m3 pour la réception des produits pétroliers
et des huiles végétales, des silos à grains d'une
capacité de 11 000 tonnes.
En plus de cela, le PAC utilise les logiciels
Word, Excel et le Système d'Exploitation Windows pour les
besoins d'édition de texte, de calcul automatique. Certains de ces
logiciels sont conçus pour les besoins d'une cellule donnée.
Ainsi, le logiciel Gescre permet de gérer les
créances, le logiciel Perfecto Menu version 99-00 donne
accès à la comptabilité générale, les
logiciels Sofia, Melissa et Dahlia sont
utilisés pour facturer respectivement les marchandises
(MA), les navires (ES) et les prestations
diverses.
3- Les ressources
financières :
Les ressources financières du PAC proviennent
essentiellement des revenus de la location des magasins et entrepôts,
des parcs à conteneurs et de terre-pleins. Différentes
prestations de services fournies par le P.A.C à divers clients
rapportent aussi des revenus.
Outre ces ressources, le P.A.C
dispose :
- des capitaux propres composés d'un capital social qui
s'élève à 16.571.055.784 F CFA, des réserves, du
report à nouveau et du résultat net de la
période ;
- des dettes à long terme à savoir : des
emprunts auprès de différentes institutions financières et
pays tels que la Banque Ouest Africaine de Développement
(BOAD), la Banque Africaine de Développement
(BAD), la Financial Bank, les Pays-Bas, la République
Fédérale d'Allemagne (RFA) ; les provisions
pour risques et charges ;
- les dettes à moins d'un an.
Toujours dans le but d'améliorer ses
performances, le Port Autonome de Cotonou a procédé à une
réorganisation de son organigramme, qui vise à une distribution
plus judicieuse des rôles et des attributions depuis le 16 Novembre
2005.
Paragraphe 2 : Structure
Organisationnelle P.A.C:
A- Les Organes de
Décision :
Au nombre des organes de décision, nous pouvons
citer : le conseil d'administration et le comité de direction.
Le Conseil
d'Administration :
Le Conseil d'administration est investi des pouvoirs les plus
étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la
société. Il les exerce dans la limite de l'objet social (article
8, décret 89-306 du 21/07/1989, portant approbation des statuts du PAC).
Il élabore la politique de l'entreprise en conformité avec le
plan de développement économique tout en s'assignant des
objectifs à atteindre. Il approuve les comptes annuels trois (3) mois
après la clôture de chaque exercice. Il est composé de sept
membres et trois observateurs qui sont :
Ø Le Représentant du Ministère
délégué auprès du Président de la
République chargé des Transports et des Travaux Publics
(Président du Conseil d'Administration) ;
Ø Le Représentant du Ministère du
Développement des Finances et de l'Economie ;
Ø Le Représentant de la
CCIB ;
Ø Le Représentant du Burkina-Faso
Ø Le Représentant du Mali ;
Ø Le Représentant du Niger ;
Ø Le Représentant du Personnel.
Les observateurs sont :
Ø Le Représentant de la
COBENAM ;
Ø Le Représentant de la
SOBEMAP ;
Ø Le Représentant de
l'OCBN ;
Le Comité de
Direction :
Il est l'organe de décision qui se réuni toutes
les semaines. Ces membres sont nommés par décret pris en conseil
des Ministres sur proposition des Administrations ou organismes qu'ils
représentent après enquête de moralité. Il est
composé du Directeur Général, des autres Directeurs, des
Chefs de Département et de deux Représentants du syndicat. Le
Directeur Général Président de ce comité assure,
sous l'autorité du Conseil d'Administration, la relation entre le Port
Autonome de Cotonou et l'Etat Béninois. Il est assisté dans sa
fonction par cinq Directeurs et trois Chefs de Département à
savoir :
- Le Chef du Département Gestion et Environnement
(DGE) ;
- Le Chef du Département de l'Inspection
Générale et du Contrôle de Gestion
(DIGCG) ;
- Le Chef du Département des Affaires Juridiques et du
Domaine (DAJD) ;
- Le Directeur de l'Administration Générale et
des Ressources Humaines (DAGRH) ;
- Le Directeur Technique (DT) ;
- Le Directeur de l'Action Commerciale et de la
Coopération (DACC) ;
- Le Directeur des Opérations Maritimes et de la
Sécurité (DOMS) ;
- Le Directeur Financier et Comptable
(DFC) ;
A ce nombre, il faut ajouter les deux
Représentants des syndicats du Personnel.
B- Les Organes de Direction :
C'est l'ensemble composé de la Direction
Générale et des cinq directions techniques ; mais le PAC
dispose aussi de départements, qui sont au rang de la direction,
à savoir :
· Département Inspection Générale et
Contrôle de Gestion (DIGCG) ;
· Département des Affaires Juridiques et du
Domaine (DAJD) ;
· Département Gestion et Environnement
(DGE).
Les Directions dont dispose le PAC sont :
La Direction Générale
(DG) :
La Direction Générale assure la gestion
quotidienne de la Société et son développement dans un
cadre bien défini par le conseil d'administration.
Huit services en plus de la direction générale
Adjointe (DGA) lui sont rattachés
- le secrétariat administratif
général ;
- le secrétariat particulier ;
- un chargé de mission ;
- un Conseiller Technique à la Sécurité
et à la Sûreté ;
- un Conseiller Technique à l'exploitation
(CTE) ;
- le Service des Relations Publiques
(SRP) ;
- le Service des Approvisionnements et Marchés
(SAM) ;
- le Service du Développement de l'Informatique et des
Systèmes d'Information (SDISI)
1- Direction de l'Administration
Générale et des Ressources Humaines
(DAGRH) :
Elle est chargée de la gestion des ressources humaines
au travers de l'élaboration et la mise en pratique de la politique des
ressources humaines et de l'administration générale de
l'entreprise. Elle est composée du :
- Service du Personnel et de la Solde
(SPS) ;
- Service de Planification et de la Formation
(SPF) ;
- Service des Affaires Sociales
(SAS) ;
- Service de l'Administration Générale
(SAG) ;
- Service de la Documentation et de la Communication Interne
(SDCI).
2- Direction Financière et
Comptable (DFC) :
Elle est chargée de la politique financière du
P.A.C et de la gestion rationnelle de toutes les ressources financières.
Elle est responsable de l'élaboration du budget et du contrôle de
son exécution, de la tenue, du suivi de la comptabilité et de la
conception des états financiers. Elle est composée de cinq
services :
- Service Recouvrement et Trésorerie
(SRT) ;
- Service de la Comptabilité Générale
(SCG) ;
- Service de la Comptabilité Analytique
(SCA) ;
- Service Gestion des Stocks (SGS) ;
- Service Budget, Fiscalité et Opérations
Diverses (SBFOD).
3- Direction de l'Action Commerciale et de la
Coopération (DACC) :
La Direction commerciale assure pour le PAC une mission
d'exploitation commerciale des équipements (matériels roulants,
matériels flottants, équipements électriques et de
froid). Elle définit et met en oeuvre la politique du marketing et de la
promotion commerciale. Elle réalise des études économiques
et d'exploitation.
Elle comprend cinq services qui sont :
- le Service des Etudes, des Statistiques et des Performances
(SESP) ;
- le Service Marketing, Veille Commerciale et Qualité
(SMVCQ) ;
- le Service de la Facturation et du Guichet Unique
(SFGU) ;
- le Service Contrôle des Opérations Commerciales
(SCOC) ;
- le Service de la Coopération Internationale
(SCI).
4- Direction Technique
(DT) :
Elle a pour mission d'assurer l'entretien et la maintenance
de toutes les installations et équipements portuaires en vue de la
sauvegarde du patrimoine et du maintien de l'outil portuaire dans un bon
fonctionnement permanent. Six services lui sont rattachés :
- le Service des Etudes du Développement du
Contrôle et de l'Environnement (SEDCE) ;
- le Service Electricité Phares et Balises
(SEPB) ;
- le Service Hydrographie et Topographie
(SHT) ;
- le Service Maintenance des Equipements et du Matériel
(SMEM) ;
- le Service Maintenance des Ouvrages Portuaires
(SMOP) ;
- le Service de la Planification, du Suivi et de l'Evaluation
(SPSE).
5- Direction des Opérations Maritimes
et de la Sécurité (DOMS) :
Elle assure la programmation, les mouvements de navires,
l'exploitation et la réparation du matériel flottant, la
sécurité dans tout le domaine portuaire, la communication radio
et le service d'information nautique. Elle comprend :
- le Service Accueil et Pilotage des Navires
(SAPN) ;
- le Service Matériel Flottant
(SMF) ;
- le Service Police Sécurité et
Sûreté (SPSS) ;
- le Service de l'Environnement des Accidents et
Calamités (SEAC) ;
- le Service des Formalités et d'Accès
(SFA).
Section II : DEROULEMENT DU STAGE ET PROBLEMATIQUE
DE
RECHERCHE
Paragraphe1 : Déroulement du stage
A- Organisation du DIGCG :
Le Département de l'Inspection Générale
et du Contrôle de Gestion fait partie des structures qui sont
rattachées à la Direction Générale, ce qui lui
confère une position en Staff dans l'organigramme du Port Autonome de
Cotonou. Comme son nom l'indique ce département est un assemblage
d'Audit Interne et de Contrôle de Gestion ; par conséquent il
a en son sein des auditeurs internes et des contrôleurs de gestion. Les
tâches suivantes lui sont assignées :
- élaboration et actualisation du Manuel de
procédure du Port Autonome
de Cotonou ;
- élaboration des procédures du budget, de
déclarations fiscales et
sociales et de comptabilisation des
opérations ;
- assurer la vulgarisation et le respect desdites
procédures ;
- procéder à l'évaluation des
procédures internes en vue de leur
adaptation aux évolutions de l'entreprise et à
son environnement ;
- inventorier et actualiser les textes
réglementaires ;
- élaborer et soumettre à la Direction
Générale, un planning annuel des
missions d'audit interne pour toutes les structures du
PAC ;
- procéder à la mise en oeuvre du planning
annuel des missions
d'audit ;
- établir des rapports circonstanciés en cas de
constats d'anomalies
dues au non respect des procédures et proposer
d'éventuelles
modifications des dites procédures ;
- réaliser tout contrôle financier sur demande du
Directeur Général avec
d'éventuelles propositions
d'amélioration ;
- procéder au contrôle périodique des
consommations de crédits
budgétaires et du niveau de réalisation des
produits.
Ces actions contribueront à :
- s'assurer de la sincérité des
informations ;
- s'assurer de la régularité des
opérations ;
- s'assurer de l'efficacité des
opérations ;
- s'assurer de la clarté et de la bonne adaptation des
structures.
La méthodologie utilisée pour le travail dans ce
département consiste en l'exécution des ordres de missions
(missions d'audit financières, procédurales, de
vérifications matérielles) venant de la Direction
Générale. Un plan d'audit annuel est également
établi selon les objectifs de la Direction Générale et les
actions à mener dans le sens des tâches du département.
B- Travaux exécutés :
Au Port Autonome de Cotonou et plus précisément
au Département de l'Inspection Générale et du
Contrôle de Gestion, nous avons suivi et participé aux travaux
ci-après :
Codification des
Immobilisations
L'une des missions du département étant
« d'assurer la protection du patrimoine », le
département doit avoir une implication dans le suivi des
immobilisations. C'est dans cette optique que les fiches de mise en service ou
de mise à disposition des immobilisations nouvellement acquises au cours
de la période nous sont parvenues. Ces fiches d'immobilisation portent
des mentions qui donnent une description complète du bien : le
code, la nature du bien, sa marque, son mode d'amortissement, le service
demandeur, le nom de l'utilisateur etc. Nous avons donc achevé le
remplissage de ces fiches et, en nous servant des derniers numéros de
code d'identification des immobilisations, nous avons procédé
à l'attribution de codes aux nouvelles. La codification des
immobilisations se fait de la manière suivante :
· le sigle de l'entreprise ;
· le code nature ;
· le code désignation ;
· le numéro d'ordre ;
· l'année d'acquisition.
Exemple : PAC/ MIN/ ORD/ 1566/ 07
PAC : Sigle de l'entreprise
MIN : Matériel informatique
ORD : Ordinateur
1566 : Le numéro d'ordre
07 : L'année d'acquisition
Nous avons ensuite classé dans l'ordre croissant des
codes d'immobilisation les fiches de mise en service des immobilisations.
Toutes les mentions relatives aux immobilisations sont portées dans le
registre des biens du PAC à savoir : le code d'immobilisation - la
date d'entrée du bien - la désignation du bien - la marque - le
type - le nom de l'utilisateur - la Direction / service utilisateur
(localisation) - le prix d'acquisition - la date de sortie du bien et enfin les
observations. Pour achever ce travail nous sommes descendus sur le terrain pour
porter les codes sur les immobilisations.
Mission de contrôle de caisse
Le Département a réceptionné un ordre de
mission lui demandant d'effectuer un contrôle inopiné sur la
caisse principale du Port Autonome de Cotonou. Au cours de cette mission, les
étapes suivantes ont été franchises :
§ le billetage : Nous avons aidé la
caissière qui a procédé au comptage des billets et des
pièces de la caisse en séparant les diverses coupures
(10 000F CFA, 5 000F CFA etc.) ; en séparant
également les devises de la monnaie locale dont le total nous a
donné l'avoir en caisse ;
§ la vérification des pièces
comptables : A cette étape nous avons procédé au
contrôle sur pièces en nous servant du « Brouillard de
Caisse » et d'autres pièces justificatives. Le brouillard de
caisse est un document dans lequel on inscrit toutes les opérations de
la journée, les encaissements comme les décaissements et à
la fin de la journée on établit le solde ;
§ l'analyse des écarts de caisse :
Le solde au niveau des livres sera comparé au montant du
billetage pour dégager un écart s'il y en a. La cause de cet
écart est apportée par l' audité et à l'auditeur
d'en examiner la pertinence ;
§ les opinions : l'auditeur
à ce niveau a émis au vu de toutes les étapes
précédentes son opinion sur la gestion de la caisse et a
certifié la régularité et la sincérité des
opérations de caisse de la veille.
Missions de vérification des
procédures de facturation au Port
Après réception de l'ordre de mission et
élaboration du plan de travail par les auditeurs, la mission a
été effectuée en utilisant les diverses documentations
mises à leur disposition et complétée par des entretiens
et des interviews avec les principaux responsables qui interviennent dans la
procédure de facturation. Ensuite il a été
procédé à un diagnostic des dites procédures et de
leur application afin de ressortir les forces et les faiblesses du
système. Un rapport de mission a été rédigé
et déposé à cet effet, des recommandations y ont
été formulées pour une amélioration des
procédures de facturation visant à l'efficacité du Port
Autonome de Cotonou.
Missions de
vérification des matériels informatiques d'une
Direction du Port
La technique d'audit utilisée dans la
réalisation de cette mission a été celle de la
constatation matérielle. Nous avons effectué une descente dans
les différents services de la direction concernée où nous
avons recensé les matériels informatiques qui ont
été remplacés et les matériels informatiques mis en
service ou en attente d'installation. L'objectif de cette mission est
essentiellement de :
- Vérifier l'existence des matériels
informatiques non utilisés en instance
d'utilisation ;
- répertorier les anciens matériels et leurs
utilisateurs, leur code d'identification
et leur état de fonctionnement.
Mission relative à une plainte reçue
d'un syndicat des travailleurs au Port
Nous avons participé à une descente pour une
vérification sur place dans le cadre d'une mission d'inspection relative
à la plainte déposée par une structure syndicale de la
plate forme portuaire.
Participation à l'élaboration du
planning d'audit annuel de l'année 2008
Conformément donc à l'organigramme en vigueur
l'obligation est faite au Département de l'inspection
Générale et du Contrôle de Gestion d'élaborer et de
soumettre à la Direction générale un planning annuel de
missions d'audit interne pour toutes les structures internes du PAC. Nous avons
eu l'opportunité de participer à l'élaboration du planning
d'audit annuel de l'année 2008 sur la base de huit (8) objectifs. Ce
planning présentait d'une part les objectifs et d'autre part les
trimestres au cours desquels les diligences de ces objectifs seront transcrites
en mission d'audit pour être exécutées.
Paragraphe2 : Problématique de recherche
A- Problématique de
recherche
Le Port Autonome de Cotonou joue un
rôle majeur dans l'économie nationale en raison de
l'intensité des flux qui s'effectuent sur la plate-forme portuaire.
Le niveau de compétitivité étant de plus
en plus élevé, ceci impose une amélioration de la
qualité des prestations offertes à une clientèle de plus
en plus exigeante. Face à ces exigences, l'une des priorités de
l'entreprise est d'assurer sa pérennité en mettant en place un
bon système de contrôle interne.
L'Ordre des Experts Comptables (O.E.C) en France
définit le contrôle interne comme << l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'un côté, d'assurer la protection et la sauvegarde
du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application
des instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances >>.
La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes le
définit comme << l'ensemble des mesures comptables ou autres que
la Direction propose assure et surveille, sous sa responsabilité, afin
de garantir la protection du patrimoine et la fiabilité des
enregistrements >>.
Le contrôle interne, d'une manière
générale, s'entend aussi par l'ensemble des méthodes et
mesures d'organisation et de coordination établies et maintenues par la
Direction d'une entreprise et ayant pour fin :
v de protéger le patrimoine ;
v de garantir l'exactitude et la fiabilité de la tenue
des comptes ;
v d'assurer une conduite ordonnée et efficace des
opérations de l'entreprise ;
v d'assurer l'application des instructions de la
Direction ;
v d'assurer l'amélioration des performances.
Le contrôle interne revêt une grande importance
dans une entreprise. Il apporte la preuve indirecte du respect des
règles et des principes comptables donc de la fiabilité des
données financières produites par l'entreprise, ce qui
évite à l'entreprise des situations telles que :
- la mise en cause de la valeur probante des documents
comptables ;
- les fraudes et malversations difficilement
détectables ;
- la production de documents erronés ;
- la limitation des contrôles externes.
Situations dont les conséquences peuvent
êtres :
· le refus de certification ou certification avec
réserve ;
· le refus d'adoption des comptes par les organes
délibérants (le Conseil d'administration, le comité
d'audit, l'assemblée générale) ;
· le refus des documents comme preuve à la
justice ;
· les sanctions civiles, pénales et fiscales.
Le contrôle interne est en effet l'une des
conditions essentielles de la régularité et de la
sincérité des comptes d'une part, et de leur valeur probante
d'autre part.
C'est dans cette optique que l'existence du département
de l'Inspection Générale et du Contrôle de Gestion est
d'une importance capitale pour la Direction Générale dans
l'amélioration des performances de l'entreprise. Ce département a
pour tâche, entre autres, de réviser les procédures, de
vérifier la régularité et la sincérité des
opérations de l'entreprise conformément aux
référentiels en vigueur dans l'entreprise.
Le manuel de procédures est un document de
référence dans une entreprise pour l'exécution de toutes
tâches. Le non respect des procédures ne permet pas à
l'entreprise d'atteindre aisément les objectifs fixés au niveau
de la Direction Générale.
Au cours de nos travaux pratiques, nous avons assisté
à des séances de dissémination du manuel de
procédure du Port Autonome de Cotonou organisées par le
Département de l'Inspection Générale et du Contrôle
de Gestion sur instruction de la Direction Générale. Ces
séances font suite aux constats faits dans les rapports de missions
d'audit externe réalisées sur le Port Autonome de
Cotonou, à savoir que certains agents n'étaient pas
familiers, voire méconnaissent l'existence du manuel de
procédures.
Le but visé par ces séances de
dissémination a été de présenter et d'introduire
dans les habitudes, la consultation régulière du manuel de
procédures comme instrument de référence pour toute
opération à mener.
Il se dégage clairement de cet état de chose
qu'un certain nombre de difficultés ne favorisent pas au personnel
l'application de ce manuel. La résolution de ces obstacles pourrait
permettre à la structure de réduire les risques de fraude,
d'erreurs ou de gâchis ; d'améliorer au niveau de chaque
responsable opérationnel sa responsabilité de contrôle et
d'exécution des tâches qui lui sont dévolues et enfin de
rendre plus aisée la tâche aussi bien pour les organismes de
contrôle internes qu'externes. Cela permettra, entre autres, aussi de
donner plus de crédibilité aux informations fournies par le Port
Autonome de Cotonou. C'est à cette analyse que nous nous sommes
attelés.
Les réponses aux questions suivantes nous permettront
d'apporter une contribution à l'amélioration de l'application du
manuel de procédures au Port Autonome de Cotonou :
- Comment se présente le manuel de procédures du
Port Autonome de Cotonou?
- Quelles sont les facilités qu'offrent le Port
Autonome de Cotonou pour l'application du manuel de procédures ?
- Quels sont les goulots d'étranglement à
l'application du manuel de procédures ?
- Quelles sont les mesures qui peuvent être prises afin
d'améliorer le respect des procédures du manuel ?
B- Objectifs et hypothèses de la
recherche
1- Objectifs :
Au travers de ce thème nous poursuivons des objectifs
bien définis qui peuvent être scindés en deux
parties : l'objectif général et les objectifs
spécifiques.
*Objectif général
En cette période où l'on assiste à des
réglementations qui tendent à renforcer le contrôle de
l'Etat et réguler l'activité économique, nous nous sommes
intéressés à un sujet particulier qui pose un
problème dans les structures publiques telles que le Port Autonome de
Cotonou. Notre préoccupation majeure est de contribuer à
l'amélioration du respect du manuel de procédures par les agents
du Port Autonome de Cotonou.
*Objectifs spécifiques
Atteindre l'objectif général de cette
étude nous a amené à nous poser des objectifs bien
précis qui se dessinent de la manière suivante :
Ø présenter le manuel de procédures mis
en place au Port Autonome de Cotonou ;
Ø procéder à une analyse qui nous
permettra de relever non seulement les facilités pour la mise en
pratique du manuel mais aussi et surtout les points d'achoppement.
2- Hypothèses de la
recherche :
De ces objectifs se dégagent les hypothèses
suivantes :
v les agents du Port Autonome de Cotonou ont chacun à
leur disposition le manuel de procédures pour permettre de mener
à bien toutes les activités de l'entreprise et d'assurer un
certain contrôle au niveau de chaque responsable
opérationnel ;
v le manuel de procédures du Port Autonome de Cotonou
est un document référentiel dont le caractère dynamique
retrace toutes les tâches de la structure telles qu'elles s'effectuent
aujourd'hui ;
v la conception du manuel de procédures du Port
Autonome de Cotonou est facile d'utilisation par ses agents de par la division
des activités de l'entreprise en cycles et sous-cycles du fait de la
considération de l'entreprise comme un système ouvert et
finalisé ;
v la conception du manuel de procédures du Port
Autonome de Cotonou selon l'approche systémique de la théorie des
organisations rend plus facile sa mise à jour ;
v le Port Autonome de Cotonou dispose d'un planning d'audit
annuel qui prévoit des missions relatives à l'évaluation,
du niveau d'exécution du manuel de procédures.
REVUE DE LITTERATURE, METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET
APPLICATION DU MANUEL DE PROCEDURES AU PAC
Section I : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE
DE
RECHERCHE
Paragraphe1 : Revue de littérature
A- Définition et Fonctions du Manuel de
Procédures
1- Définition :
Le manuel constitue la description ordonnée et formelle
d'une série d'opérations et d'instructions de travail
destinées à rendre cohérent, partagé, fiable,
crédible et pertinent le système d'informations d'une entreprise.
Il précise en particulier :
· les différentes tâches et leurs
modalités d'exécution ;
· les responsabilités respectives des
différents intervenants ou
opérateurs ;
· les procédures d'établissement des
différents documents nécessaires
à la gestion administrative, financière,
comptable, opérationnelle et
technique ;
· les modalités de contrôle
à chaque stade du système d'informations.
2- Fonctions :
Le manuel de procédures constitue à cet effet
plusieurs référentiels parmi lesquels on peut citer :
- Le manuel de procédures est un
référentiel de communication
Par sa conception, il permet à chaque intervenant ou
opérateur d'agir avec une parfaite connaissance et compréhension
des contraintes et responsabilités des opérateurs
précédents et suivants et de traiter ainsi les documents selon
des normes et des procédures comprises et acceptées par tous.
- Le manuel de procédures est un
référentiel de formation
Il constitue en effet un outil de formation efficace pour les
personnes nouvellement recrutées, mutées ou affectées
temporairement à une fonction qui peuvent ainsi aisément se
familiariser avec leurs nouvelles responsabilités et disposer d'un
support écrit pour l'exécution de leurs tâches
quotidiennes.
- Le manuel de procédures est un
référentiel de gestion
Il permet d'avoir une vision globale de tous les aspects de la
gestion d'une entreprise et de la totalité des composantes
élémentaires de son système d'informations. Il remplit
à cet effet un rôle de planification, de supervision et de
contrôle de la délégation de responsabilité du
sommet à l'échelon le plus bas de l'organigramme.
- Le manuel de procédures est un
référentiel de contrôle
Il aide, dans le diagnostic, l'analyse de l'existant et
l'évaluation des procédures de contrôle interne et des
documents de gestion produits. L'application des instructions de la Direction
Générale et le respect, par chaque opérateur, de sa
responsabilité de contrôle et d'exécution des tâches
qui lui sont dévolues seront ainsi plus aisés aussi bien pour les
organismes de contrôle internes qu'externes.
- Le manuel de procédures est un
référentiel d'information de gestion
Il permet au Directeur Général, aux Directeurs
sectoriels et aux différents responsables de structures d'analyser de
façon cohérente et homogène tous les résultats et
informations qui leur parviendront, de mieux comprendre le circuit qui a
produit de tels résultats et informations et d'interpeller, au besoin,
directement tout opérateur sur les tâches ou contrôles qu'il
a eu à effectuer.
B- Organisation du Manuel de
Procédures
La conception du manuel de procédures
peut se faire suivant deux approches : l'approche fonctionnelle et
l'approche systémique de la théorie des organisations.
Le manuel de procédures conçu selon l'approche
systémique de la théorie des organisations est celle qui consiste
à considérer l'entreprise comme un système. Le
système est une totalité organisée d'un ensemble
d'éléments actifs solidaires en relation d'inter-actions entre
elles. L'étape suivante est alors d'identifier les activités de
l'entreprise et de les diviser en cycles et sous-cycles. Le cycle est une
série de phénomènes ou de tâches qui se
renouvèlent périodiquement et dans le même ordre ;
lorsqu'il est subdivisé on parle de sous-cycle.
L'avantage de l'approche systémique est que la
modification de l'organigramme de la structure n'a pas d'effet
systématique sur l'exécution des tâches donc sur le manuel
de procédures. Seuls les opérateurs exécutant les
tâches changent.
La conception selon l'approche fonctionnelle quant à
elle est celle qui consiste à se baser sur l'organigramme de
l'entreprise et plus précisément les fonctions. Une fonction
étant un ensemble de responsabilités, il définit pour
chacune d'elle l'organisation du service et les attributions des
différents agents sont décrits. Chaque fonction est ensuite
décomposée en sous fonction qui sont elles mêmes
décomposées en procédures. Enfin pour chaque
procédure on procède à la description :
- de ses objectifs ;
- des principales règles de gestion qui la
caractérisent ;
- des tâches à exécuter.
Pour illustrer l'approche fonctionnelle nous prendrons
l'exemple du manuel d'un établissement d'enseignement.
La fonction de <<Gestion de la Trésorerie>>
est décomposée en sous
fonctions parmis elles nous avons par exemple :
- les opérations d'encaissement ;
- les opérations de décaissements ;
- l'établissement et le contrôle des états
de trésorerie.
Lorsque nous prenons la sous fonction
<<opérations d'encaissement>> elle est composée de la
procédure `'opérations d'encaissement'' qui
comporte :
MANUEL DE PROCEDURES
|
APE-EFE
|
Fonction : Gestion de la
Trésorerie
|
Novembre 01
|
3.1.2
|
Procédure : Opérations
d'encaissement
|
Page : 1/2
|
Objectifs :
- s'assurer que les encaissements des fonds au titre des frais
d'inscription ou de réinscription, des frais de scolarité des
élèves et autres frais annexes sont réalisés de
manière exhaustive et régulière.
- S'assurer que les décomptes des communications
téléphoniques sont effectués suivant les
règlements.
Règles de Gestion :
- tous les encaissements reçus doivent donner lieu
à l'émission d'un reçu à l'attention de la partie
versante ;
- le point récapitulatif des encaissements doit
être établi chaque fin de journée ;
- tous les encaissements reçus doivent êtres
effectués en francs CFA.
|
APE-EFE
|
Fonction : Gestion de la
Trésorerie
|
Novembre 01
|
3.1.2
|
Procédure : Opérations
d'encaissement
|
Page : 2/2
|
Responsable ou Service en charge
|
Tâches à exécuter
|
Caissier
|
· reçoit des parents d'élèves le
montant à encaisser ;
· remplit une pièce d'entrée en caisse en
trois exemplaires comportant les informations suivantes :
- numéro de pièce ;
- nom de la partie versante ;
- montant reçu en chiffre et en lettre ;
- nature du versement ;
- date ;
- mode de règlement.
· signe la pièce ;
· remet un exemplaire au parent d'élève et
garde
les deux autres ;
· tous les matins, transmet au comptable pour
comptabilisation le deuxième exemplaire du reçu
délivré à la partie versante pour les opérations
effectuées la veille ;
· les encaissements de loyers s'effectuent suivant la
même procédure et les reçus délivrés sont de
même nature.
Note
· Les encaissements par chèque s'effectuent par la
même procédure. Les chèques ainsi collectés sont
remis à la banque sur le compte ouvert au nom de l'établissement
au plus tard la semaine suivante.
|
Paragraphe 2 : Méthodologie de la recherche
A- Techniques de recherche :
Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes
fixés, nous avons adopté la démarche suivante :
ü dans un premier temps nous avons eu
l'opportunité d'assister aux séances de dissémination du
manuel de procédures réalisées par le Département
de l'inspection Générale et du Contrôle de Gestion. Ces
séances nous ont permis de recueillir l'avis des agents de quelques
Directions du Port Autonome du Cotonou sur les difficultés
inhérentes au manuel de procédures ;
ü ensuite nous avons complété cela par un
questionnaire que nous avons réalisé et distribué dans
quelques Directions ;
ü enfin nous avons eu à recourir aux
mémoires et aux revues du Port Autonome de Cotonou qui
retraçaient l'historique, l'organisation et les visions de la structure.
Toutes ces informations nous les avons complété par des
recherches documentaires. Ces recherches documentaires ont été
effectuées sur des sites Web qui abordaient le problème afin
d'avoir une vue plus large et également grâce à des
ouvrages dans le but de recueillir des informations qui présentent des
intérêts pour nos travaux.
B- Difficultés
rencontrées :
La plus grande difficulté que nous avons
rencontrée se situe au niveau de la recherche documentaire car la
bibliothèque du Port Autonome de Cotonou ne dispose pas de documents
pouvant nous aider à enrichir notre recherche ; de plus peu
d'étudiants avant nous ont abordé le domaine de l'application du
Manuel de Procédures dans les services publics.
Section II : L'application du Manuel de
Procédures au P.A.C
Paragraphe1 : Présentation du Manuel de
Procédures
L'organisation du manuel de procédures du Port Autonome
de Cotonou est conçue à partir de l'approche systémique de
la théorie des organisations complétée par la
méthodologie de découpage de l'entreprise en cycles de gestion
habituellement mise en oeuvre par les professionnels de la comptabilité
et de l'audit dans les travaux d'analyse et de compréhension du
système de contrôle interne d'une entreprise.
Le présent manuel est donc rédigé sous
une forme normalisée précisant :
· le cycle principal du
système d'informations concerné ;
· les sous-cycles qui composent ce
cycle principal ;
· les différentes tâches
élémentaires de chaque sous cycle, ainsi que leurs
codification et ordre d'exécution dans la
procédure ;
· le responsable de la Tâche à
exécuter appelé ici opérateur ;
· le moment d'exécution de la
tâche précisément identifié par le (s)
support (s) ou fait (s) générateur (s) et/ ou la tâche
précédente ou suivante ainsi que la codification de toutes les
tâches dans le cycle ou sous-cycle auxquels elles se rapportent ;
· la description des opérations
élémentaires dans la rubrique « Tâches
à
exécuter».
Tout système d'informations évolue en fonction
de l'organigramme qui le supporte et des stratégies et objectifs de
gestion de l'entreprise. Le manuel de procédures doit donc être un
outil dynamique capable de s'adapter aux modifications qui interviendront dans
l'organigramme et les objectifs du Port Autonome de Cotonou. La dernière
mise à jour du manuel de procédures du Port Autonome de Cotonou
date du 13 Juillet 2000. Une mise à jour doit, par conséquent,
être faite chaque fois que de besoin. Elle doit être
matérialisée sur la fiche modifiée ou sur la nouvelle
fiche avec mention de la date de mise à jour.
La révision d'une procédure intervient, par
contre, en dehors des mises à jour rendues nécessaires par
l'évolution de l'organisation et est motivée par des
déficiences ou des inadéquations relevées lors de
l'application effective de la procédure.
Pour permettre un suivi du manuel dans les différentes
étapes de mise à jour et de révision, le manuel initial ou
manuel -source devra être conservé, de même que ses
différentes versions. Conformément à la démarche et
à la méthodologie adoptées lors de son élaboration,
la mise à jour et la révision du manuel de procédures
doivent être menées dans un climat de concertation entre les
différents intervenants.
La mise à jour et la révision seront de la
responsabilité du Département de l'Inspection
Générale et du Contrôle de Gestion sous
l'arbitrage du Directeur Général.
Le manuel étant un outil de communication et une oeuvre
collective, il doit faire l'objet d'une diffusion adéquate, totale ou
partielle, aux différents échelons du Port Autonome de
Cotonou.
Le manuel de procédures du Port
Autonome de Cotonou se présente aujourd'hui sous deux versions, la
version texte et la version ordinogramme qui est plus attrayante que la
première.
Le système d'informations du Port Autonome de Cotonou a
été découpé en cycles, sous-cycles et tâches.
Chaque tâche qui constitue le niveau élémentaire du
système d'informations est identifiée par une codification
à sept ( 7 ) positions, sous la forme A A B B B X X comprenant :
- deux (2) caractères
alphabétiques A A précisant le cycle auquel se
rapporte
la tâche ; par exemple :
. F C pour le cycle « Facturation - Clients »
. P O pour le cycle « Procédures
Opérationnelles »
- trois (3) caractères
alphabétiques B B B identifiant le sous-cycle auquel
appartient la tâche ; par exemple :
. N A V pour le sous-cycle « Facturation des Navires
»
.A P O pour le sous-cycle « Appel d'offres »
. R E C pour le sous-cycle « Recrutement »
- deux (2) caractères
numériques X X pour le numéro d'ordre de la
tâche dans le sous-cycle, avec un pas de 10 dans le manuel original ou
manuel-source pour laisser une plage suffisante de numéros pour les
rajouts éventuels de fiches qui seraient rendus nécessaires par
la mise à jour et/ou la révision du manuel.
Exemples de codification
complète :
- FC-NAV-20 codifie la tâche n°
20 (précédée de la tâche n° 10
et suivie de la tâche n° 30) du sous-cycle « Facturation des
Navires » se rapportant au cycle «
Facturation - Clients » ;
- FC-AME-40 codifie la tâche n°
40 (précédée de la tâche n° 30
et suivie de la tâche n° 50) du sous-cycle «
Amendes » se rapportant au cycle «
Facturation - Clients» ;
- AC -INF-10 codifie la tâche n°
10 (Début de sous-cycle) du sous- cycle «
Achats de biens d'un montant inférieur à
10.000.000 F CFA » se rapportant au cycle « Achat
- Fournisseurs » ;
- PP-TEV-30 codifie la tâche n°
30 (précédée de la tâche n° 20
et suivie de la tâche n° 40) du sous- cycle «
Traitement des Éléments
Variables de la Paie » se rapportant au cycle «
Paie - Personnel ».
Les cycles de gestion figurant dans le
manuel de procédures du Port Autonome de Cotonou sont divisés en
deux tomes :
TOME 1
FACTURATION CLIENTS [FC]
ACHATS FOURNISSEURS [AC]
PAIE PERSONNEL [PP]
GESTION DES STOCKS [ST]
GESTION DES IMMOBILISATIONS [IM]
TOME 2
FINANCES ET FISCALITE [FI]
AUTRES DEPENSES [DE]
PROCEDURES OPERATIONNELLES [PO]
PROCEDURES ADMINISTRATIVES [PA]
PROCEDURES COMPTABLES [PC]
Comme précédemment énoncé chacun
de ces cycles comportent des sous-cycles, par exemple :
LE CYCLE FACTURATION-CLIENTS qui est
constitué des sous-cycles :
* Navires (10-30) [NAV]
* Marchandises en transbordement (10-20)
[EMF]
* Marchandises au comptant (10-30) [MSE]
* Domaine (10-20) [DOM]
* Location de matériel flottant (10-30)
[LMF]
* Location de matériel terrestre (10-30)
[LMT]
* Eau (10-30) [EAU]
* Electricité (10-40) [ELE]
* Avitaillement en eau des navires (10-30)
[AVN]
* Cartes d'accès (10-70) [CAC]
* Macarons (10-40) [MAC]
* Redevances entrée des véhicules
[RED]
* Redevances pont-bascule [REB]
* Redevances voies d'accès ferroviaires
[VOF]
* Location du car [LOC]
* Location de la salle de conférence
[LSC]
* Amendes (10-50) [AME]
* Voies Ferrées [VOF]
* Electricité conteneurs (10-50)
[ECF]
* Demande de THS capitainerie (10-20)
[THC]
* Travaux en heures supplémentaires (10-20)
[THS]
* Recouvrement (10-30) [REC]
* Procédure commune de reversement (10-20)
[REV]
* Traitement des factures à terme (10-20)
[PAT]
* Envoi [ENF] ;
LE CYCLE FINANCES ET FISCALITE qui est
constitué des sous-cycles :
* Procédure commune de règlement (10-70)
[PCR]
* Encaissements des clients et tiers par espèces
[ESE]
* Encaissement par banque (10-50) [EM]
* Paiement par virement (au Bénin ou à
l'Extérieur) [VIR]
* Paiement en espèces [PES]
* Gestion des caisses de menues dépenses (10-30)
[CMD]
* Décaissements à régulariser (bon de
paiement) [DAR]
* Déclaration de TVA [TVA]
* Autres impôts et taxes [IMP]
* Elaboration du budget (10-20) [BUD]
* Suivi budgétaire (10-20) [SUB]
* Gestion et suivi des emprunts (10-20)
[SEM] ;
LE CYCLE AUTRES DEPENSES qui est
constitué des sous-cycles :
* Dons et oeuvres sociales (10-30) [DOS]
* Jetons de présence (10-30) [JEP]
* Gestion des assurances du matériel flottant
[ATF]
*Gestion des assurances du matériel roulant
[ATE] ;
LE CYCLE PROCEDURES COMPTABLES qui est
constitué des sous-cycles :
* Traitement des pièces comptables
[SAI]
* Etablissement des états de rapprochement bancaire
(10-30) [ERB]
* Traitement des factures fournisseurs
[FAF]
* Analyse des comptes fournisseurs [ACF]
* Traitement des factures clients [LIF]
* Analyse des comptes produits [ACC]
* Traitement des notes d'avoir [AVO]
* Tenue des comptes du Personnel [OMP]
* Analyse des comptes du Personnel [ACP]
* Remboursement des frais médicaux
[REM]
* Traitement des réclamations (10-20)
[ORP]
* Etablissement balance mensuelle [ABM].
Exemple de présentation d'une tâche
dans la version texte du manuel de procédure.
Nous sommes donc comme l'indique les schémas
ci-dessous, dans les tâches n°10 ,20 et 30 du sous-cycle
`'Facturation Navires'' du cycle `'Facturation Client''. Nous retrouvons dans
chacun des tableaux les mentions suivantes :
- le code de la tâche ;
- les libellés du cycle, du sous-cycle et de la
tâche à accomplir ;
- l'Opérateur devant effectuer la tâche ;
- la tâche précédente et
l'opérateur précédent qui n'existent pas lorsque nous
sommes en début de sous-cycle ;
- le fait générateur de la tâche ;
- les tâches à exécuter ;
- la tâche suivante et l'opérateur suivant qui
n'existent pas lorsque nous
sommes en fin de sous-cycle
PAC
|
CYCLE : FACTURATION - CLIENTS
|
FCNAV 10
|
SOUS-CYCLE : Facturation navires
|
TACHE : Vérifier les prestations fournies
aux Navires
|
OPERATEUR : Opérateur saisie Service
Pilotage des navires
|
Tâche précédente :
Opérateur précédent
:
Début de sous cycle
Support(s) ou fait(s) générateur(s) de la
tâche à exécuter
Sortie du navire.
Tâches à exécuter
- vérifier la prise en compte de toutes
les prestations
fournies aux navires, à l'aide des
fiches d'entrée et de
sortie des navires.
- confirmer les éléments
saisis.
- mettre le OK pour la facturation après
tous les contrôles
pour permettre la facturation par le Service
Facturation
de la DDCP en inscrivant : PRET dans la
rubrique
OK/CAP.
Tâche suivante
Opérateur suivant
Etablir les factures
Agent SF
|
DERNIERE MISE A JOUR : 13 Juillet 2000
|
|
PAC
|
CYCLE : FACTURATION - CLIENTS
|
FCNAV 20
|
SOUS-CYCLE : Facturation navires
|
TACHE : Etablir la facture
|
OPERATEUR : Agent SF
|
Tâche précédente :
Opérateur précédent
:
Vérifier les prestations fournies au navire
Opérateur saisie SPN/ CAP
Support(s) ou fait(s) générateur(s) de la
tâche à exécuter
Réception des fiches jaunes d'entrée et de sortie
du navire.
Tâches à exécuter
- établir la facture en quatre (04) exemplaires
répartis comme suit :
original plus deux (02) exemplaires, plus
fiches
d'entrée et de sortie envoyée
au SRT par cahier de
transmission ;
exemplaire 4 dans le dossier du client au
SF.
Tâche suivante
Opérateur suivant
Distribuer les factures
Agent SRT
|
DERNIERE MISE A JOUR : 13 Juillet 2000
|
PAC
|
CYCLE : FACTURATION - CLIENTS
|
FCNAV 30
|
SOUS-CYCLE : Facturation navires
|
TACHE : Distribuer les factures
|
OPERATEUR : Agent SF
|
Tâche précédente :
Opérateur précédent
:
Etablir la facture
Agent SF
Support(s) ou fait(s) générateur(s) de la
tâche à exécuter
Réception au SRT de trois (03) exemplaires de la facture
par cahier de transmission et du bordereau.
Tâches à exécuter
- Décharger le cahier
de transmission du SF.
. Répartir les factures comme suit
:
original et exemplaire 2 au
client,
exemplaire 3 dans le dossier
du client au SRT.
- suivant le planning de visite, porter les
2 exemplaires
au client ;
- faire décharger le client sur le
bordereau en portant la
date de réception ;
- classer l'exemplaire 3 dans le dossier du
client
correspondant, au retour de la distribution.
Tâche suivante
Opérateur suivant
Fin de sous-cycle
|
DERNIERE MISE A JOUR : 13 Juillet 2000
|
L'existence du manuel de procédures pour le Port
Autonome de Cotonou lui permet:
· d'assurer la régularité des traitements
des opérations en évitant aux opérations de même
nature de subir des traitements différents suivant les agents ou
même quelques fois par le même agent ;
· d'améliorer la productivité en
évitant à l'agent de perdre du temps à la recherche du
type de traitement à effectuer ;
· d'augmenter la fiabilité des informations
produites, qui dépend essentiellement du respect des procédures
définies ;
· de faciliter les opérations de contrôle,
car le manuel de procédures est un outil indispensable de travail
à l'auditeur interne et l'auditeur externe car il constitue un
élément de limitation des risques
d'irrégularités ;
· de faciliter la formation des nouvelles recrues. La
formation d'un nouvel agent peut être longue et incomplète
lorsqu'elle est faite oralement et sans support formel.
Paragraphe2 : Les conditions d'application du Manuel
de Procédures
Le Port Autonome de Cotonou s'est rédigé un
Manuel de Procédures en 1995 sous la supervision du Directeur
Général de l'époque en la personne de Monsieur
BADAROU-SOULE Issa. La dernière mise à jour de ce document date
du 13 Juillet 2000.
Certains agents du Port Autonome de Cotonou jusqu'à ce
jour ignorent l'existence d'un manuel de procédures, d'autres ne sont
pas familiers, ce qui implique que l'application de celui-ci n'est pas
évidente car ces agents exécutent leurs tâches quotidiennes
en se passant du manuel. Il se pose un problème dû à une
asymétrie d'informations par rapport à l'importance du Manuel de
Procédures. L'entreprise étant un système dynamique, il
effectue des changements et des modifications perpétuelles de part la
recherche d'une meilleure qualité des prestations. Ainsi le contenu d'un
manuel doit être <<VIVANT>> et être en permanence
amélioré et modifié pour prendre en compte
l'évolution de l'entreprise. Les opérateurs des tâches
figurant aujourd'hui dans le manuel de procédures n'ont pas leurs
appellations exactes puisque l'organigramme a changé entre les
années 2000 et 2007.
Pour remédier un temps soit peu à cet
état de chose, des séances de dissémination du manuel de
procédures sont organisées sur instruction du Directeur
Général par le Département de l'Inspection
Générale et du Contrôle de Gestion en vu d'expliquer aux
Directions du PAC l'intérêt et la manière de se servir de
cet outil. Des supports informatiques du document ont été
également conçus et mis à la disposition des Directions et
de leurs services.
TEST DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS
Section I : Test des hypothèses
Paragraphe1 : Les forces
L'existence du manuel de procédures
au Port Autonome de Cotonou est une action louable pour une entreprise
publique. Cela démontre la volonté manifeste de l'institution de
naviguer avec une boussole pour atteindre les objectifs qu'elle s'est
fixée. Force est de constater que le Port Autonome de Cotonou pose des
actes en vue d'améliorer le niveau d'application du manuel par ses
agents.
L'exemple vivant en la matière réside dans la
distribution du manuel sur support informatique à toutes les directions
pour installation, suivie de la tenue des séances de
dissémination du manuel avec ces différentes directions. Ces
stratégies ont porté des fruits d'autant plus qu'elles ont permis
à tous les agents de prendre connaissance de ce document et de
comprendre son utilité.
A cela s'ajoute l'existence du Département de
l'Inspection Générale et du Contrôle de Gestion dont
certaines des attributions constituent des forces du système pour
assurer l'application du manuel.
Au titre de ces attributions nous pouvons citer :
- l'élaboration d'un planning d'audit annuel qui
prévoit et permet d'exécuter un certain nombre de missions qui
évaluent l'application du manuel de procédures et qui proposent
des recommandations ;
- l'élaboration d'un planning de mise en oeuvre des
recommandations des audits externes.
Le contrôle interne se charge également du suivi
de l'application des recommandations. Il faut aussi noter que la conception du
manuel de procédures selon l'approche systémique de la
théorie des organisations ne change pas systématiquement celui-ci
lorsqu'il y a mise à jour due à la modification de
l'organigramme.
Ces quelques forces confèrent au système un
caractère sérieux. En dépit de tous ces avantages qui
constituent des gardes four pour assurer l'application du manuel de
procédures, certaines insuffisances sont notées.
Paragraphe2 : Les faiblesses
Le bon fonctionnement d'une entreprise passe aussi par la
mise en oeuvre des textes réglementaires servant de
référence à l'exécution des tâches. Mais il
est aussi important de poursuivre cette action en s'assurant à l'aide de
moyens efficaces que les tâches s'exécutent conformément
aux règles ou aux instructions établies tout en réunissant
les conditions pour rendre aisé le respect de ces règles.
A ce titre nous avons noté quelques insuffisances au
niveau du système et du manuel lui-même, qui entravent une bonne
application de celui-ci par les agents. Elles s'énoncent comme suit:
§ la dernière mise à jour du manuel de
procédures du Port Autonome de Cotonou remonte au 13 Juillet 2000. La
mise à jour du manuel de procédures est rendue nécessaire
par l'évolution de l'organigramme. L'organigramme en vigueur aujourd'hui
est celui du 16 Novembre 2005. Ce qui fait que les désignations des
opérateurs exécutant les tâches dans le manuel de
procédure diffèrent. Cet état de chose ne peut faciliter
la compréhension du manuel par les agents nouvellement
recrutés ;
§ quelques tâches du manuel de procédures
diffèrent ou ne sont pas mentionnées dans le manuel du fait de
l'inadéquation avec le temps de celles-ci ou de l'augmentation du nombre
de prestations qu'offre le Port ou encore de la création de nouveaux
services.
Afin d'éviter à long terme des risques de non
atteinte de certains objectifs au Port, il s'avère nécessaire
d'envisager des actions correctives.
Section II : Recommandations
Paragraphe 1 : Recommandation
générale
On dit que l'homme est
l'élément moteur de tout processus de production ce qui implique
que de toutes les ressources de l'entreprise, le facteur humain est le plus
important, facteur que l'on a tendance à négliger. Le Port
Autonome de Cotonou devrait consacrer une partie de son investissement aux
ressources humaines de sorte à en tirer un meilleur rendement. Nous
proposons donc une amélioration des conditions de travail de certains
agents dont les locaux sont exigus, cadre qui ne favorise pas la
réflexion.
Paragraphe 2 : Recommandations
spécifiques
Au nombre des constats faits suite à nos analyses et
à nos entretiens, il revient donc au Port Autonome de Cotonou de prendre
des résolutions pour permettre une amélioration dans
l'exécution des tâches. Nous avons donc formulé les
suggestions ci-après :
· l'Instauration de la mise à jour
instantanée du manuel de procédures à chaque fois qu'une
modification intervient au niveau de l'organigramme de l'entreprise ;
· la grande structure qu'est le Port Autonome de Cotonou
devrait se doter d'un système intranet, c'est-à-dire d'un
réseau Internet conçu uniquement pour l'entreprise auquel
n'auront accès que les agents du port. Ce réseau permettra de
rendre plus rapide la diffusion de l'information dans l'entreprise de
manière instantanée et au même moment. Les modifications
éventuelles du manuel de procédures pourront être mises
à la disposition de tous au temps opportun;
· la création d'une commission conduite par le
Département de l'Inspection Générale et le Contrôle
de Gestion qui se chargera de la révision des procédures et de la
mise à jour du manuel de procédures, dans laquelle chaque
direction sera représentée ;
· l'élaboration par le Département de
l'Inspection Générale et du Contrôle de Gestion d'un guide
pour chaque direction et service, leur permettant de se retrouver en fonction
de leur attribution dans les cycles et les sous-cycles comportant leurs
tâches.
CONCLUSION
La recherche de l'amélioration des performances est
aujourd'hui une exigence majeure dans la conduite des affaires et des
organisations (administrations, entreprises, associations). Le Port Autonome de
Cotonou est une institution étatique de taille, c'est ce qui lui vaut
l'appellation de « Poumon de l'économie
Béninoise ».
Le bien être de l'entreprise ne dépend pas
seulement de l'évolution de son chiffre d'affaire ni du niveau
élevé de sa trésorerie mais aussi du respect des normes
établies pour les organisations et des normes que l'entreprise
elle-même s'est établie afin que la structure garde une image de
fiabilité.
Notre stage au Port Autonome de Cotonou nous a permis de
comprendre la nécessité du respect des procédures au sein
d'une entreprise d'état surtout prestataire de services. Autant le
manuel de procédures d'une entreprise est le reflet de son organisation,
autant il est un guide dans l'exécution des tâches. Quelquefois le
respect du manuel de procédures par les agents n'est pas évident
du fait de certaines difficultés. L'analyse de ces difficultés
au Port Autonome de Cotonou nous a permis de constater les atouts
indéniables que possède le système mis en place, mais
aussi de relever les faiblesses qui subsistent et constituent des entraves
à l'application du manuel de procédures.
C'est d'ailleurs dans cette optique que nous avons
jugé bon d'apporter au travers de quelques suggestions notre modeste
contribution à l'amélioration de l'application du manuel de
procédures au Pot Autonome de Cotonou.
Nous espérons toutefois que la Direction
Générale du PAC dans ses prises de décisions
stratégiques, prendra en compte nos différentes propositions
compte tenu des avantages certains qu'elle pourra en tirer.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
Claude ALAZARD et Sabine SEPARI, Contrôle de
Gestion, Manuel & Applications, 6ème
édition, édition DUNOD
MEMOIRES:
ZINSOU N. Armel & ODJOUGBELE L.Gwladys, Evaluation
du système de Contrôle Interne de la trésorerie à
l'Office Nationale de Radiodiffusion et Télévision du
Bénin, Année : 2005 - 2006
DOCUMENTS :
ASSOCIATION DES PARENTS D'ELEVES DE L'Etablissement
Français d'Enseignement Montaigne, Manuel de
Procédures, Année : Novembre 2001
WEBOGRAPHIE :
http://
www.google.com/
(Organigramme du Port Autonome de Cotonou)
(Fiche d'Immobilisation)
(Questionnaire de Recherche)
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
Etudiant en fin de formation à l'Université
Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO), il nous est fait
obligation de présenter un mémoire de fin de formation dans le
but de valider l'année scolaire C'est dans ce cadre que nous nous
proposons de réfléchir su le thème :
Problématique de l'application du Manuel de Procédures
dans une entreprise publique : Cas du Port Autonome de Cotonou
(PAC).
Le questionnaire soumis à votre
attention nous permettra de mieux détecter les entraves à
l'application du manuel de procédures Nous vous remercions pour votre
disponibilité et votre participation active à notre
étude
QUESTIONS
|
OUI OU NON APPLIQUE
|
NON
|
COMMENTAIRES
|
1- Existe-t-il un manuel ou un document définissant les
procédures ?
|
|
|
|
2- Avez- vous pris connaissance de ce document ?
Ø si oui faites vous référence pour
l'accomplissement de vos tâches ?
Ø si non pourquoi ?
|
|
|
|
3- Ce manuel est-il ?
Ø régulièrement mis à
jour ?
Ø sous le contrôle d'un responsable de niveau
hiérarchique suffisant ?
|
|
|
|
4- La procédure en vigueur permet - elle de s'assurer
que le manuel est mis à la disposition de toutes les personnes
concernées ?
|
|
|
|
5- Les procédures et les tâches relatées
dans le manuel sont - elles conforment à la
réalité ?
|
|
|
|
6- Quelles propositions feriez vous pour améliorer
l'application du manuel ?
|
|
|
|
TABLE DES MATIERES
Pages
DEDICACES.................................................................................
I
REMERCIEMENTS...........................................................................II
AVANT-PROPOS............................................................................................IV
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS..............................................V
SOMMAIRE.....................................................................................VI
INTRODUCTION..............................................................................
1
Chapitre I : CADRE DE STAGE ET
PROBLEMATIQUE
DE
RECHERCHE............................................................
3
Section I : Présentation du cadre de
stage....................................... 3
Paragraphe1 : Présentation
Générale...................................................3
A- Historique, Objectifs et
Environnement...............................................3
B- Activités et
Moyens.......................................................................
9
Paragraphe2 : Structure
Organisationnelle............................................15
A- Les organes de
Décision................................................................15
B- Les organes de
Direction................................................................17
Section II : Déroulement du Stage et
problématique
de
recherche..................................................................20
Paragraphe1 : Déroulement
du Stage................................................
20
A- Organisation du
DIGCG...............................................................
20
B- Travaux
exécutés........................................................................
21
Paragraphe2 : Problématique
de recherche..........................................25
A- Problématique de
recherche..........................................................
25
B- Objectifs et hypothèses de la
recherche.......................................... 28
Chapitre II : REVUE DE LITTERATURE, METHODOLOGIE DE
RECHERCHE ET APPLICATION DU MANUEL
DE
PROCEDURE AU P
A.C................................................
30
Section I : Revue de littérature et
méthodologie
de
recherche...................................................................
30
Paragraphe1 : Revue de
littérature....................................................
30
A- Définition et Fonctions du Manuel de
Procédures............................... 30
B- Organisation du Manuel de
Procédures............................................
32
Paragraphe 2 : Méthodologie
de la recherche....................................... 35
C- Techniques de recherche
.............................................................
35
D- Difficultés
rencontrées..................................................................
35
Section II : L'application du Manuel de
Procédures au
P.A.C.......................................................36
Paragraphe1 : Présentation
du Manuel de Procédures............................36
Paragraphe2 : Les conditions
d'application du
Manuel de Procédures
.................................................45
Chapitre III : TEST DES HYPOTHESES ET
RECOMMANDATIONS...................................................47
Section I : Test des
hypothèses......................................................
47
Paragraphe1 : Les
forces..................................................................47
Paragraphe2 : Les
faiblesses.............................................................48
Section II :
Recommandations.........................................................
49
Paragraphe1 : Recommandation
générale..........................................
49
Paragraphe2 : Recommandations
spécifiques.......................................49
CONCLUSION.................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE
.
|