REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU
I.S.T.M./BUKAVU
B.P. 3036 BUKAVU
SECTION : SANTE PUBLIQUE
L'ACCEPTABILITE ET L'ACCESSIBILITE DU DEPISTAGE
VOLONTAIRE DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DANS LES 3 ZONES DE SANTE
URBAINES DE BUKAVU ET DANS LA ZONE DE SANTE RURALE DE KATANA
PAR
François MUTULA MUDERHWA
Directeur : Prof. Docteur Zacharie
KASHONGWE
|
Mémoire présenté et
défendu en vue de
l'obtention du Diplôme de Licencié
en SANTE PUBLIQUE.
Orientation : PLANIFICATION ET GESTION
DES PROGRAMMES DE SANTE
|
OCTOBRE 2003
PRELUDE
La vie est un don de Dieu, une grâce
Divine « Gloria Dei, Vivens Homo »( la Gloire de Dieu,
c'est l'Homme vivant) comme aimait le dire St Irénée.
« Tout ce qui s'oppose à la vie même,
comme l'homicide, l'avortement, euthanasie,
le suicide délibéré et même le
VIH/SIDA constitue une violation de l'intégrité de la
personne humaine et offense la dignité de
l'Homme ». Gaudium et Spes.
Vivez et laissez vivre : ONUSIDA/OMS 2001
DEDICACE
A notre Père Dieu le tout Puissant qui a
créé la Vie et toute chose visible et invisible.
A vous nos chers parents Bonaventure MUDERHWA et
Joséphine M'MUHIRWA, Valérien NGOY et Adolphine MWAMBA pour
avoir protéger notre vie et pour tout ce que vous faites pour nous.
A ma très chère épouse Nicole Ngoy MUTULA
ce mémoire est le fruit de ton Amour incomparable ;
A nos chers enfants Franick BULONZA, Yannick AMBIKA et
à tous les MUTULA, ce travail est un héritage important que nous
vous transmettons comme référence.
A Maria MASSON pour tout ce que tu es pour notre vie.
A mes frères et Soeurs : Prof. Gaspard MUGARUKA et
sa famille, Hélène NSIMIRE et sa famille, Roger KALERE et sa
famille, Charlotte NABINTU et sa famille, Andy BANZA, Patricia KAPIA, David
MONGA, Oscar BYENDA, Espérance FAIDA, Stany MUTABAZI et à tous
mes frères et soeurs des familles MUDERHWA, NGOY et MUGARUKAMUHIRWA
pour l'unité fraternelle qui nous permet de nous réaliser.
A tous mes neveux et nièces ; que cette
étude soit pour chacun de vous une référence.
A tous mes cousins et cousines ;
A la famille de Baudouin et July MATATA pour tout ce que vous
êtes pour nous ;
A l'A. Patrice MUKATA et L'A. Léandre MIHIGO pour tout
ce que vous êtes pour nous ;
Aux familles de frères et amis : Charles et
Rosette MUSHAGALUSA, Anatole et Lyly MANGALA, Jean Pierre et Séverine
MOLA, Vital et Espérance BARHOLERE, Pacifique et Nana MUSHAGALUSA,
Mathieu et Noella BIRA, Gustave et Justine KISHIBAGAYA, Emmanuel ILUNGA
merci pour tout ce qui nous uni ;
A la famille Ferdinand CIMANUKA pour tout ce qu'elle est pour
nous,
A la famille Paul BURUME pour tout ce qui nous uni ,
A la famille du Dr Jean Paul BISIMWA pour tout ce qu'elle set
pour nous
A la famille de Florent MBALE pour son soutien,
A la famille Giscard BITINGINGWA
A Monsieur Godet BIGIRIMWAMI pour son assistance à
notre travail,
REMERCIEMENTS
Au Prof. Zacharie KASHONGWE qui a accepté de faire la
promotion de notre étude malgré ses nombreuses occupations, sa
disponibilité nous a permis de faire de notre
étude une étude scientifique digne de son nom.
A CORDAID/ Hollande qui a appuyé financièrement
notre formation de licence en santé publique.
A l'Institut Médical de Mission de WURSBURG qui nous a
soutenu aussi financièrement pour réaliser notre formation de
licence en santé publique.
A monsieur Justin SHABANI directeur Général de
l'ISTM pour tout ce qu'il ne cesse de faire pour élever le niveau des
étudiants de son institution et pour sa contribution à notre
formation,
A monsieur René NYAMINANI secrétaire
général académique de l'ISTM/ Bukavu pour tout ce qui il a
fait pour notre formation,
Au corps professoral et enseignant de l'ISTM/ Bukavu pour sa
contribution à notre formation.
A tous mes collègues et amis de service du CODILUSI et
de tout le BDOM, Robert RAMAZANI, Graciane BURUMBWI, Raymond ZISHEBA,
Désiré BAYONGWA, Emmanuel MUNYALI, Pontien GANYWAMULUME, Jean de
Dieu MAPENDANO, Dr janvier BARHOBAGAYANA, Dr Mari JO BONNET et à tous
les amis formateurs et éducateurs à la vie et collègues
de service non cité, leur soutien nous a aidé à nous
maintenir et bien faire notre travail.
Au père Joseph ROULING pour tout ce qu'il est pour
nous,
A la Sr Helena ALBARRACIN pour tout ce qu'elle est pour
nous,
A la famille du Dr Klemens OCHEL pour son amitié,
A la famille du Dr Luc BILTERYS pour notre amitié,
A Evelyne ADAM pour notre amitié,
A tous nos compagnons de la 3ème promotion
Santé Publique ISTM( Justin HARUNA, Clémentine MUKOSA, Jean Bavon
MULINDI, Nemy NDAMBARA, MUKA, Robert BASHIZI, Jackson BYAMUNGU, Salomon
MIRINDI, Amina, Joseph BISIMWA, KASISI, Damien MUDAGI .
Que tous les amis qui ne sont pas cité trouvent nos
remerciements les plus amicaux.
RESUME
Le Sida : Syndrome Immunodéficitaire Acquis est
une maladie contagieuse, transmissible par voie sexuelle ou sanguine et
représente la phase terminale de l'infection par le VIH. Le
dépistage volontaire quant à lui est une recherche
systématique chez un sujet ou au sein d'un groupe d'individus d'une
affection latente au moyen des techniques simples et peu coûteuses mais
suffisamment fiables après consentement de chaque sujet.
L'acceptabilité et l'accessibilité constituent
les deux aspects les plus importants et deux conditions majeures pour la
réussite de tout programme d'un dépistage du VIH.
Dans les pays industrialisés, le taux de
dépistage volontaire du VIH est plus élevé que dans les
pays en voie de développement en général et en RDCongo en
particulier. Cette situation se justifie par le fait que les pays
industrialisés sont dotés des ressources humaines et
matérielles pouvant permettre l'accès des femmes à toute
information sur le VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la
prévention. Ce qui n'est pas le cas pour les pays en voie de
développement où ces ressources sont parfois absentes ou
limitées.
Rares sont les études qui ont traitées de
l'accessibilité et de l'acceptabilité du dépistage du
VIH/Sida tant en RDC en général et au Sud-Kivu en particulier.
C'est dans cette optique que nous avons mené une étude
descriptive transversale chez les femmes enceintes des zones de santé
urbaines de Bukavu et de la zone de santé rurale de Katana.
L'infection par le VIH/Sida conduit à des multiples
conséquences : socio-démographiques,
socio-économiques et sanitaires. Pour cette étude, nous sommes
partis de l'hypothèse selon laquelle les femmes enceintes de la Zone de
santé de Bukavu et de Katana ont un taux faible d'accessibilité
et d'acceptabilité au test de dépistage VIH. Pareille situation
serait due : à
- l'ignorance de ces femmes sur le SIDA
- la peur d'un éventuel résultat positif
- la peur d'un éventuel résultat positif
- l'obstacle socio-culturel au dépistage volontaire du
VIH
- l'inexistence ou l'insuffisance de centres de
dépistage volontaire dans la zone de santé
- l'inaccessibilité financière.
Notre travail a comme seconde hypothèse :
L'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage volontaire
chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la zone de santé rurale
de Katana que dans les zones de santé urbaines de Bukavu. Cela est due
au fait que :
- La population est plus ignorante vis-à-vis du
VIH/SIDA
- la population de la zone de santé de Katana est plus
pauvre que celle de Bukavu
- l'inaccessibilité géographique aux fosa dans
la ZSR de Katana par rapport aux zones de santé de Bukavu.
Les objectifs spécifiques de notre étude
sont :
1. Déterminer le niveau d'acceptabilité et
d'accessibilité au dépistage volontaire de la zone de
santé de Katana.
2. Evaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes de
ces deux zones de santé en matière du VIH/Sida
3. Evaluer l'attitude des femmes enceintes dans cette zone de
santé vis à vis du test de dépistage du VIH/Sida et du
programme de la PTME
4. Identifier les éventuels obstacles socio-culturels
ou dépistage du VIH chez les femmes enceintes
5. Proposer les pistes d'orientation pour des programmes de
dépistage volontaire
6. Proposer des orientations pour les stratégies du
programme PTME dans ces zones de santé.
7. Comparer le niveau d'acceptabilité et
d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes
enceintes en milieu urbain et en milieu rural.
Pour vérifier nos hypothèses et atteindre chacun
de nos objectifs spécifiques, nous avons interrogé 777 femmes
enceintes dont 491 pour la ville de Bukavu et 286 pour la ZSR de Katana.
Constituant ainsi notre échantillon par la technique
d'échantillonnage stratifiée.
Ainsi donc, notre étude a révélé
les résultats suivants :
- s'agissant du taux des femmes ayant réalisé le
test VIH au cour de leur grossesse : nous avons constaté que seuls
11,6% des femmes enceintes en ville de Bukavu contre 31,8% de Katana ont
réalisé le test de dépistage du VIH au cours de leur
grossesse.
- Quant aux femmes enceintes qui ont accepté le test,
force est de constater que 68,8% des femmes enceintes de Bukavu et 85,7% pour
la zone de santé de Katana ont accepté de passer un
dépistage VIH.
- L'âge le plus favorable au test de dépistage du
VIH/SIDA est celui compris entre 18 et 30 ans soit 53,16% en ville et 61,5% en
milieu rural.
- Les femmes avec niveau d'instruction bas (sans instruction
en milieu rural et secondaire incomplet en ville) ont plus accepté le
test que les autres et elles représentent 37,1% en milieu urbain contre
43,3% en milieu rural.
- Les femmes sans emploi à Bukavu soit 41,8% et les
agricultrices à Katana soit 73,1% se sont dites favorables au test de
dépistage.
- Les mariées : soit 63,3% à Bukavu et
79,0% à Katana sont favorables au test de dépistage VIH.
- Les multigestes soit 51,5 % à Bukavu et 63% à
Katana se sont montrées aussi favorables au test.
S'agissant de l'accessibilité, nous avons
constaté que seuls 62% des femmes enceintes de la ville de Bukavu contre
71% en milieu rural connaissent un centre de dépistage du VIH. La
majorité des femmes soit 39,1% à Bukavu et 38,8% à Katana
sont à moins d'une heure du centre de dépistage ; même
si à Katana 24,8% viennent à plus d'une heure.
31% des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent que
le dépistage au VIH est gratuit contre 64,7% pour la ZSR de Katana.
Certaines femmes enceintes reconnaissent le paiement du test.
Elles représentent 39,5% en ville contre 13,9% à Katana avec
comme tarif 2$. Ce coût n'est pas abordable pour 85,8% des femmes
enceintes enquêtées en ville contre 98% en rural.
Quant aux connaissances de mode de transmission et de
prévention de la maladie, la majorité des femmes
enquêtées ne connaissent pas tous ces modes, seules 55,2% et
52,1% pour la ville de Bukavu et 31,1% et 24,8% pour la ZSR de katana
connaissent ces modes ce qui va à l'encontre de nos valeurs de
référence fixées à 70% de femmes qui devraient
connaître ces modes.
SIGLE ET ABREVIATIONS UTILISES
1. ADN :acide desoxiribonucleique
2. CAP :connaissance, attitude, pratique,
3. CHKA :centre hospitalier de kigali
4. CHU :centre hospitalier universitaire
5. CS :centre de santé
6. CPN :consultation prénatale
7. FOSA :formation sanitaire
8. HIV :virus de l'immunodéfiscience humaine
9. HTLV :humantee lephadenotie
10. ISTM :institut supériuer des techniques
médicales
11. ITM :institut technique médical
12. JNV :journée nationale de vaccination
13. MST :maladie sexuellement transmissible
14. PTME :prévention de la transmission du vih de la
mère à l'enfant
15. PNLS :programme national de lutte contre le sida
16. RDC :république démocratique du congo
17. SIDA :syndrome de l'imminodefiscience acquise
18. VIH :virus de l'immunodéfiscience humaine
19.ZSR :zone de santé rurale
20. ZSU :zone de santé urbaine
21.CDV :centre de dépistage volontaire
22. n :effectif
PLAN DU TRAVAIL
I. INTRODUCTION
II. MATERIEL - METHODES - SUJET ET UTILISATION DES
RESULTATSOBTENUS
III. RESULTATS
IV. DISCUSSION
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
I.
INTRODUCTION
1.1. Définition et explicitation du
problème
1.1.1. Définitions
1.1.1.1. SIDA :
Les lettres qui composent le mot « SIDA »
définissent la nature de cette maladie :
« S » pour Syndrome, c'est-à-dire
l'ensemble des troubles provoqués par la maladie.
« I » et « D »
Immunodéficience : le virus atteint les défenses naturelles
de l'organisme qui ne peut plus se protéger contre des infections et qui
risque d'être atteint de diverses maladies dites
« opportunistes » et par certains cancers.
« A » pour Acquise : signifie tout
simplement que le SIDA n'est pas une maladie héréditaire, mais
due à un agent mis accidentellement au contact du malade. Cet agent est
le virus de l'immunodéficience humaine ou VIH (VIH au lange
international). (45)
Le SIDA : acronyme de syndrome immunodéficitaire
Acquis. Maladie infectieuse, contagieuse, transmissible par voie sexuelle ou
sanguine représentant la phase terminale de l'infection par le VIH. Le
SIDA est caractérisé par l'effondrement d'une certaine classe de
globules blancs, les lymphocytes TCD4, supports de l'immunité cellulaire
et se traduit par la disparition des réactions de défense de
l'organisme. (7)
D'après GUKMAN J. et coll. (1984), le SIDA est une
maladie chronique d'incubation prolongée, caractérisée par
une profonde altération quantitative et qualitative de la sous
population des lymphocytes T amplificateurs de la réponse immune qui
exprime la molécule T4 sur leur membrane. (24)
Le SIDA est une affection caractérisée par
l'apparition d'infection opportuniste et/ou de sarcome de Kaposi chez des
sujets présentant sans cause connue, des altérations de
l'immunité cellulaire. (12)
Le SIDA est une maladie due à la destruction du
système immunitaire par un virus appelé VIH. Ce virus se transmet
par les sécrétions sexuelles et le sang. Aujourd'hui les deux
modes de transmission qui dominent sont les relations sexuelles, qu'elles oient
hétérosexuelles ou homosexuelles, ainsi que le partage d'aiguille
et de seringues. (37)
Le SIDA étant défini comme la survenue d'une ou
de plusieurs infections à germes opportunistes ou de sarcome de Kaposi
chez un sujet de moins de 60 ans ne présentant aucune maladie et ne
subissant aucun traitement susceptible d'entraîner une dépression
immunitaire.(47)
Brièvement, nous pouvons dire que le SIDA est une
maladie souvent mortelle caractérisée par une diminution de
l'immunité de l'organisme, causée par un virus, qui se transmet
à l'individu par des relations hétérosexuelles ou
homosexuelles ainsi que les objets tranchants qui entrent en contact avec le
sang ou le liquide sanguin. L'individu malade présente souvent des
infections à germes opportunistes.
1.1.1.2. VIH :
Le mot VIH est une abréviation qui signifie Virus de
l'Immunodéficience Humaine. C'est un rétrovirus qui affecte
principalement les lymphocytes TCD4 et qui est l'agent responsable du Syndrome
d'ImmunoDéficience Acquise(SIDA). (51)
1.1.1.3. Dépistage :
Ce mot signifie encore détection, Screening ;
C'est une recherche systématique chez un sujet ou au
sein d'une collectivité , d'une affection latente au moyen des
techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables.(30)
1.1.1.4. Dépistage volontaire :
Ce mot peut être défini partant du sens du mot
dépistage comme étant une recherche systématique chez un
sujet ou au sein d'un groupe d'individus d'une affection latente au moyen des
techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables
après consentement de chaque sujet.
1.1.1.5. Accessibilité :
Selon le dictionnaire Le Petit Larousse illustré,
1992, ce mot a comme sens : caractère de ce qui est accessible et
Accessible veut dire qui peut être atteint, abordé, dont on peut
s'approcher. Selon nous nous pouvons définir l'accessibilité
comme étant le caractère de ce dont on peut se procurer
facilement.(7)
1.1.1.6. Acceptabilité :
Ce mot est employé pour définir l'attitude d'un
groupe d'individus vis-à-vis de la consommation d'un aliment, notamment
lorsqu'il s'agit d'un aliment non habituelment consommé. Selon nous ,
l'acceptabilité veut dire le consentement de quelqu'un vis-à-vis
d'une proposition lui faite.(30)
1.1.2. Explicitation du problème.
L'acceptabilité et l'accessibilité constituent
les deux aspects les plus importants et deux conditions majeures pour la
réussite de tout programme d'un dépistage du VIH.
Depuis la découverte du Virus de l'Immuno
déficience Humaine il a été constaté que des tests
de dépistage de ce virus sont effectués auprès des malades
et autres personnes en consultation comme les femmes enceintes en consultation
prénatale à leur insu, sans leur consentement. Par
conséquent cela ne facilite pas la communication du résultat
surtout lorsqu'il s'avère positif ainsi que la prise en charge des cas
à VIH+ et la mise en application des stratégies de la
prévention de la transmission du VIH de la mère à
l'enfant.
De même dans la plus part de cas ces dépistages
VIH réalisés sans l'accord de la personne lui sont
facturés ce qui constitue un frein à l'accès à
ce dépistage surtout pour les femmes enceintes pour lesquelles ce test
est très indispensable dans la mesure où il permet de
réduire le risque de contamination de l'enfant par sa mère
séropositive et qui n'est pas disposée à payer ce test du
fait qu'elle ne le trouve pas important car n'étant pas
« malade » ou alors ne dispose pas de moyen pour le payer
sans oublier toutes les considérations socioculturelles autour de ce
test, ce qui peut bloquer l'accessibilité à ce
dépistage.
Ainsi dans plusieurs pays en voie de développement,
l'acceptabilité et l'accessibilité du test VIH chez les femmes
enceintes restent encore aujourd'hui un grand problème et des
études pour pouvoir approfondir la question afin de proposer des
orientations pour faciliter l'acceptation et l'accessibilité au test VIH
chez les femmes enceintes clé de succès de tout programme de
prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant
sont très rares et n'existent pas encore pour la ville de Bukavu et les
zones de santé rurales de la province du Sud-Kivu qui pourtant ont
besoin de ce programme.
1.3. Présentation du problème dans le monde
Les femmes enceintes constituent l'un des groupes
vulnérables de la population couramment testée pour la
surveillance épidémiologique du VIH/SIDA.
1.3.1. Dans les pays industrialisés
Au Canada, les études de prévalence du VIH chez
les femmes enceintes démontrent que le taux de
séroprévalence s'établit à environ 3,0 et 4,0 cas
par tranche de 10.000 femmes. Ce taux varie d'une province à l'autre,
atteignant 1,9 cas en Ontario (1991-1992) et 8,7 cas à Terre-Neuve
(1991-1993). (13)
En 1993, dans les pays industrialisés, cette pathologie
avait une séroprévalence chez les femmes enceintes de 3,7%
à Nagasaki au Japon et 2,8% à Okinawa dans le même pays.
(16)
En France (région parisienne), la
séroprévalence se situe entre 2,5 et 9,5 pour mille ;
à Limages (France), elle est de 0,14% (0,1% chez les Françaises
et 0,29% chez les femmes enceintes d'origines étrangères). Pour
un nombre total de 800.000 accouchements par an en France, on peut estimer
2.000 à 3.500 femmes enceintes VIH positives chaque année.
(16)
En Europe, en 1994-1995, la prévalence de l'infection
à VIH (pour 10.000) chez les femmes enceintes se situait entre 0,0% et
49 pour mille. (5)
En outre, le taux est plus élevé dans les grands
centres urbains tels que Vancouver où, en 1994, il atteignait 4,7 cas,
comparativement à 3,4 cas pour le reste de la Colombie-Britannique ou
Montréal où, en 1990 il atteignait 15,3 cas comparativement
à 5,2 cas pour le reste du Québec. (25)
Cela dit, les provinces dépourvues de grands centres
urbains peuvent néanmoins afficher un taux de
séroprévalence élevé, c'est le cas du
Nouveau-Brunswick, où entre 1994 et 1996, le taux s'établissait
à 4,1 cas par tranche de 10.000 femmes. (20)
D'autre part, au Manitoba, on note une tendance à
l'augmentation du nombre de cas d'infection à VIH chez les femmes en
âge de procréer, dont le taux de
séroprévalence est passé de 0,7 à
3,2 cas par tranche de 10.000 femmes entre 1991 et 1994-1995. (4)
1.3.2. Dans les pays en voie de développement
Dans la région de l'Asie et du Pacifique, certains
Etats en particuliers dans le Sud et l'Ouest, le VIH est solidement
implanté dans la population urbaine et plus d'une femme enceinte sur 50
est séropositive pour le VIH. (47)
En Thaïlande (dans la province de Chung Rai au Nord du
pays), la proportion des femmes enceintes infectées par le VIH est
passée de 6,4% en 1994 à 4,6% en 1997. (47)
Au Cambodge, en 1998, la prévalence du VIH parmi les
femmes enceintes était supérieure à 2% dans les douze des
19 provinces du pays.
Au Guatemala, 2 à 4 % des femmes enceintes sont
testées positives pour le virus. Des taux d'infection proches de 8%
avaient été déjà enregistrés dans certaines
cliniques prénatales en 1993. (47)
En Zambie, en 1997, 20 à 35% des femmes
examinées dans les établissements des soins prénatales des
agglomérations urbaines sont infectées par le VIH. (20)
A Bangui (République Centre Africaine), en 1995, la
prévalence estimée, de l'infection par le VIH était proche
de 17 % chez les femmes enceintes et de 30% chez les consultants pour M.S.T.
(17)
Au Kenya (Nairobi), la prévalence du VIH chez les
femmes enceintes est passée de 0 en 1980-1981, à 2% en 1985-1986.
(31)
Au Rwanda, en 1990, la seroprevalence chez les femmes
enceintes de la ville de Kigali atteignait 26,2% à 30,7% et elle
augmente de 3 à 5% par an.
En 1992, l'étude de Allen et coll au CHKA a
montré que la séroprévalence chez les femmes enceintes
était de 39%. (1)
1.3.3. En République Démocratique du Congo
En République Démocratique du Congo, des
données sur la prévalence du VIH chez les femmes enceintes vues
en consultation prénatales sont disponibles dans le pays depuis le
milieu des années 1980.
De 1985 à 1999, le taux médian de
prévalence chez les femmes enceintes en consultation prénatale
dans la ville de Kinshasa est situé entre 3 et 7%.
En dehors de la ville de Kinshasa quelques études
réalisées dans les villes de Kananga, Likasi, Lubumbashi,
Mushoshi, Kimpese et Kasumbalesa ont montré que la prévalence du
VIH chez les femmes enceintes vues en consultation prénatales se situait
entre 3 et 4% entre 1988 et 1993.(18)
1.4. Les conséquences de l'infection VIH/SIDA
Les conséquences du SIDA sont nombreuses. Cependant, on
peut les classer en trois catégories, à savoir :
Les conséquences socio-démographiques ;
Les conséquences socio-économiques ;
Les conséquences sanitaires.
1.4.1. Les conséquences socio-démographiques
Parmi les conséquences socio-démographiques du
SIDA, nous pouvons citer la diminution de l'espérance de vie à la
naissance, la diminution du taux de croissance de la population, ainsi que le
nombre croissant des orphelins.
En effet, suite à la maladie prolongée, puis
à la mort de leurs parents, ces orphelins restent avec un profond
sentiment de perte et d'abandon, ce qui peut parfois occasionner le
traumatisme. Par conséquent, ils ont besoin d'amour, d'affection et de
sécurité. Sans un soutien affectif et psychologique
spécifique, ils seront dépressifs et auront du mal à
apprendre à l'école, tout en adoptant des conduites antisociales
ou délinquantes. Delà, ils pratiqueront une sexualité non
protégée, s'exposant ainsi au risque de l'infection par le
VIH/SIDA.(21)
1.4.2. Conséquences socio-économiques
Le SIDA est une maladie dont la prévention
nécessite un budget important alors que les économies de
plusieurs pays en voie de développement sont réellement fragiles.
(37)
Le SIDA touche la tranche d'âge située entre 25
et 40 ans. Cette tranche regroupe des gens socialement et économiquement
utiles, en pleine période de productivité, ayant ainsi à
leur charge d'autres membres de la famille. (49)
Les victimes du Sida sont parfois des hommes et des femmes qui
ont coûté plus chers à leur nation en éducation et
en formation. Ces cadres sur lesquels le pays a réalisé un
investissement disparaissent avant même d'avoir pu contribuer à
la prospérité de la nation. (46) L'épidémie du Sida
provoque également des insuffisances de la main d'oeuvres dans le
régions rurales. (44)
Les pays où la prévalence du VIH/Sida est
relativement élevée, subissent aussi une augmentation importante
des coûts des soins. Dans le secteur public, les dépenses des
systèmes de santé et autres systèmes de prestations
sociales augmentent de manière spectaculaire. De même
l'absentéisme au travail des personnes vivants avec le VIH/Sida a un
effet substantiel sur le développement. De ce fait, l'impact
macro-économique du Sida reflète les dommages que la maladie
entraîne au niveau familial et personnel, privant l'éducation,
l'agriculture et les autres efforts de développement des ressources.
(46)
La famille dans laquelle une personne souffre du Sida voit son
revenu, et son épargne diminuer considérablement. Les
dépenses familiales allouées à l'éducation scolaire
et celles consacrées à la consommation alimentaire sont
réduites au détriment des dépenses de santé des
personnes atteintes du VIH/Sida. (50)
1.4.3. Conséquences sanitaires
Les femmes enceintes infectées par le VIH/SIDA peuvent
donner naissances aux nouveau-nés séropositifs. (71) Le SIDA
continue aussi de grever le budget de la santé, notamment dans les pays
où peu de ressources sont affectées à ce secteur.(68) En
Afrique par exemple, dans certains hôpitaux en milieu urbain,
jusqu'à 80% des lits sont occupés par des patients atteints du
SIDA. Actuellement nous observons une forte augmentation du taux de
morbidité et de mortalité à cause du SIDA. (56)
1.5. Intérêt du sujet
1.5.1. Intérêt scientifique
Le Sida étant parmi les premières causes de
morbidité et de mortalité dans notre pays, la stratégie de
lutte contre le VIH/SIDA repose sur plusieurs objectifs dont entre autre la
prévention de la transmission mère-enfant. Ainsi, les
résultats sur l'acceptabilité et l'accessibilité au
dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes nous permettront
de formuler des recommandations susceptibles d'adapter les stratégies de
sensibilisation visant à élever le niveau de dépistage du
VIH chez les femmes enceintes et des stratégies pour une bonne
prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant
pour réduire le nombre des nouveau-nés infectés par le VIH
et les issues fatales causées par le SIDA.
Bien plus, les femmes enceintes sont choisies comme population
sentinelles parce qu'elles sont sexuellement actives et appartiennent aux
tranches d'âge les plus concernées par le VIH/SIDA. Et du fait de
leur grossesse, elles sont amenées à entrer en contact avec le
système de soins de santé. (23).
1.5.2. Intérêt personnel
Une étude sur l'accessibilité et
l'acceptabilité des femmes enceintes au dépistage volontaire du
VIH me permet de :
- Me rendre compte du niveau d'information, de connaissances
et de sensibilisation des femmes vis-à-vis du problème Sida,
cequi va m'aider à voir personnellement quelle peut être ma
contribution au près des femmes pour leur permettre de se
prévenir et prévenir leurs enfants et leurs partenaires.
- D'enrichir mes connaissances sur les stratégies de
lutte contre le VIH/Sida afin de me protéger et de protéger ma
famille.
- De concilier les théories apprises durant ma
formation et la pratique ou la réalité sur terrain en
matière du VIH/Sida chez les femmes enceintes.
1.6. Description du milieu de l'étude
L'étude s'est effectuée dans la zone de
santé urbaine de Bukavu et dans la zone de santé rurale de
Katana.
1.6.1. Zone de santé urbaine de
Bukavu :
Elle est l'une de 14 zones de santé que compte la
province du Sud-Kivu. Elle est d'une superficie de 60Km2 avec une
population de 631.127 habitants et comprend 1 hôpital
général de référence, 7 centres hospitaliers, 22
centres de santé, 2 facultés de médecine privées,
un Institut supérieur de Technique Médicales (ISTM), 3
écoles d'infirmiers (ITM), 1 école d'assistants en pharmacie,
plusieurs cabinets médicaux privés, cliniques médicales
privées et dispensaires privés. Toutes ces structures et
institutions sanitaires sont reparties dans les 3 secteurs sanitaires que
compte la zone de santé de Bukavu à savoir :
Le secteur de santé de Kadutu
Le secteur de santé de Bagira
Le secteur de santé d'Ibanda.
La zone de santé urbaine de Bukavu est située
à l'Est de la province du Sud-Kivu à l'Est de la
République Démocratique du Congo (RDC). Ses limites
politico-administratives sont :
- Au Nord : le lac Kivu
- A l'Est : la République du Rwanda
- Au Sud : le territoire de Walungu
- Au Sud-Ouest et Ouest : le territoire de Kabare.
Ses limites sanitaires (avec les autres zones de
santé)
- A l'Est : le République du Rwanda
- Au Nord : le lac Kivu
- Au Sud : la zone de santé rurale de Nyangezi
- Au Sud-Ouest et l'Ouest : la zone de santé
rurale de Kabare.
La zone de santé urbaine de Bukavu est située
administrativement dans les 4 communes qui composent la ville de Bukavu
(communes de Kadutu, Bagira, Ibanda et Kasha).
La zone de santé urbaine de Bukavu jouit d'un climat
humide de montagne avec de températures moyennes de 15°C en saison
de pluies (sept. Ami mai) et de 25°C en saison sèche (mi-mai
à mi-septembre). Elle jouit d'un relief montagneux avec comme
altitude : 1500m (lac Kivu) et 2190m (sommet de Bongwe).
La latitude est comprise entre 2°30 de l'Est à
l'Ouest et 28°50 du Nord au Sud. Elle est d'une végétation
de savane boisée avec comme hydrographie : le lac Kivu, la
rivière Ruzizi et quelques petits cours d'eau. Elle a une population de
631.127 habitants (JNV 2003 actualisées) avec une densité de
10.519 habitants/Km2. Les langues parlées sont :
Swahili, Mashi, Kirega et Français. Les endemies locales sont les
suivantes par ordre d'importance :
1. le paludisme
2. les infections respiratoires aiguës
3. les maladies diarrhéiques
4. les anémies
5. la malnutrition protéino-énergitique
6. Affection ophtalmologique
7. les MST
8. le choléra
9. la méningite
10. le sida
11. la rougeole
Les personnes de la zone de santé urbaine de Bukavu se
présentent comme suit :
1. Médecin : 30
2. Infirmiers A1 : 57
3. Infirmiers A2 : 95
4. Infirmiers A3 : 85
5. Accoucheuses : 90
6. Personnel administratif : 282 personnes
Total : 639 Personnes. Source Rapport Annuel de la ZSU
de Bukavu
1.6.2. Zone de santé rurale de katana :
Elle est l'une de 14 zones de santé que compte la
province du Sud-Kivu. Elle est d'une superficie de 1200Km2 avec une
population de 357.370 habitants et comprend 1 hôpital
général de référence, 2 centres hospitaliers, 4
centres de santé de référence, 28 centres de santé,
1 école d'infirmiers (ITM), 3 officines pharmaceutiques,10 centres
nutritionnels, 35 sièges CPN et 143 sièges CPS. Toutes ces
structures et institutions sanitaires sont reparties dans les 5 secteurs
sanitaires que compte la zone de santé de Katana à
savoir :
Le secteur de santé de KALEHE
Le secteur de santé du centre Katana
Le secteur de santé de BIRAVA
Le secteur de santé de KAVUMU
Le secteur de santé de MURHESA
La zone de santé rurale de Katana est située au
Nord de la province du Sud-Kivu à l'Est de la République
Démocratique du Congo (RDC). Ses limites politico-administratives
sont :
- Au Nord : la province du Nord-Kivu
- A l'Est : le Lac Kivu et le territoire d'Idjui
- Au Sud : le territoire de Kabare
- A l'Ouest : le territoire de Bunyakiri.
Ses limites sanitaires (avec les autres zones de
santé)
- A l'Est : la Zone de santé rurale d'Idjui
- Au Nord : la Zone de santé rurale de
MINOVA(Nord-Kivu)
- Au Sud : la zone de santé rurale de Kabare
- A l'Ouest : la zone de santé rurale de
Bunyakiri.
La zone de santé rurale de Katana est située
administrativement dans les territoires de Kabare et Kalehe.
La zone de santé rurale de Katana jouit d'un climat
humide de montagne avec de températures moyennes de 15°C en saison
de pluies (sept. Ami mai) et de 25°C en saison sèche (mi-mai
à mi-septembre). Elle jouit d'un relief montagneux avec comme
altitude : 1500m (lac Kivu) et 2190m (sommet de Byega).
La latitude est comprise entre 2°30 de l'Est à
l'Ouest et 28°50 du Nord au Sud. Elle est d'une végétation
de savane boisée avec comme hydrographie : le lac Kivu et plusieurs
cours d'eau. Elle a une population de 357.370 habitants (JNV 2002 ) avec une
densité de 298 habitants/Km2. Les langues parlées
sont : Swahili, Mashi, et Français. Les endemies locales sont les
suivantes par ordre d'importance :
1.le paludisme
2.les infections respiratoires aiguës
3.les maladies diarrhéiques
4.les anémies
5.la malnutrition protéino-énergitique
6.Affection ophtalmologique
7.les MST
8.le choléra
9.la méningite
10.le sida
11.la rougeole
Les personnes de la zone de santé rurale de Katana se
présentent comme suit :
1.Médecin : 7
2.Infirmiers A1 : 19
3.Infirmiers A2 : 57
4.Infirmiers A3 : 35
5.Accoucheuses : 21
6.Nutritionnistes A1 : 3
7.Personnel administratif : 261 personnes
Total : 403Personnes. Source rapport annuel de la
ZSR de Katana 2002
1.6. Revue de la littérature
sur le sujet
1.6.1. Période 1988-1994
Pays industrialisés
A Berlin (Allemagne) en 1989, une enquête auprès
des femmes enceintes qui se présentaient à des examens
prénatals en Allemagne Fédérale avait montré
que : 80% des femmes se rendant aux examens prénatals dans une
maternité ont accepté l'offre d'un sérodiagnostic des
anticorps anti-VIH, mais lorsque le dépistage volontaire a
été étendu à d'autres consultations
prénatales, peu de femmes se sont présentées. Dans un
quartier londonien présentant une forte proportion de groupes ethniques
défavorisés, on a demandé à 1500 femmes si elles
voulaient passer un test confidentiel de détection des anticorps
anti-VIH : 1491 d'entre elles ont refusé. Ainsi, la façon
dont on propose et conseille le test aux femmes peut influencer fortement le
taux d'acceptation, alors que des demandes de sérodiagnostic
obligatoires ou de déclaration des séropositifs et mêmes
les appels au test volontaire largement diffusés peuvent inciter des
femmes à fuir des soins médicaux, en particulier celles qui
craignent d'être exposées au VIH/SIDA.(2)
Ray et coll.(1992) ont conduit une enquête sur le
dépistage, les connaissances et comportements face au VIH/Sida chez les
femmes enceintes en France et ils ont donné comme résultats que
75,5% des femmes estimaient avoir un risque personnel de contamination, 97%
citaient très bien des modes de transmission de la maladie y compris la
transmission mère-enfant, 61,7% se faisaient dépister le VIH et
38,2% d'entre elles, présentaient un comportement à
risque.(32)
En France (Province-alpes-Côte-Azur), C.Pradier et
Coll.ont fait une étude sur « l'évolution entre 1992 et
1994 du dépistage prénatale du virus de l'immunodéficience
humaine (VIH) en Province alpes-Côte d'Azur » et ont
montré que la proportion des femmes qui déclaraient avoir eu un
test de dépistage pendant la grossesse avait augmenté de 63% en
1992 à 73% en 1994 (P<0.001), tandis que la proportion de celles qui
pensaient qu'un test de dépistage a pu être pratiqué
à leur insu avait diminué de 14% à 6% (P<0.001).
En 1994, 86% déclaraient n'avoir aucune information sur
le Sida et sa prévention au cours de suivi de la grossesse. Les femme de
moins de 25ans et les femmes mariées déclaraient souvent avoir eu
un test en 1994 comme en 1992. La présente enquête a montré
la nécessité d'une meilleure communication entre les
professionnels de santé publique et les médecins prescripteurs et
a plaidé pour la mise en place d'une véritable formation au
conseil préventif des professionnels de santé ayant en charge le
suivi médical de la grossesse.(31)
Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur
étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes
enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des
certaines études disponibles sur le taux de consentement au
dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays
industrialisés : (3)
Année
|
Pays
|
% consentement test VIH
|
1988-1991
|
Suède
|
96,8
|
1988-1994
|
Pays-Bas
|
91,4
|
1989-1994
|
Italie
|
97,1
|
1992
|
France
|
63
|
1994
|
France
|
73
|
Pays en
voie de développement
Böttiger B. et Coll.ont fait une étude sur la
prévention des infections par le VIH1 et VIH2
à Luanda et à Cabinda (Angola). Ils ont trouvé que les
tests de recherche des anticorps contre le VIH1 et VIH2
ont été confirmés comme étant positifs chez
les sujets en tout, avec des taux allant de zéro chez 91 adultes sains
de Cabinda à 0,3 à 0,4 % chez les femmes enceintes saines et chez
les donneurs de sang-hommes et 4(4%) chez les femmes d'une maternité de
Cabinda. Ils ont conclu qu'aucun anticorps contre le VIH2 n'a été
confirmé bien que 16 des 17 serums VIH1 séropositifs aient eu une
réaction croisée avec des protéines du noyau de VIH2 par
immuno-transfert Western. (6)
Des récentes enquêtes effectuées en 1988
en Zambie, ont révélé des taux de
séropositivité d'environ 10 % chez les femmes enceintes, de 10
à 15 % chez les donneurs de sang en bonne santé et de 23 %
à 30 % chez les personnes souffrant des maladies sexuellement
transmissibles. Le taux de séropositivité en milieu rural
étant sans doute plus faible que dans les villes.
L'hôpital de Chikankara (Zambie) soumet également
un dépistage à tous les patients tuberculeux, les femmes
enceintes et les personnes atteintes des MST. Les résultats des test
effectués sur une période de deux ans (1987-1988) illustrent
l'étendue de l'épidemie du SIDA dans la région de
Chikankara ainsi que probablement dans d'autres régions rurales de
Zambie :
§ 97% des patients atteints de maladies sexuellement
transmissible étaient séropositifs
§ 12% des femmes enceintes venues à
l'hôpital pour des visites prénatales étaient
séropositives
§ 4% des tuberculeux étaient
séropositifs
§ 8% des donneurs de sang en bonne santé
étaient séropositifs. (21)
Le département de Microbiologie Universitaire de
Nairobi (1989) a effectué un test de dépistage du VIH sur 4883
femmes enceintes pour détecter la présence des anticoprs ant-VIH1
et la séroréactivité à la syphilis dans le cadre
d'une enquête prospective concernant l'effet de l'infection à VIH
sur les maladies sexuellement transmissible (MST) dans un centre de saoins
à Nairobi. La séroprévalence du VIH est passée de
6.5 à 13% (P>0.001) et la séroréactivité
à la syphilis a augmenté de 2.9 à 5.3% (P=0.002).
Cependant on observait aucun changement dans les taux d'infection pour les
gonocoques. L'augmentation la plus rapide de l'infection à VIH1 a
été observée dans les tranches d'âge les plus
jeunes. Ainsi, la séroprévalence du VIH1 parmi les femmes de
moins de 25ans est passée de 5.6% en 1989 à 13.2% en 1991, contre
une augmentation de 6.8% en 1989 à 12.7% pour les femmes de plus de
25ans. Le taux d'incidence annuel aurait été donc de 3-4 parmi
les femmes enceintes de moins de 25ans.
Il n'y a aucune preuve de fluctuations démographiques
dans la population durant cette période ou de changement dans les
comportements sexuels, excepté les femmes enceintes sondées en
1989 (39.1% contre 20.0%, P=0.0001). Il étaie plus fréquent chez
les femmes VIH+ d'être séroréactives à la syphilis
que les mères VIH- (7.7 contre 3.2% avec P<2.5), mais il n'y avait
aucune différence entre les deux groupes en terme de prévalence
de la gonorrhée. (45)
Une étude qui a eu lieu à Brazzaville en 1991
sur le VIH/Sida a montré que le taux de transmission du VIH de la
mère au nourrisson était de 43% et paraissait être plus
élevé chez les femmes présentant des signes et
symptômes avancés de l'infection et que le taux de
mortalité chez ces enfants nés des mères
séropositives était de 13%à
En 1991, le suivi d'une cohorte de 4 100 femmes enceintes au
Kenya pendant 30 mois montrait que la séroprévalence est
passée de 6 à 10% au Kenya et la
séroréactivité pour le syphilis est passée de 3%
à 6%. Et sur 230 femmes de cohorte qui étaient
séronégatives, 41% sont devenues séropositives 6 semaines
après l'accouchement. (22)
J.M Gracia -Calleja et Coll. (1992) ont fait une étude
sur l'infection du VIH au Caméroun. Un total de 2445 prises de sang de
femmes enceintes ont été testées pour la présence
du VIH1 et VIH2 entre février et juin 1991. La
séroprévalence a été de 0.9 % (#177;0.5) en 1989,
1.3% (0.8 ) en 1990 et 2.2 % (#177;1.2 % ) en 1991 (CI 95% ).
Il n'y avait pas de différences significatives d'une
année à l'autre en terme d'âge ou de
caractéristiques socio-démographiques. La moyenne d'âge des
femmes enceintes infecté étaient de 24 ans. Un tiers des femmes
séropositives étaient célibataires (35%), 12.9 % avait une
sérologie positive pour la syphilis dans le même groupe.(28)
Une étude menée en 1992 par Semba et Coll. au
Congo Brazzaville, chez les femmes enceintes dans le but d'informer et de
conseiller systématiquement sur le Sida au cours de la consultation
prénatale, a montré que 96.2% des femmes enceintes avaient
accepté, au terme des conseils pré - test, de se soumettre (les
deux causes principales de refus chez 3.8% des femmes, étaient l'absence
du recours thérapeutique et la peur de recevoir un résultat
positif), 66% des femmes séropositives avaient été
informées sur leurs résultats du test et présentaient une
acceptation positive de la séropositivité.
Les auteurs ont conclu que le dépistage
systématiquement proposé au cours de la consultation
prénatale était une action essentielle dans la prévention
du VIH/SIDA et il est bien accepté d'impliquer encore les femmes dans la
lutte contre le SIDA.(28)
En 1992, à Soweto -en Afrique du Sud, dans une
maternité, le taux de contamination chez les femmes enceintes a atteint
4.5% fm 1992, doublant tous les 10/12mois. Cette étude a montré
clairement que l'infection à VIH chez les femmes ne résultait pas
de la multiplicité des rapports sexuels mais du comportement du
conjoint.(35)
Une étude dans laquelle on a comparé des femmes
enceintes VIH+ et VIH négatives à Kampala et Harare (1990-1994),
à partir du second trimestre de la grossesse et jusqu'à deux ans
après l'accouchement, a permis de constater que la mortalité et
la morbidité nécessitant une hospitalisation pendant la grossesse
ne montraient pas la différence significative. Cependant, les femmes
VIH-positives de Kampala présentaient un risque 31 fois plus
élevé de mourir à partir du 42è jour et
jusqu'à 2 ans après l'accouchement que les femmes VIH
négatives, tandis qu' à Harare le risque relatif était de
18 fois.(10)
3 mois, 39% à 12 mois versus 2% et 3% chez les
nourrissons nés des mères séronégatives. (22,54)
A Bobo - Dioulasso (Burkinafasso) (1994) , Michel Cartoux et
Coll., ont fait une étude sur le conseil lié au dépistage
de l'infection par le VIH et ils ont trouvé que 7/8 envisageaient le
dépistage pour assurer une prise en charge pour les patients
infectés par le VIH/SIDA et limiter la transmission; 135 femmes
enceintes venant de consultation au CS maternelle et infantile de Farakan
à Bobo-Dioulasso, ont été interrogées
individuellement et 96 % d'entre elles ont accepté le principe d'un
test de dépistage du VIH. Parmi ces femmes, 91 % souhaitaient
connaître le résultat du test, 46 % en présence d'une
personne de leur entourage qui étaient dans la majorité des cas
le partenaire ou le conjoint. Quatre informateurs proposaient que soit
associée une personne de l'entourage à l'annonce des
résultats pour améliorer la prise en charge des patients.
Plusieurs raisons limitant le test de dépistage ont été
évoquées : L'absence de prise en charge thérapeutique et
psychosociale, le coût du test, le manque de confidentialité,
conséquences psychosociales, la difficulté à communiquer
et à changer les comportements. (9,11,8)
Au Rwanda
A Kigali, une étude menée de 1992-1993 a
montré que le taux d'acceptation du dépistage du VIH chez les
femmes enceintes ayant reçu le conseil était de 92% dont 68,8%
ont accepté aussi de revenir chercher les résultats de leur
examen sérologique VIH. (32)
Une étude réalisée au C.H.K de juillet
1992 en avril 1993 a montré qu'il y a une demande importante des femmes
concernant leur statut sérologique. Cette même étude a
montré que seulement 47,4% des femmes VIH+ avaient une connaissance de
la possibilité pour elles de transmettre le virus à leur enfant
(19)
En République Démocratique du Congo
Gree, S.D.R. , W.A.M. cutting, J.L.K. Mokili, et all.ont
montré dans leur étude de 1988-1993 sur la séroprevalence
du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural dans le bas-Zaïre
(bas-Congo) que la seroprevalence était située entre 2,5% et 4%
(23)
En 1989, l'étude de Kashala, O, L. Lomami, K. Ngalula,
et all.sur l'infection du VIH, HTLV et HIV chez les femmes enceintes dans le
milieu populaire urbain se situait entre 3% et 15,4% (26)
Mbowa, R.K., N.J. Ilunga, M.R. Nsiada, et all.ont mené
une étude en 1992 sur le VIH et les facteurs de risque chez les femmes
enceintes en consultation prénatale à la clinique universitaire
de Kinshasa qui montrait que la seroprevalence se situait entre 5% et 10,8%.
(333)
1.6.2. Période 1995-2003
Pays industrialisés
Une étude effectuée en France en 1997 par RAY D.
et Coll.sur les connaissances et comportement des femmes enceintes face
à l'infection par le virus du SIDA a montré que 91,6% des femmes
interrogées connaissent le risque de transmission materno-foetale du
virus mais que les circonstances de la contamination demeuraient
imprécises.(29)
En effet, seulement 34% des femmes connaissaient que cette
contamination peut se faire pendant l'accouchement et 37% l'attribuent à
l'allaitement au sein. 35% pensaient à tort que la transmission peut
survenir en s'occupant de l'enfant après la naissance. La même
étude a montré que 22,1 % des femmes enceintes interrogées
ont eu au moins un comportement à risque et le comportement le plus
souvent retrouvé multipartenariat.
Parmi les femmes ayant déclaré un
dépistage, 2,6% des accouchées et 19,6% de celles qui avaient
subi une IVG ne connaissaient pas le résultat de leur test. En outre, 2%
des accouchées et 1,5 des femmes ayant avorté déclaraient
ne pas avoir eu le dépistage parce qu'elles l'ont refusé,
malgré la proposition d'un médecin ou d'une équipe
médicale. Cependant, 69 % des accouchées et 79,8 % des femmes
ayant subi une IVG n'ont pas subi le test parce qu'il n'avait pas
été proposé. En fin, cette étude a montré
que 70,3% des femmes interrogées étaient favorables à un
dépistage du VIH chez les femmes enceintes.(15)
En France, 1998, FOURQUET et Coll. ont fait une étude
sur l'incidence des grossesses chez les femmes françaises
infectées par le VIH. Ils ont trouvé que l'incidence des
grossesses chez les femmes françaises diminuait significativement de
11,2/100 personnes années (p-a) avant la connaissance de
séropositivité VIH à 6,5/100 p-a après (p =
0,02)
En revanche, elle était stable chez les femmes
originaires d'Afrique noire (15,5/100 p-a versus 18,1/100 p-a). Après la
connaissance de la séropositivité, l'incidence de naissance comme
celle des avortements était 3 fois moins élevée chez les
femmes d'origine africaine que chez les autres femmes. Enfin, chez les femmes
VIH+ d'origine française, le taux d'accouchement dans la période
1994-1996 était significativement plus élevé
qu'auparavant, ce qui était probablement attribuable à l'impact
de progrès accomplis depuis 1994 dans la prévention de la
transmission materno -foetale. Ils ont conclu que cette description des
comportements de femmes VIH+ vis-à-vis de la grossesse aurait dû
permettre d'améliorer le "counselling" et la prise en charge des femmes
infectées par le VIH en France. (40)
Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur
étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes
enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des
certaines études disponibles sur le taux de consentement au
dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays
industrialisés :(3)
Année
|
Pays
|
% consentement test VIH
|
1995-1996
|
Londres
|
22,9
|
1996-1997
|
Ecosse
|
35
|
1997
|
Etats-Unis
|
69,6
|
1998-1999
|
Etats-Unis
|
86
|
Pays en voies de développement
Au Burkinafaso, MEDA et Coll.(1995), ont étudié
les connaissances, attitudes et pratiques en matière du VIH/SIDA chez
les 1294 femmes enceintes et 426 prostituées. Les résultats ont
montré que 62.4% des femmes enceintes et 41% des prostituées
connaissaient les modes de transmission du VIH/SIDA, l'utilisation du
préservatif était faible chez les femmes enceintes 0.1 % et 42%
chez les prostituées.
Les auteurs ont conclu que l'épidémie du SIDA
était importante au Bukinafaso et que les interventions à
développer pour lutter contre l'extension auraient dû inclure
l'intensité d'activités d'IEC en matière du VIH/SIDA en
vue de promouvoir l'utilisation du préservatif, améliorer sa
disponibilité et la prise en charge des MST.(54)
En 1995, Coulibaly D. a montré dans une étude
menée à Abidjan sur les attitudes et comportements des femmes
enceintes face au dépistage du VIH/Sida que
61% des femmes ont accepté de subir le test de
dépistage dans le service de CPN du centre hospitalo-universitaire et 77
% à la CPN de la formation sanitaire urbaine de Youpougon. Cependant,
cette même étude a montré que seule 73 % entre celles du
CHU et 48 % de celles de la FOSA urbaine étaient venues chercher le
résultat. En outre, cette étude a montré que les
principales raisons du refus du test et de l'indifférence aux
résultats semblaient essentiellement être la crainte de voir sa
mort s'accélérer, la peur du rejet par l'entourage en
général et de la séparation ou divorce par le mari en
particulier, rupture du secret médical et la révélation du
statut sérologique, enfin la dépendance financière ou
économique de la femme vis-à-vis du mari,-.du fait que la femme
doit demander l'avis du mari qui la prend en charge sur tous les plans.
L'auteur concluait que, pour rendre le test de dépistage une pratique
courante, des campagnes de sensibilisation semblaient indispensables.(15)
F. Rappelanoro Rabenja et Coll. (1995), ont fait une
étude sur un échantillon des femmes enceintes ou en âge de
procréer sur la prévalence de l'infection par mycoplasmes
urogénital à Bangui (République Centre Africaine).
lis ont trouvé que les 146 femmes VIH+ incluses dans
l'étude (58 femmes enceintes et 88 femmes en âge de
procréer) avaient respectivement un âge moyen de 22.7 ans
(extrême: 15 et 41 ans) et 25.8 ans (extrême: 17 et 40 ans).
Une étude de l'Unicef sur l'acceptabilité du
test VIH chez les femmes enceintes dans certains pays africains en 2002 a
donné les résultats suivants :(52 )
Pays
|
Taux d'acceptabilité test VIH
|
Botswana
|
53,1
|
Rwanda
|
82,0
|
Zimbabwe
|
75,0
|
Cote d'Ivoire
|
73,7
|
Burundi
|
66,2
|
Kenya
|
67,7
|
Tanzanie
|
84,9
|
Uganda
|
64,2
|
Zambie
|
65,2
|
Source: UNICEF PMTCT News Feb. 2002
Au Rwanda, en 1997, Niyibizi D. a fait une étude CAP en
matière de l'infection du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural
de Gitarama. Il avait trouvé que plus de 95% de des femmes enceintes du
milieu rural de Gitarama savaient que le SIDA ne possède pas de
traitement ni de vaccin et 97% de ces femmes connaissaient la voie sexuelle
à 97% et la voie sanguine à 88 %.Source : Rapport du
district sanitaire de Gitwe 2000
Le PNLS a fait une étude en 1998-1999 sur la
surveillance de l'infection à VIH par postes sentinelles, chez les
femmes enceintes. Sur 4191 femmes enceintes vues en consultation
prénatale et 3909 échantillons testés, la
prévalence globale de l'infection à VIH était.de
9,4 % avec 1,5 % de résultats indéterminés (I.E qui
n'étaient pas révélés positifs ni négatifs
aux tests sérologiques).
L'âge variait entre 15 et 49 ans et l'âge moyen
était de 26 ans. Un peu plus de 10 % de la population
étudiée avait moins de 20 ans.(43)
En République Démocratique du Congo,
l'étude de Nzila, N., B. Malele, M. Kivuvu, et all. en 1995 sur la
stabilité de la prévalence du VIH chez les femmes
professionnelles du sexe à Kinshasa était de 30,3% (39).
Mulangakabeya, C., N. Nzilambi, B. Edidi, et all. dans leurs
études en 1998 sur la séroprévalence du VIH dans la
population exposée à plus grande risque dont les femmes a
montré que la prévalence chez les femmes enceintes était
de 2 à 5,3% dans les zones non urbaines du pays. (36)
En 1996, une étude de Heyward et Al. à
l'hôpital maman Yemo de Kinshasa au près de 431 femmes enceintes
en CPN a montré que 95,35% ont accepté le dépistage
volontaire du VIH pendant le grossesse.( 27)
Brièvement, nous pouvons dire que la
séroprévalence de l'infection à VIH chez les femmes
enceintes est relativement faible dans les pays industrialisés
contrairement aux pays en voie de développement où ce taux est
élevé.
Nous observons le même phénomène quant
à ce qui concerne le dépistage volontaire du VIH (taux de
dépistage plus élevé dans les pays industrialisés
que dans les pays en voie de développement en général, et
en République démocratique du Congo en particulier).
Cette situation se justifie par le fait que les pays
industrialisés disposent des ressources humaines et matérielles
pouvant permettre l'accès des femmes à toute information sur le
VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la prévention.
cequi n'est pas le cas pour les pays en voie de développement où
ces ressources sont parfois absentes ou limitées.
De ce fait, les données et informations sur
l'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage du VIH
chez les femmes enceintes s'avèrent indispensables afin de
définir et d'orienter les nouvelles stratégies de
prévention et de lutte contre ce fléau chez les femmes enceintes
et par conséquent chez les nouveau-nés.
Une étude effectuée en 1995-1996 à
Abidjan et à Bobo-Dioulasso a permis de constater que
l'acceptabilité générale du dépistage et du conseil
volontaire était relativement élevée. Sur plus de 5700
femmes enceintes à Abidjan et près de 4000 à
Bobo-Dioulasso, respectivement 78% et 92% avaient accepté un
dépistage du VIH et 58% et 82% étaient venues chercher les
résultats.(38)
1.7. Hypothèse et objectifs du
travail
1.7.1. Hypothèses du travail :
- Les femmes enceintes de la zone de santé de Bukavu et
de Katana ont un taux faible d'accessibilité et d'acceptabilité
au test de dépistage VIH.
Cela s'expliquerait par :
I. L'ignorance de ces femmes sur le SIDA.
2. La peur d'un éventuel résultat positif.
3. Obstacle culturel au dépistage volontaire du VIH
4.L'inexistence ou l'insuffisance de centres de
dépistage volontaire dans la zone de santé.
5.l'inaccessibilité financière au
dépistage volontaire du VIH/SIDA dans les zones de santé de
Bukavu et de Katana.
- L'accessibilité et l'acceptabilité du
dépistage volontaire chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la
zone de santé rurale de Katana que dans la zone de santé urbaine
de Bukavu.
Cela est dû au fait que :
1. La population est plus ignorante vis-à-vis du
VIH/Sida
2. La population de la zone de santé de Katana est plus
pauvre que celle de Bukavu.
3.L'inaccessibilité géographique aux formation
sanitaires dans la zone de santé de Katana par rapport à la zone
de santé de Bukavu.
-
1.7.2. Objectifs de l'étude
1.7.2.1. Objectif général
Contribuer à la
prévention de la transmission du VIH de la mère à
l'enfant.
1.7.2.2. Objectifs spécifiques
1. Déterminer le niveau d'acceptabilité et
d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes
enceintes de la zone de santé urbaine de Bukavu et de la zone de
santé rurale de Katana.
2. Evaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes de
ces deux zones de santé en matière du VIH/SIDA.
3. Evaluer l'attitude des femmes enceintes dans cette zone de
santé vis-à-vis du test de dépistage du VIH/SIDA et du
programme de la PTME.
4. Identifier les éventuels obstacles socio-culturels
au dépistage du VIH chez les femmes enceintes.
5. Proposer des pistes d'orientation pour des programmes de
dépistage volontaire.
6. Proposer des orientations pour les stratégies du
programme de la prévention de VIH de la mère à
l'enfant(PTME) dans ces zones de santé.
7. Comparer le niveau d'acceptation et d'accessibilité
au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes en milieu
urbain et en milieu rural.
.
CHAP.II. MATERIEL - METHODE - SUJETS ET
UTILISATION DES
RESULTATS
OBTENUS
2.1. MATERIEL
Pour la collecte de nos données, un questionnaire
ouvert adressé aux femmes enceintes a été utilisé.
Nous avons procédé par un questionnement des femmes reçues
dans les centres de santé pendant les séances des CPN.
Le traitement et analyse des données ont
été faits à l'aide de logiciel EPI-INFO VERSION 6,02 en
utilisant un ordinateur une calculette, du papier, latte et des bics. . Le
traitement des textes a était effectué sur ordinateur muni d'un
logiciel Micro soft Word. Pour l'analyse statistique, nous avons
utilisé le test statistique X2 de PEARSON.
2.2. METHODE
Pour vérifier l'hypothèse et répondre au
premier objectif de notre travail qui vise à déterminer le niveau
d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire
du VIH chez les femmes enceintes, nous avons posé la question se
rapportant au test de dépistage volontaire du VIH, et nous avons
calculé le pourcentage des femmes enceintes favorables au test VIH et
des femmes ayant subi le test volontairement.
Pour arriver au 2è objectif, nous avons
procédé à l'interview des femmes enceintes sur le mode de
transmission du VIH et sur les moyens de prévenir la propagation du
VIH/SIDA. Les connaissances sur les modes de transmission du VIH/SIDA sont
jugées satisfaisantes si chacun de ces modes (allaitement maternel,
rapport sexuel transmission mère-enfant
et les instruments tranchants souillés) sont connus par
70% ou plus des femmes enceintes. Les connaissances sur les moyens de
prévenir la propagation du VIH/SIDA sont jugées satisfaisantes si
chacun des moyens (dépistage avant le mariage, ne pas tomber enceinte en
cas de séropositivité, éviter les objets tranchants
souillés, fidélité conjugale, abstinence sexuelle,
utilisation du préservatif) est connu de 70% ou plus de femmes
enceintes.
Pour évaluer l'attitude des femmes enceintes envers le
test de dépistage du VIH et le programme PTME qui est notre 3è
objectif, des questions en rapport avec les attitudes des femmes enceintes vis
à vis du test de dépistage du VIH.et du programme de PTME ont
été posées.
Pour identifier les obstacles socio-culturels au centre de
dépistage du VIH qui est notre 4è objectif, la question de
savoir le jugement des femmes enceintes vis à vis du test de
dépistage VIH ainsi que celle de savoir pourquoi les femmes enceintes
n'ont pas passé le test VIH ont été posées.
Pour évaluer l'accessibilité financière
du test de dépistage VIH, nous avons demandé à chaque
femme enceinte rencontrée lors de notre étude si le coût du
test de dépistage est abordable ou pas. Au cas où une proportion
supérieure ou égale à 70% des femmes enceintes affirmerait
qu'il est abordable, le test de dépistage VIH sera
considéré comme financièrement accessible. Notre travail
est une étude descriptive transversale.
2.1. SUJET
2.3.1. Technique
d'échantillonnage
Notre étude s'est passée chez les femmes
enceintes des zones de santé urbaines de Bukavu et de la zone de
santé rurale de Katana fréquentant le service de CPN. Pour
choisir les sujets, nous avons utilisé la méthodologie
d'échantillonnage stratifié (strates). Ainsi notre
échantillon a été tiré pour la ZSR de Katana dans 5
strates qui sont les 5 secteurs de santé et pour l'ancienne ZSU de
Bukavu dans les 3 nouvelles Zones de santé que nous avons
considéré comme étant les 3 strates en respectant la
proportion selon la population totale des femmes enceintes dans chaque zone de
santé.
2.3.2. Taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon a été
calculée à partir de la population totale de chaque zone de
santé qui est égale à 631.127 personnes pour les 3 zones
de santé de Bukavu et de 357.370 personnes pour la zone de santé
de Katana. Pour calculer le nombre des femmes enceintes attendues, nous avons
pris 4% de la population totale de chaque zone de santé.
Ainsi, le nombre de femmes enceintes des zones de santé
de Bukavu est de 24.525 personnes et de 14.295 personnes pour la zone de
santé de Katana. Nous avons travaillé avec un échantillon
de 2% de la population des femmes enceintes de chaque zone de santé,
soit 777 femmes enceintes dont 491 pour les zones de santé de
Bukavu(63%) et 286 pour la zone de santé de Katana(37%).
2.4. UTILISATION DES RESULTATS
OBTENUS
Notre étude nous permettra de saisir des informations
concernant le niveau de dépistage volontaire du VIH chez les femmes
enceintes dans les zones de santé de Bukavu et de Katana afin de faire
de propositions pour améliorer l'accessibilité et
l'acceptabilité des femmes enceintes au dépistage volontaire du
VIH.
Les résultats de notre étude pourront permettre
aux autorités sanitaires et aux organisations et associations oeuvrant
dans la lutte contre le VIH/Sida dans notre pays en général et
dans la ville de Bukavu et la ZSR de Katana en particulier, d'élaborer
des stratégies bien adaptées à la prise en charge du
problème sida en général et aux programmes de
dépistage volontaire du VIH/Sida et de la prévention de la
transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) en
particulier.
CHAPITRE III. RESULTATS
Nos résultats sont présentés sous forme des
tableaux : les chiffres entre parenthèses représentent le
pourcentage
3.1. DETERMINATION DU NIVEAU D'ACCEPTABILITE ET
D'ACCESSIBILITE AU DISPTAGE VOLONTAIRE DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES
DES 3 ZSU DE BUKAVU ET DE LA ZONE DE
SANTE RULE DE KATANA.
3.1.1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE.
3.1.1.1. Age.
Notre étude s'est adressée aux femmes enceintes
dont l'âge varie entre 14 et 45 pour la ZSU de Bukavu et entre 15 et 45
ans pour la ZSR de Katana.
Le tableau 1 nous montre que la majorité des femmes
enceintes faisant partie de cette étude se situe dans la tranche
d'âge de 18 à 30ans suivie de celle de 31 à 35 ans pour les
ZSU de Bukavu et la ZS rurale de Katana.
Tableau 1 : Classification des femmes enceintes
enquêtées selon l'âge.
Ages
|
ZSR de Katana
|
ZSU de Bukavu
|
|
n %
|
n %
|
12-17 ans
|
9 3,1
|
17 3,5
|
18- 30 ans
|
206 72,0
|
376 76,6
|
31-35 ans
|
46 16,1
|
55 11,2
|
36-40 ans
|
2O 7,0
|
39 7,9
|
41-45 ans
|
5 1,7
|
4 0,8
|
Total
|
286 100,0
|
491 100,0
|
3.1.1.2. Niveau d'instruction
L'étude a enquêté sur les femmes enceintes
de tous les niveaux d'instruction.
A la lumière du tableau 2 nous constatons les femmes
enceintes, n'ayant pas été à l'école, constitue la
majorité des femmes enquêtées, suivies de celles du niveau
primaire incomplet pour la ZSR de Katana. Quant aux ZSU de Bukavu, la
majorité est constituée par les femmes enceintes du niveau
secondaire incomplet, suivi de celui du secondaire complet.
Tableau 2 : Répartition des femmes enceintes
participant à l'étude selon le niveau d'instruction.
Niveau d'instruction
|
ZSR de Katana
|
ZSU de Bukavu
|
|
n %
|
n %
|
Sans
|
139 48,6
|
51 10,4
|
Primaire incomplet
|
109 38,1
|
72 14,7
|
Primaire complet
|
14 4,9
|
63 12,8
|
Secondaire incomplet
|
16 5,6
|
207 42,2
|
Secondaire complet
|
7 2,4
|
84 17,1
|
Supérieur incomplet
|
1 0,3
|
7 1,4
|
Supérieur complet
|
0 0,0
|
7 1,4
|
Total
|
286 100,0
|
491 100,0
|
3.1.1.3. Profession
Nous remarquons que pour la ZSR de Katana la majorité
des femmes du secteur agropastoral, secondées par celles n'ayant pas
d'emploi, tandis que pour les ZSU de Bukavu les sans profession prennent la
tête et viennent après celles de professions libérales dont
les commerçantes.
Le tableau 3 résume les données :
Tableau 3 : Répartition des femmes enceintes de
notre étude par rapport à la profession.
Profession
|
ZSR de Katana
|
ZSU de Bukavu
|
|
n %
|
n %
|
Agri-Éleveurs
|
241 84, 3
|
43 8,8
|
Emploi rémunéré
|
4 1, 4
|
28 5,7
|
Profession libérale (commerce,...
|
9 3, 1
|
137 27,9
|
Sans
|
32 11, 2
|
283 57,6
|
Total
|
286 100,0
|
491 100,0
|
3.1.1.4. Etat matrimonial
L'étude s'est adressé à toutes les femmes
enceintes rencontrées en CPN, sans distinction d'état
matrimonial. Ainsi nous avons eu des femmes mariées, des femmes
célibataires, des veuves, des divorcées et des femmes
séparées temporairement.
Ce tableau nous montre que les femmes mariées ont
constitué la majorité dans toutes les zones de santé.
Tableau 4 : Répartition des femmes enceintes de
notre étude selon l'état matrimonial.
Etat matrimonial
|
ZSR de Katana
|
ZSU de Bukavu
|
|
n %
|
n %
|
Mariées
Célibataires
Veuves
Divorcées
Séparées temporairement
|
267 93,4
6 2, 1
2 0,7
1 0,4
10 3,5
|
450 91,6
15 3,1
1 0,2
7 1,4
18 3,7
|
Total
|
286 100,0
|
491 100,0
|
3.1.2. NIVEAU D'ACCEPTABILITE.
3.1.2.1. Du dépistage volontaire au cours de la
grossesse.
Le tableau 5 indique que 31,8 % des femmes enceintes de la ZSR de
Katana contre 11,6 % seulement de la ville de Bukavu ont passé le test
du VIH au cours de leur grossesse. p(> 0 .05)
Tableau 5 : Proportion des femmes ayant passé le test
volontaire du VIH/SIDA au
Cour de la grossesse.
|
TEST VIH AU COURS DE LA GROSSESSE
|
TOTAL
|
ZONE DE SANTE
BUKAVU
KATANA
|
|
n %
491 100
286 100
|
Réalisé
n %
57 11,6
91 31,8
|
Non réalisé
n %
434 88,4
195 68,2
|
X2 = 3.09 dl =1
p >0,0001 NS
|
3.1.2.2. De l'acceptabilité du test VIH/SIDA.
Le tableau 6 nous montre que 85,7 % des femmes enceintes de la
ZSR de Katana sont favorables au test de dépistage du VIH/SIDA contre
68,8 % de leurs compères de la ville de Bukavu. p(<0,01)
Tableau 6 : Proportion des femmes ayant accepté le
test VIH/SIDA
|
ACCEPTABILITE TEST
|
TOTAL
|
|
OUI
|
NON
|
|
n %
|
n %
|
n %
|
ZONE DE SANTE
|
|
|
|
BUKAVU
|
338 68,8
|
153 31,2
|
491 100
|
KATANA
|
245 85,7
|
41 14,3
|
286 100
|
X2 =27.31 dl = 1
p <0,0001*
3.1.2.3. De la récupération
des résultats du test.
S'agissant de l'acceptabilité du résultat du test
de dépistages 81,5 % des femmes enceintes de la ZSR de Katana et 66,4 %
de la ville de Bukavu se sont dits prêtes à venir retirer leur
résultat comme le montre le tableau 7. p(<0,01)
Tableau 7 : Répartition des femmes enceintes selon
l'acceptation du retrait des résultats du test VIH.
|
ACCEPTABILITE RESULTAT
|
TOTAL
|
ZONE DE SANTE
BUKAVU
KATANA
|
OUI
n %
326 66,4
233 81,5
|
NON
n %
165 33,6
53 18,5
|
|
n %
491 100
286 100
|
|
X2=20,34 dl=1 p<0,0001*
3.1.2.4. De l'acceptabilité du test VIH selon
l'âge.
La tranche d'âge la plus favorable au test de
dépistage VIH au cour de la grossesse est celle comprise entre 19 et 30
ans dans les 3 ZSU de Bukavu et dans la ZSR de Katana comme l'indique le
tableau 8. p(<0,01)
Tableau 8 : Répartition des femmes enceintes en
fonction de l'acceptabilité du test par rapport à
l'âge.
Tranche d'âge
12-17 ans
19-30 ans
31 - 35 ans
36-40 ans
41- 45 ans
Total
|
ZSU de BUKAVU
|
ZSR de KATANA
|
Acceptabilité test
|
Acceptabilité test
|
Oui
n %
10 0,2
261 53,2
50 10,2
25 5,1
2 0,4
348 70,9
|
Non
n %
7 1,4
115 23,4
5 1,0
14 2,8
2 0,4
143 29,1
|
Total
17
376
55
39
4
491
|
Oui
n %
9 3,1
176 61,5
39 13,6
17 5,9
4 1,4
245 85,7
|
Non
n %
0 0,0
30 10,5
7 2,5
3 1,1
1 0,3
41 14,3
|
Total
9
206
46
20
5
286
|
X2=346,29 p<0,0001* dl=4
|
x2=157,56 p<0,0001* dl=4
|
X2=319.35 dl=4 p=0,0001*
|
3.1.2.5. Acceptabilité test et niveau
d'études
Le tableau 9 indique que les femmes ayant le niveau scolaire
incomplet soit 37,11 % ont plus accepté le test de dépistage en
milieu urbain contrairement en milieu rural où les sans instructions
prennent la tête du groupe avec 43,34%. p(<0,01)
Tableau 9 : Répartition des femmes enceintes ayant
accepté le test VIH en fonction du niveau d'instruction.
Niveau d'études
Aucun
Primaire incomplet
Primaire complet
Secondaire incomplet
Secondaire complet
Supérieur incomplet
Supérieur complet
|
ZSU de BUKAVU
Acceptabilité test
|
ZSR de KATANA
Acceptabilité test
|
Oui
n %
|
Non
n %
|
Total
n %
|
Oui
n %
|
Non
n %
|
Total
n
|
37 11,3
50 15,3
43 13,2
121 37,1
66 20,2
4 1,2
5 1,5
|
14 8,5
22 13,3
20 12,1
86 52,1
18 10,9
3 1,8
2 1,2
|
51 10,4
72 14,7
63 12,8
207 2,2
84 17,1
7 1,4
7 1,4
|
101 35,3
96 33,6
14 4,9
15 5,2
6 2,1
1 0,3
0 0,0
|
38 13,3
13 4,5
0 0,0
1 0,3
1 0,3
0 0,0
0 0,0
|
139
109
14
16
7
1
0
|
Total
|
326 100,0
|
165 100,0
|
491100,0
|
233 81,5
|
53 18,5
|
286
|
X2=259,71 dl=6 p<0,0001*
|
X2=166,89 dl= 6 p<0,0001*
|
X2=188,08 dl=6 p=0,0001*
|
3.1.2.6. Acceptabilité test VIH selon la
profession.
Le tableau 10 indique que les femmes enceintes sans emploi de
3 ZSU de Bukavu soit 41,8 % ont plus accepté le test HIV contrairement
à celles de Katana dont les agricultrices occupent le devant avec 73,1%
p(<0,01)
Tableau 10 : Répartition des femmes enceinte en
fonction de la profession et l'acceptabilité du test HIV
Profession
Agricultrice
Libérale commerce, ...
Emploi rémunéré
Sans
|
ZONE DE BUKAVU
|
ZONE DE KATANA
|
Acceptabilité test
|
Acceptabilité test
|
|
|
Oui
n %
|
Non
n %
|
Total
n %
|
Oui
n %
|
Non
n %
|
Total
|
34 6,9
21 4,3
81 16,5
202 41,8
|
9 1,8
7 1,4
56 11,4
81 16,5
|
43 8,8
28 5,7
137 27,9
288 58,7
|
209 73,1
4 1,4
9 3,1
23 8,0
|
32 11,2
0 0,0
0 0,0
9 3,1
|
241
4
9
32
|
Total
|
338 68,8
|
153 31,2
|
491 100,0
|
245 85,7
|
41 14,3
|
286
|
X2=26,56
dl=3 p<0,0001*
|
X2=139,02 dl=3
P<0,0001*
|
X2=331,19
dl=3 p=0,0001*
|
3.1.2.7. Acceptabilité test VIH
selon l'état matrimonial.
Le tableau 11 indique que les femmes mariées soit 63,3
% en ville et 79,0 % en milieu rural se sont dites favorables au test de
dépistage VIH. p(>0,05)
Tableau 11 : Répartition de
l'acceptabilité du test VIH selon l'état matrimonial.
Etat Matrimonial
Mariée
Célibataire
Veuve
Divorcée
Séparée temporairement
|
ZSU de BUKAVU
|
ZSR de KATANA
|
Acceptabilité test
|
Acceptabilité test
|
Oui
n %
311 63,3
11 2,3
1 0,2
5 1,0
10 2,0
|
Non
n %
139 28,3
4 0,8
0 0,0
2 0,4
8 1,6
|
Total
n %
450 91,6
15 3,1
1 0,2
7 1,4
18 3,7
|
Oui
n %
226 79,0
6 2,1
2 0,6
1 0,3
10 3,5
|
Non
n %
41 14,3
0 0,0
0 0,0
0 0,0
0 0,O
|
Total
n %
267 93,3
6 2,1
2 0,6
1 0,3
10 3,5
|
Total
|
338 68,8
|
153 31,2
|
491 00,0
|
245 85,7
|
41 14,3
|
286 100
|
X2=390,05 dl=4 p<0,0001*
|
X2= 158,20 dl= 4 P<0,0001*
|
X2=3,17 dl=4
p>0,05 NS
|
3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par rapport
à l'antécédent gynécologique.
Au vu de ses résultats, nous constatons que les
multigestes ont plus accepté le test HIV que les primigestes
dans toutes les zones de santé 51,5% à Bukavu et 63,0% à
Katana. p(>0,01)
Tableau 12 : Répartition des femmes enceintes en
fonction de l'antécédent gynécologique.
Antécédent gynécologue
Primigeste
Multigestes
|
ZONE DE BUKAVU
|
ZONE DE KATANA
|
Acceptabilité test
|
Acceptabilité test
|
Oui
n %
85 17,3
253 51,5
|
Non
n %
29 6,0
124 25,2
|
Total
n %
114 23,2
377 76,8
|
Oui
n %
65 22,7
180 63,0
|
Non
n %
4 1,4
37 12,9
|
Total
69
217
|
Total
|
338 68,8
|
153 31,2
|
491 100,0
|
245 85,7
|
41 14,3
|
286
|
X2=2,27 dl=1 p>0,05 NS
|
X2=5,40 dl=1 p>0,01 NS
|
X2=7,82 p>0,01 NS dl=3
|
3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par rapport
à la connaissance des modes de transmission.
Ce tableau nous fait voir que les femmes enceintes connaissant
tous les modes de transmission, suivies de celles connaissant 3 modes de
transmission du VIH constituent la majorité de celles qui acceptent le
test de dépistage VIH pour les ZSU de Bukavu et la ZSR de Katana.
p(<0,01)
Tableau 13 : Répartition des femmes enceintes en
fonction de l'acceptabilité par rapport aux modes de
transmission.
Mode de transmission
0
1
2
3
4
|
ZSU de Bukavu
Acceptabilité test VIH
|
Total
|
ZSR de Katana
Acceptabilité test VIH
|
Total
n %
25 8,74
25 8,74
70 24,5
77 26,9
89 31,11
|
OUI
n %
3 0,61
19 3,87
41 8,4
83 16,90
192 39,1
|
NON
n %
7 1,42
7 1,42
32 6,5
29 5,90
78 15,8
|
n %
10 2,03
26 5,29
73 14,9
112 22,9
270 54,9
|
OUI
n %
20 7
19 6,64
50 17,4
69 24,1
87 30,4
|
NON
n %
5 1,74
6 2,09
20 7,0
8 2,8
2 0,7
|
Total
|
338 68,8
|
153 31,1
|
491 100,0
|
245 85,6
|
41 14,3
|
286 100,0
|
|
X2=116,50 dl=4 p<0,0001*
|
X2=26,00 dl=4 p<0,0001*
|
X2=127,06 dl=4
p<0,0001*
|
3.1.2.9. Acceptabilité du test VIH par rapport
à la connaissance des modes de prévention.
A la lumière de ce tableau nous constatons que la
majorité des femmes enceintes ayant accepté le test de
dépistage VIH soit 37,1% à Bukavu et 24,5% à Katana est
constituée par les femmes connaissant tous les modes de
prévention du VIH y compris la prévention mère enfant.
p(<0,01).
Tableau 14 : Répartition des femmes enceintes en
fonction de l'acceptabilité par rapport aux modes de
prévention.
Mode de prévention
0
1
2
3
4
5toute+PTME
|
ZSU de Bukavu
|
|
ZSR de Katana
|
Total
|
Acceptabilité test VIH
|
Total
|
Acceptabilité test VIH
|
OUI
n %
4 0,2
18 3,7
24 4,9
40 8,1
70 14,3
182 37,1
|
NON
n %
2 0,4
8 1,6
14 2,8
36 7,3
19 3,7
74 15,1
|
n %
6 1,2
26 5,3
38 7,7
76 15,5
89 18,1
256 52,1
|
OUI
n %
21 7,3
31 10,8
37 12,9
47 16,4
39 13,6
70 24,5
|
NON
n %
5 1,7
7 2,4
10 3,5
13 4,5
5 1,7
1 0,3
|
n %
26 9,1
38 13,3
47 16,4
60 20,9
44 15,4
71 24,8
|
Total
|
338 68,8 153 31,2
|
491 100,0
|
245 85,7
|
41 14,3
|
286 100
|
X2=6,82 dl=5 p=0,05 NS
|
X2=6,79 dl=5 p>0,05 NS
|
X2=39,47 dl=4 p=0,0001*
|
3.1.2.10. Acceptabilité du test
VIH par rapport à la connaissance des médicaments de la
prévention mère-enfant.
Dans ce tableau nous remarquons que pour les ZSU de Bukavu,
les femmes qui acceptent de passer le test VIH, sont en majorité celles
qui n'ont aucune connaissance des médicaments de la prévention
mère-enfant contrairement à celles de la ZSR de Katana dont la
majorité de celles qui acceptent le test de dépistage VIH sont
celles connaissant qu'il existe des médicaments permettant de
réduire le risque de transmission du VIH de la mère à
l'enfant. p(<0,001)
Tableau 15 : Répartition des femmes enceintes en
fonction de l'acceptabilité par rapport aux
médicaments de la prévention mère-enfant.
|
ZSU de Bukavu
|
|
ZSR de Katana
|
|
Connaissance Médicaments PTME
|
Acceptabilité test VIH
|
Total
|
Acceptabilité test VIH
|
Total
|
OUI
NON
|
OUI
n %
94 19,1
244 49,7
|
NON
n %
22 4,5
131 26,7
|
n %
116 23,6
375 76,4
|
OUI
n %
164 57,3
81 28,3
|
NON
n %
10 3,5
31 10,8
|
n %
174 60,8
112 39,2
|
Total
|
338 68,8
|
153 31,2
|
491 100,0
|
243 85,0
|
41 14,3
|
286 100
|
X2=10,53 dl=1 p<0,0001*
|
X2=26,69 dl=1 p<0,0001*
|
X2=88,15 dl=1
p<0,0001*
|
3.1.3. ACCESSIBILITE
3.1.3.1. Accessibilité des femmes enceintes au test
VIH selon l'existence d'un centre de dépistage dans le milieu.
Le tableau 16 indique que 62 % des femmes enceintes de la
ville de Bukavu connaissent un centre de dépistage du VIH contre 71 %
de la ZSR Katana. p(<_0,01)
Tableau 16: Répartition des femmes par rapport à
la connaissance d'un centre de dépistage.
ZONE DE SANTE
BUKAVU
KATANA
|
Connaissance centre de dépistage.
|
TOTAL
|
Oui
n %
305 62,0
203 71,0
|
Non
n %
186 38,0
83 29,0
|
n %
491 100,0
286 100,0
|
|
|
|
X2=6,27
|
dl=1 p<0,0001*
|
3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes selon
le temps à parcourir pour aller au centre de
dépistage.
Le tableau 17 indique que la majorité de la population
enquêtée se trouve à moins d'une heure du centre de
dépistage pour toute les zones de santé concernées par
notre étude, néanmoins une portion non négligeable se
trouve à plus d'une heure de marche dans la zone de santé de
Katana 24,8%, soit le double de la ville.
Tableau 17 : Répartition des femmes enceintes en
fonction du temps pour atteindre le centre de dépistage.
ZONNE DE SANTE
BUKAVU
KATANA
|
Temps Centre de
dépistage
|
TOTAL
|
0
n %
186 37,9
84 29,4
|
1 H
|
1 H
|
Autres
|
Total
|
n %
192 39,1
111 38,8
|
n %
56 11,4
71 24,8
|
n %
57 11,6
20 7,0
|
n %
491 100
286 100
|
0 : Ne connaît pas de centre de dépistage.
Autres : 10-15'
3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes par
rapport à la connaissance d'un centre de dépistage gratuit.
Seules 31 % des femmes enceintes de la ville de Bukavu
connaissent que le dépistage volontaire du VIH est gratuit contre 64,7 %
de la ZSR de Katana. p(<0,01)
Tableau 18. : Répartition des femmes enceintes selon
la gratuité du centre de dépistage.
Zone de santé
BUKAVU
KATANA
|
CDV gratuit
|
Total
|
Oui
|
Non
|
n %
152 31
185 64,7
|
n %
339 69
101 35,3
|
n %
491 100
286 100
|
X2=83,71 dl=1 p=0,0001*
3.1.3.4. Accessibilité des femmes enceintes par
rapport au coût du test de dépistage VIH.
Au vu de ses résultats, les centres de dépistage
qui font payer les tests, pratiquent en majorité le tarif de 2 $.
p(<0,01)
Tableau 19. : Répartition des femmes enceintes ayant
reconnu le paiement du dépistage.
Zone de santé
BUKAVU
KATANA
|
Coût du test
|
Total
|
Ne sais pas
|
1 $
|
2 $
|
2 $
|
n %
91 26,8
84 83,1
|
n %
9 2,7
3 3,0
|
n %
134 39,5
14 13,9
|
n %
105 31
0 0,0
|
n
339
101
|
|
X2=34,43 dl=2 p=0,0001*
3.1.3.5. Accessibilité des femmes enceintes par
rapport à l'abordabilité du coût du test de
dépistage VIH.
Ce tableau nous montre que la majorité des femmes a
signifié que c
Le coût du test de dépistage VIH n'est pas abordable
surtout pour celles de Katana.
Tableau 20: Répartition des femmes selon
l'abordabilité du coût du test VIH.
Zone de santé
BUKAVU
KATANA
|
Coût du test
abordable
|
Total
n
339
101
|
Ne sais pas
n %
91 26,8
84 83,1
|
Oui
n %
48 14,2
2 2,0
|
Non
n %
200 85,8
99 98,0
|
3.2. EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCE DES FEMMES
ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH/SIDA.
Ce tableau indique que la plupart des femmes
enquêtées connaissent 4 modes de transmission du VIH/SIDA dans les
zones de santé de Bukavu 55,2% contre seulement 31,1% pour la ZSR de
Katana.
Cependant en considérant le nombre des femmes enceintes
connaissant au moins 2 modes de transmission, la ville regorge un grand nombre
des femmes enceintes plus informées par rapport à la ZSR de
Katana. p(<0,01)
Tableau 21: Répartition des femmes enceintes selon leurs
connaissances sur le mode de transmission du VIH.
Zones de santé
|
Connaissance de mode de transmission
|
Total
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
n
|
BUKAVU
|
10 2,0
|
26 5,3
|
72 14,7
|
112 22,8
|
271 55,2
|
491
|
KATANA
|
25 8,7
|
25 8,7
|
70 24,5
|
77 2,7
|
89 31,1
|
286
|
|
|
|
X2=54,69 dl=4 p<0,0001*
Ce tableau 22 nous montre que la majorité des femmes
connaissent les 5 modes de prévention du VIH/SIDA.
Tableau 22 : Répartition des femmes enceintes
selon leurs connaissances sur la prévention du VIH/SIDA.
P(<0,0001*)
Zones de santé
BUKAVU
KATANA
|
Mode de prévention
|
Total
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
n %
|
6 1,2
26 9,0
|
26 3,3
38 13,3
|
38 7,7
47 21,4
|
76 15,5
60 21,4
|
89 18,1
44 15,4
|
256 52,1
71 24,8
|
491 100,0
286 100,0
|
|
X2=89,63 dl=5 p=0,0001*
|
|
3.2. EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES DANS
CES ZS VIS A VIS DU TEST DE DEPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA PTME.
Le jugement prioritaire de toutes les femmes est celui de passer
le test afin de connaître leur état et que c'est un test que
tout le monde peut passer comme nous le montre le tableau 23. p(0,01)
Tableau 23 : Répartition des femmes enceintes selon
leur jugement sur le test de dépistage.
Zones de santé
|
Jugement du
dépistage VIH
|
Total
|
1 2 3 4
5 6 7
|
ZSR Katana
ZSU Bukavu
|
n % n % n % n % n %
n % n %
|
|
61 21,3
40 8,1
|
15 5,2
14 2,8
|
10 3,5
6 1,2
|
174 60,8
210 42,8
|
14 5,0
76 15,5
|
9 3,1
1 0,1
|
3 1,0
144 23,3
|
286
491
|
|
X2=170,84
dl= 6 p<0,0001*
|
3.3. IDENTIFICATION DES EVENTUELS OBSTACLES
SOCIO-CULTURELS AU DEPISTAGE DU VIH/SIDA.
Le tableau 24 indique que le principal obstacle au
dépistage de VIH/SIDA c'est l'ignorance à 45,9 % en milieu urbain
et 48,2 % en milieu rural.
Tableau 24 : Répartition des femmes enceintes selon
les différents obstacles socio- culturels au dépistage du
VIH/SIDA.
|
ZSU de BUKAVU
|
ZSR de KATANA
|
OBSTACLES SOCIO-CULTURELS
|
n %
|
n %
|
1. Le Sida ne m'intéresse pas
|
107 24,6
|
35 17,9
|
2. Il n'y a pas des médicaments contre ce fl.
|
18 4,1
|
5 2,6
|
3. Ignorance
|
199 45,9
|
94 48,2
|
4. peur du résultat positif
|
49 11,3
|
8 4,1
|
5. L'information insuffisante
|
17 4,0
|
8 4,1
|
6. Absence du CDV
|
16 3,7
|
12 6,1
|
7. J'aurai des problèmes avec mon mari et l'entourage.
|
28 6,4
|
33 16,9
|
Total
|
435
|
195
|
X2=26,28 dl=3 p<0,0001* X2= 38,00, dl=3
P<0,0001*
|
|
X2= 235,29 dl=6
p<0,0001*
|
CHAP.IV. DISCUSSION
4.1. DETERMINATION D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE
AU DEPISTAGE VOLONTAIRE DU V.H./ SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DE LA
VILLE DE BUKAVU ET DE LA ZSR DE KATANA
4.1.1. NIVEAU D'ACCEPTABILITE
4.1.1.1. Du taux de dépistage volontaire au cours de
la grossesse.
A Katana 31.8% des femmes enceintes et 11.6% à Bukavu
ont fait le dépistage volontaire du VIH au cours de leur grossesse.
Au vu de résultats, nous constatons qu'il n'y a pas des
différences car p>0.05.
A BUKAVU comme à KATANA le taux de dépistage
volontaire est faible.
Cette situation serait liée aussi à une faible
sensibilisation des femmes enceintes dans ces zones de santé en
matière de dépistage du VIH/SIDA et à une insuffisance de
centres de dépistage volontaire du VIH.
Nos résultats sont inférieurs à
l'étude menée par Ray et Coll. . en 1992 qui a constaté
un taux de dépistage des femmes enceintes à 61.7% (49) .
4.1.1.2. Du taux d'acceptabilité du test du VIH /
SIDA.
Les résultats de notre étude indiquent que 85.7%
des femmes enceintes de la ZSR de Katana et 68,8% de celles de la ville de
BUKAVU se disent favorables et prêtes à passer un test de
dépistage volontaire du VIH/ SIDA.
La différence retrouvée entre ces deux zones de
santé est significative. La zone de santé de KATANA est plus
favorable au dépistage du VIH/SIDA que celles de BUKAVU. Ceci parce que
les femmes rurales n'ont pas peur du VIH/SIDA aussi parce que Il y a plus de
centre des dépistage volontaire du VIH dans cette Zone de santé
grâce au programme PTME de L'Unicef et CODILUSI.
Nos résultats pour le cas de la ZSR KATANA sont
supérieurs à ceux de l'étude menée à BERLIN
en 1989 où 80% des femmes se rendant aux examens prénatales dans
une maternité ont accepté l'offre d'un sérodiagnostic des
anticorps anti VIH. (30).
Nos résultats sont inférieurs aux
résultats de l'étude de SEMBA et Coll en 1992 au Congo
Brazzaville menée chez les femmes enceintes dans le but d'informer et de
conseil systématiquement sur le sida au cours de la CPN, a montré
que 96.2% des femmes enceintes avaient accepté au terme des conseil
pré-test , de se soumettre.(51)II en est aussi de l'étude de
Michel CAROUX à Bobo-Dioulasso, qui montre que 96% des femmes enceintes
ont accepté le principe d'un test de dépistage VIH ( 10 ).
Nos résultats sont également inférieurs
à l'étude effectuée en 1995-1996 à Abidjan et
à Bobo -Dioulasso qui a permis de constater que l'acceptabilité
générale du dépistage était respectivement de 78%
et 92% (15 ).
Les résultats de cette étude sont
supérieurs à ceux de l'étude de D. COULIBAY en 1995 qui a
montré au 61% des femmes ont accepté de subir le test de
universitaire et 77% à la CPN du centre hospitalo universitaire et 77%
à la CON de la formation sanitaire urbaine de Youpougon (49)
4.1.1.3. Taux de Récupération des
résultats du test
Au vu des résultats de notre étude, il
s'avère que 81.5% des femmes enceintes de la ZSR de katana se disent
prêtes à retirer les résultats de leurs test contre 66.4%
des ZSU de Bukavu. La différence entre les résultats obtenus
pour les deux zones de santé est significative et plaide plus pour la
zone de santé rurale de KATANA. Les femmes du milieu rural étant
plus sensibilisées au dépistage du VIH/SIDA à cause d'un
programme nouvellement implanté dans cette zone de santé ;
acceptent plus facilement de récupérer les résultats de
leurs tests.
. Plusieurs études ont révélé
aussi cette situation :
- L'étude de SEMBA et Coll en 1992 au Congo Brazza a
indiqué que 66% des femmes séropositives avaient
été informées sur les résultats du test et
présentaient une acceptation positive de la séropositive. Ce
résultat est similaire à celui de notre étude dans les ZSU
de Bukavu mais inférieurs à ceux de la ZSR de Katana.
- L'étude de Michel Catroux et Colle en 1994 à
bobo Dioulosso qui indique que 91% des femmes enceintes ayant passé un
test de dépistage souhaitaient connaître le résultat du
test : ce résultat est supérieure à celui de notre
étude
- L'étude de D. Coulibaly en 1995 a montré que
75% des femmes enceintes ayant consulté le CHU et 48 % de celles de la
FOSA sanitaire urbaine étaient venues chercher le résultat. Ce
résultat est inférieur à celui de la présente
étude.
- Le résultat effectué en 1995 -1996 à
Bobo Dioulasso est presque similaire au résultat de notre étude
car 58% et 82% des femmes enceintes ayant effectué le test de
dépistage étaient venues chercher les résultats. (56)
4.1.1.4. Acceptabilité du test en fonction de
l'âge.
Les résultats de notre enquête ont montré
que la tranche d'âge favorable au dépistage du VIH/ SIDA allait de
18 à 30 ans dont 72 % pour la ZSR de Katana et 76,6 % pour les 3 zones
de santé urbaines de Bukavu.
Nous constatons une différence significative entre les
divers âges des femmes enquêtées. La tranche d'âge la
plus favorable au test de dépistage est celle comprise entre 18 et 30
ans pour cause qu'elle est encore sexuellement reproductive.
Les résultats de notre étude différent de
ceux de F. Rappela noro Rabenja et Coll en 1995 qui ont indiqué que
l'âge moyen était de 22.7 ans (extrême : 15 et 41 ans )
et 25.8 ans (extrême : 17 et 40 ans ).
4.1.1.5. Acceptabilité test et Niveau
d'étude
Notre étude a révélé que 37.1% des
femmes enceintes de la ville de BKV ayant le niveau d'étude de
secondaires non - terminé se sont manifestées favorables contre
35.3 % pour la ZSR KATANA qui ont affichées la même attitude.
La différence constatée est significative entre
les femmes enceintes de la ville de BUKAVU et celles de la ZSR de KATANA et
cela s'expliquerait par l'accessibilité aux études pour certaines
couches des femmes.
4.1.1.6. Acceptabilité test et profession
Les résultats de notre étude ont montré
qu'en milieu urbain 41.8 % des femmes enceintes sans emploi ont plus
accepté le test contre 73,1% des agricultrices de la ZSR de katana qui
a leur tour ont aussi accepté le test..
Cette situation s'expliquerait par le fait que ces femmes sont
peu informées sur la pandémie du V.I.H / SIDA et donc ne la
craignent pas comme c'est le cas pour celles qui travaillent qui sont
suffisamment informées et qui la craignent.
4.1.1.7. Acceptabilité test et Etat Matrimonial
Au vu des résultats de notre étude les
mariées sont les 1ères à accepter le test de
dépistage du V.I.H/Sida. L'explication résultant de cette
situation est que ces femmes ont déjà une justification à
l'état qui peut leur survenir et elles auront toujours l'occasion de
culpabiliser leurs partenaires à volonté. Il n'y a pas de
différence pour ces deux zones de santé.
4.1.1.8. Acceptabilité test et
Antécédent gynécologique.
Les résultats de l'étude indiquent que 51,5% et
63% respectivement femmes enceintes et multi gestes de la ville de Bukavu et la
ZSR de Katana acceptent plus le test que les primigestes.
L'explication de cette situation demeure toujours la
culpabilisation du conjoint en cas d'un éventuel résultat
positif.
4.1.1.9 Acceptabilité du test et connaissance de modes
de transmission
Au vu des résultats de notre étude , nous
constatons que les femmes qui connaissent les différents modes de
transmission ont accepté le test de VIH/SIDA.
La différence est significative entre les deux zones de
santé et elle est due à l'information dont
bénéficient les femmes du milieu rural sur le VIH/SIDA
grâce au programme PTME implanté dans la ZSR KATANA.
4.1.1.10 Acceptabilité du test et connaissance des
modes de prévention
La différence significative ainsi retrouvée
entre ces deux zones serait liée une fois de plus à
l'accès à l'information des femmes rurales qu'urbaines suite au
programme PTME implanté à KATANA.
4.1.1.11 Acceptabilité du Test et connaissances des
médicaments PTME
Nous constatons une différence significative entre les
femmes enceintes de ces zones de santé en rapport avec
l'acceptabilité du test VIH et connaissance avec les médicaments
PTME.
Suite toujours à la sensibilisation, les femmes du
milieu rural qui connaissent les médicaments PTME acceptent aussi
facilement le test VIH.
Cette connaissance est un atout majeur pour le
dépistage volontaire du VIH/SIDA.
Seules 19,1% de femmes du milieu urbain contre 57,3% de la ZSR
de Katana ont accepté ce test VIH car connaissant les médicaments
PTME.
4.1.2. NIVEAU D'ACCESSIBILITE
4.1.1.9. De la connaissance du centre de dépistage
volontaire du VIH /SIDA
Les résultats de l'étude indiquent que 71% des
femmes rurales connaissent l'existence du CDV contre 62% des femmes de la ville
de Bukavu.
Cette situation s'expliquerait par l'implantation d'un tout
nouveau programme PTME dans plus de centres de santé dans la ZSR de
Katana que dans les ZSU de Bukavu.
4.1.1.10. De la connaissance du temps mis par une Femme pour
atteindre un CDV
La majorité de nos enquêtées font moins
d'une heure pour atteindre un CDV ceci est déjà une bonne chose
car elle épargne les femmes d'un long trajet et pourrait constituer un
obstacle au dépistage du VIH/SIDA.
4.1.1.11. De la connaissance sur la gratuité du
CDV.
Au vu des résultats de notre étude, il est
constaté que 64.7% des femmes du milieu rural connaissent que le
dépistage du VIH/ SIDA est gratuit contre 31% seulement des femmes
enceintes de la ville de Bukavu qui en ont connaissance.
L'explication à cette situation est l'implantation du
programme PTME.
4.1.12. Du paiement du test de dépistage
Les centres de dépistage qui font encore payer les
tests pratiquent un tarif de 2$ que cela soit en milieu rural qu'urbain comme
nous l'indique le résultat au tableau 12.
Cet état de fait va à l'encontre des normes
émises pour un dépistage .Pour le cas présent, ceci
pourrait-être liée aux intérêts egoistes et cupides
des responsables des FOSA. Cette situation constitue un obstacle de
taille à l'accessibilité des femmes enceintes au test de
dépistage VIH.
4.1.1.3 Accessibilité des femmes par rapport à
l'abordabilité du coût
La majorité des femmes
enceintes ont reconnu que ce coût n'est pas abordable.
4.2. EVALUATION DU NIVEAU DES CONNAISSANCES DES FEMMES
ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH / SIDA
4.2.1. Connaissance sur le mode de transmission du VIH.
Les résultats de notre étude indique que 55.2%
des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent tous les modes de
transmission de VIH / SIDA comme 31,1% de la ZSR de Katana 2% des femmes
de la ville de Bukavu ont des connaissances sur la transmission du VIH/SIDA et
considèrent que les moustique peuvent transmette aussi la maladie
contre 3.5% de la ZSR de Katana 2% des femmes enceintes de la ville de Bukavu
n'ont aucune information sur le mode de transmission du VIH/SIDA contre 8.7% de
la ZSR de Katana. Néanmoins, la majorités des femmes enceintes
interrogées connaissent plus de 2 modes de transmission, elles sont
à 92,6% à Bukavu et 82,5% à Katana
Au vu de ses résultats, nous constatons que la
majorité des femmes enquêtées selons notre valeur de
référence de 70% ne connaissent pas tous les modes de
transmission du VIH. La différence se trouvant entre les deux taux
serait liée au degré d'instruction des femmes
enquêtées celle de la ville étudient plus que celles du
milieu rural.
Le résultats de notre étude sont
inférieurs à ceux de l'étude menée par Ray et Coll
( 1992) quand ils disaient que 97% des femmes enceintes connaissaient
très bien les modes de transmission de la maladie y compris la
transmission mère -enfant (49).
Le résultat de l'étude menée par RAY D.
et Coll en 1997sont supérieurs aux notre car 91.6% des femmes
interrogées connaissaient le risque de transmission materno -foetale du
virus (49).
4.2.2. Connaissance sur les moyens de prévention du
SIDA
Les résultats de l'étude indiquent que :
- Qu'en ville 52 ,1% des femmes enceintes connaissent
tous les modes de prévention contre seulement 24,8% de la ZSR de Katana.
Cette différence s'expliquerait par le niveau d'instruction qui est plus
élevé en ville qu'en campagne. Cependant, ces résultats
sont inférieurs à notre valeur de référence de 70%
de femmes connaissant tous les modes de prévention du VIH, ce qui prouve
que ces femmes sont moins informées des modes de prévention du
VIH.
Néanmoins, dans l'ensemble 85,7% à Bukavu et
82,2% à Katana connaissent plus de 2 modes de prévention du
VIH.
4.3. DE L'EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES
DANS CES ZONES DE SANTÉ VIS-À-VIS DU TEST DE DÉPISTAGE DU
VIH/SIDA ET DE LA PTME
60.8% des femmes enceintes de la ville de Bukavu et 42.8% de
celles du milieu rural acceptent le test de dépistage afin de
connaître leur état sérologique pour protéger leur
bébés et leur entourage. Toute fois, nous retrouvons aussi 15.5%
des femmes enceintes du milieu urbain et 5% du milieu rural qui jugent le test
de non utile car il y a risque de précipitation de la mort. La
différence résultant de cette situation est le faible niveau de
sensibilisation de la population.
4.4. DE L'IDENTIFICATION DES ÉVENTUELS OBSTACLES
SOCIO CULTURELS AU DÉPISTAGE DU VIH/ SIDA.
Les résultats de l'étude indiquent que 45.9% et
48.2% respectivement du milieu urbain et rural n'ont pas passé le test
par ignorance. Elles n'ont jamais su qu'il était utile de le faire. Ceci
est lié toujours au faible niveau de sensibilisation. Par ailleurs 24.6%
des femmes enceintes en milieu urbain et 17.9% en milieu rural ont
signifié que le sida est un problème qui ne les intéresse
pas 11.3% des femmes enceintes dans la ville de Bukavu et 4.1% dans la ZSR de
katana ont refusé le dépistage par peur du résultat
positif. La proportion des femmes qui n'ont pas passé le test par
absence du centre de dépistage volontaire s'élevé à
3.7% dans la ville de Bukavu contre 6,2 en milieu rural.
Le grand obstacle socio culturel identifier en milieu rural
est la peur des problèmes avec le mari et l'entourage, cela
représente 16.9% contre 6.4% en milieu urbain.
Nous osons croire qu'un faible niveau de sensibilisation des
femmes enceintes serait à la base de l'acquisition de toutes ces
attitudes. Une information suffisante à cette catégorie pouvait
s'avérer utile et nécessaire afin de leur permettre de se faire
dépister volontairement.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :
Au vu des résultats de notre travail, la
première hypothèse formulée au départ est
confirmée pour l'accessibilité. Les femmes enceintes des zones
de santé urbaines de Bukavu et de la ZSR de Katana ont un taux faible
d'accessibilité avec un taux d'acceptabilité élevé.
Cela se concrétise par :
- 11,6% seulement des femmes enceintes dans les ZSU de Bukavu
contre 31,8% en milieu rural avaient passé le test de dépistage
au cours de leurs grossesses.
- Pour toutes les femmes enquêtées, seules 68,8%
à Bukavu et 85,7% des femmes enceintes de Katana ont accepté le
test de dépistage du VIH/Sida.
- Quant à l'accessibilité au test : nous
avons constaté que certaines femmes ne connaissaient même pas
où se trouvait le centre de dépistage volontaire. Cette
catégorie des femmes représentait en ville 38% et en rural 19%.
Ceci constitue déjà un premier obstacle à
l'acceptabilité du test.
- Un taux non négligeable de 24,8% des femmes
enceintes à Katana contre 11,4% en ville sont à plus d'une heure
du CDV.
- Le test de dépistage n'est pas gratuit dans cetaines
formations sanitaires en ville : seules 69% des femmes enceintes de la
ville de Bukavu et 35,3% de la ZSR de Katana le reconnaissent.
- Les centres qui font encore payer le test appliquent pour la
plupart un tarif de 2$ comme c'est reconnu par 39,5% des femmes enceintes
à Bukavu contre 13,9% à Katana. Ce coût est estimé
non abordable par 85,8% des femmes dans la ville de Bukavu contre 98% à
Katana. Ceci constitue un obstacle de taille au dépistage volontaire du
VIH/Sida.
En effet, si l'on tient compte de notre première
hypothèse, les facteurs responsables probables de faible niveau
d'accessibilité au test de dépistage du VIH/Sida sont :
1) L'ignorance de ces femmes sur le SIDA : 45,9% des
femmes enceintes dans la ville de Bukavu et 48,2% de la ZSR de Katana n'ont pas
passé le test VIH au cour de la grossesse car elles étaient
ignorantes vis-à-vis de la question. Il en est de même des modes
de transmission, des moyens de prévention dont le taux des femmes
enceintes les connaissant est inférieur à notre valeur de
référence de 70% et l'existence du médicament PTME connue
seulement par 19,1% à Bukavu et 57,3% à Katana.
2) Insuffisance des centres de dépistage volontaire du
VIH : nous avons constaté qu'il y avait une proportion non
négligeable des femmes enceintes qui ne connaissent pas un centre de
dépistage du VIH/Sida ; soient 38% en ville de Bukavu et 19%
à Katana.
3) La peur d'un éventuel résultat
positif : ceci se confirme par 11,3% à Bukavu et 4,1% à
Katana qui avaient refusé le test pour cette cause.
Ceci s'explique aussi par le refus de retirer les
résultats du test pour 33,6% des femmes de la ville de Bukavu et 18,5%
pour la ZSR de Katana et pourtant, toutes celles qui ont accepté les
tests devraient aussi retirer leurs résultats.
4) L'inaccessibilité financière 39,5% des
femmes enceintes de la ville de Bukavu et 13,9% à Katana confirment que
le test est payable et 85,8% à Bukavu et 98% à Katana confirmant
que ce coût n'est pas abordable. Celui-ci constitue alors un obstacle au
dépistage volontaire du test de VIH/Sida.
Quant à la 2è hypothèse, elle est aussi
confirmée :
1) Les femmes enceintes de Katana sont plus ignorantes que
celles de la ville de Bukavu en matière de VIH/SIDA, connaissance modes
de transmission et modes de prévention 55,2% et 52,1% à Bukavu
et 31,1% et 24,8% à Katana. Cependant cette faible connaissance
n'influence pas l'acceptabilité et l'accessibilité au
dépistage du VIH, elles sont à 85,7% d'acceptabilité
contre 68,8% dans les ZSU de Bukavu.
De même 31,8% des femmes enceintes en milieu rural
avaient réalisé un test contre 11,6% à Bukavu au cour de
la grossesse.
- 71% connaissaient un centre de dépistage du VIH/Sida
contre 62% à Bukavu
- 64,7% sont informées de la gratuité du
dépistage contre 31% dans la ville de Bukavu
- elles sont à 4,1% à avoir peur du
résultat positif contre 11,3% à Bukavu
Tous ces éléments portent à croire
que des femmes enceintes de la zone de santé rurale de Katana ne
sont pas ignorantes vis à vis du programme PTME.
2) La population de Katana est plus pauvre que celle de
Bukavu, 98% des femmes enceintes ont estimé que le coût de 2$ pour
un test VIH n'était pas abordable contre 85,8% à Bukavu, la
différence retrouvée est significative et elle s'explique par la
pauvreté ressentie par la population de la ZSR de Katana.
3) L'inaccessibilité géographique : 24,8%
des femmes enceinte de la ZSR de Katana sont à plus d'une heure d'u CDV
contrairement à celle de Bukavu qui sont à 11,4%.Le constat qui
se dégage de cette situation est qu'il y a inaccessibilité
géographique. Pour les femmes enceintes de la ZSR de Katana.
Pour résoudre les problèmes relevés par
notre étude c'est-à-dire :
- Un faible taux d'accessibilité des femmes enceintes
au dépistage du VIH, celles qui ont déjà
réalisé le test VIH au cour de la grossesse (11,6% à
Bukavu et 31,8% à Katana),
- L'inaccessibilité financière et
géographique pour la ZSR de Katana,
- L'insuffisance des centres de dépistage volontaire du
VIH dans les ZSU de Bukavu,
- L'insuffisance dans la connaissance de mode de
prévention, de transmission et du programme PTME par les femmes
enceintes de toutes ces Zones de santé ;
- Les obstacles socio-culturels présentés par
les femmes enceintes surtout celles de la ZSR de Katana ;
- Et pour améliorer le taux d'acceptabilité qui
est satisfaisant pour les ZS concernées par notre étude mais pas
celui qui est souhaité(100%) afin de permettre à toute femme
enceinte de réduire le risque de transmission du VIH à son
enfant.
Nous recommandons ce qui suit :
1. Au gouvernement de la RDC via le Ministère de la
santé de :
- Réorienter le programme de lutte contre le VIH/SIDA
du pays en tenant compte des aspects socio-culturels des populations
congolaises.
- D'implanter des centres de dépistage volontaire et
gratuit du VIH et du programme PTME dans toutes les ZS du Pays en veillant
à la distance à parcourir et au temps pour atteindre ces
services.
2. Aux autorités sanitaires de la province et des Zones
de santé de Bukavu et de Katana :
- D'intensifier le programme de sensibilisation pour la
prévention du VIH et pour le programme PTME au près des femmes
enceintes en y associant leurs maris.
- De veiller à la gratuité des centres de
dépistage volontaire.
3. Aux responsables des formations sanitaires de renforcer les
séances de sensibilisation sur le sida pendant les CPN et y inviter
les maris des femmes concernées.
4. Aux femmes enceintes de fréquenter
régulièrement la CPN, de mettre en application les enseignements
reçus et d'accepter le dépistage volontaire et gratuit du VIH
pour leur intérêt et pour la protection de leurs enfants et de
leur entourage.
5. Aux hommes ( maris) : de s'informer davantage sur le
VIH/SIDA, d'accompagner leurs femmes à la CPN lorsqu'ils sont
invités par les centres de santé et de faire le dépistage
volontaire et gratuit ensemble avec leurs femmes pour leur intérêt
et pour l'intérêt de leurs familles.
6. Aux associations et organisations locales et
internationales impliquées dans la lutte contre le VIH/SIDA dans la
région :
D'étendre leurs activités de lutte contre le
VIH/SIDA à tous les milieux ruraux et d'évaluer l'impact de leurs
actions en respectant la culture de chaque milieu.
7. Aux églises et confessions religieuses :
d'intégrer dans leurs programmes de prédication et
d'évangélisation des enseignements sur la prévention du
VIH/SIDA, sur l'importance d'un test de dépistage volontaire et sur le
programme PTME pour toutes les catégories de la population(hommes,
femmes et jeunes).
8. Aux maisons de presse écrite, parlée et
télévisée : de renforcer l'intégration des
programmes en rapport avec la prévention du VIH/SIDA et
spécialement pour le programme PTME dans leurs activités.
9. Aux autres chercheurs : Nous ne prétendons pas
avoir épuisé ce sujet qui est d'une importance capitale pour la
prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à
l'enfant ni avoir trouvé toutes les solutions aux problèmes
posés, c'est ainsi que des études complémentaires sont
souhaitables comme :
1° L'évaluation de la qualité de
l'éducation sanitaire en matière du VIH/SIDA au sein des
formations sanitaires de la ville de Bukavu et de la ZSR de Katana.
2° D'étendre cette étude à d'
autres zones de santé de la province du Sud-Kivu.
3° De mener une étude approfondie aux obstacles
socio-culturels vis-à-vis du dépistages volontaires associant les
femmes enceintes et leurs maris.
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TABLE DES MATIERES
PRELUDE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
IV
RESUME
V
SIGLE ET ABREVIATIONS UTILISES
VIII
PLAN DU TRAVAIL
IX
I. INTRODUCTION
1
1.1. Définition et explicitation
du
problème ...................................................
10
1.1.1. Définitions
10
1.1.1.1. SIDA :
10
1.1.1.3. Dépistage :
11
1.1.1.4. Dépistage volontaire :
11
1.1.1.5. Accessibilité :
12
1.1.1.6. Acceptabilité :
12
1.1.2. Explicitation du
problème................................................................. ....
12
1.2. Présentation du problème
dans le monde...................................................
13
1.2.1. Dans les pays industrialisés
13
1.2.2. Dans les pays en voie de
développement
14
1.2.3. En République Démocratique du
Congo
15
1.3. Les conséquences de l'infection
VIH/SIDA......................................................................................
16
1.3.1. Les conséquences
socio-démographiques
16
1.3.2. Conséquences
socio-économiques
16
1.3.3. Conséquences sanitaires
17
1.4. Intérêt du
sujet..................................................................................
17
1.4.1. Intérêt scientifique
17
1.4.2. Intérêt personnel
18
1.5. Description du milieu de
l'étude...........................................................................................
18
1.5.1. Zones de santé urbaines de
Bukavu.........................................................11
1.5.2. Zone de santé rurale de
katana :
20
1.6. Revue de la littérature sur le
sujet...........................................................
23
1.6.1. Période 1988-1994
23
1.6.2. Période 1995-2003
26
1.7. Hypothèses et objectif du travail
.......................................................... 30
1.7.1. Hypothèses de
travail....................................................................30
1.7.2. Objectifs de l'étude
30
1.7.2.1. Objectif général
30
1.7.2.2. Objectifs spécifiques
30
CHAPITRE II. MATERIEL - METHODE - SUJETS ET
UTILISATION DES RESULTATS
OBTENUS.....................................................31
2.1. Matériel
..............................................................................................31
2.2. Méthode
.............................................................................................31
2.3. Sujet
..................................................................................................32
2.3.1. Technique
d'échantillonnage...............................................................32
2.3.2. Taille de l'échantillon
......................................................................32
2.4. Utilisation des résultats obtenus
..................................................................33
CHAPITRE III. RESULTATS
34
3.1. DETERMINATION DU NIVEAU
D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE AU DISPTAGE VOLONTAIRE DU
VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DES 3 ZSU DE BUKAVU ET DE LA ZONE
DE ...............................................................................................
34
3.1.1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
ETUDIEE......................
34
3.1.1.1. Age.
34
3.1.1.2. Niveau d'instruction
35
3.1.1.3. Profession
35
3.1.1.4. Etat matrimonial
36
3.1.2. NIVEAU D'ACCEPTABILITE.
37
3.1.2.1. Du dépistage volontaire au cours
de la grossesse.
37
3.1.2.2. De l'acceptabilité du test
VIH/SIDA.
37
3.1.2.3. De la récupération des
résultats du test.
38
3.1.2.4. De l'acceptabilité du test VIH
selon l'âge.
38
3.1.2.5. Acceptabilité test et niveau
d'études
39
3.1.2.6. Acceptabilité test VIH selon la
profession.
40
3.1.2.7. Acceptabilité test VIH selon
l'état matrimonial.
41
3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par
rapport à la connaissance des modes de transmission.
43
3.1.2.9. Acceptabilité du test VIH par
rapport à la connaissance des modes de prévention.
44
3.1.2.10. Acceptabilité du test VIH
par rapport à la connaissance des médicaments de la
prévention mère-enfant.
45
3.1.3.ACCESSIBILITE
46
3.1.3.1. Accessibilité des femmes
enceintes au test VIH selon l'existence d'un centre de dépistage dans
le milieu.
46
3.1.3.2. Accessibilité des femmes
enceintes selon le temps à parcourir pour aller au centre de
dépistage.
47
3.1.3.2. Accessibilité des femmes
enceintes par rapport à la connaissance d'un centre de dépistage
gratuit.
47
3.1.3.4. Accessibilité des femmes
enceintes par rapport au coût du test de dépistage
VIH........................................................................
48
3.1.3.5. Accessibilité des femmes
enceintes par rapport à l'abordabilité du coût du test
de dépistage VIH.
48
3.2. EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCE
DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU
VIH/SIDA......................................................................................
49
3.3. EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES
ENCEINTES DANS CES ZS VIS A VIS DU TEST DE DEPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA
PTME.
50
3.4. IDENTIFICATION DES EVENTUELS OBSTACLES
SOCIO-CULTURELS AU DEPISTAGE DU
VIH/SIDA..........................................................
50
CHAP.IV. DISCUSSION
52
4.1. DETERMINATION D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE
AU DEPISTAGE VOLONTAIRE DU V.H./ SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DE LA
VILLE DE BUKAVU ET DE LA ZSR DE KATANA......43
4.1.1. NIVEAU D'ACCEPTABILITE
52
4.1.1.1. Du taux de dépistage volontaire au
cours de la grossesse.
52
4.1.1.2. Du taux d'acceptabilité du test du
VIH / SIDA.
52
4.1.1.3. Taux de Récupération des
résultats du test
53
4.1.1.4. Acceptabilité du test en fonction de
l'âge.
54
4.1.1.5. Acceptabilité test et Niveau
d'étude
54
4.1.1.6. Acceptabilité test et profession
55
4.1.1.7. Acceptabilité test et Etat
Matrimonial
55
4.1.1.8. Acceptabilité test et
Antécédent gynécologique.
55
4.1.1.9 Acceptabilité du test et connaissance
de modes de transmission
55
4.1.1.10 Acceptabilité du test et
connaissance des modes de prévention
56
4.1.1.11 Acceptabilité du Test et
connaissances des médicaments PTME
56
4.1.2. NIVEAU D'ACCESSIBILITE
56
4.1.2.1. De la connaissance du centre de
dépistage volontaire du VIH /SIDA
56
4.1.2.2. De la connaissance du temps mis par une
Femme pour atteindre un CDV
56
4.1.2.3. De la connaissance sur la gratuité
du CDV.
57
4.1.2.4. Du paiement du test de dépistage
57
4.1.2.5. Accessibilité des femmes par rapport
à l'abordabilité du coût
57
4.2. EVALUATION DU NIVEAU DES CONNAISSANCES
DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH /
SIDA.............................................................................................
57
4.2.1. Connaissance sur le mode de transmission du
VIH.
57
4.2.2. Connaissance sur les moyens de
prévention du SIDA
58
4.3. DE L'EVALUATION DE L'ATTITUDE DES
FEMMES ENCEINTES DANS CES ZONES DE SANTÉ VIS-À-VIS DU TEST DE
DÉPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA
PTME..............................................................
58
4.4. DE L'IDENTIFICATION DES
ÉVENTUELS OBSTACLES SOCIO CULTURELS AU DÉPISTAGE DU VIH/
SIDA......................................
59
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :
60
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
TABLE DES MATIERES
70
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