Le secteur informel comme stratégie de survie des congolais( Télécharger le fichier original )par Akim KIMBALA MAKIADI Université Kongo - Graduat 2008 |
1.4. RELATIONS ENTRE SECTEUR INFORMEL ETSECTEUR FORMEL 1.4.1. Relations de complémentaritéLa perspective qui considère que la caractéristique principale du Secteur Informel est son caractère non légal et que ce secteur surgit comme réponse à l'existence de lois et de normes non appropriées, justifie les relations de complémentarité entre le secteur formel et le secteur informel comme résultante de la dérégulation. On assiste en effet à une "formalisation" de la production (destinée à être commercialisée sur le marché national ou mondial des grandes entreprises) et à une "informatisation" de l'organisation du travail où les normes dites "excessives" sont ignorées. Les normes protectrices des travailleurs y sont généralement incluses. Les contrats et les horaires sont plus flexibles et le travail en sous-traitance dans de petites entreprises ou à domicile augmente. Cette "informatisation" débouche sur une augmentation de la précarisation de l'emploi et la "perte de protection" des travailleurs et des travailleuses. Mis ainsi en relation, les deux secteurs se complètent mais ne s'intègrent pas : la logique productive de survie continue à être celle des travailleurs et travailleuses tandis que les chefs d'entreprises conservent la logique d'accumulation de bénéfices. Dans ce contexte, les patrons préfèrent les femmes travailleuses pour réaliser les travaux précaires. A leurs yeux, elles sont plus soumises, craintives, résistantes au travail prolongé et moins porté à s'organiser pour défendre leurs droits. 1.4.2. Relations d'intégrationDans le but d'éviter les problèmes du non - légalité, quelques entreprises du Secteur Informel intègrent certains éléments du secteur formel. Par exemple, l'incorporation et l'application de quelques normes fondamentales du travail. Chapitre II. DESCRIPTION DE LA CITE DE MBANZA - NGUNGU Ce chapitre nous donne une brève présentation de la cité de Mbanza-Ngungu qui est l'environnement de notre étude. Nous allons parler ici de l'aperçu général de la cité, des données géo- physiques, des données démographiques et de l'organisation administrative. 2.1 Aperçu général de la CitéLa cité de Mbanza-Ngungu sous l'ancienne appellation THYSVILLE, était jadis considérée comme centre extra coutumier et, elle fut créée le 25 juillet 1934 par l'arrêté n°107/AIMO du Gouverneur Général1(*). La cité de Mbanza-Ngungu, recouvre une superficie de 93 km² et sa population pour l'année 2007 est de 95932 habitants dont 93225 nationaux et 2707 étrangers. Cette population est en grande partie constituée des agriculteurs ; les salariés ont une faible proportion. L'agriculture est organisée au tour de travail familial (agriculture paysanne) avec des outils presque rudimentaires. Son climat et sa terre généreuse ne suffit plus rayonner cette cité. Aujourd'hui, Mbanza-Ngungu n'est plus capable de jouer le rôle moteur qui devait être le sien pour influencer économiquement tout son hinterland. La cité de Mbanza - Ngungu a totalisé cent ans d'existence le premier août 2005. A cette occasion, un grand nombre de Ngungois se sont retrouvés pour être un grand regard sur le passé, évaluer l'état actuel de la cité et proposer des solutions d'amélioration. * 1 Rapport annuel, secrétariat du bureau de la cité de Mbanza- Ngungu, 2007 |
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