CONCLUSION
La présente étude a analysé la politique
budgétaire en la décomposant en plusieurs postes : les
recettes, les dépenses et le déficit budgétaire. Elle a
permis d'appréhender la structuration et l'évolution de ces
postes, l'évolution des allocations aux secteurs sociaux ainsi que leur
incidence sur des indicateurs socio-économiques qui mesurent le niveau
de vie des populations. L'analyse de l'évolution de la pauvreté
à travers les indicateurs socio-économiques met à jour une
hausse de celle-ci. La cause de l'aggravation de la pauvreté est due
à la dégradation du tissu socio-économique.
L'analyse a montré que les dépenses
d'éducation, de santé ont un impact sur les indicateurs de
bien-être et dans une moindre mesure un comportement mitigé
à court et long terme des dépenses d'infrastructures. Et que
généralement, les dépenses sociales de fonctionnement sont
plus porteuses que celles des investissements. Donc une augmentation des
dépenses sociales de base (éducation, santé) permet de
réduire la pauvreté de manière significative. En effet,
une augmentation des dépenses sociales autres que les secteurs
listés, dans cette partie, a un impact léger sur la
pauvreté. L'analyse économétrique montre que les
dépenses sociales ont contribué à la croissance
économique et à améliorer le bien-être des
ménages à travers leur consommation. L'augmentation des
dépenses sociales associée à une dynamique de
l'économie permet d'éradiquer la pauvreté si la
répartition de la richesse est égalitaire.
Pour parvenir à l'objectif d'amélioration des
conditions de vie des populations et de réduction de la pauvreté,
des recommandations de politiques économiques et sociales ont
été suggérées. Des efforts énormes doivent
être consentis pour accroître les dépenses orientées
vers les secteurs sociaux de base. De nouveaux systèmes de gestion du
recouvrement des recettes fiscales ont été mis en place et
doivent être suivis pour une amélioration de leur
efficacité. La mise à disposition de moyens matériels et
immatériels aux populations serait un moyen de circonscrire la
pauvreté et de les associer au processus de production nationale. La
gestion rigoureuse des ressources ne pourrait que maximiser les gains dans la
lutte contre la pauvreté.
Ce présent travail n'a pas la prétention d'avoir
cerné tous les contours de la politique budgétaire dans le cadre
de la lutte contre la pauvreté. Il a été
exécuté dans le but de participer à la grande mobilisation
mondiale contre le nouveau fléau qu'est la pauvreté.
Beaucoup de questions non abordées ici restent ouvertes
telles que la volonté et la stabilité politiques qui font
actuellement défaut au pays. Il s'agit là des facteurs plus ou
moins exogènes à la société et à
l'économie qui ont besoin aujourd'hui d'une plus grande organisation et
d'une gestion plus transparente et plus efficace dans la lutte contre la
pauvreté.
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