III. Présentation du
projet
1. Zone du projet
1.1 Cadre physique
La commune rurale de Mampatim est située dans le
département de Dabo dans la région de Kolda. Elle fut
créée par décret n° 78- 457 du 18 mai 1978 dans le
cadre du processus de décentralisation amorcé depuis 1972 au
Sénégal. La population de la commune rurale de Mampatim est
estimée à plus de 26000 habitants repartis sur une superficie de
784 Km² entre 113 villages. La commune rurale est subdivisée en 10
secteurs dont le secteur de Saré Pathé Bouya, secteur
d'implantation du présent projet. Ce secteur est composé de neuf
villages et porte le nom du village centre. Le village centre, Saré
Pathé Bouya est situé entre le secteur de Mampatim et le secteur
de Diankancounda Oguel et se trouve à sept km de chacun d'eux.
Situé à 14 Km de Mampatim, le secteur de Diankancounda Oguel
regroupe lui aussi neuf villages. La liaison entre ces deux secteurs et les
villages qui les composent est faite par des pistes. Les villes les plus
proches de la communauté rurale de Mampatim sont Kolda à 67 Km et
Vélingara à 60 Km par la nationale n°6.
1.2 Contexte économique
Le contexte économique du secteur de saré
Pathé Bouya aussi bien que celui de la communauté rurale de
Mampatim ne saurait se distinguer du contexte économique d'ensemble de
la région de kolda. Zone à vocation agro-Sylvo-pastorale, les
principales activités identifiées sont l'agriculture et
l'élevage. Ces activités restent cependant des activités
traditionnelles de subsistance et dans la majeure partie ne couvrent pas en
tout temps les besoins des populations. Les spéculations restent
dominées par le coton et l'arachide destinés à la vente.
Viennent ensuite le mil, le maïs et le sorgho. De plus en plus on note
l'intérêt des populations pour l'arboriculture fruitière.
On relève entre autres quelques vergers de manguiers et
d'anacardiers.
1.3
Contexte environnemental et social
Comme annoncé plus haut, la commune rurale de Mampatim
comprend plus de 26000 habitants constitués par une majorité
peulh représentant 72% de la population, suivie par les Mandingues qui
représentent 12% de la population de la communauté rurale. Les
16% restant étant composés des populations allogènes
venues d'autres régions du Sénégal.
La structure sociale de base dominante est la grande famille
regroupant plusieurs ménages autour d'un chef de concession de
même lignage qui assure la gestion des terres, de la production agricole
et animale pour toute la famille. Toutefois, il n'est pas rare de trouver des
familles où cette structuration n'est pas respectée et où
chaque chef de ménage gère sa famille à une échelle
réduite.
Dans la répartition de la charge de travail, on
retrouve les femmes dans les travaux du ménage, les travaux domestiques,
la culture du riz et le maraîchage. Les hommes sont orientés vers
les cultures d'exportation (arachide, coton) générateurs de
revenus monétaires ; ils contrôlent les facteurs de
productions que sont le matériel agricole et les bêtes de
traction.
Traditionnellement, la terre appartient à chaque
lignage vivant sur un même terroir. Aussi, l'occupation de l'espace est
organisée selon certaines règles non formelles. On distingue la
zone d'habitat, les champs de case essentiellement cultivés en
céréales et tubercules, les bas fonds pour la culture du riz, et
les hauts champs en grande partie dominés par les cultures de rentes
(arachide, coton).
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