Directeur : Prof. Pierre RWANYINDO
RUZIRABWOBA
UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA
FACULTE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
OPTION : MONNAIE ET
BANQUE
ETUDE DES BUDGETS DE LA REPUBLIQUE
DU
RWANDA
PERIODE D'ETUDE : 2000-2008
Samson NSENGIYUMVA : Licencié en
Economie,
UNR-SEG-ECONOMIE
Présenté par
Nsengiyumva Samson
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du grade de Licencié (Bachelor's Degree) en
Economie.
Fait à HUYE, le 19 Octobre 2009
NSENGIYUMVA Samson
Samsonb82@yahoo.fr
Tel.0788823120
i
DEDICACE
A nos chers parents pour tant d'amour et de tendresse en notre
faveur,
A vous, frères et soeurs dans notre famille,
A vous, la
chorale Bonne Nouvelle qui nous a aidé par des conseils divers
A
vous, les membres de l'Association AJEMEL,
A vous, Jonathan MWONGEREZA notre
ami intime.
DECLARATION1
Signature :...
Nous, NSENGIYUMVA Samson, déclarons que ce
mémoire intitulé « ETUDE DES BUDGETS DE LA
REPUBLIQUE DU RWANDA » est notre travail personnel et n'a
été présenté nulle part en vue de l'obtention d'un
diplôme quelconque.
NSENGIYUMVA Samson
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le fruit des efforts de
différentes personnes dignes d'être remerciées de leur
contribution et leur engagement en notre faveur.
Premièrement notre gratitude s'adresse au Directeur de
ce travail le Professeur Pierre RWANYINDO RUZIRABWOBA de son aimable
volonté de diriger ce travail malgré ses multiples
activités. Nous disons merci pour sa rigueur scientifique sa grande
disponibilité, son sens d'humanisme et sa rapidité au travail de
correction ainsi que ses observations pertinentes et ses recommandation au
cours de notre travail.
Nous sommes reconnaissants de la contribution de tous nos
enseignants à notre formation. Leur bravoure est un héritage
inoubliable.
Nos remerciements s'adressent à l'Office Rwandais des
recettes qui nous a facilités à faire des recherches aussi sans
oublier le MINECOFIN qui a facilité l'accès aux documents en
rapport avec notre travail.
Nous ne pouvons pas terminer sans toutefois remercier le SFAR
pour son empruntbourse au cours de nos études universitaires ainsi que
pour son financement pour ce travail de recherche.
Que tous ceux qui ont contribué à notre travail
reçoivent l'expression de notre gratitude.
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ACHA: Aid Coordination and Harmonization Alignment
BNR : Banque Nationale du Rwanda
CIF : Cost, Insurance and Freight
FMI : Fonds Monétaire International
FRW: Francs Rwandais
GDP: Gross Domestic Product
IMF: International Monetary Fund
INSR: Institut National de la Statistique du Rwanda
MINECOFIN : Ministères des Finances et de la Planification
Economique MININFRA : Ministère des Infrastructures
MINIPLAN: Ministère du Plan
OCAM : Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne
OCDE: Organisation de Coopération et de
Développement Economique
ONG: Organisations Non Gouvernementales
PAS : Programmes d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PVC : Polyvinyl Chloryde
RRA : Rwanda Revenue Authority
SOMINRWA : Société Minière du Rwanda
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
USD : United States Dollar
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
DECLARATION ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES vii
SOMAIRE viii
ABSTRACT ix
CHAPITRE III. CADRE METHOLOGIQUE 23
III.1. Les méthodes de recherche 23
III.1.1. La méthode historique 24
III.1.2. La méthode comparative 24
III.1.2. La méthode analytique 24
III.1.4. La méthode synthétique 24
III.2. Techniques de recherche 25
III.2.1. Technique de recherche documentaire 25
III.2.2. La technique statistique 26
SUMMARY OF CHAPTER III. METHODOLOGY 27
CHAPITRE IV. CADRE PRATIQUE PORTANT ANALYSE ET
INTERPRETATION
DES DONNEES RECUEILLIES 28
IV.1. Aperçu historique sur l'évolution
économique du Rwanda 28
IV.1.1. Procédure d'élaboration du budget au
Rwanda 33
IV.1.2. Le système budgétaire au Rwanda
34
IV.1.3. les sources de financement du budget de l'Etat au
Rwanda 35
IV.1.3.1. Le financement par les recettes fiscales 35
IV.1.3.2. La dette intérieure 36
IV.1.3.3. Le financement du Budget par l'extérieur.
36
IV.1.3.3. 1. L'aide extérieur 36
IV.1.3.3. 2. Le financement budgétaire par les dons 37
IV.1.3.3. 3. Le financement budgétaire par la dette
extérieure 37
IV.2. Analyse comparative des dépenses budgétaires
et des recettes Budgétaires
depuis l'an 1998 38
IV.3. Analyse des ressources de la production et de
l'utilisation par secteur 43
IV.4. Analyse de la balance commerciale 45
IV.5. Analyse de l'évolution du PIB 48
IV.6. Analyse des valeurs ajoutées 49
IV.5.1. La valeur ajoutée pour le secteur primaire
49
IV.5.2. La valeur ajoutée du secteur industriel
51
IV.5.3. La valeur ajoutée du secteur tertiaire
53
SUMMARY OF CHAPTER IV. ANALYSIS OF DATA 55
CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTION 56
CONCLUSION 56
SUGGESTIONS 59
SUMMARY OF CHAPITRE. IV. CONCLUSION AND SUGGESTION
61
BIBLIOGRAPHIE 63
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. La balance des payements du Rwanda des années
1980-1992. 29
Tableau 2. La réalisation du Budget de 1998 à 2000
(en milliards de Francs) 38
Tableau 3. La réalisation du Budget depuis 2001 jusqu'en
2004(en milliards de
Francs) 40
Tableau 4. La réalisation de Budgets de 2005 à 2008
(en milliards de Francs) 41
Tableau 5. Développements en ressources En milliards de
Frw et utilisation du PIB44
Tableau 6. Balance commerciale 2000-2006 (en millions de USD)
46
Tableau 7. La croissance du PIB Nominal et du revenu de 2003
à 2008 48
Tableau 8. Valeur ajoutée pour le secteur primaire 49
Tableau 9. Evolution de la principale valeur ajoutée pour
la production industrielle 51
Tableau 10. La valeur ajoutée du
secteur tertiaire 53
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Présentation des recettes et dépenses
budgétaires : De 1998-2000 39
Figure 2. Présentation des recettes et dépenses
budgétaires : De 2001-2004 40
Figure 3. Présentation des recettes et dépenses
budgétaires : De 2005-2008 42
Figure 4. Evolution du PIB par Habitant de 2001 à 2006.
45
Figure 5. Evolution de la balance commerciale 47
Figure 6. Valeur ajoutée du Secteur Primaire de 2001
à 2006 50
viii
SOMAIRE
Les économies mondiales contemporaines
particulièrement celles des pays en développement connaissent des
difficultés en matière de dépenses publiques. Ces
difficultés ont comme origine le déséquilibre de la
balance commerciale, la faiblesse de la production au niveau des secteurs
d'activité ainsi que la faible évolution du Produit
Intérieur Brut par Habitants. Pour cette raison, les gouvernements
entreprennent des politiques de stabilisation et de relance économique
par la manipulation du système budgétaire. Le Rwanda en
particulier, établie des budgets dans l'ordre de promouvoir le
développement et de maintenir l'indépendance économique
vis-à-vis de l'extérieur. Ceci nous amène à nous
demander si les dépenses publiques rwandaises au fur des années
sont accompagnées par une évolution remarquable de tous les
secteurs économiques de notre pays ou si les variables réelles de
notre économie sont affectées positivement par le processus
d'augmentation des dépenses publiques ou encore si les dépenses
budgétaires du Rwanda évoluent dans le même sens que les
recettes budgétaires.
Sous cet angle les hypothèses étaient :
L'évolution des dépenses budgétaires du
Rwanda est accompagnée par l'évolution des recettes chaque
année,
L'augmentation des dépenses budgétaires rwandaises
est accompagnée par l'évolution à la hausse de chacun des
secteurs économiques.
Les dépenses publiques du Rwanda évoluent dans
le même sens que le Produit Intérieur Brut au cours de la
période 2000-2008. Les résultats obtenus au cours de notre
recherche par l'analyse du PIB, des dépenses et des recettes
budgétaires ainsi que les valeurs ajoutées de chacun des secteurs
d'activité nous ont amené à confirmer nos
hypothèses. Bien que nos hypothèses aient été
confirmées, il y a besoins d'amélioration car les imperfections
existent encore.
ix
ABSTRACT
The contemporary world economies especially those of
developing countries experience so many problems in public expenditure issues.
These problems originate from trade imbalance, shortage in production for all
sectors of activity as well as a small evolution of Gross Domestic Product per
Head. For this reason, the governments undertake stabilization and reflationary
policy by handling the budgetary system. Rwanda in particular, establishes its
budgets in order to promote the development and maintain economic independence
vis-à-vis the outside. This brings to ask ourselves if the public
expenditure of Rwanda along the years is accompanied by a notable evolution in
for all sectors of the economy of our country or if real variables of our
economy are affected suitably by the process of increase in public expenditure
or still if the budgetary expenditure of Rwanda evolves with budgetary receipts
in the same direction.
Under this situation, the hypotheses were:
The evolution of the budgetary expenditure of Rwanda is
accompanied by the evolution of the receipts each year,
The increase in Rwandan budgetary expenditure is accompanied by
the evolution in each economic sector,
The public expenditure of Rwanda evolves in the same direction as
the GDP along the period 2000 -2008.
The results obtained along our research period for GDP growth,
budgetary expenditure and receipts as well as the value added for each sector
of activity have pushed us to confirm our hypotheses. Even if these hypotheses
have been confirmed, there is still a need for improvement because some
imperfections still arise.
23
CHAPITRE III. CADRE METHOLOGIQUE
La recherche de bonnes méthodes concerne l'ensemble des
chercheurs, notamment en sciences économiques (Yao, 2005 :). C'est bon
de faire recours à quelques méthodes et techniques qui servent
à la collecte et à l'analyse des données pour mieux faire
une recherche scientifique et aboutir à des résultants fiables.
Dans cette approche, il faut savoir distinguer les méthodes et
techniques comme les composantes de la méthodologie.
III.1. Les méthodes de recherche
Le petit Larousse (1986 :1191) définit une
méthode comme « une démarche, un ensemble de
démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la
vérité. »
Le dictionnaire Hachette Encyclopédique de Poche (1999
:345) la définit comme ensemble des procédés, de moyens
organisés rationnellement pour arriver à un résultat.
Quant à PINTO et GRAWITZ M. (1979 :344), « La
méthode est constituée de l'ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie.»
Ceci nous mène à dire que la méthodologie
est une étude des méthodes de différentes sciences avec
une démarche suivie et une procédure de recherche et de
travail.
Elle constitue donc un schéma d'actions
organisées et ordonnées visant la réalisation d'un
ensemble d'objectifs. C'est une conception intellectuelle qui coordonne un
ensemble d'opérations et de techniques d'investigation, d'outils
représentant les étapes
adaptées à un but précis. Notre recherche
sera guidée par quatre méthodes qui sont
complémentaires.
III.1.1. La méthode historique
Cette méthode basée sur l'analyse des faits ou
des données d'une période bien précise ou d'un temps bien
délimité dans le passé va permettre de nous rendre compte
de la croissance chiffrée de l'économie du Rwanda au cours de la
période 2000-2008.
III.1.2. La méthode
comparative
Cette méthode va nous aider de rapprocher les
données quantitatives de 2000 en matière du Produit
intérieur Brut et des recettes fiscales comparativement à
d'autres données des années ultérieures pour montrer
l'impact du budget sur notre économie. Cette méthode va nous
aider à apprécier l'impact de la taille de notre budget au cours
des années par comparaison de différentes périodes.
III.1.2. La méthode
analytique
Cette méthode nous a aidés à analyser et
à interpréter toutes les informations ainsi que les
données, documents et publications relatives à l'évolution
des dépenses et recettes budgétaires ainsi que leur contribution
au développement du pays de 2000 à 2008.
III.1.4. La méthode
synthétique
III.2. Techniques de recherche
Encore GRAWITZ M. et PINTO, (2001 :344) énoncent que
<< la technique est un outil mis à la disposition de la recherche
et organisée par la méthode.
Sous cet angle, elle représente les étapes des
opérations liées à des éléments pratiques
concrets, adaptés à un but défini. »
Les techniques sont donc des moyens utilisés afin de
répondre aux problèmes posés lorsqu'ils sont clairement
précisés. C'est tout outil utilisé pour atteindre un but
précis. Ainsi dans le contexte de notre travail de recherche, les
techniques suivantes sont mises en marche :
III.2.1. Technique de recherche
documentaire
<< Tout fait social est un événement qui,
à peine réalisé, appartient au passé. C'est donc
par la trace qu'il a laissée que l'observateur peut l'atteindre et cette
trace relève des méthodes d'observation documentaire. »
(BRIMO, A. 1972 :100).
Il s'agit ici d'une analyse des données secondaires
ayant pour but d'accéder à toute l'information déjà
disponible. Pour notre cas, cette technique est utilisée pour puiser des
données existantes dans les ouvrages et textes en rapport avec notre
sujet.
Notre travail a été inspiré par des
idées recueillies ici et là, dans les livres des auteurs qui se
sont consacrés sur les mots clés de celui-ci. Les documents qui
ont été utilisés sont les ouvrages scientifiques en
rapport avec le budget de l'Etat, des ouvrages relatifs aux finances publiques
et d'autres ouvrages économiques parlant de différents pays; et
les pays développés, et les pays en développement dont le
Rwanda en particulier.
III.2.2. La technique statistique
Cette méthode permet de présenter les
données de recherche sous forme de graphiques, tableaux et d'en faire
une analyse. Les graphiques présentés dans notre travail nous ont
permis de faire une analyse et une comparaison entre différentes
variables.
27
SUMMARY OF CHAPTER III. METHODOLOGY
The research of good methods concerns the whole of
researchers, notably for economic science (Yao: 2005). It is good to select a
few methods and techniques to be used in data collection and analysis for
making a better scientific research and reaching reliable results. In this
approach we should know various methods and techniques as components of the
methodology.
During our research the following complementary methods have been
used:
1. The historical method
2. The comparative method
3. The analytical method
4. The synthetic method
Concerning research techniques, the following have helped us to
do our research:
1. Documentary technique
2. The statistical technique
CHAPITRE IV. CADRE PRATIQUE PORTANT ANALYSE ET
INTERPRETATION
DES DONNEES RECUEILLIES
IV.1. Aperçu historique sur l'évolution
économique du Rwanda
Les déséquilibres internes et externes du Rwanda
se sont creusés tout au long des années 80, rendant
inévitables le recours aux institutions financières
internationales et aux bailleurs de fonds. L'accent mis sur ces
déséquilibres macro-économiques risque cependant
d'occulter les problèmes à long terme inhérents à
la situation rwandaise qu'aucun PAS (Programme d'Ajustement Structurel) ne peut
résoudre, mais dont tous les responsables du pays devraient tenir
compte.
Comme le montre le tableau ci-dessous, à partir de 1986,
la balance commerciale du Rwanda se dégrade très vite.
Cette évolution est le résultat de deux facteurs
externes : tout d'abord l'effondrement des prix de l'étain qui entraine
la faillite, en 1985, de la SOMINRWA (entreprise mixte d'exploitation de
cassitérite dont l'Etat était l'actionnaire majoritaire et a
épongé la plupart des pertes). En second lieu, les prix
internationaux du café, qui avaient fortement remonté en 1986, se
mettant à la baisse perdant 35% de leur valeur en quelques
années. Les prix mondiaux du thé baissent de 40% au cours de la
seconde moitié des années 80.
Cette détérioration des termes de
l'échange couplée à l'appréciation du franc
rwandais, provoque l'effondrement des recettes d'exportation, qui passent de 16
milliards de Frw en 1986 à 8,5 milliards de Frw en 1990, alors que les
importations restent stables. (Stefaan. Marysse, T. de Herdt et E. Ndayambaje,
1994 : 27).
Tableau 1. La balance des payements du Rwanda des
années 1980-1992.
Année s
|
Exportatio n
(=1)
|
Importation s
(=2)
|
Balance commercial e (3=1-2)
|
Service s
(=4)
|
Transferts particulier s (=5)
|
Transfert s officiels (=6)
|
Balance courante (7=3+4+5+6)
|
1980
|
12.4
|
-18.2
|
-5.8
|
-8.4
|
-0.3
|
10.0
|
-4.4
|
1981
|
10.5
|
-19.2
|
-8.7
|
-7.0
|
-0.3
|
9.2
|
-6.8
|
1982
|
10.1
|
-19.9
|
-9.9
|
-8.4
|
0.4
|
9.8
|
-8.0
|
1983
|
11.7
|
-18.6
|
-6.9
|
-8.8
|
0.5
|
10.6
|
-4.6
|
1984
|
14.3
|
-19.8
|
-5.5
|
-8.1
|
0.2
|
9.9
|
-4.2
|
1985
|
12.8
|
-22.2
|
-9.4
|
-8.0
|
0.4
|
11.4
|
-6.5
|
1986
|
16.1
|
-22.7
|
-6.6
|
-9.2
|
0.6
|
10.3
|
-6.1
|
1987
|
9.9
|
-21.3
|
-11.6
|
-8.0
|
0.6
|
9.4
|
-10.7
|
1988
|
9.0
|
-21.3
|
-12.3
|
-6.6
|
0.8
|
8.7
|
-11.0
|
1989
|
8.4
|
-20.3
|
-11.9
|
-6.0
|
0.6
|
8.7
|
-9.8
|
1990
|
8.5
|
-18.8
|
-10.3
|
-7.3
|
0.5
|
9.6
|
-9.0
|
1991
|
12.0
|
-28.5
|
-16.6
|
-8.6
|
2.6
|
20.0
|
-4.3
|
1992
|
9.6
|
-32.1
|
-22.5
|
-14.1
|
3.0
|
23.5
|
-10.2
|
Source: 1980-1983: International Monetary Fund, Balance of
payments Statistics Yearbook 1988, p.577;
1984-1991: International Monetary Fund, Balance of payments
Statistics Yearbook 1992, p.577;
1992: Estimations de la Banque mondiales et du FMI,
1992
Depuis 1982, le gouvernement a mis en place un programme de
stabilisation économique principalement axé sur
l'austérité et la rigueur de la gestion. Cette politique a
enregistré des résultats positifs puis que déjà en
1984, la balance des payements a retrouvé une position
excédentaire et qu'il en a été de même pour le
budget de l'Etat en 1985.
L'année 1986 a confirmé ce redressement de la
situation dû essentiellement aux cours exceptionnels du café sur
les marchés mondiaux.
Cependant, la plus forte dépendance de
l'économie nationale à l'égard du café s'est
fortement accentuée depuis que la chute des cours du café au
premier trimestre de 1987 a annihilé tous les efforts jusqu'alors
fournis pour stabiliser l'économie. Les taux de croissance du PIB
étaient élevés jusqu'en 1985.
Mais en 1986 la situation s'est renversée.
Au cours de cette période, le PIB en termes courants a
diminué de 2.7% suite surtout à la baisse générale
des prix agricoles au producteur (-23.2%).
Toutefois, le PIB en prix constants de 1985 a
enregistré une croissance de 4.2%. Un tel cas a traduit une situation
déflationniste. Le budget national de l'Etat a accusé de forts
déficits depuis 1981, qui se sont toutefois atténués
depuis 1984 pour engendrer un excédent de 738.3 millions de francs
rwandais en 1985. L'année 1986 a été
caractérisé par un léger déficit de l'ordre de
163.1 millions de Frw mais ce déficit s'est accentué en 1987 et
représentait 6.7% des recettes budgétaires en 1986.
La dette publique intérieure s'est multipliée
par 60.8 entre 1964 et 1986 et elle représentait au 31 Décembre
1986, 10.8% du budget ordinaire. Le service de la dette publique
intérieure se élevait à 3390.6 millions de Frw en 1987 et
a 2029.4 millions de Frw en 1986 ; soit une augmentation de 67.1%. Au niveau
interne, le déficit budgétaire de l'Etat, contenu jusqu'en 1986,
s'accroît. Le déficit résulte à la fois d'une
diminution des recettes fiscales et d'une flambée des
dépenses.
La dette extérieure envers les principaux
créditeurs (Banque Mondiale et FMI) s'accroît à partir de
1986.
Les grandes orientations de l'économie pour
l'année 1988 mettent l'accent sur la maitrise de grands
équilibres, la cohérence des politiques planifiées, la
gestion des importations tout au long de l'exercice et la promotion des
exportations, la réforme de la politique des prix aux producteurs, la
maitrise des dépenses publiques et l'amélioration de la gestion
de la dette publique, et enfin la réhabilitation des entreprises
publiques. (Le Ministère des Finances et de l'économie, 1988 :
viii).
La balance commerciale, déficitaire depuis le début
des années 80, se détériore encore davantage à
partir de 1985.
Pour tenter de redresser l'économie et de stimuler
certaines restructurations, le Rwanda accepte en 1990 un Plan d'Ajustement
Structurel (PAS) de la Banque Mondiale et du FMI. Entre 1991 et 1994, le
montant des importations croît de 61%. En 1991, la balance des paiements
n'est positive que grâce à la hausse des transferts. Le Plan
d'Ajustement Structurel vise à stabiliser l'économie et à
la rendre plus compétitive vis-à-vis de l'extérieur. Pour
réaliser ces objectifs, le PAS opte pour une dévaluation du franc
rwandais jusqu'alors surévalué, il supprime les taxes à
l'exportation excepté les taxes sur le café que le gouvernement
rwandais maintient jusqu'en 1992 et, enfin, il impose des quotas
d'importations. Les effets négatifs de la dévaluation se font
sentir dès 1991 lorsque les prix à la consommation flambent. Le
taux d'inflation atteint près de 20% en 1991 puis baisse aux alentours
des 10% en 1992 et 1993.
Depuis la guerre de 1994, le Rwanda a fait
des progrès considérables dans sa reconstruction. Il affiche un
taux de croissance annuel moyen impressionnant pour la période
1996-2005, à environ 8%.
La période d'après-Génocide
perpétré contre les Tutsi est marquée par la reprise et
l'élargissement du processus de libéralisation de
l'économie entrepris sous le PAS au début des
années 1990. Les mesures prises par le nouveau gouvernement visent
principalement à stimuler les activités du secteur privé,
promouvoir les exportations, améliorer la compétitivité
internationale. Au mois de mars 1995, le gouvernement opte pour une
libéralisation des prix du café à l'exportation. Il
s'engage également à réduire son rôle dans les
entreprises parastatales, à renforcer sa gestion budgétaire et
à réorienter vers le développement des secteurs sociaux et
agricoles.
Ses dépenses budgétaires ont été
affectées dans un premier temps pour rétablir et maintenir la
sécurité au Rwanda. La moyenne annuelle du déficit
budgétaire est estimée à 41 milliards de francs rwandais
sur la période 1995-1998.
Le Gouvernement du Rwanda a adopté le 02 mars 2005 la
politique du « Charroi Zéro » et l'a rendue
opérationnelle depuis lors.
Le Gouvernement du Rwanda apporte déjà sont
soutien à l'établissement des firmes modernes et efficaces de
location de véhicules et pouvant avoir une couverture nationale
effective. Le Gouvernement du Rwanda a comme objectifs la promotion du secteur
privé dans le transport ainsi que la modernisation et la rationalisation
du transport des agents de l'Etat. (SEMINEGA Augustus, 2007 : 1).
En 2007, le taux de croissance du PIB est estimé
à 4.9%, contre 5.3% en 2006. Ce ralentissement s'explique par de
mauvaises conditions climatiques qui ont entraîné un repli de la
production agricole.
Le niveau de pauvreté reste important : en 2005-2006 ;
56.9 % de la population vivaient en deçà du seuil de
pauvreté, contre 60.3 pour cent en 2000-2001. L'économie
rwandaise reste lourdement dépendante de l'aide, comme en
témoignent les importants déficits budgétaires et des
comptes courants.
Actuellement, pratiquement presque la moitié du budget du
pays est financée par l'aide extérieure.
IV.1.1. Procédure d'élaboration du
budget au Rwanda
L'élaboration du budget dans tous secteurs suit la
même approche et les mêmes étapes. La procédure
budgétaire commence par des discussions au niveau sectoriel (services et
Administrations centraux et périphériques), suivie de discussions
entre les Ministères vectoriels et le Ministère des finances.
Dans le passé, les fonctionnaires régionaux et
de district, incluant les chefs des unités publiques n'ont pas
contribué à l'élaboration du budget. Dans la pratique, le
projet du budget pour une année fiscale donnée est basé
sur des données historiques, et spécialement sur les estimations
de l'année précédente ajustées par un facteur
multiplicateur qui tient sommairement en ligne de compte les besoins des
secteurs comme exprimés au niveau des unités et des
régions, ainsi que des stratégies sectorielles
préparées par les autorités du Ministère Central.
Quand on est d'accord sur le budget global du secteur, l'allocation
intra-sectorielle des ressources est faite sur une base purement arbitraire.
IV.1.2. Le système budgétaire au Rwanda
Les structures de production ne sont pas performantes. La
balance des paiements est largement déficitaire. Les exportations ne
couvrent qu'environ 40% des importations. Le budget de l'Etat est appuyé
par l'extérieur à 30%. Cette situation n'octroie pas la
liberté dans la planification et le suivi des dépenses publiques.
Le budget doit être suffisamment détaillé pour en faciliter
l'interprétation, l'exécution et le suivi. Le budget sera
raisonnablement flexible et permettra d'opérer les ajustements
nécessaires, (Le Comité National de l'Habitat, 2000 :27).
Depuis 1965, les finances publiques rwandaises s'articulent
autour de 3 budgets à savoir :
> Un budget ordinaire qui ne comprend en principe que les
recettes et les dépenses courantes de l'Etat. Il est utilisé dans
le cours ordinaire des activités de l'administration locale, pour des
raisons telle que les salaires, les fournitures de bureau, etc.
> Un budget de développement ou d'investissement
où sont enregistrées les recettes et dépenses relatives
aux projets publics de développement. Il est utilisé pour la
constitution du capital et les infrastructures (les investissements publics
tels que les équipements et les routes) ;
Des comptes spéciaux (Budget pour ordre, budget
spécial, Comptes hors budget et comptes de trésorerie) : Il est
utilisé en cas de force majeure.
Il présente des comptes où sont inscrites les
recettes effectuées, les cautionnements, les avances et les prêts
accordés, les dépôts des organismes publics, autonomes ou
régionaux, les opérations des comptes d'atteintes et des comptes
provisoires, ainsi que les recettes et les dépenses à
régulariser.
Les opérations à inscrire au budget
général de l'Etat suivent le système d'enregistrement
à partie double (entrées et sorties) suivant le modèle de
la comptabilité publique, tandis que les établissements publics
enregistrent leurs opérations suivant les schémas du plan
comptable national inspiré du plan comptable OCAM. (Le
Ministère des Finances et de l'économie :
1988).
Le budget est subdivisé en programmes, sous-programmes et
rubriques. Les rubriques seront tirées des outputs attendus et des
activités des programmes.
Les codes des recettes et dépenses de ces programmes,
sous-programmes et rubriques sont fournis par le Ministère chargé
des Finances. Ils doivent être respectés scrupuleusement car ils
sont reflétés dans l'exécution du budget, dans tous les
documents portant sur les dépenses.
IV.1.3. les sources de financement du budget de
l'Etat au Rwanda IV.1.3.1. Le financement par les recettes
fiscales
Pour rééquilibrer le budget le l'Etat, le
gouvernement envisage de prendre des mesures d'une part pour élargir
l'assiette fiscale, grâce à une hausse des taxes indirectes (sur
les boissons) et surtout grâce au rétablissement puis au
développement du secteur privé (à moyen et long terme),
et, d'autre part, pour réduire ses dépenses, dont notamment les
transferts aux entreprises parastatales en les privatisant.
La fiscalité Rwandaise souffre de deux insuffisances :
d'une part la pénurie et le manque de formation des cadres
administratifs et d'autre part le niveau d'instruction très bas de la
population en matière administrative. Malgré les efforts
réalisés en vue de l'accroissement du personnel, celui-ci ne
suffit pas à l'encadrement effectif de tous les services fiscaux.
Des raisons financières expliquent en partie la
faiblesse des effets gonflés indéfiniment les frais de personnel
sans espérer en retour de recettes fiscales d'un montant
supérieur à l'effort financier déjà consenti.
Il est donc certain que l'adaptation des techniques d'imposition
au niveau de la formation générale des contribuables s'impose.
D'autres obstacles administratifs sont dus au manque
d'organisation du travail, de la collaboration du service avec d'autres
unités administratives.
IV.1.3.2. La dette intérieure
La dette intérieure est contractée à
raison de 63% envers la Banque Nationale et envers les banques commerciales,
les compagnies d'assurance et les institutions financières.
IV.1.3.3. Le financement du Budget par
l'extérieur. IV.1.3.3. 1. L'aide extérieur
Les bailleurs de fonds et les pays récipiendaires ont un
outil pratique pour accélérer le développement,
améliorer l'efficacité de l'aide et suivre leurs
progrès.
Ainsi, le Gouvernement du Rwanda et ses Partenaires se sont
appelés à exécuter les engagements mondiaux via leur
Structure de Coordination, d'Harmonisation et d'Alignement de l'Aide
(ACHA) et dans le cadre des politiques et stratégies nationales. La
forte détermination rwandaise, avec l'appui de l'assistance
internationale, a permis au pays de passer de la phase d'urgence à celle
du développement efficace.
Dans le contexte des engagements globaux pour augmenter
l'efficacité de l'aide, la Politique d'aide du Rwanda s'efforce à
maximiser l'impact de l'aide extérieure afin d'améliorer la
condition de vie des Rwandais. La Politique d'aide au Rwanda est le
résultat d'un processus de consultations intenses.
IV.1.3.3. 2. Le financement budgétaire par les
dons
Le déficit budgétaire est financé en partie
par des dons et en partie par des prêts de la communauté
internationale.
Les prêts complètent l'enveloppe pour les
transferts et subsides et les intérêts ainsi que les
remboursements aux institutions financières locales, mais ne suffisent
pas. Une partie du déficit budgétaire est financé par des
emprunts extérieurs, qui contribuent à augmenter le montant de la
dette. (Catherine André, 1999: 1-22).
IV.1.3.3. 3. Le financement budgétaire par la
dette extérieure
Plusieurs problèmes se posent à propos de cette
dette: d'une part, sa composition, principalement multilatérale,
difficile à restructurer et à annuler et, d'autre part, son
montant et le poids des remboursements sur le budget de l'Etat.
Le montant de la dette extérieure due et
déboursée, incluant les arriérés,
s'élève à 1.011 milliards d'USD à la fin de
l'année 1995. Entre 1980 et 1996, elle a été
multipliée par 6. Environ un cinquième de cette dette a
été contractée entre 1991 et 1994.
Le service de la dette équivaut respectivement à
36,3 et 38,7 millions d'USD en 1995 et 1996, c'est-à-dire à 46,2%
et 44,1% des exportations ces mêmes années (Catherine
André, 1999 : 20-21). Actuellement, la dette publique extérieure
continue à jouer un rôle très important dans le processus
budgétaire de notre pays.
IV.2. Analyse comparative des dépenses
budgétaires et des recettes Budgétaires depuis l'an
1998
Le tableau suivant présente les dépenses ainsi
que des recettes budgétaires du Rwanda pour la période allant de
1998 à 2000. Le présent tableau nous permettra de faire une
étude comparative entre les dépenses effectuées et les
recettes réalisées au cours de ladite période.
Tableau 2. La réalisation du Budget de 1998
à 2000 (en milliards de Francs)
|
1998
|
1999
|
2000
|
TOTAL
|
RECETTES BUDGETAIRES TOTALES(en
|
|
|
|
|
milliards de Frw)
|
99,012
|
102,565
|
132,426
|
334,003
|
DEPENSES
|
|
|
|
|
BUDGETAIRES
|
|
|
|
|
TOTALES (en milliards de Frw)
|
117,431
|
127,455
|
133,554
|
378,440
|
ECARS
|
-18,419
|
-24,890
|
-1,128
|
-44,437
|
Source : Indicateur de développement du Rwanda
2001
Avant de commencer notre analyse, présentons d'abord
ces données sur le graphique portant en abscisse l'ordre chronologique
des années et en ordonnées les données sur les
dépenses et les recettes budgétaires ainsi que l'écart
entre les Recettes et les dépenses.
Figure 1. Présentation des recettes et
dépenses budgétaires : De 1998-2000
Si on fait une comparaison entre les recettes et les
dépenses de cette période, on voit que en l'an 1998 et 1999, les
dépenses étaient plus élevées que les recettes
d'où un grand écart entre ces deux variables.
Mais l'an 2000 a été marqué par une bonne
situation où les recettes se rapprochent des dépenses ce qui a
réduit l'écart.
Durant cette période de préparation de la vision
2020, on remarque que les Recettes ont augmenté chaque année
durant cette période de la manière suivante : 99.012.000.000Frws
en 1998, 102.565.000.000 Frws en1999 ,334.003.000.000 Frws en 2000.
De même les dépenses ont augmenté de la
manière suivante pour la même période ; soit
117.431.000.000 Frws en 1998, 127.455.000.000 Frws, 133.554.000.000 Frws.
Même si il y a eu un déficit de 18.419.000.000 Frws en 1998,
24.890.000.000 Frws en 1999, 1.128.000.000 Frws en 2000, les écarts
croissent à un taux décroissant.
Tableau 3. La réalisation du Budget depuis 2001
jusqu'en 2004(en milliards de Francs)
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
RECETTES BUDGETAIRES TOTALES
|
|
|
|
|
(en milliards de Frw)
|
150,370
|
171,978
|
206,323
|
274,716
|
DEPENSES
|
|
|
|
|
BUDGETAIRES
|
|
|
|
|
TOTALES
(en milliards de Frw)
|
159,098
|
188,204
|
230,203
|
296,991
|
ECARTS
|
-8,728
|
-16,226
|
-33,880
|
-22,275
|
Source : 2001-2002 : BNR Rapport Annuel 2003
2003-2004 : MINECOFIN et BNR Rapport Annuel 2005
Figure 2. Présentation des recettes et
dépenses budgétaires : De 2001-2004
Au cours de cette période, les recettes
budgétaires croissent plus vite que les dépenses. Cette
croissance est expliquée par les nouvelles mesures entreprises dans le
domaine fiscal qui exerce une grande influence sur la récolte du
revenu.
On remarque que les Recettes ont augmenté chaque
année durant ces quatre ans de la manière suivante :
150.370.000.000 Frws en 2001, 171.978.000.000 Frws en 2002, 206.323.000.000
Frws en 2003, 274.716.000.000 en 2004. Aussi les dépenses ont
augmenté de la manière suivante pour la même période
; soit 159.098.000.000 Frws en 2001 ; 188.204.000.000 Frws en 2002 ;
230.203.000.000 Frws en 2003, et 296.991.000.000Frws en 2004.
D'où le déficit de : 8.728.000.000 Frws en 2001,
16.226.000.000 Frws en 2002, 33.880.000.000 Frws en 2003, 22.275.000.000 Frws
en 2004.
Sur cette période, il y a eu une amélioration parce
que même si les dépenses augmentent, il y a une augmentation
remarquable des recettes budgétaires.
Tableau 4. La réalisation de Budgets de 2005
à 2008 (en milliards de Francs)
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
RECETTES BUDGETAIRES TOTALES (En milliards de
|
|
|
|
|
Frw)
|
341,064
|
409,997
|
459,725
|
614,174
|
DEPENSES
|
|
|
|
|
BUDGETAIRES
|
|
|
|
|
TOTALES (En milliards de
|
|
|
|
|
Frw)
|
349,027
|
428,993
|
498,341
|
665,355
|
ECARTS
|
-7,963
|
-18,996
|
-38,616
|
-51,181
|
Source : MINICOFIN
Figure 3. Présentation des recettes et
dépenses budgétaires : De 2005-2008
Les recettes pour cette période étaient
caractérisées par la croissance économique
réalisée d'environs 6%.
Egalement par : « l'accumulation des Recettes de la vente
des véhicules de l'Etat, la vente des stocks stratégiques de
pétrole, la vente du terrain de la police et des ventes de nouveaux
passeports en remplacent les anciens ».
On remarque que les Recettes ont augmenté chaque
année durant ces trois ans de la manière suivante :
>
|
341.064.000.000 Frw en 2005 ;
|
>
|
409.997.000.000 Frw en2006 ;
|
>
|
459.725.000.000 Frw en 2007.
|
>
|
614.174.000.000 Frw en 2008
|
De même les dépenses ont augmenté de la
manière suivante ;
|
>
|
349.027.000.000 Frw en 2005,
|
>
|
455.674.973.563 Frw en 2006,
|
>
|
498.341.000.000 Frw en 2007.
|
>
|
665,355.000.000 Frw en 2008
|
D'où le déficit de :
|
>
|
7.963.000.000 Frw en 2005,
|
>
|
18.996.000.000 Frws en 2006,
|
>
|
38.616.000.000 Frws en 2007.
|
>
|
51.181.000.000 Frws en 2008.
|
IV.3. Analyse des ressources de la production et de
l'utilisation par secteur
La production rwandaise se réalise dans trois secteurs
d'activité : le Secteur primaire, le secteur secondaire/industrie et le
secteur des services.
Le tableau suivant montre le développement en ressources
et l'utilisation du PIB sans chacun de ces secteurs.
Tableau 5. Développements en ressources En
milliards de Frw et utilisation du PIB (Aux prix constants de 2001)
Description
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Secteur Primaire
|
283
|
323
|
307
|
309
|
325
|
327
|
Secteur Secondaire
|
99
|
106
|
110
|
123
|
130
|
153
|
Secteur tertiaire
|
317
|
345
|
361
|
389
|
425
|
456
|
Taxes d'importation
|
55
|
61
|
61
|
64
|
69
|
78
|
Croissance économique en %
|
8.5
|
11.0
|
0.3
|
5.3
|
7.2
|
6.5
|
Consommation finale
|
757
|
846
|
808
|
858
|
922
|
981
|
Investissements
|
102
|
107
|
116
|
129
|
145
|
151
|
Exportations
|
63
|
34
|
72
|
89
|
95
|
102
|
PIB par Habitant, en milliers de Frw
|
93740
|
96139
|
114530
|
132836
|
151334
|
181288
|
Source: MINECOFIN, Macroeconomics Department
Si on fait une observation à ce tableau, on constate que
les ressources dans chaque secteur d'activité ont une tendance
évolutive presque croissante.
La production du secteur primaire commence à
décroitre en l'an 2003 comparativement en 2002 de 307 et 323
respectivement pour reprendre une allure croissante en 2004. Cette
décroissance due à la baisse de la production agricole a
été causée par la sécheresse dans presque tous les
coins du pays. Les secteurs secondaires et tertiaires connaissent une
évolution positive de 2001 à 2006 ce qui fait que les
Dépenses publiques ont été affectées d'une
façon rationnelle.
La croissance du PIB par Habitant au cours de cette
période montre bien une politique fiscale positive et un
développement des secteurs d'activité.
Graphiquement le PIB/Habitant se présente comme suit :
Figure 4. Evolution du PIB par Habitant de 2001 à
2006.
IV.4. Analyse de la balance commerciale
Le tableau suivant montre l'évolution de la balance
commerciale depuis l'an 2000 jusqu'en l'an 2006.
Tableau 6. Balance commerciale 2000-2006 (en millions de
USD)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Importations
|
226.9
|
225
|
204.1
|
229.1
|
276.3
|
353.64
|
493.3
|
FOB
|
|
|
|
|
|
|
|
Exportations
|
69
|
93.6
|
67.4
|
63.1
|
125
|
98.1
|
153.7
|
FOB
|
|
|
|
|
|
|
|
Solde
|
-157.8
|
-131.5
|
-136.8
|
-166
|
-178.3
|
-229.2
|
-339.6
|
Source: BNR
Ce tableau montre une forte augmentation de la valeur des
produits importés et une fluctuation de la valeur des exportations, ce
qui est un indicateur négatif du développement.
Notre pays connait une faible diversification des produits
d'exportation et le faible niveau des valeurs exportées ce qui continue
à être un handicap pour la capacité du pays à
générer ses propres devises. Les prix des produits
exportés, fixés par le marché international, sont
très volatiles. Les exportations de nos principaux produits agricoles
(café et thé) qui ont généralement constitué
plus de 50% de la valeur de nos exportations sur la période 2000-2006
dépendent par ailleurs des conditions climatiques sur lesquelles le pays
ne peut agir (Indicateurs de développement du Rwanda 2006, p.32).
Quant aux importations, sur toute la période 2000-2006, on
note une part importante des biens de consommation finale dans le total des
importations CIF.
Cependant, depuis 2002, les importations de biens
d'équipement et d'approvisionnement ont beaucoup augmenté
atteignant chacun des niveaux se situant entre 21% et 25% du total des
importations CIF.
La hausse des importations des biens d'équipement
enregistrée ces dernières années provient de
l'augmentation des importations de machines et appareils notamment, les
machines de traitement automatique de l'information, des groupes
électrogènes générateurs d'énergie ainsi que
des appareils électriques pour la téléphonie.
L'augmentation des importations de générateurs a
entraîné aussi celles du carburant qui constitue plus de 90% de la
rubrique énergie et lubrifiants.
L'augmentation des importations de biens d'approvisionnement est
due surtout à la hausse des importations de matériaux de
construction de bâtiments et de routes. Graphiquement on verra :
Figure 5. Evolution de la balance commerciale
IV.5. Analyse de l'évolution du PIB
Tableau 7. La croissance du PIB Nominal et du revenu de
2003 à 2008
(En milliards de Frw)
Période
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Totales des
|
|
|
|
|
|
|
Recettes fiscales
|
119.1
|
136.2
|
173.5
|
198.2
|
246.9
|
344.2
|
Recettes fiscales/le ratio de PIB
|
12.5%
|
11.97%
|
13.1%
|
12.5%
|
13.2%
|
14.1%
|
Croissance du PIB
|
|
|
|
|
|
|
Nominal
|
14.2%
|
16.2%
|
17.1%
|
17.3%
|
19.3%
|
30.6%
|
Croissance des recettes fiscales
|
24.5%
|
14.4%
|
27.4%
|
14.2%
|
24.6%
|
39.4%
|
Taux annuel d'inflation
|
11.7%
|
11.9%
|
9.1%
|
8.9%
|
9.1%
|
15.4%
|
Disparité entre croissance des
|
|
|
|
|
15.5%
|
24%
|
recettes fiscales et l'Inflation
|
12.8%
|
2.5%
|
18.3%
|
5.3%
|
|
|
PIB Nominal
|
955.2
|
1137.9
|
1327.1
|
1583.0
|
1866.1
|
2437.2
|
Source: MINECOFIN & BNR
La croissance réelle du taux de PIB en 2008 dépasse
les estimations des années
précédentes et atteint 30.6%.
Le contributeur le plus important est la croissance des
produits vivriers à un taux de 16% en 2008. La croissance réelle
du PIB en 2008 a été de 30.6%. Ceci a été
attribué à la montée des prix des biens et services en
2008. L'inflation en 2008 s'est accrue et terminée avec une moyenne
annuelle de 15.4%.
La performance de 2008 a apporté une performance
moyenne annuelle de 5ans de 2004-2008 et le taux de croissance de 7.8%. Les
secteurs agricole et industriel ont marqué des performances moyennes de
5ans en 2008, avec le secteur des services (à 7.9%).
IV.6. Analyse des valeurs ajoutées
IV.5.1. La valeur ajoutée pour le secteur
primaire
Tableau 8. Valeur ajoutée pour le secteur
primaire
(In milliards de Frw, aux prix constants de 2001)
Description
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Agriculture
|
276.9
|
318.3
|
303.5
|
303.8
|
318.5
|
318.5
|
Il y a:
|
|
|
|
|
|
|
- Les
cultures vivrières
|
237.6
|
277.9
|
263.8
|
259.2
|
275.7
|
271.5
|
- Cultures industrielles
|
8.5
|
8.7
|
7.1
|
11.2
|
8.5
|
10.9
|
- Bétail
|
17.6
|
18.1
|
18.6
|
19.1
|
19.6
|
21.0
|
- Pêche
|
2.9
|
2.9
|
3.0
|
3.1
|
3.2
|
3.2
|
- Forêts
|
10.4
|
10.7
|
11.0
|
11.2
|
11.5
|
11.8
|
Exploitation minière
|
5.6
|
4.3
|
3.4
|
5.0
|
6.6
|
8.3
|
TOTAL
|
282.6
|
322.6
|
306.8
|
308.8
|
325.0
|
326.8
|
Source: MINECOFIN,
Département de Macroéconomie
Comme nous avons vu dans les textes précédents,
l'année 2003 a été caractérisée par une
sécheresse qui q fait que les produits vivriers manifestent une
évolution négative par rapport aux années
précédentes.
La même situation a été remarquable à
la production des cultures industrielles car l'industrielle.
Pour les produits d'élevage, il y a eu une
évolution à la hausse depuis l'an 2001 jusqu'en l'an 2006.
L'exploitation minière a connu des fluctuations depuis 2002 pour
reprendre l'allure croissante en 2004.
Cette situation a été causée par
plusieurs facteurs dont le manque de techniques rationnelles dans
l'exploitation ainsi la rareté des gisements. A cela s'ajoute la chute
des prix de quelques produits miniers sur le marché international.
L'amélioration de ces deux facteurs a contribué
à la reprise qui se remarque en 2004 et qui se poursuit jusqu'en
2006.
Le total des valeurs ajoutées et leur évolution au
cours de cette période se présente ainsi sur le graphique :
Figure 6. Valeur ajoutée du Secteur Primaire de
2001 à 2006
IV.5.2. La valeur ajoutée du secteur
industriel
Tableau 9. Evolution de la principale valeur
ajoutée pour la production industrielle (En tonnes et en autres
unités de mesures indiquées)
Description
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Nourritures des
animaux
|
3
|
118
|
3
|
264
|
3
|
362
|
3
|
563
|
3
|
670
|
3
|
340
|
3
|
340
|
Boissons modernes (en milliers de litres)
|
44
|
244
|
47
|
961
|
53
|
993
|
41
|
228
|
43
|
795
|
54
|
053
|
70
|
218
|
Pâtisserie
|
12
|
600
|
12
|
978
|
13
|
367
|
13
|
902
|
15
|
292
|
16
|
821
|
18
|
167
|
Boisseaux douces (en milliers
litres)
|
20
|
778
|
22
|
842
|
21
|
407
|
19
|
279
|
21
|
650
|
28
|
653
|
35
|
152
|
Tabac (en millions d'unités)
|
|
327
|
|
278
|
|
391
|
|
324
|
|
365
|
|
373
|
|
343
|
Textiles (en mètres)
|
9
|
934
|
10
|
431
|
3
|
684
|
4
|
254
|
3
|
957
|
3
|
698
|
3
|
532
|
Cuir et peaux
|
1
|
742
|
1
|
829
|
1
|
983
|
2
|
728
|
2
|
150
|
3
|
138
|
3
|
527
|
Peintures
|
1
|
041
|
1
|
363
|
1
|
745
|
2
|
422
|
2
|
274
|
2
|
114
|
2
|
367
|
Ciment
|
70
|
716
|
88
|
161
|
100
|
568
|
110
|
104
|
104
|
288
|
101
|
127
|
10 6253
|
Tôles ondulées
|
5
|
435
|
4
|
532
|
3
|
993
|
5
|
191
|
6
|
022
|
6
|
684
|
7586
|
Café
|
16
|
098
|
18
|
268
|
19
|
546
|
13
|
805
|
28
|
762
|
18
|
597
|
26
|
341
|
Thé
|
1 4481
|
17
|
817
|
15
|
879
|
15
|
437
|
14
|
193
|
16
|
457
|
16
|
973
|
Sucre
|
1
|
068
|
6
|
363
|
6
|
589
|
6
|
791
|
8
|
256
|
9
|
972
|
9862
|
Savons
|
5
|
867
|
4
|
043
|
5
|
571
|
7
|
880
|
7
|
412
|
6
|
530
|
6
|
428
|
Tubes en
|
3
|
578
|
3
|
864
|
3
|
091
|
4
|
328
|
4
|
692
|
4
|
960
|
5
|
310
|
PVC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source: INSR, Macroeconomics
Statistics
La production industrielle du Rwanda de 2000 à 2006 a
connus des fluctuations pour certains produits depuis 2003.
Les fluctuations sur les boissons modernes sont causées
par la pénurie agricole, ce qui est conséquence de la
sécheresse bien attendu que la plupart d'industries sont basées
sur les produits provenant de l'agriculture.
La production du tabac connaît la même situation pour
l'année 2003 mais la reprise d'évolution s'est manifestée
depuis 2004 ainsi de suite.
La diminution de la production des textiles est due a la hausse
des prix des produits importes ce qui a découragée les
producteurs dans ce domaine.
Le café et le thé sont aussi influencés
par les conditions climatiques ce qui implique la diminution depuis 2003 mais
la reprise a été réalisée au cours des
années ultérieures. La production du sucre a augmenté
grâce à l'amélioration des techniques de production et
à la privatisation de l'usine de Kabuye. L'augmentation des tubes en PVC
est due aux diverses politiques de l'Etat pour l'approvisionnement du monde
rural en eau potable.
Les produits de peinture, les tôles et le ciment ont
augmenté grâce aux nouvelles politiques d'habitation
modernisée qui mettent en avance l'éradication de la
pauvreté en abandonnant les maisons en hutte.
Quant aux cuirs et peaux, la production est influencée
par la politique du gouvernement de promotion d'élevage moderne qui met
en avance les nouvelles races qui se multiplient rapidement.
IV.5.3. La valeur ajoutée du secteur
tertiaire
Le tableau suivant montre l'évolution de la production du
secteur tertiaire de 2001 en 2006.
Les données ci-après vont nous aider à
connaitre l'évolution du secteur tertiaire au cours de cette
période en analysant les principales rubriques identifiées dans
le tableau.
Tableau 10. La valeur ajoutée du secteur
tertiaire
(En milliards de Frw, aux prix 2001
constants)
Description
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Services marchands
|
256.3
|
282.4
|
292.8
|
319.5
|
350.7
|
375.8
|
Commerce local
|
80.5
|
86.9
|
85.8
|
92.2
|
101.1
|
108.1
|
Transport et communication
|
43.1
|
47.5
|
47.5
|
53.1
|
58.8
|
61.7
|
Finance et assurance
|
22.0
|
23.0
|
29.9
|
35.0
|
38.7
|
47.6
|
Propriété et services de business
|
72.3
|
75.9
|
80.1
|
82.5
|
89.4
|
93.8
|
Autres
|
38.3
|
49.1
|
49.5
|
56.7
|
62.8
|
64.5
|
Education
|
25.6
|
35.4
|
33.4
|
39.6
|
46.5
|
47.7
|
Santé
|
12.7
|
13.7
|
16.1
|
17.1
|
16.3
|
16.7
|
Services non marchands
|
61.1
|
62.9
|
68.1
|
69.8
|
74.2
|
80.6
|
Administration
|
55.0
|
56.0
|
60.2
|
61.5
|
64.1
|
69.3
|
Publique
|
|
|
|
|
|
|
Institutions sans buts lucratif et les
|
6.1
|
6.8
|
7.9
|
8.3
|
10.1
|
11.3
|
ONG
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
317.4
|
345.2
|
360.9
|
389.3
|
424.9
|
456.4
|
Ce qui se manifeste sur le tableau est l'augmentation progressive
de la production du secteur services.
Le Rwanda dans sa politique de développement, il met en
avance les politiques de promotion du secteur tertiaire en tant que pays sans
ressources naturelles suffisantes. Pour ce secteur, c'est un bon indicateur car
le Rwanda se déplace du secteur agricole au secteur des services.
Actuellement, le Rwanda a mis un grand point sur
l'aménagement des sites touristiques, les protections des animaux qui
font l'objet de visite par les touristes, et même la création de
nouveaux sites tout au long du territoire du pays. A ceci nous pouvons ajouter
l'évolution des services de hôtellerie par les agents prives le
long du territoire rwandais.
55
SUMMARY OF CHAPTER IV. ANALYSIS OF
DATA
Internal and external imbalances of Rwanda itself are dug since
1980s, making inevitable recourse to international financial institutions and
sponsors.
The deficit of commercial balance since the beginning of the
1980s has been deteriorating still more from 1985.
In 2007, the growth rate of GDP is estimated at 4.9 % against
5.3 per cent in 2006. This slowdown is explained by of adverse weather
conditions which have led to a fallback of agricultural production.
The budget deficit is funded in part by grants and partly by the
International Community loans.
One part of the budget deficit is funded by external loans, which
help to increase the amount of debt. (André, 1999: 1-22).
The amount of external debt due and disbursed, including the
arrears amounted to 1.011 billion of USD at the end of the year 1995. Between
1980 and 1996, she was multiplied by 6.
Currently, external public debt continues to play a very
important role in the budget process of our country.
CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTION
Au cours de notre recherche, nous avons pu collecter les
données, faire des interprétations des données recueillies
et ces interprétations nous ont permis de donner les résultats en
se basant sur les données aussi théoriques que quantitatives .
Ceci étant la fin de notre travail, la conclusion est tout à fait
nécessaire et quelques suggestions seront adressées à tout
le monde qui aura la volonté de lire ce qui se trouve dans ce
travail.
CONCLUSION
Dans le premier chapitre de notre travail, nous avons
montré que l'action des dépenses publiques s'exerce par l'effet
multiplicateur selon lequel l'intervention de l'Etat offre des
possibilités d'augmenter le produit national brut et d'améliorer
la situation économique du pays. La politique budgétaire
étant considérée comme l'un des instruments
d'équilibrer le développement national et d'harmoniser la
croissance économique, il semble nécessaire que les
gouvernements, ceux des pays en développement en général
mettent un accent sur cet élément.
La plupart des gouvernements utilisent le budget de l'Etat
comme principal élément de leur politique de
développement. La réforme des services budgétaires est
donc entreprise bien souvent parce qu'on admet qu'il est essentiel de mieux
budgétiser pour mener à bien les plans de développement.
Le système budgétaire sert aussi d'instrument de
répartition et de stabilisation. Les tendances observées au cours
des années dans le domaine de la prévision du budget de l'Etat
reflètent l'évolution de la situation et de la condition des pays
en développement.
Cette évolution comprend le renforcement du rôle
de l'Etat dans les affaires économiques et sociales du pays,
l'apparition de nouvelles institutions (organismes de planification,
entreprises publiques, etc.) ainsi que l'accroissement du montant et de la
portée des dépenses publiques. Les pouvoirs publics des pays en
développement comptent sur le budget de l'Etat pour promouvoir un
développement planifié.
Le Rwanda, comme d'autres pays qui connaissent un
déficit budgétaire, a un grand défi de relever la
reconstitution de son capital économique et humain, détruit par
de longues périodes de guerre et de génocide. Le poids de cette
contrainte est d'autant plus lourd que les efforts de stabilisation du cadre
macroéconomique semblent atteindre leurs limites. On note des
déficits persistants au niveau des finances publiques et de la balance
des paiements, une faiblesse de l'épargne intérieure, des taux de
chômage élevés, etc. A ces déséquilibres
s'ajoutent un insoutenable fardeau de la dette, une forte dépendance par
rapport à l'aide extérieure et un système monétaire
et financier peu efficace. Par ailleurs, le Rwanda connaît une
évolution démographique plus forte que la croissance de son PIB ;
et de ce fait le revenu de la population ne cesse de s'amenuiser.
Dans notre travail, nous avons démontré les
différents éléments d'études qui nous ont permis de
confirmer le rôle et la raison des dépenses publiques
effectuées par le Rwanda au cours des années. Les dépenses
budgétaires depuis les années 2000 suivent une évolution
à la hausse mais cette évolution est accompagnée par
l'accroissement proportionnel des recettes.
En analysant les données sur la balance commerciale,
nous constatons qu'il y a une différence remarquable entre les
exportations et les importations ce qui fait que la balance commerciale soit
toujours déficitaire. Les fluctuations sont dues à une
instabilité du secteur primaire lequel secteur occupant une place
prépondérante dans l'économie nationale.
En analysant le PIB nominal, on remarque une évolution
positive que de 2003 à 2007, et un relèvement très
important se remarque en 2008 où il y a une croissance de 30,6%. Ici
nous pouvons affirmer une bonne situation qui peut conduire à de bon
résultat pour le Rwanda. Le taux d'inflation varie à la baisse de
2003 jusqu'en 2007au taux de 9,1 avant de monter à 15,4% en 2008. Sur le
tableau N°6, nous remarquons une croissance des recettes d'exportation au
cours des années.
Même si la balance commerciale est déficitaire,
nous pouvons affirmer que la base imposable a varié, ce qui a
exercé un effet sur les recettes fiscales comme s'observe sur le
tableau7. A ceci on ajoute la croissance des produits vivriers résultat
de la politique du gouvernement de cultures sélectionnées par
région.
Le tableau N°8 nous montre la variation de la Valeur
ajoutée du secteur primaire, ce qui nous conduit à dire que ce
secteur connait des performances encourageantes jusqu'en 2006. Ceci est
dû encore à une évolution des cultures industrielles.
Pour le Secteur secondaire, il y a une évolution pour
la majorité des produits depuis 2004. Ceci montre une bonne performance
de l'économie rwandaise et du secteur en soi. Comme nous avons dans les
théories précédentes, les mesures prises par le
gouvernement dans la politique budgétaire contribuent à
l'amélioration structurelle de ce secteur.
Pour le Secteur tertiaire, les résultats sont louables.
D'une manière générale, le Rwanda dans son budget met
l'accent sur l'aménagement des sites touristiques et de
l'environnement.
A ceci on ajoute la promotion des facilités du
système financier et des activités commerciales, sans oublier la
part du secteur privée et de l'investissement directement productif par
les étrangers.
En tenant compte de tout ce que nous venons de dire en haut et
de nos hypothèses que l'évolution des dépenses
budgétaires du Rwanda est accompagnée par l'évolution des
recettes chaque année, que l'augmentation des dépenses
budgétaires rwandaises est accompagnée par l'évolution
à la hausse de chacun des secteurs économiques et que les
dépenses publiques du Rwanda évoluent dans le même sens que
le Produit Intérieur Brut, nous concluons en disant que nos
hypothèses ont été confirmées par notre recherche
effectuée au cours de la période de 2000 à 2008.
SUGGESTIONS
Compte tenu de ce qui précède, le budget est un
outil essentiel que l'Etat peut utiliser pour orienter son économie.
L'évolution dans tous les secteurs est donc l'une des résultats
d'une meilleure politique en matière des dépenses publiques. Le
Rwanda étant un pays sous développé et se plaçant
sur une itinéraire conduisant au développement durable, nous
signalons les points suivant comme recommandations à la fin de notre
travail :
+ Toute personne physique ou morale oeuvrant sur le territoire
de la République du Rwanda devrait s'efforcer à contribuer dans
le domaine budgétaire en payant les impôts convenablement comme
base principale de la politique fiscale,
+ Les autorités rwandaises doivent prendre des mesures de
renforcer le secteur économique qui abrite un grand nombre de la
population.
+ Les autorités rwandaises doivent faire à ce
que de nouvelles cultures plus rentables en matière agricole soient
introduites ce qui va augmenter le niveau de vie de la population et relever la
balance commerciale ce qui va réduire la dépendance
économique vis-à-vis des aides et des emprunts
extérieurs.
+ Le renforcement de la politique d'Import-substitution visant
la plantation de nouvelles industries au Rwanda afin que les biens que nous
importons soient produits sur le territoire rwandais.
+ Les décideurs économiques doivent faire
à ce que les fluctuations remarquables ne persistent pas à
exister dans l'économie rwandaise comme se remarque pour certains
produits,
+ A la fin de notre travail, nous pouvons dire que compte tenu
des moyens limités ne nous ont pas permis d'approfondir notre recherche
ce qui fait que ce travail soit une base pour des recherches ultérieure.
Nous suggérions que les recherches supplémentaires soient
effectuées dans les périodes à venir.
SUMMARY OF CHAPITRE. IV. CONCLUSION AND
SUGGESTION
Along our research process, we have collected the data and
made interpretations which have enabled us to give the results based on
theoretical and the quantitative measures. This being the end of our work, the
conclusion is necessary and some suggestions have been addressed to everyone
who will have the will to read what is in this work.
The budgetary policy being regarded as one instrument to
balance the national development and harmonize the economic growth, it seems
necessary that the governments, those of the developing countries in general
accentuate this element. The authorities of the developing countries count on
the budget of the State to promote a planned development.
Rwanda, as other developing countries which know a budget
deficit, has a great challenge to raise the reconstitution of its economic and
human capital, destroyed by long periods of war and genocide.
In our work, we have shown different elements of studies which
enabled us to confirm the role and the reason of the public expenditure carried
out by Rwanda along the years.
By analyzing the data on the trade balance, we note that there
is a remarkable difference between exports and imports. The fluctuations are
due to instability of the primary sector which sector occupying a dominating
place in the national economy.
By analyzing the nominal GDP, since 2003 until 2005, the
evolution is negative even in 2007 but a very important increase is noticed in
2008 when there has been a growth of 30.6%.
For the Secondary industry, there is an evolution for the
majority of the products since 2004. By taking into account all that we have
just said, our hypothesis were confirmed by our research carried out within the
period starting from 2000 to 2008. Our end states that the additional efforts
should be made in order to reduce some imperfections in our economy.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES GENERAUX
1. BIGAUT.C, Finances Publiques, Droits Budgétaires,
Le Budget de l'Etat, éd marketing, Paris, p. 23
2. BRIMO Alfred ; Méthodes des Sciences sociales,
1972.
3. Catherine André, Economie rwandaise: d'une
économie de subsistance à une économie de guerre, vers un
renouveau, Kigali 1999.
4. David Romer, Advanced macroeconomics, 3rd
edition; University of California, Barkley 2006.
5. Fernand Bézy, Rwanda 1962-1989, Bilan
socio-économique d'un régime, Louvain-laNeuve, janvier
1990.
6. James M.Cypher and James L.Dietz, The process of economic
development, 3rd edition; Routledge, 2008.
7. Joseph Yao ; Méthode d'étude et de
recherche en sciences économiques et sociales: avec applications au
contexte de l'Afrique noire, L'Harmattan, 2005.
8. Kiichiro Fukasaku et Ricardo Hausmann ;
Démocratie, décentralisation et déficits
budgétaires en Amérique Latine, OCDE, 1998.
9. GRAWITZ M.; Méthodes des sciences sociales, 2001.
10. Lauzel.P et Teller.R, Contrôle de Gestion et
Budgets, éd sirey 8ème éd, 1997
11. Louis Trotabas et Jean-Marie Cottelet ; Droit
budgétaire et comptabilité publique, 2ème
édition, Dalloz, 1978.
12. MEYER .J, Sciences de la gestion, gestion
budgétaire, éd bordas management Paris 1979,
13. Philippe Huet et Jacques Bravo ; L'expérience
française de rationalisation des choix budgétaires,
1ère édition, Presse Universitaire de France, 1973.
14. Pierre Di MALTA, Finances publiques, le budget,
Paris 1999,
15. Pierre-Richard- Agenor and Piter J.Montiel,
Macroeconomic development, 2nd edition; Princeton University Press,
1999.
16. Robert Evans, Macroeconomic forecasting, a sociological
appraisal; Lightening source UK Ltd, 1999.
17. Stefaan MARYSSE, Tom de Herdt et Elie NDAYAMBAJE;
RWANDA, appauvrissement et ajustement structurel, Afrika
instituut-CEDAF, 1995.
II. LES RAPPORTS
1. Emile Maria Claassen ; Etude de la Politique
monétaire et financière au Rwanda, Rapport de mission MINIPLAN,
Projet GTZ; Kigali, 1991.
2. Ministère des Finances et de l'économie ;
Situation économique du Rwanda, Kigali, le 30 Septembre
1988.
3. Ministère des Finances et de la Planification
Economique, Direction de la Planification Stratégique et du Suivi de la
Réduction de la Pauvreté. KIGALI,
4. National Bank of Rwanda, Annual report 2002,
5. National Bank of Rwanda, Annual report 2006, June 2006
6. National Bank of Rwanda, quarter bulletin 2008
7. National Tender Board, appel d'offres international
n° 189 /s/2007-i/MININFRA- titre de l'appel d'offres : prestation des
services de transport des agents de l'Etat. Kigali 2007.
8. Nations Unies ; L'administration et les finances
publiques au service du développement : étude de
l'évolution et des tendances 1975- 1977 ; New York, 1979.
9. Nations Unies, Domaines d'actions prioritaires en
matière d'administration et des finances publiques dans les
années 1980, New York, 1981.
Rapport sur le Suivi des Dépenses Publiques dans les
Secteurs de la Santé et de l'Education Primaire au Rwanda, Juillet
2001.
10. République rwandaise : Ministère de
l'administration locale, de l'information et des affaires sociales, Manuel
de procédures de gestion financière et comptable des
administrations locales, Kigali, Mars 2003.
11. République Rwandaise : Ministère des
Terres, de la Réinstallation et de la Protection de l'Environnement.
Rapport National sur les Etablissements humains Istanbul ; Kigali,
Octobre 2000.
12. Rwanda Revenue Authority, Annual report 2004
13. Rwanda Revenue Authority, Annual report 2005
14. Rwanda Revenue Authority, Annual report 2006
15. Rwanda Revenue Authority, Annual report 2007
16. Rwanda Revenue Authority, Annual report 2004
17. UNESCO (par G. Morand) ; Structures et
priorités de la politique scientifique et
technologique nationale, Paris, 1981.
18. Rwanda, Ministère du Plan, Enquête
Nationale sur le budget et la consommation (milieu rural) V3, consommation et
source des revenus des ménages ruraux, mai 1988.
III. LES MEMOIRES
1. KALIMA Védaste ; Analyse de l'impact des chocs
extérieurs sur l'ajustement budgétaire au Rwanda ; Butare,
Septembre 1993.
2. KAYINAMURA Emile, Le budget général de
l'Etat et son impact sur le
développement du Rwanda, Essaie théorique
d'évaluation, Butare Septembre 1984.
3. RWAKAZINA Marie Chantal, Impact des emprunts publics
extérieurs sous forme de charges récurrentes sur le budget de
l'Etat au Rwanda ; Butare, Janvier 2000.
4. RWAMUGIRE Songa, La politique budgétaire et son
impact sur la croissance et le développement économique du
Rwanda, Butare 2007.
5. SHYIRAMBERE Jean Damascène ; Impact de la
politique budgétaire sur la
croissance économique au Rwanda ; Butare,
IV. SOURCES ELECTRONIQUES
http://globalresearch.ca
www.globalresearch.ca
www.devpartners.gov.rw
Les sites-internet Consultés le 23 Avril 2009.