INTRODUCTION
Le niébé est une légumineuse
cultivée pour sa très haute teneur en protéines. Il entre
aussi bien dans l'alimentation humaine que dans celle des animaux. Il est
capable de fixer par symbiose avec les Rhizobium de l'azote
atmosphérique, c'est pourquoi sa culture ne nécessite pas un
apport d'engrais azoté. Cette activité peut produire
jusqu'à 300 kg d'azote à l'hectare, qui se retrouvent en partie
dans les récoltes exportées (protéines des graines et
fourrages) et en partie dans le sol, utilisable par les cultures suivantes
[Christian et al (2005)]. Mais cette culture exige,
pour assurer un bon rendement, un apport d'engrais phosphaté.
Aussi, devient-il nécessaire d'agir pour maintenir le
statut organique, minéral, physique et biologique du sol
[Piéri (1986)]. Cependant, la forte pression de la
population sur le couvert végétal influence la capacité
des sols à produire la biomasse nécessaire aux besoins d'une
population de plus en plus nombreuse. Dans un tel contexte, la jachère
qui était le moyen traditionnel de restauration de la fertilité
des sols est moins pratiquée à cause de la forte demande en
terres cultivables. Pour palier à ce problème, plusieurs
études sont menées et ont montré que la gestion
rationnelle des engrais minéraux et des amendements organiques
permettrait d'augmenter les rendements des cultures et de maintenir durablement
la fertilité des sols [Christian et al
(2005)].C'est ainsi que de nombreux essais ont été conduits
pour évaluer l'importances des microdoses sur l'augmentation du
rendement des cultures et retenir ainsi les doses qui vont maximiser les
rendements afin d'être vulgarisées auprès des paysans.
C'est dans ce cadre que nous avons mené cette étude sur la
variété TN5-78 du niébé afin d'évaluer
l'influence de la fertilisation phosphatée sur quelques composantes du
rendement.
Le présent document s'articule autour de 2 parties :
? une revue bibliographique,
? une étude expérimentale.
1 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Le niébé
1.1.1 Origine
Le niébé est une plante cultivée depuis
longtemps dans les pays en voie de développement. Il est originaire de
l'Afrique occidentale dans la région Niger Nigeria Adam
(1986).Sa culture peut se faire sous les arbres si la lumière
passe à travers le feuillage Harouna (2002). L'Afrique
produit plus de 75% de la production mondiale Adam (1986).
1.1.2 Composition et utilisation du
niébé
Le niébé est la principale légumineuse
vivrière cultivée en Afrique occidentale. Au Niger elle occupe la
troisième place en tonnage après le mil et le sorgho Leko
(1986).Ainsi 4.103.710 ha sont cultivés pour une production
moyenne de 549.035 tonnes (MDA, 2004).
Cette espèce possède d'excellentes
qualités nutritionnelles (tableau1) et est bien
adaptée aux conditions de culture difficiles des régions
intertropicales. D'après Singh et Rachie (1985) le
niébé fournit plus de la moitié des besoins humains en
protéines végétales .C'est ce qui justifie sa large
utilisation dans l'alimentation humaine et animale en Afrique. Ainsi sa farine
tout comme ses graines sont utilisées pour divers mets tandis que les
fanes sont consommées par le bétail.
Tableau1 Constituants et principaux
acides aminés du niébé
constituants
|
%
|
principaux acides aminés
|
%
|
eau
|
11
|
lysine
|
6.6
|
protéines
|
23.4
|
cystéine
|
0.9
|
carbohydrates
|
56.8
|
histidine
|
3.3
|
acides gras
|
1.3
|
thréonine
|
4.1
|
fibres
|
3.9
|
méthionine
|
0.9
|
cendres
|
3.6
|
tryptophane
|
0.9
|
fer
|
7.6
|
|
|
Source:IITA:manuel de formation; le
niébé
1.1.3 Botanique
Le niébé appartient à la famille des
Légumineuses à la sous famille des papilionacées et au
genre Vigna. Ce genre regroupe 170 espèces dont la plupart sont
rencontrées en Afrique tandis que les autres le sont en Inde, en
Australie et en Amérique. L'espèce qui nous intéresse est
Vigna unguiculata [(L) Walp.] qui comporte 5 sous espèces
rapporté par Adamou (2002).
1.1.4 Systématique Nom Haussa: waké
Nom Zarma: doungouri Classe: Dicotylédone Ordre:
Léguminosale Famille: Papilionacée Tribu:
Phaseolae
Sous tribu: Phaeolae Genre: Vigna
Espèce:Vigna unguiculata
1.1.5 Morphologie
C'est une plante herbacée annuelle qui présente
une grande variabilité du point de vue morphologique. Son port peut
être rampant, semis rampant ou érigé. La tige est
frêle, cylindrique, généralement glabre, lisse ou rugueuse
présentant des ramifications et sa taille varie suivant les cultivars.
Les feuilles sont trifoliées, alternées et sont rattachées
aux tiges par un pétiole d'environ 25 cm de long. C'est une plante
autogame à plus de 98 % (Adam, 1986). L'inflorescence
est en forme de branche avec plusieurs fleurs fixées sur le
pédoncule de longueur variable. Dans cette inflorescence seule 2 fleurs
environ sont fertiles tandis que les autres avortent et tombent.
Le système racinaire est pivotant et les
nodosités qui s'y forment à ce niveau sont le siège de la
fixation symbiotique. La taille des gousses varie de 8 à 15 cm de long
(Rabechaut, 1961). Les graines sont contenues dans les gousses
et ont des formes et des couleurs variées
1.1.6 Ecologie
1.1.6.1 Température
Le niébé est une plante très sensible au
froid et exige des températures de 25 à 35 °C pendant son
cycle végétatif (Santens, 1985). La germination
peut s'effectuer entre 15 et 30 °C .Toutefois le niébé est
une plante tolérante aux fluctuations thermiques d'où la
possibilité de sa production en toute saison (Léko,
1986).
1.1.6.2 Besoins hydriques
Le niébé est une plante qui se cultive dans les
zones les plus arides du fait de sa très grande résistance
à la sécheresse et supporte également une forte
humidité du sol. Donc sa culture est possible entre 300 et 1500 mm.
Néanmoins l'excès de l'humidité nuit au
niébé car il peut y avoir des chloroses
généralisées dans les premiers stades de
végétation.
1.1.6.3 Besoins en lumière
Le niébé est une plante héliophile. En
effet, la lumière favorise son développement et sa floraison.
Ainsi une bonne floraison nécessite des photopériodes de 8 h
à 14 h. Cultivé à l'ombre, il s'allonge et ne donne
pratiquement pas de fruit.
1.1.7 Exigences pédologiques
Le niébé peut être cultivé sur tous
les sols à pH variant de 4.5 à 8 mais de préférence
sur les sols sablo limoneux ayant un bon drainage (ISRA, 2000).
Cultivé sur un sol compact la levée est difficile et sur
les terrains battants les graines pourrissent.
1.1.8 Maladies, insectes nuisibles et plantes
parasites
MALADIES
Le niébé peut être attaqué par
plusieurs sortes de maladies. Selon la nature de l'agent pathogène, qui
peut être soit une bactérie, soit un virus ou un champignon, on
parle alors de maladies bactériennes, virales ou cryptogamiques. La
manifestation de ces maladies se traduit par des symptômes
observés sur les différents organes végétatifs.
· Les maladies bactériennes
La plus importante est le chancre bactérien
causé par Xanthomonas vignicola qui peut entraîner chez
les variétés sensibles des pertes de l'ordre de 20 %.Quant
à la virose, elle est causée par un virus transmis par les
pucerons Aphis Craccivora (ISRA, 2000).
· Les maladies cryptogamiques
La fonte de semi qui peut être causé par
Phythium aphanidermatum, Corticum solani ou par Macrophomina
phaseolina. Elle se manifeste avant ou après la levée des
plantules par des lésions rougeâtres se limitant
généralement au niveau du collet.
Pour lutter contre la fonte des semis il faut procéder
à l'enrobage des semences par le chloronèbe, pelton et
benlate.
L'anthracnose elle est causée par Colletrotrichum
lendemuthianum et se manifeste par des lésions lenticulaires
déprimées de couleur brune ou sombre qui apparaissent
essentiellement sur les tiges du niébé.
LES INSECTES NUISIBLES ET PLANTES PARASITES
La principale plante parasite du niébé est le
Striga genesrodes qui prélève l'eau, les sels
minéraux et la matière organique au détriment de la plante
hôte.
Les insectes notamment les brûches sont les ennemis du
niébé les plus redoutables car leurs dégâts peuvent
atteindre 70 à 80 % des quantités récoltées
(Adam, 1986).
1.1.9 Traitements phytosanitaires
Le produit le plus utilisé est actuellement le
Décis alors que pendant longtemps l'on a utilisé l'Endosulfan.
Les techniques utilisées pour les traitements sont au nombre de deux
[Santens (1985)] :
> Pulvérisation classique d'une émulsion au
moyen d'appareils à pression entretenue. > Micronisation
contrôlée au moyen de pulvérisateur mécanique
centrifugé (ULV).
1.1.10 Stades phénologiques du
niébé
Le cycle du niébé comprend les phases suivantes
[Santens (1985)] :
> phase de germination:
La germination est épigée. Les graines
lèvent en l'espace de 4 à 8 jours suivant la température.
Elles doivent toute être sorties de terre au bout de 8 jours.
Un à deux jours après l'apparition de la tigelle
recourbée, la première paire de feuille apparaît. >
phase de croissance:
Trois à quatre jours après la levée les
cotylédons commencent à se faner. Trois jours après, la
première feuille trifoliée apparaît. Au bout d'un mois le
pied du niébé possède une dizaine de feuille
trifoliée et atteint sa hauteur maximale ;
> phase de floraison:
Elle débute trois (3) semaines à 1mois après
le semis pour les variétés très précoces ;
> phase de fructification:
Elle débute avec l'apparition des gousses qui se fait 2
à 3 jours après l'apparition de la fleur ;
> phase de maturation:
La jeune gousse apparut met une douzaine de jours environ pour
atteindre sa taille définitive. Les graines se forme en 15-20 jours plus
tard et deviennent mures 20 à 30 jours suivant la formation des
gousses
1.1.11 La récolte
C'est un travail qui consiste à ramasser par plusieurs
passages les gousses qui sont à maturités. Ceci permet de
prolonger la floraison C'est un travail pénible et fastidieux
Santens (1985).
1.2 La fertilisation
1.2.1 Généralité
Fertiliser consiste à apporter à un milieu de
culture, tel que le sol, les éléments minéraux
nécessaires au développement de la plante. Ces
éléments peuvent être de deux types, les engrais et les
amendements. Les objectifs finaux de la fertilisation sont d'obtenir le
meilleur rendement possible compte tenu des autres facteurs qui y concourent
(qualité du sol, climat, apports en eau, potentiel
génétique des cultures, moyens d'exploitation). En outre s'y
ajoute l'objectif de préservation de la qualité de
l'environnement. Ainsi donc, la fertilisation phosphatée s'inscrit donc
dans le relèvement et le maintien de la fertilité des sols
cultivés. Cependant la présence excessive du phosphore dans le
sol ne saurait servir de prétexte à sa consommation inutile par
la plante car il participe à l'élaboration et la composition des
récoltes [Christian et al (2005)].
1.2.1.1 Bénéfices de la fertilisation
La fertilisation est indispensable pour améliorer les
rendements. Elle doit être correctement évaluée pour se
situer à l'optimum économique. Il existe en effet, si l'on
observe l'évolution du rendement en fonction de la dose
d'élément fertilisant apportée, un seuil technique
audelà duquel le rendement
diminue par effet de toxicité (surdose) et un seuil
économique, inférieur au précédent, audelà
duquel le gain supplémentaire ne couvre plus le coût additionnel.
Bien entendu ce seuil est délicat à évaluer car le
rendement dépend d'autres facteurs moins bien maîtrisés,
notamment en culture de plein champ, comme la pluviométrie. Le
développement de la fertilisation a été un des
éléments clé de la révolution agricole. Si dans les
pays occidentaux, on a probablement atteint un seuil de saturation, le niveau
de fertilisation est encore nettement insuffisant dans la plupart des pays du
tiers monde [Christian et al (2005)].
1.2.1.2 Risque écologiques
Une fertilisation excessive, notamment en azote minéral
soluble, peut entraîner une pollution des eaux de surface, voire des
nappes phréatiques.
En surface, azote (nitrate, nitrite) et phosphore (phosphate)
qui proviennent aussi des effluents d'élevage, des eaux usées
urbaines et des rejets de certaines industries, peuvent provoquer dans les
cours d'eau une prolifération d'algues qui, à terme provoque une
asphyxie des cours d'eau (plus d'oxygène) et donc entraînerait la
« mort » des cours d'eau si faune et flore venaient à
disparaître [Christian et al (2005)].
1.2.2 Le phosphore
Le phosphore est extrait principalement des gisements
naturels. C'est un élément indispensable à la vie des
plantes. Il se trouve aussi dans les engrais et la matière organique.
La plante le puise sous forme minérale et il participe
à l'élaboration et à la composition des récoltes.
C'est un élément très largement répandu dans le
monde; et pourtant il ne représente que 0.1à 0.2% de la
lithosphère (Gervy, 1970).
1.2.2.1 Importance et rôle du phosphore
Il sert d'aliment à la plante qui l'absorbe sous forme
de phosphate minéral soluble existant à très faible
concentration dans la solution du sol c'est à dire sous forme d'ion
(Diehl, 1975).
Au cours de la croissance de la plante ; l'acide phosphorique
semble jouer un rôle régulateur et compense dans une certaine
mesure les effets d'un excès d'azote. Ainsi une alimentation
phosphatée convenable accélère la maturité
(Diehl, 1975).
D'autre part, le phosphore a dans la détermination du
rendement des effets opposés à ceux de l'azote. Son action sur la
productivité en graines est bien plus marquée que sur les organes
végétatifs. Ainsi une déficience en phosphore dans un
milieu où un végétale puise son alimentation se traduit le
plus souvent par un retard de croissance, un moindre développement, des
accidents
végétatifs et bien entendu une production
amoindrie. Le phosphore intervient aussi dans les transferts
énergétiques (ATP), dans la transmission des caractères
héréditaires (acides nucléiques), la photosynthèse
et la dégradation des glucides. Cet élément est essentiel
pour la floraison, la nouaison, la précocité, le grossissement
des fruits et la maturation des graines (Gervy, 1970).
1.2.2.2 Conditions de fixation du phosphore
Le phosphore peut être fixé dans le sol et cette
fixation dépend:
· du type et de la quantité d'argile
· du temps de réaction;
· du pH du sol et du taux de la matière
organique.
Le phosphore se déplace très lentement dans le
sol mais il est très mobile dans la plante. La carence en phosphore
se manifeste par un moindre développement des racines, une coloration
plus foncée
des feuilles et la présence des nécroses sur le
limbe [Christian et al (2005)].
1.2.2.3 Les engrais phosphatés industriels
Ils dérivent des phosphates naturels (PN) à
l'exception des scories de déphosphoration. On classe ces engrais en
fonction de leur teneur en élément fertilisant le P2O5. On
distingue ainsi:
> le phosphate super simple (SSP) avec 16 à 24 % de
P2O5., généralement 18 %.Il résulte de
l'attaque de l'acide sulfurique sur du PN et contient du
soufre;
> le phosphate super triple (TSP) avec 38 à 48 % de
P2O5., généralement 46 % et résulte d'une attaque de
l'acide phosphorique sur le PN (Justin ,1999).
1.2.2.4 Conduite de la fertilisation
phosphatée
Pour apporter la fumure phosphatée on doit tenir compte de
la nature du sol et de la forme du phosphate dans le sol. Ainsi il se trouve
dans le sol sous trois formes:
1' une forme accessible, liée au complexe argilo humique
par le calcium et le magnésium;
1' une forme combinée: il est immobilisé, en
partie, par les hydroxydes d'aluminium et de fer
dans les sols acides (dans ce cas, il est nécessaire de
chauler le sol pour le libérer) ;
1' une forme insoluble: en sol calcaire, le phosphore peut
être sous forme de phosphates de
calcium, dont certains sont insolubles.
Seul le phosphore du complexe argilo humique est rapidement
disponible (0.2 à 1 kg de P2O5 par hectare). C'est donc un
élément peu mobile dans le sol. Pour cette raison, il est
préférable de le placer précisément là
où les racines le prélèvent. Les risques de drainage sont
très limités. Les
mycorhizes jouent souvent un rôle fondamental dans
l'absorption du phosphore par la plante. Ces dernières en
sécrétant des enzymes sont capables d'absorber un phosphore
fixé par le sol (forme non assimilable par la plante directement) pour
le transmettre ensuite à la plante en contrepartie de sucres provenant
de la photosynthèse (symbiose racinaire). Les sols cultivés sont
de moins en moins pourvus de myccorhizes (travail du sol, assolement,
fongicides,...) [Christian et al (2005)].
2. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
2.1 Matériel et méthodes
2.1.1 Matériel
2.1.1.1 Matériel végétal
La plante utilisée est la variété TN5-78
de niébé [Vigna unguiculata (L) Walp], une
légumineuse. C'est une variété rampante dont le cycle de
culture est compris entre 70 à 75 jours Adam (1986).
C'est une variété locale fixée à la
station de recherche de l'IRAN à Tarna en 1978.
2.1.1.2 Le sol
Les sols de l'IRI sont pauvres en matière organique. Ce
sont des sols sableux à plus de 90%.Le PH est voisin de 6 donc acide.
Ces sols sont d'origine alluviale et éolienne et sont
caractéristiques des sols sahéliens rapportés par
Adamou (2002).
2.1.1.3 Terrain expérimental
L'étude est faite durant la saison pluvieuse 2005 sur un
terrain situé dans l'enceinte de l'Institut des Radio-isotopes (IRI) sur
le campus universitaire et sa superficie est de 1.645 m2.
2.1.1.4 Climat
IL est tropical de type sahélien avec une
pluviométrie annuelle de 500 mm qui s'étale de Juin à
septembre. Ce climat est caractérisé par une alternance de deux
saisons bien tranchées, une longue saison sèche de 7 à 9
mois, suivie d'une courte saison des pluies de 3 à 5 mois.
2.1.2 Méthodes
2.1.2.1 Préparation du terrain
Avant le semis, le terrain expérimental est sarclé,
bien nettoyé à l'aide d'une hilaire et d'un râteau.
Et puis l'on a procédé au rayonnage et le terrain a
été scindé en trois répétitions
séparées de 7 m.
2.1.2.2 Semis
Après rayonnage on a procédé au semis manuel
et en ligne après une pluie utile. L'écartement entre les lignes
ainsi que celui entre les poquets est de 1 m ; ce qui fait que chaque plante
occupe 1m2.
2.1.2.3 Sarclage et démariages
Après la levée, les parcelles sont sarclées
à l'aide d'une hilaire pour éviter la compétition avec les
mauvaises herbes. Le démariage intervient 25 JAS de manière
à laisser une plante par poquet.
2.1.2.4 Traitements
La source de phosphore ayant fait l'objet de cette étude
est le triple super phosphate (TSP) qui renferme 45 à 46 % de P2O5
Pour ce facteur phosphore on a 4 modalités:
( T0 : apport de 0 kg de P2O5 à l'hectare; le
témoin apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare
apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare apport de 52 kg de
P2O5 à l'hectare.
L'épandage de l'engrais est fait 27 JAS au niveau de
chaque poquet tel que cela est précisé au
tableau 2 ci-dessous
Tableau 2 Quantité d'engrais
apporté (g) au poquet ou dans les par parcelles
élémentaires
Traitements
|
T0
|
T13
|
T26
|
T52
|
parcelle élémentaire
|
0
|
210
|
420
|
840
|
poquet
|
0
|
3.5
|
7
|
14
|
2.1.2.4 Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental (Figure n°1) est un
bloc de Fisher randomisé. Il comprend 3 répétitions ou
blocs de 44 m de long. Dans chaque répétition sont
distribuées 4 parcelles élémentaires (Figure n °2)
dont chacune porte un des traitement T0, T13, T26 et T52. Les parcelles
élémentaires ont 10 m de long sur 6 m de large soit 60 m2. Chaque
parcelle élémentaire comprend :
· Une microparcelle (carré de rendement) de 12 m2
servant aux différentes observations
phénologiques ainsi que la mesure des composantes du
rendement à la récolte.
· Trois (3) microparcelles de prélèvement
de 2 m2 de matière sèche (MS) à trois dates : 34
JAS, 54 JAS et 74 JAS.
Figure n°1 : Dispositif
expérimental
Figure n°2 : Schéma de la parcelle
élémentaire.
2.1.3 Observations
Il s'agit d'un suivi qui se fait sur des carrés de
rendement de 12 m2. L'essentiel du travail consiste à des comptages qui
se font depuis la levée jusqu' à la maturité. Le suivi
consiste à faire les observations sur la phénologie et les
composantes de rendement.
2.1.3.1 Phénologies
Les observations concernent les différents stades
phénologiques :
· La levée
Au niveau des12 poquets du carré de rendement, l'on
compte le nombre des graines ayant germées aux dates de 3, 4 et 5 JAS.
Le pourcentage de levée est calculé en rapportant ce nombre au
nombre de graines semées
+ 50 % floraison;
+ 50 % gousse;
+ 50 % maturation des gousses.
Des comptages réguliers sont effectués jusqu'au
moment où on constate que 6/12 des plants ont soit des fleurs, des
gousses ou sont mûres après cette date on conclu qu'on a 50 %.
2.1.3.2 Composantes des rendements
2.1.3.2.1 Le nombre de ramification
Il s'agit ici de compter le nombre de ramification par plante
se trouvant dans les carrées de rendement. Quatre observations,
espacées de 10 jours, sont faites. La moyenne du nombre de rameaux
comptés sur les 12 plantes du carré de rendement constitue une
donnée pour chaque parcelle élémentaire.
2.1.3.2.2 Évaluation de la matière
sèche
C'est une opération qui consiste à arracher 2
plants se trouvant dans une microparcelle de prélèvement de 2 m2
en gardant le maximum de racines. La partie racinaire est séparée
de la partie aérienne au niveau du collet. Les deux parties sont
séchées à l'étuve pendant 48 h à 70 °C.
Le poids obtenu après séchage (exprimé en g/m2) est
rapporté à l'hectare.
2.1.3.2.3 Rendement
La récolte se fait sur le carré de rendement et
consiste à récolter les gousses et les fanes se trouvant
uniquement dans les carrés de rendement. Les gousses sont
décortiquées à la main pour obtenir le poids des grains et
des coques.
2.1.4 Analyses des données
Le logiciel STATITCF (du CIRAD, version 1990) est
utilisé pour la réalisation des analyses de variance et de
comparaison des moyennes. Les graphiques sont réalisés avec EXCEL
2000 de Microsoft.
2.2 Résultats
2.2.1 La pluviométrie
La figure n°3 résume toute la pluviométrie
enregistrée au cours de la saison allant de juin à octobre.
Hauteurs des pluies par mois
|
250 200 150 100 50 0
|
|
1 Mois
Mai Juin Juillet Août Septenbre Octobre
Figure n°3: Pluies enregistrés au
cours de la campagne 2005 à la station de l'IRI.
L'analyse de la figure montre que la pluviométrie avait
été enregistrée au cours de toute la saison. Cependant on
peut noter que c'est dans les mois de juin et de juillet qu'il y a eu plus de
précipitation avec respectivement 200 et 205 mm de pluies. Par contre
les faibles pluviométries ont été enregistrées dans
les mois de mai et d'Octobre avec seulement deux jours de pluie par mois.
Durant toute la campagne il y a eu 43 jours de pluie soit un
cumul totale annuel de 749,84 mm. L'essentiel de cette pluviométrie
s'est étalée sur la période de juin à septembre et
est bien repartie en fonction des jours. Cependant on peut noter deux
périodes de sécheresse dont l'une pendant la dernière
décade de juillet et l'autre dans la deuxième décade de
septembre.
Au vu de ces résultats on peut dire qu'il n' y a pas eu
de déficit hydrique tout au long du cycle végétatif de la
culture. L'on peut même affirmer que la pluie n'a pas été
un facteur limitant dans la conduite de cet essai.
.
2.2.2 Influence de la fertilisation phosphatée
sur les stades phénologiques
Le tableau n°3 montre l'évolution de quelques stades
phénologiques de la culture que nous avions conduite.
Tableau n° 3
Influence de la fertilisation phosphatée sur les
stades phénologiques
TRAITEMENTS
Stades
|
T0
|
T13
|
T26
|
T52
|
Levée
|
5 JAS
|
5 JAS
|
5 JAS
|
5 JAS
|
1ère fleur (JAS)
|
40
|
38
|
39
|
37
|
1ère gousse (JAS)
|
43
|
40
|
41
|
39
|
50% fleurs (JAS)
|
50
|
46
|
47
|
45
|
50% gousses (JAS)
|
57
|
54
|
54
|
53
|
50% maturité (JAS)
|
79
|
74
|
76
|
77
|
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare T23
: Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport de 52
kg de P2O5 à l'hectare
L'analyse du tableau montre que la levée est
observée 5 JAS pour tous les traitements. Les observations sur la
floraison, montrent que la première fleur apparaît entre 37- 40
JAS et le stade 50% floraison apparaît entre 45 et 50 JAS. Les
premières gousses apparaissent 39 à 43 JAS et 50% formation de
gousses ont été obtenues entre 53 et 57 JAS. Le stade de 50% de
maturité varie de 74 à 79 JAS.
2.2.3 Influence de la fertilisation phosphatée
sur l'évolution de la MS aérienne
La figure n° 4 ci- dessous illustre
l'évolution de la matière sèche aérienne en
fonction de la fertilisation.
Poids MSA (Kg/ha)
1000
400
800
600
200
0
34 54 74
T0 T13 T26 T52
Dates (JAS)
Figure n° 4: Influence de la fertilisation
phosphatée sur l'évolution de la MS aérienne
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare T23
: Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport de 52 kg de P2O5
à l'hectare
L'analyse de la de la figure montre qu'il y a une nette
évolution de la matière sèche. En effet,
l'évolution moyenne de la MSA est de 29,7 kg/ha pour (T0) au 34 JAS
à 848,6 kg/ha pour (T13) au 74 JAS. L'analyse de variance (annexe5)
montre une évolution très significative au seuil de 5%. C'est
donc le traitement (T52) qui donne un poids de la MSA le plus
élevé. La dose croissante de TSP a donc influencé
l'évolution de la MS mais on note toutefois un effet inhibiteur au 74
JAS où le T13 (848 ,6kg/ha) dépasse le T26 (728 kg/ha). La
comparaison des moyennes montre qu'il y a des différences significatives
entre les traitements. Ainsi on note T0<T13<T26<T52.
2.2.4 Influence de la fertilisation phosphatée
sur l'évolution de la MS racinaire
La figure n° 5 ci dessous montre
l'évolution de la matière sèche racinaire par hectare et
par nombre de jour après semis et fonction des traitements.
60
Poids de MSR ( Kg/ha)
50
40
30
20
10
0
34 54 74
Dates
T0 T13 T26 T52
Figure n° 5 : Influence de la fertilisation
phosphatée sur l'évolution de la MS racinaire
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare T23
: Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport de 52
kg de P2O5 à l'hectare
L'observation et l'analyse de la figure montre une
augmentation du poids de la MS en fonction du traitement. La MSR évolue
en moyenne de 4.1 kg/ha pour (T0) au 34 JAS à 50,50 kg/ha pour (T52) au
74 JAS. Le poids le plus élevé (50,50 kg/ha) a été
obtenu au 74 JAS avec (T52) et le plus faible est obtenu (4,1 kg/ha) au 34 JAS
avec (T0) L'analyse de variance (annexe 6) montre des différences
significatives entre les traitements, ce qui permet d'avoir le classement
suivant : T0<T13<T26<T52.
2.2.5 Influence de la fertilisation phosphatée
sur les éléments du rendement. 2.2.5.1 Influence de la
fertilisation phosphatée sur le rendement en fanes
La figure n° 6 montres la variation du rendement en fanes en
kg/ha et par traitement
rendement (Kg/ha)
1000
500
250
750
0
T0 T13 T26 T52
T0 T13 T26 T52
Traitements
Figure n° 6 : Influence de la
fertilisation phosphatée sur le rendement en fanes.
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare T23
: Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport de 52 kg de
P2O5 à l'hectare
L'analyse de l'histogramme montre que le rendement varie de
584 kg/ha à 875 kg/ha et le meilleur rendement a été
obtenu au niveau du T13. C'est le témoin T0 qui donne le plus faible
rendement. L'analyse de variance (annexe 3) du paramètre rendement en
fanes du niébé met en évidence une différence
significative au seuil de 5 % et la comparaison des moyennes à l'aide du
test de Newman-Keuls montre qu'il n'y a pas eu de différences
significatives entre les traitements mais ces derniers sont significativement
différents du témoin.
2.2.5.2 Influence de la fertilisation phosphatée
sur le rendement en gousses
La figure n° 7 montre la variation du rendement en fonction
de la dose de TSP apporté à l'hectare.
T0 T13 T26 T52
Rdt (Kg/ha)
1600
1200
400
800
0
Traitements
T0 T13 T26 T52
Figure n°7 : Influence de la
fertilisation phosphatée sur le rendement en gousses
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à
l'hectare T23 : Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport
de 52 kg de P2O5 à l'hectare
L'observation de la figure5 montre que le rendement en gousses
varie de 870,91 kg/ha (T0) à 1.339,05 kg/ha pour (T52). La figure montre
une légère augmentation du rendement surtout avec le traitement
(T52). Par ailleurs l'analyse de variance (annexes 2) montre que les
différents traitements n'ont pas influencé significativement
cette augmentation. Le coefficient de variation est peu élevé
(19,1%), ceci indique la faible précision de l'essai à ce
niveau.
2.2.5.3. Influence de la fertilisation
phosphatée sur le rendement en graines
La figure n° 8 illustre l'influence de la fertilisation
phosphatée sur le rendement en graine.
T0 T13 T26 T52
Rdt (Kg/ha)
1200
1000
400
800
600
200
0
Traitements
T0 T13 T26 T52
Figure n° 8 : Influence de la
fertilisation phosphatée sur le rendement en graines
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à
l'hectare T23 : Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport
de 52 kg de P2O5 à l'hectare
L'analyse de variance (annexe1) du paramètre rendement en
graines du niébé ne met pas en évidence une
différence significative au seuil de 5 %
Les rendements obtenus vont de 599,70 à 1.021,05 kg
à l'hectare. Dans ce cas aussi le meilleur rendement a été
obtenu au niveau du traitement (T52). Le coefficient de variation est de 17,3 %
ce qui indique précision moyenne de l'essai.
2.2.6 Influence de la fertilisation phosphatée
sur le poids de 100 graines
Le tableau n°4 montre l'évolution des poids de 100
graines et en fonction du traitement.
Tableau n°4
Effet du phosphore sur le poids des 100 graines
Traitements
|
To
|
T13
|
T26
|
T52
|
Poids de 100 graines
|
15,03a
|
15,57b
|
16,20c
|
16,74d
|
Toutes les valeurs portant les mêmes lettres ne sont
pas significativement différents au seuil de 5%.
T0 : Témoin, aucune fertilisation
T13 : Apport de 13 kg de P2O5 à l'hectare T23
: Apport de 26 kg de P2O5 à l'hectare T52 : Apport de 52
kg de P2O5 à l'hectare
L'analyse du tableau montre que les poids varient de 15,03
à 16,74 g. On constate une augmentation progressive des poids en
fonction de la dose apportée. Le poids le plus élevé a
été obtenu au niveau du traitement T52. L'analyse de variance
(annexe 4) montre que l'évolution du poids des 100 graines est hautement
significative en fonction de la dose de TSP.
La comparaison de moyenne montre des différences
significatives entre les traitements. Le coefficient de variation étant
très faibles (cv = 1,6 %) ceci montre la précision de l'essai a
ce niveau.
2.3 Discussions
L'examen des résultats obtenus au cours de cette
étude montre que la fertilisation phosphatée améliore le
rendement en graines et en fanes. En effet l'application de doses croissantes
de l'engrais minéral, en l'occurrence le Triple Super Phosphate (TSP)
sur la variété TN5-78 se traduit par une augmentation de la MS et
à la fois du rendement en graines et du rendement en fanes.
En ce qui concerne l'évolution de la MS, les doses
apportées se sont traduites par des augmentations significatives et ont
largement dépassé le témoin (848,6 kg/ha pour le
traitement T13 contre 579,9 kg/ha pour T0 au 74 JAS). Des résultats
similaires ont été obtenus par TORINA (1999)
à l'ICRISAT où il a travaillé sur la même
variété mais avec trois types d'engrais : le TSP, le PNT et le
PRK. Ainsi il obtient le meilleur rendement avec la dose de 20 kg de TSP
à l'hectare (1.555,5 kg/ha) contre 764,4 kg/ha pour le témoin. Ce
rendement dépasse aussi ceux des deux autres types d'engrais (PNT et
PRK) avec des doses de 60 kg /ha on obtient respectivement1271.1 kg/ha et 1.155
kg/ha de MS. Sur la base de ces résultats, le TSP participe mieux a
l'élaboration de la matière sèche. Par ailleurs
Diallo (1985) qui a mené des études sur
l'évaluation des besoins en phosphore sur l'évolution de la
matière sèche de deux variété de
niébé : la TN 66-88 et une variété locale
sadoré constate que malgré la faible pluviométrie
enregistrée au cour de la campagne (234 mm), le phosphore a
influencé de façon remarquable la production de la matière
sèche. Cette production a augmenté de 73 % après
application de 30 kg/ha de P2O5 sous forme de TSP (1.052,56 kg/ha pour le
traitement T30 contre 695,00 kg/ha pour T0).
Sur le rendement en fane, on note aussi une nette
amélioration après l'application de l'engrais. Cependant le
meilleur rendement a été obtenu au niveau de la dose de 13 kg de
P2O5 avec 853,47 kg/ha contre 619,47 pour le témoin. Des
résultats semblables ont été obtenu sur le même sol
à l'IRI par Adamou (2002) où elle
étudiait l'effet de la fertilisation phosphatée sur deux
variétés la HTR et la TN5-78. Elle constate que c'est cette
dernière variété qui donne le meilleur rendement en fane
après l'application de 15 kg de P2O5 sous forme de SSP. Le rendement
obtenu passe de 572,38 kg/ha pour T0 à 843,56 kg/ha pour T15. Ces
résultats pourront être rapprochés à ceux de
Boukari (2004) qui à Kobadié
(45 km au Sud-Ouest de Niamey) obtient sur un sol très pauvre en P
(moins de 1 ppm) et en N (moins de 0,1 %) un rendement en fanes de 80 %
supérieur à celui du témoin (sans apport de P) avec 39 kg
de P2O5 à l'hectare.
En ce qui concerne le rendement en gousse la fertilisation n'a
pas eu d'effet significatif. Ce résultat est confirmé par ceux
obtenus par Adamou (2002) avec 747 kg/ha pour T0 contre 718,37
kg/ha pour T30. Mais des résultats significatifs ont
été obtenus par Yerima (2006) au cours de la
même campagne mais sur une autre parcelle avec 1.182,99 kg/ha pour T52
contre 425,42 kg/ha pour T0.
Sur le rendement en graines on note toutefois une
légère augmentation du rendement même si par ailleurs
l'analyse de variance montre qu'il n'y a pas eu de différences
significative entre les traitements. Mais on remarque que malgré cela,
les poids de 100 graines ont été très
significativement influencés par la fertilisation.
Globalement il y a une tendance a l'augmentation même si par ailleurs il
y a eu un effet inhibiteur au niveau de la dose de 13 kg de P2O5.Les
résultats de Torina (1999) le confirme après
application de deux engrais le TSP et le PNT sur la même
variété. Il constate que le PNT se révèle la plus
efficace que le TSP car l'augmentation de la dose se traduit par un
accroissement du rendement ce qui n'est pas le cas avec le TSP. Des
résultats divergent par rapport aux notre ont été obtenu
par Adamou (2002). Elle obtient une augmentation significative
avec la même variété mais en utilisant une autre source de
phosphore qui est le SSP avec 563,87 kg/ha pour T0 contre 706,13 kg/ha pour
T15.
Conclusions
Cette étude met en évidence un effet net
bénéfique de l'utilisation de l'engrais phosphaté sur
le
niébé.
En effet, les doses appliquées ont montré une
nette augmentation de la matière sèche tant aérienne que
racinaire. Toutes les doses appliquées suivant les traitements ont
donné des résultats qui ont significativement
dépassé le témoin. D'après tout ce qui
précède il ressort qu'au cours de cet essai que les doses
d'engrais n'ont pas amélioré le rendement en gousse. Mais on doit
toutefois signaler que l'évolution de la matière sèche
ainsi que le rendement en graines a connu une nette augmentation.
Ces états de fait peuvent résulter du fait que
le sol est très pauvre en phosphore et est sableux ce qui est une
condition favorable pour le lessivage de l'engrais en profondeur qui devient
inaccessible aux racines.
Le rendement en fanes a été aussi influencé
par l'apport d'engrais phosphaté ceci a permis d'augmenter le rendement
de 8 % pour le traitement T13 par rapport au témoin.
En ce qui concerne les rendements en gousses et en graines
même s'il y a eu une amélioration progressive dans le sens de
l'augmentation des rendements, il n'y a pas eu de différences
significatives entre les différents traitements et le témoin.
Globalement seul la dose de 52 kg de P2O5 à l'hectare a
été la plus significative avec un résultat
dépassant le témoin au niveau du rendement en graine.
Enfin en comparant tous ces résultats à ceux
obtenus en conditions payannes, nous constatons une amélioration des
rendements.
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