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Mise en place d'une base de données pour la détection et la prise en charge des couches sociales défavorisées

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par Freddy ETSHIKO LOLEKE
Université Notre-Dame du Kasayi - Graduat en Informatique de Gestion 2008
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE NOTRE-DAME DU KASAYI

FACULTE D'INFORMATIQUE

CAMPUS DE KANANGA

BP : 70 KANANGA

MISE EN PLACE D'UNE BASE DES DONNEES POUR LA DETECTION ET LA PRISE EN CHARGE DES COUCHES SOCIALES DEFAVORISEES

Travail de fin de cycle realise en vue de l'obtention du titre de gradue en Sciences Informatiques

Par : ETSHIKO Lole ke Freddy

Directeur : Simon NTUMBA

Chef de travaux

ANNEE ACADEMIQUE 2008-2009

I

EPIGRAPHE

« Il y a dans le coeur de l'homme beaucoup des projets, mais c'est le dessein de l'Eternel qui s'accomplit »

Proverbes 19 :21

« Le paresseux a des désirs mais il n'arrive à rien. Au contraire ceux qui travaillent dur obtiennent tout ce qu'ils veulent »

Proverbes 13 :4

« A coeur vaillant rien d'impossible »

Marmonte

« Ce n'est que quand on sait ce que l'on veut faire qu'il devient possible de réfléchir sur moyens. »

II

DEDICACE

A toi l'Eternel Dieu tout puissant, toi la source de notre vie et la solution à tous nos problèmes.

A vous mes chers parents, Christophe BAMPEMBE Mabele, Marie-Jeanne BASAMBOLO Oladje, pour l'effort, le soutien et la bonne volonté dont vous avez manifesté durant ce moment difficile à supporter4

Auteur

III

AVANT PROPOS

o La fin d'une chose vaut plus que son debut dit -- on. D Ce travail marque la fin de notre cycle de graduat en sciences informatiques, le merite de ces trois annees d'etudes superieures est une expression de divers efforts physiques et intellectuels.

C'est ainsi que nous tenons a exprimer nos vifs remerciement a tous ceux qui par leurs travaux, leurs assistance, leurs idees, leurs collaboration ou leurs experiences on participe de pres ou de loin a la realisation de ce travail ; nous leur en sommes redevable.

Nous remercions le corps academique de l'Universite Notre=Dame du Kasayi qui nous a apporte son experience vecue, contribuant par ce fait a notre formation et epanouissement.

D'une fa>on speciale au chef de travaux Simon NTUMBA, Directeur de notre travail, nous redisons notre entiere gratitude pour nous avoir inities a un travail de recherche scientifique par une methodologie rigoureuse.

De leurs petits mo yens financiers, materiels et morals, certaines personnes ont contribue parfois sans s' y attendre a notre lutte. Notre s ympathie leur est acquise : Abbe Freddy ETSHIKO, Monseigneur NDJONDJO Maurice, Abbe Jean Adelbert NYEME, Abbe Valerien BETSHINDO, Famille IKONGA, Famille Jean=Paul MPEMBE, Famille Sophie TUBENZELE.

Que tous les membres de notre famille qui ont contribue de près ou de loin a notre formation trouvent leur part dans cette investigation, nous citons, Christophe BAMPEMBE Mabele, Marie=Jeanne BASAMBOLO, Aubin BAMPEMBE, Boock BAMPEMBE, Beatrice NTOMO, Angel DJEMA, Mandela WAYI, Gedeon WAYI, Clarice NGALULA, Theodore IKONGA, Jimmy WAYI, Souffrance WAYI, Marceline NGONDJI, Leon IBELO, S ylvain MUKE, Stephane BAHONDJO, Thy TUTSHIDIKU, etc.

Nous felicitons nos amis et camarades de lutte, notament Pascal Blaise KADIEBUE, Benjamin NDJALE, Stany BAMPEMBE, Clement BOOTO, Bon fils BOKELE, Justin KAMBALA, Jeremie KUBALI.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas enumeres dans ce travail de peur a blaisser leur modestie trouvent a travers ces quelques lignes dictes du fond de coeur, nos sentiment de vive reconnaissance pour leur generosite.

IV

LISTE D'ABREVIATIONS

BBD : Base de données

BDDR : Base de Données Relationnelle

C DCD : Commission Diocésaine Caritas Développent

C DKA : Caritas Développem ent K ananga

C G C : Commission G énérale consultative

CIF : C ontrainte d'Intégrité Fonctionnelle

CODASYL : Conférence On Data System Languages

CENGO : Conférence Episcopale du Congo

CPCD : Comité Paroissial Caritas Développement

U .KA : Université Notre -- Dame du K asayi

Info : Inform atique

IDS : Information Data Store

Merise : M éthode de Recherche en Inform atique par un sous Ensemble

M CD : Modele C onceptuel de Données

M CT : Modele C onceptuel de Traitem ent

MLD : Modele Logique de Données

MLDR : Modele Logique de Données Relationnel

MPD : Modele Physique de Données

O NU : Organisation des Nations Unis

OS : Operating System

PNUD : Programme des Nations Unie pour le Développement

PVH : Personnes Vivant avec Handicap

PVV : Personne Vivant avec le VIH/SIDA

S.E : Systeme d'Exploitation

SGBD : Systeme de Gestion de Base de Données

SGBDR : Systeme de Gestion de Base de Données Relationnelle

TTT : Traitem ent

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

0. INTRODUCTION

L'evolution technologique de ces dernieres annees a conduit les societes modernes a adopter de nouvelles habitudes face au travail. L'outil informatique, faisant partie du quotidien de tout travailleur devient de ce fait le compagnon ideal de l'homme dans le monde du travail tout en lui facilitant certaines taches qui jadis paraissaient comme corvees.

Ainsi les bases de donnees peuvent permettre la CDKA a mieux gerer ces couches sociales defavorisees qu'il prend en charge.

0.1.PROBLEMATIQUE

La problematique est l'expression de la preoccupation majeure qui circonscrit de fa>on precise avec absolue clarte les dimensions essentielles de l'objet de l'etude que le chercheur se propose de mener.1

La Caritas demeure l'une de plus anciennes organisations non gouvernementales qui s'occupent de l'entraide sociale. Son principal objectif est d'assister et de prendre en charge les couches sociales defavorisees telles que les orphelins, les vieillards, les veuves et les veufs, les enfants de la rue, les personnes vivant avec handicap, les victimes de la guerre, etc.

Mais tres recemment, la Caritas developpement defend l'option selon laquelle oil faudrait mieux apprendre aux gens a pecher plutot que leur donner du poisson D. En claire, il serait souhaitable d'apprendre le metier aux personnes dites o defavorisees D au lieu de leur distribuer de petits cadeaux qui peuvent les servir pendant tres peu de temps. C'est dans cette logique que Caritas developpement distribue des semences ameliorees, organise des seminaires de formation et d'encadrement des groupes cibles par elle, afin que ces personnes soient capables de se prendre en charge et qu'elles soient inserees dans la societe sans aucun complexe.

En effet, qu'il s'agit de l'assistance sociale ou de la formation des personnes defavorisees, la Caritas developpement recourt jusqu'a ce jour a des methodes et procede quelque peu archaique. Il ne faudra pas perdre de vue que pour atteindre les objectifs poursuivis, l'on doit necessairement detecter les concernes d'un personnel suffisamment forme et informe, disposer des moyens logistiques adequats, categoriser ces personnes defavorisees (car elles ne ressentent pas les memes besoins) etc. Toutes ces operations necessitent du temps et parfois de grosses sommes d'argent qui ne sont pas faciles a recouvrir.

Par ailleurs, la technologie actuelle nous epargne de certaines peines et nous fait gagner beaucoup de temps en mettant a notre disposition le système informatise. Le traitement manuel de donnees qu'utilise la Caritas developpement pour detecter et categoriser les couches sociales defavorisees accuse beaucoup de lourdeur et parfois de lacunes et de vides qui necessitent de trts nombreuses estimations.

1 WENU BECKER, recherche scientifique : théorie et pratique, Lubumbashi, PUL, 2004, P.14

En somme, notre problematique s'erige autour de questions principales suivantes :

1. Comment proceder pour detecter les differentes couches defavorisees et que faire pour connaitre leurs difficultes reelles ?

2. comment faut= il categoriser ces personnes defavorisees ?

3. quel type de travail ou de formation faut=il donner a ces couches sociales pour qu'elles arrivent a se prendre en charge ?

4. comment assurer le suivi de leur prise en charge ? 0.2.HYPOTHESES

L'hypothese d'un travail est une proposition des reponses provisoires reservees aux inquietudes qui ont ete soulevees dans la problematique et qui grace aux methodes et techniques utilisees, peuvent soit etre confirmees soit etre rejetees a la fin des investigations.2

Dans ce cas d'espece nous pensons que pour detecter les couches sociales defavorisees, pour connaitre leurs difficultes reelles, pour les categoriser et assurer le suivi de leur prise en charge, il serait souhaitable de concevoir et realiser une BDD, qui est une solution informatique en vue d'automatiser ces operations.

Cette solution s'articule comme suite :

= la realisation d'un systeme d'information.

= Realisation d'une BDD.

De plus, nous estimons qu'il serait necessaire de leurs donner des formations pratiques dans les domaines tels que la maconnerie, la couture, la menuiserie, l'elevage, l'agriculture, etc. pour leur permettre de se prendre en charge.

0.3.CHOIX ET INTERET DU SUJET

Bien de gens n'utilisent l'ordinateur que pour quelques logiciels elementaire tels que Windows media (pour jouer la musique et les videos) et Microsoft Word (pour le traitement des textes) etc. ils ignorent que l'outil informatique peut etre utilise dans tous les domaines pour traiter et donner les resultats fiables dans tres peu de temps, les donnees que l'homme pourrait traiter pendant une longue duree et dont les resultats pourraient etre critiquable.

En creant une BDD, la Caritas developpement pourra realiser de maniere automatique toutes les operations qu'elle effectue manuellement et qui lui prennent beaucoup de temps ; il s'agit notamment de la detection automatique des personnes defavorisees, de leur categorisation, de leur suivi, de la nature de formation a leur inculquer, depenses a engager, etc.

0.4.METHODE ET TECHNIQUE 0.4.1. METHODE

La methode est une marche rationnelle de l'esprit pour arriver a la connaissance ou A la demonstration de la verite. C'est un ensemble des procedes, des mo yens pour arriver a

2 KAFUNDA Pierre, methode de recherche scientifique, cours G2Info, 2008

un but. C'est un ensemble des operations intellectuelles par lesc1uelles une discipline cherche a etudier les verites qu'elle poursuit, les demontre, les verifie.

Ainsi pour l'elaboration de ce travail, nous optons pour les methodes suivantes :

= methode structuro=fonctionnelle : qui nous a inspire des techniques es et methodes A suivre pour la conception d'une application informatique en vu de la production d'un logiciel

=Merise : nous a aide a la conception d'un système informatise par son approche Entite=Association; et a faire une separation entre les donnees et les traitements a travers : MCD, MLD, MPD.

0.4.2. TECHNIQUE

Les techniques sont selon PINTO ET GRAWITZ les outils mis a la disposition de la recherche et organises par la methode dans un but bien determine. Elles sont limitees en nombre et commune a la plupart des sciences.4

Pour enrichir notre travail scientifiquement, voici alors les techniques que nous avons utilisees :

=Documentaire : nous a permis de parcourir un certains ombres importants des documents ayant trait a notre application en vue d'atteindre l'objectif poursuivi ;

=Observation : indirectement, nous avons observes la fa>on de travailler des agents au service cible pour notre travail dans le but de comprendre Caritas ;

=Interview : celle=ci nous a servi a acquerir les informations sur le s ystème existant auprès des agents et cadres de la direction en vu de realiser un système informatise futur pour la prise en charge de personnes defavorisees.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Bien qu'ayant tire la plus grande partie d'informations de Caritas developpement, notre travail concerne specifiquement les couches sociales defavorisees de la ville de Kananga, milieu que nous connaissons bien et dont les realites sociales ne nous sont pas etrangères. Dans le temps, nous allons considere la periode allant de 2005 a 2008, periode durant laquelle les sollicitations en termes d'assistance sociale ont ete les plus frequentes suite a la crise generale qu'a connue et que connait encore la Republique Democratique du Congo en generale et la province du Kasai Occidentale en particulier

0.6.SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion generales notre travail se subdivise en 5 chapitres : Le premier chapitre traite des generalites sur les couches sociales ; le deuxième est axe sur les notions de BDD ; le troisième chapitre porte sur les l'etude de l'existant (ou analyse prealable) ; le quatrième parle de la conception du modèle de BDD et le cinquième en fin sera base sur la presentation de l'application.

3PINTO et GRAWITZ cités par WEND BECKER, op.cit 4 WEND BECKER, op.cit

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES COUCHES SOCIALES

1.1. ORGANISATION DE LA SOCIETE

La societe humaine, a la difference de societe animale ou vegetale, est une societe organisee et structuree. Il existe a nos jours une science pluridimensionnelle et multiforme qui etude l'organisation sociale et les relations ou les rapports qui s'effectuent entre les membres d'une societe : c'est la sociologie. Cette discipline est d'autant plus complexe que l'homme, son objet principal, est lui= meme tres dynamique et pratiquement illimite dans ses ambitions.

Sans vouloir penetrer dans les details compliques de la sociologie moderne l'opinion unanime reconnait la famille comme etant l'unite de base ou de la cellule de toute organisation sociale. Elle est composee de pere, de la mere et des enfants. L'ensemble des familles constitue un clan, l'ensemble des clans constitue un village et l'ensemble des villages compose une tribu, etc.

Mais cette definition classique de la famille africaine. L'africain, lui, se refere toujours a la famille etendue qui comprend, en plus du pere de la mere et des enfants, les freres et les sceurs du pere ( ou de la mere), les grands parents, les cousins, les nerveux etc. Dans chaque groupe, il y a toujours un chef qui coordonne toutes les activites et a qui les autres membres doivent du respect et de l'obeissance : chef de famille, chef de clan, chef du village, etc.5

En outre, l'administration actuelle, pour faciliter les mecanismes de gestion, divise la societe en villages groupements, secteurs (ou chefferies), territoires, districts, provinces. Et , a l'instar de l'organisation traditionnelle, chaque entite administrative est dirigee par une autorite reconnue juridiquement : chef de village , chef de groupement, chef de secteur, Administrateur du territoire, commissaire de District, Gouverneur de Province ; etc.

Meme au sein des entreprises, qui sont des formes speciales des societes, il y a toujours une certaine organisation, une certaine hierarchie du pouvoir traduit par un organigramme y approprie.

1.2. CLASSIFICATION DES PERSONNES DANS UNE SOCIETE

Les societes traditionnelles africaines se subdivisent generalement en deux classes sociales : les esclaves et les hommes libres. La classe des hommes libres etait loin de maintenir l'egalite entre ses membres ; il y avait toujours une certaine hierarchisation du pouvoir et certains membres exereaient une certaine suprematie sur les autres. La notion de classe sociale faite reference aux inegalites sociales. Celles -- ci sont toujours liees a la richesse ; les grands proprietaires ont souvent tendance a dominer sur les pauvres.

Les marxistes subdivisent la societe en trois classes principales :

1°. La petite bourgeoisie, dont les membres possedent des entreprises ( mo yens de productions) travaillent a leur compte et n'ont pas d'employes ;

2°. Le proletariat ou la classe ouvriere, dont les membres ne detiennent aucun mo yen de production et echangent leur force de travail contre un salaire ;

5 GENET, L. et alii ; Les civilisations du monde contemporain, Ed. Hatier , Paris , 1966, p.27

3°. La bourgeoisie ou la classe capitaliste, regroupant les detenteurs des mo yens de production, qui achetent la force de travail , vivent bien et s'enrichissent grace a la lus -- value provenant du travail des ouvriers.6

Par analogie , la societe congolaise, particulierement celle de la ville de Kananga, regorge d'un taux trts eleve des proletaires dont les conditions d'existence sont plus precaires que celles definies par les marxistes : leur force de travail est echangee contre un salaire fantaisiste ou insignifiant. Dans le tas, on rencontre des milliers d'individus en quete d'emplois remunerateurs qui ne se presentent pas toujours. Pour survivre, d'aucuns recourent aux mo yens malhonnetes et inhumains tes que la mendicite le vol a main armee, l'escroquerie la corruption, etc. d'autres organisent des activites informelles qui, en realite font survivre deux congolais sur trois en englobent tant bien les salaries que les chomeurs. C'est de cette situation de misere que sont nes les cireurs de souliers, les pousse= pousseurs, les bayanda ( transporteurs des marchandises a grande distance par velo), les bayude ( acheteurs -- vendeurs qui voyagent par train sans titre de voyage et qui provoquent de grands desordres le long du parcourt), les enfants de la rue ( appeles communement o chegues 8)etc.

Nous pouvons noter en passant que l'instruction devient de moins en moins un critere de differenciation des classes sociales en Republique Democratique du Congo, a telle enseigne qu'un diplome d'Universite peut se retrouver parmi les bayanda et qu'un detenteur d'un certificat de l'etude primaire peut etre parmi les bourgeoisie scandaleusement enrichie. L'analyse fait ressortir plusieurs causes qui sont a la base de cette situation de misere et l'accentuation des inegalites sociales dans notre pays ; parmi celles -- ci, nous retenons en premier lieu l'instabilite politique qui conduit a la mauvaise gouvernance et qui paralyse presque tout l'appareil fonctionnel de l'Etat. Au sein de chaque classe sociale, il existe des couches sociales qui se diversifient en fonction des moyens economiques inegalement repartis entre les humains.

1.3. LES COUCHES SOCIALES

Selon Zhang BINGHUI (chine) la structure sociale de beaucoup de pays connait actuellement des changements accentues. Au fur et a mesure que l'economie se developpe, les couches sociales se diversifient et tendent a se diviser selon les professions. Les differences socio=economiques entre travailleurs intellectuels et manuels sont en train de s'elargir. la couche des agriculteurs diminue au fur et a mesure que les paysans changent de statut social ; le personnel du commerce et des services grossit, dans les milieux favorables , le nombre des ouvriers d'industrie augmente grace a l'industrialisation des regions rurales, l'expansion rapide des couches intermediaires a modifie la representation graphique des couches sociales dans beaucoup de pays en pleine mutation : de forme pyramidale, celle -- ci evolue vers l'image d'un noyau d'olive, la couche des personnes qui disposent de ressources economiques considerables et les mettent en valeur a emerge et s'agrandit.7

De meme que le developpement economique , la modification de la structure des couches sociales ne se poursuit pas u mame rythme dans tous les pays ou dans toutes les regions. En Republique Democratique du Congo, et particulièrement dans la ville de Kananga oil le developpement economique accuse du retard, la composition des couches

6 http://netx.u=paris10.fr 7 http://netx.u=paris10.fr

sociales parait plus simple. La proposition de la population exereant des activites economiques informelles grossit demesurement au detriment de celle des fonctionnaires de l'Etat ou des employes des entreprises. Les bas salaires ainsi que leur irregularite dans le payement poussent la quasi=totalite des agents de l'Etat a verser dans le o debrouillardisme D pour la survie.

Dans la ville de Kananga egalement, le manque d'energie electrique ne fait pas prosperer le secteur industriel et, par consequent, il n' y a pratiquement pas diversification des metiers. La faible economie de marche ne permet pas la creation d'excellentes opportunites pour les jeunes desireux de faire valoir talents et de realiser une promotion professionnelle rapide, si bien que dans un grand nombre des familles les revenus sont tres derisoires et ne permettent pas de couvrir les besoins primaires des foyers. D'ou la necessite de realiser des projets de protection sociale a Kananga.

1.4. COUCHES SOCIALES DEFAVORISEES

IL existe parmi les proletaires des couches sociales qui sont plus pauvres que les autres ; elles manquent des mo yens de production (terrain de culture ou espace cultivable, houe, machette, semences, etc.) et leur revenu se situe en dessus d'un dollar par jour. Il s'agit ici des gens qui vivent dans la misere et la pauvrete la plus aigue. Le programme des nations unies pour le developpement (PNUD) considere la pauvrete comme un phenomene complexe, qui trouve son origine dans la faible marge de manoeuvre laissee aux populations, l'insuffisance des revenus et le manque de service de base8

Le PNUD aide les gouvernements et les organisations de la societe civile a lutter contre les difference couses de la pauvrete notamment en renforeant base la securite alimentaire et l'offre en contre d'accueil et en services de base en favorisant la creation d'emplois en ameliorant l'acces a la terre au credit aux technologies et aux marches et en donnant aux particuliers les moyens de participer aux mecanismes politique qui ont une incidence sur leur vie. Les activites menees par le PNUD en vie d'eliminer la pauvrete portant essentiellement sur la demarginalisation des pauvres

A l'instar du PNUD CARITAS developpement Kananga assiste les menages defavorisees de l'hinterland de la ville de Kananga en leur apprenant les techniques culturales et en leur distribuant des semences ameliorees et des outils de travail afin qu'ils puissent se prendre en charge et qu'ils combattent la faim (ou la pauvrete) qui les environne. C'est la detection et l'encadrement de ces couches defavorisees qui font l'objet de notre etude.

Traditionnellement, certaines categories de personnes sont considerees comme vulnerables et font souvent l'objet d'une protection speciale. Il s'agit notamment des enfants, des femmes, des handicapes physiques et mentaux, des detenus, etc.

Le grand age, la maladie ou le handicap peuvent faire de nous des personnes vulnerables. La loi tente de proteger les personnes vulnerables en fonction du degre de vulnerabilite. Les situations les plus simples conduiront a une simple aide a la personne pour lui assurer l'essentiel de la vie quotidienne (aide au logement, revenu sous forme d'allocation ou de prestation, accompagnement, assurances). D'autres situations meritent une veritable protection juridique de la personne. Selon la gravite de l'etat de sante

8 ABC des Nation Unies, Departement de l'information des Nations Unis, New York,2006,pp225

(physique ou mentale) de la personne il faudra s'orienter vers la sauvegarde de justice, la curatelle ou la tutelle.

La mise en place de l'une ou l'autre de ces mesures de protection est confiee au juge des tutelles siegeant au tribunal d'instance du domicile de la personne a proteger. Mais rien n'est reellement possible sans le concours de l'entourage de la personne vulnerable. Les membres de la famille sont en premiere ligne pour prendre les mesures appropriees. Les familles peuvent compter sur les conseils et l'assistance d'un certain nombre de personnes engages dans ce domaine : le juge des tutelles pour les missions de protection et d'autorisation devolues a l'Etat, le notaire de famille pour ce qui concerne les conseils d'ordre patrimonial, familial et prive, sans oublier le mouvement associatif dont le role est essentiel dans l'accompagnement des personnes vulnerables. Pour assurer l'existence materielle et l'avenir d'une personne vulnerable il faut en securiser le patrimoine, qu'il soit modeste ou important.

De nombreuses possibilites existent. Il faut juste faire les bons choix, lesquels dependent des objectifs poursuivis. Vous pouvez vous orienter vers la constitution d'un patrimoine (achat d'un bien par exemple) specifique a la personne a proteger, afin de garantir son independance financiere. Si la personne a proteger a les moyens financiers suffisants pour payer le prix d'achat, le bien pourra etre achete en son nom. Dans d'autres cas (par exemple s'il s'agit de proteger un de ses enfants trts jeune) il pourra etre fait une donation (effet immediat) ou un legs (testament ayant effet au deces de celui qui donne) a la personne vulnerable. De nombreuses variantes sont possibles, a la fois dans la donation et dans le legs.

Des securites peuvent etre mises en place pour proteger le bien. Par exemple la donation pourra etre assortie d'une interdiction de vendre et de remettre en garantie, d'un droit de retour permettant a celui qui a donne le bien de le reprendre en cas de deces premature (sans enfant) de la personne vulnerable. Si vous avez plusieurs enfants vous devez aussi prendre en compte la reserve hereditaire qui limite votre liberte. Il faudra eviter les inegalites inexplicables pour le reste de la famille et source de discorde

Vous pouvez preferer assurer non pas la propriete d'un bien mais seulement des revenus a cette personne afin de lui eviter toutes les contraintes de gestion liees a la qualite de proprietaire. Il est alors possible de proceder a un demembrement de propriete (separation de la nue=propriete et de l'usufruit). La personne vulnerable pourra par exemple etre usufruitière d'un appartement ou d'une maison. Cet usufruit lui donnera le droit d'occuper lui=meme le bien ou d'en percevoir les loyers. Cette situation pourra durer toute sa vie (usufruit viager) ou pourra avoir une duree plus courte et fixee d'avance (usufruit temporaire). Un diminutif de l'usufruit sera egalement a etudier. Il s'agit du droit d'usage et d'habitation qui donne a son titulaire le droit d'occuper les lieux sans pouvoir les louer a un tiers ni sans pouvoir en percevoir les loyers. Il peut s'averer tout a fait suffisant dans certaines hypotheses. Vous pourrez egalement etudier avec votre notaire les possibilites offertes par les societes, le plus souvent civiles. Elles peuvent etre un moyen de constituer un patrimoine et d'assurer des revenus a une personne vulnerable. Vous pourrez par exemple concentrer les pouvoirs de decision entre les mains du gerant, permettant ainsi a la personne vulnerable associee d'être dechargee des contraintes de la gestion tout en s'assurant des revenus. Bien entendu il faut toujours garder a l'esprit l'interet de la personne protegee et ne jamais s'ecarter des regles de protection edictees par la loi en sa faveur. Le juge des tutelles veille a leur bonne application. C'est une raison supplementaire de prendre conseil auprès de votre notaire afin d'eviter des erreurs parfois lourdes de consequences (nullite, indemnisation, responsabilite.)

A) LES ENFANTS

Des millions d'enfants meurent chaque annee de malnutrition et de maladie, et on ne compte plus tous les enfants qui sont victimes de la guerre et des pires formes d'exploitation et de violence telles que l'exploitation sexuelle. Le fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) est l'organisation des nations unies qui a pour mission de defendre les droits des enfants. Il veille a assurer sur le plan mondial un appui constant a la convention relative aux droits de l'enfant, qui consacre des principes d'ethique universels et normes juridiques internationales de conduite envers les enfants

L'Assemblee generale a adopte en 2000 deux protocoles facultatifs a la convention, l'un interdisant l'enrolement d'enfants de moins de 18 ans dans les forces armees et leur participation aux hostilites, l'autre renforcant les interdictions et les peines pour ce qui concerne la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scene des enfants9

Au niveau de Caritas developpement/Kananga, on s'efforce pour aider les enfants a se prendre en charge en leur apprenant de petits metiers tels que l'agriculture, la maconnerie, la menuiserie, etc.

B) LES FEMMENTS

L'egalite pour les femmes a constitue un objectif des travaux de l'ONU des sa fondation en 1945. L'organisation a joue un role de premier plan afin de promouvoir et proteger les droits fondamentaux des femmes et de garantir aux femmes un acces egal a la vie publique et aux chances dans tous les domaines du developpement economique et sociale : on parle generalement de la parite entre hommes et femmes.

Actuellement, la lutte est essentiellement tournee vers les violences sexuelles faites aux femmes surtout dans des regions des hostilites. Cette pratique, preconisee surtout par les militaires, est condamnee a tous les niveaux et les efforts sont en train d'être conjugues pour l'eradiquer.

C) PERSONNES VIVANR AVEC HANDICAPEES

Selon le rapport de l'ONU de 2006, plus de 10 de la population mondiale souffrent de quelque infirmite d'ordre physique, mental ou sensoriel. Les handicapes sont souvent mis : l'ecart de la societe. La discrimination a leur egard revet differentes formes, depuis le refus des possibilites d'education jusqu'a des formes plus subtiles comme l'exclusion et l'isolement ou ces personnes sont rejetees par les barrieres physiques et sociales. La societe aussi en souffre, car la perte de leur immense potentiel appauvrit l'humanite. Il faut changer les perceptions et la notion meme de handicap, ce qui exige un changement des valeurs et une plus grande comprehension a tous les niveaux de la societe.10

Tout comme les enfants, les personnes handicapees meritent une protection speciale et une attention particulière. La societe doit aider celles qui ne le sont pas totalement a se prendre en charge par l'apprentissage de certains metiers tels que la couture et la dactylographie.

9 ABC des Nation Unies, optic cit. pp.319

10 Idem

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld