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L'engagement des jeunes étudiants en politique

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par Lyes DRIS
Université Robert Shuman - Master 1 Sciences politiques et sociales 2008
  

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C. Comparaison

Notre objectif dans ce chapitre précédent était clair dès le départ. Si, les gouvernements savaient que le désintérêt des jeunes, soit en France ou au Canada est un phénomène qui s'aggrave d'avantage, on peut se poser la question qui se pose est quel est des points communs entre ces jeunes désintéressés par la politique traditionnelle ? Quels sont leurs points de vue, leurs appréhensions concernant le programme politique établi par les gouvernements pour intéresser les jeunes qui sont désintéressés ? Y a t-il une politique propre a la France dans la préparation des futurs citoyens ?

Nous allons répondre à ces questions avec les entretiens qu'on a fait avec Recham, Eve, Julie, et Nabil.

Pour répondre à cette question on doit tout d'abord analyser les réponses données à la même question répondue par nos interviewés.

Lorsqu'on leur pose la question sur la nécessité d'enseigner la politique à l'école. Selon les français que nous avons interrogés, la politique doit être enseignée à l'école. D'après E. Recham « oui. Moi je pense que le fait de ne pas parler politique à l'école, comme c'est le cas maintenant quand vous allez à un prof et vous lui demander de parler politique. Il vous dira non on a pas le droit de parler politique à l'école. Moi je trouve non ce n'est pas normal. Après tout les élèves et les profs doivent pouvoir échanger des idées, des discussions sur la politique. Ils sont, les profs comme les élèves sont dirigés par les mêmes personnes. Donc après moi je trouve totalement normal de pouvoir parler politique a l'école comme religion ».

Pour lui, il est nécessaire de parler politique. Ca lui permet de connaître mieux les structures étatiques. Ainsi que connaître les valeurs de la république. Et quand on pose la même question à Eve, doctorante en droit sa réponse est un peu plus clair, Elle nous dit « Bien sûr, vous savez ce genre de choses on le savait déjà, depuis très longtemps. Comme éduquer les jeunes à décoder la publicité. Ca serait un moyen d'éviter les comportements ... Mais ca n'a jamais été introduit à l'école publique par ce qu'au lieu d'avoir des consommateurs, on aurait des citoyens. Je pense que c'est dû à un choix politique » donc d'après elle l'éducation des jeunes français est un problème politique, de haut niveau de « peur » de ses futurs citoyens.

Pour Marie-Cécile on peut lire sa réponse lorsqu'on lui a demandé, d'après elle, s'il est nécessaire de priver quelque uns du droit de votes. Elle pense qu'il est insensé de donner un droit de vote à quelqu'un qui n'a pas eu de formation scolaire «  Ouai, franchement ouai ! Je pense que les gens qui y connaissent rien ... Faudrait qu'il y'est des cours en fait de politique. Dans les classes, dans les petites classes. Pas des cours qui te diraient quoi voter, mais qui t'expliquerai comment ça marche. Parce que les gens, voilà c'est terrible. Il y a des gens qui ne connaissent pas la différence entre la gauche et la droite ». C'est un troisième point commun avec les français.

Du côté canadien, on peut voir que Nabil, le vice président de AFEG de l'université Berri UQAM pense la même chose que Eve, Marie Cécile et Recham. Il est favorable à l'apprentissage de la politique de manière neutre, sous aucune couleur partisane. Il dit «  oui c'est sur mais euh, comment je pourrais dire...il y des domaines ou est ce que c'est moins... je pense qu'en générale les écoles sont assez bonnes pour ca pour que les gens vont aller voter, quoi et doit s'arrêter la. Les écoles ne devraient pas aller influencer leurs étudiants vers un candidat ou un autre ».

Maude également est au courant du programme gouvernemental et dit «  Oui, je pense qu'il est indispensable de parler politique à l'école. D'ailleurs on a un programme qui marche super bien ici au Canada. »

Mais Eve, la doctorante en droit, explique clairement qu'en France. L'enseignement de la politique dans les écoles peut s'avérer dérangeant pour les hommes politiques. Elle dit « Ben en fait, ca dépend quel est l'objectif d'avoir des citoyens éclairés, et autres choses, Ouai. Mais actuellement ce n'est pas la position, en France toute voix qui décide est ressentit comme une critique du gouvernement et attire une réaction de répression. Donc on ne va pas former des gens justement en mesure de contester le pouvoir » donc faut-il penser qu'en France les jeunes sont une menace pour la démocratie, à l'inverse du Canada où les jeunes sont l'avenir de la démocratie.

Certes non, néanmoins en France l'avis des jeunes est prie avec de plus de prudence, en particulier par les partis politiques.

Pour conclure cette sous partie, on peut dire que la plupart des jeunes son favorable à l'apprentissage de la politique à l'école, et pas seulement au Canada qui a déjà formé depuis l'an 2000 plusieurs vague de citoyens, avertis, informés, critiques, engagés et actifs, qui sont l'avenir de la démocratie.

Une étude a montré que les jeunes désintéresses par la politique sont absorbé dans d'autre secteurs d'activités. Notamment les associations sportives. Dans le cas des jeunes français qu'elle est le secteur d'activité qui les absorbe les plus ?

Les entretiens menés au cours de la préparation pour réaliser cette étude est clairement basé sur l'adhésion des jeunes en politique, mais aussi leurs adhésions en associations culturelles, sportives. On trouve la première réponse avec Récham, qui nous dit qu'il a des idées politique mais qu'il n'adhère pas spécialement à un parti. Il préfère plus les associations, il évoque deux associations militantes très connues en France : « Ni pute Ni soumise » et « SOS Racisme ».

Il dit « oui ca m'arrive d'assister des fois de participer a des rencontres dans des milieux associatifs. Il y a notamment un centre culturel et associatif à côté de chez moi, ou ils ont déjà organisé quelques rencontres avec des associations ou j'y étais, ou j'ai participé ».

Eve, à son tour qui est adhérente au parti UMP mais qui n'est pas active, est également adhérente dans des associations : dans l'association de son quartier, membres du Conseil administratif des DURS (Doctorants de l'Université de Robert Schumann). Quand on lui pose la question sur sa position dans l'association elle répond : « ... je suis membre du conseil du Quartier qui est aussi du collège des habitants. C'est à dire ... sont des habitants qui sont tirés au sort sur la liste électorale pour faire parti du conseil au niveau du Quartier et donner des avis consultatifs à la municipalité, à l'aménagement du quartier, comment installer une piste cyclable, des fleures, des bancs... ». Les activités des jeunes sont riches et diverses. On profite de lui poser la question sur l'adhésion des jeunes ; elle répond « le plus jeune doit avoir 18-20ans elle est là en tant que membre de l'UNEF. Oui je crois aussi, il y a un étudiant qui a été tiré au sort âge entre 20 ou 21 ans...» on en conclu donc que les jeunes sont dans des associations qui s'occupe de leur quartier.

Pour Marie-Cécile, qui a adhéré à une association sportive mais elle ne faisait pas beaucoup de chose à l'intérieur de celle-ci nous a raconté qu'elle était adhérente à une association humanitaire. Quand on lui demande de nous raconter, elle était super contente de nous faire partager son expérience ; elle dit « ...j'ai fait une association humanitaire au lycée. On s'occupait d'organiser des collectes pour envoyé au Burkina Faso. Enfin on faisait la pub, et la récolte. C'était aussi vachement intéressant parce qu'on mobilisait tout notre lycée ; on était 4/5 à s'en occuper. Donc on avait plein pouvoir, on pouvait tout décider. On n'avait aucun prof ; donc c'était vraiment intéressant à faire. Ca nous apprend déjà à organiser des manifestations, des machins comme ça ; donc c'est vraiment pas mal.»

Mais du coté Canadien, Nabil, était intéressé par les deux. Il est membre dans deux partis politiques. Un parti qui se présente aux fédérales et un parti qui se présente aux provinciale. Il est vice président de l'Association facultaire d'Economie et de Gestion et également il dit : « j'étais vice président du comité jeune du côté de l'est de l'île de Montréal, ca était pour le parti libéral du Québec. Président d'association de comité pour le Parti conservateur du Canada ».

Le désintérêt des jeunes français se manifeste au niveau politique, l'intérêt associatif reste important. La plupart des jeunes font partis des associations culturelles et sportives. On peut citer par exemple le cas de Julie présidente de l'UNEF, âgée de 21 ans, elle est une jeune militante syndiquée, et très intéressée et par la politique, elle est également adhérente au parti socialiste, et de l'UDEES Union Des Etudiants Etrangers Strasbourg.

Si on analyse le facteur temps et le facteur déficit informationnel. Dans la plupart des entretiens, ainsi que dans les études menées par d'imminents universitaires au Canada, on remarque que le temps et l'information sont les deux facteurs principaux qui empêchent les jeunes à s'adonner à la politique. Que soit du coté français ou du côté ou Canadien.

Pourtant, écouter ou donner son point de vue, ou même prendre la parole n'est pas si difficile que ca. De tous les entretiens qu'on a faits, les jeunes sont toujours pris par le temps. Vouloir plus renouveler son mandat, pour Nabil, le Vice président de l'AFEG, n'est expliqué que par le temps. Il nous dit : « je n'ai pas trop aime le fait que ca prend beaucoup de temps pour peu de chose... », et pour Recham, il dit « Pour les rencontres politiques je ne suis pas trop informé des lieux des dates des rencontres, donc je n'ai pas trop l'occasion de y ... »

Donc, en somme, les problèmes sont les mêmes. Les raisons d'abstention diffèrent mais les jeunes se plaignent des mêmes lacunes. Les raisons de leurs abstentions sont visibles. La démarche canadienne n'est pas la seule qui existe mais l'engagement des hommes politiques canadiens s'intéressent plus aux jeunes dans la politique. Pourtant lorsqu'on voit le soulèvement anti CPE, et le mouvement anti lepéniste au deuxième tour en 2002, ou même la grève qui sévit dans les universités françaises depuis 3 mois, on voit clairement que les jeunes sont impliqués et ne sont pas aussi désintéressé par la politique qu'on pourrait le supposer.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard