C. Comparaison
Notre objectif dans ce chapitre
précédent était clair dès le départ. Si,
les gouvernements savaient que le désintérêt des jeunes,
soit en France ou au Canada est un phénomène qui s'aggrave
d'avantage, on peut se poser la question qui se pose est quel est des points
communs entre ces jeunes désintéressés par la politique
traditionnelle ? Quels sont leurs points de vue, leurs
appréhensions concernant le programme politique établi par les
gouvernements pour intéresser les jeunes qui sont
désintéressés ? Y a t-il une politique propre a la
France dans la préparation des futurs citoyens ?
Nous allons répondre à ces questions avec les
entretiens qu'on a fait avec Recham, Eve, Julie, et Nabil.
Pour répondre à cette question on doit tout
d'abord analyser les réponses données à la même
question répondue par nos interviewés.
Lorsqu'on leur pose la question sur la nécessité
d'enseigner la politique à l'école. Selon les français que
nous avons interrogés, la politique doit être enseignée
à l'école. D'après E. Recham « oui. Moi je
pense que le fait de ne pas parler politique à l'école, comme
c'est le cas maintenant quand vous allez à un prof et vous lui demander
de parler politique. Il vous dira non on a pas le droit de parler politique
à l'école. Moi je trouve non ce n'est pas normal. Après
tout les élèves et les profs doivent pouvoir échanger des
idées, des discussions sur la politique. Ils sont, les profs comme les
élèves sont dirigés par les mêmes personnes. Donc
après moi je trouve totalement normal de pouvoir parler politique a
l'école comme religion ».
Pour lui, il est nécessaire de parler politique. Ca
lui permet de connaître mieux les structures étatiques. Ainsi que
connaître les valeurs de la république. Et quand on pose la
même question à Eve, doctorante en droit sa réponse est un
peu plus clair, Elle nous dit « Bien sûr, vous savez ce
genre de choses on le savait déjà, depuis très longtemps.
Comme éduquer les jeunes à décoder la publicité. Ca
serait un moyen d'éviter les comportements ... Mais ca n'a jamais
été introduit à l'école publique par ce qu'au lieu
d'avoir des consommateurs, on aurait des citoyens. Je pense que c'est dû
à un choix politique » donc d'après elle
l'éducation des jeunes français est un problème politique,
de haut niveau de « peur » de ses futurs citoyens.
Pour Marie-Cécile on peut lire sa réponse
lorsqu'on lui a demandé, d'après elle, s'il est nécessaire
de priver quelque uns du droit de votes. Elle pense qu'il est insensé de
donner un droit de vote à quelqu'un qui n'a pas eu de formation scolaire
« Ouai, franchement ouai ! Je pense que les gens qui y
connaissent rien ... Faudrait qu'il y'est des cours en fait de politique.
Dans les classes, dans les petites classes. Pas des cours qui te diraient quoi
voter, mais qui t'expliquerai comment ça marche. Parce que les gens,
voilà c'est terrible. Il y a des gens qui ne connaissent pas la
différence entre la gauche et la droite ». C'est un
troisième point commun avec les français.
Du côté canadien, on peut voir que Nabil, le vice
président de AFEG de l'université Berri UQAM pense la même
chose que Eve, Marie Cécile et Recham. Il est favorable à
l'apprentissage de la politique de manière neutre, sous aucune couleur
partisane. Il dit « oui c'est sur mais euh, comment je pourrais
dire...il y des domaines ou est ce que c'est moins... je pense qu'en
générale les écoles sont assez bonnes pour ca pour que les
gens vont aller voter, quoi et doit s'arrêter la. Les écoles ne
devraient pas aller influencer leurs étudiants vers un candidat ou un
autre ».
Maude également est au courant du programme
gouvernemental et dit « Oui, je pense qu'il est indispensable de
parler politique à l'école. D'ailleurs on a un programme qui
marche super bien ici au Canada. »
Mais Eve, la doctorante en droit, explique clairement qu'en
France. L'enseignement de la politique dans les écoles peut
s'avérer dérangeant pour les hommes politiques. Elle dit
« Ben en fait, ca dépend quel est l'objectif d'avoir des
citoyens éclairés, et autres choses, Ouai. Mais actuellement ce
n'est pas la position, en France toute voix qui décide est ressentit
comme une critique du gouvernement et attire une réaction de
répression. Donc on ne va pas former des gens justement en mesure de
contester le pouvoir » donc faut-il penser qu'en France les
jeunes sont une menace pour la démocratie, à l'inverse du Canada
où les jeunes sont l'avenir de la démocratie.
Certes non, néanmoins en France l'avis des jeunes est
prie avec de plus de prudence, en particulier par les partis politiques.
Pour conclure cette sous partie, on peut dire que la plupart
des jeunes son favorable à l'apprentissage de la politique à
l'école, et pas seulement au Canada qui a déjà
formé depuis l'an 2000 plusieurs vague de citoyens, avertis,
informés, critiques, engagés et actifs, qui sont l'avenir de la
démocratie.
Une étude a montré que les jeunes
désintéresses par la politique sont absorbé dans d'autre
secteurs d'activités. Notamment les associations sportives. Dans le cas
des jeunes français qu'elle est le secteur d'activité qui les
absorbe les plus ?
Les entretiens menés au cours de la préparation
pour réaliser cette étude est clairement basé sur
l'adhésion des jeunes en politique, mais aussi leurs adhésions en
associations culturelles, sportives. On trouve la première
réponse avec Récham, qui nous dit qu'il a des idées
politique mais qu'il n'adhère pas spécialement à un
parti. Il préfère plus les associations, il évoque deux
associations militantes très connues en France : « Ni
pute Ni soumise » et « SOS Racisme ».
Il dit « oui ca m'arrive d'assister des fois de
participer a des rencontres dans des milieux associatifs. Il y a notamment un
centre culturel et associatif à côté de chez moi, ou ils
ont déjà organisé quelques rencontres avec des
associations ou j'y étais, ou j'ai participé ».
Eve, à son tour qui est adhérente au parti UMP
mais qui n'est pas active, est également adhérente dans des
associations : dans l'association de son quartier, membres du Conseil
administratif des DURS (Doctorants de l'Université de Robert Schumann).
Quand on lui pose la question sur sa position dans l'association elle
répond : « ... je suis membre du conseil du Quartier
qui est aussi du collège des habitants. C'est à dire ... sont
des habitants qui sont tirés au sort sur la liste électorale
pour faire parti du conseil au niveau du Quartier et donner des avis
consultatifs à la municipalité, à l'aménagement du
quartier, comment installer une piste cyclable, des fleures, des
bancs... ». Les activités des jeunes sont riches et
diverses. On profite de lui poser la question sur l'adhésion des
jeunes ; elle répond « le plus jeune doit avoir
18-20ans elle est là en tant que membre de l'UNEF. Oui je crois aussi,
il y a un étudiant qui a été tiré au sort
âge entre 20 ou 21 ans...» on en conclu donc que les jeunes
sont dans des associations qui s'occupe de leur quartier.
Pour Marie-Cécile, qui a adhéré à
une association sportive mais elle ne faisait pas beaucoup de chose à
l'intérieur de celle-ci nous a raconté qu'elle était
adhérente à une association humanitaire. Quand on lui demande de
nous raconter, elle était super contente de nous faire partager son
expérience ; elle dit « ...j'ai fait une association
humanitaire au lycée. On s'occupait d'organiser des collectes pour
envoyé au Burkina Faso. Enfin on faisait la pub, et la récolte.
C'était aussi vachement intéressant parce qu'on mobilisait tout
notre lycée ; on était 4/5 à s'en occuper. Donc on
avait plein pouvoir, on pouvait tout décider. On n'avait aucun
prof ; donc c'était vraiment intéressant à faire. Ca
nous apprend déjà à organiser des manifestations, des
machins comme ça ; donc c'est vraiment pas mal.»
Mais du coté Canadien, Nabil, était
intéressé par les deux. Il est membre dans deux partis
politiques. Un parti qui se présente aux fédérales et un
parti qui se présente aux provinciale. Il est vice président de
l'Association facultaire d'Economie et de Gestion et également il
dit : « j'étais vice président du
comité jeune du côté de l'est de l'île de
Montréal, ca était pour le parti libéral du Québec.
Président d'association de comité pour le Parti conservateur du
Canada ».
Le désintérêt des jeunes français
se manifeste au niveau politique, l'intérêt associatif reste
important. La plupart des jeunes font partis des associations culturelles et
sportives. On peut citer par exemple le cas de Julie présidente de
l'UNEF, âgée de 21 ans, elle est une jeune militante
syndiquée, et très intéressée et par la politique,
elle est également adhérente au parti socialiste, et de l'UDEES
Union Des Etudiants Etrangers Strasbourg.
Si on analyse le facteur temps et le facteur déficit
informationnel. Dans la plupart des entretiens, ainsi que dans les
études menées par d'imminents universitaires au Canada, on
remarque que le temps et l'information sont les deux facteurs principaux qui
empêchent les jeunes à s'adonner à la politique. Que soit
du coté français ou du côté ou Canadien.
Pourtant, écouter ou donner son point de vue, ou
même prendre la parole n'est pas si difficile que ca. De tous les
entretiens qu'on a faits, les jeunes sont toujours pris par le temps. Vouloir
plus renouveler son mandat, pour Nabil, le Vice président de l'AFEG,
n'est expliqué que par le temps. Il nous
dit : « je n'ai pas trop aime le fait que ca prend
beaucoup de temps pour peu de chose... », et pour Recham, il dit
« Pour les rencontres politiques je ne suis pas trop
informé des lieux des dates des rencontres, donc je n'ai pas trop
l'occasion de y ... »
Donc, en somme, les problèmes sont les mêmes. Les
raisons d'abstention diffèrent mais les jeunes se plaignent des
mêmes lacunes. Les raisons de leurs abstentions sont visibles. La
démarche canadienne n'est pas la seule qui existe mais l'engagement des
hommes politiques canadiens s'intéressent plus aux jeunes dans la
politique. Pourtant lorsqu'on voit le soulèvement anti CPE, et le
mouvement anti lepéniste au deuxième tour en 2002, ou même
la grève qui sévit dans les universités françaises
depuis 3 mois, on voit clairement que les jeunes sont impliqués et ne
sont pas aussi désintéressé par la politique qu'on
pourrait le supposer.
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