b) Les rapports des jeunes du MJS avec le
parti socialiste
Ces jeunes du Mouvement des Jeunes Socialiste (MJS) que nous
avons rencontré étaient proches du parti socialiste. Le MJS est
autonome du parti socialiste, Baptiste nous dira « le MJS n'est
pas un PS jeune. C'est une organisation autonome qui travaille par elle
même sur ses dossiers. Ce qui fait que le débats au PS
n'est pas forcément le même et souvent il n'est pas animé
de la même façon ; le ton n'est pas le même. C'est deux
choses différente, il n'y a pas les même outils pour battre le
terrain non plus, mais c'est deux organisations qui peuvent être
complémentaire. Le PS en temps de campagne électorale reste
très présent, mais en dehors des campagnes heureusement qu'il y a
le monde socialiste pour continuer à prendre la parole ; a
dénoncer certaines choses ».
Pour Nicolas, le but du MJS est « de dire la jeunesse
qui a un vécu plus récent des évènements, donc un
ressenti plus fort de certains évènements sociétaux qui
fait qu'elle a une force d'opposition différente.
Comme il est juste associé au PS ça nous
permet d'avancer un certain nombre de propositions, qui sont en
général quand même débattues, un certain nombre sont
reprises notamment les 35 heures, le PACS, ... »
Le MJS se veut autonome du parti socialiste, néanmoins
plusieurs membres du groupe que nous avons interrogés déclarent
être membre du parti socialiste.
Baptiste est le premier à nous affirmer être
membre du PS depuis mi 2004.
On peut se demander si le MJS est autonome du PS, comment cela
se passe quand les deux organisations ont des points de vu
différents ? Baptiste va nous renseigner sur cela :
« Le MJS était majoritairement contre le traité
constitutionnel européen, mais il n'a pas fait campagne contre celui-ci
parce que le PS avait prie position pour et le MJS se refuse, mais il aurait
pu, de faire campagne contre le PS. Quand il n'est pas d'accord il le
dit ; mais quand le PS est parti, il ne va pas contre le parti socialiste.
Il ne fait pas forcément la campagne à fond, on ne demande pas au
gens de militer pour des trucs dont ils n'ont pas la conviction, mais on ne pas
à l'encontre. C'est là qu'on voit le rapport d'autonomie. Il
était de notoriété publique qu'on était contre, ce
n'est pas de l'hypocrisie. Et quand il y avait des débats on envoyait
des militants du MJS qui était pour, pas ceux dont on savait qu'ils
étaient contre. Même s'ils étaient minoritaires dans le Bas
Rhin par exemple, on a désigné un autre membre du collectif
fédéral qui était favorable. Même si on est contre
le TCE c'est une défaite électorale pour le PS. On pense qu'ils
l'on bien cherché, mais ça reste une
défaite ».
Ainsi le Mouvement des Jeunes Socialiste soutient le Parti
Socialiste même quand leurs idées divergent. Malgré
l'autonomie du MJS, les membres se veulent proche du PS et soutiennent
celui-ci.
Mais malgré la proximité de ces jeunes avec le
parti socialiste, ils sont quand même très critiques envers
celui-ci.
Pour Antoine, « Il est important d'avoir un
regard critique à l'égard du PS. Il s'est avéré
qu'il y avait beaucoup de choses qui n'allaient pas comme elles devraient. Il y
avait beaucoup de dérives, il y avait notamment une bonne partie des
militants qui cherchaient juste des postes, des missions, plutôt que de
changer la vie. Il y a des prises de position frileuses pour ne pas se priver
d'une partie de l'électorat ; le refus de remettre en cause le
capitalisme ... Des tas de choses comme ça qui fond se demander si on
est vraiment dans un parti de gauche. Si on continu comme ça, on ne va
pas aller bien loin ; on n'est pas pertinent. Le PS est le seul parti de gauche
à pouvoir gagner aux élections. (...) Le PS est plus
occupé par ses résultats électoraux que par la vie des
français ».
Selon Emmanuelle, « au PS ils se font un peu la
guéguerre entre eux. Mais c'est le seul parti capable de battre l'UMP.
C'est a nous les jeunes de reformer un peu tout ça. C'est un peu logique
aussi que ce soit comme ça au PS, parce qu'il y a une plus grande
liberté que dans d'autres parties ».
Pour Baptiste, « Le parti ne se pose pas
forcément les bonnes questions ou ne se pose pas la question tout court.
Trop souvent on est plus dans des discutions d'opinion que dans des
débats de conviction. J'ai une conviction et je veux le
convaincre ; on devrait chercher le plus profondément possible. Les
débats on les a trop peu souvent. Il n'a pas un militantisme
régulier le but est de confronter avec les gens mais aussi
d'écouter ce qu'on a à dire et ce même avec la
société civil. (...) Comme on trop peu en contact avec les partis
socialiste divers les syndicats etc.... on n'a pas se mélange
d'expérience qui nous confronte à la réalité au
delà de la pensée cartésienne. Il n'y plus la
réflexion militante, mais il n'y a presque plus la réflexion
intellectuelle non plus. On a l'OURS (Office Universitaire de Recherche
Socialiste) qui est un outil... c'est une relique, mais qui lis la revu de
l'OURS ; elle n'est même pas disponible sur le site. Sur le fond il
y a pas de réflexion, sur la forme il n'y a pas de vrai activité
et les deux sont lié ».
Cela est très révélateur, ces jeunes ne
militent pas pour les idées du parti, mais plus pour leur idée de
l'avenir qui est représenté par le parti socialiste, ou par
d'autre parti de l'extrême gauche, mais le parti socialiste est celui qui
est vu comme étant le seul capable de battre l'UMP, et même si ces
jeunes ne sont pas d'accord avec toutes les idées de ce parti, ils le
soutiennent car il est vu « comme moins pire » que les
partis de droite.
En effet, quand on voit les idéaux de la gauche qui
leur tien le plus à coeur ils répondent « La
répartition des richesses, par l'impôt : on peut le faire
à la source comme à l'arrivée. La répartition des
richesses c'est le béaba de la gauche. La répartition de la
richesse c'est la base » ou « Le partage de la
richesse ce n'est pas qu'économique ! Quand il y a des logements
vide et que des gens meurent de froid, mais aussi la richesse culturelle,
rendre les musée gratuit sur certaines périodes de
l'année, l'éducation nationale (...) L'Etat est un outil qui peut
se retourner contre ces créateurs ».
De plus ils critiquent l'idée de débat
participatif lancée par Ségolène Royal, mais
également l'ex candidate socialiste, ainsi que l'idée de
l'adhésion à 20 euros.
Antoine résumera tout cela en disant :
« A mon avis deux choses : d'une les médias qui l'ont
tellement poussé en avant que beaucoup on dit que ce serait elle, et les
responsables qui préféraient être du côté de
la futur candidate appelas leurs militants à voter pour elle, et les
militant qui se sot dit puisque ce dois être elle, autant que ce soit
elle confortablement et lui donné une majorité. Avec
l'adhésion à 20 euros il y a eu beaucoup de gens qui ont
voté pour Ségolène sans vouloir participer. On ne propose
pas au gens de se battre avec nous, mais on a vendu un droit comme un billet de
loterie. Il y a quand même des adhérents qui ont continué,
mais beaucoup ont disparu dans la nature. Ce n'était pas une mauvaise
idée, mais il fallait leur dire venez participer avec nous et pas voter
pour nous. Là on a fait une erreur et on l'a
payé ».
Antoine poursuivra en disant : « Les
sondeurs ont a mon avis intérêt à être le plus proche
possible de la réalité donc y'a pas de complot. Mais la
manière dont ils posent la question, les sondages sont des opinions de
sympathie, elle apparaissait comme étant nouvelle, comme étant
une femme (qui ont tendance à se masculiniser) et avais de la sympathie
très grande dans la moitié de la population progressiste. Elle
avait aussi prie des positions assez iconoclastes, contre les 35 heures, pour
envoyer les militaires encadré les jeunes, ce qui faisait qu'elle avait
aussi une sympathie à droite (...) ».
Non seulement ces jeunes étudiants critiquent
l'idée de l'adhésion à 20 euros, leur ex-candidate aux
élections présidentielles, mais également les sondages
d'opinion, ainsi que l'usage qui en fait.
Ces jeunes critiquent le parti socialiste car il ne
représente pas leur valeur, leurs idéaux. Il représente
plutôt un moyen de changer la société ;
« changer la vie » pour reprendre leur terme. Leur
engagement se situe plutôt dans une perspective de changer la
société, le néo libéralisme..., plutôt que de
soutenir un parti, ou certains hommes politiques.
Pourtant même s'ils critiquent le parti socialiste, ces
jeunes évoluent au sein du MJS de façon différente.
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