Université de Strasbourg
Année universitaire 2008/2009
Lyes Dris
Bugnon Sébastien
Directeur de mémoire :
Philippe Aldrin
PHD
TER :
Sciences politiques
Parcours générale
L'engagement des jeunes étudiants en politique
Sommaire :
Sommaire :
3
Introduction
générale :
5
Qu'est ce que la jeunesse ?
6
Le rapport des jeunes a la politique
« traditionnelle »
8
De nouvelles formes de formes de rapport au
politique
10
Sujet, objet, problématique,
hypothèses et méthodes
11
I. Les
étudiants face au vote
14
A. L'abstentionnisme chez les
jeunes
14
1. Abstention : réalité
ou fiction ?
14
a) Le premier tour des
présidentielles de 2007
15
b) Autres élections
17
c) Les non inscrits
18
2. Les raisons de ce niveau d'abstention
19
a) La précarisation est-elle une
cause de l'abstention ?
20
b) Moins politisé / Moins confiant
dans la politique : Les jeunes dans la crise de la
représentation ?
25
B. Les étudiants face au
vote et à l'abstention
30
1. Les étudiants face à
l'abstention
31
2. Les étudiants face au vote
34
C. L'effet des
diplômes
39
Conclusion de la première
partie :
41
II. Les jeunes dans
les partis politiques et dans les branches jeunes de ces partis
42
A. Les étudiants dans
les mouvements de jeunesse des partis politique
42
1. Les mouvements de jeunesse
43
2. L'exemple du MJS
45
a) Les raisons de l'engagement
48
(1) L'entrée dans le mouvement suite
à un événement
50
(2) Le sentiment de proximité
52
b) Les rapports des jeunes du MJS avec le
parti socialiste
54
c) L'évolution de ses jeunes au sein
du MJS et du PS.
58
B. Les jeunes dans les
syndicats et associations étudiantes
61
1. Exemples
61
a) L'UNEF
61
b) L'AFGES
62
c) L'UDEES
63
2. Les raisons de l'intégration
64
3. Les activités exercées
67
Conclusion de la seconde partie
69
III. Les jeunes et
la politique au Canada.
71
La province du Québec.
72
A. Les causes du
désintérêt
73
B. La remédiassions par
le politique
76
1. La politique du gouvernement
Canadiens
76
2. La réaction du gouvernement face
à ce fléau
78
a) La Préparation des futurs
votants
79
b) Les objectifs de ce projet
79
c) Futur citoyen.
80
d) La démocratie par la culture
81
e) La compagne de sensibilisation dans la
rue:
81
C. Comparaison
82
Conclusion
87
Introduction
générale :
De nos jours les jeunes sont de plus en plus souvent
décriés comme étant peu voir pas du tout
intéressés par la politique. Pourtant en 2002, lors de
l'arrivé au second tour de Jean Marie Le Pen, ce sont ces mêmes
jeunes qui descendent dans la rue, et manifestent.
On ne peut nier la forte abstention des plus jeunes lors de
différents scrutins. Par exemple, lors du premier tour des
élections présidentielle de 2002, 34 % des 18 / 25 ans ne se sont
pas rendus aux urnes alors que la moyenne nationale de l'abstention
était de 30 %.
Alors comment expliquer cette contradiction ? S'agit-il
réellement d'une contradiction où ces éléments
vont-ils dans le même sens ?
Y'a t'il des jeunes plus politisés que d'autres ?
Si oui, qu'est ce qui modifie la politisation ? L'école ? Le
cursus scolaire dans son ensemble ?
La période de scolarisation, en particulier
après le baccalauréat est souvent perçu comme étant
favorable à la politisation et/ou à l'engagement militant. Alors
comment expliquer le phénomène de démobilisation des
jeunes critiqués par les médias et divers auteurs ? Les
jeunes sont-ils réellement démobilisés face aux enjeux,
entre autres politiques de ces dernières années ? Ou
existe-t-il un renouveau des mobilisations ?
Pour ce TER, il est impossible d'étudier l'ensemble des
ramifications reliant les jeunes aux politiques, aux associations ;
d'analyser les orientations politiques et le militantisme de tous les
jeunes.
C'est pourquoi nous avons décidé, pour notre
seconde partie, de nous focaliser sur une fraction des jeunes : les
étudiants.
Néanmoins, notre analyse ne porte pas sur l'ensemble
des étudiants, mais principalement ceux qui sont engagés :
soit dans un mouvement jeune d'un parti, soit dans un parti politique.
Il nous apparaît judicieux d'analyser les
différents comportements de ces acteurs qui semblent les plus
politisés puis de les mettre en rapport. En effet, il semble logique de
confronter les points de vu de ces deux entités (étudiants
militants dans les associations/syndicats universitaires et étudiants
militants dans les partis) que tout semble opposées, excepté leur
profond engagement.
Cette introduction va servir de base au contenu
développé par la suite, c'est pourquoi elle va être
découpée en trois points distincts. Nous allons tout d'abord nous
demandés ce qu'est un jeune, puisqu'il s'agit d'un élément
souvent débattu, ensuite grâce a quelques éléments,
nous allons voir le rapport des jeunes a une politique dite
« traditionnelle » et enfin nous verrons quelles sont les
nouvelles formes de rapport au politique des jeunes.
Pour analyser la participation politique des jeunes, il
convient en premier lieu de savoir ce qui est représenté par le
terme « jeune ».
Qu'est ce que la jeunesse ?
La jeunesse selon Pierre Bourdieu
Dans le chapitre « la "jeunesse" n'est qu'un mot
» du livre « Questions de
sociologie»1(*),
P. Bourdieu définit la jeunesse comme un enjeu de lutte de pouvoir.
Selon lui, les divisions entre les âges sont arbitraires.
La frontière entre jeunesse et vieillesse est dans
toutes les sociétés un enjeu de lutte. C'est, selon P. Bourdieu,
par un abus de langage formidable que l'on peut établir un rapport entre
des univers sociaux qui n'ont pratiquement rien de commun. « Dans un
cas, on a un univers d'adolescence, au sens vrai, c'est-à-dire
d'irresponsabilité provisoire : ces
« jeunes » sont dans une sorte de no man's land
social, ils sont adultes pour certaines choses, ils sont enfants pour d'autres,
ils jouent sur les deux tableaux. (...) Un des apports intéressants du
travail de Thévenot, c'est de montrer que, entre ces positions
extrêmes, l'étudiant bourgeois et, à l'autre bout, le jeune
ouvrier qui n'a même pas d'adolescence, on trouve aujourd'hui toutes les
figures intermédiaires. »
Non seulement ces divisions sont arbitraires mais le fait de
regrouper les personnes en classe d'âge l'est également
La critique des divisions entre les âges
Annick Percheron, dans "La socialisation
politique"2(*)
montre que les divisions par classe d'âge ne sont pas pertinentes car cet
auteur démontre grâce à des tableaux statistiques qu'il n'y
a pas d'effet linéaire du vieillissement qui justifierait un
regroupement en classe d'âge successif.
Les jeunes acquièrent leur socialisation secondaire
à l'école. Pourtant celle-ci est en partie source de la plus ou
moins forte politisation des jeunes d'après les travaux de certains
sociologues.
Les enjeux liés à la scolarisation
Pour P. Bourdieu, le décalage entre les aspirations que
le système scolaire favorise et les chances qu'il garantit
réellement engendrent une déception qui s'oppose à
l'adhésion collective, donc par extrapolation au système
politique, en particulier le vote.
Pierre Bréchon dans les chapitres 3 et 7 du livre "
Les valeurs des jeunes : tendance en France depuis 20
ans"3(*), montre un
lien de causalité entre l'âge de fin d'étude et le rapport
a la politique. Plus les jeunes continuent leurs études plus ils sont
enclin à parlés de la politique, à suivre
l'actualité...
Maintenant que nous avons définit la jeunesse, nous
allons essayer de valider ou de réfuter l'idée largement rependue
que les jeunes sont dépolitisés.
Pour cela, nous allons en premier lieu voir les relations des
jeunes par rapport à la politique et aux formes associées
à cette dernière.
Le rapport des jeunes à la politique
« traditionnelle »
Nous allons ici nous attarder aux comportements des jeunes
face à des enjeux politiques dits classiques. Nous allons tout d'abord
voir quel est le rapport des jeunes à la politique.
Le rapport des jeunes à la politique
La conversation politique dans les discutions des
jeunes :
En 1999, 45% des jeunes de 18 à 29 ans déclarent
ne jamais parler de politique, et 56 % de ces jeunes qui ne parlent jamais de
politique ont arrêté leurs études avant 17 ans. Ce taux se
réduit à 37 % pour ceux qui ont arrêtés leurs
études après 21 ans.
Le niveau d'étude serait donc d'après Pierre
Bréchon4(*), un
facteur de l'intérêt à la politique.
Bien entendu le fait de ne pas parler de politique n'a pas de
lien de causalité évident avec le fait de ne pas être
politisé. Il est donc intéressant de voir quel rapport au vote
entretiennent ces jeunes.
Les jeunes et leur rapport au vote
Le 21 avril 2002, 34 % des 18/25 ans ne sont pas allés
voter lors du premier tour des élections présidentielles (la
moyenne nationale étant de 30%). Le 9 juin, lors du premier tour des
élections législative, ils sont 51 % à s'abstenir (la
moyenne nationale étant de 36 %). Même si les jeunes ne se
déplacent plus en masse dans les urnes, ils ne sont pas pour autant
dépolitisés.
Les autres formes de politisations
« traditionnelles »
On peut remarquer que les grèves sauvages ou les
occupations de locaux, des 18/29 ans sont beaucoup plus rares que dans les
années 80. Ces formes violentes sont plutôt moins
pratiquées d'après Pierre Bréchon. Ils sont
également majoritairement contre la dégradation des
édifices publics et les grèves de la faim.
Selon Annick Percheron, dans « la
socialisation politique »5(*), 27 % des 15 / 18 ans et 30 % des 18/ 24 ans
seraient prêts à adhérer à un syndicat ou une
organisation professionnelle. Et ils sont environs 10 % des 15 / 24 ans
à être prêts à faire partie d'un parti politique.
Il semble que les jeunes ne participent pas autant que leurs
aînés aux formes politiques
« traditionnelles ». Il serait donc intéressant
à présent d'en voir les raisons.
Les raisons de cette moindre participation
Anne Muxel dans « les jeunes et la politique
: entre héritage et renouvellement »6(*) dit : « Cette
crise de la représentation, le brouillage des clivages
idéologiques, cette défiance à l'égard des
gouvernants a des effets démultipliés chez des jeunes qui
rentrent en politique et qui ne peuvent mobiliser ni les
références, ni l'expérience d'un monde politique plus
lisible qu'ont pu connaître leurs parents. »
Toujours selon A. Muxel, dans « La
participation politique des jeunes : soubresaut, fractures et
ajustement »7(*), différentes raisons expliquent l'abstention
des jeunes lors des élections.
Ni la campagne de l'élection présidentielle de
2002, ni ces enjeux ne paraissaient beaucoup retenir l'attention des jeunes. De
plus 76·% des 18 / 25 ans pensent que les hommes politiques sont
corrompus. Et seul 24 % de cette tranche d'âge suivaient quotidiennement
les élections. Selon elle les hésitations des jeunes se
porteraient d'avantage sur les contenus et les enjeux programmatiques que sur
l'offre pourtant diversifiée des candidats.
Pour P. Bourdieu cette dépolitisation met en cause le
système scolaire dans son ensemble.
Pourtant malgré les apparences, les jeunes ne sont pas
dépolitisés, ils ont juste un rapport différent a la
politique que les générations précédentes.
De nouvelles formes de rapport au politique
Pour Pierre Bréchon, les jeunes seraient naturellement
plus contestataires, plus idéalistes, moins prêts à des
compromis. Mais selon lui les jeunes semblent un peu plus mesurés dans
leur soutien à la démocratie. Même s'ils mesurent certaines
faiblesses possibles de la démocratie, ils s'y montrent nettement
favorables. C'est l'échec scolaire qui génère nombre
d'attitude critique sociétale et institutionnelle, voir de rejet de
l'autre.
La mobilisation anti Le Pen entre les 2 tours des
élections de 2002
On a pu voir de nombreuses manifestations, principalement des
jeunes. Les manifestations de rues étaient en premier lieu
dominées par des jeunes et des étudiants, qui se sont
rassemblés en signe de protestation.
D `après une enquête de BVA (institut
d'étude de marché et d'opinion), pour le magazine Citato
de février réalisée auprès de 579 personnes
âgées de 15 à 25 ans issues d'échantillons
représentatifs de la population française, interrogées en
trois vagues omnibus du 8 au 16 janvier 2007, 44% des 15-25 ans
seraient prêts à retournés dans la rue pour manifester
contre le président du Front national, si le scénario se
reproduisait. A l'inverse, 53% d'entre eux resteraient chez eux.
La remobilisation lors du scrutin du second tour de la
présidentiel de 2002
On remarque que l'abstention des plus jeunes se réduit
de façon significative, et contrairement au premier tour ne marque plus
de différences avec leurs aînés.
Le CPE
Au mois de mars 2006 des milliers de jeunes de toutes origines
se sont mobilisés contre le Contrat Première Embauche.
Les émeutes des banlieues de novembre 2005
Pour Gérard Mauger8(*), il s'agit d'une révolte
« proto-politique » : cette émeute a eu lieu
sans aucun mot d'ordre, sans organisation ni porte-parole.
Les autres formes de politisation
Plus de 60 % des 15/ 17 ans sont prêts à faire
partie d'une association pour les droits de l'homme ou pour la défense
de l'environnement.
La grève, les manifestations et les pétitions
sont des moyens acceptés par plus d'un jeune sur deux ayant 16 à
22 ans selon Annick Percheron.
Sujet, objet, problématique, hypothèses et
méthodes
Il semblerait que la participation des jeunes se fasse
plutôt dans des mobilisations ponctuelles que dans une participation
constante. Néanmoins certains jeunes, certes ce n'est pas une
majorité passent une part importante de leur temps à
défendre leurs idéaux et c'est à ces jeunes là que
l'ont va s'intéresser pour notre TER.
Nous allons donc nous intéresser aux jeunes (c'est
à dire moins de 25 ans d'après la plupart des statistiques), et
plus précisément aux étudiants puisqu'ils sont
perçus comme la masse la plus politisée parmi ces jeunes (Il
s'agit de l'une des choses que nous allons essayés de démontrer
dans ce TER).
Nous allons donc essentiellement axer notre étude sur
les jeunes étudiants de moins de 25 ans ayant un fort engagement.
L'intérêt du sujet est de penser la spécificité de
la participation politique des jeunes étudiants et voir si la
participation de cette catégorie est différente de celle des
autres catégories de jeunes, mais également aux autres
catégories de la population.
Depuis trente ans, un des enjeux principaux de la science
politique a été d'apporter une explication au dit
« retrait des jeunes de la politique ».
Notre sujet est donc « le rapport à la
politique des jeunes étudiants ». Nous avons choisi comme
problématique : « Comment agissent les étudiants
dans la vie politique actuel ? Quel est le niveau de leur
participation ? Sont-ils hors du jeu politique ? En sont-il exclus
ou refusent-ils d'y rentrer ? Leur faible implication est-elle
démontrable où s'agit-il de
préjugés ? »
De plus, deux autres questions seront abordées, car il
nous semble intéressant de savoir ce qui cause cet engagement politique
auprès des étudiants ; mais également de savoir quel
est le rapport de la scolarisation.
Pour voir cela notre plan va se diviser en trois grandes
parties. Tout d'abord nous allons voir le rapport des jeunes étudiants
(18 - 25 ans) au vote ; puis dans une seconde partie nous verrons leurs
engagements en particulier dans le MJS (Mouvement Jeune Socialiste) ainsi que
dans les syndicats étudiants. Enfin nous termineront par une
étude, puis une comparaison avec les jeunes au Canada, plus
précisément à Montréal, puisque Lyes Dris y a
passé plus d'un mois. Son expérience peut donc nous permettre
certaines comparaisons avec les étudiants français.
Les hypothèses :
Pour réaliser ce TER nous avons plusieurs
hypothèses de départ. D'abord nous pensons que les
étudiants sont plus politisés et donc favorable au vote, à
l'engagement politique que les jeunes hors du système scolaire. Cela
s'explique par le fait que les étudiants possèdent un meilleur
capital culturel et politique, ainsi que davantage de temps libre que les
travailleurs.
Nous nous sommes également moins
intéressés aux étudiants faisant des études de
« sciences dures » pour privilégier les
étudiants en sciences humaines, sociales ...
En seconde hypothèse, nous pensons que pour
étudier les étudiants il est parfois nécessaire d'analyser
le comportement des non étudiants et des écrits sur les
« jeunes » en général.
Troisième hypothèse : nous avons
effectué un questionnaire et analyser les résultats. Nous ne
prétendons pas l'avoir distribué à un échantillon
représentatif, mais espérons que les résultats seront
représentatifs car distribués à un nombre relativement
important de personnes (96 étudiants).
La quatrième hypothèse est que les personnes
interrogées lors des entretiens sont plus ou moins
représentatives.
La méthode :
Pour ce TER, nous avons utilisés différentes
méthodes d'enquêtes, estimant qu'utiliser qu'une seule
méthode rendrait les résultats trop aléatoires, mais
également par soucis de temps.
Nous avons effectués plusieurs entretiens individuels.
Pour les réaliser nous avons prie des personnes volontaires, donc
souvent impliquées un minimum en politique. Ces entretiens ont
été faits séparément par soucis de temps. A l'aide
d'un dictaphone nous avons retranscrit les plus intéressants (par faute
de temps). Il s'agissait d'entretiens directifs où nous posions des
questions précises.
De plus, nous avons effectués un entretien collectif au
Mouvement des Jeunes Socialistes de Strasbourg (MJS), celui-ci prenant plus
l'aspect d'un tour de table que d'un véritable focus groupe.
Enfin pour dans le souci de réponses plus
quantitatives ; nous avons effectué un questionnaire remplis par
une centaine de personnes (96 étudiants exactement). Nous allons nous
servir de ce questionnaire tout au long de ce TER.
I. Les
étudiants face au vote
Selon les médias, l'abstention chez les jeunes est
très élevée. Nous allons brièvement voir ce qu'il
en est réellement ; puis nous étudierons si ce constat est
également valable pour les étudiants, avant de conclure par une
analyse des différences socioprofessionnelles ou autres pouvant
expliquer les différents rapports au vote.
A.
L'abstentionnisme chez les jeunes
D'abord nous allons utiliser un sondage effectué
pour : GRAINES DE CITOYEN par l'IPSOS (institut de sondage) du 23 au 30
novembre 2006 sur un échantillon de 800 jeunes
âgés de 18 à 25 ans, constituant un échantillon
représentatif de la population française de cette classe
d'âge avec un questionnaire auto administré par Internet (Panel
Ipsos) en utilisant la méthode des quotas : sexe, âge,
profession du chef de famille, catégorie d'agglomération et
région.
1. Abstention :
réalité ou fiction ?
Quand on regarde les entretiens que nous avons
réalisés, on peut se demander s'il est exact que les jeunes
votent moins que leurs aînés. En effet, Marie-Cécile,
étudiante en troisième année d'histoire à
l'université de Strasbourg prétend voter
« Toujours ! Pour l'instant je n'ai encore loupé
aucune élection. Mais ça fait pas longtemps que je
vote » et quand on lui demande si elle compte aller voter aux
élections européennes, elle répond « Ouai,
en juin j'irais ».
Pour Sophie, étudiante en troisième année
d'AES à Mulhouse : « Il faut voter car c'est
notre devoir de citoyen ». Elle ne semblait guère
intéressée par la politique pourtant elle déclarait
toujours voter pour le même parti et déclare attacher de
l'importance au droit de vote.
Pour Eve, doctorante en droit à Strasbourg,
âgé de 30 ans nous dira « mais par contre pour
aller voter. Vous devez être inscris dans les lites électorales.
Si vos parents ne vous en pas dit qu'il faut s'inscrire avant le mois de
décembre sinon, vous ne pouvez pas voter en mars. Les gens sur le
moment, ils ont envie de voter mais ils ne vont pas le faire. Et
l'année suivante, ils seront obligés, mais ils ne l'auront pas
fait. Donc en fait, il faudrait les inciter à respecter les
règles institutionnelles de la politique. »
a) Le premier tour des
présidentielles de 2007
Ce sondage effectué par l'IPSOS a posé la
question suivante à ceux qui sont inscrits ou ont l'intention de
s'inscrire sur les listes électorales, soit 97% de
l'échantillon : « Le premier tour de l'élection
présidentielle aura lieu le 22 avril 2007. Vous
personnellement... » 9(*)
|
Ensemble %
|
Vous êtes tout à fait certain d'aller voter
|
75
|
Il y a de grandes chances pour que vous alliez voter
|
19
|
Vous n'êtes pas vraiment certain d'aller voter
|
5
|
Vous êtes tout à fait certain de ne pas aller
voter
|
1
|
Ne se prononce pas
|
-
|
|
100
|
D `après ce sondage réalisé par
l'IPSOS (il s'agit d'un institut de
sondages
français et une société internationale de marketing
d'opinion, créé en
1975), 94 % des jeunes de 18
à 25 ans étaient sûrs ou avaient de grandes chances
d'aller voter au premier tour de l'élection.
Ce chiffre semble néanmoins assez loin de la
réalité et pose une fois de plus la question de la
scientificité des sondages.
Il semble avec de tels chiffres judicieux de voir ce qu'il
s'est réellement passé ce 22 avril 2007 chez les jeunes en nous
basant sur deux sondages post électoraux : l'un de l'institut
Louis-Harris pour Libération effectué sur 1503 personnes le 21
mars 2004 ; l'autre de la SOFRES pour UNILOG/LCI/RTL/Le Monde auprès de
2000 électeurs les 22 et le 23 mars. Les résultats portent donc
sur l'ensemble du territoire10(*).
Selon ces deux sondages, l'abstention des jeunes de 18
à 24 ans est de 40% selon Louis-Harris et de 52% selon la Sofres. Elle
reste supérieure à la moyenne nationale qui est de 38 % mais est
en diminution par rapport à 1998. Avec ces deux sondages, on observe un
effet d'âge très clair sur l'abstention qui diminue quand
l'âge augmente.
On peut expliquer la grande différence entre ces
sondages par la méthode des sondages. En effet le sondage IPSOS, est
réalisé à partir d'un questionnaire auto-administré
par Internet. C'est donc en règles général des personnes
intéressées au moins un peu par la politique qui y ont
répondu, sans oublier qu'une propension de jeunes a tendance à ne
pas vouloir avouer leur abstention.
On peut quand même conclure sur ces sondages que les
jeunes voient l'importance d'aller voter s'ils prétendent
majoritairement être sûrs d'aller voter. Néanmoins en
pratique, ce n'est pas vraiment le cas.
Nous venons de voir le cas du premier tour de la
dernière élection présidentielle en date ; à
présent nous allons nous intéresser à d'autres
élections.
Pourtant, d'après les questionnaires que nous avons
réalisés auprès de 96 étudiants de la
faculté de Strasbourg11(*), on peut noter que 58 étudiants ont
déclarés avoir votés pour les élections
présidentielles de 2007, alors que seul 7 ont déclarés ne
pas avoir voté (nous avons exclus pour ce calcul l'ensemble des
personnes d'origine étrangère n'ayant pas le droit de vote ainsi
que étudiants mineurs lors de l'élection). On peut donc noter que
89,23 % des étudiants ayant la possibilité de voter,
interrogés ont déclarés être allés aux urnes.
Néanmoins, ce questionnaire ne repose sur aucune base
représentative et ne se veut qu'indicatif. Ce fort taux peut s'expliquer
par différents aléas dont la non-représentativité,
ainsi que par la subjectivité des personnes interrogées ne
souhaitant pas toujours s'exprimer honnêtement.
b) Autres élections
Lors du premier tour des élections
présidentielle de 2002, 34 % des 18 / 25 ans ne se sont pas rendu aux
urnes alors que la moyenne nationale de l'abstention est de 30 % selon Anne
Muxel dans « La participation politique des jeunes :
soubresaut, fractures et ajustements ». 12(*)
Anne Muxel est sociologue au CNRS, directrice de recherche au
CEVIPOF (Centre d'Etude de la Vie Politique Française).
On peut également noter que selon cet auteur, 45 % de
ceux qui se sont abstenus au premier tour ont récidivés au
second. Mais l'abstention des jeunes ne marque plus aucune différence
avec les catégories plus âgées.
Que reste-t-il lors des élections législatives
de 2002 ? Toujours selon les chiffres donnés par Anne Muxel, plus
de la moitié (51%) des 18/25 ans sont restés en dehors de la
décision électorale contre 34 % pour les plus de 30 ans.
Le référendum du 29 mai 2005 pour la
constitution européenne a selon Anne Muxel, permis de vérifier la
règle qui veut que l'abstention des moins de 25 ans soit en moyenne 10%
plus élevée que pour l'ensemble des électeurs.
On remarque donc que quelle que soient les élections
les jeunes votent toujours moins que leurs aînées.
D'après les questionnaires que nous avons
réalisés auprès de 96 étudiants de la
faculté de Strasbourg13(*), on peut noter que 61 étudiants ont
l'intention d'aller voter aux élections européennes, alors que 9
ont déclarés ne pas avoir l'intention de voter à ces
élections. Le pourcentage d'intention de participation serait donc de
87,14% soit un peu moins que pour les élections présidentielle,
mais toujours d'avantage que le laissent supposer les médias.
c) Les non inscrits
Il existerait deux sortes de non-inscription ; la
non-inscription volontaire, et la non-inscription subie. En 1995, l'INSEE
estime à 9 % le taux de non inscrit parmi les électeurs potentiel
soit environs 4 millions de personnes. Néanmoins, l'âge est une
variable discriminante. En effet le taux monte à 20 % chez les 18/25
ans.
Selon Florence Haegel14(*), chargée de recherche au CEVIPOF (Sciences
PO-CNRS). C'est, en effet, parmi les classes d'âge les plus jeunes que
l'on compte le plus grand nombre de non inscrits sur les listes
électorales. Le franchissement du seuil symbolique des 18 ans
n'entraîne pas automatiquement le passage à l'acte
électoral et, en particulier, celui de l'inscription préalable
sur les listes électorales de la commune de résidence. Outre les
régulières campagnes tentant de convaincre de l'importance du
vote, une mesure pour tenter de renforcer la participation des jeunes
électeurs au processus électoral a été prise en
octobre 1997. Elle permet une inscription automatique des jeunes venant
d'accéder à la majorité.
Pour quelle raison les jeunes sont les plus exposés
à la non-inscription ? Tout d'abord à cause de la
mobilité géographique (études supérieur, obtention
du premier emploi...).
Aujourd'hui il y a un problème avec la mesure de 1997,
en effet même si les jeunes sont inscrits d'office il faut se
réinscrire lorsqu'on change de bureau de vote. De plus, même
inscrites les personnes ne s'intéressant pas à la politique ont
peu de chance de se déplacer aux urnes.
D'après les questionnaires que nous avons
réalisé auprès de 96 étudiants de la faculté
de Strasbourg15(*), sur
les cites de l'Université Robert Schumann, l'Université March
Bloch, l'Université Louis Pasteur, ainsi qu'au Palais Universitaire, on
peut noter que 11 étudiants ne sont pas inscrit sur les listes
électorales (parfois car l'étudiant était étranger
et donc ne peut pas s'inscrire). Néanmoins, on peut également
remarquer que 15 étudiants ne se sont pas inscrits, certainement
après avoir déménagé. Ils sont inscrits sur les
listes électorales d'une commune dans laquelle ils n'habitent plus.
En effet même s'ils sont inscrits automatiquement
dès leur majorité, les étudiants sont parmi les plus
mobiles, car ce déplacent souvent dans le cadre de leurs études,
ce qui cause des non-inscriptions involontaires. En effet, 10 de ces 15
étudiants se disent « assez » ou
« beaucoup » intéressés par la politique et
un seul ne se dit qu'un peu intéressé.
Nous venons de voir que lors des élections la
participation est d'environ 10 % de moins que celle des plus de 30 ans. Et cela
sans compter le nombre de non inscrit également supérieur chez
les jeunes. Quelles sont les raisons pouvant justifier de ce
décalage ?
2. Les raisons de ce
niveau d'abstention
En 2006 et 2007, le CEVIPOF (Centre de Recherches Politiques
de Science Po) réalise une grande enquête électorale
académique : « Le Baromètre Politique
Français » (BPF) qui est à ce jour le dispositif
d'enquête électorale le plus complet jamais réalisé
en France.16(*)
Pour cette enquête ; différents sociologues
ont travaillé, et on peut trouver différentes raisons à ce
niveau d'abstention chez les jeunes.
Tout d'abord, Anne Muxel, dans « les
français et la participation politique »17(*) remarque, que le vote est de
loin, toujours considéré comme l'outil par excellence
d'expression démocratique, capable d'influencer les décisions
politiques. Pour 59% des Français, c'est le moyen le plus efficace.
Cette priorité accordée à l'acte électoral est
d'autant plus forte que la population est âgée. En revanche, la
référence au vote reste majoritaire mais de façon moins
prononcée dans les classes d'âge les plus jeunes. Seul 53% des
plus jeunes (18/24 ans) le désignent en premier choix.
Cela montre bien que plus d'un jeune sur deux estime que la
participation lors des scrutins peut influer sur les décisions
politiques.
Ce texte montre également que la manifestation est
davantage privilégiée par les jeunes générations et
apparaît en retrait dans les réponses des plus âgés.
En effet, 20% des 18-24 ans la cite en premier. Cependant, la faible
attractivité des partis politiques se confirme et les français
n'accordent qu'une très faible place à l'activité
militante.
La participation non conventionnelle excluant le vote l'est
davantage par les générations les plus jeunes (32% des 18-24
ans). Même si la majorité des jeunes ne remet pas en cause les
fondements de la démocratie représentative, organisés
à partir de la décision électorale, une partie d'entre eux
expérimente, selon Anne Muxel, d'autres modalités d'action.
a) La précarisation est-elle une
cause de l'abstention ?
Selon différents sociologues, les jeunes sont les
premiers touchés par la précarité, ce qui expliquerait
leur méfiance vis à vis des hommes politique et de l'importance
du droit de vote. La première cause de cette
précarité ; le chômage chez les jeunes.
Selon le Mouvement des Jeunes Communiste de France (MJCF) le
taux d `emploi des jeunes diplômés en 2009 serait de 30%
contre 60 en 2008. De plus, toujours selon ce mouvement, le taux de
chômages de 15/24 ans fin 2008 était de 21.2 % soit 650.000
chômeurs de moins de 24 ans. Enfin, ils argumentent sur le fait que 8% de
ceux qui ont emplois perçoivent un salaire inférieur au seuil de
pauvreté, soit 750 euros.
L'enquête du CEVIPOF cité plus haut permet un
retour sur cette question. En effet ; Bruno Cautres et Sylvain Brouard ont
écrit un article : « Chômage et attitude
politique » traitant de la question.18(*) Ce document se
réfère à diffèrent chiffres situant le
chômage des jeunes (15/29ans) à environs 17%.19(*) La moyenne étant
légèrement sous les 10 % pour l'ensemble de la population. Pour
ces auteurs on trouve dans la tradition sociologique, deux idées
centrales à propos de l'expérience vécue du chômage.
Lazarsfeld en 1932 (Les chômeurs de Marienthal) avait déjà
tracé les perspectives de ces deux idées qui sont :
« Le chômage est un `stigmate' qui marque de
manière indélébile l'ensemble de l'expérience
vécue des individus qui le connaissent : il y a un effet
irréparable et durable de l'expérience du chômage
même pour ceux qui retrouvent les chemins de l'emploi ».
« Le chômage est envisagé comme un pan
d'une situation forcément dichotomique opposant les chômeurs aux
non chômeurs, non seulement du point de vue de leurs
intérêts respectifs sur le marché du travail mais aussi du
point de vue de leurs attitudes sociales et politiques ».
Selon Anne Muxel avec la collaboration de Viviane Le HAY,
dans « La jeunesse dans la crise du CPE, un an avant
l'élection présidentielle de 2007 : protestation, politisation,
défiance, distance ? »20(*). Dans ce texte on trouve le
graphique ci dessous qui montre le malaise politique et social des jeunes.
Selon ces auteurs les jeunes partagent avec leurs aînés une
« vision assez équivalente d'une France en
déclin ».
Selon les auteurs, les jeunes ne font qu'accuser les tensions
sociales et politiques entretenus par le chômage. Ils seraient plus
traversés que leurs aînés par un conflit entre les valeurs
et les idéaux et entre la reconnaissance de la nécessité
de mener des reformes. Cela c'est vu lors de la mobilisation contre le CPE qui
a mis sur le devant de la scène politique la jeunesse. Les jeunes sont
de plus en plus protestataires et se font entendre dès qu'une
réforme touche au système éducatif, aux formations ou
à l'emploi.
Cependant pour Bruno Cautres et Sylvain Brouard,
l' « effet chômage » aurait tendance à
affecter davantage les personnes plus âgées. Pourtant selon une
enquête réalisée lors de la vague 2 de ce Baromètre
Politique Français, entre le 11 et le 26 septembre 2006, la variable de
l'âge n'avait que peut d'incidence sur la préoccupation pour la
question de l'emploi.
En effet 30.9 % des 18/24 ans cite l'emploi comme premier
problème. La moyenne toute catégorie d'âges confondus
étant de 32.9 %.
Dans leur conclusion, ces auteurs remarquent que
« l'ampleur du chômage de masse en France et plus encore sa
durée dans le temps a « banalisé »
l'expérience sociale que la perte d'emploi constitue ». Dans
ces études les auteurs trouvent de « nombreuses
continuités entre attitude politique des actifs et des
chômeurs ». Pour eux : « il n'y a pas de liaison
très forte entre le vécu du chômage et des comportements
d'action collective comme faire grève ou manifester ». En
conclusion notre hypothèse de départ laissant penser que la
précarité et en particulier le chômage sont des
éléments déterminants de l'abstention et de la
non-participation électorale, semble selon cette étude totalement
fausse.
On peut constater en conclusion que le chômage et la
précarité n'ont qu'un faible impact sur l'abstention, mais
néanmoins cet impact n'est pas nul.
Le chômage et la précarité concernant
également les étudiants en particuliers ceux dont les parents ne
peuvent subvenir à leur besoin, il nous semblait logique que le rapport
des étudiants au chômage avait les même effets que pour les
non étudiants.
Pourtant, selon Annick Percheron, dans « La
socialisation politique »21(*), la situation sociale des jeunes serait
caractérisée par la précarité. Ils seraient
touchés par l'allongement de la durée des études, du
chômage ainsi que de la précarisation de l'emploi. Ainsi pour Anne
Muxel, cela expliquerait que la socialisation politique des jeunes est plus
« expérimentale » et ce tournent d'avantage vers des
actions concrètes et ciblées, par exemple le CPE, les
manifestations anti Le Pen...
De plus selon de nombreux auteurs les jeunes seraient moins
politisés et moins confiants dans la politique, en particulier envers
les hommes politiques.
Avec le sondage que nous avons réalisé, nous
estimons que les personnes dans les situations les plus précaires sont
les boursiers. Bien entendu ce ne sont pas les seuls, mais le fait d'être
ou non boursier est un indicateur du niveau de ressource.
Donc, nous avons comptabilisé le nombre de
répondant boursier ; celui-ci est de 32, soit environ le tiers des
répondants. On peut à présent ce demander si ces
étudiants boursier sont plutôt ou plutôt pas
politisés.
Sur ces 32 personnes, 9 ont refusé de dire de quel
parti ils se sentent le plus proche, soit 28,12% des étudiants boursier.
De plus, sur ces 32 étudiants, seuls 7 déclarent
regarder « souvent » ou « très
souvent » des émissions politiques, soit 21,87%.
8 étudiants ont déjà assistés
à un meeting politique, soit 25%.
Enfin ils sont 23 à déclarer s'intéresser
« assez » ou « beaucoup » à la
politique, soit 71,87%.
Néanmoins pour que ces chiffres signifient quelque
chose, il faut les comparer avec les 64 non-boursiers.
Si 28,12% des étudiants boursier ont refusé de
dire de quel part ils étaient proches, chez les non-boursiers, ils
sont : 19 sur 64, soit 29,68%, un chiffre légèrement
supérieur à celui des étudiants boursiers.
Ils sont 27 sur 64 à déclarer regarder
« souvent » ou « très souvent »
des émissions politiques, soit 42,19% ; soit beaucoup plus que les
étudiants boursiers.
20 étudiants on déjà assisté
à un meeting politique, soit 31,25 %, soit plus de 6% de plus que les
étudiants boursiers.
Enfin, ils sont 47 à déclarer
s'intéressé « assez » ou
« beaucoup » à la politique, soit 73,43 % ; une
nouvelle fois au-dessus des étudiants boursiers.
D'après les chiffres que nous venons de voir, nous
pouvons penser que même si le fait d'être boursier n'est pas un
élément de dépolitisation, il semblerait qu'il soit au
moins un élément de moindre politisation (en tout cas
d'après les résultats du sondage que nous avons effectué).
b) Moins politisé / Moins confiant
dans la politique : Les jeunes dans la crise de la
représentation ?
Pour Recham étudiant en première année de
comptabilité les jeunes « ne sont pas trop
impliqués. Ça dépend, ça dépend de
l'âge, du niveau d'études. On voit plus ils sont
âgés, plus ils d'impliquent. Moi c'est ce que je vois. Je vois,
que quand on est jeune a peu près 17, 18 ans on n'est pas trop cette
envie de la politique on reste un peu a l'écart, et s'occuper d'autres
préoccupations en fait. Lorsqu'on a plus du genre 21, 22 ou 23 ans on
commence un peu plus à s'y intéresser et prendre parti et
être membre d'un parti politique ».
Mais qu'en ai t'il réellement ?
Selon Pierre Bréchon, dans le chapitre 3
« moins politisés, mais plus
protestataires » du livre « Les valeurs des
jeunes tendances en France depuis 20 ans »22(*), la fréquence des
discutions politique d'un jeune (18/29 ans) avec ces amis est en recul. En
effet ils étaient 13 % des 18/29 ans ont déclaré parler
souvent de politique avec leurs amis, alors qu'en 1999 ils n'étaient
plus que 8 %. Durant la même période, le nombre de jeunes ne
parlant jamais de politique avec ses amis a augmenté de 10 %, passant de
34 % en 1981 à 45 en 1999.
Cela n'est pourtant pas une valeur sur, Marie Cécile,
jeune étudiante en Histoire répond « Non, vaut
mieux pas trop, en général, je ne suis pas trop d'accord avec les
autres gens ; donc c'est plutôt un sujet de conflit qu'un sujet de
discussion » quand on lui demande si elle parle de politique
avec ses amis.
Toujours selon cet auteur, l'indice de politisation
élevé serait en relatif recul passant de 37% en 1990 à
33% 1999. Les jeunes (18/29 ans) suivraient également moins
l'actualité que leurs aînés. 38 % des 18/29 suivraient
quotidiennement l'actualité politique, alors qu'ils sont 77 % des plus
de 60 ans et la moyenne est de 58 %.
Selon Anne Muxel « la participation politique
des jeunes : soubresauts, fractures et
ajustements »23(*), les 18/25 ans avant le premier tour de
l'élection présidentielle étaient 33 % à avoir un
intérêt élevé pour la politique. La moyenne
étant de 42%. On peut également noter que seul 24 % de ces 18/25
suivent régulièrement la campagne présidentielle (la
moyenne est de 38%). Ils sont également 76 % à penser que les
hommes politiques sont corrompus (la moyenne nationale étant de 28 %) et
ils ont l'intention de s'abstenir à 34 % (la moyenne étant de
28%).
On peut donc déduire que les jeunes se
caractérisent par une politisation moins importante que leurs
aînés, et une méfiance accrue envers les hommes
politiques.
Nous allons à présent essayer de voir si les
jeunes électeurs ont un problème de confiance vis a vis de la vie
politique à l'aide d'un document du CEVIPOF écrit par Anne
Muxel ; « Les jeunes nouveaux électeurs face
à l'élection présidentielle du printemps
2007 »24(*).
Selon elle, depuis l'élection présidentielle
précédente, il y a près de 3 millions de nouveaux
électeurs, dont les 2/3 sont scolarisés. 77 % d'entre eux
considèrent le fait d'aller voter comme
« extrêmement » et « très
important » pour le bon fonctionnement de la démocratie.
Toujours selon cet article, 58 % des 18/24 ans
interrogés considèrent que « c'est le moyen le plus
efficace pour peser sur les décisions concernant le pays ».
Pour elle, il y a une crise de la représentation
politique qui sévit en France depuis une quinzaine d'années. Elle
définit celle-ci par un « niveau élevé de
défiance à l'encontre de la classe politique, affaiblissement des
identifications partisanes et plus grande volatilité des choix
électoraux, redéfinition des clivages politiques traditionnels et
de leur articulation à la bipolarisation gauche droite,
attractivité des formations hors système et diffusion des
comportements protestataires. S'ajoutent à cela l'existence d'une
compétition particulièrement serrée entre les deux grands
candidats ainsi qu'un climat de politisation de la campagne ».
L'avantage de cette enquête réalisée par
le CEVIPOF est qu'elle, selon l'auteur « permet d'évaluer
l'évolution des attitudes politiques et des opinions de ces futurs
premiers électeurs sur une année.
Ce texte permet d'en savoir plus sur les attitudes des jeunes
mais permet également de comprendre leur participation ou leur
abstention. Le tableau ci après est pour cela très
intéressant.
D'après le tableau 1 (cf. annexe), on peut donc
remarquer deux choses fondamentales :
Premièrement, que tout au long de la période
plus de 60 % des jeunes interrogés n'ont pas confiance dans les deux
principaux partis pour gouverner la France.
De plus on voit clairement l'effet des élections
présidentielles qui politise une partie des jeunes électeurs.
Cela se traduit par une hausse de l'intérêt pour la politique des
jeunes ainsi qu'une baisse du nombre de jeunes ne se positionnant ni à
gauche ni a droite.
D'après le sondage effectué pour : GRAINES
DE CITOYEN par l'IPSOS du 23 au 30 novembre 2006 sur un
échantillon de 800 jeunes âgés de 18 à 25
ans, constituant un échantillon représentatif de la population
française de cette classe d'âge avec un questionnaire auto
administres par Internet (Panel Ipsos) en utilisant la méthode des
quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie
d'agglomération et région25(*) ; 79 % des votant ont une mauvaise opinion des
hommes et femmes politique dont 15 % une très mauvaise opinion.
Néanmoins, ils sont 79% à juger que les partis
politiques sont indispensables dans une démocratie. Mais ils ne sont que
25 % à penser que les partis politiques accordent dans leur organisation
et leur fonctionnement une place importante aux jeunes qui y adhèrent et
13 % pensent que les hommes et les femmes politiques sont à
l'écoute des préoccupations des jeunes.
On peut également noter que les jeunes sont souvent
critiques envers le système de vote même s'ils sont très
favorables à la démocratie. Ainsi Marie- Cécile,
étudiante en troisième année d'histoire dit
« Je ne comprends même pas qu'on puisse envisager comme
vote (en parlant de ceux qui ont voté pour J-M Le Pen). Ouai,
il y a des gens qui y connaissent tellement rien, il vaut mieux s'informer,
forger une opinion par soi même », et quand on lui demande
si certaines personnes devraient être privé du droit de vote, elle
répond : « Ouai, franchement ouai ! Je pense que
les gens qui y connaissent rien ... Il faudrait qu'il y'ait des cours en
fait de politique. Dans les classes, dans les petites classes.
Pas des cours qui te diraient quoi voter, mais qui
t'expliqueraient comment ça marche. Parce que les gens, voilà
c'est terrible. Il y a des gens qui ne connaissent pas la différence
entre la gauche et la droite. Ouai je pense qu'on devrait interdire le droit de
vote à certaines personnes. »
De plus quand on lui demande si on devrait empêcher
certaines personnes de se présenter, elle répond
« Ah oui, clairement. Je pense que l'extrême droite; enfin
les propos raciste sont interdit donc la ...
Donc j'interdirais certains partis d'extrême gauche
pour les mêmes raisons. »
D'ailleurs, selon une enquête de BVA
réalisée auprès de 579 personnes âgées de 15
à 25 ans issues d'échantillons représentatifs de la
population française, interrogée en trois vagues omnibus du 8 au
16 janvier 200726(*) ; « 50% des jeunes de cette
tranche d'âge, qui n'ont pas tous le droit de vote, approuvent par
ailleurs l'idée d'empêcher
Jean-Marie
Le Pen de se présenter, au motif qu'il représenterait un trop
grand danger pour la démocratie, contre 46% qui y sont
opposés. »
Marie-Cécile est très critique envers le
système électoral, pourtant elle se déclare assez
intéresser par la politique et déclare voter à chaque
élection. Pourtant elle est très représentative de la
critique des jeunes actuelles face au système ! En particulier
depuis le 21 avril 2002.
D'après un sondage effectué pour : GRAINES
DE CITOYEN par l'IPSOS du 23 au 30 novembre 2006 sur un
échantillon de 800 jeunes âgés de 18 à 25
ans27(*), 72 % des jeunes
interrogés estiment que le Front national représente un danger
pour la démocratie. Cela montre bien l'attachement à la
démocratie. On peut comprendre l'indignation de certains jeunes se
demandant « comment une démocratie peut-elle laisser une
place à des personnes allant à son encontre ?».
On peut également noter que Recham, étudiant en
première année de comptabilité pense que le Front-National
représente un danger, « parce que c'est un parti qui...
qui... pour moi qui on a collé a juste titre une étiquette de
racisme. Je pense que c'est totalement justifié à cause des
propos qu'il tient. Et pour moi le racisme n'a rien à faire dans une
démocratie ».
Pour Anne Muxel, dans l'ouvrage «
L'expérience politique des
jeunes »28(*), affirme que les jeunes ne sont pas
dépolitisés mais entretiennent un rapport différent
à la politique.
On peut donc en déduire que l'abstention des jeunes est
entre autre dû à ces deux facteurs. Une politisation plus faible
que leurs aînés et une confiance moindre dans les hommes
politiques.
On peut également rappeler que les élections
présidentielles ne sont pas les élections ou l'abstention des
jeunes est la plus massive. Ceux-ci sont moins présents aux
élections municipales et européennes.
Enfin, dans le sondage que nous avons réalisé
sur 96 étudiants, nous avons demandé s'ils pensent
« que les hommes politiques tiennent leur promesse », et
s'ils pensent que « les hommes politiques cherchent à
améliorer la situation sociale ».
Parmi les 84 réponses, 19 pensent que les hommes
politiques ne tiennent « pas du tout » leurs
promesses (22,61%) ; 27 pensent « un peu »
(32,14%) ; 33 répondent « moyennement »
(39,29%) et enfin 5 répondent « assez » (5,95%). On
peu remarquer qu'aucun sondé aura répondu
« beaucoup » à cette question.
Parmi les 85 réponses à la question demandant si
les hommes politiques cherchent à améliorer la situation sociale,
6 répondent pas du tout (7,06%) ; 17 répondent
« un peu » (20%) ; 21 répondent
« moyennement » (24,71%) ; 9 répondent
« assez » (10,59%) ; 2 répondent beaucoup
(2,35%) et 30 estiment que c'est le cas seulement pour certains hommes
politique (35,29%).
On peut donc estimer que la désaffection des hommes
politique par les étudiants est quand même assez importante, en
effet, ils sont plus d'un sur deux à penser qu'ils ne tiennent pas ou
que peu leurs promesses, et ils sont moins de 15% a estimer que les hommes
politiques cherchent vraiment à améliorer la situation sociale
(« assez » et « beaucoup »).
Malgré cette confiance plus que réduite, on peut
se demander comment les étudiants réagissent face eu vote ainsi
que face à l'abstention.
B.
Les étudiants face au vote et à l'abstention
Maintenant que nous avons vu dans un cadre plus
général les jeunes par rapport au vote et à l'abstention,
cela dans le but de différentier où d'assimiler les
étudiants à ces catégories très
hétérogènes que sont les jeunes ; nous allons nous
intéresser aux étudiants.
Qu'est ce qu'un étudiant ? Étudiant est un
mot dérivé du latin studere qui signifie «s'appliquer
à apprendre quelque chose » et désigne plus
particulièrement les personnes faisant un cursus secondaire. Pour ce TER
on s'intéresse aux post-bacs qui sont toujours dans le système
scolaire et âgé de moins de 25 ans.
Régis Bigot, dans « Evolution des
valeurs des jeunes entre 1976 et 2006 »29(*)constate que 71 % des jeunes de
18/19 ans sont lycéen ou étudiant, « le taux chute
à 32 % entre 20 et 24 ans, puis à 4% dans la tranche d'âge
25/29 ans ».
L'âge des étudiants que nous avons fixé,
semble donc être l'âge où le nombre d'étudiant est le
plus nombreux, donc certainement le plus représentatif.
Tout d'abord nous allons regarder comment se comporte les
étudiants face à l'abstention et nous comparerons avec les
résultats précédents concernant les jeunes.
L'abstention chez les étudiants est-elle moins forte
que dans la catégorie des jeunes. Les raisons de l'abstention sont-elles
différentes ? Nous allons essayer de répondre à ces
diverses questions. Les étudiants votent-ils différemment de la
catégorie « jeune » dans son ensemble,
s'investissent-ils autant ? Voilà toutes les questions que nous
nous sommes posé avant d'aborder cette partie.
On remarquera également que pour cette sous-partie le
nombre d'ouvrage disponible est beaucoup plus réduit que lorsqu'on
s'intéresse à la classe des jeunes. En effet les travaux
concernant spécifiquement les étudiants ont été
beaucoup plus difficiles à trouver.
1. Les
étudiants face à l'abstention
Tout d'abord rappelons que les étudiants que nous avons
interrogés sont largement favorable au vote, mais certains critiquent
néanmoins le mode de fonctionnement pensant que certaines personnes
devraient être privés du droit de vote et certains candidats ne
devraient pas pouvoir ce présenter.
On remarque donc une coupure entre d'un côté la
nécessité ressentie du vote et d'autre part les critiques sur la
méthode.
Alain Lancelot, dans « L'abstentionnisme
électoral en France »30(*), considère la participation comme un acte
de conformité sociale et suppose qu'une faible intégration
à la communauté conduit à l'abstention. Or les
étudiants sont intégrés d'abord dans le cursus
universitaire (ou autre), et donc on peut supposer qu'ils auraient moins de mal
à s'intégrer que les chômeurs de longue durée,
etc....
Le document le plus utile que nous ayons trouvé sur ce
sujet est un document du CEVIPOF, réalisé dans le cadre du
« Baromètre Politique Français », que nous
avons déjà utilisé précédemment.
Ainsi Anne MUXEL dans l'article « Les jeunes
nouveaux électeurs face à l'élection présidentielle
du printemps 2007 »31(*), montre que parmi les 18/21 ans, les étudiants
sont les jeunes qui manifestent le plus d'intérêt pour la
politique. En effet les étudiants sont 48 % à déclarer
s'intéresser à la politique contre 25% des actifs et 21 % des
chômeurs.
D'après le sondage que nous avons effectué, 70
des 96 étudiants interrogés ont répondus
s'intéressé « assez » ou
« beaucoup » à la politique ; soit 71,92%
De plus, pour Anne Muxel, les étudiants sont davantage
prêts à participer à une manifestation : 59 % contre
43 % des actifs et 41 % des chômeurs.
Enfin les étudiants comme les actifs de 18 à 21
ans sont 67 % à déclarer n'avoir confiance ni dans la gauche, ni
dans la droite pour gouverner. Les chômeurs étant 72 %, donc un
peu plus élevé.
Que remarque-t-on ? Les étudiants sont les jeunes
qui semblent les plus politisés et davantage près à
s'engager. Maintenant comparons ces chiffres, toujours dans le même
document avec l'approche de l'élection présidentielle de 2007
(cf. tableau 2).
Tout d'abord on remarque que les étudiants de 18/21 ans
sont légèrement moins nombreux que les actifs et aussi nombreux
que la moyenne des jeunes interrogés à penser que
l'élection présidentielle peut améliorer les choses. Ainsi
48 % des 18/21 ans pensent cela, soit moins de la moitié. On remarquera
également que chez les 22/30 ans ils sont 56% soit 8% de plus que les
actifs du même âge qui pense que l `élection peut
améliorer les choses à 48%.
La moyenne étant ici à 50%, soit un jeune sur
deux.
On remarquera donc que si les jeunes étudiants de 18
à 21 ans ont légèrement moins confiance dans le rôle
des élections présidentielles pour améliorer les choses
que la population jeune interrogés, ils sont 56% des 22/30 ans soit avec
une forte hausse par rapport aux 18/21 ans (+8%), mais également par
rapport à la population jeune interrogée (+6%).
Il y'a d'autres preuves permettant de montrer que les jeunes
étudiants sont plus politisés et moins enclin à
l'abstention.
80 % des étudiants de 18/21 ans étaient certains
d'aller voter au premier tour des élections présidentielles de
2007 et 84 % des 22/30 ans. La moyenne des jeunes de 18 à 30 ans
étant de 78 % et, et des actifs de 73 % pour les 18/21 ans et de 76 %
pour les 22/30 ans. Le résultat final a été moindre, mais
il n'empêche que les étudiants sont davantage persuadés
d'aller voter, que les jeunes des autres catégories.
De plus, seul 13 % des étudiants de 18 à 21 ans
et 18 % des 22/30 ans ont l'intention de voter blanc, la moyenne étant
de 15 % pour les 18/21 ans et de 13 % pour les 22/30 ans.
Ce résultat montre que même si l'intention de
voter blanc est plus faible que la moyenne chez les 18/21 ans, cette intention
augment de 5% chez les 22/30 ans, alors qu'on aurait pu supposer l'inverse.
Les jeunes étudiants semblent donc plus
politisés que les actifs, chômeurs, leurs taux d'abstention
semblent donc moindres. Alors comment expliquer l'importance du vote blanc chez
les étudiants de 22/30 ans. Cela semblerait lié à la
contestation du système électoral bipartisan ou autre. En effet
le fait de voter blanc implique un déplacement et donc un sens politique
important.
Ensuite il faut faire une distinction selon les
filières étudiées, ainsi on peut signaler par exemple une
plus grande proportion au vote ainsi qu'au militantisme au sein des
filières de sciences humaines et sociales.
Sans faire de distinction entre les filières, on peut
remarquer grâce au sondage que nous avons effectué, que 61
étudiants ont l'intention d'aller voter aux élections
européennes, alors que 9 ont déclaré ne pas avoir
l'intention de voter à ces élections. Le pourcentage d'intention
de participation serait donc de 87,14% soit un peu moins que pour les
élections présidentielle, mais toujours davantage que le laissent
supposer les médias.
Les étudiants seraient donc moins abstentionnistes que
les jeunes en général.
2. Les
étudiants face au vote
Ainsi Anne MUXEL dans l'article « Les jeunes
nouveaux électeurs face à l'élection présidentielle
du printemps 2007 »32(*) montre que 57 % des 18/21 ans et 48 % des 22/30 ans
se déclarent encore indécis dans leur choix de vote. Soit
très légèrement moins que la moyenne. Il est ici
intéressant de relever l'effet d'âge. En effet l'écart est
de 10 % entre les 18/21 ans et les 22/30 ans. On peut donc supposer que c'est
avec l'âge que s'installent des certitudes envers le camp politique et
donc cela fait baisser le taux d'indécision.
Mais pour qui votent les étudiants ? Votent-ils
pour les grands partis, ou d'autres partis ? Sont-ils adeptes du vote
utile ?
D'après une enquête de BVA
réalisée auprès de 579 personnes âgées de 15
à 25 ans issues d'échantillons représentatifs de la
population française, interrogées en trois vagues omnibus du 8 au
16 janvier 200733(*), 45 % des 15 / 25 ans estiment
« qu'il vaut mieux voter pour le candidat soutenu par le PS ou
l'UMP, afin d'empêcher le président du FN d'être
présent au second tour ». D'ailleurs selon ce sondage ;
ils seraient 44% à se dire prêts à « descendre
dans la rue, si le leader frontiste accède au second tour de
l'élection présidentielle ».
Nous allons essayés de répondre à ces
questions à l'aide du document d'Anne Muxel « Les
jeunes nouveaux électeurs face à l'élection
présidentielle du printemps 2007 ».
Selon Anne Muxel, « le choc du 21 avril 2002, tout
particulièrement dans l'électorat de gauche, est encore dans les
mémoires ». En effet, 44% des français sont
persuadés que les chances de Jean-Marie Le Pen d'être
présent au second tour sont importante, (43 % des étudiants).
Cela a t'il des influences sur le vote utile ?
Déjà cela explique la forte intention de vote
que l'on a vu précédemment. Mais dans ce texte, un sondage estime
à 28 % sur l'ensemble de l'électorat, le nombre de personnes
prêtes à voter pour un candidat qui a réellement des
chances d'être au second tour même si pas le plus proche de ses
idées. Ce taux tombe à 22 % chez les étudiants de 18
à 21 ans, néanmoins ce taux est de 36 % chez les 22/30 ans. Le
vote utile est donc plus envisagé par les plus de 21 ans. Cela peut
s'expliquer par l'effet mémoire de ceux qui ont vécu le 21 avril
2002.
Pour les plus jeunes ; la « focalisation sur
les grands candidats semble moins relevés du vote utile que de l'attrait
réellement éprouvé pour la personnalité ou pour le
camp politique qu'ils défendent ainsi que pour les compétences
qui leur sont prêtées. »
Alors pour qui votent les étudiants ?
A l'aide de cet article, nous pouvons comparer les intentions
de vote pour S. Royal, N. Sarkozy, F. Bayrou et J-M Le Pen lors d'un sondage
réalisé lors des vagues 3 et 4 qui ont eu lieu du 4 au 14
décembre 2006 et du 5 au 19 février 2007 (cf. tableaux 3 à
6).
Du 4 au 14 décembre 2006, S. Royal a 32 % d'intention
de vote. 39 % chez les étudiants de 18/21 ans et 37 % chez ceux de 22
à 30 ans. Les étudiants sont plus nombreux que la moyenne
nationale à avoir l'intention de voter pour la candidate socialiste.
Néanmoins quand on compare à la classe d'âge ils sont moins
nombreux. En effet 42 % des 18/21 ans avaient l'intention de voter pour S.
Royal et 43 % des 22/30 ans. Ce sont les femmes et les actifs qui pensent
soutenir le plus la candidate socialiste.
Lors d'une nouvelle enquête (vague 4), ayant lieu du 5
au 19 février 2007, on peut remarquer que la moyenne des intentions de
vote sur l'ensemble de la population à fortement diminué, passant
de 32 % (lors de la vague 3) à 25 % (pour la vague 4).
Cette diminution se traduit dans toute les catégories
par âge (18/21 ans ; 22/30 ans et 31 ans et plus). On remarquera que
la baisse de l'intention de vote chez les étudiants est moindre (passant
à 37%). Cela signifie t'il que les opinions des étudiants sont
plus encrées que pour les autres classes ?
En effet, parmi les entretiens que l'on à fait, ainsi
Marie-Cécile, étudiante en histoire nous dira :
« Non, non, je vote toujours la même chose. Je m'y
tien.
C'est le parti que je vote, jamais je vote une personne.
Non, je trouve que c'est stupide de voter une personne. C'est quand même
le parti qui décide derrière elle. Donc je ne vois pas pourquoi
on voterait pour un type parce qu'il est beau, parce qu'il a une gueule qui te
plait... je trouve ça con ! »
Mais on peut apporter des réserves car Recham,
étudiant en première année de comptabilité au
lycée René Cassin, vote plutôt à l'extrême
gauche et dit « le nom d'un homme politique ! Olivier
Besancenot, par exemple, le LCR qui est devenu le nouveau Parti
Anticapitaliste. Daniel Cohn-Bendit par exemple des Verts,
député européen ». Ces opinions politiques
ne sont pas encore arrêtées.
Regardons à présent l'intention de vote pour N.
Sarkozy. Durant les deux moments de sondages les intentions de vote de
l'ensemble de la population pour le candidat UMP sont de 31 % au premier
tour.
On remarquera néanmoins que le nombre d'intention de
vote entre les 2 périodes chez les 18/21 ans passe de 31 à 27%
alors qu'au contraire chez les 22/30 ans elle passe de 29 % à 33%. Cela
ce remarque de manière amplifiée chez les étudiants. Les
étudiants de 18/21 ans passant de 34 à 25 % d'intention de vote
(-9%), et les étudiants de 22/30 ans passant de 31 à 35 %
(+4%).Comment expliquer cette désaffection du candidat chez les plus
jeunes alors qu'au contraire dans la tranche d'âge 22/30 ans, les
intentions augmentent ?
Pour Anne Muxel, il est possible qu'il ait
récupéré une partie du retrait à l'encontre de
Ségolène Royal.
Pour le candidat centriste (UDF), F. Bayrou; tout s'est
joué entre ces deux vagues. Les intentions de vote pour l'ensemble de la
population passant de 9 % lors de la vague 3 à 15% lors de la vague
4.
Même si du 4 au 14 décembre 2006, les intentions
de vote des 18/21 ans étaient de 4 %, elle était de 5 chez les
étudiants du même âge. Par contre chez les 22/30 ans, pour
la même période, l'intention était de 7 % mais
déjà de 13 % chez les étudiants du même
âge.
Lors de la quatrième vague, du 5 au 19 février
2007 ; le taux pour les jeunes de 18 à 21 ans, est passé
à 11% (+7%) et pour les 22/30 ans à 14 % (+7%).
En ce qui concerne les étudiants le nombre d'intention
de vote chez les 18/21 ans est passé à 13 % (+8%) et pour les
22/30 ans à 18% (+5%).
Même si l`augmentation est spectaculaire ; on peut
néanmoins remarquer que les jeunes votent moins pour le candidat du
centre que leurs aînés.
Enfin, regardons de plus près les intentions de vote
pour le candidat frontiste, Jean-Marie Le Pen. Lors des deux sondages le nombre
d'intention de vote reste à 12 % de l'ensemble de la population. Sont
taux d'intention de vote chez les 18/21 ans est de 5 %, et entre 8 et 10 %
pour les 22/30 ans.
Néanmoins ce score est très différent
pour les étudiants. En effet, ils étaient les plus
mobilisés pendant l'entre deux tour des élections
présidentielle de 2002, et la peur de le voir à nouveau au second
tour est grande. Marie-Cécile, étudiante que nous avons
interrogé, nous a dit « je trouvais ça tellement,
mais tellement révoltant qu'un type comme ça puisse ... je ne
sais pas ! Que 18 % des français pensent comme lui ! Ouah
ça m'a choqué totalement. J'étais en colère, mais
quelque chose d'inimaginable », Quand on lui a demandé si
le fait que Le Pen arrive au second tour était vraiment un
élément mobilisateur.
Pour Sophie, étudiante en troisième année
d'AES à Mulhouse pense que l'arrivé au second tour des
élections présidentielle de 2002, « traduisais un
raz le bol des français ».
Egalement lorsque on questionne la présidente de
l'UNEF, Julie, de l'université de Strasbourg, dans le bureau de l'UNEF
situé à l'Agora des étudiants elle dit « je
pense que la c'est quelque chose qui a révélé quelque
chose d'assez grave. L'arrivée de Le Pen a montré un malaise dans
la population... les extrêmes généralement que ce soit
de la gauche ou de la droite arrive a un score aussi fort est une perte de
confiance dans la politique et une perte de confiance a porté des
partis ... ». Cela nous amène à nous
interroger sur sa réponse si c'est vraiment la perte de confiance envers
les politiques qui fait dire que les jeunes ne s'intéressent pas
vraiment a la politique.
Le choc semble toujours présent puisque le nombre
d'étudiant de 18/21 ans ayant l'intention de voter pour Le Pen au
premier tour des élections présidentielles de 2007 est de
3 à 4 %.
Encore plus révélateur chez les 22/30 ans qui
passent de 2 % d'intention de vote lors de la vague 3 à 0% pour la vague
4.
Enfin il est intéressant de noter qu'il dispose d'un
plus grand attrait chez les jeunes actifs et chez les hommes de plus de 31
ans.
Le choc Le Pen a été fortement ressenti chez les
étudiants, mais il y a également le fait de la contrainte social
qui joue. Ils sont moins enclins à exprimer leurs opinions en
particulier lorsqu'elles sont aussi mal vues. On peut cependant ce demander si
la contrainte sociale fait que Le Pen perd un certain nombre de suffrage. Mais
cela est hors sujet ici.
On peut donc dire que les étudiants sont une
catégorie a part, effectuant des choix distinct de l'ensemble de leur
catégorie d'âge, ainsi que des actifs du même âge.
Leur positionnement politique semble plus solide, et ils semblent plus
intéressés par les principaux partis.
Pourtant, ce n'est pas le cas de tous les
étudiants !
A présent, regardons grâce au questionnaire que
nous avons réalisé, comment votent les étudiants. Nous
avons posé 2 questions pour savoir où se situent les
étudiants « Où vous situez-vous sur l'axe gauche /
droite ? » et « de quel parti politique vous sentez-vous le
plus proche ? ».
Ainsi, 17 étudiants parmi ceux que nous avons
interrogés s'estiment proche de l'extrême gauche (20,73%), 40 de
la gauche (48,78%), 8 du centre (9,76%), et 17 de la droite (20,73%).
Il serait à présent intéressant de savoir
si le fait d'avoir un diplôme plus ou moins élevé permet
des dispositions dans la vie politique.
C.
L'effet des diplômes
Selon Pierre Bréchon, dans le chapitre 3
« moins politisés, mais plus
protestataire » du livre « Les valeurs des
jeunes tendances en France depuis 20 ans »34(*), il y a une forte
diversité selon l'âge de l'arrêt des études.
Ainsi, il remarque qu'en 1999, sur 100 jeunes de 18 à
29 ans, 56 % de ceux qui ont arrêté leurs études avant 17
ans ne parlent jamais de politique contre 37 % de ceux qui ont
arrêté leurs études après 21 ans.
Pourtant en 1981, le taux était encore plus manifeste,
puisque 52 % de ceux qui ont arrêté leurs études avant 17
ans ne parlaient jamais de politique contre 15 % de ceux qui ont
arrêté leurs études après 21 ans.
Il remarque également que plus on arrête ses
études tard, plus on a de chance d'avoir un indice de politisation
élevé. Ainsi, en 1999, seul 15 % des 18/29 ans ayant
arrêté leurs études avant 17 ans possèdent un indice
de politisation élevé, alors qu'ils sont 45% chez ceux qui ont
arrêté leurs études après 21 ans.
Donc l'âge de l'arrêt de la scolarité
à également un impact sur la politisation, ainsi que sur la
politisation future. En effet, toujours selon Pierre Bréchon, en
1999 ; 38 % des 60 ans et plus qui ont arrêté leurs
études avant 17 ans sont fortement politisés, alors qu'ils sont
68 % à avoir un indice de politisation élevé lorsqu'ils
arrêtent leurs études après 21 ans.
Les étudiants ont donc plus de chance d'être
fortement politisés que les jeunes actifs, et cela variablement selon
l'âge où on quitte le système éducatif.
Enfin, avant de conclure, je trouve intéressant de
noter que les jeunes que nous avons interrogés pensent qu'il est
nécessaire de parler de politique à l'école. Ainsi Recham
répondra à cette question « Moi je pense que
le fait de ne pas parler politique à l'école, comme c'est le cas
maintenant quand vous allez a un prof et vous lui demander de parler politique.
Il vous dira non on à pas le droit de parler politique à
l'école. Moi je trouve non ce n'est pas normal. Après tout les
élèves et les profs doivent pouvoir échanger des
idées, des discussions sur la politique. Ils sont, les profs comme les
élèves sont dirigés par les mêmes personnes. Donc
après moi je trouve totalement normal de pouvoir parler politique a
l'école comme religion ».
Marie-Cécile ; dira « Faudrait qu'il y
ait des cours en fait de politique. Dans les classes, dans les petites classes.
Pas des cours qui te diraient quoi voter, mais qui
t'expliquerai comment ça marche. Parce que les gens, voilà c'est
terrible ».
Enfin, Eve, doctorante en droit, âgé de 30 ans
répondra quand on lui demande s'il faut donner une éducation de
citoyenneté dans les écoles : « Ca
dépend de ce que vous entendez par « apprendre la
politique ». (...) Savoir prendre la parole en public.
Préparer une réunion, savoir lire un texte, savoir
dégager une position dans un groupe de discussion. Ca ouai ça
s'apprend. On ne l'apprend pas du jour en lendemain. Il y aussi la formation
des idées politiques, c'est l'école qui l'enseigne. Ca
dépend, ça peut tourner à la propagande
aussi ». Elle dira même qu'en France, on ne «
va pas former des gens justement en mesure de contester le
pouvoir ». Pour elle il serait intéressant de
crée un programme scolaire pour les futurs citoyens, « Ca
serait un moyen d'éviter les comportements ... Mais ça n'a
jamais été introduit à l'école publique par ce que
au lieu d'avoir des consommateurs, on aurait des citoyens. Je pense que c'est
dû à un choix politique ».
Les jeunes semblent donc conscient des enjeux politiques, et
du fait qu'en parler dans le système éducatif peut être
très positif, voir même nécessaire.
Conclusion de la première partie :
Les jeunes sont plus sujets à l'abstention que
leurs aînés. Cela est accompagné d'une baisse de confiance
dans les élites. On remarque ces dernières décennies que
si le niveau d'étude augmente, mais les nouvelles
générations s'inscrivent dans un contexte de désaffection
politique, surtout visible par la baisse d'intérêt pour la
politique.
Néanmoins, ces derniers sont les premiers à
aller manifester pour les problèmes liés au chômage, aux
réformes ou contre le candidat frontiste en avril 2002, mais
également les premiers à s'engager dans des organisations
« sans » papiers, logis, travail ; dans l'humanitaire,
l'écologie etc....
On aurait donc selon certains auteurs par exemple Pierre
Bréchon, des jeunes « Moins politisés, mais plus
protestataire » envers les situations qui leurs semble injuste.
Les étudiants semblent également
concernés par cette désaffection, mais dans une moindre mesure.
Ils sont moins nombreux à s'abstenir lors des élections, et leurs
choix semblent plus déterminés. Enfin ils semblent très
attachés au droit de vote, même si une partie des étudiants
sont critique à son égard.
Pourtant malgré une relative dépolitisation des
jeunes, on remarque que fleurissent dans le champ politique des
« branches jeunes des partis politiques français ».
De plus de nombreux jeunes en particulier des étudiants sont
intégrés à des partis politiques.
II. Les jeunes dans les partis politiques et dans les branches
jeunes de ces partis
Il s'agit ici pour nous d'étudier la partie la moins
dépolitisée des jeunes étudiants, puisqu'ils font partis
soit d'un syndicat étudiant, soit d'une des « branches jeunes
des partis politique français ».
Nous allons d'abord étudier, dans une première
sous-partie, les étudiants faisant partis des mouvements de jeunesse des
partis politiques, en particulier grâce à l'exemple du MJS ;
puis dans une seconde sous partis nous allons nous intéresser aux jeunes
faisant partis d'un syndicat étudiant.
A.
Les étudiants dans les mouvements de jeunesse des partis politique
De nombreuses « branches jeunes des partis politique
français » sont apparues ces dernières
années.
On retrouve à l'Extrême gauche : «
Mouvement
Jeunes communistes de France » ; «
NPA
Jeunes » ; «Alliance des jeunes
révolutionnaires ».
A Gauche : « Jeunes Verts » ;
« Mouvement des jeunes
socialistes » ; «
Jeunes Radicaux de
Gauche ».
Au Centre : «
Jeunes
Démocrates » ; «
Jeunes
Centristes ».
A droite : «
Jeunes
UMP » ; «
Jeunes
CNI » ; « Jeunes pour la France »
A l'Extrême Droite : «
Front
national de la jeunesse ».
La majorité des camps politiques disposent d'un de ses
mouvements de jeunesse des partis politiques. Mais de quoi s'agit-il
réellement ? Un mouvement affilié, sous tutelle ? Y'a
t'il des différences selon les mouvements ?
Pour cette partie sur les mouvements jeunes nous avons,
à l'aide d'un autre groupe d'étudiant travaillant sur le sujet,
organisé un entretien collectif au Mouvement des jeunes socialistes
(MJS) de Strasbourg. Cala nous a permis d'interroger 5 étudiants faisant
parti de ce mouvement. 35(*)
1. Les mouvements de
jeunesse
Regardons d'abord ce que sont ces mouvements à travers
quelques exemples.
Tout d'abord regardons « les jeunes
populaires » (les jeunes de l'UMP). Ce mouvement se positionne
à droite et au centre droit. Les Jeunes populaires sont la branche
jeunes de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) crée en
2003. Ce mouvement tous les adhérents de l'UMP âgés de 16
à 29 ans inclus, qui y sont inscrits automatiquement. Les Jeunes
populaires revendiquent 27 000 membres soit environ 8 % des
adhérents de l'UMP.
Benjamin
Lancar est le président du mouvement des jeunes
populaire.
Le site Internet du mouvement (
http://www.jeunesump.fr ) nous
apprend divers informations qui sont relayé sur facebook. Par exemple
des bloqueurs empêchant, le 27 avril un vote organisé pour la
reprise des cours à Lyon 2.
D'après l'article 2 des dispositions
générales, « La Fédération des Jeunes
Populaires a pour objet de favoriser la participation de ses membres à
la vie politique dans le respect des principes et valeurs de l'Union et
d'intégrer leur réflexion et leurs préoccupations au
projet de l'Union. ».
Les jeunes démocrates (proche de l'UDF / MODEM), se
positionnant au centre et au centre droit. Ce mouvement a été
crée en 2006 et Il rassemble les militants du MODEM de 16 à 35
ans, qui y sont inscrits automatiquement. Les Jeunes sont pleinement autonomes
su MODEM et fixent seuls leur ligne politique, tant au niveau national qu'au
niveau local.
Le Président National, Franck Faveur, a
été élu pour un mandat de deux ans par
l'ensemble des adhérents, au scrutin uninominal à deux tours.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France est le plus ancien
mouvement jeune, puisque crée en 1920. Le MJCF est une
organisation politique de jeunesse, proche du Parti Communiste
Français (PCF). Il décide de ses statuts, de son
organisation et de ses dirigeants ainsi que de son orientation. Il entretient
un dialogue permanent avec le Parti Communiste Français sur les actions
à mener et des orientations à prendre. Au sein du MJCF, les
étudiants s'organisent dans l'Union des étudiants communistes,
qui dispose de ses propres institutions pour répondre aux
spécificités du militantisme dans l'enseignement
supérieur. Le MJCF revendique 15 000 adhérents. Le
secrétaire général actuel est Pierric Annoot, élu
par le Conseil National en Juin 2008. Voilà un extrait du statut du MJCF
« Le Mouvement Jeunes Communistes de France permet aux jeunes de ce
pays, de lutter contre le système capitaliste qui engendre injustices et
inégalités. Son but est de permettre le dépassement du
capitalisme, en combattant au quotidien toutes les formes d'aliénations
et d'exploitations. Nous, Jeunes et Étudiants Communistes, luttons
contre toutes les formes de dominations. Nous voulons un monde de paix, de
partage des savoirs, des pouvoirs, une économie au service du
développement humain, du respect de son environnement. »
L'union des étudiants communiste (UEC) est membre du
Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF). Elle s'organise en "secteurs"
dans nombre d'universités en France. Elle « permet aux
étudiants de ce pays, de lutter contre le système capitaliste
(...) ».
Le Front National de la Jeunesse est un mouvement de jeunesse
affilié au Front national crée en 1973. Les positions du
FNJ sont souvent plus radicales que celles du FN. Il revendique 5000
membres.
Il existe de nombreux autres mouvements de jeunesse des partis
politique regroupant les jeunes, par exemple les Jeunes Pour la France qui sont
le mouvement de jeunesse du Mouvement Pour la France (MPF) de Philippe de
Villiers ; les Jeunes Verts ou les Jeunesses Communistes
Révolutionnaires qui sont l'organisation de jeunesse de la Ligue
Communiste Révolutionnaire (LCR).
Le principal mouvement que je n'ais pas cité
étant le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) proche du partis
socialiste. Celui-ci étant l'objet de la sous partie suivante.
Nous avons choisi de travailler plus particulièrement
sur le MJS pour 2 raisons. Il s'agit d'abord d'une raison technique puisque
d'après le sondage que nous avons effectué près de la
moitié des étudiants se sentent proche du parti socialiste, mais
également d'une raison pratique étant donné que nous avons
pu nous joindre à un autre groupe travaillant sur les MJS pour
coordonnée l'entretien collectif.
2. L'exemple du MJS
Le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), c'est
l'organisation de jeunesse associée au Parti Socialiste. Le mouvement
ce dit « associé » car il se veut autonome du
Parti
socialiste (PS) depuis
1993. Le MJS élit ses
propres dirigeants et définit sa propre orientation sans que le parti
socialiste n'intervienne. En effet, seul 45% des adhérents MJS sont
adhérents au PS. D'après leur site Internet, « le MJS
n'appartient qu'à ses adhérents (membres ou non du PS) qui
choisissent eux même les orientations, prennent eux-mêmes les
positionnements, mènent eux-mêmes l'activité et
élisent eux-mêmes les dirigeants du MJS. ». Le MJS prend
position sur les grandes questions politiques, et participe activement aux
campagnes électorales du PS.
Pour adhérer au Mouvement des Jeunes Socialistes, il
faut avoir entre 15 et 28 ans. La moyenne d'âge de notre mouvement ne
cesse baisser ainsi, non seulement les adhérents sont
fidèles au MJS mais ils sont de plus en plus nombreux et surtout de plus
en plus jeunes, ce qui selon le site interne du mouvement « ne peut
que rassurer sur la bonne santé et l'attractivité du
MJS ».
Aujourd'hui, le MJS rassemble plus de 6000 adhérents
répartis sur la quasi-totalité du territoire (94
fédérations en métropole et une à La
Réunion). 80% des adhérents habitent en province. Il est selon le
site
http://www.mjsfrance.org
« considérés comme la première organisation de
jeunesse représentative de toute la jeunesse » et sa composition
est à l'image des jeunes en France : « une forte
majorité de jeunes scolarisés, mais la part relative des
lycéens, des salariés et des chômeurs augmente
régulièrement chaque année.
De même que l'origine sociale des adhérents est
de plus en plus diverse, étudiants, jeunes des quartiers, jeunes
salariés issus de toutes les régions de France ». Le
mouvement se dit de plus en plus représentatif de la jeunesse actuelle.
Le MJS organise ses propres campagnes militantes. Les
dernières campagnes nationales furent menées sur les
thèmes de « la guerre à la jeunesse », contre
le
contrat
première embauche (« le droit à la
dignité »), ou pour l'inscription sur les listes
électorales.
Selon le MJS, le mouvement comptait environ 6000
adhérents fin 2005, de 15 à 28 ans révolus, sur tout le
territoire français (80 % ne sont pas Parisiens). Depuis le
mouvement anti-CPE, le MJS revendique 4000 adhérents
supplémentaires. La proportion de femmes y est de 47 %.
Antoine
Détourné a été élu président en
2007 au congrès de Bordeaux, par 95,2 % des voix.
Le MJS édite un bimestriel nommé
Le temps des
conquêtes, ainsi que des journaux aux niveaux régional et
fédéral (départemental).
Le MJS se réunit en congrès tous les deux ans.
Le congrès national élit le président et le bureau
national, se prononce sur les modifications statutaires, vote le quitus, le
bilan de l'activité et les projets d'orientation s'il y en a
plusieurs.
Le MJS dit mener à sa manière « la
bataille culturelle et fait la démonstration au quotidien qu'une autre
façon de faire de la politique est tout à fait possible. Cette
façon de faire, c'est le militantisme de terrain, c'est l'ouverture sur
l'ensemble du mouvement social, c'est la construction d'une gauche de
mouvement, une gauche de transformation sociale. »
Le MJS combat pour la réduction du temps de travail,
l'égalité des droits, l'allocation d'autonomie pour les jeunes,
contre les discriminations, contre l'extrême droite etc....
En 2006 Le MJS est en première ligne du combat contre
le CPE. Cette lutte a marqué une nouvelle vague de militants par son
ampleur et sa dynamique. Les Jeunes Socialistes prennent également part
activement à l'élaboration du projet socialiste pour 2007 et met
en garde les socialistes sur les erreurs de 2002 à ne pas reproduire.
En novembre 2007, les délégués du MJS se
sont réunis à Bordeaux pour le VIIIème congrès Dans
le Bas-Rhin, Pauline Viès est élue à la tête de la
Fédération sur son Plan d'Action Fédéral dans la
lignée d'unité des Jeunes Socialistes et de celle du
Congrès de Paris, dont elle incarne la continuité.
Le mouvement des jeunes socialiste s'est doté de
plusieurs sites Internet. On retrouve par exemple :
http://www.mjsfrance.org
http://www.mjsparis.com/2007
http://www.mjs67.org
D'après le site Internet du MJS dans le Bas Rhin, ce
mouvement serait aujourd'hui présent sur presque tout les campus, dans
un grand nombre de lycées du Bas-Rhin, et est souvent à la
rencontre de toutes les jeunesses sur le terrain.
Dans ce dernier, le Mouvement des Jeunes Socialistes critiques
certaines décisions du gouvernement (de droite), des propos tenu par le
président de la République ou appel à la mobilisation par
exemple le jeudi 19 mars 2009 à 15h00 Place de la Bourse à
Strasbourg pour exiger du gouvernement d'autres réponses à la
crise financière, économique et sociale.
D'ailleurs un argumentaire détaillé est
disponible sur le site Internet (
http://www.mjs67.org/nos_positions_ripostes.php
) contre le CPE, sur l'immigration jetable, ou sur le projet de loi sur la
prévention de la délinquance. Le mouvement ce veut donc libre
mais contestataire lorsqu'il estime une situation injuste.
Pour réaliser cette exemple, nous nous sommes poser
plusieurs questions, d'abord quelles sont les raisons amenant à
s'engager ? Mais également qu'est ce qu'ils apportent au sein de
celle-ci et plus largement au sein du parti ?
a) Les raisons de l'engagement
Un sondage36(*) effectué entre les 14 et 28 mars 2006 (dans le
contexte des mouvements anti-CPE) 800 adolescents de 15 à 18 ans ont
été interrogés par des enquêteurs d'Ipsos
Santé en face-à-face (sortie d'établissements scolaires et
domicile) où l'on a interrogé des adolescents sur leurs
priorités. Le sondage a été réalisé avec un
échantillon national représentatif construit grâce à
la méthode des quotas (sexe, âge, taille d'agglomération,
région, filière scolaire) à partir des données
Insee et de l'Education Nationale. (Source IPSOS)
On remarque que 85 % des jeunes pensent qu'ils ont le pouvoir
faire bouger les choses. Et que pour 81 % des jeunes interrogés il est
important de consacrer du temps a des associations.
On peut donc légitimement se poser la question sur les
raisons de cet engagement (que se soit dans une association ou un parti
politique), en particulier lorsque l'on pense à la réponse qu'a
donné Sophie, étudiante en 3ème année
d'AES à Mulhouse lorsqu'on lui a demandé pour qu'elle raison elle
n'adhérait pas à un parti. Elle répondit
« parce que je fais un cursus dur et que je n'ai pas le
temps ».
En effet les étudiants sont les premiers touchés
par le peu de temps libre. Il est difficile de conjuguer ces deux
activités, comme le souligne Julie, présidente de l'UNEF
lorsqu'elle nous dit que l'engagement est compatible avec les études
« quand on n'était pas autant qu'engagé.
Généralement on essaye d'aménager le temps de chaque
militant en fonction aussi de leurs études par ce que un bon militant
à l'UNEF est un bon étudiant. Et aussi un étudiant qui
doit réussir dans ses études. (...) Cette année j'ai
fait le choix de me consacrer totalement à l'UNEF, on laissant mon
année universitaire de coté et de reprendre seulement
l'année d'après ».
Mais alors, pour quelles raison crée ce mouvement
jeune ! Pour sensibiliser un électorat, certes, mais
également parce que les jeunes sont très mobilisables. Ainsi,
Florence Joshua réalise une étude publiée au sein de
l'ouvrage collectif « Pour une gauche de
gauche »37(*), d'après une enquête sociologique par
questionnaire réalisée auprès des militant(e)s de la ligue
communiste révolutionnaire en janvier 2006. Les calculs étant
réalisés sur la base de 490 questionnaires traités sur un
total de 1557 questionnaires recueillis.
Elle montre que les moins de 25 ans représente
près du quart de la masse militante de la LCR et les moins de 30 ans
représentes 40 %.
Nous avons organisé un entretien collectif avec 5
jeunes du MJS, quatre étudiants et un lycéen. Voici une
brève présentation :
Antoine, en première année de fac d'histoire. Il
a 19 ans et a « adhéré au MJS le lendemain, ou le
jour même, je sais plus de l'abrogation du CPE. J'ai participé au
mouvement social au coté des socialistes pendant toutes les
manifestations, pendant la construction de se mouvement. J'ai
décidé d'adhérer après cette victoire pour
continuer et j'avais dans l'idée que c'était un moyen efficace de
faire changer la vie, de pouvoir agir sur la société et sur le
monde qui nous entour ».
Nora, 20 ans; en deuxième année de droit. Elle
a décidé d'adhérer « après le CPE
parce que j'ai trouvé que le mouvement c'était bien
déroulé et qu'on c'était battu honorablement et du coup
j'avais envies de continuer à faire changer la vie ».
Emmanuel; est en seconde et a bientôt 15 ans. Il n'a pas
de carte de membre de la MJS car « il faut avoir 15 ans et je
n'ai pas encoure tout a fait 15 ans ». Néanmoins il est
connu eu sein du MJS et il ne fait aucun doute qu'il s'engagera dès
qu'il le pourra.
Nicolas; 21 ans, étudiant en 2ème
année d'économie à adhérer en décembre 2007,
« ça faisais un petit moment que ça me trottais
dans la tête ».
Baptise, 23 ans, étudiant en 3ème
année de sociologie/anthropologie, après avoir déjà
eu une licence de doit territorial. Il a adhérer au mouvement MJS le 21
avril 2002 avec Le Pen qui passe le cap du premier tour.
« C'était principalement a se moment là sur un
appel; les socialistes étaient persuader de gagner toutes les
élections, donc je m'étais pas engager pendant la campagne
présidentiel; cela dit j'ai quand même un peu participé.
Mais a partir du moment où ça n'as pas été le cas
je me suis dit il serait peut être temps de filer un coup de
main ».
On remarquera qu'Antoine et Nora se sont engagés au
Mouvement des jeunes socialiste en avril 2006 (après le conflit du
CPE) ; par contre Nicolas et Etienne déclarent avoir la
« fibre socialiste » et s'engager pour cette raison. Enfin
Baptiste s'est engager après l'arrivé de J-M Le Pen au second
tour des présidentielles de 2002.
Il y a donc deux éléments qui se
distinguent ! L'entrée après un mouvement (CPE, ...) et la
« fibre ». Quelle différence y'a t'il entre
ces deux entrée dans le mouvement ?
(1) L'entrée
dans le mouvement suite à un événement
Florence Joshua réalise une étude publiée
au sein de l'ouvrage collectif « Pour une gauche de
gauche »38(*), d'après une enquête sociologique par
questionnaire réalisée auprès des militant(e)s de la ligue
communiste révolutionnaire en janvier 2006. Les calculs étant
réalisés sur la base de 490 questionnaires traités sur un
total de 1557 questionnaires recueillis. Elle constate que le nombre de
militant étudiants / Lycéens était avant 2002 de 3.4 % et
après 2002, celui-ci est passé à 15 %. Cela traduit le
fait que l'arrivé au second tour de J-M Le Pen aux élections de
2002, a permis un soutien militant accru, mais c'est également
l'intérêt des jeunes pour O. Besancenot, jeune candidat à
l'élection qui explique cela.
Baptiste qui s'est engagé en avril 2002, dira
« il y a le 21 avril qui arrive, où à ce moment
là, c'est un peu le choc, donc je fais l'effort de prendre ma carte au
MJS, bon pas au partie socialiste ; mais à l'époque je ne
faisais pas la différence entre les 2 de toute façon ». Et
quand on lui demande ce qui l'a amené à s'engager comme jeune
militant, il répond « Alors moi, effectivement j'ai toujours
été très intéressé par la politique (...).
Et l `élément déclencheur a vraiment
été comme je l'es dit le 21 avril 2002. je me suis dit, il faut
arrêter de déconner, ils ont quand même besoin de nous,
puisque pensant toute la campagne on nous avait servis qu'il était
évident que Lionel Jospin allait gagner, et c'est clair que sa mobilise
pas (...). Il y a eu un élément clé a se moment la qui a
fait que j'étais prêt à m'engager ».
Même si le 21 avril 2002 a été un
élément mobilisateur ; il n'a pas été le seul.
Ainsi Antoine et Nora ont décidés de s'impliquer dans le
mouvement des jeunes étudiants après le conflit du CPE.
Le contrat première embauche (CPE) était un type
de
contrat de
travail à durée indéterminée, à
destination des moins de 26 ans prévu par l'article 8 de la
loi
pour l'égalité des chances. La
vive opposition
et la contestation des étudiants, lycéens, des syndicats puis des
partis politiques de gauche ont fait reculer le pouvoir exécutif.
Le repli de la droite sur cette mesure a été une
grande victoire pour la gauche, de plus le nombre de personne mobilisé a
permis des rapprochement ; ainsi ce conflit a permis au MJS de
recruté de nouveau adhérents.
Ainsi Antoine nous confiera « J'étais
contre le CPE, il y avait des gens du MJS qui était déjà
présent et qui d'amblé on dit on peu mettre des moyens à
disposition pour aidé à lancé un mouvement sur le
lycée. Donc a ce moment la les lycéens, pas forcément
engagé mais qui avaient envies de bouger, on a dit an y vas, on va chez
vous ; on fait des tracts pour appeler aux manifestations et c'est comme
ça que j'ai commencé à travailler avec les jeunes
socialistes. Ensuite en avançant dans le mouvement social, j'ai vu que
l'action MJS était primordiale pour la bonne marche, la bonne tenu du
mouvement social. (...) Seul une force progressiste, réformiste et
représentative pouvait amener à changer les choses par le
mouvement social. Grâce au MJS j'ai compris qu'il n'y avait pas que les
mouvements sociaux et qu'il y avait d'autres leviers. J'ai donc
décidé de continuer mon engagement ; de ne pas
m'arrêter là. »
De même Nora nous dira que c'est lors du mouvement du
CPE que « j'ai appris à travailler avec les gens du MJS et
que j'avais beaucoup d'idées reçues. On peut très bien
avoir son avis, sa pensée, que les idées du MJS étaient
proches des miennes, donc j'ai décidé d'adhérer au
mouvement vu qu'il avait été très bien mené. Je
pouvais que continuer car c'était très
enrichissant »
Ce n'est donc pas le conflit qui vas amener à
l'adhésion, mais c'est la rencontre lors d'un conflit avec d'autres
personnes partagent les mêmes idées politiques qui vas amener
à un engagement militant.
Néanmoins les conflits ne sont pas les seuls moments
où la masse militante s'intensifie. Ainsi Antoine nous dit :
« masse militante acquis d'une part pendant le mouvement anti CPE
et durant les présidentielles a vraiment grossi ». Ainsi,
la période électoral est également un moment
d'adhésion.
Néanmoins on ne peut expliquer l'adhésion par un
moment fort, un conflit, une élection. Cela permet de se décider
à s'engager mais ne crée pas la proximité avec un parti.
Alors comment expliquer cette proximité ? Cela
pourrait s'expliquer par le second élément amenant à
entré dans un parti, c'est-à-dire un sentiment de
proximité.
(2) Le sentiment de
proximité
Ainsi, Nicolas a adhéré au MJS, car
« ca faisait un petit moment que ca me trottais dans la
tête » ; Emmanuelle nous confiera « ben
moi, j'ai toujours eu la fibre socialiste, dans la famille aussi..., j'ai
toujours été la dedans et sa m'intéressais. J'ai toujours
eu des convictions socialistes ».
Mais c'est Nicolas qui va nous permettre de relier l'ensemble
en disant : « J'ai toujours eu des convictions de gauche,
d'une part dans mon histoire familiale. Et la MJS m'a semblé
l'organisation la plus pertinente car la seul au niveau de la jeunesse quand
même. Donc après, pourquoi mon engagement ? D'abord
l'influence d'Hervé, qui est un camarade du MJS, qui me sachant de
gauche revenait régulièrement sur le fait que je devrais
adhérer et au bout d'un moment j'ai fini par dire oui ».
Ainsi la socialisation au sens de Bourdieu, joue beaucoup dans
l'appartenance à un parti.
Déjà Marie-Cécile votait dans la
même tendance que ses parents.
Ainsi le choix politique des jeunes serait souvent proche de
celui des parents, où est-ce seulement le cas des jeunes qui s'engagent.
Les parents auraient des effets sur le vote, mais la
socialisation a put amener à voter pour un autre partis, voir pour une
autre tendance par la suite. Mais lorsqu'on est étudiant, on met plus de
temps à rentrer dans la vie active et on reste plus longtemps dans ce
que certains auteurs appellent « l'adulescence », ce qui
pourrait expliquer le rôle plus l'important des parents, mais
également des amis.
Ainsi la plupart des jeunes que nous avons rencontrés
ont adhéré au MJS après avoir sympathisé avec
plusieurs membres ; soit ils les connaissaient depuis un moment, soit ils
les ont rencontré lors de mouvement de protestation, tel le CPE.
Avec le questionnaire que nous avons réalisé,
nous allons pouvoir étudier cette affirmation. En effet nous avons
demandé : « vos parents sont-ils
intéressés par la politique ? ». Nous avons
gardés les questionnaires des étudiants ayants répondu
« assez » et « beaucoup », soit 33
étudiants, pour voir s'ils sont plus politisés.
Ainsi 28 sont inscrit sur les liste électorales
(84,85%) contre 5 qui ne le sont pas. Ils ne sont que 4 à
répondre qu'ils ne regardent « jamais » ou
« rarement » des émissions politiques (12,12%). De
plus, 23 se déclarent « « assez » ou
« beaucoup » intéressés par la politique
(69,70%). 32 ne sont pas d'accord avec l'affirmation « la politique
est quelque chose de trop compliqué pour moi » (96,97%).
On peut donc affirmer que les étudiants ayant des
parents d'avantage intéressé par la politique, sont plus
politisés que les autres.
Nous venons de voir comment ces jeunes sont rentrés
dans le MJS, mais quelle sont leur rapport avec le parti socialiste ?
En effet, d'après le sondage que nous avons
réalisé que 96 étudiants ; 48,78 % des
étudiants se déclarent proche du parti socialiste, mais on peut
également noter que parmi les étudiants interrogés, 15 sur
96, soit 15,62% déclarent adhérer ou avoir adhéré
à un parti politique.
b) Les rapports des jeunes du MJS avec le
parti socialiste
Ces jeunes du Mouvement des Jeunes Socialiste (MJS) que nous
avons rencontré étaient proches du parti socialiste. Le MJS est
autonome du parti socialiste, Baptiste nous dira « le MJS n'est
pas un PS jeune. C'est une organisation autonome qui travaille par elle
même sur ses dossiers. Ce qui fait que le débats au PS
n'est pas forcément le même et souvent il n'est pas animé
de la même façon ; le ton n'est pas le même. C'est deux
choses différente, il n'y a pas les même outils pour battre le
terrain non plus, mais c'est deux organisations qui peuvent être
complémentaire. Le PS en temps de campagne électorale reste
très présent, mais en dehors des campagnes heureusement qu'il y a
le monde socialiste pour continuer à prendre la parole ; a
dénoncer certaines choses ».
Pour Nicolas, le but du MJS est « de dire la jeunesse
qui a un vécu plus récent des évènements, donc un
ressenti plus fort de certains évènements sociétaux qui
fait qu'elle a une force d'opposition différente.
Comme il est juste associé au PS ça nous
permet d'avancer un certain nombre de propositions, qui sont en
général quand même débattues, un certain nombre sont
reprises notamment les 35 heures, le PACS, ... »
Le MJS se veut autonome du parti socialiste, néanmoins
plusieurs membres du groupe que nous avons interrogés déclarent
être membre du parti socialiste.
Baptiste est le premier à nous affirmer être
membre du PS depuis mi 2004.
On peut se demander si le MJS est autonome du PS, comment cela
se passe quand les deux organisations ont des points de vu
différents ? Baptiste va nous renseigner sur cela :
« Le MJS était majoritairement contre le traité
constitutionnel européen, mais il n'a pas fait campagne contre celui-ci
parce que le PS avait prie position pour et le MJS se refuse, mais il aurait
pu, de faire campagne contre le PS. Quand il n'est pas d'accord il le
dit ; mais quand le PS est parti, il ne va pas contre le parti socialiste.
Il ne fait pas forcément la campagne à fond, on ne demande pas au
gens de militer pour des trucs dont ils n'ont pas la conviction, mais on ne pas
à l'encontre. C'est là qu'on voit le rapport d'autonomie. Il
était de notoriété publique qu'on était contre, ce
n'est pas de l'hypocrisie. Et quand il y avait des débats on envoyait
des militants du MJS qui était pour, pas ceux dont on savait qu'ils
étaient contre. Même s'ils étaient minoritaires dans le Bas
Rhin par exemple, on a désigné un autre membre du collectif
fédéral qui était favorable. Même si on est contre
le TCE c'est une défaite électorale pour le PS. On pense qu'ils
l'on bien cherché, mais ça reste une
défaite ».
Ainsi le Mouvement des Jeunes Socialiste soutient le Parti
Socialiste même quand leurs idées divergent. Malgré
l'autonomie du MJS, les membres se veulent proche du PS et soutiennent
celui-ci.
Mais malgré la proximité de ces jeunes avec le
parti socialiste, ils sont quand même très critiques envers
celui-ci.
Pour Antoine, « Il est important d'avoir un
regard critique à l'égard du PS. Il s'est avéré
qu'il y avait beaucoup de choses qui n'allaient pas comme elles devraient. Il y
avait beaucoup de dérives, il y avait notamment une bonne partie des
militants qui cherchaient juste des postes, des missions, plutôt que de
changer la vie. Il y a des prises de position frileuses pour ne pas se priver
d'une partie de l'électorat ; le refus de remettre en cause le
capitalisme ... Des tas de choses comme ça qui fond se demander si on
est vraiment dans un parti de gauche. Si on continu comme ça, on ne va
pas aller bien loin ; on n'est pas pertinent. Le PS est le seul parti de gauche
à pouvoir gagner aux élections. (...) Le PS est plus
occupé par ses résultats électoraux que par la vie des
français ».
Selon Emmanuelle, « au PS ils se font un peu la
guéguerre entre eux. Mais c'est le seul parti capable de battre l'UMP.
C'est a nous les jeunes de reformer un peu tout ça. C'est un peu logique
aussi que ce soit comme ça au PS, parce qu'il y a une plus grande
liberté que dans d'autres parties ».
Pour Baptiste, « Le parti ne se pose pas
forcément les bonnes questions ou ne se pose pas la question tout court.
Trop souvent on est plus dans des discutions d'opinion que dans des
débats de conviction. J'ai une conviction et je veux le
convaincre ; on devrait chercher le plus profondément possible. Les
débats on les a trop peu souvent. Il n'a pas un militantisme
régulier le but est de confronter avec les gens mais aussi
d'écouter ce qu'on a à dire et ce même avec la
société civil. (...) Comme on trop peu en contact avec les partis
socialiste divers les syndicats etc.... on n'a pas se mélange
d'expérience qui nous confronte à la réalité au
delà de la pensée cartésienne. Il n'y plus la
réflexion militante, mais il n'y a presque plus la réflexion
intellectuelle non plus. On a l'OURS (Office Universitaire de Recherche
Socialiste) qui est un outil... c'est une relique, mais qui lis la revu de
l'OURS ; elle n'est même pas disponible sur le site. Sur le fond il
y a pas de réflexion, sur la forme il n'y a pas de vrai activité
et les deux sont lié ».
Cela est très révélateur, ces jeunes ne
militent pas pour les idées du parti, mais plus pour leur idée de
l'avenir qui est représenté par le parti socialiste, ou par
d'autre parti de l'extrême gauche, mais le parti socialiste est celui qui
est vu comme étant le seul capable de battre l'UMP, et même si ces
jeunes ne sont pas d'accord avec toutes les idées de ce parti, ils le
soutiennent car il est vu « comme moins pire » que les
partis de droite.
En effet, quand on voit les idéaux de la gauche qui
leur tien le plus à coeur ils répondent « La
répartition des richesses, par l'impôt : on peut le faire
à la source comme à l'arrivée. La répartition des
richesses c'est le béaba de la gauche. La répartition de la
richesse c'est la base » ou « Le partage de la
richesse ce n'est pas qu'économique ! Quand il y a des logements
vide et que des gens meurent de froid, mais aussi la richesse culturelle,
rendre les musée gratuit sur certaines périodes de
l'année, l'éducation nationale (...) L'Etat est un outil qui peut
se retourner contre ces créateurs ».
De plus ils critiquent l'idée de débat
participatif lancée par Ségolène Royal, mais
également l'ex candidate socialiste, ainsi que l'idée de
l'adhésion à 20 euros.
Antoine résumera tout cela en disant :
« A mon avis deux choses : d'une les médias qui l'ont
tellement poussé en avant que beaucoup on dit que ce serait elle, et les
responsables qui préféraient être du côté de
la futur candidate appelas leurs militants à voter pour elle, et les
militant qui se sot dit puisque ce dois être elle, autant que ce soit
elle confortablement et lui donné une majorité. Avec
l'adhésion à 20 euros il y a eu beaucoup de gens qui ont
voté pour Ségolène sans vouloir participer. On ne propose
pas au gens de se battre avec nous, mais on a vendu un droit comme un billet de
loterie. Il y a quand même des adhérents qui ont continué,
mais beaucoup ont disparu dans la nature. Ce n'était pas une mauvaise
idée, mais il fallait leur dire venez participer avec nous et pas voter
pour nous. Là on a fait une erreur et on l'a
payé ».
Antoine poursuivra en disant : « Les
sondeurs ont a mon avis intérêt à être le plus proche
possible de la réalité donc y'a pas de complot. Mais la
manière dont ils posent la question, les sondages sont des opinions de
sympathie, elle apparaissait comme étant nouvelle, comme étant
une femme (qui ont tendance à se masculiniser) et avais de la sympathie
très grande dans la moitié de la population progressiste. Elle
avait aussi prie des positions assez iconoclastes, contre les 35 heures, pour
envoyer les militaires encadré les jeunes, ce qui faisait qu'elle avait
aussi une sympathie à droite (...) ».
Non seulement ces jeunes étudiants critiquent
l'idée de l'adhésion à 20 euros, leur ex-candidate aux
élections présidentielles, mais également les sondages
d'opinion, ainsi que l'usage qui en fait.
Ces jeunes critiquent le parti socialiste car il ne
représente pas leur valeur, leurs idéaux. Il représente
plutôt un moyen de changer la société ;
« changer la vie » pour reprendre leur terme. Leur
engagement se situe plutôt dans une perspective de changer la
société, le néo libéralisme..., plutôt que de
soutenir un parti, ou certains hommes politiques.
Pourtant même s'ils critiquent le parti socialiste, ces
jeunes évoluent au sein du MJS de façon différente.
c) L'évolution de ses jeunes au
sein du MJS et du PS.
Je trouve à présent intéressant de voir
quelle a été l'évolution de ses jeunes au sein du MJS.
Antoine, nous dit qu'il a d'abord milité simplement
quand on l'appelait, puis on lui a proposé d'animé la cellule MJS
sur son lycée, ce qu'il a fait. Après la terminal, il est
« revenu au MJS pour les législatives (...). On a
contribué à la réélection confortable d'Arman
ELON. On a décidé d'organiser un peu
différemment le groupe Strasbourg, la masse militante acquise d'une part
pendant le mouvement anti CPE et durant les présidentielles a vraiment
grossi et on a décidé d'être toujours plus proche des
militants et occuper plus de terrain; donc de diviser le groupe en trois.
Donc j'ai été élu par les militants
du groupe et j'ai animé la tête de l'organisation de celui-ci
jusqu'au congrès : fin automne 2007, et a partir de ce moment j'ai
assuré la trésorerie de l'organisation jusqu`en septembre 2008.
Et j'ai aussi aidé à assister le scrutin général
durant les municipales car c'était une période ou on avait
vraiment beaucoup de travail et toutes les bonnes volontés
étaient mobilisées. A partir de décembre 2008, à la
suite de différents conflits interne j'ai rendu mes missions que j'ai
reprises très récemment puisque ces conflits ont
été réglés et donc j'assure aujourd'hui l'animation
de la fédération du bas Rhin. Je suis également
responsable MJS Strasbourg Est ».
Nora militais simplement au début, et n'a pas prie
d'autres fonctions jusqu'à l'an dernier « où je
suis rentré dans le bureau local du groupe campus du MJS, et cette
année je suis secrétaire du groupe campus. Le groupe campus
comprend 1100 membres donc environ la moitié du MJS du Bas
Rhin ».
Nicolas a « adhéré en
décembre 2007, j'ai commencé à militer tout doucement avec
les municipales, et je me suis plus investit dans le mouvement des jeunes
socialistes à partir du moment où on m'a proposé
d'être suppléant au collectif général (parlement du
MJS) au mois d'août dernier. J'y suis entré au mois de septembre.
Donc a partir de là j'ai commencé à plus m'investir. Et au
mois de janvier je suis devenu responsable local de Strasbourg
Nord. »
Baptiste a « adhéré au mouvement
des jeunes socialistes le 21 avril 2002, mais je militais déjà un
petit peu pour le MJS avant puisqu'il y avait des élections
présidentielles et donc j'avais participé à un certain
nombre de meeting, avec des débats avec le ministre de
l'éducation national de l'époque qui étais Jack Lang, avec
le ministre des affaires économiques qui était Dominique
Strauss-Kahn (...).
On était une vingtaine en assemblée
générale, une quarantaine, soixantaine en tout :
c'était assez restreint ; l'année suivante (...) il y a eu
le collectif fédéral du MJS où il y a eu des
démissions. Il fallait remplacer des gens ; donc ils m'ont
proposés de rentrer dans le collectif fédéral et
d'être rédacteur en chef du journal du MJS. (...)
Là je prends en charge la trésorerie du MJS,
le secrétariat général, et le secrétariat à
la communication et au porte-parolat. Presque un vice animateur
fédéral pendant deux ans. On lance les campagnes régional
et cantonal. C'est à ce moment là que je me rapproche aussi du
parti socialiste. Je prends ma carte au PS en 2004 avec les élections
cantonales. Je m'investis dans ma circonscription à ce niveau là.
Claude Freying me fait rentrer dans le bureau de section comme
représentant du MJS. Ensuite il y a les campagnes européennes au
côté de Catherine Trotmann (...). Je suis donc animateur
fédéral élus fin 2005/ début 2006 et c'est
là ou ce lance le CPE notamment. A partir de ce moment on passe la barre
des 200 puis on passe au 300/350. Le CPE c'est une grosse phase de recrutement
de militant. On a commencé à décentraliser le MJS car
jusqu'à présent il n'y avait pas de groupe, mais juste la
fédération. On a d'abord crée le groupe campus, pour les
étudiants socialiste, ensuite a été créé le
groupe Sélestat, le groupe Strasbourg puis le groupe Illkirch et
après les groupes ont été
redécoupés...
La rentrer 2006, on se retrouve a faire la primaire
interne du PS Ensuite on mène les campagnes présidentielles et
législative (...). Avec la fin de mon mandat ; j'ai
préparé la succession. Je me suis retiré de la direction
du MJS durant l'été 2007 pour laisser la place à une
nouvelle équipe. A ce moment il y avait le congrès national des
jeunes socialistes où je suis élu à la commission
nationale de l'arbitrage. En gros c'est la justice du MJS au niveau national et
je suis consultant pour le bureau national pour un certain nombre de dossier
notamment la réforme des collectivités, la réforme des
statues au sein du MJS. Je suis candidat au municipale D'Illkirch Graffenstaden
où sera élu Jacques Bigot à plus de 70% dès le
1er tour(...).
Je me lance dans le congrès du PS à ce
moment là. Donc j'avais plus de responsabilité au sein du MJS. A
l'issu de ce congrès je suis élu au conseil fédéral
du parti et je suis secrétaire adjoint de la section Illkirch
Grafenstaden.
Ces jeunes ne s'engagent pas simplement dans le mouvement des
jeunes socialiste pour faire de la figuration. Ils s'investissent au sein de
celui-ci. Ils évoluent, s'occupent de différents postes. Le MJS
essaye de faire au mieux pour que les jeunes s'investissent au sein de
celui-ci, c'est pourquoi les jeunes contrairement à ce qu'il se passe
à l'intérieur des partis politiques n'ont pas l'impression qu'on
n'écoute pas leurs idées.
A l'intérieur du Mouvement des Jeunes Socialistes,
cette évolution perpétuelle des membres les plus actifs permet de
changer « la routine » afin d'avoir et de garder les
adhérents le plus entreprenant possible.
Les mouvements jeunes et les partis politiques ne sont pas les
seuls endroits où les jeunes peuvent pratiquer de la politique. Ainsi
ils peuvent, par exemple, adhérer à des syndicats ou des
associations étudiantes.
B. Les jeunes dans les syndicats et associations
étudiantes
A Strasbourg il existe de nombreuses associations et syndicats
étudiants, nous allons d'abord en étudier quelques-uns ;
puis regarder quelles sont les éléments qui les ont
motivés à intégrer ceux-ci, avant d'en apprendre plus sur
ce qu'ils fond dans ces organisations.
Tout d'abord, regardons quelques exemples de ce qu'il existe
comme syndicat et associations étudiante.
1. Exemples
A présent nous allons nous intéresser à
l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), à l'Association
Fédérative Générale des Etudiants de Strasbourg
(AFGES) ainsi qu'à l'Union Des Etudiants Etrangers de Strasbourg
(UDEES).
a) L'UNEF
L'Union nationale des étudiants de France (UNEF),
crée en 1907 se positionne proche de la gauche socialiste et de
l'extrême gauche communiste voir trotskiste. Elle est présente sur
la majorité des universités de France et elle est la
première organisation étudiante en nombre d'élus dans les
universités. Il est le syndicat étudiant le plus important en
France.
Nous avons eu un entretien avec Julie39(*), la présidente de
l'UNEF qui nous a dit qu'au « départ c'était une
forme de fédération d'associations locales
disséminé un petit peu partout en France et qui ont
décidés de se regrouper au niveau national et en
1948 (...).
Le but était simplement de se regrouper pour
être plus fort et avoir une vision nationale de ce qui se passe à
l'université, vu que c'était une université assez petite
comparé à celle qu'on a aujourd'hui, où il y avait
très peut d'étudiants et dominée par la classe bourgeoise.
Donc c'était surtout pour mettre en commun les actions faites dans les
différentes universités et améliorer plus simplement la
vie des étudiants ».
Selon elle, « l'UNEF est hautement politique.
Quand c'est bien, on dit que c'est bien, quand on voit certain danger sur une
loi ; on la dénonce. Oui on est politique et on a un discours
hautement politique qui est fait et apporté aux
étudiants.
L'UNEF généralement est plutôt
à gauche. Dans l'échiquier politique avec
généralement d'autres syndicats CGT, ..., on est du coté
du progrès social et on est placé à
gauche ».
Pour le nombre de militant, elle nous apprend
qu'« Au niveau national, on compte dans les environs de 35.000
adhérents, et au niveau local, on est dans les environ de 350
adhérents. Du fait qu'il y a la dématérialisation, on a du
mal à avoir des étudiants. Mais 350 est un chiffre assez
conséquent ».
b) L'AFGES
L'Association Fédérative Générale
des Etudiants de Strasbourg (AFGES) fédère près de
30
associations étudiantes comme celles de médecine, biologie,
histoire...
C'est une structure dirigée par des étudiants,
et défend les intérêts des étudiants et travaille
à la prise en compte des étudiants dans la politique de la
ville
Elle se veut la première force de proposition et de
représentation des étudiants strasbourgeois, et compte ainsi
près de
200
élus étudiants, toutes instances confondues (Conseils
centraux des universités et écoles, conseils des UFR, conseil
d'administration du CROUS...).
Elle a été fondée en en 1923.
c) L'UDEES
L'Union Des Etudiants Etrangers de Strasbourg (UDEES), est une
association qui a été crée en décembre 2000 suite
aux différents problèmes rencontrés par les
étudiants étrangers, et d'essayer de rendre le séjour des
étudiants étrangers plus facile et d'éviter que lors de la
rentrée universitaire les étudiants se retrouvent perdus ou sans
logement.
L'UDEES regroupe des étudiants de toutes les
nationalités et travaille avec les associations d'étudiants
étrangers de différents pays. Les étudiants
étrangers sont confrontés aux mêmes problèmes, c'est
pourquoi un rassemblement peut aider à faciliter la vie de ces
étudiants.
L'UDEES essaye de faire en sorte que les étudiants
étrangers rencontrent des étudiants français et puissent
vraiment profiter de leur séjour pour en apprendre un peu plus sur la
civilisation française.
Nous avons eu un entretien avec Vanessa, qui a
été membre fondatrice, trésorière,
secrétaire générale et puis présidente40(*). Selon elle, «
l'UDEES, est une association clairement politique. C'est à dire qu'elle
a un projet qui est celui de participer à vie politique de la
ville.
Notamment, en incitant la préfecture à
changer sa politique pour l'immigration, en incitant les universités
à un véritable accueil des étudiants étrangers
à Strasbourg; en incitant le CROUS a avoir une véritable
politique de logement envers les étudiants etc.... Pour moi
l'association est une association clairement politique. Tous
ce que fait l'UDEES est politique ».
Elle se situe selon elle, sur l'échiquier
politique, « Clairement vers la gauche (...). Lorsqu'on est
dans une politique de partage et de distribution de la richesse pour le plus
grand nombre. Je considère qu'on est à gauche. Lorsqu'on est dans
la position de défense des privilèges d'un très petit
nombre donc on est considéré à droite. Pour moi clairement
l'UDEES se situe à Gauche, puisque c'est une association qui tend
l'universalisation du savoir, le partage de la richesse culturelle etc.... Je
considère que c'est une organisation de gauche ».
Nous venons de voir différentes organisations syndicale
et associative étudiante. A présent nous allons nous
intéressé plus longuement aux deux membres
interrogés : Julie, présidente de l'UNEF et Vanessa,
ex-présidente de l'UDEES.
Tout d'abord regardons les raisons qui les ont amenés
à s'intégrer dans ces organisations.
2. Les raisons de
l'intégration
Regardons tout d'abord les raisons de l'intégration de
Julie, présidente de l'UNEF.
Elle décarre avoir «
intégré tout simplement parce qu'on m'a
présenté ce qu'est l'UNEF, sur Strasbourg et sur le niveau
national et l'intérêt que sa représente d'être dans
un syndicat, le rapport de force etc. On m'a simplement proposé
d'adhérer. Question à laquelle j'ai répondu
oui ».
Ce qui l'a attiré dans cette association est de
« changer la vie des autres : des étudiants s'est ce
qu'on dit souvent. L'objectif de transformation sociale. Par
l'université on transforme la société. Et ce qui est
vraiment intéressant s'est de voir par des actions concrètes
changer d'une semaine à une autre l'avis des étudiants. On ne
fait pas tout de façon révolutionnaire mais on arrive à
diminuer le coût du transport, on a crée un nouvel échelon
de bourse, on améliore concrètement la vie des étudiants
et ça se voit avec des actions visibles ».
Elle fait également « parti de l'UDEES
(Union Des Etudiants Etrangers de Strasbourg) qui est partenaire à
l'UNEF ; (...). Enfin je suis adhérente à un parti
politique, le parti socialiste mais en tant qu'adhérente sans aucune
responsabilité ni activités militantes ».
Son engagement dans l'UNEF est son « premier
engagement politique même si je savais déjà ou je me
plaçais quand j'étais ou lycée. J'avais déjà
participé à des petites manifestations au lycée mais en
tant que personne lambda entre guillemets et pas du tout sous forme de
présence militante ».
Elle consacre énormément de temps à son
engagement militant : « Si ce sont des périodes
lourdes avant les élections ou avant les grosses campagnes,
généralement 100% de mon temps. Sinon généralement
c'est 70% de mon temps par semaine que je donne à l'UNEF. Sauf, en
période de révision ou d'examens où je donne 50% de mon
temps à l'UNEF ».
Selon elle l`engagement militant est,
« compatible au début quand on n'était pas autant
engagé. Généralement on essaye d'aménager le temps
de chaque militant, en fonction aussi de leurs études par ce qu'un bon
militant à l'UNEF est un bon étudiant. Et aussi un
étudiant qui doit réussir dans ses études. Et s'il ne
réussit pas ces études l'année prochaine il ne peut pas
s'inscrire à l'université. Et s'il ne s'inscrit pas à la
fac donc il ne peut pas se réinscrire à l'UNEF, donc il ne pourra
pas militer. C'est dangereux aussi. Et on essaye de voir avec les militants
qu'ils ne loupent pas de cours en tout cas qu'ils ne loupent pas beaucoup. Et
que leur engagement soit compatible. Cette année j'ai fait le choix de
me consacrer totalement à l'UNEF, en laissant mon année
universitaire de coté et de reprendre seulement l'année
d'après ».
Elle attend des militants bénévoles, qu'ils
soient volontaires. Pour elle, donner « une heure ou deux c'est
déjà beaucoup ».
C'est une militante très engagé qui fait
passé son engagement avant ces études Pour elle ces principes
sont plus important que son avenir. C'est une militante très active.qui
est également adhérente a parti socialiste
« adhérente lambda entre guillemets, au parti socialiste
mais,... mais je n'ai aucun mandat de ....et puis, je ne milite pas du tout
actuellement. Considérant que mon engagement à l'UNEF est
prioritaire et après l'UNEF j'ai mes
études ».
A présent nous allons nous intéressé
à l'engagement de Vanessa ; ex-présidente de l'UDEES.
Elle est entrée dans cette association car
« en tant qu'étudiante étrangère, arrivant
en France en septembre 2000, à 18 ans, j'ai vécu personnellement
le cercle vicieux d'un étudiant étranger quand il arrive,
logement, pas de carte de séjours, pas d'inscription etc.... Tout est
nécessaire pour avoir l'autre. Et tout prend du temps et on ne sait pas,
on n'a pas les contactes, vers qui s'adresser. Donc, moi heureusement je suis
tombée sur l'UNEF, mais relativement très débordé,
dans la mesure où il avait reçu tous les étudiants qui
ont des problèmes d'inscription en général. Il ne s'agit
pas ... en tout cas les militants de l'UNEF ont besoin d'une formation par
rapport à tout le dispositif de carte de séjours qui changeait
dans la préfecture, où on n'avait pas envie de donner les
informations nécessaires pour le syndicat étudiant. Le fait de
voir ca, du coup il y avait un vide à combler, à motiver.
Maintenant que je suis passée par là, je considère qu'il y
plein de choses que les étudiants étranger doivent savoir
éviter, et savoir faire. Mais il y pleins de problèmes qu'on
peut leur épargner et facilement; on essaie de les épargner avec
des indications, si on avait des informations. On avait quelqu'un à qui
tendre la main. Donc c'est ca qui m'a motivé à faire parti de
l'UDEES ». Elle « dépensais
énormément de temps dans l'association. Un quart de mon
temps ».
Pour elle, il est possible de s'engager lorsqu'on est
étudiant. Elle dit : « Je pense aussi que c'est
une question d'organisation. On peu toujours faire plusieurs choses. Je suis
très organisée et j'arrive à voir mes priorités
aussi. Moi particulièrement, j'ai fait un parcours d'études
très long parce que j'ai redoublé à cause de mes
engagements militants ».
Pour elle, « un bon militant c'est quelqu'un de
déterminé, et c'est quelqu'un qui a des objectifs
altruistes ».
Son engagement fort vient de son vécu, de sa situation
d'étudiante arrivé en France et ayant connu tout ces
problèmes, néanmoins maintenant elle estime que
« 30% de ma valeur pour rentrer dans le marcher du travail est
dû à mon engagement militant ».
Ces deux profils sont relativement différents, pourtant
ils débouchent tout deux sur un engagement militant très fort. A
présent regardons vers quoi cet engagement à
débouché pour ces deux étudiantes.
3. Les
activités exercées
Regardons ce qu'elles ont accomplit.
Julie, présidente de L'UNEF, nous dit qu'
« aujourd'hui je suis président de UNEF, et donc
ça veut dire que je dois organiser tous ce qui se passe dans l'UNEF, que
ce soit les campagnes, que ce soit sur ce que dit les politiques, ce que dit
l'UNEF, c'est d'un peu tempérer les débats qu'on peut avoir entre
les différents militants et c'est aussi de représenter l'UNEF
dans l'université ou auprès des institutions, que ce soit la
fac, le CROUS ou la mairie. Je dois être la porte voix de
l'UNEF ».
Selon elle, l'UNEF a les moyens de se faire entendre :
« On a les moyens, après est-ce qu'ils nous entendent ou
pas c'est une autre question. On a évidemment les relais de la presse
qu'on peut utiliser assez facilement et aussi Internet qu'on a
développé avec un blog et maintenant un site Internet, facebook
.... Ensuite, au niveau institutionnel, on a généralement des
rendez-vous assez facilement On a aussi toujours un rapport de force qui
est derrière nous que ce soit le nombre de nos adhérents, le
nombre d'étudiants en manif, le nombre de pétitions qu'on peut
avoir ou avoir faite pour qu'on nous prenne au sérieux ou qu'on nous
écoute en tout cas ».
De plus l'UNEF est un engagement qui lui a apporté
beaucoup ; avec les autres membres, « au départ, on
dit qu'on est des camarades, parce qu'à la base on n'est pas des amis et
qu'on se connaissait pas généralement, et c'est justement le
projet qui est défendu par l'UNEF qui nous rassemble à la base,
sinon on a rien en commun, même si on est tous des étudiants. Au
fil du temps, évidemment à l'UNEF, on a des liens qui se tissent
que ce soient amicaux, que ce soit relationnel, ou tout simplement de la
camaraderie, en tout cas l'UNEF m'a apporté beaucoup et surtout
beaucoup d'amis, que je verrais encore bien après les
études ».
Son engagement est donc très fort, mais
également lié à la bonne évolution au sein de
celle-ci. En effet, elle a eu de bonnes relations et l'UNEF a un fort impact
sur les étudiants. C'est certainement le plus important pour tout
étudiant engagé.
En ce qui concerne Vanessa, ex-présidente de l'UDEES,
au début son engagement était difficile, en effet
« comme il n'y avait pas de chose déjà
structuré pour commencer, c'était très dur. Dur de mettre
en place, et surtout il y a énormément de problèmes
d'étudiants. La carte de séjours etc...., qu'il fallait
accompagner individuellement. Tout cet accompagnement individuel est
nécessairement important, vital pour ces étudiants et on avait
des périodes comme ça où on n'avait aucun projet pour
l'association.
Là est arrivée une autre étape de
l'association, où on avait un peu plus d'expérience ou on a pu
commencer une mobilisation plus importante et notamment avec les
élections du CROUS en 2004, qui on fait que l'association a donné
un pas en avant. On a pu clairement changer, faire un accompagnement
individuel mais aussi avoir des projets communs pour que les étudiants
puissent nous connaître. Donner une vision un peu plus large plus
importante à l'UDEES, qui c'est classée en tant que,
l'association des étudiant étrangers à Strasbourg. Ce qui
n'était pas le cas avant. Avant il y avait plein d'organisations,
d'associations, les nationalités etc... Et l'UDEES était une
parmi d'autres on a pu s'organisé pour être les
représentants des étudiants étrangers avec tout le
monde.
Maintenant l'UDEES est une association qui s'est
totalement institutionnalisée, entre guillemets qui finalement se limite
un peu de reprendre certains projets mais d'un point de vue beaucoup plus
festif. C'est-à-dire que le message politique par rapport à
l'UDDES, est beaucoup plus effacé, en fait qu'il était avant.
Avant il était un message clair, politiquement parlant, par rapport aux
étudiants étrangers. Aujourd'hui les choses, on les fait plus par
habitude que par envie de donner un message politique ».
Elle s'est également fait beaucoup d'amis, mais semble
avoir un recul car n'est plus à l'intérieur de cette
organisation. Elle déclare s'être fait des amis et montre
l'utilité de son travail, même si selon elle, aujourd'hui, les
choses sont plus faites par automatisme « que par envie de donner
un message politique ».
Maintenant que nous avons étudiés deux exemple
de militants actifs ; les étudiants au sein du MJS et du PS, ainsi
que les étudiants dans les syndicats étudiants, il nous semble
intéressant de comparer brièvement, en conclusion, ces deux
formes de militantisme.
Conclusion de la seconde partie
Ces deux formes de militantisme sont différentes,
pourtant elles se rapprochent. En effet, tout d'abord le but est le même,
le terme « changer la vie » récurent. En effets ces
jeunes étudiants s'investissent tout particulièrement dans le but
de changer le monde, pour mettre sur le devant de la scène leurs
idéaux. Ils s'engagent généralement pour des valeurs, par
exemple l'égalité, l'aide aux autres. Les buts sont similaires,
mais les moyens d'arriver à ces buts sont également similaires.
En effet, cela demande un investissement en temps et en énergie
colossale.
Même si les jeunes du MJS semblent plus proches d'un
parti, c'est également le cas pour les associations et syndicats, ainsi
pour l'ex-présidente de l'UDESS, celle-ci se situe
« Clairement vers la gauche » ; et pour Julie
présidente l'UNEF, nous dit que « L'UNEF
généralement est plutôt à gauche ».
Ainsi malgré l'apparent éloignement au parti socialiste, ces deux
organismes sont liés à lui, et même s'ils sont
indépendants, ils ne vont pas faire des actions qui sont hostiles
à se parti.
De plus l'autre atout de se type d'organisation, est que cela
solidifie des relations, tisse des liens, mais également crée des
dissensions au sein de celle-ci.
Ainsi, Baptiste nous dira : « Au MJS des
petites tensions vont commencées à apparaître entre les
courants, les militants ; des dissensions apparaissent entre les
réseaux ce qui aboutit à ce que le président de l'union
national des MJS nous demande de démissionner ».
De même, Julie nous confirmera qu' «
il y a des clivages entre nos membres, et c'est logique dans une
organisation qui est démocratique ».
Enfin Vanessa nous dira qu'il existe des clivages entre les
membres de l'UDEES « comme dans toute association diverse. Il y a
différent points de vues ».
Ainsi même les tensions existent entre les membres de
ces organisations ; mais quoi de plus normal, quand chacun a sa propre
vision de l'avenir.
Ainsi tout comme plusieurs membres du MJS, Julie,
présidente de l'UNEF est adhérente au parti socialiste
« adhérente lambda entre
guillemets » ; tandis que Vanessa, ex-présidente de
l'UDEES, « fais parti de la gauche pour changer d'Europe donc je
milite pour la campagne des élections
européennes ».
Certains étudiants s'investissent
énormément dans la politique, mais ce n'est pas le cas de tous
les étudiants, en effet ; d'après les résultats de
l'enquête que nous avons réalisé auprès de 96
étudiants, 15 sur 96, soit 15,62% déclarent adhérer ou
avoir adhéré à un parti politique, et sont 17, soit 17,70%
à déclarer faire parti d'un syndicat étudiant.
Cela ne correspondrait qu'à une fraction des
étudiants. Néanmoins avec le même sondage, on a pu
remarquer que 65 étudiants ont répondu adhérer à
une association, un syndicat étudiant ou un parti politique ; soit
67,70% des personnes interrogées. En effet une part importante des
étudiants sont membres d'associations. Celles-ci peuvent
également être source et conséquence de politisation.
Malheureusement par manque de temps, nous ne pouvons traiter
cette partie, mais il y a de forte chance qu'elle rejoigne celle traitant des
mouvements et partis politique, syndicats et associations étudiantes,
car même si les enjeux sont plus ou moins différents selon le type
d'association, on peut supposer que les causes et les conséquences ne
sont pas très éloignées de celles que nous avons
étudié précédemment.
A présent nous allons voir quelle différence il
existe entre les jeunes français, et les jeunes canadien grâce
à Lyes Dris, parti un mois à Montréal. C'est donc avec
divers informations recueillis là-bas que nous avons pu construire cette
partie.
III. Les jeunes et
la politique au Canada.
A en croire les sondages et les médias, les jeunes sont
de plus en plus désintéressés par la politique et exercent
de moins en moins leur droit constitutionnel, le vote. D'après la
recherche qu'on a effectuée dans le cadre des jeunes en France
était que les jeunes sont vraiment désintéressés
par la politique traditionnelle. Mais la question qui se pose est si ce sont
seulement les français qui ne s'intéressent plus à la
politique ou bien si c'est un phénomène universel partagé
par les démocraties occidentales.
Dans cette analyse nous allons nous focaliser sur le Canada et
plus précisément dans province du Québec. Beaucoup de
recherches ont été effectuées sur ce sujet. Il n'y pas de
raison spécifique qui s'impose et qui attire notre attention sur le
Canada mais pour des raisons techniques, nous avons choisit de nous
intéresser à ce pays.
En 1999, une rencontre organisée par l'internationale
IDEA41(*), un institut
basé à Stockholm, en Suède réuni plusieurs pays
dont le Canada, autour de la problématique de la désaffection des
jeunes en politique et la baisse de leur participation électorale. Ce
forum, tentait aussi de dégager quelques pistes et peut être des
solutions.
D'après les éléments
que nous avons sur cette rencontre, ce ne sont pas seulement les jeunes
français qui ont une désaffection pour la politique. En effet, le
désintérêt pour politique et la baisse de la participation
électorale des jeunes sont un phénomène qui touche la
plupart des démocraties occidentales et les différents paliers
électifs.
Dans cette partie nous allons essayer de répondre
à cette problématique à partir des entretiens, et
quelques questionnaires qui ont été remplis par les jeunes
étudiants de l'université de Montréal (UQÀM), ainsi
qu'avec l'aide des associations facultaires, de l'université
UQÀM, des articles et oeuvres universitaires, et d'autres sources
d'information électronique comme les sites Canadien de la Direction
Générale des Elections au Québec et autres.
Nous allons voir en premier lieu, dans la province du
Québec, comment a été diagnostiqué le
phénomène. En deuxième lieu la remédiassions
politique et la motivation des deux gouvernements d'intéresser les
jeunes à travers leurs programmes. Finalement. Une comparaison avec la
politique gouvernementale française par rapport à ce
phénomène.
La province du Québec.
Le Québec est la seule région
francophone du Canada avec un nombre d'inscris de 5.730.46842(*). Les québécois
sont systématiquement appelés aux urnes pour les
élections fédérales, provinciales, municipales et à
la présidence collégiale. Mais les observateurs, comme la
Direction Locale des Élections dans la ville de Montréal, ainsi
que la Direction Générale des Elections au Québec, et la
Direction Générale de la Citoyenneté observent un net
recul du nombre de jeunes dans les bureaux de vote ; et ils sont de moins
en moins nombreux par rapport à leurs ainés. L'inquiétude
des autorités, qui prennent le problème au sérieux, ont
financée plusieurs projets afin d'inciter les jeunes à exercer
leurs droit de citoyenneté.
A. Les causes du désintérêt
Les études canadiennes ont permis de cerner plusieurs
facteurs pour expliquer la faible participation des jeunes. Donc, il faut
dédramatiser la faible participation des jeunes au vote notamment
à l'élection locale. Les études expliquent que les jeunes
sont moins concernés par la politique locale que par la politique
nationale pour diverses raisons.
En premier lieu à cause de la mobilité
géographique : les jeunes sont contraints de se déplacer
constamment pour faire leurs études dans d'autres coins du pays, ou de
la région.
Mais aussi à causes des enjeux sociaux
économique : les jeunes ne sont pas concernés par les enjeux
économique et politique liés à leurs études. Ils
paient moins de taxes municipales, voir ne payent rien.
Le résultat d'une étude menée
auprès des jeunes montréalais par André Balais,
Eugénie Dostie-Goulet et Patrick Fournier et Elisabeth Gidengil, en
200743(*)
réécrit par Domenic Duval44(*) nous dit que la scolarité est un facteur
d'influence capitale. Il est vrai que les jeunes peu scolarisés votent
moins que les jeunes diplômés, mais les jeunes
diplômés ne votent pas de plus en plus.
On peut citer le cas du jeune étudiant que nous avons
interrogé, Nabil, âgé de 24 ans en fin du deuxième
cycle de comptabilité. Il occupe le poste du vice président de
l'AFEG (association facultaire d'économie et de Gestion) à
Montréal.
Lorsqu'On lui a posé la question depuis quand il a
commencé à voter, il répond « depuis
l'âge du vote, 18ans » mais quand on lui pose la question
sur ses intentions en politique. Il répond « en fait
actuellement euh ... j'ai encore le poste maintenant ; mais les mandats
sont écoulé et l'autre euh.... Et je ne pense pas renouveler mon
contrat ». C'est l'une des preuves que les étudiants se
retirent de la politique au fur et à mesure de leurs études, mais
ca ne veut absolument pas dire qu'il ne va pas voter parce qu'au contraire, il
pense que le vote « ....c'est un droit constitutionnel de voter.
Donc j'aimerais exercer mon droit. » Et également Maude,
jeune étudiante âgée de 23ans, qui prépare un
baccalauréat en lettre moderne, répond lorsque on lui pose la
question, si elle adhère ou a adhéré à un parti
elle nous répond. « ...Plus maintenant, j'ai
déjà été membre du Parti Vert du
Québec ».
Mais lorsque on veut savoir pourquoi, elle a une
réponse claire « ...Je n'ai pas l'aspect dogmatique,
suivre la ligne du parti, etc... »
Toujours dans les mêmes études, ils
dégagent différentes variables qui concernent le palier
municipal, mais ne sont pas significatives aux élections
fédérales.
Les jeunes demeurant toujours chez leurs parents sont plus
impliqués que les nouveaux arrivants à la ville de
Montréal qui votent moins. Cette variable de mobilité
résidentielle nuit à l'implication des jeunes dans la politique
locale.
De plus, la propriété du bien foncier est l'un
des facteurs qui éloigne cette volonté de s'immiscer dans la
politique locale chez les jeunes ; qui ne sont pas propriétaire de
leur appartements et ne connaissent pas les taxes foncières
imposées.
Selon la DGE (Direction Générale des
Elections)45(*),
après une enquête menée en 200546(*), auprès des jeunes, le
seul motif de ne pas se rendre aux urnes est le manque d'information. Cette
enquête vient confirmer l'étude menée par André
Balais et son équipe.
Selon une étude de Jon H. Pammett et Lawrence LeDuc,
200347(*), les jeunes de
18-24 ans ont plus confiance et moins de méfiance à
l'égard des candidats, des partis que leurs ainés.
Ainsi, par exemple, Nabil affirme donner des idées
à son député. Les jeunes évoquent souvent le manque
d'information de l'ordre de n'avoir pas compris le fonctionnement des
institutions et essayent d'expliquer leur abstention par rapport à leur
âge.
Selon les chercheurs Elisabeth Gidengil, André Blais,
Richard Nadeau et Neil Nevitte. Ils pensent que l'abandon de la politique chez
les jeunes se manifeste par leur incorporation dans d'autres secteurs
d'activités.
Selon une étude menée sur les élections
canadienne en 200048(*).
Les jeunes canadiens adhéraient plus aux associations sportives qu'aux
associations bénévoles, ou à des groupes communautaires.
Les jeunes Canadiens adhèrent fortement aux groupes
environnementalistes. Et c'est le cas des jeunes électeurs en
herbe49(*), un programme
pédagogique gouvernemental d'une grande envergure lancé en 2005,
destiné aux jeunes entre 13 et 17 ans votant (vote factice) davantage
pour les partis marginaux que leur ainés, 15% ont choisi le Parti Vert.
Madame ST Denis, présidente du Forum jeunesse de l'île de
Montréal, à cette occasion déclare que lorsqu'on prend les
jeunes au sérieux, les jeunes prennent la politique au sérieux.
Le sondage commandé par le DGEQ en 2004 (SOM)50(*),
http://www.quebecpolitique.com/sondages/som/
vient confirmer les résultats de la recherche menée au Canada.
22,7% des jeunes interrogés ne votent pas, parce qu'ils ne donnent pas
assez d'importance aux élections. Et 47, 9% d'entre eux ne votent pas
par ce qu'ils ne sont pas bien informés.
Les études canadiennes ont permis de cerner plusieurs
facteurs pour expliquer la faible participation des jeunes. Ils sont
arrivés à dégager les plus importants comme le manque
d'intérêt à la politique traditionnelle. Le manque
d'information dans la catégorie des jeunes envers la politique,
l'incomplétude de la formation des citoyens sur leur droit
institutionnel.
A cet effet on peut conclure que le déclin de la
participation chez les jeunes à la politique électorale
traditionnelle est remplacé par une participation engagée
à des activités populaires.
B. La remédiassions par le politique
Dans cette partie, nous allons essayer d'expliquer les
méthodes pédagogiques du gouvernement sur deux parties, sur les
citoyens autodidactes au premier lieu, et en second lieu, la méthode
pédagogique dans les écoles. Enfin, nous verrons en
troisième lieu, les moyens utilisés par les gens non
scolarisés, dans la rue.
1. La politique du
gouvernement Canadiens
Le gouvernement Canadien à procédé depuis
les années 90 à la remédiassions du
phénomène. En fait, son programme rentre dans le cadre de la
citoyenneté, vu que le Canada est un pays d'accueil et d'immigration. Le
programme vise les gens qui veulent devenir citoyens Canadiens. Mais son
programme ne vise pas seulement la catégorie des jeunes adultes mais il
vise aussi les plus jeunes aux écoles. A cet effet, le gouvernement a
adopté à une certaine période, une méthode
théorique pour inciter les jeunes citoyens à s'intéresser
à la politique et à utiliser leur droit de vote. Mais ces
dernières années, il travaille sur une nouvelle méthode,
la pratique.
Le projet gouvernemental est d'amener les élections
là où les jeunes vivent, travaillent, étudient. Faciliter
l'accessibilité des jeunes au vote. Dans les campus universitaire, en
partenariat avec les associations étudiantes, dans les quartiers et sans
aucune négligence des jeunes de la rue.
Dans le respect de la diversité, valeur à
laquelle le Canada donne beaucoup d'importance. Il reconnait ce principe :
ce qui s'applique à X ne s'applique pas forcément à
Y : le milieu urbain et le milieu rural ne sont pas les mêmes. Le
milieu est multiculturel et très coloré.
L e gouvernement utilise une méthode soft, pour
attirer l'attention des jeunes. Il se soumet à leur propre
langage ; ils utilisent des médias et les portes paroles qui ont de
l'influence chez les jeunes. On peut citer par exemple la sensibilisation des
jeunes autochtones par la collaboration avec les organisations de
défense des droits des autochtones, la protection de
l'environnement...
On peut également dire que les élus ont
consciences qu'il faut promouvoir et continuer la sensibilisation des jeunes
après les élections, et notamment par l'éducation civique
soutenue par les groupes communautaire.
Dans l'ensemble, le gouvernement a une politique claire et
définit d'intéresser les jeunes.
Le gouvernement Canadien est alerté par diverses
recherches effectuées par des imminents universitaires
spécialistes dans le domaine, pour remédier à ce
fléau répandu chez les jeunes dans la société.
Parmi ces universitaires :
Pammett et LeDuc expliquent, d'après leur étude
en 200351(*), que
l'amélioration de l'éducation et de l'information des
électeurs constituent le remède sans équivalent pour
attiser l'intérêt chez les jeunes. Ils précisent qu'il faut
mettre l'accent sur « l'éducations civique ». Un
programme scolaire dont l'objectif est de les familiariser avec le
système et la participation sociale et politique.
Elisabeth Gidengil (Université McGill), André
Blais et Richard Nadeau (Université de Montréal) et Neil Nevitte
(Université de Toronto), supposent que tout engagement ne se fait que
dans un intérêt précis. Donc pour motiver les
« petits jeunes » à s'investir en politique
traditionnelle, il faut d'abord se rendre intéressant.
Dans le cadre de l'éducation à la
citoyenneté et du devoir civique, l'un des éléments
clé dans les mains du gouvernement, s'avère également
solutionnaire pour la problématique. En effet, les canadiens expriment
un fort sens de la citoyenneté, un sens du devoir civique. Ce type de
sentiment motive beaucoup plus les électeurs qui votent
régulièrement
2. La
réaction du gouvernement face à ce fléau
Le gouvernement a pris conscience des retombés
dramatiques du désintérêt des jeunes de la politique.
D'ailleurs, dans le cadre de sensibiliser les jeunes, lors d'une rencontre des
élections, le 30 et le 31 octobre 2003, le directeur
général des élections du Canada, Jean-Pierre Kingsley, a
déclaré lors d'une rencontre électorale que
« l'avenir de la démocratie appartient aux
jeunes ».52(*)
L'importance donnée à ce phénomène
est vue dans les efforts et les moyens que, la DGE, a mis dans la perspective
de rediriger l'intérêt des jeunes en politique.
A cet effet, la DGE, a multiplié la publication de
différents documents et guides et a mené plusieurs actions avec
la Direction Ministérielle de l'Éducation. Parmi les
éléments qu'elle a publiée, on peut citer :
« Les élections à l'école primaire »
(1991), « les élections à l'école
secondaire » (1991). Deux guides pédagogiques pour assister
les enseignants à préparer des activités ludiques. Elle
permet de faire connaissance avec les élections dans la classe. (Le
contenu se trouve sur le site web Jeunes électeurs).
En 1995, la DGE, à publié un guide
intitulé « un bon conseil ». Et plusieurs
publications ont suivis, « On se donne un bon conseil »
« Calendrier électoral ».
Deux autres guides sur la démocratie ont
été publiés, « Le conseil
d'élèves et l'éducation à la
démocratie » (1995),
« L'élection du conseil d'élèves à
l'école secondaire » (1997).
A coté des ces guides, la DGE a également, avec
la collaboration du Ministère de l'Éducation, proposé
plusieurs activités pédagogiques. Pour aider à la mise en
oeuvre d'un conseil d'élèves dans un but précis. Celui de
l'éducation à la démocratie.
a) La Préparation des futurs
votants
En 2004, la DGE avec le Ministère de l'Éducation
a élaborée un programme largement reçu par les
élevés : « Électeurs en herbe ».
On s'attarde un peu sur ce point puisque il est très
intéressant.
« Électeurs en herbe » est un
programme d'éducation à la citoyenneté non partisan qui
vise à initier les jeunes à l'exercice de la démocratie et
à leur faire connaître le fonctionnement des institutions
démocratiques. Le projet consiste à organiser des
activités pédagogiques et ludiques, dont une simulation
d'élections dans les écoles, maisons de jeunes et organismes de
jeunesse lors d'une vraie campagne électorale (fédérale,
provinciale et municipale).
Il s'adresse principalement aux jeunes de 12 à 17 ans
mais peut également être réalisé au 3e
cycle du primaire, à titre expérimental.
Le programme Électeurs en herbe53(*) s'est développé
de façon fulgurante depuis ses débuts. Plus de 100 000 jeunes
ont pris part aux différentes activités proposées par
« Électeurs en herbe », dont 80 000 jeunes qui ont
participé à une simulation électorale dans 300
établissements de toutes les régions de Québec.
b) Les objectifs de ce projet
Le projet « Électeurs en herbe »
propose des activités éducatives dynamiques et enrichissantes qui
visent à stimuler l'intérêt des jeunes. C'est une
expérience unique pour les intéresser à l'actualité
et à la politique, aborder avec eux des notions concernant l'histoire
des institutions politiques et démocratiques et développer leurs
compétences civiques.
Il poursuit les objectifs suivants :
D'abord, familiariser les jeunes avec le processus
électoral et les institutions politiques et les sensibiliser au
rôle que peuvent jouer les citoyens et citoyennes dans la
démocratie.
Mais également offrir l'expérience de l'exercice
électoral par le biais d'une simulation.
Ce projet veut intéresser les jeunes à
l'actualité et à la politique et avoir un impact positif sur leur
participation citoyenne et électorale future.
Enfin, il veut permettre aux élèves de
structurer leurs opinions, de développer leur esprit critique et de
participer à un débat public.
c) Futur citoyen.
Le passage de l'éducation à la
citoyenneté et la simulation des élections à un bas
âge sont le meilleur moyen de conscientiser les jeunes. Cela permet de
leur apprendre leurs droits, comme le droit de vote. Mais cela leur permet
également d'apprendre le fonctionnement des institutions et des valeurs
démocratique. Le projet est mis en place dans le but d'arrêter la
diminution du taux de participation des jeunes.
Ce projet incite les élèves à suivre les
actualités. Par le biais de l'école. Ils sont donc
encouragés à s'informer et à développer leur esprit
critique avant d'aller voter pour de vrai.
Les élèves, également, vont apprendre
à prendre connaissance des enjeux électoraux, se familiariser
avec les partis politiques et les candidats de leurs circonscriptions ;
s'initier à la lecture différente des journaux, prendre la parole
dans un débat, écrire des textes d'opinion.
Les futurs citoyens poursuivent un parcours pédagogique
original. Chaque électeur où électrice en herbe devient un
citoyen, averti, informé, critique, engagé et actif.
d) La démocratie par la culture
En octobre 2005, la DGE, a mis en place une importante
exposition sur la démocratie, au Musée de la Civilisation
« Exposition Vox Populi ». L'objectif de cette exposition
est de sensibiliser les visiteurs à la vie démocratique de
manière à leur donner l'envie de s'intéresser. Ce
programme vise les jeunes de 18 à 24 ans. Cette exposition a
enregistrée environ 15 000 visiteurs par mois54(*).
L'exposition sera par la suite offerte à deux autres
musées au Québec, soit à Montréal en 2007-2008 et
à Trois-Rivières en 2008-2009. Une version mobile de l'exposition
partira en tournée à travers le Québec entre 2008 et
2010.
Depuis décembre 2003, un site Web a été
crée par la DGE à l'intention des éducateurs et des
jeunes du Québec, du primaire à l'université. On y
enregistre 3 500 visites par mois. Ce lieu d'échange sur la pratique
éducative de la démocratie offre notamment la création
d'un cite web électoral « pourquoi je vote ? »
un site Web conçu aux jeunes de 18 à 24 ans. Il a
été visité quelque 17 500 fois lors des élections
générales de 2007.
e) La compagne de
sensibilisation dans la rue:
Comme le supposaient Elisabeth Gidengil (Université
McGill), André Blais et Richard Nadeau (Université de
Montréal) et Neil Nevitte (Université de Toronto), le
gouvernement a eu une bonne oreille à la thèse que les jeunes
s'identifient à leur idole.
En effet, en septembre 2008, un mois avant les
élections fédérales, une compagne menée par un
groupe de chanteurs : le duo hip-hop Taktika, véritable pilier du
mouvement hip hop québécois fortement suivi et connu chez les
jeunes, « Lève-toi et vote ».
La compagne « lève-toi et vote »
s'attaque à la faible participation des jeunes québécois
au scrutin. L'usage de leur notoriété a pour but d'influencer
leur jeune public. Le groupe, d'après son site internet veut que les
jeunes de leur génération soient conscients du pouvoir qu'ils ont
entre les mains. Peu importe leur allégeances politiques, l'important
c'est d'exprimer sa voix, d'exprimer son droit constitutionnel, le devoir d'un
citoyen.
Il s'ajoute à ce cadre la, tous les efforts du
gouvernement pour parvenir à rendre la politique accessible aux jeunes.
Pour conclure cette partie, on suppose, d'après le
programme et les moyens et mis à disposition par la DGE au Canada, que
l'effectif déployé est une solution peut être à long
terme, plutôt réussit, d'après la directrice de la DGE.
Pourtant, on peut noter que ce genre de programme n'est pas connu en France
jusqu'à présent. Donc cette conclusion nous amène
directement à la partie suivante.
C. Comparaison
Notre objectif dans ce chapitre
précédent était clair dès le départ. Si,
les gouvernements savaient que le désintérêt des jeunes,
soit en France ou au Canada est un phénomène qui s'aggrave
d'avantage, on peut se poser la question qui se pose est quel est des points
communs entre ces jeunes désintéressés par la politique
traditionnelle ? Quels sont leurs points de vue, leurs
appréhensions concernant le programme politique établi par les
gouvernements pour intéresser les jeunes qui sont
désintéressés ? Y a t-il une politique propre a la
France dans la préparation des futurs citoyens ?
Nous allons répondre à ces questions avec les
entretiens qu'on a fait avec Recham, Eve, Julie, et Nabil.
Pour répondre à cette question on doit tout
d'abord analyser les réponses données à la même
question répondue par nos interviewés.
Lorsqu'on leur pose la question sur la nécessité
d'enseigner la politique à l'école. Selon les français que
nous avons interrogés, la politique doit être enseignée
à l'école. D'après E. Recham « oui. Moi je
pense que le fait de ne pas parler politique à l'école, comme
c'est le cas maintenant quand vous allez à un prof et vous lui demander
de parler politique. Il vous dira non on a pas le droit de parler politique
à l'école. Moi je trouve non ce n'est pas normal. Après
tout les élèves et les profs doivent pouvoir échanger des
idées, des discussions sur la politique. Ils sont, les profs comme les
élèves sont dirigés par les mêmes personnes. Donc
après moi je trouve totalement normal de pouvoir parler politique a
l'école comme religion ».
Pour lui, il est nécessaire de parler politique. Ca
lui permet de connaître mieux les structures étatiques. Ainsi que
connaître les valeurs de la république. Et quand on pose la
même question à Eve, doctorante en droit sa réponse est un
peu plus clair, Elle nous dit « Bien sûr, vous savez ce
genre de choses on le savait déjà, depuis très longtemps.
Comme éduquer les jeunes à décoder la publicité. Ca
serait un moyen d'éviter les comportements ... Mais ca n'a jamais
été introduit à l'école publique par ce qu'au lieu
d'avoir des consommateurs, on aurait des citoyens. Je pense que c'est dû
à un choix politique » donc d'après elle
l'éducation des jeunes français est un problème politique,
de haut niveau de « peur » de ses futurs citoyens.
Pour Marie-Cécile on peut lire sa réponse
lorsqu'on lui a demandé, d'après elle, s'il est nécessaire
de priver quelque uns du droit de votes. Elle pense qu'il est insensé de
donner un droit de vote à quelqu'un qui n'a pas eu de formation scolaire
« Ouai, franchement ouai ! Je pense que les gens qui y
connaissent rien ... Faudrait qu'il y'est des cours en fait de politique.
Dans les classes, dans les petites classes. Pas des cours qui te diraient quoi
voter, mais qui t'expliquerai comment ça marche. Parce que les gens,
voilà c'est terrible. Il y a des gens qui ne connaissent pas la
différence entre la gauche et la droite ». C'est un
troisième point commun avec les français.
Du côté canadien, on peut voir que Nabil, le vice
président de AFEG de l'université Berri UQAM pense la même
chose que Eve, Marie Cécile et Recham. Il est favorable à
l'apprentissage de la politique de manière neutre, sous aucune couleur
partisane. Il dit « oui c'est sur mais euh, comment je pourrais
dire...il y des domaines ou est ce que c'est moins... je pense qu'en
générale les écoles sont assez bonnes pour ca pour que les
gens vont aller voter, quoi et doit s'arrêter la. Les écoles ne
devraient pas aller influencer leurs étudiants vers un candidat ou un
autre ».
Maude également est au courant du programme
gouvernemental et dit « Oui, je pense qu'il est indispensable de
parler politique à l'école. D'ailleurs on a un programme qui
marche super bien ici au Canada. »
Mais Eve, la doctorante en droit, explique clairement qu'en
France. L'enseignement de la politique dans les écoles peut
s'avérer dérangeant pour les hommes politiques. Elle dit
« Ben en fait, ca dépend quel est l'objectif d'avoir des
citoyens éclairés, et autres choses, Ouai. Mais actuellement ce
n'est pas la position, en France toute voix qui décide est ressentit
comme une critique du gouvernement et attire une réaction de
répression. Donc on ne va pas former des gens justement en mesure de
contester le pouvoir » donc faut-il penser qu'en France les
jeunes sont une menace pour la démocratie, à l'inverse du Canada
où les jeunes sont l'avenir de la démocratie.
Certes non, néanmoins en France l'avis des jeunes est
prie avec de plus de prudence, en particulier par les partis politiques.
Pour conclure cette sous partie, on peut dire que la plupart
des jeunes son favorable à l'apprentissage de la politique à
l'école, et pas seulement au Canada qui a déjà
formé depuis l'an 2000 plusieurs vague de citoyens, avertis,
informés, critiques, engagés et actifs, qui sont l'avenir de la
démocratie.
Une étude a montré que les jeunes
désintéresses par la politique sont absorbé dans d'autre
secteurs d'activités. Notamment les associations sportives. Dans le cas
des jeunes français qu'elle est le secteur d'activité qui les
absorbe les plus ?
Les entretiens menés au cours de la préparation
pour réaliser cette étude est clairement basé sur
l'adhésion des jeunes en politique, mais aussi leurs adhésions en
associations culturelles, sportives. On trouve la première
réponse avec Récham, qui nous dit qu'il a des idées
politique mais qu'il n'adhère pas spécialement à un
parti. Il préfère plus les associations, il évoque deux
associations militantes très connues en France : « Ni
pute Ni soumise » et « SOS Racisme ».
Il dit « oui ca m'arrive d'assister des fois de
participer a des rencontres dans des milieux associatifs. Il y a notamment un
centre culturel et associatif à côté de chez moi, ou ils
ont déjà organisé quelques rencontres avec des
associations ou j'y étais, ou j'ai participé ».
Eve, à son tour qui est adhérente au parti UMP
mais qui n'est pas active, est également adhérente dans des
associations : dans l'association de son quartier, membres du Conseil
administratif des DURS (Doctorants de l'Université de Robert Schumann).
Quand on lui pose la question sur sa position dans l'association elle
répond : « ... je suis membre du conseil du Quartier
qui est aussi du collège des habitants. C'est à dire ... sont
des habitants qui sont tirés au sort sur la liste électorale
pour faire parti du conseil au niveau du Quartier et donner des avis
consultatifs à la municipalité, à l'aménagement du
quartier, comment installer une piste cyclable, des fleures, des
bancs... ». Les activités des jeunes sont riches et
diverses. On profite de lui poser la question sur l'adhésion des
jeunes ; elle répond « le plus jeune doit avoir
18-20ans elle est là en tant que membre de l'UNEF. Oui je crois aussi,
il y a un étudiant qui a été tiré au sort
âge entre 20 ou 21 ans...» on en conclu donc que les jeunes
sont dans des associations qui s'occupe de leur quartier.
Pour Marie-Cécile, qui a adhéré à
une association sportive mais elle ne faisait pas beaucoup de chose à
l'intérieur de celle-ci nous a raconté qu'elle était
adhérente à une association humanitaire. Quand on lui demande de
nous raconter, elle était super contente de nous faire partager son
expérience ; elle dit « ...j'ai fait une association
humanitaire au lycée. On s'occupait d'organiser des collectes pour
envoyé au Burkina Faso. Enfin on faisait la pub, et la récolte.
C'était aussi vachement intéressant parce qu'on mobilisait tout
notre lycée ; on était 4/5 à s'en occuper. Donc on
avait plein pouvoir, on pouvait tout décider. On n'avait aucun
prof ; donc c'était vraiment intéressant à faire. Ca
nous apprend déjà à organiser des manifestations, des
machins comme ça ; donc c'est vraiment pas mal.»
Mais du coté Canadien, Nabil, était
intéressé par les deux. Il est membre dans deux partis
politiques. Un parti qui se présente aux fédérales et un
parti qui se présente aux provinciale. Il est vice président de
l'Association facultaire d'Economie et de Gestion et également il
dit : « j'étais vice président du
comité jeune du côté de l'est de l'île de
Montréal, ca était pour le parti libéral du Québec.
Président d'association de comité pour le Parti conservateur du
Canada ».
Le désintérêt des jeunes français
se manifeste au niveau politique, l'intérêt associatif reste
important. La plupart des jeunes font partis des associations culturelles et
sportives. On peut citer par exemple le cas de Julie présidente de
l'UNEF, âgée de 21 ans, elle est une jeune militante
syndiquée, et très intéressée et par la politique,
elle est également adhérente au parti socialiste, et de l'UDEES
Union Des Etudiants Etrangers Strasbourg.
Si on analyse le facteur temps et le facteur déficit
informationnel. Dans la plupart des entretiens, ainsi que dans les
études menées par d'imminents universitaires au Canada, on
remarque que le temps et l'information sont les deux facteurs principaux qui
empêchent les jeunes à s'adonner à la politique. Que soit
du coté français ou du côté ou Canadien.
Pourtant, écouter ou donner son point de vue, ou
même prendre la parole n'est pas si difficile que ca. De tous les
entretiens qu'on a faits, les jeunes sont toujours pris par le temps. Vouloir
plus renouveler son mandat, pour Nabil, le Vice président de l'AFEG,
n'est expliqué que par le temps. Il nous
dit : « je n'ai pas trop aime le fait que ca prend
beaucoup de temps pour peu de chose... », et pour Recham, il dit
« Pour les rencontres politiques je ne suis pas trop
informé des lieux des dates des rencontres, donc je n'ai pas trop
l'occasion de y ... »
Donc, en somme, les problèmes sont les mêmes. Les
raisons d'abstention diffèrent mais les jeunes se plaignent des
mêmes lacunes. Les raisons de leurs abstentions sont visibles. La
démarche canadienne n'est pas la seule qui existe mais l'engagement des
hommes politiques canadiens s'intéressent plus aux jeunes dans la
politique. Pourtant lorsqu'on voit le soulèvement anti CPE, et le
mouvement anti lepéniste au deuxième tour en 2002, ou même
la grève qui sévit dans les universités françaises
depuis 3 mois, on voit clairement que les jeunes sont impliqués et ne
sont pas aussi désintéressé par la politique qu'on
pourrait le supposer.
Conclusion
Pour ce TER, nous avons analysé le rapport des
étudiants à la politique. Nous avons pu confirmer qu'ils sont
plus politisés que l'ensemble des jeunes ; Non seulement ils votent
plus mais sont également plus présents dans les partis, mouvement
jeunes, associations etc...
Pourtant leur confiance dans les hommes politique n'est pas
plus grande, et ils n'estiment pas avoir beaucoup de temps et d'information,
pour se consacrer aux activités partisanes. Mais ils s'engagent
davantage que les jeunes en général certains d'entre eux sont
présents, militant et actifs.
Les jeunes s'engagement moins que dans le passé,
même chez les étudiants certains ne considèrent pas la
politique comme utile, et ne sont pas du tout politisé. Ainsi, lorsque
nous avons comptabilisé les questionnaires, nous avons vu que plusieurs
jeunes ont répondu à la question où vous situez-vous sur
l'axe gauche/droite, ils ont répondu « au milieu »
...
Ainsi, certains jeunes ne connaissent pas les termes d'usage,
mais montrent leur intérêt à se situer dans la moyenne.
Cela prouve que tous les étudiants ne sont pas toujours
politisés, néanmoins, certains ont répondu aux
questionnaires en développant réellement et prouvant ainsi leur
intérêt. De plus une majorité des entretiens, que nous
avons fait, montrent une certaine politisation des étudiants.
Enfin, nous remarquons que le désintérêt
par rapport à la politique des jeunes en général ne touche
pas que la France mais c'est un problème de toutes les
démocraties occidentales y compris le Canada. Pour contrer ce
phénomène, le Canada a engagé diverses actions importantes
et efficaces, alors qu'en France les actions entreprises semblent moins
efficaces voir de moindre envergures.
Pour conclure ce TER, nous trouvons intéressant de
préciser que nous avons été surpris par un certains
nombres de résultats au cours des enquêtes et du travail de
recherche. Ainsi celui-ci s'est avéré d'une utilité
indéniable pour analyser le rapport des jeunes et plus
particulièrement des étudiants en politique.
Annexe
Sommaire
Sommaire :
3
Introduction générale :
5
Qu'est ce que la jeunesse ?
6
Le rapport des jeunes à la politique
« traditionnelle »
8
De nouvelles formes de rapport au politique
10
Sujet, objet, problématique, hypothèses et
méthodes
11
I. Les étudiants face au vote
14
A. L'abstentionnisme chez les jeunes
14
1. Abstention : réalité ou fiction ?
14
2. Les raisons de ce niveau d'abstention
19
B. Les étudiants face au vote et à
l'abstention
30
1. Les étudiants face à l'abstention
31
2. Les étudiants face au vote
34
C. L'effet des diplômes
39
Conclusion de la première partie :
41
II. Les jeunes dans les partis
politiques et dans les branches jeunes de ces partis
42
A. Les étudiants dans les mouvements de
jeunesse des partis politique
42
1. Les mouvements de jeunesse
43
2. L'exemple du MJS
45
B. Les jeunes dans les syndicats et associations
étudiantes
61
1. Exemples
61
2. Les raisons de l'intégration
64
3. Les activités exercées
67
Conclusion de la seconde partie
69
III. Les jeunes et la politique au
Canada.
71
La province du Québec.
72
A. Les causes du désintérêt
73
B. La remédiassions par le politique
76
1. La politique du gouvernement Canadiens
76
2. La réaction du gouvernement face à ce
fléau
78
C. Comparaison
82
Conclusion
87
Sommaire
88
Bibliographie :
90
A. Ouvrages :
90
B. Articles :
90
C. Web:
91
Questionnaire sur le rapport à la politique des
étudiants
93
Entretien 1 : Marie-Cécile
96
Entretien 2 : Recham
103
Entretien 3 : Les étudiants du MJS
113
Entretien 4 : Julie, présidente de l'UNEF
130
Entretien 5 : Eve
139
Entretien 7 : Vanessa.
143
Entretien 6 : Nabil, université
UQÀM.
151
Entretien 7 : Maude
159
Les tableaux
162
Bibliographie :
A. Ouvrages :
ð Annick Percheron, 1993, « la socialisation
politique », Paris, Colin.
ð
Hugues Lagrange ,
Marco
Oberti, 2006, « Emeutes urbaines et protestations : une
singularité française »,
Sciences
Po (Les Presses de).
ð Alain Lancelot, « L'abstentionnisme
électoral en France », Paris, Armand Colin, 1968.
ð Bertrand Geay et Laurent Willemez coordonnent
« Pour une gauche de gauche » (Ed. du Croquant, coll.
"savoir/agir", 2008, 316 p. La partie cité étant de Florence
Joshua (p291)
ð -PAMMETT, Jon H., et Lawrence LEDUC.
« Pour quoi la participation décline aux élections
fédérales canadiennes : un nouveau sondage des non-votants
», mars 2003, Ottawa, Élections Canada, 75 pp.
ð Dominic Duval, « Recension des écrits sur
participation électorale », études électorales,
collection, 3e trimestre 2005, Bibliothèque nationale du
Québec,
ð Elisabeth Gidengil et Neil Nevitte. André Blais,
Richard Nadeau, Ouvrage collectif « Citizens » , University
of British Columbia Press mai 2004, 214 pages.
B. Articles :
ð Anne Muxel, 2002, « la participation politique
des jeunes : soubresauts, fractures et ajustements », Revue
francaise de science politique, vol. 52, n°5-6, pp. 521-544.
ð Anne Muxel, 2003, « Les jeunes et la politique
: entre héritage et renouvellement », EMPAN, n° 50.
ð Régis Bigot, 2007, « Évolution
des valeurs des jeunes entre 1979 et 2006 », Horizons
stratégiques 2007/2- n°4.
ð Pierre Bourdieu, 1994, « La jeunesse n'est
qu'un mot », Question de sociologie, Paris, Minuit, pp. 143-154.
ð Pierre Brécon, « Moins
politisés, mais plus protestataires », chapitre 3 du livre de
Olivier Galland et Bernard Roudet, « les valeurs des jeunes :
tendance en France depuis 20 ans », Paris, L'Harmattan, 2001.
ð Florence Haegel,
« L'électeur »
ð Anne MUXEL, « Les Français et la
participation politique », Baromètre politique
français, 2e vague, CEVIPOF, 2006, 7 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague2/v2-synthese/BPF-V2_%20Muxel_ParticipationPolitique.pdf
ð Anne MUXEL, Les jeunes nouveaux électeurs face
à l'élection présidentielle du printemps 2007,
Baromètre politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
ð Bruno Cautres et Sylvain Brouard « CHOMAGE ET
ATTITUDES POLITIQUES », Baromètre politique français,
CEVIPOF, 2007
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague2/v2-synthese/BPF-V2_Brouard-Cautres_ChomageEtAttitudes.pdf
ð Anne MUXEL avec la collaboration de Viviane Le HAY,
« LA JEUNESSE DANS LA CRISE DU CPE, UN AN AVANT L'ELECTION
PRESIDENTIELLE DE 2007 : PROTESTATION, POLITISATION, DEFIANCE, DISTANCE
? »
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague1/synthese/BPF-V1_R01_AM.pdf
C. Web:
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8341.asp#1
http://jeunesencampagne.free.fr/resultats.htm
http://www.ceras-projet.com/index.php?id=2331
http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3386496,00-pen-second-tour-que-feraient-jeunes-.html
http://www.lepolitique.com/jeunes/index.htm
http://www.jeunesump.fr/
http://www.jeunes-democrates.org/
http://www.jeunes-communistes.org/
http://www.etudiants-communistes.org/
http://www.mjsfrance.org/
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1849.asp
http://www.mjsfrance.org
http://www.mjsparis.com/2007
http://www.mjs67.org
http://www.elections.ca
http://www.idea.int
http://www.statcan.gc.ca
http://www.quebecpolitique.com
http://www.monvote.qc.ca/fr/
http://ces-eec.mcgill.ca/enquetes.html#2000
http://www.electeursenherbe.com/
http://www.quebecpolitique.com/sondages/som/
http://www.obsjeunes.qc.ca
http://cairn.info
http://persee.fr
Questionnaire sur le
rapport à la politique des étudiants
1. Etes-vous inscrit sur les listes électorales ?
1 oui 2 non
2. Avez-vous voté aux présidentielles de 2007 ?
1 oui 2 non, car non inscrit 3 non, pour d'autres
raisons
3. Allez-vous voté aux élections
européennes ?
1 oui 2 non, car non inscrit 3 non, pour d'autres
raisons
4. Votez-vous pour les élections étudiantes ?
1 oui 2 non
5. Regardez-vous des émissions politiques ?
1 jamais 2 rarement 3 quelquefois 4 souvent 5 très
souvent
6. Dans quelle situation êtes-vous plus sensible
à la politique ?
1 lors d'élections 2 seulement pour les
présidentielle 3 toujours
4 Autre : préciser
..............................................
7. A quand remonte la dernière manifestation à
laquelle vous avez participé ?
1 derniers jours 2 dernières semaines 3
l'année écoulée 4 au-delà 5 jamais
8. Avez-vous déjà assisté à un
meeting politique ?
1 oui 2 non
9. Etes-vous intéressé par la politique ?
1 pas du tout 2 un peu 3 moyennement 4 assez 5
beaucoup
10. pensez-vous que les hommes politiques tiennent leurs
promesses ?
1 pas du tout 2 un peu 3 moyennement 4 assez 5
beaucoup
11. pensez-vous que les hommes politiques cherchent à
améliorer la situation sociale ?
1 pas du tout 2 un peu 3 moyennement 4 assez 5 beaucoup
6 Certains candidats seulement
12. Comment suivez-vous la politique ?
1 A la télévision 2 à la radio 3 dans
la presse 4 Autre ......................
13. Adhérez-vous ou avez-vous adhéré
à :
=> Une association 1 non 2 une association humanitaire
3 culturelle 4 sportive
=> Un syndicat étudiant 1 non 2 oui
=> Un parti politique 1 non 2 oui
14. Où vous situez votre vote sur l'axe gauche /
droite ?
15. De quel parti politique vous sentez-vous le plus
proche ? ......................................................
16. Etes-vous d'accord avec l'affirmation suivante : « la
politique est quelque chose de trop compliqué pour moi » ?
1 tout à fait d'accord 2 plutôt d'accord 3
plutôt pas d'accord 4 pas d'accord du tout
17. Dans votre entourage, connaissez-vous des militants
politiques ?
1 oui 2 non 3 ne sait pas
18. En général, vos parents votent-t-ils lors
des élections ?
1 oui 2 non 3 ne sait pas
19. Vos parents sont-ils intéressés par la
politique ?
1 pas du tout 2 un peu 3 moyennement 4 assez 5
beaucoup
20. A votre connaissance, l'un de vos parents :
=> adhère ou a adhéré à une
association ?
1 non 2 une association humanitaire 3 culturelle 4
sportive
=> adhère ou a adhéré à un
syndicat ? 1 non 2 oui
=> adhère ou a adhéré à un
parti politique ? 1 non 2 oui
=> a été candidat à une
élection ? 1 politique 2 au sein de l'entreprise 3 autre :
..............................................................................................
21 que feriez-vous si vous étiez élus
président de la république française
1 Baisser les impôts 2 Augmenter le Smic 3 plafonner
les plus hauts salaires
4 interdire le droit de grève 5 Augmenter votre
salaire 6 laisser faire les ministres
7 augmenter les retraites 8 Réduire les
inégalités 9 Autre : .................................
........................................................................................................................
22. La France doit t'elle s'aligner sur la politique
américaine ?
1 oui 2 non 3 ne sait pas
___________________________________________________________________________
1. En quelle filière et en quelle année
étudiez-vous actuellement ?
................................................
2. Exercez-vous une activité
rémunérée ?
1 non 2 pendant les vacances 3 occasionnellement 4
régulièrement durant l'année
3. Etes-vous boursier ?
1 oui 2 non
4. Quel bac avez-vous obtenu ?
...............................................................
5. Avez-vous eu une mention au bac ?
1 non 2 oui : laquelle ? ........................
6. Sexe :
1 masculin 2 féminin
7. Année de naissance ?
................................
8. Vous sentez-vous proche d'une religion ? 1 non 2 oui
: laquelle ? .................................
9. Pratiquez-vous régulièrement une religion ? 1
non 2 oui
Nous avons réunis ... questionnaires s'étudiants
provenant de divers secteurs (palais universitaire, Universités Robert
Schuman, Louis pasteur et March Bloch). Ce sondage ne prétend pas
être représentatif, mais permet de donner des orientations, car on
dispose d'un certain nombre de réponses.
Entretien 1 :
Marie-Cécile
Entretien avec Marie-Cécile, étudiante en
troisième année d'histoire en licence de Strasbourg.
En règle générale,
t'intéresses-tu à la politique ?
Ouai assez !
Pourquoi ?
Je ne sais pas, je trouve ça important de savoir ce
qu'il se passe dans son pays. C'est quand même ton avenir qui s'y joue,
donc voilà.
Tu t'y intéresses par quels médias, la
télévision ?
Heu plutôt par la télé, je trouve ;
Il y a des débats pas mal en général ; donc
voilà, c'est assez intéressant.
Tu en parles (de politique) avec tes
amis ?
Non, vaut mieux pas trop, en général je ne suis
pas trop d'accord avec les autres gens ; donc c'est plutôt un sujet
de conflit qu'un sujet de discussion.
Tu as des idées extrémistes ?
Non, je n'irais pas jusque là ; mais pas loin
(rire).
Tranché ?
Oui voilà, arrêté. J'ai une opinion assez
têtue.
Tu es bien porté sur un parti, ou c'est
variable ?
Non non, je vote toujours la même chose. Je m'y
tiens.
Et tu votes par rapport à la personne ou c'est
plutôt le parti ?
Non, c'est le parti que je vote, jamais je vote une personne.
Non, je trouve que c'est stupide de voter une personne. C'est quand même
le parti qui décide derrière elle. Donc je ne vois pas pourquoi
on voterait pour un type parce qu'il est beau, parce qu'il a une geule qui te
plais... je trouve ça con !
Et tu vas voter avec quelle fréquence,
toujours, de temps en temps ...
Toujours ! Pour l'instant je n'ai encore loupé
aucune élection. Mais ça fait pas longtemps que je vote, donc
voilà.
Pour les élections européennes à
venir aussi ?
Ouai, en juin j'irais.
Est-ce que tu fais partie d'un
syndicat... ?
Non, je suis ni syndiqué, j'appartiens à aucun
parti politique non plus.
Tu m'as dit que tu votais toujours pour le même parti,
alors j'aimerais savoir pourquoi tu n'y adhères pas ?
Je ne sais pas, je me suis déjà demandé
si je voulais y adhérer, mais je ne sais pas, j'en vois pas
l'intérêt en fait d`adhérer au parti. Peut être plus
tard.
Tu penses que tu ne peux pas faire changer les choses
?
Non !!!
Tu as déjà été dans une
association ?
Ouai !
Tu y es toujours ?
Non !
Tu peux me raconter ce que t'y faisais ?
En fait, j'étais dans une assoc de foot, bon ;
donc je n'y faisais pas grand chose. Sinon j'ai fait une association
humanitaire au lycée. On s'occupait d'organiser des collectes pour
envoyé au Burkina Faso. Enfin on faisait la pub, et la récolte.
C'était aussi vachement intéressant parce qu'on mobilisait tout
notre lycée ; on était 4/5 à s'en occuper. Donc on
avait plein pouvoir, on pouvait tout décider. On n'avait aucun
prof ; Donc c'était vraiment intéressant à faire. Ca
nous apprend déjà à organiser des manifestations, des
machins comme ça ; Donc c'est vraiment pas mal.
Et tu l'as fait pour quelle raison ?
En fait, c'était notre prof de français qui nous
avait demandée si quelqu'un voulait le faire, parce qu'avant en
fait ; C'était ceux du collège ou j'étais qui s'en
occupaient et j'avais vu toutes les campagnes qu'il y a avaient eu quand
j'étais au collège, et j'avais trouvé ça pas mal,
et ça prenait pas trop trop de temps. C'est enrichissant en fait de
faire quelque chose d'autre.
Et le Burkina Faso, c'était
imposé ?
Ouai, le pays c'était le Burkina Faso, parce que la
prof qui s'en occupait avant avait adoptée là-bas, et donc on
continuait là bas.
Est-ce que pour toi le fait de participer à une
association, a un rapport avec la politique ?
Ouai, parce que ben, quand t'es intégré dans une
association, en fait, tu vois toutes les politiques qui sont
décidés, ben par rapport au but de ton association. Nous
c'était l'aide humanitaire, on a quand même pas mal dût
s'intéressé aux lois, ben déjà sur l'envoi, sur
l'hygiène, sur l'organisation, ce qu'on a le droit de faire ; ce
qu'on n'a pas le droit de faire.
Ouai je pense que c'est quand même assez lié la
politique et la vie associative. C'est un autre moyen de lutter politiquement
quand tu n'as pas le droit de vote.
A ton avis, faut-il des valeurs particulières
pour être dans une association ?
Ben déjà il faut être pas trop
égoïste, ça te prend quand même pas mal de temps.
Donc... il faut être motivé et il faut aussi que ce soit un
thème qui te plaise. Parce que si c'est t'engager juste pour t'engager,
au bout d'un moment ça te saoulera, donc ce n'est pas la peine.
A ton avis, c'est les mêmes valeurs qu'il faut
utiliser quand on veut s'engager en politique ?
Heu, non, je ne pense pas ! Je pense que la politique
faut adhérer totalement aux idées du parti auquel tu
adhères, sinon au bout d'un moment tu va être en désaccord,
alors que dans une association tu peux être d'accord avec l'idée
principale et ben sur le reste tu peux vouloir changer le fond et en politique,
je ne pense pas.
Donc pour toi pour adhérer à un parti
politique, il faut être 100 % d'accord avec leurs idées ?
Pas 100%, mais 95, je dirais quand même ! Ca ne
sert à rien de se définir de droite, et donc d'adhérer
à l'UMP si tu n'es pas d'accord avec la majorité de ce qu'ils
proposent.
Est-ce que tu as voté aux élections
étudiantes ?
Ouai, mais pas cette année, puisque je n'ai pas pu
accéder au bâtiment, donc voilà.
Mais est-ce que tu sais pour qui voter à
l'avance ou tu te décides au dernier moment ?
En général, je vote toujours la même
chose ! Je vote toujours UNEF en fait.
Et quelle genre d'émission politique
regardes-tu à la télévision ?
A vous de juger, ça j'aime bien ; sinon les trucs
genre euro news, les interviews des hommes politiques et les JT. Mais si je
peux éviter certains hommes politiques j'évite quoi.
Est-ce que tu t'intéresses plus à la
politique lors de certains moments ? Par exemple avec l'OTAN, quand il y a
une élection présidentielle ... ?
Non, je pense que je regarde régulièrement ce
qu'il se passe, pas forcément ... enfin plus avant une élection
parce qu'il t'inonde de politique avant une élection ; mais sinon,
non ça ne m'intéresse pas plus avant, qu'après.
Pense-tu que tes études en histoire t'aident
à t'intéresser à la politique ?
Ouai je trouve que c'est quand même pas mal lié
aux études qu'on fait ; parce qu'en histoire on voit ce que chaque
régime a apporté et donc tu peux te faire ta propre opinion sur
les choses ; sur quoi voter, sur comment voter.
Donc ouai, je pense que faire de l'histoire ça sert
quand même pas mal.
Tu es déjà allé dans une
manifestation ?
Ouai, ma première, j'avais quatorze ans. C'était
en 2002 lorsque LE PEN est passé au deuxième tour. C'était
ma première manif.
T'en as fait d'autres depuis ?
Ouai, quelques-unes une au lycée, mais aucune depuis
que je suis à l'université.
Donc pour toi, le fait que LE PEN arrive au second
tour était vraiment un élément
mobilisateur ?
Oui, je trouvais ça tellement, mais tellement,
révoltant, qu'un type comme ça puisse... je ne sais pas !
Que 18 % des français pensent comme lui ! Ouah ça m'a
choqué totalement. J'étais en colère, mais quelque chose
d'inimaginable quoi.
Et c'est à partir de ce moment la que tu as
commencé à t'intéresser vraiment a la politique ?
Non, déjà avant. Enfin moins mais
là ! Oui ça m'a vraiment choqué cette
élection. Je pense tous ceux de ma génération en fait.
Est-ce que c'est cet élément qui a fait
que tu t'intéresses à la politique, ou c'est venu tout
naturellement ?
Ca a quand même beaucoup contribué; je pense. Je
me dis que les gens, ils y connaissent tellement rien qu'ils puissent voter
comme ça. Je ne comprends même pas qu'on puisse envisager comme
vote. Ouai il y a des gens qui y connaissent tellement rien, il vaut mieux
s'informer, forger une opinion par soi même. Donc ça a quand
même beaucoup contribué.
Est-ce qu'a ton avis il faudrait empêcher certaines
personnes de se présenter lors des élections ?
Ah oui, clairement.
Par exemple J.M. Le Pen tu l'empêcherais de se
présenter ?
Je pense que l'extrême droite; enfin les propos racistes
sont interdits donc la ...
Donc j'interdirai certains partis d'extrême gauche pour
les mêmes raisons.
Mais tu ne penses pas que puisqu'ils doivent recueillir 500
signatures de maires, ça les rend légitime?
Certainement, sinon ils n'auraient pas le droit de se
présenter.
Est-ce que tu penses que certaines personnes devraient
être privées du droit de vote ?
Ouai, franchement ouai ! Je pense que les gens qui y
connaissent rien ... Faudrait qu'il y'ait des cours en fait de politique.
Dans les classes, dans les petites classes.
Pas des cours qui te diraient quoi voter, mais qui
t'expliquerai comment ça marche. Parce que les gens. Voilà c'est
terrible. Il y a des gens qui ne connaissent pas la différence entre la
gauche et la droite. Ouai je pense qu'on devrait interdire le droit de vote
à certaines personnes.
Tu es déjà allé à un
meeting politique ?
Non, jamais.
Tes parents votent-ils souvent pour les
élections ?
Toujours, ils votent à chaque élection.
Et tu vote de la même façon qu'eux, ou
t'a des opinions différentes ?
Non, enfin, ça va dans le même sens, mais je ne
vote pas comme eux.
C'est la même tendance mais pas la même chose.
Et tes parents ont -ils déjà
adhérer à une association ?
Oui, ben mes parents sont syndiquer tous les deux, mon
père a été plusieurs fois élus ...
Elu ??
Maire ! C'est le maire, il a été
conseillé municipal, il a été président de
plusieurs associations. Maire de Mertzwiller dans le 57 (Moselle). (Rire)
C'est tout petit mais c'est beau quand même.
Oui, donc avoir un père qui est maire,
ça aide aussi à s'intéresser plus a
politique ?
Ben oui, forcément, parce qu'on voit ce que c'est au
quotidien d'être dans la politique. Ce n'est pas du tout comme on se
l'imagine en fait. C'est beaucoup plus des petits problèmes qui nous
empoisonnent la vie que des grandes questions genre intégrer l'OTAN.
Non, ça aide pas mal quoi.
Il t'a souvent parlé de politique depuis que tu
es jeune ?
Même pas tellement, en fait ce n'est pas qu'il nous
parlait de politique quand on était jeune, c'est qu'en fait, quand il y
avait des mouvements sociaux ou n'importe quoi, il nous expliquait plus qu'il
nous parlait de politique.
Peux-tu me définir ce qu'est la politique
?
Haoua ! Je ne sais pas, la politique c'est gouverné
à la place des gens ! Je ne sais pas...
Entretien 2 :
Ilyas
Entretien avec Elias, étudiant en première
année de comptabilité en licence de `Renie Cassin'.
Est-ce que vous avez une carte
d'électeur ?
Oui, j'ai ma carte électorale.
Pourquoi vous avez fait cette carte ?
Parce que je pense que le vote est important, c'est le seul
moyen d'exprimer notre opinion. Je pense que cela serait dommage de passer
à côté de cette chance.
Adhérez-vous à un parti politique ?
Non, non, je n'ai pas de carte de membre. Je n'adhère
pas spécialement à un parti politique.
Pourquoi ?
Ben, Mes opinions je les gardes... je les gardes pour moi. Je
ne sais pas, cela ne me tente pas trop en fait de m'impliquer dans un parti.
Assistez-vous à des forums, colloques,
réunions, différentes communications politiques sociales,
culturelles ?
Oui, parfois ça m'arrive d'y assister, de participer
à des rencontres dans des milieux associatifs. Il y a notamment un
centre culturel et associatif à côté de chez moi où
ils ont déjà organisés quelques rencontres avec des
associations où j'y étais, où j'ai participé.
Les associations s'appellent
comment ?
Il y avait SOS Racisme qui est
déjà venu. Euh, y avait aussi l'association ni Pute ni Soumise,
et voilà c'est les deux qui m'ont marqués, c'est les deux dont
je me souviens assez bien.
Donc vous assistez juste à des rencontres, plus
associatives que culturelle ?
Voilà c'est ça oui...moins politique. Pour les
rencontres politiques; je ne suis pas trop informé des lieux, des dates,
des rencontres, donc je n'ai pas trop l'occasion d'y aller en fait.
Pour quel objectif allez-vous vers ces
associations comme celle que vous venez de citer: « SOS
Racisme », « Ni pute, ni
Soumise » ?
Ben parce que pour moi c'est bien d'échanger des...
d'avoir un dialogue avec des gens de ce genre de milieu, parce qu'ils sont
membres dans ces associations depuis un certain nombre d'années. Donc
ils s'y connaissent assez bien sur les sujets qu'ils traitent. Donc, moi je
trouve que c'est assez intéressant d'échanger des informations et
de dialoguer avec eux. Ça ne peut être que
bénéfique.
De quelle formation politique ou de quel parti
politique vous sentez-vous le plus proche et le moins
éloigné ? De l'extrême gauche à l'extrême
droite ?
Moi je trouve que les idées qui me conviennent le mieux
sont emportées par l'extrême gauche.....ce qu'on appelle
l'extrême gauche.
Voulez-vous nous préciser
exactement ?
Le nom d'un homme politique ?! Olivier Besancenot (par
exemple), la LCR qui est devenu le nouveau Parti Anti Capitaliste. Daniel
Cohn-Bendit (par exemple), des Verts, député européen.
Vous êtes alors proches des
écologistes ?
Oui c'est ça. Ces gens ont une vision assez
réaliste des problèmes réels qu'on a. Contrairement aux
gens de droite, qui pour moi, ne s'intéressent pas vraiment et ne se
préoccupent pas du peuple en priorité.
Tu veux dire quoi par
« peuple » ?
Je parle de nous, des problèmes sociaux qui existent en
France. Ce n'est pas eux qui ont les moyens de les résoudre, à
mon avis. En tout cas, ils en ont les moyens mais ils ne les mettent pas en
application. A mon avis ils s'occupent plus de leurs postes personnels que des
problèmes.
Donc de manière générale, vous
diriez que vous vous intéressez à la politique ?
Oui oui, je m'intéresse à la politique.
Mais à quel point vous intéressez-vous
à la politique ? Et de quelle manière vous vous
intéressez à la politique ? De manière active, de
manière passive ou juste comme spectateur ?
Je vais dire de manière assez passive. Moi je suis
plutôt du genre à regarder les émissions politiques,
écouter ce qu'ils disent, par exemple, pendant la campagne
électorale on avait chacun des candidats qui passaient devant le public
de français ; chacun à son tour répondait à
des questions. J `ai déjà regardé les
émissions « À vous de juger », sur France 2,
je regarde encore parfois « Riposte », « 100
Minutes pour Convaincre » aussi. Je ne dis pas que ces
émissions sont vraiment..., je ne dis pas qu'elles sont bien faites ou
quoi que ce soit, mais je les regarde. Pour écouter un peu ce qu'ils
disent et voilà.
Que pensez-vous du jugement accordé aux jeunes
dans les programmes de prise de position des candidats ?
Les jeunes...
Je répète la question une deuxième fois.
Que pensez-vous du jugement accordé aux jeunes dans les
programmes de prise de position des candidats ?
C'est à dire l'implication des jeunes en
politique ?
Oui.
Ben en général, ils ne sont pas trop
impliqués cela dépend de l'âge, du niveau d'étude.
On voit que plus ils sont âgés, plus ils s'impliquent. Moi c'est
ce que je vois. Je vois, que quand on est jeune à peu près 17/18
ans on n'a pas trop cette envie de la politique, on reste un peu à
l'écart, et on s'occupe d'autres préoccupations. Lorsqu'on a 21,
22 ou 23 ans on commence un peu plus à s'y intéresser et prendre
parti et être membre d'un parti politique.
Donc vous pensez que les jeunes ne
s'intéressent pas à la politique et ne s'immiscent pas dans la
sphère politique. Ils prennent part dans la politique au fur et à
mesure qu'ils avancent dans l'âge.
Oui oui,....Je trouve que c'est ça. Par rapport aux
générations précédentes il y en a moins qui
s'impliquent.
Quelles sont les personnalités politiques
jugées plus apte à répondre aux préoccupations des
jeunes : quelles sont les personnalités politiques qui peuvent
répondre aux exigences et aux attentes des jeunes ?
Ben je les ai cités avant, Olivier Besancenot, qui est
déjà lui-même jeune pour un candidat à la
présidentielle et est assez proche des jeunes.Ca se voit. Quand il va au
contacte, ça se ... je l'ai vu des fois à la télé,
dans les cités. On voit qu'il a un bon feeling, une bonne relation avec
les jeunes, et puis tout simplement quand il exprime un peu ses opinions, ses
idées, on voit qu'il a conscience des problèmes, et qu'il peut,
pour moi, c'est lui qui est le plus à même d'apporter des
solutions. (Silence) Il faudra voir en pratique comment il se
débrouillerait, mais pour moi, vu son discours, sa façon de
penser, à mon avis,... il serait plus à même d'apporter
quelques solutions.
Parmi les personnalités politiques que je vais
vous citer, laquelle sentez-vous la plus à même de répondre
aux questions des jeunes de votre âge ?
Arlette Laguiller ?
Arlette Laguiller, euh... oui,
Olivier Besancenot ?
Oui
José Bové ?
Pas trop, je ne le verrais pas trop dans ...
Dominique Voynet ?
Non plus, elle, c'est plutôt l'écologie sa
priorité....
Jean pierre Chevènement ?
Non.
Ségolène Royal ?
Non.
François Bayrou ?
Peut être, je ne sais pas.
Nicolas Sarkozy ?
Non.
Philippe De Villiers ?
Non, encore moins.
Jean Marie le Pen ?
Non.
Donc est ce que cela vous gène plus, un peu,
pas du tout que le président de la république n'a aucune
expérience ? Comme Sarkozy, par exemple il n'avait
aucune expérience.
D'être président oui, mais ça fait
longtemps qu'il est dans la politique. Pour moi ce n'est pas le problème
d'expérience mais le problème d'idées. Donc le fait est
qu'il....
C'est un problème d'idée
Et qu'il soit musulman ? Un président
français qui soit musulman ?
Ca ne me dérangerait pas, en France il y plus de 7
millions de musulmans ......
D'origine immigrée ?
Il est d'origine immigré, Sarkozy est hongrois.
Qu'il ne soit pas désigné par un parti
politique ?
Ca ne me dérangerait pas non plus.
Qu'il soit homosexuel ?
Euh non, je ne pense pas qu'il le dirait, ben peut être
que je le verrai plus mal.
Qu'il soit juif ?
Non,
Qu'il soit jeune, moins de 40ans ?
Non, ça ne me dérangerait pas.
Que le président de la république soit
une femme ?
Ca ne me dérangerait pas non plus.
Pour vous le front national représente-t-il un
danger pour la démocratie ?
Silence, Oui,
Pourquoi pensez-vous qu'il représente un danger
pour la démocratie ?
Parce que c'est un parti à qui, pour moi, on a
collé à juste titre une étiquette de racisme. Je pense que
c'est totalement justifié si on tient compte des propos qu'il tient. Et
pour moi le racisme n'a rien à faire dans une démocratie.
Parmi les valeurs suivantes qu'elles sont celles
à qui vous attachez le plus d'importance ?
Liberté, justice, égalité, la
tolérance, le travail, la solidarité, la responsabilité,
l'équité, la fraternité, l'autorité, et la nation.
Alors, il y en a certaines que je ne pourrais pas mettre
au-dessus des autres. Comme par exemple liberté, justice,
égalité, tolérance, sont des choses, qui pour moi doivent
aller de soi dans une nation. Je ne vois pas en quoi une nation pourrait se
permettre d'être inégalitaire, injuste, intolérante et
privée de liberté. La solidarité, un peuple solidaire est
un peuple plus fort. Mes valeurs seraient : la fraternité, la
responsabilité, l'équité, le travail, l'autorité,
la nation.
Est-ce que l'autorité va avec la
liberté ?
L'autorité dans le bon sens du terme ?
Oui.
Dans le sens où il y a autorité.
J'explique l'autorité : quand on parle de
l'autorité on parle de la violence légitime de l'état, par
exemple en se qui concerne la police, la gendarmerie, les CRS.
Est-ce que cette autorité va bien avec la
liberté des individus ?
Si elle est bien appliquée oui. Si les policiers
faisaient bien leur travail, oui, voilà...silence.
Pour la politique en générale, quelles
sont les principales sources d'informations que vous utilisez pour vous faire
une opinion : les associations de Quartier, sportives, caritatives,
culturelles, paroissiales ou religieuses, de protection de l'environnement,
civiques, des droits de l'homme, partis politiques ou syndicaux.
Alors parmi ces propositions, ma première source
d'information pour former une opinion, on va dire que ce sont les
associations. Il y en a une en particulier que je fréquente assez
souvent. Une association culturelle à l'Esplanade.
Elle s'appelle comment ?
Elle s'appelle l'ARES (Association des Résidents de
l'Esplanade), j'échange souvent des idées avec certaines
personnes de l'association. Ensuite, les syndicats, et enfin les partis
politiques eux-mêmes.
Est-ce que ça vous arrive de parler politique
avec vos amis ?
Avec mes amis ! Silence...hum, assez rarement.
Et quand ça vous arrives d'en parler, vous
parlez de quoi exactement ?
On parle souvent des dernières réformes qui ont
été mises en oeuvre par le gouvernement, on parle aussi de
l'actualité et des conséquences que cela pourrait avoir, et
voilà c'est tout.
Est-ce que vous approfondissez la discussion dans des
sujets comme la réforme de la carte scolaire, la réforme de
l'université, la réforme du statut de l'enseignant
chercheur ?
Avec mes amis ?
Oui.
Non pas trop. (Silence) On en parle un petit peu, mais on
n'approfondit pas...
Est-ce que vous pensez que c'est une
nécessité de parler de politique à
l'école ?
Oui, je pense que le fait de ne pas parler de politique
à l'école, comme c'est le cas maintenant ; quand vous allez
voir un prof et vous lui demander de parler politique, il vous dira
« non car on n'a pas le droit de parler politique à
l'école ». Moi je trouve que ce n'est pas normal, après
tout, les élèves et les profs doivent pouvoir échanger des
idées, des discussions sur la politique. Les profs comme les
élèves sont dirigés par les mêmes personnes. Donc
d'après moi je trouve totalement normal de pouvoir parler politique
à l'école comme de religion.
Qu'est ce que vous pensez de la
laïcité ?
La laïcité pour moi c'est... (Silence...) une
valeur... (Silence...) comment dire qui... (Silence...) qui n'est pas
indispensable... ben, je pourrais dire qu'elle est indispensable mais quand on
parle de la laïcité, on parle bien sur de la séparation de
l'état et du religieux. Or on voit depuis un certain nombre
d'années que cette séparation a souvent engendrée des
discriminations au niveau même du racisme. (Par exemple) Pour moi
« l'islamophobie » et
« l'antisémitisme » ne sont pas combattus de la
même façon en France. (Silence).
Pourquoi vous pensez que
« l'islamophobie » et
« l'antisémitisme » ne sont pas combattus de la
même façon ?
Parce que quand vous touchez à un juif, quand vous lui
parlez juste un peu mal, en utilisant le mot « juif » on va
vous taxer d'antisémite de suite. On l'a bien vu quand il y avait les
caricatures sur le prophète Mahomet, jamais un média
français n'a dit que l'auteur de ces caricatures est
« islamophobe ». Si on avait caricaturé un religieux
juif c'est sûr qu'il aurait été taxé
« d'antisémite ». Puis vous regardez aussi
Dieudonné, il a fait un sketch qui a fait marrer son publique, j'ai vu
ce sketch et je n'ai pas entendu quelque chose de spécialement choquant.
Je veux dire, il parle des « juifs », des
« sionistes ».... Ce qu'il a dit lui valu d'être
taxé « d'antisémite ». Alors
si vous regardez Michel Leeb, son sketch où il se moque des noirs
ouvertement, personne ne l'a critiqué et a même reçu la
légion d'honneur.
Donc vous pensez qu'il existe une injustice sociale
basée sur la croyance religieuse en France ?
Voilà, au niveau du combat contre le racisme, il y a
une hiérarchie qui a été faite. Il y a un racisme qui est
privilégié pour être combattu par rapport aux autres et
ça pour moi ce n'est pas normal.
Donc vous pensez que les politiciens français
doivent faire plus attention à ce qui se passe maintenant dans le niveau
social ?
Oui voilà, Chirac a dit à juste titre :
« s'en prendre à un juif c'est s'en prendre à la
France ». Il aurait même dû ajouter :
« s'en prendre à un musulman, à un noir, à un
arabe, c'est aussi de s'en prendre à la France ». Si vraiment
on veut être égalitaire ça doit être la même
chose pour tout le monde.
Entretien 3 : Les
étudiants du MJS
Pouvez-vous vous présenter ?
_ Je m'appel Antoine, je suis en première année
de fac d'histoire. J'ai 19 ans ! J'ai adhéré au MJS le lendemain,
ou le jour même, je sais plus de l'abrogation du CPE. J'ai
participé au mouvement social au coté des socialistes pendant
toutes les manifestations, pendant la construction de se mouvement. J'ai
décidé d'adhérer après cette victoire pour
continuer et j'avais dans l'idée que c'était un moyen efficace de
faire changer la vie, de pouvoir agir sur la société et sur le
monde qui nous entour.
_ Ben moi je m'appel Nora, j'ai 20 ans; je suis en
deuxième année de droit. J'ai décidé
d'adhérer après le CPE parce que j'ai trouvé que le
mouvement c'était bien déroulé et qu'on c'était
battu honorablement et du coup j'avais envies de continuer à faire
changer la vie.
_ Moi c'est Emmanuel; je suis en seconde et j'ai 15 ans. En
fait, la je n'ai pas de carte parce qu'on m'en a pas donné, sinon j'en
aurai une. Déjà je voulais être MJS et pour être MJS
il faut avoir 15 ans et je n'ai pas encore tout à fait 15 ans.
_ Moi; c'est Nicolas; j'ai 21 ans, je suis étudiant en
2ème année d'économie et j'ai adhérer en
décembre 2007, ca faisais un petit moment que ca me trottais dans la
tête.
_ Moi c'est Baptise, j'ai 23 ans, je suis étudiant en
3ème année de sociologie/anthropologie, après
avoir déjà eu une licence de doit territoriales. J'ai
adhérer au mouvement MJS le 21 avril 2002 avec Le Pen qui passe le cap
du premier tour. C'était principalement a se moment là sur un
appel; les socialistes étaient persuader de gagner toutes les
élections, donc je m'étais pas engager pendant la campagne
présidentiel; cela dit j'ai quand même un peu participé.
Mais a partir du moment où ca n'as pas été le cas je me
suis dit, il serait peut être temps de filer un coup de main.
Est-ce que vous pouvez rapidement retracer votre
parcours militant au MJS ?
Antoine : Apres mon adhésion
début avril 2006, on militait simplement comme ca, dès qu'on
m'appelait; pendant quelques mois avant qu'on me propose d'animer la cellule
MJS sur mon lycée. Ce que j'ai fait pendant bien 6/8 mois. Pendant ce
temps la j'ai aussi traité un dossier thématique sur
l'éducation nationale qui m'intéressait beaucoup.
En fin d'année 2006, j'ai démissionné de
mes mission au MJS pour m'engager et prendre des responsabilités au sein
de l'union national lycéenne qui est un syndiqua qui a traverser une
période pas très évidente, donc j'y suis allé.
Etant a ce moment là en terminale j'ai effectué
différentes missions pour le syndiqua. Donc je n'ai pas milité
pendant les présidentielles au MJS. A la fin de ma terminale
c'était à une nouvelle génération de s'occuper du
syndiqua donc je suis revenu au MJS pour les législatives (...). On a
contribués à la réélection confortable d'Arman
ELON. On a décidés d'organiser un peu
différemment le groupe Strasbourg, la masse militante acquis d'une part
pendant le mouvement anti CPE et durant les présidentielles a vraiment
grossi et on a décidés d'être toujours plus proche des
militants et occuper plus de terrain; donc de diviser le groupe en trois.
Donc j'ai été élus par les militants du
groupe et j'ai animé la tête de l'organisation de celui-ci
jusqu'au congrès : fin automne 2007, et a partir de ce moment j'ai
assuré la trésorerie de l'organisation jusqu`en septembre 2008.
Et j'ai aussi aidé à assister le scrutin général
durant les municipales car c'était une période ou on avait
vraiment beaucoup de travail et toutes les bonnes volontés
étaient mobilisées. A partir de décembre 2008, à la
suite de différents conflits interne j'ai rendu mes missions que j'ai
reprises très récemment puisque ces conflits ont
été réglés et donc j'assure aujourd'hui l'animation
de la fédération du bas Rhin.
Je suis également responsable MJS Strasbourg Est.
Nora : donc moi pareil, j'ai adhérer
en avril 2006; je militais simplement de loin au début; en septembre de
la même année; puis ensuite avec les cours combinés; moi
je militais, je n'ai pas prie d'autres fonctions jusqu'à l'an dernier
où je suis rentré dans le bureau local du groupe campus du MJS,
et cette année je suis secrétaire du groupe campus. Le groupe
campus comprend 1100 membres donc environ la moitié du MJS du Bas Rhin.
Et vous faites quoi en ce moment ?
On milite sur le campus, on va aux réunions, aux
mouvements sociales étudiants en se moment, on distribue des tracts, on
agit ...
Emmanuel: Donc moi je n'ai pas l'âge
pour être militant, donc ...Je suis présent, c'est
déjà pas mal!
Tu fais des actions avec ton lycée ?
Ben ouai, mais pas avec le MJS, je viens d'arriver ! Sinon
j'ai agis sur la réforme des lycées,...
Il y a beaucoup de militant MJS ?
Au lycée, non il n'en a pas beaucoup. Il y en a 3 ou
4...
Sinon je suis présent sur des actions...
Nicolas : Alors j'ai adhérer en
décembre 2007, j'ai commencé à militer tout doucement avec
les municipales, et je me suis plus investit dans le mouvement des jeunes
socialistes à partir du moment où on m'a proposé
d'être suppléant au collectif général (parlement du
MJS) au mois d'août dernier.
J'y suis entré au mois de septembre. Donc a partir de
là j'ai commencé à plus m'investir. Et au mois de janvier
je suis devenu responsable local de Strasbourg Nord.
Baptiste : Donc moi j'ai
adhéré au mouvement des jeunes socialistes le 21 avril 2002, mais
je militais déjà un petit peu pour le MJS avant puisqu'il y avait
des élections présidentielles et donc j'avais participé
à un certain nombre de meeting, avec des débats avec le ministre
de l'éducation national de l'époque qui étais Jack Lang,
avec le ministre des affaires économiques qui était Dominique
Strauss-Kahn.
Donc à l `époque c'était une
ambiance différente ; le MJS était la pour mettre un peu
l'ambiance donc ça ne pas tout de suite attiré parce que
ça ne m'intéressait pas d'être tout simplement un metteur
d'ambiance.
Donc il y a le 21 avril qui arrive, où à ce
moment là, c'est un peu le choc, donc je fais l'effort de prendre ma
carte au MJS, bon pas au partie socialiste ; mais à l'époque
je ne faisais pas la différence entre les 2 de toute façon. Et
dans mon lycée : le lycée internationale des jeunes
cantonniers ; je mets en place des manifestations contre Le Pen ; je
me battais avec ma proviseur à l'époque qui étais une
personnalité un peu particulière et donc je commence à
m'engager à ce moment là dans le MJS qui était une
structure assez modeste a ce moment là. On était une vingtaine en
assemblée générale, une quarantaine, soixantaine en
tout : c'était assez restreint ; l'année suivante je
rentre en terminale. Donc du coup je m'investis dans mon lycée pour
être délégué. Donc j'étais
délégué d'établissement. Et donc il y a eu le
collectif fédéral du MJS où il y a eu des
démissions. Il fallait remplacer des gens ; donc ils m'ont
proposés de rentrer dans le collectif fédéral et
d'être rédacteur en chef du journal du MJS. C'était courant
janvier 2003, je croix. Il s'appel « acteur a gauche » et
la citation c'est « Là où il y a une
volonté ; il y a un chemin ». Je me retrouve a faire ce
journal pendant quelques mois. Il y avait beaucoup de manifestations :
contre la guerre en Irak. Le MJS était touché pour la
première fois par des perturbations du congrès du parti
socialiste qui a mis dans l'embarras un renversement d'équipe. Et donc
le MJS a été coupé car n ne savais pas trop où il
se trouvait. J'ai mis mon lycée à 70% en grève dans le
cadre des réformes Ferry.
Je rentre à la fac en septembre 2003 et donc on
s'oriente vers un congrès (local) des MJS mais qui était assez
tendu à ce moment là à cause du parti socialiste. Je
continu à m'occuper du journal malgré tout ; j'avais des
points de désaccord avec pas mal de monde au sein du MJS. Je prends ma
carte au syndicat étudiant l'UNEF et donc j'ai fais la connaissance
d'autre jeunes socialiste qui s'investissait beaucoup à l'UNEF. Donc je
suis resté 2 mois avec eux, puis je suis parti. J'ai lancé
pendant ce temps la grève à la fac contre le LMD. J'ai fais de la
radio associative RDS. Il y a le congrès du MJS qui commençait
à se dérouler ; mais finalement les personnes avec qui je
m'étais pris la tête étant aussi en difficulté sont
venu me proposé d'être le numéro deux du MJS. A ce moment
là il y a le congrès du MJS qui passe ; on gagne la
fédération contre les anciens. J `ai passé une
alliance avec Paul Mayer, qui est actuellement conseiller municipal de
Strasbourg. Là je prends en charge la trésorerie du MJS, le
secrétariat général, et le secrétariat à la
communication et au porte-parolat. Presque un vice animateur
fédéral pendant deux ans. On lance les campagnes régional
et cantonal. C'est à ce moment là que je me rapproche aussi du
parti socialiste. Je prends ma carte au PS en 2004 avec les élections
cantonales. Je m'investis dans ma circonscription à ce niveau là.
Claude Freying me fait rentrer dans le bureau de section comme
représentant du MJS. Ensuite il y a les campagnes européennes au
côté de Catherine Trotmann. Le mandat continu ;
l'année 2005 est assez tendu parce qu'il y a le TCE : traité
constitutionnel européen où le MJS prend position contre le
traité et le parti pour. Donc on est dans une phase de conflit assez dur
avec le parti. ET donc au final fin 2005 il y a un nouveau congrès des
jeunes socialiste et a ce moment là, il a été
proposé que je devienne animateur fédéral :
j'étais pour et les gens du collectif voulait que je prenne la
succession. Je suis donc animateur fédéral élus fin 2005/
début 2006 et c'est là ou ce lance le CPE notamment. A partir de
ce moment on passe la barre des 200 puis on passe au 300/350. Le CPE c'est une
grosse phase de recrutement de militant. On a commencé à
décentraliser le MJS car jusqu'à présent il n'y avait pas
de groupe, mais juste la fédération. On a d'abord crée le
groupe campus, pour les étudiants socialiste, ensuite a
été créé le groupe Sélestat, le groupe
Strasbourg puis le groupe Illkirch et après les groupes ont
été redécoupé...
La rentrer 2006, on se retrouve a faire la primaire interne du
PS Ensuite on mène les campagnes présidentielles et
législative. On a réussi a décentralisé
l'activité, on a mené pas mal d'action. On va passé la
barre des 350 membres sans compter les sympathisants. Par la suite il y a eu un
congrès du parti socialiste, avec la fin de mon mandat ; j'ai
préparé la succession. Je me suis retiré de la direction
du MJS durant l'été 2007 pour laissé la place a une
nouvelle équipe. A ce moment il y avait le congrès national des
jeunes socialistes où je suis élu à la commission
nationale de l'arbitrage. En gros c'est la justice du MJS au niveau national et
je suis consultant pour le bureau national pour un certain nombre de dossier
notamment la réforme des collectivités, la réforme des
statues au sein du MJS. Je suis candidat au municipale D'Illkirch Graffenstaden
où sera élu Jacques Bigot à plus de 70% dès le
1er tour.
Au MJS des petites tensions vont commencées à
apparaître entre les courants, les militants ; des dissensions
apparaissent entre les réseaux ce qui aboutit à ce que le
président de l'union national des MJS nous demande de
démissionner. Je me lance dans le congrès du PS à ce
moment là. Donc j'avais plus de responsabilité au sein du MJS. A
l'issu de ce congrès je suis élus au conseil
fédéral du parti et je suis secrétaire adjoint de la
section Illkirch Grafenstaden.
Sinon, je suis également adhérent au PS et
ça depuis mi 2004. Les deux organisations. C'est pas un doublon, le MJS
n'est pas un PS jeune. C'est une organisation autonome qui travail elle
même sur ces dossiers. Ce qui fait que le débats au PS n'est pas
forcément le même et souvent il n'est pas animé de la
même façon ; le ton n'est pas le même. C'est deux
choses différente, il n'y a pas les même outils pour battre le
terrain non plus, mais c'est deux organisations qui peuvent être
complémentaire. Le PS en tant de campagne électoral reste
très présent, mais en dehors des campagnes heureusement qu'il y a
le monde socialiste pour continuer à prendre la parole ; a
dénoncer certaines choses. On essai de militer un peu car
malheureusement le PS ...
Nicolas : ce qui se passe en fait, en
comparaison avec l'ensemble des autres organisations politique, il n'y a que
les jeunes verts qui ont le même schéma que nous. Dans les autres
organismes politique, les autres partis ; on est membre d'une jeunesse du
parti automatiquement en dessous d'un certain âge quand on adhère
au parti : c'est en fait la même structure. Chez les jeunes verts
comme ici, le MJS est une association à part entière avec son
statut déposé, avec ces règles de fonctionnement qui est
associé au parti socialiste et en fait c'est plus un accord entre deux
organismes qu'un rapport de dépendance. Le MJS n'est pas
indépendant puisque porte la parole des jeunes socialistes ; il a
la responsabilité d'être socialiste malgré tout. Mais est
autonome donc fournissent la parole comme ils le souhaitent.
Donc en gros le MJS est plus une force d'appoint, qui ne se
limite pas à la jeunesse. Mais le but est de dire la jeunesse qui a un
vécu plus récent des évènements, donc un ressentit
plus fort de certains évènements sociétaux qui fait
qu'elle a une force d'opposition différente.
Comme il est juste associé au PS ça nous permet
d'avancer un certain nombre de propositions, qui sont en général
quand même débattus, un certain nombre sont reprise notamment les
35 heures, le PACS, ...
Le MJS mène son activité en autonomie, est en
relation avec le PS car le MJS n'a pas de candidat, n'es pas un partie
politique. Donc c'est vraiment une association au côté des
socialistes. Mais la réflexion ne porte pas que sur la jeunesse mais sur
l'ensemble de la société.
Les congrès du partie on une influence sur ce qui se
passe au MJS, mais l'influence est bien atténué par rapport a ce
que ça pourrai être si c'était directement les mêmes
adhérents. Quand on cois se qui se passe chez les jeunes UMP, le
président des jeunes UMP a été exclus par Nicolas Sarkozy.
Au MJS le président n'était pas favorable à
Ségolène Royal, et pourtant il n'a pas eu de problème avec
ça. Ca nous protège un peu, et ça nous permet vraiment
d'avoir dans une certaine mesure, une liberté de parole.
Baptiste: Ce qui amusant c'est que là
on voit comment l'autonomie s'articule. Le MJS était majoritairement
contre le traité constitutionnelle européen, mais il n'a pas fait
campagne contre celui-ci parce que le PS avait prie position pour et le MJS se
refuse, mais il aurait pu, de faire campagne contre le PS. Quand il n'est pas
d'accord il le dit ; mais quand le PS est parti, il ne va pas contre le
parti socialiste. Il ne fait pas forcément la campagne à fond, on
ne demande pas au gens de militer pour des trucs dont ils n'ont pas la
conviction, mais on ne pas à l'encontre. C'est là qu'on voit le
rapport d'autonomie. Il était de notoriété public qu'on
était contre, ce n'est pas de l'hypocrisie. Et quand il y avait des
débats on envoyait des militants du MJS qui était pour, pas ceux
dont on savait qu'ils étaient contre. Même s'ils étaient
minoritaires dans le Bas Rhin par exemple, on a désigné un autre
membre du collectif fédéral qui était favorable.
Même si on est contre le TCE c'est une défaite électorale
pour le PS. On pense qu'ils l'on bien cherché, mais ça reste une
défaite.
Qu'est ce qui vous a amené à vous
engager comme militant au MJS ?
Antoine : Pour moi c'est assez facile.
J'étais contre le CPE, il y avait des gens du MJS qui était
déjà présent et qui d'amblé on dit on peu mettre
des moyens à disposition pour aidé à lancé un
mouvement sur le lycée. Donc a ce moment la les lycéens, pas
forcément engagé mais qui avaient envies de bouger, on a dit an
y vas, on va chez vous ; on fait des tracts pour appeler aux
manifestations et c'est comme ça que j'ai commencé à
travailler avec les jeunes socialistes. Ensuite en avançant dans le
mouvement social, j'ai vu que l'action MJS était primordiale pour la
bonne marche, la bonne tenu du mouvement social. (...) Seul une force
progressiste, réformiste et représentative pouvait amener
à changer les choses par le mouvement social. Grâce au MJS j'ai
compris qu'il n'y avait pas que les mouvements sociaux et qu'il y avait
d'autres leviers. J'ai donc décidé de continuer mon
engagement ; de ne pas m'arrêter là.
Nora : ben moi, je faisais
déjà de la politique dans mon collège, au lycée
quand il y avait des grèves ... Bon au début je ne pensais pas
adhérer a un mouvement ou quoi que ce soit parce que j'avais peur de
devoir respecté des lignes communes et que je sois privé de
liberté. Après peu à peu, il y a eu le mouvement du CPE et
là j'ai appris à travailler avec les gens du MJS et que j'avais
beaucoup d'idées reçu. On peu très bien avoir son avis, sa
pensée, que les idées du MJS étaient proche des miennes,
donc j'ai décidé d'adhérer au mouvement vu qu'il avait
été très bien mené. Je pouvais que continuer car
c'était très enrichissant.
Emmanuel : ben moi, j'ai toujours eu la
fibre socialiste, dans la famille aussi..., j'ai toujours était la
dedans et sa m'intéressais. J'ai toujours eu des convictions
socialistes. Après au lycée quand j'ai vu que ça bougeais
un peu sur les réformes
Nicolas : J'ai toujours eu des convictions de
gauche, d'une part dans mon histoire familiale. Et la MJS m'a semblé
l'organisation la plus pertinente car la seul au niveau de la jeunesse quand
même. Donc après, pourquoi mon engagement ? D'abord
l'influence d'Hervé, qui est un camarade du MJS, qui me sachant de
gauche revenait régulièrement sur le fait que je devrais
adhérer et au bout d'un moment j'ai fini par dire oui. Ensuite en 2007,
j'entendais dire beaucoup de mal du PS et donc du MJS par conséquent.
Donc je me suis dit autant voir les choses de l'intérieur et essayer
d'apporter une contribution.
Baptiste: Alors moi, effectivement j'ai
toujours été très intéressé par la
politique. La première grève que j'ai organisé
c'était en 1995. J'ai mis ma classe de CM2 en grève parce que ma
prof..., on avait refusé d'aller en cour et on avait sorti nos ardoises
et on a marqué qu'on était en grève. Dans la famille la
politique était quelque chose d'assez encré. Ma mère
était inscrite dans la fédération des parents
d'élève. Mon père travaillait dans la communication et
donc a partir de mes 11 ans j'ai rencontré des personnes a gauche, mais
ça me paraissais assez distant puisqu'au collège j'étais
plutôt anti-américain qu'autre chose et d'inspiration
d'extrême gauche un peu stalinienne quand même. Ecolo aussi, mais
ça je pense que c'est générationnelle, qu'on est une
génération qui avons grandit dans cette prise au sérieux
de la question écologique. Après j'étais dans un
lycée un peu bourgeois, hautain, donc j'avais croisé des gens du
MJS à l'époque, mais je ne les supportais pas car ils se
donnaient des aires. Et donc j'avais refusé d'adhérer au MJS, et
je réfléchissais a aller peut être dans un autre mouvement
qu'au parti socialiste. Mais après je me suis senti de plus en plus de
gauche ; d'une gauche socialiste. Et l `élément
déclencheur a vraiment été comme je l'es dit le 21 avril
2002. je me suis dit, il faut arrêter de déconner, ils ont quand
même besoin de nous, puisque pensant toute la campagne on nous avait
servis qu'il était évident que Lionel Jospin allait gagner, et
c'est clair que sa mobilise pas. Le FN est peut être aujourd'hui moins
dans les urnes que dans la réalité matérielle du pays.
Notamment quand on voit les politiques de l'immigration, liberticide et
sécuritaire. Il y a eu un élément clé a se moment
la qui a fait que j'étais prêt à m'engager.
Que pensez-vous de la gauche socialiste
d'aujourd'hui ?
Antoine : Au sein du MJS on s'est
intéressé de près à ce qu'était le parti. Il
est important d'avoir un regard critique à l'égard du PS. Il
s'est avéré qu'il y avait beaucoup de choses qui n'allaient pas
comme elle devrait. Il y avait beaucoup de dérive, il y avait notamment
une bonne partie des militants qui cherchaient juste des postes, des missions,
plutôt que de changer la vie. Il y a des prises de position frileuse pour
ne pas se priver d'une partie de l'électorat ; le refus de remettre
en cause le capitalisme ... Des tas de choses comme ça qui fond se
demandé si on est vraiment dans un partie de gauche. Si on continu comme
ça, on ne va pas aller bien loin ; on n'est pas pertinent. Le PS est le
seul parti de gauche à pouvoir gagner aux élections. (...) Le PS
est plus occupé par ses résultats électoraux que par la
vie des français.
Nora : Ben moi disons que le parti
socialiste est un facteur qui m'a fait hésiter à entrer dans un
mouvement politique parce que à l'époque il ne donnait pas une
bonne image de la gauche. Maintenant je milite via le MJS parce que c'est une
autre vision de la vie, et je pense qu'on peut vraiment changer la vie, et ce
n'est pas parce que le PS n'y arrive pas qu'on doit reproduire me même
schéma. Moi je n'ai pas ma carte au PS parce que j'hésite encore,
mais à terme je pense la prendre.
Emmanuelle : Pour moi au PS il se fond
un peu la guéguerre entre eux. Mais c'est le seul parti capable de
battre l'UMP. C'est a nous les jeunes de reformer un peu tout ça. C'est
un peu logique aussi que ce soit comme ça au PS, parce qu'il y a une
plus grande liberté que dans d'autres parties. A droite ils sont tous
derrière la même personne et ce n'est pas forcément ce que
l'on veut non plus. On est quand même dans une démocratie.
Nicolas : je vais être un peu
moins dur que mes camardes concernant le PS. Le PS sert et souvent, Mais
concernant l'OTAN, le PS aurai du manifester plus violemment son opposition
à l'OTAN. Mais le rôle du PS est aussi d'avoir une certaine
crédibilité. Le but est de gagné les élections pour
pouvoir ensuite changer la vie. Donc je pense qu'il y a un juste milieu
à trouvé entre l'idéal que nous partageons tous et une
certaine crédibilité à garder. Je crois que le PS est un
parti réformiste qui a pour but de réformé le
système économique actuel. Et je ne pense pas que la population
soit prête à nous suivre dans une voie anticapitaliste.
Apres au PS il y a un vrai problème qui est la mise au
travail des militants. Moi je suis adhérent du PS depuis le début
de cette année, mais au débat d'inspection sa remonte pas
vraiment ; on ne met pas vraiment nos militant au travail.
Baptiste : Moi je ne veux pas
débattre sur le fond du capitalisme, par contre c'est
révélateur de pas mal de choses. On a plus ou moins tout
couvert. Moi il me semble qu'il y a deux souci actuellement au PS :
Le parti ne se pose pas forcément les bonnes questions
ou ne se pose pas la question tout court. Trop souvent on est plus dans des
discutions d'opinion que dans des débats de conviction. J'ai une
conviction et je veux le convaincre ; on devrait chercher le plus
profondément possible. Les débats on les a trop peu souvent. Il
n'a pas un militantisme régulier le but est de confronter avec les gens
mais aussi d'écouter ce qu'on a à dire et ce même avec la
société civil. (...) Comme on trop peu en contact avec les partis
socialiste divers les syndicats etc.... on n'a pas se mélange
d'expérience qui nous confronte à la réalité au
delà de la pensée cartésienne. Il n'y plus la
réflexion militante, mais il n'y a presque plus la réflexion
intellectuelle non plus. On a l'OURS (Office Universitaire de Recherche
Socialiste) qui est un outil... c'est une relique, mais qui lis la revu de
l'OURS ; elle n'est même pas disponible sur le site.
Sur le fond il y a pas de réflexion, sur la forme il
n'y a pas de vrai activité et les deux sont lié.
Ce qui fait qu'on sombre de plus en plus dans un parti
supporter. Du coup quand on regarde le parti socialiste, il y a un tiers
d'élus et de dirigeant du PS ; un tiers qui dépendant des
élus et du PS (attachés, collaborateur du groupe, fonctionnaire),
et un tiers de militant qui viennent encore de la structure syndicales,
associatives ...
Et avec ce schéma là on a une majorité
de deux tiers qu'on voyait de manière très clair quand Hollande
était premier secrétaire et du coup le PS devenait trop souvent
une boite de promotion pour des carrières dans la fonction publique
territoriales. Le fait que les deux soient trop connectés empêche
d'avoir une vraie réflexion sur le fond, puisque le second tiers qui
n'est là qu'en dépendance du premier ça veut dire que leur
chois, leurs opinions etc.... sont prises en fonction de leur choix de
carrière. On ne peut pas l'empêcher à mon avis mais on
devrait savoir mieux le canaliser et mieux l'estomper en étant plus
militant.
Ségolène Royal à lancer
l'idée du débat participatif ...
Baptiste : C'était un mirage, ce
qu'on appel débat participatif, on en a organisé un. Il y avait
même des jeunes de l'UMP qui étaient venu à
l'époque. Quand on posait des questions Ségolène avait des
réponses dans ces cartons ; il n'y avait rien de consultatif.
Consulter et recevoir la parole du militant qui est au coté des citoyens
serai déjà un bon moyen d'avoir la parole de tous. On ne s'occupe
pas de l'opinion des citoyens juste avant une campagne.
Un parti démocratique dois être a l'écoute
des citoyen pour proposer une façon d'animé la
société. La question de gagner ou perdre est même
secondaire. (...)
Comment peut-on expliquer qu'une majorité de
militant aient choisis Ségolène Royal ?
Antoine : A mon avis deux choses :
d'une les médias qui l'ont tellement poussé en avant que beaucoup
on dit que ce serait elle, et les responsables qui préféraient
être du côté de la futur candidate appelas leurs militants
à voter pour elle, et les militant qui se sot dit puisque ce dois
être elle, autant que ce soit elle confortablement et lui donné
une majorité. Avec l'adhésion à 20 euros il y a eu
beaucoup de gens qui ont voté pour Ségolène sans vouloir
participer. On ne propose pas au gens de se battre avec nous, mais on a vendu
un droit comme un billet de loterie. Il y a quand même des
adhérents qui ont continué, mais beaucoup ont disparu dans la
nature. Ce n'était pas une mauvaise idée, mais il fallait leur
dire venez participer avec nous et pas voter pour nous. Là on a fait une
erreur et on l'a payé.
Emmanuelle : On l'a aussi vu dans les
médias comme la seule capable de battre Sarkozy. A partir de là
Sarkozy se focalise contre elle. Donc beaucoup de monde ont votés pour
elle aussi pour cette raison.
Nicolas : Les sondeurs ont a mon avis
intérêt à être le plus proche possible de la
réalité donc y'a pas de complot. Mais la manière dont ils
posent la question, les sondages sont des opinions de sympathie, elle
apparaissait comme étant nouvelle, comme étant une femme (qui ont
tendance à se masculiniser) et avais de la sympathie très grande
dans la moitié de la population progressiste. Elle avait aussi prie des
positions assez iconoclastes, contre les 35 heures, pour envoyer les militaires
encadré les jeunes, ce qui faisait qu'elle avait aussi une sympathie
à droite. (...)
Quelles valeurs, idéaux de la gauche vous tien
le plus a coeur.
Antoine: La répartition des richesses,
par l'impôt : on peut le faire à la source comme à
l'arrivée. La répartition des richesses c'est le béaba de
la gauche. La répartition de la richesse c'est la base.
Emmanuelle : Il y a déjà
des aberrations en occident. Les richesses ont peu les répartir, on
arrive à faire en sorte qu'elles aillent d'une asse très pauvre
vers une élite. On doit tendre à ce que tout le monde est un
niveau de vie correct. Si on croix que tous les hommes sont égaux, il
faut qu'on y arrive a différentes échelle, mais ça dois
être l'objectif de la gauche.
Nicolas: Il faut un Etat fort et
démocratique pour y arrivé. Il y a plusieurs façons
d'organiser la démocratie. L'Etat doit mettre des règles au
marché. Limité les prix, politique monétaire ... Je pense
que l'Etat doit réguler ; être partie prenant de secteur
stratégique, (énergie, eau....). L'Etat doit simplement
encadré le marché.
Aujourd'hui on voit avec la crise, notamment en Alsace que
ceux qui résistent le mieux ce sont les coopératives parce
qu'elles ne jouent pas avec les fluctuations monétaire. Les mutuelles,
pareil ; ce sont des formes d'entreprises où ce sont tout les
adhérents qui décident comment on rembourse tel ou tel chose.
L'état n'est pas dans les coopératives, il a juste permis la loi
que cela se fasse.
Baptiste : Le partage de la richesse ce
n'est pas qu'économique ! Quand il y a des logements vide et que
des gens meurent de froid, mais aussi la richesse culturelle, rendre les
musée gratuit sur certaines périodes de l'année,
l'éducation nationale.
(...)
L'Etat est un outil qui peut se retourner contre ces
créateurs
Est ce que plus tard vous voulez vous engager en
politique ?
Antoine: Non je n'ai pas d'ambition, j'ai des
convictions et je milite pour ça. J'ai envie de faire changer les
choses, j'ai envie d'être utile, mais ça s'arrête là.
Nora : Moi non plus je n'ai pas
adhérer au MJS dans un but. Je pense que beaucoup de gens oublient les
raisons qui les ont poussés à s'engager. On a des valeurs qui
sont les notre mais je n'ai pas l'intention de me servir de mon adhésion
au MJS.
Emmanuelle : Ben moi j'ai des
convictions, mais je pense comme eux qu'il ne faut pas avoir de motif
personnel. Il ne faut pas faire de la politique pour soi même mais pour
changer les choses.
Nicolas : On a un peu tout dit, ils ont
raison ; on s'est engager devant l'indignation de certains faits, la
répartition de richesses et pour défendre certaine conviction et
pour changer les choses. C'est l'origine de notre engagement à nous
tous. On ne peut pas critiquer à longueur de journée des conflits
de personnes au sein du PS ou de certaines organisations pour s'engager ensuite
pour des intérêts personnels. Pour moi la politique doit
s'accompagner d'un autre métier pour ne pas être
déconnecté de la réalité.
Baptiste : Donc moi pour rappel je suis
conseiller municipale et je suis attaché au conseil régional pour
le groupe socialiste, donc j'ai déjà des engagements. La
politique c'est un combat et en politique chacun a son poste. On peut
être plusieurs choses lorsqu'on ait en politique simplement
adhérant, c'est à dire qu'on adhère, qu'on
cautionne ; on s'inscrit dans un schéma de pensée qui nous
correspond. Etre militant, donc au delà de simplement d'être
d'accord on essaye de faire en sorte que d'autre soit d'accord avec nous. Apres
on peut être engagé, donc on ne donne pas simplement un peu de son
temps, mais un peu de sa vie. N tant que conseiller municipal, la ville ne
m'indemnise pas, après c'est une question d'engagement. Certaine
personne vivent de la musique, d'autre de la politique ; mais il ne faut
pas que la politique devienne un métier, une profession. On est
représentant car on a été élus donc on doit
dépendre d'eux. Certains hommes se considèrent professionnelle de
la politique. Pour moi c'est faux, c'est juste une passion. Depuis que je suis
conseiller municipale j'ai 2 à 3 réunions par soirs, on ne peut
pas toute les faire...
C'est un engagement qui prend beaucoup d'énergie. Mais
comme une passion il faut revenir à des choses terrestres. Il faut un
métier à coté car il doit savoir à quoi ressemble
la vie des autres. J'ai appris beaucoup en étant caissier à
Auchan, en étant serveur au restaurant. J'apprends beaucoup en tant
qu'étudiant, ça c'est normal c'est le but.
Pour moi la politique ne doit pas être anticipée
comme une carrière de vie. Il faut partir du principe qu'un jour on ne
voudra plus de nous, qu'on sera plus pertinent, donc il faut une
activité à côté. Nous on est tous relativement des
classes moyennes, pour les classes populaire donner du temps coûte plus
chère que pour les classes populaire, pour payer les cotisations
j'utilisais mon argent de poche. Il faut un système pour empêcher
le cumule des mandants. On pouvait au PS ou au PC rémunérer
(indemnités) les militants les plus pauvres. Il faut aider les
élus des catégories les plus fragiles a ce
réinsérer après leur mandat. C'est une passion pas du tout
un métier.
Entretien 4 : Julie,
présidente de l'UNEF
L'entretien s'est déroulé dans le local de
l'UNEF à l'AGORA des étudiants, à l'université de
Strasbourg. Il a duré 30 minutes.
1) UNEF
Quand a été crée
l'UNEF?
Alors, l'UNEF a été crée en 1907, au
départ c'était une forme de fédération
d'associations locales disséminé un petit peu partout en France
et qui ont décidés de se regrouper au niveau national et en 1948.
Le changement commence, enfin... avec la prise de position syndicale partout en
France par la charte de Grenoble.
Par qui et dans quel but ?
Alors dans...., par qui c'était les responsables des
associations locales qui se sont regroupés en réunion, en
organisation nationale donc il n'y a pas de personnes attitrées. Et le
but était simplement de se regrouper pour être plus fort et avoir
une vision nationale de ce qui se passe à l'université, vu que
c'était une université assez petite comparé à celle
qu'on a aujourd'hui, où il y avait très peut d'étudiants
et dominée par la classe bourgeoise. Donc c'était surtout pour
mettre en commun les actions faites dans les différentes
universités et améliorer plus simplement la vie des
étudiants.
Quels sont les engagements attendus des
militants ?
Ce que nous attendons des militants est qu'ils ne soient pas
forcés ; parce que c'est totalement volontaire et
bénévole donc on ne peut pas obliger les gens à s'engager.
S'ils donnent une heure où deux c'est déjà beaucoup. Et ce
qu'on attend d'eux, est de donner des informations justes aux étudiants
et éviter les informations fausse, et si on ne le sait pas on dirige les
étudiants au service de l'université, du CROUS ou de la ville.
Pour défendre au mieux les étudiants ou les informer, les
défendre. Euh.... Et les recevoir aux meilleurs moments.
Comment l'avez-vous connu ? (ami,
collègue)
J'ai connu l'UNEF, en arrivant à la fac, sur les
chaînes d'inscription quand je suis arrivé à
l'université, je suis tombée sur la table de l'UNEF, et c'est la
que je les ai connus.
Pourquoi et quand l'avez-vous
intégré ?
Je les ai intégré tout simplement parce qu'on
m'a présenté ce qu'est l'UNEF, sur Strasbourg et sur le niveau
national et l'intérêt que sa représente d'être dans
un syndicat, le rapport de force etc. On m'a simplement proposé
d'adhérer. Question à laquelle j'ai répondu oui.
Quel est votre rôle au sein de
l'association ? Y'a-t-il eu des évolutions, si oui lesquelles et
pourquoi ?
Oui évidemment, aujourd'hui je suis président de
UNEF, et donc ça veut dire que je dois organiser tous ce qui se passe
dans l'UNEF, que ce soit les campagnes, que ce soit sur ce que dit les
politiques, ce que dit l'UNEF, c'est d'un peu tempérer les débats
qu'on peut avoir entre les différents militants et c'est aussi de
représenter l'UNEF dans l'université ou auprès des
institutions, que ce soit la fac, le CROUS ou la mairie. Je dois être
la porte voix de l'UNEF.
Considérez-vous l'UNEF comme une association
politique ?
Ah oui, l'UNEF est hautement politique, du moment qu'on prend
position sur quoi que ce soit, qu'on dit que c'est nouveau ou qu'on dit que
c'est bien. Qu'on voit certain danger sur une loi et qu'on la dénonce.
Oui on est politique et on a un discours hautement politique qui est fait et
apporté aux étudiants.
Si oui où se place-t-elle sur
l'échiquier politique ?
L'UNEF généralement est plutôt à
gauche. Dans l'échiquier politique avec généralement
d'autres syndicats CGT, ETC, on est du coté du progrès social et
on est placé à gauche.
Quels sont les thèmes
abordés ?
Les thèmes principaux c'est évidemment dans
l'enseignement supérieur, et les différentes lois qui peuvent
être mise sur le dos de l'enseignement supérieur. L'UNEF
défend la démocratisation de l'enseignement supérieure.
Tout ça, ce sont les grands thèmes qu'on aborde. La question des
aides sociales et du statut social des étudiants. Et puis
évidemment il y a des thèmes qu'on aborde comme le racisme, la
discrimination entre les étudiants et l'internationale.
La fréquence de vos
réunions ?
Alors on a une réunion toutes les semaines ouverte
à tous, que ça soit pour les adhérents à l'UNEF ou
les étudiants de l'université qui ne sont pas adhérent
à l'UNEF. Toutes les semaines, le lundi, où on parle des
actualités et des débats, et sinon il y aussi des réunions
de bureau où on se réunit généralement une fois par
semaine et parfois, une fois toutes les deux semaines, on établit ce
qu'on va faire tous là : en fait le bureau de direction.
Qui établit les mots d'ordre ?
Généralement, c'est le bureau qui
établit les mots d'ordre. Evidemment lors de la réunion toutes
les semaines on consulte tous les militants. Chaque militant a son mot à
dire. Mais c'est après, que le bureau décide du mot d'ordre.
Quel est le nombre d'adhérent à
l'UNEF ?
Au niveau national, on compte dans les environs de 35.000
adhérents, et au niveau local, on est dans les environ de 350
adhérents. Du fait qu'il y a la dématérialisation, on a du
mal à avoir des étudiants. Mais 350 est un chiffre assez
conséquent.
Et on essaye de faire adhérer les gens quand ils
viennent pour la première fois à l'université chaque
année dans les files d'inscription. Mais aussi faire un travail de
syndicalisation permanent, à tout moment de l'année, s'ils ont un
problème, ou s'ils viennent; ils peuvent adhérer à l'UNEF
et on met des dispositifs d'adhésion particulière.
2) Engagement militant ?
Qu'est ce qui vous a attiré dans cette
association ?
Alors ce qui est actif dans l'UNEF c'est de changer la vie des
autres : des étudiants s'est ce qu'on dit souvent. L'objectif de
transformation sociale. Par l'université on transforme la
société. Et ce qui est vraiment intéressant s'est de voir
par des actions concrètes changer d'une semaine à une autre
l'avis des étudiants. On ne fait pas tout de façon
révolutionnaire mais on arrive à diminuer le coût du
transport, on a crée un nouvel échelon de bourse, on
améliore concrètement la vie des étudiants et ça
se voit avec des actions visibles.
Etes-vous membre d'autres associations ?
Militant ? Partisan ? Syndical ? Si oui,
lesquels ?
L'engagement n'est pas du tout le même, je fais parti de
l'UDEES (union des étudiants étrangers de Strasbourg) qui est
partenaire à l'UNEF, après la mutuelle des étudiants au
niveau local. Enfin je suis adhérente à un parti politique, le
parti socialiste mais en tant qu'adhérente sans aucune
responsabilité ni activités militantes.
Est-ce votre premier engagement
associatif ?
Oui, c'est mon premier engagement politique.
Déjà auparavant dans des associations culturelles, ou de loisir
quand j'étais au lycée. Mais c'est mon premier engagement
politique même si je savais déjà ou je me plaçais
quand j'étais ou lycée. J'avais déjà
participé à des petites manifestations au lycée mais en
tant que personne lambda entre guillemets et pas du tout sous forme de
présence militante.
Pour vous qu'est ce qu'un bon
militant ?
Un bon militant qui tout simplement n'attend pas
spécialement quelque chose en retour de son engagement. Le militant
syndical n'attend pas de retour gratifiant de la part des étudiants et
que tous les membres s'engagent dans l'association aussi. Alors un bon militant
c'est quelqu'un qui est formé, sait de quoi il parle. Ne dit pas des
choses sur les étudiants.
Sais ce qui se passe aussi dans le conseil, dans les
différents endroits, et sait comment bien défendre les
étudiants. Et je pense que c'est quelqu'un qui le fait
bénévolement et sans attente de réciprocité, de
gratification.
Combien de temps par semaine consacrez-vous à
vos engagements militants ?
Ca dépend des périodes. Si ce sont des
périodes lourdes avant les élections ou avant les grosses
campagnes, généralement 100% de mon temps. Sinon
généralement c'est 70% de mon temps par semaine que je donne
à l'UNEF. Sauf, en période de révision ou d'examens
où je donne 50% de mon temps à l'UNEF.
Vous êtes étudiante, est-ce que ce genre
d'engagement est compatible avec vos études, votre travail ? (au
niveau du temps, peut-on vraiment s'engager ?)
Oui, il est compatible au début quand on n'était
pas autant engagé. Généralement on essaye
d'aménager le temps de chaque militant, en fonction aussi de leurs
études par ce qu'un bon militant à l'UNEF est un bon
étudiant. Et aussi un étudiant qui doit réussir dans ses
études. Et s'il ne réussit pas ces études l'année
prochaine il ne peut pas s'inscrire à l'université. Et s'il ne
s'inscrit pas à la fac donc il ne peut pas se réinscrire à
l'UNEF, donc il ne pourra pas militer. C'est dangereux aussi. Et on essaye de
voir avec les militants qu'ils ne loupent pas de cours en tout cas qu'ils ne
loupent pas beaucoup. Et que leur engagement soit compatible. Cette
année j'ai fait le choix de me consacrer totalement à l'UNEF,
en laissant mon année universitaire de coté et de reprendre
seulement l'année d'après.
Qu'est ce que vous pensez de l'arriver de Le Pen au
deuxième tour en 2002 ?
Je pense que là c'est quelque chose qui a
révélé quelque chose d'assez grave. L'arrivée de Le
Pen a montré un malaise dans la population...Que les extrêmes,
généralement que ça soit de la gauche ou de la droite,
arrivent à un score aussi fort est une perte de confiance dans la
politique et une perte de confiance à porté des partis. Je pense
que c'est le fait de voir l'extrême droite à ce point là
est un manque de la gauche. C'est elle en tout cas qui en est responsable.
Puisque aujourd'hui ce qu'on voit actuellement c'est que la gauche en
général n'apporte pas de réelle alternative aux gens.
Pourtant aujourd'hui avec la crise, il y a 73% de personnes
qui sont déçus de l'action politique de Nicolas Sarkozy, mais il
y a quand même, il me semble 55% qui voteront quand même, si jamais
il y des élections présidentielles, pour Nicolas Sarkozy. Cela
parce qu'ils ne voient aucune alternative. Je pense que... alors je ne compare
pas Sarkozy à Le Pen, mais en tout cas ça montre bien la
question sur l'échiquier politique. Il y un manque notamment de la part
de la gauche pour les français. Tout simplement, il y une perte de
confiance mise en place qui a été révélée
par l'arrivé de Le Pen en Second tour. Et les réponses, j'ai
l'impression qu'elles ne sont pas données par ce retour de la gauche.
C'est assez inquiétant pour l'avenir
3) Perception de l'association.
Depuis votre engagement au sein de l'UNEF, avez-vous
remarqué des changements ? De quels ordres ?
Oui j'ai remarqué des changements au sein de l'UNEF. On
a un nombre de militant qui a beaucoup augmenté. Quand je suis
arrivé, on était 4 a 5 militants parfois 6 à se dire
bonjour à Strasbourg. Aujourd'hui on est 10 au minimum et on peut
atteindre 15 certains jours. Donc c'est une envergure militante qui ... a
augmenté c'est le suivi des dossiers notamment dans les conseils qui
s'est renforcé avec une présence systématique des
élus de l'UNEF dans les différentes universités et dans
le Crous. On fait des dossiers, un travail de recensement et/ou d'information
qui s'est un tout petit plus systématisé pour les
étudiants.
Pensez-vous que l'UNEF a les moyens de se faire
entendre ? Ou y'a-t-il des points à
améliorer ?
On a les moyens, après est-ce qu'ils nous entendent ou
pas c'est une autre question. On a évidemment les relais de la presse
qu'on peut utiliser assez facilement et aussi Internet qu'on a
développé avec un blog et maintenant un site Internet, facebook
.... Ensuite, au niveau institutionnel, on a généralement des
rendez-vous assez facilement On a aussi toujours un rapport de force qui
est derrière nous que ce soit le nombre de nos adhérents, le
nombre d'étudiants en manif, le nombre de pétitions qu'on peut
avoir ou avoir faite pour qu'on nous prenne au sérieux ou qu'on nous
écoute en tout cas.
Existe-t-il des clivages entre vos membres ? Pas
la même façon de militer ? Pas les mêmes
définitions de l'engagement ?
Oui, il y a des clivages entre nos membres, et c'est logique
dans une organisation qui est démocratique. Et on a trois tendances qui
existent à l'UNEF. En gros un groupe de personnes qui se
réunissent parce qu'ils ont le même projet et les mêmes
démarches. Que ce soit pour les étudiants pour
l'université ou aussi pour l'UNEF, et pour l'usage plus au moins
idéologique ainsi que pour les démarches qu'on les
différencie et qu'on est ces trois tendances. Donc y a la tendance
majoritaire nationale qui est aujourd'hui majoritaire à l'UNEF et
aussi à Strasbourg, il y la TUD a tendance, unitaire et
démocratique qui est la deuxième force nationale. Et parmi les
membres du bureau de Strasbourg, 5 sont à la majorité nationale
et 2 sont à la TUD. Et enfin il y a la TRS, qui est la tendance
syndicale. Cette troisième tendance est présente a Strasbourg
mais plus petite on va dire et beaucoup plus faible, mais elle a quand
même son existence, et il est quand même à noter que les
clivages sont parfois durs et violents mais généralement c'est
aussi pour le bien de l'UNEF, pour faire avancer les revendications.
Positionnement par rapport aux autres
associations ?
Le positionnement qu'on peut avoir par rapport à
d'autres associations diffère selon les cas. En fait dans la vie,
généralement on peut faire le distinguo entre les associations
que l'on peut considérer comme partenaire comme UDEES, avec qui on a un
partenariat très fort ou leurs adhérents ont le même tarif
avantageux à notre local que les adhérents de l'UNEF ;
Il y aussi des associations étudiantes qui n'ont pas
les même vocations comme l'UNEF, comme Fac Verte qui ne sont pas
concurrents, et qui ont aujourd'hui des thématiques qui ont l'air
intéressantes à développer pour l'UNEF. On peut avoir un
partenariat avec. Donc là ont fait un travail en commun sur quelques
thématiques aussi.
Il y les organisations concurrentes sur lesquelles justement
on n'est pas dans la même association parce qu'on ne défend pas
la même chose en terme de projet que ce soit la fédération
cliente que ce soit l'AFJS que ce soit UNI, et qui aujourd'hui sont
concurrentes dans nos activités quotidiennes sur la fac, et au
conseil etc...
Quels sont vos rapports avec les autres membres
(amis ?)
Avec les autres membres de l'association. Les relations sont
généralement... au départ, on dit qu'on est des
camarades, parce qu'à la base on n'est pas des amis et qu'on se
connaissait pas généralement, et c'est justement le projet qui
est défendu par l'UNEF qui nous rassemble à la base, sinon on a
rien en commun, même si on est tous des étudiants. Au fil du
temps, évidemment à l'UNEF, on a des liens qui se tissent que ce
soient amicaux, que ce soit relationnel, ou tout simplement de la camaraderie,
en tout cas l'UNEF m'a apporté beaucoup et surtout beaucoup d'amis, que
je verrais encore bien après les études.... Et un
amour...rire.
4) Intérêts pour la
politique ?
Avez-vous un engagement politique ? De quelle
manière se définit-il ? (parti,
manifestation ?)
Oui je suis adhérente, adhérente lambda entre
guillemets, au parti socialiste mais,... mais je n'ai aucun mandat de ....et
puis, je ne milite pas du tout actuellement. Considérant que mon
engagement à l'UNEF est prioritaire et après l'UNEF j'ai mes
études.
Quelles questions politiques vous
intéressent ?
La question politique qui m'intéresse est comment
changer la vie des gens. Surtout s'intéresser au monde économique
et politique au sein du pays, et je pense que c'est ça vraiment le plus
intéressant, comment on peut améliorer concrètement la vie
des gens par des actions politiques, que ce soit au niveau des partis que ce
soit au niveau syndical. Là, je pourrais donner un exemple, dans
l'Amérique Latine, des changements qui sont arrivés, et qui vont
avoir lieu; même si on ne transposera pas ça exactement en France
parce que culturellement et socialement ce n'est pas du tout le même
terrain. Mais en tout cas, on doit prendre les bonnes idées là
où elles sont pour améliorer la vie des gens.
Sociographie.
- année de naissance : 1988
- lieu de naissance : Colmar
- nationalité : Française
- études effectuées : Histoire L3
- plus haut niveau de diplôme : BAC
- quel baccalauréat : E. S
- profession : Etudiante
- frères et soeurs ? Combien ? Niveau de
diplôme et professions : 1 frère (CAP) et deux Soeur (BEP)
(BAC)
- habitation : seul/en couple/en
collocation/parents : couple
- situation familiale : couple
- plus haut diplôme et profession de : Bac
- conjoint/ami Bac
- père : BEPC
- mère : BEPC
- Grand-père paternel : rien
- grand-mère paternelle : rien
- Grand-père maternel : rien
- grand-mère maternelle : rien
- Dans votre famille, quelles sont les personnes qui
adhèrent à un parti, une association, une
fédération, un syndicat ? Quelles
responsabilités ? Combien de temps ? Intérêts
politiques ? Discussion à la maison ? Aucun
- fourchette de salaire (enquêté) : 500
€ par mois
- fourchette de salaire (parents) :20000€
- propriétaires ? Locataires : locataire
- bourse d'états ? Autres aides
financières ? 150€ par mois
- situer opinion politique : PS, gauche
- de manière générale, est-ce que vous
votez ? Si oui de quelle manière ?
Oui.
- adhérez-vous à une confession
religieuse ? Catholique.
- principaux projets d'avenir ? Professeur ou
journaliste.
Entretien 5 : Eve
Entretien avec une doctorante en droit. Jeune de 31ans, de
sexe féminin membre du conseil Administratif des DURS (Doctorants de
l'Université de Robert Schuman). Cet entretien rentre dans le cadre de
la problématique. Est-ce que les jeunes sont s'intéressent-ils
à la politique en générale, et en particulier.
Est-ce que, d'après vous, qu'il faut donner une
éducation de citoyenneté dans les écoles, leur apprendre
la politique ? Dans le cadre d'expliquer le rôle des institutions
politique, le vote ?
Ca dépend de ce que vous entendez par
« apprendre la politique ». Il y deux aspects en fait, qui
est l'intendance de la politique, c'est à dire savoir prendre la parole
en public, préparer une réunion, savoir lire un texte, savoir
dégager une position dans un groupe de discussion. Ca, oui, ça
s'apprend. On ne l'apprend pas du jour en lendemain. Il y aussi la formation
des idées politiques, c'est l'école qui l'enseigne. Ca
dépend, ca peut tourner à la propagande aussi.
Vous venez de définir deux aspects d'apprentissage
de la politique. Ce qui est le plus intéressant est qu'il n'est pas
indispensable de former et de prépare les jeunes 13-17, sans que la
formation soit politiquement coloriée, pour utiliser leur droit de
citoyenneté, le droit de vote, la vie associative ? Par exemple,
un programme enseigné à l'école ?
Ben en fait, ca dépend quel est l'objectif d'avoir des
citoyens éclairés, et autres choses... Oui, mais actuellement ce
n'est pas la position, en France toute voix qui décide est ressentit
comme une critique du gouvernement et attire une réaction de
répression. Donc on ne va pas former des gens, justement en mesure de
contester le pouvoir.
En 2002, il y avait plus de 35% des jeunes de 18-29 qui
n'ont pas voté au premier tour, est ce que vous trouvez ça comme
un avantage ou un handicape à la politique française ?
En fait, ils ne votent pas parce qu'ils ne se sentent pas
concernés, en d'autres termes ils ne savent pas comment les institutions
fonctionnent. Vous posez la question à la plupart des gens, pourtant,
ça s'apprend à l'école, comment les associations
fonctionnent.
Exactement dans l'éducation de la
citoyenneté, on passe par : c'est quoi un droit de vote, c'est quoi les
institutions étatiques, une loi, un droit, un devoir.
Est-ce que vous pensez qu'il est intéressant
d'instaurer un programme pour la préparation des futurs citoyens ?
Bien sûr, vous savez ce genre de choses on le savait
déjà depuis très longtemps. Comme éduquer les
jeunes à décoder la publicité. Ce serait un moyen
d'éviter les comportements ... Mais ca n'a jamais été
introduit à l'école publique parce qu'au lieu d'avoir des
consommateurs, on aurait des citoyens. Je pense que c'est dû à un
choix politique.
Est-ce que vous pouvez m'expliquer un point sur les
jeunes? Celui d'abstention... Est-ce que ca vous inquiète ?
D'où vient, d'après vous ce retrait des urnes ?
En fait, il y a deux choses qui peuvent intéresser un
débat d'idées. Je suis toujours surprise par la
réactivité des jeunes mais par contre pour aller voter. Vous
devez être inscris dans les lites électorales. Si vos parents ne
vous on pas dit qu'il faut s'inscrire avant le mois de décembre, vous
ne pouvez pas voter en mars. Les gens sur le moment, ils ont envie de voter
mais ils ne vont pas le faire. Et l'année suivante, ils seront
obligés, mais ils ne l'auront pas fait. Donc en fait, il faudrait les
inciter à respecter les règles institutionnelles de la
politique.
Vous aviez dit, que vous faite parti de l'association du
Quartier ?
Non, je suis membre du conseil du quartier qui est aussi du
collège des habitants. En fait, ce sont des habitants qui sont
tirés au sort, sur la liste électorale pour faire parti du
conseil au niveau du quartier. Cela permet de donner des avis consultatifs
à la municipalité, à l'aménagement du quartier, ...
comment installer une piste cyclable, des fleures, des bancs...
Est-ce qu'il y une majorité de jeune, ou une
minorité ... ?
Ca dépend de ce que vous entendez par
« jeune«. Là c'est forcément plus de 18ans car
sont pris "sur la liste électorale». Donc en fait, le plus jeune
doit avoir 18-20ans elle est là, en tant que membre de l'UNEF. Je
crois aussi, qu'il y a un étudiant qui a été tiré
au sort. Mais en fait, sur 30 personnes, la moyenne d'âge c'est
plutôt.... Il y a une dizaine de jeunes actifs (40ans) et la plus part
sont des retraités.
Pensez-vous que le retrait des jeunes de la politique ne
soit pas un désintérêt volontaire mais que se sont les
circonstances de la vie difficiles qui les y obligent?
Voilà, si vous voulez qu'un jeune veuille... S'il savait
qu'il y a une réunion par exemple, et s'il voulait prendre la parole en
publique, je ne suis pas sûr qu'on lui laisse la place. Parce qu'il est
considéré justement comme jeune, et qu' « il va dire
des bêtises«. Il y a déjà ça. On
n'accepte pas forcément qu'il rentre dans le débat. Ensuite, on
ne sait pas ce qu'il faut pour leur faciliter le débat. Si vous voulez,
dans des sociétés, ou des jeunes ont un léger handicap,
vous pouvez soit dire, ce n'est pas grave qu'ils ne participent pas ou alors
puisque c'est un handicap on va les amener à participer. Or chez nous,
les jeunes sont handicapés économiquement. Ils ne savent pas
comment fonctionnement les institutions puisqu'on leur ....je pense qu'on prend
le soin de les former comme ca. Il n'y a pas de contestation. Donc, du coup,
forcément ils se retrouvent de plus en plus exclus.
Est-ce qu'il y a à Strasbourg, des
associations, qui invitent les jeunes à venir découvrir le
monde associatif, le monde politique ou des partis
politiques ?
Je sais que les partis politiques ont tous des sections,
jeunes UMP, jeunes verts, jeunes socialistes...voilà. Sinon le monde
associatif, je ne sais pas. Ca dépend des associations en fait. Je sais,
par exemple, qu'au théâtre d'impro, il devait y avoir des jeunes
et des moins jeunes. Par contre, il y a peut être des associations, je ne
sais pas mais la danse de salon, ça doit motiver un peu moins d'aller
dans des associations. Mais sinon au sein de Strasbourg il y un conseil qui
s'appelle le conseil des jeunes pour les moins de 18ans. Et si on sort se sont
des jeunes des collèges... euh pour les initier à un conseil
comme le conseil municipal.
Quand est ce que vous avez commencé à
voter pour la première fois ?
Ben...quand j'avais 18ans. J'ai dû voter en 96-97, il y
avait des élections à cette époque là. 95, j'avais
17ans.
Vous pensez que maintenant les jeunes sont plus
intéressés ou moins intéressés ?
Là c'est difficile à dire $moi j'ai toujours
été intéressé puisque mes parents l'étaient.
Donc on avait tout de suite ...oui y aussi une chose puisqu'en fait vous ne
pouvez pas, en fait, entrer dans la vie politique sans vous analyser, vous avez
besoin d'avoir l'arrière plan, ça prend du temps. Il faut lire
le Canard Enchaîné pour comprendre ça (sourire). Donc quand
vous débarquez à 18 ans, il vous faut du temps pour comprendre.
Alors si vous avez les parents qui sont là pour vous expliquer vous
avez certes des préjugés mais vous avez déjà une
base de départ.
Donc il faut du temps, les moyens, pour comprendre,
Dans la société, ils sont d'abord citoyens, et un jour ou
l'autre, ils sont obligés d'apprendre au fur et à mesure ?
Je trouve que les conseils de quartiers, ou tous ce qui comme
les comites consultatifs, permettent justement d'intégrer très
facilement des jeunes et de les former. Je sais que la ville de Strasbourg
forme ses jeunes pour leurs montrer comment fonctionne la municipalité,
à qui s'adresser, c'est quoi la ville... Tout ça permet
justement d'étaler le pouvoir municipal sur une communauté plus
large.
Entretien 7 :
Vanessa.
Vanessa, ex-étudiante, et ex-présidente de
l'UDEES (Union Des Étudiants Etrangers de Strasbourg)
Est ce que vous pouvez vous présenter en
quelques mots ?
Je m'appelle Vanessa, j'ai 28 ans. Je viens de finir mes
études à l'université Marc Bloch à Strasbourg. J'ai
fait un Master de relations internationales. Je me suis
spécialisée dans la coopération de l'Union
Européenne avec les pays en développement.
Tu es de quelle origine ?
Je suis colombienne.
A quel âge es-tu arrivée à
Strasbourg ?
A 18ans. Je suis arrivée, j'ai fais du droit, et puis
j'ai fais LEA, et ensuite j'ai fini par faire relations internationales.
Vous étiez la présidente de
l'UDEES ?
J'ai été membre fondatrice. J'ai
été trésorière secrétaire
générale et puis présidente.
1) L'Association UDESS.
Quand a été crée
l'association ?
L'association a été créée en
octobre/ décembre 2000, juste un mois après mon arrivée
ici en France. Ca été créée par un groupe
d'étudiants étrangers et français vu par la
problématique vécue des étudiants étrangers, qui
pensaient que le meilleure des choix était de constituer une association
pour pouvoir clairement défendre les droits des étudiants
étrangers.
Quels sont les engagements attendus des
militants ?
Les engagements des militants... Un engagement
désintéressé, un engagement qui ne soit pas
individualisé, Et un engagement fort.
Comment l'avez-vous connu ? (ami,
collègue...) ?
Ce n'était pas mon idée. Moi je venais juste
d'arrivé et je me suis greffée a d'autres étudiants,
notamment dans la fondation de l'UDEES. Mais il y en a eu plus notamment de
l'UNEF, donc le syndicat étudiant, mais aussi l'association des
étudiants sénégalais de Strasbourg, et Djiboutienne, plus
d'autres étudiants. La majorité des étudiants de l'UDEES
étaient des sénégalais mauritaniens, en
général, africains majoritairement
Quel est votre rôle au sein de
l'association ? Y'a-t-il eu des évolutions, si oui lesquelles et
pourquoi ?
Quand on avait crée l'UDEES. Moi j'ai été
trésorière, mon rôle de trésorière
était notamment de voir un peu les comptes de l'UDEES. Donc il
était (rire) extrêmement réduit. Puisque on venait de se
créer, on commençait à chercher un peu de financement.
Ensuite, j'ai été secrétaire générale. Un
aspect beaucoup plus d'organisation militante : organisation des projets, les
dispositifs la mobilisation des membres la mobilisation des étudiants
en général. Et ensuite je suis passée présidente.
Le rôle d'un président. Avoir une vue sur tout.
Vous avez passé combien de temps à la
présidence ?
J'ai passé deux ou trois ans. Je crois 3ans.
Considérez-vous l'UDEES comme une association
politique ?
Alors moi, selon ma définition de politique qui est une
participation active a la vie de la société pour influencer
d'une certaine façon l'orientation; c'est ce qu'on est entrain de faire.
Je pense que l'UDEES, est une association clairement politique. C'est à
dire qu'elle a un projet qui est celui de participer à vie politique
de la ville.
Notamment, en incitant la préfecture à changer
sa politique pour l'immigration, en incitant les universités à
un véritable accueil des étudiants étrangers à
Strasbourg; en incitant le CROUS a avoir une véritable politique de
logement envers les étudiants etc.... Pour moi l'association est une
association clairement politique.
Tous ce que fait l'UDEES est politique. Maintenant ca change
un peu. Mais disant que tous les projets à la base, sont des projets
politiques. Exemple, un projet comme les diners internationaux. C'est un projet
qu'on ne voit pas. L'objectif était clair, c'était de montrer
à la ville, à la préfecture à tous les partenaires
institutionnels, que les étudiants étrangers sont une richesse
pour la ville et donc cette richesse peut être partagée. Comme
nous, en tant qu'étudiants étrangers, on donne aussi des choses.
C'est une politique de partage. Et donc ces repas, font que les étudiant
ca leur rapportent à eux par rapport à la vie en
communauté dans la ville de Strasbourg. C'est un projet politique
après tout ca dépend comment tu fais les choses qui auront ou pas
l'influence sur le message que tu veux donner. Tous les projets sous ma
présidence, avaient des objectifs 100% politiques. Dans les repas
internationaux des points sur les informations par rapport à la notion
de l'immigration. Par rapport à ce qui est entrain de se passer
à l'université par rapport aux élections
étudiantes, etc..... On a fortement incité les étudiants
à participer par exemple dans les manifestations anti-CPE. Alors que
ces étudiants étrangers ne sont pas forcément
concernés par le Contrat Première Embauche car eux devront
retourner dans leur pays. Mais c'est dans le cadre de cette participation, en
tant que jeune au développement de ce savoir universel, et la politique
d'éducation publique que nous avons incité les étudiant
à faire ça. C'est-à-dire, c'est des exemples ...l'UDESS
est clairement une association politique.
Si oui où se place-t-elle sur
l'échiquier politique ?
Clairement vers la gauche (rire), j'explique aussi, ce n'est
pas au hasard. Je te l'explique à toi aussi en tant que membre de
l'UDESS, (rire). Lorsqu'on est dans une politique de partage et de distribution
de la richesse pour le plus grand nombre. Je considère qu'on est
à gauche. Lorsqu'on est dans la position de défense des
privilèges d'un très petit nombre donc on est
considéré à droite. Pour moi clairement l'UDEES se situe
à Gauche, puisque c'est une association qui tend l'universalisation du
savoir, le partage de la richesse culturelle etc.... Je considère que
c'est une organisation de gauche.
Quels sont les thèmes
abordés ?
Alors les thèmes sont très variés. Alors
à la base la thématique d'immigration. Que ce soit par rapport au
respect des droits humains que ce soit par rapport à l'échange
culturel, à la tolérance entre les peuples, guerre et paix, aux
conflits des interaction nord sud, par exemple, tout ces thèmes font
parti pour moi de la même thématique... Tout peut se partager.
2) Engagement militant ?
Qu'est ce qui vous a attiré dans cette
association ?
Moi, en tant qu'étudiante étrangère,
arrivant en France en septembre 2000, à 18 ans, j'ai vécu
personnellement le cercle vicieux d'un étudiant étranger quand il
arrive, logement, pas de carte de séjours, pas d'inscription etc....
Tout est nécessaire pour avoir l'autre. Et tout prend du temps et on ne
sait pas, on n'a pas les contactes, vers qui s'adresser. Donc, moi
heureusement je suis tombée sur l'UNEF, mais relativement très
débordé, dans la mesure où il avait reçu tous les
étudiants qui ont des problèmes d'inscription en
général. Il ne s'agit pas ... en tout cas les militants de l'UNEF
ont besoin d'une formation par rapport à tout le dispositif de carte de
séjours qui changeait dans la préfecture, où on n'avait
pas envie de donner les informations nécessaires pour le syndicat
étudiant. Le fait de voir ca, du coup il y avait un vide à
combler, à motiver. Maintenant que je suis passée par là,
je considère qu'il y plein de choses que les étudiants
étranger doivent savoir éviter, et savoir faire. Mais il y
pleins de problèmes qu'on peut leur épargner et facilement; on
essaie de les épargner avec des indications, si on avait des
informations. On avait quelqu'un à qui tendre la main. Donc c'est ca qui
m'a motivé à faire parti de l'UDEES.
Etes-vous membre d'autres associations ? Militant
partisan ? Syndical ?
Je suis membre de plein et énormément
d'associations. Je suis secrétaire générale
d'étudiants et développement, qui est le réseau de toutes
les associations étudiantes, d'accueil des étudiants et de
l'environnement au niveau de la France. Je suis également
président des TEDJEE. Travailleurs Ensemble De Jeunes Et Engagés,
qu'on a crée il y quelque mois. Avec notamment des latinos
américains qui souhaitent donner un engagement un peu plus actif et
militant ouvertement très militants. Et je suis aussi membre d'un
parti, de deux partis même. Un parti dans mon pays (la Colombie) le Pole
Démocratique Alternatif, la gauche en Colombie, et d'un parti ici en
France qui est le parti de gauche donc récemment également
crée.
Est-ce votre premier engagement
associatif ?
C'était l'UNEF, ma première expérience
associative et syndicale en France. En Colombie, il n'y a pas ces
structurations juridiques en quelque sorte des organisations. Je participe
à des choses en Colombie mais ce n'était pas aussi
structuré, cadré...
Pour vous qu'est ce qu'un bon
militant ?
Un bon militant c'est quelqu'un de déterminé,
et c'est quelqu'un qui a des objectifs altruistes.
Combien de temps par semaine consacrez-vous à
vos engagements militants ?
Ca dépend des périodes, (sourire) je
dépensais énormément de temps dans l'association. Un quart
de mon temps.
Est-ce que ce genre d'engagement est compatible avec
vos études, votre travail ? (Au niveau du temps, peut-on vraiment
s'engager ?
Oui, je pense que oui. Je pense aussi que c'est une question
d'organisation. On peu toujours faire plusieurs choses. Je suis très
organisée et j'arrive à voir mes priorités aussi. Moi
particulièrement, j'ai fait un parcours d'études très long
parce que j'ai redoublé à cause de mes engagements militants.
Mais je ne le regrette absolument pas. Mon expérience associative,
syndicale..., toute mon expérience militante.... Mais c'est une plus
value par rapport au marcher du travail, tout ce que j'ai pu faire, tous les
réseaux que j'ai pu tisser dans mon domaine. C'est sur que si j'ai
étudié la chimie, je ne serai absolument pas dans le même
cas, là dans le domaine des relations internationales sachant que moi je
vais m'engager dans le boulot qui est soit clairement lié au
développement à la solidarité internationale. Ca m'a
aidé, je pense 30% de ma valeur pour rentrer dans le marcher du travail
est dû à mon engagement militant.
3) Perception de l'association.
Depuis votre engagement au sein de l'association,
avez-vous remarqué des changements ? De quels
ordres ?
L'association au début, c'était
extrêmement dur parce que les étudiants étrangers, qui font
partis de l'UDEES sont aussi, des étudiant qui n'ont pas beaucoup de
moyen, donc il sont aussi obligés de travailler à
côté de leur études. Donc, dans le cadre de l'adaptation
pour l'étudiant c'est déjà plus dur que pour un
étudiant français. Il lui faudra beaucoup plus de temps qu'un
étudiant français pour aller à l'université. Et en
plus, s'il est salarié dans un boulot précaire durant son temps
libre, il ne lui reste pas beaucoup de temps pour s'engager dans l'associatif,
et je pense que ca concerne énormément de gens qui se sont
engagés avec l'UDEES. Donc quand il ne y pas de chose déjà
structuré pour commencer, c'était très dur. Dur de mettre
en place, et surtout il y a énormément de problèmes
d'étudiants. La carte de séjours etc...., qu'il fallait
accompagner individuellement. Tout cet accompagnement individuel est
nécessairement important, vital pour ces étudiants et on avait
des périodes comme ça où on n'avait aucun projet pour
l'association.
Là est arrivée une autre étape de
l'association, où on avait un peu plus d'expérience ou on a pu
commencer une mobilisation plus importante et notamment avec les
élections du CROUS en 2004, qui on fait que l'association a donné
un pas en avant. On a pu clairement changer, faire un accompagnement
individuel mais aussi avoir des projets communs pour que les étudiants
puissent nous connaître. Donner une vision un peu plus large plus
importante à l'UDEES, qui c'est classée en tant que,
l'association des étudiant étrangers à Strasbourg. Ce qui
n'était pas le cas avant. Avant il y avait plein d'organisations,
d'associations, les nationalités etc... Et l'UDEES était une
parmi d'autres on a pu s'organisé pour être les
représentants des étudiants étrangers avec tout le
monde.
Maintenant l'UDEES est une association qui s'est totalement
institutionnalisée, entre guillemets qui finalement se limite un peu de
reprendre certains projets mais d'un point de vue beaucoup plus festif.
C'est-à-dire que le message politique par rapport à l'UDDES, est
beaucoup plus effacé, en fait qu'il était avant. Avant il
était un message clair, politiquement parlant, par rapport aux
étudiants étrangers. Aujourd'hui les choses, on les fait plus par
habitude que par envie de donner un message politique.
Pensez-vous que cette association a les moyens de se
faire entendre ? Ou y'a-t-il des points à
améliorer ?
Les moyens ! Oui elle a les moyens de se faire entendre.
Je pense que l`UDEES a les moyens de se faire entendre. La preuve depuis que je
suis vice présidente des étudiants du CROUS, Daniel est le seul
élu à l'université unique de Strasbourg et ça parce
que il est le président de l'UDEES, ce n'est pas parce que c'est Daniel,
c'est par ce que l'UDEES à une place de choix dans la revendication
étudiante globale à Strasbourg. Et au niveau national, le fait
qu'on travail avec l'UNEF mais aussi avec les étudiant en
développement et Anima fac. C'est que on peut être entendu quand
même dans un certains nombres de domaine. C'est à dire notre voix
elle compte après qu'on est un poids pour se faire entendre, ca ne veut
pas autant dire qu'on a un message clair à donner. Actuellement ou qu'on
veuille qu'on a une volonté claire de dire quelque chose. En tout cas,
les moyens de se faire entendre on les avait.
Existe-t-il des clivages entre vos membres ? Pas
la même façon de militer ? Pas les mêmes
définitions de l'engagement ?
Bien sûr comme dans toute association diverse. Il y a
différent points de vues mais qu'ils ne sont pas encore assez fort je
pense pour avoir un message global qui ne soit pas porté par tous. Je
pense que l'association a des objectifs à part ca, il des
différences par rapport à la méthode de l'application des
objectifs. Il n'y a pas assez de divergences politiques pour que les objectifs
ne soient pas partagés par l`ensemble des membres exécutif de
l'UDEES.
Quelle est le positionnement par rapport aux autres
associations ?
L'UDEES a été toujours une organisation de
partenariat, on a notamment fait parti d'un ensemble de collectif, à
chaque fois qu'il y a des revendications commune pour les immigrants
notamment, on a fait parti dans le collectif unique contre l'immigration
jetable. On travaille en partenariat avec les logistiques, qui ont un
rôle juridique à Paris important, on travail aussi avec le CLAPES,
qui est la coordination locale des associations pour soutenir les associations
d'immigrant qui travaille avec ANIMAFAC, le réseau des associations
étudiantes en France. Voilà c'est vraiment très
très large. On travail avec tout le monde qui travail dans notre sens.
Quels sont vos rapports avec les autres membres (amis)
?
Rapport d'étudiants. J'ai été
présidente, donc c'était des personnes qui travaillent avec moi,
entre guillemets sous mes ordres (sourire);de très bons rapports. La
plupart des étudiants qui venaient à l'UDEES étaient des
étudiants qu'on a rencontrés sur le Stand. Forcément
après, on est pratiquement obligé de devenir des amis. On se
voit tout le temps, Strasbourg est une toute petite ville. On fait des trucs
ensemble, c'est aussi très intéressant. Moi je pense que ce sont
des gens avec qui j'ai toujours de très bons rapports même si de
temps en temps on se dispute.
4) Intérêts pour la
politique ?
Avez-vous un engagement politique ? De quelle
manière se définit-il ? (Parti, manifestation) ?
Par le fait de militer dans des partis. Pour le parti en
Colombie j'essaie de faire du lobbying ici en Europe par rapport au sujet de
la paix en Colombie, la résolution du conflit armé et pour le
parti de gauche en ce moment; les élections européennes je fais
parti de la gauche pour changer d'Europe donc je milite pour la campagne des
élections européennes.
Quelles questions politiques vous
intéressent ?
Mais toutes. Toutes m'intéressent. Tous ce qui a avoir
avec le changement de système donc tout m'intéresse.
Entretien 6 :
Nabil, université UQÀM.
Lieu d'entretien : bureau de la comite des étudiants
de fac d'économie et de gestion à l'université UQAM
à Montréal.
Etudiant de l'université UQÀM, Montréal
Canada. Il est en deuxième cycle. Il est âgé de 24ans.
Avez-vous une carte d'électeur ?
Oui.
Pourquoi avez-vous fait une carte ?
Parce que c'est un droit constitutionnel de voter. Donc
j'aimerais exercer mon droit.
Avez-vous une carte d'adhérent à un parti
politique ?
Oui.
Je peux savoir lequel ?
En fait j'en ai deux, j'en ai euh...hésitation, non, celle
au fédéral je crois qu'elle a expiré. Je crois que j'en ai
une avec le provincial, le parti libéral du Québec....J'en ai une
avec le parti conservateur du Canada.
Quel poste occupez-vous dans le parti ?
Êtes-vous juste adhérent simple ou adhérent du conseil
administratif ?
J'étais vice-président du comité jeune du
côté de l'est de l'île de Montréal, ca c'était
pour le parti libéral du Québec. Et je suis président
d'association du comité pour le Parti conservateur du Canada.
Donc vous assistez à différents colloques,
réunions d'associations politico-socio-culturelles ?
Oui.
Vous affirmez ca ?
Oui mais, je n'ai pas trop aimé le fait que ça
prenne beaucoup de temps pour peu de choses, pour que les choses avancent. Je
trouvais que c'était beaucoup plus long comme structure. Il n'y avait
pas vraiment beaucoup de possibilité de faire avancer nos idées,
même s'il y avait consensus.
Pour quel objectif adhérez-vous à
l'association ?
Parce que je trouvais le fait de voter, ca me donnait juste, euh.
Ca me donnait juste l'opportunité de voter pour une personne qui
aimerait se représenter et pas nécessairement de
représenter mes idées. Donc je voulais m'impliquer afin de faire
faire mes idées à mon député pour qu'il puisse les
partager à la chambre des communs.
Faites-vous parti du conseil administratif d'une
association ou d'un parti politique ?
En fait actuellement euh...j'ai encore les deux postes maintenant
... j'ai encore le poste maintenant ; mais les mandats sont
écoulés et l'autre euh .... Et je ne pense pas renouveler mon
contrat.
L'implication des jeunes en politique. Qu'est ce que vous
pensez des jeunes aujourd'hui dans la vie politique et sociale ? Sont-ils
vraiment impliqués dans la politique ou sont-ils impliqués de
moins en moins ? Et comment sont-ils impliqués ?
De plus en plus, de plus en plus...à cause du contexte
économique présent. A cause de la crise économique, parce
que les gens, ils veulent avoir le plus d'impact possible, ils n'aiment pas
faire juste ça.... Et puis, ils doivent vraiment faire une
différence, ... faire la différence.
Est-ce que vous voyez qu'il y a quelques-uns qui se sont
détournés. Qu'est ce qu'il les détourne du
politique ?
C'est le fait qu'ils sont découragés justement,
découragés par le fait, les choses... à avancer et puis
c'est que hum... comment je pourrais dire... Licenciement de faveur
nécessairement et de pouvoir devancer.
Et vous-même est ce que vous avez
déjà voté ?
A chaque élection depuis que j'ai l'âge du
vote...
Et la dernière fois ca remonte à
quand ?
Ca remonte en 2000...; je pense que les dernières
élections remontent en août 2008. En août 2008, il y avait
des élections... provinciales.
Dans le bureau de l'association, des jeunes sont assis de
l'autre coté du bureau ou je lui faisais mon entretien. Ils demandent la
confirmation si se sont les provinciales en 2008 ou sont les
fédérales.
Je pense qu'il y les deux en 2008, ouais...
Est-ce que vous êtes personnellement
intéressé par la politique ?
Plus maintenant, plus maintenant... ben, je suis
intéressé car j'aime m'informer mais faire de la politique ce
n'est pas quelque chose qui m'intéresse pour l'instant.
Dans vos discussions ça vous arrive de parler des
actualités politiques genres discours du premier ministre, nouvelles
mesures politiques fédérales ou provinciales ?
Oui, oui ça arrive...
Fréquemment, moyennement ??
Moyennement, moyennement.
Avec qui ? Avec vous amis ?
Oui,
De quelle parti ou de formation politique vous
sentez-vous le plus proche ou le plus éloigné ?
Aujourd'hui...ça me paraît dérisoire; mais
j'ai pas mal l'impression pour avoir essayé deux partis politiques avec
deux idéologies différentes que ce n'est pas la même chose.
Ils sont tous presque pareil à mes yeux. Parce que ...
Donc vous voulez dire que vous êtes indécis;
voir perdu, pour choisir un parti politique ?
Exactement, exactement.
Avez-vous une bonne, une mauvaise ou une très
mauvaise image des hommes politiques ?
Assez bonne, assez bonne.
D'après vous quelle est la place accordée
aux jeunes dans la prise de position des candidats potentiels à
l'élection fédérale, à l'élection
provinciale, à l'élection municipale ou même
collégiale ? Qu'est ce que vous en pensez ?
Comme je vous l'ai dis, c'est là par exemple qu'il y a ...
mais sinon, je ne sais pas mais la plupart d'entre eux sont des bonnes
personnes ?
Est-ce que cela vous gênerait beaucoup, un peu pas
du tout si le futur premier ministre canadien était sans
expérience ?
Aucune expérience en politique, non mais il doit quand
même être tout aussi pertinent, la preuve, il y plusieurs
politiques qui viennent d'autre et qui ont eu des mandats au gouvernement avec
beaucoup de succès. Sans expérience dans des domaines, lorsqu'on
est entouré de bons conseillers, on fait toujours un travail sur la
scène politique.
Qu'il soit de confession musulmane ?
Ca ne me dérangerait pas.
Qu'il soit d'origine immigrée ?
Ca ne me dérange pas non plus, euh, la seule condition
serait que la personne soit citoyenne canadienne, et puis les immigrants
canadiens peuvent avoir leur nationalité après 3 ans de
résidence. Quelqu'un qui est citoyen canadien et qui veut changer
quelque chose dans son pays parce que le Canada ca devient son pays, et il peut
être considéré comme quelqu'un qui est né ici.
Ne soit pas désigné par un parti
politique ?
Encore mieux ouais... Parce que
Soit homosexuel ?
Pas de problème avec ca.
Soit une juive ?
Pas de problème.
Jeune de moins de 40ans ?
Non, pas de problème.
Soit une femme ?
Pas de problème.
Pour vous le parti séparatiste représente
t'il un danger pour la démocratie au Canada ?
Ouais...silence.
Et comment ?
En violant un des principes de base de notre constitution, c'est
à dire l'unité canadienne. Les deux provinces canadiennes sont
toutes intégralement et font parti de la confédération
donc, le parti met en danger la constitution selon moi.
Quelle est ou quelles sont les valeurs dont vous attachez
plus d'importance parmi ces valeurs ?
La liberté, la justice l'égalité, la
tolérance le travail la solidarité, la responsabilité
l'équité la fraternité, l'autorité la nation
Silence.... ;
La quelle est la plus
importante ?
Responsabilité.
Vous pensez que la responsabilité est plus
importante que la liberté, la justice et l'égalité ?
On est tous responsable du bien commun, on va tous contribuer au
bien commun, au mieux de nos compétences. Faire du bien commun, autant
que l'éboueur ou un concierge, dans le sens ou le concierge qui va
au-delà de ces compétences peut servir autant le bien commun que
le médecin qui est aux limites de ces compétences
Concernant les élections au Canada, quelles sont,
parmi les propositions suivantes, les principales sources pour vous faire une
opinion, les associations, par exemple (de quartier, sportives, caritative,
paroissiale religieuse, parti politique) protection d'environnement civique,
des droits de l'homme ou, ses syndicats ? Sans parler des médias de
masse. On parle d'abord des organisations humaines ?
Où je vais chercher mon information, aucune d'entre elles.
Je vais chercher mes informations dans des sources indépendantes. Chacun
de ces organismes là, recevant des opinions politiques ...
Moi je vais aller chercher les informations de sources
indépendantes.
Vous pensez que ce genre de regroupement est un moyen de
faire de la publicité pour des corps politique
précis ?
C'est sur et certain je veux dire, une entreprise est une
personne morale, et une personne morale comme une personne physique a une
opinion politique. Puis ça ce n'est pas mauvais en soit, ça fait
parti de la démocratie. Sauf que moi je ne vais pas m'informer, je ne
vais pas chercher mon information d'une personne qui est biaisée qu'elle
soit morale ou physique.
La nécessite de parler élection ou
politique dans les écoles, dans le cadre de l'instruction civique, est
ce que vous pensez que c'est un outil pédagogique ?
Oui c'est sur mais euh, comment je pourrais dire...il y des
domaines ou est ce que c'est moins... je pense qu'en générale les
écoles sont assez bonnes pour ca, pour que les gens aillent aller voter,
et doivent s'arrêter-la. Les écoles ne devraient pas aller
influencer leurs étudiants vers un candidat ou un autre.
Mais ils doivent leur apprendre ce qu'est la politique?
Oui, mais de manière neutre, de manière objective,
alors il n'y a pas de problème.
Qu'est ce que vous en pensez de la politique
française ?
Oh, comment je peux dire...c'est assez difficile pour moi de me
prononcer sur la politique française... je ne sais pas mais... je ne
suis pas très très familier avec la politique française
pour être honnête avec vous, dans le temps quand il y avait Chirac,
Jospin, Le Pen et d'autres.. J'étais vraiment intéressé...
mais depuis que Chirac a gagné les dernières élections je
n'ai pas suivi la politique française.
Est-ce que vous connaissez le président Sarkozy
qu'est ce que vous pensez de ce président ?
Je ne le connais pas très bien. Je sais qu'il a assez
bonne réputation par la communauté internationale, mais je sais
que sa réputation laisse a désiré à
l'intérieur des territoires de son pays, alors je ne sais pas quoi
penser du président Sarkozy.
Pensez-vous que les jeunes français
s'intéressent à la politique ?
Je pense qu'en général non. Je pense que les
jeunes étudiants sont très intéressés mais les
jeunes français de toutes classes confondues je ne pense pas...
Vous pensez que les jeunes français ne
s'intéressent pas à la politique ?
Si se sont des étudiants, oui mais si se sont les
français qui ont quitté les études dès le plus
jeune âge, je ne pense pas.
Entretien 7 :
Maude
Elle est étudiante, a eu un baccalauréat en
lettre23 ans et vie au Canada.
Est ce que vous avez une carte
d'électeur ?
Oui
Pourquoi vous avez fait cette carte ?
En fait elle se fait automatiquement, je crois, mais je trouve
important d'aller voter pour avoir un tout petit mot à dire
Est ce que vous adhérer à un parti
politique ?
Plus maintenant, j'ai déjà été
membre du Parti Vert du Québec
Pourquoi ?
Je n'ai pas l'aspect dogmatique pour suivre la ligne du parti,
etc.
De quelle formation politique ou de quel parti
politique vous sentez vous plus proche et du moins éloigné ? De
l'extrême gauche à l'extrême droite ?
Centre gauche serait le plus proche de mes valeurs
Voulez vous nous préciser exactement
?
Au Québec, ce serait Québec solidaire
http://www.quebecsolidaire.net
Donc de manière générale, vous
diriez que vous vous intéresser à la politique ?
Oui.
Mais à quel point t'intéresses-tu
à la politique ? Et de quelle manière vous vous intéressez
à la politique ? De manière active, de manière passive ou
juste comme spectateur ?
Ca dépend des périodes, mais je m'implique
surtout de l'extérieur, en votant, en participant à des manifs,
à des pétitions, etc.
Que penses-tu de l'implication des jeunes en
politique ? Sont-ils désintéressés ?
Il y en a qui sont très intéressés, mais
c'est une minorité. La majorité est
désintéressée et il y a quelques modérés
Donc est ce que cela vous gène plus, un peu,
pas du tout que le premier ministre n'ait aucune expérience ?
Oui ça me gênerait un peu
Et qu'il soit musulman ?
Ca dépend s'il est extrémiste, sinon ça
ne me gêne pas, mais puisqu'on a de très fortes racines
catholiques, ça ne risque pas d'arriver...
D'origine immigrée ?
S'il est au pays depuis assez longtemps pour le comprendre,
pas de problème
Qu'il ne soit pas désigné par un parti
politique ? Un candidat indépendant?
Oui ça me gêne
Qu'il soit homosexuel ?
Ca ne me gêne pas
Qu'il soit juif ?
Voir la réponse sur les musulmans...
Qu'il soit jeune moins de 40ans ?
Non ça va
Qu'elle soit une femme ?
Pas de problème
Le parti séparatiste ou comme vous l'appeler
vous souverain, représente t'il un danger pour la démocratie
?
D'abord c'est "souverainiste", ensuite il y a plusieurs partis
qui partagent cette idéologie, notamment le Parti
Québécois et Québec Solidaire, mais aussi plusieurs
très petits partis peu connus. Enfin, non, je ne vois pas pourquoi ce
serait un danger, pas plus qu'un parti environnementaliste par exemple.
Parmi les valeurs suivantes quelles sont celles a qui
vous attachez le plus d'importance ?
Liberté, justice, égalité, la
tolérance, le travail, la solidarité, la responsabilité,
l'équité, la fraternité, l'autorité, et la
nation.
Je dirais que toutes me semblent importantes sauf le travail,
la fraternité et l'autorité qui ne m'importent pas vraiment. Est
ce que l'autorité va avec la liberté ? Ca dépend comment
elle est appliquée, un régime autoritaire ne va certainement pas
avec la liberté
Pour la politique en générale, quelles
sont les principales sources d'information que vous utiliser pour vous faire
une opinion ?
Radio, journal
Est ce que ca vous arrive de parler politique avec
vos amis ?
Oui
Et quand ca vous arrive de parler, vous parler de
quoi exactement ?
Des idées des partis, des projets de lois, de certains
élus, des campagnes électorales, pas mal tout finalement
Est ce que vous pensez c'est une
nécessité de parler politique à l'école
?
Oui, je pense qu'il est indispensable de parler politique
à l'école. D'ailleurs on a un programme qui marche super bien ici
au Canada.
Les tableaux
Tableau 1 - Politisation, appréciation de la
situation politique et orientation politique en fonction de l'âge (en
%)55(*)
Vague 1 Vague 2 Vague 3 Vague
4
Intérêt pour la politique :
18 - 21 ans
|
39
|
39
|
44
|
43
|
22 - 30 ans
|
44
|
43
|
47
|
58
|
31 ans et plus
|
44
|
46
|
48
|
53
|
Prêt à participer à
une
manifestation
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
71
|
49
|
48
|
49
|
22 - 30 ans
|
58
|
43
|
39
|
45
|
31 ans et plus
|
47
|
40
|
38
|
41
|
N'a confiance ni dans la gauche ni dans la droite pour
gouverner le pays :
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
70
|
67
|
68
|
62
|
22 - 30 ans
|
71
|
67
|
65
|
63
|
31 ans et plus
|
69
|
64
|
62
|
61
|
Se positionne à gauche :
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
30
|
36
|
29
|
35
|
22 - 30 ans
|
29
|
30
|
32
|
31
|
31 ans et plus
|
27
|
27
|
29
|
30
|
Se positionne à droite :
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
12
|
15
|
17
|
15
|
22 - 30 ans
|
17
|
20
|
21
|
23
|
31 ans et plus
|
22
|
25
|
25
|
27
|
Se positionne ni à gauche ni à
droite :
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
45
|
42
|
39
|
39
|
22 - 30 ans
|
42
|
38
|
36
|
32
|
31 ans et plus
|
35
|
33
|
31
|
27
|
La vague 1 a été réalisé du 20
mars au 3 avril 2006
La vague 2 a été réalisé du 11 au
26 septembre 2006
La vague 3 a été réalisé du 4 au
14 décembre 2006
La vague 4 a été réalisé du 5 au
19 février 2007
Tableau 2- Les jeunes nouveaux électeurs face
à l'élection 56(*)
|
|
L'élection
présidentielle
peut améliorer les choses en France
|
La campagne donne envie de voter
|
Intention de participer au 1er tour (certains d'aller voter)
|
Choix encore indécis
|
Vote Blanc
|
18 - 21 ans
|
48
|
58
|
78
|
59
|
15
|
22 - 30 ans
|
50
|
53
|
78
|
49
|
13
|
31 ans et plus
|
46
|
54
|
79
|
45
|
9
|
Hommes :
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
46
|
57
|
76
|
54
|
14
|
22 - 30 ans
|
51
|
55
|
73
|
42
|
11
|
31 ans et plus
|
46
|
55
|
79
|
39
|
7
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
50
|
60
|
80
|
63
|
17
|
22 - 30 ans
|
48
|
51
|
83
|
56
|
15
|
31 ans et plus
|
45
|
53
|
78
|
46
|
11
|
Etudiants :
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
48
|
59
|
80
|
57
|
13
|
22 - 30 ans
|
56
|
62
|
84
|
48
|
18
|
Actifs :
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
50
|
56
|
73
|
61
|
18
|
22 - 30 ans
|
48
|
51
|
76
|
49
|
12
|
Positionnement politique gauche ou droite
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
55
|
64
|
84
|
46
|
9
|
22 - 30 ans
|
54
|
59
|
81
|
39
|
11
|
31 ans et plus
|
51
|
61
|
83
|
36
|
5
|
Ni gauche ni droite
|
|
|
|
|
|
18 - 21 ans
|
39
|
50
|
68
|
78
|
24
|
22 - 30 ans
|
40
|
41
|
70
|
68
|
18
|
31 ans et plus
|
51
|
36
|
68
|
69
|
19
|
Ensemble
|
47
|
54
|
79
|
46
|
10
|
Tableau 3 à 6 : les intentions de vote
pour N. Sarkozy ; S. royal ; F. Bayrou et J-M Le Pen57(*)
* 1
Pierre
Bourdieu , Questions de sociologie, 2002,
collection de poche « Reprise » n°2
* 2 Annick Percheron,
« la socialisation politique »,
Editeur : Armand Colin (1 décembre 997) Collection :
Collection U
* 3 « Les valeurs
des jeunes-tendances en France depuis 20 ans », dirigé
par : Olivier Galland, Bernard Roudet, mention principale : P. Bréchon,
Y. Lambert, E. Schweisguth, J.-F. Tchernia.
L'Harmattan
, Paris ;collection Débats jeunesses
Parution : janvier 2002
* 4 « Les valeurs
des jeunes-tendances en France depuis 20 an »s, dirigé
par : Olivier Galland, Bernard Roudet, mention principale : P. Bréchon,
Y. Lambert, E. Schweisguth, J.-F. Tchernia.
L'Harmattan
, Paris ; collection Débats jeunesses
Parution : janvier 2002
* 5 Annick Percheron,
« la socialisation politique »,
Editeur : Armand Colin (1 décembre 997) Collection :
Collection U
* 6 Anne Muxel,
« les jeunes et la politique : entre héritage et
renouvellement », EMPAN, n° 50
* 7 Anne Muxel, 2002,
« la participation politique des jeunes : soubresauts,
fractures et ajustements », Revue française de science
politique, vol. 52, n°5-6, pp. 521-544.
* 8 Gérard Mauger,
« L'émeute de novembre 2005 : Une révolte
protopolitique », Editions du Croquant
* 9
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8341.asp#1
* 10
http://jeunesencampagne.free.fr/resultats.htm
* 11 Une copie du
questionnaire se trouve en annexe
* 12 Anne Muxel, 2002,
« la participation politique des jeunes : soubresauts,
fractures et ajustements », Revue française de science
politique, vol. 52, n°5-6, pp. 521-544.
* 13 Une copie du
questionnaire se trouve en annexe
* 14 Florence Haegel,
« L'électeur », Pouvoirs n°99 - La
nouvelle Ve République - novembre 2001 - p.151-161
* 15 Une copie du
questionnaire se trouve en annexe
* 16
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/bar0.htm
* 17 Anne MUXEL,
« Les Français et la participation
politique », Baromètre politique français, 2e
vague, CEVIPOF, 2006, 7 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague2/v2-synthese/BPF-V2_%20Muxel_ParticipationPolitique.pdf
* 18 Bruno Cautres et Sylvain
Brouard « chômage et attitude politique»,
Baromètre politique français, CEVIPOF, 2007
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague2/v2-synthese/BPF-V2_Brouard-Cautres_ChomageEtAttitudes.pdf
* 19 Taux de chômage de
16.7% en 2003 ; de 17.4 en 2004 et 17.3 en 2005
* 20 Anne Muxel avec la
collaboration de Viviane Le HAY, dans « la jeunesse dans la
crise du CPE, un an avant l'élection présidentielle de 2007 :
protestation, politisation, défiance, distance ? »
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague1/synthese/BPF-V1_R01_AM.pdf
* 21 Annick Percheron,
« La socialisation politique », édition
Armand Colin, collection U, paru en décembre 2007
* 22 « Les
valeurs des jeunes-tendances en France depuis 20 ans »,
dirigé par : Olivier Galland, Bernard Roudet, mention principale : P.
Bréchon, Y. Lambert, E. Schweisguth, J.-F. Tchernia.
L'Harmattan
, Paris ;collection Débats jeunesses
Parution : janvier 2002
* 23 Anne Muxel, 2002,
« la participation politique des jeunes : soubresauts,
fractures et ajustements », Revue francaise de science
politique, vol. 52, n°5-6, pp. 521-544.
* 24 Anne Muxel ,
« Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007 »,
Baromètre politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
* 25
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8341.asp#1
* 26
http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3386496,00-pen-second-tour-que-feraient-jeunes-.html
* 27
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8341.asp#15
* 28 Anne Muxel, «
L'expérience politique des jeunes », Edité par
PRESSES DE SCIENCES PO, paru en janvier 2001
* 29 Régis Bigot, 2007,
« Évolution des valeurs des jeunes entre 1979 et
2006 », Horizons stratégiques 2007/2- n°4.
* 30 Lancelot Alain,
L'abstentionnisme électoral en France, Paris, Armand Colin,
1968.
* 31 Anne MUXEL,
« Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007 »,
Baromètre politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
* 32 Anne MUXEL,
« Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007 »,
Baromètre politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
* 33
http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3386496,00-pen-second-tour-que-feraient-jeunes-.html
* 34 « Les
valeurs des jeunes-tendances en France depuis 20 ans »,
dirigé par : Olivier Galland, Bernard Roudet, mention principale : P.
Bréchon, Y. Lambert, E. Schweisguth, J.-F. Tchernia.
L'Harmattan
, Paris ; collection Débats jeunesses
Parution : janvier 2002
* 35 La retranscription de
l'entretien ce trouve en annexe.
* 36
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1849.asp
* 37 Un ouvrage
coordonné par Bertrand Geay et Laurent Willemez (Ed. du Croquant, coll.
"savoir/agir", 2008, 316 p.
* 38 Un ouvrage
coordonné par Bertrand Geay et Laurent Willemez (Ed. du Croquant, coll.
"savoir/agir", 2008, 316 p.,
* 39 Voir annexe :
entretien 4
* 40 Voir annexe :
entretien 6
* 41
http://www.idea.int/about/
* 42 Statistique Canada (2008,
1er avril) [1] [archive].
http://www.statcan.gc.ca
* 43 Ouvrage
« Citizens » réalisé par Elisabeth Gidengil
et Neil Nevitte. André Blais, Richard Nadeauhttp
* 44
www.quebecpolitique.com
* 45
http://www.monvote.qc.ca/fr/
* 46 PAMMETT, Jon H. et
Lawrence Leduc, Pourquoi la participation décline aux élections
fédérales canadiennes : un nouveau sondage des non-votants,
Élections Canada, Ottawa, 2003, pages 72.
* 47 Pour quoi la
participation décline aux élections fédérales
canadiennes: un nouveau sondage des non-votants
* 48
http://ces-eec.mcgill.ca/enquetes.html#2000
* 49
http://www.electeursenherbe.com/
* 50
http://www.quebecpolitique.com/sondages/som/
* 51 Chapitre 5 page 38
« Pour quoi la participation décline aux élections
fédérales canadiennes: un nouveau sondage des
non-votants »
* 52
http://www.elections.ca/eca/eim/article_search/article.asp?id=42&lang=f&frmPageSize=&textonly=false
* 53 Statistique de la DGE
* 54
www.dgeq.qc.ca
* 55 Tableau provenant
de : Anne MUXEL , Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007, Baromètre
politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
* 56 Tableau provenant
de : Anne MUXEL , Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007, Baromètre
politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
* 57 Tableau provenant
de : Anne MUXEL , Les jeunes nouveaux électeurs face à
l'élection présidentielle du printemps 2007, Baromètre
politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.
http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf
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