REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
« I.S.C »
![](Essai-danalyse-de-la-force-de-vente-dune-entreprise-de-marketing-de-reseau--cas-de-forever-liv1.png)
B.P. 16.596 KINSHASA I
KINSHASA/GOMBE
CYCLE DE LICENCE
Essai d'analyse de la force de vente
d'une entreprise de marketing de
réseau :
Cas de Forever Living Products Congo-RDC
Sprl
Jean Baudouin KAHOTWA MBUGH'EKI
NENGO
Mémoire présenté et défendu
en vue
de l'obtention du titre de licencié en Sciences
Commerciales et Financières.
Option : Marketing
Directeur : Prof. Jerome OVENEKE KINGA
Année Académique 2005 -
2006
« Le futur n'est pas devant nous. Il s'est
déjà produit. Malheureusement, il est inéquitablement
réparti entre les entreprises, les secteurs et les
pays. »
Kottler & Dubois
A Kabauka,
Pour « l'empathie » qui est le trait dominant
de ton caractère, espèce en voie d'extinction par les temps qui
courent ...
Pour ce qui nous rapproche et pour l'estime que j'ai pour
toi ;
Je dédie ce mémoire.
Remerciements
Ce mémoire rédigé à l'issue de
notre cycle de licence en Sciences Commerciales et Financières, option
Marketing, n'est pas une oeuvre personnelle mais le fruit des efforts
conjugués de tant de personnes à qui nous voulons
témoigner ici notre gratitude.
Nos pensées vont d'abord envers le corps
académique et scientifique de l'Institut Supérieur de Commerce de
Kinshasa pour l'enseignement reçu. Ce mémoire est le
témoignage des connaissances qu'ils nous ont transmises.
De façon particulière, nous remercions le
Professeur Jérôme OVENEKE KINGA qui, malgré son calendrier
très chargé, a accepté de diriger ce travail.
Nous exprimons également notre reconnaissance à
la CAFEKIT SPRL, par son Président Directeur Général,
Monsieur KITAMBALA MUKUTWA, pour la bourse nous accordée tout au long de
ce deuxième cycle.
Les familles Misoni et Kabauka doivent être
également remerciées pour leur générosité et
encouragement.
Nous tenons à souligner l'aide précieuse que
nous a apporté la riche documentation nous offerte par Me Sanane Chiko
et Zita Bakotola. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Que le Manager Sénior Simon Pierre MUHIIRWA BAENI ainsi
que tous les managers distributeurs de FLP trouvent ici l'expression de notre
reconnaissance pour leur disponibilité et encadrement.
Nous souhaitons également exprimer notre reconnaissance
à nos condisciples « FARDC » et
« MAIMAI », pour tous ces bons moments
passés en toute amitié et soutient mutuel.
Enfin, nous avons une pensée émue pour notre
épouse, Clémence, nos enfants, les membres de la famille et les
amis, qui, chacun à sa manière, ont fait preuve d'une immense
patience nous permettant de mener à terme nos études.
Que Dieu tout puissant nous comble de toutes ses
bénédictions.
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
Dans une entreprise, la distribution des produits est une
fonction de grande importance qui mérite beaucoup de savoir faire. Bon
nombre de produits ont échoué non pas qu'ils ne
répondaient pas aux besoins et désirs des consommateurs mais tout
simplement parce que le chemin qu'emprunte le produit du producteur vers le
consommateur n'a pas été bien choisi ou encore ceux qui sont
chargés d'acheminer ce produit auprès du consommateur,
appelés force de vente, ne sont pas efficace. Pour atteindre cette
efficacité, les entreprises passent d'innovation à innovation
dans l'organisation de cette force de vente.
La vente directe qui était jadis réservée
aux biens industriels est aujourd'hui en vogue dans les produits de grande
consommation et les services, que ce soit des produits cosmétiques ou
des assurances, pour ne citer que ceux là. Les vendeurs ne font certes
pas le porte à porte mais pour la circulation de l'information sur le
produit, les moyens de communication de masse ont fait place au moyen de
communication qui remonte à la nuit des temps, le
bouche-à-oreille. Une innovation de taille constatée dans le chef
des vendeurs : ils sont indépendants et organisés en
réseau, d'où ce néologisme « marketing de
réseau », permettant à la fois la circulation, à
moindre coût, des flux du produit et de l'information.
Ces nouvelles techniques de vente nées aux Etats-Unis
ont, avec la mondialisation, atteint les quatre coins de la planète. La
République Démocratique du Congo n'est pas en reste. Des
multinationales comme Amway, Tianshi et Forever Living Products y distribuent
leurs produits à travers le marketing de réseau.
Cette dernière (Forever Living Products) nous
intéresse plus particulièrement car elle fait l'objet de notre
étude. La force de pénétration de ses produits dans le
pays alors qu'il n'y a aucune publicité de masse sur l'entreprise et ses
produits, aucune exposition dans les lieux de vente traditionnelle
(supermarchés, magasin, boutiques, pharmacies, marchés),
dénote certainement d'une bonne organisation commerciale.
L'enthousiasme visible des distributeurs et leur motivation sont autant
d'éléments qui laissent croire à une bonne gestion de la
force de vente par Forever Living Products.
Ainsi, autant de questions viennent-elles à l'esprit,
faisant l'objet de notre problématique :
- quelle est la structure de la force de vente en marketing de
réseau ?
- la force de vente en marketing de réseau à
laquelle Forever Living Products a recours, est-elle plus efficace que dans la
vente directe traditionnelle ?
- est-elle adaptée au mode d'achat des
congolais ?
2. Intérêt de l'étude
Cette étude n'est certes pas la première du
genre à traiter de l'analyse de la force de vente. Cependant elle
trouve son originalité dans le contexte de marketing de réseau,
celui-ci étant un concept nouveau et d'application très
récente en République Démocratique du Congo. Pour cette
raison, nous parlons d'essai, la courte période étudiée ne
pouvant prétendre à des conclusions fermes ou
définitives.
Nous pouvons donc croire que les pages qui vont suivre
pourront servir de référence à d'autres chercheurs en
marketing de réseau et à tous les professionnels qui pourront
s'intéresser à ce nouveau mode d'entreprise.
3. Hypothèse de l'étude
Eu égard à la problématique
évoquée ci-dessus, nous nous permettons de formuler
l'hypothèse de la présente étude de la manière
suivante : la nouvelle variante de la Force de vente, telle qu'elle est
organisée en marketing de réseau, et appliquée par
Forever Living Products, nous semble efficace.
4. Délimitation spatio-temporelle
Afin de privilégier la profondeur de notre recherche,
nous avons voulu circonscrire au mieux, la présente étude, au
seul cas de l'entreprise Forever Living Products Congo RDC Sprl. Dans le
temps, cette étude s'étend à la période allant de
juillet 2004, époque de l'entrée des produits FLP en RDC à
juillet 2006, les données étant disponibles en temps réel.
Dans l'espace, à la Ville de Kinshasa, en République
Démocratique du Congo.
5. Méthodologie de la recherche
Pour réaliser notre travail, nous avons recouru
à la méthode qualitative inductive. Celle-ci nous a permis
d'analyser en profondeur le phénomène de marketing de
réseau en organisant un protocole d'entretien avec le responsable et les
distributeurs de Forever Living Products Congo-RDC, afin de comprendre et
saisir leurs méthodes de vente.
La technique documentaire nous aura permis de nous tremper
dans les recherches faites à ce jour sur le marketing en
général et le marketing de réseau en particulier notamment
les ouvrages, les notes des cours, les sites web.
6. Structure de l'étude
Le présent travail s'articule autour de cinq chapitres.
Le premier chapitre porte sur la définition de quelques concepts
théoriques de base permettant une meilleure compréhension du
sujet. Le second chapitre qui parle de la force de vente, va nous permettre de
cerner en détails les notions nécessaires à notre analyse.
Le troisième chapitre qui traite de la vente directe va nous faire
découvrir le marketing de réseau. Le quatrième chapitre
sera consacré à la présentation de l'entreprise faisant
objet de notre étude. Enfin, le cinquième chapitre portera sur
l'analyse critique de la force de vente de Forever Living Products. Il aura
comme objectif d'évaluer l'efficacité de marketing de
réseau.
CHAP. I : APPROCHE
CONCEPTUELLE DE L'ETUDE
Le présent chapitre a pour but de rappeler les
définitions des concepts théoriques de base permettant une
meilleure compréhension du sujet. Ce chapitre comporte deux principales
sections. Dans une première, nous allons tenter de définir le
concept de marketing en relevant ses différentes optiques. Dans la
seconde, il sera question d'étudier le concept de distribution.
I.1 Définition de
concept de marketing
Il existe plusieurs définitions de marketing. Dans le
cadre de la présente étude, nous avons jugé utile de
retenir les définitions suivantes.
Selon l'American Marketing Association, le marketing est
l'accomplissement d'activités commerciales destinées à
faire passer les biens et services du producteur au consommateur ou à
l'utilisateur. (1(*))
Pour Kotler P. et Dubois B., le marketing est une analyse,
une mise en oeuvre et un contrôle de programmes conçus pour
créer, développer et maintenir un courant d'échange
mutuellement satisfaisant avec les marchés visés, dans le but
d'atteindre les objectifs d'une organisation. Il repose sur une étude
approfondie des besoins, désirs, perceptions et
préférences de la cible et des marchés
intermédiaires en vue de rendre aussi efficace que possible la
conception du produit, le choix de son prix, sa communication et sa
distribution.(2(*))
Quant à WESBTER F., cité par Sylvie Martin
VEDRINE, le marketing « est une démarche qui consiste à
découvrir et à analyser les besoins latents ou exprimés
d'une population afin de concevoir et de mettre en oeuvre une politique
adaptée répondant aux attentes de la totalité ou d'une
partie de la population considérée ».(3(*))
Les deux dernières définitions montrent que le
marketing ne s'applique pas seulement aux entreprises commerciales. Depuis de
nombreuses années, en dehors des biens et des services qui constituent
l'essentiel de la production d'un pays et de ses échanges commerciaux,
le marketing s'est ouvert à d'autres domaines qui sont les
expériences, les événements, les personnes, les endroits,
les propriétés, les organisations, l'information et les
idées.(4(*))
I.2 Les différentes
optiques marketing
Dans la conduite de leurs activités d'échange,
les entreprises disposent de plusieurs orientations en matière de
gestion. Kotler & Dubois en dénombrent six (5(*)): l'optique production,
l'optique produit, l'optique vente, l'optique marketing, l'optique client et
l'optique du marketing sociétal.
a. L'optique production
L'optique production suppose que le consommateur
choisit les produits en fonction de leur prix et de leur disponibilité.
Le rôle de l'entreprise est donc d'accroître la capacité de
production, compte tenu des priorités supposées du
client.(6(*))
Cette approche qui est traditionnellement utilisée par
beaucoup d'entreprises semble appropriée lorsque la demande est massive
et peu fortunée comme dans les pays en voie de développement et
lorsque l'extension du marché permet une substantielle économie
d'échelle.
b. L'optique produit
L'optique produit repose sur l'idée que le
consommateur préfère le produit qui offre les meilleures
performances. L'entreprise doit, dans ce cas, se consacrer à
améliorer la qualité de ses produits.
Cette approche qui a également été
souvent adoptée dans le passé comporte un risque : celui de
se préoccuper uniquement de la qualité du produit et sous-estimer
les réactions des consommateurs ou ne plus chercher à les
comprendre.
c. L'optique vente
L'optique vente présuppose que le consommateur
n'achètera pas de lui-même suffisamment à l'entreprise
à moins que celle-ci ne consacre beaucoup d'efforts à stimuler
son intérêt pour le produit. Il s'agit donc de vendre le plus
possible, au plus grand nombre de clients possibles, sans forcément se
préoccuper de l'utilité réelle du produit pour les
acheteurs et donc des chances de les fidéliser.
Cette optique qui est la troisième approche
traditionnellement utilisée par les entreprises dans la conduite de
leurs activités d'échange est fréquemment employée
pour les produits non souhaités par les consommateurs comme les polices
d'assurance. Elle se rencontre également dans les organisations
à but non lucratif comme les partis politiques à la recherche de
suffrages pour leurs candidats.
La plupart des firmes qui adoptent l'optique vente sont en
situation de surcapacité. Leur but est de vendre ce qu'elles produisent
plutôt que de produire ce qu'elles pourraient vendre. Or le
problème majeur est de trouver les clients. Ceux-ci sont donc
bombardés de messages publicitaires de toutes sortes, les incitant
à acheter. Il est, dans ces conditions, peu surprenant que le marketing
soit souvent assimilé à la publicité et à la
vente.
d. L'optique marketing
L'optique marketing, qui a émergé dans
les années 1950, se préoccupe avant tout des clients en cherchant
à analyser leurs souhaits et à y répondre. Face à
l'optique vente qui « chasse » le client, il s'agit ici de
« cultiver » la relation avec lui. On ne cherche pas
à identifier les bons clients pour son produit, mais les bons produits
pour ses clients.
L'optique marketing inverse la logique vente. Au lieu de
partir des produits de l'entreprise et de les promouvoir afin d'engendrer un
chiffre d'affaires, elle part des clients, de leurs besoins et désirs,
puis élabore un ensemble de produits et de programmes destinés
à servir ces besoins, tirant ses bénéfices de la
satisfaction du client.
e. L'optique client
Certaines entreprises vont aujourd'hui au-delà de
l'optique marketing pour opter une optique client. Alors que l'optique
marketing est appliquée au niveau des segments de marché, il
s'agit ici d'élaborer des produits, des services et des messages
distincts pour chaque client individuel. On collecte des informations sur les
achats antérieurs du client, ses caractéristiques
sociodémographiques et psychologiques, ainsi que ses habitudes en
matière d'exposition aux médias et de fréquentation des
points de vente. L'objectif est d'obtenir une part croissante des achats du
client en développant sa fidélité sur le long terme.
(7(*))
Cette évolution résulte des progrès
techniques permettant aujourd'hui l'adaptation individualisée des
produits dans les usines, la composition de bases de données
clientèle extensives et la construction de relations interactives avec
chaque individu (notamment à l'aide d'internet). Cependant, le
marketing « one-to-one » n'a pas vocation à
être appliqué par toutes les entreprises : il faut que les
investissements en collecte de données et en systèmes
d'information soient susceptibles d'être rentabilisés. Cette
optique est donc plutôt destinée aux entreprises qui peuvent
vendre de nombreux produits au même client, dont l'offre est
coûteuse et achetée fréquemment.
f. L'optique du marketing sociétal
L'optique du marketing sociétal reconnaît que la
tâche prioritaire de l'entreprise est d'étudier les besoins et les
désirs des marchés visés et de faire en sorte de les
satisfaire de manière plus efficace que la concurrence, mais aussi d'une
façon qui préserve ou améliore le bien être des
consommateurs et de la collectivité. Dans cette optique, le responsable
marketing doit donc prêter attention aux intérêts des
clients plutôt qu'à leurs seuls désirs et prendre en compte
le bien-être collectif. (8(*))
Dans la présente étude, nous allons
évoluer dans le cadre de l'optique marketing.
En effet, aujourd'hui, beaucoup d'entreprises dans le monde
sont en phase de marketing, ou encore, les plus modernes ont commencé
une phase sociétale mais ne sont qu'une minorité.
Malheureusement dans les pays sous équipés en
général et en RDC en particulier, la plupart sont encore en phase
de vente, voire de production.
Quelle que soit l'optique marketing prise, une entreprise doit
choisir un mode d'acheminement de ses produits ou services vers les
consommateurs potentiels, ce qui nous amène à parler de la
distribution.
I.3 Définition de
concept de distribution
Dans le cadre de la présente étude, il nous
apparaît nécessaire de définir le concept de distribution
parce que cette notion cadre avec le fondement de notre recherche.
Pour KOTLER Ph. et DUBOIS B., la distribution est l'ensemble
des activités qui s'exercent depuis le moment où le produit, sous
sa forme d'utilisation, entre dans le magasin commercial du producteur ou du
dernier transformateur, jusqu'au moment où le consommateur en prend
possession. (9(*))
D'une manière générale, le rôle de
la distribution est de réduire les disparités qui existent entre
les endroits, les moments et les modes de fabrication d'une part et de
consommation d'autre part, et cela, par la création d'utilités de
lieu, de temps et d'état qui constituent ce que l'on appelle la valeur
ajoutée de la distribution.(10(*))
Ainsi, le fabricant peut vendre directement sa marchandise
à l'utilisateur final comme il peut passer par un ou plusieurs
intermédiaires. Ceux-ci constituent le circuit de distribution de
l'entreprise.
1.3.1 Les circuits et canaux de
distribution
Pour Jean Jacques Lambin et al., le circuit de distribution
est une structure formée par les partenaires intervenant dans le
processus de l'échange concurrentiel en vue de mettre les biens et
services à la disposition des consommateurs ou utilisateurs industriels.
Ces partenaires sont les producteurs, les intermédiaires et les
consommateurs-acheteurs.(11(*))
Selon Claude DEMEURE, « un circuit de distribution
représente le chemin qui conduit un produit du producteur au
consommateur. Ce chemin est plus ou moins long selon le nombre
d'intermédiaires intervenant dans la distribution du
produit ».(12(*))
Figure 1
Exemple de circuit de distribution
Producteur ? Grossiste ?
Détaillant ? Consommateur
Par contre le canal de distribution est une composante du
circuit de distribution. Il représente une catégorie
d'intermédiaires de même nature qui participent à la
distribution du produit.(13(*))
Les grossistes, les hypermarchés, les débits de
tabac... sont des canaux de distribution.
Les circuits sont le plus souvent classés selon leur
longueur, qui se mesure en fonction du nombre de transactions et de canaux
intermédiaires. On distingue trois types de circuits :
a) le circuit ultracourt (direct)
Il ne compte aucun intermédiaire entre le producteur et
le consommateur.
Ce circuit est très utilisé dans le domaine des
biens industriels. On le trouve aussi chez les producteurs de volailles, dans
la vente à domicile, dans la vente par correspondance. Il permet un
contrôle direct du marché, mais nécessite de la part du
producteur une organisation commerciale
b) le circuit court aussi appelé circuit à un
niveau.
Il existe un seul intermédiaire entre producteur et
consommateur : le détaillant.
c) les circuits longs pour lesquels le produit avant
d'atteindre le client final passe
Ø de l'entreprise au grossiste et du grossiste au
détaillant (circuit à deux niveaux) ou
Ø de l'entreprise au grossiste, du grossiste au semi-
grossiste et du semi-grossiste au détaillant (circuit à trois
niveaux).
Figure 2
Types de circuits de distribution
a) Circuit ultracourt
Consommateur
Entreprise
b) Circuit court
Entreprise
Consommateur
Détaillant
c) Circuits longs
Entreprise
Consommateur
Détaillant
Grossiste
Entreprise
Consommateur
Grossiste
Détaillant
Semi-grossiste
Des circuits encore plus complexes existent dans certains
secteurs. Dans l'industrie du diamant on peut identifier jusqu'à sept
échelons : les mines, les organismes de commercialisation de
diamants bruts, les centres de taille, les négociants diamantaires, les
fabricants de bijoux, les détaillants HBJO
(horlogers-bijoutiers-joailliers-orfèvres) et les
consommateurs.(14(*)) On
trouve aussi ce type de circuit dans la commercialisation de la viande
où on a le chevillard, l'abatteur, le conditionneur, le grossiste, le
semi-grossiste, le boucher, le détaillant et le consommateur.(15(*))
La mise en place d'un système de distribution doit se
faire de façon judicieuse car l'entreprise ne saurait changer son
circuit de distribution du jour au lendemain d'autant plus que la nature des
canaux choisis a une incidence sur toutes les autres variables du mix marketing
notamment le prix, la communication et l'organisation de la force de vente.
1.3.2 Les
intermédiaires
Il existe quatre types d'intermédiaires : les
grossistes, les détaillants, les agents et les sociétés
commerciales de service.(16(*))
Les grossistes sont des commerçants qui achètent
à la production ou à l'importation des marchandises qu'ils
stockent et revendent en petite quantité, en y ajoutant des services,
aux détaillants ou des clients institutionnels (hôtels,
restaurants) et non à des consommateurs finaux.
Le détaillant est celui qui vend des biens ou des
services au consommateur final qui satisfait un besoin.
Les agents et courtiers sont des intermédiaires
fonctionnels qui, contrairement aux deux premiers, ne prennent pas le titre de
propriété mais négocient la vente ou l'achat de produits
pour compte d'un mandant. Dans ce groupe d'intermédiaires, on trouve
les sociétés import-export, les courtiers, les traders et les
distributeurs industriels.
Les sociétés de service sont des
sociétés commerciales qui interviennent dans les fonctions de
distribution autres que l'achat et la vente. Ce sont les
sociétés de transport et de stockage, les agences de
publicité, les sociétés d'étude de marché,
les intermédiaires financiers, les assureurs, etc.
Le recours à ces intermédiaires qui est
très souvent inévitable, présente de nombreux avantages,
le Professeur OVENEKE Kinga en dénombre quatre (17(*))
- ils minimisent le nombre de transactions ;
- ils diminuent le nombre de tâches
spécialisées ;
- ils réduisent les besoins en capitaux ;
- ils équilibrent les stocks.
Pour assurer une bonne gestion du circuit de distribution,
l'entreprise doit bien sélectionner les intermédiaires, les
former, les motiver et les évaluer régulièrement.
Le premier chapitre a consisté à faire une
approche conceptuelle de l'étude par la définition des concepts
de marketing et de distribution. Dans le deuxième chapitre nous allons
parler de l'analyse de la force de vente.
CHAP. II : ANALYSE DE
LA FORCE DE VENTE
Après avoir fait le tour d'horizon des cocncepts de
marketing et de distribution, dans ce deuxième chapitre nous allons
analyser la force de vente à travers sa définition, son
rôle au sein d'une entreprise, les différentes structures
généralement rencontrées dans les entreprises, sa taille,
comment elle doit être rémunérée ainsi que sa
gestion.
II.1 Définition du
concept de force de vente
Pour Claude DEMEURE, « la notion de force de vente
regroupe l'ensemble des personnes qui sont chargées de rencontrer
prospects ou clients dans le but (direct ou indirect) de leur vendre des
produits ou services ».(18(*))
En effet la force de vente (ou l'équipe de vente)
regroupe les vendeurs, les personnes chargées du soutien à la
vente ainsi que celles relevant de l'encadrement et de la direction
commerciale.
Au final, un vendeur est une personne chargée
d'établir et d'entretenir l'ensemble des contacts commerciaux directs
(relation avec les clients ou prospects) ou indirects (démarches
réalisées auprès de prescripteurs par exemple).
II.2 Rôle de la force
de vente
Le rôle de la force de vente est d'assurer un lien entre
l'entreprise et la clientèle, transmettre et adapter l'offre aux besoins
spécifiques du client, fournir à l'entreprise les informations en
provenance du marché.
Les diverses fonctions lui assignées
sont (19(*))
Ø la prospection c'est-à-dire, l'attrait de
nouveaux clients ;
Ø la communication c'est-à-dire informer la
clientèle sur les produits, sur l'entreprise et les services à la
clientèle ;
Ø la vente dont les phases principales sont l'approche
du client, la présentation commerciale, les réponses aux
objections et la conclusion ;
Ø le service qui peut être un conseil, une
assistance technique, une assistance financière ou la
livraison ;
Ø la collecte d'informations qui recouvre notamment les
études de marché, le recueil d'informations utiles et la
rédaction des rapports sur les visites et les résultats.
II.3 Structure de la force
de vente
Selon la stratégie adoptée et la gamme des
produits, l'entreprise peut organiser sa force de vente par secteur, par
produit, par clients ou en structure mixte.
a) Structure par secteurs
Dans cette structure, le marché cible est
subdivisé en secteurs géographiques. Chaque vendeur se voit
confier une zone géographique (dont la taille peut varier fortement en
fonction du contexte) au sein de laquelle il sera chargé de vendre la
totalité des produits auprès de l'ensemble des clients de
l'entreprise. Cette approche exige une forte homogénéité
de la demande et des produits commercialisés.
L'avantage de cette structure est que chaque vendeur est
responsable de son secteur et les frais de déplacement sont
limités. Par contre, à par la difficulté de bâtir
des secteurs potentiellement équivalents, le vendeur, étant
donné la liberté dont il jouit, peut être amené
à promouvoir davantage les produits les plus faciles à vendre et
ceux qu'il connaît le mieux.
b) Structure par produits
L'ensemble du territoire de vente est distribué entre
les vendeurs en fonction des produits à vendre. Un vendeur visite sur
son secteur, tous les clients et prospects pour une seule gamme de produits
d'où connaissances techniques approfondies.
Cette structure est particulièrement adaptée aux
entreprises qui présentent des gammes hétérogènes
ainsi que des produits complexes ou à fort contenu technologique.
Elle a comme avantage, la spécialisation du vendeur sur
une gamme de produits. Comme désavantages, on a une force de vente par
gamme de produits avec le risque d'avoir plusieurs vendeurs pour le
même client et plusieurs vendeurs sur le même secteur.
c) Structure par clients ou par
marchés
Ici l'organisation de la force de vente se fait par types de
clientèles. Un vendeur visite sur son secteur un type de
clientèle pour tous les produits et donc connaissance approfondie de
cette clientèle. Comme désavantages nous avons une force de
vente par type de clientèle et plusieurs vendeurs sur le même
secteur. Aussi lorsque les clients concernés sont très
dispersés à travers le pays, il y a augmentation des
coûts.
d) Structure mixte
Une entreprise de grande taille disposant des ressources
financières nécessaires qui vend une gamme diversifiée de
produits à de nombreux types de clients dans une vaste région
géographique peut structurer sa force de vente en combinant les modes
d'organisation. On trouvera ainsi des représentants
spécialisés par couple secteur/produit, secteur/client,
client/produit ou même triade secteur/produit/client.
La responsabilité au niveau hiérarchique
n'étant pas toujours très claire, ceci peut occasionner des
inconvénients au niveau des performances de ventes.
II.4 Détermination
de la taille de la force de vente
Pour déterminer le nombre de vendeurs, certaines
entreprises se contentent des personnes disponibles pendant une période
donnée alors que les grandes entreprises utilisent des techniques
très sophistiquées (recherche opérationnelle).(20(*))
La méthode la plus simple est basée sur le
calcul de la charge totale de travail de la force de vente. Elle comporte cinq
étapes (21(*)) :
1. Classer les clients par catégories de volume
correspondant à leurs achats annuels réels ou estimés.
2. Déterminer la fréquence de visite souhaitable
pour chaque catégorie (nombre de visites par an).
3. Calculer la charge de travail globale, exprimée en
nombre de visites à effectuer par an.
4. Fixer le nombre moyen de visites qu'un représentant
peut effectuer dans une année.
5. Le nombre de représentants est obtenu en divisant le
nombre total de visites à effectuer par le nombre moyen annuel de
visites pouvant être effectuées par un représentant.
II.5
Rémunération de la force de vente
« La mise en place d'une force de vente de haut
niveau obéit à trois règles : recruter des individus
capables ; savoir les motiver ; et savoir les
garder. »(22(*))
La rémunération est souvent
considérée comme étant une des questions fondamentales de
la gestion d'une force de vente. Elle doit être le reflet le plus exact
possible de la quantité et de la qualité de travail fourni ;
permettre de recruter et de conserver des commerciaux de qualité ;
correspondre aux mutations du/des marché(s) de l'entreprise. Ainsi pour
le vendeur une bonne rémunération est celle qui est à la
fois sécurisante, permet de récompenser les efforts, et
équitable. Pour l'entreprise, la rémunération doit
être stimulant pour les vendeurs ; permettre d'atteindre les
objectifs fixés ; simple et souple.
Dans la rémunération de la force de vente on
trouve généralement les composantes suivantes :
- un fixe : partie du salaire indépendante de
l'activité du représentant et de la vie de son secteur. Il est
sécurisant et permet de changer un vendeur de secteur mais n'est pas
stimulant et ne permet pas d'orienter le travail du vendeur. Il favorise les
vendeurs moins performants.
- une commission : intéressement (%) du vendeur
sur les ventes effectuées, fixe ou variable (dégressif ou
progressif). Le système est très stimulant, permet d'orienter le
travail du vendeur s'il existe plusieurs taux, diminue le turn-over. Comme
inconvénients, ce système de rémunération est
insécurisant ; le vendeur est moins sensible à la
prospection, au lancement de produits nouveaux, entraîne
l'écrémage des secteurs au détriment du long terme,
augmente la résistance au changement de secteur.
- une prime : somme attribuée à un vendeur
s'il atteint un objectif. Ce système est très stimulant,
très souple, diversifié, permet de fixer des objectifs à
la force de vente. Inconvénient majeur, la prime complique le
système de rémunération.
Pour cumuler les avantages tout en essayant d'en éviter
les inconvénients, la grande majorité des entreprises utilise un
mix de ces composantes : fixe + commission, fixe + prime, fixe +
commission + prime.
II.6 Gestion d'une force de
vente
La gestion d'une force de vente consiste au recrutement des
vendeurs, leur formation, leur supervision, leur motivation et leur
évaluation.
a) Le recrutement
Comme pour tous les autres postes d'une entreprise, le
recrutement des vendeurs est une opération qui se déroule
à plusieurs étapes. L'élément essentiel du
processus de recrutement est la définition du profil du poste car un
profil mal défini va engendrer les réponses des candidats ne
correspondant pas au poste à pourvoir. Le profil de poste doit
permettre de définir clairement les éléments
suivants : le marché sur lequel se situe l'entreprise, l'entreprise
elle-même, les produits à vendre, la définition du poste
à pourvoir, les exigences ou préférences par rapport au
candidat : âge, formation, expérience, présentation,
potentiel, qualités, motivation, centres
d'intérêt...(23(*))
La sélection des vendeurs n'est pas aisée car
les qualités du parfait vendeur ne sont pas encore
identifiées.(24(*))
L'élaboration du portrait-robot du représentant idéal se
poursuit sans relâche, d'innombrables traits de caractère ayant
déjà été proposés. Mc Murry et Arnold
retiennent cinq traits : une inépuisable énergie, une grande
confiance en soi, un appétit d'argent inépuisable, une solide
connaissance du secteur et un état d'esprit qui lui fait
considérer toute objection, résistance ou obstacle comme un
défi.(25(*))
Mayer et Greenberg ont, de leur côté,
proposé une liste limitée à deux qualités :
l'empathie, c'est-à-dire la faculté de se mettre dans la peau de
son client, et le ressort personnel, c'est-à-dire le besoin personnel de
s'imposer.(26(*))
b) La formation
La formation est l'une des clés de la gestion de la
force de vente. La fonction vente a désormais besoin d'hommes et de
femmes connaissant parfaitement leurs produits, les techniques commerciales,
maîtrisant les techniques de communication et de négociation et
conscients de leurs capacités personnelles.
Cette formation peut être assurée par
l'entreprise elle-même ou par un cabinet de formation, peut se
dérouler dans l'entreprise, ou à l'extérieur de celle-ci,
et peut être spécifique à l'entreprise (intra entreprise)
ou partagée avec une ou plusieurs autres entreprises
(interentreprises).
Elle peut se faire sous forme de séminaire ; de
stage ; de formation interne démultipliée par la
hiérarchie (les responsables commerciaux sont formés, puis
deviennent formateurs de leurs vendeurs) ; formation sportive en pleine
nature (idéale pour former un groupe, le stimuler, développer
l'esprit d'équipe) ; formation interactive sur micro-ordinateur et
cd-rom (disponibles à tout moment, ces matériels peuvent
être utilisés par le vendeur quand il le souhaite).(27(*))
Au bout de sa formation, un vendeur :
- doit connaître son entreprise et s'identifier à
elle ;
- doit connaître ses produits ;
- connaître les caractéristiques de ses clients
et de ses concurrents ;
- doit présenter ses produits de manière
efficace ;
- doit enfin connaître l'étendue de ses propres
responsabilités.
c) La supervision
La supervision des vendeurs consiste à
l'élaboration des normes de visite, l'élaboration des normes de
prospection et la gestion efficace du temps.
La fréquence de visites à un client devrait
être en fonction du volume de commande potentiel. Plusieurs
critères sont à prendre en compte notamment la localisation des
clients ou prospects, leur dispersion géographique, la géographie
du secteur et le lieu d'habitation du vendeur (avec ou sans nuits à
l'hôtel).
Pour éviter que les vendeurs ne s'intéressent
qu'à la clientèle existante, des normes de prospection sont
fixées aux vendeurs à leur exigeant par exemple d'allouer un
quart de leur temps à la prospection et d'arrêter de rendre visite
à un prospect après trois tentatives infructueuses.
La gestion efficace du temps suppose une planification des
interventions du vendeur. Dans son planning annuel de visites à la
clientèle actuelle et potentielle, doit être prévus les
réunions de vente et les salons et foires auxquels il doit participer
ainsi que les études de marché qu'il doit effectuer.
L'emploi du temps d'un vendeur se repartit
généralement en six activités(28(*)) :
- la préparation qui est le temps consacré
à la planification du travail ;
- les voyages, qui peuvent prendre jusqu'à 50% de la
journée ;
- les repas et les moments de détente ;
- les temps d'attente avant de rencontrer le client, qui
peuvent être consacré à la préparation des visites
et la rédaction des rapports ;
- la vente qui est le temps passé au contact avec le
client. Il se décompose en temps de négociation, de
démonstration, de résolution de litiges,
d'après-vente...
- l'administration : vérification des commandes,
participation aux réunions de vente et temps consacré à
l'entreprise (remontée de l'information).
d) La motivation
Il existe de multiples approches de la motivation. Un vendeur
sera particulièrement motivé si, d'une part, une augmentation de
ses efforts se traduit par l'obtention de meilleurs résultats
(satisfaction des attentes) et si, d'autre part, il est incité par
l'obtention de certaines récompenses financières ou non
- avancements, voyages, sens du devoir accompli, objectifs de vente
fixés, etc.
e) L'évaluation
L'évaluation du travail des vendeurs est indispensable
du fait de l'importance de la fonction qu'ils remplissent. Elle se fait par
rapport aux objectifs assignés, en analysant les écarts par
rapport aux réalisations.
Le contrôle peut être effectué grâce
à des documents administratifs que l'on va exiger des vendeurs (rapports
d'activité) et par des entretiens que le responsable commercial pourra
avoir avec ses vendeurs.
Le contrôle quantitatif peut s'effectuer au travers des
ratios suivants :
- chiffre d'affaires réalisé/nombre de
commandes,
- nombre de commandes/nombre de visites,
- prospection : nouveaux clients/nombre de visites,
- chiffre d'affaires/nombre de km parcourus,
- nombre d'impayés/nombre de commandes...
L'analyse de ces ratios permet d'évaluer avec
précision le travail fourni par le vendeur mais aussi d'évaluer
ses besoins en formation.
Le contrôle qualitatif se fait d'abord par le vendeur
lui-même (autoévaluation) après chaque visite, quel qu'en
soit le résultat ou régulièrement à partir d'une
liste de thèmes de réflexion donnés par le responsable
commercial. Celui-ci peut également évaluer le travail du
vendeur en tournant une journée avec lui pour mieux se rendre compte de
ses pratiques et pouvoir en parler avec lui ou en organisant des entretiens
réguliers avec chacun de ses vendeurs pour faire le point dans le souci
d'améliorer la qualité du travail.
En définitive, la force de vente est présente
dans toute entreprise, quelque soit son mode de distribution.
Le second chapitre a consisté à analyser la
force de vente dans les flux du produit et de l'information entre le producteur
et le consommateur.
Dans le troisième chapitre, nous allons parler de la
vente directe par réseau vu son importance particulière au sein
de notre étude.
CHAP. III : LA VENTE
DIRECTE PAR RESEAU
La vente directe par réseau faisant partie de la vente
directe, voyons d'abord ce qu'est cette dernière.
III.1 Définition de
la vente directe
D'une manière générale, la vente directe
consiste à vendre et à fournir des produits à des
particuliers, généralement à leur domicile ou sur leur
lieu de travail, par l'intermédiaire d'une force de vente.(29(*))
En effet, la vente directe (direct selling) est le
système de vente permettant la distribution de produits ou de services
directement du producteur au consommateur, par un vendeur ou un
délégué commercial, salarié ou indépendant,
de personne à personne, au domicile du client, sur son lieu de travail,
ou lors des réunions d'information, de démonstration, sans passer
par un magasin ou la vente par correspondance.(30(*)) Elle englobe toutes les formes de vente hors
magasin, parmi lesquelles la vente directe par réseau.
Bien qu'il s'agisse de l'une des plus anciennes
méthodes de distribution, elle a été évincée
au profit d'autres méthodes dans les économies les plus modernes.
Le développement de la fabrication en série et de la
publicité grand public du XXe siècle a incité
de nombreuses entreprises de produits grand public à choisir des
réseaux de distribution de masse pour s'imposer plus facilement sur les
marchés.
Aujourd'hui, les consommateurs, quotidiennement
bombardés d'un nombre croissant de messages publicitaires, sont
immunisés contre le tapage commercial dont ils sont abreuvés
à la télévision, à la radio, ou se rendant à
leur travail. En revanche, la communication directe et le
bouche-à-oreille représentent souvent une source d'information
plus crédible sur les produits - en particulier lorsque l'interlocuteur
est déjà connu du consommateur.(31(*))
Dans les organisations à niveau unique ou à
niveaux multiples, tout est fait pour inciter le client à recommander
chaudement à ses amis les produits ou les services de la
société. Ainsi, les sociétés de vente directe
peuvent, de différentes façons, contrer les assauts des autres
formes de promotion et de distribution.
Certaines personnes, toutefois, sont mal à l'aise
à l'idée que les relations sociales servent de base à
l'instauration de relations commerciales. Elles estiment que l'on tire profit
de l'amitié qu'elles entretiennent avec d'autres personnes ou que l'on
se sert de leurs relations personnelles comme d'un instrument lucratif. C'est
en partie pour cette raison que certaines personnes considèrent la vente
directe comme une intrusion indésirable dans leur vie privée.
Pour venir à bout de cette résistance
éventuelle, les vendeurs directs adoptent souvent une tactique de vente
différente de celle de la plupart des autres vendeurs. En fait, de
nombreux vendeurs directs souhaiteraient ne plus être appelés
« vendeurs », car ils se considèrent plutôt
comme de fervents enthousiastes d'un produit dont ils souhaitent simplement
faire partager les avantages à des amis, comme ils leur recommanderaient
un livre ou un film. (32(*))
III.1.1 Opportunités
stratégiques de la vente directe
Un fabricant de produits grand public ou un prestataire de
services doit tenir compte de trois éléments fondamentaux
lorsqu'il évalue les opportunités stratégiques offertes
par la vente directe : l'instauration des relations avec les clients, la
force et la maîtrise du circuit de distribution et les problèmes
de pouvoir et de contrôle des distributeurs.(33(*))
a) Etablir des relations avec les clients
Les spécialistes du marketing accordent de plus en plus
d'attention à l'instauration de relations durables avec les clients.
Cette démarche offre, en plus d'une réduction des frais de vente,
la possibilité pour une société de mieux connaître
ses clients et de leur proposer des produits qui répondent parfaitement
à leurs besoins. C'est le marketing relationnel. Celui-ci ne consiste
pas simplement à faire figurer le nom d'un consommateur sur un mailing
ou à lui souhaiter un joyeux anniversaire le jour J. Il suppose une
connaissance approfondie du consommateur et une aptitude à adapter
l'offre du marché à ses besoins.
La vente directe offre aux sociétés la
possibilité d'instaurer de véritables relations. A la
différence des spots publicitaires télévisés et des
publipostages, les vendeurs interagissent avec les clients, c'est-à-dire
qu'ils écoutent et répondent à leurs besoins et
désirs. Ils sont également en mesure d'entretenir un contact
régulier avec les mêmes clients.
Cette combinaison d'interactivité et de rencontres
répétées permet aux vendeurs de passer du stade
théorique à la mise en pratique du marketing relationnel. Il
existe un lien étroit entre la valeur des relations personnelles
instaurées par un vendeur et sa réussite en tant que vendeur.
b) Force et maîtrise du circuit de
distribution
Au cours des dernières décennies, les
détaillants des produits de consommation ont acquis une taille et un
pouvoir considérables. Ce sont les fabricants qui doivent faire des
concessions - telles que des remises ou ristournes - pour que leurs produits
soient commercialisés dans les magasins à la mode. Les petits
fabricants de produits de consommation sont nombreux à ne pas pouvoir
faire face aux demandes de volumes importants de ces magasins et ne sont pas en
mesure, par conséquent de les approvisionner. Les distributeurs
refusent souvent de vendre un nouveau produit ou une nouvelle marque lorsqu'ils
peuvent réaliser des bénéfices plus élevés
en consacrant leur espace de vente à des marques plus connues. Pour
convaincre les distributeurs du succès d'un produit auprès des
consommateurs, les sociétés devront souvent réaliser de
coûteuses campagnes publicitaires. En plus, il faut accorder aux
distributeurs des « remises pour positionnement » pour
obtenir que les produits soient mis en rayon.
La vente directe est un moyen qui permet de surmonter tous ces
coûts et les obstacles liés à la grande distribution.
c) Problèmes de pouvoir et de
contrôle
En matière de pouvoir et de contrôle, le champ de
la gestion des ventes directes est, par de nombreux aspects, beaucoup plus
important que celui des ventes au détail. Une société
encadrant une centaine ou un millier de vendeurs n'a pas besoin des mêmes
compétences et systèmes que celle qui traite avec une dizaine ou
une vingtaine d'acheteurs au détail.
Par ailleurs, comme les vendeurs au détail travaillent
sur place, ils peuvent être encadrés et dirigés plus
facilement que les vendeurs directs. Ces problèmes augmentent dans le
cas des sociétés de vente directe de marketing de réseau
où les vendeurs sont des travailleurs indépendants et non des
salariés.
Les sociétés de vente directe s'efforcent
d'encadrer leur force de vente en concevant des programmes standardisés
de formation professionnelle, en organisant des réunions de vente et des
stages de formation. Ceci permet de dissiper un tant soit peu la crainte que
les vendeurs ne commercialisent les produits d'une manière qui va
à l'encontre de la stratégie de la société ou qui
est contraire à la déontologie professionnelle.
III.1.2 Méthodes de
vente
Parmi les organisations de vente directe, on distingue la
vente individualisée (one-to-one, relation un à un) et la
méthode globale (one-to-many, relation un à plusieurs).(34(*))
Dans le cas de la vente directe globale, plusieurs clients et
prospects sont invités à participer en groupe à des
présentations de produits. Les participants sont souvent des amis ou
des connaissances de la personne qui organise la présentation : ils
s'intéressent aux produits présentés et apprécient
aussi le caractère convivial de ces présentations qui se
caractérisent par leur style décontracté et leur ambiance
bon enfant.
A l'inverse, les vendeurs qui optent pour la méthode
individualisée présentent leurs produits non pas à des
groupes de clients, mais à des personnes individuelles ou à des
couples. A l'instar des réunions de vente, les présentations se
font souvent au domicile du client, en particulier si le vendeur
démarche en porte-à-porte. Les vendeurs en one-to-one fixent
également des rendez-vous à divers endroits, restaurants,
cafés ou lieu de travail.
Le choix de l'une ou l'autre méthode est souvent
conditionné par le type d'articles à vendre. Par exemple, la
vente globale est une excellente méthode pour vendre des produits
intéressants ou plaisants à présenter, comme les
cosmétiques ou les soins de la peau. Lorsqu'une ou deux personnes
décident de passer une commande lors d'une réunion de vente, il y
a des fortes chances pour que d'autres en fassent autant.
La plupart des produits de la vie courante, comme les articles
ménagers, seront vendus par des vendeurs en one-to-one et
présentés sur catalogue plutôt que sur
démonstration. La vente individualisée semble être plus
appropriée aux articles relativement coûteux tels que les
ordinateurs. En effet, les clients ont souvent besoin d'être convaincus
de manière plus personnalisée avant un achat onéreux.
III.1.3 Types d'entreprises de
vente directe
Suivant l'organisation de la direction et du contrôle
des ventes, on distingue deux types d'entreprises de vente directes : les
entreprises de vente directe à niveau unique et les entreprises de
vente directe « à niveaux multiples »
a) Entreprises de vente à niveau
unique
Ces entreprises ont un ou deux échelons de directeurs
(par exemple un directeur général des ventes et des directeurs
régionaux) chargés de recruter, de former et de superviser les
vendeurs. Elles fonctionnent comme de nombreuses organisations de vente
traditionnelles puisque leurs structures sont similaires.
b) Entreprises de vente à niveaux
multiples
Les entreprises de vente directe « à niveaux
multiples » sont celles dans lesquelles les vendeurs locaux
recrutent, forment et encadrent d'autres vendeurs. Les vendeurs acceptent
volontiers d'assumer de telles responsabilités puisqu'ils
perçoivent, en échange, des commissions sur les ventes
réalisées par les collaborateurs qu'ils ont recrutés et
sur les produits vendus par les vendeurs recrutés par ceux qu'ils
avaient eux-mêmes recrutés, et ainsi de suite.
Les entreprises qui font appel à leurs vendeurs pour
recruter et former du personnel relèvent du « marketing de
réseau ou multi-niveaux » - Multi-Level Marketing (MLM) en
anglais - puisque leurs vendeurs tirent profit des multiples niveaux de vente
qu'ils constituent. (35(*))
III.2 Le marketing de
réseau ou vente directe par réseau
Notons que la vente directe par réseau consiste pour un
producteur à présenter et à vendre directement des
produits et des services au consommateur final par l'intermédiaire d'une
personne indépendante, travaillant à son propre compte, le
Distributeur Indépendant ou conseiller-vendeur
indépendant.(36(*))
III.2.1 Bref historique du
marketing de réseau
Les origines du marketing de réseau remontent aux
années 40, aux Etats-Unis, lorsque Nutrilite Products Inc. se
lança dans la vente de suppléments alimentaires et lorsque, dix
ans plus tard, Amway introduisit la vente de produits ménagers. Ce sont
les américains Rich Devos et Jay Van Andel qui en sont les
précurseurs (37(*))
mais c'est au début des années 60 que les grandes entreprises
l'ont mis en pratique mais travaillaient en cachette. Finalement en 1979, la
Commission Fédérale de Commerce déclara que Amway
était une société légitime et non plus une affaire
cachée.(38(*))
Le terme de vente directe par réseau (VDR) a
été adopté récemment par la
Fédération de la Vente directe et ses adhérents (en
France) pour requalifier la Vente multiniveau ou le Marketing de réseau
trop souvent confondu par le public français avec la vente pyramidale
qui est interdite.(39(*))
C'est pour cette raison que nous utilisons indifféremment dans cette
étude, les termes « marketing de réseau »,
« vente directe par réseau » et
« marketing multiniveau ».
III.2.2 Fonctionnement du
marketing de réseau
En marketing de réseau, toute personne peut devenir
distributeur indépendant d'un réseau de vente directe avant de
créer sa propre affaire commerciale avec un investissement
réduit.
Sa rémunération provient, d'une part, de sa
marge sur les produits vendus directement et, d'autre part, d'une commission
sur les ventes de son réseau (bonus).
La vente directe par réseau permet au distributeur
indépendant de coopter (parrainer) dans son réseau de nouveaux
membres dont l'activité lui permettra d'obtenir des commissions et des
remises supplémentaires justifiées par le rôle de formation
et d'animation qu'il déploie auprès des nouveaux adhérents
ainsi que pour le suivi de sa ligne. Ses filleuls pourront, à leur
tour, vendre directement et parrainer de nouveaux distributeurs, formant ainsi
une ligne d'un réseau dont chacun tirera des revenus
supplémentaires. Les revenus directs et indirects sont
précisés par le plan de rémunération de
l'entreprise.
Illustrons par un exemple simple : un distributeur entre
dans une affaire de Marketing Multiniveau et, enseigne à cinq personnes
à faire la même chose que lui : apprendre, prospecter,
présenter, enseigner. Ceci veut dire qu'elles aussi entrent dans le
monde du Marketing Multiniveau et enseignent aussi à cinq personnes
à faire la même chose, et ainsi de suite. Ainsi le
6ème niveau a 3.125 X 5 = 15.625 personnes.
Figure 3
Illustration d'une ligne de réseau
|
Cumul
|
Le distributeur X 5 = 5 personnes (1er niveau)
|
6
|
5 X 5 = 25 personnes (2ème niveau)
|
31
|
25 X 5 = 125 personnes (3ème niveau)
|
156
|
125 X 5 = 625 personnes (4ème niveau)
|
781
|
625 X 5 = 3.125 personnes (5ème niveau)
|
3.906
|
3.125 X 5 = 15.625 personnes (6ème
niveau)
|
19.531
|
Au sixième niveau, ils sont 19.531 personnes dans le
groupe du distributeur qui travaillent conjointement avec lui et il va toucher
des commissions sur les ventes réalisées par tous.
Le plan de rémunération est l'ensemble des
règles et des conditions régissant l'intéressement
financier des distributeurs (remises et bonus). Selon les entreprises, ces
plans peuvent être très différents les uns des autres et
plus ou moins intéressants. Pour le candidat distributeur, il est
très important d'étudier attentivement le plan de
rémunération qui lui est proposé. On dit aussi plan
marketing ou plan financier.(40(*))
Les sociétés de vente directe habillent souvent
d'une appellation plus ou moins prestigieuse les distributeurs ayant atteint
les différents échelons de l'échelle du plan de
rémunération. Ces appellations varient et correspondent à
des positions très différentes d'une compagnie à l'autre.
Prestigieux dans une société, un titre donné peut ne
correspondre qu'à un échelon de débutant dans telle autre.
Théoriquement, les plus titrés sont ceux qui ont les revenus les
plus importants. (41(*))
L'activité de distributeur indépendant peut
s'exercer à temps partiel ou à plein temps. Son succès en
tant qu'entrepreneur est mesuré en unités appelées point
caisse (P.C). Le point caisse est une unité de valeur
attribuée à chaque produit qui permet d'évaluer le volume
des achats personnels et de groupe qui conditionne les niveaux de
qualification, les taux de remise et bonus. Ce système permet à
l'entreprise qui est une multinationale, d'avoir le même plan de
rémunération dans tous les pays. Dans d'autres entreprises on
parle de point valeur. Il est un guide facile à utiliser par le
distributeur lorsqu'il se fixe des objectifs à atteindre. En atteignant
les niveaux de points caisse désignés, il reçoit en retour
de l'avancement, des bonus, des prix et des primes.
Ainsi, la démarche du producteur n'a d'autre but que de
recruter un maximum d'affiliés pour obtenir un maximum de ventes tandis
que l'objectif de l'affilié est d'orienter un maximum de prospects vers
le producteur afin d'augmenter ses commissions.
III.2.3 Particularités
du marketing de réseau
Comme les entreprises de vente directe dépendent
énormément de leurs vendeurs, elles ne peuvent réussir que
si elles suscitent un véritable attrait auprès de futurs
vendeurs. Heureusement elles attirent beaucoup de personnes car elles offrent
en particulier plusieurs avantages liés à la création
d'une affaire, sans les nombreux inconvénients. Aussi chacun y
trouve-t-il son intérêt, du producteur au client en passant par le
distributeur indépendant.(42(*))
a) Avantages pour le client
1. L'achat se déroule dans une ambiance intime,
chaleureuse et confiante.
2. Il essaie parfois le produit avant de faire son choix, il
est écouté, conseillé et suivi par un vendeur
compétent.
3. Le produit garanti, peut être échangé,
repris et remboursé sans discussion, la devise étant
« satisfait ou complètement remboursé ».
4. Il bénéficie d'un délai de
réflexion et d'une assistance après son achat.
5. Il est assuré de la qualité des produits de
grande réputation.
b) Avantages pour le distributeur
Les nombreux avantages pour le distributeur peuvent être
ainsi regroupés : peu de frais d'établissement,
l'indépendance et l'accès facile à la formation et
à l'assistance.
1. Peu de frais d'établissement
Devenir un distributeur indépendant nécessite
peu de moyens financiers. Puisque ni magasin, ni personnel n'est
nécessaire, les vendeurs directs n'ont pas à s'inquiéter
de payer un loyer ou des salaires. En outre, il n'est pas nécessaire
d'avoir des stocks importants. Un nouveau vendeur direct achètera
généralement le strict minimum, c'est-à-dire ce dont il a
besoin pour ses essais personnels et les démonstrations de produits.
Ces frais d'établissement peu élevés ont
pour inconvénient un engagement initial moindre. Certains ne deviennent
pas membres d'une organisation de vente directe par choix professionnel, mais
uniquement pour arrondir leurs fins de mois à court terme. Une
entrée facile et un faible apport ont pour corollaire, un départ
encore plus facile. Cela entraîne une forte rotation des effectifs.
2. Indépendance
Les distributeurs indépendants peuvent travailler
à temps partiel ou à temps plein. Ils décident des jours
et des heures qui leur conviennent le mieux pour travailler. Personne n'est
là pour contrôler leur journée de travail.
Cette indépendance est un inconvénient pour les
entreprises de vente directe qui sont obligés de recruter beaucoup plus
de collaborateurs que les autres organisations de vente. En effet, si tous les
nouveaux collaborateurs ne travaillent qu'à mi-temps, il faudra deux
nouvelles recrues pour couvrir le marché et accomplir le travail d'un
vendeur à plein temps.
3. Accès facile à la formation et
à l'assistance
La formation est la base même de la vente directe par
réseau. Une ligne ne devient active que si chaque distributeur
connaît à fond ses produits et le système de vente. En
marketing de réseau, les distributeurs sont recrutés quelque soit
leur niveau de formation ou de compétence. Par la duplication, chaque
distributeur forme les distributeurs qu'il coopte. Il leur enseigne les lois
et le code de déontologie régissant la vente directe. Il leur
présente l'entreprise et ses produits, les techniques de vente et de
parrainage (cooptation de nouveaux distributeurs). Il les accompagne dans
leurs premières démarches, les instruit sur le terrain.
Mieux un parrain formera ses filleuls, meilleurs seront ses
propres résultats.
Comme le parrain perçoit une commission sur les ventes
réalisées par ses recrues, il est très
intéressé à les encadrer, à les motiver et à
les former correctement.
En outre ces vendeurs bénéficient des
systèmes mis en place par les entreprises dont ils vendent les produits
et des stages de formation organisés par elles.
c) Avantages pour l'entreprise productrice
1. La vente directe par réseau est le moyen le plus
rapide et le plus efficace de s'implanter sur un marché concurrentiel
à condition de disposer d'excellents produits ou services et d'en bien
maîtriser le concept.
2. Pas de personnel commercial et peu de personnel
administratif, d'où moins de frais de personnel et une forte
réduction des coûts de gestion.
3. Pas de dépenses de publicité ou de promotion.
L'entreprise communique à travers son réseau de distributeurs
indépendants qui présente ses produits ou ses services, d'une
qualité irréprochable, directement au consommateur. Leur
promotion se fera par le bouche-à-oreille, grâce aux louanges des
consommateurs satisfaits.
4. Un risque financier minime car les distributeurs
indépendants paient les marchandises soit à l'enlèvement
soit par prélèvement sur leur compte bancaire et même, chez
certaines sociétés bien gérées, en débit
différé.
5. Le réseau qu'il n'a pas à entretenir lui
offre une force de pénétration remarquable sur le marché.
Il compte parfois plusieurs dizaines de milliers de distributeurs
indépendants dans le monde.
6. Le fonctionnement de l'entreprise est allégé
car il se limite à fabriquer et à livrer de bons produits,
à concevoir de bons services, à motiver et à comptabiliser
leurs commissions.
7. Les charges et les risques commerciaux réduits
permettent aux entreprises de vente directe par réseau de disposer de
marges suffisamment importantes pour rétribuer
généreusement le réseau, et rendent leur système de
commissionnement très attractif.
III.2.4 Impact de la
stratégie de marketing de réseau sur le dévelop-pement des
ventes
En marketing de réseau, les distributeurs sont à
la fois clients et prescripteurs. Ils sont au départ des consommateurs
satisfaits du produit qui décident alors de le consommer
régulièrement et/ou de le vendre par l'intermédiaire ou
non de leurs partenaires sans obligation de secteur géographique, ni de
quotas de vente et en restant totalement libre de leur temps. Ils connaissent
le produit pour l'utiliser et l'apprécier. Du point de vue
sociologique, les affiliés trouvent des utilisations et avantages qui
séduisent leur environnement social. Ainsi, la fameuse
ménagère de moins de 50 ans peut trouver certains avantages au
produit, le jeune couple, d'autres avantages au même produit.
Ensuite, il s'agit d'un réseau vertueux : vos
clients prescrivent vos produits tandis que ces derniers gagnent un avantage
financier ou en nature en vendant vos produits et en recrutant de nouveaux
affiliés.
Enfin, la condition de réussite la plus importante est
de proposer un produit ou service apportant une valeur ajoutée. Le
marketing de réseau étant une méthode de vente comme une
autre, si le produit est invendable en direct, il ne sera pas mieux vendu en
réseau.
III.2.5 Marketing de
réseau et vente pyramidale
La vente pyramidale, aussi appelée vente
« à la boule de neige »(43(*)), est une forme de marketing
de réseau. Toutefois, contrairement à la définition de ce
dernier, la vente pyramidale ne consiste pas à vendre un produit ou un
service, elle consiste à vendre le droit de participer au
réseau. C'est une opération de pure escroquerie qui permet de
faire remonter très vite le maximum d'argent vers les promoteurs, en
exigeant de chaque nouveau membre de la chaîne, un droit d'entrée
important. Ainsi, les promoteurs qui ont débuté et ont
organisé le développement du système s'enrichissent au
détriment de ceux qui sont entrés plus tardivement et qui ne
récupéreront jamais leur mise de fonds initiale.
L'exemple de vente pyramidale le plus près de nous est
« PENTAGONO » qui a laissé beaucoup d'amertumes
à de nombreux congolais à qui on avait fait des promesses des
gains mirifiques.
Pour durer, le système de vente pyramidale devrait se
développer à l'infini, d'une façon exponentielle, ce qui
est impossible. Il est illégal dans beaucoup de pays.
Nous venons de décrire l'évolution du marketing
de réseau dans le troisième chapitre. Dans les lignes suivantes
nous présentons l'entreprise qui fait l'objet de notre étude.
CHAP. IV :
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ETUDIEE
Dans ce chapitre nous verrons concrètement comment le
marketing de réseau fonctionne au sein de Forever Living Products, mais
tout d'abord, la présentation de l'entreprise.
IV.1 Bref aperçu historique de l'entreprise
L'entreprise Forever Living Products Congo-RDC,
Société Privée à Responsabilité
Limitée, est une filiale de Forever Living Products Intl Inc. Son
siège est situé à l'avenue TOMBALBAYE n° 4963 dans la
Commune de la Gombe. Il est opérationnel depuis juin 2006.
Fondée en mai 1978 par Mr Rex MAUGHAN, Forever Living
Products Intl Inc. est une multinationale qui a son siège social aux
Etats-Unis, 7501 East McCormick Parkway, Scottsdale, Arizona 85258.
Ayant découvert le besoin des gens à recourir
aux produits les plus naturels pour se sentir mieux dans leur corps, Mr Rex
MAUGHAN s'est lancé dans la production des produits naturels de bien
être et de beauté. Pour satisfaire ce besoin, il a profité
des nombreux effets bénéfiques sans nul autre pareil de l'aloe
vera et des produits de la ruche. La guérison miracle du cancer, par
l'aloe vera, dont Mr Maughan avait bénéficiée, fût
l'étincelle qui mit le train en marche.
A ce jour, FLP compte des filiales dans 120 pays. Elle est la
première productrice de l'aloe vera ainsi que des produits de l'aloe
vera et deuxième entreprise de vente directe par réseau au monde
avec un chiffre d'affaires annuel de 2,01 milliards de dollars
américains en 2003.
Avant d'installer le siège de la filiale à
Kinshasa, les produits FLP circulaient déjà sur le marché
Kinois grâce au parrainage international. En effet, en juillet 2004,
trois congolais avaient été successivement parrainés par
des distributeurs nigérian, ivoirien et sud-africain ; ce qui fait
qu'en RDC nous avons principalement ces trois lignées. Ces trois
nouveaux distributeurs qui travaillaient sous la nationalité de leurs
parrains respectifs importaient les produits eux-mêmes. Le PC valait 300
$US. Malgré ces conditions difficiles, la qualité et la gamme
des produits proposés, la persévérance de ces
distributeurs leur a permis de construire chacun son réseau qui sont
devenus opérationnels et continuent à se développer ;
ce qui a permis l'ouverture de la filiale de Kinshasa qui couvre les deux Congo
voisins. La présence de cette filiale fait bénéficier de
beaucoup d'avantages, notamment le PC qui vaut 157 $US actuellement.
Forever Living Products et ses sociétés
apparentées sont dans la production des biens et des services.
Pour la production des biens, il s'agit des produits de
bien-être, compléments nutritionnels et produits de beauté,
à base de l'aloe vera :
- des boissons à l'aloe vera ;
- des lotions nettoyantes et hydratantes ;
- des crèmes de beauté ;
- des produits des cheveux ;
- une ligne complète de maquillage ;
- des compléments alimentaires et produits de la
ruche.
Pour la production des services, Forever Resorts est dans le
secteur touristique : 15 hôtels, 25 ranchs, 20 parcs de loisirs, un
grand nombre de biens immobiliers très bien placés, plusieurs
ports de plaisance, et plus de 56 camps de vacances (ou resorts),
principalement situés au Texas, dans le Missouri, au Kentucky, en
Indiana en Georgie dans le Colorado en Californie en Alaska etc. En Afrique du
sud, des milliers de touristes visitent de lacs magnifiques et visitent la
région sur les 300 bateaux appartenant à Forever
Resorts.(44(*))
Pour garantir la qualité à tous les niveaux,
Forever Living Products Intl Inc. a réussi une intégration
verticale totale de tout le processus de l'aloes par :
- la culture de ses propres plantations d'aloe vera aux
Etats-Unis, au Mexique et en République Dominicaine ;
- la mise au point des procédés d'extraction et
de stabilisation brevetés ;
- le développement au Texas de l'un des plus modernes
et des plus grands sites de production au monde ;
- le contrôle par ses propres laboratoires de
recherche ;
- la gestion de sa propre flotte de transport ;
- la distribution de ses lignes de beauté, de
bien-être et ses compléments alimentaires à travers un
réseau de plus de huit millions de distributeurs présents dans
plus de 120 pays à travers le monde.
Le siège de Kinshasa est une filiale relais(45(*)) qui s'occupe de la
distribution de la gamme des produits qui sont fabriqués par la maison
mère aux Etats-Unis.
IV.1 Organisation
administrative de l'entreprise
Figure 4
Organigramme de FLP Congo-RDC
DIRECTEUR GERANT
DEPOT PRODUITS
(4)
INFORMATIQUE
(1)
COMPTABILITE
(2)
RECEPTION
(1)
FACTURATION
(3)
SECURITE
(1)
NB : Les chiffres entre parenthèses
représentent le nombre d'agents affectés au service.
Source : Gérance de FLP CONGO-RDC
Comme on peut le constater, c'est un personnel très
réduit.
IV.2 Organisation
commerciale de FLP
Dans l'organisation commerciale nous allons essentiellement
parler du contrat de distribution, du plan marketing et de la formation.
IV.2.1 Le contrat de
distribution
La première démarche à accomplir pour
devenir distributeur FLP est de remplir la demande d'agrément de
distribution. Le formulaire de demande d'agrément coûte 250
Francs Congolais, soit l'équivalent de 0,50 $ environ. Une fois
approuvé par le bureau de la société, l'agrément de
distribution constitue le contrat qui régit les relations entre le
distributeur et Forever Living Products Congo-RDC, contrat qui lui autorise
à exercer son activité de distribution des produits auprès
des consommateurs finaux en qualité de revendeur indépendant.
Dans les termes de ce contrat d'adhésion, le
distributeur
Ø est une personne physique majeure, parrainée
par une personne autorisée (animateur adjoint ou plus) ;
Ø accepte de mener son affaire en conformité
avec les règlements, procédures et plan marketing de l'entreprise
tel que repris dans le « Company Policy », document qui
définit et réglemente toute la politique de
l'entreprise ;
Ø s'engage à se conformer à toutes les
lois fiscales en vigueur en RDC ;
Ø est un partenaire indépendant et n'est ni
employé, ni représentant de FLP. Sa rémunération
n'est pas basée sur le nombre d'heures prestées mais sur son
activité d'acheteur-revendeur et d'animation des personnes qu'il aurait
présentées à l'entreprise ;
Ø s'engage à ne pas vendre, présenter ou
exposer les produits dans les lieux publics tels que magasins, boutiques,
pharmacies, marchés, foires, ni sur internet, sans l'accord
préalable et écrit de l'entreprise ;
Ø présente et vend les produits sous leur forme
et emballage d'origine et ne peut modifier, retirer ou ajouter quelques
matériel, mention ou étiquette que ce soit sur les
emballages ;
Ø sous peine de radiation, s'engage à ne pas
fournir les produits de l'entreprise à des revendeurs non
agréés ;
Ø et son (sa) conjoint (e) n'ont droit qu'à un
seul numéro de distributeur ;
Ø peut résilier son contrat à tout
moment.
IV.2.2 Le plan marketing
Le plan marketing de FLP, tel que définit dans le
« Société Policy Chart », prévoit les
titres ci-après : Nouveau Distributeur, Animateur Adjoint,
Animateur, Manager Adjoint et Manager. Une fois devenu Manager, les
possibilités à des qualifications supérieures
existent : Manager Leader, Manager Senior, Manager Essor, Manager Saphir,
Manager Saphir Diamant, Manager Diamant, Manager Double Diamant, Manager Triple
Diamant et au sommet, Manager Centurion Diamant.
Les différentes bonifications sont : le
bénéfice sur la vente au détail, le bonus de remise
personnelle, le bonus de groupe, les primes au plan mérite, le plan de
participation aux bénéfices « le profit
sharing », la qualification au rallye africain, au rallye mondial
(organisé chaque année en avril dans un pays donné), au
super rallye international (organisé chaque année en août
aux Etats-Unis), au rallye européen (qui est aussi annuel) et d'autres
avantages.
1°. Le nouveau distributeur
- personne physique d'au moins 18 ans qui a signé le
contrat de distribution et a été parrainé par un autre
distributeur qui est au minimum animateur adjoint ;
- pas de frais d'inscription, pas de caution.
- gagne 43% de bénéfice sur la vente au
détail.
- il n'y a pas de bonus personnel ou bonus groupe payé
à ce niveau.
2° L'animateur adjoint
- Nouveau distributeur qui a réalisé 2PC
personnel sur un ou deux mois consécutifs ;
- Peut commencer à parrainer d'autres distributeurs et
les former à la vente au détail, construisant ainsi une affaire
pour le futur, par le biais de son réseau ;
- Doit acheter au moins 1 PC mensuellement sous son propre
numéro de distributeur afin de rendre sa qualification active.
Il bénéficie de
Ø 43% de bénéfice sur la vente au
détail ;
Ø Plus 5% de bonus personnel ;
Ø Pas de bonus de groupe payé à ce
niveau.
3° L'animateur
- Animateur adjoint qui a réalisé 25 PC Groupe
sur un ou deux mois consécutifs ;
- Reçoit une épinglette en bronze à titre
honorifique ;
- Continue à parrainer ;
- Doit acheter au moins 1 PC mensuellement sous son propre
numéro de distributeur afin de rendre sa qualification active.
Il bénéficie de
Ø 43% de bénéfice sur la vente au
détail ;
Ø Plus 8% de bonus personnel ;
Ø Plus 3% de bonus de groupe sur tous ses animateurs
adjoints parrainés et leur groupe.
4° Le manager adjoint
- Animateur qui a réalisé 75 PC groupe sur un ou
deux mois consécutifs ;
- Reçoit une épinglette en argent à titre
honorifique ;
- Continue à parrainer et à
développer son réseau;
- Doit acheter au moins 1 PC mensuellement sous son propre
numéro de distributeur afin de rendre sa qualification active.
Il bénéficie de
Ø 43% de bénéfice sur la vente au
détail ;
Ø Plus 13% de bonus personnel ;
Ø Plus 5% de bonus groupe sur tous ses animateurs
parrainés et leur groupe ;
Ø Plus 8% de bonus groupe sur tous ses animateurs
adjoints parrainés et leur groupe.
5° Le manager
- Manager adjoint qui a réalisé 120 PC groupe
sur un ou deux mois consécutifs ;
- Reçoit une épinglette en or à titre
honorifique ;
- Continue à parrainer et à développer
son réseau ;
- Doit acheter au moins 4 PC mensuellement sous son propre
numéro de distributeur afin de rendre sa qualification active.
Il bénéficie de
Ø 43% de bénéfice sur la vente au
détail ;
Ø Plus 18% de bonus personnel ;
Ø Plus 5% de bonus groupe sur tous ses managers
adjoints parrainés et leur groupe ;
Ø Plus 10% de bonus groupe sur tous ses animateurs
parrainés et leur groupe ;
Ø Plus 13% de bonus groupe sur tous ses animateurs
adjoints parrainés et leur groupe.
Figure 5
Illustration du plan de rémunération
Marge de base pour tous 43%
Animateur adjoint 5%
Animateur 8%
Manager adjoint 13 %
Manager
18 %
3 %
5 %
8 %
10 %
13 %
5 %
Nouveau Distributeur
2PCP
25PCG
75PCG
120PCG
PC : Point Caisse = 157 $US
![]()
Pour bénéficier des avantages attachés
à la position de manager, il faut être manager reconnu. Si au
moment de devenir manager, un distributeur de votre lignée accède
le même mois à cette position, il faut réaliser au moins 25
PC groupe avec vos autres lignées, sinon vous devenez manager non
reconnu. Pour se requalifier manager reconnu, il faut totaliser de nouveau les
120 PC requis.
Selon la position qu'il occupe dans le plan marketing, le
manager reconnu va bénéficier du programme de leadership ou du
bonus Jonathan.
Programme de leadership
6° Manager leader
Si un distributeur est manager reconnu et qu'avec son aide, un
distributeur de la première génération de sa descendance
devient manager à son tour, ce manager reconnu devient manager
leader.
Pour bénéficier du bonus de leadership, le
manager leader doit se qualifier mensuellement. Il existe trois niveaux de
qualification :
1. Avec 1 manager actif, le manager leader doit
réaliser un minimum de 12 PC avec son groupe non manager dont 4 PC
personnel.
2. Si le manager leader a au moins 2 managers actifs dans deux
lignées différentes réalisant chacun 25 PC groupe, les PC
groupe sont réduits à 8 dont 4PC personnel.
3. S'il a au moins 3 managers actifs dans trois lignées
différentes réalisant chacun 25 PC groupe, il doit seulement
réaliser le minimum de 4 PC personnel.
7° Manager Senior
Un manager leader ayant parrainé et
développé 2 à 4 managers reconnus de première
génération (en national ou en international) devient manager
Senior, il reçoit une épinglette de manager sertie de deux
grenats.
8° Manager Essor
Quand il atteint 5 à 8 managers reconnus de
première génération (en national ou en international), il
devient manager Essor et reçoit une épinglette de manager sertie
de cinq grenats.
Les managers reconnus, qualifiés au programme de
leadership, bénéficient du bonus et des points caisses
leadership. Il s'agit notamment des managers leader, senior, essor et
précieux.
Le taux de bonus de leadership est de :
- 6% sur les Managers de première
génération et les commandes de leur groupe ;
- 3% sur les Managers deuxième génération
et les commandes de leur groupe ;
- 2% sur les Managers troisième
génération et les commandes de leur groupe.
Les points caisses leadership sont attribués comme
suit :
- 40% du total des sommes de la première
génération et de leurs groupes ;
- 20% du total des sommes de la deuxième
génération et de leurs groupes ;
- 10% du total des sommes de la troisième
génération et de leurs groupes ;
Bonus Jonathan
Les managers leaders qualifiés pour recevoir un bonus
de leadership peuvent aussi se qualifier pour recevoir le Bonus Jonathan.
Le bonus Jonathan est un bonus additionnel dont
bénéficie les managers précieux qui se sont
qualifiés à ce programme. Il s'agit des managers saphir, saphir
diamant, diamant, double diamant, triple diamant et centurion diamant. Ils
reçoivent respectivement un bonus additionnel de 1%, 2% et 3% sur tous
les managers de 1ère, 2ème et
3ème génération et les ventes agrées de
leurs groupes sur ce mois là.
Figure 6
Illustration du bonus Jonathan (inclus le bonus leadership)
Position de manager
|
Règles de qualification
|
Générations des managers
|
1ère
|
2nde
|
3ème
|
Saphir
|
9 managers actifs 1ère
génération
|
6+1=7%
|
3+1=4%
|
2+1=3%
|
Saphir diamant
|
17 managers actifs 1ère
génération
|
6+2=8%
|
3+2=5%
|
2+2=4%
|
Diamant
|
25 managers actifs 1ère
génération
|
6+3=9%
|
3+3=6%
|
2+3=5%
|
8° Manager Saphir
Quand un manager a parrainé et développé
9 à 16 managers reconnus de première génération (en
national ou en international), il devient manager Saphir et une
épinglette en or sertie de saphirs lui est décernée.
Quand 9 de ces managers sont actifs et nationaux, il se voit
récompensé d'un voyage de 4 jours et de 3 nuits, tous frais
payés dans un Resort européen, désigné par
l'entreprise.
9° Manager Saphir Diamant
Quand un manager a parrainé et développé
17 à 84 managers reconnus de première génération
(en national ou en international), il devient manager Saphir Diamant et une
épinglette en or sertie de diamants et de saphirs lui est
décernée. Il reçoit une sculpture en bronze
représentant une mouette.
Quand 17 de ces managers sont actifs et nationaux, il se voit
récompensé d'un voyage de 5 jours et de 4 nuits, tous frais
payés dans un Resort international, désigné par
l'entreprise
9° Manager Diamant
Quand un manager a parrainé et développé
25 à 49 managers reconnus de première génération
(en national ou en international), il devient manager Diamant et une
épinglette en or sertie de huit diamants lui est
décernée.
Quand 25 de ces managers sont actifs et nationaux, il se voit
récompensé des privilèges suivants :
Ø exemption de l'obligation de 4 PC de qualification
comme distributeur actif ;
Ø exemption de l'obligation de devoir réaliser
les minimums PC requis pour les qualifications au Plan mérite et Bonus
de groupe ;
Ø un voyage tous frais payés au Rallye
Mondial
10° Manager double Diamant
Quand un manager a parrainé et développé
50 à 74 managers reconnus de première génération
(en national ou en international), il devient manager double Diamant et une
épinglette en or avec deux gros diamants spécialement
dessinée lui est décernée.
Quand 50 de ces managers sont actifs, en plus des exemptions
accordées au manager diamant, il est également
récompensé d'un voyage de 10 jours et 9 nuits tous frais
payés en Afrique du Sud et d'un stylo exclusif serti de diamants.
11° Manager triple Diamant
Quand un manager a parrainé et développé
75 à 99 managers reconnus de première génération
(en national ou en international), il devient manager triple Diamant et une
épinglette en or avec trois gros diamants spécialement
dessinée lui est décernée.
Quand 75 de ces managers sont actifs, en plus des exemptions
accordées au manager diamant, il est également
récompensé d'un voyage autour du monde tous frais payés de
14 jours et 13 nuits, d'une montre exclusive personnalisée de
très grande marque et d'un trophée en bronze.
12° Manager Centurion Diamant
Quand un manager a parrainé et développé
100 managers reconnus de première génération (en national
ou en international), il devient manager Centurion Diamant.
Avec ce plan, pour un distributeur actif qui consacre son
temps à recruter et à construire son réseau, le
bonus mensuel est dans la fourchette des montants repris à la
figure 7
Figure 7
Grille des bonus mensuels
TITRE
|
BONUS MENSUEL
(en US $)
|
Manager saphir
|
60.000
|
Manager essor
|
20.000
|
Manager senior
|
6.000 à 8.000
|
Manager leader
|
1.000 à 3.000
|
Manager reconnu
|
1.000 à 3.000
|
Manager adjoint
|
500 à 1.000
|
Animateur
|
300 à 500
|
Avec une équipe de 20 à 30 distributeurs actifs
on peut atteindre la position de manager.
IV.3 La formation
Outre la formation que dispense le distributeur à ses
filleuls, Forever Business Academy propose un programme de formation simple et
progressif :
1° le plan d'action : dispense la formation
élémentaire sur le marketing de réseau et les
produits ;
2° la formation - Animateur : est un atelier
interactif et ludique qui est une formation intermédiaire pour devenir
animateur et plus ;
3° la formation - Manager (et plus) : est une
formation avancée qui donne accès à la position de manager
pour connaître les subtilités du bonus de leadership, du plan
mérite, du « profit sharing », etc. ;
4° la journée Jonathan est un
événement durant lequel les épinglettes de reconnaissance
des positions atteintes dans le plan marketing sont remises aux distributeurs
ayant rempli les conditions de qualification. Elle se tient tous les trois
mois au siège de l'entreprise. Au courant de cette
cérémonie intervient le Président de FLP, les membres du
Conseil de Direction, des invités de marque. Elle permet d'avoir une
vision globale de la société.
5° les formations spéciales
« produits » permettent aux distributeurs d'en savoir plus
sur les produits ;
6° Forever Vision sont des supports audiovisuels fournis
par le siège mondial qui donnent des informations sur l'actualité
de l'entreprise, l'évolution des produits, les nouvelles formations au
développement et bien plus encore.
Le site internet FLP permet à chaque distributeur de
passer commande, d'acheter des produits, de parrainer, et de construire son
affaire, d'être au fait des chiffres concernant son activité en
temps réel.
En outre FLP met à la disposition des distributeurs des
outils supplémentaires, à savoir :
- un réseau de responsables de région qui
organise des POA (présentation d'opportunité
d'affaires) ;
- une gamme de livres sur le marketing, des cassettes
vidéo et audio pour apprendre chez soi ;
- de la documentation marketing de réseau.
CHAP. V : ANALYSE
CRITIQUE DE LA FORCE DE VENTE DE FOREVER LIVING PRODUCTS CONGO-RDC
L'analyse critique de la force de vente de Forever Living
Products Congo-Rdc portera essentiellement sur la rémunération et
motivation, le recrutement, la formation, la supervision et
évaluation.
V.1.
Rémunération et motivation
Le plan marketing de FLP est conçu pour répondre
aux préoccupations fondamentales de la rémunération de la
force de vente, rémunération qui doit être le reflet de la
quantité et de la qualité du travail abattu et aussi permettre de
recruter et garder les distributeurs de qualité.
a) Une marge bénéficiaire très
élevée : 43%
FLP fixe le prix de vente au consommateur et laisse au
distributeur une marge bénéficiaire de 43% sur le prix d'achat.
Dans aucun commerce traditionnel, on ne peut trouver une telle marge
bénéficiaire aux détaillants qui est rarement
au-delà de 20%. En marketing de réseau, cette marge
bénéficiaire de 43% est possible tout en gardant des prix
très compétitifs aux consommateurs car la part des
intermédiaires dans la formation des prix ainsi que les frais qui
seraient engloutis dans la publicité sont évités.
b) Des bonus très motivants
Un « leader » comme on les appellent en
marketing de réseau, gravit en quelques mois les échelons du plan
marketing pour devenir manager et ainsi se retrouver dans la fourchette d'un
gain mensuel de 1.000 à 3.000 $.
Même aux échelons inférieurs, les gains
sont déjà significatifs en comparaison avec les revenus dans
notre pays (l'animateur touche 300 $ à 500 $ de bonus par mois), quand
on sait que la mise initiale est de 2PC soit 314 $.
Toutes les conditions sont réunies pour
récompenser les efforts et rester équitable. Personne ne
s'enrichit sur le dos de personne comme dans la vente pyramidale. La
rémunération est liée aux résultats
concrètement atteints, aux chiffres d'affaires effectivement
réalisés par le groupe mis en place. La réussite exige
beaucoup de travail et de persévérance :
a) Pour construire un groupe actif il faut prospecter,
recruter et former.
b) Au fur et à mesure qu'on monte dans le plan
marketing, les taux de bonus sont progressifs mais aussi il faut travailler
davantage pour réaliser les PC nécessaires.
c) Les 25 PC de différence exigés lorsqu'on
devient manager le même mois que son filleul sont une exigence de
travailler son réseau horizontalement car autrement on aurait
été poussé par son filleul qui travaille mieux et donc
s'enrichir sur son dos.
d) Les 4PC personnel exigés pour être actif ne
peuvent s'obtenir que par deux voies : soit en achetant soit même,
soit en recrutant car on bénéficie des PC des nouveaux
distributeurs. Or il y a une restriction lors de la passation d'une
commande : il faut avoir écoulé les trois quarts des stocks
précédents. C'est donc une incitation à la consommation
des produits, à la vente directe et au recrutement des nouveaux
distributeurs.
e) Le bonus du leadership, le bonus Jonathan, le programme
« profit sharing », le plan mérite, la qualification
au rallye et tous les autres avantages sont très motivants et stimulent
les distributeurs à travailler davantage : la vente directe, le
recrutement et la construction de son réseau. Mais ne peuvent se
qualifier à ces différents programmes que des individus capables
et travailleurs. L'expérience, la volonté et/ou les talents,
sont des paramètres qui influencent les résultats.
Illustrons ceci par la qualification au plan mérite et
la qualification au Rallye africain.
1. Le plan mérite : une promotion des
ventes sur une longue période
Le « plan mérite » permet à
un manager reconnu et actif de bénéficier d'un montant non
remboursable allant de 400 à 800 euros par mois, pendant 36 mois, pour
acheter ou louer un bien en son nom propre (une voiture, une maison, un
bateau,...), suivant le niveau de qualification : 400 € pour le
niveau 1, 600 € pour le niveau 2 et 800 € pour le niveau 3. Pour se
qualifier à ce plan, il y a un certain nombre de PC que le distributeur
doit atteindre sur 3 mois consécutifs et maintenir ce niveau sur les 33
mois restants, comme détaillé à la figure 8.
Figure 8
Critères de qualification au plan mérite
|
Niveau 1
|
Niveau 2
|
Niveau 3
|
PC requis le 1er mois
|
50
|
75
|
100
|
PC requis le 2ème mois
|
100
|
150
|
200
|
PC requis le 3ème mois
|
150
|
225
|
300
|
Suivant le nombre de managers reconnus de première
génération actifs dans le réseau, il y a des
allégements sur les PC à atteindre, en sorte qu'avec 25 managers,
on est exempté de l'obligation de fournir un nombre quelconque de PC
pour sa qualification au Plan Mérite pour le mois concerné.
L'objectif pour l'entreprise est de stimuler les distributeurs
à tripler leurs PC en 3 mois et de garder ce niveau pendant 33 mois,
période à l'issue de laquelle, une nouvelle souscription au plan
mérite peut commencer.
2. La qualification au Rallye Africain 2007 : une
promotion des ventes sur une courte période.
Le Rallye Africain est un événement
organisé par FLP sur le continent Africain à l'occasion duquel
les distributeurs rencontrent les managers de grande renommée et les
dirigeants de FLP dont Mr Maughan en personne.
Le Rallye africain 2006 a eu lieu à ABOUJA au
Nigéria auquel ont assistés de nombreux managers Congolais.
Celui de 2007 aura lieu à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Durant la période de septembre - décembre de
l'année qui précède le rallye, il est toujours
organisé un concours des meilleurs distributeurs africains pour
différents prix :
o Niveau 1 : 2 Tickets du Rallye
o Niveau 2 : 2 Tickets du Rallye + 3 nuits d'Hotel
o Niveau 3 : 2 Tickets du Rallye + 3 Nuits d'Hotel +
Billet d'avion
Le ticket du Rallye inclus 2 jours pour
l'événement et le repas de vendredi soir.
Pour le Rallye Africain de Johannesburg qui se tiendra du 13
au 14 juillet 2007, et dont le concours s'étend sur la période du
1er septembre au 31 décembre 2006, les conditions de
qualification sont les suivantes :
Niveau 1 :
Ø Parrainer 5 nouveaux distributeurs de
1ère génération après le 1er
septembre, qui atteindront chacun le niveau d'Animateur Adjoint et feront
chacun 2PC personnel supplémentaires.
Ø Rester actif pendant chaque mois de la période
de qualification au concours.
Niveau 2 : (en plus des conditions pour le niveau 1)
Ø Parrainer au moins 2 nouveaux distributeurs dans sa
2ème génération. Les aider à atteindre
chacun le niveau d' Animateur Adjoint et faire chacun 2PC personnel
supplémentaires.
Ø Réaliser 45PC avec ce groupe de 7 membres sur
les quatre mois de qualification au concours.
Niveau 3 : (en plus des conditions pour le niveau 1)
Ø Parrainer au moins 5 nouveaux distributeurs dans sa
2ème génération. Les aider à atteindre
chacun le niveau d' Animateur Adjoint et faire chacun 2PC personnel
supplémentaires.
Ø Les 5 distributeurs de la seconde
génération doivent être repartis sur au moins trois
branches de la nouvelle équipe.
Ø Réaliser 75 PC avec ce groupe, sur les quatre
mois de qualification au concours.
L`objectif de ce concours est d'accroître le nombre de
distributeurs en largeur et en profondeur ainsi que les PC, donc le chiffre
d'affaires, pendant une courte période. Tous les distributeurs
africains vont se ruer sur ce concours qui n'est autre qu'une promotion des
ventes. Non seulement le concours permettra aux distributeurs de gagner des
prix mais aussi ils auront enrichi leur réseau pour recevoir encore plus
de bonus à l'avenir. Et pour l'entreprise, c'est une occasion
d'accroître le chiffre d'affaires et surtout d'avoir encore plus de
distributeurs capables pour assurer la croissance du réseau et les
ventes futures.
V.2 Recrutement
La prospection se fait d'abord dans le cercle des amis et des
connaissances car il est plus facile de contacter les amis et tirer parti des
relations entretenues avec eux que les étrangers. C'est ce qu'on
appelle « le marché chaud », tous ceux qui vous
reconnaîtraient immédiatement à la seule mention de votre
nom ; par opposition au « marché froid »
constitué de tous les autres et auquel on s'attaque quand le
marché chaud aura été épuisé. Avec la
bienveillance des Congolais, même dans le marché froid, les gens
restent accessibles, ce qui est un atout pour ce secteur.
Tout le monde est considéré comme prospect,
même ceux qui sont réputés trop prospères dans leur
emploi actuel. Il ne faut pas conclure à la hâte qu'une personne
est trop importante pour être contactée ou qu'une autre ne
possède pas ce qu'il faut pour réussir dans le marketing de
réseau.
Quand on contacte les gens pour la première fois, il
faut s'efforcer de piquer leur curiosité vis-à-vis du marketing
de réseau et les inviter à participer à une POA
(présentation d'opportunité d'affaires). Celle-ci est une
conférence tenue au siège de l'entreprise, animée par des
managers expérimentés, appuyés par des supports
audiovisuels fournis par le siège mondial, qui parlent de FLP, du plan
marketing et du plan de rémunération de FLP ; des produits
et leurs attributs.
Chaque semaine sont organisées au Siège de
l'entreprise, 4 POA auxquelles participent gratuitement une moyenne de 300
personnes : les invités, les nouveaux distributeurs, les animateurs
adjoints, les animateurs, les managers adjoints et les managers.
L'objectif ultime est de faire signer des contrats de
distributeur au plus grand nombre des prospects possible, le taux d'abandon
étant très élevé. Sur 1000 parrainages au courant
d'une année, 100 seulement seront encore actifs une année plus
tard, les opportunistes auront abandonné et seulement un ou deux leaders
pourront progresser et devenir manager.
Les motifs d'abandon sont surtout liés à la
personnalité du distributeur car le recrutement n'est pas si aisé
que ça. Si le distributeur n'est pas combatif et
persévérant, il va vite se décourager après
quelques contacts infructueux.
Le problème majeur auquel est confronté la
majorité de ceux qui s'intéressent à l'activité,
est le pouvoir d'achat de la population Kinoise. Celui-ci ne leur permet pas
de consommer eux-mêmes les produits pour pouvoir les recommander ensuite
à leurs amis. Seuls ceux qui ont gravi les échelons
bénéficient de ce privilège car leurs revenus leur
permettent de consommer régulièrement les produits et
naturellement de les recommander avec enthousiasme aux prospects.
Le recrutement se fait dans toutes les couches sociales quel
que soit le niveau d'instruction. L'essentiel est d'être motivé
et bien sûr savoir lire, écrire et connaître les quatre
opérations fondamentales. C'est ainsi que parmi les huit managers
senior de Kinshasa (deux femmes et six hommes) nous avons un ingénieur
civil, un ingénieur technicien, un pharmacien, un économiste, un
diplômé d'Etat, deux marketers et un qui a fait le commerce
international. Et ce ne sont pas les marketers qui sont les mieux lotis.
Evolution de l'effectif des distributeurs FLP à
Kinshasa
La première POA avait été tenue par Mme
Joëlle Bonefroid, de nationalité française, le 30 juin 2004
à l'Hotel Memling. Au courant du mois suivant, soit juillet 2004, 3
congolais qui avaient compris vont se saisir de cette opportunité
d'affaires. Ils vont être parrainés, faisant les têtes de
lignée du réseau congolais.
Les 3 distributeurs ont progressé dans le plan
marketing de FLP en parrainant et en développant leurs lignées
respectives.
Deux ans plus tard, soit au 30 juin 2006, FLP Congo RDC a
plus de 8000 distributeurs indépendants dont 70 managers. Parmi eux, 8
sont des managers senior dont 4 ont chacun 4 managers reconnus de
première génération. Ils sont donc en passe de devenir
des managers essor.
Jusqu'à l'ouverture de la filiale de Kinshasa, le
recrutement n'était pas aisé car :
Ø Les produits venaient en importation des autres pays
(Côte d'Ivoire, Afrique du Sud et Nigeria) ;
Ø le PC était à 300 $ contre 157 $
aujourd'hui ;
Ø il fallait payer les frais de transport des produits
: 10 $ le PC ;
Ø comme les produits étaient en importation, il
s'écoulait toujours un long délai (des fois jusqu'à deux
mois) entre le paiement et la réception du produit ;
Ø les bonus étaient touchés avec retard
car venant d'autres pays.
Avec l'ouverture de FLP à Kinshasa, les conditions sont
devenues plus attractives avec beaucoup plus de facilité :
Ø le PC a diminué presque de moitié,
passant de 300 à 157 $ ;
Ø les produits sont disponibles surplace au moment de
la passation de la commande ;
Ø le bonus est payé à la date
prévue : le 15 du mois ;
Ø les occasions de rencontre entre distributeurs sont
plus nombreuses permettant l'échange d'expériences.
L'impact de ces facilités est très visible. Au
1er mois de fonctionnement, soit au 22 juillet 2006, les animateurs adjoints
ont été de 220 et au 2ème mois, soit au 22
août, ils ont atteint 640.
Les PC vendus mensuellement ont haussé de 40%.
V.3 Formation
La formation se fait par duplication c'est-à-dire
apprendre à son filleul ce qu'on a appris de son parrain.
A part la formation individuelle assurée par les
parrains à leurs filleuls, il est organisé au siège de
l'entreprise des séances de formation au nombre de 8 par semaine. C'est
une formation gratuite même si la séance coûte 1$. Au bout
de 16 séances de formation, l'essentiel est déjà
assimilé. Tout dépend des aptitudes de chacun.
Pour réussir, il faut passer à l'action et
continuer à apprendre de ses propres erreurs en profitant des conseils
du parrain et des managers up-line.
V.4 Supervision et
évaluation
Les notions de hiérarchie, de relations
d'autorité et donc de subordination sont inexistantes. Le distributeur
est indépendant et d'une indépendance totale : il est
indépendant vis-à-vis de l'entreprise dont il distribue les
produits ; il est indépendant vis-à-vis de son parrain ou de
ses filleuls. Cette indépendance exige donc de la
responsabilité. Lorsqu'on est libre, autonome, que l'on prend
soi-même ses propres décisions, on engage sa propre
responsabilité.
Chaque distributeur étant à la tête de sa
propre entreprise, il fixe ses objectifs comme il l'attend que ce soit la vente
directe, le parrainage et l'animation du réseau qu'il a construit. Il
ne contrôle pas les distributeurs qu'il a parrainés, il n'a aucun
pouvoir sur eux. En revanche, il est un guide disponible et enthousiaste. Il
doit être disponible pour répondre aux appels de ses filleuls,
leur fournir conseils, les soutenir moralement et rencontrer leurs prospects
sérieux mais ne pas faire à leur place ce qu'ils doivent faire
eux-mêmes.
En conclusion l'efficacité de la force de vente de FLP
repose sur les éléments ci-après :
- les produits sont de consommation courante et d'une
qualité éprouvée.
- cette qualité est assurée suite à une
intégration verticale totale de la production ;
- le prix de revient du produit est assez bas à cause
de l'absence des intermédiaires commerciaux ;
- les distributeurs utilisent eux-mêmes le plus de
produits possible : ceci développe leur confiance aux produits,
leur fait prendre conscience des effets de l'aloe vera ce qui accentue leur
enthousiasme et leur permet d'argumenter avec la conviction que leur donne leur
propre expérience ;
- les distributeurs peuvent fidéliser rapidement une
base de clientèle pour gagner de l'argent tout de suite car les
propres ventes du distributeur conjuguées à ses consommations
personnelles et à ses premiers parrainages assurent son minimum
nécessaire de 4 PC par mois et lui permettent ainsi de rester
qualifié au bonus de groupe.
- les distributeurs parlent systématiquement de
l'activité FLP autour d'eux :
Ils recrutent à tour de bras car il ne faut avoir aucun
a priori sur les distributeurs potentiels, le stéréotype du
distributeur parfait n'existant pas.
- les distributeurs travaillent avec ardeur et enthousiasme,
le résultat étant proportionnel au temps et aux efforts
consentis.
- les distributeurs apprennent beaucoup pour gagner
d'avantage.
- les distributeurs restent simple et appliquent ce qui
est enseigné dans le programme de formation. Ils ne cherchent pas
à réinventer la roue.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre étude qui a
consisté à analyser la force de vente d'une entreprise de
marketing de réseau.
Notre objectif était de découvrir ce nouveau
mode de distribution à travers Forever Living Products et de faire une
analyse critique de sa force de vente. Pour y parvenir, notre étude a
été subdivisée en cinq chapitres. Dans le premier
chapitre nous avons rappelé les définitions des concepts de
marketing et de distribution. Le deuxième chapitre a été
consacré à l'analyse de la force de vente. Le troisième
chapitre nous a fait découvrir le marketing de réseau tout en le
différenciant de la vente pyramidale. Le quatrième chapitre a
été consacré à la présentation de
l'entreprise étudiée, Forever Living Products Congo-Rdc. Par son
plan marketing et de formation nous avons pu constater comment fonctionne
effectivement le marketing de réseau au sein d'une entreprise. Et enfin
le cinquième chapitre nous a permis de porter un regard critique sur le
marketing de réseau tel que vécu au quotidien par Forever Living
Products Congo-Rdc.
A l'analyse, le résultat de notre étude confirme
l'hypothèse de départ selon laquelle la Force de vente en
marketing de réseau est efficace.
Bref, il ressort de l'analyse ce qui suit :
- le marketing de réseau, en raccourcissant les flux
des produits permet une réduction substantielle des coûts
entraînant des prix réduits au consommateur ;
- par le bouche-à-oreille, le marketing de
réseau s'appuie sur une technique efficace qui remplit parfaitement la
fonction de circulation de l'information par une publicité
personnalisée gratuite ;
- la conjugaison de ces deux éléments
entraîne des économies permettant à l'entreprise de
dégager des marges suffisantes pour pouvoir recruter, former, motiver,
rétribuer équitablement et garder des distributeurs capables et
en nombre illimité pour atteindre les objectifs de chiffre
d'affaires.
A la lumière de ces résultats, nous pouvons
conclure que Forever Living Products Congo Rdc Sprl est une entreprise qui
s'est lancée dans un mode efficace de distribution de ses produits, le
marketing de réseau.
Le marketing de réseau étant une libre
entreprise accessible à tous et pouvant être adapté au
rythme de travail de tout un chacun, devrait intéresser surtout tous
ceux qui sont en quête d'une occupation rémunératrice, que
l'on soit étudiant où personne en chômage. Mais pour cela,
il faut avoir l'information.
Pour terminer, nous pensons que le marketing de réseau
fera désormais partie des matières à enseigner dans les
grandes écoles de commerce et des universités.
ANNEXE : PROTOCOLE
D'ENTRETIEN
AVEC LE GERANT DE FLP CONGO-RDC
1. Etes-vous satisfait de l'utilisation du marketing de
réseau pour la distribution de vos produits ?
2. Quelle est la différence entre ce nouveau mode de
vente et les méthodes anciennes ?
3. Quel est l'impact de ce mode de distribution sur
Ø le chiffre d'affaires ?
Ø le volume des ventes ?
4. Quel est le mode de gestion de vos
intermédiaires ?
5. Quelle est la politique de l'entreprise en matière
de :
Ø recrutement des distributeurs ?
Ø formation des distributeurs ?
Ø rémunération des distributeurs ?
6. Quelle est la durée de formation d'un
distributeur ?
7. Quel est le coût de la formation d'un
distributeur ?
8. Combien de distributeurs avez-vous, dont combien de
managers ?
9. Quel est le titre le plus élevé chez vous et
combien de vos distributeurs l'ont atteint à ce jour?
10. Quel est le bonus mensuel moyen
Ø de l'animateur
Ø du manager adjoint
Ø du manager
Ø du manager leader
Ø du manager senior
Ø du manager essor
Ø du manager saphir
AVEC LES DISTRIBUTEURS FLP CONGO-RDC
1. Comment avez-vous connu FLP ?
2. Depuis combien de temps êtes-vous distributeur de
FLP ?
3. Quel titre occupez-vous aujourd'hui ?
4. Quels sont vos titres scolaires ou
académiques ?
5. Comment avez-vous monté les échelons ?
6. Combien de distributeurs avez-vous dans votre
réseau ?
7. Quel est le taux d'abandon par rapport au
recrutement ?
8. Quelle est la contribution de votre parrain dans votre
formation ?
9. Quelle est la contribution de l'entreprise dans votre
formation ?
10. Etes-vous satisfait de la formation reçue ?
11. Combien gagnez-vous à moyenne par mois ?
12. Etes-vous satisfait de cette
rémunération ?
13. Quelle appréciation avez-vous du plan marketing de
FLP ?
TABLE DES ILLUSTRATIONS
FIGURE 1 : EXEMPLE DE CIRCUIT DE
DISTRIBUTION
12
FIGURE 2 : TYPES DE CIRCUITS DE
DISTRIBUTION
14
FIGURE 3 : ILLUSTRATION D'UNE LIGNE DE
RESEAU
38
FIGURE 4 : ORGANIGRAMME DE FLP CONGO-RDC
49
FIGURE 5 : ILLUSTRATION DU PLAN DE
REMUNERATION
54
FIGURE 6 : ILLUSTRATION DU BONUS JONATHAN
57
FIGURE 7 : GRILLE DES BONUS MENSUELS
60
FIGURE 8 : CRITERES DE QUALIFICATION AU PLAN
MERITE
66
BIBLIOGRAPHIE ET AUTRES
SOURCES
I. BIBLIOGRAPHIE
1. BREMOND Janine, GELEDAN Alain, Dictionnaire des
Sciences Economiques & Sociales, Editions Belin, Paris, 2002, 576
p.
2. DEMEURE Claude, Marketing 4ème Edition,
Dalloz, Paris, 2003, 409 p
3. DEWANDRE Paul, MAHIEU Corine, Le marketing de
réseau, le travail, le rêve et la réussite, Net
Libris, Quebec, 1999, 105 p.
4. KOTLER Philip, DUBOIS Bernard, MANCEAU Delphine,
Marketing Management 11ème Edition, Pearson
Education France, Paris, 2003, 761 p.
5. KOTLER Philip, Les clés du marketing,
Pearson Education France, Paris, 2003, 201 p.
6. LAMBIN Jean-Jacques, CHUMPITAZ Ruben, De MOERLOOSE Chantal,
Marketing stratégique et opérationnel, du marketing à
l'orientation marché, 6e éd., Dunod, Paris, 2005,
718 p.
7. MUKUNA Christian, Essai méthodologique sur la
rédaction d'un travail scientifique, Editions CRIGED, Kinshasa,
2006, 83 p.
8. SCHWEIZER Marc, COUDERC Jacques, La vente directe par
réseau, Edition APB, Paris, 2003, 71 p.
9. VANDERCAMMEN Marc, JOSPIN-PERNET Nelly, La
distribution, Ed. De Boeck Université, Bruxelles, 2002, 473 p.
10. VEDRINE Sylvie Martin, Initiation au marketing,
Editions d'Organisation, Paris, 2003, 391 p.
11. YARNELL Mark, REID Rene, Votre première
année en marketing de réseau, Net Libris, Quebec, 2000, 232
p.
II. NOTES DE COURS ET MEMOIRES
1. LOLINGA Longange Lucien, Commerce International,
Notes de cours, ISC, 2005-2006
2. MUHINDO Kabauka Japhet, La problématique du
lancement d'un nouveau produit, Mémoire, inédit, ISC
2002-2003
3. MUNAYI Muntu-Monji Th., Cours de méthodes de
recherches en sciences sociales, Notes de cours, ISC, 2004-2005, 57 p.
4. OVENEKE Kinga Jerome, Questions approfondies de
marketing, Notes de cours, ISC, 2004 - 2005.
5. RUGEMANINZI Marie, Le marketing de réseau et la
commercialisation des produits de l'aloe vera « une étude
critique de la distribution », T.F.C., ISC, 2004-2005, 47 p.
III. INTERNET
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAP. I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE
L'ETUDE
5
I.1 Définition de concept de marketing
5
I.2 Les différentes optiques marketing
6
I.3 Définition de concept de
distribution
11
1.3.1 Les circuits et canaux de distribution
12
1.3.2 Les intermédiaires
15
CHAP. II : ANALYSE DE LA FORCE DE
VENTE
17
II.1 Définition du concept de force de
vente
17
II.2 Rôle de la force de vente
18
II.3 Structure de la force de vente
18
II.4 Détermination de la taille de la force
de vente
20
II.5 Rémunération de la force de
vente
21
II.6 Gestion d'une force de vente
23
CHAP. III : LA VENTE DIRECTE PAR
RESEAU
29
III.1 Définition de la vente directe
29
III.1.1 Opportunités stratégiques de
la vente directe
31
III.1.2 Méthodes de vente
34
III.1.3 Types d'entreprises de vente directe
35
III.2 Le marketing de réseau ou vente
directe par réseau
36
III.2.1 Bref historique du marketing de
réseau
36
III.2.2 Fonctionnement du marketing de
réseau
37
III.2.3 Particularités du marketing de
réseau
40
III.2.4 Impact de la stratégie de marketing
de réseau sur le dévelop-pement des ventes
44
III.2.5 Marketing de réseau et vente
pyramidale
45
CHAP. IV : PRESENTATION DE
L'ENTREPRISE ETUDIEE
46
IV.1 Organisation administrative de
l'entreprise
49
IV.2 Organisation commerciale de FLP
50
IV.2.1 Le contrat de distribution
50
IV.2.2 Le plan marketing
51
IV.3 La formation
60
CHAP. V : ANALYSE CRITIQUE DE LA FORCE
DE VENTE DE FOREVER LIVING PRODUCTS CONGO-RDC
62
V.1. Rémunération et motivation
62
V.2 Recrutement
67
V.3 Formation
71
V.4 Supervision et évaluation
72
CONCLUSION GENERALE
74
ANNEXE : PROTOCOLE D'ENTRETIEN
76
TABLE DES ILLUSTRATIONS
77
BIBLIOGRAPHIE ET AUTRES SOURCES
78
TABLE DES MATIERES
80
* 1 J. OVENEKE Kinga, Cours
de questions approfondies de marketing, 1ère licence
marketing, ISC, 2004-2005, p.2
* 2 Ph. KOTLER et B. DUBOIS
cité par J. OVENEKE Kinga, Cours de questions approfondies de
marketing, 1ère licence marketing, ISC, 2004-2005,
p.2
* 3 S.-M. VEDRINE,
Initiation au marketing, Editions d'Organisations, Paris, 2003, p.
6
* 4 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et D.
MANCEAU, Marketing Management 11ème Edition, Pearson
Education France, Paris, 2003, p. 9
* 5 Idem p. 21
* 6 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et D.
MANCEAU, op. cit. p. 21
* 7 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et D.
MANCEAU, op. cit. p. 32
* 8Ph. KOTLER, B. DUBOIS et D.
MANCEAU, op. cit. p. 33
* 9 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et D.
MANCEAU, op. cit. p. 550
* 10 J.J LAMBIN, R. CHUMPIAZ et
C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel, du
marketing à l'orientation marché, 6e
édition, Dunod, Paris, 2005, p. 508
* 11 J.J LAMBIN, R. CHUMPIAZ et
C. DE MOERLOOSE, op. cit. p. 508
* 12 C. DEMEURE, Marketing
4e édition, Dalloz, Paris, 2003, p.. 167
* 13 Idem p. 168
* 14 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et
D. MANCEAU, op. cit. 524
* 15 J. MUHINDO Kabauka, La
problématique du lancement d'un nouveau produit, Mémoire,
inédit, ISC 2002-2003
* 16 J. OVENEKE, op. cit. p.
50
* 17 J. OVENEKE Kinga, op. cit.
p. 48
* 18 C. DEMEURE, op.cit. p.
226
* 19 J. OVENEKE, op. cit.
p.46
* 20 C. DEMEURE, op.cit. p.
265
* 21 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et
D. MANCEAU, op. cit. p. 664
* 22 Ibidem
* 23 C. DEMEURE, op.cit. p.
266
* 24 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et
D. MANCEAU, op. cit. p. 666
* 25 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et
D. MANCEAU, op. cit p. 667
* 26 Ibidem
* 27 C. DEMEURE, op.cit. p.
268
* 28 Ph. KOTLER, B. DUBOIS et
D. MANCEAU, op. cit. p. 670
* 29 K. GRAYSON et R. BERRY,
Les avantages stratégiques de la vente directe, <
http://www.lesechos.fr/formations/marketing/articles/article_8_14.htm>,
(14 /11/2005)
* 30 M. SCHWEIZER & J.
COUDERC, La vente directe par réseau, Ed. APB, Paris, 2003,
p.69
* 31 K. GRAYSON et R. BERRY,
art. cité.
* 32 Idem
* 33 K. GRAYSON et R. BERRY,
art. cité
* 34 K. GRAYSON et R. BERRY,
art. cité
* 35 K. GRAYSON et R. BERRY,
art. cité.
* 36 M. SCHWEIZER & J.
COUDERC, La vente directe par réseau, Ed. APB, Paris, 2003,
p.69
* 37 M. YARNEL et R. REID
YARNEL, Votre première année en marketing de
réseau, Net Libris, Québec, 2000, p. XIII
* 38 Le pouvoir du
marketing multiniveaux in Santé nature et bien être
aloé vera, art. cité
* 39 M. SCHWEIZER & J.
COUDERC, La vente directe par réseau, Ed. APB, Paris, 2003,
p.69
* 40 M. SCHWEIZER & J.
COUDERC, La vente directe par réseau, Ed. APB, Paris, 2003, p.
67
* 41Idem, p. 69
* 42 Idem, p.20
* 43 M. SCHWEIZER & J.
COUDERC, La vente directe par réseau, Ed. APB, Paris, 2003,
p.30
* 44 M. RUGEMANINZI NANKAFU,
Le marketing de réseau et la commercialisation des produits de
l'aloe vera « une étude critique de la
distribution », T.F.C., ISC, 2005, p. 34
* 45 L. LOLINGA L.,
Commerce International, Notes de cours, ISC, 2005-2006, p. 98
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