WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'engagement des jeunes étudiants en politique

( Télécharger le fichier original )
par Sébastien Bugnon Dris Lyes
Université de Strasbourg - Master 1 Sciences politiques et sociales 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Entretien 4 : Julie, présidente de l'UNEF

L'entretien s'est déroulé dans le local de l'UNEF à l'AGORA des étudiants, à l'université de Strasbourg. Il a duré 30 minutes.

1) UNEF

Quand a été crée l'UNEF?

Alors, l'UNEF a été crée en 1907, au départ c'était une forme de fédération d'associations locales disséminé un petit peu partout en France et qui ont décidés de se regrouper au niveau national et en 1948. Le changement commence, enfin... avec la prise de position syndicale partout en France par la charte de Grenoble.

Par qui et dans quel but ?

Alors dans...., par qui c'était les responsables des associations locales qui se sont regroupés en réunion, en organisation nationale donc il n'y a pas de personnes attitrées. Et le but était simplement de se regrouper pour être plus fort et avoir une vision nationale de ce qui se passe à l'université, vu que c'était une université assez petite comparé à celle qu'on a aujourd'hui, où il y avait très peut d'étudiants et dominée par la classe bourgeoise. Donc c'était surtout pour mettre en commun les actions faites dans les différentes universités et améliorer plus simplement la vie des étudiants.

Quels sont les engagements attendus des militants ?

Ce que nous attendons des militants est qu'ils ne soient pas forcés ; parce que c'est totalement volontaire et bénévole donc on ne peut pas obliger les gens à s'engager. S'ils donnent une heure où deux c'est déjà beaucoup. Et ce qu'on attend d'eux, est de donner des informations justes aux étudiants et éviter les informations fausse, et si on ne le sait pas on dirige les étudiants au service de l'université, du CROUS ou de la ville. Pour défendre au mieux les étudiants ou les informer, les défendre. Euh.... Et les recevoir aux meilleurs moments.

Comment l'avez-vous connu ? (ami, collègue)

J'ai connu l'UNEF, en arrivant à la fac, sur les chaînes d'inscription quand je suis arrivé à l'université, je suis tombée sur la table de l'UNEF, et c'est la que je les ai connus.

Pourquoi et quand l'avez-vous intégré ?

Je les ai intégré tout simplement parce qu'on m'a présenté ce qu'est l'UNEF, sur Strasbourg et sur le niveau national et l'intérêt que sa représente d'être dans un syndicat, le rapport de force etc. On m'a simplement proposé d'adhérer. Question à laquelle j'ai répondu oui.

Quel est votre rôle au sein de l'association ? Y'a-t-il eu des évolutions, si oui lesquelles et pourquoi ?

Oui évidemment, aujourd'hui je suis président de UNEF, et donc ça veut dire que je dois organiser tous ce qui se passe dans l'UNEF, que ce soit les campagnes, que ce soit sur ce que dit les politiques, ce que dit l'UNEF, c'est d'un peu tempérer les débats qu'on peut avoir entre les différents militants et c'est aussi de représenter l'UNEF dans l'université ou auprès des institutions, que ce soit la fac, le CROUS ou la mairie. Je dois être la porte voix de l'UNEF.

Considérez-vous l'UNEF comme une association politique ?

Ah oui, l'UNEF est hautement politique, du moment qu'on prend position sur quoi que ce soit, qu'on dit que c'est nouveau ou qu'on dit que c'est bien. Qu'on voit certain danger sur une loi et qu'on la dénonce. Oui on est politique et on a un discours hautement politique qui est fait et apporté aux étudiants.

Si oui où se place-t-elle sur l'échiquier politique ?

L'UNEF généralement est plutôt à gauche. Dans l'échiquier politique avec généralement d'autres syndicats CGT, ETC, on est du coté du progrès social et on est placé à gauche.

Quels sont les thèmes abordés ?

Les thèmes principaux c'est évidemment dans l'enseignement supérieur, et les différentes lois qui peuvent être mise sur le dos de l'enseignement supérieur. L'UNEF défend la démocratisation de l'enseignement supérieure. Tout ça, ce sont les grands thèmes qu'on aborde. La question des aides sociales et du statut social des étudiants. Et puis évidemment il y a des thèmes qu'on aborde comme le racisme, la discrimination entre les étudiants et l'internationale.

La fréquence de vos réunions ?

Alors on a une réunion toutes les semaines ouverte à tous, que ça soit pour les adhérents à l'UNEF ou les étudiants de l'université qui ne sont pas adhérent à l'UNEF. Toutes les semaines, le lundi, où on parle des actualités et des débats, et sinon il y aussi des réunions de bureau où on se réunit généralement une fois par semaine et parfois, une fois toutes les deux semaines, on établit ce qu'on va faire tous là : en fait le bureau de direction.

Qui établit les mots d'ordre ?

Généralement, c'est le bureau qui établit les mots d'ordre. Evidemment lors de la réunion toutes les semaines on consulte tous les militants. Chaque militant a son mot à dire. Mais c'est après, que le bureau décide du mot d'ordre.

Quel est le nombre d'adhérent à l'UNEF ?

Au niveau national, on compte dans les environs de 35.000 adhérents, et au niveau local, on est dans les environ de 350 adhérents. Du fait qu'il y a la dématérialisation, on a du mal à avoir des étudiants. Mais 350 est un chiffre assez conséquent.

Et on essaye de faire adhérer les gens quand ils viennent pour la première fois à l'université chaque année dans les files d'inscription. Mais aussi faire un travail de syndicalisation permanent, à tout moment de l'année, s'ils ont un problème, ou s'ils viennent; ils peuvent adhérer à l'UNEF et on met des dispositifs d'adhésion particulière.

2) Engagement militant ?

Qu'est ce qui vous a attiré dans cette association ?

Alors ce qui est actif dans l'UNEF c'est de changer la vie des autres : des étudiants s'est ce qu'on dit souvent. L'objectif de transformation sociale. Par l'université on transforme la société. Et ce qui est vraiment intéressant s'est de voir par des actions concrètes changer d'une semaine à une autre l'avis des étudiants. On ne fait pas tout de façon révolutionnaire mais on arrive à diminuer le coût du transport, on a crée un nouvel échelon de bourse, on améliore concrètement la vie des étudiants et ça se voit avec des actions visibles.

Etes-vous membre d'autres associations ? Militant ? Partisan ? Syndical ? Si oui, lesquels ?

L'engagement n'est pas du tout le même, je fais parti de l'UDEES (union des étudiants étrangers de Strasbourg) qui est partenaire à l'UNEF, après la mutuelle des étudiants au niveau local. Enfin je suis adhérente à un parti politique, le parti socialiste mais en tant qu'adhérente sans aucune responsabilité ni activités militantes.

Est-ce votre premier engagement associatif ?

Oui, c'est mon premier engagement politique. Déjà auparavant dans des associations culturelles, ou de loisir quand j'étais au lycée. Mais c'est mon premier engagement politique même si je savais déjà ou je me plaçais quand j'étais ou lycée. J'avais déjà participé à des petites manifestations au lycée mais en tant que personne lambda entre guillemets et pas du tout sous forme de présence militante.

Pour vous qu'est ce qu'un bon militant ?

Un bon militant qui tout simplement n'attend pas spécialement quelque chose en retour de son engagement. Le militant syndical n'attend pas de retour gratifiant de la part des étudiants et que tous les membres s'engagent dans l'association aussi. Alors un bon militant c'est quelqu'un qui est formé, sait de quoi il parle. Ne dit pas des choses sur les étudiants.

Sais ce qui se passe aussi dans le conseil, dans les différents endroits, et sait comment bien défendre les étudiants. Et je pense que c'est quelqu'un qui le fait bénévolement et sans attente de réciprocité, de gratification.

Combien de temps par semaine consacrez-vous à vos engagements militants ?

Ca dépend des périodes. Si ce sont des périodes lourdes avant les élections ou avant les grosses campagnes, généralement 100% de mon temps. Sinon généralement c'est 70% de mon temps par semaine que je donne à l'UNEF. Sauf, en période de révision ou d'examens où je donne 50% de mon temps à l'UNEF.

Vous êtes étudiante, est-ce que ce genre d'engagement est compatible avec vos études, votre travail ? (au niveau du temps, peut-on vraiment s'engager ?)

Oui, il est compatible au début quand on n'était pas autant engagé. Généralement on essaye d'aménager le temps de chaque militant, en fonction aussi de leurs études par ce qu'un bon militant à l'UNEF est un bon étudiant. Et aussi un étudiant qui doit réussir dans ses études. Et s'il ne réussit pas ces études l'année prochaine il ne peut pas s'inscrire à l'université. Et s'il ne s'inscrit pas à la fac donc il ne peut pas se réinscrire à l'UNEF, donc il ne pourra pas militer. C'est dangereux aussi. Et on essaye de voir avec les militants qu'ils ne loupent pas de cours en tout cas qu'ils ne loupent pas beaucoup. Et que leur engagement soit compatible. Cette année j'ai fait le choix de me consacrer totalement à l'UNEF, en laissant mon année universitaire de coté et de reprendre seulement l'année d'après.

Qu'est ce que vous pensez de l'arriver de Le Pen au deuxième tour en 2002 ?

Je pense que là c'est quelque chose qui a révélé quelque chose d'assez grave. L'arrivée de Le Pen a montré un malaise dans la population...Que les extrêmes, généralement que ça soit de la gauche ou de la droite, arrivent à un score aussi fort est une perte de confiance dans la politique et une perte de confiance à porté des partis. Je pense que c'est le fait de voir l'extrême droite à ce point là est un manque de la gauche. C'est elle en tout cas qui en est responsable. Puisque aujourd'hui ce qu'on voit actuellement c'est que la gauche en général n'apporte pas de réelle alternative aux gens.

Pourtant aujourd'hui avec la crise, il y a 73% de personnes qui sont déçus de l'action politique de Nicolas Sarkozy, mais il y a quand même, il me semble 55% qui voteront quand même, si jamais il y des élections présidentielles, pour Nicolas Sarkozy. Cela parce qu'ils ne voient aucune alternative. Je pense que... alors je ne compare pas Sarkozy à Le Pen, mais en tout cas ça montre bien la question sur l'échiquier politique. Il y un manque notamment de la part de la gauche pour les français. Tout simplement, il y une perte de confiance mise en place qui a été révélée par l'arrivé de Le Pen en Second tour. Et les réponses, j'ai l'impression qu'elles ne sont pas données par ce retour de la gauche. C'est assez inquiétant pour l'avenir

3) Perception de l'association.

Depuis votre engagement au sein de l'UNEF, avez-vous remarqué des changements ? De quels ordres ?

Oui j'ai remarqué des changements au sein de l'UNEF. On a un nombre de militant qui a beaucoup augmenté. Quand je suis arrivé, on était 4 a 5 militants parfois 6 à se dire bonjour à Strasbourg. Aujourd'hui on est 10 au minimum et on peut atteindre 15 certains jours. Donc c'est une envergure militante qui ... a augmenté c'est le suivi des dossiers notamment dans les conseils qui s'est renforcé avec une présence systématique des élus de l'UNEF dans les différentes universités et dans le Crous. On fait des dossiers, un travail de recensement et/ou d'information qui s'est un tout petit plus systématisé pour les étudiants.

Pensez-vous que l'UNEF a les moyens de se faire entendre ? Ou y'a-t-il des points à améliorer ?

On a les moyens, après est-ce qu'ils nous entendent ou pas c'est une autre question. On a évidemment les relais de la presse qu'on peut utiliser assez facilement et aussi Internet qu'on a développé avec un blog et maintenant un site Internet, facebook .... Ensuite, au niveau institutionnel, on a généralement des rendez-vous assez facilement On a aussi toujours un rapport de force qui est derrière nous que ce soit le nombre de nos adhérents, le nombre d'étudiants en manif, le nombre de pétitions qu'on peut avoir ou avoir faite pour qu'on nous prenne au sérieux ou qu'on nous écoute en tout cas.

Existe-t-il des clivages entre vos membres ? Pas la même façon de militer ? Pas les mêmes définitions  de l'engagement ?

Oui, il y a des clivages entre nos membres, et c'est logique dans une organisation qui est démocratique. Et on a trois tendances qui existent à l'UNEF. En gros un groupe de personnes qui se réunissent parce qu'ils ont le même projet et les mêmes démarches. Que ce soit pour les étudiants pour l'université ou aussi pour l'UNEF, et pour l'usage plus au moins idéologique ainsi que pour les démarches qu'on les différencie et qu'on est ces trois tendances. Donc y a la tendance majoritaire nationale qui est aujourd'hui majoritaire à l'UNEF et aussi à Strasbourg, il y la TUD a tendance, unitaire et démocratique qui est la deuxième force nationale. Et parmi les membres du bureau de Strasbourg, 5 sont à la majorité nationale et 2 sont à la TUD. Et enfin il y a la TRS, qui est la tendance syndicale. Cette troisième tendance est présente a Strasbourg mais plus petite on va dire et beaucoup plus faible, mais elle a quand même son existence, et il est quand même à noter que les clivages sont parfois durs et violents mais généralement c'est aussi pour le bien de l'UNEF, pour faire avancer les revendications.

Positionnement par rapport aux autres associations ?

Le positionnement qu'on peut avoir par rapport à d'autres associations diffère selon les cas. En fait dans la vie, généralement on peut faire le distinguo entre les associations que l'on peut considérer comme partenaire comme UDEES, avec qui on a un partenariat très fort ou leurs adhérents ont le même tarif avantageux à notre local que les adhérents de l'UNEF ;

Il y aussi des associations étudiantes qui n'ont pas les même vocations comme l'UNEF, comme Fac Verte qui ne sont pas concurrents, et qui ont aujourd'hui des thématiques qui ont l'air intéressantes à développer pour l'UNEF. On peut avoir un partenariat avec. Donc là ont fait un travail en commun sur quelques thématiques aussi.

Il y les organisations concurrentes sur lesquelles justement on n'est pas dans la même association parce qu'on ne défend pas la même chose en terme de projet que ce soit la fédération cliente que ce soit l'AFJS que ce soit UNI, et qui aujourd'hui sont concurrentes dans nos activités quotidiennes sur la fac, et au conseil etc...

Quels sont vos rapports avec les autres membres (amis ?)

Avec les autres membres de l'association. Les relations sont généralement... au départ, on dit qu'on est des camarades, parce qu'à la base on n'est pas des amis et qu'on se connaissait pas généralement, et c'est justement le projet qui est défendu par l'UNEF qui nous rassemble à la base, sinon on a rien en commun, même si on est tous des étudiants. Au fil du temps, évidemment à l'UNEF, on a des liens qui se tissent que ce soient amicaux, que ce soit relationnel, ou tout simplement de la camaraderie, en tout cas l'UNEF m'a apporté beaucoup et surtout beaucoup d'amis, que je verrais encore bien après les études.... Et un amour...rire.

4) Intérêts pour la politique ?

Avez-vous un engagement politique ? De quelle manière se définit-il ? (parti, manifestation ?)

Oui je suis adhérente, adhérente lambda entre guillemets, au parti socialiste mais,... mais je n'ai aucun mandat de ....et puis, je ne milite pas du tout actuellement. Considérant que mon engagement à l'UNEF est prioritaire et après l'UNEF j'ai mes études. 

Quelles questions politiques vous intéressent ?

La question politique qui m'intéresse est comment changer la vie des gens. Surtout s'intéresser au monde économique et politique au sein du pays, et je pense que c'est ça vraiment le plus intéressant, comment on peut améliorer concrètement la vie des gens par des actions politiques, que ce soit au niveau des partis que ce soit au niveau syndical. Là, je pourrais donner un exemple, dans l'Amérique Latine, des changements qui sont arrivés, et qui vont avoir lieu; même si on ne transposera pas ça exactement en France parce que culturellement et socialement ce n'est pas du tout le même terrain. Mais en tout cas, on doit prendre les bonnes idées là où elles sont pour améliorer la vie des gens.

Sociographie.

- année de naissance : 1988

- lieu de naissance : Colmar

- nationalité : Française

- études effectuées : Histoire L3

- plus haut niveau de diplôme : BAC

- quel baccalauréat : E. S

- profession : Etudiante

- frères et soeurs ? Combien ? Niveau de diplôme et professions : 1 frère (CAP) et deux Soeur (BEP) (BAC)

- habitation : seul/en couple/en collocation/parents : couple

- situation familiale : couple

- plus haut diplôme et profession de : Bac

- conjoint/ami Bac

- père : BEPC

- mère : BEPC

- Grand-père paternel : rien

- grand-mère paternelle : rien

- Grand-père maternel : rien

- grand-mère maternelle : rien

- Dans votre famille, quelles sont les personnes qui adhèrent à un parti, une association, une fédération, un syndicat ? Quelles responsabilités ? Combien de temps ? Intérêts politiques ? Discussion à la maison ? Aucun

- fourchette de salaire (enquêté) : 500 € par mois

- fourchette de salaire (parents) :20000€

- propriétaires ? Locataires : locataire

- bourse d'états ? Autres aides financières ? 150€ par mois

- situer opinion politique : PS, gauche

- de manière générale, est-ce que vous votez ? Si oui de quelle manière ?

Oui.

- adhérez-vous à une confession religieuse ? Catholique.

- principaux projets d'avenir ? Professeur ou journaliste.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"