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Ville de Lyon, Bilan carbone de la Direction des Espaces
Verts
Région du Rhône Alpes Conseil
Général du Rhône
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BILAN CARBONE DE LA DIRECTION DES
PARCS, MOBILIER URBAIN ET ESPACES
VERTS DE LA VILLE DE LYON
(c) Copyright ADEME
Ettien BROU
ettienb@hotmail.com
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MASTER SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT, DU TERRITOIRE ET
DE L'ECONOMIE
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MENTION
INGENIERIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
PARCOURS ENTREPRISES ET
PARTENARIATS
ANNEE 2008
VILLE DE LYON DIRECTION DES ESPACES VERTS 69205
Lyon Cedex 01 Tél. 0033(0) 472 694 760 / Fax 0033(0) 472 694
809
www.lyon.fr
Etude réalisée par : Ettien
BROU, Ingénieur d'Etudes
Sous la direction de :
Jean-Marc DOUGUET, Maître de conférences -
Université de Versailles Tatiana SOULIER, Ingénieur
Environnement - Ville de Lyon
Juin- novembre 2008.
Preface
La Direction des Espaces Verts de la Ville de Lyon qui
conçoit et entretient les parcs et jardins lyonnais est engagée
depuis de nombreuses années dans une démarche ambitieuse de
protection de l?environnement. Pour une structure au service de la nature en
ville et des Lyonnais, il semblait naturel d?évoluer vers des techniques
plus respectueuses des usagers, des paysages, des ressources naturelles, de la
biodiversité, ou encore de la qualité de l?air. C?est pourquoi la
Direction des Espaces Verts a mis en place un système de management de
l?environnement qui a obtenu la certification ISO 14001 en juillet 2005,
reconnaissance de son engagement au service de l?environnement et gage de
qualité de sa démarche. Aujourd?hui, la Ville de Lyon fait figure
de chef de file dans le milieu des acteurs du développement durable de
la filière paysage.
Les 400 agents du service sont aujourd?hui fortement
sensibilisés à la nécessité de la protection de
l?environnement qui s?inscrit dans leur mode de fonctionnement quotidien. Tous
les gestes, toutes les missions du service sont passés au crible pour
tenter de limiter leur impact sur l?environnement. Après avoir
travaillé en priorité sur la préservation de la ressource
en eau, la production et la gestion des déchets, et sur la suppression
des produits phytosanitaires, principaux impacts environnementaux liés
au secteur du paysage, la Direction des Espaces Verts a progressivement
approfondi sa réflexion sur les autres thématiques
environnementales, et notamment la préservation de la
biodiversité, la diminution du bruit, et bien sûr la question des
énergies et des émissions de gaz à effet de serre.
Sur ce dernier point, la Direction des Espaces Verts a
développé le concept de gestion différenciée des
espaces, qui vise à apporter le juste entretien sur les jardins, sans
excès de zèle, ce qui contribue à une diminution
réfléchie des fréquences d?intervention
mécanisées (tonte des pelouses, taille des haies...) et donc
à une limitation des émissions. La mutualisation du
matériel et des véhicules est devenue la règle, la
rationalisation des déplacements est au coeur des préoccupations,
des études sont également menées pour adapter le
fleurissement de la ville, et donc la production horticole des serres
municipales en privilégiant les cultures les moins demandeuses en
énergie. Mais pour affiner ce travail, il était nécessaire
de connaître précisément les différents postes
d?émissions, de les hiérarchiser, et d?en comprendre les
origines.
C?est pourquoi la Direction des Espaces Verts s?est
engagée dans la réalisation de son Bilan Carbone,
préalable à un plan d?actions encore plus efficace pour la
maîtrise de ses émissions de gaz à effet de serre.
C?est donc la mission qui a été confiée
à Ettien BROU, pour son mémoire de fin d?études de Master
européen en Ingénierie du développement durable.
Tatiana SOULIER
Ingénieur environnement
Direction des Espaces Verts, Ville de Lyon
REMERCIEMENTS
Ce premier Bilan CarboneTM réalisé sur
l?ensemble des activités de la Direction des Espaces Verts a
été lancé sous l?impulsion du Directeur.
Ce travail est le fruit d?une parfaite collaboration entre
l?équipe Sécurité/Environnement dirigée par
l?Ingénieur Tatiana Soulier, par ailleurs maître de stage et moi.
Il a en outre bénéficié de l?implication et la
participation des 400 salariés et apprentis de toutes les
équipes.
Un rôle essentiel revient aux correspondants des autres
directions, à ceux et celles qui ont « relevé » leurs
manches et sont allés, pour certains jusqu?à lire les
étiquettes sur les machines, éplucher des factures, ou faire des
requêtes sur les bases de données
ou encore interroger des prestataires externes.
« Grand Merci à tous pour votre
réactivité ».
GLOSSAIRE
Gaz à Effet de Serre(GES) : composants
gazeux qui contribuent par leurs propriétés physiques à
l?effet de serre. L?augmentation de leur concentration dans
l?atmosphère est un facteur à l'origine du réchauffement
climatique. Les principaux gaz à effet de serre pris en compte dans le
cadre du protocole de Kyoto sont : le CO2 (gaz carbonique), le CH4
(méthane), le N2O (protoxyde d?azote), les gaz fluorés (HFC, PFC
et SF6).
Pouvoir radiatif (ou forçage radiatif) :
pouvoir de réchauffement globale d?un GES
Equivalent carbone ou équivalent CO2
(équ.C ou équ.CO2) : unité de mesure des GES (la
transformation de 273g de carbone correspond au rejet d?un kg de CO2).
GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur
l?évolution du climat (en anglais Intergovernmental Panel on Climate
Change, IPCC)). Il évalue les informations d?ordre
scientifique, technique et socioéconomique qui nous sont
nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement
climatique d?origine humaine, cerner plus précisément les
conséquences possibles de ce changement et envisager
d?éventuelles stratégies d?adaptation et d?atténuation.
ADEME : Agence De l?Environnement et de la
Maîtrise de l?Energie
PCT (Plan Climat Territorial): Un projet
territorial de développement durable axé sur la lutte contre le
changement climatique et l?adaptation à ses effets.
Grenelle de l'environnement : politique
française en matière d?environnement et de développement
durable.
Agenda 21 : programme d?actions pour le
21ème siècle orienté vers le développement durable.
Il a été adopté par les pays signataires de la
déclaration de Rio de Janeiro dont la France en 1992. Ses principales
fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l?exclusion sociale, la
production de biens et de services durables, la protection de
l?environnement.
G.R.A.A.L (Gestion Raisonnée de
l?Arrosage Automatique Lyonnais) : politique de gestion mise en oeuvre par la
direction des espaces verts lyonnais pour adapter les besoins en eau des
plantes à l?offre et éviter le gaspillage.
G.E.D (Gestion Evolutive Durable) : ensemble des
démarches participant à une gestion raisonnée et
adaptée aux besoins dans le temps.
D.B.O (Demande Biochimique en Oxygène) :
quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder la
matière organique (biodégradable) par des bactéries.
Méthanisation (digestion anaérobie
ou fermentation) : processus biologique qui transforme la matière
organique en compost, méthane et gaz carbonique par un
écosystème microbien complexe fonctionnant en absence
d'oxygène.
Séquestration végétale
(absorption de CO2) : processus par lequel lors de la photosynthèse les
plantes absorbent du gaz carbonique pour produire leur propre matière
organique.
Produits phytosanitaires
(phytopharmaceutiques ou pesticides): substances actives fabriquées pour
lutter contre les organismes nuisibles des plantes. Ils sont utilisés
pour exercer une action inhibitrice ou catalytique des réactions
biochimiques et sur certains processus vitaux de ces plantes.
RESUME
La politique de développements durable initiée par
le Sénateur-Maire Gérard COLOMB de Lyon se concrétise
à travers plusieurs actions dans les directions et services de la ville.
La plus récente en date, est le développement d?un bilan carbone
à la Direction des Espaces Verts. Il s?agit de diagnostiquer et
évaluer dans les 9 arrondissements de la ville, les émissions de
gaz à effet de serre générés par les
activités de production du centre horticole, de création et
d?entretien d?espaces verts, parcs, squares, monuments et mobilier urbain.
C?est cette mission qui m?a été confiée
pour finaliser ma formation de master européen en Ingénierie du
Développement Durable. A la suite de ce travail, il advient que, des
actions de réduction sont à envisager.
Ce rapport met aussi en exergue les compétences de la
Direction des Espaces Verts (DEV) en termes de protection du climat et les
efforts supplémentaires à faire pour relever le défi du
réchauffement climatique.
C?est un travail qui permettra d?approfondir une
démarche de réduction des émissions de gaz à effet
de serre. Il a permis de hiérarchiser les principaux postes
d?émissions pour arbitrer les réductions prioritaires à
mettre en oeuvre, mais aussi d?élaborer des indicateurs de suivi de la
politique lyonnaise de développement durable.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
RESUME
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE TRAVAIL
1. La ville de Lyon
2. La Direction des Espaces Verts (D.E.V)
PARTIE II : SITUATION
1. Le contexte international : Le réchauffement
climatique, une situation alarmante
2. La politique de développement durable de la
ville de Lyon : l'aspect climatique
3. Vers une gestion durable des espaces verts
lyonnais...
4. Un exemple d'application : le développement du
Bilan Carbone de la DEV
PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA DEV
1. Les objectifs
2. Le périmètre d'étude
3. Les différentes sources
d'émissions
4. Les personnes ressources
5. Autres données de cadrage
6. Résultats
7. Synthèse
8. Conclusion
PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
PARTIE V : PRECONISATIONS
PARTIE VI : RETOUR SUR LE STAGE
1. Evolution des compétences pendant le
projet
2. Relations avec les parties prenantes
3. La collecte des données
4. Les étapes décisives
5. Retour critique sur le déroulement du
projet
6. Analyse personnelle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES ANNEXES TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION
«Penser globalement - agir
localement»
Une idée simple, bien résumée par une
formule désormais célèbre qui rappelle que toute ambition
de développement durable au niveau international doit être suivie
d?actions concrètes au niveau local.
Dans le monde entier, on s?accorde aujourd?hui à dire que
la planète est confrontée à un changement climatique
irréversible, à moins que des actions ne soient entreprises
rapidement. En réponse aux enjeux climatiques auxquels notre
époque doit faire face, de nombreuses initiatives sont prises, aussi
bien à l?échelle mondiale, européenne que nationale.
Au niveau national, la France s?est engagée dans une
politique volontariste en faveur du développement durable en faisant de
l?engagement des collectivités, une priorité. La loi de programme
relative à la mise en oeuvre du « Grenelle de l?environnement
» adoptée par le Sénat en février 2009 place la lutte
contre le changement climatique au 1er rang des priorités. Le plan
climat est le plan d?action du gouvernement pour être à la hauteur
du défi majeur que constitue le changement climatique.
Directement responsables de 12% des émissions de gaz
à effet de serre (GES) et pouvant indirectement agir sur plus de 50%,
les collectivités locales ont, en tant que donneurs d?ordres publics, un
rôle important à jouer dans le domaine de la maîtrise de
l?énergie et de la lutte pour la réduction de ces
émissions. Le changement climatique et les questions
énergétiques impactent directement les territoires qui, chacun
avec ses spécificités, doivent trouver des réponses et
mobiliser leurs acteurs et ressources. Dans ce contexte, les
collectivités et leurs groupements, sont invités à
réaliser avant fin 2012, leur propre plan climat territorial(PCT)
pouvant s?inscrire dans une démarche d?Agenda 21 local.
C?est dans cette optique que l?agglomération lyonnaise
s?est engagée à relever le défi du développement
durable et de la lutte contre le changement climatique traduite par le projet
de réalisation de son PCT.
En cohérence avec ces objectifs généraux, la
Direction des Espaces Verts (D.E.V) de la Ville de Lyon a intégré
dans sa stratégie de gestion, les trois thématiques du projet
« Emeraude » que sont le développement durable,
la qualité du service public et la maitrise des coûts qui
constituent l?essentiel du plan de mandat 2008-2012 initié par le
Sénateur-Maire Gérard COLOMB. Ces trois thématiques sont
d?ailleurs retranscrites dans un projet
d?administration plus global qui engage tous les services de la
ville. Une des applications concrètes de cette politique est la
réalisation d?un diagnostic complet des GES émis par ses diverses
activités: le Bilan Carbone.
C?est cette mission qui m?a été demandée
de réaliser dans le cadre de la validation de ma formation en Sciences
de l?Economie, du Territoire et de l?Environnement, option Ingénierie du
Développement Durable, parcours : Entreprise et Partenariat.
Dans ce dossier, je m?emploierai dans un premier temps à
présenter succinctement la ville de Lyon et sa Direction des Espaces
Verts. Par la suite, seront analysés des aspects de sa politique de
développement durable relatifs aux enjeux climatiques.
La troisième partie exposera une des applications dans
la construction de cette nouvelle politique : le Bilan Carbone de la DEV, suivi
par une interprétation des résultats obtenus par rapports aux
objectifs de la ville.
Enfin, il conviendra de revenir sur la manière dont s'est
organisé le projet: identification des référents, rappel
des obstacles et des conditions nécessaires à la
réalisation de l?étude, conduite d?entretiens et collecte de
données, évolution de mes compétences au cours du projet
et mes relations avec les parties prenantes.
PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE TRAVAIL
1. La ville de Lyon
Lyon, capitale de la région Rhône-Alpes est
située dans le quart sud-est de la France. Inscrite au patrimoine de
l?UNESCO depuis 1998, elle est aujourd?hui une agglomération à
dimension européenne, après avoir développé ses
infrastructures, ses équipements culturels et ses transports. Lyon, qui
s?étend actuellement sur 4 787 hectares, représente la seconde
agglomération française après Paris. La Communauté
Urbaine du « Grand Lyon ", composée de 57 communes, regroupe plus
de 1, 3 millions d?habitants sur 55 000ha. Entourée d'une prestigieuse
ceinture verte, la ville a développé un véritable concept
de « ville nature ", en mettant en avant des sites de détente,
comme le Parc de la Tête d?Or, un joyeux de 105 ha.
L?agglomération recèle d?autres espaces verts
d?importance, tels le parc des Hauteurs dominant la ville, le Parc de la Garde,
semblable à une forêt primaire et le Parc du Confluent à
Gerland, remarquable aménagement des berges du Rhône.
2. La Direction des Espaces Verts (DEV) de la ville de
Lyon.
La DEV participe à l?amélioration de la
qualité de vie de la population lyonnaise par l?aménagement,
l?entretien, et le renouvellement des aires publiques de la ville (squares,
parcs, jardins, fontaines) dans le strict respect des normes
environnementales.
Certifié ISO 14001 depuis 2005, la DEV employait 373
agents en 2008 (voir organigramme) répartis sur plusieurs services :
· le pôle administratif et financier
· le pôle développement durable
· le jardin botanique
· le jardin zoologique
· le pôle aménagement des paysages urbains,
qui regroupe un service études et programmation et une cellule
patrimoine
· un pôle gestion du patrimoine paysager,
composé d?un service gestion du paysage (entretien des espaces verts des
9 arrondissements de Lyon, de leurs 50 000 arbres, et des fontaines, ainsi
qu?une cellule transports) et d?un service logistique et support technique
(ateliers de mécanique et métallerie, entretien des jeux pour
enfants, magasin)
· le centre de production horticole de Cibeins (19.5 ha)
situé à Miséreux (Ain) qui a pour vocation la production
et l?approvisionnement en végétaux des services des Espaces Verts
et des sports.
La DEV offre de nombreux types de métiers
spécialisés dont :
· les ingénieurs territoriaux qui pilotent
l?ensemble des activités d?un secteur et sont chargés
d?élaborer les plans stratégiques d?actions de gestion
annuelle
· les techniciens territoriaux, responsables de l?appui
technique et des tâches administratives et relationnelles sur chacun des
3 principaux secteurs (parc de la Tête d?Or, Rive droite du Rhône
et Rive gauche)
· les contrôleurs de travaux qui suivent les travaux
de chantiers et sont chargés de la coordination des agents de
maîtrise
· les agents de maîtrise, responsables des
équipes sur le terrain qu?ils encadrent et assurent la liaison entre les
agents de terrain et la direction.
PARTIE II : SITUATION
1. Le contexte international : le réchauffement
climatique, une situation alarmante...
Le résumé à l?intention des
décideurs du 4ème rapport du GIEC (Groupe d'experts
intergouvernemental sur l?évolution du climat) s?ouvre ainsi :
« Le réchauffement du système
climatique est sans équivoque. On note déjà, à
l'échelle du globe, une hausse des températures moyennes de
l'atmosphère et des océans, une fonte
massive de la neige et de la glace et une
élévation de niveau des mers ».*
Depuis 20 ans, la communauté scientifique tire la
sonnette d?alarme et cherche à mobiliser les Etats et autres acteurs
pour relever ce défi du siècle. Au 20 ème siècle,
la température a augmenté de 0,74°C, des impacts
constatés sur tout le globe. Coupables : les émissions de GES,
qui ont augmenté de 70% depuis 1970. Les travaux scientifiques
récents montrent l?extrême urgence et la vigueur avec laquelle
nous devront agir. Le GIEC recommande de contenir le réchauffement
à +2°C, ce qui veut dire diviser les émissions mondiales
d?un facteur 2 à 6, le plus rapidement possible.
Il considère que les technologies actuelles permettent de
relever ce challenge. Aussi, l?instauration d?un prix carbone serait-elle,
nécessaire.
La France a pris des engagements déclinant les
orientations internationales : les collectivités locales s?engagent
progressivement depuis 2004 dans les démarches volontaires de
réduction de leurs émissions de GES à travers des plans
climat-énergie territoriaux.
Très récemment le projet de loi dit «
Grenelle de l?environnement » fixe un cadre, intégrant la lutte
contre le changement climatique en France. Il prévoit notamment, dans sa
version présentée au conseil des ministres de janvier 2009,
l?adoption obligatoire d?un plan territorial pour le climat d?ici le 31
décembre 2012 pour les départements, les communautés
urbaines, les communautés d?agglomération et les communes ou
communautés de communes de plus de 50 000 habitants, ainsi que pour les
régions, si elles ne l?ont pas encore intégré dans le
schéma régional du climat, de l?air et de l?énergie.
2. Les engagements du Grand Lyon en matière de
développement durable: l'aspect climatique
Partant du constat que les conséquences sociales,
économiques et environnementales du changement climatiques impacteront
particulièrement les villes, certaines agglomérations, dont le
Grand Lyon ont réalisé des travaux spécifiques sur le
climat. En 2007, le Grand Lyon adopte la seconde version de son agenda 21 dont
25% des axes concernent la lutte contre le changement climatique. Sa politique
énergie tourne autour de la définition et de la mise en oeuvre
d?une stratégie énergétique visant la
sobriété, l?efficacité, le développement des
énergies renouvelables tout en assurant son développement
économique, un équilibre social et une valorisation
environnementale.
Les objectifs de cette politique à l?horizon 2020, est de
diminuer de 20% les émissions de GES, la consommation d?énergie
et d?augmenter de 20% les énergies renouvelables.
1 * D'après le Rapport
d'évaluation 2007 du GIEC.
3. Vers une gestion durable des espaces verts
lyonnais...
Pour suivre le pas et répondre aux exigences
croissantes de la population en matière de cadre de vie ainsi qu?aux
grandes orientations dictées par le Grenelle de l?Environnement, la DEV
de la Ville de Lyon affiche depuis quelques années, sous le nom de
« gestion évolutive durable ", une politique de gestion des espaces
verts qui se veut respectueuse de
l?environnement. Des applications concrètes permettent
d?illustrer cette démarche :
> gestion différenciée des espaces verts,
basée sur 4 classes d?entretien
· classe prestige
· classe horticole plus
· classe horticole moins
· classe naturelle
> certification ISO 14001 de la Direction des espaces verts
(juillet 2005, reconduite en octobre 2009)
> diminution des productions de déchets, mise en
place de filières de collecte et de valorisation pour tous les types de
déchets, instauration d?une traçabilité, valorisation en
interne des déchets verts par broyage et compostage
> mise en place du programme de gestion raisonnée de
l?arrosage automatique pour la maîtrise des consommations
> installation de cuves de stockage et d?épuration
biologique de produits chimiques pour la maîtrise des pollutions,
amélioration des conditions de stockage, transport, et d?utilisation des
produits dangereux
> diminution massive de l?utilisation des pesticides en vue
de l?objectif « 0 phyto "
> développement de la lutte biologique et des
techniques alternatives de désherbage (ex : désherbage
thermique)
> révision des fréquences d?intervention des
engins thermiques pour maîtriser les émissions,
développement de la mutualisation des matériels, création
de pools de véhicules
> politique d?achats responsables, recherche de
filières d?approvisionnement, respectueuses, éco fournitures
> mise en oeuvre de méthodes de travail respectueuses
de la biodiversité, participation à des programmes de recherche,
partenariats avec des experts.
4. Un autre exemple d'application : le
développement du Bilan Carbone de la DEV
L?expérimentation de la méthode Bilan CarboneTM
par la direction des espaces verts, représenterait ainsi un bon
instrument d?évaluation de cette politique de développement
durable. C?est dans ce contexte que les objectifs de ma mission ont
été définis, le cadre
général du projet étant la
problématique suivante : quel est l?impact du service des espaces verts
lyonnais sur le climat ? Et comment la DEV doit-elle ajuster son programme
d?actions pour limiter encore plus cet impact ?
4. 1 Le Bilan CarboneTM : explication
Développé par l?ADEME, le Bilan CarboneTM est un
outil de comptabilisation des émissions de GES engendrées par
l?existence d?une activité économique ou
administrative. Ces émissions peuvent être soit la
conséquence d?un processus appartenant à l?organisme (par exemple
les émissions d?une tondeuse) ou résulter d?émissions
indirectes provenant d?autres entités avec lesquelles l?organisme
travaille (par exemple émissions indirectes liées au traitement
des déchets). Plus spécifiquement, le Bilan CarboneTM
destiné aux collectivités est composé de deux modules
distincts :
· Le module « Patrimoine et Services
» : les émissions de GES comptabilisées sont issues
des activités qui relèvent des compétences de la
collectivité. Son utilisation implique une démarche
d?éco-responsabilité.
· Le module « Territoire » : les
émissions comptabilisées sont celles qui découlent de
l?ensemble des activités du territoire de la collectivité. Il
constitue un outil d?aide à la décision pour la mise en oeuvre
des politiques sur le territoire couvert par la collectivité.
Une nouvelle version du logiciel de calcul associé, sera
mise en place en octobre 2009. Méme si l?outil n?a pas été
utilisé dans le cadre de ce travail, la méthodologie a aussi
servi de base pour les calculs.
4. 2 La méthodologie
Le Bilan CarboneTM passe en revue tous les flux physiques (flux
de personnes, d?objets, d?énergie, de matières premières).
A chaque donnée est attribué son équivalent
d?émissions:
1KWh électrique = 23g d?équivalent carbone.
Chaque gaz à effet de serre possède un certain
pouvoir radiatif. Cette capacité de rayonnement dépend de la
qualité chimique du gaz et de sa durée de vie dans
l?atmosphère. Pour établir une grille de comparaison, le dioxyde
de carbone a été choisi comme étalon avec
une valeur de 1. Les bilans des GES sont donc exprimés en
tonne équivalent CO2 (t équ. CO2) ou en tonne équivalent
Carbone (t équ.C) par une multiplication stoechiométrique de
12/44.
1 mole de CO2= 44g et une mole de C = 12g. 1 équ.C= 3.67
équ. CO2.
Le CO2 devient l?unité des évaluations des
émissions des GES.
Afin de réaliser un bilan le plus exhaustif possible,
l?ADEME intègre dans ses calculs toutes les parties du cycle de vie du
produit, autrement dit :
· l?ensemble des opérations requises pour sa
fabrication :
- les processus d?extraction des matériaux
nécessaires à la fabrication
- les méthodes d?acheminements et de transformations de
ces matériaux
(Remarque : les calculs doivent être
répétés pour chacun des composants du produit fini qui ont
nécessité une sous-traitance)
- le processus de fabrication du produit à partir de ses
composants
· l?acheminement du produit jusqu?au lieu de son
utilisation
· l?utilisation méme du produit : extraction,
transport et combustion du carburant
· les opérations liées au traitement de fin
de vie du produit (recyclage, mise en décharge...).
4. 3 Exemple de la production d'une tonne
d'essence Eléments pris en compte pour le calcul des
émissions générées :
nne
Schéma: Ettien BROU
Depuis les opérations d?exploration jusqu?à la
combustion du carburant dans les moteurs en passant par les étapes
d?extraction, de transport, de raffinage, de distribution, une tonne
d?essence produite, engendre le rejet de plus de 3,75 tonnes
d?équ.CO2 dans l?atmosphère.
PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA
DEV
1. Les objectifs :
Le diagnostic Bilan Carbone de la DEV a pour objectifs :
· d?aboutir à une évaluation des
émissions de GES générées par l?ensemble de ses
activités, de sorte à évaluer sa contribution à
l?effet de serre ;
· de hiérarchiser le poids de ces émissions
en fonction des activités et des sources;
· d?apprécier la dépendance de ses
activités aux énergies fossiles, principales sources
d?émissions, et d?en déduire leur fragilité dans un
contexte de réduction des réserves d?hydrocarbures;
· de proposer des pistes d?orientations stratégiques
conçues pour nourrir un plan d?actions à court et moyen terme,
visant à réduire ces émissions;
· de diminuer sa vulnérabilité
économique ;
· de sensibiliser et impliquer en amont, ses
employés et partenaires pour réduire les GES liés aux
méthodes et techniques de travail ;
· de rechercher des marges de manoeuvre pour optimiser sa
capacité de séquestration du CO2 atmosphérique afin de
compenser ses émissions propres ;
· de définir les priorités d?actions pour son
propre fonctionnement ;
· de montrer l?exemple aux autres acteurs de la
collectivité ;
· d?appliquer localement la démarche de
développement durable initiée par le conseil municipal ;
· de faire une évaluation précise de sa
politique de gestion évolutive durable ;
· de poursuivre la démarche d?amélioration
continue engagée dans le cadre de la certification ISO 14001.
2. Le périmètre d'étude
2. 1 Champs d'investigation du Bilan Carbone
La méthode Bilan Carbone prend en compte tous les postes
d?activité de la DEV :
· Création et entretien des espaces verts et jardins
de la ville de Lyon
· Centre de production horticole de Cibeins
· Services supports
· Jardins botanique et zoologique du Parc de la Tête
d?Or
2. 2 Les exclusions
Au cours de l?analyse des données, des exclusions ont
été faites compte tenu des difficultés rencontrées
dans la collecte des données, des limites de la méthode ou pour
des raisons bien particulières.
Champs exclus
|
0 IANNIK'exIXXIBn
|
L?éclairage public
|
géré par la Direction de l?Eclairage Public,
service distinct de la DEV
|
Le transport des visiteurs
|
Manque de temps pour la collecte des données
|
L?absorption par le lac artificiel du Parc de la Tete d?Or
|
Manque d?étude sur la teneur en matière
phytoplanctonique
|
Le traitement des eaux des sanitaires utilisés par les
visiteurs
|
La présence des visiteurs dans les parcs et squares
n?influence pas leurs besoins en eau
|
Police des grands parcs
|
Rattachement à la direction de la
sécurité
|
Concessions implantées dans les parcs (restaurants,
commerces)
|
Appartenance aux particuliers
|
|
3. Les différents SININKAImPAKT :
Postes
|
Sous-postes
|
Energie
|
Chauffage des serres et des bâtiments
|
|
|
Transport
|
Domicile-travail des employés
|
|
Consommation directe de combustibles
|
Carburation des engins, machines, tracteurs...
|
Matériaux entrants
|
Livres, papiers et cartons
|
|
|
|
|
|
|
Absorption
|
Floriculture
|
|
|
Digestion animale
|
Emanation de méthane due aux déjections
d?animaux (ruminants) du jardin zoologique
|
Traitement des déchets et
eaux usées
|
Déchets urbains
|
|
Amortissement
|
Bâtiments et monuments
|
|
|
|
|
Services
|
Location
|
|
|
|
|
|
|
4. Les personnes ressources
Ce sont des interlocuteurs qui ont bien voulu se prêter
aux questionnaires et entretiens. Ils sont salariés des
différents services de la DEV ou appartiennent à d?autres
directions comme la Direction des Etudes Techniques Urbaines, la Direction
Garage Logistique et Festivité, la Direction Générale et
Technique des Bâtiments.
5. Autres données de cadrage
1' Identité de la structure:
? Ville de Lyon-Direction des Espaces Verts
v' Effectif:
? 373 Agents
1' Année de référence choisie: ?
Année 2008
v' Durée de l?étude:
? De juin à novembre 2009
6. Résultats
Une partie du travail a été effectuée
sur la base de la méthode du bilan carboneTM
déposée par l'ADEME. D?autres outils méthodologiques et
des banques de données statistiques en libre-accès sur certains
sites internet (EPE, CARBONE PROGRESS, VERTEEGO CARBON) ont été
utilisés dans le cadre de ce travail.
6. 1 Energie
Ce poste comporte :
> l?électricité fournie par EDF,
utilisée pour l?éclairage des locaux et l?alimentation des
appareils informatiques et bureautiques.
> le chauffage des bâtiments et des serres
> l?alimentation en carburant de plus de 1200 engins et
machines agricoles (tondeuses, tracteurs, tronçonneuses, tailles-haies,
souffleurs...)
Le chauffage et la carburation sont assurés par des
combustibles fossiles (fioul, gaz naturel et autres fluides urbains).
Voici les consommations annuelles des différents secteurs
par source d?énergie : 6.1. 1
Electricité
|
Parc de la Tête d?Or (P.T.O)
|
Bureaux annexes
|
Consommation totale
par source (kWh)
|
Emissions (kg équ.C)
|
Electricité
|
2 034 692
|
581 979
|
2 616 671
|
65 155
|
|
Emission totale
par secteur (kg équ.C)
|
46
|
798
|
13
|
386
|
|
Consommation (kWh) kg équ.C. C par kWh Kg
équ.C
Electricité du réseau français
|
2 623 199
|
0,023 65 155
|
|
|
|
Total 65 155
Les consommations d?électricité de la DEV durant
l?année 2008 s?élèvent à : 2 623 199 kWh.
L?objectif du Grenelle de l?Environnement est de passer d?une
consommation moyenne d?un bâtiment de 240 kWh/m2/an
actuellement à 210 en 2012 et à 150 en 2020.
La sensibilisation des salariés et l?initiative
d?utilisation des BAT tels que les ampoules et appareils moins
énergivores se doivent d?être poursuivies.
6.1. 2 Chauffage (fioul - gaz et fluides
urbains)
Type de combustibles
|
Parc de la Tête d?Or (P.T.O)
|
Autres sites
|
Consommation totale
par source (kWh)
|
Emissions (kg équ.C)
|
Fioul
|
138 592
|
150 206
|
288 798
|
23 631
|
|
(14,20m3)
|
(15,39m3)
|
(29,59m3)
|
|
Gaz naturel
|
230858
|
1 528 269
|
1 759 127
|
112 584
|
Fluides urbains
|
7360
|
|
7360
|
545
|
Consommation énergétique totale (kWh)
|
376 810
|
1 678 475
|
2 055 285
|
|
Totale des
émissions (kg équ.C)
|
77 324
|
124 591
|
|
|
|
Combustibles Consommation (kWh) kg équ. C par kWh
|
kg équ.C
|
Gaz
|
1 759 127
|
0.064
|
112 584
|
Fluides urbains
|
7 360
|
0.074
|
545
|
Fioul domestique
|
288 798
|
0.082
|
23 631
|
Total
|
136 760
|
|
Le chauffage des bureaux, des serres et des dortoirs animaux
à nécessité 2 55 285 kWh, générant des
émissions de 137 tonnes équ.C environ. Les
petites serres du Jardin Botanique sont actuellement vétustes et
nécessitent une rénovation complète, mais pour l?heure,
les budgets ne sont pas disponibles.
6.1. 3 Consommation directe de carburant
Il s?agit des combustibles ayant servi à alimenter le
parc matériel de plus de 1200 machines (tracteurs, engins,
tronçonneuses, tondeuses, souffleurs, compresseurs,
débrousailleuses, tailles haies...).
Combustible
|
Consommation (litres)
|
Kg équ.C/litre
|
Kg équ.C
|
Essence
|
22 388
|
0,739
|
16 545
|
épar
Fioul
|
à lél
33 094
|
selon
0,971
|
32 134
|
Diesel
|
13 809
|
0,814
|
11 241
|
Total
|
59 920
|
|
Bio-carburant
Huile Végétale Pure de colza ( HVP 78)
|
Consommation (tonnes)
|
|
Kg équ.C/tonne Kg équ.C
242 1 137
|
|
4,7
|
|
|
|
|
|
L?huile pure de colza, utilisée comme biocarburant,
représente 8% des consommations
1%
des combustibles; pourtant elle émet moins de 2% des GES
générés par les machines
d
nd agricoles. Elle est 4 à 5 fois
moins émettrice que les combustibles fossiles. L?utilisation de l?huile
de colza a permis l?évitement de 4 à 5 tonnes équ.C
environ. Une économie carbone d?environ 5 tonnes équ.C (soit 8%
du poste) peut être faite en 2009 si on double la
Atélier mécanique
consommation d?huile de colza. Ceci passe soit par la
multiplication par 2 du temps d?utilisation des deux engins « propres
» que dispose la DEV soit par l?équipement
Centre Horticoe
supplémentaire de deux autres engins. 4 tracteurs et
tondeuses supplémentaires devraient être
39%
équipés pour fonctionner à l?huile
végétale pure en 2009.
La consommation d?énergie a engendré des rejets de
264 équ.C en 2008 soit 40 % des émissions totales de GES du
périmètre d?étude dont 10% pour
l?électricité, 21% pour le chauffage et 9% pour la carburation
des machines et engins agricoles.
C?est de loin, le poste le plus émetteur de la DEV. Le
centre de production horticole
Répartition des émissions dues à la
consommaton
reste le secteur le plus émetteur de GES (39% des
émissions d?origine énergétique).
intene(tonnes équC)
Pour information, en France, l?électricité
produite est majoritairement nucléaire,
0contrairement à d?autres pays tels que la
Grèce, l?Allemagne, où la production d?énergie est fossile
(charbon, pétrole..). Indépendamment des polémiques
suscitées par l?énergie nucléaire,
0cette énergie présente plusieurs
qualités non négligeables dont de faibles émissions de gaz
à effet de serre et une pollution atmosphérique réduite.
Le facteur d?émission du kWh français
0se trouve ainsi être le plus faible avec
0,023 kg équ. C. Pour la même consommation
d?électricité, les émissions de CO2
seraient plus importantes si le fournisseur d?électricité se
0trouvait en Allemagne. Cependant il est important
de rappeler que même si l?électricité française
présente relativement peu d?impacts négatifs sur le climat, il
n?en est pas de même 0pour l?environnement
à long terme, du fait de la dangerosité des déchets
radioactifs qu?elle engendre et dont la gestion à long terme
inquiète, en l?état actuel des technologies.
6. 2 Transports
Nous distinguons deux types de
déplacement :
· les déplacements domicile-travail
· les déplacements professionnels en automobiles, en
train et en avion.
Chauffage au Electricité Consommation
d
6. 2. 1 Les déplacements domicile
travail
6. 2. 1 Les déplacements domicile
travail
Les agents de la D.E.V utilisent plusieurs modes de transport
pour se rendre sur leurs lieux de travail. Les bureaux de la direction sont
délocalisés sur toute la ville de Lyon. Les principaux sites de
travail sont répartis sur les 9 arrondissements et en zone rurale pour
le centre horticole, situé à une quarantaine de kilomètres
de la ville (voir annexe). Les moyens utilisés sont la voiture, le
train, le bus, les 2 roues ou le métro. Des formulaires ont
été envoyés à l?ensemble des salariés hors
Parc de la Tête d?Or qui avaient déjà participé
à une précédente enquête en 2007 (voir annexe). Sur
les 201 salariés ciblés (car n?ayant pas participé
à cette précédente enquête), 159 ont correctement
répondu aux formulaires. Après avoir croisé ces
données avec celles de l?étude réalisée par les
étudiants de master professionnel 2 en « Philosophie et
Développement Durable » de l?université de Lyon 3, puis
extrapolé à l?ensemble du personnel, on obtient les
résultats suivants :
Nombre de personnes par mode de transport* :
|
TRANSPORTS EN BUS
|
TRANSPORTS INDIVIDUELS MOTORISÉS
|
MODES DE DÉPLACEMENT DOUX
|
TRANSPORTS FERROVIAIRES
|
P.T.O
|
18
|
77
|
31
|
10
|
Centre horticole (C.H)
|
0
|
13
|
3
|
0
|
Autres sites
|
23
|
90
|
11
|
28
|
Pourcentage
|
13%
|
59%
|
15%
|
13%
|
|
Les taux d'émissions annuels ont été
calculés sur une base de 45 semaines de travail par an, soit 225 jours.
[52 - (5 semaines de congé + 1 semaine de congé maladie + 1
semaine de Rhh)]
· Parc de la Tr'Se d'Or (P.T.O)
Les données sont celles recueillies par les
étudiants de Lyon 3 lors d?une étude précédente.
Une moyenne de 210 kg équ.C par an et par personne, soit un total de
32,8 tonnes équ.C par an pour l?ensemble du personnel
du PTO.
· Centre de production Horticole (C.H)
L?ensemble du personnel (17) du CH parcourt environ 250
kilomètres par jour(en allée domicile travail) soit 115 000
Kilomètres/ an.
Type de parcours
|
|
kg équ. C
|
|
|
|
Domicile-travail
|
par km parcouru
|
kg équ. C
|
|
Parcours Extra-urbain
|
115 000
|
0,066
|
|
7 645
|
Total
|
|
7 645
|
|
En prenant en compte l?amortissement des voitures personnelles
et les émissions dues à la consommation de carburants, on
totalise pour le personnel du CH, 7,7 tonnes équ.C par
an soit environ 450 kg équ.C/an par agent. Pour information un
salarié de la DEV émet en moyenne 1,75 tonne équ.C par an
pour l?ensemble de ses activités professionnelles.
Le trajet domicile travail représente donc 25% des
émissions du CH. Ceci pourrait s?expliquer par le manque de transport en
commun dans le secteur. Le système de covoiturage devrait être la
solution envisagée pour la réduction de ces émissions.
? Autres secteurs de la DEV
Seuls 9 formulaires sur les 13 envoyés aux agents
d?encadrement des secteurs décentralisés ont été
correctement remplis. Les données dont nous disposons, concernent donc 9
secteurs totalisant 142 agents. A cela, s?ajoute le service logistique et
équipement urbain situé à proximité du Parc de la
téte d?or. Il compte 5 mécaniciens, 2 magasiniers, 4 fontainiers
et 6 serruriers. Lorsque des agents font du covoiturage, nous prenons le
kilométrage moyen par personne. Notons que 46 sur les 159
interrogés, utilisent les transports doux (trottinettes, marche,
vélos) ou ferroviaires (tram, train, métros). Les
émissions dues aux transports ferroviaires urbains sont insignifiantes
pour être prises en compte.
|
Nombre de véhicules
|
|
|
Parc de
|
Parc de
|
3ème
|
4ème
|
7ème
|
8ème
|
Service
|
Total
|
Kg équ.
|
Kg
|
|
Gerland
|
la Duchère
|
Ardsmt
|
Ardsmt
|
Ardsmt
|
Ardsmt
|
logistique et équipement urbain
|
|
C/Voiture
|
équ.C
|
Périphérie rurale
|
1
|
7
|
6
|
1
|
|
2
|
3
|
20
|
396
|
7 920
|
Périphérie lointaine
|
1
|
2
|
5
|
3
|
2
|
|
2
|
15
|
462
|
6 930
|
Périphérie urbaine
|
2
|
3
|
2
|
4
|
2
|
4
|
4
|
21
|
370
|
7 770
|
Centre ville
|
9
|
4
|
9
|
4
|
3
|
4
|
3
|
36
|
325
|
11 700
|
|
|
Total domicile- travail
|
|
34 320
|
|
AUTOBUS
Parc de Gerland
Bus urbain
Nombre de personnes prenant le bus
|
|
|
|
Parc de la
Duchère
|
3ème Ardsmt
|
4ème Ardsmt
|
7ème Ardsmt
|
8ème Ardsmt
|
Total
|
Kg équ. C/Voiture
|
Kg équ.C
|
|
67
|
1 407
|
|
Les données des deux tableaux ci-dessus concernent 159
agents travaillant sur 10 sites ou secteurs. On a pu comptabiliser au total
35,7 tonnes équ.C pour tous les transports
(bus+voitures personnelles), soit 225 kg équ.C par personne.
Le nombre de travailleurs hors P.T.O et centre horticole
étant de 201, les émissions s?estiment à 45,3
tonnes équ.C.
Résumé des résultats
Site
|
Nombre de travailleurs
|
Kg équ.C/travailleur Domicile-travail
|
Tonnes
équ.C Domicile- travail
|
P.T.O.
|
156
|
210
|
32.8
|
Autres sites
|
201
|
225
|
45.3
|
Centre horticole(C.H)
|
16
|
450
|
7.7
|
Total des émissions
|
Domicile-travail /an
85.8
|
|
Les émissions dues au déplacement domicile travail
de l?ensemble des salariés de la DEV s?élèvent à
86 tonnes équ.C.
La DEV pourrait, encourager son personnel aux
déplacements doux, soit en l?incitant à prendre les transports
doux soit en covoiturant. Le principal problème des jardiniers est
qu?ils commencent très tôt, 6h30 l?été, et 7h30
l?hiver, et qu?à cette heure les transports en commun ne fonctionnent
pas ou peu. De plus, beaucoup viennent de loin, en dehors des transports
urbains. Le covoiturage semble donc plus adapté.
8
Centre Autres Transport en commun
Les agents travaillant au P.T.O produisent 5% des
émissions totales de GES lors de leur déplacement domicile
travail, tandis que ceux du centre horticole et des autres secteurs ont
émis respectivement 1% et 7% en 2008.
6. 2. 2 Les déplacements professionnels
. Déplacements professionnels en
voiture
Le personnel (ingénieurs, techniciens, contrôleurs,
agents de maîtrise, agents techniques, cadres administratifs) utilisent
des véhicules de service pour des missions ou lors de déplacement
d?un site à l?autre. Ces déplacements font l?objet d?un suivi des
consommations de carburant. Le volume de carburant consommé par les
véhicules de service pour l?année 2008 est de 51 603 litres
d?essence, 11 390 litres de GPL et 82 752 litres de gazole.
Combustible
|
Consommation (litres)
|
kg équ.C C/litre
|
Kg équ.C
|
Essence
|
51 603
|
0,739
|
38 135
|
GPL
|
11 390
|
0,541
|
6 151
|
Diesel
|
82 752
|
0,814
|
67 360
|
Total
|
111 645
|
|
. Déplacements professionnels en
train
Même si certaines de ces missions ont été
faites en Europe, la majorité, s?est faite sur le réseau Sncf et
en TGV. Ce qui traduit la faible valeur des émissions dues au
déplacement en train : 0,078 tonne équ.C.
TGV
|
Distance cumulée
|
kg équ. C/km
|
Kg équ.C
|
|
0.0023
|
78
|
|
. Déplacements professionnels en
avion
Le personnel de la DEV a effectué au total 5 voyages
longs courriers durant l?année 2008 pour le compte professionnel. Ces
voyages en classe économique, correspondent à un trajet de 93 162
kilomètres.
Type de courrier Distance cumulée
|
Emission de CO2 (kg équ.C. C/km)
|
Forçage radiatif (kg équ.C. C/km)
|
Kg équ.C
|
Long courrier
classe économique 93 162
|
0,070
|
0,070
|
13 043
|
|
En résumé, les émissions de CO2
liées aux déplacements professionnels en 2008, se sont
élevées à :
> 111,6 tonnes équ.C pour les
transports en véhicules de service
> 13 tonnes équ.C pour les missions
en avion.
Les émissions dues au déplacement en train sont
quasi nulles. Les émissions totales dues aux transports
s?élèvent donc à 211 tonnes
équ.C.
Les déplacements domicile travail représentent 41
% des émissions de CO2 du poste « transport » soit environ 13%
des émissions totales du périmètre d?étude.
partition des émissions
générées pa les déplacements(tonnes
équ.C)
Sur l?ensemble des déplacements, on a pu estimer en 2008,
des émissions de 211 tonnes équ.C soit
33% des émissions totales de la
DEV.
6. 3 Matériaux entrants
Le poste « matériaux entrants » concerne
aussi bien les émissions liées á la fabrication
qu?à la distribution de consommables de bureau, de matières
premières achetées et de petits matériels.
0
Le poids de certaines fournitures (vêtements de travail,
alimentation et soins vétérinaires, cd, cartouches d?impression,
encre....) achetées durant l?année 2008 n?a pu etre
0
évalué. Pour ces derniers, les émissions
sont estimées sur base de 30 kg équ.C par millier
0d?euros (k€) dépensé. C?est une moyenne
validée par l?ADEME.
· Achats de petites fournitures
Achats
|
Montant (k€)
|
Dép
D.E.V
|
Dép
43,4
|
Jardin botanique
|
11,6
|
|
Jardin zoologique
Total
96
151
Acier
Total
Papiers
Livres
Pot de fleurs
1,3 0,3 5,8 20
Quantité utilisée (tonnes)
kg équ. C / tonne
550 715
250 75
650
300
kg équ. carbone
10 536
3746
6000
Ainsi on estime ces émissions à 15,1 tonnes
équ.C ? Consommables
Les pots de fleurs utilisés au jardin botanique et au
centre horticole sont essentiellement en matériaux plastiques.
Après avoir pesé chaque modèle de poterie, on estime le
poids total pour l?année 2008 à 5,8 tonnes.
Une collection de 209 livres a été fournie
à la bibliothèque du jardin botanique, le reste étant
considéré comme amorti.
570 ramettes de papiers A4 et 60 rames de papiers A3 ont
été achetées.
Une vingtaine de tonnes de ferrailles a été
livrée à l?atelier de serrurerie pour les petits travaux de
maintenance générale.
Il est utile de rappeler que les émissions dues à
la fabrication et au transport de certaines matières premières
telles que les terreaux, les graines sont prises en compte dans le poste
«achats de services ».
Le tableau suivant résume le traitement des
données ci-dessus énumérées :
Au total, les émissions générées par
l?achat de consommables s?élèvent à 25,6
équ.C en 2008 soit 4% des émissions
totales. Pour information, la fabrication de 1,5 tonne de papiers
nécessite en moyenne 32 arbres. L?achat de pots réutilisables
permettrait d?économiser environ 2 tonnes équ.C/an.
6.4 Achats de services
La D.E.V sollicite dans le cadre de ses activités, la
location de matériel, la sous-traitance. Les entreprises
réalisant ces services émettent des gaz à effet de serre
qu?il convient de comptabiliser.
Services
|
Coût global
(k€))
|
Location nacelle
|
13, 5
|
Publication
|
16
|
Honoraires
|
32,5
|
Contrats (travaux de maintenance espaces verts : dessouchage,
élagage...)
|
107,5
|
Consommation téléphonique
|
32,5
|
Affranchissement
|
6,5
|
Services divers
|
672
|
|
* Services divers : Achats et importations,
nettoyage des locaux, transport, communication, internet, gardiennage...
Le montant total des services est de 880.000 €.
Pour la D.E.V, les émissions engendrées par
l?achat de services s?élèvent à 26,5 tonnes
équ.C soit 4% des émissions totales
engendrées par les activités en 2008.
6. 5 Immobiisations
Ce chapitre vise à répartir sur plusieurs
années les émissions qui correspondent aux usages de biens
durables ayant un amortissement comptable. Fabriquer des véhicules ou
construire des bâtiments engendre des émissions de gaz à
effet de serre, qui sont réparties, conventionnellement, sur la
durée d'amortissement comptable des immobilisations. Une immobilisation
totalement amortie sur le plan comptable est donc comptée pour
zéro dans les émissions. (C?est une approche conventionnelle).
Ce sont donc les dortoirs d?animaux, les parkings, les
bureaux, les hangars, les magasins, les garages, les aires de jeux, le
matériel informatique, le mobilier de bureau, les véhicules, les
machines...
Les durées d?amortissement retenues sont les suivantes
:
· Informatique (ordinateurs et imprimantes): 3 ans
· Mobiliers de bureaux tout confondus : 5 ans
· Véhicules : 5 ans
· Machines et outillage : 10 ans en moyenne.
Les données relatives à l?informatique sont prises
en compte dans l?outil bilan carbone. Les amortissements du mobilier, quant
à eux, ont été estimés au poids unitaire de meubles
et autres accessoires de bureaux.
6.5 . 1 Bâtiments
La plupart des bâtiments sont déjà amortis
(la construction du parc de la tête d?or qui abrite l?essentiel des
locaux de la DEV a été complètement achevée en
1862). Les dernières rénovations datent également de plus
de 10 ans. Cependant, les émissions dues à la construction ou
à la rénovation de certains bâtiments comme la grande serre
du jardin botanique(1999), la Giraferie et les locaux de la plaine africaine
(2006) ainsi que ceux du centre horticole (1989-1990) seront
comptabilisées. Les parkings et aires de jeux étant
continuellement rénovés, ont donc été aussi pris en
compte.
Nom du local
|
Activités
|
Nature des matériaux
|
Surface (m2)
|
Date de construction
ou de rénovation
|
La grande serre
|
Serre botanique
|
verre
|
1 100
|
1999
|
Giraferie
|
Jardin zoologique
|
bois
|
560
|
2006
|
Plaine africaine
|
Jardin zoologique
|
métal+verre
|
90
|
2006
|
Parkings, aires de jeux et squares
|
Clôture
|
métal
|
|
|
Les locaux du centre horticole
|
Chaufferie
|
béton
|
77,4
|
1997
|
|
verre
|
1 135,4
|
|
|
verre
|
1 386
|
1997
|
|
|
Serre chaude
|
verre
|
1 386
|
|
|
film plastique
|
3 571,2
|
|
|
film plastique
|
529,75
|
|
|
verre
|
1 143
|
1989
|
|
Métal
|
1 000
|
1990
|
|
béton+bois
|
100
|
|
|
Béton bitumeux
|
125
|
|
|
Sur base de 10 ans d?amortissement on estime les
émissions dues à la construction des bâtiments
à 5,6 tonnes équ. .C.
6.5 . 2 Mobilier
L?ensemble du mobilier est composé de :
· meubles de rangement (chaises, tables, armoires et
bibliothèques),
· d?outils de jeu (ressort, glissières, toboggans,
balançoires et autres petits jeux),
· de mobiliers urbains (panneaux, bancs et corbeilles).
Les 174 aires de jeux comptent environ 2700 bancs publics, 1150
corbeilles de propriété et 714 jeux.
Ce tableau récapitule l?inventaire d?équipements
depuis 2005 :
MOBILIER
|
NOMBRE
|
Meubles de bureaux
|
Chaises
|
36
|
Tables
|
32
|
Armoires
|
16
|
Fauteuils
|
12
|
Bibliothèques hautes
|
2
|
Mobilier urbain
|
Bancs publics
|
2700
|
Corbeilles de propreté
|
1150
|
Panneaux
|
50
|
Jeux
|
Outils
|
714
|
|
Vu le nombre total de mobiliers urbains inventoriés et de
meubles de bureau achetés sur les 4 dernières années, j?ai
estimé le poids total à 50 tonnes.
Sur la base d?un amortissement de 5 ans, les émissions
dues à la construction de l?ensemble du mobilier ont été
estimées à 5 tonnes équ.C.
6.5. 3 Matériel informatique
|
Direction E.V
|
Jardin Botanique
|
Jardin zoologique
|
Total
|
kg équ. C par appareil
|
kg équ. C
|
Ordinateurs
|
88
|
27
|
13
|
128
|
91
|
1 165
|
Imprimantes &
télécopieurs
|
11
|
3
|
3
|
17
|
11
|
84
|
Photocopieurs
|
|
|
|
3
|
|
420
|
|
Type d'équipement
|
Nombre
|
kg équ. C
|
Durée d'amortissement
|
kg équ. C
|
|
d'équipements
|
par équipement
|
année
|
|
Ordinateurs
|
128 14 2
|
91
|
5
|
2 329
|
Imprimantes
|
|
3
|
140
|
Photocopieurs
|
|
5
|
360
|
Total 2 829
|
|
Les émissions engendrées par la fabrication de
matériel et accessoires informatiques sont estimées à
2,8 tonnes équ. C.
6.5. 4 Véhicules, outils et machines
Ce poste concerne les tracteurs, les engins motorisés et
les outils manuels utilisés pour le transport et diverses interventions
comme le désherbage, le dessouchage, le compostage,
l?entretien des aires vertes, la serrurerie, la
mécanique... On considère que l?amortissement est de 10 ans pour
les machines tout type confondu. La plupart des machines sont vieilles de plus
de 10 ans, nous les considérons comme étant amortis. Seules
celles ayant été mises en fonction après 1998 seront
prises en compte.
Le parc est composé de véhicules berlines,
utilitaires, camions, remorque, tracteurs, tondeuses, engins,
tronçonneuses, groupes électrogènes, compresseurs,
nettoyeurs, aspirateurs, vélos, stérilisateurs, broyeurs,
motobineuses, pulvérisateurs, souffleurs, taillehaies thermiques et
électriques, coupe herbes, débroussailleuses, outillage manuel
divers... Soit un poids total de 500 tonnes. Les outils ont une duré
d?amortissement de 10 ans, les camions et remorques sont amortis en 10 ans
tandis que berlines et utilitaires en 5 ans.
Sur cette base, les émissions liées à la
fabrication des véhicules, machines et outils s?élèvent
à 75 tonnes équ.C.
durable
Au total, pour le poste « immobilisations » on obtient
une estimation de 88,4 tonnes informatiqueséqu.C soit
14% des émissions globales
générées en 2008.
6. 6 Les émissions non
énergétiques
6.6 . 1 Engrais
La production du centre horticole et la culture en
pépinière au jardin botanique,
B aiments M o bilier M atérel info rmatique
Véhiculesmachines et
demandent des engrais qui émettent de l?azote et
génèrent des émissions de GES lors de leurs
o utillage
process de fabrication et lors de leur utilisation. Voici
quelques engrais utilisés au CH et au
Véhicules,
jardin botanique: Jardi tonic 6/6/28, Argi Yon bio 4/3/10, Algi
pro 4/3/10, Osmocote exact
outils e machines
11/11/18, Osmocote 15/8/10...
Kg d'azote Poids de N2O en
par an % du N de départ
|
équ.C du NO2
|
kg équ. carbone
|
Protoxydes d'azote (Espaces verts)
|
985,95
51,15
|
1,77%
|
80,73
|
1409
|
Protoxydes d'azote (Jardin botanique)
|
|
80,73
|
73
|
Total
|
|
1 482
|
|
Les émissions des engrais représentent donc
1,5 tonnes équ.C. (Les émissions dues à
leur fabrication ont été déjà calculées dans
le poste « matériaux entrant »).
Cette faible émission se justifie par la mise en place de
la gestion évolutive durable dont
l?objectif est de réduire l?impact environnemental des
activités des espaces verts. Aujourd?hui on privilégie
l?utilisation d?engrais organiques, de composts, et en dernier recours les
engrais à libération lente: l?azote libéré est
aussitôt utilisé par les plantes de sorte à réduire
la quantité d?azote libre pouvant être lessivée.
6.6 . 2 Produits phytosanitaires
Produits phytosanitaires par tonne de matière active
(Centre horticole)
Produits phytosanitaires par tonne de matière active
(Jardin botanique)
Produits phytosanitaires par tonne de matière active
(Espaces verts)
Total
|
Tonnes utilisées
|
kg équ. C par tonne
|
kg équ. C
|
|
7 000
|
0 187 56
|
|
|
|
|
Grace au programme « zéro phyto » mis en
place en 2002 et qui consiste à supprimer progressivement l?usage des
derniers produits phytosanitaires, les émissions sont quasi nulles
(un peu plus de 0.2 tonne équ.C).
6.6. 3 Emissions d'origine animale (jardin zoologique)
Animaux
|
Nombre
|
kg de méthane / tête
|
kg de méthane
|
Bovidés (watusis)
|
4
|
108
|
432
|
Chevaux de traie
|
2
|
51
|
102
|
Ovidés ou assimilés
|
70
|
16
|
1 120
|
Girafes
|
4
|
75
|
300
|
Total
|
|
|
1 954
|
|
Il ne faut pas perdre de vue le fait que les émissions
dues à l?élevage (alimentation, soins vétérinaires,
transport...) des animaux du parc zoologique ont déjà
été intégrées dans d?autres postes de calcul. Cela
permettrait d?éviter des doublons.
Cependant, les émanations de méthane dues
à une famille de 4 watusis, de 4 girafes, de 70 ovidés ou
assimilés (dont daims, moutons, élans, boucs, antilopes) et de 2
chevaux de traie sont de l?ordre de 12,5 tonnes équ.C.
Aujourd?hui la D.E.V envisage expérimenter la « tonte
biologique ». Ce qui pourrait compenser une partie au moins des
émissions animales. La
technique consiste à faire brouter une partie des
pelouses à entretenir par les animaux. Le gain carbone n?a pas pu
être évalué faute de données précises. Quant
aux deux chevaux, ils sont utilisés une fois par jour, pour tracter les
remorques lors de la collecte des ordures du parc de la tête d?or.
Les GES émanant de produits et du fumier se chiffrent
à environ 14,2 tonnes équ.C. Les
émissions d?azote (engrais) ne représentent que 0,2% des
émissions totales tandis que celles dégagées par les
produits phytosanitaires sont quasi nulles. Ces chiffres sont en parfaite
adéquation avec la politique de Gestion Evolutive Durable (GED)
initiée par la direction depuis 2004.
6.7 Déchets directs et eaux usées
Ce poste permet d?estimer les émissions de gaz à
effet de serre associées au traitement de fin de vie des déchets
produits par les activités ainsi celles découlant du traitement
des
Répartition des émissions non
énergétques(tonnes équC) eaux usées.
6.7. 1 Eaux usées
Les données recueillies ne sont pas suffisamment
détaillées. Ce sont des données globales qui
intègrent à la fois l?arrosage et les autres usages (vestiaires,
sanitaires publics, bornes fontaines). L?étude ne prend pas en compte la
consommation en eau des usagers car
l?existence du parc n?a aucune influence perceptible sur la
consommation quotidienne en eau des visiteurs. L?eau utilisée pour
l?arrosage n?est pas comptabilisée. En effet, cette eau rejoint sous
diverses formes le cycle naturel de l?eau soit par vaporisation soit par
infiltration. Seule la partie utilisée par les salariés dans les
locaux: vestiaires et sanitaires est comptabilisée.
Selon une étude faite par le grand Lyon, chaque
employé lyonnais utilise au travail 100 litres d?eau par jours y compris
pour le nettoyage des locaux soit 22,9m3 par an pour un employé
municipal. Par ailleurs, la charge de matières organiques des eaux
urbaines s?élèvent à 0,65 kg D.B.O par m3.
eaux usées - méthode par les poids de
D.B.O.
kg de CH4 par kg de DBO 0,25
Total eaux usées 8 707
De ce qui précède on estime à
8,7 tonnes équ.C les émissions liées au
traitement des eaux. Comme le jardin botanique, le centre horticole s?est
doté en juillet 2009 d?une cuve de stockage et d?épuration
biologique des eaux qui va permettre d?éviter environ la 1/2 tonne
d?équ.C qu?il produit par an pour le traitement de ses
eaux.
6.7 . 2 Déchets
Il s?agit :
> des déchets produits par les usagers (déchets
des corbeilles et poubelles des parcs et squares)
> des déchets produits par le personnel
(déchets collectés des poubelles dans les bureaux et locaux)
> des déchets verts issus des opérations de
tonte, d?élagage, de dessouchage... > des déjections d?animaux
du jardin zoologique
> des rejets de métaux et les emballages provenant de
l?atelier mécanique
> des déchets dangereux (huiles, peintures, batteries,
DEEE, métaux...) et des emballages produits ou collectés par les
différents services.
Catégorie de déchets
|
Quantité produite (tonnes)
|
Kg équ.C
|
Déchets urbains
|
Matières organiques
|
Papiers et cartons
|
Plastiques
|
Verres
|
Métaux
|
21 565
|
|
257, 5
|
20, 5
|
6, 4
|
9, 6
|
|
3 134
|
0
|
Fumiers
|
335,3
|
0
|
Bois
|
500
|
0
|
Poteries usées
|
4
|
625
|
Déchets inertes
|
1 376,8
|
2 750
|
|
Total des émissions
|
24 940
|
|
Les déchets inertes (pierres et gravats, ferrailles),
sont triés et recyclés ou revalorisés (pour la production
d?énergie). Les déchets dangereux tels que les pots de peintures,
les huiles et lubrifiants usagers, les accessoires bureautiques usés
etc. suivent des filières très strictes de revalorisation. Dans
ces cas, seule la partie transport vers les centres de valorisation et
d?incinération est prise en compte.
La majorité des déchets urbains sont
acheminés après compactage vers une plate-forme de reprise avant
d?être conduits vers un centre d?enfouissement technique. Il existe
à la DEV, un système de tri sélectif dans les bureaux
ainsi que pour une partie des déchets urbains des jardins qui sont
collectés et acheminés vers un centre de tri pour valorisation.
Environs 70 % des usagers des parcs et squares, trient de manière
correcte leurs déchets.
Les quantités d?ordures ménagères
triées sont marginales à la DEV, les résultats ne sont
donc pas très parlants. Ne disposant pas de données sur les
proportions, le calcul s?est basé sur la répartition nationale
des déchets dans le secteur du tertiaire. Ainsi ces déchets sont
répartis selon les proportions suivantes :
· 80% de papiers et cartons,
· 8% de matières organiques,
· 6% de plastiques,
· 3% de métaux
· 2% de verres,
· et à moindre mesure, 1% de déchets
dangereux.
Par ailleurs, en estimant que la quasi-totalité des
papiers et pots de fleurs achetés finie en décharge la même
année, le calcul donne 24,9 tonnes équ.C
d?émissions en 2008 pour le traitement des déchets.
6.7. 3 Impacts évités
La DEV produit un peu plus de 3 100 tonnes de déchets
verts issus des opérations de tonte, de dessouchage...
Le jardin zoologique produit par an, environ 250 tonnes de
fumiers et en importe environ 95 tonnes.
|
Quantité produite (tonnes)
|
Quantité évacuée
(tonnes)
|
Quantité valorisée (tonnes)
|
Quantité importée (tonnes)
|
Quantité de compost produit (tonnes)
|
Déchets verts
|
3 134
|
1 285
|
1 849
|
0
|
651
|
Fumiers (Déjections
animales)
|
241
|
196, 5
|
139
|
94,5
|
|
La majorité des déchets sont valorisés
sur les deux plates formes internes de compostage et le surplus part sur une
plate-forme de compostage privée. Ce procédé a permis de
fabriquer 651 tonnes de compost en 2008. Le compost est utilisé comme
fertilisant en lieu et place des engrais. Cette stratégie qu?on
désigne sous le nom de « recyclage en boucle ouverte » permet
à la DEV, d?économiser des achats d?engrais et par
conséquent les émissions qui auraient pu être
générées par la fabrication de ces engrais. Ainsi
l?approche privilégiée sera donc celle des « impacts
évités ».
Il convient de se rappeler qu?un impact évité
est nécessairement évalué de manière
conventionnelle, car cela suppose toujours de décider de ce qui se
serait passé si les choses s?étaient déroulées
autrement. L?approche plausible dans cette étude est la suivante :
> le compostage induit un stockage accru de carbone dans les
sols et une réduction des émissions totales d?oxydes nitreux et
de méthane. La quantité moyenne de matières produites est
de 651 tonnes.
> Environ 85% de cette matière retourne, par
décomposition, sous forme de gaz carbonique dans l?atmosphère au
cours de l?année suivante.
> Seules les émissions d?origine fossile sont prises
en compte dans le bilan carbone, les émissions d?origine organique
étant considérées comme nulles.
> les 15% de la litière restent incorporées aux
résidus du sol dans les premiers centimètres, augmentant ainsi le
stock de carbone dans le sol.
> les émissions dues à la fabrication des
engrais sont estimées à 1260 kg équ.C par tonne d?azote
produite.
La composition du compost traduite dans le tableau ci-dessous
permet de calculer 5,8 tonnes d?azote produite en 2008.
Matière
|
Proportion*
|
Eau
|
60-80%matière humide
|
Azote
|
1-4% matière sèche
|
Carbone
|
65-80%matière sèche
|
|
* L'azote totale représente
généralement 1 à 4% de la masse sèche totale de
compost, et est composé à moins de 10% d'azote minéral
(Hirai et al., 1986; Willson, 1989; Kapetanios et al., 1993; Canet &
Pomares, 1995; Bernal et al., 1998b; Brinton & Evans, 2000)
Le compostage a permis l?évitement de 7,3 tonnes
équ.C (gain carbone: -7,3 tonnes équ.C.)
Les émissions générées par le
traitement des déchets et eaux usées s?élèvent
à 33,6 tonnes équ.C tandis que la valorisation a permis un gain
de 7,3 tonnes équ.C soit un total de 26,3 tonnes
équ.C.
Une troisième plate forme de compostage est ouverte
depuis juin 2009 sur le site du centre de production horticole. Elle permettra
de traiter en interne davantage de déchets verts en provenance des
espaces verts de la Ville, l?objectif à terme pour la DEV étant
de devenir autonome pour la gestion de ses déchets verts.
La plate-forme s?est mise en place sur une règle simple
: ne pas générer plus de transports. Les camions qui se
rendront au centre horticole pour y porter des déchets verts
devront obligatoirement avoir prévu d?en rapporter
quelque chose (végétaux, terre...). Ce quipermettra
à la DEV, d?accroître ses économies carbone de 7 à
14 tonnes équ.C. 6. 8 Absorption ou séquestration
végétale de CO2
La D.E.V gère environ 395 ha sur 4787 soit 8,2% du
territoire communal (+ 400 ha de fleuves) répartis entre les espaces
« végétalisés », les jardins, les pelouses, les
squares, les parcs :
· 9 m2 d'espaces verts par habitant
intra-muros.
· Un cadastre vert comprenant 1 210 parcelles (de quelques
m2 à 105 ha)
· 50 000 arbres de parcs et jardins.
· 550 000 plantes à massifs et 80 000 vivaces par an
en fleurissement sur 11 000 m2.
· Un jardin botanique de 8 ha + 6500 m2 de
serres, un centre de production horticole de 19.5 ha et un jardin zoologique de
8 ha avec 250 animaux.
La photosynthèse est le processus par lequel la plante
absorbe du CO2. Etant donné que la protection de l?environnement fait
partie des objectifs de la DEV, il apparaît donc intéressant de
voir quelle quantité de CO2 est absorbée par les productions
végétales du CH, du jardin botanique et des espaces verts. On
parle ici de « puits de carbone » car il y a croissance des
végétaux.
Le bilan global des activités tient compte des
végétaux morts ou coupés et des végétaux qui
poussent.
Schéma illustré par : C. Nys, Jl Dupouey, J.
Balesdent, 1995. Cycle du carbone dans l'écosystème forestier.
Impact du milieu et de la sylviculture sur les immobilisations et les flux.
Dossier de l'Environnement de l'INRA 10, 49-55.
Les végétaux sous serres émettent à
peu près autant de CO2 qu'ils n'en absorbent: certes des
végétaux poussent, mais la décomposition de ceux qui sont
morts, conduit à des émissions de CO2 à peu près
équivalentes à ce qui est absorbé par la croissance des
végétaux vivants pour reconstituer le stock. Si les
végétaux étaient revalorisés (soit
incinérés pour produire de la chaleur ou méthanisés
pour produire de l?énergie) alors l?activité serre serait un
puits. Il faut rappeler que les émissions dues au traitement des
déchets verts sont déjà prises en compte dans le poste
« déchets et eaux usées ». L?absorption de CO2 par les
végétaux des serres est donc nulle.
Pour les espaces urbains boisés et le centre de
production horticole le raisonnement est le suivant :
· Les arbres plantés ont moins d?un siècle
(une forêt cessant d?être un puits au bout de cent ans).
· Leur durée de vie excède les cent ans.
· Une partie des arbres coupés est utilisée
pour la fabrication de meubles (bancs, chaises, garage pour vélos,
tuteurs, meubles de décoration...)
· Certaines pelouses ont remplacé des aires
préalablement bitumées ou bétonnées augmentant
ainsi la surface totale des espaces verts.
· L?aire abritant le centre de production horticole a
remplacé une zone agricole.
· Les espaces verts lyonnais sont gérés d?une
manière durable.
· Les sols sur lesquels poussent les
pépinières sont continuellement enrichis au compost
(matière organique naturelle).
· L?unique producteur et fournisseur reste le centre
horticole, par ailleurs propriété de la DEV.
En première approximation, on peut donc dire qu'une
forêt en croissance absorbe de l'ordre de 2 tonnes équ.C à
l'hectare par an (il s'agit bien d'une approximation sur ce qu'elle absorbe en
plus de ce qu'une autre végétation aurait fait). Si la
forêt ou la prairie remplace une surface construite, le gain passe
à 10 tonnes équ.C à l'hectare par an.
Or vu leur situation géographique (Voir annexe 1), si les
parcs venaient à être supprimés ils seraient sûrement
remplacés par des lotissements, des routes ou des parkings ; le centre
horticole par des plantations agricoles ~
Par conséquent, il serait judicieux de comptabiliser une
économie carbone de 10 tonnes à l'hectare pour les
pépinières du centre horticole, de la roseraie et du jardin
botanique. Les espaces boisés de la ville, bien que moins denses qu?une
forêt naturelle, absorbent quant à eux, 2 tonnes équ.C par
an. Ne disposant pas de données fiables sur leur capacité
d?absorption, les pelouses n?ont pas été prises en
compte dans l?estimation.
Les données sont traitées et consignées
dans le tableau suivant :
|
Absorption (tonnes équ.C)
|
|
Centre horticole (14 ha)
|
Espaces urbains boisés
(90 ha)
|
Jardin botanique (4 ha)
|
Roseraie (2 ha)
|
Serres
|
0
|
|
0
|
|
Floriculture (pépinières)
|
-140
|
0
|
- 40
|
- 20
|
Arboriculture
|
0
|
- 180
|
0
|
0
|
Total
|
- 380
|
|
On estime la capacité totale annuelle d?absorption de CO2
par la culture des plantes à environ 380 tonnes
équ.C.
al ém
C)
7. Synthèse
Le bilan global des émissions engendrées
en 2008, par les activées de la DEV est estimé à 276
tonnes équ.C sur l'ensemble du périmètre.
· L?ensemble des activités de la DEV a
généré 656 tonnes équ.C soit plus
de 2 400 tonnes équ.CO2.
· La capacité de séquestration des espaces
boisés et des centres de production végétale est
chiffrée à 380 tonnes équ.C soit environ
1 400 tonnes équ.CO2.
Le poste « énergie » reste de loin le plus
émetteur (40% des émissions totales). Même si le
réseau électrique français a un faible impact sur le
réchauffement climatique, l?utilisation des combustibles fossiles pour
le chauffage des serres et l?alimentation des machines a fortement
contribué à l?augmentation des émissions. Le transport
représente à lui seul 33% des émissions totales dont 13%
pour les déplacements domicile travail et 20% pour les
pt éii
déplacements professionnels.
Contribution de h
8. Conclusion
x Les résultats ont montré que la
consommation de l?énergie et les déplacements sont de loin les
postes les plus émetteurs environ les 3/4 des émissions globales.
Un programme
d?actions réaliste devrait permettre à la DEV, de
réduire ses émissions d?environ 20 à 25 % à
l?orée 2011(voir partie III : préconisations).
La méthode Bilan CarboneTM permet l?estimation des
émissions de gaz à effet de serre
d?une activité, qu?elles soient directes ou indirectes,
à partir des valeurs moyennes appelées « facteurs
d?émission ».
Dans ce diagnostic, les facteurs d?émissions ont
été estimés à partir de grandeurs
Energie
moyennes, validées par l?ADEME mais néanmoins
très approximatives. Aussi ai-je souvent
cements 33% nterne 31%
utilisé des facteurs tenant compte des moyennes
nationales. Dans les faits, ces facteurs peuvent varier de plusieurs ordres de
grandeur selon le type de prestation externe ou l?origine
Alimentation des
des produits ou de l?énergie...
Emissions non
L?incertitude sur la méthode est assez faible car la
plupart des données étaient réelles (factures et archives,
enquêtes, entretiens...) grace à l?implication des parties
prenantes. Méme s?il a fallu souvent avoir recours à des travaux
de recherche documentaire notamment
dans le calcul de la capacité d?absorption des plantes,
une part de l?incertitude est relative aux facteurs d?émission et non
aux données sources.
Reposant sur des estimations moyennes, la méthode bilan
carbone fourni seulement des ordres de grandeurs. Ce qui veut dire qu?elle peut
contenir des marges d?erreur inhérente aux divers postes et facteurs
d?émissions. Des moyennes nationales utilisées peuvent
différer suivant les sources (INSEE, MANICORE, GRAND LYON...). Dans
certains cas, des critères de calcul des ratios ont été
fonction de mon appréciation personnelle. Cette manière de
procéder bien que très commode, comporte des inconvénients
ou plus exactement des limites:
· la prise en compte de l?achat de matériaux
entrants (acier, papiers, poterie...) ou de services (courrier, internet,
téléphone...) nécessite de demander à chaque
fournisseur de fournir l?évaluation du contenu en carbone de ses
produits ou de son service. Cette solution nécessitant des études
complémentaires sur le produit (bilan produit) ou sur le service (bilan
carbone), complique plus ou moins l?estimation.
· la prise en compte des émissions dues au
traitement des eaux, nécessite de faire des prélèvements
et analyses biochimiques sur les eaux usées pour en évaluer la
D.B.O.
PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS PAR
RAPPORT AUX OBJECTIFS
L?étude menée a démontré que les
émissions de GES de la DEV en 2008 étaient
d?environ 280 tonnes équ.C. Cependant, il serait
erronée de baser sa stratégie d?actions sur ce seul
résultat : il ne faut pas perdre de vue le fait qu?il est la
résultante de la capacité
d?absorption et des émissions. Les émissions
totales sont d?environ 660 tonnes équ.C, ce qui
représente 0,03% des émissions globales du Grand Lyon*.
QUELQUES ELEMENTS D'APPRECIATION
U En 2008, l?entretien d?un ha d?espace à la DEV, a
généré en moyenne 1,65 tonne équ.C soit 160 g
équ.C/m2 de surface entretenue.
U Dans le cadre de ses activités professionnelles en
2008, chaque agent de la DEV a émis environ 1,75 tonnes équ.C/an
soit un peu plus de 70 % des émissions totales d?un français.
U Toutefois, c?est en moyenne 950 kg équ.C par an, que
chaque agent permet
d?absorber; la DEV contribue ainsi aux 14 millions de tonnes
équ.C séquestrés annuellement par l?ensemble des
foréts françaises.
U La plantation et l?entretien d?un arbre à Lyon est donc
un puits d?environ 750g équ.C/an.
ESTIMATIONS DES EMISSIONS DE QUELQUES ENGINS AGRICOLES
UTILISES A LA DEV
· Mini tracteur KUBOTA consommant 20 litres de diesel par
semaine en raison de 20 à
25h de collecte de déchets au P.T.O pour un volume de 2
à 3 remorques pleines :
> 850 kg équ.C de GES émis par an (Utilisation
+ fabrication) et 60 à 65 g équ.C
pour 1m3 de déchets collectés au P.T.O.
· Tondeuse thermique autoportée consommant 2
à 3 litres /heure avec un rendement d?environ 1000m2 de pelouse tondue
/heure :
> 1,7 à 2,5 g équ.C pour 1m2 de pelouse tondue
(hors fabrication)
· Tondeuse thermique consommant 1,5 à 2 litres
/heure avec un rendement d?environ 500m2 de pelouse tondue /heure :
> 30 à 50 kg équ.C pour 1 ha de pelouse tondue
(hors fabrication)
· Souffleur consommant 0,5 à 1 litre / heure : >
370 à 750 g équ.C par heure (utilisation seulement)
· Taille haie consommant 0.5 litre / heure de carburant :
> 370 g équ.C par heure (utilisation seulement)
* COPARLY (Comité Pour le Contrôle de la
Pollution Atmosphérique dans le Rhône et la Région
Lyonnaise ), 2006
QUELQUES ELEMENTS DE COMPARAISON
Pour avoir un ordre d?idée des émissions moyennes
nationales annuelles, voici quelques chiffres:
· 1,79 tonne équ.C émis par français
pour ses activités quotidiennes en 1998,
· 1,73 tonne équ.C émis par français
pour ses activités quotidiennes en 1990,
· 2,39 tonnes équ.C seront émis par
français pour ses activités quotidiennes en 2010.
Une tonne équ.C équivaut à 3,7 tonnes
équ.CO2 et remplirait donc un local de 500m2 sur 4 m de hauteur(*). Elle
correspond également aux émissions de :
· 1 an de chauffage au gaz pour un appartement de 3
pièces à Lyon
· 1 aller/retour Paris -New York en avion
· 160 allers-retours Paris -Londres en train
· 14 000 km en Twingo en ville
· 8 500 km en voiture 4x4 en ville
· 1800 kg de papiers consommés
Ci-dessous un tableau de comparaison avec quelques chiffres de
létude menée par le groupe COPARLY entre 2000 et 2006
pour toute l?agglomération lyonnaise:
Postes
|
Emissions moyennes régionales (COPARLY, 2006)
|
Emissions par la D.E.V
|
Energie
|
40,9%
|
40%
|
Transports
|
29,1%
|
33%
|
Emissions de méthane et
|
de N02
21%
|
0,2%
|
|
En ce qui concerne l?énergie et le transport, principaux
postes d?émissions, les résultats de la présente
étude concordent avec ceux menés par le Grand Lyon.
Cependant, les émissions de méthane et de
protoxydes d?azote sont beaucoup moins faibles (quasi nulles) pour la DEV. Ce
constat montre que la politique de développement durable initiée
à l?échelle régionale, porte ses fruits au niveau de la
D.E.V. Les initiatives « zéro phyto » et « gestion
différenciée » ainsi que la lutte biologique contre les
insectes ravageurs méritaient d?être prises.
Le bilan confirme que seules les émissions dues à
l?énergie et aux transports, rentrent dans la fourchette des
résultats régionaux. Les émissions dues aux autres postes
sont très faibles par rapport aux moyennes régionales. Les autres
programmes tels que le GRAAL (Gestion Raisonnée de l?Arrosage
Automatique Lyonnais), la gestion différenciée et
l?augmentation progressive de l?usage des biocarburants
devraient apporter un bénéfice carbone considérable
dès l?année 2009.
(*) Selon la loi des gaz parfaits : PV = nRT, où P, V, n
et T représentent respectivement Pression(Pa), Volume (m3), nombre de
moles, Température(K) et R, une constante universelle égale
à 8.32J/K/mol
L?installation en juillet 2009, de la troisième plate
forme de compostage sur le site de Cibeins va permettre d?économiser
environ 4 tonnes équ.C soit environ 1% des émissions totales. Des
gains de plus, vont être apportés par l?installation des deux
cuves d?épuration biologique permettant de traiter les déchets
agrochimiques par biodégradation.
Les parcs lyonnais se présentent comme des îlots de
verdure au coeur d?une ville où se mêlent nature et culture, ce
qui en fait des lieux tout à fait uniques dans la région. A
cela,
s?ajoute leur rôle de puits carbone. En effet, le bilan
montre que chaque année, les espaces verts absorbent 380 tonnes
équ.C soit une contribution de 0,003% à la capacité
globale
d?absorption des foréts françaises. Ce qui lui
confère le statut de poumon vert. Mais ce rôle pourrait
certainement être encore renforcé par la «
végétalisation » des toitures des habitations, un autre
programme de la DEV en cours de développement.
Le bilan carbone de la DEV a permis de définir les postes
les plus émetteurs en termes de rejets de GES. Il s?agit de la
consommation d?énergie, principalement du chauffage des serres ainsi que
des transports. La réalisation du bilan carbone de la DEV va permettre
dans un premier temps, d?élargir le champ d?analyse et de replacer les
volets « énergie » et
« transport » dans une optique plus locale. Ce bilan
va également permettre à la DEV
d?apporter des indicateurs de suivi supplémentaires pour
sa politique de développement durable.
|
ECONOMIQUE
|
ECOLOGIQUE
|
SOCIALE
|
POLITIQUE
|
|
Anticipation de la taxe carbone
|
Economie d'énergies
|
Sensibilisation et attractivité
|
Définition des priorités d'actions
pour
l'amélioration de la qualité du
service
|
ECONOMIQUE
|
|
Amélioration continue de la certification
ISO14001
|
Amélioration de la qualité de vie des
lyonnais
|
Evaluation de l'impact du service sur
l'environnement
|
ECOLOGIQUE
|
|
|
Identité territoriale
|
Exemplarité vis-àvis des
autres
acteurs du
territoire
|
SOCIALE
|
|
|
|
Application locale de la politique de
développement durable
|
POLITIQUE
|
|
|
TABLEAU DES ENJEUX LIES A LA REDUCTION DES GES PAR LA
DEV.
PARTIE V : PRECONISATIONS
L?objectif de ce travail de diagnostic est de permettre
l?élaboration d?un plan de réduction des émissions. Il ne
faut pas perdre de vue le fait que le Bilan global établi est la
résultante entre émissions et absorption. Les commanditaires de
ce bilan doivent donc concentrer leurs efforts pour la réduction des 656
tonnes équ.C. Même si la politique de
« végétalisation » des toitures des
habitations devrait permettre de compenser voire de faire des économies
carbone, la Direction des Espaces Verts doit poursuivre ses efforts de
maîtrise de ses émissions, continuer de faire évoluer ses
méthodes de travail afin de limiter son impact sur le climat, et pour
cela, chacun des agents de la DEV devra être acteur en appliquant
à son niveau les consignes de travail et un comportement plus
respectueux.
Cependant, la ville de Lyon a aussi un rôle primordial a
joué. En effet la maîtrise des réductions de certains des
principaux postes d?émissions (bâtiments, choix des carburants...)
dépend aussi de l?engagement de la ville. Ce qui suppose donc que la DEV
doit travailler avec la ville. Conséquences : apparition de certaines
difficultés car les services de la ville n?en sont pas tous au
même point sur leur politique environnementale, même si la mairie
donne une impulsion positive.
Ce tableau dresse une liste d?éléments non
exhaustifs pouvant être pris en compte pour la réduction des
émissions de GES à la DEV. Il présente :
- une contribution chiffrée à l'atteinte de
l?objectif de réduction global,
- les responsabilités associées,
- le rôle des personnes impliquées dans sa mise en
oeuvre,
- les moyens humains, financiers et techniques
associés,
- le calendrier prévisionnel et les délais de mise
en oeuvre de ces actions de réduction.
Libellé et description de l'action
|
Nom du responsable ou service
|
Moyens
financier, technique, humain
|
Gain carbone
|
Délai et échéancier
|
Indicateurs de suivi
|
Objectif 1: Améliorer les performances
énergétiques des bâtiments et serres
|
Action 1.1: Demander la réalisation d'un
bilan du comportement thermique des bâtiments et serres
|
La direction
|
Recours à un BET spécialisé en calcul de
structure, de charpente métallique...
|
+++
|
Janvier
2010
|
Résultats de l'étude
|
Objectif 2 : Augmenter l'utilisation des biocombustibles
|
Action 2.1
Valoriser énergétiquement les déchets bois
produits
|
Cellule
sécurité et environnement
|
Installation de chaufferies au bois dans certains
bâtiments
|
158
tonnes équ.C/an
|
Janvier
2010
|
Quantité de bois (tonnes)
|
|
Action 2.1
Doubler la consommation de H.V.P (huile de colza)
|
Cellule achat
|
Doubler la durée d'utilisation des deux engins
fonctionnant à H.V.P ou équiper deux engins
supplémentaires
|
5 tonnes équ.C/an
|
Fin 2010
|
Quantité
d'huile de
colza achetée (tonnes)
|
Objectif 3 : Rationaliser le nombre de matériels et les
fréquences d'intervention
|
Action 3.1: Mutualiser le matériel
|
Service logistique
|
Créer un service central de gestion du
matériel
|
+++
|
2010
|
|
Action 3.2 : Poursuivre la gestion
différenciée
|
Cellule
« arbre »
|
Etendre la
gestion naturelle (végétallisée)
à d'autres parcs
|
++
|
Début
2010
|
Fréquence des tontes
|
Objectif 4: Réduire l'impact carbone des
déplacements professionnels
|
Action 4.1: Développer les nouveaux moyens de
télécommunication (visioconférences,
conférences téléphoniques, web-conférences)
|
Cellule informatique et patrimoine
|
6000 à10 000 €HT par équipement
en
visioconférence/
500 €HT par équipements audioconférences
(enceintes, micro) et logiciel gratuit (type Skype)
|
13
tonnes équ.C
|
Fin 2009
|
Nombre de réunions et de déplacements
évités par
mois
|
Action 4.2 Limiter les déplacements en voiture pour des
missions nationales
|
|
Privilégier le TGV sur le réseau
SNCF
|
+++
|
Fin 2009
|
Nombre de déplacements en TGV par mois
|
Action 4.3 :
Gestion raisonnable des
approvisionnements en
Matériels
|
Les trois chargés d'achats
(E.V, J.B et J.Z)
|
Rationaliser les approvisionnements en matériels : un
déplacement par semaine site-
magasin
|
10 à 12 tonnes équ.C/an
|
Fin 2009
|
Nombre d'approvision nements
|
Action 4.4:
Attribuer les véhicules les
moins polluants
aux services ayant un gros besoins de déplacements
|
Service logistique
|
|
++
|
Fin 2009 et au fur et à mesure du renouvelle ment
du
parc auto
|
Distances parcourues sur l'année pour chaque
véhicule de service
|
|
Objectif 5: Favoriser l'usage des transports en commun et des
modes de déplacement doux
|
Action 5.1 : Initier une politique de sensibilisation et
d'incitation
|
Cellule
sécurité environnement
|
aide à l'achat de vélo, abonnement transport en
commun
|
+++
|
Fin 2009
|
Audit sur le transport domicile- travail des salariés
|
Action 5.2 :
Réviser le plan de déplacement d'un site
à l'autre
|
|
analyse détaillée des lieux des missions et des
modes de transports utilisés
|
+++
|
|
Suivi de l'initiative « un seul voyage pour plusieurs
missions »
|
Action 5.3 : Favoriser le covoiturage
|
|
Mettre en rapport les salariés ayant les mêmes
plages horaires et des lieux de vie
proches
|
+
|
|
Suivi des Audits sur le transport domicile- travail des
salariés
|
Objectif 6: Diminuer la consommation de papier
|
Action 6.1: Sensibiliser le personnel à
privilégier la messagerie électronique
|
La direction
|
|
+
|
|
Nombre de courriers
|
Action 6.2 :
Régler les photocopieuses sur le mode recto- verso par
défaut
|
Cellule informatique
|
|
0,3 à 0,5 tonne équ.C/an
|
|
Evolution du compteur des photocopieuses
|
Objectif 7 : Limiter les émissions dues aux achats de
services
|
Action7.1 : Réduire les locations de services
|
Service financier
|
Formation des agents et Recrutement d'apprentis dans le domaine
de la mécanique
|
++
|
|
Taux de marchés publics ou pièces comptables
passées
|
Action 7.2 : Recommander un bilan carbone aux entreprises sous-
traitantes
|
|
Demander un diagnostic et la mise en place de plan d'action de
réduction des GES.
|
+++
|
Janvier
2010
|
|
|
Objectif 8: Limiter les émissions dues aux
immobilisations
|
Action 8.1 : Demander le prolongement des durées
d'amortissement
|
Direction
|
Prolonger de 1 à 2 ans
l'amortissement comptable des véhicules,
machines, outils et du matériel informatique
|
8 à 17 tonnes équ.C/an
|
Fin 2009
|
|
Action 8.2 : Poursuivre les efforts déjà
engagés en termes d'achats de matériels
alternatifs et écologiques
|
Equipe sécurité/envi ronnement
|
Remplacer le matériel déjà
amorti et usé par du matériel équipé
de pots
catalytiques ou utilisant les biocarburants
|
+++
|
Début 2010
|
Nombre de matériels
achetés
|
Objectif 9 : Atteindre l'objectif « zéro
émission » par les engrais et les produits phytosanitaires
|
Action 9.1 :
Utiliser les engrais à libération lente
|
Equipe sécurité/envi ronnement
|
Eviter le lessivage d'engrais et les émissions de
méthane et de protoxydes
d'azote
|
+
|
Début 2010
|
Quantité de produits
achetés
|
Objectif 10 : Compenser les émissions animales de
méthane
|
Action 10.1 : Poursuivre le
projet de « tonte biologique »
|
Equipe sécurité/envi ronnement
|
Utiliser la soixantaine
d'ovidés pour le broutage des pelouses
|
++
|
Mi 2010
|
Superficie de pelouses concernées
|
Action 10.2 : Optimiser l'usage des chevaux pour la collecte
des ordures
|
|
Augmenter la
durée de collecte des ordures au parc de la tête
d'or et exporter
l'initiative au parc de Gerland
|
0,5 tonne équ.C/an
|
Début 2010
|
Nombre
d'heures de collecte par jour
|
Objectif 11 : Réduire les émissions dues au
traitement des déchets
|
Action 11.1 :
Acheter des pots de fleurs
réutilisables ou biodégradables
|
Equipe sécurité/envi ronnement
|
Négocier avec les fournisseurs la reprise de la
poterie usée et la possibilité de les
recycler
|
0,3 tonne équ.C/an
|
Mi 2010
|
Quantité de poterie commandée
|
|
Action 11.2 : Multiplier les initiatives d'installation de
plates formes de compostage
|
Equipe sécurité/envi ronnement
|
Composter les déchets verts produits en interne et si
possible en importer
|
7 à 14 tonnes équ.C/an
|
|
Quantité de compost
produit
(tonnes)
|
|
Objectif 12: Atteindre un bilan « négatif » par
augmentation de la fonction « puits carbone »
Action :
Poursuivre le
projet de
« végétalisation » des toitures des
habitations
|
Equipe écodéveloppe ment
|
Expérimenter cette initiative avec les bâtiments
des parcs
|
+++
|
Fin 2010
|
Espèce végétale /surface
revêtue
|
|
Cette liste d?actions à mener peut permettre d?atteindre
une réduction globale de 10 à 20% des émissions de GES de
la DEV à l?orée 2011. Ce qui serait en cohérence avec la
politique de réduction de 20% prônée par le Grand Lyon.
Cependant la DEV va devoir se pencher sérieusement sur les
résultats de ce bilan carbone pour se fixer des objectifs
précis.
PARTIE VI : RETOUR SUR LE STAGE
Il s?agit à présent d?expliciter la façon
dont le projet a été mené. Dans cette partie, je
présenterai :
· les étapes d?évolution de mes
compétences,
· les obstacles rencontrés
· les conditions de succès
· les rapports avec les parties
intéressées
· l?environnement du travail
· les enseignements tirés
1. Evolution de compétences pendant le
projet
Il est intéressant de préciser que c'est
grâce aux enseignements universitaires que j'ai abordé le projet.
En effet, il n'y avait plus de places aux séances de formation bilan
carbone de l'ADEME sur la période juin - octobre 2009 malgré la
bonne volonté de mon maître de stage de faire payer cette
formation. J?ai d'abord pris connaissance de la méthodologie et de
l'outil bilan carboneTM de l'ADEME. Les outils "bilan carbone
campus" libre d'accès, et "bilan carbone territoire" vu au cours
d'économie carbone m'ont servir de base. Grace aux recherches
documentaires, j'ai pris connaissances de 3 autres méthodologies que
sont:
· la méthode "EPE" qui évalue les
émissions dues au traitement des déchets
· la méthode VERTEEGO qui s'appuie sur la
méthode ADEME
· le référentiel CARBON PROGRESS qui est en
cours de création et d'expérimentation par un organisme de
certification international.
Je me suis rendu compte au fil du temps que certaines
compétences se révélaient à la lumière des
travaux effectués, parfois à ma propre surprise. Ainsi, je me
suis révélé être un bon communicant, à l'aise
lors des entretiens et sur le terrain pendant des prises de mesure. J'ai
finalement admis le fait qu'il ne fallait pas partir d'une définition
figée de mes missions et laisser mes qualités se
révéler au fur et à mesure.
2. Relations avec les parties prenantes
J'ai essayé d'intégrer au maximum les parties
intéressées. Environ une vingtaine de personnes ont
répondu à mes questions lors des "tête à
tête". Il s'agit:
· des agents de terrains: jardiniers, techniciens, agents
de maintenance, agents de propreté,
· des contrôleurs, chefs d'équipes, agents de
maîtrise et magasiniers,
· des cadres: personnel administratif, ingénieurs,
responsables d'achat
· des ouvriers de services externes en sous-traitance.
Il a fallu pour commencer, préciser exactement les
personnes susceptibles de fournir les renseignements utiles pour le bilan
carbone; et parfois, cette tâche n'a pas été aisée
à accomplir. Une partie du projet s'étalait sur la période
d'été et la plupart des personnes
ressources étaient en vacances. Malgré tout, j'ai
réussi à toucher de près ou de loin les personnes dont
l'intervention était cruciale pour la réalisation de ce projet.
De plus, les relations avec les parties prenantes se sont en
général bien déroulées. Les représentants
des différentes catégories du personnel de la DEV, des services
sous-traitants et des agences locales de l'énergie se sont
montrés très intéressés et motivés.
3. La collecte des données 3. 1 Méthode de
travail
La méthodologie que j?ai adoptée est basée
sur une présence physique continue sur le terrain, souvent allant
jusqu?à déjeuner avec certains agents. Certes, une partie des
données existent sur le disque dur de la direction et les archives
étaient à ma portée, mais il était important de
confronter ces données avec celles que pouvaient me fournir les agents
de terrain. Il m?a été demandé de faire dans la mesure de
mes possibilités, des ratios par engin. Certaines
caractéristiques des engins pouvaient se lire sur le site internet des
fabricants. Cependant ces données peuvent varier avec l?âge et
l?état de l?engin. Il fallait donc croiser ces données avec
celles recueillies sur le terrain.
3.2 ConduiIe d'enIreIiens
La communication est également un des principes
fondamentaux que j?ai su incorporer dans ce projet. Avant chaque entretien, un
travail préliminaire était fait pour répertorier les
éléments à présenter et les questions à
poser même si dans la plupart des cas j?ai privilégié le
model d?entretien participatif : après avoir expliqué les
objectifs, la méthodologie et les intérêts du bilan carbone
au référent, je lui demandais de me donner dans le cadre de son
rôle, les informations qu?il juge utiles de mettre à ma
disposition pour la réalisation de ma mission. Cette méthode
avait pour intérêt d?avoir une vision globale des tâches qui
incombaient à chaque agent. Mais il m?arrivait souvent d?être
entraîné sur des champs plus ou moins éloignés du
bilan carbone, ce qui me faisait perdre du temps.
Cependant dans la plupart des cas, mes interlocuteurs sont
restés centrés sur ma commande. L?approche participative a aussi
été privilégiée dans l?étape des
préconisations. Chaque interlocuteur a énumérer les
actions qui lui semblaient nécessaires à mettre en place pour
réduire les émissions de GES sur l?ensemble des activités
de la DEV. Il faut noter qu?il
n?y a pas eu de divergences notables entres les interlocuteurs
considérés ici comme acteurs du projet. Bref, il semble que la
force de ce mode de management ait résidé dans son
caractère participatif, une prise en compte des intérêts
propres à chacun, ainsi que dans un certain équilibre entre un
mode de décision collégial et ma compétence personnelle:
une combinaison de facteurs qui m?a permis d?intégrer les aspirations de
diverses catégories d?acteurs dans un même projet.
Suite à chaque entretien, un compte-rendu était
rédigé, reprenant les thématiques abordées, les
questions posées, et les points spécifiques qui restaient
à définir ou approfondir. Chaque compte-rendu d?entretien faisait
l?objet d?une validation personnelle par confrontation avec les données
archivées.
4. Les étapes décisives
La première étape fut l?appropriation du projet
suite à la réunion de présentation. Il était
question de comprendre les tenants et les aboutissants du projet, de
définir les lignes directrices à suivre ainsi que les points
à éclaircir, les informations à recueillir, les personnes
à rencontrer et les questions à aborder avec elles.
Au regard de l?évolution du projet et après un
recul sur le travail effectué, j?ai pu distinguer sept phases occupant
dans le temps une place plus ou moins prépondérante.
La première phase concerne une entrée vive en
matière, depuis l?appropriation du sujet jusqu?à la recherche
d?informations sur la méthodologie du bilan carbone, le processus de
séquestration végétale et celle de la décomposition
des déchets organiques.
Les phases 2 et 3 se distinguent très nettement par le
temps quelles occupent dans
l?ensemble du projet : elles ont trait à la
réalisation proprement dite de l?étude et à la mise en
place d?outils concrets.
Quant à la phase 4, elle fut primordiale dans le
croisement des données et l?affinement des résultats. Le but
étant de présenter les données au maître de stage
pour avis et de discuter sur les principes de calculs. Au cours de cette
période, j?ai été invité à présenter
les résultats provisoires du bilan sur PowerPoint lors d?une
réunion à laquelle participaient tous les agents de
maîtrise c'est-à-dire l?ensemble des contrôleurs ainsi que
l?administration.
Les deux dernières phases ont consisté à la
vérification des calculs, à la rédaction du compte rendu
et à la préparation du PowerPoint de présentation. Au
cours d?une deuxième réunion et en présence des plus hauts
cadres de la direction, j?ai eu l?occasion d?expliquer les divers calculs et
méthodes qui ont servi d?outils pour le développement du Bilan
carbone de la DEV.
Le déroulement de la mission fut assez linéaire
dans l?ensemble: le projet n?a pas connu de véritables ruptures ou de
changements importants de direction.
22 sept au 14 oct.
- Rédaction du rapport - Correcion
présentatio
- Affinement des résultats
7 aout au 6 sept - Traitement des
données
- Retour et interprétation des questionnaires
- Recueil des données sous Excel,
- Prise de nouveaux contacts
15 octobre au 6 novembre
- Résultats finaux - Communication
- Présentation et compte rendu - Retour sur
expériences
7 au 21 septembre - Mise en forme et
interprétation des résultats
- Réflexion sur les préconisations
- Présentation des résultats provisoires au
personnel
- Pré-validation du rapport final
15 juin au 6 aout
- Travaux de recherche spécifique sur la
méthodologie Bilan Carbone
- Travaux de recherche pour recueillir les informations
scientifiques, techniques - Définition des hypothèses de
travail
- Élaboration d?un guide de conduite d?entretien -
Recherche
d?informations générales
HERCHE DOCUMENTAIRE
5. Retour critique sur le déroulement du
projet
Le projet fut suivi en majeure partie au regard de l?action.
Animés par la volonté
d?obtenir des résultats concrets et d?« aller de
l?avant », j?ai manqué parfois de recul sur le déroulement
du projet. Même si je me suis efforcé de préserver un
certain esprit d?analyse de la situation, certaines données telles que
la teneur en phytoplancton du lac ou la DBO des eaux usées qui auraient
pu être prises du fait de ma compétence en monitoring
environnemental ne l?ont pas été faute de matériel de
prélèvement et d?analyse.
Nul doute que la durée relativement courte dont je
disposais y a joué un rôle prépondérant : cela m?a
permis de constater que le facteur temps était incontestablement le
pilier central de l?élaboration d?un projet.
Mais d?autres facteurs peuvent expliquer ce relatif manque de
recul. Ainsi, étant dans le désir de fournir un travail de
qualité à la Direction des Espaces Verts, j?ai très
certainement privilégié cet acteur. Suite aux entretiens que j?ai
eus avec le directeur et la responsable du développement durable, j?ai
ainsi pu mesurer l?importance de mon travail et identifier le cadre dans lequel
mes résultats pouvaient s?inscrire. A cet égard, il est
intéressant de noter à quel point la dimension politique est
indissociable de l?action de terrain dans les collectivités
territoriales.
Par ailleurs, les modules que j?ai suivis dans le cadre de ma
formation (aménagement et Agenda 21, Economie carbone, Energie et
environnement, Processus de concertation et parties prenantes...) ne sont pas
étrangers au succès de ce travail. Etant donné que
l?appropriation du sujet passait avant tout par l?identification
des différents acteurs et par
l?explicitation du contexte général (politique
de lutte contre réchauffement climatique) et des enjeux
spécifiques, la maîtrise des concepts du développement
durable m?a facilité dans une certaine mesure, la résolution de
certaines interrogations en toute clarté.
Notons enfin que mon travail émane d?une collaboration
réelle avec l?équipe sécurité environnement;
l?encadrement que l?on m?a apporté fut bénéfique aussi
bien d?un point de vue humain que pour le bon déroulement du projet.
6. Analyse personnelle 6. 1 Les facteurs de
réussite
Le stage s?est déroulé dans un contexte de
promotion du développement durable dans les directions et services de la
ville. Rappelons que le développement durable fait partie des trois
thématiques de la politique globale de la ville.
Malgré les difficultés telles que le nombre
important de données à collecter dans un délai
relativement faible, l'insuffisance de données dans certains secteurs et
l'existence de difficultés d?accès dans certains cas, cette
mission a été dans l'ensemble, un succès. Cela pourrait se
justifier par l'existence d'un contexte favorable, la possibilité de
concertation, la forte sensibilisation des acteurs et leur implication en
amont, le portage du projet jusqu?au niveau de la direction et la mise à
disposition d?un environnement de travail adéquat.
6.2 Les enseignements
Ce projet m?a permis d?évaluer la sensibilité des
acteurs (élus, agents et techniciens, personnel administratif,
entreprise sous traitant, partenaires) à la thématique du
changement climatique. Même si la notion est nouvelle ou sans enjeux
réels pour certains, la majorité est consciente de ce que le but
de ce bilan carbone n?est pas de faire uniquement de la communication
méme s?il sera très important de prévoir une communication
adaptée.
En effet en dépit du caractère exemplaire qu?une
telle démarche peut procurer à son bénéficiaire vis
à vis des autres acteurs du territoire, le bilan carbone est source :
· d?économies : il permet d?adopter des mesures pour
limiter ses consommations énergétiques et de se préparer
à réduire une éventuelle taxe carbone,
· de qualité de service : il permet une
amélioration de la gestion des flux.
Grace à cette mission, j?ai pu appréhender la
valeur des enjeux climatiques pour les collectivités et l?importance
des relations humaines dans un projet de développement durable.
Les principales compétences développées au
cours de ce stage sont la connaissance des méthodologies et outils de
diagnostic des GES, la mise en place de programme d?actions à objectifs
chiffrés, la construction de panel d?indicateurs de suivi dans un
projet. Mon autonomie et ma capacité d?adaptation qui ont
émergé au fur du temps, sont par ailleurs une des clés de
réussite de cette mission.
CONCLUSION
Grâce à un travail de préparation, une bonne
organisation et une implication collective de l?administration, des agents et
des représentants d?entreprises externes, la DEV connaît
désormais l?impact positif et négatif de ses activités sur
le climat.
La consommation énergétique (40% des
émissions) et les déplacements (33% des émissions) sont
les postes les plus émetteurs. Mais d?ores et déjà, des
actions préconisées doivent être mises en oeuvre en vue
d?atteindre les objectifs de réduction fixés.
La formation interdisciplinaire que j?ai acquise dans le cadre
de ma formation en ingénierie du développement durable, m?a
permis d?intégrer le bilan carbone dans le contexte du
développement durable. La spécialité «
médiation des connaissances environnementales » m?a permis
d?évaluer les propositions de toutes les parties prenantes pour
élaborer un plan
d?actions « réalistes » dans un processus
participatif. J?ai pu en outre, grace à ma formation, produire des
indicateurs de suivi pouvant notamment permettre d?évaluer à tout
moment les efforts de réduction entamés. La mission a
été à la fois un travail de terrain (enquêtes,
mesures, calculs, analyses et interprétations) et un travail de
recherche (compréhension des processus de dégradation de la
matière organique et de séquestration végétale du
CO2 atmosphérique).
La démarche initiée par le présent
diagnostic de la DEV constitue un changement
d?échelle dans la politique de développement
durable de la ville de Lyon : il ne s?agit plus de mener seulement des actions
collectives à l?échelle de l?agglomération mais de toucher
localement dans les directions et services, la sensibilité des agents
à la pratique de méthodes de travail durables. Ce bilan CarboneTM
doit permettre à la ville et précisément à la DEV,
dans un premier temps, de replacer le volet climatique dans une optique plus
locale et d?apporter des indicateurs de suivi supplémentaires pour sa
politique de développement durable.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que le bilan carbone
reste un simple outil d?aide à la décision. Il revient au
commanditaire de l?étude de s?en approprier et de mettre en oeuvre le
plus rapidement possible, le plan d?actions proposées.
BIBLIOGRAPHIE
SITES INTERNET
http://www2.ademe.fr
http://fr.wikipedia.org
http://www.google.fr
http://www.manicore.com
http://www.insee.fr
http://www.lyon.fr
http://www.epe.org
http://www.convertunits.com
http://www.tracteurs-actuels.fr
http://www.econologie.com
http://www.ird.fr
http://www.planete.urgence.org
http://www.industrie.gouv.fr
http://www.bioconstruc.de/en/technology.html
http://pefac.net/pdf/zapfack.pdf
http://www.territoires.gouv.fr
http://www.ecologie.gouv.fr
http://e-phy.agriculture.gouv.fr/
http://www.manicore.com/documentation/serre/forets.html
http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/NATURE/pdf/foretCO2.pdf
ARTICLES ET OUVRAGES
· Analyse ADEME de l?expérimentation Bilan
Carbone®
· Record, Application of the bilan carbon®,
methodology to waste management systems, 2008, 133p, n°07-1017/1A
· GIEC, 2007 : Bilan 2007 des changements
climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au
quatrième Rapport d?évaluation du Groupe d?experts
intergouvernemental sur l?évolution du climat [Équipe de
rédaction principale, Pachauri, R.K. et Reisinger, A. GIEC,
Genève, Suisse, 103 pages.
· Collection « connaître pour agir
» Ademe, réf. :6548 : Connaître pour agir Mai 2009, 7 -
4p. Bilan Carbone® - Quantifiez pour anticiper - collectivités
· «Contribution of terrestrial ecosystems to
carbon sequestration», Co- éditeur : ADEME / AMF / MEDD /
MIES. Novembre 2005 - 36p.
· Michel PETIT, « The greenhouse effect, impacts
and possible solutions: overall credibility?» Geosciences,
Volume 335, Issues 6-7, June 2003, Pages 497-501
· Louis ZAPFACK, Jean KOTTO-SAME & Appolinaire MOUKAME,
« Agriculture itinérante sur brûlis : méthodes
pratiques de la protection de la biodiversité et de la
séquestration du carbone », Séminaire FORAFRI de
Libreville - Session 4 : exploitation, aménagement, gestion
TABLE DES ANNEXES
ANNEXE 1. Cartographie des espaces verts
lyonnais............................63 ANNEXE 2. Liste des
graphiques...................................................64 ANNEXE 3. Liste
des graphiques...................................................65 ANNEXE 4.
Fiche de questionnaires pour le personnel administratif..........66 ANNEXE 5.
Fiche de questionnaires pour les agents de terrain.................68 ANNEXE 6.
Fiche de sensibilisation................................................70
ANNEXE 7.
Organigramme...........................................................71
ANNEXE8.
Planning..................................................................72
ANNEXE 9. Fiche
d?information.....................................................68
ANNEXE 10. Power Point de présentation des
résultats à la direction 69
ANNEXE 11. Lettre officielle de présentation du projet au
personnel 73
ANNEXE 12. Présentation du Patrimoine arboré et
modes de gestion....... 80
TABLE DES MATIERES
PREFACE.............................................................................................««««««««««««««««««««««««««««««
REMERCIEMENTS....................................................................................3
GLOSSAIRE.............................................................................................4
RESUME..................................................................................................5
SOMMAIRE.............................................................................................6
INTRODUCTION.......................................................................................7
« « « « « « « « « « «
« « « « « « « « « « «
« « « « « PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE
TRAVAIL.......................................9
1. La ville de
Lyon...................................................................................9
2. La direction des espaces
verts..................................................................9 «
« « « « « « « « « « «
« « « « « « « «
PARTIE II :
SITUATION............................................................................10
1. Le contexte international : Le réchauffement
climatique, une situation alarmante.........10
2. La politique de développement durable de la
ville de Lyon : l'aspect climatique............10«
3. Vers une gestion durable des espaces verts
lyonnais...............................................11«
4. Un exemple d'application : le développement
du Bilan Carbone de la DEV..................11 « « « « 4.1
Le bilan carboneTM :
explication...............................................................11
4.2 La
méthodologie...................................................................................12
« 4.3 Exemple de la production d'une tonne
d'essence...........................................13« « «
« « « « « « « « «
«
PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA
DEV.....................14
1. Les
objectifs.....................................................................................14
2. Le périmètre
d'étude..........................................................................14
2. 1 Champs d'investigation du bilan
carbone..........................................14 « « « «
« « « « « « « « « 2. 2 Les
exclusions............................................................................14
3. Les différentes sources d'émissions
.15
4. Les personnes
ressources.....................................................................17
5. Autres données de
cadrage...................................................................17
6. Résultats
«««««««««««««««««««««««««««««.........................................................................................18
6. 1
Energie.......................................................................................18
6. 2 Transports
««««««««««««««««««««««««««.................................................................................21
6. 3 Matériaux
entrants......................................................................26
6. 4 Achats de
services........................................................................27
6. 5
Immobilisations...........................................................................28
6. 6 Emissions non
énergétiques............................................................32
« « « « « « « « « « «
« « « « « « « « 6. 7 Déchets et
eaux
usées....................................................................33
6. 8 Absorption ou séquestration végétale de
CO2.....................................37
7.
Synthèse..........................................................................................40
« « « « « « « « « « «
« « « « « « « « « « «
« « « « « « «
8.
Conclusion.......................................................................................41
« « « « « « « « « « «
« « « « « « « « « « «
« « « « « «
PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS..................43 PARTIE V :
PRECONISATIONS.................................................................46 PARTIE
VI : RETOUR SUR LE
STAGE.......................................................50
1. Evolution des compétences pendant le
projet...........................................50
2. Relations avec les parties
prenantes......................................................50
2. 1 Relations avec le maître de
stage....................................................50
2. 2 Relations avec les autres parties
prenantes........................................51
3. La collecte des
données......................................................................51
3. 1 Méthode de
travail......................................................................51
3. 2 Conduite
d'entretiens..................................................................51
4. Les étapes
décisives...........................................................................52
5. Retour critique sur le déroulement du
projet...........................................54
6. Analyse
personnelle...........................................................................54
6. 1 Les facteurs de
réussite................................................................54
6. 2 Les
enseignements......................................................................55
CONCLUSION.........................................................................................56
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................57
TABLES DES
ANNEXES...........................................................................58
TABLES DES
MATIERES..........................................................................59
ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE DES ESPACES VERTS LYONNAIS
po ec
Répartition approximative par activité
des
tertiaire au sein du Grand Lyon (2003)
émissions mondiales de gaz à effet de serre
en 2004, tous gaz pris en compte, et l'électricité étant
imputée aux secteurs qui la consomment.
6% 4%
Compilation personnelle réalisée à
partir de
8% Bureaux
|
ANNEXE 2 : LISTE DES GRAPHIQUES
Emissions mondiales pour les divers gaz à effet de serre
en 2000 (excepté l'ozone), en milliards de tonnes équ.C. Les gaz
hors CO2 lié à l'usage de l'énergie représentent
environ 40% du problème. [Source GIEC, 2007]
Contenus approximatifs en carbone par hectare de
divers types d'écosystèmes. Source : GIEC, 2001
ANNEXE 3 : LISTE DES GRAPHIQUES
Direction des Espaces Verts
Questionnaire
La direction des Espaces verts souhaite évaluer
les gaz à effet de serre émis lors de ses activités
notamment les déplacements des salariés de leur domicile à
leur poste de travail. Merci de contribuer à cette étude en
répondant aux questions ci-dessous.
1) Dans quel service travaillez-vous ?
? Direction espaces verts - Bureaux ? Jardin botanique
? Espaces verts - Parc ? Jardin zoologique
? Autres (précisez :........................ )
2) Quel(s) moyen(s) de transport empruntez-vous pour rejoindre
votre lieu de travail ? Veuillez préciser pour chaque moyen de transport
la distance approximative parcourue
? Voiture : ......................km ? Autobus :
......................km
? Moto : .........................km ? Cyclomoteur :
................km
? Autocar : ......................km ? TGV :
..........................km
? Vélo, Marche à pied ? TER :
...........................km
? Métro, Tramway, Autobus électrique :
..................................................km
? Autres (précisez : ..........................) :
..............................................km
Faites-vous du covoiturage ? Si oui, avec combien de personnes
.....................
Sur quelle distance ? km
3) Combien de fois par semaine effectuez-vous ce trajet?:
............................../ semaine
4) Si vous venez en voiture, veuillez préciser : (si
possible) -la marque :
..........................................................................
-le modèle :
................................................................... ......
-la motorisation : ? essence ? diesel ? GPL
-votre consommation moyenne pour accéder jusqu?au lieu de
travail : ..................... -la distance parcourue dans l?enceinte
méme du parc (si vous y avez accès) :.............
Merci !
ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRES DESTINES AU
PERSONNEL ADMINISTRATIF
BILAN CARBONE (INVENTAIRE DES EMISSIONS CARBONES)
(Formulaire destiné au personnel administratif et technique
(à remplir et à déposer à l?accueil)) Dans le cadre
du travail, quel type de transport utilisez-vous ?
Vélo
Véhicule à 2 roues
Voiture
Transport en commun
Transport en commun + véhicule personnel
Dans le cas où vous utilisez une voiture personnelle pour
vous rendre au travail, de quel type est-il ?
Type 4*4 Cabriolet Berline Coupé
Monospace
Quel est sa consommation moyenne en litres de carburant pour
100km parcourus ?
Litres pour 100km parcourus
Quel est l?âge de cette voiture ?
Moins de 10ans
10 et plus
De quel type de moteur est- il équipé ?
Essence
Diesel ou GPL
Électrique
Hybride
Combien de kilomètres par semaine, parcourez- vous du
domicile au travail ?
Km (multipliez le nombre de km parcouru en A/R par le nombre
de journée de travail hebdomadaire)
Quel type de transport en commun utilisez-vous ?
Train
Métro ou tramway
Bus
Autres (à préciser)
Quelle distance parcourez- vous en moyenne par semaine en
transport dans le cadre de votre travail ?
Km
Combien de temps passez- vous dans les transports en commun ?
Heures
Utilisez- vous des véhicules motorisés (hors
transport en commun) pour effectuer des missions à titre professionnel
?
Non Oui Si.oui, combien de kilomètres en moyenne par
semaine parcourez- vous ?
3km
3 à 5 km
5 à10 km
Plus de 10 km
De quel moteur est équipé ce véhicule ?
Essence
Diesel
Quelle est sa consommation moyenne en litres de carburant pour
100 km parcourus ? Litres pour 100 km parcourus
En pause déjeuné, estimez votre consommation en
pourcentage de ration alimentaire journalière pour chaque type
d?aliments suivants :
Fruits et légumes
viandes
Poissons
Fromages, yaourts
Eau
Boissons gazeuses et jus de fruits
Céréales
Autres (à préciser)
Quelle quantité de déchets estimez- vous produire
par semaine en pause déjeuner.(multipliez vos rejets journaliers par le
nombre de jours travaillés)
Canettes
Sachets plastiques
Autres emballages
Utilisez- vous des équipements vestimentaires
spéciaux pour le travail ?
Non
Oui
Si.oui combien utilisez- vous de : Paires de chaussures
Habits, uniformes
Autres (à préciser)
Dans le cadre de votre travail, combien de missions hors ville de
Lyon effectuez-vous pendant l?année en cours ?
Nationale
Internationale
Avec quel moyen de transport effectuez- vous ces missions ?
En train
En voiture
En avion
Estimez la distance moyenne annuelle de vos missions.
Km par an en avion
Km par an en voiture
Km par en train
Autres (à préciser)
Au bureau, combien de feuilles (papiers) utilisez-vous en moyenne
par semaine ( hors impression et photocopie) ?
Moins de 10 feuilles par semaine 11 à 50 feuilles par
semaine Plus de 50feuilles par semaine
Combien d?impressions faites- vous en moyenne par semaine ?
impression- papiers par semaine
Combien de photocopies faites vous en moyenne par semaine ?
Photocopies par semaine
ANNEXES 5 : QUESTIONNAIRES DESTINES AU PERSONNEL
TECHNIQUE
DIRECTION DES ESPACES VERTS
|
Utilisation rationnelle de l'énergie au sein de
la DEV : tous concernés !
Bilan CarboneTM
|
Calculer l'ensemble des émissions de gaz
à effet de serre dues à toutes les activités de la
direction des espaces verts afin de les réduire.
Pourquoi un Bilan CarboneTM à la DEV ?
o Quantifier les émissions des activités
o Mettre en place des indicateurs et des objectifs de
réduction mesurables : élaborer de manière
concertée, un ensemble de pistes d?améliorations techniques et
éthiques pour orienter la DEV vers d?avantage d?efficacité.
o Réduire les coüts de consommation d?énergie
: le coût que représente le poste énergie pour une
entreprise représente en moyenne 5 et 8 % du chiffre d?affaire
o Anticiper les risques de hausse de prix de l?énergie et
des taxes sur les émissions de gaz à effet de serre : la
variabilité du prix des produits énergétiques due à
la hausse des prix des produits pétroliers à la tension
croissante entre l?offre et la demande, aux futures difficultés
d?approvisionnement en pétrole et à la
dépendance s?accroit au fil du temps.
o Se mettre au diapason des réglementations en
matière de protection du climat : les contraintes réglementaires
de plus en plus sévères (engagement Kyoto II, taxes carbones...)
auxquelles les collectivités seront soumises dans l?avenir.
o L?image de marque positive que peut véhiculer un projet
d?efficience énergétique
o Une gestion spécifique efficace fait partie des
conditions à remplir pour reconduire notre certification ISO 14001 et
obtenir le 9001 en cours.
Réaliser un bilan pour réduire ses
émissions, quelle démarche ?
o Etape 1 : faire le bilan de toutes les émissions
directes et indirectes des activités des espaces
verts
o Etape 2 : Proposer un plan d?actions d?efficacité
énergétique et lui associé un panel d?indicateurs de
suivi
« Ensemble, repensons nos offres pour
répondre à des enjeux du développement durable.
»
Efficacité énergétique : le Bilan
CarboneTM, une source d?économie
> Hiérarchiser les principaux postes d?émissions
permet de cibler et donc de reformer ceux présentant les potentiels de
réductions les plus importantes.
Qualité de service : le Bilan CarboneTM, une
source d?innovation
> En limitant le temps et les intrants pour produire
l?idéal, le bilan carbone devient source de changement et de paradigme :
on ne cherche pas simplement à offrir un service défini, mais
plutôt à concevoir la méthode de travail le plus à
même de répondre aux besoins précis.
Protection de l?environnement : le Bilan CarboneTM,
une approche préventive
> En cherchant à intégrer plusieurs
critères de réflexion le plus en amont et en aval possible, la
démarche Bilan CarboneTM nous emmène à repenser
l?ensemble de nos commandes et fournitures de service et de produits obligeant
nos prestataires et nous-mêmes à nous plier aux exigences
environnementales.
« Une goute d'eau n'a nullement d'effet dans la mer,
mais elle peut faire déborder une vase. Faisons en sorte que notre
planète ne soit pas «débordée» par nos
méthodes de travail. »
Lutons contre l'épuisement des ressources fossiles
Economisons des énergies
Protégeons le climat
Des gestes si simples, mais qui peuvent sauver la
planète!
o Au bureau, je n'allume pas la lumière électrique
si la lumière du jour suffit à travailler confortablement.
o En hiver, je pense à baisser le thermostat de mon
radiateur et si besoin, j'enfile un pullover.
o Quand je m'absente pour plus d?une demi-heure, j'éteins
la lumière, l'écran de mon ordinateur et mon imprimante.
o Pour un café,
J'utilise une tasse ou un verre et je renonce aux gobelets en
plastique et je pense à éteindre la cafetière
électrique.
o Avant de quitter mon travail, j'éteins tous les
appareils électriques (ordinateur et écran, photocopieur et
imprimante...) ainsi que les lumières.
o Je signale les fuites à la chasse d'eau ou aux robinets
et j?utilise la chasse d'eau à faible débit pour un simple petit
pipi !
o Je ne laisse pas l'eau du lavabo, couler inutilement.
o Je ferme bien les robinets et je surveille la qualité
des joints.
o Je trie mes déchets car le recyclage permet
d'économiser, de préserver les ressources en matières
premières et de faire des économies d'énergie dans la
fabrication de nouveaux produits.
· Les appareils électroménagers,
informatiques, le matériel grand public... sont repris par les vendeurs
dans le cadre d'un nouvel achat.
· Les piles et accumulateurs usagés sont
rapportés dans les points de vente.
La nature met
|
10 ans
|
pour digérer
|
Une canette
|
100 à 1000 ans
|
Une bouteille en plastique
|
4000 ans
|
Une bouteille en verre
|
ANNEXES 6 : FICHE DE SENSIBILISATATION DU PERSONNEL
Ville de Lyon, Bilan carbone de la Direction des Espaces
Verts STAGE BILAN CARBONE
VILLE DE LYON - DIRECTION DES ESPACES VERTS
Thème du stage :
Réalisation d'un bilan complet des émissions de
carbone induit par les activités de la direction des espaces verts :
préconisations et indicateurs de suivi.
Planification du stage :
Du 8 au 14 juin :
- Définition du plan de travail
- Prise de connaissance des données internes disponibles -
Recherche bibliographique et web
- Sélection des données utiles
- Traitement des formulaires
Du 15 juin au 13 juillet
- Visite de terrains
- Entretien en interne (personnel administratif)
- Recueil de données : entretien, sondage, enquête
(personnel technique) - Recherche d?indicateurs
- Authentification des données (personnel d?encadrement) -
Discussions (tutorat)
Du 14 juillet au28 aout :
- Entretiens
- Visite de terrains
- Collecte de données
- Enquêtes
Du 29 aout au 25 septembre :
- Conception et réalisation du bilan intermédiaire
- Présentation et analyse des premiers résultats
- Réajustements si nécessaires
Du 26 au 8 octobre
- Réorganisation des données
- Proposition de modifications si nécessaires
- Rédaction du rapport préliminaire
- Préparation à la présentation orale
(Commission pédagogique)
Du 9 au 30 octobre
- Evaluation du projet (feed back sur les données
recueillies) - Réajustements éventuels
- Recherche et élaboration d?une liste d?indicateurs de
suivie Du 31 octobre au 7 novembre
- Discussion des résultats
- Validation
- Confection du rapport définitif
ANNEXE 8 : PLANNING DU STAGE
Présentation du patrimoine arboré
lyonnais et des
Un patrimoine riche et diversifié
- près de 50 000 arbres répartis sur les 9
arrondissements lyonnais
La gestion sécuritaire du
11%
patrimoine arboré
modes de gestion
Surveillance du patrimoine arboré
Direction des Espaces Verts Service Arbres Équipe
diagnostic
Service externe Usagers...
Arbres code couleur rouge
Hiérarchisation du niveau de
prioritéd'intervention
Arbre code couleur vert
Surveillance et contrôle tous les 2 ou 3 ans
Pas de signalement particulier
Arbre code couleur orange
Constat d'un problème sur un arbre de la Ville
de Lyon (parc, jardin, école, cimetière)
Responsable Interventions Service Arbres
Niveau de priorité 1 Intervention
sous 6 mois
Traitement en régie directe ou par une
entreprise mandatée
Niveau de priorité 2 Intervention
sous 6 mois et plus
Traitement en régie directe
Traitement urgent Intervention
sous 7 jours
Traitement immédiat Intervention
sous 48h
L'exemple du Parc de la Tête d'Or
Une nouvelle démarche de gestion ; la Gestion
Evolutive Durable (GED)
ANNEXES 13 : PATRIMOINE ARBORE ET MODES DE GESTION
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