FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
GROUPE DE RECHERCHE EN DROIT, ECONOMIE ET DE GESTION
(GREDEG)
Université Nice
Sophia Antipolis (UNSA)
La libéralisation des
télécommunications au Sénégal : concurrence,
innovation et régulation
Présenté par
Cheikh Ahmed Tidiane
DIENG
Sous la direction de Mme
KRAFFT Jackie
Chercheur au CNRS et docteur
en économie
En vue de l'obtention du
diplôme de
MASTER 2 RECHERCHE EN ECONOMIE DE L'INNOVATION ET
DYNAMIQUE INDUSTRIELLE
Promotion 2004-
2005
JE REMERCIE
Toute ma famille de leur soutien et aussi à toutes les
personnes qui m'ont, de près ou de loin, aidé à la
réalisation de ce travail
Tout le corps professoral du
master 2 REIDI pour leur soutien
Spécialement à Mme KRAFFT Jackie qui m'a
aidé à préparer et finir ce mémoire dans des
conditions meilleures ; je lui réserve une mention spéciale
pour toutes les facilités qu'elle m'a accordé.
A tous le personnel de la SONATEL
A mes parents pour tous les
efforts consentis à ma réussite.
SOMMAIRE :
Introduction Générale
Partie 1 : Etude générale et
présentation de l'économie sénégalais après
l'indépendance et l'évolution des
télécommunications dans le monde
Chapitre 1 : L'économie sénégalais
après l'indépendance
Section 1 : Un état des lieux
Paragraphe 1 : L'endettement des
P.E.D
1) Le poids de l'investissement public
2) La crise de solvabilité
Paragraphe 2 : Le redressement
des économies nationales
1) Les privatisations
2) La dévaluation
Section 2 : L'internationalisation de la
libéralisation des télécommunications
Paragraphe 1 : L'expérience de la
libéralisation aux USA et au Royaume Uni
1) aux USA
2) en Grande Bretagne
Paragraphe 2 : L'expérience de la
libéralisation en Europe et en Asie ( le cas du Japon)
1) en Europe
2) au Japon
Chapitre 2 : Les enjeux de la
Télécommunication : économiques, juridiques et
politiques
Section 1 : L'évolution des industries de
Télécommunications
Paragraphe 1 : L'étude du cycle de vie des
industries de Télécommunications
1) Présentation
générale du cycle de vie
2) Cycle de vie des
Télécommunications au Sénégal
Paragraphe 2 : Les enjeux socio- économiques des
télécommunications
1) L'impact économique des TICS
- Le poids économique des
télécommunications
- L'impact sur les autres
secteurs
2) L'impact sur le plan social
Section 2 : Le droit des
télécommunications
Paragraphe 1 : L'évolution des lois et
règlements
1) La réforme des PTT
2) Un monopole matériel
Paragraphe 2 : La
dérégulation et ses enjeux
1) Le code des
télécommunications
2) Une volonté de transparence
· La séparation des pouvoirs
· A propos de la transparence
· Le second code des télécommunications
· Déréglementation et
dérégulation
Partie 2 : La Libéralisation des
Télécommunications au Sénégal : Une somme
politique
Pour l'économie
sénégalaise
Chapitre 1 : Du monopole à la concurrence dans
le secteur des télécommunications
Section 1 : La fin du monopole d'Etat : La
privatisation de la Sonatel
Paragraphe 1 : La
privatisation du Capital
1) Une autonomie financière
2) La cotation à la BRVM
· Le marché financier en Afrique Subsaharien
· Le titre en bourse
Paragraphe 2 : La privatisation par la gestion
1) La focalisation sur les finances
· Les scénarios possibles
· Les indicateurs financiers de la société
2) le statut de l'emploi
Section 1 : L'ouverture des marchés des
télécommunications à la concurrence
Paragraphe 1 : L'ouverture à la concurrence
1) les opérateurs au Sénégal
· SONATEL
· SENTEL
· Les Fournisseurs de service
2) le marché des téléphones au
Sénégal
· le Marché de l'Internet
· le marché des téléphones mobiles
Paragraphe 2 : les perspectives de la
libéralisation
1) Réduire la fraction numérique entre les PD et
les PED
2) Permettre l'innovation
Chapitre 2 : la régulation du secteur
Section 1 : l'administration et les
télécommunications
Paragraphe 1 : les acteurs de la régulation
1) les autorités compétentes
· le ministère de la communication
· la DERPT
2) les limites de la fonction de régulation
paragraphe 2 : l'agence de régulation des
télécommunication
1) le recours aux A.A.I
· les raisons de ce recours
· quelques principes fondamentaux
2) fonctions et prérogatives de l'ART
· Historique
· Fonctions et prérogatives
Section 2 : l'accès au
marché
Paragraphe 1 : le régime
des autoritaire et des agréments
1) le choix de la concession
· la concession
· la convention de concession de la SONATEL
2) le régime juridique des services de
Télécommunications
· le régime d'exclusivité
· le régime d'autorisation avec cahier de charge
· le régime des agréments
Paragraphe 2 : les opérateurs et leur statut
1) le statut des opérateurs
· les opérateurs de réseaux
· les opérateurs de service
2) les opérateurs et l'ART
· La Sonatel et ses filiales : Une position à
redéfinir
· Sentel et le contentieux sur la seconde licence GSM
· Les Fournisseurs d'Accès Internet (FAI)
Liste des sigles et
abréviations
ART : Agence de
Régulation des Télécommunications
A.A.I : Autorités Administratives et
Indépendantes
BRVM : Bourse Régionale des Valeurs Mobilière
de l'UEMOA.
FCC : Federal Communications Commission
FCR : France Câble Radio
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique
NTIC : Nouvelles Technologie de l'Information et de la
Communication
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OPT : Office des Postes et
Télécommunications
OISIRIS : Observatoire des Systèmes de l'Information,
des Réseaux et des Inforoutes du Sénégal.
PTT : Poste Téléphone
Télégraphe.
SONATEL : Société Nationale des
Télécommunications
TIC : Technologie de l'Information et de la Communication
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
UIT : Union Internationale des
télécommunications
INTRODUCTION GENERALE
Les télécommunications1(*), un enjeu mondial
Aujourd'hui, le mouvement de la libéralisation des
télécommunications a touché tous les continents surtout
avec l'internationalisation des télécommunications.
Le monde vit en ce moment des transformations sans
précédent dans son histoire. Ces changements sont essentiellement
provoqués par le double choc de l'information et de la communication.
Face aux mutations profondes que caractérisent les NTIC, le secteur des
télécommunications est entrain de bouleverser les processus de
productions et les habitudes dans tous les pays du monde.
L'explosion des produits2(*) des télécommunications montre la bonne
santé du secteur. Alors que dans les années passées,
l'agriculture ou la manufacture était le moteur de développement
des pays, aujourd'hui l'ensemble des activités économiques
regroupées sous les titres de l'information, des télécoms
et de l'audiovisuel, représente 8 à 10% du PIB mondial, plus que
l'automobile. Cette proportion va augmenter très vite puisque partout
dans le monde 3 sur 5 salariés utilisent la technologie qui touche les
télécoms.
Déjà en 1978, Simon Nora et Alain Minc dans leur
rapport au président Giscard D'Estaing sur l'informatisation et la
société, parlaient de
« télématique » pour désigner
l'interconnexion des ordinateurs et les moyens de
télécommunications
Dans la période récente , en 1996 lors de la
rencontre l'Afrique et les nouvelles Technologies de l'information et de la
communication, Samir Amir3(*) « explique le phénomène
des batailles pour le contrôle des autoroutes de
l'information » en expliquant que l'interconnexion des réseaux
informatiques implique la mise en oeuvre de moyens d'organisationnels,
matériels et donc financiers lourds et que cette bataille pour le
contrôle des moyens des télécommunications se
déploie dans les deux dimensions, l'une principalement nationale,
l'autre mondiale.
Aux Etats-Unis, le vice président Al Gore faisait de la
mise en place des autoroutes de l'information une priorité politique en
donnant un coup de pouce médiatique au concept des
télécoms4(*).
Mondialisation, gouvernance, innovation et
télécommunications
La fin des années 80, aura été une
période intense de réflexion en matière de
télécommunications internationales. En effet la
réglementation internationale des télécommunications a
été révisée sous l'égide des grandes
instances internationales comme l'OMC, l'UIT, GATT.
A l'heure d'un commerce international croissant, les
télécommunications sont devenues les moyens sûrs pour une
accélération graduelle de la mondialisation de l'économie.
Ce principe de la libre circulation des biens, des capitaux et des services
adopté par une majorité des Etats, entraîne un profond
changement politique interne et externe surtout avec une innovation croissante
dans le domaine des télécommunications. Ce
phénomène va contribuer à un démantèlement
progressif des monopoles naturels, étatique ; entraînant la
libéralisation des économies internes, qui permettra à
l'Etat de recentrer ses activités.
Conscients des enjeux et contraintes qu'impose le nouvel
environnement des télécommunications partout dans le monde, les
Etats ont procédé aux phases de privatisation et ensuite de la
libéralisation pour permettre aux secteurs des
télécommunications de se positionner au niveau des innovations
récentes et de la bonne gouvernance et permettre ainsi le
développement du secteur des télécommunications5(*) prenant en considération
l'évolution des choix technologiques et du marché.
Ceci s'inscrit dans une dynamique mondiale de
l'évolution des télécommunications qui nécessite de
la part des Etats une volonté politique et des stratégies de
restriction, de privatisation et de libéralisation pour mieux faire
jouer à ce secteur son véritable rôle dans le
développement économique et social du pays. Les pays en
développement, à l'image de leur statut, sont une fois de plus
marginalisés bien que des initiatives sont prises pour un
développement accéléré dans le domaine des
télécommunications.
En AFRIQUE
L'Afrique s'est toujours intéressée aux NTIC.
Déjà en 1980, les chefs d'Etats et de gouvernants avaient
adopté « le plan de Lagos » afin de combler le
retard dans les domaines stratégiques et il est heureux de constater que
l'harmonisation des politiques et stratégies afférentes aux
nouvelles technologies de l'information et de la
télécommunication a permis de réaliser dans le secteur des
télécommunications par satellites des projets vitaux pour le
réseaux panafricaine comme RASCOM6(*) à l'issu de la conférence de Dakar.
En effet les dirigeants africains ont compris l'importance des
NTIC pour ce nouveau millénaire de telle sorte que la création
d'un partenariat est nécessaire pour le développement du
continent
Le NEPAD7(*) et les Télécommunications
A l'occasion du sommet de l'organisation de l'Unité
Africaine qui s'est tenu le 23 octobre 2001 à Abuja, les Etats membres
ont adopté la proposition soumise par cinq chefs d'Etats africains
(Afrique du sud, Algérie, Egypte, Nigeria, Sénégal), la
création d'un partenariat pour sortir l'Afrique de la crise.
Cette initiative est le résultat d'une réflexion
engagée à l'issue de la déclaration de Syrte du 9
septembre 1999 et qui s'est d'abord matérialisée par l'adoption
d'un «Programme de Renaissance de l'Afrique pour le
Millénaire » (PRAM) initié par le président sud
africain Thabo MBEKE ; le président sénégalais
Abdullah WADE qui, a par la suite apporté sa contribution en proposant
un plan OMEGA.
C'est en juillet 2001 que la fusion de ces initiatives a
donné lieu à la Nouvelle initiative Africaine qu'on a
baptisé le NEPAD (nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique). Le NEPAD touche tous les secteurs du développement
économique allant de la bonne gouvernance, basée sur l'Etat de
droit, la transparence ; prend en compte des domaines aussi variés
que la santé avec la lutte contre les grandes endémies tels le
SIDA, le paludisme ; et les infrastructures dont les dernières
manifestations sont les NTIC...
Le secteur des télécommunications fait parti du
projet pilote de ce partenariat. Le NEPAD veut essayer de combler le
fossé numérique entre le Nord et le Sud.
Les TIC ne cessent de se déployer. Bien que ce
déploiement s'effectue inégalement dans les pays, l'Afrique
compte rattraper la distance perdue.
Des relations ponctuelles ont déjà vu le jour,
il est cependant à impulser d'une dynamique plus large.
A cet égard, le programme d'action de ce partenariat
prévoit des stratégies de développement spécifiques
au secteur des télécommunications8(*). Il s'agit d'abord de lutter contre la fracture
numérique en investissant dans les TIC9(*).
Comme toute révolution, la révolution de
l'information entraînera instabilité et insécurité.
Mais elle offrira aussi des occasions nouvelles, des chances nouvelles pour les
citoyens, les consommateurs, les créateurs, les entreprises, les
écoles, les administrateurs, l'Etat...10(*).
La situation des télécommunications en
Afrique
Une télé densité très
inégale mais en croissance
La télé densité (nombre de ligne
pour 100 habitants) comprise entre 0,3 et 0,8% caractérise le
réseau téléphonique. Une qualité de service
médiocre ; la bande passante du réseau commuté est
souvent limitée à 2400 bits. L'efficacité à
l'arrivée peut se dégrader parfois jusqu'à 5% (un appel
téléphonique sur vingt (20) est acheminé correctement)
Selon les statistiques de l'UIT, avec 12% de la population
mondiale, l'Afrique ne compte que 2% du réseau planétaire avec
une densité globale très faible : moins de deux lignes pour 1000
habitants en moyenne (contre 48 en Asie, 280 en Amérique, 314 en Europe
- est et ouest - et 520 pour les pays à hauts revenus). Il est classique
de dire qu'il y a autant de téléphones à Tokyo ou à
Manhattan que dans toute l'Afrique sub-saharienne.
En 2000, en Afrique subsaharienne, la densité
était de 1,44 raccordement pour 200 habitants tandis que celle de
l'Europe s'élevait à 63.
C'est au terme de ce constat que le forum africain sur le
développement des télécommunications, dans son rapport
final adressé aux différents chefs d'états estimait que
pour le continent, les prouesses inouïes des NTIC doivent contribuer
à son développement rapide et au moindre coût dans les
domaines stratégiques tels que le désenclavement
accéléré des zones rurales qui regroupent en moyenne 70%
de la population.
A l'échelle nationale, la répartition des lignes
entre villes et campagnes n'a pas évolué depuis 1994. La
proportion des lignes de la ville principale par rapport à sa population
fait apparaître le poids démesuré des zones urbaines et le
sous-équipement des zones rurales. Mais là encore, au sud du
Sahara, l'Afrique australe se distingue avec une meilleure répartition
de la population et de l'équipement; moins de 50% des lignes dans la
première ville qui représente moins de 10% de la population. Par
contre, la distorsion est accentuée dans les pays les plus pauvres.
Proportion des lignes dans les capitales par rapport au
nombre total de lignes :
Asmara (Erythrée)
|
Bissau (Guinée Bissau)
|
Bangui (Centrafrique)
|
Freetown (Sierra Leone)
|
Bujumbura (Burundi)
|
N'Djamena (Tchad)
|
97,3 %
|
96,8 %
|
91,5 %
|
88,5 %
|
87,8 %
|
82,4 %
|
Source : UIT - indicateur 1998
La qualité du service est aussi un indicateur
important. Ainsi, les dysfonctionnements sur le continent sont beaucoup plus
nombreux qu'ailleurs : pour plus de 100 dysfonctionnements par an et par ligne
en Afrique, on en trouve 47,9 en Amérique, 26,7 en Asie, 18,7 en Europe
et 42,2 en Océanie. En outre, il est difficile d'obtenir une ligne : il
faut en moyenne 4,6 ans pour s'en faire ouvrir une. Le délai est
supérieur à dix ans dans certains pays (Ethiopie, Tchad, Ghana,
Malawi, Mozambique, Zimbabwe). Les lignes africaines sont les plus
sous-exploitées du monde, et les compagnies souvent mal
gérées et en sureffectifs.
Il existe cependant des exceptions
remarquables et certains pays bien équipés en
matière d'infrastructures ont amélioré la gestion des
services et la couverture du territoire. Le Botswana et le
Sénégal, par exemple, utilisent des réseaux
numérisés à fibres optiques.
Le Sénégal comptait, en 1996,
36 600 km de câbles en fibres optiques, il vient de franchir le seuil des
100 000 lignes, avec 105 000 lignes principales, portant sa télé
densité à 13 lignes principales pour 1000 habitants. Ce pays est
de très loin celui qui compte le plus grand nombre de lignes publiques,
6,17% du total des lignes contre 2,60 en Afrique du Sud, 2,90 au Swaziland.
Dans ce pays, 65% des habitants sont accessibles par téléphone
grâce à la prolifération des télé centres
publics. Les concessions accordées à des personnes privées
par l'opérateur national ont généré la
prolifération des télé centres jusque dans les petits
bourgs; en mars 1998, selon nos enquêtes11(*), il y avait 7000 lignes
publiques avec 5800 télé centres, dont 63% à Dakar, qui
ont généré quelques 5000 emplois, des télé
centres de plus en plus équipés d'un fax et à Dakar d'une
liaison internet. Le défi actuel, selon un responsable du
Ministère de la communication, est de faire du téléphone
un outil de développement, que chaque citoyen ne soit pas à plus
de 5 km du téléphone soit une heure de marche. Mais cette
obligation en terme d'accessibilité, cette préoccupation d'un
service universel inscrit dans le cahier des charges de la nouvelle SONATEL,
privatisée pour une période transitoire de cinq ans, ne
sera-t-elle pas abandonnée ensuite, face à la concurrence ?
Présentation du Sénégal12(*)
Le Sénégal se situe à l'avancée la
plus occidentale du continent africain dans l'océan atlantique, au
conflue de l'Europe, de l'Afrique et des Amériques et à un
carrefour de grandes routes maritimes et aériennes. D'une superficie de
196 722 km², il est limité au Nord par la Mauritanie, à
l'Est par le Mali, au Sud par la guinée et la Guinée-Bissau,
à l'Ouest par la Gambie et l'Océan Atlantique sur une
façade de 500km.
Dakar (550 km²), la Capitale est une presqu'île
située à l'extrême Ouest. Le pays est divisé en onze
(11) régions administratives et trente trois (33) départements.
La population du Sénégal compte 9,8 millions
d'habitants en 2001, soit une densité moyenne de quarante huit (48)
habitants au km2. Plus de 25% de la population sont concentrés dans la
région de Dakar. L'autre pôle de concentration est le centre du
pays (le bassin arachidier) avec plus de 35% de la population. L'Est du pays
est très faiblement peuplé.
Le Sénégal compte une vingtaine d'ethnies dont
les principales sont les Wolofs (43%), les Pulars (24%) et les
Sérères (15%). Les étrangers représentent environ
2% de la population. Ils sont surtout présents dans la Capitale
où on les rencontre dans le commerce, l'industrie, les services et les
organismes internationaux. On les rencontre également au Nord et au Sud
du pays, notamment les ressortissants des pays frontaliers.
Variables
|
Effectif ou Pourcentage
|
Population totale en 2001
|
9 800 000 habitants
|
Population urbaine
|
41%
|
Densité
|
48hbts/km
|
Accroissement
|
2,8% par an
|
Jeunes
|
58% ont moins de 20 ans
|
Population active
|
42%
|
La population scolarisée est de 55,7%. Les religions
sont réparties comme suit : on compte 94% de musulmans, 5% de
chrétiens, 1% pour les religions traditionnelles.
Organisation politique :
Le Sénégal est un Etat laïc,
indépendant depuis 1960. Il a un régime présidentiel
pluraliste. Le président de la République est élu au
suffrage universel et pour 5 ans à compter de 2007. L'assemblée
nationale compte cent vingt (120) membres élus pour cinq (5) ans.
Monnaie et agrégats
économiques :
La monnaie est le franc CFA. La parité fixe avec l'euro
est de 1 euro = 655, 957fcfa. Le produit intérieur brut en 2001 est de
3331 milliards de FCFA.
L'économie sénégalaise est classée
4ème en Afrique, derrière celles du Nigeria, du Ghana et de la
Côte d'Ivoire. Le secteur agricole représente 1/5 du PIB et
emploie 75% de la main d'oeuvre. La pêche marine est le principal secteur
exportateur, suivie par l'arachide, le phosphate et leurs produits
dérivés. Le tourisme est également une source importante
de devises. En janvier 1994, le Sénégal entama un programme de
réforme économique avec le soutien des bailleurs de fonds
internationaux. La première mesure de cette réforme fut une
dévaluation de 50% du F CFA qui avait une parité fixe avec le
franc français. Le contrôle des prix et les subventions furent
systématiquement abandonnés. Grâce à ces mesures, la
croissance du PIB en termes réels obtenue en 1996 était de 5,6%
et de 4,7% en 1997, alors qu'elle était beaucoup plus faible auparavant.
En tant que membre de l'Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA), le Sénégal oeuvre en faveur d'une
communauté économique plus intégrée dotée
d'un tarif extérieur commun. Le réseau téléphonique
du Sénégal avait une capacité de plus de 160.000 lignes en
1997; le nombre total de branchement était de 115.000, donnant une
densité de 1,32 lignes par 100 habitants.
Historique du réseau sénégalais
des télécommunications
L'introduction des technologies de l'information et de la
communication au Sénégal remontre à la période
coloniale, précisément en 1859 avec la construction de la
première ligne télégraphique entre Saint louis, la
capitale d'alors et Gandiole, un important carrefour commercial un peu plus au
sud. En 1862, la ligne Saint Louis- Gorée est achevée et le
réseau télégraphique est lié à la France via
un câble sous-marin passant par l'Espagne. Au fur et à mesure que
les résistances coloniales tomberont, le réseau s'étendra
pour être achevé en 1900 avec la réalisation de la liaison
Sédhiou- Ziguinchor. En 1911, une nouvelle étape est franchie
avec la mise en place du réseau radiotélégraphique de
l'Afrique Occidentale Française (AOF) à usage strictement
administratif et militaire, il est en réalité indissociable des
exigences de la domination coloniale.
C'est dans la phase qui va la seconde moitié du
19ème siècle à la fin des années 20 que
sont posés les jalons d'une infrastructure de
télécommunication moderne qui va donner en 1928 le centre
télégraphique de Dakar qui à permis d'améliorer les
communications entre les colonies et la métropole.
La politique nationale et le développement qui s'en est
suivi au lendemain des indépendances a été menée
sous l'égide du CNCT13(*), du CNI14(*), de la DINFO15(*) en parallèle parfois avec le ministère
de la communication16(*),
le ministère de l'énergie en 1998 ou le Ministère du
commerce et de l'artisanat.
Une première réforme limitée dans les
années 80 a eu un bilan décennal qui permettait de constater un
réseau de télécommunication à 90% numérique,
un triplement du parc des lignes téléphonique qui est
passé de 25 000 à 80 000 lignes en décembre
1995, les capacités des centraux téléphoniques, de plus en
plus modernes, ont été triplés en passant de 33 000
lignes à 105 2000 lignes sur la même période.
La diversification des services offerts qui comprennent
désormais la transmission de données par paquets et des services
nouveaux tels que les serveurs vocaux, le minitel et Internet, une
amélioration nette de la qualité de service avec des
communications locales et interurbaines, une croissante régulière
de la contribution des télécommunications au PIB qui a
été de 2 ?4% en 1994, des investissements qui ont permis
entre autre de raccorder des Zones les plus reculées du pays, des
tarifs compétitifs à l'échelle de la sous
région.
Toutes ces performances ont été rendues possible
par une gestion efficiente et une organisation optimale de la SONATEL qui a su
tirer le maximum de profit de la situation de monopole et de l'environnement
fiscal particulier que l'État lui a concédé.
Avec un chiffre d'affaire du secteur des
télécommunications représentant 2,6% du PIB en
199617(*), le
Sénégal fait partie des pays dans les quels le secteur des
télécommunications a atteint un niveau de développement
important par rapport aux autres secteurs de l'économie18(*).
Si les télécommunications sont un secteur
croissant, c'est évidement parce qu'elles sont importantes pour de
nombreux autres secteurs, qu'il s'agisse de la production ou des services.
Les services financiers, juridiques, les transports
aériens, pour n'en citer qu quelques uns, dépendent dans une
large mesure de télécommunications fiables et accessibles pour
satisfaire les besoins de leur clientèle.
Les missions d'intérêt général qui
ont motivé de par le passé l'existence du monopole n'ont pas
toujours disparu. Si elles ne sont plus ressenties comme devant être
remplies. A ceux là, sont venus s'ajouter d'autres relevant de l'ordre
public général : confidentialité des messages,
neutralité du transporteur à l'égard des contenus,
sécurité publique, protection de la vie privée19(*).
Service public et service universel
Les services publics garantissent le maintient du pacte social
et sont eux-mêmes le résultat. L'alliance de tous les acteurs
sociaux (élus politiques, responsables syndicaux, personnels et
consommateurs) a permis la création des grands services publics
nationaux. Cependant, d'autres fondements se sont ajoutés au concept de
service public. Il s'agit de la péréquation des tarifs, la
neutralité des services publics à l'égard de tous les
usagers, ainsi que l'obligation de fourniture et de la minimisation des
coûts pour la collectivité.
Au Sénégal, la notion apparaît avec la loi
2001- 15 du 27 décembre 2001 portant Code des
télécommunications et regroupe la mise à la disposition
d'un service minimum de qualité à un prix abordable, ainsi que
l'acheminement des appels d'urgence, la fourniture du service de renseignement
et d'u annuaire d'abonnés, sous forme imprimée ou
électronique et la desserte du territoire national en cabine
téléphoniques installées sur le domaine public et ce, dans
le respect des principes d'égalité, de continuité,
d'universalité et d'adaptabilité.
L'étude de l'économie du Sénégal
et la situation dans le monde des télécommunications nous
permettront de mieux connaître les principaux bouleversements des
télécommunications puisqu'elles constituent un enjeu majeur pour
le développement des nations (Partie 1)
Ainsi l'analyse du modèle de libéralisation des
télécommunications au Sénégal essayera de montrer
les politiques de l'Etat pour une concurrence saine dans ce secteur avec la
création de l'agence de régulation et aussi de permette de mieux
cerner les contours du secteur des télécommunications dans ce
pays (Partie 2)
PARTIE 1 : Etude générale et
présentation de l'économie sénégalaise après
l'indépendance et l'évolution des
télécommunications dans le monde
Chapitre 1 : l'économie
sénégalaise après l'indépendance
Au des années 60, pour la plus part des pays
francophones20(*),
l'accession de l'indépendance marque aussi le début de l'essor
des entreprises publiques.
Ce changement de politiques économiques va amener
à une création de nombreuses entreprises dans tous les
secteurs : télécommunications, électricité,
eau ...
Comme tout jeune Etat, le Sénégal va être
confronter à des problèmes économiques allant de
l'endettement jusqu'au chômage ; entraînant ainsi
l'intervention des institutions internationales.
A l'instar des autres pays, le Sénégal a
entamé une politique de nationalisation des entreprises au
détriment des entrepreneurs étrangers cela entraînera des
gestions catastrophiques du patrimoine national.
Pour bien comprendre le sujet, nous allons expliquer la
période de crise économique et le redressement de
l'économie nationale par des politiques d'ajustement structurel (Section
1) et ensuite l'internalisation da libéralisation des
télécommunications pour montrer la nécessité de
libéraliser au Sénégal (section 2).
Section 1 : un état des lieux
De 1960 à 1970 le Sénégal a
bénéficié des infrastructures de haut niveau par rapport
à ses voisins héritées de la colonisation.
L'intervention répété de l'Etat
« comme seul investisseur et agent économique » va
entraîner une recherche de financement étranger qui va solder
à l'endettement et à l'incapacité de rembourser ces
prêts (paragraphe 1) ce qui aboutira à un redressement par les
institutions internationales pou pallier aux graves déficits dans les
comptes de l'Etat (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : l'endettement des PED
Dès lors se développe une culture de
l'interventionnisme de l'Etat, nous assistons à l'alourdissement du
service de la dette qui est venu largement susciter l'espoir dans une
économie meurtrie dans tous les domaines que sont l'agriculture,
l'élevage, la pêche, le tourisme, l'industrie, etc.
Ainsi s'explique l'alourdissement de la dette que le
Sénégal, à l'image des nombreux des autres pays en
développement a connu au début des années 80 et qui a
été suivi par le désengagement presque total de l'Etat
dans presque tous les secteurs.
1) Le poids de l'investissement public
A cette période, l'environnement réglementaire
de l'Etat dans plusieurs pays africains devient de plus en plus hostile
à l'investisseur privé. C'est le système « des
autorisations préalables ».
L'investissement privé relève de la loi
d'exception, telle que définie dans les codes des investissements,
supposés canaliser les investissements étrangers, mais aussi
nationaux.
En écho et progressivement, l'entrepreneur privé
est considéré souvent comme suspect par l'opinion publique.
Il est, à cet égard, significatif de consolider
le fonctionnement, en période, des différents comités des
investissements, chargés d'agrées les projets des entrepreneurs
aux avantages des codes des investissements, presque exclusivement contenus de
fonctionnaires, ils sont tendance à rejeter ou différer les
projets privés considérés comme autant de tentatives de
déstabilisation de l'économie nationale, largement
étatisée. La porte des investissements privée est
étroite verrouillée, ce qui engendre parfois des pratiques ou des
tentatives de corruption prévalent sur la nationalité
économique.
Ce qui va alors entraîner la prise en charge totale de
l'investissement public par l'Etat dans tous les domaines :
télécommunications, banques, agro-alimentaires etc., c'est
l'essor des entreprises publiques.
Ainsi naîtra plusieurs entreprises ou
sociétés publiques, parapubliques et leur nombre21(*) atteigne l'apogée au
début des années 80.
Dans cet environnement le secteur informel se développe
pour échapper à la lourdeur administrative et provoque des
déficits inquiétants au niveau du budget de l'Etat
2) la crise de solvabilité
L'évolution tendancielle de l'économie
sénégalaise est plus marquée par la stagnation que par la
croissance. Très fluctuant, le taux de croissance du PIB est
également resté faible dans le temps. Jusqu'à la fin des
années 60, l'économie s'était reposée sur une
culture arachidière prospère et sur des bases industrielles
relativement développées héritées de la
période coloniale.
Poumon de l'activité économique, la production
d'arachide, alors entièrement contrôlée par l'Etat,
rythmait la vie économique et insufflait son dynamisme aux autres
secteurs d'activités. Mais les sécheresses successives qui ont
frappé l'agriculture, conjuguées à la longue phase de
déclin dans la quelle l'industrie sénégalaise est
entrée par la suite, ont entraîné un net relativement de
la croissance à partir du milieu des années 7022(*).
Compte tenu du faible taux d'épargne, cet
investissement est financé, dans une large mesure, par des ressources
extérieures. La crise de l'insolvabilité va alors persister. Aux
importants efforts de développement économique et social des
quinze premières années d'indépendance ont, pendant les
années 80 et 90, succédé des programmes de stabilisation
et d'ajustement visant à assainir les finances publiques et à
restaurer les comptes extérieurs23(*) de l'Etat.
La faiblesse de la croissance s'est accentuée du fait
de la baisse du niveau de l'investissement qui a caractérisé
cette période. Après plusieurs tentatives de relance dans les
années 70, le taux d'investissement a, en effet été
stagné autour de 12% jusqu'au milieu des années 90. Il remontre
à 19% dans la période 1994- 2002.
Paragraphe 2 : le redressement des économies
nationales
Les graves déficits des finances publiques du
Sénégal, du commerce extérieur, et les menaces
d'effondrement monétaire conduisent à des révisions
profondes des politiques économiques nationales. Ainsi la banque
mondiale et le FMI vont mettre en place des nouvelles politiques
économiques pour limiter les déficits : ces les Programmes
d'Ajustements Structurels (PAS)
Le FMI et la banque mondiale exercent
généralement un rôle de contrôle et de surveillance
sur l'ensemble des politiques économiques dans les pays
développés que dans les pays en développement.
Tout commence en 1978 avec le premier plan stabilisation au
Sénégal. Il s'agissait de restaurer les grands équilibres
économiques des finances publiques et du commerce extérieur,
notamment en assainissant le secteur parapublic.
Ces PAS connaissent deux vagues, la première c'est les
privatisations et la deuxième est la libéralisation
financière par la dévaluation du franc CFA.
1) les privatisations
Cette première vaque de programmes d'ajustement
structurel durant les années 80, ne comportait qu'une composante modeste
concernant directement la privatisation, au sens restrictif, des entreprises
publiques. Il s'agissait surtout de restructurer et de réformer les
entreprises publiques pour en réduire les déficits à la
charge des budgets de l'Etat et d'améliorer l'environnement juridique
applicable au secteur privé qui, par ailleurs, trouvait parfois un
certain confort au protectionnisme ambigu de l'Etat.
La privatisation est présentée par les
institutions internationales, comme une option politique majeur qui
dépasse le simple cadre économique. Une privatisation qui induit
des conséquences sociales importante sur l'emploi, le statut de nombreux
travailleurs, le droit du travail et aussi sur le budget de l'Etat.
Le concept de privatisation regroupe plusieurs composantes
surtout en Afrique. Même réduite à son sens
économique, la privatisation recouvre des notions distingues :
- il s'agit en premier lieu et au sens le pus strict de
transférer à des actionnaires privés une partie ou la
totale de la propriété et de la gestion d'entreprises appartenant
à l'Etat et les soumettre au droit commun des
sociétés.
- il peut s'agir aussi d'améliorer les règles de
gestions des secteurs publics et parapublics de manière à rendre
plus compétitives les entreprises maintenues dans le patrimoine de
l'Etat : remise en cause de certains monopoles, modification des statuts
du personnel, renforcement de l'autonomie financière, allégement
des tutelles, mise en place de nouveaux systèmes d'évaluation des
performances etc.
- Enfin il s'agit encore de favoriser l'essor du secteur
privé en créant un environnement juridique et économique
plus adapté à l'initiative privée.
La décharge de d'une partie de ses prérogatives
peut amener à une image positive des entreprises africaines
déjà en difficultés au début des années
80.
Ainsi le Président du Sénégal, Monsieur
Abdou Diouf24(*) l'avait
déclaré en avril 1986 : « l'Etat ne doit
pas prendre à sa charge des secteurs d'activité qui peuvent
être mieux gérés, c'est-à-dire à un
coût social inférieur, par d'autre secteurs économiques. Je
suis convaincu qu'in potentiel de développement important peut
être réactivé par une grande libération des
initiatives ». Il est vrai que le secteur privé naissant
semblait aussitôt étouffé par l'envahissement inexorable
des entreprises publiques.
La privatisation au Sénégal a été
entamée en 1987. Elle avait permis alors le désengagement de
l'Etat de 26 entreprises, rapportant ainsi près de 18 milliards de Franc
CFA25(*) au trésor
public.
C'est ainsi qu'on procède à la privatisation de
SONES (Société National d'Exploitation des Eaux du
Sénégal), de la SODIDA (Société de gestion du
Domaine Industriel de Dakar) de la SENELEC (Société Nationale
d'Electricité), la SONATEL (Société Nationale des
Télécommunications) ...
La privatisation n'est pas dans tous les secteurs une
réussite totale. Le secteur de l'électricité a connu des
difficultés énormes après cela.
Dans le secteur des télécommunications, les
acteurs intéressés ont été nombreux pour prendre le
contrôle de l'entreprise du fait de ses résultats impressionnants,
ce qui lui a valu la convoitise de plusieurs multinationales. Cette
privatisation que les spécialistes considèrent comme la
réussie au Sénégal ce qui a permis à l'entreprise (
la SONATEL) d'être cotée à la BRVM ( bourse
régionale des valeurs mobilières de l'Afrique de l'ouest)
d'Abidjan. L'Etat maintient le minimum de blocage, l'actionnariat local est
encouragé, de même l'alliance avec des groupes privés
étrangers. Ce n'est plus le contribuable qui paie, mais l'usager qui
peut exiger un service de qualité.
Après la vente de la SONATEL pour 260 millions de
dollars US, le Sénégal a Négocié avec le FMI,
l'attribution à faire à cette somme. Le FMI privilégiait
des investissements sur les dépenses de fonctionnement. Finalement, une
entente a été trouvée qui prévoyait l'attribution
de 2/3 pour les investissements et 1/3 pour les dépenses courantes. Les
investissements concernant principalement les travaux publics de grandes
envergures26(*).
La privatisation de l'opérateur public trouve ainsi ses
origines lointaines dans la crise de l'endettement que le Sénégal
a connu, mais bien après les premières sociétés
nationales privatisées au courant des années 80, peut être
parce que les communications demeurent un secteur stratégique dont
l'Etat n'a jamais voulu se débarrasser et où il a toujours voulu
garder sa souveraineté.
2) la dévaluation
Qu'est ce qu'une dévaluation27(*) : le concept de
dévaluation fait directement référence à la notion
de taux de change qui est la qualité de monnaie nationale
nécessaire pour l'obtention d'une unité monétaire d'un
autre pays. Si la monnaie nationale est rattachée à un
étalon, le taux de change officiel par rapport au dit étalon, est
appelé parité. La dévaluation, qui découle d'une
décision de l'Etat, consiste à une diminution de la parité
officielle d'une monnaie.
Ainsi une partie de l'Afrique voit sa monnaie (le franc CFA
hérité du temps de la colonisation) dévaluée de 50%
de sa valeur. Cette partie de l'Afrique s'est regroupée sous une union
monétaire appelée la Zone franc
La zone Franc28(*)
Elle est née de l'aube de la deuxième guerre
mondiale, lorsqu'en août et septembre 1939 fut
décrétée l'inconvertibilité du franc et
l'instauration d'un contrôle des changes interdisant toute
opération commerciale entre « l'empire
français » et l'extérieur. « Cela va
officialiser la création de la zone franc qui va se définir comme
un espace géographique à l'intérieur du quel les monnaies
demeurent convertibles tout en faisant l'objet de règles de protection
commune ».
Pourquoi la dévaluation ?
Ainsi les Pays Africains de la Zone Franc 29(*) (PAZF) ont vu à partir
de 1990 une accélération fulgurante du
démantèlement des entreprises publiques dans tous les secteurs.
Cette mesure va se traduire par des pertes massives d'emplois et par
l'effondrement du pouvoir d'achat des consommateurs.
Entre les années 1985 et 1993 nous assistons dans ces
pays à une détérioration des comptes extérieurs,
due principalement à la chute des prix des matières
premières et des produits de base ( arachide, café, cacao et
coton ...),principalement exportées par beaucoup d'Etats
concerné30(*). Ces
dernières constituaient la source principale de leurs recettes en
devises, indispensables pour payer le service de la dette et les importations
en provenance des pays développés.
Cela va entraîner un dédoublement de la dette
parlé précédemment qui va se conclure par des
déficits budgétaires.
Le 11 janvier 1994, imposée par le premier ministre
français Edouard Balladur, et surtout les institutions
financières internationales (FMI banque mondiale), la dévaluation
de 50% du franc CFA par rapport au franc français31(*). Cette dévaluation
devait permettre la « réussite », sans cesse
différée des PAS influés aux économies africaines
après l'explosion de leur dette au début des années
1980.
Section 2 : l'internationalisation de la
libéralisation des Télécommunication
Si les télécommunications sont un secteur
croissant de l'économie, c'est évidemment parce qu'elles sont
importantes pour de nombreux autres secteurs, qu'il s'agisse de la production
ou des services. Les services financiers, juridiques, les transports
aériens, pour n'en citer que quelques-uns, dépendent dans une
large mesure de télécommunications fiables et accessibles pour
satisfaire les besoins de leur clientèle. De même, les industries
manufacturières font appel aux télécommunications aux
diverses étapes de la production, de la conception des produits à
leur distribution, à leur vente et aux services après-vente. Et
il va de soi que la croissance énorme du volume des données
disponibles, qu'il s'agisse des spectacles, des services aux entreprises ou du
matériel éducatif, a alimenté l'expansion des
télécommunications de base.
Le développement rapide du secteur des
télécommunications s'explique aussi par la tendance mondiale
à la libéralisation des télécommunications de base.
La concurrence a été stimulée par son succès. La
Commission fédérale des télécommunications (FCC) a
encouragé la concurrence dans les télécommunications sans
fil, qui sont le secteur de l'industrie qui connaît l'expansion la plus
rapide, en vendant aux enchères des centaines de licences afin de
fournir au public une nouvelle génération de services sans fil.
De plus, en novembre dernier, la FCC a ouvert toutes grandes les portes du
marché américain aux sociétés de tous les pays en
adoptant de nouveaux règlements applicables à ces
sociétés.
Les États-Unis continuent à mener la
révolution mondiale des télécommunications, mais une vague
de libéralisation balaie manifestement le monde entier (paragraphe 1).
En Europe, en Asie (paragraphe 2) et en Amérique latine - presque
partout dans le monde - les États reconnaissent que la concurrence
réussit à cette industrie dynamique.
Paragraphe 1 : l'expérience de la
libéralisation aux USA et au Royaume-Uni
c'est dans ces deux pays que les premières phases de
libéralisations ont été faites avec le
démantèlement des entreprises monopoles dans l'industrie des
télécommunications avec des différentes
intégrations par exemple aux USA avec l'intégration verticale qui
consiste qu'AT & T est en même temps fournisseur et
opérateur.
Cette phase de libéralisation
expérimentée dans ces deux pays était analytique sous la
théorie des marchés contestable. L'idée était la
possibilité d'entrée et de sortie, par la présence d'un
degré de contestabilité du monopole, d'arriver à une
prédominance de l'efficience technologique et également
l'application des prix optimum.
1) aux USA
Aux États-Unis, la concurrence existe depuis de
nombreuses années dans bien des domaines des
télécommunications, principalement dans le service
téléphonique interurbain et les communications
téléphoniques internationales. Au cours des dix années
passées, nous avons assisté à une augmentation
spectaculaire du nombre de sociétés de
télécommunications, des services proposés par ces
dernières et du volume général du trafic
téléphonique sur leurs réseaux. Parallèlement, les
tarifs ont beaucoup baissé. En fait, AT&T, qui demeure la plus
grosse société de télécommunications interurbaines
et internationales, a perdu plus du tiers de sa part du marché depuis le
début de la concurrence ; elle a réagi en diminuant
considérablement ses tarifs. Il en résulte que ses revenus bruts
et ses bénéfices sont supérieurs à ce qu'ils
étaient avant la concurrence, principalement en raison de l'augmentation
considérable de l'utilisation de son réseau.
Ainsi en 1982 AT & T est été
démembrée32(*). Et en 1984, entré en vigueur de sept
opérateurs régionaux (Regional Bell Operating Company ou RBOC) et
un conglomérat, conservant le nom de AT & T, qui regroupe la
téléphonie longue distance et internationale. La pression pour
une véritable libéralisation s'est donc accrue en 1996.
Ainsi sur les segments où la libéralisation
existe déjà, la concurrence a permis des baisses sur les tarifs
interurbains et une accélération de l'offre de nouveaux services.
Elle s'est surtout traduite par des rapprochements spectaculaires, telle la
fusion, annoncée en 1996, entre Word Com, quatrième
opérateur longue distance et MFS premier opérateur de liaisons
spécialisées, afin de bénéficier de la
complémentarité entre les réseaux internationaux de l'un
et des réseaux optiques de l'autre.
2) en Grande Bretagne
Le Royaume-Uni est sans doute le pays qui a poussé le
plus loin la libéralisation des services publics surtout dans le
domaine de l'industrie de l'information et de la communication.
Dans le secteurs des télécommunications, deux
grandes périodes peuvent être identifiées : avant et
après 1992.
· Avant 1992 : en 1981, le
Télécommunications Bill fonde British Telecom ( BT) et met en
place un « duopole » entre BT et Mercury, filiale de
l'opérateur privatisé Cable & Wireless. L'OFTEL (Office of
Telecommunications), agence indépendante de régulation
créée en 1984, est chargé d'organiser le duopole en fixant
les redevances payées par Mercury pour accéder aux réseaux
de BT. Associant libéralisation et privatisation, l'Etat vend 51% du
capital de BT dès 1984 et n'en conserve plus aujourd'hui que 1%.
Mais le pilotage étroit de la concurrence s'est
avéré décevant. Les tarifs demeurent élevés
et la concurrence précaire. La politique du duopole fut donc
abandonnée et le marché totalement libéralisé en
1992, conduisant à l'attribution de plus de 70 licences
d'opérateurs et à l'autorisation pour plus d'une centaine de
câblo-opérateurs d'offrir le téléphone en plus des
services audiovisuels. Par ailleurs l'OFTEL a durci le contrôle qu'il
exerce sur près de 70% des tarifs de BT33(*).
· Après 1992 : en 1996, BT contrôle
encore 85% du marché britannique, mais en l'érosion de sa
position est rapide, notamment sur le marché professionnel, et la
concurrence des câblo-opérateurs redouble34(*) .
BT, dont les effectifs ont été plus que
divisés par deux, est devenu l'un des opérateurs mondiaux les
plus productifs. La baisse de la facture médiane des ménages a
été d'environ 2% par an et la concurrence a permis un
élargissement de l'offre de services gratuits, tels la facturation
détaillée ou le transfert d'appel.
Paragraphe 2 : l'expérience de
libéralisation en Europe et en Asie (le cas du Japon)
1) en Europe
Pour les européens, la fin des années 80 aura
été une intense période de réflexion en
matière de télécommunications internationales selon Alain
Vallée35(*).
La prise de conscience de la nécessité d'une
action concertée de la communauté européenne dans le
secteur des télécommunications est née en réaction
aux expériences américaines et japonaises. Conséquence du
monopole, le cloisonnement des marchés nationaux handicapait fortement
l'industrie européenne face aux concurrents américains et
japonais, déjà dominants dans les autres activités
liées aux technologies de l'information.
L'introduction d'une concurrence progressive est alors apparue
comme un moyen indispensable pour restructurer l'industrie européenne
des télécommunication. Ainsi le vent de la libéralisation
a aussi passé dans ces pays d'Europe.
En France : en effet, c'est le
premier secteur où l'on est passé d'un service public produit par
un opérateur public à un service universel produit par un
opérateur privé (France Télécom) dans un secteur
concurrentiel où le régulateur a pour mission de favoriser le jeu
du marché au détriment de l'opérateur historique. Les
activités de télécommunications sont ouvertes à la
concurrence depuis le 1er janvier 1998. Avant cette date, les
télécommunications ont été un monopole de l'Etat,
monopole absolu qui reposait sur la loi du 2 mai 1837 qui réglementait
le télégraphe de Chappe, et qui établissait
également le contrôle exclusif de l'Etat sur les infrastructures
et services de télécommunications. Ce monopole d'Etat servira de
base à toutes les législations futures concernant les
télécommunications.
En Allemagne : c'est le
même cas qu'en France avec la dominance de Deutsche Telekom dont le
monopole a été levée aussi le 1er janvier 1998,
avec ainsi l'installation sur le marché des
télécommunications en Allemagne, d'une instance qui veillera au
respect des nouvelles lois sur la libre concurrence : la
Regulierungsbehörd (autorité de régulation).
2) au Japon
La libéralisation du marché des
télécommunications japonais à été
appuyée par la loi de décembre 1984 et sur la privatisation de
NTT (Nippon Telegraph & Telephone, dont l'Etat possède 66%), a
provoqué une ouverture très large des services à la
concurrence : le nombre d'opérateurs de
télécommunications est passé de deux (2) en1985 (NTT pour
les communications locales et longues distance, KDD pour l'international)
à 2928 aujourd'hui36(*).
NTT domine le marché japonais avec 70% des
communications longues distance, puisqu'il est le seul opérateur
autorisé à exploiter ces deux activités à la fois.
Les pressions sont d'autant plus fortes pour une véritable
libéralisation que la dominante exercée par NTT se traduit par
des tarifs jugés prohibitifs : le coût des appels longue
distance est quatre fois supérieur et les frais de mise en service sont
13 fois plus élevés qu'en France.
La puissance de NTT, premier opérateur de la
planète dans les années 80 (trois fois le chiffre d'affaires de
France Télécom), explique que le débat en cours au japon
s'oriente vers une solution à l'américaine qui aboutirait au
démembrement de l'entreprise.
Il faut souligner que le développement de l'industrie
de l'information et de la télécommunication est très
différent par rapport au reste du monde.
Le japon est un cas typique concernant la concurrence dans ce
secteur, il développe la concurrence opérationnelle
c'est-à-dire un opérateur et plusieurs équipiers
Chapitre 2 : les enjeux de la
télécommunication : économiques juridiques et
politiques
Les enjeux de cette industrie sont nombreux. L'analyse de
l'évolution de cette industrie peut permettre de comprendre le poids de
ce secteur (Section 1) et l'étude des droits mis en place peut aussi
faciliter sa compréhension (Section2)
Section 1 : l'évolution des industries de
télécommunications
Elle relève de l'étude des comportements des
nouveaux produits ou entrants dans un marché. Ainsi le cycle de vie peut
déterminer l'influence que peut avoir une concurrence dans un secteur
(paragraphe 1) et aussi voir l'impacte de cette industrie (les
Télécoms) dans une économie nationale (paragraphe2)
paragraphe1 : l'étude du cycle de vie des
industries de télécommunications
Le secteur des télécommunications au
Sénégal est assez émergent et entre dans sa phase de
croissance mais doit être analysé pour assurer une longue
période de maturation.
1) présentation générale du cycle
de vie
Le cycle de vie a été présenté par
Gort et Klepper en 1982.
C'est une théorie du développement d'un produit
nouveau ou d'une nouvelle industrie mais aussi une théorie de
l'émergence et de l'évolution des industries innovatrices.
Et pour cela ils se sont basés sur une étude de
46 nouveaux produits ou nouvelles industries pour déterminer leur
histoire (sentier temporaire) sur une durée de 50 ans.
Nouveaux produits
Phase1 Phase 2 Phase 3
&4 Phase 5 Temps
Il y a quatre phases :
- phase d'émergence
- phase de croissance
- phase de maturité
- et phase de déclin
De la Phase 1 à la Phase 4 nous allons noter :
- une augmentation de la production
- une augmentation des entrées
- une volatilité des parts de marché
- une innovation de produit
- une profitabilité des firmes
- multiplicités des produits
par contre de la Phase 4 à la Phase 5 nous allons
constater
- une diminution de la production
- phénomène shake out (sortie massive)
- stabilité de la part du marché
- innovation de procédé
- avantage au « first movers »
- design dominant, standardisation.
2) cycle de vie des télécommunications
au Sénégal
Dans les analyses de cycle de vie dans les
télécoms c'est la fusion de ces deux phénomènes
:
|
Sous Système 1 : les équipementiers
|
Sous Système 2 : les opérateurs de
Télécoms
|
Avant la libéralisation
|
En R&D 5% du CA
|
En R&D 20% du CA
|
Apres la libéralisation
|
En R&D 20% du CA
|
En R&D 5% du CA
|
Ainsi l'industrie des télécommunications est une
industrie jeune comme d'ailleurs partout dans les mondes. Nous pouvons dire
qu'elle n'est pas encore dans sa phase de maturité et que le
phénomène de shake out n'est pas encore constaté.
Nous pouvons ainsi expliquer ces deux phénomènes
du fait que la vente de brevet des technologies par la SONATEL aux nouveaux
entrants comme SENTEL est de type relationnel c'est-à-dire une relation
de type marchand.
Paragraphe 2 : les enjeux de socio économiques des
télécoms
Les technologies de l'information et de la communication
constituent à la fois une branche d'activité industrielle et un
facteur de production parmi les plus importants pour les autres secteurs
d'activités tant sur le volet économique que social.
1) l'impact économique des TICS
en 1996, le chiffre d'affaire des
télécommunications représentait 2,6% du PIB, faisant du
Sénégal un pays dans le quel ce secteur a atteint un niveau de
développement élevé par rapport aux autres branches de
l'économie, puisque ce pourcentage varie de 1,7% à 2,8% dans la
plus part des pays industrialisés ou en voie
d'industrialisation37(*).l'objectif du gouvernement dans sa déclaration
de politique générale est de porter la contribution de ce secteur
de 3,5% à 4,5% en 2006.
Ø Le poids des
télécommunications
En 1998, la SONATEL a réalisé un chiffre
d'affaire de 90,695 milliards de francs CFA et obtenu un bénéfice
net après impôt de 36,246 milliards de francs CFA en progression
de 21% par rapport à 1997 et de 40 milliards de francs CFA en
199938(*).
La téléphonie cellulaire a connu un
développement similaire et représente à elle seule 10
à 12% du chiffre d'affaire de la SONATEL39(*).
Ø L'impact sur les autres
secteurs
Dans les autres secteurs de l'économie, les dirigeants
d'entreprises ont vite pris conscience de l'importance du secteur dans les
activités. C'est le phénomène de l'effet croisé
entre les différentes branches de l'économie
3) l'impact sur le plan Social
l'introduction des nouvelles technologies de l'information et
de la communication dans le système éducatif remontre aux
années 60, mais prend son vol à partir de 1998 à travers
un certain nombre d'établissement avec le programme Word Links for
Development (WorLD) lancé fin 1996 par la banque mondiale qui finance la
formation des formateurs et l'acquisition du matériel et des logiciels
nécessaires alors que l'Etat prend en charge les abonnements Internet,
les frais de télécommunications, l'entretien du matériel,
l'achat des consommables et les charges salariales.
Sur le plan politique, la multiplication des radios
privées et l'accès aux télécentres publiques ont
permis l'éclosion d'une liberté de parole jusqu'alors inexistante
sur les problèmes quotidiens des sénégalais qui ont alors
leurs débats se faire sur la place publique.
Certains observateurs ont même attribué la
transparence sur les dernières élections présidentielles
qui ont vu la chute du régime socialiste qui gouvernait le pays depuis
l'indépendance au développement de la téléphonie
cellulaire qui permettait l'annonce des résultats depuis les zones
reculées du pays avant que des fraudes puissent avoir lieu.
Section 2 : le droit des télécommunication
au Sénégal
Le développement des télécommunications
est, au Sénégal, l'oeuvre du service public des PTT (Poste
Téléphone Télégraphe). L'histoire commence avec la
nationalisation du téléphone au lendemain des
indépendances en 1960 et son rattachement à la poste.
L'office des postes et télécommunications exerce
le monopole et exploite le service public. Le vent de liberté qui a
soufflé, ainsi doté le Sénégal du plus important
réseau de communication parmi les anciennes colonies françaises
d'Afrique subsaharienne. Initialement utilisé pour les besoins de
l'exploitation coloniale, les télécommunications ont vu leur
objet passer de la sécurité intérieure vers une
diversification au profit des entreprises avant d'être le service
populaire qu'elles incarnent aujourd'hui
Paragraphe 1 : l'évolution des lois et
règlements
Deux époques peuvent être
identifiées : la politique de libéralisation des
années 1990 qui a été précédé durant
les années 80 de quelques changements drastiques qui ont vu en 1985 la
création du monopole naturel, la société nationale des
télécommunications (SONATEL)
1) la réforme des PTT
Au début des années 80, le secteur des
télécommunications se trouvait régit par la loi n°
72-39 du 26 mai 1972, les télécommunications étaient
assurées par deux entités distinctes : OPT et
TELESENEGAL.
L'office des postes et télécommunications
était chargée des communications domestiques et des services
postaux, alors TELESENEGAL est une société d'Etat,
créée en 1981 et qui s'occupait de la partie internationale des
télécommunications Sénégalaises. Les
télécommunications étaient des droits exclusifs de l'Etat
et ses propres sociétés gérant le secteur, il ne donnait
aucune possibilité à autrui de pouvoir y intervenir. La
transmission de données par des réseaux de
télécommunications s'opère au Sénégal sous
le régime juridique la dite loi de 1972.
Le contenu de la réforme est relatif à
l'organisation du service public de la poste et des
télécommunications, c'est-à-dire qu'il concerne
essentiellement et exclusivement les structures de l'opérateur national
et ses moyens de fonctionnement. La décision était d'autant plus
difficile que les trois activités aient toujours fonctionné
ensemble.
L'OPT était devenue, au fur du temps, largement
endetté avec un service auprès de la clientèle des plus
pauvres. Les communications nationales sont peu développées parce
que le pays s'est endormi sur ses lauriers et ; à l'image de
nombreux pays africains, la demande de plus en plus élevée,
demeurait insuffisante, puisque le taux de recouvrement par la faute de l'Etat
(mauvais payeur) était dérisoire. Le déficit de l'OPT,
dont la nouvelle société qui sera créée va
hériter de ce manquement, estimé à 3,7 milliards de
FCFA40(*).
Aussi il faut ajouter l'essoufflement de la théorie
économique de l'Etat providence et gendarme qui avait l'ambition de tout
faire, de tout contrôler et à fortiori les
télécommunications, mais qui commençait à
comprendre qu'il fallait changer de mode de gestion.
Ainsi l'idée qui consistait à séparer
télécommunications nationales et internationales dans deux
entités distinctes ne demeurait pas la plus optimale au vu des
résultats de l'OPT. C'est dans ce cadre que va intervenir la seconde
réforme dans le secteur qui va voir la création de la SONATEL en
1985.
2) Un monopole naturel
Créée le 1er octobre 198541(*), la SONATEL
(Société Nationale des Télécommunications) est une
société de droit privé fonctionnant avec des capitaux
publics, issue de la fusion de la gestion des télécommunications
nationales et internationales qui étaient auparavant dévolues
à deux entités juridiques différentes : L'OPT et
TELESENEGAL.
C'est ainsi que l'Etat après avoir consulté les
acteurs du secteur, décida de la réformer en séparant
définitivement les postes et les
télécommunications42(*).
La loi conférait à la SONATEL le monopole de
l'exploitation des télécommunications sur l'ensemble du
territoire nationale : l'article 2-3 stipule « qu'elle
exerce le monopole des télécommunications conformément aux
textes en vigueur43(*) ».
Pendant longtemps les dispositions de ce code ont
consacré le monopole de l'administration des
télécommunications, qui regroupait tout à la fois les
pouvoirs de régulation du ministre chargé des
télécommunications sur les activités de cette
dernière. Ainsi les droits exclusifs des réseaux et services de
télécommunications qui appartenaient jadis à l'OPT et
à TELESENEGAL revenaient à d'office à l'exploitant unique
qui est la SONATEL.
Les raisons de la réforme sont multiples. Elles
tiennent à la mission de service public qui a été
attribuée à la SONATEL et à la nécessité de
réaliser une plus grande autonomie de l'exploitant public outre des
difficultés budgétaires que le gouvernement connaissait.
L'objectif était de lui permettre toute fois de faire face dans de
meilleures conditions, à ses obligations de service public, de
même au nécessaire développement des communications
internes par effet d'entraînement de la partie internationale.
Le secteur français a subit le même sort et l'on
peut affirmer sans aucun doute qu'il a fortement inspiré les
autorités sénégalaises tant sur la séparation qui,
en France, avait pour but essentiel de s'aligner sur celles de la plupart de
ses partenaires européens qui ont également décidé
et mis en oeuvre une réforme juridique des
télécommunications44(*).
L'autonomie de nouvel exploitant public est
réalisée par l'attribution d'une nouvelle personnalité
juridique distincte de l'Etat qui l'érige en société
anonyme au capital à 100% détenu par l'Etat. Cette
personnalité nouvelle juridique est celle d'une personne morale de droit
public, c'est-à-dire d'un établissement public de
caractère industriel et commercial. L'autonomie organique se manifeste
par la mise en place d'un conseil d'administration qui définit et
conduit la politique générale du groupe.
Par ailleurs, il fût signé pour une
période de trois (3) ans un contrat- plan liant l'Etat à la
nouvelle société, débutant le 1er juillet 1986
ayant pour objectif principale de redynamiser le secteur. Ceci a
été affirmé dans son article 4 qui précise que la
SONATEL donne la priorité au développement du service en
répondant à la demande de lignes principales. L'article 5 met
l'accent sur l'amélioration de la qualité du service dont 70% de
la clientèle est concentré à Dakar, la capitale du
pays.
Les résultants ont été encourageants et
au bout d'une décennie l'expansion du réseau et les performances
de la société45(*) outre un réseau numérisé
à 90%, ont conclu à l'adaptation d'autres mesures de
déréglementation qui vont préparer et consacrer
définitivement l'entrée de nouveaux intervenants et acteurs dans
le secteur et la fin du bénéfice des droits exclusifs de
l'opérateur national.
L'analyse du contexte international révèle que
le monde vit actuellement une autre révolution, celle de l'information.
Cette révolution se caractérise par la convergence des
technologies l'informatique, des télécommunications et de
l'audiovisuel46(*).
Ces évolutions ont incité à une plus
grande autonomie de la société, les autorités constatant
que les avantages pour celle-ci et pour le secteur sont positifs vont entrer
dans une véritable phase de dérégulation en
conformité avec les engagements lors de la fin du cycle de l'Uruguay
Round.
Paragraphe 2 : la dérégulation et ses
enjeux
C'est la déclaration de politique
générale qui a été à l'origine du processus
de dérégulation qui a vu le jour en 1996. En effet, elle
traçait déjà les grandes lignes directrices que les
autorités s'étaient fixées et qui ont été
parachevé par la codification de la déréglementation sur
les télécommunications et par l'affirmation de la volonté
de transparence et de concurrence qui en constituent le soubassement.
1) Le code des
télécommunications
La libéralisation est amorcée en 1996 avec la
promulgation du premier code des télécommunications
sénégalaises47(*). Ce mouvement texte de référence
prépare la privatisation de l'opérateur historique en
introduisant la notion de concurrence.
En effet dans son résumé, le code affirme
« cette loi porte des réformes institutionnelles dans le
secteur des télécommunications afin de favoriser le
développement de l'initiative privée en accroissant
l'efficacité de l'opérateur public dans un contexte concurrentiel
et en assurant une saine concurrence ».
Par ailleurs, l'exposé des motifs est tout aussi clair
quand elle avance deux mesures essentielles :
· une ouverture du capital de la SONATEL pour permettre
à celle-ci de s'adapter à un environnement de plus en plus
concurrentiel ;
· une libéralisation de certains segments du
marché des télécommunications.
Ceci est le résultat de la volonté auparavant
énoncée du gouvernement de conduire une réforme du secteur
parapublic consistant à se retirer progressivement de certaines
activités dont il prévoit que ses relations y seront
contractualisées avec les entreprises intervenant.
Par ailleurs, le code dévoile la volonté de
l'Etat de rester maître du domaine du fait qu'il demeure
stratégique dans le processus de développement, aussi bien dans
l'établissement que dans la fourniture de service : la loi
énonce dans son article 7 « l'établissement de
réseaux de télécommunications ouvert au public, et du
ressort de l'Etat qui peut concéder, par convention, ses droits
exclusifs à une ou plusieurs personnes physiques ou morales de droit
public ou privé ».
2) une volonté de transparence
La SONATEL pour les activités de
télécommunications se trouve institué en organe
d'exploitation autonome sur lequel le ministre chargé des
télécommunications exerce un pouvoir de tutelle48(*). La transparence s'exprime
aussi pour la séparation et la redéfinition des rôles et
des pouvoirs entre l'Etat et les futures intervenants du secteur dans le but
de rendre claire les règles du jeu et de faire appliquer la
concurrence.
· La séparation des
pouvoirs
L'autonomie organique se confirme avec toutes les
prérogatives déjà existantes qui permettent
d'éviter l'amalgame entre Etat et entreprise et l'annonce de la
volonté du premier de privatiser le second dans le code des
télécommunications. Aussi faudrait-il entrer le privé dans
le capital de l'entreprise lors de la cession de ses parts dans le capital.
L'autonomie fonctionnelle : sur ce plan, l'autonomie du
nouvel exploitant est surtout liée à l'application d'un
régime juridique de droit commun. L'article 5 de la convention de
concession entre l'Etat du Sénégal et la SONATEL stipule que
« ... le concessionnaire sera soumis au régime de droit commun
conformément aux dispositions en vigueur ». C'est ainsi
qu'elle doit veiller à l'équilibre financier de ses
activités de même que l'application des règles de la
comptabilité des entreprises commerciales vient remplacer celle de la
comptabilité publique.
· A propos de la
transparence
La volonté de transparence touche la gestion du spectre
des fréquences que l'Etat avait confié à la SONATEL et
qu'il doit gérer par ses propres moyens.
Un autre exemple concernant les procédures
d'attribution des concessions des opérateurs qui n'était pas
explicitées, aussi, l'Etat est resté à la fois
autorité réglementaire et actionnaire important de la SONATEL,
bien après l'entrée dans son capital de France
Télécom à travers sa filiale France Câble Radio.
C'est la raison pour la quelle la nouvelle loi vient doter le
secteur des télécommunications d'un cadre juridique efficace et
transparent favorisant une concurrence loyale au bénéfice des
utilisateurs des réseaux et services des
télécommunications. Cette transparence va se manifester :
- une séparation claire des rôles entre les
opérateurs et l'Etat qui a donné possibilité au secteur
privé d'acquérir des actions à la SONATEL49(*).
- La mise en place d'une agence chargée de la
régulation des télécommunications ainsi que de la gestion
et du contrôle des fréquences qui veillera, avec toute l'autonomie
et l'impartialité requises, au respect des règles de saine
concurrence, d'égalité de traitement des usagers et de
surveillance des éventuels abus de position dominante qui sera le fait
notamment de l'opérateur historique public dans lequel l'Etat continue
d'être actionnaire.
- Un renforcement des moyens de défense des
consommateurs, en premier lieu en rendant publiques les obligations des
opérateurs inscrites dans les cahiers des charges.
- Une définition des procédures transparentes
d'octroi des concessions, licences, autorisations ou agréments50(*).
Le code prévoit trois régimes distincts :
a) le monopole sur « l'établissement de
réseaux de télécommunication ouverts au public, la
fourniture du service téléphonique entre points fixes, les
services télex et télégraphiques, les services de
télécommunication de données par commutation par
paquets » et c'était jusqu'à 2004 au plus tôt et
2006 au plus tard.
b) Une concurrence encadrée sur les services
radioélectriques tels que la téléphonie cellulaire.
c) La concurrence libre sur les services à valeur
ajoutée.
Jusqu'en 2001, nombres de mesures sont vu leur application
effective voir le jour, cependant bien que des engagements aient
été pris sur la scène internationale au sein de l'UIT et
de l'OMC, l'autorité indépendante n'avait pas vu le jour. L'Etat
continue d'être régulateur à travers le ministre de la
communication et actionnaire de la SONATEL qui, pour certains types demandes,
ses services continuent d'établir elle-même les contrats et de
donner ses agréments à ses propres concurrents, en
résumé c'est à dire que l'on se situe dans une
période de transitoire où toutes les règles et conditions
établies dans le but d'obtenir un marché concurrentiel ne sont
pas encore réunies. C'est ce qui a valu un nouveau changement
institutionnel qui promet un nouveau code des
télécommunications.
· Le second code des
télécommunications
Cette loi n°2001- 15 du 27 décembre 2001 portant
code des Télécommunications qui vient renforcer les
prérogatives du premier code, élargir et asseoir
définitivement le champ de la concurrence, et créer une
autorité de régulation autonome scellant la séparation
définitive entre l'Etat et l'opérateur national.
L'exposé des motifs explique que c'est ainsi qu'elle
permettra la libéralisation à court terme du réseau fixe
et l'accès à l'international en 2005.
Cependant, la SONATEL parce que gardant le monopole sur le
fixe tous les accès à l'international se font uniquement par son
réseau, a continué à accorder des agréments
à des entreprises privées souhaitant offrir certains services de
télécommunication. C'est ainsi que les modalités
d'agrément des télé centres privés51(*) ont été
entièrement définies par la SONATEL, il en est de même des
conditions pour devenir fournisseur d'accès Internet notamment en
matière de tarification52(*).
Comparé aux cas de certains pays anglophones d'Afrique
tel que l'Afrique du Sud ou le Ghana, la différence est très
notoire car dans ces derniers, il existe deux opérateurs sur le
réseau fixe, le Sénégal porte plus de similitudes avec la
Côte d'ivoire ou le Maroc qui ont décidé confier le segment
à un seul opérateur.
· Déréglementation et
dérégulation
On désigne souvent par déréglementation
un processus de transformation des équilibres d'un secteur
économique. Ces équilibres se traduisent par un certain nombre de
lois, décrets et règlements qu'il est alors nécessaire de
remplacer par d'autres textes. Il ne faut pas entendre par
déréglementation une suppression de règlements, mais une
substitution de règlements à d'autres règlements. Au
total, c'est plutôt l'accumulation de règlements qui
caractérise le processus.
Le droit sénégalais des
télécommunications sous le régime du monopole total de la
SONATEL, n'a pas connu une véritable évolution (jusqu'en 1996).
Il est évident que sous contrôle de l'Etat qui détenait
100% de son capital et en absence de concurrents, il n'y avait pas besoin de
réglementer le secteur. Mais quand il ouvre des barrières
à l'entrée et que de nouveaux intervenants intègrent les
différents segments dans la recherche de profit, il s'avère une
obligation de mettre en place des règles d'une concurrence saine.
Il serait plus précis de désigner ce processus
par « dérégulation » plutôt que
« déréglementation ». la régulation
désigne le mécanisme qui assure le fonctionnement
équilibré d'un système. Dans le cas des
télécommunications qui constituent en secteur à la fois
marchand et non marchand, la régulation définit les règles
qui s'appliquent au marché et les conditions d'exercice des fonctions
d'utilité publique. Dans la pratique, on peut aussi bien utiliser
déréglementation que dérégulation pour
désigner le processus concernant les télécommunications
qui recouvre une durée longue et qui se traduit par une double remise en
cause de celle de la régulation du secteur des
télécommunications et de celle du statut des opérateurs de
réseaux.
L'introduction du droit de la concurrence dans le secteur des
télécommunications sénégalaises ne fait plus aucun
doute et il traduit la volonté du pays de se conformer à ses
engagements sur le plan international.
Ainsi le Sénégal s'est doté des moyens
juridiques pour entrer dans la phase de libéralisation des
télécommunications et aussi pour garantir une concurrence saine
entre les nouveaux entrants et l'opérateur historique.
Nous allons essayer dans la deuxième partie d'expliquer
le processus de privatisation et les mesures pour le garantir.
PARTIE 2 : la libéralisation des
télécommunications au Sénégal : une bonne
politique pour l'économie sénégalaise
Chapitre 1: du monopole à la
concurrence dans le secteur des télécommunications
Pressé par les institutions internationales, le
Sénégal comme tous les autres pays en développement s'est
vu imposé un changement de politique nationale avec un
désengagement total de l'Etat d'une ou de la totalité de ses
parts dans les entreprises où l'Etat détenait 100% du capital.
Le désengagement de l'Etat dans le secteur des
télécommunications s'est fait par le changement de statut de
l'opérateur public national (section 1) et ensuite l'ouverture du
marché à la concurrence pour une amélioration des
infrastructures dans ce secteur (section 2)
Section1 : la fin du monopole d'Etat : la
privatisation de la SONATEL
Il relève de l'idéologie fondamentale du
libéralisme croissant à allier moindre coût,
équilibre financier et rentabilité pour la sphère
publique. On fait de plus en plus référence à l'entreprise
privée.
La SONATEL va voir son monopole prendre fin53(*) après une privatisation
réussie au niveau du capital (paragraphe 1) et ensuite au niveau de la
gestion (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : la privatisation du capital
De 1960 à 1985, le secteur des
télécommunications aura été marqué par le
régime du monopole de l'Etat du Sénégal. Pendant cette
période, les télécommunications, du fait de leur
caractère premier de mission de service public, entraient dans le
domaine réservé du secteur public. Toutefois, suivant en cela un
processus précoce qu'avaient initié certains pays du Nord, le
Sénégal a commencé dès 1980, à entamer une
réflexion visant la réforme de ce secteur déjà en
forte croissance. La décision était d'autant plus pertinente
qu'à cette époque, le secteur des
télécommunications au Sénégal était
marqué par la vétusté des installations et des
équipements et offrait une piètre qualité de service. Les
progrès scientifiques et techniques dans les domaines des
télécommunications et de l'informatique ont par la suite
entraîné des bouleversements qui ont eu pour causes :
- la mondialisation de l'économie,
- la libéralisation des marchés,
- le développement fulgurant des NTIC,
- la recherche d'une compétitivité accrue par
les entreprises.
Dans cette course accélérée, le
Sénégal, n'a pas voulu être en reste. Ainsi, en Juin 1983,
furent organisées les «Journées Sénégalaises
des Télécommunications» dont les conclusions aboutiront,
deux ans plus tard, le 23 Juillet 1985, à la création d'une
société anonyme de droit sénégalais, la
Société Nationale des Télécommunications (SONATEL),
née de la fusion de la Société des
Télécommunications internationales du Sénégal
(TELESENEGAL) et de la Direction des Télécommunications
Intérieures de l'Office des Postes et des
Télécommunications (OPT). L'Etat, détenant de par la loi
le monopole d'établissement des réseaux de
télécommunications et de fourniture des services de
télécommunications, a concédé, par une convention,
ses droits exclusifs à la SONATEL, opérateur historique des
télécommunications au Sénégal.
Phase de la privatisation
Cette phase est marquée par la volonté de l'Etat
sénégalais d'ouvrir le secteur à la privatisation et
à la concurrence. Elle a été réglementée par
la loi 96-03 du 22 février 1996 portant code des
télécommunications.
En janvier 1994, le Franc CFA est dévalué ;
ce changement de parité va tenir compte de l'option d'ajustement global,
de renforcement de la compétitivité du Sénégal en
vue d'une participation réussie à l'intégration
régionale et des exigences de la mondialisation de l'économie.
En 1997, l'Etat concède à la SONATEL, le droit
exclusif de fourniture de services de téléphonie fixe, de
liaisons spécialisées, de communication de données et
d'accès sur l'international jusqu'en juillet 2004.
Ainsi, le décret n° 97- 714 du 1ç juillet
1997 autorisant cession d'action de la Sonatel qui a permis au
Sénégal d'ouvrir le capital et de lancer un appel d'offre public
de vente qui s'est soldé en juillet 1997 par la privatisation de
l'opérateur national prenant le statut de la Société
Anonyme à capitaux privés majoritaires. C'est ainsi que France
Câble Radio (FCR) filiale 100% de France Télécom entra dans
le capital de la société54(*) .
Les principes de la gestion publique se trouvent rapidement
écartés et la conformation par une autonomie financière et
l'entrée en bourse de l'action de l'entreprise en demeure les
preuves.
1) une autonomie financière
Le capital de l'entreprise ayant évolué depuis
sa création est passé de 3,500 milliards de franc CFA à 24
milliards en 1991 et à 50 milliards en 1993 jusqu'à moment de sa
vente.
Le processus de privatisation à été
supervisé par la « commission de pilotage et de
privatisation de la SONATEL» avec des représentants de plusieurs
ministère, l'association des consommateurs, de la société
civile et de l'entreprise.
|
2000
|
2001
|
2002
|
Chiffre d'Affaires
|
126,060 milliards FCFA
|
148,21 milliards
|
162,94 milliards
|
Bénéfice net
|
42,52 milliards FCFA
|
47,45 milliards
|
46,48 milliards
|
Investissements
|
64,6 milliards FCFA
|
48,5 milliards
|
75,7 milliards
|
Parc de lignes fixes
|
209 271 abonnés
|
237 160 abonnés
|
227 128 abonnés
|
Parc de lignes mobiles
|
240 000 abonnés
|
300 000 abonnés
|
455 645 abonnés
|
Effectif permanent
|
1415 agents
|
1513 agents
|
1586 agents
|
Sonatel en quelques chiffres :
Le cas
de la SONATEL
L'assemblée nationale vota l'acte en décidant de
répartir le capital comme suit :
· Vente d'un bloc stratégique de 33,33% à
France Câble Radio pour 65 milliards de franc CFA.
· Vente d'actions aux employés de la SONATEL
· Vente d'action au public de 17,66% ( au public de la
zone de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine :UEMOA)
· Le gouvernement détient 34ù et les 5%
restant reviendront à un opérateur africain à
déterminer.
L'évaluation a été effectuée par
une banque française en l'occurrence le CCF (crédit commercial
France) et France Télécom était en compétition avec
un consortium dominé par des suisses de Télia incluant des hommes
d'affaires sénégalais en Grande Bretagne
Aujourd'hui le capital de la Sonatel se répartie
ainsi :
Répartition du Capital de la Sonatel
· France Télécom : 42,33%
· Etat du Sénégal : 27,67%
· Institutionnelle et grand public : 20%
· Salariés et anciens salariés :
10%
Le résultat le plus évident est d'avoir
substitué un monopole public national à un monopole public
étranger détenu majoritairement par France Télécom
et donc par l'Etat français.
Nous pouvons nous poser la question au Sénégal
de savoir le vrai statut de l'opérateur sénégalais SONATEL
du fait que les capitaux privés dans la réalité ne sont
pas majoritaires puisque les gouvernements français et
sénégalais détiennent aujourd'hui plus de 66% de son
capital.
Aujourd'hui encore, on peut cogiter sur la
nécessité de l'alliance à un partenaire stratégique
et sur le choix de France Télécom avec les problèmes que
ce dernier connaît. Ne risque t- elle pas d'affecter la santé
financière et la crédibilité de la SONATEL ?
2) La cotation à la BRVM55(*)
Selon la théorie économique, l'épargne
est le moteur de la croissance économique parce qu'elle permet aux
agents économiques à déficit de financement et de se
satisfaire par l'intermédiaire du système bancaire. Un des
rôles du système financier est de satisfaire par la demande
d'investissement exprimée par les agents économiques sur les
marchés financiers.
· Le marché financier en Afrique
subsaharien
Celui-ci, constitué d'institutions financières
bancaires et non bancaires, joue un rôle primordial dans la collecte de
l'épargne, facteur de développement économique.
La libéralisation financière dans les pays en
développement avec l'application des théories de Mac Kinenn et
Shaw ont montré leur limite en Afrique subsaharienne durant les
années 80, parce qu'il existait une source d'instabilité
financière.
Les politiques d'ajustement structurels ayant permis la
maîtrise des déficits publics et de l'inflation ont connu
à l'avènement d'une stabilité macro économique au
lendemain de la dévaluation de 50% du franc CFA en 1994.
Le système bancaire par épargne, la finance
indirecte en général étant incapable de satisfaire la
demande d'investissements, conduit le conseil d'administration de l'entreprise
à coter le titre en bourse dans le but de financer les projets de la
SONATEL, donc par la finance directe.
· Le titre en bourse
L'entrée en bourse de la SONATEL date d'après
l'ouverture de son capital et plus précisément en octobre 1998 et
a été la preuve d'une privatisation de la gestion de ses
activités.
Dés son entrée en bourse, le titre de la SONATEL
à 22000 FCFA le titre, a complètement dopé le
marché (+ 20% d'augmentation) et a permis une capitalisation du
marché dépassant les 1000 milliards de franc CFA. Il s'affiche
aujourd'hui parmi les cinq titres les plus actifs des différentes
séances de la bourse.
Au 6 mars 2002, sa capitalisation boursière globale
FCFA 918 421 997 745, représentant 29% de la
capitalisation boursière totale, elle est la plus liquide et sa valeur a
connu une augmentation de l'ordre de 21% et un pic de FCFA 31000 en Avril
1999.
Ces résultats en progression de 187% (de 1996 à
1998) ont permis une politique de dividende généreuse et un
investissement massif dynamique et continu permettent d'envisager une
croissance à long terme et donc une plus value de l'action.
La SONATEL est la seule compagnie africaine de
télécommunication cotée à la BRVM et sa
capitalisation boursière est la plus importante de cette enceinte.
La société est aujourd'hui à juste titre
comme une entreprise performante et les sénégalais qui en
général n'investissent jamais dans l'actionnariat en bourse ont
bien acheté et en masse le titre au moment de sa vente56(*).
Paragraphe 2 : la privatisation par la gestion
La privatisation par la gestion des entreprises publiques
découle de l'idée selon laquelle le privé se
réfère sur les performances financières quand le public
vise la satisfaction à moindre coût des besoins des usagers.
La banque mondiale, dans son rapport de 1999, explique que la
vocation essentielle des entreprises publiques est de satisfaire le
marché à moindre coût et seule une gestion privée
permet d'atteindre ce résultat.
Outre la privatisation du capital, les autorités pour
achever le processus, ont par ailleurs appliqué le même sort
à la gestion en donnant une grande importance aux ratios financiers au
détriment de l'emploi qui, pourtant devrait constituer une
priorité des dirigeants.
1) La focalisation sur les finances
L'article 4 de la loi n° 2001- 15 du 27 décembre
2001 portant code des télécommunications portant nouveau code des
télécommunications stipule : « les exploitants
desdits réseaux doivent tenir une comptabilité analytique
permettant de déterminer les coûts, produits et résultats
de chaque réseau exploité ou chaque service offert. Les comptes
et les états de synthèses, dégagés au plus tard
dans trois mois suivant la date de clôture de l'exercice comptable, sont
soumis annuellement pour audit, à leur propre frais, à un
organisme désigné par l'ART. Ledit audit a pour objet de
s'assurer que les états de synthèse présentés
reflètent de manière régulière et sincère
les coûts, produits et résultats de chaque réseau
exploité ou de chaque service offert. »
· Les scénarios possibles
La privatisation de la gestion peut s'exécuter de trois
manières différentes :
- elle se fait par la transformation de la forme juridique
permettant le passage de l'établissement public sous une forme
commerciale (EPIC) ou d'une société nationale qui va avoir
accès aux marchés financiers donc appliquant un droit commercial
qui permet en cas de défaillance de saisir les biens.
- Elle peut avoir la forme d'un mouvement de filialisation par
la création de sociétés privées distinctes mais
contrôlée par elle-même, permettant à l'entreprise
d'investir de nouveaux marchés par une diversification de ses
activités et d'étouffer ses concurrents.
- Elle peut s'exécuter sous forme d'alliances
d'entreprises publiques avec d'autres sociétés à l'aide de
techniques du privé comme les prises de participation.
La SONATEL, au cours de son existence est passée par
les différents stades possibles, du premier au troisième ce qui
lui vaut de contrôler au Sénégal 80% des parts de
marché du secteur des télécommunications.
· Les indicateurs financiers de la
société
La société est le premier investisseur du
Sénégal avec :
Au premier semestre 2004, le chiffre d'affaires progresse de
29,6% (par rapport au 1er semestre 2003) pour atteindre 117 milliards de Fcfa,
et le résultat d'exploitation (CA moins charges d'exploitation) de
41,49% pour atteindre 56,4 milliards de FCFA. Une hausse due essentiellement au
secteur de la téléphonie mobile alors que l'activité du
réseau fixe n'a augmenté que de 9,71%. La SONATEL compte en effet
au Sénégal 575.000 abonnés au réseau Alizé
et 228.000 lignes à son réseau fixe mais aussi 180.000 lignes au
Mali, à travers sa filiale Ikatel de téléphonie mobile.
Les baisses régulières de tarif n'ont donc pas affecté ses
résultats. Ces bons résultats profitent directement aux
actionnaires. Ainsi depuis 1998, les dividendes ont progressé de 70%.
Alors qu'ils empochaient ainsi 2.340 Fcfa par action, en 1998, ils ont
perçu 3.960 Fcfa l'année dernière. Le court de l'action
est actuellement au plus haut au-dessus de 30000 FCFA alors qu'il était
à un niveau moyen de 25.000 Fcfa en 2003. Mais depuis juillet 2004,
la libéralisation totale du secteur des télécommunications
est entrée en vigueur ce qui ne manque pas d'inquiéter les
syndicats. Au cours d'une AG organisée le 16 septembre, l'intersyndicale
a exigé l'ouverture de négociations sérieuses autour de
revendications portant sur les conditions de travail et l'augmentation des
salaires de l'ensemble des travailleurs du groupe".
2) le statut de l'emploi
S'il existe parmi les conséquences négatives de
la privatisation, que l'on dénonce c'est celle de la dégradation
de l'emploi et des conditions de travail du personnel au sein de la sonatel.
La transformation du statut de l'opérateur historique
en une société anonyme qualifiée d'entreprise nationale
comportait le traitement question du personnel (fonctionnaires à statut
particulier). L'organisation sociale interne ne peut en
méconnaître les acquis sociaux et les
spécificités.
Au cours de la transformation en société
anonyme, le maintien du statut de la fonction publique a été
garanti aux agents qui en bénéficiaient et la
société a eu la liberté d'employer des agents
contractuels.
L'effectif de la société est passé de
2030 salariés en 1989 à 1854 en 1994, c'est-à-dire que les
objectifs en matière de promotion de l'emploi est passé n'ont pas
été atteint et ne sont pas la priorité de l'entreprise
devenue une SA.
Cette tendance s'est accentuée, on comptait 1786
employés en 1995 et elle ne cesse de se confirmer au cours de
l'année suivante passant à 1467 salariés57(*).
Les conséquences de cette situation pour l'emploi
résultent des modes de gestion adoptés par les opérateurs
pour répondre aux situations concurrentielles qui ont été
créées.
Pourtant, la libéralisation prônée au sein
des instances internationales une image positive concernant le
prévention et l'augmentation du personnel dans le secteur des
télécoms.
Section 2 : l'ouverture du marché des
télécommunications à la concurrence
« Certains diront que c'est une véritable
fixation maladive, mais nous persistons et signons : La question
stratégique du développement des télécommunications
dans les pays les plus pauvres ne peut être résolue par la simple
application des recettes universelles labellisées IUT-FMI-Banque
Mondiale imposant l'ouverture totale des marchés des pays
sous-développés aux puissants opérateurs du Nord, avec
comme par hasard, le retour dans la plupart des pays jadis colonisés
d'opérateurs originaires des ex métropoles coloniales »
58(*) L'ouverture du
marché est partielle et elle reflète les engagements du pays.
Plus achevée, la réglementation française a
consacré une ouverture totale permettant la pleine concurrence59(*).
C'est ainsi nous parlerons des acteurs c'est-à-dire des
opérateurs des télécommunications (Paragraphe 1) et
ensuite des enjeux de cette ouverture (paragraphe 2).
Paragraphe 1 l'ouverture à la concurrence
L'ouverture à la concurrence a une double
idée : les raisons de l'existence du monopole public ne se
justifient plus pour toutes les activités de
télécommunications et le mode de gestion monopolistique, qui
pouvait présenter les avantages à une époque, et par
rapport à certains besoins ne répond pas de façon
pertinente à la diversité et à la nature des nouveaux
besoins de communication, l'initiative privée étant plus
à même de les satisfaire dans un cadre concurrentiel et
compétitif, donc à l'entrée de nouveaux opérateurs
de télécommunications.
1) les opérateurs au
Sénégal
Les télécommunications constituent au
Sénégal un secteur important et en pleine croissance. Le chiffre
d'affaires des télécommunications représente aujourd'hui
plus de 6% de l'économie sénégalaise, avec une croissance
annuelle moyenne de 18% sur les 5 dernières années.
La
contribution des télécommunications dans le secteur tertiaire
avoisine les 10%, ce qui en fait le secteur le plus dynamique du tertiaire.
Les investissements dans le secteur sont estimés
à plus de 50 milliards de F CFA en 2004. Ils concernent principalement
l'extension des réseaux fixes et mobiles et la couverture des zones
rurales.
Le Sénégal dispose dans le secteur des
télécommunications d'infrastructures modernes : un réseau
téléphonique numérisé à 100% ainsi qu'un
réseau IP (Internet protocole) qui couvre la majeure partie du pays.
Le Sénégal compte environ 245.000 lignes
téléphoniques fixes en fin 2004. Mais ces dernières
années ont surtout été marquées par la progression
fulgurante de la téléphonie mobile dont le parc a
dépassé en 2001 celui du réseau fixe et compte aujourd'hui
plus de 1.200.000 abonnés.
Le réseau Internet se développe
également. Le nombre croissant d'utilisateurs Internet est dû au
rôle joué par les cybercafés, de plus en plus
fréquentés. Depuis le 22 octobre 2004, le débit de la
bande passante Internet est passé de 310 MbPs à 465 MbPs. Le
Sénégal est relié au réseau mondial par câble
sous marin et par satellite.
Enfin, le secteur des télécommunications est
très porteur en création d'emplois. Aux 1.836 emplois directs
recensés auprès des opérateurs fixes et mobiles, il
faudrait rajouter près de 26.000 emplois créés par
l'exploitation des télécentres et cybercafés. Des
centaines d'emplois sont également induits par l'exploitation des
services à valeur ajoutée, le développement des
téléservices.
LES OPERATEURS FIXE ET MOBILES AU
SENEGAL
Marché
|
Opérateur
|
Statut juridique
|
Répartition du Capital
|
Abonnés au 31/12/2004
|
FIXE
|
Sonatel
|
SA
|
France Télécom :42,33% Etat du
Sénégal :27,67% Institutions et Grand public
:20% Salariés et anciens salariés :10%
|
244 948
|
MOBILES
|
Sonatel Mobiles
|
SA
|
Filiale de Sonatel à 100%
|
781 430
|
MOBILES
|
Sentel
|
SA
|
Millicom International : 75% Partenaires locaux : 25%
|
339 884
|
SONATEL Opérateur
historique, la Société Nationale des
Télécommunications du Sénégal a été
créée en 1985 par la fusion de deux entités auparavant
chargées de la gestion des télécommunications
intérieures et extérieures : l'Office des Postes et
Télécommunications et Télé Sénégal.
SONATEL est devenue une société anonyme lorsqu'en 1997,
elle a été privatisée et s'est alliée à un
partenaire stratégique, France Télécom
.SONATEL est titulaire d'une licence de
télécommunications globale qui lui permet d'exploiter tous les
réseaux et services de télécommunications.
La Sonatel possède 3 filiales :
La Sonatel Mobiles.
Société anonyme au capital de 9 milliards de FCFA, la Sonatel
Mobiles est détenue à 100% par la maison mère et assure
l'exploitation du réseau mobile de la Sonatel.
La
Sonatel Multimédia. Avec près de 14.000
abonnés à fin 2004, la Sonatel Multimédia offre une gamme
complète de services Internet destinée aux particuliers, aux
professionnels, et aux entreprises.
Ikatel.
Opérateur global, Ikatel est installé depuis le 1er Août
2002 au Mali.
SONATEL MOBILES Crée en
1996, la Sonatel Mobiles est une filiale à 100% du groupe Sonatel avec
une autonomie d'organisation et de gestion. La Sonatel Mobiles est une
société anonyme au capital de 9 milliards de FCFA.
Avec plus de 780.000 abonnés à fin 2004, soit
70% des parts de marché en volume, Sonatel Mobiles se positionne en
leader sur le marché de la téléphonie mobile.
SENTEL Sentel, filiale du
groupe Millicom International Cellular Sa, est entré sur le
marché de la téléphonie mobile en mars 1999.
Le capital de Sentel est détenu à hauteur
de75% par Millicom International et de 25% par un investisseur
sénégalais privé.
Sentel compte près de 340.000 abonnés
représentant ainsi 30% des parts de marché en décembre
2004.
Opérateur de téléphonie fixe
Société
|
Adresse
|
Téléphone-Fax
|
Site Internet
|
Sonatel
|
46, Boulevard de la République BP 69 -
Dakar
|
Tel: (221) 839.12.00 Fax (221) 839.12.12
|
http://www.sonatel.com/
|
Opérateurs de téléphonie
mobile
Société
|
Adresse
|
Téléphone-Fax
|
Site Internet
|
Sonatel Mobiles
|
8, Boulevard Djily Mbaye BP 2352 - Dakar
|
Tel: (221) 839.17.17 Fax: (221) 839.17.54
|
http://www.alize.sn/
|
Sentel
|
Avenue Nelson Mandela x Moussé Diop BP
146
|
Tel:(221) 823.04.00 Fax: (221) 823.18.73
|
http://www.sentel.sn/
|
· LES FOURNISSEURS DE SERVICE
INTERNET
Suite au succès des cybercafés dont le 1er a
été ouvert à Dakar en 1986, Internet a connu au
Sénégal une assez forte croissance. Les fournisseurs
d'accès sont nombreux, mais tous dépendent encore de Sonatel,
seul opérateur titulaire d'une licence de réseau fixe à ce
jour pour l'attribution des bandes passantes.
Les fournisseurs d'accès Internet
déclarés à l'ART
Société
|
Adresse
|
Téléphone-Fax
|
Site Internet
|
Sonatel Multimédia
|
Stèle Mermoz - Route de Ouakam
|
Tel :(221) 869.97.00 Fax :(221) 860.01.64
|
http://www.sentoo.sn/
|
ARC Informatique
|
12, rue Dr Thèze x Galandou Diouf
|
Tel :(221) 823.54.74 Fax :(221) 822.70.99
|
http://www.arc.sn/
|
Silicon Valley
|
Lot 56, Sodida Dakar
|
Tel :(221) 825.59.47 Fax :(221) 825.59.48
|
http://www.omnet.sn/
|
STE
|
11, rue Vincens
|
Tel :(221) 822.64.00 Fax :(221) 822.64.01
|
http://www.ste.sn/
|
ENDA Tiers Monde
|
54, rue Carnot
|
Tel :(221) 823.51.57
|
http://www.enda.sn/
|
Trade Point
|
Km 2,5 Bd du Centenaire
|
Tel :(221) 839.73.76 Fax :(221) 839.73.73
|
http://www.tpsnet.org/
|
UCAD
|
Avenue Cheikh Anta Diop
|
Tel :(221) 824.01.12 Fax :(221) 824.98.78
|
http://www.ucad.sn/
|
Les fournisseurs de services à valeur
ajoutée déclarés à l'ART
Société
|
Adresse
|
Téléphone-Fax
|
Sonatel Multimédia
|
Stèle Mermoz - Route de Ouakam
|
Tel :(221) 869.97.00 Fax :(221) 860.01.64
|
ARC Informatique
|
12, rue Dr Thèze x Galandou Diouf
|
Tel :(221) 823.54.74 Fax :(221) 822.70.99
|
Chaka Computer
|
14, Ave Léopold S Senghor BP 21566 Dakar-Ponty
|
Tel: (221) 823.64.66 Fax: (221) 823.37.42
|
Manobi
|
Amitié II villa n° 4231 BP 25026
|
Tel: (221) 869.20.50 Fax: (221) 869.20.62
|
Quality Center
|
Rue Khalifa Ababacar SY X Rue Guillabert - Saint-Louis
|
Tel: (221) 961.87.41 Fax: (221) 961.87.42
|
Comuter Frontiers Sénégal
|
53, Boulevard Djily MBAYE
|
Tel: (221) 869.63.01 Fax: (221) 869.63.02
|
People Input
|
VDN, Cité Comico 3 Villa n°3 BP 26543
Dakar-Fann
|
Tel: (221) 827.31.45 Fax: (221) 867.16.46
|
Les activités déclarées par les
fournisseurs de services à valeur ajoutée
Société
|
Sonatel Multimédia
|
ARC Informatique
|
Chaka Computer
|
Manobi
|
Quality Center
|
Comuter Frontiers
Sénégal
|
People Input
|
messagerie électronique
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
messagerie vocale
|
|
x
|
|
|
|
|
|
audiotex
|
|
|
x
|
|
x
|
|
|
EDI
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
télécopie
améliorée
|
|
x
|
|
|
|
|
|
services d'information online
|
x
|
x
|
x
|
|
x
|
x
|
|
services d'accès aux
données
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
transfert de fichiers et de
données
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
conversion de protocoles et de
codes
|
|
x
|
|
|
|
|
|
services Internet
|
x
|
x
|
|
x
|
|
|
|
services mobiles
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
|
x
|
2) le marché des téléphones au
Sénégal
Les tarifs de la téléphonique
fixe
Pour obtenir une ligne fixe, il suffit de se rendre dans une
agence de la SONATEL muni de la carte d'identité nationale (pour les
sénégalais) ou d'unpasseport p pour les (étrangers) les
frais d'accès au service téléphonique sont les suivants
FRAIS DE MISE EN SERVICE
|
RESIDENTIEL (TTC)
|
PROFESSIONNEL (TTC)
|
Caution
|
16 500 F CFA
|
44 000 F CFA
|
Raccordement
|
23 400 F CFA
|
23 400 F CFA
|
|
|
|
Timbres fiscaux
|
4 000 F CFA
|
4 000 F CFA
|
Total F CFA TTC
|
43 900 F CFA
|
71 400 F CFA
|
Les tarifs des communications au
départ du réseau fixe sont les suivants :
TYPES DE COMMUNICATION
|
Heures Pleines (TTC)
|
Heures Creuses (TTC)
|
Communication locale
|
59 FCFA/ 2mn
|
59 F CFA/ 4mn
|
Communication nationale
|
59 FCFA/ 30s
|
59 F CFA/ 60s
|
|
|
|
Fixe vers Alizé
|
160 F CFA/ mn
|
90 F CFA/ mn
|
Fixe vers Sentel
|
200 F CFA/ mn
|
100 F CFA/ mn
|
Communication internationale
|
180 F CFA/ mn
|
160 F CFA/mn
|
· Heure Pleine
: tous les jours ouvrables de 8h à 20h ;
· Heure Creuse
: tous les jours ouvrables de 20h à 8h le lendemain, plus les
week-end et jours fériés.
La Sonatel offre des services complémentaires aux
tarifs suivants :
SERVICES
|
TARIFS (TTC)
|
Appel en attente
|
492 F CFA/ mois
|
Renvoi d'appel
|
492 F CFA/ mois
|
|
|
Boite vocale Eko
|
492 F CFA/ mois
|
Retrait de messages vocaux
|
59 F CFA/ mois
|
Présentation du numéro appelant
|
492 F CFA/ mois
|
Liste Rouge
|
1 150 F CFA/ mois
|
Restriction d'appel
|
1 150 F CFA/ mois
|
Limitation de consommation
|
3 275 F CFA/ mois
|
Service restreint commandé
|
2 520 F CFA/ mois
|
Horloge parlante
|
59 F CFA/ appel
|
Réception d'appels uniquement
|
12 000 F CFA/ 2 mois
|
Facturation détaillée
|
2 195 F CFA/ 2 mois
|
Renvoi temporaire
|
2 930 F CFA/ 2 mois
|
Ponctualité
|
120 F CFA à chaque activation
|
Conférence à trois
|
2 930 F CFA/ 2 mois
|
Numérotation abrégée
|
1 465 F CFA/ 2 mois
|
Le
marché de l'Internet
Avec près de 230.000 lignes de téléphone
fixes susceptibles d'offrir une porte d'entrée vers le réseau
mondial, le Sénégal représente un marché prometteur
de l'accès Internet en Afrique de l'Ouest
Sur le marché de l'Internet, une douzaine de
fournisseur d'accès Internet (FAI) développe une activité
essentiellement axée sur le service informatique et la relation
commerciale.
La particularité de ce segment des
télécommunications réside dans la forte présence
des cybercafés qui jouent un rôle majeur en proposant un
accès Internet très bon marché à un large public.
Sonatel est le seul opérateur ayant accès au backbone Internet du
fait de sa situation de monopole qui a pris fin en juillet 2004.
Le taux de pénétration Internet est encore
faible. Il est estimé à 0,46% en nombre d'abonnés
(15.000), mais 1,46% en nombres d'utilisateurs (150.000) à fin 2003.
Internet connaît par ailleurs une évolution
majeure depuis mars 2003 avec l'avènement de l'ADSL.
Parc de clients (en unités)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
parc total de clients
|
10 643
|
11 667
|
13 571
|
15 275
|
dont Internet bas débit
|
10 643
|
11 667
|
13 571
|
12 892
|
|
|
|
|
|
dont Internet haut débit
|
0
|
0
|
0
|
2 383
|
Le Sénégal compte au 31 décembre
2003 15.275 abonnés Internet. Le bas débit représente 84%
du parc d'abonnés contre 16% pour le haut débit dont
l'avènement est intervenu lors du premier trimestre 2003.
Ce parc qui s'est accru de 13% en 2003 par rapport
à 2002 a connu un léger repli en abonnés RTC au profit de
l'ADSL. En effet, les premiers abonnés ADSL ont été des
transferts d'abonnés RTC.
Figure 1
Source : sonatel
Introduites en mars 2003, les offres
Internet ADSL procurent aux clients un accès Internet permanent sur la
ligne téléphonique classique (de 256 Mbps à 1024
Mbps).
Caractéristiques du parc
clients
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
parc total utilisateurs
|
40 000
|
66 667
|
100 000
|
150 000
|
parc total abonnés
|
10 643
|
11 667
|
13 571
|
15 275
|
|
|
|
|
|
ratio utilisateurs/abonnés
|
4
|
6
|
7
|
10
|
Le ratio utilisateurs/abonnés est
élevé avec un coefficient multiplicateur de 10 en 2003 contre 7
en 2002, ce qui fait un accroissement de 50% du parc utilisateurs en 2003.
L'usage d'Internet s'est répandu au fil des années. Les
cybercafés permettent aux utilisateurs de se connecter à des
tarifs faibles contrairement aux abonnements.
Figure 2
Source : Sonatel Sur ce marché, on assiste
à un développement des points d'accès publics
(cybercafés et télécentres) qui proposent l'heure de
connexion entre 250 F à 500 FCFA.
Le chiffre d'affaires
Chiffre d'affaires (en millions de
FCFA)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
chiffre d'affaires
|
821
|
1 007
|
1 266
|
2 070
|
En 2003, le marché de l'Internet a connu une
croissance en valeur de 64% par rapport à 2002. Cette forte hausse du
chiffre d'affaires est l'effet combiné d'un nombre croissant
d'utilisateurs, d'un trafic par abonnés croissant et de l'arrivée
de l'ADSL.
Le marché des téléphones mobiles
au Sénégal
La téléphonie mobile connaît un fort
dynamisme au Sénégal. Lancée lors du 3ème trimestre
1996, le réseau GSM a connu un succès immédiat.
Sur le marché de la téléphonie mobile, 2
opérateurs en situation de concurrence proposent abonnements et carte
libre pour les téléphones cellulaires :
La Sonatel Mobiles, filiale de la Sonatel à 100%, est
le premier opérateur de téléphonie mobile au
Sénégal. Elle a lancé son produit en 1996 sous la marque
Alizé.
La Sentel est le second opérateur à avoir obtenu
une licence, et ce en 1998, avec le lancement de son offre en 1999. Sentel est
détenu à 75% par le groupe Millicom International Cellular et 25%
par un privé sénégalais.
Fer de lance du secteur des
télécommunications, le marché de la
téléphonie mobile est en forte croissance depuis 1999, avec un
taux de croissance annuel moyen en volume de près de 70% entre
1999-2004.
Le parc des abonnés mobiles a atteint en
décembre 2004 près de 1.125.000 clients. Sonatel Mobiles est
leader de la téléphonie mobile avec 70% des parts de
marché contre 30% pour Sentel (74% - 26% en 2003).
Evolution du parc mobile
Figure 3
|
Source :UIT
Avec un taux de croissance de
47,7%.en 2004, la téléphonie mobile confirme son fort dynamisme
du fait d'un rythme d'acquisition de nouveaux clients est en progression
(près de 30.000 nouveaux clients nets par mois). On retiendra
certainement que c'est au courant de l'année 2004 que la
téléphonie mobile a dépassé le cap symbolique du
million d'abonnés au Sénégal.
Caractéristiques du parc mobile
Figure 4
Source : UIT Le marché de la
téléphonie mobile est dominé par l'usage des cartes
prépayées. L'offre prépayée mobile semble mieux
adaptée aux enjeux de maîtrise du budget de la
clientèle.
A noter qu'en 2004, le parc de clients post
payé qui était en constante hausse depuis 2000, s'est
rétrécie. Il est passé de 23.043 clients en 2003 à
21.996 clients en 2004.
Evolution du taux de
pénétration de la téléphonie mobile
Figure 5
|
Source : UIT Le taux de pénétration du
mobile a été multiplié par quatre entre 2000 et 2004
passant ainsi de 2,6% à 10,6%.L'usage de la téléphonie
mobile se développe de plus en plus au niveau de la population, ce qui
fait que le taux de pénétration du mobile est élevé
par rapport aux pays de la sous région.
Cette situation est due à un ensemble de facteurs
dont l'extension et la densification des réseaux mobiles ainsi que des
actions commerciales développées par les opérateurs
mobiles et basées sur des offres répondant de plus en plus aux
besoins de la clientèle.
Evolution des parts de
marché des opérateurs
Figure 6
|
source : UIT Après avoir obtenu 100% du
marché jusqu'en 1999 du fait de sa situation de monopole, Sonatel
Mobiles bien que toujours leader du marché voit sa part de marché
baisser du fait de l'intensification de la concurrence sur ce segment du
marché.
Sentel, présent sur le marché de la
téléphonie mobile depuis 1999, est entré dans une phase
active de son développement avec une forte croissance nette de son parc
en 2003 et 2004. Les parts de marché des opérateurs se
stabilisent à 70% et 30% en décembre
2004.
Evolution du chiffre d'affaires
Figure 7
Source :UIT Avec une croissance de 45 % en valeur en 2004
contre 31% en 2003, la téléphonie mobile représente
aujourd'hui un des maillons essentiels du secteur des
télécommunications au Sénégal, notamment en raison
de son fort potentiel qui reste à exploiter.
Evolution
du trafic voix départ
Figure 8
|
Source : UIT
Le développement du parc
s'accompagne naturellement d'un développement du trafic sortant. En
croissance de près de 80% par rapport à 2003, le trafic sortant
mobile est tiré par les appels vers les mobiles (inter réseau et
intra réseau) et dans une moindre mesure par les appels vers
l'international.
Paragraphe 2 : les perspectives de la
libéralisation
1) réduction de la fracture numérique
dans les pays en développement
Réduire la « fracture Nord/Sud » en
matière de NTIC n'est pas un phénomène nouveau, né
avec les « autoroutes de l'information », mais une croyance
récurrente depuis au moins trente ans. Dans un premier, les bonnes
intentions des gouvernements des pays en développement, le discours est
ancré dans un déterminisme technologique où
la « technologisation » est synonyme à la fois
de modernisation et de développement. Dans un deuxième temps, ils
s'interrogent sur les raisons et sur les conditions de la disparition de des
pays tiers qui pourront jouer un rôle dans les débats actuels
autour de la « société de l'information » au
moment où l'ONU est sollicitée par certains de ces pays et par la
société civile pour créer une agence
spécialisée dans les NTIC.
Pour une réduction de cette fracture, le
Sénégal comprenant l'importance d'assimiler
l'information60(*) s'est
à l'ouverture du marché des télécommunication enfin
de se permettre les moyens de se positionner dans ce siècle qui celui de
l'information et de la communication. L'information est présentée
à la fois comme un moyen, une signification et un effet.
C'est à cet effet que le président
sénégalais Mr Abdallah Wade a proposé lors du Sommet
Mondial sur la Société de l'Information (SMSI), qui s'est tenu
à Genève (Suisse) en décembre 2003, la création
d'un fonds de solidarité visant à réduire la fracture
numérique Nord-Sud qui serait alimenté par les contributions
volontaires d'Etats, de citoyens et d'organisations. Cette proposition,
acceptée sur le principe par la plupart des Etats présents au
Sommet, est cependant restée lettre morte. Aucune mesure concrète
n'a en effet été adoptée pour permettre de financer ce
fonds.
Cela explique la difficulté des pays tiers de suivre le
bouleversement des télécommunications. Pour mettre fin à
cette fracture, il faut Promouvoir une nouvelle ère de
coopération qui prenne plus en compte les besoins des pays du
Tiers-monde en ce qui concerne l'utilisation de l'outil informatique au service
du développement. Et cela ne peut se faire que si les Etats du tiers
monde exercent dans les innovations du secteur de
télécommunications.
Le Sénégal et l'Afrique du Sud ont compris
l'importance d'innover dans ce secteur ceux qui lui ont valu d'être en
avance dans ce secteur.
2) permettre l'innovation dans les NTIC
Lors de la réunion annuelle de 2004 regroupant les
différentes entités du groupe France Télécom dans
le monde qui a débuté et se termine demain à Paris, le
directeur général de la SONATEL, a été
désigné pour faire une contribution sur le thème
«Innovation dans le secteur des télécommunications,
l'exemple du Sénégal».
Ainsi, les entités du groupe France
Télécom et les opérateurs dans le monde l'ayant comme
partenaire stratégique souhaitent s'inspirer de l'exemple du
Sénégal en matière d'innovation technologique dans le
secteur des télécommunications. Le choix porté sur le
Sénégal et le groupe SONATEL confirme, selon la direction qui
donne l'information dans un communiqué61(*), le rôle de "First mover" qu'entend jouer la
SONATEL pour faire du Sénégal une référence en
matière d'innovation dans le secteur.
Dans les perspectives d'innovations de la SONATEL, le
programme rural qui figure en bonne place a permis à plus de 50 % des
villages du Sénégal d'accéder aux services de
télécommunications en 2004. Ce programme 2004, a
nécessité un investissement de 6,2 milliards de francs Cfa rien
que pour le fixe ce qui permettre de signifier l'importance pour la SONATEL
d'investir sur nouvelles technologies. Ce montant, ajoute-t-il, sera
multiplié par deux en 2005 avec 12,9 milliards de francs Cfa pour le
fixe et le mobile.
Pour en arriver là et hisser la
téléphonie rurale au Sénégal à ce niveau de
développement, estime la direction de la SONATEL, «nous avons
investi depuis 1997 plus de 40 milliards de Francs Cfa. Et à la fin de
l'année 2005, le groupe SONATEL aura investi plus de 58 milliards dans
le monde rural. Avec ses investissements dans la fibre optique, les
câbles sous-marins, le projet satellite Rascom la SONATEL détient
des atouts inestimables qui lui permettent d'apporter au monde rural les
services de télécommunications attendues».
Ainsi les nouveaux entrants doivent continuer le travail
déjà commencé par la SONATEL pour des perspectives
d'avenir encore très prometteuses dans le domaine de l'innovation.
Chapitre 2 : La régulation du
secteur
L'administration publique est synonyme de service
public au sens formel du terme, c'est-à-dire un ensemble organisé
de ressources humaines, matérielles mises en oeuvre par l'Etat en vue de
la satisfaction des besoins des administrés par l'exercice
d'activités d'intérêt général.
Au Sénégal, comme dans nombre de pays en
développement, l'administration apparaît comme le produit de la
capitalisation de l'héritage colonial. Convaincus cette administration
constituait à la fois le signe et le vecteur de la modernité, les
élites dirigeantes de l'administration.
Mais plus trente ans après, les défaillances de
la bureaucratie au sens de Max Weber ou de celui de l'appareil d'Etat se pose
toujours avec autant d'acuité.
L'administration des télécommunications n'a pu
échapper à cet état des faits et a fortement subi les
mutations entreprises par les états africains dans le but de sortir de
la crise économique et financière parce que contraints de
libéraliser leurs économies dans les cadre de programmes
d'ajustement structurel sous l'égide des institutions de Breton
Woods.
La théorie néolibérale, après
l'opérateur historique et les infrastructures, a ainsi prévalu
sur les structures de régulation des télécommunications au
Sénégal (section 1), de même que sur les différentes
modalités d'accès au marché (section 2).
Section 1 L'administration et les
télécommunications.
En matière de télécommunications, il
était très difficile au Sénégal de savoir qui
s'occupe de quoi. Le principal problème qui se pose est celui de la
multiplicité des centres de décisions et de l'instabilité
des pôles de décisions (paragraphe A) que l'on a pallié par
la mise en place d'une autorité indépendante en fin 2001
(paragraphe B).
Paragraphe 1 : Les acteurs de la régulation
Il existe plusieurs structures qui interviennent dans le
secteur des technologies de l'information et de la communication parmi
lesquelles on peut citer :
Le comité national de coordination des
télécommunications, créé en 1960, il
dépendait de la présidence de la république et a
assuré la régulation depuis.
Le comité national à l'information
dépendant de la présidence de la république
créée en 197262(*)
La délégation à l'informatique
(DINFO) créée en 198763(*)
Le Ministère du commerce et de l'artisanat qui assure
la tutelle du Trade Point.
Instabilité car certaines structures comme la DINFO ont
mille fois changé de tutelle.
S'y ajoute le fait que la politique nationale en
matière d'inforoutes, qui est au coeur des politiques impliquant
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, a
tantôt été définie par la DINFO, tantôt par le
ministère, ensuite le Conseil Supérieur de l'industrie au fur et
à mesure que les différentes structures se sont livrées
à des stratégies de positionnement qui ont fait retarder les
résultats escomptés.
1) Les autorités
compétentes
Sous l'ère du monopole, l'essentiel du régime
juridique des télécommunications relevait du droit administratif
(biens, actes, relations, avec les usagers, ...). L'encadrement de
l'activité des télécommunications demeure soumis au droit
administratif.
En matière de réglementation, c'est le
Ministère de la communication et des Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication qui exerce ses attributions par des
procédés traditionnels de droit administratif.
Ø La DERPT (Direction des Etudes et de la
Réglementation de la Poste et des
Télécommunications).
Créée par le décret
n°94-896/MICOM/SAGE du 05 septembre 1994, la DERPT exécute la
politique réglementaire depuis cette année, sous
l'autorité du Ministère de la communication et des Nouvelles
Technologies et de la Communication.
A ce titre, la DERPT approuve les tarifs fournis sous le
régime du monopole, délivre les autorisations d'exploitation des
services, gère l'attribution des fréquences radio
électriques etc. Elle a été placée sous la tutelle
du secrétariat général du gouvernement depuis le
remaniement ministériel de 2001 qui a vu la suppression du
Ministère de la communication et des nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication.
Ø Le Ministère de la
communication
Quant à la réglementation, c'est le
ministère de la communication qui exécutait la politique dans le
secteur des télécommunications. Son rôle est
précisé par l'article 49 de l'ancien code des
télécommunications de 1996.
Il était chargé d'approuver par
arrêté les tarifs des services qui étaient fournis sous le
régime du monopole, conjointement avec le ministère chargé
des finances et celui chargé du commerce. Aussi devait-il
délivrer les autorisations d'exploitation, veiller aux dispositions
contenues dans les conventions de concession, cahiers de charges etc.
Il avait pour rôle aussi d'accorder les agréments
des équipements terminaux, d'assurer la gestion du spectre des
fréquences, bref de contribuer à l'exercice des missions de
l'Etat en la matière.
2) Les limites de la fonction de régulation
Le désengagement de l'Etat dans les secteurs productifs
a eu un grand d'impact sur le rétrécissement de l'espace
administratif. Partout dans les pays sous ajustement structurel, ce
désengagement se poursuit dans le cadre de la régulation du
secteur public par le marché.
Les entreprises qui ont échappé aux
privatisations sont ainsi soumises au régime du droit commun
c'est-à-dire à la législation applicable aux
sociétés de droit commercial du secteur privé. La
nécessité d'une décentralisation administrative est admise
par toutes familles politiques64(*).
Ainsi, la pléthore de structures, ayant pour objet la
promotion de l'industrie des télécommunications (fait relatif
à la bureaucratie galopante au sein des administrations dans les pays en
développement) avait pour conséquence un manque d'autorité
qui puisse à terme centraliser et coordonner toutes les activités
des uns et des autres. Ainsi beaucoup d'idées, de projets ont
été ébauché sans pour autant qu'ils puissent voir
le jour. Donc, l'Etat dépensait ses ressources pour les mettre au
tiroir.
La volonté de prédominance d'un
établissement vis-à-vis des autres suscitait des oppositions et
l'on ne soutenait plus les programmes que les autres départements
voulaient mettre en oeuvre au risque de se voir priver de financement.
Au lendemain de l'ouverture du secteur à la
concurrence, la DERPT et le ministère de la communication étaient
dépourvus de moyens techniques et humains pour être à
même d'exécuter correctement leurs tâches par exemple en
matière de vérifications d'ordre techniques.
Par ailleurs, ils faisaient appel aux techniciens de la
Sonatel, cela était d'autant normal que la Sonatel qui assurait la
planification, la gestion et le contrôle du spectre de
fréquences, aussi y avait-il des agents de la Sonatel mis à la
disposition de l'Etat en service dans ses départements.
C'est voir que jusqu'en 2001, date de la mise en place de
L'ART (Agence de régulation des télécommunications), on a
permis au monopole d'une façon ou d'une autre d'anticiper sur la
stratégie de la concurrence, de surveiller la politique
développée par celle-ci et de pouvoir la retarder ou la
contrecarrer puisque ce sont ses employés qui assuraient la
conformité du matériel, bref tout le volet technique que l'Etat
en ce moment ne pouvait assumer en personne.
Il était plus que jamais impératif de mettre en
place une structure indépendante qui puisse assurer une
indépendance, ce neutralité et impartialité
vis-à-vis des autres entreprises du fait que la Sonatel, avait et a
encore des filiales dans toutes les autres branches d'activités et que
ceux-ci en demeuraient avantagées.
Paragraphe 2 : L'Agence de Régulation des
Télécommunications
La réforme de l'Etat et de son administration
entraîne la mise en place de nouveaux modes de régulation de
l'action publique. Ces nouvelles régulations ne sont pas sans
conséquences sur les arrangements institutionnels, sur l'unité et
la cohérence de l'administration publique. Elles impliquent la mise en
place d'un tiers régulateur chargé de superviser le marché
en établissant certaines règles et en intervenant de
manière permanente pour amortir les tensions, régler les
conflits, assurer le maintien d'un équilibre d'ensemble.
Par sa forme, l'agence de régulation des
télécommunications se rapproche des AAI (Autorités
Administratives Indépendantes).
1) Le recours aux A.A.I (Autorités
Administratives Indépendantes)
Ce sont des instances administratives situées hors de
la mouvance du gouvernement, d'un département ministériel ou de
leurs délégués et qui reçoivent de l'Etat la
mission d'opérer la régulation d'un secteur sensible de la vie
société, à l'interface de la société civile
et du pouvoir publique.
Ø Les raisons de ce
recours
Il relève de la distinction entre fonctions de
régulation et de commercialisation, c'est le phénomène de
l'umbunling. L'activité économique ne peut s'accompagner
des compétences d'autorité publique car l'entreprise pourrait
utiliser ces dernières pour se trouver en abus de position dominante sur
ses concurrents : c'est le principe de dissociation des fonctions de
régulation et des activités d'opérations
économiques qui s'impose à tous les secteurs.
En matière de télécommunications, la
Commission Européenne a estimé que le pouvoir de
réglementation est de nature à restreindre l'accès des
concurrents dans la mesure où il limite la liberté de choix des
utilisateurs et les débouchés de matériels de
télécommunications.
Tout simplement, l'Etat ne peut être parti et arbitre
à la fois. En détenant des actions du monopole historique, la
Sonatel, il ne peut en retour devenir juge sous risque de favoriser sa propre
entreprise et par conséquent être atteint
d'impartialité.
Ø Quelques principes
fondamentaux
Le champ d'application au Sénégal concerne
notamment les domaines de l'organisation électorale, des rapports
administration- administrés (les médiateurs), de
l'économie de marché, de l'audiovisuel et surtout des nouvelles
technologies de l'information et de la communication.
En assurant le respect de certains équilibres ainsi
qu'un rôle arbitrage au moyen notamment d'un pouvoir décisionnel
qui peut être à la fois réglementaire et individuel, ces
organismes se présentent comme des véritables autorités.
Leur nature administrative ne souffre pas non plus de contestations dans la
mesure où ils se présentent également au plan formel comme
un ensemble organisé de moyens matériels et humains mise en
oeuvre en vue de l'exécution de taches précises.
C'est cependant le caractère indépendant de ces
organismes qui parait le plus problématique en Afrique. La qualification
d'autorité indépendante par le législateur ou par le juge
constitutionnel n'a pas clos la controverse sur l'indépendance
réelle de certains de ces organismes en raison de la propension des
pouvoirs africains à contrer de l'émergence de contre-pouvoirs
non contrôlables et de la méfiance de la société
civile et des partis d'opposition vis-à-vis des pouvoirs en place.
Pour certains, ce sont les garanties statutaires
accordées, organiques et fonctionnelles (durée du mandat,
inamovibilité, immunité, incompatibilité, obligation des
membres, autonomie de gestion administrative et financière, absence de
contrôle hiérarchique, etc.) qui permettent d'apprécier le
degré d'indépendance de l'organisme.
Le secteur de l'audiovisuel et des
télécommunications demeure l'un des champs d'application
privilégiés des autorités administratives
indépendantes en Afrique depuis les programmes de privatisation des
ondes et de la presse à partir des années 90.
En Afrique francophone, la plupart de ces organes de
régulations sont calqués sur le modèle français
c'est notamment le cas de l'agence de régulation des
télécommunications de Sénégal (ART).
2) Fonctions et prérogatives de l'ART (Agence
de Régulation des Télécommunications)
L'environnement des télécommunications et son
évolution récente au Sénégal et dans le reste du
monde ne pouvaient manquer la mise sur pied d'un dispositif juridique qui
organise le secteur.
Ø Historique
L'Agence de Régulation des
Télécommunications comme la commission des opérations de
bourse ou le conseil de la concurrence font parti des autorités
administratives à vocation économique s'expliquant par la
nécessité d'assurer une régulation économique
distincte de la réglementation et de l'exploitation afin de
protéger les diverses libertés du marché65(*).
Régulièrement annoncée
depuis199766(*), l'Agence
de Régulation des Télécommunications (ART) n'avait pas vu
le jour, malgré les espoirs suscités par l'arrivée du
gouvernement de l'alternance. Celui-ci avait fait la mise en place une
priorité et indiquait la fin 2000 comme la date butoir. De fait, les
textes portant organisation de l'ART ont été
élaborés et adopté dans le courant de l'année 1999.
Sa création a été suspendue en raison de
divergences apparues sur l'opportunité de créer une agence
à vocation sectorielle. Le ministre de l'économie et des finances
défendait la création d'une agence unique regroupant les secteurs
de l'eau, de l'électricité et des
télécommunications. C'est en main 2001 que le gouvernement
trancha, montrant sa volonté de créer une agence
dédiée uniquement aux télécommunications mettant
fin à la confusion régnant dans le secteur.
Le législateur sénégalais avec la vote de
la loi n°2001-15 du 27 décembre 2001 portant code des
télécommunications, par l'assemblée nationale, a ainsi mis
en place un organe indépendant de régulation : l'Agence de
Régulation des Télécommunications (ART) susceptible de
garantir l'exercice d'une concurrence saine et loyale au bénéfice
des consommateurs, des opérateurs du secteur et, en
général, de l'économie globale.
La mise en place de cette instance de régulation
répond aux besoins des acteurs et du secteur, mais il faut savoir qu'il
répond aux engagements du Sénégal auprès des
instances internationales plus exactement dans la liste de ces engagements
additionnels où il est spécifié que « Les
autorités créeront dans ce cadre, au plus tard le 31
décembre 1997 une structure de réglementation destinée
à favoriser une concurrence saine et loyale entre les
opérateurs »67(*).
Il est évident que le pays a respecté ses
engagements conformément à l'accord général sur le
commerce des services GATS, mais pas dans les délais et exactement avec
un retard de quatre années. C'est à se demander la valeur
juridique des engagements signés sur la plan international et les
dérogations que l'on peut y consentir surtout pour les pays en
développement quant à la mise de ces organes requiert des
ressources financières, techniques et humaines pas toujours
disponibles.
Ø Fonctions et
prérogatives
L'Agence de Régulation des
Télécommunications (ART) est un établissement public
doté de la personnalité juridique et de l'autonomie
financière ayant une fonction des régulations des
télécommunications.
Sa mission principale consiste en l'application de l'ensemble
des dispositions juridiques économiques et techniques permettant aux
activités des télécommunications de s'exercer
effectivement.
Ses attributions comportent de nombreuses missions d'ordre
général, administrative, technique, économique,
d'investigation de contrôle et de sanction touchant les
Télécommunications, mais surtout, et non des moindres : une
mission juridique et un pouvoir réglementaire de médiation et de
sanction qu'elle est chargée de faire appliquer :
A la demande du président de la république ou de
sa propre initiative elle élabore les projets de textes
législatifs et réglementaires visant à faire
évoluer le cadre juridique, économique et sécuritaire dans
lequel s'exercent les activités de télécommunications et
de la communication68(*).
Aussi le représente t-il au niveau des instances nationales et
internationales en relation avec le ministère des affaires
étrangers.
L'ART est gérée par un Directeur
général nommé par décret qui en détient tous
les pouvoirs, il est supervisé par un conseil de régulation dont
la durée du mandat est de trois ans renouvelables. Il ne peu être
mis en fin à leurs fonctions avant expiration du mandat qu'en cas de
faute grave. Il a en son sein des services permettant la bonne conduite de ses
opérations.
L'agence tire ses ressources des produits des redevances
perçues à l'occasion d'études de dossiers ou d'octroi ou
de renouvellement des licences, des agréments, des concessions etc.,
mais également de pourcentages sur des produits, et autres recettes. Sa
comptabilité se tient dans les règles de celle de la
comptabilité privée et tout cela participe de son autonomie
financière vis-à-vis de l'Etat dont elle ne peut et ne doit
être dépendante.
L'agence a vu le transfert pour démarrer ses
activités des structures de l'Etat auparavant détenues par la
Sonatel et qui assurait en même temps certains rôles non moins
importants :
« Conformément au protocole d'accord
signé le 1er mars 1999 entre l'Etat du Sénégal
et la SONATEL, opérateur des télécommunications,
l'ensemble des biens mobiliers et immobiliers relatifs à la gestion,
à la planification et au contrôle des fréquences ainsi que
le solde du compte y afférent sont transférés à
l'ART.
Pour le démarrage de l'ART, une subvention lui est
accordée par l'Etat sous forme d'un prêt remboursable au
trésor public.
Aussi, le personnel en fonction à la Sonatel assurant
la planification, la gestion et le contrôle du spectre de
fréquences, les agents de la Sonatel mis à la disposition de
l'Etat actuellement en service dans les départements de l'Etat peuvent
être transférés à l'ART69(*).
L'agence a enfin pour tache la mise en place de l'ART, au vu
des problèmes posés par le nombre important de craintes
d'intervenants dans le secteur, peut représenter d'une part, des
économies de ressources et des gains de productivité, et d'autre
part un allégement et des choix plus judicieux quant à la
politique de développement que les autorités veulent impulser au
secteur.
Le code des télécommunications transfert les
agents de la Sonatel chargés de la planification de la gestion des
fréquences du contrôle, dans les départements de l'ART,
peut on vraiment être sur qu'ils joueront uniquement leur rôle
sans prendre parti pour leur ancienne société dans laquelle ils
ont travaillé voir plusieurs années. Aujourd'hui, ils sont juges,
seront-ils totalement neutres ? C'est en fait le problème de la
transparence et de la crédibilité des agents publics et ici
même de l'agence.
C'est à se demander si le pays est en mesure de
respecter ses engagements quant à la fiabilité que l'ont doit
pouvoir accorder à ses instances de suivi et de contrôle. Or l'ART
vient de connaître la fin des fonctions de son premier directeur
général.
Les conditions et la volonté de concurrence pure et
parfaite qui ont concouru à la mise en place de l'ART sont
indispensables pour faire du pays un domaine attractif aux yeux des
investissements étrangers dans le domaine, il est nécessaire ici
de rappeler que la fuite des marchés des pays en développement st
due, semble t-il, aux manques de garanties suffisantes que ces
économies ne veulent nullement assurer aux investir étrangers.
Le droit international et le droit de la concurrence ont
encore prévalu sur le droit interne et administratif, car leurs effets
ont entraîné son éviction par deux moyens :
La réduction de la sphère
d'application du droit administratif en ce sens que celui a vu son domaine
d'intervention diminuer, se rétrécir, le droit des
télécommunications s'apparente plus de nos jours au droit commun
ou à droit privé.
Outre, on peut aussi constater le transfert des
activités vers les institutions de droit public mais fonctionnant
à l'image de ceux qu'ils administrent, avec une autonomie
financière. Les activités publiques traditionnelles sont
affectées par le droit de la concurrence sous la volonté du droit
public.
Le problème juridique, c'est le face-à-face
entre l'Etat souverain et l'installation d'un système juridique qui
intègre le mieux possible les préoccupations d'ordre privé
des opérateurs. Sur le plan interne, les Etats se sont
déchargés de leurs attributions normatives pour les confier
à des autorités administratives indépendantes.
On a l'ART en France, OFTEL en Grande Bretagne, la FCC dont
ils se sont inspirés sur recommandation de l'UIT qui en 1993 proposait
déjà à tous les Etats qui n'avaient clairement
réfléchi sur la régulation des
télécommunications d'utiliser le système d'autorité
indépendante. Donc, ils sauvent leur souveraineté pourtant sur le
fond, c'est le souverain qui détermine toutes les règles. Les PED
ont suivi, l'Afrique dus Sud avec la SATRA (South Africain Telecommunications
Regulatory Anthority), l'ANRT au Maroc, l'ART&P au Togo qui s'occupe des
postes en plus.
Sur le plan international, ils conservent aussi leur
souveraineté dans la détermination des règles puisque
l'UIT affirme que chaque Etat conserve sa souveraineté dans la
réglementation des télécommunications70(*).
Section 2 : l'Accès au marché
Comme nous l'avons souligné plus haut, la conjugaison
du mouvement de la mondialisation des télécommunications, de
l'évolution du fonctionnement de la société et des
révolutions techniques font cheminer la réponse qui
caractérise le droit des télécommunications : un
Secteur public qui laisse la place au privé.
Le droit de la concurrence implique l'accessibilité aux
marchés des télécommunications pour les nouveaux entrants
(paragraphe 1) et la mise en place de règles de droit, de conditions
pour lesquelles la satisfaction demeure obligatoire pour permettre le jeu de la
concurrence (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : le régime des autorisations
et des agréments
La délégation de service publique est une
catégorie générique qui regroupe différents modes
de gestion telle que l'affermage, la régie intéressée et
celle qui nous intéresse aujourd'hui la concession de service public.
1) Le choix de la concession
Dans une économie en voie de libéralisation, la
construction de certaines infrastructures ne pouvait être assurée
par l'Etat, mais ne pouvait être entièrement laissée
à l'initiative privée.
En France, c'est ainsi que les pouvoirs royaux,
impériaux ou républicains auront recours à des
mécanismes de concession pour construire le réseau
français de chemins de fer.
Ces concessions demeurent l'exemple le plus achevé de
la théorie de la concession de travail et de service public
française. Le concessionnaire se voyait accorder le droit de construire
une voie e chemin de fer et de l'exploiter en bénéficiant d'une
double protection : celle de la durée, celle du monopole sur la
ligne et l'ensemble des lignes considérées. L'explication se
faisait aux risques et périls du concessionnaire, ce qui signifiait que
les droits dont il bénéficiait lui était garantis par un
contrat, mais qu'il pouvait également faire faillite et ruiner ses
actionnaires. Ce modèle sera exporté dans divers pays. Ainsi le
Canal de suez sera-t-il édifié sous le régime de la
concession71(*) .
Ø La concession
Elle constitue le mode de gestion
déléguée par excellence. C'est celui qui correspond le
mieux à la définition de la gestion
déléguée, telle qu'elle est connue. Elle est normalement
de travail et de service public et elle ne peut être que de travail
public, au cas rare où il n'y a pas de service public attaché.
Il s'agit d'un mode de gestion par lequel le
délégataire, appelé concessionnaire, est appelé
à construire un équipement, à le gérer à ses
risques et périls moyennant des redevances perçues auprès
des usagers, les investissements devenant en fin de contrat, la
propriété de la collectivité.
Ø La convention de concession de la
Sonatel
Etablie par la loi n°96-03 du 22 février 1996
portant code des télécommunications, il est relatif à
l'établissement et à l'exploitation de réseaux et
à la fourniture de services de télécommunication.
La convention spécifie que « pendant
toute la durée de la concession, le concessionnaire sera soumis au
régime de droit commun conformément aux dispositions en
vigueur » Article 5.
C'est ainsi que les travaux sont à la charge du
délégataire qui les attribue librement sans être tenu de
respecter les dispositions sur les marchés publics.
Nous sommes dans le cas où l'ouvrage existe
déjà, le concessionnaire assurait auparavant sa construction de
même que son entretien, il se trouve juste que c'est son statut qui a
évolué entre temps et le détermination du statut concessif
sera fonction de la charge de travaux neufs, ceux-ci comportent les
régimes du monopole, de la concurrence réglementée et de
la concurrence libre et sont spécifiés dans le cahier des charges
de la loi de 1996.
Le financement est assuré par des recettes
d'exploitation. La perception de ceux-ci assurée par le contrat qui
prévoit des clauses d'indexation annuelle et des clauses plus
espacées de révision des conditions d'exploitation.
Il s'agit de tarifs, de versements (comme des subventions
d'exploitation) et la mise en place de système de
péréquation lorsque les conditions d'exploitation ne permettent
pas d'assurer le financement de l'investissement, compte tenu de la politique
de développement des autorités et des obligations de service
public ou de service universel. Ceux-ci pouvant créer des distorsions de
concurrence entre les opérateurs72(*).
En ce qui concerne les risques d'exploitation, c'est au
concessionnaire de les assumer en tenant compte de ses coûts au risque de
se ruiner, et, c'est à ce titre qu'il est possible de réviser le
contrat, mais ceci n'est pas encore à l'ordre du jour parce que la
Sonatel se porte bien.
Les biens acquis ou édifiés par le
concessionnaire au cours du contrat sont censés lui appartenir et c'est
pour cette raison que celui-ci peut les amortir dans ses comptes et à la
fin du contrat, l'Etat se trouvera subrogé de plein droit à tous
les droits et obligations du concessionnaire.
Les contrats de concession sont ceux qui autorisent les
durées les plus longues. Cette durée dépend de
l'importance et de la nature des investissements qui sont à la charge du
délégataire. Pour la Sonatel, cette concession s'étend sur
durée de 20 ans, à compter de la date d'entrée en vigueur,
c'est-à-dire jusqu'en fin 2015.
2) Le régime juridique des services de
télécommunication
Différents types de régimes juridiques sont
applicables aux services de télécommunications ouverts au public,
au Sénégal.
L'analyse de leur régime juridique conduit à
identifier cinq types de régime correspondant aujourd'hui à des
pouvoirs plus ou moins important de l'Agence de Régulation des
Télécommunications.
Ø Le régime
d'exclusivité
Il concerne l'établissement et l'exploitation et
s'applique à la fourniture de services téléphoniques entre
points fixes, de services de liaisons spécialisées de longueur
supérieure à 300m de services de commutation de données
par paquets, de services de télex et de télégraphe.
Article 3.2.273(*). Cela
vaut pour ce qui est du trafic international.
Elle s'étend jusqu'aux cabines téléphones
et télécentres74(*) publics permettant à ce dernier d'y
accéder sur le domaine public.
Ø Le régime d'autorisation avec
cahier des charges de service public
La licence d'établissement et/ou d'exploitation de
réseaux de télécommunications ouverts au public est un
droit attribué par décret portant approbation d'une convention de
concession et un cahier des charges.
L'autorisation est de plein droit pour la Sonatel dont les
obligations de service public sont détaillées dans son propre
cahier de charges. Elle est requise ses concurrents éventuels ou des
sociétés candidates à l'exploitation de tels services.
La convention de concession fixe l'objet et la durée de
la licence, les conditions et les procédures de son renouvellement, de
la modification de ses termes et de sa fin ainsi que les dispositions relatives
au règlement des litiges.
Le cahier de charges fixe les conditions
d'établissement et d'exploitation du réseau et de fourniture de
services de télécommunications ainsi que les engagements du
titulaire de la licence.
La
procédure de l'appel à la concurrence est assurée par
l'ART.
Les licences délivrées par décret, sont
personnelles et incessibles. Le décret est publié au Journal
Officiel75(*).
Ø Le régime des
agréments
Ils concernent les équipements terminaux qui peuvent
être fournis librement mais doivent faire l'objet d'agrément
auprès de l'ART ou d'un laboratoire agréé par ce dernier.
Il est dans tous cas, requis pour tous les équipements radio
électriques.
Ø Le régime des
déclarations
Applicable aux services à valeur ajoutée fournis
sur liaison spécialisée, l'article 31 de la loi du 2001-15 du 27
décembre 2001 Portant Code des Télécommunications,
régime juridiques des activités de
télécommunication,
précise : « l'exploitation commerciale des services
à valeur ajoutée dont la liste est fixée par l'ART, peut
être assurée librement par toute personne physique ou morale
après avoir déposé, auprès de l'ART, une
déclaration d'intention d'ouverture du service ». Cette
déclaration doit contenir l'essentiel des informations y
afférentes.
Paragraphe 2 : Les opérateurs et leur
statut
La question peut se poser de savoir quels types d'entreprises
du secteur devaient être considérées comme
opérateurs de télécommunications. La réponse
détermine le champ d'application d'un ensemble d'obligations et de
droits prévus au code des télécommunications. Elle est
notamment déterminante pour la mise en oeuvre du régime
d'autorisation lorsque l'activité est soumise à ce régime,
l'autorisation étant personnelle et incessible.
1) Le statut d'opérateur
Le législateur sénégalais n'utilise pas
le mot proprement dit, mais pour lui, il s'étend « à
toute personne morale qui exploite un réseau de
télécommunications ouvert au public et qui fournit au public un
service de télécommunications » Article 2 de la loi de
2001.
Une telle définition n'apporte qu'une réponse
partielle au plan opérationnel nécessitant de remonter sur les
notions d'exploitant, de réseaux, de service de
télécommunication.
En introduisant un élément de comparaison, on
peut constater que les définitions reste t les mêmes que le droit
sénégalais que celui français76(*).
A une différence prête, que le législateur
sénégalais exclut la possibilité pour les personnes
physiques de d'obtenir le statut d'exploitant des
télécommunications, c'est ne fait une évolution parce que
le code de 1996 le permettait. Aussi, l'exploitant doit en même temps
exploiter et fournir un service de télécommunications ce qui est
le cas en France.
Ø Les opérateurs de
réseaux
En ce qui concerne la forme juridique, on relèvera
qu'il n'est prévu aucune obligation. L'opérateur peut être
n'importe quelle personne morale toutefois en pratique l'exigence légale
visant à assurer la capacité d'assurer la viabilité
financière et technique d'un projet de réseau ouvert au public
laisse penser que l'ART et le ministre ne peut envisager la délivrance
d'une autorisation.
La législation sénégalaise ne fait aucune
restriction en matière détention du capital des intervenants
aussi précise t-il qu'ils sont tenus d'observer les engagements
internationaux par le Sénégal comportant la clause de
réciprocité, de transparence, de documents comptables, de
position dominante.
Ø Les opérateurs de
service
L'activité de fournisseur de
télécommunications bénéficie d'un régime de
liberté d'exploitation de l'exception de la téléphonie
publique et des services de télécommunications utilisant des
lignes hertziennes (sauf pour les télécentres
privés77(*)).
Les opérateurs de service de
télécommunications autres relèvent du droit commun.
Des opérateurs peuvent être
considérés en position dominante lorsqu'ils détiennent
plus de 25% du marché concerné en tenant compte de leur chiffre
d'affaires, de son contrôle des infrastructures, de son contrôle
des moyens d'accès à l'utilisateur final, dans un segment du
marché des télécommunications et les exploitants figurant
sur cette liste doivent favoriser la concurrence et l'accès des
télécommunications au public.
2) les opérateurs et l'ART
L'introduction d'un régime concurrentiel dans les
segments de marchés qui ont connu l'ouverture a permis l'arrivée
de nombreux intervenants dans les différents segments de
marché.
Ø La Sonatel et ses filiales : Une
position à redéfinir
La Sonatel (Société national des
télécommunications) est née après la
séparation des potes et télégraphes et la
réunification des télécommunications nationales et
internationales par la loi 85-36 du 23 juillet 1985 relative à la
société nationale des télécommunications (Sonatel),
une société anonyme fonctionnant avec des capitaux
privés.
La convention de concession date de l'établissement du
1er code des télécommunications de 1996.
L'opérateur historique s'est vu offrir avec sa convention de concession
la possibilité d'exploiter tous les services de
télécommunication pouvant être fournis au
Sénégal et il déteint le leadership sur tous les segments
de marchés.
Les mesures de libéralisation n'on en aucun cas
entamé ce monopole, et l'entreprise, après avoir investi tous les
secteurs, est devenue incontournable pour ses concurrents directs.
Ainsi, dans le domaine de la téléphonie mobile
GSM, l'entreprise et son partenaire stratégique France
Télécom à travers France Câble Radio ont
lancé le premier réseau GSM du Sénégal nommé
ALIZE en septembre 1996, ils regroupent aujourd'hui toutes leurs
activités mobiles dans Sonatel -mobiles, leur filiale à 100% et
occupent 80%des parts de marché dans les secteurs.
En ce qui concerne le service à valeur ajoutée,
spécialement à l'accès Internet, la Sonatel a
créé une autre filiale, toujours avec France Câble Radio,
Télécom- Plus devenue aujourd'hui Sonatel- multimédia une
des sociétés à s'installer dans le secteur, elle entre de
plein pied dans le secteur concurrentiel.
Les licences délivrées par décret,
étant personnelles et incessibles, on peut alors se poser la question de
savoir si elles sont valables pour sa filiale quand on sait la
séparation existante sur la personnalité morale, juridique et
financière de celles-ci. Pour le législateur
sénégalais, il ne semble poser aucun problème du fait que
leur passif soit totalement détenu par la Sonatel.
Ainsi l'entreprise continue à accorder des
agréments à des entreprises privées souhaitant offrir
certains services de télécommunications78(*).
Ø Sentel et le contentieux sur la seconde
licence GSM
La multinationale MIC (Millicom International
Cellular)79(*) SA
d'origine suédoise cotée en Nasdaq, elle est présente dans
de nombreux pays et fait partie des leaders mondiaux de la
téléphonie cellulaire du réseau GSM (Global System
Mobile).
La volonté de ses dirigeants de se retourner vers des
pays émergents lui a valu l'attribution en 1998 d'une licence GSM
après appel d'offre international et la société a
commencé ses activités officiellement le 16 avril 199980(*). Le nouvel opérateur
obtient une concession d'opération pour 20 ans et compte aujourd'hui 140
employés au Sénégal.
En juin 2000, l'entreprise a été accusée
par l'Etat d'insuffisances dans le versement de ses redevances pour la location
des fréquences et d'un retard dans l'extension de sa couverture à
l'intérieur du pays.
Le gouvernement ne profita pour lui retirer sa licence. Le
décret du conseil des ministres n°2001-23 du 17 janvier 2001 met
fin à la convention liant Sentel à l'Etat du
Sénégal, mais il n'a jamais été publié,
parce que la société démontra avoir payé ses
redevances de la date du 10/07/2000 sous la référence 01367-MCC
dans le compte de la Sonatel à la BICIS81(*).
La vente au Maroc d'une même licence GSM à
hauteur de 1,5 milliards de francs CFA a permis au gouvernement de demander la
renégociation de l'opérateur.
L'exploitant n'a pour autant jamais suspendu ses
activités et il était prêt à renégocier le
montant de sa licence si son concurrent Sonatel Mobile en faisant autant parce
que sa licence a été accordée avec la convention liant
l'Etat et la Sonatel.
Les autorités affirment que le contrat est bien
résilié et que la société bénéficie
d'une période transitoire. Le statut reste flou aujourd'hui encore, le
règlement du différend est en ce moment à la charge de
l'ART.
C'est la loi du 2001-15 du 27 décembre 2001 Portant
Code des Télécommunications dans son article 79 qui vient t
régler le problème à l'amiable en affirmant que les
opérateurs déjà établis au Sénégal
disposent toujours de leur droit d'exploitant, cependant, ils doivent
s'acquitter de versements financiers vis-à-vis de l'Etat, et ceci
était valable aussi bien pour Sentel que pour la Sonatel Mobile.
Ø Les Fournisseurs d'Accès Internet
(FAI).
Appartenant au domaine des services à valeur
ajoutée, ils sont soumis au régime des déclarations au
niveau de l'ART, déclaration devant s'accompagner des informations
nécessaires sur les services à rendre et d'un versement de
redevance, les personnes physiques peuvent aussi assurer ce service.
Il y a plusieurs fournisseurs d'accès publics ou
privés qui disposent de différentes formules de liaisons :
liaisons spécialisées Internet de 64 kbits, de 128kbits et de 256
kbits (Accès Internet)
Cependant, pour les réseaux ouverts au public, c'est
toujours par le réseau de la Sonatel qu'ils devront passer pour
accéder à l'international. Le monopole se limite à jouer
le rôle d'opérateur d'accès en laissant les liaisons
spécialisées et s'occupe des Accès Internet.
La Sonatel qui détient le monopole du réseau
fixe et de l'accès à l'international, contrôle
d'importantes infrastructures de télécommunication par satellite
et par câbles sous-marins, sera-t-elle capable de traiter sur le
même pied d'égalité ses concurrents d'une part et ses
propres filiales d'autre part ?
En Afrique du Sud, l'autorité indépendante de
régulation, la SATRA (South Africain Télécommunications
Regulatory Autorithy) a depuis 1998 débouté Telkom,
l'opérateur public, par une décision où il affirmait que
les SAV (Services à valeur ajoutée) n'appartenaient pas au
réseau vocal conventionnée, achevant définitivement le
monopole de l'opérateur sur les services à valeur ajoutée.
Aujourd'hui, les fournisseurs d'accès utilisent la voix IP pour
effecteur des appels à l'international.
L'abus de position dominante à travers la
détention de tous ces moyens et du fait qu'il leur est indispensable a
été invoqué et a vu la suspension de lignes de certains
fournisseurs d'accès. Or les directives de l'UEMOA sont claires à
ce niveau, et l'ART ne semble point prête à faire appliquer le
véritable jeu de la concurrence, parce que ne fonctionnant pas encore
normalement.
« Les exploitants de réseaux de
télécommunications ouverts au public fournissent les services
dans des conditions de transparence et non-discrimination et dans les
mêmes conditions que celles accordées à leurs filiales ou
à leurs associés » article 5 du code des
télécommunications.
Dans l'UEMOA, est interdit le fait qu'une ou plusieurs
entreprises exploitent de façon abusive une position dominante sur le
marché commun ou dans une partie significative de celui-ci, de
même que les pratiques assimilables comme des opérations de
concentration, l'application à l'égard de partenaires commerciaux
de condition inégales en leur infligeant un désavantage dans la
concurrence.
Il reste encore beaucoup à parcourir, les cahiers des
opérateurs concessionnaires ne sont pas accessibles au public. Il en est
de même pour les contrats établis entre la Sonatel et les autres
acteurs mais aussi de leur contenu. Les mesures étant prises, tout le
problème réside dans la volonté et la capacité de
faire observer la loi par l'autorité compétente, de même
les futures orientations qu'elle aura à donner au processus à
donner de libéralisation qui demeure encore inachevé tout en
tenant compte le statut de PED du pays, la nécessité d'attirer
les investisseurs étrangers, d'augmenter l'emploi dans le secteur et des
orientations internationales dans les but de bien insérer au
Sénégal les systèmes de télécommunications
du futur.
CONCLUSION GENERALE:
La libéralisation du secteur des
télécommunications au Sénégal peut être vue
comme une réussite, malgré des reformes à faire pour une
amélioration saine de la concurrence.
La libéralisation totale dans les
téléphonies fixes dont le monopole est toujours détenu par
l'opérateur historique la SONATEL doit être envisagée pour
le bien être des consommateurs.
Annexes
· Communiqué de ART concernant l'arbitrage entre
SENTEL et SONATEL sur le litige des interconnexions
· Réunion de concertation sur la
libéralisation des télécommunications à Dakar,
2004
· La baisses de tarifes
· Bulletin d'analyse sur les TICS : publié par
OSIRIS
· Réunion et Atelier d'information pour la
région Afrique de la Conférence Régionale des
radiocommunications
· Décision déterminant les
caractéristiques et les conditions techniques d'utilisation des
réseaux exclusivement composés d'appareils de faible puissance et
de faible portée publication ART
· Décision relative aux conditions de
délivrance des autorisations d'exploitation des réseaux
indépendants.
Bibliographie
Ø Economie des télécommunications, Curien N.
et Gensollen M, Ed Economica, Paris 1992
Ø La délégation de service publique, JFAuby,
ED Dalloz 1997
Ø Lamy, formulaire de droit de l'informatique,
informatique, Télématique, Réseaux, édition LAMY
S.A 1996
Ø Télécom fin des privilèges, Pierre
Chamoux, Paris 1993.
Ø Innovation déréglementation et concurrence
dans les télécommunications : laurent Benzoni ; Jerry
Hausman.
Ø La privatisation des entreprises publiques en Afrique au
sud du sahara, Alibert, J : Paris, Afrique contemporaine, la documentation
française, n° 143, Septembre 1987
Ø L'ajustement structurel dans le secteur public et la
gestion des ressources humaines : le cas du Sénégal :
Tall Abdou Aziz, Genève, BIT, programme des activités
Sectorielles, Document de travail n° 92, 1995
Ø GATS 2000 : vu du Sénégal, Abdoulaye
Ndiaye.
Ø Nouvelles technologies de l'information et de la
communication en Afrique : Jean Marchal, publication par Euforic 1998
Ø Ambassade des Etats-Unis au Sénégal,
« Is Senegal IMF program on track ? » Dakar 29 juin
2000
Ø Thérien (J - Philippe), Une voix pour le
Sud : le discours de la CNUCED, Paris, Montréal, l'Harmattan, Les
Presses Universitaires de Montréal, 1990, p. 116.
Ø La France et la société de l'information -
T2 : annexes techniques, Pierre LAFFITTE, sénateur, rapport de
l'Office Parlementaire d'Evaluation des choix Scientifiques et Technologiques
n° 213 (335) - 7 février 1997
Ø Le développement des
télécommunications : un des plus court chemins pour lutter
contre la pauvreté : Message du secrétaire
général de l'Union Internationale des
Télécommunications, Yoshio Utsumi, à l'occasion de la
session plénière de Bamako 2000
Ø Les nouvelles technologies de l'information et les
relations Nord-Sud , Guy Olivier Segond, Président du conseil d'Etat de
la République et Canton de Genève - Bamako, février 2000
Ø Les télécommunications au
Sénégal, PEE (Poste d'Expansion Economique de Dakar), mai 2001,
Christrophe Brun
Ø Olivier Sagna, programme de l'UNRISD les technologies de
l'information et de la communication et le développement social au
Sénégal.
Ø Telecom & Internet : le Secteur des
télécommunications au Sénégal, cadre
réglementaire, Institut de Recherche et de Développement.
Ø Telecommunications Sector Reforme in Senegal, Jean Paul
Azam, Magueye Dia et Thétché Ngassan presented at African
Telecoms Team Meeting at the word Bank in Washington, D,C november 7-8-2000
Ø UIT bureau régional des
télécommunications (BDT), séminaire régional sur la
restructuration des télécommunications, Niamey, Niger, 20-22
septembre 1999: les implications du GATS sur le secteur des
télécommunications en Afrique, M Brahima SANOU
Ø UIT, programme d'assistance coordonnée à
l'Afrique dans le domaine des services CAPAS, développement du commerce
électronique en Afrique : le cas du Sénégal,
Abdoulaye Ndiaye
Ø United Nations Research Institute for Development. Les
nouvelles technologies de l'information et de la communication: Défis et
opportunités pour l'économie Sénégalaise, rapport
final Gaye Daffé et Mamadou Dansokho, Faculté et Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG), centre de Recherche Economique
Appliquées Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Ø Déclaration de politique de développement
des télécommunications Sénégalaises (1996- 2000),
signée du Ministre de la communication, Serigne Diop et du Ministre de
l'Economie , des Finances et du plan , Pape Ousmane Sakho- mars 1996
Ø République du Sénégal, document de
référence, liste d'engagements spécifique, GATS/SC/75
(page 3 à 11), GATS/SC/Suppléments 1 ,2.
Ø Gore.A, « The National Information
infrastructure : agenda for action », Washington
Ø République du Sénégal,
Ministère du Plan et de la coopération. Cinquième plan de
développement Economique et Social 1977- 1981 Edition NEA Dakar-
Abidjan
Ø Ministère de l'économie, des finances et
du plan, avril 1997, p 11à 17
Ø Matar Seck, directeur général de l'Agence
de Régulation des Télécommunications
sénégalaises : une nouvelle transparence dans les NTIC
Ø Amadou Top, président OISIRIS : politique
sectorielle des télécommunications : le
Sénégal fait comme tout le monde, Batik, n° 66 Janvier
2005-09-05
Ø Samir Amir (fondateur Tiers monde à Dakar) :
de l'outil à l'usage : les batailles pour le contrôle des
autoroutes de l'information, OISIRIS septembre 2004
Ø Journal Sud Quotidien (Dakar) du 18 juin 2004 : A
32 jours de la libéralisation des télécommunications,
enfin des concertations nationales prévues en début juillet
Ø Jeune Afrique l'intelligence n° 2295 du 9 septembre
au 15 janvier 2005 : Télécoms : la fin d'un monopole
historique au Sénégal, p 78
INTRODUCTION GENERALE
1
Les télécommunications, un
enjeu mondial
7
Mondialisation, gouvernance, innovation et
télécommunications
8
En AFRIQUE
9
Le NEPAD et les
Télécommunications
9
La situation des
télécommunications en Afrique
10
Une télé densité
très inégale mais en croissance
10
Présentation du
Sénégal
12
Historique du réseau
sénégalais des télécommunications
14
Service public et service
universel
16
Section 1 : un état des
lieux
20
Paragraphe 1 : l'endettement des
PED
20
Paragraphe 2 : le redressement des
économies nationales
22
Pourquoi la
dévaluation ?
26
Section 2 : l'internationalisation de
la libéralisation des Télécommunication
26
Section 1 : l'évolution des
industries de télécommunications
32
Nouveaux produits
33
Paragraphe 2 : les enjeux de socio
économiques des télécoms
34
Section 2 : le droit des
télécommunication au Sénégal
36
Paragraphe 1 : l'évolution des
lois et règlements
36
Paragraphe 2 : la
dérégulation et ses enjeux
39
Section1 : la fin du monopole
d'Etat : la privatisation de la SONATEL
46
Paragraphe 1 : la privatisation du
capital
47
Phase de la privatisation
47
Le cas de la SONATEL
49
Répartition du Capital de la
Sonatel
49
Paragraphe 2 : la privatisation par la
gestion
51
Section 2 : l'ouverture du
marché des télécommunications à la
concurrence
54
Paragraphe 1 l'ouverture à la
concurrence
55
Opérateur de
téléphonie fixe
58
Les fournisseurs d'accès Internet
déclarés à l'ART
59
Les fournisseurs de services à
valeur ajoutée déclarés à l'ART
60
Les activités
déclarées par les fournisseurs de services à valeur
ajoutée
61
Les tarifs de la
téléphonique fixe
62
Le marché de l'Internet
64
Figure 1
65
Figure 2
66
Le marché des
téléphones mobiles au Sénégal
67
Caractéristiques du parc
mobile
69
Figure 4
69
Figure 7
72
Paragraphe 2 : les perspectives de la
libéralisation
73
Section 1 L'administration et les
télécommunications.
76
Paragraphe 1 : Les acteurs de la
régulation
76
La délégation à l'informatique
(DINFO) créée en 1987
76
Paragraphe 2 : L'Agence de
Régulation des Télécommunications
79
Section 2 : l'Accès au
marché
87
Paragraphe 1 : le régime des
autorisations et des agréments
87
La procédure de l'appel à la
concurrence est assurée par l'ART.
91
Paragraphe 2 : Les
opérateurs et leur statut
91
Annexes
98
Bibliographie
99
* 1 « Toute
transmission, émissions ou réception de signes, signaux,
d'écrits, d'images, de sons ou de renseignements de toute nature par
fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes
électromagnétiques » définition de la
constitution de l'UIT
* 2 les Echos «
l'explosion des ventes de portables soit 750 millions d'unités vendus
pour le premier trimestre de l'année 2005 soit une augmentation de
13% que l'année passée » article du 26mai 2005
* 3 Samir Amir (Fondation Tiers
Monde Dakar) « A propos de l'idéologie dominante de notre
époque. La communication comme idéologie »
Genève 17- 18 Octobre 1996.
* 4 Gore.A, « the
National Information infrastructure : agenda for action »
Washington DC, Septembre 1993.
* 5« Le
développement des télécommunications : un des
plus courts chemins pour lutter contre la pauvreté » :
Message du Secrétaire général de l'Union Internationale
des Télécommunications, Yashio Utsumi, à l'occasion de
session plénière de Bamako en 2000
* 6 Marchés tropicaux et
méditerranéens du 19 décembre 1997, n° 2719, p
2782.
* 7 Le nouveau partenariat pour
le développement de l'Afrique
* 8 Édifier des bases de
compétences adéquates en technologies et en ingénieries
pour instaurer, exploiter et entretenir en Afrique des réseaux
d'infrastructures « en dur » fait parti des objectifs
généraux du NEPAD.
* 9 Les états africains
souhaitent grâce au NEPAD, pouvoir doubler la densité des lignes
téléphoniques d'ici à l'an 2006.
* 10 Les nouvelles technologies
de l'information et les relations Nord-Sud Guy-Olivier Ségond,
président du Conseil d'Etat de la République et canton de
Genève : Bamako, février 2000
* 11 A.CHENEAU-LOQUAY et
P.DIOUF, Les usages des nouvelles technologies de l'information et de la
communication pour les besoins de l'échange au Sénégal.
* 12 Les chiffres sont
donnés par la DSP ( Direction des Statistiques et de la
Prévision) et le ministère des mines et de l'industrie du
Sénégal
* 13 Comité National de
Coordination des Télécommunications dépendant de la
présidence de la République du Sénégal,
créé en 1960
* 14 Comité National
à l'informatique dépendant de la présidence de la
république, créé en 1972 arrêté n°
843/PM/SGG du 02 août 1972
* 15 Direction à
l'informatique créée en 1987 décret n° 87-1402 du 17
novembre 1987
* 16 le ministère assure
la réglementation du secteur à travers la direction des
études et la réglementation des télécommunications
créée en 1994, decret n°94-896/MICOM/SAGE du 05 septembre
1994
* 17 déclaration de la
politique de développement des télécommunications
sénégalaises ( 1996 - 2000), signée par le Ministre de la
communication, Serigne Diop et par le Ministre de l'économie, des
Finances et du plan, Pape ousmane sakho- Mars 1996
* 18 UIT, février, 1998,
p 9
* 19 Lamy droit des
médias et de la télécommunication, Lamy S.A février
2000, page 403 & 404
* 20 il faut préciser
ici que les colonies françaises sont les dernières à
accéder à l'indépendance contrairement aux colonies
anglaises c'est le cas du Sénégal dont l'accession de
l'indépendance est parvenu au début de 1960
* 21 Le Sénégal
comptait environ plus de 180 entreprises publiques selon la DPS
* 22 République du
Sénégal, Ministère du plan et de la
coopération : cinquième plan de développement
Economique et Social 1977- 1981 Edition NEA Dakar- Abidjan
* 23 République du
Sénégal, Ministère du Plan et de la
Coopération : septième plan de développement
économique et social 1985 -1989 Nouvelles Editions Africaines
* 24 Il est le deuxième
président de la république du Sénégal de 1981
à 2000
* 25 1 EURO = 655,957 FCA
* 26 Ambassade des Etats-Unis
au Sénégal, « Is Senegal's IMF program on
track? » Dakar 29 juin 2000
* 27 La dévaluation du
franc CFA , PARDOC, CEAN. Paris, Bordeaux, 1994
* 28 Elle est composée
des pays de l'UEMOA et BEAC
* 29 Bénin, Burkina
Faso, Cameroun, Côte d'ivoire, Gabon, Mali, Niger, Sénégal,
Togo, Centrafrique, République démocratique du Congo,
Guinée Bissau, Guinée- Equatoriale
* 30 CNUCED, rapport sur le
commerce et le développement, 1998.
Le développement de l'Afrique dans une perspective
comparative.
* 31 Avant la
dévaluation 1franc français était égale à
50 franc CFA
* 32 C'est l'aboutissement
d'une procédure engagée en 1974 qui a conduit à
l'approbation par le juge Harold H. Greene pour le démantèlement
de AT & T le 24 août 1982
* 33 Imposition d'un
Price-cap qui limite les hausses tarifaires à un indice égale
à la hausse des prix moins x%
* 34 A la fin de 1995 nous
constatons plus de 1,5 millions d'abonnés au cablephones.
* 35 Dans son article
télécommunications et échanges internationaux de service
(collection technique et scientifique des télécommunication) p.
94
* 36 il faut souligner
même s'il existe un si grand nombre d'opérateurs aujourd'hui,NTT
reste dominant sur le marché japonais du fait son expérience
acquise lors qu'elle était monopole d'Etat.
* 37 INMARSAT, crée en
1979 a pour objet la création de et la gestion d'un réseau
mondial des télécommunications maritimes par satellites, le but
étant de permettre la sécurité des flux maritimes.
* 38 Sonatel, résultats
du premier semestre 1999 publié dans le journal Walfadjiri, 16 septembre
1999
* 39 Journal le Soleil du 29
avril 1999
* 40 Telecommunications Sector
Reform IN Senegal, Jean Paul Azam, Magueye Dia et Thétché
N'gassan presented at African Telecoms Team Meeting at the Word Bank in
Washington, DC novembre 7-8-2000.
* 41 Loi 85-36 du 23 juillet
1985 relative à la SONATEL
* 42 ( Telecom &
Internet : le secteur des télécommunications au
Sénégal, cadre réglementaire, Institut de Recherche et
Développement) Christophe Brun.
* 43 Article 2 de la loi 85-36
du 23 juin 1985.
* 44 Lamy droit des
médias et de la communication, Lamy S.A février 2000, pages1024,
1025, 1026
* 45 After ten years of
operations, the record of SONATEL seemed quite positive. The number of main
lines had been multiplied by thee, from 25000 to 75000 reaching the density of
about 13 lines per 1000 inhabitants, the highest performance in ECOWAS.
* 46 Déclaration de
politique de développement des télécommunications eu
Sénégal (1996- 2000), signéé du ministre de la
communication, Serigne Diop et du ministre de l'économie, des finances
et du plan, Pape Ousmane Sakho- mars 1996.
* 47 Loi n°96-03 du 26
février 1996 portant code des télécommunications, Journal
Officiel de la République du Sénégal 5677 du mars 1996
* 48 le ministère assure
la réglementation du secteur à travers la direction des
études et de la réglementation des
télécommunications créée en 1994.
* 49 Décret
n°97-714 du 19 juillet 1997 autorisant la cession d'action de la Sonatel
détenue par l'Etat, journal officiel n° 5756 du 09 Août
1997.
* 50 Matar Seck directeur
général de l'agence de la régulation des
télécommunications sénégalaises : une nouvelle
transparence des NTIC.
* 51 Exploitant de
réseau public de télécommunication : toute personne
physique ou morale exploitant un réseau de
télécommunications ouvert au public ou fournissant au public un
service de télécommunications.
* 52 GATS 2000 : vu du
Sénégal, Abdoulaye Ndiaye.
* 53
« Télécoms la fin du monopole historique au
Sénégal » jeune Afrique l'intelligent du 9 au 15
janvier 2005 n° 2295 page 78
* 54 Les
télécommunications au Sénégal, PEE (poste
d'expansion économique de Dakar) christophe Brun, Mai 2001
* 55 la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières de L'UEMOA à Abidjan.
* 56 Etudes : les valeurs
sénégalaises en bourse de CGF BOURSE, la société de
cotation boursière qui gère l'action de la Sonatel à la
BRVM.
* 57 Source Sonatel, 28-10-
1997
* 58 Amadou TOP
président de l'OISIRIS ( Observatoire des Systèmes d'Informations
des Réseaux et des Inforoutes au Sénégal)
* 59 Loi française
n° 96- 659 du 26 juillet 1996 Lamy, formulaire de droit de
l'informatique, télématique, réseaux.
* 60 « Un
moyen : un signal externe ayant la forme matérielle écrite,
orale ou électronique ; une signification : le signal, qui
établit un moment de relation, a une signification ou contient un
message [et] un effet, le message a un impact sur la personne qui le
reçoit qui peut être ou non l'impact voulu ».
* 61 www.sonatel.sn
* 62 Arrêté
n°8543/PM/SGG du 02 août 1972.
* 63 Décret
n°87-1402 du 17 novembre 1987
* 64 Où en est
l'administration publique ?, l'Afrique politique, 2001, p23 à 46,
Augustin Loada, Université de Ouagadougou.
* 65 Manuel de Droit
économique, Jean Philipe Colson, 3eme édition, professeur
Université de Montpellier.
* 66 République du
Sénégal, document de référence, liste d'engagements
spécifiques, GATS/SC/75 (pages 3 à 11), GATS/SC
Suppléments 1,2.
* 67 République du
Sénégal, document de référence, liste d'engagements
spécifiques, GATS/SC75 (pages 3 à 11), GATS/SC/
Suppléments 1, 2
* 68 la loi du 2001-15 du 27
décembre 2001, portant Code des Télécommunications, titre
V article43.
* 69 La loi du 2001-15 du 27
décembre 2001 portant Code des Télécommunications, titre V
article 72, 73 et 74
* 70 Le droit international des
télécommunications, conférence du 21janvier 2000. Blaise
TChikaya, professeur Faculté de droit et d'économie de la
Martinique (Fort-de-France)
* 71 La
délégation de service publique, JF Auby, Ed Dalloz 1997
* 72 Télécom la
fin des privilèges, Pierre Chamoux, paris 1993
* 73 Le cahier des charges de
la convention liant l'Etat du Sénégal à la Sonatel
* 74 Sites
aménagés et exploités par des opérateurs
privés e équipés de matériels de
télécommunication le plus souvent des cabines
téléphoniques. Ces centres sont fréquentés par les
occasionnels et par ceux dont les ressources et le volume de communication ne
permettent ni ne nécessitent pas la souscription à domicile
d'abonnement individuel.
* 75 La loi du 2001-15 du 27
décembre 2001 Portant Code des Télécommunications,
régime juridiques des activités de
télécommunication
* 76 Code des Postes et des
Télécommunications Français. Article L 32, 15°, Lamy
droit des médias et de la communication, février 2000
* 77 Exploitant de
réseau public de télécommunications : toute personne
physique ou morale exploitant un réseau de
télécommunications ouvert au public un service de
télécommunications.
* 78 UIT, Programme
d'assistance coordonné à l'Afrique dans le domaine des services
CAPAS, développement du commerce électronique en Afrique, le cas
du Sénégal, Abdoulaye N'diaye.
* 79 MIC est une entreprise
internationale basée au Luxembourg spécialisée dans la
téléphonie mobile en Grande Bretagne, en Asie, Amérique
latine, et Afrique. Le quart du capital de Sentel est détenue par des
actionnaires sénégalais.
* 80 www.sentel.sn
* 81 journal Sud Quotidien du
10 octobre 2000
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