Je dédie ce travail à :
· mon cher père Jean
AGONKAN ;
· ma chère mère Marie
ZOMAKPE ;
· mon cher oncle l'Abbé
Barnabé
ZOMAKPE ;
· mon cher Thiéry
TEVOEDJRE ;
· mes frères et soeurs :
Inès, Lydie,
Fourrier, Carmel et
Alvère.
Sandrine L. AGONKAN
Je dédie cet humble mémoire à :
· ma mère, Odile
TOLOME ;
· mon père, Stanislas
KPONOU ;
· mes petites soeurs :
Hermine,
Opportune et
Mariette et mon
petit frère
Fortuné.
Crêve-coeur F. KPONOU
Loin d'être une simple formalité
académique, nous avons l'obligation intellectuelle de nous acquitter
d'un devoir du coeur en exprimant notre reconnaissance à tous ceux qui
de près ou de loin, de manière directe ou indirecte, ont
contribué à la réalisation de ce travail.
· Notre reconnaissance va à l'endroit de notre
Professeur et Maître de mémoire, le Docteur
Bonaventure BOYI, auprès de qui nous avons
trouvé disponibilité et conseils malgré ses contraignantes
obligations et devoirs.
· Nous remercions infiniment notre maître de stage
M. John DJESSOUHO pour sa contribution et pour avoir
accepté nous encadrer dans la réalisation de ce travail.
· Nous remercions le Professeur José
QUENUM pour son indulgence et ses sages conseils.
· Nous remercions le Professeur Septime DOGBEH
pour nous avoir écouté et suivi au cours de ce
travail.
· Nous rendons un hommage particulier au Feu
Professeur Charles ZABADA pour avoir laissé en nous la
conviction et la volonté de persévérer.
Que ton âme repose en paix !
· Nous remercions solennellement M. Isidore
OGAN, M. Richard DOUNA, M. Abib
BABAMOUSSA, M. Georges VARANGO, M.
Fortuné ODOUBOUROU, M. MEWANOU et M.
Louis LINKPON pour leur présence indéfectible
auprès de nous tant au niveau de l'encadrement qu'au niveau de leurs
sages conseils.
· Nous ne manquerons pas de remercier M. Antoine
de Marie ALECHOU, M. Aristide MONSIA, M.
Serge GBEGAN, Mme Koyoumath LAWANI, M. Eric
AZONHE, M. Jean AKOBI, M. Thierry
TCHIBOZO et Mme Carole GBAGUIDI qui n'ont
ménagé aucun effort à nous fournir les informations dont
on avait besoin et à nous aider gracieusement dans la réalisation
de ce travail.
· Au corps professoral et au personnel administratif de
l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM), nous
adressons un remerciement hors pair pour la qualité de l'enseignement et
leurs efforts louables pour la promotion de l'excellence.
· Aux autorités du Port Autonome de Cotonou, nous
adressons notre profonde gratitude pour avoir accepté notre demande de
stage.
· A notre opératrice de saisie
Mme Chantal AHIDOTE, nous adressons nos
sincères reconnaissances pour sa disponibilité et son
dévouement à la mise au point de ce travail.
· Nous remercions DONHOSSOU AIDEDJI et
Lucien AHOUANDJINOU pour leurs précieux gestes.
· A Julienne FINDE et à son mari
Nicolas GANDJO, nous adressons un remerciement particulier
pour nous avoir soutenu et épaulé avec et sans besoin.
· Nous adressons notre profonde gratitude à
Mme Eliane BOKO et M. Basile GLELE pour leur
disponibilité et leur soutien.
· A notre grand-mère Jeanne DA-AGOLI
et à tous nos oncles et tantes nous adressons un sincère
remerciement pour leur soutien.
· A Denise, Thomas,
Gustave, Victor et Dominique
TOLOME ; à notre grand-mère Honorine
AHOSSI ; à Philomène FINDE et
à Ursule AHOUNKPE, nous adressons un remerciement
affectif pour leur soutien moral.
· A Bertin AHOUISSI, nous adressons un
sincère remerciement pour son appui et sa sincère
présence.
Nul mot ne peut suffire pour exprimer notre gratitude aux
camarades et aux amis pour les échanges et les partages
d'expérience ; les remarques et les suggestions pertinentes ;
le climat fraternel et interactif qui a régné tout au long de
notre formation.
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
|
Titres
|
Pages
|
Tableau n°1
|
Temps d'attente moyens en rade des navires commerciaux
|
P : 23
|
Tableau n°2
|
Temps moyens du séjour à quai des navires
commerciaux
|
P : 24
|
Tableau n°3
|
Séjour au Port des navires commerciaux
|
P : 26
|
Tableau n°4
|
Cadence de manutention des marchandises par
opérateur
|
P : 27
|
Tableau n°5
|
Regroupement des problèmes spécifiques par
centre d'intérêt
|
P : 34
|
Tableau n°6
|
Tableau de Bord de l'Etude (TBE) sur :
« Contribution à la réduction du délai de
passage des marchandises au Port de Cotonou »
|
P : 44
|
Tableau n°7
|
Compétences essentielles pour assurer la satisfaction
des clients
|
P : 48
|
Tableau n°8
|
Causes du séjour prolongé des navires en rade
|
P : 65
|
Tableau n°9
|
Causes de la faible cadence de manutention des marchandises
|
P : 66
|
Tableau n°10
|
Causes de la complexité des formalités de
passage portuaire des marchandises
|
P : 67
|
Tableau n°11
|
Tableau de Synthèse de l'Etude (TSE) sur :
« Contribution à la réduction du délai de
passage des marchandises au Port de Cotonou »
|
P : 75
|
LISTE DES FIGURES
Figures
|
Titres
|
Pages
|
Figure n°1
|
Temps d'attente moyens en rade des navires commerciaux
|
P : 23
|
Figure n°2
|
Temps moyens du séjour à quai des navires
commerciaux
|
P : 25
|
Figure n°3
|
Séjour au Port des navires commerciaux
|
P : 26
|
Figure n°4
|
Valeurs annuelles de la cadence de manutention des
marchandises sur la période 2006/2007
|
P : 28
|
Figure n°5
|
Causes du séjour prolongé des navires en rade
|
P : 66
|
Figure n°6
|
Causes de la faible cadence de manutention des marchandises
|
P : 67
|
Figure n°7
|
Causes de la complexité des formalités de
passage portuaire des marchandises
|
P : 68
|
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
AGPAOC : Association de la
Gestion des Ports de l'Afrique de
l'Ouest et du Centre ;
AIVP : Association
Internationale Ville et Ports ;
APPC : Association pour la
Promotion du Port de Cotonou ;
CCAP : Comité de
Coordination des Activités Portuaires ;
CNUCED : Conférence des
Nations Unies pour le Commerce et le
Développement ;
COMAN-SA : Compagnie de Manutention-
Société Anonyme ;
EVP : Equivalent Vingt Pied;
IAPH :
International Association of Port and Harbours;
ISPS : International Shipping
and Port Security;
OCBN : Organisation
Commune Bénin Niger des chemins de
fers et des transports;
OMAOC : Organisation Maritime
de l'Afrique de l'Ouest et
du Centre ;
OMI : Organisation
Maritime Internationale ;
PAC : Port Autonome de
Cotonou ;
SIGUCE : Système
d'Information du Guichet Unique pour le
Commerce Extérieur;
RO/RO : Roll On/Roll
Off;
SMTC :
Société de Manutention du Terminal à Conteneurs ;
SOBEMAP : Société
Béninoise des Manutentions Portuaires.
GLOSSAIRE DE L'ETUDE
Comme dans tout domaine spécialisé, la gestion
portuaire comporte son lot de termes.
Acconage : Manutention navire
quai entrepôt.
Amarrage : Maintien d'un navire
à l'aide de corde ou de cordage à une certaine distance du
quai en l'attachant à un point fixe.
Arrimage : Chargement et
arrangement des marchandises dans les cales d'un navire.
Barre : C'est une succession de
fortes lames de fond de mer qui déferlent à quelques distances
du rivage.
Cale : Espace d'un navire
destiné à recevoir la cargaison.
Cargaison : Ensemble de
marchandises et de produits transportés par un navire.
Cargo : Navire à vaste
cale destiné au transport de grandes quantités de
marchandises.
Communauté portuaire :
C'est en règle générale, l'association formelle de toutes
les organisations intervenant dans le transfert des marchandises et des
passagers par la zone portuaire.
Connaissement : Titre
représentant la propriété de la marchandise.
Conteneur : C'est un
pavé droit métallique dans lequel on charge les marchandises
pour des raisons de sécurité et d'économie d'espace.
Dépotage : Manutention
consistant à sortir des marchandises d'un conteneur.
Empotage : Manutention consistant
à mettre des marchandises dans un conteneur.
Entrepôt : Bâtiment,
emplacement servant d'abri, de lieu de dépôt pour les marchandises
pour lesquelles les droits de douane ne se sont pas encore acquittés.
Fret : Prix de
rémunération payable pour le transport de marchandises par mer.
Il désigne aussi le prix de location ou d'utilisation d'un navire et la
cargaison elle-même.
Manifeste : C'est un
récapitulatif de tous les connaissements de toutes les marchandises
embarquées de tous les ports d'escale.
Navire : Construction flottante
qui sert ou peut servir exclusivement ou partiellement à la navigation
maritime.
Pétrolier : C'est un
tanker spécialisé pour transporter des produits
pétroliers.
Pilotage : Opération qui
consiste pour les ports concernés à conduire les
opérations de manoeuvre à l'entrée et à la sortie
du port.
Plate-forme : Support plat de
dimension très variable, destiné à recevoir certains
matériels ou équipements.
Quai : Ouvrage composé
d'un ou de plusieurs face d'accostage de navire ainsi que d'un espace
d'opérations pour le transbordement ou le chargement et le
déchargement de marchandises.
Rade : C'est un espace
géographique aménagé en mer, où mouillent les
navires.
Remorquage : C'est le fait de
traîner les navires avec des engins de tirage pour un accostage dans de
meilleures conditions.
Soutage : Approvisionnement d'un
navire en combustible.
Tanker : C'est un navire
citerne.
Terminal : Ensemble des
installations de port localisées sur un site excluant les eaux
navigables.
Tirant d'eau : C'est la distance
comprise entre le dessous de la quille au point le plus bas d'un navire et le
niveau de l'eau.
Transbordement : C`est le
changement des moyens de transport d'une cargaison ou d'un chargement.
Avant-propos
De la conception à la réalisation en passant par
le choix de la méthodologie, le cadre institutionnel de l'étude,
les objectifs de l'étude, la réalisation des enquêtes avec
leurs résultats et approches de solutions aux problèmes
spécifiques assorties des conditions de leurs mises en oeuvre, un
travail de recherche a de tout temps été un exercice à la
fois périlleux et exaltant. Il marque une étape importante dans
l'itinéraire intellectuel que nous avons suivi pendant notre formation
en Gestion Commerciale spécialité Commerce International à
l'Ecole Nationale d' Economie Appliquée et de Management (ENEAM).
Aux regards des contraintes de la mondialisation et de la
recherche de la compétitivité, nous avons voulu mener notre
étude dans les domaines de la conception stratégique du marketing
et les tendances actuelles de la fidélisation des clients dans
l'ère de la méga - concurrence.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir traité la
question de manière exhaustive. Les difficultés d'obtention
d'informations et de données concernant quelques concepts
nécessaires à analyser ou l'accès à une
documentation actualisée ont constitué de limites importantes en
ce qui concerne l'exhaustivité des analyses contenues dans ce
document.
Tout en reconnaissant et appréciant hautement la
contribution de nos encadreurs, nous assumons entièrement les
insuffisances et les manquements de ce travail.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE...........................1
CHAPITRE I : Du cadre
institutionnel de l'étude aux séquences
de résolution de la
problématique de la réduction
du délai de passage des
marchandises au Port de
Cotonou.......................................................4
Section 1 : Du
cadre institutionnel de l'étude à la restitution du
mécanisme de fonctionnement du
cadre de stage... ...5
Section 2 :
Du choix de la problématique aux séquences de
résolution de la
problématique spécifiée.................30
CHAPITRE II : Des objectifs de
l'étude à la méthodologie de
recherche sur le délai de
passage des marchandises
au Port de
Cotonou.........................................38
Section 1 : Objectifs,
Hypothèses et Tableau de Bord de
l'Etude........................................................39
Section 2 : Revue de
littérature et Méthodologie de la
recherche................................................... 45
CHAPITRE III : De la
réalisation des enquêtes aux conditions de
mise en oeuvre des solutions
pour une réduction
du délai de passage des
marchandises au Port de
Cotonou.......................................................63
Section 1 : De la
réalisation des enquêtes à la vérification des
Hypothèses................................................ ..64
Section 2 : Du
diagnostic de l'étude aux conditions de mise en
oeuvre des
solutions........................................ 70
CONCLUSION
GENERALE.............................76
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Aire de contact organisée
pour le transport des marchandises et des voyageurs entre les espaces
terrestres et maritimes, le port est un espace de transition structuré
par des équipements et animé par des flux de marchandises qu'il
est possible d'attirer avec plus ou moins d'efficacité. On ne peut
maîtriser les activités ou agir sur le développement et le
devenir d'un port si d'abord on n'intervient pas sur les trois volets du
triptyque portuaire que sont l'arrière pays terrestre, l'avant pays
océanique et l'espace portuaire lui-même.
Le Port de Cotonou en est un, et dessert un arrière
pays qui est beaucoup plus étendu que le Bénin lui-même.
Pour le développement d'un port, il faudra
également maîtriser les infrastructures et les
superstructures1(*), ainsi
que la communauté portuaire assurant les activités diverses qui
en résultent. Tout port commercial a obligation de résultat et de
qualité car il est prestataire de services liés au navire et
à la marchandise.
Dès lors, le Port de Cotonou apparaît comme un
organisme commercial qui doit rechercher une politique portuaire qui lui est
propre et reposant sur la fréquentation profitable de clientèles
dans une compétition internationale. Il n'est point un secret pour
personne que le Port de Cotonou joue un rôle majeur au plan
économique national en raison des rentrées fiscales et de la
création d'emploi, mais aussi pour sa vocation régionale. Depuis
ces dernières années, les résultats du trafic
résultant des efforts et des sacrifices consentis par les
différents acteurs sont satisfaisants et donnent un sens à la
dynamique dans laquelle s'est engagée toute la communauté
portuaire. Rien d'étonnant quand on sait que le Port de Cotonou a
traité 6.152.416 tonnes de marchandises en 2007 alors
qu'il était conçu pour n'en traiter que
2.500.000 tonnes.
Le Port de Cotonou constitue donc une plate forme commerciale
efficace. Mais pour être compétitif il doit se
révéler efficient à travers :
- la rapidité des opérations de chargement, de
déchargement et l'enlèvement des marchandises ;
- la simplification et la réduction du circuit
documentaire ;
- la réduction du temps moyen d'attente des navires et
le séjour des marchandises dans le port.
Cependant, force est de constater qu'il existe encore sur le
terrain, quelques difficultés qui constituent des entraves à la
compétitivité du Port de Cotonou et à la satisfaction de
sa clientèle.
C'est dans ce contexte, que la présente étude
portant sur le thème : « Contribution
à la réduction du délai de passage des marchandises au
Port de Cotonou » a retenu notre attention.
Le développement du thème s'articule autour de
trois centres d'intérêt libellés en chapitres:
- chapitre I : la présentation du cadre
institutionnel de l'étude, la restitution du mécanisme de
fonctionnement, le choix de la problématique ainsi que les
séquences de résolution ;
- chapitre II : les objectifs et les hypothèses de
l'étude et puis la présentation de la méthodologie de la
recherche adoptée ;
- chapitre III : les approches de solutions et les
recommandations à l'endroit de toute la communauté
portuaire ; tout ceci après la vérification des
hypothèses et l'établissement du diagnostic de l'étude.
Section 1 : Du cadre institutionnel de
l'étude à la
restitution du mécanisme de
fonctionnement du cadre de
stage.
Notre stage pratique s'est déroulé au Port
Autonome de Cotonou une société d'Etat créée pour
administrer et gérer aussi bien les installations que le domaine
portuaire.
Nous restituons le mécanisme de fonctionnement du cadre
de stage après la présentation générale et
l'étude de l'environnement du Port de Cotonou.
Paragraphe 1 : Présentation
générale et étude de
l'environnement du Port de
Cotonou.
I. Présentation générale du
Port de Cotonou
A. Historique
Le Bénin, dans son ensemble, présente un relief
peu accidenté avec cinq différents paysages morphologiques dont
la plaine côtière qui favorisa ses échanges commerciaux
maritimes. Puisque, jusqu'à la fin du 19ème
siècle, les échanges commerciaux maritimes se faisaient en deux
points du littoral : Grand-Popo et Ouidah.
En ces deux points, les navires rencontraient des
difficultés d'accostage dues au phénomène de la barre.
Malgré l'ampleur et la violence de cette barre, le débarquement
et l'embarquement des marchandises et des passagers s'effectuaient par
transbordement sur des pirogues qui assuraient la liaison entre les navires
mouillant en rades foraines et le rivage ; ce qui provoquait des accidents
mortels et des conséquences économiques néfastes.
Ainsi fût construit en décembre
1891 le 1er wharf doté de
treuils à ossature métallique. Mais, ce wharf ne pouvait pas
aller suffisamment en mer pour faciliter l'accostage des navires. Il sera
reconstruit plusieurs fois en 1910 ;
1926 ; 1928 et 1950 suivant
l'accroissement du trafic qui a doublé et qui devrait atteindre
304 000 tonnes en 1960.
Devant cette incapacité du wharf à
répondre aux exigences du trafic, les autorités coloniales
françaises de l'époque ont confié diverses missions ainsi
que la réalisation de plusieurs études au Bureau Central d'Etudes
des Equipements d'Outre Mer (BCEOM) et à la Société
Grenobloise des Etudes d'Aménagement Hydraulique (SOGREAH) de
1952 à 1959 pour pouvoir trouver de
meilleures solutions.
Le 10 juillet 1952
Pelnard-Considère, l'ingénieur de BCEOM conclut
que le meilleur remède à apporter réside dans
l'établissement d'un port en eau profonde enraciné sur la
côte. L'examen approfondi des différentes solutions (Port à
accumulation de sable, Port à transit artificiel de sable et Port
îlot) a abouti pour des raisons économiques et politiques au choix
du Port à accumulation de sable, en eau profonde à Cotonou.
Ainsi, les activités du Port de Cotonou ont
effectivement démarré le 1er Décembre
1964 et ce dernier a connu l'accostage du premier navire
dénommé « FOCH » à
ses quais le 30 décembre 1964. Ceci marqua la cessation
des activités du Wharf. Quant à l'inauguration officielle du Port
de Cotonou, elle a eu lieu le 1er Août 1965.
Il faut reconnaître que d'après les statistiques, le premier
exercice des prestations du Port de Cotonou a donné un cumul en fret
divers (Import-Export) de 365 000 tonnes. Les travaux de
la 1ère extension lancés en Mars 1979
ont pris fin en 1983 pour répondre à
l'accroissement du trafic.
La vocation régionale du Port de Cotonou s'est
confirmée avec le maintien du trafic à un niveau
appréciable et s'est par ailleurs concrétisée avec la
construction des entrepôts sous douane par les autorités des pays
voisins sans littoral (Niger, Mali, Burkina-Faso).
B. Caractéristiques du Port de
Cotonou
1. Sur le plan juridique
Le Port de Cotonou est administré par une
Société d'Etat à caractère industriel et commercial
doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière dont la raison sociale est « Port Autonome de
Cotonou (PAC) ».
Créé le 31 Décembre 1964
par la loi N°64-39 modifiée par l'ordonnance
N°76-55 du 12 Octobre 1976, le Port
Autonome de Cotonou est actuellement régi par la loi
N°88-005 du 26 Avril 1988 relative
à la Création, à l'Organisation et au Fonctionnement des
Entreprises publiques et Semi-publiques. Ses statuts ont été
adoptés par le décret N°89-306 du 28
Juillet 1989.
Le PAC est placé sous la tutelle du Ministère
délégué auprès du Président de la
République, chargé de l'Economie Maritime, des Transports
Maritimes et Infrastructures Portuaires. Statutairement, il est chargé
de la coordination des activités des différentes structures
exerçant sur toute l'étendue de la plate-forme portuaire.
2. Sur le plan géographique
Implanté sur une côte sablonneuse en bordure Sud
de la ville de Cotonou, le Port de Cotonou est situé par
6°11'22''Nord et 2°26'30''Est. Il a
un plan d'eau de 80ha, couvre une superficie de
400 000m2 et dispose d'une situation
géographique exceptionnelle qui fait de lui un port à vocation
régionale. Le Port de Cotonou se révèle être le
débouché à la mer le plus proche, et le moins
accidenté pour desservir l'Est des pays sans littoral tels que le Mali
et le Burkina- Faso. Dans la sous région, le Port de Cotonou est
sensiblement à égale distance des Ports de Lagos (Nigeria) et de
Lomé (Togo) soit respectivement 115km et 135km. Enfin il est le
1er port de transit de la République du Niger, le port de
relais et de transbordement le plus proche et le plus rapide vers le
Nigeria.
3. Sur le plan des infrastructures
Nous avons :
· le quai commercial du Port de Cotonou qui
comprend huit (08) postes à quai situés au nord du bassin et
répartis comme suit :
- six (06) postes conventionnels : (04) postes de
155mètres (Q1-Q4) et (02) postes de 180mètres
(Q5 et Q6) ;
- un (01) poste conteneur de 220mètres pour accueillir
les navires porte-conteneurs (Q7) ;
- un (01) poste à l'extrémité du quai
commercial pour accueillir les navires rouliers (Q8) ;
· la jeté Est encore appelé
`'Traverse'' qui joue à la fois le rôle d'ouvrage de protection et
d'accostage qui comprend à sa face intérieure :
- un (01) poste de 200mètres utilisé pour le
déchargement des pondéreux (clinker et gypse) et des
hydrocarbures (dehors du Port) ;
- un (01) poste de 160mètres pour le chargement des
huiles végétales ;
- un (01) poste de 100mètres pour accueillir les
chalutiers en escale et les navires de faible tonnage ;
Le port de Cotonou offre d'importantes
possibilités de stockage :
- sous Douane
ð Magasins cales et entrepôts de transit de plus de
100.000m2.
ð Trois (03) terminaux de plus de
150 000m2.
ð Terre-pleins bitumés d'environ
100 000m2.
ð Zones franches à disposition du Burkina-Faso, du
Mali et du Niger.
- hors douane
De vastes terre-pleins et magasins de stockage. La zone extra
portuaire offre d'importantes possibilités de stockage avec des
réserves de capacités. (Voir en annexe
n°1 le plan de zoning du Port de Cotonou).
C. Structure organisationnelle du
PAC
En vue de l'exécution harmonieuse du travail, le PAC
s'est doté d'un organigramme qui outre les structures rattachées
au Directeur Général comprend cinq (05) Directions Techniques.
Des missions ont été assignées à la Direction
Générale et à ses différentes Directions Techniques
par décision N°016/PAC/DG/SP en date du 16
Mai 2008 portant Organisation, Attribution et Fonctionnement
des Structures du PAC. (Voir organigramme du Port Autonome de Cotonou en
annexe n°2).
1. Les Structures rattachées à la
Direction Générale
Nous avons :
- la Direction Générale Adjointe (DGA) ;
- le Secrétariat Général (SG) ;
- le Secrétariat Particulier (SP/DG) ;
- le Secrétariat Administratif Central (SAC) ;
- l'Inspection Générale (IG) ;
- les Chargés de Missions (CM) ;
- le Conseiller Technique à la Sécurité
et à la Sûreté (CTSS) ;
- le Conseiller Technique aux Marchés Publiques et aux
Travaux (CTMPT) ;
- le Conseiller Technique Portuaire (CTP) ;
- la Cellule de Passation des Marchés Publics
(CPMP).
Les Départements et les
Services :
· le Département de la Stratégie et de la
Qualité (DSQ) ;
· le Département des Affaires Juridiques et du
Domaine (DAJD) ;
· le Département de l'Audit et du Contrôle
de Gestion (DACG) ;
· le Département de la Communication et de la
Coopération (DCC) ;
· le Département de Gestion de l'Environnement
(DGE) ;
· le Service des Relations Publiques et du Protocole
(SRPP) ;
· le Service de l'Approvisionnement (SA).
2. Les Directions Techniques
Les Directions Techniques comprennent :
a. La Direction des Ressources Humaines
(DRH)
La Direction des Ressources Humaines a entre autres pour
mission de gérer et d'orienter les demandes de stage dans
l'entreprise ; d'assurer les relations avec les organismes
chargés des questions de l'emploi et de la sécurité
sociale. Elle comprend en son sein trois (03) services.
b. La Direction Financière et Comptable
(DFC)
La Direction Financière et Comptable a pour mission la
gestion financière, comptable, budgétaire et fiscale de
l'entreprise. Elle comprend en son sein cinq (05) services.
c. La Direction Commerciale et du Marketing
(DCM)
La Direction Commerciale et du Marketing a pour mission
de :
- définir et de mettre en oeuvre la politique de
promotion commerciale et de marketing du PAC en relation avec le Directeur
Général du PAC ;
- participer à la promotion commerciale du Port de
Cotonou ;
- fournir les éléments de base de la politique
tarifaire au Directeur Général pour appréciation ;
- exécuter toutes opérations de facturation et
veiller au bon fonctionnement du Guichet Unique ;
- participer à toutes les rencontres à
caractère promotionnel (expositions, foires, salons, etc.) ;
- assurer le contrôle des opérations
commerciales ;
- assurer l'accueil de la clientèle et la veille
commerciale ;
- élaborer les statistiques et réaliser les
études économiques et d'exploitation ;
- veiller aux performances du port et à leur
amélioration ;
- attribuer des agréments aux opérateurs
portuaires en relation avec le Directeur Général.
Elle comprend les services suivants :
- le Service des Statistiques des Etudes et de la Performance
(SSEP) ;
- le Service Marketing (SM) ;
- le Service de la Facturation (SF) ;
- le Service du Contrôle des Opérations
Commerciales (SCOC) ;
- le Service Apurement des Manifestes (SAM).
d. La Direction de la Maintenance et du
Développement des
Infrastructures Portuaires (DMI)
La Direction de la Maintenance et du Développement des
Infrastructures Portuaires est chargée entre autres d'assurer
l'inspection régulière des ouvrages et équipements
portuaires ; de veiller à l'adaptation des installations et des
infrastructures à l'évolution du trafic des transports maritimes.
Elle comprend en son sein six (06) services.
e. La Direction de l'Exploitation et de la
Sécurité (DES)
La Direction de l'Exploitation et de la Sécurité
est chargée entre autres d'assurer la sécurité de la
navigation et des installations portuaires ; d'assurer l'exploitation
technique des quais (placement des navires). Elle se compose du
Département des Opérations Maritimes (DOM) et du
Département de la Sécurité et de la Sûreté
(DSS).
D. Les opérations
portuaires
Les opérations portuaires doivent leur existence
à deux éléments fondamentaux : le navire et la
marchandise. Ainsi, nous avons les services aux navires et les services
aux marchandises.
1. Services aux navires
· Aide à la navigation :
assurée par le PAC
- Remorquage : il est
obligatoire au Port de Cotonou tant à l'entrée, qu'à la
sortie et pour tous les déplacements dans le bassin des bateaux de plus
de 500 tonneaux de jauge brute, à l'exception des
navires de guerre, des bateaux de servitude, des navires de recherches
océanographiques et hydrographiques.
- Pilotage : il est
obligatoire aussi bien à l'entrée, à la sortie que pour
les déplacements de navires de plus de 100 tonneaux de jauge nette,
excepté les mêmes navires qu'au niveau du remorquage.
- Lamanage :
opération d'amarrage et de désamarrage des navires.
· Formalités pour l'accostage des navires
Nous avons le dépôt d'autorisation
d'accostage et de fiche d'escale à la Capitainerie du port ; la
participation par l'Agent Maritime à la conférence d'attribution
de poste à quai qui a lieu tous les jours ouvrables à 11 heures
à la Capitainerie du port.
· Autres prestations aux navires
Nous avons : l'avitaillement, le
soutage et la réparation navale.
2. Services aux marchandises
Nous avons : l'acconage, la manutention, le
magasinage et le relevage.
En dehors des services précités nous
distinguons :
- la fourniture en eau et en
électricité aux entreprises et agents économiques qui
opèrent dans l'espace portuaire ;
- la location du domaine portuaire à
d'autres institutions installées sur le domaine du Port de
Cotonou ;
- la sécurité des navires et des
installations portuaires.
II. Etude de l'environnement du PAC
A. Le Macro Environnement
1. Environnement démographique
De par sa situation géographique et son coût
relativement bas par rapport au transport aérien, le produit portuaire
ne se limite ni à une frange de population donnée, ni à
une classe spécifique. Outre la population béninoise, le
géant voisin qu'est le Nigeria constitue un énorme marché
potentiel pour le transbordement et pour le trafic en transit. De même
pour le grand marché nigérien, le Port de Cotonou détient
en moyenne près de 81% des parts de ce marché. A
cela, s'ajoutent dans une moindre mesure les marchés du Mali, du Burkina
Faso et du Tchad.
2. Environnement
socio-économique
Considéré comme le « poumon de
l'économie nationale » et comme un créateur
d'emplois directs et à plein temps, le Port de Cotonou est en outre le
principal pourvoyeur des recettes douanières dont il
génère la collecte pour près de 80%.
Ainsi, il entretient les environnements économiques et sociaux
béninois ; accompagne et contribue à la dynamique de
croissance agricole, commerciale, industrielle et financière à
l'ensemble de la sphère économique.
3. Environnement juridico institutionnel
Etant une société d'Etat, le PAC est fortement
soumis aux influences des décisions politiques prises au niveau de son
ministère de tutelle et en conseil des ministres. Cette situation ne lui
permet pas d'avoir une capacité d'adaptation et de réaction
suffisamment rapide pour suivre les mouvements du marché et des
concurrents puisque pour toutes décisions importantes, il faut que le
Directeur Général obtienne l'approbation du Conseil
d'Administration.
4. Environnement culturel
Depuis plusieurs années, le PAC s'investit dans la
promotion du sport national et participe également aux activités
culturelles soit en les parrainant, soit en les sponsorisant. Il apporte aussi
un soutien matériel et financier à son équipe de
basket-ball dénommée ASPAC (Association Sportive du Port Autonome
de Cotonou) et à son équipe de football : ASPAC FC.
5. Environnement technologique
Dans un environnement portuaire sous-régional fortement
concurrencé, la technologie apparaît comme un véritable
atout pour se démarquer des concurrents. Au Port de Cotonou on constate
que les progrès techniques et technologiques n'ont pas encore vu leur
jour. Puisque, jusqu'aujourd'hui nous notons l'absence des équipements
et installations radiographiques, l'absence d'un radar pour le repérage
des navires entrant dans les eaux territoriales en vue de déterminer
leur position et l'absence d'un scanner pour pouvoir détecter la nature
des marchandises conteneurisées. Aussi faudrait que le Port de Cotonou
se dote des chariots élévateurs, des portiques au même
titre que ses concurrents de la sous région.
B. Le Micro environnement
Pour le PAC nous avons :
1. Les concurrents du Port de Cotonou
La concurrence comprend toutes les entreprises qui cherchent
à satisfaire les mêmes besoins mais également celles qui
pourraient offrir de nouvelles façons pour y parvenir. Pour le Port de
Cotonou nous avons :
· le Port de Lomé :
situé à 135 km du Port de Cotonou, le Port de
Lomé est un « Port franc », c'est-à-dire
disposant d'une zone franche sur laquelle les entreprises peuvent s'implanter
et bénéficier dans le cadre de leur exploitation de la franchise
douanière. La fluidité et la simplification des formalités
(une même facture comporte taxe portuaire et redevance de manutention),
la facilitation dans l'acheminement (escorte régulière,
opération dénommée « solidarité sur la
mer »), font que le port de Lomé est apprécié et
choisi par les opérateurs économiques burkinabés et
maliens ;
· le Port d'Abidjan : il constitue
la voie la plus rapide et la moins accidentée pour l'accès
à la mer du Mali (corridor routier en parfait état) et du
Burkina-Faso (chemin de fer et route bitumée) ;
· le Port de Dakar : plus grand
port de la sous région, le port de Dakar bénéficie de la
faveur des investisseurs étrangers, ce qui lui permet d'être bien
équipé en infrastructures de manutention. Toutefois, il faut
remarquer que le délai d'acheminement des cargaisons et le
problème d'insécurité demeurent entiers de même que
le réseau routier qui est presque impraticable en toute saison ;
· les Ports de (Tema et Takoradi) et de
(Lagos) : voisins du Port de Cotonou, ils occupent une part
considérable sur le marché sahélien. Les ports de (Tema et
Takoradi) sont semi autonomes et disposent d'une gamme complète
d'outillage et de facilité pour la manutention de tous les types de
cargaisons et détiennent une qualité de service supérieure
à celle du port de Cotonou. Il en est de même pour le port de
Lagos sauf que les problèmes liés à
l'insécurité, les barrières linguistiques et
monétaires freinent l'enthousiasme des opérateurs des pays sans
littoral.
2. Les partenaires du Port Autonome de
Cotonou
Le PAC a signé des accords de coopération avec
des ports étrangers et d'autres organismes :
· le Port de Las Palmas en Espagne, avec qui le PAC a eu
des avancées considérables dans le cadre de la
coopération;
· le Port de Marseille en France, avec qui les
négociations ne connaissent plus d'avancées ;
· le Port de Santos au Brésil avec lequel un
accord a été signé tout récemment ;
· le Port de Baltimore dont l'accord a été
signé le 12 Décembre 2006 à Washington ;
· le Port de Hambourg en Allemagne avec qui les
négociations ne connaissent plus d'avancées.
Par ailleurs, le PAC est membre de plusieurs associations et
organisations telles que : AGPAOC, AIVP, IAPH, OMI, OMAOC, CNUDED et
autres.
3. Les acteurs de la chaîne
portuaire
La chaîne portuaire béninoise est composée
de plusieurs catégories d'acteurs avec qui le PAC est en étroite
collaboration. Nous avons :
· le Destinataire de la marchandise ou son
Mandataire : ce sont généralement les chargeurs,
qu'ils soient des entreprises importatrices ou exportatrices ;
· le Consignataire du navire ou l'Agent
maritime : ce sont des négociants qui renseignent sur les
mouvements des navires et représentent les intérêts de
l'armateur dans le port ;
· le Transitaire ou Commissionnaire agrée
en douanes : il intervient dans toute la procédure
d'embarquement et de débarquement des marchandises et sont les
interlocuteurs désignés du destinataire auprès des autres
acteurs portuaires ;
· le Bureau de Douane Port : c'est
le lieu de déroulement des opérations de dédouanement au
détail de la marchandise ;
· le Conseil National des Chargeurs du
Bénin (CNCB) : il défend les intérêts
des opérateurs économiques importateurs et exportateurs ;
· les Manutentionnaires : ce sont
les entreprises qui s'occupent des activités de chargement et de
déchargement des navires, du reconditionnement des marchandises, de leur
stockage et de leur sécurité. Trois sociétés
(SOBEMAP, COMAN-SA et SMTC) opèrent au Port de Cotonou grâce
à l'ouverture du secteur de manutention des conteneurs en Avril
1998 ;
· les Sociétés de relevage :
encore appelées tâcherons manutentionnaires, elles
s'occupent des opérations de chargement et de déchargement des
marchandises sur camion ;
· les Transporteurs : ils assurent
l'acheminement des marchandises à destination par la route ou par les
rails.
4. Les Autres acteurs
Il s'agit de l'Association des Consignataires des Navires
Porte véhicules (ACONPOV), du Comité 24 heures (organe du CCAP),
du Conseil de Sécurité, de l'Association pour la Promotion du
Port de Cotonou (APPC), du Bureau de Contrôle (BIVAC) et de la Chambre de
Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB).
Paragraphe 2 : Restitution du mécanisme de
fonctionnement
du cadre de stage et
évaluation du délai de
passage des
marchandises.
I. Restitution du mécanisme de
fonctionnement du cadre de
stage
Du lundi 21 juillet au mardi 21 octobre 2008, nous avons
effectué notre stage pratique au PAC dans le but d'approfondir nos
connaissances théoriques acquises en gestion commerciale. Ledit stage
s'est déroulé à la Direction Commerciale et du Marketing
mais plus précisément dans quatre (04) de ses services à
savoir :
· le Service des Statistiques, des Etudes et des
Performances du 21 juillet au 12 août 2008 ;
· le Service de la Facturation du 13 août au 02
septembre 2008 ;
· le Service de Contrôle des Opérations
Commerciales du 03 septembre 23 septembre 2008 ;
· le Service Marketing du 24 septembre au 21 octobre
2008.
Chaque service est dirigé par un Chef du service qui
coordonne toutes les activités et rend compte au Directeur Commercial et
du Marketing.
A. Le Service des Statistiques des Etudes et
des Performances
Ce service est chargé de :
- collecter les données de base et d'élaborer
à bonne date, les statistiques descriptives et
opérationnelles ;
- traiter et d'analyser les statistiques descriptives et
opérationnelles pour les orientations commerciales et nécessaires
à donner ;
- élaborer les prévisions du trafic à
moyen et à long terme ;
- réaliser les études économiques et
d'exploitations ;
- réaliser les études économiques et
financières des projets ;
- participer aux études tarifaires ;
- participer à la planification stratégique et
aux études à caractère général ;
- participer à l'élaboration des rapports
périodiques et annuels des activités du Port Autonome de
Cotonou.
Dans ce service, nous avons appris à faire le
dépouillement des manifestes fournis par les diverses
sociétés intervenants dans les mouvements des navires et des
marchandises. Notre seconde tâche a été la saisie des
manifestes qui consiste à intégrer à l'ordinateur les
données retenues au niveau des manifestes dépouillés.
Nous avons relevé dans ce service le problème du
retard dans l'élaboration du bulletin statistique,
le problème de la vétusté des
matériels techniques et celui du manque de
motivation du personnel par la Direction Générale malgré
les efforts déployés par ce dernier. Nos
échanges avec le personnel et l'exploitation des informations mises
à notre disposition nous ont permis de relever les problèmes du
séjour prolongé des navires en rade,
le séjour prolongé des navires à
quai et la faible cadence de manutention des
marchandises qui ne sont pas du ressort de ce service. Tenant
à coeur ces trois (03) problèmes, nous avons poursuivis nos
investigations jusqu'au Département des Opérations Maritimes
(DOM) de la Direction de l'Exploitation et de la Sécurité
(DES).
B. Le Service de la
Facturation
Il est chargé de :
- procéder à la facturation des
prestations ;
- analyser l'évolution des produits liés aux
prestations ;
- exercer un contrôle a priori sur toutes les factures
émises pour le compte du Port Autonome de Cotonou ;
- s'occuper du règlement de tous les problèmes
liés aux factures émises ;
- participer à l'élaboration et à la mise
en oeuvre de la politique tarifaire ;
- élaborer les projets des agréments aux
opérateurs portuaires sur la base des cahiers de charges et les
soumettre à l'approbation du Directeur Général ;
- suivre le fonctionnement quotidien du Guichet Unique et
s'assurer de la satisfaction de tous les opérateurs ou usagers qui s'y
trouvent ou qui s'y rendent.
Notre séjour dans ce service nous a permis d'avoir des
notions plus précises sur la manière dont les factures sont
émises ainsi que sur leur suivi pour faire face aux
fréquentes contestations desdites factures qui
se vivent.
La section guichet unique de ce service qui a pour objectif de
simplifier le circuit documentaire et d'accélérer les
formalités portuaires, n'est qu'un rassemblement de l'ensemble des
intervenants portuaires dans un lieu unique où chacun conserve ses
propres procédures. On constate ainsi une complexité
des formalités de passage portuaire des marchandises.
En outre, il y a le mauvais accueil que les agents
réservent aux usagers.
C. Le Service du Contrôle des
Opérations Commerciales
Il est chargé de :
- contrôler les mouvements de marchandises dans
l'enceinte portuaire (magasin, terre-pleins, hangars) ainsi qu'à
l'entrée et à la sortie du Port de Cotonou ;
- procéder à la vérification de la
conformité des factures émises et des quittances de caisses du
PAC ;
- exercer un contrôle de régularité des
documents d'enlèvement ou d'embarquement des marchandises ;
- suivre les activités commerciales dans l'enceinte
portuaire des intervenants portuaires et rendre compte des anomalies
constatées ;
- suivre les opérations de transfert et de destruction
des marchandises avariées ;
- assurer l'exploitation commerciale des ponts-bascules.
Ce service étant composé de diverses sections,
nous avons pris par :
1. Le Pont-bascule
Au pont-bascule, nous avons effectué le pesage des
marchandises à l'Import comme à l'Export. L'évolution
croissante du trafic couplée à l'obligation du pesage des
marchandises engendre une accumulation des tâches au niveau des agents,
ce qui pose le problème d'insuffisance du
personnel. Nous notons également une
exiguïté des locaux abritant les
bureaux.
2. Le Poste de contrôle de sortie et le Port
sec (Zongo)
Nous avions procédé à la
vérification de l'authenticité des factures et des quittances du
PAC, au contrôle physique de la quantité de marchandises à
enlever puis à l'enregistrement journalier des factures. Nos
échanges avec le personnel du poste et les transporteurs à la
sortie nous ont permis de relever le problème d'existence de
nombreux barrages routiers générateurs des coûts annexes
élevés.
3. Le magasin 7
Nous avions délivré des bons de sorties pour les
marchandises devant sortir du Port de Cotonou sur présentation de la
facture émise par le PAC et de la quittance de paiement.
4. Export
Nous avons appris la procédure d'enregistrement des
données relatives aux marchandises exportées. Etant donné
que les opérations commerciales regroupent la quasi-totalité des
intervenants portuaires, notre passage au Service du Contrôle des
Opérations Commerciales (SCOC) nous a permis de découvrir
certains problèmes à savoir : la non distinction
des usurpateurs de titre d'accès et la non
uniformité dans le contrôle de titre d'accès aux
différentes entrées du domaine portuaire.
D. Service Marketing
Il est chargé de :
- mettre en oeuvre les actions de marketing en vue de
promouvoir le Port de Cotonou ;
- mettre en place un système d'écoute de la
clientèle tant nationale qu'internationale ;
- collaborer avec toutes les structures ayant pour objectif
de défendre les intérêts du port de Cotonou ;
- participer aux manifestations à caractère
promotionnel (foires, expositions, salons, etc.) ;
- proposer les formes de publication nécessaires
à la promotion du Port de Cotonou, à l'information et à la
sensibilisation de ses usagers ;
- assurer une veille commerciale dynamique ;
- concevoir et de mettre en oeuvre une politique efficace
de marketing et de promotion du PAC ;
- recueillir et d'orienter les plaintes des usagers du Port
aux fins d'amélioration des prestations en collaboration avec le
Département Stratégie et Qualité ;
- disposer des étrennes et cadeaux d'entreprise pour
la clientèle.
Notre stage dans ce service, nous a permis d'approfondir nos
connaissances théoriques en marketing et de comprendre la politique
commerciale de la Direction Commerciale et du Marketing. Nous avons
relevé à ce niveau l'inefficacité de la
politique commerciale et la mauvaise orientation des
plaintes des usagers du port.
II. Evaluation du délai de passage des
marchandises
Sur la base de nos observations de stage et des statistiques
établies sur le trafic des marchandises au cours des deux
dernières années, nous présentons les
éléments d'appréciation du délai de passage des
marchandises.
Tout port commercial étant jugé sur le temps de
rotation des navires et celui des marchandises, cette évaluation s'est
faite par :
- la durée du séjour moyen des navires au port
(en rade et à quai) ;
- la cadence moyenne de manutention des marchandises ;
- les procédures d'accomplissement des
formalités administratives et
douanières d'enlèvement des marchandises.
A. Attente en rade des navires
commerciaux
Le tableau n°1 présente les temps d'attente moyens
en rade des navires commerciaux sur les années 2006 et 2007.
Tableau n°1 :Temps d'attente
moyens en rade des navires commerciaux
Types de navires
|
Temps d'attente moyens en rade en année 2006 (en
heures)
|
Temps d'attente moyens en rade en année 2007 (en
heures)
|
Cargos divers
|
113,32
|
138,97
|
Frigorifiques
|
37,93
|
48,27
|
Minéraliers
|
49,65
|
123,06
|
Pétroliers
|
36,53
|
59,11
|
Porte-conteneurs
|
32,36
|
45,43
|
Porte véhicule
|
23,5
|
37,97
|
RO/RO
|
34,65
|
38,43
|
Tankers
|
0
|
2,02
|
Autres navires
|
16,31
|
31,93
|
Source :
Données du SSEP : statistiques des trafics du 01/01/06 au 31/12/06
et des trafics du 01/01/07 au 31/12/07 (convertir en heures).
Commentaire
La figure n°1 présente les temps d'attente moyens
en rade des navires commerciaux sur les années 2006 et
2007.
Une analyse comparative des temps d'attente moyens sur ces
deux années montre que les temps d'attente moyens en rade de tous les
types de navires commerciaux à savoir : les Cargos divers, les
Frigorifiques, les Minéraliers, les Pétroliers, les
Porte-conteneurs, les Porte véhicules, les RO/RO, les Tankers et autres
navires en 2007 sont supérieurs à leurs temps d'attente moyens en
2006. Il est à remarquer que cette supériorité est plus
large au niveau des minéraliers (49 :39heures en 2006 et
123 :04heures en 2007 soit un accroissement de 147,87%).
B. Séjour à quai des navires
commerciaux
Le tableau n°2 présente les temps moyens à
quai des navires commerciaux pour les années 2006 et 2007.
Tableau n°2 :
Temps moyens du séjour à quai des navires commerciaux
Types de navires
|
Temps moyens du séjour à quai en 2006
(en heures)
|
Temps moyens du séjour à quai en 2007
(en heures)
|
Cargos divers
|
294,72
|
461,5
|
Frigorifiques
|
90,86
|
106,47
|
Minéraliers
|
437,4
|
294,11
|
Pétroliers
|
30,56
|
96,22
|
Porte-conteneurs
|
34,77
|
84,52
|
Porte véhicule
|
25,65
|
66
|
RO/RO
|
24,65
|
72,23
|
Tankers
|
462,9
|
41,53
|
Autres navires
|
22,95
|
63,68
|
Source :
Données du SSEP : statistiques des trafics du 01/01/06 au 31/12/06
et des trafics du 01/01/07 au 31/12/07 (convertir en
heures).
Commentaire
La figure n°2 présente les temps moyens du
séjour à quai des navires commerciaux sur les années 2006
et 2007.
Une analyse comparative des temps moyens du séjour
à quai sur ces années montre que les temps moyens à quai
des navires Cargos divers, Frigorifiques, Pétroliers, Porte-conteneurs,
Porte véhicules, RO/RO et autres navires en 2007 sont supérieurs
à leurs temps moyens du séjour à quai en 2006.
Par contre au niveau des navires Minéraliers et des
Tankers c'est le phénomène contraire qui se produit où on
a des temps moyens du séjour à quai en 2007 inférieurs par
rapport aux temps moyens du séjour à quai en 2006. Notons que
cette diminution du temps à quai est plus remarquable au niveau des
Tankers où on a 462 :54heures en 2006 et 41 :32heures en 2007
soit une baisse de 91,03%.
C. Séjour au Port des navires
commerciaux
Le tableau n°3 présente le séjour au Port
des navires commerciaux pour les années 2006 et 2007
Tableau n°3 :
Séjour au Port des navires commerciaux
Types de navires
|
Séjour au Port des navires
commerciaux
|
Année 2006 (en heures)
|
Année 2007 (en heures)
|
Cargos divers
|
408,03
|
600,47
|
Frigorifiques
|
128,08
|
154,73
|
Minéraliers
|
487,05
|
417,18
|
Pétroliers
|
67,1
|
155,52
|
Porte-conteneurs
|
67,13
|
129,95
|
Porte véhicule
|
49,2
|
103,63
|
RO/RO
|
59,13
|
110,67
|
Tankers
|
462,73
|
43,7
|
Autres navires
|
39,27
|
95,62
|
Source : Données du
SSEP : statistiques des trafics du 01/01/06 au 31/12/06
et des trafics du 01/01/07 au 31/12/07
(convertir en heures)
Commentaire
La figure n°3 présente le séjour au Port
(temps d'attente moyens en rade et temps moyens du séjour à quai)
des navires commerciaux sur les années 2006 et 2007.
L'analyse des séjours au Port des navires commerciaux
sur ces deux années révèle que, les séjours au Port
en 2007 des navires Cargos divers, Frigorifiques, Pétroliers,
Porte-conteneurs, Porte véhicules, RO/RO et autres navires sont
supérieurs par rapport à leurs séjours au Port en 2006.
Contrairement à ces navires, les Minéraliers et les Tankers ont
en 2007 des séjours au Port inférieurs par rapport à ceux
de 2006. Cette diminution des séjours au Port est plus
considérable au niveau des Tankers où on a 462.73heures en 2006
et 43.7heures en 2007 soit une baisse de 82,78%.
NB : Pour
l'année 2006, les statistiques des trafics des navires incluaient les
temps d'opérations des pilotes. Pour la pertinence des analyses par
rapport aux données de 2007 nous avons jugé utile de soustraire
la valeur de ces temps qui était d'environ 10
minutes.
D. Cadence de manutention des marchandises par
opérateur (SOBEMAP, COMAN-SA,
SMTC)
Tableau n°4 : Cadence de
manutention des marchandises par opérateur
Mois
|
Cadence de manutention des marchandises par
opérateur en année 2006
|
Cadence de manutention des marchandises par
opérateur en année 2007
|
SOBEMAP
|
COMAN-SA
|
SMTC
|
SOBEMAP
|
COMAN-SA
|
SMTC
|
Janvier
|
14
|
26,67
|
17,33
|
17
|
23,38
|
31,18
|
Février
|
14
|
26,61
|
17,31
|
0
|
22,55
|
18,47
|
Mars
|
15
|
27,35
|
22,04
|
18
|
21,85
|
22,35
|
Avril
|
14
|
24,95
|
18,82
|
19
|
23,41
|
22
|
Mai
|
17
|
24,51
|
16,85
|
19
|
23,16
|
16,4
|
Juin
|
12
|
24,68
|
12,71
|
15
|
24,11
|
20,16
|
Juillet
|
15
|
25,34
|
28,13
|
16
|
24,23
|
24,13
|
Août
|
16
|
21,78
|
35,01
|
18
|
26,33
|
21,52
|
Septembre
|
14
|
25,55
|
25,51
|
14
|
32,76
|
17,05
|
Octobre
|
15
|
22,11
|
23,33
|
17
|
32,86
|
22,09
|
Novembre
|
17
|
22,37
|
25,71
|
16
|
35,56
|
23,03
|
Décembre
|
15
|
25,2
|
24,71
|
16
|
32,27
|
21,42
|
Valeurs annuelles
|
14,83
|
24,39
|
20,44
|
13,38
|
26,35
|
20,95
|
Source :
Données du SSEP sur la cadence de manutention des
conteneurs par opérateur (SMTC et COMAN-SA) : années 2006 et
2007 et données du tableau comparatif des cadences de manutention de la
SOBEMAP par type d'emballage années 2006 et 2007.
Commentaire
La figure n°4 présente la cadence de manutention
des marchandises (en EVP/ heure) par opérateur (SOBEMAP, COMAN-SA et
SMTC) sur les années 2006 et 2007. La cadence de manutention au niveau
des opérateurs COMAN-SA et SMTC a augmenté sensiblement en 2007
par rapport à celle de 2006 soit respectivement de 24,39 à 26,35
EVP/heure et de 20,44 à 20,95 tandis qu'au niveau de la SOBEMAP, la
cadence de manutention a diminuée au cours des deux années soit
de 14,83 à 13,38EVP/heure.
D'une vue générale, la cadence de manutention de
l'opérateur COMAN-SA est plus élevée par rapport à
celle des deux autres opérateurs.
E. Les procédures de passage des
marchandises au Port
de Cotonou
1. Les procédures d'enlèvement des
marchandises
Elles concernent :
· le Destinataire de la marchandise ou son
Mandataire : il doit
disposer d'un avis d'arrivée afin de procéder
à la reconnaissance de sa marchandise au lieu d'entreposage.
· le Consignataire du navire ou l'Agent
maritime : il perçoit les frais
d'échange de connaissement et éventuellement les
frais d'établissement
des manifestes complémentaires ou des rectificatifs aux
manifestes
ainsi que les frais de surestaries.
· le Transitaire ou Commissionnaire agrée
en douane : il perçoit
diverses commissions relatives au transit, aux débours,
à l'admission temporaire. Ces commissions sont liées à ses
prestations de service.
· le Bureau de douane port : la
douane perçoit des droits et taxes sur la
base des pièces requises : facture fournisseur,
facture fret, certificat d'assurance, attestation de vérification,
certificat d'origine, licence d'importation sur certains produits.
· le Port Autonome de Cotonou : il
perçoit les redevances de
débarquement de passage et les pénalités
de stationnement prolongé au cas où la marchandise
séjournerait plus de quinze (15) jours après le départ du
navire.
· le Conseil National des Chargeurs du
Bénin : il perçoit une taxe sur
la valeur en douane de la marchandise. Il est à
souligner que les pays enclavés sont exemptés du paiement de ces
diverses taxes.
· les Manutentionnaires : au niveau
de ces intervenants se fait le
règlement des frais des prestations de manutention
(stevedoring, aconage, gardiennage...) et le retrait du bon à
délivrer.
· les Sociétés de relevage :
ces structures perçoivent les frais liés aux
opérations de chargement et de déchargement au
Port pour l'acheminement des marchandises sur camion.
· les Transporteurs : En dehors des
frais de transport proprement dits,
le destinataire de la marchandise ou son mandataire doit
s'acquitter de divers droits d'entrée accompagné d'une fiche
d'accès au Port.
· délivrance des documents finaux :
il s'agit des divers bons délivrés
aux lieux d'entreposage des marchandises.
2. Les procédures d'embarquement des
marchandises
Les formalités à accomplir sont similaires
à celles relatives aux opérations d'enlèvement et
impliquent les mêmes intervenants.
Section 2 : Du choix de la problématique aux
séquences de
résolution de la
problématique
spécifiée.
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et
formulation du
sujet.
I. Inventaire des éléments de l'état
des lieux
L'établissement d'un double diagnostic sur les forces
et les faiblesses du Port de Cotonou au regard, de ses ressources internes et
sur ses menaces et ses opportunités au regard de son environnement est
un préalable à notre étude.
A. Inventaire des atouts (forces et
opportunités)
1. Inventaire des forces
Le Port de Cotonou présente les capacités
nécessaires lui conférant les attributs de plate-forme de
distribution régionale du bénin. Nous avons :
- situation géographique exceptionnelle;
- premier port de transit de la République du Niger,
et port maritime le plus proche du Mali et de l'Est du Burkina-Faso ;
- port de relais et de transbordement le plus rapide vers le
Nigeria ;
- existence d'un Comité 24 heures, chargé du
suivi des mesures et des normes de compétitivité du Port de
Cotonou ;
- existence d'un cadre de concertation de la Communauté
portuaire dénommée : Association pour la Promotion du Port
de Cotonou ;
- mise à disposition du public d'un site Web ;
- existence d'une veille commerciale ;
- existence d'une ligne verte pour recevoir les
préoccupations des usagers ;
- installation d'une représentation du port de Cotonou
au Niger, au Burkina-Faso et au très prochainement au Mali.
2. Inventaire des
opportunités
Une opportunité, pour une
entreprise, correspond à un phénomène externe susceptible
d'avoir une influence favorable sur son activité ou sa
rentabilité2(*). Pour
le Port de Cotonou, nous notons :
- la promotion d'un fonctionnement efficient du
système ferroviaire
La présence du chemin de fer connectant le Port de
Cotonou à la ville de Parakou situé à environ de 450km
nord de Cotonou, est un atout important pour l'enlèvement rapide des
marchandises du port. Un fonctionnement efficient du système ferroviaire
en combinaison avec le développement des ports secs le long de la voie
ferrée, est une opportunité importante pour augmenter les
performances du Port de Cotonou.
- l'amélioration de l'usage des terrains et
plans d'eau disponibles
Malgré le fait que le Port de Cotonou se voit
confronter à un manque d'espace, il y a encore des
possibilités d'améliorer l'usage des terrains et plans d'eau
disponibles.
- le soutien des bailleurs de fonds pour
accéder à des financements
Le Port de Cotonou est reconnu par divers bailleurs de fonds
comme un moteur de développement du pays. Le Port peut saisir cette
opportunité pour avoir l'accès au financement pour des projets
clés qui ne sont pas encore exécutés pour des raisons
d'absence de financement.
- l'insécurité et l'engorgement du Port
d'Apapa situé à 130km du
Port de Cotonou
Le Port de Cotonou, malgré ses performances
insuffisantes, profite de l'insécurité et de l'engorgement du
Port d'Apapa.
B. Inventaire des problèmes (faiblesses
et menaces)
1. Inventaire des faiblesses
A la suite de nos états des lieux, nous avons
relevé des faiblesses qui se résument en seize (16) points comme
suit :
1°) Retard dans l'élaboration du bulletin
statistique ;
2°) Vétusté des matériels
techniques ;
3°) Manque de motivation du personnel par la Direction
Générale
malgré les efforts déployés par ce
dernier ;
4°) Exiguïté des locaux abritant les
bureaux ;
5°) Séjour prolongé des navires en
rade ;
6°) Séjour prolongé des navires à
quai ;
7°) Existence de nombreux barrages routiers
générateurs de coûts
annexes élevés ;
8°) Faible cadence de manutention des
marchandises ;
9°) Mauvaise orientation des plaintes des usagers du
Port ;
10°) Non distinction des usurpateurs de titre
d'accès ;
11°) Fréquentes contestations des factures de la
part des usagers ;
12°) Non uniformité dans le contrôle de
titre d'accès aux différentes
entrées du domaine portuaire ;
13°) Complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises ;
14°) Mauvais accueil des clients ;
15°) Inefficacité de la politique
commerciale ;
16°) Insuffisance de personnel.
2. Inventaire des menaces
Une menace est un problème
posé par une tendance défavorable ou une perturbation de
l'environnement qui, en absence d'une réponse marketing
appropriée, conduirait à une détérioration de la
position de l'entreprise3(*). Pour le Port de Cotonou, nous notons :
- le Port de Cotonou est enclavé dans la
ville
Le Port de Cotonou est pratiquement enclavé dans la
ville de Cotonou, ce qui limite la possibilité d'expansion et rend
difficile l'expédition des marchandises par la route. A un certain
moment dans le futur, le Port de Cotonou n'aura plus de possibilité
d'extension dans sa location actuelle.
- Le Port de Cotonou dans un environnement
régional concurrentiel
Le Port de Cotonou se trouve en concurrence directe avec le
Port de Lomé qui profite d'un tirant d'eau plus favorable et le Port de
Tema qui dispose d'une surface de plan d'eau plus vaste. Ce qui signifie que si
le Port de Cotonou n'est pas efficient, les trafics peuvent être
détournés vers les autres ports, en particulier le trafic de
conteneurs.
II. Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt :
problématiques possibles
Le regroupement par nature des différents
problèmes énumérés ci-dessus nous a permis
d'établir le tableau n°5.
Tableau
n°5 : Regroupement des
problèmes spécifiques par centre d'intérêt
Numéro d'ordre
|
Centres d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématiques
|
1
|
Organisation administrative du PAC
|
- Retard dans l'élaboration du bulletin statistique
- Vétusté des matériels techniques
- Manque de motivation du personnel par la
Direction Générale malgré les efforts
déployés par
ce dernier
- Exiguïté des locaux abritant les
bureaux
- Insuffisance de personnel
|
Non optimisation de l'organisation administrative du PAC
|
Problématique de l'organisation administrative du
PAC
|
2
|
Réduction du délai de passage des marchandises
au Port de Cotonou
|
- Séjour prolongé des navires en rade
- Séjour prolongé des navires à quai
- Existence de nombreux barrages routiers
générateurs de coûts annexes
élevés
- Faible cadence de manutention des marchandises
- Complexité des formalités de passage portuaire
des marchandises
|
Délai long de passage des marchandises au Port de
Cotonou
|
Problématique de la réduction du délai de
passage des marchandises au Port de Cotonou
|
3
|
Satisfaction suffisante
de la clientèle du PAC
|
- Mauvaise orientation des plaintes des usagers du
Port
- Fréquentes contestations des factures de la part
des usagers
- Mauvais accueil des clients
- Inefficacité de la politique commerciale
|
Satisfaction non suffisante de la clientèle du Port de
Cotonou
|
Problématique de la satisfaction suffisante de la
clientèle du Port de Cotonou
|
4
|
Réglementation efficace de l'accès au Port de
Cotonou
|
- Non distinction des usurpateurs de titre
d'accès
- Non uniformité dans le contrôle de titre
d'accès
aux différentes entrées du domaine
portuaire
|
Gestion non efficace de la clientèle du Port de Cotonou
avec l'application du code ISPS
|
Problématique de la gestion efficace de l'accès
au Port de Cotonou
|
Source :
Synthèse des éléments de l'état des
lieux.
III. Choix de la problématique de recherche
Une analyse comparative et minutieuse des différents
problèmes constatés lors de la restitution du mécanisme de
fonctionnement des services de la Direction Commerciale et du Marketing du PAC,
révèle que ces problèmes sont tous autant importants les
uns que les autres.
En effet, l'atteinte de l'objectif de la
célérité et la compétitivité du Port de
Cotonou pour le hisser au rang des ports modernes et crédibles de la
sous région passe par la résolution de toutes ces
problématiques relevées.
Cependant, le choix de notre problématique tiendra
compte de la mise en pratique de nos connaissances théoriques acquises
en Gestion Commerciale tout au long de notre cycle universitaire, et
aussi de notre contribution à l'amélioration de la performance du
Port de Cotonou en général et de la Direction Commerciale et du
Marketing en particulier.
Ainsi, la problématique relative à la
satisfaction suffisante de la clientèle et celle relative à la
réduction du délai de passage des marchandises au Port de
Cotonou nous semblent plus pertinentes pour pallier les insuffisances de la
Direction Commerciale et du Marketing. Au nombre des problématiques
énumérées, les deux susmentionnées sont plus
étroitement liées à la formation que nous avons
reçue. Mais pour être plus pertinent, nous avons ciblé la
problématique relative à la réduction du
délai de passage des marchandises au Port de Cotonou qui
se libelle à travers les problèmes spécifiques
ci-après :
- séjour prolongé des navires en
rade ;
- séjour prolongé des navires à
quai ;
- existence de nombreux barrages routiers
générateurs de coûts annexes
élevés ;
- faible cadence de manutention des
marchandises ;
- complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises.
Préoccupés par notre contribution à la
résolution de ces problèmes spécifiques pour la
compétitivité du Port de Cotonou par extension l'émergence
de la nation toute entière, nous avons décidé d'axer notre
réflexion sur le thème « Contribution à
la réduction du délai de passage des marchandises au Port de
Cotonou ».
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique choisie et
séquences de
résolution de la problématique
spécifiée.
I. Spécification de la problématique
choisie
L'une des préoccupations majeures actuelles des
autorités portuaires réside dans l'assainissement des
opérations au Port de Cotonou. La problématique de la
réduction du délai de passage des marchandises se
révèle donc étroitement liée à cette
préoccupation. Il faut par conséquent apporter des solutions
à ses problèmes spécifiques.
Cependant, le problème spécifique relatif au
séjour prolongé des navires à quai nous semble
être une conséquence de celui relatif à la faible
cadence de manutention des marchandises.
En outre, nous ne pouvons pas nous prononcer sur le
problème spécifique relatif à l'existence de nombreux
barrages routiers générateurs de coûts annexes
élevés étant donné que la chaîne
portuaire est constituée du Port de Cotonou et des différents
corridors routiers et que notre stage pratique s'est limité
exclusivement au PAC.
En conclusion, nous allons asseoir notre étude sur les
trois (03) problèmes spécifiques que sont :
- séjour prolongé des navires en
rade ;
- faible cadence de manutention des marchandises ;
- complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises.
II. Séquences de résolution de la
problématique spécifiée
La résolution de notre problématique suivra une
démarche méthodologique constituée de douze (12)
étapes à savoir :
1) Fixation des objectifs à atteindre ;
2) Identification des causes probables des différents
problèmes ;
3) Formulation des hypothèses de recherche ;
4) Construction du Tableau de Bord de l'Etude (TBE);
5) Revue de littérature ;
6) Choix de l'outil de mobilisation des
données ;
7) Choix de l'outil d'analyse des données ;
8) Mobilisation des données ;
9) Etablissement du diagnostic ;
10) Approches de solutions ;
11) Conditions de mise en oeuvre des solutions ;
12) Construction du Tableau de Synthèse de l'Etude
(TSE).
Section 1 : Objectifs, Hypothèses et
Tableau de Bord
de l'Etude.
Paragraphe 1 : Objectifs et
Hypothèses de l'étude.
I. Objectif de l'étude
La fixation des objectifs s'est faite en termes d'objectif
général et d'objectifs spécifiques à partir du
problème général et des problèmes
spécifiques retenus.
A. Objectif général
Contribuer à la réduction du délai de
passage des marchandises au Port de Cotonou.
B. Objectifs spécifiques
1. Objectif spécifique
n°1
Suggérer les conditions de réduction du
séjour des navires en rade.
2. Objectif spécifique
n°2
Proposer des conditions pour l'augmentation de la cadence de
manutention des marchandises au Port de Cotonou.
3. Objectif spécifique
n°3
Déterminer le contexte de simplification des
formalités de passage portuaire des marchandises.
II. Hypothèses de
l'étude
De manière précise, nous allons identifier les
causes supposées être à la base de chaque problème
spécifique afin de choisir la cause la plus plausible et formuler
l'hypothèse subséquente.
Ces causes possibles relatives à chaque problème
spécifique sont énumérées dans un ordre croissant
de priorité.
A. Causes et hypothèse liées au
séjour prolongé des
navires en rade
Il ressort de nos observations de stage et de nos entretiens
avec divers acteurs portuaires, les causes suivantes susceptibles d'expliquer
le séjour prolongé des navires en rade.
· Tirant d'eau limité (ensablement rapide
après draguage).
· Priorité donnée aux navires d'urgence
transportant les
marchandises sensibles.
· Insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle
du trafic.
Le séjour prolongé des navires en rade peut
être expliqué par le tirant d'eau limité. Mais nous
observons toujours un accroissement du trafic et une occupation des quais
malgré le tirant d'eau limité. Par conséquent nous ne
pouvons donc retenir cette cause.
De prime abord on associerait le séjour prolongé
des navires en rade à la priorité donnée aux navires
d'urgence transportant les marchandises sensibles. Mais il est à
remarquer que ce sont des situations exceptionnelles qui ne sauraient expliquer
fondamentalement le problème du séjour prolongé.
L'insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle du trafic semble être
étroitement liée au problème.
En effet, la capacité théorique du Port de
Cotonou est de 2 500 000 tonnes. Or avec
l'évolution continuelle du trafic, cette limite s'est vue
dépasser en 1999 pour atteindre aujourd'hui plus de
6 000 000 de tonnes soit
6 152 416 tonnes en 2007. (Voir en
annexe n°3 l'évolution du trafic des
marchandises). Ainsi, nous formulons l'Hypothèse
n°1 comme suit :
Le séjour prolongé des navires en
rade est dû à l'insuffisance de l'offre de service à faire
face à l'évolution continuelle du trafic.
B. Causes et hypothèse liées
à la faible cadence de
manutention des
marchandises
Nous avons retenu trois (03) causes possibles pouvant
être à la base du problème de la faible cadence de
manutention des marchandises.
Ces causes sont les suivantes :
· opération manuelle avec l'équipement du
navire (grues ou mats) ;
· congestion de camions sur le quai ;
· insuffisance de qualité dans la manutention.
L'opération manuelle avec l'équipement du navire
parait être la cause de la faible cadence de manutention des
marchandises. Cependant, nous ne pouvons retenir cette cause d'autant plus que
la main d'oeuvre est abondante et aussi que les navires disposent des grues par
compartiments. Ce qui nous amène à rejeter cette cause.
La recherche de la cause plausible nous amène à
penser que la congestion de camions sur le quai justifie la faible cadence de
manutention des marchandises.
Cette cause ne peut être prise en compte du fait que les
camions n'entrent dans le port que s'ils ont des marchandises à charger
et ressortent aussitôt après chargement. Une telle cause ne peut
donc être retenue.
L'insuffisance de qualité dans la manutention est sans
doute la cause la plus appropriée pour le problème
spécifique n°2. Il s'en suit qu'une meilleure élaboration de
la démarche qualité visant à maximiser la performance de
la manutention pourrait résoudre le problème de la faible cadence
de manutention des marchandises. Notre hypothèse
n°2 est donc formulée comme suit :
L'insuffisance de qualité dans la
manutention explique la faible cadence de manutention des
marchandises.
C. Causes et hypothèse liées
à la complexité des
formalités de passage portuaire des
marchandises
Trois (03) causes sont supposées expliquer ce
problème. Il s'agit de :
· la non appropriation de la notion du marketing par le
personnel de la communauté portuaire ;
· la multiplicité des intervenants dans la
procédure documentaire ;
· l'inexistence de structures tarifaires
simplifiées permettant une
bonne lisibilité et une transparence des
coûts.
Le problème de la complexité des
formalités de passage portuaire des marchandises peut avoir pour cause
la non appropriation de la notion du marketing par le personnel de la
communauté portuaire. Or pour beaucoup d'entreprises béninoises
le marketing est une nouvelle approche de gestion et ses
spécificités ne sont pas bien connues de ces dernières.
Donc cette cause est rejetée.
La chaîne portuaire béninoise étant
composée de plusieurs intervenants en collaboration directe avec le PAC,
nous sommes tentés de dire que la multiplicité des intervenants
dans la procédure documentaire justifie la complexité des
formalités de passage portuaire des marchandises. Or chacun de ces
intervenants à savoir : les Armateurs, les Manutentionnaires, les
Transitaires, la Douane port, le CNCB et les Transporteurs a son rôle
spécifique à jouer dans l'accomplissement des procédures
d'enlèvement comme d'embarquement des marchandises. Par
conséquent, cette cause ne peut être retenue.
Nul doute, l'inexistence de structures tarifaires
simplifiées permettant une bonne lisibilité et une transparence
des coûts est la cause de la complexité des formalités de
passage portuaire des marchandises. La mise en place d'un système de
simplification et d'accélération des formalités serait un
idéal pour remédier à ce problème. Ainsi, nous
formulons l'Hypothèse n°3 comme suit :
L'inexistence de structures tarifaires
simplifiées permettant une bonne lisibilité et une transparence
des coûts justifie la complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises.
Paragraphe 2 : Tableau de Bord de l'Etude (TBE).
Outil récapitulatif des grands centres
d'intérêt de la recherche effectuée, le Tableau de Bord de
l'Etude sert de repère à l'évolution future de
l'étude en termes de la méthodologie à adopter, de la
revue de littérature, du diagnostic puis de la solution à
proposer. Il est constitué de la problématique choisie, des
problèmes spécifiques retenus, des causes supposées
être à la base des problèmes et des hypothèses de
l'étude.
Tableau n°6 : Tableau de Bord de l'Etude
sur : « Contribution à la réduction du
délai de passage des marchandises au Port de Cotonou »
Niveau
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Problème Général
Délai long de passage des marchandises au port de
Cotonou
|
Objectif général
Contribuer à la réduction du délai de
passage des marchandises
au Port de Cotonou
|
|
|
Niveaux spécifiques
|
1
|
Problème Spécifique n°1
Séjour prolongé des navires en rage
|
Objectif Spécifique n°1
Suggérer les conditions de
réduction du séjour des
navires en rade
|
Causes du problème spécifiques n°1
Insuffisance de l'offre de service à faire face à
l'évolution continuelle du trafic
|
Hypothèse n°1
Le séjour prolongé des navires en rade est dû
à l'insuffisance de l'offre à faire face à
l'évolution continuelle du trafic
|
2
|
Problème Spécifique n°2
Faible cadence de manutention des marchandises
|
Objectif Spécifique n°2
Proposer des conditions pour
l'augmentation de la cadence
de manutention des
marchandises au Port de
Cotonou
|
Cause du problème spécifique n°2
Insuffisance de qualité dans la manutention
|
Hypothèse n°2
L'insuffisance de qualité dans la manutention explique la
faible cadence de manutention des marchandises
|
3
|
Problème Spécifique n°3
Complexité des formalités de passage portuaire
des marchandises
|
Objectif Spécifique n°3
Déterminer le contexte de
simplification des formalités
de passage portuaire des
Marchandises
|
Cause du problème spécifique n°3
L'inexistence de structures tarifaires simplifiées
permettant une bonne lisibilité et une transparence des coûts
|
Hypothèse n°3
L'inexistence de structures tarifaires simplifiées
permettant une bonne lisibilité et une transparence des coûts
justifie la complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises
|
Source :
Résultats de nos investigations
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de la
recherche.
Paragraphe 1 : Revue de
littérature.
Nous faisons ici le point des connaissances sur les
problèmes en résolution en termes d'outils de travail.
I. Contributions antérieures à la
résolution du problème du
délai long de passage des marchandises
dans un port
La présente étude s'inscrit dans la logique
d'une contribution à la réduction du délai de passage des
marchandises au Port de Cotonou pour la fidélisation de sa
clientèle et sa compétitivité.
Pour y parvenir, nous exposons les contributions
antérieures de quelques auteurs à la résolution des
problèmes spécifiques énumérés plus haut.
Connu encore sous l'appellation de Retard de Remise ou de
Sursis, le DELAI est avant tout, le temps accordé pour faire
une chose.
Lorsqu'il est associé au groupe nominal `'passage de
marchandises'', il n'est donc pas étonnant, qu'intervienne une notion
sous-jacente celle de `'CLIENT'' mieux celle de la « satisfaction du
client » qui est l'une des clés de la réussite de
toute entreprise. On comprend pourquoi, Michael LEBOEUF (1989)
affirmait que : « La ressource la plus précieuse de toute
entreprise est son portefeuille client, tout simplement parce qu'il n'y a pas
d'entreprise sans clients ». IL ressort de cette citation que
l'entreprise vit parce que les clients vivent. Pour mieux apprécier la
valeur du client dans le cadre de notre étude, on ne saurait occulter la
définition du type de l'entreprise concerné.
En effet, la présente étude se réalise
dans une entreprise de services et plus précisément un Port.
Etymologiquement le mot Port vient
du latin portus, qui se rapporte au grec qui signifie
passage... Les dictionnaires ont jusqu'aux
années 1930 défini le port (de mer, marchand, de commerce, de
pêche ou de guerre) comme un « enfoncement de la mer dans
les terres », naturel ou artificiel, donnant aux bateaux un abri
contre vents, courants et tempêtes.
Pour L. BAUDEZ : « un port est
le point d'arrivée et de départ du transport maritime
équipé et organisé pour assurer le transbordement des
voyageurs et des marchandises et pour remplir les fonctions commerciales qui en
résultent ».
Avec les progrès techniques les ports sont aussi
devenus, comme certains aéroports des avancées gagnées sur
la mer.
Un port est donc un endroit situé sur
le
littoral maritime,
sur les berges d'un
lac ou sur un
cours d'eau et
destiné à accueillir des
bateaux et des
navires. Un port peut
remplir plusieurs fonctions, mais doit avant tout permettre d'abriter les
navires, en particulier pendant les opérations de chargement et de
déchargement. Il facilite aussi les opérations de ravitaillement
et de réparation. Il est un lieu de séjour. Un port est
protégé par une ou plusieurs
digues ou
môles
et est composé de plusieurs darses, de parties isolées par des
écluses, de cales sèches ou flottantes. Il peut nécessiter
des
dragages afin
d'entretenir une profondeur suffisante. Le port lui-même est
aménagé avec des
jetées, des
quais, des
pontons et doit
être relié à d'autres moyens de transport (routier,
ferroviaire...).
De là, le terme de « client »
dans le monde portuaire se substitue à celui
« d'usagers ». De façon simplifiée, le
« client » est consommateur de prestations commerciales et
« l'usager » bénéficie d'un service public.
L'usager et le client sont la plupart du temps une seule et même personne
et leur satisfaction doit être privilégiée.
J. LENDREVIE, J. LEVY
et D. LINDON (2003) définissent la
satisfaction comme le sentiment de plaisir ou de déplaisir qui
naît de la comparaison entre des attentes préalables et une
expérience de consommation.
Pour Gilles BAROUG (2005) un client perdu,
c'est d'abord une perte d'image pour votre entreprise : on dit qu'un
client mécontent en parle à dix personnes, un client satisfait
à trois. C'est ensuite une perte financière correspondant
à la valeur des contrats actuels, proches ou futurs compromis à
cause de cette insatisfaction. C'est enfin des dépenses
supplémentaires en temps et en argent, pour trouver de nouveaux clients.
A ces coûts s'ajoute également le coût du traitement des
insatisfactions des clients.
Pour l'auteur, l'enjeu économique et financier de la
satisfaction des clients est donc considérable. La satisfaction des
clients doit être une des priorités de l'entreprise dans le monde
compétitif d'aujourd'hui et il faut disposer d'outils
permettant :
- l'identification objective des besoins du client avant la
prestation ;
- l'évaluation de la satisfaction ;
- suivi des progrès réalisés dans la
relation client.
Il faut enfin disposer des compétences jugées
essentielles pour assurer la satisfaction des attentes des clients. Elles se
résument dans le tableau n°7.
Tableau n°7 :
Compétences essentielles pour assurer la satisfaction des attentes des
clients.
Connaissances
|
Faire
|
Etre
|
Connaissances techniques
spécifiques au travail
|
Identifier et connaître l'activité
du client
|
Autonome
|
Typologie - modèles de
comportements des clients
|
Interpréter et comprendre les problèmes des
clients
|
Adaptable
|
Caractéristiques des services
offerts
|
Produire des solutions adéquates
aux problèmes des clients
|
Sensible
|
Caractéristiques de
l'entreprise de services
|
Administrer la transformation
|
Solidaire
|
Logique du consommateur
|
Suivre un plan de
perfectionnement personnel
|
Sincère
|
Techniques de
communication
|
Avoir une méthode de travail
|
Curieux
|
Techniques de
délégation
|
Apprentissage continu
|
Créatif
|
Droit du consommateur
|
Savoir administrer les différences
|
Flexible
|
Technologies inhérentes à
la production de services
|
Conquérir la confiance
et l'assurance
|
Ouvert aux changements
|
Marketing de services
|
Etablir des rapports d'empathie
Déléguer
|
Coopérateur
Sociable
|
Source : Le Service
Après Vente à MARJANE HOLDING par M. Wadie LAFCER (2007).
Ph. KOTLER, B.
DUBOIS, D. MANCEAU et K. KELLER
(2006) définissent la satisfaction comme l'impression
positive ou négative ressentie par un client vis-à-vis d'une
expérience d'achat et/ou de consommation. Elle résulte d'une
comparaison entre les attentes du client à l'égard du produit et
de la performance perçue.
Pour les auteurs, trois situations peuvent
apparaître : les performances sont en deçà des
attentes (déception et mécontentement), à leur niveau
(satisfaction) ou au-delà (enthousiasme).
Une fois enthousiasmé, le client peut devenir
fidèle à l'entreprise. La question qu'on pourrait se poser est la
suivante : « Comment faire pour que le client achète
régulièrement ? Comment garder un client que l'on
s'épuise à recruter ? C'est-à-dire comment le
fidéliser ? »
La fidélisation des clients figure au 1er
rang des préoccupations des entreprises. Cette prise de conscience
de l'importance de la fidélisation s'inscrit dans le contexte d'une
concurrence mondiale de plus en plus ouverte, qui rend la conquête de
nouveaux clients difficile et coûteuse.
Plusieurs auteurs ont essayé depuis quelques
années de présenter les différentes étapes de mise
en oeuvre d'un programme de fidélisation, comme celle de
Jean-Marc LEHU (1999). Elle peut être
résumée en 05 étapes :
1. Identifier les clients et les
partenaires
Il s'agit d'une double procédure d'audit :
* audit des clients : Il faut cerner leurs attentes,
leurs besoins et les appréciations qu'ils portent sur les services et
produits qui leur sont fournis ;
* audit des partenaires : Il faut identifier les
différents partenaires de l'entreprise ainsi que les services
échangés.
2. Adapter les services aux
clients
Au-delà du principe fondamental qui consiste à
connaître son environnement et sa cible, il faut identifier chacune des
catégories de clients auxquels l'entreprise s'adresse.
3. Privilégier
le client pour amplifier son intérêt
C'est véritablement cette étape qui
représente l'action de fidélisation. Il s'agit ici de mettre le
client au coeur des préoccupations de l'entreprise et de le lui faire
savoir.
4. Vérifier et
contrôler
La qualité du service et des produits ainsi que
l'efficacité des techniques de fidélisation doivent
impérativement être contrôlées.
5. Faire évoluer la stratégie de
l'entreprise
Dès l'étape précédente, les
enseignements doivent permettre de faire évoluer la stratégie de
fidélisation en fonction des résultats.
Dans le contexte concurrentiel actuel, deux
(02) voies de fidélisation se présentent aux entreprises:
* l'une offensive, dans l'optique d'un
marketing transactionnel, poursuit la stratégie de
différenciation et cherche à obtenir la
préférence du consommateur.
* l'autre défensive, cherche à
maintenir et « verrouiller » les consommateurs en érigeant de
véritables barrières à la sortie, en isolant les clients
des pressions concurrentielles afin de « prohiber » en quelque sorte
le libre choix.
La
fidélisation est donc un concept multiforme qui fait
référence à des univers aussi variés que la
qualité, le prix, la rentabilité,... Dans la pratique, elle
demeure peu appliquée, ou de manière incomplète. Il s'agit
le plus souvent d'actions ponctuelles menées auprès des clients
actifs et non d'un programme structuré adressé à des
clients fidèles et réalisé de manière durable.
Au-delà des deux voies de fidélisation, toute
entreprise doit rechercher sa compétitivité.
La compétitivité
désigne "la capacité d'une entreprise, d'un secteur, ou d'une
économie à faire face à la concurrence, tant sur les
marchés extérieurs que sur son marché
intérieur".
Ainsi, la compétitivité est une notion
économique résumant la capacité d'être viable et de
se développer par rapport aux autres territoires et entreprises ayant
des activités économiques comparables. La notion de
compétitivité a évolué avec l'évolution du
concept de l'entreprise et de sa conception dans l'environnement concurrentiel.
La compétitivité est devenue la clé dont l'entreprise doit
se servir pour se démarquer sur le marché intérieur et
extérieur. La recherche de la compétitivité est le
résultat du suivi d'un certain nombre d'étapes qui guident vers
la vision de la globalisation et de la présence mondiale.
Ainsi, les étapes à suivre sont définies
suivant cette cohérence :
- évaluation des besoins ;
- planification stratégique ;
- financement ;
- technologie ;
- ressources humaines ;
- marketing ;
- partenariats ;
- assurance de la qualité ;
- nouveau service.
II. Contributions antérieures à la
résolution des
problèmes spécifiques
A. Contributions antérieures à la
résolution du
problème du
séjour prolongé des navires en rade
« Au-delà des efforts à moyen terme
pour améliorer la gestion interne d'un port et pour optimiser
l'utilisation des compétences du personnel portuaires,
l'aménagement des ports nécessite des investissements massifs,
dont la réalisation doit être planifiée dans le temps. Les
ports doivent se doter d'un outil qui permet, soit de réserver des
espaces fonciers, soit de procéder à des reconquêtes
d'espace sur la mer. Cet outil doit également aboutir à une
parfaite adéquation entre les infrastructures créées et
leur répartition sur le domaine foncier portuaire et l'évolution
des trafics » stipulent Pierre CARIOU et
Nicolas TERRASSIER (1998).
Dans un environnement commercial instable où le
principe de réactivité aux besoins exprimés par les
clients sur le marché s'impose, la planification stratégique vise
justement à concilier, d'un côté, la
nécessité de définir un « cap » pour
le développement de l'entreprise et, d'un autre, de prendre en compte
dans l'élaboration de cette stratégie, un environnement
concurrentiel en constante évolution. Ce plan stratégique
s'appelle parfois «plan d'entreprise » ou « plan de
développement ». Il doit cependant toujours offrir les
mêmes informations.
La « planification stratégique »
est un outil couramment utilisé. Massport (Massachusetts Port Authority)
a élaboré un plan en huit (08) points afin de revitaliser sa
stratégie commerciale : dragage, gabarit des accès
ferroviaire, optimisation des terminaux, diversification des services
armoriaux, amélioration des relations sociales, développement de
l'industrie de croisière, développement de la manutention des
automobiles (Autoport), plan directeur pour le développement d'une zone
franche portuaire, soit 8 priorités pour donner un nouvel élan
à l'activité portuaire.
A l'issue de la formulation de ce plan stratégique, il
convient d'en suivre l'application et les progrès. Une batterie
d'indicateurs sera créée afin de vérifier que le plan
stratégique est bien mis en oeuvre.
Ainsi, le Port de Cotonou doit publier une série
d'indicateurs de résultats ayant rapport aux: revenus par navires
et par tonnes, taux de rentabilité, temps de transit des navires, temps
d'attente des navires à quai, degré de satisfaction des clients,
etc. Il s'agit en fait d'élaborer un baromètre (interne aux ports
ou aux entreprises, ou mis à la disposition du public) de la
qualité et de l'efficacité des services portuaires.
Pour Pierre CARIOU et Nicolas
TERRASSIER (1998) la mise en place d'un plan directeur doit
s'accompagner de la création d'un système de gestion
environnementale. L'audit de la situation environnementale
précède la mise en place d'un programme d'accompagnement du
développement économique du port. L'objectif de ce programme de
gestion environnementale est bien entendu d'assurer le développement
économique sous la contrainte du respect de l'environnement. On constate
également que le succès de la mise en oeuvre d'un système
de gestion environnementale repose sur une large concertation entre le port,
les scientifiques et universitaires, les collectivités locales, les
associations afin d'établir un plan d'action respecté par tous,
qui ne compromet pas la survie commerciale du port.
L'ensemble de ces mesures vise à mieux servir le client
sous la contrainte d'un environnement économique complexe, en mettant au
coeur de la réussite des hommes qui travaillent dans l'organisation
portuaire et dans le respect de l'environnement pour assurer la
« durabilité » des actions de développement.
B. Contributions antérieures à la
résolution du problème de la faible cadence de manutention des
marchandises
Du latin Manus (main) et tenere (tenir), le mot
« manutention » signifiait
à l'origine : tenir manuellement, c'est-à-dire tirer,
pousser, lever, reposer un ou plusieurs objets en ordre (charges
isolées) ou en vrac (tels les produits pulvérulents et les
fluides).
Selon le code du travail français, on entend par
manutention manuelle toute opération de transport ou de soutien d'une
charge, dont le levage, la poste, la poussée, la traction, le port ou le
déplacement, exige l'effort physique d'un ou de plusieurs travailleurs.
Par extension le mot manutention désigne maintenant la manipulation des
charges à l'aide d'engins mécaniques, tel que les chariots
élévateurs, les portiques et autres engins dédiés
au chargement et au déchargement des véhicules de transport.
La manutention des marchandises joue un rôle très
important dans la gestion de la chaîne logistique. Dans le transport
routier des marchandises en particulier, la manutention est
omniprésente : chargement des camions, stockage transitoire en
entrepôt, déchargement des camions à la livraison.
La notion de délai étant intimement liée
à la notion de qualité, une forte cadence de manutention
dépendra donc de la qualité dans la prestation de service.
Pour l'Association Américaine du contrôle de
qualité, la qualité englobe « l'ensemble des
caractéristiques du produit qui affectent sa capacité à
satisfaire les besoins exprimés ou implicites ».
Toujours dans l'esprit d'aller au-delà de la
satisfaction du client, nombreuses sont les entreprises qui adoptent une
démarche de qualité totale.
Le concept de « management par la qualité
totale » (en anglais « Total Quality Management »
noté TQM) désigne la mise en oeuvre d'un projet d'entreprise
reposant sur une démarche qualité mobilisant tout le personnel,
c'est-à-dire une stratégie globale par laquelle l'entreprise tout
entière met tout en oeuvre pour satisfaire ses
bénéficiaires en qualité, coût et délai.
L'objet du management par la qualité totale passe ainsi
nécessairement par le développement d'un « esprit
qualité » partagé par tous.
Pour Welch, l'ancien PDG de
Général Electric cité par Ph. KOTLER,
B. DUBOIS, D. MANCEAU et K. KELLER
(2006) « la qualité est la meilleure
source de fidélité de la clientèle, le principal atout
vis-à-vis de la concurrence et le seul axe possible pour
présenter la croissance et la rentabilité ». Il faut
donc connaître les attentes et souhaits des clients en matière de
qualité (Que veulent-ils ? Quand ? Où ? et le
veulent-ils sous quelle forme ? ). Il conviendra plutôt de choisir
les niveaux de satisfaction que l'on s'efforcera d'atteindre et de les
communiquer tant au client qu'au personnel.
« La vraie méthode pour gérer un
terminal est simple : le succès ou l'échec dépendent
des hommes ».
Ce propos a été tenu par le Directeur des
affaires portuaires internationales de l'opérateur de services
portuaires P&O Ports (Australie). L'amélioration de la
qualité des services portuaires doit être citée comme un
axe d'action prioritaire dans les plans stratégiques.
Pour Pierre CARIOU et Nicolas
TERRASSIER (1998), des actions plus ou moins formelles de
« gestion de la qualité », « d'assurance
qualité », de « gestion de la qualité
totale » doivent être régulièrement
initiées par les ports. La raison essentielle de cette quête de la
qualité est de rapprocher le port de ses clients pour les
fidéliser et ainsi les empêcher de se tourner vers des places
portuaires concurrentes. Les plans qualité visent à former et
responsabiliser les personnels portuaires, à définir des
procédures et créer des routines. Il s'agit d'améliorer
les méthodes de travail du personnel.
Pour les mêmes auteurs, au-delà de tous les
investissements réalisés dans un port, la qualité des
services portuaires dépend en retour de la compétence de son
personnel. Elle est définie par trois éléments :
- le respect de normes d'activités habituellement
observées dans le secteur ;
- le degré de conformité du service rendu par
rapport aux attentes du client;
- la capacité à s'adapter aux besoins des
clients et à les anticiper.
La qualité est définie à la fois par des
critères objectifs, tels que la productivité, le taux de dommage
aux marchandises, l'insécurité, la disponibilité des
équipements, etc. que par des éléments plus subjectifs.
Ainsi, parmi les éléments à caractère plus
subjectif, on peut citer l'impression générale d'un client sur
l'amabilité du personnel portuaire, sur la disponibilité d'un
responsable commercial pour répondre aux interrogations d'un client. La
qualité se mesure aussi à l'attitude du personnel à
vouloir mieux servir son client. Ces aspects « subjectifs »
sont les plus difficiles à cerner et elle n'est pas de la seule
responsabilité de l'autorité portuaire.
C. Contributions antérieures à la
résolution du
problème de la complexité des
formalités de passage
portuaire des
marchandises
« Repérer le temps réellement
passé à l'élaboration d'un bien est une chose. En
connaître son coût en est une autre. Un objectif, une
stratégie ne seront acceptables que dans la mesure où le
coût des moyens financiers et techniques est jugé lui-même
acceptable par rapport aux normes que se fixe une direction dans ce
domaine. » : énonce Serge LAUNOIS
(1975). De la citation de l'auteur nous disons :
« Repérer le temps réellement passé à
l'élaboration d'un bien est une chose. En connaître son coût
en est une autre. Un objectif, une stratégie ne seront acceptables que
dans la mesure où le coût des formalités administratives et
douanières est jugé lui-même acceptable par rapport aux
normes que se fixe une communauté portuaire dans ce
domaine. »
En abondant dans le sens des formalités de
débarquement des marchandises nous faisons appel à la notion du
coût.
OUEDRAOGO K. Ezéchiel dira qu'avant
d'atteindre une réduction du coût ; il faut améliorer
conjointement les performances économiques et sociales de l'entreprise,
base essentielle de compétitivité. La réduction du
coût comme objectif ne sera atteinte que si les composantes du coût
de revient sont connues. Il s'agira, pour les composantes de la force sociale,
d'améliorer l'organisation du travail, les conditions de travail, la
gestion du temps et la communication au sein de l'entreprise. De plus, il faut
s'assurer de la mise en oeuvre des moyens qui concourent vers l'atteinte des
objectifs stratégiques prédéfinis et assurer la formation
continue du personnel.
Paragraphe 2 : Méthodologie de la
recherche.
Elément crucial de tout travail scientifique, la
méthodologie apparaît comme un outil dont on se sert pour mieux
identifier l'outil d'analyse des données et produire des informations
subséquentes. Notre méthodologie tient compte de l'approche
empirique choisie et de l'approche théorique retenue.
I. Approche empirique choisie
Un recueil des informations utiles nécessite une bonne
méthodologie de l'étude. Ainsi nous avons utilisé des
outils bien définis liés à chaque type d'acteurs
consultés. Les données collectées ont fait l'objet d'un
traitement et d'une analyse avec des méthodes appropriées.
A. Les outils de mobilisation des
données
Les outils utilisés dans la mobilisation des
données sont :
- la recherche documentaire ;
- l'observation exploratoire ;
- l'entretien semi directif ou centré ;
- l'enquête de terrain.
1. La recherche documentaire
L'exploitation documentaire a consisté en la
consultation des ouvrages et rapports d'études relatifs aux contours de
notre problématique. En plus nous avons eu recours à la recherche
sur l'Internet, aux mémoires et ouvrages traitant du sujet pour
étayer nos analyses. Les informations obtenues ont contribué
à l'élaboration de notre questionnaire d'enquête. (Voir
en annexe n°4 le questionnaire).
2. L'observation exploratoire
L'observation exploratoire a précédé
l'entretien que nous avons eu avec certains responsables du lieu de stage. Elle
a consisté à accorder une attention au mécanisme de
fonctionnement des divers acteurs de l'espace portuaire et nous a
orienté dans l'élaboration du guide d'entretien. (Voir en
annexe n°5 le guide d'entretien).
3. L'entretien semi directif ou
centré
Orienté par la recherche documentaire, l'entretien semi
directif est porté sur les dimensions de notre étude et sur les
réalités du Port de Cotonou que nous ne pouvons constater en ci
peu de temps. Le guide d'entretien a été élaboré
à cet effet et soumis à certains responsables du PAC.
4. L'enquête de terrain
Dans le but de recueillir l'avis des clients aussi bien
nationaux qu'étrangers sur les actions de fidélisation de la
clientèle du PAC par la réduction des délais de passage,
nous avons réalisé un sondage à l'aide d'un
questionnaire.
Cette méthode utilise les outils de mobilisation des
données, les outils de dépouillement des données, les
outils de présentation des données sans occulter des objectifs
à atteindre par sa validation.
B. Objectifs de l'enquête, identification
de la population,
échantillonnage et conception du
questionnaire
1. Objectifs de l'enquête
La réalisation de nos enquêtes a pour but
essentiel d'identifier les causes réelles se trouvant à la base
des problèmes spécifiques et par conséquent de
vérifier les hypothèses émises. Il s'agit de
vérifier si :
- le séjour prolongé des navires en rade
est dû à l'insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle du trafic ;
- l'insuffisance de qualité dans la manutention
explique la faible
cadence de manutention des marchandises ;
- l'inexistence de structures tarifaires simplifiées
permettant une
bonne lisibilité et une transparence des coûts
justifie la complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises.
2. Identification de la population mère
La population mère sur laquelle a porté notre
enquête est constituée des clients nationaux et
étrangers ; du personnel du PAC et d'autres agents de la
communauté portuaire.
3. L'échantillonnage
Le questionnaire a été élaboré en
fonction des objectifs prédéfinis qui prennent en compte les
différents problèmes retenus. N'ayant pas pu obtenir
d'informations précises sur la taille de la population mère, nous
avons constitué un échantillon par la méthode non
probabiliste et de manière raisonnée. Cet échantillon
regroupe cent vingt (120) individus répartis comme
suit :
· Enquête de terrain
- Clients nationaux : (90)
individus
- Clients étrangers : (20)
individus
· Entretien semi directif
Personnel du PAC et autres agents de la
communauté portuaire :
(10) individus.
4. Nature de l'enquête, centre
d'intérêt du
questionnaire et technique de
dépouillement
a. Nature de l'enquête
Compte tenu de la taille considérable de la population
mère, nous avons opté pour une enquête par sondage. Cette
enquête suppose, la détermination d'un échantillonnage
susceptible de représenter au mieux la population mère.
b. Centre d'intérêt du
questionnaire
Par ce questionnaire, nous voulons connaître les
raisons :
- du séjour prolongé des navires en rade ;
- de la faible cadence de manutention des marchandises ;
- de la complexité des formalités de passage
portuaire des
marchandises.
c. Technique de dépouillement et outils
statistiques
d'analyse des données
Les données recueillies sur la base du questionnaire
seront traitées de façon manuelle et les résultats obtenus
seront présentés par la méthode du tri à plat.
II. Approche théorique
retenue
L'approche théorique a pour but l'identification des
outils de vérification des hypothèses afin de déterminer
les causes réelles se trouvant à la base des problèmes
ciblés.
A. Approche théorique retenue par
rapport au problème
du séjour prolongé des
navires en rade
1. Présentation de la théorie
retenue
Le développement de Pierre CARIOU et de Nicolas
TERRASSIER nous paraît plus judicieux pour contribuer efficacement
à la résolution du problème relatif au séjour
prolongé des navires en rade.
2. Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse liée au séjour
prolongé des navires en rade
La théorie retenue, nous permet de proposer
ultérieurement les approches de solutions liées à la cause
supposée qu'est l'insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle du trafic. Cependant, la connaissance
de la cause réelle du séjour prolongé des navires en rade
passe par les données recueillies sur la base de la question
Q2.1 du questionnaire (annexe
n°4). Ainsi toute cause dont le pourcentage de
réponses dépasse le seuil de 70% est retenue.
B. Approche théorique retenue par
rapport au problème
de la faible cadence de manutention des
marchandises
1. Présentation de la théorie
retenue
Le concept de « management par la qualité
totale » (en anglais « Total Quality Management »
noté TQM) a retenue notre attention pour la résolution du
problème relatif à la faible cadence de manutention des
marchandises.
2. Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse
liée à la faible cadence de
manutention des marchandises
La cause réelle liée à la faible cadence
de manutention des marchandises est identifiée par le biais de la
question Q2.2 du questionnaire. Nous retenons les causes dont
les pourcentages de réponses sont d'au moins 60%.
C. Approche théorique retenue par
rapport au problème
de la complexité des
formalités de passage portuaire
des marchandises
1. Présentation de la théorie
retenue
L'approche de OUEDRAOGO K. Ezéchiel est pour nous la
mieux indiquée pour résoudre efficacement le problème de
la complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises.
2. Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse liée à la
complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises
La question Q2.3 du questionnaire
adressé aux clients nous permet de vérifier la cause
réelle se trouvant à la base du problème de la
complexité des formalités de passage portuaire des marchandises.
Nous retenons les causes dont les pourcentages de réponses
dépassent le seuil de 60%.
Section 1 : De la réalisation des
enquêtes à la
vérification des
hypothèses.
Paragraphe 1 : Organisation des
enquêtes et
présentation des
résultats obtenus.
I- Organisation des enquêtes
A. Préparation des
enquêtes
Nous ne saurions réussir la réalisation de notre
enquête sans une bonne préparation préalable. C'est pour
cela que nous avions d'abord testé le questionnaire conçu
auprès d'un groupe de dix (10) enquêtés
choisis de manière aléatoire puis corrigé en vue de
l'adapter au niveau de compréhension des enquêtés.
B. Réalisation des
enquêtes
Les enquêtes ont été
réalisées durant la période du 06 au 18 Octobre 2008 dans
le domaine portuaire. L'entretien semi directif quant à lui a couvert la
1ère quinzaine du mois d'Octobre. Nous avons rencontré
quelques difficultés au plan interne (le personnel du PAC et autres
agents de la communauté portuaire) et au plan externe (clients nationaux
et étrangers).
1. Difficultés rencontrées au plan
interne
Les difficultés au plan interne peuvent être
résumées comme suit :
- la non disponibilité de certains responsables compte
tenu de leurs
lourdes tâches quotidiennes ;
- les imprécisions observées au niveau de
certaines réponses.
2. Difficultés rencontrées au plan
externe
Au plan externe les difficultés ont été
nombreuses. Nous avons :
- l'indisponibilité de certains enquêtés
à remplir le questionnaire ;
- le rejet du questionnaire par d'autres. A en croire ces
derniers les
résultats des enquêtes n'ont jamais servi
à grande chose pour accroître les performances du Port de
Cotonou.
Notons aussi que parmi les enquêtés ayant
accepté de répondre certains ne sont pas sincères dans
leur propos. Leur nombre étant très négligeable cela n'a
pas d'influence sur la crédibilité de l'étude.
II. Présentation et analyse des
résultats de l'enquête
Les résultats de l'enquête effectuée sont
présentés en Annexe n°6.
Voici ceux directement liés à nos
problèmes spécifiques.
Notons qu'au cours du dépouillement, nous nous sommes
rendus compte que (03) des (110) questionnaires ont été mal
remplis. Donc notre présentation des données s'est faite sur la
base de 107 questionnaires.
A. Présentation et analyse des
données relatives au séjour
prolongé des navires en
rade
Q2.1 A votre avis le séjour
prolongé des navires en rade est dû à quoi ?
Tableau n°8 : Causes du
séjour prolongé des navires en rade
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives en %
|
Insuffisance de l'offre de service à faire face à
l'évolution continuelle du trafic
|
81
|
75,7
|
Tirant d'eau limité (ensablement rapide après
draguage)
|
14
|
13,08
|
Priorité donnée aux navires d'urgence transportant
les marchandises sensibles
|
33
|
30,84
|
Autres
|
3
|
2,8
|
TOTAL
|
131
|
|
Source :
Résultats de nos enquêtes.
Récapitulatif des autres causes
supposées par les enquêtés
1. Mauvaise gestion du placement des navires.
2. Lenteur des services douaniers pour arraisonner le navire.
3. Spécialisation des quais.
A la lecture des résultats de nos enquêtes, la
cause relative à l'insuffisance de l'offre de service à faire
face à l'évolution continuelle du trafic a été
véritablement exprimée par les enquêtés soit
75,7% de réponses par rapport à la base des 107
questionnaires dépouillés.
B. Présentation et analyse des
données relatives à la faible
cadence de manutention des marchandises
Q2.2 Qu'est-ce qui explique la faible cadence de
manutention des marchandises d'après vous ?
Tableau n°9 : Causes de la
faible cadence de manutention des marchandises
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives en %
|
Insuffisance de qualité dans la manutention
|
74
|
69,16
|
Opération manuelle avec l'équipement du navire
(grues ou mats)
|
18
|
16,82
|
Congestion de camions sur le quai
|
29
|
27,1
|
Autres
|
7
|
6,54
|
TOTAL
|
128
|
|
Source :
Résultats de nos enquêtes.
Récapitulatif des autres causes
supposées par les enquêtés
1. Mauvaise organisation de l'espace portuaire.
2. Manque de matériel adéquat au niveau de la
SOBEMAP pour la manutention du vrac.
La majorité de nos enquêtés soit
69,16% a signalé l'insuffisance de la qualité
dans la manutention comme cause à la base de la faible cadence de
manutention des marchandises.
C. Présentation et analyse des
données relatives à la
complexité des formalités de
passage portuaire des
marchandises
Q2.3 Selon vous, qu'est-ce qui peut-être
à la base de la complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises ?
Tableau n°10 : Causes de la
complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives en %
|
La non appropriation de la notion du marketing par le personnel
de la communauté portuaire
|
23
|
21,5
|
L'inexistence de structures tarifaires simplifiées
permettant une bonne lisibilité et une transparence des coûts
|
42
|
39,25
|
La multiplicité des intervenants dans la procédure
documentaire
|
87
|
81,3
|
Autres
|
4
|
3,74
|
TOTAL
|
156
|
|
Source :
Résultats de nos enquêtes.
Récapitulatif des autres causes
supposées par les enquêtés
1. Manque de professionnalisme de certains transitaires.
2. Tendance à vouloir faire sortir des marchandises non
dédouanées.
Pour la plupart des enquêtés soit
81,3%, la multiplicité des intervenants dans la
procédure documentaire est la cause fondamentale de la complexité
des formalités de passage portuaire des marchandises. Or pour d'autres
soient 39,25% c'est plutôt l'inexistence de structures
tarifaires simplifiées permettant une bonne lisibilité et une
transparence des coûts qui serait la cause de ce problème.
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses de l'étude.
I. Degré de validation de
l'hypothèse liée au séjour
prolongé des navires en
rade
De l'analyse des données recueillies à l'issue
des enquêtes de vérification, nous affirmons que le séjour
prolongé des navires en rade est dû à l'insuffisance de
l'offre de service à faire face à l'évolution continuelle
du trafic.
Aussi le pourcentage de réponses
(75,7%) relatif à cette cause dépasse le seuil
de décision (70%) préalablement défini au
niveau de la dimension théorique de l'étude.
On conclut que l'Hypothèse n°1 est
entièrement vérifiée.
II. Degré de validation de
l'hypothèse liée à la faible
cadence de manutention des
marchandises
Au regard de l'analyse des données de l'enquête,
69,16% des résultats obtenus montrent l'insuffisance de
qualité dans la manutention comme cause expliquant la faible cadence de
manutention des marchandises. De plus ce pourcentage dépasse le seuil de
décision retenu qui était de 60%.
Par conséquent l'Hypothèse n°2 est
entièrement vérifiée.
III. Degré de validation de
l'hypothèse liée à la complexité des
formalités de passage portuaire des marchandises
L'hypothèse de base émise est que l'inexistence
de structures tarifaires simplifiées permettant une bonne
lisibilité et une transparence des coûts justifie la
complexité des formalités de passage portuaire des marchandises.
Mais la majorité relative des enquêtés soit
81,3% justifie la complexité des formalités de
passage portuaire des marchandises par la multiplicité des intervenants
dans la procédure documentaire. De plus, le seuil de décision
retenu au niveau de la dimension théorique de l'étude
était de 60%.
Il s'en suit donc que l'Hypothèse n°3
n'est pas vérifiée.
Section 2 : Du diagnostic de l'étude aux
conditions
de mise en oeuvre des
solutions.
Paragraphe 1 : Etablissement du diagnostic
de l'étude.
Ici nous exposons les causes réelles liées aux
problèmes relevés
I. Elément de diagnostic lié au
problème spécifique n°1
Le séjour prolongé des navires en rade est
dû à l'insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle du trafic.
II. Elément de diagnostic lié au
problème spécifique n°2
L'insuffisance de qualité dans la manutention
explique la faible cadence de manutention des marchandises.
III. Elément de diagnostic lié au
problème spécifique n°3
La multiplicité des intervenants dans la
procédure documentaire justifie la complexité des
formalités de passage portuaire des marchandises.
Paragraphe 2 : Propositions de solutions et
conditions de leur mise en oeuvre.
I. Propositions de solutions
A. Propositions de solutions relatives au
séjour
prolongé des navires en rade
Le diagnostic établi retient l'insuffisance de l'offre
de service à faire face à l'évolution continuelle du
trafic comme cause se trouvant à la base de ce problème. Ainsi
pour trouver solution à ce problème, nous proposons au PAC, les
conditions de l'éradication de l'insuffisance de l'offre de service
à faire face à l'évolution continuelle du trafic. Il
s'agit en effet pour le PAC de mettre en place, les mécanismes de
création de l'offre pour mieux faire face à l'évolution
continuelle du trafic. D'une manière précise, il faut :
- en amont, étendre et optimiser les infrastructures
portuaires existantes ;
- en aval, encourager les opérateurs économiques
tant privés que publics à créer des aires de
dépotage et d'empotage des conteneurs hors du périmètre du
Port.
B. Propositions de solutions relatives à
la faible
cadence de manutention des
marchandises
Le diagnostic établi a révélé que
la faible cadence de manutention des marchandises s'explique par l'insuffisance
de qualité dans la manutention.
Il nous revient de proposer au PAC des voies d'instauration
d'une démarche de qualité totale visant à conscientiser le
personnel de la manutention et à exploiter au mieux les outils de
travail.
Ainsi, nous suggérons au PAC qu'en tant que
coordonnateur des activités portuaires de demander aux
sociétés de manutention :
- d'offrir une qualité de services aux chargeurs et
aux réceptionnaires des marchandises ;
- de tenir compte :
Ø à court terme et à moyen terme, de la
configuration des quais pour commander les grues ;
Ø à long terme, de la configuration des grues
dans la construction des quais.
- d'acquérir des matériels modernes de
manutention (grues ou
chariots élévateurs) pour faire face à
l'évolution du trafic par ricochet le développement de
l'environnement technologique du Port de Cotonou.
C. Propositions de solutions relatives
à la complexité
des formalités de passage portuaire
des marchandises
A l'issue de nos enquêtes, il s'est avéré
que la complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises s'explique par la multiplicité des intervenants dans la
procédure documentaire.
Il s'agit pour nous de suggérer au PAC une gestion
optimale des différents intervenants afin de raccourcir la
procédure documentaire. Ainsi il faut :
- évaluer l'exécution du projet SIGUCE, le
redéfinir au besoin et le mettre effectivement en oeuvre dans les plus
brefs délais ;
- accepter la procédure de dépôt
anticipé des marchandises, en lui enlevant son caractère encore
exceptionnel ou dérogatoire et l'entrevoir comme une procédure
normale visant la facilitation et l'accélération du passage
portuaire.
D'une manière générale, et, pour
réduire au mieux le délai de passage portuaire des marchandises
au Port de Cotonou, il faut également :
- développer un esprit d'entreprise orienté vers
le client ;
- optimiser la gestion opérationnelle de la
société de chemin de fer
notamment par la facilitation du transit ;
- réorganiser l'escorte douanière en direction
des différents axes de
transit grâce notamment au renforcement du personnel et
de l'équipement (véhicules d'escorte, moyens de
communication) ;
- poursuivre la lutte et la répression contre les
contrôles abusifs grâce
à la limitation et au regroupement effectif des corps
effectuant ces contrôles.
II. Conditions de mise en oeuvre des
solutions
Des obstacles majeurs, au nombre desquels la faible
efficacité opérationnelle et fonctionnelle du port, ainsi que la
lourdeur et la lenteur des procédures administratives et
douanières, ne permettent pas au Port de Cotonou de s'imposer
aujourd'hui comme une plate forme régionale efficace de transit et une
alternative crédible aux établissements portuaires des pays
voisins.
Les recommandations suivantes, non limitatives sont donc
formulées afin d'améliorer l'efficacité
opérationnelle et fonctionnelle du port.
Pour le problème du séjour
prolongé des navires en rade, il faut :
- construire de nouveaux quais aptes à recevoir de gros
navires ;
- réétudier la spécialisation des quais
pour faciliter l'accostage des navires sur n'importe quel quai libre pouvant le
recevoir.
Concernant le problème de la faible cadence
de manutention des marchandises, il incombe :
- à la Direction Générale du PAC
de mettre en oeuvre la démarche de
qualité totale ;
- à la Direction de la Maintenance et du
Développement des
Infrastructures Portuaires (DMI) de jouer son rôle,
c'est-à-dire :
· assurer l'inspection régulière des
ouvrages et équipements portuaires ;
· veiller à l'adaptation des installations et des
infrastructures à l'évolution du trafic des transports
maritimes.
En outre, il faut :
- renforcer la capacité du personnel en place sur le
service de l'outil
de manutention ;
- introduire un projet de décret pour actualiser le
décret de
libéralisation du secteur de la manutention.
Pour le problème de la complexité
des formalités de passage portuaire des marchandises, il
faut :
- réorganiser la répartition des tâches
pour l'amélioration de la
célérité :
· traiter des dossiers par petits lots ;
· donner priorité au client par ordre
d'arrivée et par
nombre de dossiers déposés ;
· servir les clients qui arrivent avec un dossier en
priorité ;
· mieux spécialiser le personnel dans le
service.
D'une manière générale, il faut :
- mettre en place un guichet d'accueil et de renseignements
pour
une assistance à la clientèle ;
- réaliser des panels de consommateurs pour mieux
suivre leur
degré de satisfaction par rapport au délai de
passage des marchandises ;
- encourager le comité 24heures à continuer son
travail pour la
réduction des contrôles physiques de flux de
documents, des quantités de visas et de toutes les doublures dans les
systèmes de passage des marchandises dans le port ;
- réhabilité l'Organisation Commune Bénin
Niger des chemins de
fer et des transports.
Tableau n°11 : Tableau de
Synthèse de l'Etude sur : « Contribution
à la réduction du délai de passage des marchandises au
Port de Cotonou »
Niveau
d'Analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Hypothèses
|
Niveau de
Validation
|
Diagnostic
|
Solutions
|
Niveau
Général
|
Problème Général
Délai long de passage
des marchandises au
Port de Cotonou
|
Objectif Général
Contribuer à la réduction du délai de
passage
des marchandises
au Port de Cotonou
|
|
|
|
|
Niveaux
Spécifiques
|
1
|
Problème Spécifique n°1
Séjour prolongé des
navires en rade
|
Objectif Spécifique n°1
Suggérer les conditions de
réduction du séjour des navires en rade
|
Hypothèse n°1
Le séjour prolongé des navires en rade est dû
à l'insuffisance de l'offre de service à faire face à
l'évolution continuelle du trafic
|
Hypothèse vérifiée
|
Diagnostic n°1
Le séjour prolongé des navires en rade est
dû à l'insuffisance de l'offre de service à faire face
à l'évolution continuelle du trafic
|
- Etendre et optimiser les infrastructures portuaires
existantes
- Encourager les opérateurs économiques tant
privés que publics à créer des aires de dépotage et
d'empotage des conteneurs hors du périmètre du Port
|
2
|
Problème Spécifique n°2
Faible cadence de manutention
des marchandises
|
Objectif Spécifique n°2
Proposer des conditions pour
l'augmentation de la cadence
de manutention des
marchandises au Port de Cotonou
|
Hypothèse n°2
L'insuffisance de qualité dans la manutention explique la
faible cadence de manutention des marchandises
|
Hypothèse
Vérifiée
|
Diagnostic n°2
L'insuffisance de qualité dans la manutention explique
la faible cadence de manutention des marchandises
|
- Offrir une qualité de service aux chargeurs et aux
réceptionnaires des marchandises
- Tenir compte de la configuration des quais pour commander
les grues
- Tenir compte de la configuration des grues dans la
construction des quais
- Acquérir de matériels modernes de
manutention
|
3
|
Problème Spécifique n°3
Complexité des formalités de
passage portuaire des marchandises
|
Objectif Spécifique n°3
Déterminer le contexte de
simplification des formalités
de passage portuaire des marchandises
|
Hypothèse n°3
L'inexistence de structures tarifaires simplifiées
permettant une bonne lisibilité et une transparence des coûts
justifie la complexité des formalités de passage portuaire des
marchandises
|
Hypothèse non
Vérifiée
|
Diagnostic n°3
La multiplicité des intervenants dans la procédure
documentaire justifie la complexité des formalités de passage
portuaire des marchandises
|
- Evaluer l'exécution du projet SIGUCE, le
redéfinir au besoin et le mettre effectivement en oeuvre dans les plus
brefs délais
- Accepter la procédure de dépôt
anticipé des marchandises, en lui enlevant son caractère encore
exceptionnel ou dérogatoire et l'entrevoir comme une procédure
normale
|
Source :
Résultats de nos investigations.
Le développement des ports est l'une des clés de
voûte de la participation des pays africains au commerce.
Pour le Port de Cotonou, ceci apparaît comme un objectif
primordial qu'il faut atteindre.
La réalisation de la présente étude au
Port Autonome de Cotonou, nous a permis de découvrir son cadre de
fonctionnement et de constater un certain nombre de problèmes.
Ainsi, la problématique relative à la
réduction du délai de passage des marchandises au Port de Cotonou
a été retenue comme centre d'intérêt de notre
travail de recherche.
Le problème général de cette
problématique qu'est le délai long de passage des marchandises au
Port de Cotonou est sous tendu par trois problèmes
spécifiques à savoir :
- le séjour prolongé des navires en
rade ;
- la faible cadence de manutention des marchandises ;
- la complexité des formalités de passage
portuaire des
marchandises.
Le Port de Cotonou étant d'un atout majeur pour le
développement économique du Bénin et pour son potentiel
d'attraction d'investissements étrangers directs, la rationalisation de
son fonctionnement et l'augmentation de ses performances en matière de
transit et de trafic de marchandises pourraient avoir des retombées
positives sur l'économie béninoise dans son ensemble, augmentant
ainsi l'attractivité du pays auprès des investisseurs
internationaux.
Si dans la langue de Shakespeare « time
is money », le développement du Port de Cotonou
dépend de la célérité et de la qualité des
services ainsi que de l'évaluation continue de la satisfaction de la
clientèle par un suivi permanent des diverses évolutions du
secteur et de la concurrence des ports voisins.
Dans une telle vision, la politique portuaire à
développer doit privilégier la recherche continue de la
satisfaction du client aussi bien pour le chargeur, l'armateur que pour les
auxiliaires de transports maritimes que sont les consignataires et les
transitaires.
Pour ce faire, l'application des solutions proposées
dans le cadre du présent travail et les conditions de leurs mises en
oeuvre, aideront à coup sûr le Port Autonome de Cotonou et les
autres acteurs de la communauté portuaire à réduire
remarquablement le délai de passage des marchandises au Port de Cotonou.
Notre étude n'ayant pas fait cas de tous les
problèmes relevés, nous proposons que d'autres études
soient menées pour trouver des solutions à l'ensemble des
problèmes auxquels le Port Autonome de Cotonou est confronté et
qui sont :
- la gestion non suffisante de la clientèle ;
- la gestion non efficace de la clientèle avec
l'application du code
ISPS ;
- la non optimisation de l'organisation administrative.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
- BIO-SAWE Ishola (1995), « Le port
de Cotonou, d'hier à aujourd'hui »,
Tunis.
- CHIROUZE Yves (1995), « Le
Marketing » Tome1, Edition Chotards et Associés,
Paris.
- CHIROUZE Yves (1995), « Le
Marketing » Tome2, Edition Chotards et Associés,
Paris.
- KOTLER, KELLER, DUBOIS & MANCEAU (2006),
« Marketing Management »,
12ème édition, Nouveaux horizons, Paris.
- LAUNOIS S. (1975), « Analyse
économique des coûts et prix de
revient », Edition Presses universitaires de
France, Paris.
- LENDREVIE, LEVY & LINDON (2003),
« Mercator »,
7ème édition, Edition Dalloz.
II. Mémoires
1. BOYI C. & JOHNSON L., « La
gestion efficace de la concurrence à la
SOBEMAP » ; Mémoire DTS ENEAM.
Gestion Commerciale 2004-2005.
2. DJOSSOU P., « Optimisation de la
satisfaction des usagers portuaires à travers l'amélioration des
prestations du Guichet Unique du
PAC » ; Mémoire DTS ENEAM.
Gestion Commerciale 2006-2007.
3. GBAGUIDI C., « Impact du guichet
unique sur la
satisfaction des clients du Port Autonome
de Cotonou » ;
Mémoire : Certificat de Gestion Moderne
des Ports. 5ème Promotion 2007-2008.
4. GBESSAYA C. & SONON P.,
« Contribution à une gestion efficace du
portefeuille de crédit dans une institution de micro finance : cas
de PEBCo » ; Mémoire DTS ENEAM. Gestion
des Banques 2006-2007
5. SEMONDJI C., « Etude de la
position concurrentielle du Port de Cotonou sur le marché de transit
maritime de l'Afrique de l'Ouest » ;
Mémoire de Licence Professionnel IUT Parakou. Gestion Commerciale
2006-2007.
6. TCHINTCHIN P., « Elaboration d'une
stratégie de fidélisation de la clientèle du PAC pour la
promotion du commerce extérieur
béninois » ; Mémoire
DTS ENEAM. Gestion Commerciale 2006-2007.
III. Sites web
1. www.memoireonline.com (Revue de
littérature)
2. www.portdecotonou.com (Missions)
3. www.linternaute.com (Définition de
compétitivité)
4. www.wikipédia.com (Définition du
port)
5. www.altavista.com (Concept de
fidélisation)
6. www.google.fr (Concept de
fidélisation)
7. www.isemar.asso.fr (Planification
stratégique)
IV. Documents divers
1. ISEMAR (Janvier 1998), « Les Ports
et leurs clients » ; Synthèse
n°04.
2. Magazine d'informations du Port Autonome de Cotonou
« Port Info », N°006 3ème trimestre
2007.
3. Magazine d'informations du Port Autonome de Cotonou
« Port Info », N°009- 2ème trimestre
2008.
4. Mission économique (12 Mai 2006),
« Situation du Port Autonome de
Cotonou »; Fiche de synthèse Ambassade de
France au Bénin.
5. OSSENI L. (2007), « Cours de
gestion de la qualité ».
6. Revue Officielle du Port Autonome de Cotonou, Octobre
2007.
7. ROYAL HASKONING (7 Novembre 2005),
« Mission d'étude pour la mise en place d'un
système d'évaluation des délais de passage des
marchandises au Port de Cotonou » Rapport
définitif Ambassade des Pays-bas Cotonou/PAC.
8. VISSIENON A. & ALIX Y. (Septembre 2003),
« La desserte des pays enclavés :
l'exemple du corridor béninois en Afrique de
l'Ouest » ; Note de synthèse
n°57.
QUESTIONNAIRE
Bonjour Madame; Bonjour Monsieur;
Etudiants en fin de formation en Gestion
Commerciale spécialité Commerce
International et stagiaires au Port Autonome de Cotonou, nous
avons élaboré le présent questionnaire dans le cadre d'une
étude sur le « délai de passage des
marchandises au Port de Cotonou». Le but de cette
étude est de contribuer à la réduction dudit délai
pour accroître la compétitivité du Port et mieux
fidéliser ses clients. Votre opinion est précieuse pour
l'étude.
D'avance nous vous remercions pour votre franche
collaboration.
NB : Cochez la case
correspondante
1. Fréquentation du Port de Cotonou
Q1.1 Quelle est votre fréquence
d'utilisation du Port de Cotonou ?
1. Toujours
2. Souvent
3. Rarement
Q1.2 Fréquentez-vous les autres
Ports de la sous région ?
1. Oui
2. Non
Si Oui : précisez s'il vous
plaît
(svp) ?...............................................................
Q1.3 A quelle catégorie d'usagers
appartenez-vous ?
1. Transitaire
2. Consignataire
3. Manutentionnaire
4. Chargeur
5. Transporteur
6. Autres (précisez
svp)...........................................................................
2. Délai de passage des marchandises au Port de
Cotonou
Q2.1 A votre avis, le séjour
prolongé des navires en rade est dû à quoi ?
1. Insuffisance de l'offre de service à faire
face à l'évolution continuelle du trafic
2. Tirant d'eau limité (ensablement rapide
après draguage)
3. Priorité donnée aux navires d'urgence
transportant les marchandises sensibles
4. Autres (précisez
svp)...........................................................................
Q2.2 Qu'est-ce qui explique la faible cadence
de manutention des marchandises d'après vous ?
1. Insuffisance de qualité dans la manutention
2. Opération manuelle avec l'équipement du
navire (grues ou mats)
3. Congestion de camions sur le quai
4. Autres (précisez
svp)...........................................................................
Q2.3 Selon vous, qu'est-ce qui
peut-être à la base de la complexité des formalités
de passage portuaire des marchandises ?
1. La non intériorisation du concept marketing
par le personnel de la communauté portuaire
2. L'inexistence de structures tarifaires
simplifiées permettant une bonne lisibilité et une
transparence des coûts
3. La multiplicité des intervenants dans la
procédure documentaire
4. Autres (précisez
svp)...........................................................................
Q2.4 Au niveau de quelle (s) structure
(s) le délai vous paraît plus
long ?
.................................................................................................................................................................................................
Précisez la durée moyenne
(svp)..........................................................
.................................................................................................
Q2.5 Peut-on parler de fluidité du
corridor routier que vous pratiquez ?
1. Oui
2. Non
3. Non réponse
Si Non, dites nous pourquoi ?. . . . . . . . . . . . . .
. . . .. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.........................................................................................................................................................................................................................
Q2.6 Quel est votre degré de
satisfaction global quant au délai de passage des marchandises au Port
de Cotonou ?
1. Mauvais
2. Moyen
3. Bon
Q2.7 Si vous n'êtes pas globalement
satisfait, faites-nous des suggestions :
................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Nous vous remercions pour nous avoir accordé
de votre précieux temps.
GUIDE D'ENTRETIEN
Bonjour Madame ; Bonjour Monsieur ;
Nous voudrions bien avoir de vous certaines informations dans
le cadre de la rédaction de notre mémoire sur le
délai de passage des marchandises au Port de
Cotonou. Nous vous demandons de bien vouloir accepter nous
accorder un peu de votre temps pour un entretien. Nous vous remercions d'avance
pour votre collaboration.
Q1. Que pensez-vous du temps d'attente des
navires en rade au Port de Cotonou ?
Donnez-nous vos raisons ?
Q2. Comment évaluez-vous la cadence de
manutention des marchandises ?
Q3. Pensez-vous qu'il faudrait
l'améliorer ou la laisser telle quelle ?
Q4. Donnez-nous votre opinion sur les
procédures de formalités de passage portuaire des
marchandises ?
Q5. Quelle relation peut-on établir
entre le temps d'attente des navires en rade, le séjour à quai
des navires et la cadence de manutention des marchandises ?
Q6. Quelle est votre appréciation sur
le délai de passage des marchandises au Port de Cotonou ?
Présentation des résultats de
l'enquête
NB: *Les résultats des questions
Q2.1, Q2.2 et Q2.3 ont déjà été pris en compte au
niveau de la « Présentation et Analyse des
résultats de l'enquête
(Page :65) ».
* Les Fréquences Relatives
représentent le poids de chaque effectif dans l'effectif total (107
individus).
1. Fréquentation du Port de Cotonou
Q1.1 Quelle est votre fréquence
d'utilisation du Port de Cotonou ?
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
Toujours
|
102
|
95,33
|
Souvent
|
5
|
4,67
|
Rarement
|
0
|
0
|
TOTAL
|
107
|
|
Q1.2 Fréquentez-vous les autres ports de
la sous-région ?
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
OUI
|
23
|
21,5
|
NON
|
84
|
78,5
|
TOTAL
|
107
|
|
Précision sur les ports fréquentés
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
Port de Lomé
|
18
|
16,82
|
Port d'Accra
|
4
|
3,74
|
Port d'Abidjan
|
1
|
0,93
|
TOTAL
|
23
|
|
Q1.3 A quelle catégorie d'usagers
appartenez-vous ?
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
Transitaire
|
68
|
63,55
|
Consignataire
|
6
|
5,6
|
Manutentionnaire
|
10
|
9,35
|
Chargeur
|
3
|
2,8
|
Transporteur
|
20
|
18,7
|
Autres
|
0
|
0
|
Total
|
107
|
|
2. Délai de passage des marchandises au Port de
Cotonou
Q2.4 Au niveau de quelle(s) structure(s) le
délai vous paraît plus long ? (Précisez la
durée moyenne svp)
Concernant cette question nous n'avions pas reçu de
données quantitatives.
Pour la quasi-totalité des enquêtés, on ne
saurait mentionner des structures car le temps mis pour faire les
formalités au niveau de chaque structure dépend :
- du nombre de personnes en attente pour la même
cause ;
- du type de procédures à accomplir ;
- de la tâche assignée à chaque structure
dans la procédure ;
- de la disponibilité des agents à recevoir les
demandes ;
- et du nombre de formalités à accomplir par une
même personne.
De l'avis de tous, le délai au niveau de toutes les
structures est relativement long et on ne peut l'évaluer objectivement
qu'en tenant compte de tous les aspects précités.
Q2.5 Peut-on parler de fluidité du
corridor routier que vous pratiquez ?
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
Oui
|
10
|
9,34
|
Non
|
93
|
86,92
|
Non réponse
|
4
|
3,74
|
TOTAL
|
107
|
|
Notons que l'existence de nombreux barrages
générateurs de coûts élevés a
été la raison avancée par la quasi-totalité des
enquêtés ayant répondu `' NON'' à cette
question.
Q2.6 Quelle est votre degré de
satisfaction global quant au délai de passage des marchandises au Port
de Cotonou ?
Eléments
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
Mauvais
|
58
|
54,2
|
Moyen
|
40
|
37,38
|
Bon
|
9
|
8,41
|
Total
|
107
|
|
Q2.7 Si vous n'êtes pas globalement
satisfaits, faites-nous des suggestions :
La liste des suggestions présentée
n'est pas exhaustive mais récapitulative. Elle s'inscrit dans une
logique de degré croissant d'importance compte tenu des
fréquences de réponses.
1. Améliorer la qualité de l'offre de
service pour réduire le temps d'enlèvement des marchandises.
2. Revoir le système administratif et douanier pour
bannir la corruption.
3. Libéraliser les services portuaires pour une gestion
plus efficace.
4. Construire de nouveaux quais pour une fluidité des
opérations.
* 1 Pour un Port, les
Superstructures représentent les équipements (machines,
remorqueurs, grues et autres) et les Infrastructures constituent l'ensemble des
installations permettant l'exploitation du domaine portuaire. Il s'agit des
quais, des magasins, du parc à conteneur et autres.
* 2 KOTLER & DUBOIS.
« Marketing Management », 12ème
édition, Nouveaux horizons, Paris 2006,
P : 61
* 3 KOTLER & DUBOIS.
« Marketing Management », 12ème
édition, Nouveaux horizons, Paris 2006,
P : 62
|