Impact de la "propriété foncière" des migrants sur la gestions des ressources naturelles : cas de Dibien dans la Province du Tuy( Télécharger le fichier original )par Bôbakebé Florent SOME Université de Ouagadougou; UFR/Sciences Humaines; Département de Sociologie - Maîtrise option Sociologie Rurale et du développement 2002 |
3.1.3. Caractéristiques démographiques et socio-économiques3.1.3.1. Structure de la population et démographieLa population totale de Dibien a été estimée au recensement administratif de 1998 à 920 habitants. Selon un recensement conjoint avec la population, réalisé en mai 2003 par un bureau d'étude16(*), cette population est estimée à 1086 habitants dont 547 de sexe masculin et 539 de sexe féminin, repartis dans 146 ménages. Suivant la caractéristique âge, la population est composée de 167 nourrissons (0 à 4 ans), 431 enfants de 5 à 16 ans et 488 adultes de 16 et plus. Pour ce concerne le statut de résidence, la population est dans sa plus grande majorité composée d'immigrants, soit plus de 98% de la population totale. Ces immigrants sont arrivés à la conquête de terre de culture. C'est ce qui fait que l'on peut qualifier le village de zone de colonisation agricole. Sur le territoire de Dibien se partage inégalement, en terme numérique, trois groupes ethniques. Il s'agit du groupe ethnique Moaga qui constitue le groupe ethnique majoritaire soit 96% selon le recensement administratif de 1998. Ce groupe est constitué principalement des immigrants venus essentiellement du Nord du pays, des provinces du Passoré, du Yatenga. Le second groupe ethnique est Pougouli appelé encore Phuo, il constitue la population autochtone qui est le groupe minoritaire. Mais c'est ce groupe qui détient les terres du village. Enfin vient un autre groupe ethnique, les Peuls, très minoritaire.
3.1.3.2 Potentialités socio-économiquesQuatre systèmes principaux d'exploitation rythment l'activité économique du village : l'agriculture, l'élevage, le commerce et l'artisanat. 3.1.3.2.1. AgricultureElle occupe, en elle seule, près de 97% de la population active. Cette activité mobilise plus de 85% des terres du village. Cette agriculture, pratiquée de façon extensive est en majorité orientée vers une agriculture de subsistance (sécurité alimentaire) et la culture de rente notamment le coton. Elle est fortement tributaire des caprices de la pluviométrie dont l'abondance ou la rareté, la mauvaise ou la bonne répartition déterminent le niveau de la production. Les principales spéculations sont : le maïs (Zea mays), le mil (Pennistum americanum), le sorgho (Sorghum bicolor), le coton, l'arachide, le niébé (Vigna sinensis), le riz pluvial (Oryza sativa) et le voandzou (Voandzeia subterranea). Le sorgho, le maïs et le coton sont, en général, les cultures les plus pratiquées dans le village. Cependant on observe une variation dans les superficies emblavées pour telle ou telle spéculation. Cela se fait beaucoup plus sentir entre la production cotonnière et les productions vivrières. L'explication est liée par la conditionnalité du phénomène naturel de la pluviométrie, mais aussi par les opportunités offertes par le marché que les paysans observent et analysent attentivement. Le tableau suivant présente l'évolution de la production agricole des campagnes 1996/1997 aux campagnes 2001/2002 en fonction des superficies emblavées. Tableau 2 : Spéculations et superficies emblavées
Source : ZAT de Koti, mai 2003 * 16 Société Africaine d'Etude et de Conseils, bureau d'étude ayant réalisé l'étude : Diagnostic Conjoint/Plan de Gestion de Terroir (DC / PGT), commandité par la CISV/DANO, 2003 |
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