Impact de la "propriété foncière" des migrants sur la gestions des ressources naturelles : cas de Dibien dans la Province du Tuy( Télécharger le fichier original )par Bôbakebé Florent SOME Université de Ouagadougou; UFR/Sciences Humaines; Département de Sociologie - Maîtrise option Sociologie Rurale et du développement 2002 |
2.4. Population d'étude et échantillonnage2.4.1. Population d'étudeNotre population d'étude est l'ensemble des individus auxquels s'applique notre objet de recherche. Elle est composée de groupes de population dont nous présentons les limites et les caractéristiques définies en fonction des objectifs de notre étude. En effet, selon le recensement administratif de 1998 et une récente étude commanditée par une ONG italienne basée à Dano (CISV), la population de Dibien a été estimée à 1086 habitants dont 547 hommes et 539 femmes, répartie dans 146 ménages. Suivant l'âge, cette population est composée de 167 nourrissons, 431 enfants de 4 à 15 ans et 488 personnes âgées de plus de16 ans. Notre population d'étude qui se fonde sur le sexe, l'âge, le statut social, le statut de résidence, le groupe ethnique est constituée de : F Des notables ou leaders d'opinion, c'est-à-dire des personnes de par leur position ont un pouvoir de décision et sont susceptibles d'influencer la problématique de la question foncière dans son ensemble et de la gestion des ressources naturelles singulièrement. Ce groupe est constitué des autorités coutumières, des responsables de groupes spécifiques ; chefs de village ; mais aussi des responsables administratifs des services déconcentrés de l'Etat (Préfet ; ZAT ; SPECV ; SDECV) et des responsables de projets ; programmes ; ONG... intervenant dans le village. F Des exploitants simples c'est-à-dire ceux qui n'ont aucun pouvoir de décision au niveau du village. Ils sont constitués de chefs d'exploitation ou chefs de ménage, de femmes et de jeunes garçons et de jeunes filles d'au moins seize ans. Cette division de la population en deux sous-groupes au niveau de notre village d'étude s'explique par le fait que même si l'utilisation des ressources naturelles est une question qui touche l'ensemble des acteurs du village, il faut reconnaître que la prise de position vis-à-vis de la question foncière relève des critères d'appartenance (statut social, âge, sexe, statut de résidence...). De plus les services étatiques déconcentrés qui sont chargés de l'application des politiques nationales au niveau local sont le plus souvent trop normatifs. 2.4.2. Echantillonnage et EchantillonNotre population d'étude ainsi définie, constitue notre population mère ou encore population parente. Il s'agit pour nous par un principe d'échantillonnage réussi, de dégager un échantillon qui représente cette population mère dans toutes ses caractéristiques car toute technique d'échantillonnage a pour objectif principal d'opérer au sein de la population mère un échantillon représentatif. La représentativité de l'échantillon signifie que celui-ci est le plus proche possible de la population parente c'est-à-dire qu'il doit répondre, autant que faire se peut, aux différentes caractéristiques de la dernière. Souscrivant à ce souci de représentativité, nous avons construit notre échantillon sur les caractéristiques suivantes : groupes sociaux, sexe, âge, distribution sociale et géographique, domaine d'activité, activité dominante, unité d'exploitation. Et ce, dans le but de toucher le maximum possible l'ensemble des acteurs intervenant d'une manière ou d'une autre sur la question foncière et la gestion des ressources naturelles et de faire en sorte que chaque agent social ait la chance de faire partir de notre échantillon. Ainsi, nous avons procédé de la manière suivante : v Echantillonnage des personnes ressources Pour ce qui concerne ce groupe, nous avons procédé de façon systématique au recensement des autorités coutumières (chef de terre ; chef de village ; chefs de groupes spécifiques) ; des notables (Imam, Pasteur, Curé...) et des responsables administratifs (Préfet, chef de service de l'environnement, de l'agriculture...) et des responsables de projets, ONG et programmes intervenant dans la gestion des ressources naturelles. C'est sur cette base que le premier sous-groupe s'est constitué et compte douze (12) personnes à interviewer. v Echantillonnage des exploitants Nous avons opté à ce niveau de choisir le ménage comme l'unité de base de notre enquête. Le ménage14(*) est ici défini de la même façon que l'INSD (2000) au recensement général de la population et de l'habitat en 1996. Sur la base du ménage, nous avons procédé à un choix raisonné de trois personnes suivant le sexe ; l'âge, le statut dans l'exploitation et de l'activité dominante exercée par l'acteur. De cette manière, nous avons retenu : le chef de ménage, son épouse ou une des épouses et un jeune homme ou une jeune fille d'au moins 16 ans. En raison du nombre important des ménages et des acteurs à choisir à l'intérieur du ménage, de la modestie de nos moyens techniques et financiers, nous avons opéré un choix aléatoire de 20% du total des ménages, soit : 146 X 20/100 = 30 ménages Chaque ménage possédant un responsable chargé de la redistribution de la production, nous avons alors 30 chefs de ménages. A partir du nombre de ménage on déduit les autres exploitants à l'intérieur du ménage. Nous avons alors : 30 X 2 = 60 soit la moitié (30) pour le nombre d'épouse et l'autre moitié pour les jeunes personnes. En récapitulatif : Chef de ménage = 30 Epouses = 30 Jeunes = 30 Total échantillon = 90 Ainsi, notre échantillon théorique est composé de 102 personnes soit 30 chefs de ménage et 60 exploitants simples et 12 personnes ressources à enquêter. * 14 Le ménage est l'unité socio-économique de base au sein de laquelle les différents membres (apparenté ou non) vivent dans la même maison ou la même concession, mettant en commun leurs ressources et satisfont en commun à l'essentiel de leurs besoins vitaux. Ils reconnaissent en général l'autorité d'un des membres du ménage en tant que chef de ménage, (INSD, 2000) |
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