1.3.
Démarches
L'observation de la démocratie tel que conçu
dans les pays développés à fort taux de scolarisation mise
en oeuvre dans le contexte qui est le notre avec un très faible taux de
scolarisation, présente des insuffisances. En effet le débat
public est peu accessible à la majorité qui se trouve dans
l'obligation de déléguer par un vote d'appartenance ethnique,
régional ou de sang à ceux qui ont eu la chance d'aller à
l'école, le monopole du débat public. Malheureusement les
mécanismes de compte rendu n'existent pas ou ne sont pas fonctionnel.
Par exemple après l'élection d'un député, dans le
cadre des votes de lois, ses électeurs ne sont plus consultés et
ils n'ont plus souvent droit à l'explication du contenu des lois. Alors
que la majorité des élus vivent souvent en ville coupés du
quotidien des électeurs. Le même phénomène
s'observent presque au niveau communal. Ce qui n'est pas de la bonne
gouvernance.
Pour plus de bonne gouvernance la radio Su Tii Dera offre des
services permettant aux élus de faire des comptes rendus, grâce
à des émissions radios débats interactifs, et aux acteurs
de développement de participer au débat en donnant leur point de
vu à travers la radio grâce à un appel
téléphonique, d'un GSM ou du téléphone
conventionnel sur le sujet du débat, au cours du débat et le
sujet de leur choix, dans le journal des auditeurs.
L'animateur de l'émission a pour rôle d'aider les
auditeurs à étayer leurs préoccupations grâce
à des questions d'éclaircissement. Il canalise également
les auditeurs pour éviter que cela ne se transforme en tribune d'insulte
ou de dénonciation gratuite. A l'opposé du débat ou le
sujet est connu d'avance le journal de l'auditeur laisse la liberté aux
auditeurs de choisir leurs sujets. Cette libération de la parole pour
animer le débat public est un élément fort de la bonne
gouvernance qui permet à ceux qui ignorent les voies de recourt dans un
système qui leur est étranger de s'exprimer, et de s'informer.
C'est une compensation ou un renforcement de la démocratie et la bonne
gouvernance.
1.4.
Observations
La bonne gouvernance est un élément important de
la ligne éditoriale de la radio. Elle est promue à travers les
émissions débats et le journal des auditeurs.
a. Le débat radiophonique
Un débat par semaine se fait à la radio sur un
sujet annoncer des jours à l'avance à la radio et qui regroupe
les acteurs et spécialistes du sujet pour en débattre. Il est
parfois utilisé, à la demande d'un service ou une structure pour
faire une discussion sur ses réalisations ou sur une difficulté
qu'il a avec ses clients, partenaires ou la population. C'est une
émission que préfèrent les responsables des structures au
journal des auditeurs. Mais c'est souvent à la suit des réactions
dans le au journal des auditeurs que les responsables des structures
demandent des débats radios. Ce sont des émissions qui ont une
grande audience.
b. Le journal des auditeurs
C'est une émission qui fait la fierté des agents
de la radio mais regrette que les autorités et les responsables de
certains services trouvent que c'est de l'ingérence dans les affaires
qui ne concernent pas la radio. Il a permit d'attirer l'attention des
responsables des structures sur les insuffisances des services qu'ils offrent,
il a permis aux populations des localités couvertes par la radio de
suivre les réalisations publics dans leurs localités. Le rapport
du journal des auditeurs est utilisé en conférence de
rédaction, qui est le cadre formel de l'élaboration du journal,
pour définir les titres du journal et les angles de traitement. C'est
une émission qui est bien suivi par les autorités locales et les
chefs services.
Réalisé deux fois par semaine en Bariba et en
Français depuis 2006, il sert à la grogne des auditeurs sur tout
ce qui ne va pas y compris à la radio aussi. C'est une émission
qui aiguise le sens de responsabilité. Les difficultés de cette
émission sont surtout liées aux relations tendues qu'elle
crée avec les responsables des structures indexées, qui refuse
parfois de collaborer si la radio veut réaliser des émissions sur
le sujet lié aux préoccupations des auditeurs.
Ces émissions fonctionnent sur le principe
d'échange libre qui l'un des principes de la démocratie et la
bonne gouvernance car autant qu'ils servent de contrôle ils contribuent
à l'amélioration des pratiques par la critique. Les insuffisances
notées dans la conduite des ces émissions sont :
· l'inexistence de registre des journaux d'auditeurs
à part les supports audio.
· La non maitrise de l'outil informatique et la
recherche sur le web par tous les animateurs ce qui agit sur la qualité
de la recherche
· L'inexistence d'un répertoire de sites
spécialisés adapté à la grille des programmes
reflète les préoccupations des auditeurs.
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