Les principales sources d'inflations en pays sous développés: la cas du Cameroun de 1995 à 2006( Télécharger le fichier original )par Eric Joël NGOUNOU NZOKOM Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2008 |
III.1.1 Estimation des paramètres du modèle Compte tenu de l'effet feed-back inhérent au système (chaque variable endogène cause contemporainement les autres variables endogènes), les équations du modèle SVAR(p), ne peuvent pas être estimées directement. Pour y parvenir, l'on suit la procédure suivante : 1ère étape : L'on écrit le modèle structurel sous une forme réduite. Admettons que la matrice B0 ne soit pas singulière (c'est-à-dire B0-1 existe). En prémultipliant l'équation (1) de la forme structurelle par B1 il vient : Xt = B0-1B1X+ · · · + B0-1BpXt_p+ B0 1åt (2) 12 cette équation est de la forme : Xt = C1X t - 1+ · · · + CpX t - p+çt (3) 12 Cette équation est dite forme réduite du modèle structurel. -1 [B0 - Bjr j=E Ajr j=1j=0 A(L) où les Aj sont des matrices carrées d'ordre n. avec CjmB0-1B. j= 1, 2,· · ·,p ; qt--B0-1·åt et la matrice de variance-covariance des résidus est donnée par : Ùç = V(ç)= V(B0-1 · åt)= B0-1 · E(åtå:)·(B01)' =B0-1· Óå (B01 y (4) Les résidus de cette forme réduite, qui sont des combinaisons linéaires des chocs structurels, sont appelés « innovations ». Ce modèle réduit peut être estimé à l'aide des moindres carrés généralisés (MCG) ou toutes autres techniques d'estimation standard (Estimateur du Maximum de Vraisemblance...) 2ème étape : Une question importante qui se pose à ce niveau est celle de savoir comment à partir des estimations des paramètres de la forme réduite, l'on pourra estimer ceux de la forme structurelle. Cette interrogation pose le problème d'identification du modèle. Pour l'illustrer, l'on présentera premièrement les liens algébriques qui existent entre les paramètres des formes structurelle et réduite. L'on a : [Forme Structurelle] B0Xt =B1Xt-1+ · · · + BpXt-p+ åt avec V(åt)= Óå [Forme Réduite] + · · · + CpXt-p + avec V(çt) = Ùç Ces deux formes peuvent être réécrites à l'aide de l'opérateur retard L qui se définit tel que : L:R×N?R (xi) ?»,xt=xt-i Ainsi, la forme structurelle devient : B0 Xt = B 1(L)Xt-1 + åt ou encore : p (B0 - B1(L))· Xt= åt avec B1 (L) E BjLj j 1 (5) En considérant que le vecteur Xt soit stationnaire, le polynôme (B0 - B1(L)) est inversible, ce qui en vertu du théorème de Wold conduit à : Ainsi, la forme moyenne mobile vectorielle infinie VMA(8) de Xt est : 8 X? AjLjåt j 1 qui s'écrit aussi : 8 X? Aj · st-j j 1 (6) ou encore de façon plus générale : Xt = A(L) · åt Toujours au moyen du théorème de Wold, la forme réduite peut également se mettre sous la forme moyenne mobile vectorielle infinie. Ce qui donnera les équations algébriques suivantes : j=1 Xt=[? jXt +çt ce qui correspond à : ?p (7) I _ ? j Xtçt j=1 Et en inversant le polynôme retard, puis en prémultipliant cette équation par cet inverse, il vient :
88j=1j=1j=1 soit au final : Xt= D(L) ·çt (8) La décomposition de Wold étant unique13, il vient en rapprochant les deux formes : ? ? ? X t=A(L)· å XD(L)·çt Il en résulte que : 13 Puisque la représentation moyenne mobile vectorielle est issue de l'inversion d'une forme stationnaire de Xt . 1 · åt (9) A(L)·å= D(L)·çt ? A(L)·å= D(L)· B0 1 ? A(L) = D(L)· B0 Puisque les paramètres de la forme réduite et ses résidus sont connus (déjà estimés), alors les relations devant nous permettre de trouver les estimations des paramètres de la forme structurelle sont :
Ainsi, D(L) étant connu à partir de l'estimation puis l'inversion par le théorème de Wold de la forme réduite, la connaissance de /301 va nous permettre de déterminer åàt et A(L). Tout le problème pour y parvenir est de savoir si /301 est identifiable. III.1.2 Le problème de l'identification de B01 Ce problème consiste à déterminer si, à partir des paramètres estimés de la forme réduite, nous avons assez d'équations que d'inconnues pour trouver les paramètres de la forme structurelle. Remarquons que : la forme réduite comporte n2 · p +n(n 2 +1) paramètres14. En effet, nous avons p matrices carrées d'ordre n de coefficients des endogènes retardés (Bj) soit n2· p paramètres et la matrice de variance-covariance des innovations qui est symétrique soit en plus n(n +1) 2 paramètres. S'agissant de la forme structurelle, nous avons en plus des paramètres de la forme réduite, ceux de la matrice des variables contemporaines (B0) soit n2 paramètres supplémentaires. Or tous les
éléments de la diagonale de B0 étant
égaux à n'a que n paramètres inconnus. En définitive, la forme structurelle a un nombre de paramètres égal à (n2 - n)+ n2· p + n . 14 Il suffit de les compter en utilisant les ordres des différentes matrices. 2 Ainsi, la forme structurelle a n(n -1) paramètres de plus que la forme réduite ; l'on dit alors que le système est sous identifié. Pour pouvoir le résoudre, il faudra qu'il restrictions soit au moins juste identifié15, ce qui correspond donc à imposer n(n -1) 2 identifiantes sur les paramètres de la forme structurelle. Dans le cas de la présente =15 restrictions !!! étude, puisque n = 6, il faut imposer n(n -1) 6(6 -1) 2 2 = 3ème étape : Démarche pour imposer les restrictions identifiantes. Les contraintes identifiantes portent presque toujours sur les réponses du n - 1) système aux différentes impulsions structurelles : le nombre n(2 de contraintes identifiantes que le modélisateur doit introduire en faisant référence à la théorie économique croit rapidement avec la dimension du système et corrélativement, le degré d'arbitraire inévitablement associé à l'expression des a priori correspondants. En pratique, la théorie économique ne fournit qu'un nombre très réduit de contraintes identifiantes qui ne soient pas sujet à controverse. (Bruneau et De Bandt (1998)) Plusieurs approches ont été proposées dans la littérature pour imposer ces restrictions. Il existe une façon simple, en effet, plus statistique que véritablement économique, d'imposer les contraintes identifiantes supplémentaires. C'est la décomposition de Choleski de la matrice de variance Ùç , définie comme l'unique matrice triangulaire inférieure P telle que P · P? = Ù . ç L'orthogonalisation des impulsions est alors réalisée selon les principes préconisés par Sims (1980), et ne requiert comme a priori que le choix de l'ordre des séries qui doivent être alors rangées de la variable la plus « exogène » à la plus « endogène » : la matrice P correspondant à la décomposition de Choleski est définie de manière unique pour un ordre donné des composantes du modèle. Quoique l'orthogonalisation obtenue par la méthode de Choleski ait été critiquée à de nombreuses reprises par les partisans de la méthodologie VAR structurel, qui préconisent l'orthogonalisation fondée sur l'imposition de contraintes identifiantes tirées de la théorie économique (voir par exemple Shapiro et Watson 15 C'est-à-dire que le nombre de paramètres inconnus soit au moins égal au nombre d'équations. p D'après la forme réduite estimée, l'on a : Xt = Â0 +?4Xt_j . Les fonctions t 19 LES PRINCIPALES SOURCES D'INFLATION DANS LES PAYS SOUS
DÉVELOPPÉS : (1989) ; Blanchard et Quah (1989), King et al. (1992) etc.), nous utiliserons cette décomposition pour éviter de passer par des algorithmes complexes d'estimation d'équations non linéaires. III.2. Fonctions Impulsion-réponse III.2.1. Détermination des fonctions impulsion-réponse j 1 impulsion-réponse (IRF ou FIR) sont définies par : ?X t+s = È(s),s 0,1,2,... (13) ?åàt Pour les obtenir, on procède comme suit : En faisant usage du théorème de Wold, l'on peut écrire un processus vectoriel autorégressif d'ordre p (VAR( p)) en processus moyenne mobile vectorielle infinie (VMA (8) ): p X Â0+? Â X + 13 j t- j j 1 c'est-à-dire : p Xt Â0 j 1
En posant : [I3 -L1 ? È?Lk et [I3 --EÂjLi]-1Â0=ê0 (k) p 8 p il vient: j= 1 k=0 j= 1 8 (k) Xt =È0+?È çt k 0 ou alors 8 (k) Xt=150 +?Ô
É01êt-k
III.2.2. Intervalle de confiance des fonctions impulsion-réponse Notons que l'analyse économique des fonctions de réponses impulsionnelles n'a de sens que mise en regard du degré de précision de l'estimation. Il existe des formules analytiques pour mesurer l'intervalle de confiance17 autour de ces fonctions; mais celles-ci ne s'appliquent généralement pas à des contraintes de long terme18 ni a fortiori, aux cas où l'identification est réalisée conjointement par des contraintes de court et de long terme. Il est donc commode de procéder par simulation (Monté Carlo ou Bootstrap). Nous privilégions dans le cas de notre étude la méthode du « Bootstrap » mais on vérifie que les deux méthodes donnent des résultats équivalents dans le cas particulier de cette étude. III.3. Décomposition de la variance La décomposition de la variance permet de percevoir dans l'analyse de la variabilité des variables endogènes, les parts de variabilité respectives induites par les différents chocs exogènes. Analytiquement, ces parts se calculent comme suit : Conformément à l'équation de la forme réduite, nous avons : 16 Soit au total 36 fonctions impulsion réponse, dans le cas de cette étude ! 17 Voir Lutkepöhl (1990) et Hamilton (1994), cité par Mialou (2002). 18 Sauf dans Lutkepöhl et Reimers (1992), cité par Mialou (2002).
çt Xt +?Aj Xt-j+çt C'est-à-dire, (I -EAjLi)Xt 4
en posant A(L)= ? AjLj , il vient : (I - A(L))Xt = A0+çt soit : 1 p j Xt = (I - A(L))-1 (A0 +çt)
8 8 XX,0=E(XtXt )= E(?C jLj )· E(ç0: )· (? C; Lj) (20) j=0 j=0 où E(77,77: )=(B01)· E(åtåt')·(e)' = (e)·Óå · (e)' Les åt étant deux à deux indépendants, il vient : ? ? 0 pour j j ' = ??C B1E(e e )(13-1X avec E(e .e )=Óå pour j = 0 t-j t-j' 0 t-j' et donc : 8 =?CjB7så(B71)'C; j 0 (21) Soit Eå(i) l'élément de rang (i,i) de la matrice Óå (matrice diagonale). Nous pouvons alors définir la contribution du ième choc structurel à la variance de Xt comme : 8 =?(CjB01)Ó(å0(CjB01)' (22) - - j =0 Ainsi le ratio de la variance de Xt expliquée par le ième choc est donné par19 : , i,k = 1, 2, ...6 (23)
[(0 ] XX ,0 [ ] XX,0 De façon plus explicite, k i , i,k =1, 2, ...6 donne les ratios
å t ó2( Xt =[ r (i) =[:Ê=0(C B0-1 )Ó(åi) (CjB0 1
III.4. Les données de l'étude Du point de vue méthodologique, nous avons choisit comme c'est le cas dans plusieurs travaux sur le sujet, une approche VAR structurelle. Nous ferons donc une modélisation dans laquelle la variable d'intérêt sera l'inflation et les variables explicatives seront celles suggérées par la littérature. A l'instar de Loungani et Swagel (2001, 1996), eu égard au différentes sources présentées ci-dessus, l'on peut retenir les variables suivantes :
? Solde budgétaire (mesure de l'influence des dépenses publiques sur le niveau de l'inflation) ; ? Le taux de croissance du PIB dans les pays du G7 (mesure du niveau d'activité dans le monde). À la suite de la précédente modélisation, nous ferons quelques simulations de chocs aléatoires de façon à déterminer la contribution de la variation d'un point de 19 Il est important de noter ici que ce n'est pas à proprement parler la part du choc lui-même qui est représentée, mais, la part de ses effets. pourcentage de chaque variable, à la variation de l'inflation. Nous pourrons ainsi savoir quelles variables contribuent le plus à la détermination de l'inflation. Pour la mise en oeuvre de notre analyse, nous utiliserons principalement le logiciel statistique Eviews. Nous utilisons des données trimestrielles couvrant la période 1995-2006.
Dans le cadre de cette étude, nous n'explorons pas l'impact de l'environnement politique ou des caractéristiques institutionnels22 ou encore du climat des affaires au Cameroun, qui pourraient induire des taux d'inflations élevés ou offrir un environnement propice à la stabilité des prix. Nous nous limiterons à l'étude des quatre principales sources susmentionnées. 21 Le calcul du coefficient de corrélation entre les deux séries pour la période de disponibilité, dépasse largement la barre des 0,9. 22 Quelques exemples de ces caractéristiques institutionnels seraient selon des étude récentes : l'indépendance de la banque centrale (voir Alesina et Summers (1993)), l'ouverture au commerce extérieur (voir Romer (1993) et la taille du pays et son niveau de développement (voir Campillo et Miron (1996). CHAPITRE IV : PRINCIPAUX RÉSULTATS
ET
|
1 .5 1 .0 0.5 0.0
|
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5
Roots of Characteristic Polynomial No root lies outside the unit circle. VAR satisfies the stability condition.
Sur cette figure, l'on a les inverses des Racines du polynôme caractéristique qui sont toutes à l'intérieur du cercle unité ; preuve que le modèle respecte les conditions de stabilité.
IV.2.1. Enseignements des fonctions de réponse de l'inflation aux divers
chocs structurels
Figure 4 : Réponse de l'inflation suite à un choc sur le niveau d'activité
Response of I NFL to Structural
One S.D. OUTPUTGAP Shock
.8 .4 .0 -.4 -.8 |
|
25 50 75 100 125 150 |
Le graphique ci-dessus de la réponse de l'inflation suite à un choc sur le niveau d'activité fait ressortir qu'une hausse d'un point de pourcentage du niveau d'activité, se traduit par un effet instantanément négatif sur l'inflation (à la première période celle-ci joue négativement sur l'inflation pour près de 27 point de pourcentage25). L'effet du choc du niveau d'activité devient positif dès la deuxième période pour environ 37% et se maintient. Après un an, le choc du niveau d'activité à des tendances déflationnistes, et 6 mois plus tard, son action redevient inflationniste26. L'inflation oscille ainsi autour de sa tendance de long terme, avant de se stabiliser au bout de 35 périodes.
25 Peut être s'agit-il là d'une augmentation tournée vers la demande intérieure, ou alors elle tient au fait que, lorsque la production globale augmente (offre élevée), il y a affluence de biens sur le marché et les prix ont tendance à baisser pour rétablir l'équilibre, avant de repartir à la hausse du fait de l'augmentation de la demande consécutive à la légère baisse des prix. Il y a lieu de noter ici que la remonté des prix dépasse en général, le précédent prix d'équilibre.
26 Inflation par la demande.
Figure 5 : Réponse de l'inflation suite à un choc sur la masse monétaire
.6 .4 .2 .0 -.2 -.4 -.6 -.8
Response of I N FL to Structural
One S. D. M2GROWTH Shock
25 50 75 100 125 150
La réaction de l'inflation suite à une variation d'un point de pourcentage de la masse monétaire est remarquable. Le choc monétaire se traduit par un effet positif de très faible ampleur sur l'inflation. L'effet redescend ensuite, et se dissipe progressivement en oscillant autour de la tendance de long terme pour se stabiliser après 28 périodes.
Le choc monétaire a un effet amplificateur sur l'inflation (n'oublions pas que l'ampleur reste assez faible), ce qui est tout à fait normal, puisque selon une conception bien connue de la politique monétaire, l'inflation serait partout et toujours un phénomène monétaire.27
L'on peut quoiqu'il en soit, expliquer la faiblesse de l'ampleur par le fait que la Banque Centrale ait très bien maîtrisé la croissance de la masse monétaire dans la sous région depuis la dévaluation. Puisqu'une analyse conjointe du couple (niveau d'activité ; masse monétaire) fait ressortir que la croissance de la masse monétaire joue à l'opposé du niveau d'activité. Comme l'enseigne le tableau de la réponse de l'inflation aux différents chocs (annexe7), chaque fois que le niveau d'activité à des tendances inflationnistes, le choc monétaire est déflationniste et vice versa.28 Par conséquent, l'action de la Banque Centrale en matière de régulation de la quantité de monnaie est efficace et devrait être tout au moins maintenu, sinon renforcée.
27 Selon la théorie quantitative de la monnaie, une augmentation de l'offre nominale de monnaie engendre pour un niveau donné de la demande réelle de monnaie, un ajustement (augmentation) par les prix, de manière à retrouver le niveau initial de l'offre de monnaie et donc, l'équilibre sur le marché de la monnaie.
28 C'est là de la programmation monétaire.
Figure 6 : Réponse de l'inflation suite à un choc sur les prix pétroliers
Response of I NFL to Structural
One S.D. PETROL Shock
.6 .4 .2 .0 -.2 -.4 -.6 -.8 |
|
25 50 75 100 125 150 |
La réponse de l'inflation suite au choc pétrolier est instantanément positive et assez significative. Il en ressort qu'à très court terme, les fluctuations dans l'indice des prix des produits pétroliers semblent être la source principale de l'inflation au Cameroun avec un effet positif de près de 25% dès le premier trimestre. À la deuxième période, cet effet tombe. Ce qui est tout à fait compréhensible, puisque les prix pétroliers sont régulés au Cameroun par la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures. On peut donc penser à une réaction retardée du régulateur29. L'inflation oscille ainsi autour de son niveau initial en se dissipant progressivement avant de s'éteindre après 28 périodes.
Le constat selon lequel l'impact du choc pétrolier soit relativement modeste tient au fait que sur la période d'étude, les prix pétroliers n'aient pas subit de trop grandes variations ; c'est après 2003 que les cours du pétrole ont eu une accélération assez forte. Il n'en demeure pas moins vrai que les prix pétroliers soient une source incontestablement considérable d'inflation.
29 Il faut noter ici que cette réaction se relâche par la suite autour de la 6ème période.
Figure 7 : Réponse de l'inflation suite à un choc sur le taux de change
Response of INFL to Structural
One S.D. TXCHANGROWTH
Shock
|
|
25 50 75 100 125 150 |
Suite à une variation d'un point du taux de change, l'inflation connaît instantanément une réaction négative. L'inflation remonte ensuite pendant 4 périodes, oscille autour de son niveau initial avant de se stabiliser au bout de 28 périodes. Puisque la majorité des transactions avec l'extérieur sont libellées en monnaie étrangère (dollar notamment) une telle variation du taux de change implique que l'on reçoivent plus de devises pour moins de marchandises et donc les prix auront tendance à baisser pour refléter cette variation.
Étant donné que les factures pétrolières sont libellées en dollar, il aurait été souhaitable de faire une analyse de l'action conjointe des deux variables (pétrole et taux de change avec le dollar). Or, le pétrole est contrôlé en interne par la stabilisation ; ce qui rend difficile l'analyse du fonctionnement du couple (pétrole ; $). Toutefois, eu égard à l'impact actuel du pétrole sur la cherté de la vie, on se serait attendu à une contribution plus importante du choc pétrolier sur l'inflation sauf que, lorsque le dollar est faible, du fait de la fixité du taux entre F.CFA et Euro, nous payons moins cher les factures pétrolières.
Figure 8 : Réponse de l'inflation suite à un choc sur les prix non pétroliers
Response of I NFL to Structural
One S.D. NON PETROL Shock
.8 .6 .4 .2 .0 -.2 -.4 -.6 -.8 |
|
25 50 75 100 125 150 |
L'impact du choc non pétrolier est moins important que celui du choc pétrolier mais sa persistance qui est plus marquée, se prolonge avant de se stabiliser au bout de 40 périodes.
Il est tout à fait légitime que l'impact d'un choc des prix non pétroliers se traduise par un effet aussi persistant ; puisque la majorité des produits qui entre dans le panier de biens permettant de déterminer l'inflation sont des produits non pétroliers il va de soit qu'une variation d'un point de pourcentage des prix de ces produits se répercute au moins autant sur l'inflation.
IV.2.2. Enseignements de la décomposition de la variance
Tableau 2 : Décomposition de la variance des erreurs de prévision de l'inflation
Period S.E. PETROL
Shock
30
0.094011
20
0.093102
40
0.094113
10
0.085216 10.04424
15
0.092097 9.999724
00
0.094124
3
0.070402 7.280816 6.776083 24.87293 3.451302 2.413000 55.20587
2
0.055200 6.706419 1.737607 21.76258 2.043251 1.091342 66.65880
4
0.073075 9.317234 6.416467 24.51914 3.068190 6.514055 50.16491
5
0.076406 10.01348 7.219038 26.99748 2.948861 6.028596 46.79255
6
0.080489 10.32637 9.231431 26.56406 2.834412 5.964245 45.07948
7
0.080987 10.78336 11.77335 24.12106 6.913553 5.229084 41.17959
8
0.083100 10.55864 11.99786 23.57236 8.054419 5.043250 40.77347
9
0.084048 10.25451 12.76397 25.39297 7.706706 4.892057 38.98979
1
0.048936
10.02605
10.01389
10.01390
10.01403
8.209564
NON
PETROL
Shock
12.46040
12.28411
12.48304
12.48452
12.48438
12.48454
0.358867 9.516889 0.019106 0.269271
Factorization: Structural
OUTPUTGAP
Shock
25.22919 7.573078 5.906579
38.78652
24.98217 7.719886 6.186347
38.82776
25.05785
25.02134 7.978636 6.208323
38.29329
25.01660
25.01617 7.987418 6.211792
M2GROWTH
Shock
7.914107 6.195340
7.986622 6.211562
TXCHANGGROWTH INFL Shock Shock
38.32362
38.28694
38.28605
81.62630
Source : Résultats d'estimations.
L'essentiel de la dynamique de l'inflation est expliquée par ses propres innovations. De façon instantanée, 82% de la détermination de l'inflation est le fait d'innovations autonomes. Cette tendance se maintient mais en décroissant progressivement pour se situer à près de 38% à long terme. Ce constat semble attester la présomption des travaux de Chopra (1985) qui émet l'idée selon laquelle l'inflation doit avoir une forte composante autorégressive provenant des ajustements par rapport à l'inflation anticipée. C'est-à-dire qu'au Cameroun l'on se base fortement sur la valeur précédente des prix des marchandises et très peu sur les forces du marché. Il est
donc normal que l'inflation soit autoentretenue même si la progression semble assez faible.
L'augmentation du niveau d'activité a une influence modeste à la première période30 et le pourcentage de cette influence passe rapidement de 9,5% (période1) au niveau de long terme qui reste voisin de 25%. C'est dire qu'au Cameroun, l'accroissement du niveau de la production globale, aura des répercussions qui entraîneront à la hausse pour près de 25 points le niveau d'inflation.
La part expliquée par les prix pétroliers est significative dès la première période et vaut 8,2%. Cette part évolue lentement pour se plafonner à 10% à long terme.
L'on pourrait au premier abord dire que cette part est négligeable ou contraire à la réalité, sauf que comme nous l'avons dit précédemment, le fait que les factures pétrolières soient libellées en dollar et que le taux de change n'ait cessé de décroître, atténue fortement l'effet du choc pétrolier. Nous avons aussi annoncé que nous ne tenons pas compte de certains facteurs institutionnels tels que le développement routier. Puisque lorsque les routes sont mauvaises, les transporteurs consomment plus de carburants sans que les prix n'aient évolué et répercutent ces coûts sur les factures de même que les vendeurs de marchandises. Eu égard donc à l'impact du choc pétrolier précédemment présenté nous ne pouvons que conforter l'hypothèse de Ball et Mankiw (1995). L'on connaît aussi ces derniers mois les répercussions de l'envolée des cours du pétrole sur la cherté de la vie.
Cette tendance est presque la même pour ce qui est des prix des produits non pétroliers : la contribution est significative à la 2ème période et à long terme les produits non pétroliers expliquent plus de 12,5% de la détermination de l'inflation.
La variance des erreurs de prévisions de l'inflation provenant de la croissance de la masse monétaire est significative dès la 2ème période et atteint son niveau de long terme à 7,6%. On se serait attendu à une contribution plus prononcée, mais en instituant la Programmation Monétaire, la Banque Centrale a parfaitement maîtrisée la croissance de la masse monétaire au Cameroun. Il en est de même pour le pourcentage de l'inflation expliqué par le taux de change qui à partir de la 4ème période reste autour de 6% du fait de la récente chute du dollar.
30 Le Cameroun n'ayant pas un taux de croissance très élevé par rapport à son niveau potentiel, l'effet du choc de l'activité se trouve amortit. Le fonctionnement des marchés semble relativement stable puisqu'il n'existe pas de tentions qui poussent les salaires à la hausse du fait de la surchauffe.
Des résultats des estimations que nous venons de présenter, l'on peut tirer quelques enseignements :
ü A très court terme, le choc pétrolier a l'effet le plus important sur l'inflation puisqu'une variation d'un point de pourcentage des prix pétroliers induit un trimestre plus tard, une réaction positive de près de 25% de l'inflation. De plus les prix pétroliers contribuent pour environ 10% dans la dynamique de long terme de l'inflation au Cameroun. Le pétrole est donc une source principale d'inflation au Cameroun.
ü Les prix de produits pétroliers et le taux de change par rapport au dollar joue à certains moments en sens inverse l'un de l'autre. La faiblesse du dollar atténue l'effet du choc pétrolier en réduisant la facture des pays importateurs comme le Cameroun ;
ü A très court terme, l'effet du choc du niveau d'activité est déflationniste mais devient très fortement inflationniste au deuxième trimestre. Le niveau d'activité contribue fortement à la formation de l'inflation puisqu'il explique globalement près de 25% de la dynamique de long terme de l'inflation au cameroun. il est donc clair que la surchauffe dans l'économie camerounaise porte les prix à un niveau plus élevé.
ü Les effets de la croissance de la masse monétaire sont de très faible ampleur sur l'inflation et la monnaie ne contribuent que pour moins de 8% dans la dynamique de long terme de l'inflation. Les effets de la monnaie jouent d'ailleurs en sens contraire avec le niveau d'activité, preuve que la Banque Centrale joue de façon efficace son rôle de régulateur de la quantité de monnaie par rapport aux besoins de l'économie camerounaise. L'inflation monétaire est pratiquement absente au Cameroun.
ü L'inflation a une très forte composante autorégressive puisque, l'essentiel de la dynamique de l'inflation est le fait de ses propres innovations. De façon instantanée, 82% de la détermination de l'inflation est le fait d'innovations autonomes. Cette tendance se maintient mais en décroissant progressivement pour se situer à près de 38% à long terme. C'est-à-dire qu'au Cameroun, dans la détermination des prix, l'on se base fortement sur la valeur précédente des prix des marchandises et très peu sur les forces du marché.
ü En introduisant les deux covariables exogènes (solde budgétaire du Cameroun et taux de croissance du PIB du G7), nos résultats n'ont que peu changé. Le niveau d'activité international explique tout de même 11% de la dynamique de long
terme de l'inflation. Ceci est tout à fait plausible puisque la majorité des pays sous développés dont le Cameroun dépendent fortement de leurs partenaires commerciaux qui pour la plupart sont du G7. L'inflation importée n'est donc pas à négliger.
Le niveau des dépenses gouvernementales n'influence que très peu la dynamique de l'inflation au Cameroun et n'a donc pas constitué une principale source d'inflation sur la période sous revue.
Au terme de ces trois mois de stage passés à la Direction Nationale de la BEAC, nous en sortons grandement édifié en ce qui concerne l'environnement de notre politique monétaire et particulièrement pour ce qui est du maintien de la stabilité monétaire par la maîtrise de l'inflation. La gestion monétaire est un univers fascinant et un terrain particulièrement fertile pour la statistique. Du fait des spécificités et des techniques complexes qu'elle met en jeu, la gestion monétaire ne laisserait indifférent aucun statisticien.
À la suite de la prise de conscience des échecs de leur politique monétaire, les pays de la zone CEMAC ont adopté des nouvelles stratégies de politique monétaire. Ces nouvelles orientations de la politique monétaire, se sont caractérisées par l'institution de la Programmation Monétaire, le renforcement du dispositif de surveillance bancaire et la promotion d'un système financier intégré. Ces nouvelles orientations de la politique monétaire font que le bien-être des populations en devient largement tributaire. L'influence de la nouvelle politique monétaire sur le bien-être peut être appréhendée par un effet direct à travers sa capacité à maîtriser les prix. L'inflation étant reconnue par plusieurs auteurs comme un facteur perturbateur de la vie économique, une maîtrise de l'inflation aurait ainsi un effet positif sur le bien-être social. Nous nous sommes donc interrogé lors de notre stage sur les causes majeures de fluctuation des prix au Cameroun.
L'objectif principal de notre travail était de déterminer quelles ont été les principales sources d'inflation au Cameroun sur la période 1995-2006.
Afin d'atteindre nos objectifs, nous avons dans un premier temps fait un certain nombre de rappels théoriques en ce qui concerne la définition de l'inflation, ses principales sources théoriques et quelques études similaires que nous avons rencontrés dans la littérature.
Nous avons ensuite introduit une présentation de la modélisation vectorielle autorégressive structurelle (SVAR) dont nous avons eu recours pour déterminer les principales sources d'inflation au Cameroun sur la période 1995 :1 à 2006 : 4.
Les principaux enseignements tirés de cette modélisation se résument en ces
termes :
· A très court terme, le choc pétrolier
à l'effet le plus important sur
l'inflation puisqu'une variation d'un point de pourcentage des prix pétroliers induit un
trimestre plus tard, une réaction positive de près de 25% de l'inflation. De plus les prix pétroliers contribuent pour environ 10% dans la dynamique de long terme de l'inflation au Cameroun. le pétrole est donc une source principale d'inflation au Cameroun.
· A très court terme, l'effet du choc sur le niveau d'activité est déflationniste mais devient très fortement inflationniste au deuxième trimestre. Le niveau d'activité contribue fortement à la formation de l'inflation puisqu'il explique globalement près de 25% de la dynamique de long terme de l'inflation au Cameroun. Il est donc clair que la surchauffe dans l'économie camerounaise porte les prix à un niveau plus élevé.
· Les effets de la croissance de la masse monétaire sont de très faible ampleur sur l'inflation et la monnaie ne contribue que pour moins de 8% dans la dynamique de long terme de l'inflation. Les effets de la monnaie jouent d'ailleurs en sens contraire avec le niveau d'activité, preuve que la Banque Centrale joue de façon efficace son rôle de régulateur de la quantité de monnaie par rapport aux besoins de l'économie camerounaise. L'inflation monétaire est pratiquement absente au Cameroun.
· L'inflation a une très forte composante autorégressive puisque, l'essentiel de la dynamique de long terme de l'inflation est le fait de ses propres innovations. De façon instantanée, 82% de la détermination de l'inflation est le fait d'innovations autonomes. Cette tendance se maintient mais en décroissant progressivement pour se situer à près de 38% à long terme. C'est-à-dire qu'au Cameroun, dans la détermination des prix, l'on se base fortement sur la valeur précédente des prix des marchandises et très peu sur les forces du marché.
· Le niveau d'activité international explique tout de même 11% de la dynamique de long terme de l'inflation. Ceci est tout à fait plausible puisque la majorité des pays sous développés dont le Cameroun dépendent fortement de leurs partenaires commerciaux qui pour la plupart sont du G7. L'inflation importée n'est donc pas à négliger.
· Le niveau des dépenses gouvernementales n'influence que très peu la dynamique de l'inflation au Cameroun et n'a donc pas constitué une principale source d'inflation sur la période sous revue.
· Asif Agha and Muhammad Khan (2006), «An Empirical Analysis of Fiscal Imbalances and Inflation in Pakistan», SBP Research Bulletin, Vol. 2, No. 2, pp 343- 362.
· Ball, L. and Mankiw G. (1995), «Relative Price Changes as Aggregate Supply Shocks,» Quarterly Journal of Economics, pp: 161-194, February 1995.
· Bruno M. and Fischer S. (1990), «Seignorage, Operating Rules and the High Inflation Trap,» Quarterly Journal of Economies, y. 105 (May), pp: 353-74.
· Campillo et al. (1996), «Why Does inflation Differ Across Countries?», NBER Working Paper, N° 5540, April 1996.
· Chopra A. (1985), «The Speed of Adjustment of the Inflation Rate in Developing Countries: A Study of Inertia.» IMF Staff Papers, Vol. 32, No. 4 (December), pp: 693-733.
· Coe, David T. and McDermott J. (1997), «Does the Gap Model Work in Asia?» IMF Staff Papers, Vol. 44 No. 1, March 1997.
· Gali J. and Gertler M. (1999), «Inflation Dynamics: A Structural Econometric Analysis,» Journal of Monetary Economics, y. 44 (October), pp: 195-222.
· Généreux J. (2001), Introduction à l'économie, Collection Points Économie, Édition du seuil, 1992, nouvelle édition, 2001, Points E31, pp: 153-157.
· J. Gali et al. (1994), «Sources of Real Exchange rate Fluctuations: How Important are Nominal Shocks?» NBER Working Paper, N° 4658, February 1994.
· Kivilcim M. et al. , «Dynamics of Inflation and Inflation Inertia in Turkey», Bilkent University, Department of Economics 06533 Ankara.
· Liviatan N. and Piterman S. (1986), «Accelerating Inflation and Balance of Payments Crises, 1973--1984,» in The Israeli Economy, ed. By Yoram Ben-Porath (Cambridge: Harvard University Press), pp. 320-46.
· Loungani P. and Swagel P. (1996), «Supply-Side Sources of Inflation: Evidence from OECD Countries,» international Finance Discussion Paper no. 515, Federal Reserve Board, October.
· Lubrano, M. (2006), « Modélisation Multivariée et cointégration » Université de Paris Panthéon, Octobre 2006.
· Mialou, A. (2002), « L'inflation sous-jacente en Afrique du sud et au Gabon : Une modélisation à partir de l'approche VAR structurelle », Note d'Etude et de Recherche N° 1 , BEAC, octobre 2002.
· Montiel P. 1989, «Empirical Analysis of High-Inflation Episodes in Argentina, Brazd and Israel,» IMF Staff Papers, Vol. 36, No. 3 (September), pp: 527- 549.
· Moser, Gary G. (1995), «The Main Determinants of Inflation in Nigeria,» IMF Staff Papers, Vol. 42, No.2 (June), pp: 270-289.
· Razin A. and Sadka E. (1987), Economic Policy in Theory and Practice. New York: St. Martin's Press.
· Tavera, C. (2003), « Modélisation VAR », Université de Rennes, septembre 2003.
· Watson, T. (1994), vector autoregression and cointegration , in Handbook of Economics, Ed, by R Engle and D. Mc FADDEN,vol. IV,Chap 47, Elsevier, new York, PP 2843-2915.
ANNEXES
Figure 9 : (Annexe 1) Organigramme de la BEAC Direction Nationale du Cameroun
DIRECTEUR NATIONAL
Conseil National Du Crédit
Conseil du Directeur National
Secrétaires
Directeurs Adjoints (02)
Responsable Informatique
Agences
Secrétaires
Bafoussam
Douala
Services
Garoua
Limbé
Personnel
Balance des Paiements
Nkongsamba
Gestion
Crédits et Centrale des risques
Émission monétaire
Marché monétaire
Études et Recherche
Comptabilité
Réglementation bancaire
Source : BEAC-DN
Secrétaire
Chef de service
Responsable
Documentation
Assistants Comptables
Comptable
Chef de Division
Chef de section
Principal
Figure 10 : (Annexe2) Organigramme du service des Études
- 7.183385
0.0000
Test critical values:
1% level
- 3.577723
- 3.577723
5% level
- 2.925169
5% level
- 2.925169
10% level
- 2.600658
10% level
- 2.600658
2.841923
-3.513146
Augmented Dickey-Fuller test statistic
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Adjusted R-squared 0.523815 S.D. dependent var 1.422174
Durbin-Watson stat 1.749160 Prob(F-statistic) 0.000000
Sum squared resid 43.34050 Schwarz criterion 2.920653
S.E. of regression 0.981388
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
Log likelihood -64.78520 F-statistic 51.60102
Included observations: 47 after adjusting endpoints
R-squared 0.534166 Mean dependent var 0.015621
INFL(-1) -1.024317 0.142595 -7.183385 0.0000
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Sample(adjusted): 1995:2 2006:4
Dependent Variable: D(INFL)
Date: 05/20/08 Time: 10:06
C 0.692234 0.171359 4.039666 0.0002
Null Hypothesis: INFL has a unit root
Method: Least Squares
Exogenous: Constant
Akaike info criterion
t-Statistic Prob.*
Adjusted R-squared 0.412718 S.D. dependent var 0.053387
Durbin-Watson stat 1.947784 Prob(F-statistic) 0.000001
Test critical values: 1% level
Sum squared resid 0.075322 Schwarz criterion -3.434416
M2GROWTH(-1) -0.852686 0.147704 -5.772953 0.0000
S.E. of regression 0.040912
Log likelihood 84.55893 F-statistic 33.32698
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Dependent Variable: D(M2GROWTH)
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.772953 0.0000
R-squared 0.425485 Mean dependent var 0.000897
Included observations: 47 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Null Hypothesis: M2GROWTH has a unit root
Sample(adjusted): 1995:2 2006:4
C 0.015817 0.006503 2.432186 0.0190
Date: 05/20/08 Time: 10:19
Method: Least Squares
Exogenous: Constant
Akaike info criterion
t-Statistic Prob.*
Tableau 3 : (Annexe3) Résultats du test de racine unitaire des variables du modèle
Null Hypothesis: NONPETROL has a unit root
Null Hypothesis: OUTPUTGAP has a unit root
Exogenous: Constant
Exogenous: None
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
- 5.741092
0.0000
Augmented Dickey-Fuller test statistic
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.517426 0.0129
- 3.581152
Test critical values: 1% level
Test critical values: 1% level -2.616203
5% level
- 2.926622
5% level
- 2.601424
10% level
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(NONPETROL)
Dependent Variable: D(OUTPUTGAP)
Method: Least Squares
Method: Least Squares
Date: 05/20/08 Time: 10:25
Date: 05/20/08 Time: 10:30
Sample(adjusted): 1995:3 2006:4
Sample(adjusted): 1995:3 2006:4
Included observations: 46 after adjusting endpoints
Included observations: 46 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
NONPETROL(-1) -1.260684 0.219590 -5.741092 0.0000
OUTPUTGAP(-1) -0.133450 0.053010 -2.517426 0.0155
D(NONPETROL(-1)) 0.181513 0.152428 1.190813 0.2403
C 0.006943 0.002133 3.254961 0.0022
D(OUTPUTGAP(-1))
R-squared 0.472800 Mean dependent var -0.000835
0.597968 0.099975 5.981199 0.0000
R-squared 0.549411 Mean dependent var -0.000431
Adjusted R-squared 0.460818 S.D. dependent var 0.005950
Adjusted R-squared 0.528453 S.D. dependent var 0.017079
-7.985967
S.E. of regression 0.004369
Akaike info criterion
Sum squared resid 0.000840 Schwarz criterion -7.906461
S.E. of regression 0.011728
Akaike info criterion -5.990720
Log likelihood 185.6772 Durbin-Watson stat 2.132524
Sum squared resid 0.005914 Schwarz criterion -5.871461
Log likelihood 140.7866 F-statistic 26.21531
Durbin-Watson stat 1.948859 Prob(F-statistic) 0.000000
Augmented Dickey-Fuller test
statistic
Adjusted R-squared 0.525366 S.D. dependent var 0.095545
Test critical values:
Sum squared resid 0.199313 Schwarz criterion -2.543230
S.E. of regression 0.065825
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
Log likelihood 61.69098 Durbin-Watson stat 2.009927
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
PETROL(-1) -1.054473 0.147766 -7.136109 0.0000
Included observations: 47 after adjusting endpoints
R-squared 0.525366 Mean dependent var 0.000813
Method: Least Squares
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Dependent Variable: D(PETROL)
Sample(adjusted): 1995:2 2006:4
Null Hypothesis: PETROL has a unit root
Date: 05/20/08 Time: 10:35
Exogenous: None
10% level
1% level
5% level
Akaike info criterion
- 7.136109
- 2.615093
- 1.947975
- 1.612408
t-Statistic Prob.*
-2.582595
0.0000
Dependent Variable: D(TXCHANGGROWTH)
TXCHANGGROWTH(-1) -1.045582 0.147326 -7.097070 0.0000
Adjusted R-squared 0.522663 S.D. dependent var 0.071654
Test critical values:
Sample(adjusted): 1995:2 2006:4
Sum squared resid 0.112735 Schwarz criterion -3.113069
S.E. of regression 0.049505
Null Hypothesis: TXCHANGGROWTH has a unit root
Log likelihood 75.08219 Durbin-Watson stat 1.925654
Date: 05/20/08 Time: 10:38
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller test statistic
R-squared 0.522663 Mean dependent var 0.000161
Included observations: 47 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Method: Least Squares
Exogenous: None
10% level
1% level
5% level
Akaike info criterion
- 7.097070
- 2.615093
- 1.947975
- 1.612408
t-Statistic Prob.*
-3.152433
0.0000
Source : Résultats d'estimations.
Structural VAR Estimates
Date: 05/19/08 Time: 09:04
Sample(adjusted): 1996:1 2006:4
Included observations: 44
after adjusting endpoints
Estimation method: method of scoring (analytic
derivatives)
Convergence achieved after 9 iterations
Structural VAR is
just-identified
Model: Ae = Bu where E[uu']=I Restriction Type: short-run pattern matrix Log likelihood 498.8528
A=
1,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000
0,00000 1,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000
0,00000 0,00000 1,00000 0,00000 0,00000 0,00000
0,00000 0,00000 0,00000 1,00000 0,00000 0,00000
0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 1,00000 0,00000
0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000
1,00000
Estimated B
matrix:
0.048936 0.000000 0.000000 0.000000 0.000000 0.000000
-0.000523 0.010361 0.000000 0.000000 0.000000 0.000000
0.000448 0.003520 0.003656 0.000000 0.000000 0.000000
-0.005018 0.002078 0.001885 0.039843 0.000000 0.000000
0.003045 -0.005381 0.000189 -0.003900 0.040146 0.000000
0.255808 -0.053484 -0.275423 0.012341 -0.046329 0.806619
Tableau 4 : (Annexe4) Résumé de l'estimation des paramètres structurels du modèle
.2 .1 -.1 -.2 -.3 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
.05 .03 .02 -.01 -.02 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
.12 .04 -.04 |
||
1996 1998 2000 2002 2004 2006 |
||
.05 .04 .03 .02 .01 .00 -.01 -.02 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
.10 .05 -.05 -.10 -.15 -.20 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
4 3 2 1 0 -1 -2 -3 |
|||
1996 1998 2000 2002 2004 2006 |
|||
INFL |
OUTPUTGAP
TXCHANGGROWTH
M2GROWTH
Figure 11 : (Annexe5) Graphique des variables du modèle
PETROL
NONPETROL
Figure 12 : (Annexe6) Graphique des Résidus des estimations
PETROL Residuals
.08 .06 .04 .02 .00 -.02 -.04 -.06 -.08 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
OUTPUTGAP Residuals
.016 .012 .008 .004 .000 -.004 -.008 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
TXCHANGGROWTH Residuals
.08 .04 .00 -.04 -.08 -.12 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006 NON PETROL Residuals
.03 .01 -.01 -.02 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
M2GROWTH Residuals
.06 .04 .02 .00 -.02 -.04 -.06 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
IN FL Residuals
1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 -1.5 |
1996 1998 2000 2002 2004 2006
Tableau 5 : (Annexe7) Réponse de l'inflation à une variation de 1% de chaque variable
Impulse Response Table |
|||||
Period PETROL |
NONPETROL |
OUTPUTGAP |
M2GROWTH |
TXCHANGGROWTH |
|
1 |
0.255808 |
-0.053484 |
-0.275424 |
0.012341 |
-0.046325 |
2 |
0.004686 |
0.118743 |
0.369541 |
-0.140682 |
0.092228 |
3 |
0.147507 |
0.253399 |
0.292468 |
-0.146287 |
0.135104 |
4 |
-0.223843 |
-0.115752 |
-0.251840 |
0.062269 |
0.259041 |
5 |
-0.149545 |
-0.143365 |
-0.262976 |
0.042488 |
-0.011448 |
6 |
0.108228 |
0.195199 |
0.101903 |
-0.004511 |
-0.053452 |
7 |
0.186234 |
0.267913 |
0.141652 |
-0.291685 |
0.030627 |
8 |
0.056304 |
0.113017 |
0.078607 |
-0.165825 |
-0.003740 |
9 |
-0.057228 |
0.163590 |
0.243139 |
-0.010004 |
0.037966 |
10 |
-0.071406 |
0.073758 |
0.142686 |
0.066036 |
0.163056 |
11 |
-0.044113 |
0.036424 |
-0.036474 |
0.055463 |
0.064987 |
12 |
-0.020237 |
0.005973 |
-0.078587 |
0.014257 |
-0.034000 |
Cholesky Ordering: PETROL NONPETROL OUTPUTGAP M2GROWTH TXCHANGGROWTH |
|||||
INFL |
Le cas du Cam eroun de 1995 à 2006
Figure 13 : (Annexe8) Graphique des fonctions de réponse de l'inflation aux divers choc
Response to Structural One S.D. Innovations #177; 2 S.E.
.8
.4
.0
-.4
-.8
.8
.4
.0
-.4
-.8
Response of INFL to PETROL Shock
.8 .4 .0 -.4 -.8 |
25 50 75 100
Response of INFL to OUTPUTGAP Shock
.8 .4 .0 -.4 -.8 |
25 50 75 100
Response of INFL to NONPETROL Shock
25 50 75 100
Response of INFL to M2GROWTH Shock
25 50 75 100
.8
.4
.0
-.4
-.8
25 50 75 100
Response of INFL to TXCHANGROWTH Shock