CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nous voici enfin au terme de notre travail
relatif à l'analyse de la réforme envisagée du Conseil de
sécurité des Nations Unies. Ce travail a été
subdivisé en trois chapitres essentiels. Le premier a été
consacré à la présentation du cadre conceptuel, le
deuxième s'est focalisé à l'opportunité et à
la nécessité de la reforme du Conseil de sécurité
et le troisième a été réservé aux
difficultés de la reforme.
A l'issu de ce travail, nous avions
constaté que les Etats sont dans une situation d'interdépendance
telle qu'ils se sentent dans une obligation de coopérer, d'entretenir
des relations diplomatiques afin de mener à bien leurs objectifs.
Nous avions montré de quelle manière
et pour quelle raison l'ONU a été crée. Nous avions
également analysé le fonctionnement de cette dernière au
travers de ses organes en général, et du Conseil de
sécurité en particulier.
Concernant le Conseil de sécurité,
nous avions abordé l'état de la question sur la réforme
ainsi que les difficultés de la réforme du Conseil de
sécurité. Nous avions analysé les causes qui militent en
faveur de la reforme ainsi que les difficultés de la dite reforme.
En fait, nous avons suffisamment
démontré combien il est opportun et nécessaire de
réformer le Conseil de sécurité pour l'adapter aux
nouvelles exigences, aux nouvelles menaces, mieux à l'évolution
de la scène internationale.
Cependant, il convient de rappeler que la
réforme du Conseil de sécurité ne sera pas chose
aisée. A ce sujet, nous avions analysé les faits et les
phénomènes qui pourraient mettre en mal le processus
enclenché ou constitué des obstacles à la
réforme..
Etant donné que la réforme du conseil
sera une étape très importante ou significative au sein des
Nations Unies dans sa démarche vers une réforme totale de son
système, nous pensons qu'il est nécessaire de ne pas laisser les
obstacles anéantir tout ce qui a déjà été
fait et qui serait fait en faveur. C'est pourquoi, dans le souci de voir ce
processus aboutir à des résultats positifs, à la
satisfaction de toute la communauté internationale ; voici ce que
nous proposons :
- La nécessité d'un consensus ou d'un accord sur
le nombre des membres du Conseil de sécurité élargie.
Cette condition, nous pourrions la considérer comme indispensable ;
car si les désaccords persistent, il serait difficile d'élaborer
un projet de révision de la Charte ;
- La nécessité d'un accord entre les cinq
membres permanents sur l'entrée de certains pays au Conseil de
sécurité en qualité des membres permanents, notamment
l'Allemagne et le Japon;
- Il faut que les Etats membres de l'ONU en
général, et les candidats potentiels aux sièges permanents
ainsi que les actuels membres permanents puissent trouver un terrain d'entente
sur le statut de nouveaux membres permanents ;
- Il faut mettre ou élaborer des critères
objectifs pour le choix des nouveaux membres permanents ;
- Enfin, il faut qu'au niveau de chaque organisation
régionale, les Etats puissent élire leurs représentants au
conseil de sécurité en qualité des membres permanents.
En tout état de cause, le processus de
réforme du Conseil de sécurité pourrait atteindre le point
de non retour. Malgré les difficultés, mais compte tenu des
avancées significatives dans les discussions, nous croyons que le
processus de réforme aboutira à des résultats positifs.
De ce qui précède, nous pourrions
affirmer avec la moindre certitude possible que, si le Conseil de
sécurité est réformé, nous assisterons à de
grands changements sur la scène internationale en matière de
maintien de la paix et de la sécurité internationales.
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