Royaume du Maroc
Ministère de l'Industrie, du Commerce
et de la Mise
à Niveau de l'Economie
Délégation Préfectorale
du Commerce
et de l'Industrie de Mohammedia
MEMOIRE POUR L'ACCES AU GRADE
D'IN GENIEUR EN CHEF SUR LE
THEME:
DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET
IDENTIFICATION DE PROJETS
DE SPL :
CAS DU TERRITOIRE DE MOHAMMEDIA
SOMMAIRE
Introduction : 4
Première partie : Les SPL, outils de
développement territorial 5
I- Le concept des SPL: Genèse et Historique
5
II- Etat des lieux au niveau international 8
II-1- Districts italiens 8
II-2- SPL français 15
II-3- Clusters indiens 21
III- Etat des lieux au niveau national 24
Deuxième partie : Identification de projets de
SPL dans le secteur industriel de Mohammedia 28
I- Typologie du secteur industriel de Mohammedia
28
II- Diagnostic territorial 31
II-1- Champ d'action et agglomérations
d'entreprises 31
II-2- Méthodologie 32
II-3- Restitution des résultats 32
II-4- Paramétrage des projets de SPL
identifiés 38
III- Recommandations 40
Conclusion 42
Bibliographie 43
Annexes 44
Glossaire 62
Abréviations 64
"Lorsque une industrie à choisi une
localité, elle a des chances d'y rester longtemps, tant sont grands les
avantages que présente pour des gens adonnés à la
même industrie, le fait d'être près les uns des
autres"
Alfred Marshall, 1890
Introduction:
A l'heure de la globalisation des échanges et de la
mondialisation des marchés, les pays développés, et
même ceux en voie de développement, ont compris que la
création d'emplois, la compétitivité et la croissance de
leur économie ne pouvaient être portées uniquement par les
grandes entreprises globalisées, mais que les PME/PMI, mise en
réseau et bien ancrées à leur territoire, sont porteuses
d'une croissance durable et peuvent assurer à leurs pays un avantage
concurrentiel non négligeable; Districts italiens, SPL français,
Clusters indiens sont autant d'exemples réussies qui montrent la
pertinence de cette approche.
Au Maroc, les PME/PMI, qui constitue une large frange du
secteur industriel (plus de 90% des entreprises), sont confrontées
à des problèmes spécifiques incombant à
l'insuffisance de leur taille critique et qui concernent des aspects
liés à la difficulté d'accès au financement, au
manque de visibilité, de gestion stratégique des
compétences et d'innovation, ainsi qu'à la difficulté
d'accès à certains marchés de taille importante, etc.
Partant de ce constat, le concept SPL constitue
indubitablement une des solutions les mieux indiquées pour promouvoir et
développer notre tissu productif et booster nos PME/PMI en leur
permettant de dépasser leurs points faibles et de capitaliser sur leurs
points forts.
De ce fait, la présente étude, qui s'inscrit
dans le cadre de la préparation du mémoire pour l'accès au
grade d'ingénieur en chef, ambitionne de jeter la lumière sur un
aspect d'actualité brûlante, en l'occurrence, le
développement territorial à travers la mise en réseau des
PME/PMI au sein de Systèmes Productifs Localisés et les
retombées positives en terme de synergies et d'externalités
découlant d'un tel concept pour atteindre une croissance durable et
juste.
Ainsi, cette étude focalisera exclusivement sur le
territoire de la Préfecture de Mohammedia et s'attellera à
présenter dans un premier temps le paradigme du développement
endogène à travers la logique des SPL et Clusters, la
genèse de ce concept, les expériences internationales les plus
pertinentes en la matière, notamment française, italienne et
indienne, ainsi qu'un état des lieux au niveau national.
En outre, il sera procédé à la
restitution des résultats du diagnostic territorial qui a
concerné le secteur industriel de Mohammedia, dont l'objectif est de
repérer les agglomérations d'entreprises opérant dans la
même filière et qui présentent une certaine masse critique
en terme de nombres de sociétés, d'emplois crées et de
productions réalisées.
Un échantillon représentatif d'entreprises des
agglomérations identifiées a été
enquêté dans le but de les catégoriser, à travers le
défilement de la grille de lecture du professeur G. Garofoli
déroulant le concept de SPL, afin d'appréhender dans quelle
mesure elles s'apparentent peu ou prou à ce concept et de formuler, le
cas échéant, des recommandations pour renforcer la
complémentarité et la coopération interentreprises ainsi
que l'ancrage des entreprises à leur territoire.
Première partie : Les SPL, outils de
développement territorial
I- Le concept des SPL: Genèse et Historique
Avec l'acharnement de la concurrence au niveau international,
il est devenu primordial, voire capital, pour les Gouvernements de faire preuve
de plus d'imagination dans la conception de leurs politiques publiques de
développement économique afin d'améliorer
substantiellement la compétitivité de leurs entreprises et
particulièrement les PME/PMI ; l'ère de la
compétitivité par le bas, basée uniquement sur une
différenciation par les prix, est bien révolue et cède
désormais la place à une compétitivité par le haut
impliquant des stratégies s'appuyant sur la qualité, l'innovation
et les externalités positives des territoires.
Ce dilemme et cette dualité entre le global et le local
sont bien illustrés par les propos du Professeur Claude Courlet,
Président de l'Université Pierre Mendès (Grenoble) et
grand spécialiste français du développement
endogène: "le Global s'impose et le Local nous saute à la
figure(...)". De ce fait, il est question d'insérer les
territoires dans l'économie mondiale: "Penser Globalement et
Agir Localement" s'accorde à dire les Economistes.
Entre les années 1950 et 1970, on était dans un
schéma de développement piloté de l'intérieur et la
croissance économique était portée par le triptyque:
Ressources naturelles, Entreprises et
Marchés domestiques. Par la suite, on est passé
au modèle de développement conduit de l'extérieur qui
s'appuie sur les investissements extérieurs, notamment,
les délocalisations de multinationales.
Depuis 1980, la doctrine économique contemporaine est
unanime quant à la pertinence du paradigme du développement
territorial, qui redécouvre le rôle assigné au Territoire
et le place au centre de toute stratégie de développement
économique ; cette démarche repose essentiellement sur la
capacité des acteurs locaux, tant privés que publics, à
mobiliser les ressources propres de leur territoire autour d'un projet
fédérateur afin d'améliorer la compétitivité
de leur tissu économique et favoriser son essor.
Les formes de concentration industrielle, observées
jusque-là dans différents pays et répondant selon les cas
aux qualificatifs SPL, Clusters, Districts, Pôle de
compétitivité, etc., sont autant de leviers qu'un territoire peut
actionner pour asseoir et construire sa propre stratégie de
développement économique.
Ces modèles d'organisation industrielle, largement en
vogue ces derniers temps, ne sont pas des concepts économiques nouveaux
étant donné que leur origine remonte à la nuit des temps
et précisément à l'ère de la
proto-industrie? au 1 7ème siècle ; le
célèbre économiste anglais Alfred Marshall avait
déjà identifié au 19ème siècle
des concentrations industrielles en France (Lyon pour la soie et Roubaix pour
la laine), au Royaume Uni (Sheffield et Birmingham pour l'acier) et en
Allemagne (Solingen pour l'acier) qu'il appela "Districts
industriels"?.
? Voir Glossaire
? La question des SPL (Local is Beautiful), Nathalie
Mudard-Franssen, 2001
A ce titre, il y a lieu de préciser que les notions de
SPL, Districts industriels et Clusters, quoiqu'elles aient en commun un
éventail de similitudes, ne renvoient pas identiquement au même
concept.
Néanmoins, ils ont en commun les éléments
suivants :
· Existence d'une agglomération productive de
PME/PMI au sein d'un territoire;
· Spécialisation autour d'une activité ou
d'un métier;
· Proximité géographique des entreprises;
· Concurrence, Coopération et
Complémentarité entre les entreprises;
· Structure d'animation.
Selon la définition de l'ONUDI?, les
Systèmes Productifs Localisés sont des concentrations
sectorielles et géographiques d'entreprises qui produisent et
commercialisent une gamme de produits interdépendants ou
complémentaires et qui font donc face aux mêmes défis et
ont les mêmes opportunités. Ces concentrations peuvent donner lieu
à des économies externes, du fait de l'émergence de
fournisseurs spécialisés dans certaines matières
premières et pièces ou de la constitution d'une réserve de
compétence sectorielle, et elles peuvent favoriser la mise en place de
services spécialisés dans les domaines techniques et financiers
et en matière de gestion.
? Développement des SPL et des réseaux de PME,
ONUDI, 2002
Qualité du milieu de la vie
Culture scientifique, Technologique et
Entrepreneuriale
Cohésion sociale
Technologie
Main d'oeuvre
Connaissance
Centres de RD et de transfert de
technologie
Cabinets d'expert conseil
Centres de formation
Entreprises de technologie, Equipements,
intrants
Milieu Gouvernement Entreprises
de services
Réglementation Aides
Infrastructure de
télécommunication
Infrastructure de transport
Firmes de capital
financières
Entreprises
Crédits
Incubateurs d'entreprises
Marché
domestique
Marchés
mondiaux
Représentation schématique d'un
SPL?
? Source :
www.quebecadvantage.com
Le Professeur Gioacchino Garofolie, Economiste italien de
renommée internationale et spécialiste chevronné du
développement endogène, a proposé, dans son ouvrage paru
en 1983 "Industrializione diffusa in Lombardia", une typologie des
agglomérations productives, basée sur le degré de
complexité de leur organisation et l'intensité de la
coopération et de la complémentarité interentreprises, qui
va des simples Aires de spécialisation productive (cohabitation
géographique d'entreprises opérant dans la même
filière) aux Aires-systèmes (à l'image des districts
industriels italiens) en passant par les SPL (selon le modèle
français).
Principales caractéristiques
|
Aires de spécialisation
|
Systèmes
productifs localisés
|
Aires-systèmes
|
Structure de la
production
|
Mono-culturelle
|
Mono-culturelle
|
Diversifiée
|
Degré d'intégration
productive
|
Entreprises concurrentes avec faible
interdépendance
|
Intégration intra
sectorielle (horizontale)
|
Intégration intra et
intersectorielle (horizontal/vertical)
|
Origine des
entrepreneurs
|
Externe (décentralisation productive)
|
Interne/externe
|
Interne
|
Histoire
|
Formation récente
|
Formation ancienne
|
Formation ancienne
|
Facteurs de localisation
|
Flexibilité et faible coût de la main-d'oeuvre
|
Flexibilité et faible coût de la main-d'oeuvre
Professionnalité ambiante
|
Professionnalité ambiante Système de relation
interentreprises
|
Type de développement
|
Extensif (accroissement
de l'emploi)
|
Extensif (accroissement
de l'emploi)
|
Intensif (réduction de
l'emploi, automatisation, innovation technologique
très poussée)
|
Relations entre le système productif et la formation
sociale locale
|
Faibles
|
Fortes
|
Très fortes
|
|
Source: "Industrializione diffusa in Lombardia", Gioacchino
Garofolie, 1983
II- Etat des lieux au niveau international
Afin d'appréhender les retombées et les impacts
positifs de toutes démarches structurées de mise en réseau
des PME/PMI au sein d'un territoire donné, il nous a paru utile de
zoomer sur certaines expériences riches en enseignements de pays
étrangers, en l'occurrence, les Districts industriels de l'Italie, les
SPL de la France et les Clusters de l'Inde.
Le dynamisme de l'économie de ces pays n'est pas
à démonter et est dû en grande partie à leurs
PME/PMI qui, par des politiques publiques de renforcement des synergies, de la
coopération et de la complémentarité interentreprises, ont
su tirer profit des opportunités offertes par la mondialisation et la
globalisation des échanges à travers l'accroissement de leurs
exportations et se sont ainsi vus tailler une place de choix dans le commerce
mondial.
II-1- Districts italiens
Avant d'exposer les éléments qui ont
été à l'origine de l'émergence des Districts
industriels italiens, il serait judicieux de définir d'abord ce concept
qui a été traité en abondance dans la littérature
économique vu le succès qu'il a connu et qu'il continue de
connaître en Italie et dans d'autres pays à travers le monde.
Les Districts italiens sont définis comme étant
« une concentration locale d'entreprises de dimension et, en
général, de spécialisations comparables et ils constituent
autant de foyers de PME qui sont étroitement liées par un
processus de production, mais aussi par la mise en commun d'activités,
en amont (recherche, formation professionnelle, innovation) comme en aval
(logistique et transport, mission export, salons, financements)
»? ; les entreprises ainsi mis en réseau, au demeurant
bien ancrées à leur territoire? dont elles
bénéficient de ses externalités positives?,
arrivent à surmonter les problèmes découlant de leur
faible masse critique en se spécialisant chacune dans une phase de la
production; la coopération et la complémentarité sont donc
les maîtres mots des Districts industriels.
Néanmoins, ils sont plus qu'un réseau
structuré d'entreprises? à plus d'un titre:
· la coopération entre les entreprises du même
district s'exerce de manière horizontale et verticale;
· les entreprises agissent en tant que partie d'un ensemble
et non individuellement;
· les entreprises se mettent en synergie pour des
aspects qui touchent la formation, l'innovation, l'échange d'outils, le
prêt de pièces détachées, la tenue de la
comptabilité et des fiches de paie, etc.
Les Districts industriels ont émergé dans le
nord et le centre de l'Italie durant la fin des années 60 et le
début des années 70, principalement dans les secteurs
traditionnelles (textile et habillement, chaussure, mobilier, joaillerie,
céramique, maroquinerie, robinetterie, etc.), comme conséquence
à la crise de l'agriculture et aux mouvements sociaux qu'a connu le pays
suite au rejet par les organisations syndicales du modèle taylorien
d'organisation du travail?; le patronat des grandes entreprises,
dépassé par les évènements, a dû repenser sa
stratégie productive et basculer vers ce qui était appelé
dans le temps « decetramento produttivo »??
(décentralisation productive).
Ainsi, une partie de la production était confiée
aux ouvriers et techniciens incités à s'installer à leur
propre compte par leurs entreprises et qui ont par la suite
développé leur propre marché d'une manière
autonome.
D'emblée, on peut affirmer que les Districts
industriels ont vu le jour d'une façon spontané sans aides ou
programmes d'accompagnement du Gouvernement et sont une pure émanation
de conditions socioéconomiques ayant prévalues à une
certaine époque.
? René Ghesquière, Conseiller économique et
commercial, Chef des services de l'expansion économique en Italie
? On parle ici de territoire fonctionnel ou vécu et non
administratif
? Voir définition dans le Glossaire
? Sergio Arzeni, Directeur du Programme « Local Economic
and Employment Development» (LEED) à l'OCDE
? Voir définition dans le Glossaire
?? Ce concept a été introduit par Brusco en
1982
Parmi ces conditions, on peut citer la culture
entrepreneuriale de la population eu égard ses traditions artisanales
d'antan et le degré de civisme dont a faire montre les syndicats qui ont
adhéré à la politique d'externalisation des grandes
entreprises en encourageant leurs adhérents à se convertir en
sous-traitants sans oublier le choix stratégique du pouvoir centrale
d'empêcher l'essor de la grande distribution réputée
freiner le développement des PME/PMI.
En Italie, il n'existe pas d'entités juridiques ou
administratives qui s'occupent de façon institutionnelle des districts
industriels et ce n'est qu'une fois que ces derniers ont été
affirmés que des agences locales de développement ont
été créées dans quelques régions
seulement.
L'Institut National de Statistique (ISTAT) a recensé
200 Districts industriels touchant des secteurs variés tels que le
textile et l'habillement, la mécanique, les chaussures, la bijouterie,
les biens d'équipement, etc.; ces Districts ont un poids important dans
l'économie italienne: 2 200 000 d'actifs représentant plus de 42%
de l'emploi manufacturier total de l'Italie.
Les Districts industriels spécialisés dans les
activités caractéristiques de l'Italie,
appelés communément « produits Made in Italy
», regroupent 90000 entreprises principalement des PME/PMI,
employant 700 000 actifs et réalisant un chiffre d'affaires de 80
milliards de dollars dont 45% à l'export; les produits des Districts
industriels connaissent un engouement mondial et ont
bénéficié d'un effet de mode essentiellement dans les pays
industrialisés dont les consommateurs apprécient le design, la
personnalisation et l'identité à un patrimoine.
Le tableau ci-dessous montre clairement le poids des produits
des Districts italiens dans le commerce mondial:
Parts des Districts italiens dans l'export mondial de
certains produits Made in Italy??
|
Produit
|
District
|
Part%
|
Carreaux et céramiques
|
Sassuolo
|
39.2
|
Tissus de soie
|
Côme
|
25.9
|
Tissus de laine
|
Prato
|
19.6
|
Lunettes
|
Belluno
|
17.6
|
Tissus de laine
|
Biella
|
14
|
Bijouterie
|
Vicence
|
14
|
Pierres ornementales, marbre
|
Carrare
|
13
|
Bijouterie
|
Arezzo
|
13
|
Pierres ornementales, marbre
|
Vérone
|
10.1
|
Cuirs tannées
|
Arzignano
|
10
|
Meubles et cuisines
|
Alto Livenza
|
7.7
|
Divans et chaises
|
Santeramo Altamura
|
7.2
|
Divans et chaises
|
Magnago
|
6.9
|
Cuirs
|
Santa Croce
|
6
|
Chaussures
|
Fermo, Civitanova
|
6
|
Robinetterie, vannes
|
Novare, Vercelli
|
5.5
|
Meubles et cuisines
|
Brianza
|
4.8
|
Casseroles et couverts
|
Lumezzane
|
4.1
|
Robinetterie, vannes
|
Lumezzane
|
3.8
|
Meubles et cuisines
|
Pesaro
|
3.2
|
|
?? Source : M. Fortis, Montedison, Université Catholique
de Milan
Il apparaît clairement que de petites localités
telles que Sas suolo ou Côme, mal connues sur le plan
géographique, sont en faite les capitales mondiales respectivement des
carreaux/céramiques et des tissus de soie avec 40% et 26% du
marché mondial de ces produits.
La ventilation sectorielle des Districts industriels montre
une spécialisation accentuée des PME/PMI italiennes dans des
activités traditionnelles supposées fleurir dans les pays en
développement à faible coût de production (main d'oeuvre
bon marché), ce qui montre que l'Italie par ses Districts a pu surmonter
cette difficulté et se tailler une part importante dans le marché
mondial dans ces secteurs.
Ventilation sectorielle des Districts industriels
italiens??
|
Secteur d'activité
|
Nombre de DI
|
Poids en %
|
Nombre d'unités industrielles des DI
|
Poids en %
|
Nombre d'emplois industriels des DI
|
Poids en %
|
Textile et habillement
|
45
|
28.8
|
63 954
|
30.1
|
537 435
|
27.9
|
Mécanique
|
38
|
24.4
|
56 816
|
26.7
|
587 320
|
30.5
|
Biens domestiques
|
32
|
20.5
|
42 287
|
19.9
|
382 332
|
19.8
|
Peaux, cuirs et chaussures
|
20
|
12.8
|
23 441
|
11
|
186 680
|
9.7
|
Aliments
|
7
|
4.5
|
3 781
|
1.8
|
33 304
|
1.7
|
Bijouterie et instruments de musique
|
6
|
3.8
|
13 010
|
6.1
|
116 950
|
6.1
|
Articles en papier et
imprimerie
|
4
|
2.6
|
4 342
|
2
|
35 996
|
1.9
|
Produits en caoutchouc et plastique
|
4
|
2.6
|
4 779
|
2.2
|
48 585
|
2.5
|
Total
|
156
|
100
|
212 410
|
100
|
1 928 602
|
100
|
|
Ventilation sectorielle des Districts
industriels
italiens
4%3% 3%
28%
21%
24%
Textile et habillement Mécanique
Biens domestiques Peaux, cuirs et chaussures
Aliments Bijouterie et instruments de musique
Articles en papier et imprimerie Produits en caoutchouc et
plastique
4%
13%
?? Recensement de l'année 2001 effectué par
l'ISTAT
30%
27%
Textile et habillement Mécanique
Biens domestiques Peaux, cuirs et chaussures
Bijouterie et instruments de musique Produits en caoutchouc et
plastique Articles en papier et imprimerie Aliments
Unités industrielles par catégorie de
Districts
11%
20%
2% 2%
6% 2%
Emplois industriels par catégorie de
Districts
Mécanique Textile et habillement
Biens domestiques Peaux, cuirs et chaussures
Bijouterie et instruments de musique Produits en caoutchouc et
plastique Articles en papier et imprimerie Aliments
3%
2%
2%
29%
20%
28%
10%
6%
Le succès des Districts industriels est dû au
climat serein qui règne entre les entreprises membres mixant
concurrence, complémentarité et coopération, mais une
concurrence tirée vers le haut basée sur une politique de
différenciation par l'innovation et la qualité non par une
réduction des prix (concurrence par le bas) ce qui a pour effet de
stimuler l'innovation et d'améliorer la qualité des produits;
d'autres points forts sont à mettre au crédit des Districts
industriels, notamment leur style de management communautaire et leur bonne
connaissance de la demande ainsi que le savoir-faire dans le domaine
manufacturier cumulé au fil des ans.
Cependant, le Gouvernement italien a constaté que les
entreprises des Districts italiens, quoique dynamiques en matière
d'innovation, investissement faiblement, du fait notamment de la petitesse de
leur taille, dans la Recherche et Développement; afin de pallier cette
insuffisance, le gouvernement italien a mis en place à la fin de 2002
une nouvelle stratégie visant l'émergence de Districts
industriels à forte teneur technologique, baptisés
Districts technologiques.
Six Districts technologiques ont ainsi été
labellisés dans six régions ??:
· Turin et la technologie sans fils;
· La Vénétie et les nanotechnologies;
· Catane et l'Etna Valley (micro et
nanosystèmes);
· Naples (matériaux et polymères);
· La Lombardie et les biotechnologies;
· Bologne et la mécanique avancée.
?? Dossier spécial sur les pôles de
compétitivité, le journal les Echos version électronique,
2005
Répartition territoriale des Districts
industriels italiens
II-2- SPL français
L'expérience française est toute aussi riche
que celle italienne avec quelques particularités qui lui sont propres et
qui trouvent leur explication dans les différences historiques et
culturelles entre les deux pays ; cette expérience est d'autant plus
intéressante qu'il y a plusieurs similitudes entre les contextes
français et marocain.
La France, quoique un pays industrialisé par excellence
à forte tradition industrielle, elle ne s'est intéressée
que récemment au développement local, notamment les questions de
mise en réseau des PME/PMI, en tant que levier d'amélioration de
sa compétitivité et de création d'emplois. A l'exception
de quelques agglomérations productives bien connues telles que le
Choletais (textile et habillement) ou Oyonnax
(plasturgie), les SPL n'étaient pas connus et encore moins
localisés.
Ce n'est qu'en 1996 qu'un groupe de travail composé
d'imminents spécialistes du développement endogène s'est
réuni au Commissariat du Plan à la demande du Ministre de
l'Aménagement du Territoire sous le thème "Systèmes
productifs, emplois et territoires" dans l'objectif de dégager les
"politique publiques spécifiques à mettre en place pour
contribuer à la structuration et à la pérennisation des
systèmes productifs sur le territoire français" ??.
Le vrai démarrage de la politique française de
développement local a eu lieu en décembre 1997 lorsque le
Comité Interministériel d'Aménagement et de
Développement du Territoire (CIADT) a retenu le principe du lancement
d'un appel à projet pour pérenniser les SPL qui existent
déjà et en favoriser la création d'autres. Le premier
appel à projet a été lancé en 1998 et le
deuxième en 1999, ce qui a permis de retenir 96 projets répartis
sur l'ensemble du territoire français, dont la moitié
étaient des SPL existants et l'autre moitié des SPL nouvellement
créés.
Les SPL peuvent être définies comme étant
« une organisation productive particulière localisée
sur un territoire correspondant généralement à un bassin
d'emploi. Cette organisation fonctionne comme un réseau
d'interdépendances constituées d'unités productives ayant
des activités similaires ou complémentaires qui se divisent le
travail (entreprises de production ou de services, centres de recherche,
organisme de formation, centre de transfert et de veille technologique, etc.)
».??
?? SPL et Pôles de Compétitivité, Paulette
Pommier, septembre 2004
?? Source : Les systèmes productifs locaux, DIACT (ex
DATAR), La Documentation française, Paris 2002
Un SPL?? s'identifie à partir de cinq
éléments:
> L'existence d'une concentration de PME;
> L'appartenance des PME à un secteur, à un
couple produit/marché;
> L'existence de relations interentreprises fortes;
> L'accès à un ensemble de services marchands
et non marchands afin que les entreprises acquièrent un avantage
à être dans le système;
> L'idée d'une culture commune.
Les derniers rapports de la DIACT font état de 103 SPL
industriels fédérant plus de 30 000 établissements
productifs et assurant plus de 650 000 emplois.
Certains SPL français sont très dynamiques et
sont présents sur le marché international ; le SPL vallée
de la Bresle (63 entreprises/7000 emplois) spécialisé dans le
flaconnage verrier et dont la genèse remonte au moyen âge assure
80% de la production mondiale en flacons de parfum ; le SPL de la coutellerie
Thiernoise (100 entreprises/3500 emplois) constitue une véritable
vitrine de la coutellerie française très réputée
sur le plan international ; le SPL Lunetiers du Jura (40 entreprises/3500
emplois) spécialisé dans les articles de lunetterie et qui a vu
le jour il y a plus de 200 ans dans une petite localité de 8000
habitants appelée Morez à proximité de la frontière
Suisse occupe la sixième place dans le palmarès des producteurs
mondiaux de lunettes.
Ci-après quelques exemples intéressants de SPL
français:
> District industriel de la vallée de l'Arve (800
entreprises/20 000 emplois) : Comme son nom le laisse deviner, ce District
s'apparente à ceux de l'Italie eu égard les conditions
socioéconomiques qui ont été à l'origine de sa
création. Ce District qui est spécialisé dans le
décolletage et la mécanique de précision remonte au 1
9ème siècle et compte de ce fait parmi les premiers
SPL qui ont vu le jour en France ; il représente plus de 60% des emplois
industriels de cette branche d'activité en France ;
> SPL Textile Habillement de Roanne (400 entreprises/6500
emplois): Cet SPL, spécialisé dans les articles de textile et
d'habillement, représente plus de 10% des emplois industriels de cette
branche d'activité en France et il est membre du réseau ACT
(association des cités textiles européennes);
> SPL Pôle Enfant Choletais (80 entreprises/10 000
emplois): Cet SPL, spécialisé dans les articles pour enfant, est
né d'une initiative de la Chambre de Commerce et d'Industrie en 1997 qui
accompagnait un groupement d'entreprises dans la veille marketing et la
stratégie. L'appel à projet de la DIACT en 1998 a permis de
raffermir les liens entre ces entreprises et de créer ainsi une nouvelle
dynamique au sein de cet SPL qui ambitionne actuellement de devenir la
référence enfant sur le plan international;
?? Glossaire, Alain Marciano, janvier 2005
> SPL Plasturgie d'Oyonnax (100 entreprises/12 000
emplois) : A l'origine de la création de cet SPL,
spécialisé dans la plasturgie et où la coopération
interentreprises existe depuis de longue date, l'organisme patronal Plasturgie
Rhône-Alpes ; le centre de recherche de plasturgie installé dans
la région a largement contribué à l'épanouissement
de cet SPL, qui représente 7% des emplois industriels de la branche
d'activité de la plasturgie en France;
> SPL Filière Métallurgique Vimeu (300
entreprises/9000 emplois) : C'est au 17ème siècle que
la culture du travail du métal a vu le jour dans la localité du
Vimeu initiée par les espagnols ; actuellement cet SPL,
spécialisé dans la robinetterie et la métallurgie
légère, représente 9% des emplois industriels dans cette
branche d'activité en France.
Ventilation sectorielle des SPL industriels
français??
|
Secteur d'activité
|
Nombre de SPL
|
Poids en %
|
Nombre d'unités industrielles des SPL
|
Poids en %
|
Nombre d'emplois industriels des SPL
|
Poids en %
|
Mécanique et Métallurgie
|
36
|
34,95
|
7138
|
23,73
|
366745
|
55,66
|
Textile, Habillement et Cuir
|
12
|
11,65
|
1649
|
5,48
|
47100
|
7,15
|
Chimie et Parachimie
|
24
|
23,30
|
3761
|
12,50
|
92200
|
13,99
|
Agroalimentaire
|
12
|
11,65
|
4122
|
13,70
|
26644
|
4,04
|
Electricité et Electronique
|
9
|
8,74
|
12917
|
42,94
|
79890
|
12,12
|
Produits de la mer
|
3
|
2,91
|
128
|
0,43
|
15800
|
2,40
|
Vannerie
|
1
|
0,97
|
60
|
0,20
|
100
|
0,02
|
Environnement
|
2
|
1,94
|
80
|
0,27
|
800
|
0,12
|
Technologies Médicales
|
3
|
2,91
|
210
|
0,70
|
29500
|
4,48
|
Bijouterie, Joaillerie et
Orfèvrerie
|
1
|
0,97
|
14
|
0,05
|
130
|
0,02
|
Total
|
103
|
100,00
|
30079
|
100,00
|
658909
|
100,00
|
|
?? Source : Annuaire des SPL (édition 2006), DIACT (ex
DATAR)
Ventilation sectorielle des SPL
français
Mécanique et Métallurgique Chimie et Parachimie
Textile, Habillement et Cuir Agroalimentaire
Electrique et Electronique Produits de la mer
Technologies Médicales Environnement
Vannerie Bijouterie, Joaillerie et Orfèvrerie
3%
12% 9%
12%
3%
2%
1% 1%
23%
34%
Unités industrielles par catégorie de
SPL
Electrique et Electronique Mécanique et
Métallurgique
Agroalimentaire Chimie et Parachimie
Textile, Habillement et Cuir Technologies Médicales
Produits de la mer Environnement
Vannerie Bijouterie, Joaillerie et Orfèvrerie
5% 1%
0%
0%
0%
13%
14%
0%
24%
43%
Répartition territoriale des SPL
français
Emplois industriels par catégorie de
SPL
Mécanique et Métallurgique Chimie et Parachimie
Electrique et Electronique Textile, Habillement et Cuir
Technologies Médicales Agroalimentaire
Produits de la mer Environnement
Bijouterie, Joaillerie et Orfèvrerie Vannerie
12%
7%
4%4%2%
0%
0% 0%
57%
14%
A l'instar des Districts italiens, le Gouvernement
français, s'apercevant que la majorité de ses SPL accusait un net
déficit en matière de recherche et développement, a
dû repenser sa politique de développement local en lançant
en 2002, à l'initiative de la DIACT (ex DATAR), une nouvelle approche
basée sur la mise en place de pôles de compétitivité
performants capables de stimuler l'innovation et accroître la
compétitivité des entreprises françaises.
Un pôle de compétitivité peut être
défini? ? comme étant "une combinaison, sur un espace
géographique donné, d'entreprises, de centres de formation et
d'unités de recherche publiques ou privées engagés dans
une synergie autour de projets communs au caractère innovant. Ce
partenariat s'organise autour d'un marché et d'un domaine technologique
et scientifique qui lui est attaché, et doit rechercher une masse
critique pour atteindre une compétitivité et une
visibilité internationale".
Ainsi, deux appels à projets ont été
lancés en décembre 2005 et mars 2006 dans le but de labelliser
les pôles de compétitivité régionaux dont le
rôle principal est d'assurer un maillage étroit entre les mondes
de la recherche, de la formation et des entreprises autour de projets de
coopération technologique et auxquels les SPL sont parties prenantes ;
les pôles labellisés bénéficient d'un soutien
financier et technique de l'Etat.
Sur 105 projets déposés, le Comité
Interministériel à l'Aménagement et à la
Compétitivité des Territoires (CIACT) a labellisé 66
pôles de compétitivité dont 6 pôles mondiaux et 10
pôles à vocation mondiale ; les pôles retenus, qui sont
répartis de façon homogène sur l'ensemble du territoire
français, brassent des secteurs de pointe tels que:
> L'Aéronautique, l'Espace et les Systèmes
Embarqués ;
> La Microélectronique et les NTIC ;
> Le Transport Ferroviaire ;
> Les Textiles Techniques et Fonctionnels ;
> Les Biotechnologies; > La Nanotechnologie;
> Les Véhicules du futur; > Les Vaccins ;
> Les Matériaux Innovants et Produits Intelligents,
etc.
Actuellement, un troisième appel à projet est
lancé, avec comme date limite de dépôt des dossiers le 15
décembre 2006, ouvert aux projets de recherche et développement
collaboratifs, labellisés par un pôle de
compétitivité, impliquant plusieurs entreprises et au moins un
laboratoire ou centre de recherche.
?? Source: Site Web de la DIACT (ex DATAR) :
www.diact.gouv.fr
II-3- Clusters indiens
L'expérience indienne relative aux Clusters est
intéressante à plus d'un titre et mérite d'être mise
en avant vu les performances remarquables enregistrées par
l'économie indienne au cours de la dernière décade et dont
la cause principale revient au dynamisme de ses PME/PMI auxquelles le
Gouvernement indien accorde une attention particulière.
En effet, c'est en 1991 lors de la réforme
économique enclenchée par l'Inde qu'un programme de
développement des Clusters (CDP)?? a été mis en
place dans l'objectif de donner un coup de fouet à son tissu de PME/PMI
qui avait un grand besoin d'infrastructure et d'appui en terme de technologie,
d'innovation et de marketing.
Ainsi, le gouvernement central a pris l'initiative de mettre en
place certains clusters pour passer le flambeau ensuite aux gouvernements
locaux qui ont pris le relais.
Le mot Cluster est un vocable anglais qui signifie groupe de
plantes qui fleurissent les unes à côté des autres ; dans
le contexte de cette étude, le Cluster peut être défini
comme étant un "groupe d'entreprises et d'institutions
partageant un même domaine de compétence, proches
géographiquement, reliées entre elles et
complémentaires??".
La Harvard Business School définit le Cluster comme
"une concentration géographique de groupes d'entreprises
interconnectées, d'universités et d'institutions
associées, qui résulte des couplages (linkages) ou des
externalités entre industries"? ?.
Le Cluster?? est donc un regroupement d'entreprises
faisant partie d'un même secteur d'activité (même domaine de
compétences) et qui sont ancrées dans un territoire ou
localisées géographiquement. Ce regroupement permet aux
entreprises de bénéficier d'avantages compétitifs
grâce notamment aux synergies qui résultent de la
coopération interentreprises et aux externalités qu'elles
suscitent.
On distingue deux types de cluster, les clusters
induits qui ont vu le jour suite à l'intervention des
pouvoirs publics versus clusters spontanés qui
sont nés naturellement sous l'effet de conditions
socioéconomiques qui ont prévalues dans des territoires
donnés à une certaine époque. En Inde, l'écrasante
majorité des clusters sont de type naturel.
Il existe en Inde approximativement 400 Clusters industriels
de PME/PMI?? et 2000 clusters ruraux et artisanales qui totalisent
à eux seuls 60% des exportations totales des produits manufacturiers du
pays. Ils opèrent dans des secteurs variés tels que:
?? Cluster Development Program
?? Michael Porter, 1999
?? Territoire et Système Economique, Ivan Samson, 2004 ??
Glossaire, Alain Marciano, janvier 2005
?? Congrès mondial des SPL, 23 et 24 janvier 2001,
Paris
> Les biens d'équipement et leurs parties et
pièces détachées; > Le textile et habillement ;
> Les produits chimiques;
> Les produits métallurgiques;
> Les produits agroalimentaires;
> Les produits minéraux non métalliques;
> Les machines électriques et leurs parties et
pièces détachées; > Le matériel de transport et
ses parties et pièces détachées, etc.
Et sont localisés dans les Etats du Maharashtra, Gujarat,
Punjab, Rajasthan, Uttar Pradesh, Haryana, West Bengal, Tamil Nadu, Himachal
Pradesh.
Les produits phares des Clusters qui pèsent lourd dans
les exportations manufacturières indiennes sont repris
ci-après:
Parts de certains produits phares des Clusters dans
les exportations indiennes??
|
Produit
|
Cluster
|
Part en % des
exportations indiennes du produit
|
Part en % des
exportations manufacturières
indiennes
|
Pierres précieuses
et joaillerie
|
Tiruchipalli
|
100
|
16.5
|
Textile
|
Panipat, Sanganer, Palli, Jodhpur, Jetpur, Surat, Mysore,
Sambhalpur, Bhiwandi,
|
67
|
13.4
|
Habillement
|
Ahmedabad, Bangalore, Delhi, Mumbai, Tirupur, Ludhiana,
Calcutta, Delhi
|
100
|
11.4
|
|
Le dynamisme des Clusters indiens n'est plus à
démontrer ; à titre d'exemple le cluster du Tirupur??
dans l'Etat du Tamil Nadu, qui abrite plus de 7000 PME, a exporté en
1999 vers l'UE, les USA et le Japon pour 650 millions de dollars US de
bonneterie en coton soit 80% du totale des exportations indiennes en ces
produits.
Le cluster de Ludhiana dans l'Etat du Punjab
fédèrent plus de 10 000 PME et assurent près de 90% du
marché national des articles de bonneterie en laine.
Les clusters de Bangalore (machines outils), d'Ahmedabad
(produits pharmaceutiques), de Tiruchipalli (Pierres précieuses et
joaillerie), de Jaipur (textile), de Pune (agroalimentaire) et d'Ambur (tannage
du cuir et fabrication de chaussures) sont autant d'exemples qui illustrent ce
dynamisme.
?? Source: General Review Study of Small and Medium Enterprise
Clusters in India ?? Source : Développement des SPL et des
réseaux de PME, ONUDI, 2002
La ventilation sectorielle des Clusters indiens peut se
décliner comme suit:
Ventilation sectorielle des Clusters
indiens
Produits métalliques, biens d'équipement et leurs
parties et pièces détachées
Textile et habillement
Produits animale, végétale, d'horticulture et de
foresterie, spirite et alcool utilisé dans l'industrie
Autres produits manufacturés Produits chimiques
Caoutchouc, plastique et cuir Bois et papier
Produits minéraux, pétrole, lubrifiants, GPL et
électricité
Matériel de transport et leurs parties et pièces
détachées
5% 5% 3%
6%
6%
31%
9%
19%
16%
Secteur d'activité
Nombre de
Clusters
|
Poids en %
|
Produits métalliques, biens d'équipement et leurs
parties et pièces détachées
|
117
|
30
|
Textile et habillement
|
73
|
19
|
Produits animale, végétale, d'horticulture et de
foresterie, spirite et alcool
|
62
|
16
|
Autres produits manufacturés
|
35
|
9
|
Produits chimiques
|
25
|
6
|
Caoutchouc, plastique et cuir
|
24
|
6
|
Bois et papier
|
21
|
5
|
Produits minéraux, pétrole, lubrifiants, GPL et
électricité
|
19
|
5
|
Matériel de transport et leurs parties et pièces
détachées
|
12
|
3
|
Total
|
388
|
100,00
|
|
III- Etat des lieux au niveau national
Après avoir fait un tour d'horizon sur le concept des
SPL au niveau international, en l'occurrence les expériences italienne,
française et indienne, le même exercice au niveau national
s'impose à plus d'un titre.
Parler de l'existence d'une stratégie nationale bien
orchestrée et axée sur le développement des SPL serait
trop dire. Toutefois, plusieurs projets, au demeurant importants, ont
été entrepris par des départements ministériels
à vocation sectorielle (Ministère chargé de l'industrie et
Ministère chargé de l'artisanat) ou à vocation horizontale
(Ministère chargé de l'aménagement du territoire et
Ministère du Commerce Extérieure) ainsi que des initiatives
privées d'ONG et d'industriels.
En effet, le Ministère chargé de l'industrie
avait enclenché en 1997, en partenariat avec l'ONUDI et avec l'appui
financier de l'Italie, un projet portant sur les stratégies pour la
promotion des grappes/réseaux de PMI compétitifs et innovateurs
au Maroc, dont l'objectif était, notamment, la mise en oeuvre d'un
programme d'appui à l'organisation de groupements/réseaux de PMI
compétitifs et innovateurs qui contribueront à un
développement industriel durable dans le cadre d'une dynamique de
développement local??.
Ainsi, trois filières pilotes ont été
choisies en raison de leur important potentiel de production, de leur vocation
à l`export et de l'existence d'un intégrateur, dans la
perspective d'étendre l'expérience à d'autres secteurs
d'activités ; il s'agit des secteurs du cuir à Fès, de la
poterie à Safi et de la marqueterie (travail du bois de thuya) à
Essaouira.
Pour le secteur du cuir, qui concerne directement le
Département du Commerce et de l'Industrie, plusieurs actions ont
été réalisées dont on peut citer ??:
· Formation en design au profit d'une vingtaine
d'entreprises du secteur de la chaussure;
· Formation en Italie aux techniques de tannage et de
finissage, au profit de techniciens de l'antenne de la Fédération
des Industries du Cuir (FEDIC) à Fès;
· Voyage d'étude en Italie au profit de l'antenne de
la FEDIC, en matière de services offerts par les associations
professionnelles du cuir;
· Organisation de séminaires de sensibilisation et
d'information sur le concept des consortia à l'exportation ;
· Visite d'opérateurs marocains à des
Districts industriels italiens du cuir ;
· Préparation des termes de référence
de l'étude de faisabilité du parc industriel dédié
au secteur du cuir à Fès;
· Don de matériels et équipements de la
part du Centre Polytechnique International de Formation en Italie pour
équiper un centre de formation en design crée au sein de la
Délégation du Commerce et de l'Industrie de Fès ;
· Mise en place du centre de formation sur le cuir
domicilié au sein d'un établissement de l'OFPPT ;
?? Bulletin d'information du Programme Intégré
pour l'amélioration de la compétitivité du secteur
industriel au Maroc N°4, avril 2002
· Sélection d'un groupe d'entreprises
disposées à travailler selon le système de production
spécialisée et leur encadrement pour la préparation de
collections de produits en commun et pour le choix des stratégies de
promotion et de commercialisation de ces collections ;
· Mise en place d'une collection "made in Fès",
etc.
Actuellement, un projet de construction d'un parc industriel
spécialisé, dédié aux activités amont et
aval de l'industrie du cuir et étalé sur une superficie de 50 ha,
est en cours de lancement à Ain Cheggag (Province de Séfrou). Ce
parc, doté d'une station d'épuration, permettra de tirer vers
l'avant la filière du cuir à Fès, notamment, en
contribuant à sa mise à niveau environnementale et favorisera la
coopération et la complémentarité interentreprises, ainsi
que la mutualisation des efforts, ce qui ne manquera pas d'améliorer sa
compétitivité par le haut, à travers l'amélioration
de la qualité et la stimulation de l'innovation.
Pour les secteurs de la marqueterie (travail du bois de thuya)
à Essaouira et de la poterie à Safi, le Ministère de
l'Artisanat et de l'Economie Sociale s'est engagé en 2001, dans le cadre
de la coopération avec l'ONUDI, dans des projets de développement
de SPL ayant aboutit, après le diagnostic approfondi de ces secteurs,
à la création de consortia à l'exportation en s'inspirant
de l'expérience italienne.
Dans le même sens, le Ministère du Commerce
Extérieur, conscient de la pertinence du concept des SPL, a
lancé, toujours dans le cadre du même projet avec l'ONUDI, une
initiative visant à encourager les opérateurs économiques,
en particulier les PME/PMI, à se regrouper au sein de consortia à
l'exportation dans le but de surmonter l'handicape de leur faible masse
critique et in fine améliorer leur accessibilité aux
marchés extérieurs.
Ainsi, les projets de consortia sélectionnés par
un comité de pilotage se voient octroyer par l'ASMEX une subvention de
200 000 dhs par an pour une période de 3 ans pour financer leur plan
marketing en plus d'une enveloppe de 100 000 dhs destinée à
couvrir les frais de la constitution.
A ce jour, une dizaine de consortia a été
créée juridiquement et concerne des secteurs
variés
tels que le bâtiment et matériaux de construction, la tannerie, le
textile et
habillement, l'agroalimentaire, la plasturgie, le travail du
marbre, les NTIC et la mécanique.
Quant au Ministère de l'Aménagement du
Territoire, de l'Eau et de l'Environnement, outre les séminaires et
congrès organisés sur la thématique des SPL, il a
lancé en 2002, en partenariat avec l'Université Pierre
Mendés (Grenoble), sous la supervision de l'imminent professeur Claude
Courlet qui est un grand spécialiste du développement
endogène, une étude sur le développement des bassins
d'emploi (cas des SPL au Maroc). Cette étude a permis d'identifier une
cinquantaine d'agglomérations productives industrielles au niveau
national à partir de l'analyse des statistiques industrielles de
l'année 1999.
On notera au passage que la méthode statistique
utilisée, quoique pertinente, aurait gagnée à être
combinée avec l'expertise locale voire régionale afin
d'éviter que des agglomérations ne soient occultées.
Ainsi, à titre d'exemple pour la préfecture de Mohammedia aucune
agglomération n'a été identifiée sachant que ce
territoire abrite une industrie mécanique, métallurgique,
électrique et électronique très développée
et on reviendra sur ce secteur dans les chapitres qui suivent.
Parmi les agglomérations identifiées, dix cas
expérimentaux ont été analysés en profondeur dans
le but de dégager des projets pilotes de SPL à fort
caractère démonstratif. Il s'agit:
?. du textile et habillement à Tanger
;
?. du textile et habillement à Ben Msik Sidi Othmane
(Casablanca) ;
?. du textile et habillement à Guercif et
Taza ;
?. de l'oléiculture à Guercif et
Taza ;
?. de la petite production mécanique et électrique
tournée vers la maintenance à Ain Sebaâ et Sidi Bernoussi
(Casablanca) ;
?. des technologies de l'information dans l'agglomération
de Casablanca ; ?. de l'agriculture intensive dans le
Souss-Massa (Agadir) ;
?. de l'agriculture traditionnelle dans le Souss-Massa
(Agadir) ;
? . du tourisme dans la région d'Arfoud
;
??. de l'artisanat à Fès.
Les diagnostics territoriaux relatifs aux cas pilotes
précités, dont une restitution a été faite
auprès des acteurs et opérateurs enquêtés, ont fait
ressortir trois cas de figures:
> territoires pour lesquels, il était difficile de
faire émerger des projets répondant aux critères de la
démarche SPL (textile à Guercif, etc.) ;
> cas demandant un approfondissement afin de déboucher
sur une réalisation concrète (technologies de l'information
à Casablanca, etc.) ;
> projets pouvant être mis en oeuvre selon un phasage
précis (dinanderie à Fès, confection
à Tanger, etc.).
L'étude a préconisé le lancement par la
Direction de l'Aménagement du Territoire (DAT) d'appels à projets
pour l'appui de toute démarche de mise en place de SPL répondant
aux exigences d'un cahier de charges (nombre suffisant d'entreprises,
caractère durable des coopérations interentreprises,
externalités positives, qualité de la structure de portage,
etc.).
Elle a également proposé la mise en place de
centres de ressources par les acteurs des territoires ; ces centres peuvent
fournir des services réels aux entreprises et opérateurs locaux,
tels que le diagnostic de la situation économique locale, le suivi des
entreprises, le conseil en entreprise, la fourniture d'informations
(commerciale, scientifique, technologique, etc.), la formation, etc.
Une expérience fort intéressante d'une ONG
marocaine, en l'occurrence "l'Association ITQANE", mérite d'être
citée, sachant qu'elle a été présentée
à Paris en 2001 à l'occasion du congrès mondial des SPL.
Ce projet, qui s'apparente à un SPL, concerne la filière du
textile traditionnel (broderie, montage beldi et tissage manuels) a pour
objectif de faciliter l'insertion professionnelle des femmes et de favoriser
leur épanouissement, de mettre en place un réseau de production
et de promotion du travail de la femme, de valoriser les métiers
traditionnels en les inscrivant dans la modernité, etc.
Cette association, dont le nombre d'adhérents
dépasse les 500 brodeuses, compte à son actif des
réalisations importantes dont on peut citer:
> 3 centres incubateurs régionaux (Casablanca,
Mohammedia, El Jadida); > 2 expositions à Paris et 2 à
Dubaï;
> actions promotionnelles ciblées en France et en
Italie ;
> un centre de formation en informatique, etc.
Une deuxième initiative, non moins importante, est en
cours de préparation à Mohammedia ; ses acteurs ne sont autres
que d'important industriels opérant dans la sous- traitance
électronique (cartes électroniques, circuits imprimés,
faisceaux de câbles, etc.) et activités connexes (mécanique
de précision, découpage, injection plastique, traitements
thermique et de surface, fonderie Alu et Zamak, etc.).
Ces entreprises ambitionnent de créer au sein de la
Zone Industrielle Sud-ouest de Mohammedia, sur une superficie de plus de 3 ha,
un parc industriel dédié à la sous- traitance
électronique à forte valeur ajoutée, intégrant les
étapes d'études de faisabilité, de conception,
d'industrialisation et de production ; ceci permettra la création de
plus de 1000 emplois nouveaux et drainera des investissement de l'ordre de 170
Millions de dhs.
L'objectif escompté de cette initiative est d'anticiper
les besoins des grands donneurs d'ordres mondiaux et de leur proposer une gamme
de produits complète, de valoriser la prestation de sous-traitance
à travers l'intégration de la conception et de
l'industrialisation, de développer des synergies, de mutualiser les
efforts, de renforcer la coopération et la complémentarité
interentreprises à l'image des SPL.
Ce projet ambitieux dénote du degré de
conscience des opérateurs économiques de l'importance capitale
pour les PME/PMI de se mettre en réseau afin d'améliorer leur
compétitivité et de profiter pleinement des atouts de la
proximité spatiale et des spécificités locales.
Sur un autre registre, le Ministère chargé de
l'industrie est en train de préparer une stratégie de
développement des pôles de compétitivité à
l'instar du modèle français.
En effet, il est préconisé de lancer des appels
à projets pour labelliser les pôles de compétitivité
au niveau régional répondant aux exigences d'un cahier de charges
qui ont trait à la visibilité nationale et internationale du
pôle, aux synergies entre les différents acteurs, au degré
d'implication des acteurs territoriaux, au partenariat et mode de gouvernance ;
les pôles retenus bénéficieront d'un appui technique et
financier des pouvoirs publics.
Par ailleurs, le Département du Commerce et de
l'Industrie projette de mettre en place un cluster industriel
dédié à la nanotechnologie, la microtechnologie et la
biotechnologie, en partenariat avec de grands groupes de renommée
mondiale spécialisés dans ses créneaux à fort
contenu technologique ainsi que des centres d'excellence et clusters
basés en France, au Japon, au Canada et aux USA.
Les Marocains Résidants à l'Etranger opérant
dans ces secteurs de pointe ont été approchés afin de les
mettre à contribution pour réussir cet ambitieux projet.
Deuxième partie: Identification de projets de
SPL dans le secteur industriel de Mohammedia
I- Typologie du secteur industriel de
Mohammedia
Mohammedia est une ville industrielle par excellence eu
égard sa longue tradition industrielle qui remonte à
l'année 1912, date à laquelle le Groupe Jacques Hersent
créa la compagnie du port de Fedala chargée de construire un port
et acquérir les terrains nécessaires à la construction des
premiers édifices de la ville. C'est donc le port qui a
été à l'origine de la genèse du secteur industriel
local.
Pendant la seconde guerre mondiale, la ville a connu une vague
de délocalisation de capitaux européens ce qui a permis
l'installation de grandes unités industrielles d'envergures nationale et
internationale, telles que NEXANS (ex ALCATEL), ICOMA et STRAFOR MAROC.
Après l'indépendance, les investissements ont
connu une perte de vitesse due à la politique de nationalisation ayant
fait légion à l'époque, ce qui a amené l'Etat a
prendre le relais en investissant dans des créneaux fortement
capitalistiques, notamment, dans l'industrie pétrochimique et
l'industrie chimique ; la SAMIR (en 1962) et la SNEP (en 1973) voient ainsi le
jour, cédées par la suite respectivement au Groupe CORAL
(Suède) et au Holding Ynna (Maroc).
Les grands donneurs d'ordres, tant locaux que nationaux, comme
la SAMIR, la SNEP, l'ONE, l'ODEP, l'ONCF, l'OCP, les Sucreries (non encore
privatisées à l'époque) et les Cimenteries, de par leur
politique d'externalisation des activités périphériques
dans le but de se recentrer sur leur coeur de métiers, ont
favorisé l'émergence d'un tissu dense et diversifié de
sous- traitants locaux, en général d'anciens salariés de
ces grandes structures installés à leur propre compte,
spécialisé dans la mécanique, l'électricité,
la maintenance et le montage industriels.
Actuellement, le secteur industriel de Mohammedia, qui compte
près de 220 unités productives employant 14000 personnes, occupe
une place de choix sur le plan national ; il occupe le deuxième rang en
terme de production et de valeur ajoutée, le quatrième rang en
terme d'investissement et le cinquième rang en terme d'exportation.
Le tissu industriel de la préfecture de Mohammedia, qui
brasse les cinq secteurs de l'industrie de transformation, se démarque
par une prépondérance de l'industrie mécanique,
métallurgique, électrique et électronique (IMME) avec 40%
du nombre d'unités productives assurant 30% des emplois industriels et
de l'industrie chimique et parachimique (ICP), qui s'accapare plus de 70% de la
production industrielle avec 30% des établissements et des emplois
manufacturiers.
D'emblé, Mohammedia peut prétendre à se
positionner dans les créneaux de haute technologie liés à
la mécanique de précision et à la sous-traitance
électronique dont elle dispose déjà d'un vrai savoir-faire
avéré dû à la présence d'entreprises locales
performantes, spécialisées dans ces métiers à fort
contenu technologique, et qui travaillent pour des secteurs de pointe tels que
l'automobile, le ferroviaire, l'aérospatial, le médical, la
défense, etc.
Ventilation des Effectifs par
secteur
d'activités
nAA
13%
nMME
29%
nTC
28%
nCP
30%
nMME
37%
Ventilation du nombre d'unités par
secteur
d'activités
nCP
27%
16%
nAA
20%
nTC
IMME
4%
IAA
22%
ITC
3%
Ventilation de la Production par
secteur
d'activités
ICP
71%
Données de l'Exercice 2004
Secteur
|
Nombre d'unités
|
Exportations
en millier de dhs
|
Production
en millier de dhs
|
Investissements en millier de dhs
|
Valeur
Ajoutée
en millier de dhs
|
Effectif
|
IAA
|
36
|
316078
|
5942763
|
157223
|
3118337
|
1736
|
ITC
|
44
|
286190
|
679807
|
53734
|
228676
|
3816
|
ICP
|
59
|
3312570
|
19085519
|
694556
|
2201588
|
4085
|
IMME
|
80
|
154269
|
1200237
|
135333
|
428262
|
3952
|
Total
|
219
|
4069107
|
26908326
|
1040846
|
5976863
|
13589
|
Production industrielle par ville
31%
34%
4%
6%
4%
6%
15%
Casablanca Mohammedia El Jadida
Tanger-Assilah Settat Fès
Autres villes
Exportations industrielles par ville
Casablanca Tanger-Assilah El Jadida
Safi Mohammedia Agadir
Autres villes
25%
28%
5%
14%
8%
10%
10%
Valeur ajoutée industrielle par ville
32%
38%
4%
4%
5%
6% 11%
Casablanca Mohammedia Tanger-Assilah
Kénitra El Jadida Fès
Autres villes
Investissements industriels par ville
Casablanca Safi Nouacer
Mohammedia Tanger-Assilah Settat
Autres villes
28%
22%
3%
18%
6%
8%
15%
Données de l'Exercice 2004
|
Mohammedia
|
National
|
Poids de Mohammedia au niveau national (en %)
|
Nombre d'unités
|
220
|
7800
|
3
|
Production
en million de dhs
|
27000
|
186000
|
15
|
Exportations
en million de dhs
|
4100
|
51000
|
8
|
Investissement en million de dhs
|
1100
|
13000
|
8
|
Nombre d'emplois
|
14000
|
500000
|
3
|
Valeur ajoutée en million de dhs
|
6000
|
57000
|
11
|
II- Diagnostic territorial
II-1- Champ d'action et agglomérations
d'entreprises
La Préfecture de Mohammedia dispose, comme il a
été souligné précédemment, d'un secteur
industriel dense et diversifié, brassant les secteurs de l'Industrie
Mécanique, Métallurgique, Electrique et Electronique (IMME), de
l'Industrie Chimique et Parachimique (ICP), de l'Industrie Agroalimentaire
(IAA) et de l'Industrie Textile et Cuir (ITC).
De ce fait, il est opportun de procéder, dans un
premier temps, à une segmentation du tissu productif local en vue
d'identifier les agglomérations industrielles présentant une
certaine masse critique et opérant dans la même filière,
pour les soumettre, dans un deuxième temps, à un diagnostic
approfondi afin d'appréhender leur mode d'organisation, les niveaux de
concurrence, de coopération et de complémentarité
interentreprises, et de les catégoriser, en fonction de leur
degré de complexité, en déroulant la gille de lecture du
Professeur Garofolie.
La démarche utilisée pour l'identification de
ces agglomérations productives combine une approche exhaustive
d'investigation statistique, basée sur des critères de
repérage pertinents, couplée à une bonne connaissance de
terrain du secteur industriel local.
Ces critères de repérage ont été
inspirés de la méthode statistique utilisée par l'Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques (France)? ? et de
l'étude réalisée par l'Université Pierre
Mendès relative au "Développement des Bassins d'Emploi:
Cas des SPL au Maroc". Ainsi, selon lesdits critères, une
concentration industrielle est jugée de densité significative
pouvant éventuellement s'apparenter à un SPL, chose qui sera
confirmée ou infirmée par le diagnostic territorial, si
l'activité qui s'y exerce remplit les conditions suivantes:
> activité exercée dans au moins
10 établissements;
> employant au niveau local au moins 100
personnes;
> représentant au moins 5% des emplois
de l'activité au niveau national; > représentant au moins
5% de l'emploi industriel local.
Il ressort de l'application de ces critères,
l'identification ou plutôt la confirmation, par le biais d'une
méthode statistique, de l'existence d'un important pôle industriel
dédié à la Mécatronique, en l'occurrence les
métiers de la maintenance et du montage industriels, de la
chaudronnerie, de la charpente et de la construction métallique, de la
fabrication mécanique ainsi que de la sous-traitance
électronique.
?? Source :
www.diact.gouv.fr
Total des Emplois de l'industrie locale
|
13589
|
Total des Emplois du secteur des IMME au niveau national
|
78259
|
5% des Emplois de l'industrie locale
|
679
|
5% des Emplois du secteur des IMME au niveau national
|
3913
|
Total des Emplois du secteur des IMME au niveau local
|
3952
|
Nombre des entreprises locales du secteur des IMME
|
80
|
II-2- Méthodologie
Le diagnostic a été élaboré par
le biais d'une recherche documentaire et d'interviews semidirectifs, conduits
à partir du questionnaire joint en annexe, qui ont concerné un
échantillon représentatif d'unités productives
opérant dans la filière de la Mécatronique,
identifiée précédemment comme étant une
agglomération industrielle susceptible de s'apparenter peu ou prou
à un SPL.
L'objectif de ce diagnostic est de catégoriser cette
agglomération, selon l'échelle du Professeur G. Garofolie, en
appréhendant son mode d'organisation, notamment, son degré
d'intégration productive, son histoire, son type de
développement, ses relations avec la formation sociale locale, etc.
II-3- Restitution des résultats
Structure de la production (Couple
produit/marché)
Les entreprises enquêtées, qui reflètent
les différentes activités de l'agglomération productive
spécialisée dans la Mécatronique, peuvent être
classées, selon leur activité et leur marché cible, en
cinq grandes familles, à savoir: (1) la chaudronnerie,
la tuyauterie industrielle, la maintenance et le montage industriels,
(2) la fabrication mécanique destinée au
marché local, (3) la fabrication mécanique
destinée à l'export, (4) les métiers
connexes à l'activité du travail des métaux (traitement
thermique) et (5) la sous-traitance électronique
(cartes électroniques, faisceaux de câbles, etc.).
Les entreprises de la première catégorie offrent
une panoplie de produits, destinés exclusivement au marché local,
tels que la charpente et la construction métallique, la tuyauterie
industrielle, les travaux sur chaudière, le montage industriel, etc.
Leur clientèle cible est composée en grande partie des principaux
donneurs d'ordres nationaux comme la SAMIR, l'ONE, l'ONCF, l'ODEP, l'OCP, les
cimenteries, la Cosumar, etc.
La deuxième famille d'entreprises est
spécialisée dans l'usinage de pièces mécaniques,
sur ou sans plan, approvisionnant ainsi en pièces de rechanges pour
biens d'équipement, une large clientèle locale constituée,
outre les donneurs d'ordres marocains précités, d'un panel
d'entreprises industrielles (grandes entreprises et PME/PMI).
Concernant le troisième groupe, les entreprises en
question fabriquent des pièces mécaniques de précision
répondant à des standards de qualité de niveau
élevé, ayant comme ultime débouchée de grands
donneurs d'ordres internationaux et des multinationales installées au
Maroc. Ces produits sont destinés à des secteurs de pointe tels
que l'aéronautique, l'aérospatial, l'automobile, etc.
La quatrième catégorie regroupe une entreprise
spécialisée dans le traitement thermique, leader au niveau
national dans son domaine, et qui offre ses services à l'ensemble des
unités industrielles marocaines opérant dans l'activité de
l'usinage dont le traitement thermique est l'étape finale dans le
processus de fabrication et qui conditionne sérieusement la
qualité du produit fini.
Quant à la cinquième et dernière famille,
elle est composée d'entreprises performantes spécialisées
dans la sous-traitance électronique et qui fournissent des produits
à fort contenu technologique, en l'occurrence, les cartes
électroniques, les faisceaux de câbles, les pièces
électroniques pour véhicules. La clientèle cible se
recrute parmi les grands donneurs d'ordres mondiaux et nationaux opérant
dans des secteurs de haute technologie tels que la défense, le
médical, les composants électroniques, le ferroviaire,
l'automobile, etc.
On constate que la structure de la production ne relève
d'aucune des deux catégories préconisées par Garofolie
(mono-culturelle ou diversifiée) mais plutôt elle pourrait
être qualifiée de polyvalente dans la
mesure où il y a un fort contraste entre une société de
mécanique de précision travaillant pour l'aérospatial ou
l'automobile et une société de charpente métallique ou de
réparation des chaudières ayant comme unique
débouchée le marché domestique.
Le produit et les technologies
utilisées
Les entreprises enquêtées sont à des
niveaux technologiques très disparates en fonction du marché
cible ; on passe facilement d'une unité de production
équipée de machines sophistiquées telles que les centres
d'usinage, les rectifieuses d'engrenages, les machines à
électroérosion, les machines à couper avec le fil, les
machines 3D, qui sont des must pour les entreprises sous-traitantes des
secteurs de la haute technologie (aérospatial, aéronautique,
etc.), à une unité spécialisée dans la charpente
métallique dotée uniquement d'équipements basiques, en
général obsolètes, comme les cisailles guillotines, les
plieuses, les postes de soudage, les cintreuses, etc.
On a relevé en outre que plus de 40% des entreprises
enquêtées disposent d'un parc machine à la pointe de la
technologie dont la moyenne d'âge est inférieure à 5 ans.
Les entreprises concernées sont celles qui opèrent dans la
mécanique de précision, les bâtiments modulaires et la
sous-traitance électronique.
Plus de 30% d'entreprises sont équipées de
machines de niveau technologique moyen et dont la moyenne d'âge est
située entre 5 et 15 ans. Il s'agit essentiellement des
sociétés de fabrication mécanique et de traitement
thermique travaillant pour le marché local.
Plus de 20% d'entreprises, essentiellement
spécialisées dans la charpente métallique et la
maintenance industrielle, sont par contre dotées d'équipements
âgés de plus de 15 ans et dont le niveau technologique est
dépassé mais convient toujours au marché domestique.
Performances et résultats
La majorité des entreprises enquêtées
(70%) ont affirmé que leur activité a affiché durant les
cinq dernières années une évolution croissante. Ces
entreprises travaillent aussi bien pour le marché local qu'à
l'export. Le reste des entreprises a connu soit une stagnation soit un
essoufflement de l'activité. Ce constat est à nuancer du fait que
cet état de fait est dû en général à une
situation conjoncturelle que traverse l'entreprise à titre individuel ou
à des choix stratégiques qu'elle a fait et non pas à une
perturbation du marché et où à l'acharnement de la
concurrence. Pour bien illustrer cette thèse, on citera deux exemples ;
le premier est celui d'une entreprise qui a connu des litiges juridiques, ce
qui a influencé négativement son activité ; le
deuxième est celui d'une société qui a choisi
délibérément de décliner des marchés pour
rester dans une fourchette de Chiffre d'affaires, afin d'éviter les
tracasseries de gestion des impayées.
Intégration productive, coopération et
relations interentreprises
La majorité écrasante des entreprises sont des
sous-traitants travaillant pour le compte de donneurs d'ordres nationaux ou
internationaux. L'intégration verticale de la production, qui consiste
à un positionnement des entreprises sur les différentes
activités formant la chaîne de valeur?? d'un produit
marchand, est très faible voire inexistant. Seule une intégration
horizontale de faible amplitude est enregistrée et se limite
généralement à une sous-traitance de spécialisation
et dans une moindre mesure à une sous-traitance de
capacité29.
Ainsi, on peut affirmer que globalement les entreprises se
trouvent dans un schéma de concurrence avec une faible
complémentarité et des relations interentreprises timides voire
quasi-absentes. Cependant, il existe des cas marginaux d'entreprises qui
coopèrent, mais sans être concurrentes, et qui cherchent à
mobiliser des synergies en commun. C'est le cas de l'initiative, fort
intéressante, de la société A2S Industries, filiale du
groupe SOFMAG, qui ambitionne de mettre en place un parc industriel
dédié à la sous-traitance électronique à
forte valeur ajoutée, qui abritera des entreprises
spécialisées dans la conception et l'intégration de
produits électroniques (cartes, faisceaux, etc.), la fonderie sous
pression, la plasturgie, la mécanique et le découpage de
précision et les traitement thermique et de surface ; ce parc permettra
ainsi d'améliorer l'intégration verticale de la production entre
ces entreprises.
Par ailleurs, l'enquête a montré que la
coopération interentreprises reste très limitée, sans
oublier de signaler, toutefois, qu'une minorité d'entreprises entretient
des relations avec leurs paires, notamment, en ce qui a trait à
l'échange d'information, la confection d'outillages, l'emprunt de
machines, etc.
?? Voir Glossaire
En général, un climat de suspicion règne
parmi les entreprises qui évitent les visites d'usines et les contacts
avec leurs concurrents par peur de perdre des clients. Néanmoins, la
totalité des entreprises enquêtées ont manifesté
leur disposition à adhérer à toute initiative visant
à mettre en place une plate-forme d'échange et de mutualisation
des moyens et des efforts pour peu qu'un minimum de transparence et de
sérénité soit assuré et que les entreprises
respectent les règles du jeu.
La majorité des entreprises (70%) préconise que
cette plate-forme soit animée par une structure externe au milieu des
entreprises, en l'occurrence la CCIS ou la DPCI. Ce choix reflète
clairement la prudence des entreprises et le manque de confiance qui
règne parmi eux. D'un autre côté, une minorité a
suggéré que cette tâche incombe à une structure
issue du milieu entrepreneurial ou d'une association professionnelle.
Origine des entrepreneurs
La majorité des dirigeants interviewés sont les
fondateurs de leurs entreprises, d'où on peut qualifier leur origine
d'interne. L'origine des responsables issus de la même famille du
fondateur de l'entreprise ou ayant fait toute leur carrière au sein de
la société qu'ils dirigent est considérée
également comme interne.
Cependant, certains responsables ne sont pas issus des
établissements qu'ils dirigent, on parle alors d'origine externe de ces
dirigeants.
Historique
La moyenne d'âge des entreprises enquêtées
est de 20 ans, ce qui nous amène à conclure que leur formation
est ancienne ; on trouve des entreprises très anciennes (entre 24 et 54
ans d'existence), spécialisées dans la fabrication
mécanique, le traitement thermique et la chaudronnerie, et d'autres plus
ou moins récentes (entre 3 et 12 ans d'existence), opérant dans
la sous-traitance électronique, la mécanique et le
découpage de précision.
Facteurs de localisation
Globalement, les entreprises enquêtées se sont
installées à Mohammedia pour des raisons multiples dont on peut
citer les plus importantes:
> cadre de vie agréable;
> disponibilité d'une infrastructure moderne;
> disponibilité du terrain;
> disponibilité de la main d'oeuvre
qualifiée;
> proximité de Casablanca; > proximité des
clients;
> domicile de l'entrepreneur;
> proximité du partenaire technologique; >
proximité des donneurs d'ordres;
> proximité des fournisseurs.
Les entreprises qui travaillent exclusivement à
l'export (mécanique de précision et sous- traitance
électronique), nées généralement d'une
délocalisation de capitaux étrangers, ont choisi Mohammedia
essentiellement pour la disponibilité de la main d'oeuvre
qualifiée à bas coût, de la proximité du partenaire
technologique et de l'infrastructure d'accueil adéquate.
Type de développement
Dans leur majorité, les entreprises
enquêtées ont connu, durant les cinq dernières
années, une croissance de leur activité avec création de
nouveau emplois, cette tendance serait confirmée pour les années
à venir d'après leurs pronostiques. On peut donc affirmer
qu'elles ont connu un type de développement extensif??.
Relations entre le système et la formation
sociale locale
L'ensemble des entreprises entretient des relations normales
avec les institutions locales, telles que la Préfecture,
l'Autorité Locale, la Commune, la LYDEC, la CCIS, la DPCI, l'ANAPEC,
l'ERAC/CENTRE, les organismes de formation, les banques, etc.
Ces relations ont trait, notamment, aux autorisations
administratives (autorisation de construire, permis de conformité,
autorisation d'exercer, etc.), à la formation, au recrutement, au
financement, au foncier industriel, à la formation, au recrutement, aux
services d'eau et d'électricité, à l'assistance et
à l'appui des entreprises, etc.
Typologie de l'agglomération productive (cf.
grille de lecture Garofolie)
A présent et après avoir passé en revue
les caractéristiques intrinsèques de l'agglomération
productive de la Mécatronique de Mohammedia, nous allons donner, dans le
tableau ci-après, sa typologie en déroulant la grille de lecture
du Professeur G. Garofolie.
A titre de rappel, ce dernier distingue, en fonction de la
complexité de la concentration industrielle, trois cas de figure: les
Aires de spécialisation (simple cohabitation d'unités productives
exerçant dans la même filière dans un territoire
donné et sans réelles interactions), les Systèmes
Productives Localisées (comme les SPL français) et les
Aires-systèmes (comme les Districts Industriels italiens).
?? Voir Glossaire
Principales caractéristiques
|
Secteur de la Mécatronique
de Mohammedia
|
Aires de spécialisation
|
Systèmes productifs localisés
|
Aires-systèmes
|
Structure de la
production
|
Polyvalente
|
Mono-culturelle
|
Mono-culturelle
|
Diversifiée
|
Degré d'intégration
productive
|
Entreprises
concurrentes avec
faible interdépendance
|
Entreprises concurrentes
avec faible
interdépendance
|
Intégration intra
sectorielle (horizontale)
|
Intégration intra et
intersectorielle (horizontal/vertical)
|
Origine des
entrepreneurs
|
Interne/externe
|
Externe (décentralisation productive)
|
Interne/externe
|
Interne
|
Histoire
|
Formation ancienne
|
Formation récente
|
Formation ancienne
|
Formation ancienne
|
Facteurs de
localisation
|
Disponibilité de la main d'oeuvre qualifiée
à bas coût, proximité du partenaire
technologique, proximité des clients,
proximité des fournisseurs, disponibilité de l'infrastructure
d'accueil, etc.
|
Flexibilité et faible coût de la main-
d'oeuvre
|
Flexibilité et faible coût de la main-
d'oeuvre
Professionnalité ambiante
|
Professionnalité ambiante
Système de relation
interentreprises
|
Type de
développement
|
Extensif
(accroissement de
l'emploi)
|
Extensif (accroissement de l'emploi)
|
Extensif (accroissement de l'emploi)
|
Intensif (réduction de l'emploi,
automatisation, innovation technologique
très poussée)
|
Relations entre le
système productif et la formation sociale locale
|
Fortes
|
Faibles
|
Fortes
|
Très fortes
|
Typologie de l'agglomération
industrielle
de Mécatronique de Mohammedia selon l'échelle de
G. Garofolie
II-4- Paramétrage des projets de SPL
identifiés
A ce stade de l'étude, on peut affirmer que
l'agglomération industrielle de la Mécatronique de Mohammedia
présente la quasi-totalité des critères
caractérisant un SPL selon la typologie du Professeur G. Garofolie (voir
le tableau précédent).
De ce fait, une attention particulière devrait
être accordée à cette filière en la plaçant
au centre de la stratégie de développement industriel du
territoire de Mohammedia, et ce afin de la rendre encore plus performante par
le biais du renforcement de la complémentarité, de la
coopération et de l'interdépendance entre ses entreprises ainsi
que par la mutualisation des efforts et de l'investissement.
Le projet de SPL à mettre en place ou plutôt
à consolider peut se définir de la manière suivante:
Contenu du projet
|
: Mise en place d'un SPL de la Mécatronique
|
Nom du porteur du projet et nature juridique
|
: A convenir entre les différentes parties
sachant que plusieurs scénarii sont possibles (CCIS,
DPCI, Association à but non lucrative, etc.)
|
Taille du SPL potentiel
|
: 80 unités industrielles (dont 47 de plus de 20
salariés), 4000 emplois, 1.2 milliards de dhs de production.
|
Noms des entreprises susceptibles de jouer le rôle
de leader
|
: A2S INDUSTRIES, BUZZICHELLI
MAROC, CAPELEM, AMP, MAROC
PRECISION ETTEL, AUGESAT, GALVACIER, SACMI, FMTM, etc.
|
Partenaires potentiels du projet
|
: Préfecture, Communes, Université Hassan II,
CCIS, DPCI, ANAPEC, FIMME, BNSTP, CERIMME, OFPPT, C3TEM, SAMIR, ANPME, AZIM,
ONUDI, etc.
|
Territoire concerné
|
: Bassin d'emplois de la Préfecture de
Mohammedia: Communes urbaines de Mohammedia, Ain Harrouda et
Beni Yakhlef, et les communes rurales de Sidi Moussa Ben Ali, Sidi Moussa El
Majdoub et Echchallalt.
|
Secteurs concernés
|
: Usinage, découpage, fonderie, chaudronnerie,
construction métallique, cartes et pièces électroniques,
faisceaux de câbles électriques, pièces
mécatroniques, injection plastique
(pièces techniques), traitement thermique,
galvanisation, montage et maintenance industriels, etc.
|
Résultats escomptés
|
|
> Stimuler la croissance;
> Développer les exportations ;
> Disposer d'une visibilité à moyen et
long terme de l'évolution du secteur et être en
mesure d'anticiper les besoins des donneurs d'ordres nationaux et
internationaux ;
|
|
|
> Renforcer la complémentarité, la
coopération et l'interdépendance entre les
entreprises ;
|
|
|
> Améliorer le maillage
|
|
|
Entreprise/Recherche/Formation;
|
|
|
> Améliorer la compétitivité, la
productivité et la qualité;
|
|
|
> Stimuler la créativité et l'innovation;
|
|
|
> Améliorer les relations interentreprises
par la promotion de la transparence et l'instauration des
règles de concurrence saine et loyale.
|
Phasage du projet
|
|
> Organisation d'un séminaire de
restitution et de validation des résultats de la
présente étude;
|
|
|
> Constitution juridique de la structure de
portage du SPL Mécatronique
et désignation ou vote de son équipe dirigeante;
|
|
|
> Signature par les adhérents de la charte
interne du SPL;
|
|
|
> Lancement d'une étude de
positionnement stratégique et de diagnostic
métier de la filière;
|
|
|
> Planification du plan d'action à
court/moyen et long terme
|
|
|
> Réalisation des actions préconisées.
|
Ressources à mobiliser
|
|
> FOMAN;
|
|
|
> Financement des Communes;
|
|
|
> Financement de la Région;
|
|
|
> Cotisations des adhérents;
|
|
|
> Financement ONUDI;
|
|
|
> Financement ASMEX;
|
|
|
> Budget de l'Etat ;
|
|
|
> PAAP;
|
|
|
> RDT;
|
|
|
> Financement provenant de la
coopération, etc.
|
III- Recommandations
Au vu de ce qui précède, il apparaît
clairement que la démarche SPL constitue sans conteste une voie par
excellence d'amélioration de la compétitivité des PME/PMI
confrontées à une panoplie de problèmes liés
à leur faible masse critique, les empêchant de mettre en oeuvre
des actions déterminantes de leur développement: Innovation et
RD, déploiement à l'international, repositionnement
vis-à-vis de leurs clients et fournisseurs, gestion stratégique
des compétences, etc.
Aussi, il nous a paru opportun de formuler, ci-après,
des recommandations à même d'encourager, d'une façon
générale, les initiatives de mise en réseau des
entreprises et acteurs socio-économiques locaux, dans le cadre de
projets de SPL ou Pôles de compétitivité, selon le
degré de maturité de chaque région, et aussi, de stimuler
particulièrement la création du SPL de Mécatronique de
Mohammedia.
Ces recommandations concernent tant les niveaux régional
que national. Au niveau national, il est proposé ce qui suit:
(1) Mettre en place une commission à haut niveau,
chargée d'élaborer une stratégie nationale
cohérente de développement des SPL ou Pôles de
compétitivité et piloter sa mise en oeuvre. Un budget
conséquent du Gouvernement, en sus des fonds de la coopération,
devra être mobilisé à cette fin. Cette stratégie
devrait s'inspirer de l'expérience française très
pertinente en la matière et l'adapter au contexte marocain ;
(2) Renforcer l'offre en matière de formation des
animateurs territoriaux, qui jouent un rôle fondamental dans le
développement local ;
(3) Assouplir les conditions d'accès au financement du
PAAP pour l'adapter au contexte particulier des SPL et Pôles de
compétitivité;
(4) Inclure parmi les services qu'offre l'ANPME, des produits
spécifiques aux SPL et Pôles de compétitivité ;
(5) Examiner la possibilité d'octroyer des incitations
fiscales et des allégements de charges sociales aux entreprises
adhérant à des projets de SPL ou Pôles de
compétitivité.
Au niveau régional, il est préconisé ce qui
suit:
(1) Organiser un séminaire de restitution et de
validation des résultats de la présente étude. Cette
manifestation aura un double objectif ; d'une part, sensibiliser les
opérateurs locaux sur le concept des SPL, et d'autre part, enclencher la
mise en place du SPL Mécatronique de Mohammedia;
(2) Constituer juridiquement et effectivement le SPL
Mécatronique de Mohammedia;
(3) Lancer une étude de positionnement
stratégique et de diagnostic métier de la filière
Mécatronique de Mohammedia, financée éventuellement par
l'ANPME. Cette étude, dont le maître d'ouvrage sera la structure
de portage du SPL, devrait traiter les aspects suivants :
· Analyse SWOT du secteur;
· Mise en place d'un plan d'action à
court/moyen/long termes (business plan);
· Identification des offres communes de produits et
services ;
· Identification des possibilités de
mutualisation des efforts et de l'investissement (centrale d'achat des
matières premières, emprunt de machines et de personnels, RD en
commun, etc.);
· Définition d'une démarche commune
d'approche des donneurs d'ordres nationaux et internationaux ;
· Mise en place d'une politique de communication
adéquate (site Web, Newsletter, Logo, charte graphique, etc.).
(4) Constituer un consortium à l'exportation ;
(5) Créer un centre de services au sein du SPL, qui devra
s'occuper, notamment, de l'information, de la formation, de la qualité,
de la veille technologique et réglementaire, etc. ;
(6) Installer au niveau de la Zone Industrielle Sud-ouest de
Mohammedia un Institut de la Formation Professionnelle avec comme
spécialités phares les métiers de la mécanique
(fabrication mécanique, fonderie, chaudronnerie, soudage,
contrôles non destructifs, conception mécanique assistée
par ordinateur, etc.) ;
(7) Procéder au diagnostic des potentialités des
différentes régions du Maroc : labellisation des territoires;
(8) Mettre en place des observatoires des territoires et des
systèmes de veille qui permettront de suivre l'état de
santé de l'économie locale, de prévoir la rareté de
la ressource, des financements et des ressources humaines;
(9) Constituer auprès des Gouverneurs des Commissions
Consultatives du Développement Territorial (CCDT) qui seront une force
de proposition et de pilotage des stratégies de développement
local.
Conclusion
Le Maroc dispose actuellement dans le domaine industriel et
les services liés à l'industrie d'une stratégie de
développement à moyen et long termes: Il s'agit du Programme
Emergence ; ce programme gagnerait, de notre propre point de vue, à
intégrer une composante importante relative à la promotion et
à l'encouragement des initiatives de mise en réseau des PME/PMI
dans la perspective de créer des synergies, stimuler l'innovation et
favoriser le maillage entre les entreprises et les mondes de la recherche et de
la formation.
A l'échelle mondiale, les pays développés
ont compris depuis longtemps le rôle important que jouent les PME/PMI
dans la création de richesses et d'emplois, et leur ont accordé
par conséquent une place de choix dans leur politique publique de
développement: SPL, Pôle de compétitivité, District
industriel et Cluster sont autant de leviers actionnés par des pays
fortement industrialisés comme la France, l'Italie, l'Allemagne, la
Grande Bretagne, le Japon, les USA et le Canada, avec à la clé
des budgets colossaux, pour développer leur secteur industriel.
Le Gouvernement marocain devrait donc à son tour aller
dans le même sens et s'atteler à faire un état des lieux
des agglomérations productives existantes, dans le cadre d'une
contractualisation avec les collectivités locales, et impulser leur
transformation en SPL ou Pôles de compétitivité, selon les
atouts de chaque région et si leur opportunité économique
est avérée, par l'amplification des synergies et le renforcement
des interactions entre les différents acteurs locaux. A ce sujet, et
dans un souci d'éviter la déperdition des efforts, il y a lieu de
capitaliser sur les études disponibles qui traitent cette
thématique, en l'occurrence celles élaborées par la
Direction de l'Aménagement du Territoire.
Cependant, et afin d'assurer toute la réussite à
cette action, il est impératif d'éviter la concurrence et la
rivalité entre les territoires, d'opter pour la
complémentarité et focaliser sur l'amélioration à
l'international de la compétitivité de notre secteur
productif.
Par ailleurs, l'accent devrait être mis sur le fait que
les SPL ne sont pas la panacée universelle, ne se
décrètent pas et ne peuvent être crées sans que le
territoire ne dispose de ressources et ne soit porteur d'un projet de
développement viable, car c'est le territoire qui fait le projet et non
l'inverse; il faut également avoir dans l'esprit que les SPL sont des
entités économiques sujettes au gain et à la perte et donc
leur mise en place doit répondre à un marché.
De même, ils ne doivent pas focaliser uniquement sur les
besoins individuels à court terme des entreprises adhérentes mais
se concentrer sur les objectifs stratégiques à moyen et long
termes, s'assurer de l'implication des acteurs clés et renforcer les
partenariats tout au long de la chaîne des valeurs pour avoir une bonne
intégration verticale.
Bibliographie
- Annuaire des SPL (édition 2006), DIACT (ex DATAR) ;
- Bulletin d'information du Programme Intégré pour
l'amélioration de la compétitivité du secteur industriel
au Maroc N°4, avril 2002 ;
- Congrès mondial des SPL, 23 et 24 janvier 2001, Paris
;
- Développement des SPL et des réseaux de PME,
ONUDI, 2002 ;
- Dossier spécial sur les pôles de
compétitivité, le journal les Echos version électronique,
2005 ; - Encyclopédie libre Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil
;
- General Review Study of Small and Medium Enterprise Clusters in
India ,
- Glossaire, Alain Marciano, janvier 2005 ;
- Industrializione diffusa in Lombardia, Gioacchino Garofolie,
1983 ;
- La question des SPL (Local is Beautiful), Nathalie
Mudard-Franssen, 2001 ;
- La Vie Economique, N° 4387 du 17 au 23 novembre 2006 ;
- L'artisanat au Maroc : Un gisement inexploité, ONUDI,
2003 ;
- Les systèmes productifs locaux, DIACT (ex DATAR), La
Documentation française, Paris 2002 ; - Monographie industrielle, DPCI
Mohammedia, 2003 ;
- Note de la Direction des Etudes et Planification relative au
parc industriel du cuir, 2006 ; - Présentation du projet de la
société A2S Industries, 2006 ;
- Questionnaire élaboré par l'équipe de
l'Université Pierre Mendès, 2002 ;
- Questionnaire élaboré par Melle BAKALA, Direction
de l'Aménagement du Territoire, 2005 ;
- Rapports finaux de l'étude sur le développement
des bassins d'emploi (Cas des SPL au Maroc), 2005 ; - Recensement de
l'année 2001 effectué par L'Institut National de Statistique
italien (ISTAT) ;
- Résultats de l'Enquête annuelle de l'Industrie de
Transformation (exercice 2004) ; - Site Web de la DIACT (ex DATAR) :
www.diact.gouv.fr ;
- Site Web des Comités de Bassin d'Emploi français
:
www.clcbe.travail.gouv.fr
; - Site Web du Gouvernement du Québec :
www.quebecadvantage.com
;
- SPL et Pôles de Compétitivité, Paulette
Pommier, septembre 2004 ;
- Statistiques élaborées par M. Fortis, Montedison,
Université Catholique de Milan ; - Territoire et Système
Economique, Ivan Samson, 2004.
Annexes
Q U E S T I O N N A I R E
INFORMATIONS GENERALES SUR
L'ENTREPRISE
??? Nom de l'Entreprise:
??? Siège social :
??? Forme juridique:
S A
S A R L
S N C
Personne Physique
Autre (à préciser)
??? Date de création :
?? ? Date de démarrage d'activités:
??? Typologie de l'entreprise:
Entreprise familiale
Association de personnes physiques
Association de personnes morales
Filiale d'un Groupe Nom du Groupe :
Filiale de Multinationale Nom Multinationale :
Autre (à préciser) :
??? L'entreprise possède-t-elle plusieurs sites de
production?
Oui
Non
Indiquer leur localisation?
Superficie
|
|
Adresse
|
Forme de propriété
|
Localisation Z.I (Oui - Non)
|
Site 1
|
|
|
|
|
Site 2
|
|
|
|
|
Forme de propriété :
location
leasing
propriétaire
autre (à préciser) :
??? Activité principale:
Produit
|
Saisonnalité (indiquez le mois)
|
% de la production
|
Donneur d'ordres*
|
* : Spécifier si la production a lieu en
propre (1) ou pour le compte de tiers (2) ???
Quels sont les lieux de production et en quel pourcentage ?
En usine
|
.%
|
Sur chantier
|
.%
|
Sous-traitance
|
%
|
CRITERES DE CHOIX DU LIEU D'IMPLANTATION (NUMEROTEZ
PAR ORDRE D'IMPORTANCE DECROISSANT) Domicile de l'industriel
Cadre de vie agréable
Disponibilité de la main d'oeuvres qualifiée
Proximité de Casablanca
Proximité des Donneurs d'ordres
Proximité des clients
Infrastructure (autoroute - port - aéroport- etc.)
Proximité des fournisseurs
Proximité des concurrents
Disponibilité du terrain (ou du local)
Prix du terrain (ou du local) accessible
Qualité de l'infrastructure d'accueil
Autre (à préciser) :
PROFIL DE L'INDUSTRIEL
??? Nom :
??? Nationalité:
??? Savoir:
coranique
Primaire
Secondaire
Universitaire spécialité :
Illettré
Autre (à préciser) :
??? Savoir faire:
Technicien Domaine:
Gestionnaire
Autre (à préciser) : ??? Cas d'un
industriel RME:
????? Pays de dernière résidence:
????? Date de rentrée au Maroc :
????? Date d'installation à Mohammedia:
RELATIONS DE L'ENTREPRISE AVEC LES INSTITUTIONS
PUBLIQUES/PRIVES ??? L'entreprise est-elle inscrite à la
CCIS?
Oui
Non Pourquoi?
??? L'entreprise fait-elle recours aux institutions publiques?
Oui Dans quel domaine ?
Nom et nature de l'institution et sa localisation ?
Non
??? Dans quel(s) domaine(s) attendez-vous un soutien des
institutions publiques (citez trois domaines prioritaires):
Financement
R & D
Formation
Q.S.E
Système d'information Production
Logistique
Export
Normalisation
Stratégie
Veille
Autre (à préciser) :
??? L'entreprise est-elle membre d'une association
professionnelle?
Oui Laquelle ?
Non Pourquoi ?
??? L'entreprise est-elle membre d'une association de Zone
Industrielle?
Oui Laquelle ? .
Non Pourquoi ?
?? ? L'entreprise a-t-elle des relations avec les
collectivités locales?
Oui De quel type ?
Non
??? L'entreprise a-t-elle des relations avec les autorités
locales?
Oui De quel type ?
Non
??? L'entreprise fait-elle recours aux organismes de
formation?
Oui Préciser si public ou privé :
Non
Si oui, dans quelle zone géographique se situent-ils?
|
Mohammedia
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (Hors Grand Casa)
International Quel pays ?
|
Si oui, pour quel type de prestation?
Stage
Formation continue Recrutement
Autre (à préciser) :
STRUCTURE DE L'EMPLOI
??? Nombre de salariés (y compris le(s) dirigeant(s)) :
??? Ventilation de l'emploi:
Catégorie
|
Tranche d'age
|
-30 ans
|
30-45
|
+ 45
|
Cadre
|
|
|
|
Maîtrise
|
|
|
|
Ouvriers qualifiés
|
|
|
|
Manoeuvres non qualifiés
|
|
|
|
Autre (à préciser) :
|
|
|
|
??? Emplois par degré de parenté:
Membres de la famille proche
Parents éloignés Amis
Etrangers
TECHNOLOGIE ET DIFFUSION DES
CONNAISSANCES
??? Qui connaît les techniques de production à
l'intérieur de l'entreprise?
Le dirigeant
L'encadrement
La maîtrise
L'ouvrier
Autre (à préciser) :
??? Comment a-t-on acquis initialement l'expertise technique?
Par tradition de famille
Par l'apprentissage en entreprise Par la formation
professionnelle Autre (à préciser) :
??? Comment les connaissances de production sont-elles
actuellement transmises?
Par tradition de famille
Par l'apprentissage en entreprise
Par la formation
professionnelle
Autre (à préciser) :
??? Y'a-t-il eu changement dans vos techniques de production?
Oui Dans quel but ?
Non
??? Comment jugez-vous vos techniques de production?
|
Technologie à la pointe du progrès
Technologie moyennement performante
Technologie dépassée mais suffisante pour le
marché marocain Technologie dépassée à changer
|
Dans le cas de la quatrième réponse, comptez-vous
moderniser votre technologie?
Oui Non
Si oui quand?
Si non pourquoi ?
??? Vos équipements ont été
achetés:
Neufs
D'occasion
Par quel moyen de financement?
Autofinancement Leasing
CMLT
Autre (à préciser) :
? ?? Quelle est la moyenne d'age de vos équipements?
- 5 ans
5 - 15 ans
+ 15 ans
? ?? Quel est votre lieu privilégié
d'approvisionnement des équipements?
Marché local (Mohammedia)
Marché Régional (Casa) (hors Mohammedia)
Marché National (hors Casa)
Marché Extérieur (en dehors du Maroc)
??? Quels sont les critères de choix de votre fournisseur
de technologie?
Proximité
Progrès technologique
Connaissance préalable de ce partenaire Taille
(importance)
Autre (à préciser) :
???? Dans quelle zone géographique se situe votre
fournisseur actuel de technologie?
|
Mohammedia
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (Hors Grand Casa)
International Quel pays ?
|
???? Avez-vous des relations formelles avec lui en terme
d'assistance technique?
Si oui, de quelle nature?
Maintenance
Formation
Veille technologique
Modernisation des équipements
Autre (à préciser) :
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE
50 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
???? L'entreprise procède-t-elle à la maintenance
de ses équipements?
Oui Non
Si oui, quel type de maintenance?
Maintenance préventive Maintenance curative
Si oui, comment?
En sous-traitance à Mohammedia
En sous-traitance dans la Région de Casa (hors Mohammedia)
En sous-traitance au niveau National (Hors Grand Casa)
Par ses moyens propres
En sous-traitance à l'étranger Quel pays ?
Autre (à préciser ):
???? L'entreprise dispose-t-elle d'une structure
dédiée à la maintenance?
Oui Sous quelle forme et rattachée à qui?
Non
???? L'entreprise dispose-t-elle d'une structure
dédiée à la veille et au progrès technologiques?
Oui Sous quelle forme et rattachée à qui ?
Non
???? L'entreprise coopère-t-elle avec l'université
en matière de R & D?
Oui Non
Si oui:
Dans quel domaine ?
Préciser la forme de la coopération (contrat
à MLT, Consultation ponctuelle, etc.) ?
???? L'entreprise est-elle au courant de l'existence des Centres
Techniques Industriels (CERIMME - Centre Technique du Cuir - ITS - etc.)?
Oui
Non
Si oui, y'a-t-il une coopération avec eux?
Oui Non
Si oui:
Dans quel domaine ?
Préciser la forme de la coopération (contrat
à MLT, Consultation ponctuelle, etc.) ?
???? L'entreprise investit-elle dans la R & D?
Oui Non
Si oui, quel est le budget en % du CA alloué à la R
& D?
Moins de 1 % CA Entre 1 et 5 % CA Entre 5 et 10 % CA Plus de
10 % CA
APPROVISIONNEMENT
??? Quelles sont les principales matières premières
utilisées et par combien de fournisseurs?
Matière première
Nombre de fournisseurs
??? Où sont localisés vos principaux fournisseurs
et en quel pourcentage?
Mohammedia %
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (hors Grand Casa) %
International .% Quel pays ?
??? Vos fournisseurs sont-ils réguliers?
Oui
Non
Si oui, depuis combien de temps?
??? Vos relations avec vos fournisseurs s'inscrivent-elles dans
un cadre de partenariat?
Oui
Non
Si oui, est-elle formalisée par un accord formel de
partenariat?
Oui Non
Si oui, sous quelle forme?
Si non, quel est l'obstacle principal au développement de
relations partenariales avec vos fournisseurs ?
??? Quels sont les principaux critères de sélection
de vos fournisseurs? (citez trois critères importants):
Prix
Qualité du produit
Respect des délais de livraison Proximité
géographique
Service
Modalité de paiement
Autre (à préciser) :
COMMERCIALISATION
??? Votre clientèle est-elle composée
majoritairement de?
Grandes entreprises (y compris les offices et
établissements publics) PME/PMI
Autre (à préciser) :
???Quel marché votre production cible-elle et en quel
pourcentage?
|
Mohammedia : %
Région de Casa (hors Mohammedia) : %
National (hors Grand Casa) : %
International: .% Quel pays ?
Autre (à préciser) :
|
??? Vos relations avec vos clients s'inscrivent-elles dans un
cadre de partenariat?
Oui Non
Si oui, est-elle formalisée par un accord formel de
partenariat?
Oui Non
Si oui, sous quelle forme?
Si non, quel est l'obstacle principal au développement de
relations partenariales avec vos clients ?
??? Quels canaux de distribution utilisez-vous pour
commercialiser vos produits?
Contact direct avec vos clients Centrales d'achat
Grande distribution
Grossistes
Détaillants
Autre (à préciser) :
??? Avez-vous déjà participé à des
foires ou salons spécialisés?
Si oui, avez-vous profité de l'aide d'institutions ou
associations?
Oui
Non
Si oui, sous quelle forme ?
??? Qui est chargé de la commercialisation de vos
produits?
|
Service commercial de l'entreprise Dirigeant
Intermédiaire
Autre (à préciser) :
|
|
|
|
|
??? Dans le cycle de vie de vos produits, comment les situez
vous?
Phase de lancement
Phase de maturité
Phase de déclin
Non concerné par cette question
??? En moyenne, votre production a connu durant les cinq
dernières années une évolution?
Croissante
Stagnante Pourquoi?
Décroissante Pourquoi?
??? Quelles sont les limites éventuelles qui entravent la
croissance de la demande de vos produits?
Aucune
Prix élevé du produit
Concurrence des produits importés Concurrence
déloyale
Faible diversification du produit
Faible connaissance du produit
Concurrence de produits de substitution
Autre (à
préciser) :
???? Vous arrive-t-il de rater des commandes pour question de
masse critique insuffisante?
Souvent
Quelque fois Rare
Jamais
RELATION AVEC LES DONNEURS D'ORDRES
??? L'entreprise réalise-t-elle des travaux pour le compte
d'autres entreprises (un ou plusieurs donneurs d'ordres)?
Oui Non
Si oui, quelle est la nature du travail réalisé? Si
oui, s'agit-il d'une?
Sous-traitance à façon
Sous-traitance à valeur ajoutée Co-traitance
??? Vos donneurs d'ordres exigent-ils de votre entreprise une
certification selon les normes?
Oui Non
Si oui, selon quelle norme?
ISO 9001
ISO 14001
OHSAS 18001
SA 8000 (aspects sociaux)
Autre (à préciser) :
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE
54 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
??? Quelles sont les principales autres exigences de vos donneurs
d'ordres (citez les trois principales)?
??? Ou sont localisés vos principaux donneurs d'ordres et
selon quel pourcentage?
Mohammedia %
Région de Casa (hors Mohammedia) %
National (hors Grand Casa) %
International: .% Quel pays ?
??? Quel est le type de sous-traitance*
confié à votre entreprise et selon quel pourcentage?
Sous-traitance de capacité %
Sous-traitance de spécialité %
* : La Sous-traitance de
capacité correspond aux cas où l'entreprise
donneuse d'ordres, équipée elle-même pour effectuer une
production, a recours à une autre entreprise, soit occasionnellement en
raison d'une pointe momentanée de la demande ou d'un incident technique,
soit de façon plus ou moins habituelle parce que désireuse de
conserver une capacité propre dans une fabrication
déterminée, elle entend utiliser des capacités de
production disponibles à l'extérieur.
La Sous-traitance de
spécialité correspond aux cas ou l'entreprise
donneuse d'ordres décide de faire appel à un spécialiste
disposant des équipements et de la compétence adaptée
à ses besoins parce qu'elle ne peut ou ne souhaite pas se doter des
moyens nécessaires au lancement ou au développement d'une
fabrication.
??? Dans le cas ou vos donneurs d'ordres sont situés
à l'Etranger, comment se fait l'approvisionnement en matière
première?
A partir de vos donneurs d'ordres
Par vos propres moyens
Non concerné par cette question
??? Vos relations avec vos donneurs d'ordres s'inscrivent-elles
dans un cadre de partenariat?
Oui Non
Si oui, est-elle formalisée par un accord formel de
partenariat?
Oui Non
Si oui, sous quelle forme ?
Si non, quel est l'obstacle majeur au développement de
relations partenariales avec vos donneurs d'ordres ?
RELATION AVEC LA SOUS-TRAITANCE
???? L'entreprise confie-t-elle des travaux en sous-traitance
à d'autres entreprises (un ou plusieurs sous-traitants)?
Oui Non
Si oui, quelle est la nature du travail confié ?
Si oui, s'agit-il d'une?
Sous-traitance à façon
Sous-traitance à valeur ajoutée Co-traitance
???? L'entreprise exige-t-elle de ses sous-traitants une
certification selon les référentiels suivants?
Oui Non
Si oui, selon quelle norme?
|
ISO 9001
ISO 14001
OHSAS 18001
SA 8000
Autre (à préciser) :
|
|
|
|
|
???? Quelles sont vos principales autres exigences
vis-à-vis de vos sous-traitants (citez les trois principales)?
???? Ou sont localisés vos principaux sous-traitants et
selon quel pourcentage de vos achats?
Mohammedia %
Région de Casa (hors Mohammedia) %
National (hors Grand Casa) %
International: .% Quel pays ?
???? Quel est le type de sous-traitance confié à
vos sous-traitants et selon quel pourcentage?
Sous-traitance de capacité %
Sous-traitance de spécialité %
???? Vos relations avec vos sous-traitants s'inscrivent-elles
dans un cadre de partenariat?
Oui Non
Si oui, est-elle formalisée par un accord formel de
partenariat?
Oui Non
Si oui, sous quelle forme ? ...
Si non, quel est l'obstacle majeur au développement de
relations partenariales avec vos donneurs
d'ordres ?
COOPERATION AVEC LES AUTRES
ENTREPRISES
???? L'entreprise entretient-elle des relations de
coopération avec d'autres entreprises?
Oui Non
Si oui, dans quel domaine?
Emprunt de machines
Développement du produit
Marketing
Formation
Achat des matières premières
Participation groupée aux foires et salons
Echange d'information
Autre (à préciser) :
Azroul Mohammed Novembre 2006
Si oui, les relations de coopération sont-elles
formelles?
Oui Sous quelle forme ?
Non
Si non, pourquoi vous n'entretenez pas des relations de
coopération avec d'autres entreprises?
Vous n'avez pas de temps
L'occasion ne s'est pas présentée
Les risques vous semblent plus importants que les gains Vous
ne ressentez pas le besoin d'une telle coopération Vous ne faites pas
confiance aux entreprises concurrentes Autre (à préciser) :
???? L'entreprise échange-t-elle des idées ou
discute-t-elle des problèmes ou stratégies avec d'autres
entreprises?
Souvent
Occasionnellement Rarement
Jamais
???? Visitez-vous d'autres sites industriels dans votre branche
d'activité?
Souvent
Occasionnellement Rarement
Jamais
???? Permettez-vous que d'autres entreprises dans votre branche
d'activité visitent votre site de production?
Souvent
Occasionnellement Rarement
Jamais
???? Entretenez-vous, à propos de l'activité de
votre entreprise, des rapports informels?
Avec votre famille
Avec des entreprises locales dans la même branche
d'activité Avec des anciens collègues de travail ou de
formation
Autre (à préciser) :
???? Selon vous comment pourrait-on, dans votre secteur
géographique, renforcer la coopération entre les entreprises de
votre secteur
d'activité?
|
Par des réunions régulières entre
producteurs animées par les industriels En faisant appel à une
structure extérieure au monde des entreprises
En faisant appel à une structure issue du milieu des
entreprises
Autre (à préciser) :
|
|
|
|
|
???? Selon vous que peut vous apporter une collaboration avec les
autres entreprises de votre secteur?
RESSOURCES HUMAINES
???? Comment l'entreprise procède-t-elle au recrutement de
son personnel?
|
ANAPEC
Bureau de recrutement
Annonce
Directement
Autre (à préciser) :
|
???? Comment l'entreprise forme-t-elle son personnel?
Formation sur le tas
Formation continue
Autre (à préciser) :
QUALITE
???? L'entreprise produit-elle selon les normes techniques?
Oui Non
Si oui, quel type de norme?
???? L'entreprise est-elle certifiée selon les nomes?
Oui Non
Si oui, par rapport à quelle norme?
ISO 9001 date:
ISO 14001 date:
OHSAS 18001 date:
Autre (à préciser) : .date:
???? L'entreprise envisage-t-elle de coopérer avec
d'autres entreprises du secteur pour améliorer la qualité de ses
produits?
Oui Non
Si oui, comment ?
PERSPECTIVES D'AVENIR
???? Quelles sont les perspectives de croissance de votre
entreprise?
|
Extension avec création de nouveaux emplois
Extension sans création de nouveaux emplois (Equipement
plus performant) Maintien du même niveau d'activité
Changement d'activité
Autre (à préciser) :
|
|
|
|
|
???? L'entreprise envisage-t-elle de développer des
relations de coopération avec d'autres entreprises du secteur dans le
futur?
Oui Non
Si oui, précisez dans quel domaine ?
???? Que pensez-vous de la mise en réseau des entreprises
de votre secteur dans le cadre d'une démarche de SPL?
Favorable
Sans avis
Sceptique Pourquoi?
Autre (à préciser) :
Date
·
Nom de la personne ayant rempli le présent
questionnaire :
Entreprises industrielles de Mohammedia opérant
dans la filière de la Mécatronique
Nom Etablissement
|
Activité
|
A2S INDUSTRIES
|
SOUS-TRAITANCE ELECTRONIQUE
|
ACTIMME
|
FABRICATION MECANIQUE
|
AFEM
|
FABRICATION MECANIQUE
|
AMCM
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
AMINE TOUR
|
FABRICATION MECANIQUE
|
AMP
|
MECANIQUE DE PRECISION
|
ARMO
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
ATLAS USINAGE
|
FABRICATION MECANIQUE
|
AUGE SAT MAROC
|
DECOUPAGE DE PRECISION
|
AUSELAN
|
FABRICATION DES PORTES METALLIQUES AUTOBASCULANTES
|
BUZZICHELLI MAROC
|
CONSTRUCTION METALLIQUE ET MONTAGE INDUSTRIEL
|
CAPELEM
|
SOUS-TRAITANCE ELECTRONIQUE
|
CHARPENTE SAMIR
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
CTS
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
DAS K8 MAROC
|
FABRICATION DE RADIATEURS ET DE CHAUDIERES POUR LE CHAUFFAGE
CENTRAL
|
DELTA INDUSTRIE
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
DJAWO INDUSTRIE MAROC
|
FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
|
DYNAMETAL
|
FABRICATION D'OUTILLAGE A MAIN
|
EFPI
|
TRAITEMENT ET REVETEMENT DES METAUX
|
ENTREPRISE HACHANI
|
MAINTENANCE INDUSTRIELLE
|
ENTREPRISE JARI
|
FABRICATION DE MENUISERIE ET FERMETURES METALLIQUES
|
ENTREPRISE MAJDOUBI
|
FABRICATION DE CHARPENTE ET DE MENUISERIE
|
ERAMI
|
FABRICATION MECANIQUE
|
ETABLISSEMENT DARHOUA ET FILS
|
CHAUDRONNERIE
|
ETELL
|
MECANIQUE DE PRECISION
|
ETS GOURVENEC
|
FABRICATION D'EMBALLAGES METALLIQUES LEGERS
|
ETUDE ET REALISATION FARAHY
|
CHAUDRONNERIE
|
EUB2
|
FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
|
FADALU BATIMENT
|
FABRICATION DE MENUISERIE ET FERMETURES METALLIQUES
|
FEDALA ALLIAGE
|
FONDERIE DES METAUX NON FERREUX
|
FERMOPLAST
|
FABRICATION DE VOLETS ROULANTS METALLIQUES
|
FMTM
|
TRAITEMENT THERMIQUE
|
FONDERIE OULED HMIMOUN
|
FONDERIE DES METAUX NON FERREUX
|
FORGE DE MAGHREB
|
FABRICATION D'OUTILLAGE A MAIN
|
GALVACIER
|
GALVANISATION A CHAUD
|
GOUMATRIC
|
FABRICATION DE MOULES
|
INOMEC
|
VISSERIE ET BOULONNERIE, FABRICATION DE CHAINES ET DE RESSORTS
|
INTRAL INDUSTRIE
|
FABRICATION DE BOUTEILLES POUR GAZ COMPRIMES
|
KBSS
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
LES ATELIERS KARAOUI
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
LM FERMETURE
|
FABRICATION DE CHARPENTE ET DE MENUISERIE
|
MAAROUF MONTAGE
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
MAGHREB FUEL 2
|
CHAUDRONNERIE
|
MAHARA
|
CHAUDRONNERIE
|
MAMA
|
FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
|
MAROC ANTICORROSION
|
TRAITEMENT ET REVETEMENT DES METAUX
|
MEMAFIQ INDUSTRIE
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
MERI
|
CHAUDRONNERIE
|
NEXANS
|
FABRICATION DE MACHINES ET TRANSFORMATEURS ELECTRIQUES
|
PETROTANK
|
FABRICATION DE RESERVOIRS ET CITERNES METALLIQUES
|
PRODA
|
FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
|
RBMA
|
MECANIQUE DE PRECISION
|
REAL INOX
|
FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
|
SACMI
|
BATIMENTS PREFABRIQUES
|
SAR INDUSTRIE
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
SICATEL
|
FABRICATION DE FILS ET CABLES ISOLES
|
SILA MAROC
|
FABRICATION D'EQUIPEMENTS AUTOMOBILES
|
SITF
|
MAINTENANCE INDUSTRIELLE
|
SMCV
|
FABRICATION DES COMPTEURS D'EAU
|
SMITCH
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
SMPC
|
CONSTRUCTION METALLIQUE
|
SODIPIT
|
FABRICATION DE BOUTEILLES POUR GAZ COMPRIMES
|
SOFOM
|
MENUISERIE METALLIQUE
|
SOME INDUSTRIE
|
FABRICATION MECANIQUE
|
SOMRAPE
|
TRAITEMENT ET REVETEMENT DES METAUX
|
SONOCABLE
|
FAISCEAUX DE CABLES ELECTRIQUES
|
SP KEMAJUAN
|
FABRICATION D'EMBALLAGE PLASTIQUE POUR COMPOSANTS
ELECTRONIQUES
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STE EQUIPEMENT MECANIQUE
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FABRICATION MECANIQUE
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TECHNOMOULE OUTIL
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FABRICATION MECANIQUE
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TOP MATRICE
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FABRICATION MECANIQUE
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TRP INDUSTRIE
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FABRICATION MECANIQUE
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UNITHERME
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RENOVATION DES CHAUDIERES
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USINOX MAROC
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FABRICATION DES ACCESSOIRES DE ROBINETTERIE
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VAN ROUHL
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CHAUDRONNERIE ET ENTRETIENS DE CHAUDIERES
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WELCO SIGN
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CONSTRUCTION METALLIQUE
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ZAGOMETAL
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CONSTRUCTION METALLIQUE
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ZENITHERM
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CONSTRUCTION METALLIQUE
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Glossaire
Bassins d'Emploi Espace à l'intérieur duquel la
plupart des actifs résident et travaillent et où les
établissements trouvent l'essentiel de la main d'oeuvre
nécessaire pour occuper les emplois offerts.
Chaîne de valeur Le concept de chaîne de valeur a
été introduit par Michael Porter qui cherchait à
identifier les sources de compétitivité des
entreprises. La chaîne de valeur se définit comme un
enchaînement d'activités permettant de créer un produit
valorisable sur le marché et ce faisant de créer de la valeur.
Cluster Concentration géographique de groupes
d'entreprises interconnectées, d'universités et
d'institutions associées, qui résulte des couplages
(linkages) ou des externalités entre industries.
Décentralisation productive
Développement extensif
Développement intensif
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Externalisation des fonctions périphériques d'une
entreprise qui se concentre sur son coeur de métier.
Croissance de l'activité avec création de nouveaux
emplois.
Croissance de l'activité sans création de nouveaux
emplois, simplement par l'amélioration de la productivité
apparente.
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Districts italiens Concentration locale d'entreprises de
dimension et, en général, de spécialisations
comparables et ils constituent autant de foyers de PME qui
sont étroitement liées par un processus de production, mais aussi
par la mise en commun d'activités, en amont (recherche, formation
professionnelle, innovation) comme en aval (logistique et transport, mission
export, salons, financements).
Externalités Il y a externalité, ou effet externe,
quand les possibilités de production d'une firme
dépendent du choix fait par une ou plusieurs autres
entreprises (effet externe de production) ou avec les choix faits par d'autres
individus (externalités de consommation). En présence d'effets
externes, les techniques de production d'une firme ou les modes de consommation
d'un individu affectent les comportements des autres firmes ou individus. Ces
externalités sont inévitables, elles sont le produit
nécessaire des interdépendances entre acteurs économiques.
Par ailleurs, ces externalités sont justement extérieures aux
transactions marchandes et elles échappent au marché. On
distingue les externalités négatives telle que la pollution et
les externalités positives dont ci-après un exemple
proposé par l'économiste britannique Meade (prix Nobel en 1977):"
supposons qu'un verger, planté de pommiers, jouxte le
terrain d'un apiculteur. Les abeilles de ce dernier vont butiner les fleurs du
verger voisin. Le miel qu'elles produisent est de bonne qualité et se
vend cher. Les fleurs des pommiers constituent pour le propriétaire du
verger, un output qu'il cède gratuitement à son voisin puisqu'il
ne peut pas faire payer les abeilles (on dit que l'usage des fleurs est
inappropriable). Pour l'apiculteur, les fleurs constituent un input gratuit:
l'apiculteur bénéficie gratuitement du sous- produit de la
culture des pommiers qu'est le pollen car il est dans l'impossibilité
d'identifier les fleurs que les abeilles ont butinées et dans
l'impossibilité de leur indiquer quelles fleurs butiner; il ne peut dons
pas payer le propriétaire du verger". Il y a effet externe
positif car une entreprise (dans le cas présent l'apiculteur) profite
gratuitement de l'activité d'une autre (la culture des pommiers).
Modèle taylorien
d'organisation du
travail
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Méthode de travail qui tire son nom de celui de
l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Cette
méthode repose sur une division du travail en tâches simples et
répétitives individuellement optimisées et sur le paiement
des employés au rendement (mesuré au nombre de pièces et
avec l'aide du chronométrage). Taylor rencontra une grande
efficacité dans la sidérurgie et il formalisa sa méthode
dans un livre intitulé The Principles of Scientific Management (1911,
version anglaise en ligne).
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Pôle de compétitivité Combinaison, sur un
espace géographique donné, d'entreprises, de centres de formation
et d'unités de recherche publiques ou privées engagés dans
une synergie autour de projets communs au caractère innovant. Ce
partenariat s'organise autour d'un marché et d'un domaine technologique
et scientifique qui lui est attaché, et doit rechercher une masse
critique pour atteindre une compétitivité et une
visibilité internationale.
Proto-industrie La proto-industrie (ou proto-industrialisation)
est un terme économique, conçu par
Franklin Mendels en 1969, décrivant de minuscules
ateliers essentiellement situés en milieu rural. Les proto-industries
sont caractéristiques du développement économique propre
à de nombreuses régions européennes de 1650 à 1860,
fondé sur les manufactures rurales et l'agriculture intensive. Les
paysans, en plus de leur production agricole, fournissent le commerce en
produit d'artisanat local (principalement les femmes, filant et confectionnant
des toiles), généralement de qualité moyenne (domestic
system). Elle concurrence et motive en même temps les manufactures. Cette
proto-industrie classique, objet principal de l'étude de Franklin
Mendels, concerne la fabrication des produits textiles et s'achève avec
le développement des manufactures, au milieu du XIXe siècle. Une
autre proto-industrie, celle de la mécanique ou du travail du fer, s'est
principalement développée au XIXe siècle et s'est
poursuivie jusqu'au milieu du XXe siècle.
Sous-traitance de
capacité
Sous-traitance de
spécialité
Systèmes Productifs Localisés
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Correspond aux situations où l'entreprise donneuse
d'ordres, équipée elle-même pour effectuer une production,
a recours à une autre entreprise, soit occasionnellement en raison d'une
pointe momentanée de la demande ou d'un incident technique, soit de
façon plus ou moins habituelle parce que désireuse de conserver
une capacité propre dans une fabrication déterminée, elle
entend utiliser des capacités de production disponibles à
l'extérieur.
Correspond aux situations où l'entreprise donneuse
d'ordres décide de faire appel à un spécialiste disposant
des équipements et de la compétence adaptée à ses
besoins parce qu'elle ne peut ou ne souhaite pas se doter des moyens
nécessaires au lancement ou au développement d'une
fabrication.
Concentrations sectorielles et géographiques
d'entreprises qui produisent et commercialisent une gamme de produits
interdépendants ou complémentaires et qui font donc face aux
mêmes défis et ont les mêmes opportunités. Ces
concentrations peuvent donner lieu à des économies externes, du
fait de l'émergence de fournisseurs spécialisés dans
certaines matières premières et pièces ou de la
constitution d'une réserve de compétence sectorielle, et elles
peuvent favoriser la mise en place de services spécialisés dans
les domaines techniques et financiers et en matière de gestion.
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Territoire Agencement de ressources matérielles et
symboliques capable de structurer les
conditions pratiques de l'existence d'un individu ou d'un
collectif social et d'informer en retour cet individu et ce collectif sur sa
propre identité (Bernard Debarbieux, géographe).
Abréviations
ANAPEC : Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des
Compétences ;
ANPME : Agence Nationale de Promotion de la Petite et Moyenne
Entreprise ;
ASMEX : Association Marocaines des Exportateurs ;
AZIM : Association de la Zone Industrielle de Mohammedia ;
C3TEM : Centre de Transfert des Techniques et Technologies
Environnementales de Mohammedia ;
CCIS : Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services ;
CDP : Cluster Development Program ;
CERIMME : Centre d'Etudes et de Recherches de l'Industrie
Mécanique, Métallurgique, Electrique et Electronique ;
CIACT : Comité Interministériel à
l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires
;
CIADT : Comité Interministériel
d'Aménagement et de Développement du Territoire ;
DAT : Direction de l'Aménagement du Territoire ;
DATAR : Direction à l'Aménagement du Territoire et
à l'Action Régionale ;
DI : District Industriel ;
DIACT : Délégation Interministérielle
à l'Aménagement et à la Compétitivité des
Territoires ;
DPCI : Délégation du Commerce et de l'Industrie
;
FEDIC : Fédération des Industries du Cuir ;
FIMME : Fédération de l'Industrie Mécanique,
Métallurgique, Electrique et Electronique ;
FOMAN : Fonds de Mise à Niveau ;
GPL : Gaz de Pétrole Liquéfié ;
IAA : Industrie Agroalimentaire ;
ICP : Industrie Chimique et Parachimique ;
IMME : Industrie Mécanique, Métallurgique,
Electrique et Electronique ;
ISTAT : Institut National de Statistique ;
ITC : Industrie Textile et Cuir ;
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication ;
OCP : Office Chérifien des Phosphates ;
ODEP : Office d'Exploitation des Ports ;
OFPPT : Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion
du Travail ;
ONCF : Office National des Chemins de Fer ;
ONE : Office National d'Electricité ;
ONG : Organisation Non Gouvernementale ;
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le
Développement Industriel ;
PAAP : Programme d'Appui aux Associations Professionnelles ;
PME/PMI : Petite et Moyenne Entreprise/ Petite et Moyenne
Industrie ;
RD : Recherche et Développement ;
RDT : Réseau de Diffusion Technologique ;
SPL : Système Productif Localisé;
SWOT : Strength (Force), Weakness (Faiblesse), Opportunity
(Opportunité) and Threat (Menace) ;
USA : United State of America.