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controle des puissances et des tensions dans un réseau de transport au moyen de dispositifs FACTS (SVC)

( Télécharger le fichier original )
par Houari BOUDJELLA
Université Djillali Liabes Sidi Bel Abbes - Magister en Electrotechnique option conversion d'énergie et commande 2008
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique
Université de Sidi Bel-Abbes
Faculté des Sciences de l'Ingénieur

MEMOIRE
Préparée au
Département d'Electrotechnique

Présentée par
BOUDJELLA HOUARI

Ingénieur d'état en Electrotechnique
Option : Réseaux Electriques

Pour obtenir le Diplôme de

Magister

Option : Conversion d'énergie et commande

Contrôle des puissances réactives et des tensions dans un

réseau de transport au moyen de dispositifs FACTS (SVC)

Soutenue le : 23 Janvier 2008

devant le Jury composé de :

Pr. FELLAH Mohamed-Karim Professeur Université de SIDI BEL ABBES Président

Dr. GHERBI Fatima Zohra Maître de Conférences Université de SIDI BEL ABBES Encadreur

Dr. HADJERI Samir Maître de Conférences Université de SIDI BEL ABBES Examinateur

Dr. TIMATINE Amar Maître de Conférences Université de SIDI BEL ABBES Examinateur

Dr. ZIDI Sid-Ahmed Maître de Conférences Université de SIDI BEL ABBES Examinateur

Laboratoire de recherche ICEPS «Intelligent Control and Electrical Power System».

Static Var Compensator

AVANT- PROPOS

Au terme de ce travail de thèse de magister au sein du département d'électrotechnique de la faculté des sciences de l'ingénieur de l'université de Sidi Bel Abbes et du laboratoire ICEPS, je voudrais exprimer mes sincères remerciements et ma profonde reconnaissance à ma directrice de thèse Fatima Zohra Gherbi, Maître de conférence à l'université de SBA, pour toute la confiance qu'elle m'a accordé, pour son souci permanent, pour ces conseils et suggestions bienveillantes et pour sa grande disponibilité. Sa critique toujours positive de mes écrits a facilité amplement la rédaction de ce manuscrit.

Mes remerciements s'adressent également à mon ami de recherche, Monsieur abdenbi mimouni étudiants en doctorat, génie électrique, Ecole Polytechnique Fédéral de Lausanne EPFL, suisse. Pour son appui scientifique et moral qu'il m'a fourni très généreusement.

Je remercie très vivement Monsieur Mohamed-Karim Fellah, professeur à UDL/SBA et directeur de laboratoire ICEPCS, pour sa gentillesse, sa disponibilité et sa rigueur scientifique. Je suis très sensible à l'honneur qu'il me fait en acceptant de présider le jury.

Ma reconnaissance s'adresse à Monsieur Samir Hadjeri, maître de conférence à UDL/SBA, pour l'intérêt soutenu qu'il manifeste envers mes travaux et d'avoir accepter de m'honorer par sa présence dans le jury de soutenance malgré sa charge.

Je témoigne ma gratitude à Monsieur Sid-Ahmed Zidi, maître de conférence à UDL/SBA, pour l'intérêt qu'il accorde à cette étude. Je le remercie aussi d'avoir accepter de faire partie du jury.

J'exprime mes remerciements les plus sincères à Monsieur Amar Tilmatine, maître de conférence à UDL/SBA, pour son aide et ses suggestions judicieuses. C'est un grand honneur pour moi qu'il siège dans le jury de ma thèse.

Pour leur apport technique et surtout moral, je voudrais remercier ceux qui ont partagé avec moi, plusieurs heures dans le laboratoire ICEPS: Z. Dey, Abd. Gourbi, F. Ghazal, Razkallah, H. Miloudi, M. Flitti, Adb. Younes, Nefsi, M .Benhadjella ainsi que tous les techniciens et le personnel de la section électrotechnique surtout H. Merabit et je n'oublier pas monsieur AEK Demime et A. Boudissa qui sont montrés d'une efficacité sans pareil au moment de l'impression.

Je souhaiterais enfin remercier mes parents ainsi mes frères et mes soeurs qui m'ont touj ours offert la possibilité d'effectuer mes études dans les meilleures conditions qui soient.

Résumé

Certaines lignes situées sur des chemins privilégiés peuvent être surchargées. Dés lors, il est intéressant pour le gestionnaire du réseau de contrôler ces transits de puissance afin d'exploiter le réseau de manière plus efficace et plus sûre.

La technologie FACTS est un moyen permettant de remplir cette fonction. Avec leur aptitude a modifier l'impédance apparente des lignes, les dispositifs FACTS peuvent être utilisés aussi bien pour le contrôle de la puissance active que pour celui de la puissance réactive ou de la tension. Plusieurs types de FACTS existent et le choix du dispositif

approprié dépend des objectifs à atteindre.

L'objectif de ce travail était de concevoir une stratégie de contrôle pour les tensions ainsi que pour les flux de puissances réactives transitant dans ce réseau. Le FACTS utilisé au cours de ce travail est un dispositif de type shunt à savoir le SVC (Static Var

Compensator).

Pour arriver à cet objectif, le travail a été décomposé en quatre parties. Tout d'abord, une étude de comparaison entre deux ligne longue, une sans compensation et l'autre avec compensation permett ant d'observer le profil de la tension sur les réseaux, ainsi de comprendre l'intérêt de compensation sur les lignes de transport, puis par la suite nous somme donné une généralité sur les FACTS. Une étude profonde concernant le dispositif

SVC a était discuté en troisième partie.

Par la suite, une stratégie de contrôle des puissances réactive et des tensions sur un réseau de transport à été développé sous l'environnement Matlab, deux exemples d'un réseau électrique ont été présentés afin de montrer l'efficacité de dispositif SVC sur le

contrôle des réseaux de transport d'énergie électrique.

Mots clés: SVC, FACTS, compensateur statique de puissance réactive, contrôle des puissances réactives et des tensions, Matlab, SimPowerSystems.

Abstract

Therefore it is advisable for the transmission system operator to have another way of controlling power flows in order to permit a more efficient and secure use of transmission lines.

The FACTS devices (Flexible AC Transmission Systems) could be a mean to carry out this function without the drawbacks of the electromechanical devices (slowness and wear). With their ability to change the apparent impedance of a transmission line, FACTS devices may be used for active and power control, as well as reactive power or voltage

control.

The objective of this work was to conceive a strategy of control for voltage as well as for reactive power transit in this power system. The FACTS used during this work is a shunt device to know the SVC (Static Var Compensator).

To arrive to this objective, work has been decomposed in four parts. First of all, a survey of comparison between two long line, one without compensation and the other with compensation. This studies permitting to observe the profile of the voltage in these lines, so add us then thereafter to understand the interest of compensation lines. in the second part, we given a generality on the FACTS. A deep survey concerning the SVC device has

been discussed in third chapter.

Thereafter, a strategy of voltage and Var control in power system transmission to been developed under the Matlab environment. Two examples of an electric network have been presented in order to show the efficiency of SVC device to control the Var and

voltage variation in power system.

Keywords: SVC, FACTS, Static Var Compensator, Reactive Power and Voltage control in Power System, Matlab, SimPowerSystems.

Table des matières

AVANT- PROPOS i

Résumé ii

Abstract iii

Table des matières iv

Légende des figures viii

Légende des tableaux xi

Liste des annexes xi

Liste des symboles et acronymes xii

Introduction Générale 1

Chapitre un

Profils de la tension sur les réseaux de transport d'énergie électriques

I.1 Introduction 4

I.2 Qualité de la tension 4

I.3 Dégradation de la qualité de la tension: les Phénomènes perturbateurs 5

I.3.1 Variation ou fluctuation de la fréquence 5

I.3.2 Composante lente des variations de tension 6

I.3.3 Fluctuation de tension (flicker) 6

I.3.4 Creux de tension 7

I.3.5 Interruption courte ou coupure brève 7

I.3.6 Bosses de tension 8

I.3.7 Chutes de tension 8

I.3.8 Tension et/ou courant transitoire 9

I.3.9 Déséquilibre de tension 10

I.3.10 Perturbations harmonique et interharmoniques 11

I.4 lignes de transport électrique en régime permanent 12

I.4.1 Généralités sur les réseaux d'énergie électrique 12

I.4.2 Stabilité des réseaux électrique 13

I.4.2.1 Limite de stabilité en régime permanent 13

I.4.2.2 Stabilité dynamique 14

I.4.2.3 Stabilité transitoire 14

I.4.3 Instabilité de la tension 15

I.4.3.1 Causes de l'instabilité de la tension 15

I.4.3.2 Importance et incidents 15

I.4.3.3 Caractéristiques et analyse de la stabilité de la tension 18

I.4.3.4 Facteurs d'influence reliés à la stabilité de la tension 19

I.5 Étude en régime permanent d'une ligne de transport non compensé 20

I.5.1 Équation fondamentale des lignes de transport d'énergie électrique 20

I.5.2 Impédance caractéristique et charge naturelle 23

I.5.3 Performance d'une ligne de transport non compensé sans charge 24

I.5.4 Performance d'une ligne non compensé en charge 27

I.5.5 Calcul de la puissance transportable par une ligne non compensée 29

I.6 Compensation d'une ligne de transport d'énergie électrique 30

I.7 Conclusion 32

Chapitre deux
Généralités sur les FACTS

II.1 Introduction 33

II.2 Exploitation d'un réseau électrique 33

II.3 Compensation Traditionnelle 34

II.3.1 Compensation shunt 34

II.3.2 Compensation série 37

II.4 Dispositifs FACTS 39

II.5 Classification des dispositifs FACTS 40

II.5.1 Dispositifs FACTS Shunt 41

II.5.1.1 Compensation shunt 41

II.5.1.2 Compensateur statique de puissance réactive SVC 41

II.5.1.3 Résistance de freinage contrôlée par thyristors TCBR 43

II.5.1.4 Compensateur statique synchrone STATCOM 44

II.5.1.5 Générateur synchrone statique SSG 46

II.5.2 Dispositifs FACTS séries 47

II.5.2.1 Compensateurs séries 47

II.5.2.2 Compensateurs séries à thyristors 48

II.5.2.2.1 Condensateur série commandé par thyristors TCSC 48

II.5.2.2.2 Condensateur série commuté par thyristors TSSC 49

II.5.2.2.3 Condensateur série commandé par thyristors GTO GCSC 50

II.5.2.3 Compensateurs statique séries synchrone SSSC 51

II.5.3 Régulateurs statiques de tension et de phase 52

II.5.3.1 Régulateurs de tension contrôlé par thyristor TCVR 53

II.5.3.2 Régulateur de phase 54

II.5.4 Dispositifs FACTS combinés série-parallèle 54

II.5.4.1 Contrôleur de transit de puissance unifié UPFC 55

II.5.4.2 Contrôleur de transit de puissance entre ligne IPFC 56

II.5.4.3 Régulateur de puissance Interphases IPC 57

II.6 Synthèse 58

II.7 Conclusion 60

Chapitre Trois
Étude et modélisation du compensateur statique de puissance réactive SVC

III.1 Historique du SVC 61

III.2 Définition du SVC 62

III.3 Opération d'un thyristor 62

III.4 Constitution du SVC 64

III.4.1 Condensateur fixe (FC) 64

III.4.2 Réactance commandée par thyristors (TCR) 64

III.4.2.1 Principe de fonctionnement 64

III.4.2.2 Harmoniques 67

III.4.3 Condensateur commuté par thyristors (TSC) 68

III.5 Schémas de SVC 71

III.6 Principe de fonctionnement du SVC 71

III.7 Modélisation de dispositif SVC 72

III.7.1 Modèle de compensateur statique de puissance réactive SVC 72

III.7.2 SVC placé en un noeud du réseau 74

III.7.3 SVC placé au milieu d'une ligne 75

III.7.4 Modélisation d'un SVC de type FC-TCR 77

III.7.5 Valeurs de consigne de dispositif SVC 79

III.8 Contrôle optimale de compensation de la puissance réactive sur le réseau 80

III.8.1 Compensation optimale de puissance réactive 80
III.8.2 Calcul de l'angle d'amorçage du TCR et le nombres de TSC et TSR en

services 82

III.8.2.1 Compensateur statique type FC-TCR 82

III.8.2.2 Compensateur statique type TCR-TSC 84

III.8.2.3 Compensateur statique type TCR,TSR-FC 85

III.8.2.4 Compensateur statique type TCR,TSR-TSC 85

III.9 Conclusion 86

Chapitre Quatre Simulations et analyses des résultats

IV. 1 Introduction 87

IV.2 Modèle de base de contrôle d'un SVC 88

IV.2.1 Description du modèle de base de contrôle 89

IV.2.1.1 Modèle de contrôle détaillé Modèle de mesure 89

IV.2. 1.2 Modèle de contrôle du susceptance (BSVC) 89

IV.2. 1.3 Modèle de régulateur de tension 89

IV.2. 1.4 Modèle d'unité de distribution 90

IV.2.2 Paramètres typiques du SVCs 90

IV.2.3 Fonction du transfert simplifie 91

IV.2.4 Réponse dynamique du SVC 92

IV.2.5 Mode de fonctionnement du SVC 92

IV.3 Modèle de contrôle du SVC 93

IV.3.1 Modèle de contrôle du SVC en régime permanent 93

IV.3.2 Modèle de contrôle du SVC en régime dynamique 95

IV.3 .2.1 Modèle de contrôle simplifié 95

IV.3.2.2 Modèle de contrôle détaillé 96

IV.4 Simulation 97

IV.4. 1 Performances du compensateur statique SVC 97

IV.4. 1.1 Caractéristique tension-courant en régime permanent 98

IV.4. 1.2 Contrôle de la susceptance du SVC et régulation de la tension 99
IV.4.2 Contrôle des tensions et des puissances réactives sur un réseau de transport

d'énergie électrique 100

IV.5 Simulation des harmoniques dans le TCR 109

IV.6 Conclusion 110

Conclusions générales et perspectives d'avenir 111

Bibliographie 113

Annexes 114

Légende des figures

Chapitre un

Figure I.1: Exemple de fluctuation de la fréquence 6

Figure I.2: Exemple de variations rapide de la tension 6

Figure I.3: Creux de tension 7

Figure I.4: Cas d'une consommation alimentée par une ligne depuis une centrale 8

Figure I.5: Cas d'une forte consommation alimentée par une ligne depuis une centrale 8

Figure I.6: Cas d'une consommation répartie avec plusieurs centrales 9

Figure I.7: Exemple de cas de surtensions transitoires 10

Figure I.8: Déséquilibre de tension 10

Figure I.9: Distorsion provoquée par un seul harmonique (h=5) 11

Figure I.10: Exemple d'un réseau radial 18

Figure I.11: Caractéristiques P-V du réseau radial 18

Figure I.12: Circuit distribué équivalent d'une longue ligne de transport 20

Figure : I.13: profils de la tension et du courant pour une ligne 26
Figure I.14 : Illustration typique de l'amplitude de la tension en charge de la position x sur

une longue ligne pour différentes valeurs de charge 28

Chapitre deux

Figure II.1: Puissance transité entre deux réseaux 33

Figure II.2: Représentation du Système 35

Figure II.3: Principe de compensation shunt dans un réseau AC radial: 36

Figure II.4: Principe de compensation série dans un réseau AC radial: 37

Figure II.5: Structure de base d'un SVC 42

Figure I.6: Courbe caractéristique tension-courant du SVC 42

Figure II.7 : Schéma du SVC avec TCBR 43

Figure II.8: Structure de base d'un STATCOM 45

Figure II.9: Caractéristique V-I du STATCOM 46

Figure II.10 : SMES mises en application avec un convertisseur à thyristor 47

Figure II.11: Schéma d'un TCSC composé de plusieurs modules identiques 48

Figure II.12: Régimes de fonctionnement du TCSC 49

Figure II.13: Condensateur série commuté par thyristors TSSC 50

Figure II.14: schéma de base d'un GCSC 50

Figure II.15: Schéma d'un Compensateurs statique séries synchrone 51

Figure II.15: Schéma de principe d'un régulateur statique de tension et de phase 52

Figure II.16: Schéma d'un régulateur de tension contrôlé par thyristors 53

Figure II.17: Régulateur de phase dans une ligne reliant deux générateurs 54

Figure II.18: Schéma de base d'un UPFC 55

Figure II.19: Compensateur universel dans une ligne reliant deux générateurs 56

Figure II.20: Schéma du contrôleur de transit de puissance entre lignes 57

Figure II.21: Régulateur de puissance Interphases 58

Figure II.22: Paramètres contrôlés par les différents dispositifs FACTS: 59

Chapitre Trois

Figure III.1: Nombre approximatif d'installations du SVC de 1970 à 2006 61

Figure III.2: Schéma d'un SVC de type TCR-FC 62

Figure III.3: Schéma d'un thyristor 63

Figure III.5: Réactance commandée par thyristors TCR 65

Figure III.6: Principe de contrôle du TCR 66

Figure III.7: Condensateur commuté par thyristors TSC 69

Figure III.8: Principe du contrôle de TSC 70
Figure III.9: Compensateur statique de puissance réactive, a) schémas, b) zone de

fonctionnement 71

Figure III.10: Schéma d'un SVC de type TCR-TSC-FC 72

Figure III.11: Modélisation du SVC, a) symbole, b) modèle 73
Figure III.12: Variation de la puissance réactive par un SVC en fonction de la tension

nodale 74

Figure III.13: SVC placé en un noeud 75

Figure III.14: SVC placé en milieu de ligne 75

Figure III.15: Transformation en une ligne équivalente avec un SVC en son milieu 76

Figure III.16: Schéma d'un SVC connecté sur un réseau 77

Figure III.17: Évolution temporelle des modes de conduction 78
Figure III.18: Diagramme d'un système d'alimentation triphasé avec un compensateur de

puissance réactive 81

Figure III.19: SVC type FC-TCR, a) Schémas, b) variation de la tension et du courant 82

Figure III.20: Compensateur statique type TCR-TSC 84

Figure III.21: Compensateur statique type TCR,TSR-FC 85

Figure III.22: Compensateur statique type TCR,TSR-TSC 86

Chapitre Quatre

Figure IV. 1: Schéma unifilaire d'un SVC et sont schéma fonctionnel simplifié de son

système de contrôle 87

Figure IV.3: Modèle de circuit de mesure 89

Figure IV.4: Modèle de contrôle du susceptance 89

Figure IV.5: Modèle de régulateur de tension 89

Figure IV.6: Modèle d'unité de distribution d'un SVC type TSR-TSC 90

Figure IV.7: Diagramme en bloc simplifie de SVC 91

Figure IV.8: Circuit équivalent du SVC 93

Figure IV.9: Caractéristique d'exploitation normale du compensateur statique 94

Figure IV.10: Modèle de contrôle du SVC 95

Figure IV.1 1 : Modèle de contrôle du SVC pour l'étude dynamique (modèle détaillée) 97

Figure IV.12: Schéma d'un SVC connecter à un réseau électrique 98

Figure IV. 13: Caractéristique tension-courant de compensateur statique SVC 98

Figure IV.14: Résultats de simulation du compensateur SVC 100
Figure IV.15: SVC +300 Mvar/-100 Mvar connecté sur un réseau électrique à 735 KV...102

Figure IV.16: Simulation de la réponse dynamique du compensateur SVC 103
Figure IV.17: Signaux de commande envoyer aux gâchettes des thyristors de TCR et

TSCs 104

Figure IV. 18: Tension et courant dans le TCR pour un angle d'amorçage á = 120° 105

Figure IV.19: Résultats de simulation du TSC1 (branche AB) 106

Figure IV.20: Résultats de simulation du TSC2 (branche AB) 107

Figure IV.21: Résultats de simulation du TSC3 (branche AB) 107

Figure IV.22: Résultats de simulation du TCR (branche AB) 108

Figure IV.23 : Distorsion de Tension aux bornes de TCR-AB et l'ordre d'harmonique 109

Figure IV.24 : Distorsion de Courant dans le TCR-AB et l'ordre d'harmonique 110

Légende des tableaux

Tableau I.1: Incidents suivis d'un effondrement . 16

Tableau I.2: Incidents non suivis d'un effondrement 17

Tableau II.1: Bénéfices techniques des dispositifs FACTS 59

Tableau III.1: Amplitudes maximales de courants harmoniques dans TCR 67

Tableau IV. 1 : Paramètres typiques du SVC 90
Liste des Annexes
Annexe A : Relation entre le coefficient S et l'angle d'amorçage á 118

Annexe B : Algorithmes qui décrit le calcul numérique de la puissance réactive compensé pour les différentes configurations du SVC 119

Annexe C : Modèle de phase d'un compensateur statique de puissance réactive SVC . 121

Annexe D : Exemple d'un compensateur statique SVC +300 Mvar/-100 Mvar

(1 TCR-3 TSCs) connecté sur un réseau à 735 KV 122

Liste des symboles et acronymes

Bsh: susceptance du compensateur shunt par unité de longueur.

BC : susceptance de capacité de ligne par unité de longueur.

BL: susceptance inductive série de la ligne par unité de longueur.

BL eff : susceptance effective du TCR.

Bse: susceptance de la capacité série du compensateur par unité de longueur. BT: basse tension.

c : capacitance de la ligne par unité de longueur.

ES : tension du générateur. HT : haute tension.

ITCR : valeur instantanée du courant dans la branche TCR.

I(x) : courant & la position x I(x+Ax): courant à la position x+Ax.

IS : courant de départ à la position x = 0.

Ir : courant au bout de la ligne à la position x = L.

Imax : courant maximal côté capacitif.

Imin : courant minimal côté inductif.

J(c) : la fonction objective.

Ki : gain intégral du régulateur PI.

Kp : gain proportionnel du régulateur PI.

Ksh : degré de compensation shunt d'une ligne.

Kse : degré de compensation série d'une ligne.

L : inductance de la ligne par unité de longueur.

Ll : l'inductance d'atténuation de la bobine.

L : la longueur de la ligne MT: moyen tension.

MOV : Metal Oxide Varistor

PL : puissance active de la charge.

P0 : puissance naturelle de la ligne.

P0 ' : puissance naturelle virtuelle de la ligne.

Pik : la puissance active transmise entre deux noeuds i et k. Pcc : puissance de court-circuit du réseau.

Q* : puissance réactive optimale demander au compensation.

QL : puissance réactive de la charge.

Rfwd : résistance du thyristor lorsqu il est en mode de conduction.

Rrev : résistance du thyristor lorsqu il est en mode non-conduction.

r : résistance de la ligne par unité de longueur. TCR : réactances contrôlées par thyristors. TSR : réactances commutées par thyristors. TSC : condensateurs commutés par thyristors. TCSC : Thyristor Controlled Series Capacitor. TSSC : Thyristor Switched Series Capacitor.

TCPST : Thyristor Controlled Phase Shifter Transformer

Thy GTO : thyristor gate turn on.

Tb : temps l'effet d'amorçage des thyristors ou le temps de retard à l'amorçage. Td : temps de retard de transport.

SL : puissance apparente de la charge. SVC: static var compensator.

STATCOM : Static Synchronous Compensator

UPFC : Unified Power Flow Controller Ucc: tension côté continu.

Ui : tension au noeud i.

Uk : tension au noeud k.

Uieff : tension efficace au noeud i.

Upq : tension contrôlée en amplitude et en phase.

VS : tension de départ.

VR : tension au noeud de la réception. V(x) : tension à la position x

V(x+Ax) : tension à la position x+Ax. VS : tension de départ à la position x = 0.

Vr : tension au bout de la ligne à la position x = L.

Vse : tension côté convertisseur série. Vsh : tension côté convertisseur shunt. Vm : tension mesurée.

Vref : tension de référence.

Vakf : tension de retournement du thyristor.

Xe : l'impédance équivalente du réseau.

Xsl : la pente ou le statisme. XL : l'impédance de la ligne.

Ysvc : admittance du compensateur statique SVC.

y : admittance shunt par unité de longueur.

Z : impédance série de la ligne par unité de longueur.

Z0 : impédance caractéristique de la ligne.

'

Z 0

: Impédance caractéristique virtuelle de la ligne.

Ct) : fréquence angulaire des courants et tensions en régime permanent. Ct) r : fréquence de résonance du système. ã : constante de propagation.

â : constante de phase aussi appelée le nombre d'ondes.

è : la longueur électrique de la ligne. o : L'angle de transmission.

W1, W2 : l'angles de déphasages des transformateurs.

a : l'angle d'amorçage de thyristor.

a : l'angle de conduction de thyristor. CD1 : l'instant d'allumage du thyristor.

" Je vois très généralement les FACTS comme des tentatives pour tricher avec les lois de Kirchhoff, ou plutôt pour les mater, pour montrer que l'astuce des ingénieurs, en modifiant artificiellement l'impédance des lignes est plus plus forte que les lois naturelles qu'on voulait leur imposer."

Henri Persoz

Introduction Générale

Durant les dix dernières années, l'industrie de l'énergie électrique est confrontée à des problèmes liés à de nouvelles contraintes qui touchent différents aspects de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique. On peut citer entre autres les restrictions sur la construction de nouvelles lignes de transport, l'optimisation du transit dans les systèmes actuels, la Co-génération de l'énergie, les interconnexions avec d'autres compagnies d'électricité et le respect de l'environnement.

Dans ce contexte, il est intéressant pour le gestionnaire du réseau de disposer d'un moyen permettant de contrôler les transits de puissance dans les lignes afin que le réseau de transport existant puisse être exploité de la manière la plus efficace et la plus sûre possible.

Jusqu'à la fin des années 1980, les seuls moyens permettant de remplir ces fonctions étaient des dispositifs électromécaniques : les transformateurs-déphaseurs à réglage en charge pour le contrôle de la puissance active ; les bobines d'inductance et les condensateurs commutés par disjoncteurs pour le maintien de la tension et la gestion du réactif. Toutefois, des problèmes d'usure ainsi que leur relative lenteur ne permet pas d'actionner ces dispositifs plus de quelques fois par jour ; ils sont par conséquent difficilement utilisables pour un contrôle continu des flux de puissance. Une autre technique de réglage des transits de puissances actives et réactive utilisant l'électronique de puissance a fait ses preuves.

La solution de ces problèmes passe par 1 'amélioration du contrôle des systèmes électriques déjà en place. Il est nécessaire de doter ces systèmes d'une certaine flexibilité leur permettant de mieux s'adapter aux nouvelles exigences.

Les éléments proposés qui permettent ce contrôle amélioré des systèmes sont les dispositifs FACTS (acronyme anglais de « Flexible Alternating Current Transmission System »).

Les dispositifs FACTS font en général appel à de l'électronique de puissance, des microprocesseurs, de l'automatique, des télécommunications et des logiciels pour parvenir à contrôler les systèmes de puissance. Ce sont des éléments de réponse rapide. Ils donnent en principe un contrôle plus souple de l'écoulement de puissance. Ils donnent aussi la possibilité de charger les lignes de transit à des valeurs près de leur limite thermique, et augmentent la capacité de transférer de la puissance d'une région à une autre. Ils Limitent aussi les effets des défauts et des défaillances de l'équipement, et stabilisent le comportement du réseau.

La recherche rapportée dans ce mémoire est motivée par le souci de perfectionner le contrôle des puissances réactives et des tensions dans un réseau de transport d'énergie électrique au moyen de dispositifs FACTS, comme celle comportant une branche de réactance commandée par thyristors, tel que le compensateur statique de puissance réactive CSPR (acronyme anglais de « Static Var Compensator SVC »).

Pour parvenir à cette amélioration, il serait nécessaire de laisser plus de place au contrôle dans les réseaux électriques de sorte à profiter dans la modélisation de ceux-ci. Il nécessaire aussi de profiter des progrès dans les domaines des télécommunications, du contrôle en temps réel et du traitement des données, dans le but de réduire les temps de réponse de ces dispositifs.

Le compensateur statique SVC est un dispositif qui sert à maintenir la tension en régime permanent et en régime transitoire à l'intérieur de limites désirées. Le SVC injecte ou absorbe de la puissance réactive dans la barre où il est branché de manière à satisfaire la demande de puissance réactive de la charge.

Le sujet de ce mémoire concerne, en particulier, le contrôle des puissances réactives et des tensions dans un réseau de transport d'énergie électrique au moyen de dispositifs SVC. Pour atteindre ces objectifs de recherche, ce mémoire est organisé en quatre chapitres:

Le premier chapitre présente la tenue de la tension sur les réseaux électriques. On retrouve dans ce chapitre la définition d'un réseau et sa stabilité en différents régime de fonctionnement ainsi les différentes perturbations (légères et grandes) qui gènes leur fonctionnement. On retrouve aussi l'équation fondamentale des lignes de transport et sa solution en régime permanent. Les caractéristiques des lignes non compensées sont obtenues à partir de cette solution. On a décri clairement ce qu'est un réseau compensé par rapport à un réseau non compensé et expliquer l'intérêt de la compensation des longues lignes afin de respecter les contraintes requises pour le transport de l'énergie électrique. Ces dernières sont également présentées dans ce chapitre.

Le deuxième chapitre est une présentation générale du concept FACTS. Il dresse tout d'abord aux techniques de compensation de puissance réactive classiques et modernes et une liste des problèmes liés à l'exploitation d'un réseau électrique (contrôle de la tension) puis introduit les solutions pouvant être apportées par la technique FACTS. Une classification des différents types de FACTS est proposée et les principaux dispositifs de chaque famille sont décrits de façon plus détaillée.

Le troisième chapitre est consacré à l'étude et à la modélisation de compensateur statique SVC. Dans ce chapitre, on étudie le fonctionnement du SVC, ainsi on présente les éléments qui constitué ce dispositif. Différentes configurations du SVC sont présentées, enfin on termine par le calcul de la puissance réactive optimale compensée par ce dispositif FACTS.

Au dernier chapitre, on décrit en détaille le principe de fonctionnement du système de contrôle de SVC, on étudie la synthèse des lois de commande pour le contrôle du circuit SVC pour différents régime de fonctionnement (régime permanent et transitoire), puis en terminera par l'analyse des résultats de simulation.

Pour les différents calculs et simulations on utilise le logiciel MATLAB version 7.2.

Chapitre un

Profils de la tension sur les réseaux de transport d'énergie électriques

I.1 Introduction

Aujourd'hui, l'exploitation des grands réseaux électriques est de plus en plus complexe du fait de l'augmentation de leur taille, de la présence de lignes d'interconnexion très longues, de l'adoption de nouvelles techniques, de contraintes économiques, politiques et écologiques. Ces facteurs obligent les opérateurs à exploiter ces réseaux près de la limite de stabilité et de sécurité. Les situations des pays à forte consommation augment encore les risques d'apparition du phénomène d'instabilité. Pour éviter ce phénomène, l'étude de stabilité de tension est proposée dans ce chapitre. Cette étude est un outil très important pour déterminer la possibilité de transfert de puissance électrique le long de ligne sans problème. [1]

La gestion du réseau électrique ne consiste pas seulement à faire en sorte que les transits de puissance soient inférieurs aux capacités de transport du réseau. Il faut également surveiller plusieurs paramètres techniques, dont le niveau de tension: la tension électrique doit rester dans une plage autorisée en tout point du réseau, dans toutes les situations de production et de consommation prévisibles. En effet, la tension peut localement être dégradée, par exemple les jours de forte consommation, dans ce cas, les transits à travers les lignes du réseau sont importants, ce qui provoque une chute de tension dans ces lignes.

Comme tout générateur d'énergie électrique, un réseau de puissance fournit de l'énergie aux appareils utilisateurs par l'intermédiaire des tensions qu'ils maintient à leurs bornes. Il est évident que la qualité et la continuité de la tension est devenue un sujet stratégique pour plusieurs raisons concernent l'exploitation des réseaux électriques. [2]

I.2 Qualité de la tension

La qualité d'énergie ou de la tension est le concept d'efficacité de classer les équipements sensibles d'une manière qui convient à l'opération de l'équipement.

Pour rappel, la tension possède quatre caractéristiques principales : fréquence, amplitude, forme d'onde et symétrie. [2]

Pour le réseau synchrone algérien, la valeur moyenne de la fréquence fondamentale, mesurée, doit se trouver dans l'intervalle de 50 Hz #177; 1 %.

Le maintien de ce niveau de qualité est la responsabilité commune de tous les gestionnaires de réseaux concernés (zones de réglage), qui doivent participer aux réglages primaire et secondaire de la fréquence.

Le gestionnaire de réseau doit maintenir l'amplitude de la tension dans un intervalle de l'ordre de #177; 10 % autour de sa valeur nominale. Cependant, même avec une régulation parfaite, plusieurs types de perturbations peuvent dégrader la qualité de la tension :

· les creux de tension et coupures brèves.

· les variations rapides de tension (flicker).

· les surtensions temporaires ou transitoires.

Les deux premières catégories posent les problèmes les plus fréquents (plus grande difficulté de s'en protéger) [2] [3].

I.3 Dégradation de la qualité de la tension: les Phénomènes perturbateurs Les perturbations dégradant la qualité de la tension peuvent résulter de : [2]

· Défauts dans le réseau électrique ou dans les installations des clients : court-circuit dans un poste, dans une ligne aérienne, dans un câble souterrain, etc., ces défauts pouvant résulter de causes atmosphériques (foudre, givre, tempête...), matérielles (vieillissement d'isolants...) ou humaines (fausses manoeuvres, travaux de tiers...) [4];

· Installations perturbatrices : fours à arc, soudeuses, variateurs de vitesse et toutes applications de l'électronique de puissance, téléviseurs, éclairage fluorescent, démarrage ou commutation d'appareils, etc....

Les principaux phénomènes pouvant affecter la qualité de la tension - lorsque celle-ci est présente - sont brièvement décrits ci-après.

I.3.1 Variation ou fluctuation de la fréquence

Les fluctuations de fréquence sont observées le plus souvent sur des réseaux non interconnectés ou des réseaux sur groupe électrogène. Dans des conditions normales d'exploitation, la valeur moyenne de la fréquence fondamentale doit être comprise dans l'intervalle 50 Hz #177; 1% comme illustré sur la figure (I.1).

Amplitude de la tension

 

Figure I.1: Exemple de fluctuation de la fréquence [20]

I.3.2 Composante lente des variations de tension

La valeur efficace de la tension varie continuellement, en raison de modifications des charges alimentées par le réseau. Les gestionnaires de réseau conçoivent et exploitent le système de manière telle que l'enveloppe des variations reste confinée dans les limites contractuelles. On parle de "variations lentes" bien qu'il s'agisse en réalité d'une succession de variations rapides dont les amplitudes sont très petites.

Les appareils usuels peuvent supporter sans inconvénient des variations lentes de tension dans une plage d'au moins #177; 10 % de la tension nominale.

I.3.3 Fluctuation de tension (flicker)

Des variations rapides de tension, répétitives ou aléatoires (figure I.2), sont provoquées par des variations rapides de puissance absorbée ou produite par des installations telles que les soudeuses, fours à arc, éoliennes, etc [2] [5].

Amplitude de la tension

Figure I.2 : Exemple de variations rapide de la tension [20]

Ces fluctuations de tension peuvent provoquer un papillotement de l'éclairage (flicker), gênant pour la clientèle, même si les variations individuelles ne dépassent pas

quelques dixièmes de pour-cent. Les autres applications de l'électricité ne sont normalement pas affectées par ces phénomènes, tant que l'amplitude des variations reste inférieure à quelque 10 %.

I.3.4 Creux de tension

Les creux de tension sont produits par des courts-circuits survenant dans le réseau général ou dans les installations de la clientèle (figure I.3). Seules les chutes de tension supérieures à 10 % sont considérées ici (les amplitudes inférieures rentrent dans la catégorie des «fluctuations de tension»). Leur durée peut aller de 10 ms à plusieurs secondes, en fonction de la localisation du court-circuit et du fonctionnement des organes de protection (les défauts sont normalement éliminés en 0.1-0.2 s en HT, 0.2 s à quelques secondes en MT). [5]

Figure I.3: Creux de tension [20]

Ils sont caractérisés par leurs: amplitude et durée et peuvent être monophasés ou triphasés selon le nombre de phases concerné.

Les creux de tension peuvent provoquer le déclenchement d'équipements, lorsque leur profondeur et leur durée excèdent certaines limites (dépendant de la sensibilité particulière des charges). Les conséquences peuvent être extrêmement coûteuses (temps de redémarrage se chiffrant en heures, voire en jours ; pertes de données informatiques ; dégâts aux produits, voire aux équipements de production...).

I.3.5 Interruption courte ou coupure brève

L'interruption courte est la perte complète ou la disparition de la tension d'alimentation pendant une période de temps de 1/2 cycle jusqu'à 3 s. Elle se produit quand la tension d'alimentation ou le courant de charge diminue à moins de 0.1 p.u [3].

Le dégagement du défaut de tension et les coupures brèves sont principalement produits par les courts-circuits imputables aux incidents naturels du réseau et aux manoeuvres d'organes de protection éliminant ces défauts. Ils sont également la conséquence d'appel de puissances importantes lors de la mise en service de certaines charges du réseau.

I.3.6 Bosses de tension

La bosse de tension est une augmentation de la tension au dessus de la tension nominale 1.1 p.u pour une durée de 0.5 cycle à 60 s. Elle est caractérisée par son amplitude et sa durée. Elle peut causer l'échauffement et la destruction des composants.

I.3.7 Chutes de tension

Lorsque le transit dans une ligne électrique est assez important, la circulation du courant dans la ligne provoque une chute de la tension (figure I.4). La tension est alors plus basse en bout de ligne qu'en son origine, et plus la ligne est chargée en transit de puissance, plus la chute de tension sera importante.

Figure I.4: Cas d'une consommation alimentée par une ligne depuis une centrale

Si la consommation double, la chute de tension double.

Figure I.5: Cas d'une forte consommation alimentée par une ligne depuis une centrale

Un réseau dans lequel la consommation est éloignée de la production, présentera un profil de tension différent de celui d'un réseau dans lequel production et consommation sont uniformément réparties (figure I.6). Chaque centrale impose la tension à sa sortie, et la tension évolue dans le réseau en fonction de la consommation alimentée.

Figure I.6: Cas d'une consommation répartie avec plusieurs centrales

C'est pourquoi dans les réseaux maillés THT, la tension est différente suivant l'endroit où l'on se trouve. A la pointe de consommation, la tension est forte aux noeuds du réseau où les centrales débitent, et relativement basse aux points de consommation éloignés des centrales.

Figures (I.4) (I.5) (I.6) sont valables pour un instant donné, à un niveau de consommation donné. Lorsque la consommation varie au cours du temps, la tension évolue, baissant lorsque la consommation augmente, remontant lorsque la consommation diminue.

Le fait que la tension ne soit pas identique en tout point du réseau est normal. Cette différence est compensée par des réglages de tension réalisés dans les postes de transformation. Cela permet de garantir que la tension reste dans la plage admissible en tout point de livraison.

I.3.8 Tension et/ou courant transitoire

Les surtensions transitoires illustrés sur la figure (I.7) sont des phénomènes brefs, dans leur durée et aléatoires dans leur apparition. Elle sont considérées comme étant des dépassements d'amplitude du niveau normal de la tension fondamentale à la fréquence 50Hz ou 60Hz pendant une durée inférieure à une seconde [2] [20]

Quelques équipements tels que les dispositifs électroniques sont sensibles aux courants/tensions transitoires.

Amplitude de la tension

Figure I.7: Exemple de cas de surtensions transitoires [20]

I.3.9 Déséquilibre de tension

Un récepteur électrique triphasé, qui n'est pas équilibré et que l'on alimente par un Réseau triphasé équilibré conduit à des déséquilibres de tension dus à la circulation de courants non équilibrés dans les impédances du réseau (figure I.8). Ceci est fréquent pour les récepteurs monophasés basse tension. Mais cela peut également être engendré, à des tensions plus élevées, par des machines à souder, des fours à arc ou par la traction ferroviaire [20].

Un système triphasé est déséquilibré lorsque les trois tensions ne sont pas égales en amplitude et/ou ne sont pas déphasées les unes des autres de 120°.

Amplitude de la tension

Figure I.8: Déséquilibre de tension [20]

I.3.10 Perturbations harmonique et interharmoniques

On entend par harmonique, toute perturbation non transitoire affectant la forme d'onde de tension du réseau électrique [2].

Les harmoniques sont des composantes dont la fréquence est un multiple de la fréquence fondamentale (figure I.9), qui provoquent une distorsion de l'onde sinusoïdale [7]. Ils sont principalement dus à des installations non linéaires telles que les convertisseurs ou les gradateurs électroniques, les fours à arc, etc.

Figure I.9: Distorsion provoquée par un seul harmonique (h=5)

Des niveaux élevés d'harmoniques peuvent causer un échauffement excessif de certains équipements, par ex. de condensateurs ou de machines tournantes, et peuvent perturber le fonctionnement de systèmes électroniques [7] [8].

I.4 lignes de transport électrique en régime permanent

I.4.1 Généralités sur les réseaux d'énergie électrique

Un réseau d'énergie électrique est un système d'éléments interconnectés qui est conçu: [1]

1- pour convertir d'une façon continue de l'énergie qui n'est pas sous forme électrique en énergie électrique.

2- pour transporter l'énergie électrique sur de longues distances.

3- pour transformer l'énergie électrique sous des formes spécifiques soumises à des contraintes bien déterminées.

Pour un consommateur, le réseau devrait idéalement vu, de l'endroit où il prend son énergie électrique, comme une source de tension alternative parfaite: c'est-à-dire une source dont l'amplitude et la fréquence sont constantes quelle que soit la charge qu'il connecte. Pour satisfaire leur clientèle, les compagnies d'électricité doivent donc s'efforcer de maintenir l'amplitude et la fréquence de la tension le plus prés possible de leur valeur nominale sur tout le réseau d'énergie électrique. [9]

Il est important de maintenir le niveau de tension prés de la valeur nominale aux différents noeuds du réseau [9] [10]. Dans les réseaux triphasés on parle souvent de barres plutôt que de noeuds. Une barre est l'équivalent d'un noeud sur les trois phases du système. Des niveaux de tension largement inférieurs à la tension nominale provoquent une dégradation considérable de la performance des charges et provoquent aussi des surintensités de courant dans les moteurs d'induction utilisés dans de nombreuses usines; alors que des surtensions occasionnent des bris d'équipements et des surintensités de courant dans les dispositifs constitués de matériaux ferromagnétiques saturables, en particuliers les transformateurs, et provoquent aussi une dégradation de la performance des charges.

Pour la majorité des réseaux et pour le réseau Algérien en particulier, la génération de l'énergie électrique est assurée par plusieurs alternateurs synchrones situés dans différentes centrales de production. En régime permanent, ces machines tournent à vitesse constante définie comme la vitesse synchrone. Cette vitesse impose la fréquence de la tension sur le réseau.

Pour maintenir constante en régime permanent la fréquence de la tension, il est donc essentiel que les alternateurs tournent tous à cette même vitesse. Le synchronisme des alternateurs est associé au concept de la stabilité du réseau.

I.4.2 Stabilité des réseaux électrique

Un système est stable s'il a tendance à continuer à fonctionner dans son mode normal (celui pour lequel il a été conçu) en régime permanent et s'il a tendance à revenir à son mode de fonctionnent à la suite d'une perturbation [11]. Une perturbation sur un réseau peut être une manoeuvre prévue, comme l'enclenchement d'une inductance shunt, ou non prévue comme un court-circuit causé par la foudre entre une phase et la terre par exemple. Lors de la perturbation, l'amplitude de la tension aux différentes barres du réseau peut varier ainsi que la fréquence. La variation de la fréquence est due aux variations de la vitesse des rotors des alternateurs. Un réseau d'énergie électrique est stable s'il est capable, en régime permanent à la suite d'une perturbation, de fournir la puissance qu'exigent les consommateurs tout en maintenant constantes et prés des valeurs nominales la fréquence, donc la vitesse de rotation des alternateurs, et l'amplitude de la tension aux différents barres du réseau.

On définit trois types de stabilité: [11] [12]

1- la limite de stabilité en régime permanent.

2- la stabilité dynamique.

3- la stabilité transitoire.

I.4.2.1 Limite de stabilité en régime permanent [13]

Soit un alternateur connecté sur un réseau qui alimente une charge par l'intermédiaire des lignes de transport. Si la charge augmente graduellement, suffisamment lentement pour maintenir le système en régime permanent, l'alternateur fournit la puissance requise par charge tout en maintenant sa vitesse de rotation constante. Toutefois, il existe une limite de puissance active qui peut être fournie à la charge de façon stable, c'est-à-dire en maintenant constante la vitesse de rotation de l'alternateur. Si, à partir de cette limite, on veut fournir encore plus de puissance à la charge, en ouvrant les vannes d'amenée d'eau d'une turbine par exemple, l'impédance de la machine et celle des lignes limitent le transfert de puissance à la charge. L'excès de puissance est absorbée par l'alternateur ce qui provoque

l'accélération de son rotor. Il y a donc rupture de la stabilité en régime permanent. Dans le cas où plusieurs alternateurs sont en service sur le réseau, il y a une perte de synchronisme entre eux. La puissance maximale que le groupe d'alternateurs peut fournir à la charge tout en maintenant le synchronisme est appelée la limite de stabilité en régime permanent. Dans le but d'avoir une bonne marge de manoeuvre en cas de perturbations, les alternateurs et les lignes sont conçu de façon à opérer, en régime permanent nominal, à un niveau de puissance inférieur à cette limite de stabilité en régime permanent.

I.4.2.2 Stabilité dynamique

Si une perturbation mineure est effectuée sur le réseau, à partir d'un régime permanent stable, et que le réseau retrouve son mode de fonctionnement normal en régime permanent, le réseau est dit dynamiquement stable [11]. Pour un réseau d'énergie électrique, on entend par perturbation mineure des manoeuvres ou des opérations normales sur le réseau, comme l'enclenchement d'une inductance shunt, ou des variations mineures de la charge.

I.4.2.3 Stabilité transitoire

Lorsqu'il y a une perturbation majeure sur le réseau et que le réseau retrouve son mode de fonctionnement normal après la perturbation, alors le réseau est dit transitoirement stable. Les perturbations majeures sont les courts-circuits, les pertes de lignes, les bris d'équipements majeurs comme les transformateurs de puissance et les alternateurs [11] [12].

Si on prend en compte ces diverses définitions et les différentes perturbations sur le réseau, on comprend que la stabilité dynamique et la stabilité transitoire sont intimement reliées au niveau de stabilité en régime permanent. En effet, le niveau de stabilité en régime permanent doit être le plus élevée possible; lors d'une perturbation sur le réseau, un court-circuit de quelques cycles par exemple, l'appel de puissance durant la perturbation et lors des instants qui suivent l'élimination du défaut ne doit pas att eindre la limite de stabilité en régime permanent sinon le synchronisme risque d'être perdu. Dans ce cas, le réseau sera transitoirement instable. Plus la limite de stabilité en régime permanent est élevée, plus la stabilité dynamique et la stabilité transitoire est accrue. Une limite de stabilité en régime permanent la plus élevée possible permet également de continuer à

alimenter la charge lorsqu'un équipement maj eur, comme alternateur [13], devient hors service.

I.4.3 Instabilité de la tension

On définit la stabilité de la tension comme la capacité de maintenir une tension de barre constamment acceptable à chaque noeud du réseau, dans des conditions normales de fonctionnement, après avoir subi une perturbation [14] [15]. L'état du réseau est dit instable en tension lorsqu'une perturbation, un accroissement de la charge ou une modification de la condition du réseau entraîne une chute de tension progressive et incontrôlable de la tension, aboutissent en un effondrement généralisé de la tension.

I.4.3.1 Causes de l'instabilité de la tension

Le phénomène de l'instabilité de la tension est attribuable à l'exploitation du réseau à sa limite de puissance transmissible maximale, à l'insuffisance de dispositifs de compensation de la puissance réactive. Les principaux facteurs qui contribuent à un effondrement de la tension sont la limite de puissance réactive des génératrices, les limites de réglage de la tension, les caractéristiques de la charge ainsi que les caractéristiques et les actions des dispositifs de compensation de la puissance réactive [10] [14] [15].

I.4.3.2 Importance et incidents

Bien que les problèmes associés à la stabilité de la tension ne soient pas nouveaux pour le fournisseur d'électricité, ils suscitent actuellement beaucoup d'intérêt et une attention spéciale dans plusieurs grands réseaux. Au début, le problème de la stabilité de la tension était associé à un réseau faible et isolé, mais cette question est actuellement devenue source de problèmes dans les réseaux bien développés en raison de l'accroissement de la charge. Des instabilités et effondrements de la tension sont survenus à plusieurs reprises dans des réseaux importants à travers le monde au cours des dernières années.

Les tableaux I.1 et I.2 [15] présentent respectivement une liste des incidents qui ont provoqué un effondrement de la tension et de creux qui n'ont pas été suivis d'un effondrement.

Certains des incidents mentionnés sont complexes et mettent en cause d'autres phénomènes qui créent l'instabilité de la tension, par exemple la perte d'une génératrice, la limitation du courant inducteur, le déclenchement d'un transformateur, la perte d'un transformateur, la perte de circuits ou un accroissement excessif de la demande.

Tableau I.1: Incidents suivis d'un effondrement [15] [55]

date

lieu

Durée

22-08-1970

Japon

30 minutes

22-09-1977

Jacksonville, Floride, É-U.

Quelques minutes

19-12-1978

France

4 heures de coupure

04-08-1982

Belgique

4.5 minutes

27-12-1983

Suède

1 minutes

12-01-1987

Ouest de la France

6-7 minutes

Eté 1996

Ouest USA

Plusieurs heures

03 -02-2003

Algérie

Plus de 3 heures

31-03-2003

Iran

8 heures

28-08-2003

Ville de Londres, Angleterre

Quelques heures

23-09-2003

Suède et Danemark

Quelques heures

28-09-2003

Italie

Plus de 4 heures

18-01-2005

Arc lémanique

1 heure

25-05-2005

Moscou, Russie

5 heures de panne

Tableau I.2: Incidents non suivis d'un effondrement [15]

date

lieu

Durée

22-09-1970

État de New York, É-U

Incertitudes pendant des heures

02-03-1979

Zealand, Denmark

15 minutes

10-08-198 1

Longview, Wash, É-U

Quelques minutes

17-09-1981

Centre de l'Oregon, É-U

Quelques minutes

2 1-05-1983

Caroline du nord, É-U

2 minutes

11-06-1984

Nord-est des É-U

Incertitudes pendant des heures

20-05-1986

Angleterre

5 minutes

20-07-1987

Illinois et Indiana, É-U

Incertitudes pendant des heures

03-02-1990

Ouest de la France

Quelques minutes

05-07-1990

Baltimore, Wash É-U

Incertitudes pendant des heures

Nove-1990

Ouest de la France

Quelques minutes

Compte tenu de l'ampleur croissante du problème, plusieurs entreprises de service public ont mis au point des méthodes spéciales de réglage de la tension et de la puissance réactive. Électricité de France a mis en place un dispositif automatique centralisé de réglage secondaire de la tension (RST). L'ENEL (Italie) a, de la même façon, développé un dispositif régulateur automatique de la tension et de la puissance réactive utile des génératrices. La Tokyo Electric Power Company possède un dispositif de réglage adaptatif de l'alimentation en puissance réactive et a installé un nouveau système de surveillance en ligne pour assurer la sécurité de la tension.

I.4.3.3 Caractéristiques et analyse de la stabilité de la tension

L'une des caractéristiques importantes d'un réseau est la relation entre la puissance reçue PR et la tension à l'extrémité réceptrice VR [10] [14] [15]. Le texte qui suit présente une discussion de cette caractéristique associée à un réseau radial simple, soit celui de la figure (I.10).

Figure I.10: Exemple d'un réseau radial

Les réseaux réels comportant un grand nombre de génératrices et de barres de consommation montrent également une relation semblable entre le transfert de puissance active et la tension de la barre de charge.

Puissance de charge en p.u

Figure I.11: Caractéristiques P-V du réseau radial ci-dessus [15]

Le réseau est instable en tension pour une demande de puissance de consommation supérieure à la puissance maximale indiquée à la figure (I.11) par lieu des points critiques. Le facteur de puissance de consommation exerce un effet important sur la puissance maximale transmissible et affecte donc la stabilité de la tension dans le réseau. Le maintien de la tension serait certainement facilité par l'instauration d'un soutien réactif au niveau de la barre de consommation. La tension critique résultante est élevée, ce qui constitue un aspect très important pour la stabilité de la tension [14] [15] [20].

I.4.3.4 Facteurs d'influence reliés à la stabilité de la tension

L'instabilité de la tension d'un grand réseau est un problème de nature complexe. Plusieurs éléments d'un réseau contribuent à la création d'un scénario propice à une instabilité de tension. Les éléments suivants ont un impact important sur la stabilité de la tension du réseau [15]:

- les génératrices et le comportement de leurs dispositifs de réglages et de protection. - les dispositifs à compensation shunt réglable et fixe.

- les changeurs de prises en charge (ULTC) et les transformateurs fixes. - les relais de protection.

- Les caractéristiques de la charge.

Parmi ces éléments qui influent sur la stabilité de la tension, on retrouve les lignes de transport d'énergie [13]. Les lignes de transport affectent considérablement les niveaux de tension en fonction de la charge. Si la charge est importante, la tension sur le réseau a tendance à être faible, par contre si la charge est faible, le niveau de tension peut en différents endroits sur le réseau, s'élever au-dessus de la tension nominale. Sur les lignes de transport non compensées, le taux de régulation de tension a donc tendance à être mauvais.

La stabilité en régime permanent est aussi influencée par la longueur des lignes de transport: plus la ligne est longue plus la limite de stabilité en régime permanent est faible. Ces deux effets néfastes des longues lignes de transport, sur le taux de régulation de la tension et sur la stabilité du réseau, peuvent être diminués ou même théoriquement éliminés en utilisant des techniques de réglage de la tension incluent des mesures comme la commutation par compensation shunt et le réglage de la tension des génératrices.

I.5 Étude en régime permanent d'une ligne de transport non compensée

L'étude en régime permanent des lignes de transport est largement traitée dans la littérature. La majorité des auteurs subdivise l'étude des lignes de transport en trois catégories [13] [21]:

- les lignes courtes: longueur inférieure à 80 km.

- les lignes de longueur moyenne: longueur inférieure à 240 km - les lignes longues: plus de 240 km de long.

Comme nos travaux sont orientés sur le réseau de transport haute et très haute tension, et que le réseau de transport a une longueur supérieure à 250 km, seule l'étude des lignes longues est traitée dans ce chapitre.

I.5.1 Équation fondamentale des lignes de transport d'énergie électrique

Comme on s'intéresse au régime permanent équilibré, une ligne est représentée par un circuit équivalent monophasé Äx (appelé aussi tronçon) dont les paramètres sont ceux de la séquence directe. Figure (I.12) illustre un circuit équivalent d'une ligne longue de

transport d'énergie électrique [9] [16]. Sur cette figure les grandeurs électriques courants et tensions sont des phaseurs.

La ligne est représentée par des éléments de circuit (résistances, inductances et condensateurs données par unité de longueur) distribués sur toute sa longueur.

La conductance shunt de la ligne est négligée car elle est généralement très faible pour les lignes de transport.

Figure I.12: Circuit distribué équivalent d'une ligne longue

Le tronçon de la ligne à une impédance série:

Et une admittance:

Z · Ax = R·Ax + jXL·Ax a/phase

yAxjXAxa1/phase

-

· = ·

C

(I.1)

(I.2)

VS : tension ligne-neutre à la source.

Vr: tension ligne-neutre à la réception.

IS , Ir : courant de ligne à la source et à la réception respectivement.

La différence en tension et en courant est due à la chute de tension à travers Z.Ax et au courant de fuite à travers Y.Ax.

En appliquant les lois de Kirchhoff sur le circuit de la figure (I. 12), la tension et le courant sont:

(I.3)

(I.4)

(I.5)

(I.6)

(I.7)

(I.8)

(I.9)

(I.10)

V(x) ZAxI(x)V(xAx)

I(x) yAxV(x)I(xAx)

= ··++

= ·++

Sous une autre forme (I.3) et (I.4) deviens:

VxAxVx

() () ZI(x)

+- =-·

Ax

IxAxIx

()() +- = -·

yV(x)

Lorsque Ax tend vers zéro, on peut écrire (I.8), (I.9) comme suit:

Lim

A?0x

VxAxVx

() () Z I(x)

+- =-

Ax

d =-
V(x)ZI(x)

Ax

Ax

lim

Äx?0

d dx

IxAxIx

()()

+ - = -yV(x)
Ax

I ( x ) yV(x)

= -

En dérivant (I.9) et (I.10) par rapport à x on obtient :

Ax

d

2

() I(x)(I.11)

d

VxZ= -

2dx

2

d

()V(x)

d

Ixy=-

(I.14)

(I.15)

e e

dx

d2

Ax 2

d2

Ax 2

V(x) yV(x)

2

=

I(x) yI(x)

2

=

avec ã

â

Z y est la constante de propagation. ã=jù Lc =j

Avec une condition (la ligne est sans pertes r=0)f3 est la constante de phase aussi appelée le nombre d'ondes, car il présente le nombre complet d'ondes par unité de longueur [21].

Dans le cas où les pertes sont négligées; Les solutions des équations différentielles (I.13) et (I.14) sont les suivantes [13] [21]:

y LxyLxyLxy Lx () ()() ()

------

+ e e

+

VxVr
() =

2

+

Z

0

Ir

2

(I.16)

V(x)Vr ch(jf3(Lx)) ZIr sh(jf3(Lx))

= -+ 0 -

V(x)Vr cos(f3(Lx)) j ZIr sin(f3(Lx))

= -+0 -

(I.17)

(I.18)

De la même façon on déduit l'équation du courant :

(I.19)

IxIrcosf3Lxj
()(())sin(f3(Lx))

= -+r -

V

Z 0

Les équations (I.18) et (I.19) décrivent complètement les phaseurs tension et courant en régime permanent du circuit monophasé d'une ligne de transport tel qu'illustré à la figure (I.12). Ces équations sont utiles pour décrire le profil de la tension et du courant, en régime permanent, le long de la ligne.

I.5.2 Impédance caractéristique et charge naturelle

La quantité Z0 est appelée impédance caractéristique de la ligne. Sont unité est (a). On peut remarquer que comme la ligne est sans pertes (r = 0), Z0 est une impédance résistive. [21]

On peut considérer un cas particulier, utile lors de l'étude de la compensation des lignes : il s'agit du cas où la ligne est terminée avec une impédance égale à son impédance caractéristique Zo (figure I.12). Avec cette impédance le courant Ir est donné par : [13] [17]

Ir = (I.20)

Vr

Z0

En substituant (I.20) dans (I.18) et (I.19) on trouve :

V(x)Vr[ cos(f3(Lx)) j sin(f3(Lx))]

= -+-(I.21)

I(x)Ir[ cos(f3(Lx))j sin(f3(Lx))]

= -+-(I.22)

Les équations (I.21) et (I.22) mettent en évidence le fait très important que pour une charge égale à l'impédance caractéristique, les modules de la tension et du courant demeurent constants en tout point de la ligne. Le profil de la tension sur une telle ligne, qui se défini comme l'amplitude de la tension en fonction de la position x, est donc plat et égal

à

 

Vr

.

 
 
 
 

On remarque également que dans ces conditions le courant et la tension sont en phase en tout point de la ligne. Cela signifie qu'il n'y a aucune puissance réactive qui est absorbée ou générée aux extrémités de la ligne. La puissance réactive générée par la capacité de la ligne est totalement absorbée par l'inductance série de la ligne [13] [21].

Le déphasage entre la tension VS, tension de départ de la ligne où x = 0, et la tension Vr qui est la tension d'arrivée en bout de la ligne où x = L est donné par : è = â L. è: est la longueur électrique de la ligne.

Le déphasage est donc uniquement une fonction de la longueur de la ligne : plus la ligne est longue plus le déphasage est important.

La puissance active transportée sur la ligne et consommée entièrement par l'impédance caractéristique qui est située en bout de ligne est appelée la puissance naturelle. Sa valeur est :

2

Vr

P= (I.23)

0

0 Z

La ligne n'absorbe aucune puissance active car, par hypothèse, elle est sans pertes. En résumé, lorsqu'une ligne est terminée par une impédance égale à son impédance caractéristique on obtient les caractéristiques suivantes :

1- l'amplitude de la tension et l'amplitude du courant sont constantes partout sur la ligne.

2- aucune puissance réactive n'est absorbée ou générée aux bouts de la ligne.

3- la seule puissance active qui est transportée sur la ligne est la puissance naturelle Po qu'absorbe la charge.

Avant d'aller plus loin dans l'analyse des lignes en charge on va revenir à l'étude des caractéristiques des lignes non compensées sans charge.

I.5.3 Performance d'une ligne de transport non compensée sans charge

Une ligne sans charge est une ligne comme celle illustrée à la figure (I.12) mais dont l'extrémité d'arrivée est laissée en circuit ouvert. Comme les lignes sont supposées sans pertes. Il n'y a donc aucune puissance active transportée sur une telle ligne. Les profils de la tension et du courant ainsi que I'écoulement de la puissance réactive sont traités dans ce paragraphe [13] [21].

Pour une ligne sans charge Ir =0. Les équations de la tension et du courant le long de la ligne deviennent :

V(x)= Vr cos(f3(L-x)) (I.24)

()sin(f3(Lx)) Vr

Ixj= -
Z0

(I.25)

La tension et le courant de départ sont obtenus pour x = 0 :

V0= VS = Vr cos(f3L) = Vr cos(0)

() (I.26)

I

( ) ( ) ( ) tan ( 0)

(I.27)

Vr Vr VS

Z

0

Z

0

0 I j i f3 L j i 0 j

0

Z

La tension et le courant s'expriment en fonction de Vs sous la forme suivante :

Vx-

()(())

cos(0)

V s cos f3 Lx

= (I.28)

() (())

V s sin f3Lx

-

Ixj

= (I.29)
Zcos(0)

0

Comme V s , f3, L, Z0 et 0 sont des constantes, les profils de la tension et du courant ont la forme illustrée à la figure (I.13) [13].

Figure : I.13 : profils de la tension et du courant pour une ligne [13] [15] [21]

La figure (I.13) et l'équations (I.28), (I.29) mettent en évidence un phénomène important, c'est l'élévation de la tension le long de la ligne. Ce phénomène porte Ie nom d'effet Ferranti (effet capacitif).

Plus la ligne est longue, plus cet effet est important. On remarque que la tension donnée par l'équation (I.28) est divisée par cos (è) ; si la ligne est suffisamment longue, è s'approche de 90° (è = 90° lorsque L = 1250 km) [13] et l'élévation de tension tend vers l'infini, ce qui est évidemment inacceptable. Pour les lignes longues, il est donc essentiel d'effectuer une compensation adéquate pour éviter un tel phénomène.

Un autre phénomène important qui apparaît aussi sur les lignes sans charge ou faiblement chargées est la génération de puissance réactive par la capacité équivalente de la ligne. Cette puissance réactive est absorbée par la génératrice au début de ligne. Pour absorber cette puissance réactive, sans modifier la tension, il est nécessaire de sous-exciter la génératrice. Ce qui amène à deux problèmes : échauffement au niveau du stator de la machine et abaissement du niveau de stabilité du système. Pour ces raisons, il est encore une fois essentiel d'effectuer une compensation adéquate sur les lignes de transport lorsque ces dernières fonctionnent à vide ou à faible charge.

Nous avons étudié le comportement d'une ligne sans charge et on a constaté que le niveau de tension croît dangereusement avec la longueur de la ligne ainsi que la puissance

Chapitre I: Profils de la tension sur les réseaux de

transport d'énergie électrique

s

réactive générée par cette dernière. Comme il n'est pas d'usage habituel d'utiliser une ligne à vide, il est essentiel d'analyser son comportement en charge pour justifier l'ajout de dispositifs de compensation.

I.5.4 Performance d'une ligne non compensée en charge

De façon générale, la charge en bout de ligne peut varier d'une faible fraction de la puissance naturelle P0 de la ligne jusqu'à une valeur qui peut atteindre des niveaux plus de

P0.

Si une charge de puissance S ch = P + j Q est connectée au bout de ligne illustrée à la figure (I.12). Le courant dans la charge est donné par :

PjQ-

*

(I.30)

Vr

*

Vr

Sch

Ir = =

En substituant (I.30) dans (I.18) avec x = 0, on obtient la relation qui lie Vr à la charge et à Vs:

= +

() sin(è)

P j Q

-

VsV

r cosèjZ(I.31)

V

0 *

r

Dans cette équation, è est fixé par la longueur de la ligne, Vs est supposée constant et connue, et Zo qui est l'impédance caractéristique de la ligne est également constante et

connue. Donc (I.31) est une équation quadratique en

Vr

avec la charge et la longueur de

 
 
 

la ligne comme paramètres.

Pour une longueur donnée de la ligne, plus la charge est importante plus la tension en bout de ligne diminue (sauf pour certaines charges capacitives ou le niveau de tension monte avec la puissance active transportée). Pour des charges avec un facteur de puissance arrière (charges inductives), ce qui constitue la très grande majorité des charges, le niveau de tension diminue rapidement avec l'appel de puissance active. Ceci est d'autant plus vrai que le facteur de puissance est faible. Des courbes typiques du niveau de tension en fonction de la position x sur la ligne pour différentes valeurs de charge sont illustrées à la figure (I.14).

Ligne à vide

Charge naturelle Sch = P0

Pleine charge

Ligne court-circuitée

.

Figure I.14 : Illustration typique de l'amplitude de la tension en charge de la position x sur une ligne longue pour différentes valeurs de charge [13] [21]

Figure (I.14) montre très bien que la régulation de la tension en bout de ligne est très mauvaise sur les lignes non compensées. On observe également sur cette figure que plus:

· La ligne est longue, plus la régulation de tension en bout de cette ligne est mauvaise.

· On conçoit bien que la charge est importante sur un réseau ayant de longues lignes de transport, il est nécessaire d'effectuer une compensation pour maintenir la tension en bout de ligne à une valeur proche de la tension nominale.

Une autre limitation associée aux longues lignes de transport non compensées est la puissance maximale qu'elles peuvent transporter, c'est ce qui fait l'objet du prochain paragraphe.

Chapitre I: Profils de la tension sur les réseaux de

transport d'énergie électrique

s

 

I.5.5 Calcul de la puissance transportable par une ligne non compensée

Une ligne de transport ne peut pas transporter une quantité illimitée de puissance active. C'est d'ailleurs ce qui impose, en partie, la limite de stabilité en régime permanent. La puissance maximale qu'une ligne peut débiter se calcule comme suit: [13]

Posons une charge de puissance S ch = P + j Q au bout de la ligne illustrée à la figure (I.12). On prend la tension aux bornes de la charge comme tension de référence :

Vch = Vr = V? (I.32)

00

r

La tension aux bornes d'entrée de la ligne a la forme :

V s = V S cos(ö) + j V S sin(ö) (I.33)

De (I.31) et (I.33) on déduit que :

Vsin s

D'où

P

(I.34)

(I.35)

()()

ZPsin0 0··

ö=

Vr

Vs

· V

()sin(ö) r

Zsin

0

0

Avec 0 = 3 L, è étant la longueur électrique de la ligne. Pour une longueur donnée de la ligne, l'amplitude maximale de la puissance qui peut être transmise sur la ligne est :

Zsin( 3 L)

0

P max =

Vs Vr (I.36)

Cette dernière équation met en évidence deux caractéristiques très importantes de puissance maximale transportable par une ligne :

· La puissance est proportionnelle au carré de la tension de ligne et la puissance maximale transmise diminue avec la longueur de la ligne. En effet, Zo est pratiquement indépendante de la longueur de la ligne, alors que sin (âL) croît avec cette dernière.

· Pour les lignes longues non compensées, la puissance maximale transmise est donc relativement faible, ce qui est une contrainte majeure du point de vue de la stabilité du réseau. Comme il est très important que la limite de stabilité en régime permanent soit a plus élevée possible, il faut donc augmenter la puissance maximale transportable. Comme on considère dans ce mémoire que le niveau de tension est un paramètre fixe, seul la compensation des lignes permet d'augmenter la puissance maximale transportable.

I.6 Compensation d'une ligne de transport d'énergie électrique

La compensation est une modification artificielle des lignes de transport d'énergie électrique de façon à pouvoir transporter plus de puissance tout en maintenant un niveau de tension proche de la valeur nominale [10] [14] [18]. En agissant ainsi, on respecte les deux contraintes fondamentales requises pour le transport de l'énergie électrique : maintien du synchronisme entre les différents alternateurs du réseau et maintien du niveau de tension constant et proche de la valeur nominale à toutes les barres du réseau.

Au paragraphe (§ I.5.2), on a démontré que lorsqu'une charge qui est égale à l'impédance caractéristique de la ligne Zo est connectée en bout de ligne, la tension sur le réseau est constante et égale à la tension nominale. La puissance transportée par la ligne absorbée par la charge est alors égale à la puissance naturelle de la ligne Po.

Dans ce cas particulier, la seconde contrainte fondamentale du transport de l'énergie électrique, qui maintien la tension à sa valeur nominale, est respectée. Pour respecter cette seconde contrainte, indépendamment de la charge, il s'agit donc de modifier artificiellement l'impédance caractéristique de la ligne de façon à ce qu'elle soit toujours égale à la charge du réseau.

La nouvelle impédance caractéristique de la ligne est nommée impédance caractéristique virtuelle Z'0 . Avec une ligne ainsi modifiée, la nouvelle puissance naturelle

virtuelle de la ligne est 0P' .

Si la ligne est modifiée de façon à toujours maintenir son impédance caractéristique virtuelle égale à l'impédance de la charge, la puissance active absorbée par la charge est en tout temps égale à 0P' et le profil de la tension sur la ligne est plat.

Pour respecter la première contrainte fondamentale du transport de l'énergie électrique à savoir le maintien du synchronisme entre les alternateurs, il est nécessaire que la puissance active transportable par la ligne soit le plus élevée possible et que l'angle de transmission est faible, tout en maintenant un niveau de tension proche de sa valeur nominale. Les équations (I.35) et (I.36) suggèrent donc de diminuer artificiellement l'angle 0 = f3 L, ce qui permet d'augmenter la puissance maximale transportable [19].

L'impédance caractéristique d'une ligne est fonction de l'inductance série par unité de longueur et de la capacité shunt par unité de longueur de la ligne. Ce sont donc ces deux paramètres que l'on doit contrôler pour modifier l'impédance caractéristique de la ligne. Pour modifier Zo, il s'agit d'ajouter, d'une façon appropriée, des inductances et des condensateurs sur la ligne. C'est une technique de compensation par contrôle de la puissance réactive. Pour diminuer l'angle 0 = f3 L, deux choix sont possibles : soit diminuer f3, soit diminuer la longueur L de la ligne.

Une façon efficace de diminuer f3 est d'ajouter des condensateurs en série avec la ligne pour diminuer sa réactance inductive. C'est encore une fois une technique de compensation qui utilise le contrôle de la puissance réactive qui s'écoule sur la ligne, Pour diminuer la longueur de la ligne, il suffit de la sectionner en plusieurs tronçons, indépendants les uns des autres, transportant la même puissance. Le sectionnement d'une ligne est réalisable en imposant, d'une façon appropriée, la tension à différents endroit sur la ligne : l'utilisation des compensateurs statiques permet d'assurer cette stratégie.

On distingue principalement trois techniques de compensation qui permettent de modifier aussi bien l'impédance caractéristique Zo de la ligne que l'angle 0 : la compensation shunt, la compensation série et la compensation par sectionnement. Chacune de ces techniques a une influence à la fois sur Zo et sur 0. Le choix d'une technique par rapport à une autre est souvent un choix économique.

I.7 Conclusion

Ce chapitre a traité les différents phénomènes perturbateurs qui influents sur la qualité de la tension, ainsi on a présenté une étude détaillée concernant les profils de la tension, courant et l'écoulement de la puissance active et réactive sur les lignes de transport d'énergie électrique en régime permanent.

Les lignes longues ont un impact significatif sur la régulation de la tension et la stabilité du réseau. En outre, il est démontré qu'il est nécessaire de compenser ces lignes pour respecter les deux contraintes fondamentales du transport d'énergie électrique.

Dans ce chapitre, les critères justifiant la compensation des lignes sont essentiellement des critères de régime permanent : maintien de la tension en régime permanent à une valeur acceptable et augmentation de la puissance transportable de façon stable. Cependant, l'utilisation simultanée de la compensation série et de la compensation shunt inductive est très importante pour avoir une qualité d'énergie transportée le long de la ligne.

La compensation conventionnelle (séries et shunts) et la compensation moderne utilisant les dispositifs FACTS (basées sur l'électronique de puissance) seront traitées en détaille dans le prochain chapitre.

II.1 Introduction

L'amélioration de la qualité de l'énergie, l'augmentation de la capacité transitée et le contrôle des réseaux existants peut être obtenus grâce à la mise en place de nouvelles technologies. [22]

Pour les différentes raisons évoquées dans l'introduction générale, les dispositifs FACTS ont un rôle important à jouer dans le contrôle des transits de puissance et dans le maintien de conditions d'exploitation sûres du réseau de transport. Ce chapitre a pour but de mettre en évidence les caractéristiques et le potentiel des différents FACTS développés à ce jour.

Il commence par un bref rappel sur l'exploitation d'un réseau électrique et les différentes techniques de compensation (shunt et série). Le concept FACTS est ensuit présenté de manière générale et une classification des dispositifs est proposée. La fin du chapitre est consacrée à la discussion d'utilisations des FACTS ainsi leurs placements dans les réseaux électriques.

II.2 Exploitation d'un réseau électrique

Figure II.1: Puissance transité entre deux réseaux

La puissance active P transitée entre deux réseaux de tensions V1 et V2 présentant un angle de transport ä (déphasage entre V1 et V2) et connectés par une liaison d'impédance X est donnée par l'équation suivante :

P 1 2

V . V

= (II.1)
sinä

X

Cette équation montre qu'il est possible d'augmenter la puissance active transitée entre deux réseaux soit en maintenant la tension des systèmes, soit en augmentant l'angle de transport entre les deux systèmes, soit en réduisant artificiellement l'impédance de la liaison.

En jouant sur un ou plusieurs de ces paramètres, les FACTS permettent un contrôle précis des transits de puissance réactive, une optimisation des transits de puissance active sur les installations existantes et une améliorations de la stabilité dynamique du réseau. Ils permettent aussi aux consommateurs industriels de réduire les déséquilibres de charges et de contrôler les fluctuations de tensions crées par des variations rapides de la demande de puissance réactive et ainsi d'augmenter les productions, de réduire les coûts et d'allonger la durée de vie des équipements.

II.3 Compensation Traditionnelle II.3.1 Compensation shunt

La compensation parallèle (shunt) consiste à enclencher des condensateurs shunt et/ou des inductances shunt connectés entre les phases du réseau et la terre en général par le biais de disjoncteurs à différents endroits sur le réseau pour modifier l'impédance des lignes, dans le but de maintenir des niveaux de tension acceptables suivant l'état de charge du réseau [22] [24].

Ces éléments permettent de compenser les réseaux en puissance réactive et de maintenir la tension dans les limites contractuelles.

Cette technique de compensation est dite passive car elle fonctionne en tout ou rien. C'est-à-dire qu'elle est soit en service, par exemple lorsqu'une inductance shunt est enclenchée, soit complètement hors service lorsque l'inductance est retirée. Lorsqu'elle est en service, aucune modification des inductances ou des condensateurs n'est effectuée pour essayer de contrôler la tension ou l'écoulement de puissance.

D'après la figure (II.2), on voit que ces équipements permettent aussi d'augmenter la puissance active transitée. La puissance transitée peut être augmentée de 50% pour une compensation au niveau de la charge et de 100% pour une compensation au point milieu.

Une ligne HT peut être modélisée par un schéma en ð représenté par la figure (II.2).

Figure II.2 : Représentation du Système

Lorsque le réseau n'est pas ou peu chargé, c'est-à-dire que l'impédance de la charge est très élevée, la tension sur la ligne a tendance à monter considérablement (effet Ferranti) [10] [13], cette augmentation de tension est d'autant plus importante que le réseau est exploité à tension élevée et que les lignes sont longues. Pour réduire la tension en bout de ligne, il faut augmenter artificiellement l'impédance caractéristique de la ligne en diminuant sa capacité shunt. Des inductances shunt sont enclenchées à différents postes sur le réseau [21]. Cependant, lorsque le réseau est fortement chargé, dans ce cas l'impédance de la charge est très faible et la tension a tendance à diminuer sur le réseau. Pour compenser cet effet, il s'agit de diminuer artificiellement l'impédance caractéristique de la ligne pour la rendre égale, ou la plus près possible, de l'impédance de la charge. Les réactances shunt deviennent inutiles. Pour maintenir la tension dans les limites contractuelles, le gestionnaire du réseau doit donc augmenter la capacité shunt de la Ligne et connecter des condensateurs shunt dans différents postes du réseau selon la charge.

Les bancs de condensateurs vont compenser la puissance réactive absorbée par la charge et ainsi éviter la transmission de puissance réactive sur de longues distances. De même que les réactances, ces bancs de condensateurs doivent être connectés\déconnectés par des disjoncteurs.

Dans le cas théorique ou la compensation est répartie sur toute la longueur de la ligne, le degré de compensation shunt d'une ligne est défini comme étant le rapport de la valeur absolue de la susceptance du compensateur par unité de longueur (Bsh) sur la susceptance de capacité de ligne par unité de longueur (BC):

K= (II 2)

sh B

(a)

(b)

P

Figure II.3: Principe de compensation shunt dans un réseau AC radial (a) sans compensation, (b) avec compensation [22]

L'impédance caractéristique virtuelle de la ligne s'écrit :

Z

'

(II.3)

sh

Z

0

0 1K

=

-

Sa puissance naturelle virtuelle est :

P 0 = P· 1-K (II.4)

'

0sh

On constate aussi que la longueur électrique de la ligne est également modifiée avec compensation shunt:

è ' = è· 1-K (II.5)

sh

La compensation réactive shunt est un bon moyen pour contrôler l'impédance caractéristique, dans le but de maintenir un niveau de tension acceptable sur les lignes de transport d'électricité. Par contre, elle ne constitue pas un bon moyen pour augmenter la

puissance maximale transportable. Pour augmenter cette puissance, il faut diminuer è; pour diminuer è, il est nécessaire d'augmenter Ksh en ajoutant des inductances shunt.

En pratique, la compensation shunt passive est utilisée principalement pour maintenir la tension à toutes les barres du réseau à un niveau proche de la tension nominale, et ce pour les différents niveaux de charge du réseau. Il est clair que les équipements de compensation ne sont pas distribués de façon uniforme le long de la ligne comme le sont les inductances et les condensateurs du circuit équivalent d'une ligne. La compensation est localisée dans des postes qui sont répartis à des endroits stratégiques sur la ligne. Puisque la compensation n'est pas répartie d'une façon uniforme, il est impossible de maintenir la tension à sa valeur nominale en tout point de la ligne. II est donc important de bien sélectionner les endroits où la compensation shunt est installée pour éviter que la tension s'écarte trop de sa valeur nominale.

II.3.2 Compensation série

L'équation (II.1) montre que la puissance active échangée entre deux systèmes peut être augmentée si l'on réduit l'impédance de la liaison. C'est ce que réalise la compensation série par l'adjonction d'un banc de condensateurs d'impédance XC en série avec la ligne.

Les condensateurs ajoutés ont une capacité fixe qui ne varie pas dans le temps. Cette compensation permet d'une part de diminuer Zo et d'autre part de diminuer la longueur électrique è de la ligne.

(a) (b)

Figure II.4: Principe de compensation série dans un réseau AC radial
(a) sans compensation, (b) avec compensation

Artificiellement l'impédance de la ligne est donc réduite de XL à (XL - XC) et le transit de puissance est augmenté. De plus, comme le montre le diagramme de Fresnel illustré sur la figure (II.4), le profil de la tension est amélioré tout au long de la ligne (V1 - V'2) plus petit, et l'angle de transport ä est réduit [22][25].

En pratique, la compensation série est localisée dans des postes situés à des endroits stratégiques sur les lignes. Pour mieux comprendre son influence il est utile de considérer qu'elle est répartie uniformément sur toute la longueur de la ligne. Dans ce cas, le degré de compensation série se définit comme étant la valeur absolue du rapport de la susceptance inductive série de la ligne par unité de longueur sur la susceptance par unité de longueur de la capacité série qui est ajoutée.

B

K= (II.6)

se

L

se B

En réduisant l'impédance inductive série de la ligne, l'impédance caractéristique virtuelle devient :

Z0 = Z· 1 - K (II.7)

0se

Sa puissance naturelle virtuelle est:

P

'

(II.8)

se

P0

0 1K

=

-

Plus le degré de compensation est élevé plus l'impédance virtuelle est faible, ce qui contribue à augmenter la puissance maximale transportable par la ligne. D'autre part, la longueur électrique virtuelle de la ligne s'écrit :

è ' = è· 1 - K (II.9)

se

Pour transporter la puissance de façon stable il est nécessaire que l'angle de transmission ä soit inférieur à 90' et idéalement assez faible pour prévoir les cas d'un appel de puissance à la suite d'une perturbation sur le réseau [13] [21].

Si Ie profil de la tension sur la ligne compensée est pratiquement plat, ce qui est le cas lorsque la ligne est bien compensée, la puissance absorbée par la charge est pratiquement égal à la puissance virtuelle de la ligne. De (I.23) et (I.35) on déduit que :

P=P (II.10)

00 '
'

sinè sin ä

Comme '

P=P0 alors '

ä è.

Puisque l'augmentation de la compensation série diminue è', l'angle de transmission ä diminue également avec la compensation série.

La compensation série augmente la puissance maximale transportable, en diminue angle de transmission de la ligne. Ces deux effets font en sorte qu'elle est un moyen très efficace d'augmenter la limite de stabilité en régime permanent du réseau et par conséquent la stabilité dynamique et transitoire.

Cependant du fait du nombre limité d'opérations et des délais d'ouverture/fermeture des disjoncteurs, ces réactances et condensateurs connectés en parallèles ou en séries ne doivent pas être commutés trop souvent et ne peuvent pas être utilisés pour une compensation dynamique des réseaux. Dans le cas ou le contrôle du réseau nécessite des commutations nombreuses et/ou rapides, on fera appel à des équipements contrôlés par convertisseurs à base de l'électronique de puissance appelés sous nom FACTS (Flexible AC Transmission Systems), c'est ce qui fait l'objet du prochain paragraphe.

Les deux principales raisons qui justifient l'installation des dispositifs FACTS dans les réseaux électriques sont:

· Augmentation des limites de stabilité dynamique.

· Meilleur maîtrise des flux d'énergie.

II.4 Dispositifs FACTS

Selon l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), la definition du terme FACTS est la suivante: Systèmes de Transmission en Courant Alternatif comprenant des dispositifs basés sur l'électronique de puissance et d'autres dispositifs statique utilisés pour accroître la contrôlabilité et augmenter la capacité de transfert de puissance du réseau.

Avec leurs aptitudes à modifier les caractéristiques apparentes des lignes, les FACTS sont capables d'accroître la capacité du réseau dans son ensemble en contrôlant les transits de puissances. Les dispositifs FACTS ne remplacent pas la construction de nouvelles lignes. Ils sont un moyen de différer les investissements en permettant une utilisation plus efficace du réseau existant [26] [34].

II.5 Classification des dispositifs FACTS

Depuis les premiers compensateurs, trois générations de dispositifs FACTS ont vu le jour. Elles se distinguent par la technologie des semi-conducteurs et des éléments de puissance utilisés [34] [35].

1- La première génération est basée sur les thyristors classiques. Ceux-ci sont généralement utilisés pour enclencher ou déclencher les composants afin de fournir ou absorber de la puissance réactive dans les transformateurs de réglage.

2- La deuxième génération, dite avancée, est née avec l'avènement des semiconducteurs de puissance commandables à la fermeture et à l'ouverture, comme le thyristor GTO. Ces éléments sont assemblés pour former les convertisseurs de tension ou de courant afin d'injecter des tensions contrôlables dans le réseau.

3- Une troisième génération de FACTS utilisant des composants hybrides et qui est adaptée à chaque cas. Contrairement aux deux premières générations, celle-ci n'utilise pas de dispositifs auxiliaires encombrants tels que des transformateurs pour le couplage avec le réseau.

Dans notre proposition, une autre classification des contrôleurs FATCS basée sur les cinq caractéristiques indépendantes [32] [33]:

1. Selon le type de Raccordement sur le réseau (Connexion) ;

2. Selon le mode de Commutation ;

3. Selon la Fréquences de Commutation ;

4. Selon le mode de Stockage d'énergie ;

5. Selon le mode de Connexion au Port DC.

Selon ces critères, trois familles de dispositifs FACTS peuvent être mises en évidence [27] [33]:

· les dispositifs shunt connectés en parallèle dans les postes du réseau.

· Les dispositifs série insérés en série avec les lignes de transport.

· Les dispositifs combinés série-parallèle qui recourent simultanément aux deux couplages

II.5.1 Dispositifs FACTS Shunt II.5.1.1 Compensation shunt

L'objectif principal de la compensation shunt est l'accroissement de la puissance transmissible dans le réseau. Le principe consiste à fournir ou à absorber de la puissance réactive de façon à modifier les caractéristiques naturelles des lignes pour le rendre plus compatibles avec la charge [21] [23].

En régime permanent, la compensation réactive est utilisée pour la sectionnalisation des lignes ainsi que le maintien de la tension aux noeuds.

En régime transitoire, les dispositifs shunt permettent un contrôle dynamique de la tension pour l'amélioration de la stabilité transitoire et l'amortissement des oscillations de puissance et réduction des oscillations de tension (flicker) [34].

II.5.1.2 Compensateur statique de puissance réactive SVC

Compensateur Statique de Puissance Réactive (CSPR) (acronyme anglais de Static Var Compensator SVC) est un équipement de compensation parallèle a base d'électronique de puissance (Thyristor) capable de réagir en quelques cycles aux modifications du réseau (Figure II.5). IL permet entre autres la connexion de charges éloignées des centres de production et la diminution des effets des défauts ou des fluctuations de charges [22].

Un SVC est généralement constitué d'un ou plusieurs bancs de condensateurs fixes (FC) commutables soit par disjoncteur, ou bien par thyristors (Thyristor Switched Capacitor TSC) et d'un bancs de réactances contrôlable (Thyristor controlled Reactor TCR) et par des réactances commutables (Thyristor Switched Reactor TSR), et d'autre part on trouve des filtres d'harmoniques.

Si le SVC fonctionne en réglage de tension, le système de contrôle ajust le courant dans le SVC de façon à ce que courant et tension suivent la courbe caractéristique représentée par (Figure II.6).

Chapitre II : Généralités sur les FACTS

Vm

Vref

Figure II.5: Structure de base d'un SVC [28]

La courbe caractéristique est une droite dont la pente et la tension de référence peuvent être ajustées par le système de contrôle [28] [34].

Capacitive

Inductive

V

B max

Bmin

I

Figure I.6: Courbe caractéristique tension-courant du SVC.

Le système de contrôle permet un ajustement du courant du SVC en 2-3 cycles et donc de répondre rapidement à des variations de charge.

Le SVC a un seul port avec une connexion parallèle au système de puissance. Les thyristors sont à commutation naturelle, ils commutent à la fréquence du réseau, comme montré à la (Figure II.5). Il existe deux types de SVC: SVCs industriels et les SVCs de transmission [22].

Les SVC industriels sont souvent associés à des charges déséquilibrées qui peuvent varier très rapidement telles que les laminoirs ou les fours à arcs pour lesquels les fluctuations rapides de puissance réactive limitent les capacitives de production et provoqent du flicker (scintillement des lampes).

Les SVCs de transmission ont pour fonction de réduire la tension des réseaux moins chargés en absorbant de la puissance réactive, d'augmenter la tension des réseaux fortement chargés en fournissant de la puissance réactive et d'aider le système à retrouver sa stabilité après un défaut.

Cette dernière fonction est particulièrement importante, et sur ce type de FACTS que notre étude sera développée dans le troisième chapitre.

II.5.1.3 Résistance de freinage contrôlée par thyristors TCBR

La résistance de freinage contrôlée par thyristors TCBR (Thyristor-Controlled Braking Resistor) est formée d'une résistance fixe branchée en série avec une valve à thyristors bidirectionnelle [29]. La valeur effective de la résistance est contrôlée avec l'angle d'allumage des thyristors. Il existe également des dispositifs sans commande de phase, dans lesquels les thyristors sont simplement commutés. La TCBR est utilisé pour aider à la stabilisation du réseau ou pour diminuer l'accélération des générateurs en cas de perturbation. Les dispositifs avec contrôle de l'angle d'amorçage peuvent être utilisés pour amortir de façon sélective les oscillations basses-fréquences.

Figure II.7 : Schéma du SVC avec TCBR.

II.5.1.4 Compensateur statique synchrone STATCOM

Le compensateur statique synchrone STATCOM (Static Synchronous Compensator), autrefois appelé compensateur statique de puissance réactive avancé, est également désigné par les acronymes SSC et STATCON (Static Condenser). Le STATCOM est basé sur la structure d'un convertisseur de tension triphasé (figure II.8). Il correspond à l'équivalent statique exact de la machine synchrone classique fonctionnant en compensateur, mais sans inertie. Il est principalement utilisé pour la compensation dynamique des réseaux, afin de faciliter la tenue en tension, d'accroître la stabilité en régime transitoire et d'amortir les oscillations de puissance [22] [30].

Le convertisseur ne fournit ou n'absorbe que de la puissance réactive. Ceci est réalisé en contrôlant les tensions de sortie de manière à ce que ces dernières soient en phase avec les tensions du réseau. De ce fait, la puissance active fournie par la source de tension continue (le condensateur chargé) doit être nulle. De plus, la puissance réactive étant par définition nulle en régime continu (fréquence égale à zéro), le condensateur ne joue pas de rôle dans la génération de puissance réactive. En d'autres mots, le convertisseur fait tout simplement l'interconnexion entre les trois phases, de manière à ce que les courants de sortie réactifs puissent circuler librement entre ces dernières. En pratique, les semiconducteurs utilisés dans les convertisseurs ne sont pas sans pertes. De ce fait, de l'énergie stockée dans le condensateur sera consommée par les pertes internes des thyristors. La puissance réactive nécessaire pour couvrir ces pertes peut être fournie par le réseau en sorte que les tensions à la sortie du convertisseur soient légèrement déphasées par rapport aux tensions du réseau. Dans ce cas, le convertisseur absorbe une faible quantité de puissance active.

Le STATCOM est un circuit avec un seul port monté en parallèle avec le réseau, il utilise la commutation forcée, la fréquence de commutation des interrupteurs est élevée, son élément de stockage d'énergie est un condensateur et ceci implique un port DC (Figure II.8).

Figure II.8: Structure de base d'un STATCOM.

L'échange de puissance réactive avec le réseau se fait en faisant varier l'amplitude des tensions de sortie. Selon l'amplitude de ces tensions, les trois régimes de fonctionnement suivants sont possibles pour le STATCOM

1. U' < U : le courant circule du convertisseur vers le réseau; le STATCOM produit alors de la puissance réactive (comportement capacitif).

2. U' > U : le courant circule du réseau vers le convertisseur; le STATCOM consomme de la puissance réactive et alors un comportement inductif.

3. U' = U : aucun courant ne circule entre le réseau et le convertisseur (aucun échange d'énergie réactive).

La variation de l'amplitude des tensions de sortie est obtenue en faisant varier la tension continue aux bornes du condensateur. Le STATCOM peut fournir un courant capacitif ou inductif indépendant de la tension du réseau. Il peut donc fournir le courant capacitif maximal même pour de faibles valeurs de tensions. Sa capacité à soutenir la tension du réseau est donc meilleure que celle du SVC. De plus, le STATCOM peut augmenter temporairement les valeurs nominales du courant (inductif ou capacitif).

Par rapport au compensateur statique de puissance réactive conventionnel de type SVC, le STATCOM présente les avantages suivants:

· l'espace nécessaire pour l'installation est réduit en raison de l'absence de bobines d'inductance et de condensateur;

· le recours à des filtres d'harmoniques n'est pas nécessaire;

· les performances en régime dynamique sont meilleures.

L'avantage de ce dispositif est de pouvoir échanger de l'énergie de nature inductive ou capacitive uniquement à l'aide d'une inductance. Contrairement au SVC, il n'y a pas d'élément capacitif qui puisse provoquer des résonances avec des éléments inductifs du réseau. La caractéristique statique de ce convertisseur est donnée par la figure (II.9).

V

I

Figure II.9: Caractéristique V-I du STATCOM.

II.5.1.5 Générateur synchrone statique SSG

Un générateur synchrone statique SSG (Static Synchronous Generator) est une combinaison d'un STATCOM et d'une source d'énergie capable de fournir ou d'absorber de la puissance. Cette source a pour rôle de maintenir la tension aux bornes du condensateur à la valeur désirée. Le terme SSG inclut toutes les sources d'énergie telles que les batteries, volants d'inertie, aimants supraconducteurs, etc. toutefois, deux dispositifs particuliers peuvent être mis en évidence [31] [35].

1. Le système de stockage par batterie BESS (Battery Energy Storage System) utilise une source de nature chimique. Généralement, les unités BESS sont relativement petites mais permettent un échange de puissance élevé. Leur capacité à ajuster rapidement la quantité d'énergie à fournir ou à absorber est utilisée pour la stabilité

transitoire. Lorsqu'il ne fournit pas de la puissance active au système, le convertisseur est utilisé pour changer la batterie de manière appropriée.

2. Le système de stockage d'énergie par aimant supraconducteur SMES (Superconducting Magnetic Energy Storage) est un dispositif permettant d'injecter ou d'absorber de la puissance active et réactive. Le SMES sert principalement au contrôle dynamique des transits de puissance dans le réseau électrique.

Y

Figure II.10 : SMES mises en application avec un convertisseur à thyristor [31]

II.5.2 Dispositifs FACTS séries

Il existe deux familles de dispositifs FACTS qui sont insérés dans le réseau: les compensateurs série et les régulateurs statique de tension et de phase. Leurs caractéristiques et principes respectifs sont décrits dans cette section.

II.5.2.1 Compensateurs séries

La réactance des lignes est une des limitations principales de la transmission de courant alternatif à travers les longues lignes. Pour remédier à ce problème, la compensation série capacitive a été introduite il y a plusieurs dizaines d'années afin de réduire la partie réactive de l'impédance de la ligne. Les dispositifs FACTS de compensation série sont des évolutions des condensateurs série fixes. Ils agissent généralement en insérant une tension capacitive sur la ligne de transport qui permet de compenser la chute de tension inductive. Ils modifient ainsi la réactance effective de la ligne. La tension insérée est proportionnelle et perpendiculaire au courant dans la ligne.

II.5.2.2 Compensateurs séries à thyristors

Les premiers schémas de compensateurs série à thyristors ont été proposés en 1986 [36]. À l'heure actuelle, trois conceptions principales de compensateurs série à thyristors peuvent être distinguées:

· le condensateur série commandé par thyristors;

· le condensateur série commuté par thyristors;

· le condensateur série commandé par thyristors GTO.

En pratique, les compensateurs série à thyristors sont souvent des combinaisons de branches contrôlées et 'éléments de valeurs fixes.

II.5.2.2.1 Condensateur série commandé par thyristors TCSC

Un condensateur série commandée par thyristors TCSC (Thyristor Controlled Series Capacitor) est formé d'une inductance commandée par thyristors en parallèle avec un condensateur [22][25]. Ce montage permet un réglage continu sur une large gamme de la réactance capacitive à la fréquence fondamentale. Les montages peuvent varier selon les fabricants. La figure (II.11) illustre le schéma du TCSC composé de plusieurs modules identiques tous contrôlés de la même façon. En pratique, une varistance à oxyde métallique ou MOV (Metal Oxide Varistor) est insérée en parallèle afin de protéger le condensateur contre les surtensions.

TCSC

Figure II.11: Schéma d'un TCSC composé de plusieurs modules identiques

La valeur de l'impédance du TCSC est modifiée en contrôlant le courant circulant dans l'inductance au moyen de la valve à thyristors.

L'expression de l'impédance est donnée par l'équation suivante où á représente l'angle de retard à l'amorçage des thyristors [29] :

X

()á=

(II.11)

jLù

2 sin2á

()2

ð á

- + - LCù

ð 2

Trois régimes de fonctionnement peuvent être distingués [35]:

Figure II.12: Régimes de fonctionnement du TCSC

a) Les thyristors sont bloqués; le courant de la ligne passe uniquement par le condensateur. Le TCSC a alors une impédance fixe correspondant à celle du condensateur.

b) Les thyristors sont en pleine conduction; l'impédance du TCSC est fixe et correspond à l'impédance équivalente résultant de la mise en parallèle de la capacité et de l'inductance.

c) Les thyristors sont commandés en conduction partielle. Un courant de boucle circule dans le TCSC et la réactance apparente de ce dernier est supérieure à celle de la capacité (ou de l'inductance) seule.

II.5.2.2.2 Condensateur série commuté par thyristors TSSC

Le schéma de base d'un condensateur série commutée par thyristors TSSC (Thyristor Switched Series Capacitor) est constitué de plusieurs capacités montées en série, chacune étant shuntée par une valve à thyristors montée en dérivation.

Le degré de compensation est contrôlé par paliers. Une capacité série est insérée dans le circuit en bloquant les thyristors lui correspondant. L'extinction a lieu de manière spontanée lors du passage par zéro du courant. Une fois la valve bloquée, la capacité se charge sur une demi-période puis se décharge le demi-cycle de la polarité opposée. Pour minimiser les transitoires, les thyristors sont enclenchés lorsque la tension aux bornes de la capacité est nulle [29] [35].

Figure II.13: Condensateur série commuté par thyristors TSSC

II.5.2.2.3 Condensateur série commandé par thyristors GTO GCSC

Un condensateur série commandé par thyristors GTO GCSC (GTO ThyristorCotrolled Series Capacitors) est formé d'un condensateur de capacité fixe monté en parallèle avec une valve à thyristors GTO (figure II.14) . En pratique, une protection contre les surtensions est réalisée au moyen d'un dispositif de limitation de la tension tel qu'un MOV ou un disjoncteur monté en dérivation. Le GCSC est à la compensation série ce qu'est le TCR à la compensation shunt, les relations valables pour le courant étant transformées en équations de tension.

Figure II.14: schéma de base d'un GCSC

Pour un courant de ligne donné, la tension aux bornes de la capacité est contrôlée. Elle est nulle lorsque les thyristors sont passants et maximale lorsqu'ils sont bloqués. Le contrôle de la tension est réalisé en contrôlant l'angle d'extinction ã des thyristors GTO. Celui-ci est mesuré depuis le passage par zéro du courant.

La réactance effective du GCSC est donnée par l'eqn. Suivante :

2 1

XGCSCXC1
()

ãsin2

= - - ã

ã (II.12)

ð ð

Le contrôle de l'angle d'extinction des thyristors GTO est source d'harmonique de tension. Celle-ci est d'autant plus importante que ã est grand. L'élimination des harmoniques par des méthodes conventionnelles n'est pratiquement pas applicable dans le

cas du GCSC. Elle nécessiterait l'insertion d'un transformateur. Les amplitudes des harmoniques peuvent cependant être réduites en utilisant plusieurs unités montées en série et en les contrôlant de manière séquencée.

II.5.2.3 Compensateurs statique séries synchrone SSSC

Le compensateur statique série synchrone SSSC (Static Synchronous Series Compensator) est un dispositifs FACTS de la deuxième génération (figure II.15). Il est formé d'un convertisseur de tension inséré en série dans la ligne par l'intermédiaire d'un transformateur [25] [29]. Le SSSC agit sur le courant de ligne en insérant une tension en quadrature avec ce dernier, la tension pouvant être capacitive ou inductive. Un SSSC est capable d'augmenter ou diminuer le flux de puissance dans une ligne, voir d'en inverser le sens. Le comportement d'un SSSC peut être assimilé à celui d'un condensateur ou d'une inductance série réglable. La différence principale réside dans le fait que la tension injectée n'est pas en relation avec le courant de ligne. De ce fait, le SSSC présente l'avantage de pouvoir maintenir la valeur de la tension insérée constante, indépendamment du courant. Il est donc efficace tant pour des petites charges (faibles courants) que pour des grandes charges.

 

Convertisseur de tension

Figure II.15: Schéma d'un Compensateurs statique séries synchrone [34]

Un autre avantage du SSSC réside dans le fait que ce type de compensateur n'insère pas de condensateur en série avec la ligne de transport. De ce fait, il ne peut pas provoquer de résonance hyposynchrone. De plus, sa taille est réduite en comparaison de celle d'un TCSC [34].

Par contre, sa commande est plus complexe. Parmi les inconvénients, il y a également le coût élevé du SSSC par rapport à celui des condensateurs série réglables. Il est en grande partie dû au transformateur HT.

Les applications pour lesquelles sont utilisées les SSSC sont identiques à celles où l'on a recours à des condensateurs séries réglables. Ce sont plus particulièrement:

· les commandes statiques et dynamiques des flux de puissances;

· l'amélioration de la stabilité angulaire;

· l'atténuation des oscillations électromécaniques.

II.5.3 Régulateurs statiques de tension et de phase

Les dispositifs de réglage de tension et de phase présente une différence fondamentale avec les autres FACTS. Ils ne sont en effet pas capables de produire ou d'absorber de la puissance et ne permettent que de modifier les transits de puissances active et réactive. Tout comme les transformateurs déphaseurs et de réglage classiques, ils agissent en insérant une tension UT en série dans la ligne de manière à augmenter ou diminuer le courant y circulant.

Le réglage en charge mécanique est toutefois remplacé par un transformateur de prises de réglage à thyristors classiques ou GTO (figure II.16).

Figure II.15: Schéma de principe d'un régulateur statique de tension et de phase

Il existe plusieurs types de régulateurs qui se différencient par l'architecture du convertisseur et le couplage du transformateur auxiliaire en parallèle. Parmi ces dispositifs, les deux familles suivantes peuvent être distinguées:

1- les régulateurs de tension dont la tension insérée est en phase avec la tension au noeud et qui sont utilisés pour le contrôle de la puissance réactive.

2- les dispositifs déphaseurs dans lesquels la tension injectée modifie l'angle de transport et qui agissent principalement sur les transits de puissances active.

II.5.3.1 Régulateurs de tension contrôlé par thyristor TCVR

Le régulateur de tension contrôlé par thyristor TCVR (Thyristor Controlled Voltage Regulator) insère une tension UT qui est en phase avec la tension nodale Ui, de sorte à augmenter ou diminuer son amplitude. Le contrôle de Uieff permet de modifier les transits de puissance réactive dans les lignes. La figure (II.16) présente un des montages utilisé pour la réalisation d'un TCVR. La tension en phase est prélevée sur un transformateur auxiliaire qui dispose de trois enroulements secondaires ayant des proportions 1:3:9.

Chaque bobinage possède un commutateur à thyristors qui lui permet d'être inclus ou non en sens positif ou négatif.

Figure II.16: Schéma d'un régulateur de tension contrôlé par thyristors

II.5.3.2 Régulateur de phase

Plusieurs variantes de déphaseurs ont été développées. Elles permettent d'obtenir des tensions injectées de phases différentes [37]. Le principe du régulateur de phase consiste à modifier l'angle de transport ä de la ligne dans laquelle il est placé en contrôlant la phase du noeud i auquel il est connecté. De ce fait, il permet de contrôler les transits de puissance active dans les lignes. Les dispositifs déphaseurs ont des effets bénéfiques pour les problèmes dynamiques tels que l'amélioration de la stabilité transitoire et l'amortissement des oscillations de puissance.

Figure II.17: Régulateur de phase dans une ligne reliant deux générateurs [34]

Les deux principaux types de déphaseurs sont le régulateur de phase contrôlé par thyristor TCPAR (Thyristor Controlled Phase Angle Regulator) et le transformateur déphaseur contrôlé par thyristors TCPST (Thyristor Controlled Phase Shifting Transformer). D'autres dispositifs, basés sur des convertisseurs à thyristors GTO, peuvent remplir les fonctions de déphaseur.

II.5.4 Dispositifs FACTS combinés série-parallèle

Les dispositifs FACTS présentés aux sections II.5.1, II.5.2 et II.5.3 permettent d'agir uniquement sur un des trois paramètres déterminant la puissance transmise dans une ligne (tension, impédance et angle). Par une combinaison des deux types de dispositifs (shunt et série), il est possible d'obtenir des dispositifs hybrides capables de contrôler simultanément les différentes variables précitées.

II.5.4.1 Contrôleur de transit de puissance unifié UPFC

Le contrôleur de transit de puissance unifié UPFC (Unified Power Flow Controller) est formé de deux convertisseurs de tension reliés par une liaison à courant continu formée par un condensateur. Il s'agit en fait de la combinaison d'un STATCOM et d'un SSSC. Son schéma est représenté à la figure (II.18).

Le principe de l'UPFC consiste à dériver une partie du courant circulant dans la ligne pour le réinjecter avec une phase appropriée [29] [32]. Le convertisseur 1, connecté en parallèle, a pour fonction de prélever la puissance active et de la délivrer au convertisseur série (2). Ce dernier génère une tension Upq, contrôlée en amplitude et en phase, qui est insérée dans la ligne.

Figure II.18: Schéma de base d'un UPFC [39]

Le convertisseur shunt peut également générer de la puissance réactive indépendamment du transfert de puissance active et ainsi contrôler la tension Ui (figure II.19). L'UPFC permet de contrôler simultanément les trois paramètres régissant les transits de puissances dans les lignes (tension, impédance et phase). Il peut de ce fait agir à la fois sur les puissances active et réactive. En général, il possède trois variables de commande et peut s'exploiter dans différents modes. Le convertisseur shunt règle la tension au noeud i alors que l'autre, branché en série, règle les puissances active et réactive ou la puissance active et la tension au noeud k [38].

Figure II.19: Compensateur universel dans une ligne reliant deux générateurs

Dans le cas d'une ligne munie d'un UPFC et dont la tension est maintenue constante aux deux extrémités, la puissance active transmise peut s'écrire [38] [39] :

U2

P pq

UU ä

= -

sinäcos +è (II.13)

ik X X 2

L'UPFC est capable de remplir toutes les fonctions des autres dispositifs FACTS. Il peut être utilisé en particulier pour:

· le réglage de la tension;

· l'amélioration des flux de puissances active et réactive;

· la limitation des courants de court-circuit;

· l'amortissement des oscillations de puissance.

II.5.4.2 Contrôleur de transit de puissance entre ligne IPFC

Le contrôleur de transit de puissance entre ligne IPFC (Interline Power Flow Controller) est utilisé dans le cas d'un système de lignes multiples reliées à un même poste. Son principe est illustré à la figure (II.20). L'IPFC est formé de plusieurs SSSC, chacun d'eux fournissant une compensation série à une ligne différente. Du coté continu, tous les convertisseurs sont reliés entre eux via des disjoncteurs [34] [38].

Figure II.20: Schéma du contrôleur de transit de puissance entre lignes

L'IPFC permet de transférer de la puissance active entre les lignes compensées pour égaliser les transits de puissances active et réactive sur les lignes ou pour décharger une ligne surchargée vers une autre moins chargée. Les tensions injectées possèdent une composante en quadrature et une composante en phase avec les courants respectifs des lignes. La composante en quadrature permet une compensation série indépendante dans chaque ligne, alors que la composante en phase définit le niveau de puissance active échangée avec les autres lignes. Sur la liaison continue, le bilan est touj ours nul [34].

II.5.4.3 Régulateur de puissance Interphases IPC

Le régulateur de puissance interphases IPC (Interphase Power Controller) a été développé pour la gestion de la répartition des puissances [40]. Il s'agit d'un dispositif de contrôle qui est composé de deux impédances par phase: l'une inductive et l'autre capacitive, chacune étant directement liée à une unité de déphasage (figure II.21). Les valeurs de ces impédances sont élevées afin de limiter les courants en cas de court-circuit.

Dans le cas particulier où les impédances ont des valeurs complexes conjuguées, chaque branche de l'IPC peut être représentée par une source de courant contrôlée en

tension. De cette manière, l'impédance inductive et l'impédance capacitive forment un circuit bouchon à la fréquence fondamentale. La commande de la répartition des puissances actives et réactives à l'aide de l'IPC est obtenue en premier lieu par les angles de déphasage Ø1 et Ø2 des transformateurs.

Ø1

Ø2

Figure II.21: Régulateur de puissance Interphases [40]

De par sa conception, l'IPC a les aptitudes suivantes:

· le contrôle des flux de puissance active;

· la limitation des courants de court-circuit;

· le découplage des tensions entre deux noeuds.

Il permet également d'obtenir un contrôle de la puissance réactive indépendant de la puissance active. À l'heure actuelle, l'IPC est le seul moyen pour l'interconnexion des réseaux qui soit en mesure d'empêcher la propagation des perturbations entre les réseaux interconnectés.

II.6 Synthèse

Les différents dispositifs FACTS présentés dans ce chapitre possèdent tous leurs propres caractéristiques tant en régime permanent qu'en régime transitoire. Chaque type de dispositif sera donc utilisé pour répondre à des objectifs bien définis. Des considérations économiques entreront également dans le choix du type d'installation à utiliser. Le tableau (II.1) synthétise les principaux bénéfices techniques des différentes technologies de FACTS. Le nombre "+" est proportionnel à l'efficacité du dispositif.

Tableau II.1: Bénéfices techniques des dispositifs FACTS [34]

Dispositif

Contrôle du transit
de puissance

Contrôle de La tension

Stabilité transitoire

Stabilité statique

SVC

+

+ + +

+

+ +

STATCOM

+

+ + +

+ +

+ +

TCSC/GCSC

+ +

+

+ + +

+ +

SSSC

+ +

+

+ + +

+ +

TCPST

+ + +

+

+ +

+ +

UPFC

+ + +

+ + +

+ + +

+ + +

IPFC

+ + +

+

+ + +

+ +

 

Plus précisément, la figure (II.22) illustre l'effet de chacun des diposistifs de la première et de la deuxième génération sur les différents paramètres régissant le transit de puissance active dans une ligne.

Figure II.22: Paramètres contrôlés par les différents dispositifs FACTS:
a) avec thyristors, b) avec convertisseur GTO.

II.7 Conclusion :

Nous avons présenté dans ce chapitre, en premier lieu les techniques de compensation conventionnelles (série et shunt), ainsi nous avons donné une définition et une classification des divers types de contrôleurs FACTS comme le SVC, STATCOM, TCSC, SSSC, UPFC, IPFC. Cette classification est adoptée comme classification universelle des systèmes FACTS. La plupart d'entre eux sont déjà en service dans la pratique.

Le choix des contrôleurs particuliers cependant, dépend de la condition d'application et de l'exécution désirée. Les débuts d'analyse avec l'étude et les problèmes d'identification de système se sont associés au système existant.

Si aujourd'hui les FACTS sont encore peu utilisés par rapport à leur potentiel, les évolutions techniques de l'électronique de puissance vont rendre les solutions FACTS de plus en plus compétitives face aux renforcements des réseaux.

Nous avons choisi d'étudier le SVC (Static Var Compensator) comme dispositifs FACTS pour contrôler et améliorer la tension et la puissance réactive dans un réseau de transport d'énergie électrique. Une étude profonde concerne la modélisation et la commande du contrôleur SVC sera détaillée dans le prochain chapitre.

III.1 Historique du SVC

Le compensateur statique de puissance réactive SVC (Static Var Compensator) est apparu dans les années soixante-dix, le premier SVC est installé dans l'ouest de Nebraska, au l'Amérique du Nord [18] [41], pour répondre à des besoins de stabilisation de tension rendue fortement variable du fait de charges industrielles très fluctuantes telles que les laminoirs ou les fours à arc. Les SVC sont des FACTS de la première génération. Ils utilisent des thyristors classiques, commandables uniquement à l'amorçage. Plusieurs conceptions différentes ont été proposées. Toutefois, la plupart des SVCs sont construits à partir des mêmes éléments de base permettant de fournir ou d'absorber de la puissance réactive.

Depuis 1970 plus de 300 SVC est installé autours du monde, plus de 90 installer au Amérique du Nord. La figure (III.1) montre évolution d'installation du SVC dans le monde jusqu'à l'année 2006 [18].

Figure III.1: Nombre approximatif d'installations du SVC de 1970 à 2006 [18]

(basé sur Liste compilée on 2006 par Groupe IEEE I4 travaillé sur SVC et autre données des fabricants)

III.2 Définition du SVC

Le compensateur statique de puissance réactive (SVC ou CSPR) est un dispositif qui sert à rnaintenir la tension en régime permanent et en régime transitoire à l'intérieur de limites désirées. Le SVC injecte de la puissance réactive dans la barre où il est branché de manière à satisfaire la demande de puissance réactive de la charge [42].

Le Compensateur Statique de Puissance Réactive est un dispositif de compensation parallèle a base des composantes d'électronique de puissance.

Figure III.2 : Schéma d'un SVC de type TCR-FC

Cette analyse du SVC ne comporte pas l'étude des transitoires ni celui de la stabilité du circuit. Il se limite à l'étude du SVC et ces composants en régime permanent.

Les dispositifs FACTS comme il a été mentionné dans l'introduction font en général appel à des éléments de l'électronique de puissance. Ces éléments sont utilisés depuis quelques années seulement. Le principal problème concernant l'utilisation de ceux-ci dans un dispositif FACTS est le contrôle. Le thyristor est dans la plupart des cas l'élément qui permet de contrôler ces dispositifs. L'opération d'un thyristor présente des caractéristiques spéciales. Par exemple, il est à la source des effets non linéaires et de la présence d'harmoniques dans les circuits qui comportent une branche TCR.

III.3 Opération d'un thyristor

Le thyristor est un élément redresseur à semi-conducteur. Il a deux modes d'opération: il est soit dans l'état allumé ou de conduction, soit dans l'état éteint ou de non-conduction. Le début de la conduction est appelé l'amorçage ou l'allumage et la fin de la conduction est appelée l'arrêt [42].

La figure (III.3) nous montre le symbole du thyristor ainsi leurs paramètres. On peut y identifier les paramètres suivants: le courant dans le thyristor (I), la tension dans l'anode (VA), la tension dans la cathode (VC) et la tension de gâchette (VG).

I

Figure III.3 : Schéma d'un thyristor

La figure (III.4) présente la caractéristique statique du thyristor. Sur cette figure on peut voir que le thyristor se comporte comme une résistance à deux états qui correspondent aux états du thyristor. La valeur de cette résistance change de Rfjd lorsque le thyristor est en mode de conduction à Rrev lorsque il est en mode non-conduction. L'arrêt de conduction se produit en fonction du courant qui circule entre l'anode et la cathode, et l'amorçage en fonction d'une tension de valeur élevée (tension de retournement) [42].

Figure III.4 : Caractéristiques statique du thyristor [42]

La tension de retournement Vakf est la tension entre l'anode et la cathode à laquelle l'élément semi-conducteur se polarise et laisse passer le courant, passe à l'état allumé. A l'allumage, la résistance du thyristor passe de Rrev de valeur élevée à Rfjd de valeur plus faible. La tension de retournement est élevée, elle peut être diminuée par l'application d'une

tension entre la gâchette et la cathode VGK. Plus la tension VGK est grande moins sera élevée la tension de retournement nécessaire à l'allumage du thyristor.

La figure (III.4) montre la tension de retournement Vakf à laquelle correspond une tension VGK égal à zéro. On montre aussi deux autres tensions VAK1 et VAK2 dont les tensions VGK pour l'allumage du thyristor sont aussi montrées. Le courant de seuil ISEUIL est le courant minimal pour que la conduction se produite et persiste. De même, la tension VAK

et la tension VGK possèdent aussi un seuil VAK SEUIL et VGK SEUIL , respectivement.

III.4 Constitution du SVC

Le compensateur statique SVC est composé de plusieurs éléments tel que le condensateur fixe (FC), qui est commandé par des éléments mécaniques; d'une réactance commandée par thyristors (TCR), et de condensateurs commutés par des thyristors (TSC), et parfois de réactance commutée par thyristors (TSR), et des filtres d'harmoniques [42].

III.4.1 Condensateur fixe (FC)

Le condensateur fixe fournit à la barre une puissance réactive fixe, il est connecté au réseau mécaniquement et comporte un contrôle pour l'ouverture du disjoncteur qui le relie à la barre.

III.4.2 Réactance commandée par thyristors (TCR)

III.4.2.1 Principe de fonctionnement

La réactance commandée par thyristors TCR (Thyristor-Controlled Reactor) possède une bobine d'inductance fixe L branchée en série avec une valve à thyristors bidirectionnelle montré sur la figure (III.5.a). La réactance contrôlée par thyristors permet un contrôle plus fin de la puissance réactive car elle permet un contrôle continu du courant de compensation.

Les thyristors sont enclenchés avec un certain angle d'allumage á et conduisent alternativement sur une demi-période. On définit l'angle d'allumage á à partir du passage par zéro dans le sens positif de la tension aux bornes du thyristor à allumer. L'angle de conduction ó est l'angle pendant lequel les thyristors conduisent. Un thyristor se met à conduire quand un signal de gâchette lui est envoyé et la tension à ses bornes est positive. Il s'arrête de conduire lorsque le courant qui le traverse s'annule. Les thyristors sont

allumés de façon symétrique toutes les demi périodes. Le courant à fréquence fondamentale est réglé par la commande de phase de la valve à thyristors [34] [43]. En pleine conduction (a = 90°), le courant est essentiellement réactif et sinusoïdal, et lorsque a = 180°, on est en conduction nulle.

La relation qui lie angle d'allumage et angle de conduction en régime permanent est : ó = 2(ð-á) (III.1)

Une conduction partielle des thyristors est accomplie avec un angle d'amorçage a compris entre 90° et 180°, a pour effet de réduire la fondamentale du courant (fig.III.5.b), et donc de diminuer la susceptance apparente de l'inductance (fig.III.6.a).

(a) (b)

Figure III.5: Réactance commandée par thyristors- a) Montage, b) tension simulé et courant inductif résultant pour un angle d'amorçage donné

L'équation dynamique qui régit le mode de fonctionnement du TCR est v(t)= 2 V sin co t,

La valeur instantanée du courant dans la réactance TCR est :

ùt

iTCR

()=1 2

t2sin= (-)

V

ùcoscos

Vtdt áùt(III.2)

L ù L

á

2

V

XL

positive, a

<> +

cot ac

()

cos cos , pour la demi période
á ù

- t

(() )()()

cos cos , pour la demi période négative, acot a c

á ðùðð

+- + < > ++

t

(III.3)

2

V

=

i L

XL

()

á

0, pour

accota

+ <>+ð

 

Où V : tension efficace et XL = co L: réactance pour fréquence fondamentale du TCR.

Une décomposition en série de Fourier donne pour l'amplitude de la fondamentale :

á =

() [ ( ð á )(á)]

V

IL 2 - + sin 2(III.4)
ðùL

Equation (III.4) peut être écrit comme :

(a)BLeff(a).V = (III.5)

1

à

I L

avec BLeff est la susceptance effective du TCR qui varie de la même manière que la fondamentale du courant :

BLeffaBL.

()[2(ita)sin (2 a)]

1

=- + (III.6)

Cette loi du contrôle est montrée dans la figure (III.6). La valeur maximale de BLeff est 1/XL, obtenue avecá = 90° , c'est, conduction pleine dans le contrôleur du thyristor. La valeur minimum est zéro, obtenue avec á = 180°. Ce principe est appelé le contrôle de phase [31] [34].

La variation du BLeff en fonction de a est illustrée sur la figure (III.6.a). Pour une tension donnée V, le courant absorbé dépend de la valeur de la susceptance effective. La zone de fonctionnement d'un TCR est délimitée par les valeurs maximales de la susceptance BL, de la tension VLmax et du courant ILmax (figure III.6.b).

XL BL(a)

(a) (b)

Figure III.6 : Principe de contrôle du TCR, a) Susceptance apparente, b) Zone de fonctionnement [34] [44]

III.4.2.2 Harmoniques

Augmentation de l'angle d'amorçage (réduction de l'angle de conduction) a deux autres effets importants. En premier, les pertes des puissances diminuent dans le contrôleur TCR [21]. La seconde, le courant devient de moins en moins sinusoïdal et contient des harmoniques. Ces harmoniques passent ou se transmettent du circuit TCR au circuit SVC, qui a une importance capitale pour le fonctionnement du SVC. Si les angles d'amorçages sont équilibrés, (c.-à-d. égal pour les deux thyristors), d'autres harmoniques sont produits, et la valeur efficace évaluent du composant harmonique énième est donné par [31] [34] :

In

4sin1V() n+á sin +

ðX2.1

()

n+

()n -1

(III.7)

() ()()

á sin
-cos.

á

L

2.1

n-n

Le tableau (III.1) donne l'amplitude maximale des l'harmoniques jusqu'aux 37ième.

Les valeurs sont exprimées comme un pourcentage d'amplitude du composant fondamental en pleine conduction [21].

Tableau III.1: Amplitudes maximales de
courants harmoniques dans TCR

Ordre d'harmoniques

Pourcentage

1

100.00

3

(13.78)b

5

5.05

7

2.59

9

(1.57)

11

1.05

13

0.75

15

(0.57)

17

0.44

19

0.35

21

(0.29)

23

0.24

25

0.20

27

(0.17)

29

0.15

31

0.13

33

(0.12)

35

0.10

37

0.09

 

Les réactances contrôlées par thyristors sont habituellement connectés en triangle pour éliminée harmonique trois et multiple de trois (3ième , 9ième , 1 5ième , etc).

Plusieurs méthodes sont utilisées pour réduire l'amplitude de courants d'harmoniques produits par le TCR, parmi ces méthodes:

· Mise en parallèle de m TCRs contrôlés séquentiellement (séparément), Dans ce cas eqn. (III.7) sera divisée par le facteur m, et l'amplitude de chaque harmonique sera réduit.

· Emploie des filtres d'ordre réduit pour éliminée les harmoniques d'ordre bas (5ième,

7ième , 11 ième).

Lorsque l'angle d'allumage (amorçage) est fixe, on parle d'inductance commutée par thyristor TSR (Thyristor-Switched Reactor). Généralement á vaut 90°. Dans ce cas, les thyristors sont en pleine conduction sur un nombre entier de demi-périodes et le TSR ne génère pas de courants harmoniques. En revanche, la valeur de la susceptance effective n'est pas modulable et il n'y a que deux cas de fonctionnement possibles. Lorsque les thyristors sont enclenchés, le courant réactif IL absorbé par le TSR est proportionnel à la tension appliquée V. il est nul lorsque la valve à thyristors reste ouverte. Les valeurs maximales admissibles du courant et la de tension doivent être respectées (fig. III.1 6.b). Le recours à plusieurs branches TSR connectées en parallèles permet d'obtenir une admittance réactive contrôlable par palier, tout en conservant un courant sinusoïdal [34].

III.4.3 Condensateur commuté par thyristors (TSC)

Le condensateur commuté par thyristors TSC (Thyristor-Switched Capacitor) est composé d'un condensateur fixe C branché en série avec une valve à thyristors bidirectionnelle et une bobine d'inductance d'atténuation L~ (fig.III.7.a). Le commutateur a pour rôle de d'enclencher et de déclencher le condensateur pour un nombre entier de demi-cycles de la tension appliquée. Le condensateur n'est ainsi pas commandé en phase, mais simplement enclenché et déclenché. L'inductance d'atténuation sert à limiter le courant en cas de fonctionnement anormal et à éviter la résonance avec le réseau à des fréquences particulières [21] [34].

Pour avoir un minimum de perturbations transitoires, les instants de commutation sont choisis de façon à ce que la tension aux bornes des thyristors soit minimale.

L'enclenchement est donc réalisé lorsque la tension résiduelle du condensateur est égale à la tension instantanée du réseau (fig.III.7.b).

v

vC

n

=

 
 

X C

 
 
 
 

1

(III.12)

 
 
 

XL

 
 
 

w0

LC
,

 
 
 
 
 
 
 
 

(a) (b)

Figure III.7: Condensateur commuté par thyristors: a) montage, b) courant et tension dans la capacité

Le condensateur peut être commuté avec un minimum de transitoire si le thyristor est allumé (état on), au l'instant quand la tension VC du condensateur et la tension V du réseau ont la même valeur. La tension v(t) est donnée par:

()(0) () ()() 0

dit1

VtVsinwtaL.

= += , +

m C

it.dtV

+ (III.8)

dt C

V

()()

1

,+ (III.9)

C 0

VpL.p

=Ip+

C.pp

VC0: Tension de condensateur à l'instant t = 0.

Par plusieurs manipulations et transformation inverse que nous obtenons, le courant instantané est exprimé comme:

2

(III.10)

n

itI.coswtanB.

()()

= + +VsinaVsin(wt)Icosa.cos(wt)

mC r m r

- -

0

m C

n1

2 0
- avec ù0 fréquence fondamentale et ùr la fréquence de résonance du système donnée par:

n w0 (III.11)

1

wr =

LC
,

Le courant maximale Im est donnée par:

2

(III.13)

n

I V . B . 2

m m C -

=

n1

La présence de l'inductance d'atténuation rend le régime transitoire oscillant. En cas d'enclenchement, le courant en régime permanent est donnée par:

2

(III.14)

()B.cos(ùt)

n

itV.

= m-

2C 0

n1

La susceptance étant fixe, le courant dans le TSC varie linéairement avec la tension V (qui explique l'absence des harmoniques sur le TSC). La zone de fonctionnement est similaire à celle d'un TSR; elle est illustrée à la figure (III. 8.a). Généralement le SVC de type TSC contient n banc de TSC montés en parallèle. La susceptance est ajusté par le contrôle du nombre de condensateurs parallèles en conduction. Chaque condensateur conduit touj ours pour un nombre intégrant de demi-cycle. La relation qui relie le courant de compensation et le nombre de condensateurs en conductions est montrée dans la figure (III. 8.b).

(a) (b)

Figure III.8: Principe du contrôle de TSC, a) zone de fonctionnement, b) relation entre courant et nombre de condensateurs en service

Plusieurs TSC de tailles différentes peuvent être mis en parallèle, de façon à former un banc de condensateurs enclenchables et déclenchables par thyristors. Dans certaines installations, les commutations sont parfois réalisables par disjoncteurs. Ce type de dispositif porte le nom de condensateur commuté mécaniquement MSC (Mechanically-Switched Capacitor).

Les MSC sont des dispositifs conçus pour n'être enclenchés et déclenchés que quelques fois par jour. De ce fait, leur fonction principale est de fournir de la puissance réactive en régime permanent.

III.5 Schémas de SVC

La figure (III.9.a) présente différentes configurations possibles de SVC. Lorsque le dispositif comporte une anche de type TCR, un filtre permett ant de réduire les harmoniques est rajouté. La zone de fonctionnement équivalente du SVC est obtenue par la combinaison des zones de toutes les branches. Un exemple est donné à la figure (III.9.b).

(a)

(b)

Figure III.9 : Compensateur statique de puissance réactive, a) schémas, b) zone de fonctionnement

III.6 Principe de fonctionnement du SVC

Le SVC est utilisé fondamentalement pour contrôler la tension à la barre où il est connecté au réseau électrique, de façon à obtenir un profil plat de la tension. Pour ce faire, il doit générer ou absorber de la puissance réactive à ses bornes [42].

Figure III.10 : Schéma d'un SVC de type TCR-TSC-FC

La figure (III.10) décrit le circuit équivalent du SVC formé d'un condensateur fixe (FC) et d'un banc de condensateurs commuté par thyristor (TSC) et d'un banc d'inductance variable commandée par thyristor (TCR). Mais où l'on considère seulement un TSC et un TCR. La tension aux bornes de la barre où le SVC est branché, VS , et l'impédance ZS sont la tension et l'impédance équivalent de Thévenin du réseau vues de la barre.

Le but du SVC est de maintenir la tension VC aux bornes du SVC fixe. Lorsque la tension VS diminue, le contrôle du SVC doit connecter le condensateur fixe (FC), si la tension diminue encore on doit connecter aussi le TSC. Par contre, lorsque la tension VS augmente, le TCR doit entrer en fonctionnement.

III.7 Modélisation de dispositif SVC

Les dispositifs FACTS shunt modélisés sont des compensateurs statiques de puissances réactives tels que le SVC et autres dérivés (TCR, TSC). Bien qu'ils présentent des performances moins bonnes que le compensateur statiques synchrone, elles ne sont guère importantes en régime permanent. De plus, les simulations sont réalisées pour des cas où les tensions sont proches de la valeur nominale. Dans cette situation, le SVC et le STATCOM présentent des caractéristiques semblables [34] [45].

III.7.1 Modèle de compensateur statique de puissance réactive SVC

Le dispositif SVC est modélisé par une admittance shunt ySVC variable (fig.III. 11 .a). Le SVC étant supposé sans pertes, l'admittance est donc purement imaginaire:

y SVC = j b (III.15)

SVC

La susceptance bSVC peut être de nature capacitive ou inductive afin de fournir, respectivement d'absorber, de la puissance réactive QSVC (fig.III. 11 .b).

(a) (b)

Figure III.11 : Modélisation du SVC, a) symbole, b) modèle

[ ( ) ]

in2á

2CLX2ðás - +-ðX

Les valeurs des SVC sont exprimées sous forme de puissance réactive QSVC absorbée à la tension nominale Un. La correspondance avec la susceptance bSVC est donnée par la relation [34]:

B U .bU.

2 (III.16)

SVC n

= -=-

SVC n ðXX

CL

La puissance réactive réellement absorbée par le SVC est donnée par:

U2

Q= - (III.17)

SVCB SVC

n

U

Le signe « moins » indique que le SVC fournit de la puissance réactive au système lorsqu'il est capacitif alors qu'il en consomme lorsqu'il est inductif. La variation de la puissance réactive injectée en fonction de la tension est représentée à la figure (III.12) pour plusieurs valeurs de compensation [34].

Figure III.12 : Variation de la puissance réactive par un SVC en fonction de la tension nodale

Les installations FACTS sont généralement situées à des postes déjà existants. Toutefois, les deux cas sont en considérations ; à savoir lorsque le SVC est placé en un noeud et lorsqu'il est situé au milieu de la ligne.

III.7.2 SVC placé en un noeud du réseau

Lorsqu'ils sont connectés aux noeuds du réseau, les SVC sont généralement placés aux endroits où se trouvent des charges importants ou variant fortement [45]. Ils peuvent également être positionnés à des noeuds où le générateur n'arrive pas à fournir ou absorber suffisamment de puissance réactive pour maintenir le niveau de tension désiré [21] [34].

Lorsqu'un SVC est présent au noeud i, seul l'élément Y ii de la matrice d'admittance nodale est modifié, l'admittance du SVC lui étant additionnée :

'

Yii ii SVC

=Y + y (III.18)

La figure (III.13) illustre le cas d'un SVC placé en un noeud i constituant une des extrémités d'une ligne.

Figure III.13: SVC placé en un noeud

Dans ce cas, la matrice d'admittance est modifiée de la manière suivante:

y

Y

y

+ + -

ik0 y y

ik 2 SVC ik(III.19)

yik0

- +

y y

ikik2

III.7.3 SVC placé au milieu d'une ligne

Lorsque le compensateur statique est inséré au milieu d'une ligne, cette dernière est divisée en deux tronçons identiques. Le SVC est relié au noeud médian additionnel m, tel qu'illustré sur la figure (III.14).

Figure III.14: SVC placé en milieu de ligne

Afin de prendre en compte ce nouveau noeud, une ligne et une colonne supplémentaires devraient être ajoutées à la matrice d'admittance nodale. Pour éviter à changer le nombre de noeuds du réseau et donc la taille de la matrice d'admittance, une transformation étoile-triangle permet de réduire le système en supprimant le noeud m et en

calculant les paramètres d'une ligne équivalente. La figure (III.15) illustre les étapes pour obtenir cette ligne équivalente.

Figure III.15: Transformation en une ligne équivalente avec un SVC en son milieu

Tous les éléments de la matrice d'admittance d'une ligne avec un SVC en son milieu sont modifiés:

'

'

'

0

y

ik

-

y

ik

2

y

ik

=

(III.20)

'

Y mod

'

+

'

0

y

ik

-

+

2

y

ik

y

ik

Les valeurs effectives des éléments de la ligne équivalentes sont obtenues en posant:

y

y = + (III.21)

m0 y

ik0

2 SVC

4y y

+

Il vient alors pour l'impédance longitudinale:

(III.22)

1 y1 y

' ik m0

= = + =+ +

m0 z 2ik0

z y

ik 2 ik ik

z

SVC

4y 2 y 4y 42

ik ik ik

(III.23)

 

1b

rr x

' ik0

= - r . . + b

ik ik ik ik SVC

2 2

+

y

0

y

ik

+

ik

2

y

SVC

1

b ik

0

+

.

2

r ik

2

2

b ik

0

+

2

b SVC

2

1

b ik

0

2

42

-xik

b SVC

+

+

4

b ik

0

b

2.

+

b

+

1

b ik

0

2

42

-xik

b SVC

+

+

4

xx 1 xb

' = - -

( )

2 ik 0

r 2 + b (III.24)

ik ik ik ik SVC

4 2

Et pour les admittances transversales effectives:

1z

2

2

b SVC

(III.26)

()

r.

2 2

+xik

ik

0

1b ik

x

.ik

bb2 22

ik 0 = +

ik0 (III.27)

2

()

r.

2 2

+x

ik ik

SVC

SVC

'

2 4

'

g

ik0 =

2

4

2 4 4.

y y

+

ik m

0

2+

0

b ik

+

2

b SVC

'

yy2.y .y y

ik0 = +

ik0 ik m0 =+

ik0 2

SVC (III.25)

0

.y

ik

La variation des paramètres d'une ligne équivalente munie d'un SVC en fonction de la valeur de ce dernier, elle met en évidence que la susceptance shunt bik0 est l'élément qui est le plus affecté par la présence du compensateur [21]. Sa valeur, exprimée en p.u, est pratiquement égale à celle du SVC. En d'autres termes, un SVC placé en milieu de ligne a pratiquement le même effet que deux SVC positionnés aux deux extrémités de la ligne

'

'

g ik 0 étant très faible, elle peut être négligée et le modèle de la ligne

[34]. La valeur de

[34]. La valeur de g ik 0 étant très faible, elle peut être négligée et le modèle de la ligne équivalente est semblable à celui utilisé pour les lignes sans SVC.

III.7.4 Modélisation d'un SVC de type FC-TCR

Figure III.16 : Schéma d'un SVC connecté sur un réseau

La figure (III.16) est un schéma simplifié du circuit du SVC où la tensionu(t), la résistance RS et l'inductance LS représentent le réseau vu de la barre où le SVC est installé.

Le circuit SVC proprement dit est composé d'une branche TCR de résistance Rr , et d'inductance Lr en parallèle avec un condensateur C.

Les variables d'état retenus sont naturellement le courant de source iS , la tension aux bornes du condensateur vC et le courant dans la branche TCR ir .

La complexité de fonctionnement du SVC impose, avant tout effort de modélisation, une restriction dans l'ensemble des comportements du circuit, l'ensemble réduit résultant servira à la détermination du modèle cherché. On se limite aux cas où la conduction de chaque thyristor est comprise entre la pleine conduction et la conduction nulle [42].

conduction

non conduction

conduction

non conduction

conduction

Figure III.17 : Évolution temporelle des modes de conduction [42]

En considérant cette restriction, on constate que l'évolution temporelle au cours d'une période passe par deux successions des modes de conduction tel que montré à la

figure (III.17)

L'indice i fait référence à la demi-période qui commence au temps (t = iT), le sousindice (i+1/2) fait référence à la demi-période qui commence au temps t = (i+1/2)T, i étant un entier et T la période.

Les équations différentielles qui régissent le circuit SVC étudié sont les suivantes d'après la figure (III.16):

Pour le mode conduction :

ut= Ri+L+ (III.28)

() C

di

S S S v

S

dt

(III.29)

dv

iiC C

dt

S=r+

di

vRiL r

C = r r + r dt

(III.30)

 

Pour le mode non-conduction :

ut= Ri + L + (III.31)

()C

di

S S Sv

S

dt

dv

i CC

S = (III.32)

dt

i r = 0 (III.33)
La représentation en modèle d'état de ces équations différentielles en considérant le

vecteur d'état ()T

x=i S , v C, iR est donnée pour une période complète commençant à l'instant d'allumage Ö1, par l'équation d'état suivante :

1

= t

Ö 1

= ô

()t,

Ax Bu

+

1

()t, ô

1

= =
t

Ö

i+

1

 

Ax Bu

+

2

2

.

x fx,t

= =

() Ax But,Ötô

+ ==
()(III.34)

1 1 1

i

1 ++

2 2

A2

x Bu +

Ö i + 1

()

t,ô t

= =

1

i +

2

Avec

1

R S

0

LL

S S

1

1

-

,

A=

0

1

C

C

1

RR

0

LR

LR

1

L S

0 0

(III.35)

R 1

S

- - 0

S S

L L

1

A = 0 0B=

,

2 C

0 0 0

Cette expression est valide pour l'alternance de modes de la figure (III.17).

III.7.5 Valeurs de consigne de dispositif SVC

Les valeurs du compensateur statique de puissance réactive sont exprimées sous forme de puissances réactive injectées à une tension de 1p.u. les conversions sous fourme de susceptance et de puissance réactive réellement injectées ont été présentées au (§.III.7.1) [34].

Une valeur positive indique que le dispositif fournit de la puissance réactive au système alors qu'il en absorbe lorsque QSVC est négative. Un SVC peut prendre n valeurs discrètes compris dans l'intervalle:

- QLmax = QSVC = QCmax (III.36)

Si le compensateur statique est de type condensateur commuté par thyristor (TSC), seule une injection de puissance réactive est possible et QL max = 0. La puissance réactive au réseau est limitée par :

0 = QTSC = QCmax (III.37)

Dans le cas d'une inductance contrôlé par thyristor (TCR ou TSR), la puissance réactive peut uniquement être absorbée et QC max = 0. Exprimée sous forme d'injection, la puissance réactive du TCR peut être prendre des valeurs entre :

0 = QTCR = QLmax (III.38)

À l'heure actuelle, il existe des dispositifs shunt dont la puissance réactive maximale peut atteindre 500 MVar. Pour l'optimisation, les valeurs limites des SVC ne sont pas fixées, mais sont adaptées en fonction du réseau dans lequel les FACTS sont à placer.

III.8 Contrôle optimale de la puissance réactive compensée sur le réseau III.8.1 Compensation optimale de puissance réactive

Pour un système d'alimentation triphasé, le compensateur de puissance réactive est assumé à être capacitif, ou il peut être inductif, qu'est, appliqué dans un montage en triangle suivant les indications de la figure (III.18) [46].

Les courants de ligne compensée, ias, ibs, ics, peuvent être exprimé comme :

dvdv

abca

i i C

as =a+ab-C ca

dt

dv

i iCab

bc

=- Cab

bs

dt

dv

b + b c

dt

dt

(III.39a)

(III.3 9b)

dvdv

i iC bc

cs =c +ca - (III.39c)

caCbc

dt dt

Vas

ias

ia

 

 

Va

 
 
 
 
 
 

Vb

Vbs

ibs

 
 
 
 
 
 

Vcs

ics

 

Vc

Réception

Cab Cbc

Source

ic

ib

Cac

Figure III.18 : Diagramme d'un système d'alimentation triphasé avec un compensateur de puissance réactive

Supposons que les courants de ligne non compensée ia, ib et ic sont sinusoïdaux avec les valeurs crêtes Ia, Ib et Ic respectivement. Les tensions de ligne vab, vbc, vac sont des ondes triphasées sinusoïdales équilibrées avec la valeur maximale V.

Un problème d'optimisation pour la compensation triphasé de puissance réactive peut être écrite comme minimisation d'une fonction objective J(C), ce qui est décrit comme la somme des valeurs efficaces des courants de ligne du système triphasé. Cette fonction objective est écrit comme suit :

T

()i iidt

1 (III.40)

=(2 22)

JCas+ bs +cs

T0

La minimisation de la fonction objective J(C) peut être exécuté par la substitution de eqn. (III.39) dans l'eqn. (III.40), prenant les dérivés partiels on respect Cab, Cbc et le Cca séparément, et plaçant les équations résultantes à zéro comme suit [46]:

ùö

vCCC II
()

4sin sin

++ - + +=0 (III.41a)

abbc ca a ab b bc

ö

3

2 ð

vC C C I I

()(III.41b)

ù ö

+ + -+
4sinsin+ö= 0

ab bc ca b bc c ca

3

ù ö

vCC C I I

( )

+ + - +

4sin sin+ö=0 (III.41c)

ab bc ca c caaab

3

öab est l'angle de phase entre vab et ia, pareillement pour öbc et öca , et ù la fréquence angulaire du système.

La compensation optimale de puissance réactive pour les trois phases ont lieu les solutions de l'eqn. (III.41) :

C* =

ab2ùV

1

(III.42a)

[()()()

IfIffIff

a ab ab b b c bc c ca ca ]

sincossincossincos öööö ö ö

+ +- + - +

1 2 3 2 1

1

(III.42b)

C bc a ab ab b bc bc c ca ca ]

*= [()()()

I ffI fI ff

- + ++ + -
sincossincossincos

ö ö öööö

2 1 12 3

2 ù V

1

(III.42c)

Cca a ab abbbc bc cca ca]

*= [ ()()()

I ffIffIf

sincossincossincos

öööööö

- +-+++

2 3 2 1 1

2ùV

Où les constantes f1 = 1 3 3, f2 = 1 3 et f3 = 5 3 3.

Si les solutions de l'eqn (III.42) peuvent être négatif, cela indique qu'un compensateur inductif devrait être installée au lieu d'un compensateur capacitif.

III.8.2 Calcul de l'angle d'amorçage du TCR et le nombres de TSC et TSR en services

III.8.2.1 Compensateur statique type FC-TCR

(a) (b)

Figure III.19 : SVC type FC-TCR, a) Schémas, b) variation de la tension et du courant

Figure (III.19) illustre la tension et le courant d'inductance résultant pour un angle d'allumage a. La relation entre le courant et l'angle d'amorçage a. Peut être exprimée comme suit:

i L

 

=

V

 
 
 

a cot 7ta
= = -

[()] sincotsina

-

I=(III.43)

L

i L

 

=

V

 
 
 

a

[()] sincotsina7tacot 27t

++= =-

Où L est l'inductance de compensateur FC-TCR.

La valeur efficace de courant d'inductance peut calculer par :

I

L = . -
co L 7t 2 V17t a .

1/2

()( )

3

(III.44)

12.sina

+-

2sin2a
2

Le compensateur statique TCR-FC est utilisé pour fournir une puissance réactive variable Qsvc au réseau où il est connecté, elle variée en fonction de la puissance réactive capacitif Qc et la puissance réactive inductif QL.

Q SVC = Q C + QL (III.45)
la puissance réactive capacitif Qc et la puissance réactive inductif QL sont donnée par :

1

Q = (III.46)

C co C V2

2

QI 2 coL

L =- L (III.47)

V2 7t

QL

ð

= - -a.
coL2

()( )

3

(III.48)

12.sina

+-

2sin2a
2

La puissance réactive optimale demander au compensation est :

Q * = * (III.49)
1co CV2

2

Où *

C est calculer par eqn. (III.42).

La puissance réactive fournie par le compensateur FC-TCR doit être égale à la puissance réactive optimale compensée nécessaire, qui donne :

QSVC = Q (III.50)

*

Substituant eqns. (III.45) - (III.49) dans eqn. (III.50), après quelques manipulations nous obtenons :

(C-C* )w2L =S (III.51)

1

S = -+2+

.[(1r2a).(12.sina)3 sin(2a)] (III.52)

1r

Les équations ci-dessus sont dérivées à base d'une seule phase, pour des compensateurs triphasé eqns. (III.51) et (III.52) peut être exprimée comme :

(CC)wLiSi iab,bc,ca

- *= =
2 (III.53)
ii

et

i [(i)(i )(i)]

1

S = -+2+

.1r2a.12.sina3 sin2a(III.54)

1r

Le coefficient Si varie dans une gamme 0 = Si = 1.

· Si Si < 0, alors *

Ci<C i cela explique que la puissance réactive capacitive optimale requis est large (supérieur) par rapport à la puissance réactive capacitive maximale fournie par le FC-TCR. le contrôleur TCR est complètement fermé

ð

( á i = ).

2

· Si Si > 1, la puissance réactive inductive optimale demandé est large (supérieur) par rapport à la puissance réactive inductive maximale fournie par le FC-TCR.

· le contrôleur TCR est complètement ouvert (ái = 0).

Relation entre le coefficient S et l'angle d'amorçage a est décrit par le tableau et l'algorithme (a) présenté dans l'annexe A et l'annexe B.

III.8.2.2 Compensateur statique type TCR-TSC

Figure III.20: Compensateur statique type TCR-TSC

Le compensateur statique type TCR-TSC emploie en générale un banc de réactance contrôlée par thyristors et n banc de condensateur commutée par thyristors (fig.III.20). eqn. (III.53) sera modifie à :

(kCC)wLi Si iab,bc,ca

- *= =
2(III.55) i t, ii
k i ( = 0, 1, 2, ..., ni), c'est le nombre de TSC mis en service pour la phase i.

0 = kiC t, i- Ci * <Ct, i avec Ct, i est la capacité de chaque TSC de phase i.

(Voir algorithme (b) présenté dans l'annexe B).

III.8.2.3 Compensateur statique type TCR,TSR-FC

Figure III.21: Compensateur statique type TCR,TSR-FC

Ce type de compensateur est composé de m banc de réactance et un banc de condensateurs fixes. Une des m réactances est un TCR et l'autres (m-1) sont des TSR (fig.III.21), le compensateur TCR,TSR fournie une puissance réactive inductive QL qui modifie eqn. (III.48)

V 21

Q a .

L = - ð -

wmL2

(2)( ) 2

3 1

12.sina

+- sin2a- pV
22wmL

(III.56)

Substituant eqns. (III.45), (III.46), (III.49) et (III.56) dans eqn. (III.50) et exprimer le résultat comme cas générale en système triphasé, nous obtenons:

(CC)wmLpSiab,bc,ca - * =+ =
2(III.57) iii i i
Où pi (= 0, 1, 2, ..., m i - 1): nombre de TSR commutée en état "on" pour phase i.

(Voir algorithme (c) présenté dans l'annexe B).

III.8.2.4 Compensateur statique type TCR,TSR-TSC

Ce type de compensateur emploie en général (m-1) banc de TSR et n banc de TSC commutées en état "on" ou "off", et un seul TCR réglé par la commande de phase (fig.III.22).

Figure III.22: Compensateur statique type TCR,TSR-TSC

La formule d'eqn. (III.57) sera modifié à:

(kCC)ùmLpSiab,bc,ca - * = +=
2(III.58) i t, iii i i
(Voir algorithme (d) présenté dans l'annexe B).

Le calcul numérique qui décrit la relation entre la puissance réactif optimale nécessaire a compensée *

Ci et la puissance réactive C i fournie au réseau électrique au moyen des différents compensateurs statiques est donnée par des algorithmes présentés dans l'annexe B.

III.9 Conclusion

Une étude profonde concernant le fonctionnement, modélisation, et les principaux éléments constituant le dispositif SVC est faite dans ce chapitre ainsi le calcul de la puissance réactive optimale compensée par ce dispositifs.

Le système de contrôle du SVC sera traité en détaille dans le prochain chapitre.

IV.1 Introduction

Ce chapitre a pour but de mettre en évidence les caractéristiques du SVC et la dynamique de régulation de la tension, ainsi leur performance de contrôle sur le réseau.

Dans la première partie de ce chapitre on commence par la description de modèle de contrôle du SVC. Dans la partie suivante on parlera plus en détail des modes qui sont proposée pour le contrôle de ce dispositif FACTS, puis en terminera par l'analyse des résultats de la simulation.

Figure (IV. 1) illustre le schéma unifilaire d'un SVC connecté sur un réseau électrique. Sur la même figure, on a représenté le schéma bloc de l'asservissement de tension qui comprend un capteur (système de mesure de la tension) et un régulateur associé au système de commande des interrupteurs électroniques.

Le système de mesure fournit l'amplitude de la composante fondamentale de la tension primaire en séquence directe qui doit être régularisée. Le régulateur, de type proportionnel intégral (PI), compare la tension fournie par le système de mesure (Vm) avec la tension de consigne (Vref) et calcule la susceptance (B), laquelle est vue du primaire du compensateur, nécessaire pour corriger l'erreur sur la tension [42] .

Tension primaire

Tension secondaire

Circuit de mesure
de la tension

Unité de synchronisation

Générateur d'impulsions

Régulateur de
tension

Unité de distribution

Système de contrôle

Figure IV. 1 : Schéma unifilaire d'un SVC et son schéma fonctionnel simplifié de son
système de contrôle [47]

 
 
 
 
 
 

jXT

 

jB

Le système de contrôle se compose de :

1. Un système de mesure de la tension en séquence directe (positive) qui doit être contrôlée.

2. Un régulateur de tension qui utilise la différence de tension entre la tension mesurée Vm et la tension de référence Vref pour déterminer la susceptance nécessaire du SVC pour maintenir la tension de système constante.

3. Une unité de distribution qui détermine le nombre de TSCs (et de TSRs), qui doit être allumé ou bloquée, et calcule l'angle d'amorçage des thyristors de TCR.

4. Un système de synchronisation et un générateur d'impulsions qui envoient des impulsions d'amorçage aux gâchettes des thyristors.

IV.2 Modèle de base de contrôle d'un SVC

Figure (IV.2) illustre le modèle de base du contrôle d'un SVC [48]:

Noeud SVC

VT

Circuit de
mesure

Pente

XSL

Circuit de
mesure

Vm

Vref

Régulateur de tension

Unité de
distribution

Contrôle de susceptance (Thyristors)

Autres signaux

Figure IV.2: Modèle de base d'un système du contrôle d'un SVC

IV.2.1 Description du modèle de base de contrôle [48] [49] [53] Le modèle de base de SVC comprend les éléments suivants : IV.2.1.1 Modèle de mesure

Les caractéristiques des circuits de mesure et circuits de filtrage peuvent être estimée par la fonction de transfert.

Tension ou

Courant

1
1+ sTm

 

Vm

ou

Im

Figure IV.3 : Modèle de circuit de mesure

IV.2.1.2 Modèle de contrôle de susceptance (BSVC)

Figure (IV.4) montre le modèle pour les temps de retard associé à l'amorçage des thyristors. Td est le temps de retard de transport (ou le temps mort, cas òu il n'y a aucune conduction, acronyme anglais de « gating transport delay or dead time »), Td est négligée car il est très petit (1/12 du cycle de la fondamentale) et Tb représente le temps de retard à l'amorçage (acronyme anglais de « firing delay time »).

Bref

BSVC

s

-

Td

e 1+

sTb

Figure IV.4 : Modèle de contrôle de susceptance

IV.2.1.3 Modèle de régulateur de tension

Figure (IV.5) illustre le modèle de régulateur de tension du type intégral [49].

 
 
 
 
 
 
 
 
 

B max

B ref

 
 
 
 
 
 
 

Verreur

 
 

KI s

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

B

min

 
 
 
 
 

Figure IV.5 : Modèle de régulateur de tension

IV.2.1.4 Modèle d'unité de distribution

La fonction du modèle de répartition est de déterminer le nombre d'unités de TSCs mis en service, ainsi le niveau de la puissance réactive absorbée par la réactance TCR (ou une combinaison des deux), cela dépend la puissance réactive transitée sur le réseau.

Figure (IV.6) illustre un modèle de distribution pour un type SVC (TSR-TSC).

BS

Bref

Figure IV.6 : Modèle d'unité de distribution d'un SVC type TSR-TSC IV.2.2 Paramètres typiques du SVCs

Les paramètres de SVC doivent être sélectionnés en fonction des critères de performance en tenant compte du comportement d'exploitation du réseau électrique sous différentes conditions. Pour améliorer la stratégie de fonctionnement du SVC, ces paramètres sont valables. Des valeurs typiques pour différents modèles du SVC sont présentées dans le tableau IV. 1 [48] [49]

Tableau IV. 1 : Paramètres typiques du SVC

Modèle

Paramètre

Definition

Valeur typique

modède de mesure

Tm

Temps de mesure

0.001 ÷ 0.005s

Modèle de contrôle des
thyristors

Td Tb

Temps mort
Temps de retard

0.001s
0.003 ÷ 0.006s

Modèle de régulateur de
tension

Ki

Gain integral

Ki dépend le
temps de réponse
du système

Pente ou statisme (Slope)

XSL

Représente la
caractéristique
statique en régime
permanent

0.01 ÷ 0.05 p.u

IV.2.3 Fonction de transfert simplifiée

Pour l'étude de stabilité du système, relative au contrôle de la tension au point òu le SVC est connecté au réseau, un bloc simplifié de SVC et de réseau devrait être suffisant. Ce système simplifié pourrait être utilisés pour vérifier l'adéquation des paramètres de contrôle [48].

Pour cette situation, le réseau est représenté par une source de tension en série avec une réactance équivalente de réseau Xe. Figure (IV.7) illustre le schéma fonctionnel simplifié du SVC en boucle fermée aux bornes de la tension contrôlée. Le modèle est

fondé sur l'hypothèse que la tension VT ne dévie légèrement de la valeur nominale (Vref).

GB(s)

H(s)

GN(s)

GR(s)

Figure IV.7: Diagramme en bloc simplifié de SVC

Dans le modèle simplifié [49] [53]:

Hs ()

1

= : Fonction de transfert du circuit de mesure (tension).

1s Tm +

GsSL

K

R +

() = : Fonction de transfert inclus l'effet de régulateur et de la pente.
1sT

Gs

B1sT()=
+d

: Fonction de transfert du circuit de compensation principale.

1

GN (s) = Xe : Fonction de transfert du réseau.

T le temps constant effectif de régulateur (compris entre 20÷50 ms).

Le réglage de la pente (XSL) permet d'améliorer la stabilité de la boucle de régulation de la tension. Le gain KSL à une relation avec la pente XSL.

1

SL

K= (IV.1)
SL X

Pour le modèle simplifié, on obtient:

() ()()()

GsGsGs1

RBN

~Vs= ()()()() () ()()()()AV(s)

AVs+ (IV.2)

TrefS

1GsGsGsHs

+ 1GsGsGsHs

+

RBNRBN

IV.2.4 Réponse dynamique du SVC

Lorsque le SVC fonctionne en mode de régulation de la tension, sa vitesse de réaction à une variation de tension du réseau, il dépend des valeurs suivantes : gains de régulateur (gain proportionnel Kp et intégral Ki), de la chute de la réactance en régime actuel XSL (acronyme anglais de « reactance droop »), et de la puissance de court-circuit du réseau Pcc [48].

Pour un mode de contrôle de la tension (régulateur intégral), si le temps de mesure de tension Tm et le temps de retard Td sont négligés, le système de contrôle en boucle fermé comprenant les circuits du SVC et du réseau peut être remplacé par un système de commande en premier ordre avec un temps constant Tc [47] [50] [54].

1

En boucle ouvert

1

T

o KX

= I(SL)

·

(IV.3)

(IV.4)

T c KXX

= I(e)

· +

SL

TC : temps constant en boucle fermée; To : temps constant en boucle ouverte; Xe : l'impédance équivalente du réseau.

IV.2.5 Mode de fonctionnement du SVC

On distingue trois modes de fonctionnement pour le compensateur statique SVC : le mode automatique, le mode manuel et le mode hors service. Le mode automatique correspond au fonctionnement normal. Dans ce mode, le régulateur de tension opère en boucle fermée. Dans le mode manuel, la sortie du régulateur est imposée indépendamment de la tension mesurée au primaire du transformateur. Le mode hors service est obtenu lorsque les thyristors de TCR et des TSCs ne sont jamais amorcés. Dans ce cas, le secondaire du transformateur est en circuit ouvert, le réseau alimente le transformateur du compensateur statique à vide [51].

IV.3 Modèle de contrôle du SVC

En général, le SVC peut être modélisé en utilisant le circuit équivalent illustré à la figure (IV.8), où VSVC et ZSVC sont la tension et l'impédance équivalentes du SVC.

Dans cette partie deux modèles de contrôle applicables pour l'étude de la stabilité dynamique et transitoire sont discutés [51]. Pour chaque cas,VSVC et ZSVC sont déterminées à obtenir la représentation correspondant au SVC.

V S = Vref +Z SVC ·I SVC (IV.5)

Figure IV.8 : Circuit équivalent du SVC

Les deux modèles de contrôle sont:

· Modèle de contrôle en régime permanent (état d'équilibre).

· Modèle de contrôle en régime dynamique

IV.3.1 Modèle de contrôle du SVC en régime permanent

Le SVC peut être utilisé en deux modes différents [51]:

· En mode de régulation de la tension (la tension est régulée dans des limites, comme expliqué ci-dessous).

· En mode de contrôle de la puissance réactive (La susceptance de SVC est maintenue constante).

Lorsque le SVC est exploité en mode de régulation de la tension, il met en oeuvre les caractéristiques tension-courant montrées dans la figure (IV.9)

Figure IV.9 : Caractéristique d'exploitation normale du compensateur statique

Tant que la susceptance du SVC reste dans les valeurs limites (BCmax et BLmax) imposées par la puissance réactive totale du SVC, la tension est réglée à la tension de référence Vref.

Caractéristique tension-courant est décrite par les trois équations suivantes [47] [51]:

Mode 1

1

VV;Zj

= - =

; V 0

S1 SVC SVC

B C

I

V = - (IV.6)

C

S B

· Mode 2 VVV;Zj ;VV Ö

1S2 SVCSVCref

SVC

= = ?

XSL

AVAV

C max Lmax

(IV.8)

VS = V ref+ XSL· I (IV.7)

X= =

L max

SL I

ICmax

Le SVC fonctionne en mode de régulation

· Mode 3

VV; Z=

S 2 SVC

j

1

() ; V 0

=

SVC

B B

L max Cmax

-

 

I

(IV.9)

V- SBB

=(LmaxCmax)

1

· Cas où VV;Z j

= = - =

; V 0

S1 SVC SVC

BC max

I

Cmax

(IV.10)

V= -

S B

Dans ce cas le SVC est fonctionne complètement en comportement capacitif.

1

· Cas où V V;Zj

= = =

; V 0

S 2 SVC SVC

B L max

I

L max

(IV.11)

V=

SB

Le fonctionnement du SVC est complètement inductif.

IV.3.2 Modèle de contrôle du SVC en régime dynamique

Cette section décrit les modèles appropriés pour les études dynamiques [51] [52]

IV.3.2.1 Modèle de contrôle simplifié

1

1+

sTm

XSL

- KI

s

ed -sT

Tb

1s +

Figure IV.10 : Modèle de contrôle du SVC

Les équations décrivant le contrôleur SVC sont :

. 1

V= - (IV.12)

m ( x m)

VV

Tm

.

X1 =- VK (IV.13)

eI

. 1

B= - (IV. 14)

(1 SVC)

XB

SVCTb

Ve = Vref - Vm (IV.15)

Vx =Vs-X SL ·Is (IV.16)

1

X

X1

=BXB = BXB

min 1 min

max 1max (IV.17)

IV.3.2.2 Modèle de contrôle détaillé

Le circuit de mesure de la tension convertit les trois tensions fondamentales à une valeur efficace. L'erreur de signal Ve est la tension intégrée par le régulateur (régulateur purement intégral). Cela se traduit par un changement de l'angle d'amorçage à thyristor pour corriger la valeur de susceptance du SVC, ainsi réguler la tension au noeud où il est connecté au réseau.

Le régulateur de tension détermine la valeur Bref pour rendre le signal d'erreur Ve zéro à l'état d'équilibre. Le courant peut être obtenu par la multiplication de Bref et Vmes, les limites de contrôleur de susceptance sont déterminés par la taille physique du SVC (Bmin et

Bmax) [52].

Le modèle du contrôle de phase (contrôle l'angle d'amorçage des thyristors) est normalement modélisé par un temps de retard (Tb). Le dispositif SVC pourrait comporter une stratégie de contrôle qui représente la chute de régime actuel (contrôle sous-tension) pour renforcer la susceptance du SVC au niveau le plus bas pour empêcher la contribution de SVC à la suite d'un défaut. Le paramètre VCL montré sur la figure (IV. 11) peut devenir zéro fondée sur les valeurs limites sélectionnées pour Vl (low voltage) et Vh (high voltage). Un limiteur de courant est normalement prévues pour réduire le courant inductif actuelle à l'intérieur d'un temps prédéfini (T4 est d'environ 1 seconde).

e-

s Tb

Distributeur
B

e-s

Tb

e-s

Tb

Régulateur

La pente

XSL

ISVC

F

0.0

1.0

VL

VH

1 sT4

Figure IV.1 1 : Modèle de contrôle du SVC pour l'étude dynamique (modèle détaillée) [7]

IV.4 Simulation

IV.4.1 Performances du compensateur statique SVC

Figure (IV.12) illustre un modèle de SVC connecté à un réseau électrique (voir annexe C). Ce modèle utilisé pour régler la variation de la tension du réseau due à une petite perturbation au noeud où il est connecté. Les paramètres du réseau et du contrôleur SVC sont donnés comme suit:

- Source de tension : 500 KV, 60 Hz.

- Puissance du court circuit de système : 3000 MVA.

- Puissance de la charge : Pch = 10 MW (Qch = 0 Mvar).

- Compensateur statique SVC : XSL= 0.03 p.u/200 MVA, + 200 Mvar / -100 Mvar.

Figure IV.12: Schéma d'un SVC connecter à un réseau électrique

IV.4.1.1 Caractéristique tension-courant en régime permanent

Figure (IV. 13) illustre les performances de l'état d'équilibre et dynamique d'un compensateur SVC opérer en mode de régulation de la tension sur une plage dynamique continue s'étend de 200 Mvar capacitif à 100 Mvar inductif à 60 Hz.

Caractéristique d'exploitation normale du compensateur statique

1.5

1.4

1.3

spécifié mesuré

B =1 pu/100 MVA

1.2

1.1

Vref=1 .0 pu

1

0.9

Xs= 0.03 pu/200 MVA

0.8

B =2 pu/1 00 MVA

0.7

0.6

0.5

-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5

Capacitive Inductive
Courant réactif (pu/1 00 MVA)

Figure IV. 13: Caractéristique tension-courant de compensateur statique SVC

Le compensateur peut fonctionner d'une façon continue sur toute sa plage de puissance: 200 Mvar capacitif à 100 Mvar inductif. Les susceptances réactives données ici sont vue du secondaire du transformateur à une tension de référence (Vref = 1 p.u). La figure (IV. 12) illustre la caractéristique tension-courant de compensateur statique SVC.

Sur cette figure, on constate que la pente de la caractéristique d'exploitation normale du compensateur n'est pas nulle. En effet, le TCR est commandé de telle sorte que la pente de la caractéristique, aussi appelée statisme, soit de l'ordre de 0.03 p.u sur la base de puissance du compensateur SVC (200 MVA).

Ce statisme (Slope) assure une certaine stabilité du compensateur en régime dynamique et transitoire.

Le SVC fonctionne en réglage de tension, le système de contrôle ajuste le courant dans le SVC de façon à ce que le courant et la tension suivent la courbe caractéristique représentée à la figure (IV. 12). Cette courbe est une droite dont la pente et la tension de référence peuvent être ajustées par le système de contrôle.

IV.4.1.2 Contrôle de la susceptance du SVC et régulation de la tension

Ces essais au simulateur consistaient à produire des perturbations à la barre où il est installé le compensateur statique, afin de vérifier s'il était en mesure de contrôler rapidement les variations de tension à la suite de ces perturbations.

Figure (IV.14-a) illustre la susceptance primaire réel et la susceptance primaire calculée (contrôlée) par le compensateur statique SVC. Cette susceptance est une image de la puissance réactive du compensateur.

Figure (IV. 14-b) représente la tension réelle vue de primaire du transformateur et la tension primaire mesuré. Initialement, la tension est stable (tension nominale 500 KV). Lorsque la tension du réseau diminue Vm = 0,97 p.u à t = 0.1s (chute de tension), a cette instant le compensateur statique intervient pour régler la tension du noeud où il est connecté au réseau, le régulateur intégral (Ki = 300, Kp = 0) contrôle la susceptance (Bref) du compensateur de tel sorte qu'elle devienne purement capacitif, le courant du SVC devient plus capacitif (en avance par rapport à la tension), le compensateur SVC génère la puissance réactive au réseau, ce qui tend à réduire la chute de tension.

(a)

1

0.8

0.6

0.4

0.2

Controle de la susceptance du compensateur statique

0

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1

B réel

B controlé

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

(b) Variation de la tension du réseau

1.08

1.06

1.04

1.02

1

0.98

0.96

V réel

V mesuré

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Temps (s)

Figure IV.14 : Résultats de simulation du compensateur SVC

a) Susceptance Primaire réel et susceptance primaire contrôlé par le SVC

b) Tension primaire réel et tension primaire mesuré du réseau

Puis la tension du réseau est brusquement augmenté à t = 0,4 Vm = 1,03 p.u, le régulateur contrôle la susceptance Bref du compensateur de façon à ce que la susceptance devienne purement inductif, le courant du SVC devient plus inductif (en retard par rapport à la tension), dans ce moment le compensateur statique absorbe la puissance réactive ce qui contribue à maintenir la tension à la référence.

Comme nous pouvons le constater, la tension contrôlée par le régulateur du compensateur statique varie dans des limites tout à fait acceptables avant de revenir à une valeur proche de la valeur de consigne Vm = Vref = 1 p. u àt = 0.7 s.

IV.4.2 Contrôle des tensions et des puissances réactives sur un réseau de transport d'énergie électrique

Le type de compensateur statique dont il question dans cette partie de chapitre est utilisé pour régler la tension et la puissance réactive transit dans un réseau de transport, 6000 MVA à 735 KV (voir annexe D).

Le dispositif SVC est connecté au réseau à travers d'un transformateur de couplage 735KV/16KV 333 MVA (XT= 15%), ce dernier est utilisé pour abaisser la tension de 735 KV au primaire à 16 KV au secondaire. Cette opération est nécessaire pour une utilisation adéquate des thyristors de TCR et des TSCs. Le SVC est composée de trois bancs de condensateurs (3-TSCs) de 94 Mvar chacun à 16 KV ce qui fait un total de 282 Mvar capacitif, et un banc d'inductance contrôlée par thyristors (1-TCR) de 109 Mvar inductif à 16 KV et à 60 Hz.

Une commande appropriée de l'angle d'amorçage des thyristors de TCR permet une variation continue de l'amplitude de la composante fondamentale du courant dans le TCR.

Vu du réseau, cette variation de courant inductif est perçue comme une variation de la susceptance du compensateur. Le compensateur peut donc opérer sur une plage dynamique continue de 109 Mvar. L'ajout de condensateurs commutables a pour effet de déplacer cette plage dynamique dans la zone capacitive du compensateur.

Si aucun condensateur n'est en service, la plage dynamique s'étend de 0 Mvar à 109 Mvar inductif. Si un condensateur de 94 Mvar est en service, la plage dynamique du compensateur est restreinte à 94 Mvar capacitif jusqu'à 15 Mvar inductif. De même, si un deuxième condensateur est mis en service, la plage dynamique s'étend de 188 Mvar capacitif jusqu'à 79 Mvar inductif. De cette façon, le compensateur peut fonctionner d'une façon continue sur toute sa plage de puissance : 282 Mvar capacitif jusqu'à 109 Mvar inductif.

La susceptance équivalente du SVC vu de coté primaire du transformateur, peut être varié en continue de -1.04 (p.u/100 MVA) inductif jusqu'à 3.04 (p.u/100 MVA) capacitif. Cette susceptance est une image de la puissance effective du compensateur statique SVC.

Figure IV.15: SVC +300 Mvar/-100 Mvar connecté sur un réseau électrique à 735 KV

Le régulateur de la tension envoie des impulsions aux gâchettes des 24 thyristors (2 thyristors par phase) afin d'obtenir la susceptance requis par le régulateur.

Le SVC est en mode de réglage de la tension, sa tension de référence est fixé à 1.0 p.u, la chute de tension en régime actuel (voltage droop) est de 0.01 p.u/100 MVA (0.03 p.u/300MVA).

Par conséquent, lorsque le SVC change sont point de fonctionnement de (+3 00 Mvar) capacitif à (-100 Mvar) inductif, la tension du SVC varie entre 1-0.03 = 0.97 p.u jusqu'à 1+0.0 1 = 1.01 p.u. Le régulateur de la tension est de type purement intégral (Kp = 0 et Ki = 800), la pente (statisme XSL= 1%).

Chapitre IV : Simulations et analyses des résultats

Courant de phase A (Seq.Pos).

(a)

2

1.5

Ia

1

0

-1

-1.5

-2

m 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

(c)

1.06

1.04

1.02

Vm Vref

1

0.98

0.96

0.94

0.92

0.9

Tension de référence et Tension mesuré

m 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

(b)

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

-1.5

Tension de phase A (Seq.Pos)

Va

m 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

(d)

300

Qsvc

250

200

150

100

50

0

-50

-100

(e)

m 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Qsvc absorber et injecter sur le réseau

Susceptance primaire calculée par le compensateur statique SVC

3

2.5

Bsvc

2

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Temps

Figure IV.16: Simulation de la réponse dynamique du compensateur SVC a) et b) Formes d'ondes du courant et de la tension de la phase A.

c) Tension primaire mesurée (séquence positive).

d) Puissance réactive absorber et injecter par le SVC

e) Susceptance primaire contrôlé par le SVC

Au départ de la simulation, la tension de la source est fixée à 1.004 p.u, la tension mesurée au primaire du transformateur égale à la tension de référence 1 p.u (figure IV. 16- d), à ce moment le SVC est hors service, le courant débité est nulle (figure IV. 16-a).

Ce point de fonctionnement est obtenu avec TSC1 en service (figure IV.17.b) et le TCR presque en pleine conduction á = 96° (figure IV.17-a).

À t = 0.1s, la tension au primaire est subitement passé à 1.025 p.u, le SVC réagit en absorbant la puissance réactive (Q = - 95 Mvar) afin de maintien la tension à 1.0.1 p.u.

Les 95% de temps d'établissement sont d'environ 135 ms. A ce stade, les trois TSCs sont hors services, et le TCR est presque en pleine conduction (á = 94°).

À t = 0.4s, la tension est brusquement ramené à 0.93 p.u, à cette instant, le SVC génère 256 Mvar de sa puissance réactive, ce qui fait augmenter la tension à 0.974 p.u. A ce stade, les trois TSCs sont en service, et le TCR absorbe environ 40% de sa puissance réactive nominale á = 120° (figure IV.18-a).

Amorçage de l'angle alpha (deg)

(a)

180

alpha TCR

160

140

120

100

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Nombre TSCs en service

(b)

4

n-TSCs

3

2

1

0

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Figure IV.17: Signaux de commande envoyer aux gâchettes des thyristors de TCR et TSCs

a) l'amorçage de l'angle á.

b) nombres de TSCs en service.

Le circuit de commande des gâchettes des thyristors de TCR et des TSCs utilise la tension secondaire comme tension de synchronisation. Comme cette tension est déformée à cause de son spectre en fréquence complexe, les performances du système de synchronisation sont dégradées. Ce phénomène, causé en majeure partie par la saturation magnétique de transformateur du compensateur (tenant compte de la réactance de fuite du transformateur XT). Sur la figure (IV.17-b), on observe comment les trois TSCs sont allumés et éteints (séquentiellement). Chaque fois qu'un TSC est allumé, l'angle d'amorçage á change de 180° (conduction nulle) à 90° (conduction plein) illustrée sur la figure (IV.17-a).

Enfin, au temps t = 0.8s, le compensateur statique SVC à réussi le maintien de la tension du réseau à la tension de référence (1.0 p.u), et sa puissance réactive (QSVC) généré au réseau est réduite à zéro.

(a)

-1

2

0

2

1

á = 120

Vab sec Iab TCR

0.65 0.655 0.66 0.665 0.67 0.675 0.68 0.685 0.69 0.695 0.7

(b)

1.5

Impulsion envoyer aux gachettes des thyristors

impulsion + impulsion -

1

0.5

0

-0.5

0.65 0.655 0.66 0.665 0.67 0.675 0.68 0.685 0.69 0.695

Temps (s)

Figure IV.18: Tension et courant dans le TCR pour un angle d'amorçage á = 120°

a) courant de TCR dans la branche AB.

b) impulsions (+ & -) généré par le système de commande.

Chapitre IV : Simulations et analyses des résultats

x 104 Tension secondaire max (V) branche AB

3

2

0

-2

-3

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

x 104 Tension aux bornes de thyristors-TSC1 (V) AB

6

4

2

0

-2

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Courant généré par TSC1

2

1

0

-1

-2

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1.5

1

0

-1

-1.5

Tension aux bornes de TSC1 (p.u) AB

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Impulsions (+/-)

1.5

1

0.5

0

-0.5

Impul + Impul -

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Temps

Figure IV.19: Résultats de simulation du TSC1 (branche AB)

Chapitre IV : Simulations et analyses des résultats

Courant généré par TSC2 (branche AB)

2

1

0

-1

-2

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Tension aux bornes de TSC2 (branche AB)

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

-1.5

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Impulsions ( + / - )

1.5

1

0.5

0

-0.5

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Impul + Impul -

Temps

Figure IV.20: Résultats de simulation du TSC2 (branche AB)

Courant généré par TSC3

2

1

0

-1

-2

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

-1.5

Tension aux bornes de TSC3 (AB)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Impulsion (+/-)

1.5

1

0.5

0

-0.5

Impul + Impul -

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Temps

Figure IV.21: Résultats de simulation du TSC3 (branche AB)

Courant absorbé par TCR (p.u) branche AB

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

-1.5

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Amorçage de l'angle alpha

180

160

140

120

100

80

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Signaux de commande

1.5

1

Impul + Impul -

0.5

0

-0.5

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Temps

Figure IV.22: Résultats de simulation du TCR (branche AB)

Les tensions et les courants dans les trois TSCs ainsi dans le TCR et les signaux de commande qui contrôle les gâchettes des thyristors sont illustrés sur les figures (IV. 19) (IV.20) (IV.21) (IV.22). On remarque que dans l'intervalle du temps [0,0.1] s, la tension mesuré par le compensateur statique suivre la tension de référence, le TSC1 et le TCR sont en service car ils sont en conduction. TSC2 et TSC3 sont hors service, le TSC1 débit au réseau un courant capacitif de telle sorte que la puissance réactive transits sur le réseau reste dans les limites désirées. A ce moment le TCR opère en parallèle avec le TSC1 (figure IV.22) en cas d'un dépassement de courant capacitif sur le réseau.

A l'instant t = 0.135s, une surtension est parvienne sur le réseau, dans les premiers instants qui suivent l'élimination de cette perturbation (0.135s à 0.4s), le courant capacitif dépasse les limites, à ce moment les trois TSCs sont hors service (aucun courant capacitif est débité au réseau), le TCR fonctionne en pleine conduction á = 94° (purement inductif) pour maintien la tension à la référence.

A l'instant t = 0.4s, la tension est brusquent chuté à 0.93 p.u, à cette instant, le SVC génère 256 Mvar de sa puissance réactive, ce qui fait augmenter la tension à 0.974 p.u. Durant la simulation de ce problème, les trois condensateurs commutables sont en service

(courant capacitif maximum débité par ces derniers), le TCR est faiblement sollicité (á = 120°) de sorte que le compensateur SVC reste plafonné au voisinage de son niveau maximum capacitif (282 Mvar).

Les trois TSCs cessent de conduire et la puissance réactive injecter au réseau dégrade par étape de 94 Mvar (en premier étape en déclenche le TSC3, puis en deux étape en déclenche le TSC2), alors que le TCR essaie d'amortir l'oscillation de tension à l'instant t = 0.7 s. Après cette durée, juste le TSC1 et le TCR restent en service jusqu'à qu'ils maintiennent la tension à la référence, cette action est réalisée à l'instant t = 0.8 s. (figure IV.16)

Si par erreur les impulsions d'amorçage ne sont pas envoyées au bon moment, de très grandes surcharges peuvent être observés dans les valves de TSCs.

Le système de protection du système de synchronisation, inclus dans le contrôleur du compensateur, interrompt les impulsions d'amorçage des thyristors. Dans ces conditions, le compensateur statique est complètement hors service (QSVC = 0 Mvar). Le réseau alimente le transformateur du compensateur statique, dont le secondaire est à vide.

IV.5 Simulation des harmoniques dans le TCR

Distorsion de tension aux bornes de TCR-ab ( 6 cycle)

1.5

1

0.5

0

-0.5

-1

-1.5

0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1

Temps

Fondamental (60Hz) = 1.001 , THD = 2.55%

1

0.8

0.6

0.4

0.2

0

0 2 4 6 8 10 12 14 16

Ordre d'harmonique

Figure IV.23 : Distorsion de Tension aux bornes de TCR-AB et l'ordre d'harmonique

Figures (IV.23), (IV.24) illustrent la déformation des ondes de tension et du courant, le taux de distorsion d'harmonique de la tension est de 2.55% et le taux de distorsion d'harmonique du courant est de 9.90%. L'harmonique d'ordre 3 et multiple de 3 est presque éliminé, car le TCR est branché en triangle (en Delta). Des filtres d'ordre réduit sont placés sur le réseau en parallèle avec le compensateur statique SVC à pour but d'éliminés le 5ème , 7ème et 1 1ème harmoniques. Les autres harmoniques sont négligeables par rapport à la composante fondamentale.

Courant dans TCR-AB

1

0.5

0

-0.5

-1

0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1

Temps

Fondamental (60Hz) = 0.8708 , THD = 9.90%

1

0.8

0.6

0.4

0.2

0

0 2 4 6 8 10 12 14 16

Ordre d'harmonique

Figure IV.24 : Distorsion de Courant dans le TCR-AB et l'ordre d'harmonique

IV.6 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons montré le modèle de contrôle du SVC, ainsi on a étudiés deux modes de fonctionnement (mode de contrôle en régime permanent et mode de contrôle en régime dynamique). Les résultats des simulations obtenus, montrent que le SVC permet de contrôler la tension et la puissance réactive du réseau de manière plus

flexible et plus sûre.

Conclusions générales et perspectives d'avenir

Le travail présenté dans ce mémoire est une contribution originale au problème de contrôle des puissances réactives et des tensions dans un réseau de transport d'énergie électrique.

L'approche proposée s'est concentrée en particulier sur l'élimination de violation des contraintes de tensions survenue lors des perturbations et le contrôle des puissances réactives transmises sur le réseau. L'objectif à un but d'étudier un dispositif de réglage sur lequel on agit pour contrôler aussi rapidement la variation de la tension, ainsi le transit de puissance réactive d'un réseau électrique.

Ce travail a commencé par l'analyse de la tenue de la tension sur le réseau électrique ainsi l'intérêt de la compensation des lignes de transport d'énergie électrique.

Dans ce contexte, plusieurs types de dispositifs FACTS ont été présentés tel que le compensateur statique de puissance réactive, le compensateur statique synchrone, le compensateur série à thyristors, les régulateurs de tension, les dispositifs déphaseurs et le contrôleur de transit de puissance unifié, ainsi d'autre dispositifs FACTS.

Parmi ces outils de contrôle, on a choisi le compensateur statique de puissance réactive (SVC) à cause de sa simplicité de contrôle et son coût dans le marché (moins cher par rapport aux autres FACTS). L'étude du compensateur statique SVC, présentée dans ce travail, est constituée de trois parties, à savoir:

· Description des éléments qui constituent le dispositif SVC.

· Modélisation du compensateur statique et sont principe de fonctionnement.

· Contrôle optimal de puissance réactive compensée sur le réseau électrique par dispositif SVC.

Le réglage des tensions et le contrôle des puissances réactives d'un réseau électrique au moyen de dispositifs SVC à été vérifier par des simulations faites sur des réseaux de transport d'énergie électrique sous environnement Matlab.

Les résultas obtenues par les simulations, nous montrent que la tension contrôlée par le régulateur du compensateur statique SVC varie dans des limites tout à fait acceptables avant de revenir à une valeur proche de la valeur de référence, le régulateur de tension contrôle la susceptance (Bref) du compensateur statique, et comme cette susceptance est une image de la puissance réactive, cette dernière sera calculée directement par le compensateur afin de

développer (ou absorber) la puissance réactive dans la barre où le SVC est connecté au noeud du réseau de manière à satisfaire la demande de puissance réactive de la charge de manière plus flexible et plus sûre.

Avant de terminer cette conclusion, il serait intéressant de proposer quelques thèmes pouvant constituer une suite à ce travail:

Développements futurs

Afin de compléter les travaux effectués dans ce mémoire, on peut envisager quelques sujets de recherche suivants:

· Le premier sujet consisterait en une intégration d'une stratégie de contrôle coordonnée des dispositifs FACTS dans le réseau électrique.

· Le deuxième sujet consisterait à la conception d'un système expert, basé sur les méthodes de l'intelligence artificielle pour l'optimisation des tensions et des puissances réactive dans un réseau d'énergie électrique, qui remplace les méthodes conventionnelles basées sur un modèle complet du réseau pour effectuer une optimisation globale. Cependant, la modélisation demandes des données complètes du réseau qui en réalité sont très difficiles à collecter. Donc il faut développé une technique basé sur l'optimisation locale. D'où le choix de l'approche système expert basé sur les algorithmes heuristiques composés d'une série de règles et qui prennent en considération les connaissances des opérateurs.

· La considération de l'objectif économique de l'optimisation des tensions et des puissances réactives dans l'approche. Celle-ci permettrait d'améliorer encore plus des décisions prises par le système expert.

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Annexe A

Relation entre le coefficient S et l'angle d'amorçage á

S

á

S

á

1.000000000

0

0.040491637

46

0.956164777

1

0.036280144

47

0.913547039

2

0.032414939

48

0.872144938

3

0.028875913

49

0.831954360

4

0.025643488

50

0.792970836

5

0.022699526

51

0.755187809

6

0.020025203

52

0.718597829

7

0.017602308

53

0.683191597

8

0.015414826

54

0.648959696

9

0.013445455

55

0.615890324

10

0.011678257

56

0.583971202

11

0.010098130

57

0.553188920

12

0.008691263

58

0.523529232

13

0.007443009

59

0.494976401

14

0.006339857

60

0.467513919

15

0.005369971

61

0.441124916

16

0.004520902

62

0.415790766

17

0.003781117

63

0.391492873

18

0.003140824

64

0.638211538

19

0.002589325

65

0.345926344

20

0.002117207

66

0.324616194

21

0.001715743

67

0.304260015

22

0.001377497

68

0.284835339

23

0.001094576

69

0.266319841

24

0.000859465

70

0.248690367

25

0.000666664

71

0.231923699

26

0.000510063

72

0.215995923

27

0.000384236

73

0.200883448

28

0.0002842 12

74

0.186561748

29

0.000205968

75

0.173006713

30

0.000146280

76

0.160193652

31

0.000100897

77

0.148097932

32

0.000067847

78

0.136695221

33

0.000043751

79

0.125960454

34

0.000027700

80

0.115869604

35

0.000016298

81

0.106397651

36

0.000009278

82

0.097520754

37

0.000004648

83

0.089214489

38

0.000001897

84

0.081454404

39

0.000000816

85

0.074217819

40

0.000000408

86

0.067480676

41

0.000000266

87

0.061219744

42

0.000000085

88

0.055412412

43

0.000000009

89

0.050036825

44

0.000000000

90

0.045070522

45

 
 

Annexe B

Algorithmes qui décrit le calcul numérique de la puissance réactive compensé pour les différentes configurations du SVC

Algorithme (a) : Compensateur statique type FC-TCR

Etape 1

Calculer Si en utilisant eqn. (III.53).

Etape 2

ð

Si Si < 0 (ou > 1), laissez ái = (ou 0); autrement, utiliser le tableau présenté dans

2

l'annexe (A) pour obtenir l'angle d'amorçage á.

Algorithme (b) : Compensateur statique type TCR-TSC

Etape 1

Sélectionner ki tel que 0 = k i C t, i- C i* < C t, i .

Etape 2

Calculer Si en utilisant eqn. (III.55).

Etape 3

ð

Si Si < 0 (ou > 1), laissez ái = (ou 0); autrement, utiliser le tableau présenté dans

2

l'annexe (A) pour obtenir l'angle d'amorçage á.

Algorithme (c) : Compensateur statique type TCR,TSR-FC

Etape 1

Calculer pi + Si en utilisant eqn. (III.57).

Etape 2

Sélectionner pi tel que 0 = Si = 1.

Etape 3

ð

Si Si < 0 (ou > 1), laissez ái = (ou 0); autrement, utiliser le tableau présenté dans

2

l'annexe (A) pour obtenir l'angle d'amorçage á.

Algorithme (d) : Compensateur statique type TCR,TSR-TSC

Etape 1

Sélectionner ki, tel que 0 =kiC t, i- C i* < C t, i .

Etape 2

Calculer pi + Si en utilisant eqn. (III.58).

Etape 3

Sélectionner pi tel que 0 = Si = 1.

Etape 4

ð

Si Si < 0 (ou > 1), laissez ái = (ou 0); autrement, utiliser le tableau présenté dans

2

l'annexe (A) pour obtenir l'angle d'amorçage á.

Annexe C

Modèle de phase d'un compensateur statique de puissance réactive SVC

Annexe D

Exemple d'un compensateur statique SVC + 300 Mvar/-100 Mvar (1TCR-3TSCs) connecté sur un réseau à 735 KV

Static Var Compensator +300Mvar/-100Mvar

Régulateur de tension Circuit de mesure

Unité de distribution






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