II - Méthodologie
La présente évaluation des impacts
environnementaux des pistes rurales concerne les pistes Tilonti - Fonghin d'une
longueur de 12Km réalisée par le FEER (Fonds de l'Eau et de
l'Equipement Rural) à l'aide de la méthode de haute
intensité d'équipement technique (méthode classique) et
Diapangou - Tiantiaka d'une longueur de 9Km réalisée par PrEst
(Piste rurale à l'Est - Désenclavement) à l'aide de la
haute intensité de main d'oeuvre (HIMO)
Pour réaliser ce travail, nous avons
procédé à une revue de la littérature ou des
documents existants, à des enquêtes, des visites de terrain et
à la caractérisation des impacts qui ont permis :
1. de faire l'état de connaissance sur le
sujet ;
2. d'élaborer la problématique liée
à l'impact environnemental
3. de cibler les enquêtes à mener ;
4. de choisir les variables à mesurer et ;
5. de se fixer les objectifs.
II.1- Visite et Observation sur le terrain
Cette étape a consisté à prendre
connaissance sur l'état des lieux et à pouvoir s'infiltrer dans
la population. Elle a permis aussi de constater et de faire une idée
générale sur les réalités du terrain c'est à
dire les effets de la piste sur l'environnement à différent
niveau, pour pouvoir obtenir certaines informations de façon informelle
à travers les résidents de la localité. Cette visite a
portée essentiellement sur :
Ø l'état des zones d'emprunt
Ø types d'ouvrages
Ø l'emprise de la route
Ø l'état des zones traversées
Pour mieux appréhender la problématique des
impacts environnementaux des pistes, une série d'enquête a eu lieu
auprès des projets routiers, de la DGPR (Direction
Générale des Pistes Rurales) de Ouagadougou, DRITH/Est (Direction
Régionale des Infrastructures de Transport et de l'Habitat) de Fada et
des populations riveraines des différentes routes ou pistes. Elles ont
portés sur des questions relatives aux impacts des pistes sur
l'environnement et sur les propositions de solutions pour leur
amélioration.
II.2- Matériel et méthode
II.2- 1- Enquête
La méthode d'approche utilisée lors des
enquêtes a été la méthode active de recherche
participative ( MARP), qui est une méthode de recherche participative,
un processus continu d'apprentissage pour une meilleure connaissance des
conditions et problèmes des populations liés à
l'environnement naturel. Dans notre cas l'outil développé est la
triangulation ; qui consiste à recueillir les points de vue de
différentes personnes sur une même question et à tirer une
conclusion issue de croisement des données ainsi obtenues. C'est une
approche éminemment anthropologique parce que s'appuyant sur les savoirs
de la population locale. Elle met en évidence les virtualités
d'auto développement en faisant ressortir les opportunités et les
contraintes du milieu.
Avec la MARP, le nombre d'interviews est
généralement limité, c'est pourquoi il est important de
procéder à une stratification des unités d'observations
afin de pouvoir intégrer la diversité des points de vue. Le choix
des unités d'observation peut être fait de manière
raisonnable ou de manière aléatoire suivant les situations
(Guène O. & al 1999)
Le matériel d'enquête qui a été
utilisé était composé essentiellement de :
Ø L'entretien semi- structuré individuel avec
les villageois suivant un guide d'entretien
Ø L'entretien libre avec certaines autorités et
projet de la province.
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