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Iimpacts environnementaux des pistes rurales à Fada N'gourma

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par Mamady DIANE
EIER -  Master en développement 2005
  

Disponible en mode multipage

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Dédicaces.

A Allah le tout puissant, le clément et très Miséricordieux

A ma mère qui m'a tout donné

A mon père qui a accepté de m'envoyer à l'école

A mes frères et soeurs pour leur soutien moral et matériel

A mon oncle Naïté et sa femme qui ont su faire leur travail

A mes amis (es) dont le soutien ne m'ont jamais manqué

A tous ceux qui m'aiment et qui m'ont toujours soutenu

A toute la promotion postgrade sur le Développement 2004 - 2005

Je dédie ce rapport de fin de stage

TABLE DES MATIERES

DEDICACES......................................................................................I

REMERCIEMENTS 3

AVANT PROPOS 4

RESUME 5

I - INTRODUCTION 6

I.1- OBJECTIFS 7

I.2- PROBLÉMATIQUE 8

II - MÉTHODOLOGIE 9

II.1- VISITE ET OBSERVATION SUR LE TERRAIN 9

II.2- MATÉRIEL ET MÉTHODE 10

II.2- 1- ENQUÊTE 10

II.2- 2- AXES DE RECHERCHE 10

II.2- 3- ECHANTILLONNAGE 10

III - RÉSULTATS ET ANALYSE 11

III.1- IMPACTS 11

III.1- 1- IMPACTS POSITIFS 12

III.1- 2- IMPACTS NÉGATIFS : 12

III.1- 2- 1- La déforestation 12

III.1- 2- 2- Erosion 14

III.1- 2- 3- Ensablement et envasement 16

IV - MESURES D'ATTÉNUATIONS 17

V - CONCLUSION 20

VI - BIBLIOGRAPHIE 21

VI - ANNEXE 22

FICHE D'ENTRETIEN 23

Identification de la fiche 23

Identification du chef de concession 23

Identification d'intérêt général 23

Remerciements

Pour leurs nobles contributions à ma formation et à mes travaux de recherches pour le mémoire de fin d'études de formation Postgrade sur le Développement, je tiens au fond de mon coeur à remercier très sincèrement :

Les administrations des groupes EIER - ETSHER (Ecole Inters Etats des Ingénieurs et de l'Equipement Rural), de l'EPFL (Ecole Poly Fédérales de Lausanne) en général et particulièrement à tous les professeurs qui ont intervenus dans les différents modules,

Le projet Helvetas - PrEst (Programme Pistes rurales - Désenclavement à l'Est) à Fada qui, sur la demande de l'EIER - EPFL, a bien voulu me recevoir dans ces locaux, m'encadrer et me fournir le matériel nécessaire pour la réalisation de ce rapport,

A tout le personnel du PrEst à Fada en général et au coordinateur en particulier,

Mes encadreurs de mémoire à l'EIER - EPFL, Messieurs Zakary Bouraima et Youri Changkakoti pour leur compétence, leur disponibilité et leur dévouement qui ne m'ont jamais fait défaut durant toute la période d'élaboration de ce rapport,

Mes amis stagiaires de la promotion Postgrade 2004 - 2005 pour leur soutien moral et matériel durant la formation,

Mes parents qui depuis ma naissance jusqu'aux jours d'aujourd'hui, m'ont encadré, assisté et soutenu de façon indéfectible dans toutes mes activités; m'ont apporté leurs conseils et éducations qui font de moi aujourd'hui l'homme que je suis,

En fin, mes remerciements vont également à tous ceux qui, de près ou de loin m'ont assisté pour la réussite de ce travail.

Avant propos

L'évaluation des impacts environnementaux des pistes rurales est un aspect dont la rigueur est souvent négligée d'autant que les effets de ces derniers sur l'homme et de son environnement ne sont pas immédiatement perceptibles.

Cependant, il s'agit d'un problème qui nécessite une très grande prise de conscience de la part des autorités, des populations et surtout des projets routiers car, les impacts des routes sur l'environnement peuvent se reveler plus dangereux pour la faune de la flore d'une part et d'autre part pour l'homme. Presque tous les projets routiers évoluant aujourd'hui ne procèdent pas à la restauration des zones dégradées, déstructurées par ces projets lors de la construction.

Le présent rapport se propose d'étudier les impacts des pistes rurales sur l'environnement pendant la phase de construction sans faire cas à celui de transport routier. Comme toute oeuvre humaine, ce travail est loin d'être parfait et, il se prête à toutes critiques et suggestions allant dans le sens de son amélioration.

RESUME

La construction d'une piste ou route, doit être un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité et la vie des générations futures. Une intégration réussie des exigences sociales, économiques et environnementales est une nécessité pour toute politique visant à promouvoir un développement durable.

La construction d'une piste rurale doit contribuer à l'accroissement du bien être, social et économique sans mettre en danger la santé humaine, ni environnementale.

Certes, la construction d'une piste rurale présente des impacts positifs dans la vie socio économique des hommes à savoir:

Ø Ecoulement et valorisation de la production locale,

Ø Développement du commerce et de l'artisanat local ;

Ø Facilité d'acquisition des matériels et produits de premières nécessités ;

Ø Regain d'intérêt pour l'investissement local et ;

Ø Accès plus facile pour les ONG et les projets de développement.

Malgré ces importances capitales, la construction d'une piste ou route a aussi des impacts négatifs sur l'environnement : déstructuration des sols, destruction du couvert végétal par l'abattage des arbres, perturbation de l'écosystème, dénuement et érosion des sols ; ensablement des cours d'eau et la déforestation.

Pour minimiser ces risques de dégradation de l'environnement, il est nécessaire de procéder à une expertise de l'état des endroits où la piste à traverser. Il est particulièrement important d'établir un couvert végétal stable sur les zones qui ont été rendues nues pendant les travaux de réalisations. Ces plantes permettront ainsi de réduire l'érosion des sols.

Malgré les meilleures intentions, les pistes sont souvent agents de destruction environnementale, non seulement par la circulation accrue ; mais aussi par ce que le désenclavement peut promouvoir des activités nuisibles telle que l'exploitation forestière fort profitable à court terme mais, destructrice à long terme.

I - Introduction

Les pistes rurales ou routes rurales et l'environnement naturel sont inextricablement liés, autant lors de la construction, qu'après. Si on n'a pas tenu compte de ces deux composantes au moment du montage du projet ou de la planification, les deux seront perdantes : la route sera moins durable et l'environnement local dégradé. La piste peut modifier l'équilibre naturel de l'environnement et c'est la tâche aux ingénieurs planificateurs de limiter au moins les dégâts et mieux, d'exploiter le nouvel équilibre.

Les perspectives du développement durable expriment très bien l'esprit dans lequel doit s'exercer l'évaluation environnementale. Elle indique à l'horizon, l'objectif à long terme, mais aussi le caractère multidimensionnel de l'évaluation environnementale et les principes et les objectifs qui s'y rattachent. Cette perspective dicte une nette préoccupation pour les besoins futurs lors de toutes les décisions et de toutes les actions ; elle fait également référence à l'approche la plus intégrée possible dans la gestion des ressources naturelles c'est à dire celle qui tient compte des interrelations leurs modes respectifs d'exploitation ainsi que les divers choix pour leur utilisation optimale. Un projet conçu et réalisé dans une perspective sera plus susceptible de respecter l'équilibre entre la protection de l'environnement, le développement économique et le développement social et, ainsi, de tendre vers une meilleure satisfaction des besoins humains.

En effet, l'évaluation de l'impact des infrastructures routières sur l'environnement n'est pas un fait nouveau pour beaucoup de projets routiers, mais il reste à faire pour d'autres. C'est pourquoi, ce thème qui s'intitule « impacts environnementaux des pistes rurales ou routes rurales » se propose d'étudier quelques impacts positifs et négatifs que la route pourrait entraînée au niveau de l'environnement naturel et apporter certaines mesures d'atténuations à court, moyen et long terme. Cette étude permettra de réduire l'impact des projets routiers par le choix du meilleur tracé ou l'introduction des mesures compensatoires. Il est à signaler que les impacts dus aux transports routiers ne seront pas abordés dans ce rapport. Au cours de cette étude d'impacts, nous ferons cas aussi des pistes construites par la méthode de la haute intensité de main d'oeuvre, ce qui nous permettra de faire une petite comparaison des impacts générés par les deux méthodes qui n'est pas l'objectif du thème.

I.1- Objectifs

L'étude vise comme objectif général, l'évaluation des impacts environnementaux des pistes rurales ou routes rurales en vue de trouver une solution de réduction des risques de détérioration de cet environnement.

Pour atteindre cet objectif général, l'étude tentera de s'appuyer sur les objectifs spécifiques suivants :

Ø Détermination des impacts (négatifs et positifs)

Ø Proposition des mesures d'atténuations ou compensatoires

La présente étude est structurée comme suit :

1. Introduction

2. Méthodologie de travail

3. Résultats et analyse

4. Mesures d'atténuations

5. Conclusion

I.2- Problématique

Les problèmes de la santé environnementale découlent essentiellement de la dégradation de l'environnement et des écosystèmes qui soutiennent la vie en se manifestant sous diverses formes : l'eau, sols et les ressources forestières.

L'environnement mondial est marqué depuis quelques décennies par une aggravation des pressions de toutes sortes, exercées par l'homme à travers la constructions des infrastructures : les routes, les grands barrages hydro- agricole et électrique. Les conséquences immédiates de cette pression humaine sont la diminution des ressources naturelles : eaux, végétation, l'accroissement de la pollution, les risques pour la santé publique et l'exode.

La construction routière étant considérée comme destructrice de l'environnement, surtout si on fait appel au matériel lourd. Son utilisation exige des superficies considérables qui dépassent de loin celles nécessaires à la route ; On élimine ainsi inutilement la couverture végétale. L'exploitation des carrières génère des étendues dénudées (zones d'emprunts), non seulement stériles du point de vue agricole, mais aussi des points focaux de l'érosion future et les étangs stagnants se formeront. En plus, le ruissellement des surfaces dénudées, contenant de la terre en suspension, bloquera les fossés et les buses et raccourcira ainsi la vie de la piste.

Les pistes rurales ou routes de campagne jouent un rôle très important dans la vie socio économique des hommes ; car elles permettent : l'évacuation des produits agricoles et l'acheminement des moyens de production pour l'agriculture. Mais, la tendance est aujourd'hui à une conception plus large et plus complète des transports routiers. A ces deux fonctions majeures, il y a lieu d'ajouter que les routes rurales favorisent également les contacts de toutes sortes nécessaires au progrès social et économique des populations (marché, visites, diffusion de nouvelles idées, diffusion de nouvelles technologies, etc.), le ramassage des récoltes, l'accès aux biens, l'accès aux services publics comme ceux de la santé et de l'enseignement.

Malgré les meilleures intentions, les routes sont souvent agents de destruction environnementale, non seulement par la circulation accrue, mais aussi par ce que le désenclavement peut promouvoir des activités nuisibles, telle que l'exploitation forestière pour la fabrication du charbon de bois ; fort profitable à court terme, mais destructrice à long terme.

Les principaux problèmes environnementaux qui doivent être abordés dans ce rapport seront ceux liés à la phase de construction et seront localisés sur le site des chantiers, et qui incluront les zones d'emprunts et de réaménagement ; dégradation due à l'ouverture des carrières, contrôle de l'érosion et la stabilité des flancs, enlèvement et rejet des déchets (couche arable) et autres matériaux de constructions. Cet objectif nous amène donc à nous poser de nombreuses questions auxquelles il faudra répondre :

Quelles sont les modifications environnementales que les routes ou pistes amènent dans les milieux qu'elles traversent ?

Comment éviter ou gérer ces différentes modifications ?

Quelles sont les mesures d'atténuations ?

II - Méthodologie

La présente évaluation des impacts environnementaux des pistes rurales concerne les pistes Tilonti - Fonghin d'une longueur de 12Km réalisée par le FEER (Fonds de l'Eau et de l'Equipement Rural) à l'aide de la méthode de haute intensité d'équipement technique (méthode classique) et Diapangou - Tiantiaka d'une longueur de 9Km réalisée par PrEst (Piste rurale à l'Est - Désenclavement) à l'aide de la haute intensité de main d'oeuvre (HIMO)

Pour réaliser ce travail, nous avons procédé à une revue de la littérature ou des documents existants, à des enquêtes, des visites de terrain et à la caractérisation des impacts qui ont permis :

1. de faire l'état de connaissance sur le sujet ;

2. d'élaborer la problématique liée à l'impact environnemental

3. de cibler les enquêtes à mener ;

4. de choisir les variables à mesurer et ;

5. de se fixer les objectifs.

II.1- Visite et Observation sur le terrain

Cette étape a consisté à prendre connaissance sur l'état des lieux et à pouvoir s'infiltrer dans la population. Elle a permis aussi de constater et de faire une idée générale sur les réalités du terrain c'est à dire les effets de la piste sur l'environnement à différent niveau, pour pouvoir obtenir certaines informations de façon informelle à travers les résidents de la localité. Cette visite a portée essentiellement sur :

Ø l'état des zones d'emprunt

Ø types d'ouvrages

Ø l'emprise de la route

Ø l'état des zones traversées

Pour mieux appréhender la problématique des impacts environnementaux des pistes, une série d'enquête a eu lieu auprès des projets routiers, de la DGPR (Direction Générale des Pistes Rurales) de Ouagadougou, DRITH/Est (Direction Régionale des Infrastructures de Transport et de l'Habitat) de Fada et des populations riveraines des différentes routes ou pistes. Elles ont portés sur des questions relatives aux impacts des pistes sur l'environnement et sur les propositions de solutions pour leur amélioration.

II.2- Matériel et méthode

II.2- 1- Enquête

La méthode d'approche utilisée lors des enquêtes a été la méthode active de recherche participative ( MARP), qui est une méthode de recherche participative, un processus continu d'apprentissage pour une meilleure connaissance des conditions et problèmes des populations liés à l'environnement naturel. Dans notre cas l'outil développé est la triangulation ; qui consiste à recueillir les points de vue de différentes personnes sur une même question et à tirer une conclusion issue de croisement des données ainsi obtenues. C'est une approche éminemment anthropologique parce que s'appuyant sur les savoirs de la population locale. Elle met en évidence les virtualités d'auto développement en faisant ressortir les opportunités et les contraintes du milieu.

Avec la MARP, le nombre d'interviews est généralement limité, c'est pourquoi il est important de procéder à une stratification des unités d'observations afin de pouvoir intégrer la diversité des points de vue. Le choix des unités d'observation peut être fait de manière raisonnable ou de manière aléatoire suivant les situations (Guène O. & al 1999)

Le matériel d'enquête qui a été utilisé était composé essentiellement de :

Ø L'entretien semi- structuré individuel avec les villageois suivant un guide d'entretien

Ø L'entretien libre avec certaines autorités et projet de la province.

II.2- 2- Axes de recherche

Les axes de recherche s'articulent sur les impacts environnementaux des pistes uniquement. Nous sommes conscients que l'environnement peut être modifié par d'autres facteurs que l'aménagement de pistes (calamités naturelles). Pour ce faire, nous avons pris soin de s'informer auprès des villageois pour savoir la manière dont se présentait cet environnement et comment l'accès était avant le passage de la piste. Pour chaque changement observé, nous avons pris soin de chercher à savoir quels en étaient les éléments explicatifs.

II.2- 3- Echantillonnage

Selon les objectifs de l'enquête, le choix des unités a été fait de manière raisonnée. Ainsi pour apprécier l'impact (dégradation de l'environnement, érosion), le choix des unités a été fixé sur les endroits se trouvant dans un rayon de un kilomètre des routes ou pistes. Pour les populations qui subissent les effets et qui sont d'une part responsables, le choix a été fixé sur les villages environnants. Pour évaluer l'impact, le choix a été porté sur les propriétaires terriens, les vendeurs du charbon de bois et d'autres personnes. Au total pour les enquêtes 30 personnes ont été enquêtées de classe d'âge différent de villages différents et de différent genre.

II.2- 4- Limites de la méthodologie

Les limites sont liées à la barrière linguistique qui nous a contraint à faire recours aux interprètes. Ce qui peut induire le risque de ne pas traduire correctement les questions posées et les réponses données par les enquêtés ou même répondre à leur place.

III - Résultats et Analyse

Les visites et les enquêtes ont permis de savoir les réalités suivantes : les pistes rurales représentent un dilemme fondamental pour le développement tant en milieux urbains qu'aux milieux ruraux ; en ce sens qu'elles sont indispensables à la croissance socioéconomique, mais elles vont également de pair avec la dégradation de l'environnement. L'enquête a montré que l'ampleur de l'impact est étroitement liée à la surface totale des sols mis à nu lors de la construction des pistes à un moment donné et à l'accès facile aux zones qui auparavant n'étaient pas accessibles.

Il est à noter aussi que l'enquête a permis de constater que le pire ennemi des pistes est l'eau. Son action a provoquée un ravinement transversal et longitudinal en évacuant les couches protectrices et créant des trous (nid de poule) au milieu de la piste ce qui a permis à l'eau de stagner à la surface. L'eau stagnée peut s'infiltrer dans les couches profondes (pollution des eaux souterraines)

La canalisation des eaux en amont pour son évacuation en aval, a causé des problèmes ailleurs c'est à dire les mesures préventives prises en amont ont gênées l'écoulement naturel de l'eau. Les fossés ont tendance à concentrer et à accélérer le mouvement des masses d'eau, provoquant ainsi des inondations et l'érosion accrue des sols en aval de l'ouvrage. Ainsi, les mesures protectrices en amont a endommagé l'environnement naturel en aval tout en entravant la gestion locale de l'eau.

Au cours de ces enquêtes, les principaux impacts observés sont :

Ø La déforestation et ;

Ø L'érosion

III.1- Impacts

Par définition, l'impact d'une action de développement, est la situation issue de l'ensemble des changements significatifs et durables, positifs et négatifs, prévus et imprévus dans la vie et l'environnement des personnes et des groupes et pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect peut être établi avec l'action de développement.

III.1- 1- Impacts positifs

Les impacts positifs de l'aménagement des pistes ne seront pas étudiés profondément dans ce rapport. Ils ont été l'objet d'une étude dans le rapport sur l'impact socioéconomique des pistes rurales, mais néanmoins, il serait intéressant d'en parler en quelques lignes. Les impacts positifs sont à caractère socioéconomique. Ils touchent au sens large les conditions de vie des populations, l'accès aux services et par conséquent la santé et la scolarisation, le revenu, la sécurité alimentaire, la production agricole, l'élevage, le commerce et les autres activités économiques : création d'emplois, les relations avec extérieur et les possibilités de partenariat et d'accès aux informations et aux ressources.

En plus de ces avantages socioéconomiques, les zones d'emprunts peuvent constituer aussi des lieux d'abreuvoir pour les animaux pendant une période de l'année. Aussi, les ouvrages construits dans certains endroits constituent des retenues d'eau (cas de HIMO) et qui peuvent permettre aux populations de faire les cultures maraîchères dans la première moitié de la saison sèche. Ces ouvrages contribuent aussi à l'alimentation de la nappe phréatique.

III.1- 2- Impacts négatifs :

Les impacts négatifs majeurs concernent

Ø Les carrières ou zones d'emprunts non réhabilitées

Ø L'érosion des sols

Ø La sédimentation ou l'envasement des cours d'eau et bas fonds.

A ceux là, il faut ajouter la pollution à travers le soulèvement de la poussière latéritique due à la circulation routière

III.1- 2- 1- La déforestation

L'exploitation des carrières a générée des étendues dénudées, non seulement stériles du point de vue agricole, mais aussi des points focaux où l'érosion future s'installera et des étangs stagnants se formeront. La remise en état des lieux n'a pas été effectuée et a contribué à la détérioration du paysage. Pendant l'ouverture des carrières, beaucoup d'arbres ont été détruits entraînant ainsi la destruction des milliers de mètre carré de surface forestière

Le risque d'érosion augmente lorsque le sol n'a qu'un faible couvert végétal ou de résidus (herbes). Les résidus et la végétation protègent le sol de l'impact des gouttes de pluie et de l'éclaboussement, tendent à ralentir la vitesse de l'eau de ruissellement et permettent une meilleure infiltration.

L'efficacité du couvert végétal et de résidus à réduire l'érosion dépend du type, de l'étendue et de la densité du couvert végétal. La végétation et les résidus combinés, couvrant complètement le sol, interceptent la pluie et sont le moyen le plus efficace pour réduire les pertes de sol (forêt). Les résidus partiellement incorporés et leurs racines ont aussi leur importance, parce qu'ils facilitent l'infiltration.

La capacité de maîtriser l'érosion de toute culture, façon culturale ou couvert végétal dépend aussi de la protection disponible à diverses périodes de l'année en relation avec la quantité de précipitation à caractère érosif durant ces périodes. A cet égard, les plantes qui assurent un bon couvert végétal durant la majeure partie de l'année maîtrisent mieux l'érosion

Carrière ou zone d'emprunt non restaurée

Au cours de ces enquêtes, il a été constaté que ces pistes ont permis un accès facile aux différents endroits de la forêt qui auparavant n'était pas accessible permettant ainsi aux exploitants forestiers d'exercer leur métier dans les conditions favorables. Les activités de coupe de bois pour en faire du charbon se sont multipliées dans certains endroits enquêtés tels que par exemple Fonghin et Tilonti où les camions quittent de différents coins pour venir s'approvisionner en charbon. D'après certains villageois, cette activité n'était pas connue, mais grâce à la piste elle est devenue l'une des activités principales des jeunes pendant la saison sèche

Certes, cette activité est régénératrice de revenus pour les exploitants, mais elle est aussi destructrice de l'environnement. L'effet n'est pas immédiat, mais elle pourrait engendrée des sérieux problèmes environnementaux à long terme : désertification, changement climatique, éloignement de la faune et pourrait jouer aussi sur d'autres facteurs écologiques non moyens importants

Coupe abusive des arbres

pour le charbon

En plus des carrières ou zones d'emprunts, l'emprise de la piste elle même dont la largeur varie entre six mètres à quinze mètres selon la méthode utilisée a entraîné la coupe d'énormes arbres.

III.1- 2- 2- Erosion

L'érosion du sol est une forme de dégradation au même titre que le compactage, la réduction des taux en matière organique, la détérioration de la structure du sol, le drainage souterrain insuffisant et l'acidification du sol. Toutes ces formes de dégradation, sérieuses en elles-mêmes, accélèrent l'érosion du sol.

L'érosion est un processus naturel sur toutes les terres. Les agents de l'érosion sont l'eau et le vent, chacun provoquant une perte importante de sol chaque année. L'érosion peut être un processus lent et insoupçonné, ou encore prendre des proportions alarmantes, entraînant une perte énorme de sol arable. Le lessivage de la terre arable peut résulter en une réduction du potentiel de production, en une réduction de la qualité de l'eau de surface et en l'encrassement des réseaux de drainage. Cette érosion peut être accélérée par certains facteurs. Dans notre cas précis, les observations et les visites ont permis de constater qu'elle a été accentué par la construction de certains ouvrages : buses, dalots et fossés d'une part et d'autre part par la destruction du couvert végétal

Au cours de cette enquête, deux types d'érosion a été constaté : l'érosion hydrique due à l'eau de pluie et celle éolien qui est due à l'action du vent mais qui n'est pas encore trop d'effet. Nous allons nous accentuer beaucoup sur l'érosion hydrique qui a été le plus visible tout au long de la piste Tilonti - Fonghin.

a- L'érosion hydrique

Le taux et l'amplitude de l'érosion hydrique dépendent des facteurs suivants:

L'intensité des précipitations et le ruissellement

L'intensité des précipitations et le ruissellement doivent être considérés lors de l'évaluation d'un problème dû à l'érosion hydrique. L'impact des gouttes de pluie a brisé les agrégats et dispersé les remblais apportés car le compactage n'a pas été bien effectué. Les particules les plus fines, comme les sables fins, limons, argiles et la matière organique, ont été facilement emportées par le ruissellement ; constat fait sur le tronçon Tilonti - Fonghin. Sur le tronçon Tantiaka - Diapangou, l'érosion n'est pas encore visible et ce là peut être dû à la présence des cordons pierreux constituant des digues de protection d'une part et d'autre part par ce que la route vient d'être construite.

L'éclaboussement du sol par les gouttes de pluie est habituellement le plus fort et le plus évident lors des grandes pluies de courte durée mais de grande intensité. Même si l'érosion causée par des pluies de faible intensité et de longue durée n'est pas aussi spectaculaire ni aussi visible que celle produite par les orages, la perte de sol occasionnée peut être significative après un certain temps. Le ruissellement se produit lorsque l'eau sur une pente ne peut pas s'infiltrer assez vite dans le sol ou être interceptée par des obstacles naturels ou artificiels. Le taux de ruissellement est souvent accru si l'infiltration est diminuée par la compaction, la formation d'une croûte par exemple.

b- La susceptibilité à l'érosion

La susceptibilité à l'érosion est une estimation de la capacité de chaque sol à résister à l'érosion, basée sur ses caractéristiques physiques. Les sables, et autres sols tendent à s'éroder moins que les limons, sable très fins et certains sols argileux.

Le travail du sol (décapage, compactage) a abaissé la teneur du sol en matière organique, a dégradé et a changé la structure du sol par le déplacement des terres et par leur compactage, a contribué à une augmentation de la susceptibilité du sol à l'érosion. Une couche de sol compactée peut aussi réduire l'infiltration et augmenter le ruissellement. La réduction de l'infiltration peut aussi être causée par la formation d'une croûte qui tend à sceller la surface. A certains endroits, cette croûte réduit les pertes de sol par éclaboussement et érosion en nappe, mais le ruissellement qui l'accompagne peut provoquer des problèmes de ravinement.

L'érosion antérieure a aussi un effet sur la susceptibilité à l'érosion, et cela pour plusieurs raisons. Le sol exposé sur des sites dénudés tend à être plus facilement dégradable que le sol original, à cause de sa structure détériorée et de sa teneur en matière organique réduite. Le sous-sol, ayant une fertilité amoindrie, est souvent la cause de rendements inférieurs donc d'un couvert végétal moins dense, ce qui résulte en une surface moins bien protégée.

c- Effets de l'érosion là où elle se produit

Les répercussions de l'érosion des sols vont au-delà de la perte du sol de la couche arable. La levée des plantes, leur croissance et leur rendement sont directement affectés par la perte d'éléments nutritifs du sol. Les plantes peuvent être dérangées ou totalement transportées hors du lieu où se produit l'érosion.

La qualité du sol,par sa structure, par sa stabilité et par sa texture, a été affectée par l'érosion. Le morcellement des agrégats, le déplacement de particules fines, de couches entières de sol ou de matière organique ont détérioré la structure et même modifié la texture. Ces changements de texture ont à leur tour affecté la capacité de rétention d'eau du sol le rendant alors plus susceptible aux conditions extrêmes telle que la sécheresse.

Erosion des sols accentuée par

la concentration des eaux de

ruissellement

d- Effets de l'érosion hors du lieu où elle se produit

L'impact de l'érosion des sols sur les sites plus éloignés n'est pas toujours aussi apparent que celui sur le site même de l'érosion. Le sol érodé, déposé au bas des pentes, empêchent ou retardent l'émergence de la semence, enterrent les jeunes pousses et nécessitent souvent un deuxième semis dans les endroits affectés. Les sédiments se sont déposés sur les propriétés en aval et occasionnés des dommages aux routes.

Les sédiments qui atteignent les cours d'eau peuvent accélérer l'érosion des talus, ensabler les fossés de drainage et les cours d'eau, envaser les réservoirs, couvrir les zones de fraie et réduire la qualité de l'eau. Les huiles, les carburants et d'autres types de produits qui sont transportés avec les particules de sol peuvent contaminer ou polluer les sources d'eau et les sites récréatifs.

Aucun phénomène d'érosion n'a été constaté sur le tronçon Diapangou - Tantiaka, seulement à quatre kilomètre de Diapangou on a constaté la présence des nids de poule qui signale le début du phénomène érosif. Pour les zones d'emprunt, comme l'exploitation a été effectuée a la main (méthode HIMO) , le maximum d'arbres a été évité, seulement la nature a perdue son esthétique par la présence des trous un peu partout.

III.1- 2- 3- Ensablement et envasement

Le millier de mètre cube de terre entraîné chaque année par les eaux de ruissellements (érosion) sont drainés vers les parties les plus basses qui ne sont autre que les rivières et les bas fonds. D'après les informations reçues auprès des personnes enquêtées, il a été ressorti que beaucoup de rivière se trouvant aux alentours de la piste qui mène à Fonghin ont perdue leur régime au fil des années et le rendement des cultures dans les bas fonds ont baissés. Ce changement de régime et cette baisse de rendement sont dus à l'ensablement ou le remplissage de ces différents endroits par les éléments organiques et inorganiques (sédimentation) entraînés par les eaux de ruissellement. Ils n'ont pas manqué de signaler qu'auparavant qu'ils utilisaient rarement les engrais dans les bas fonds ; que mais actuellement sans les engrais, les rendements seront maigres. Certes les pistes participent à l'augmentation de ce phénomène mais, elles ne sont pas la principale cause. Après les observations et les visites du terrain, il a été constaté que la culture du coton est aussi une activité destructrice de l'environnement car, elle favorise l'érosion des sols.
Ensablement du lit d'une rivière dû à
L'érosion

Conclusion

Dans la plupart des cas, les parties fortement dégradées de la route, comme par exemple les bourbiers (accumulation et stagnation d'eau pluviale) les nids de poules (trous dans la chaussée), la tôle ondulée (arrachement précoce du matériau dû au mauvais compactage) et les parties ensablées a favorisées la création des voies de déviation qui ont endommagé très sérieusement, les zones de cultures et les formations végétales existantes. Ces voies de recours ont souvent générées des conflits fonciers entre les transporteurs (propriétaires des véhicules) avec les populations locales. Aussi l'ouverture des zones d'emprunt et la présence de certains ouvrages ont fortement accrue respectivement le phénomène de déforestation et d'érosion

Il faut noter qu'en l'absence d'un système adéquat du drainage, les eaux de ruissellement créent des ravines longitudinales (notamment quand la pente de la piste est trop forte) et des ravines transversales (en cas d'inclinaison d'un côté de la piste ou de bouchage des fosses), ce qui occasionne des ruptures sérieuses de la chaussée et empêche ainsi toute circulation normale des véhicules surtout pendant la saison des pluies.

IV - Mesures d'atténuations

Pour minimiser les risques de dégradation environnementale, on doit procéder à une expertise de l'état des endroits ou des zones où la piste doit traverser, une étude approfondie, à la surveillance des travaux de terrassement et d'enrochement ; et procéder en fin à l'entretien courant de la piste et de ses abords. Ces entretiens permettront d'éliminer les dégâts occasionnés dès leur apparition, sans attendre qu'ils ne prennent trop d'extension.

Il est particulièrement important d'établir rapidement un couvert végétal stable sur les surfaces qui ont été rendues nues pendant les travaux : les zones d'emprunt, les abords de la piste. Ces plantes permettront ainsi de réduire l'érosion des sols

Pour la construction des pistes rurales, il importe tout particulièrement de veiller à éviter les phénomènes d'érosion. Elle nécessite dans ce cas des connaissances en génie hydraulique et de terrassement. Le tracé doit emprunter les lignes de crêtes et épouser autant que possible la topographie du terrain naturel. Pour les traversées de cours d'eau ou rivières, il convient de prévoir des gués, de préférence en dur, entièrement ou partiellement immergés, ne constituant pas un obstacle au courant et contribuant ainsi à éviter ou diminuer l'érosion.

Les mesures ci dessous permettent de réduire les impacts négatifs sur l'environnement. Il s'agit de :

Premier type: application des normes et spécifications environnementales par les entreprises chargées des travaux. Ces normes et spécifications sont en réalité les recommandations pour la restauration à savoir :

Ø le bon choix des sites ;

Ø l'exploitation des carrières et bases vie ;

Ø la conception et l'implantation des ouvrages de franchissement ;

Ø la réalisation des fosses et des degrés de remblais dans les zones marécageuses

Ø la mise en place des dispositifs sécuritaires (signalisation, garde-fous sur les ponts, blocages des talus sur des ponts).

Deuxième type: information - sensibilisation: elle a eu pour objectif d'informer tous les acteurs des pistes : autorités au niveau déconcentré, populations, entreprises de travaux routiers, sur le danger de l'exploitation incontrôlée des ressources environnementales avec des méthodes appropriées. Tous les bénéficiaires doivent être sensibilisés sur:

Ø les impacts directs et indirects liés à la construction et à l'exploitation des pistes

Ø les mesures de compensations (reboisement, respect des dimensions des ouvrages, protection des talus et arrêt anarchique de la coupe du bois)

Ø expliquer le rôle de chaque acteur dans la gestion environnementale des infrastructures.

Ce deuxième type de mesure doit toucher tous les villages riverains des pistes au cours des visites sur sites et par l'intermédiaire des radios rurales et communautaires.

Troisième type : appui aux populations bénéficiaires pour le reboisement des carrières et les abords des pistes a l'entrée et dans les villages, en collaboration avec des ONG spécialisées et les services forestiers. Cette activité réalisée par les populations devrait permettre de compenser les déboisements occasionnés par les travaux de traitement des pistes et de parer et/ou de limiter l'érosion, la pollution atmosphérique et de réduire les nuisances dues a l'envolement de la poussière et a la stagnation des eaux de pluie favorisant des nids d'insectes nuisibles (moustiques mouches) à la santé de l'homme. Les plants mis en place sont la propriété de ces populations

Exemples de solutions compensatoires typiques aux problèmes liés à la destruction environnementale pendant les travaux de construction des routes : voir tableau

Impacts potentiels

Mesures d'atténuations ou compensatoire

Erosion des sols accrue conduisant à des sédimentations ; ravinement et autres résultant de :

- travaux de terrassement, excavation des carrières et zones d'emprunts

- mauvaise conception des ouvrages de franchissement

- mauvais entretien des sites d'emprunt et carrières et mauvaises mesures de drainage et de contrôle de l'érosion

- prévoir des tailles suffisantes et des emplacements adéquats du drainage et des ouvrages de franchissement pour faire face à l'inondation

- choisir les emplacements de sites d'emprunt/carrières et les exploitées en tenant compte de l'érosion et des interventions d'entretien ultérieures

- de préférence effectuer les travaux de terrassement et excavation pendant la saison sèche

- faire l'épandage des couches arables qui ont été enlevée pendant l'excavation et procéder au reboisement des surfaces mis a nues

Augmentation du ruissellement sur la piste

- mettre en place des ouvrages de drainage en surface convenables (radier) pendant les travaux et les placer aux bons endroits

Zones d'emprunt/Carrières

- Eviter le maximum d'arbre pendant l'ouverture des carrières

Ensablement/Envasement des rivières

- créer les bassins de sédimentation

 
 

Il n'existe pas de directives universellement applicables décrivant comment procéder à une analyse complexe des effets variés que la construction d'une route peut avoir sur l'environnement. Compte tenu des dimensions multiples des problèmes rencontrés, il est d'ailleurs quasiment impossible de formuler les règles satisfaisantes

Les critères d'évaluation environnementale s'appliquant spécifiquement n'ont pas encore pu être défini en termes chiffrés. Compte tenu du nombre important de variables, tout classement de solutions possibles reste dans une large mesure subjectif. Seul une étude approfondie, faisant ressortir les éléments et aspects critiques peuvent remédier à cette lacune.

Pour pouvoir évaluer les impacts environnementaux des pistes à grande échelle, il est donc utile de procéder au préalable à une planification ainsi qu'à une étude de faisabilité détaillée débouchant sur une appréciation de tous les impacts positifs et négatifs.

V - Conclusion

Les projets de construction routière permettent de désenclaver des zones d'accès difficile, voire même impossible, ou pour le moins ils améliorent les conditions de déplacement des personnes. Considérés ainsi, ils représentent toujours une intervention dans le milieu naturel. Cette influence liée à la présence physique de la route s'accompagne d'une influence résultant de son utilisation en tant que voie de transport. En outre, la route ou piste génère des impulsions directes et indirectes modifiant le statut socioculturel et socioéconomique des populations concernées.

Malgré les meilleurs intentions, les routes sont souvent agents de destruction environnementale, non seulement par la circulation accrue, mais aussi par ce que le désenclavement peut promouvoir des activités nuisibles, telle que l'exploitation forestière pour la fabrication du charbon de bois ; fort profitable à court terme, mais destructrice à long terme.

Les aspects nombreux et variés résultant de cette complexité doivent être pris nécessairement en compte lors de la réalisation d'un projet routier et supposent un traitement de chaque projet au cas par cas. Etant donné que les influences environnementales sont de nature différente et d'importance inégale ; la pondération appliquée peut varier et doit donc être définie nouvellement pour chaque projet.

Les mesures d'atténuations des impacts négatifs doivent être intégrées à la planification, leur mise en oeuvre tardive risquant d'être coûteuse et même impossible. On peut souligner que les méthodes de construction à base de main d'oeuvre sont à favoriser, surtout si on comptabilise les coûts environnementaux de l'emploi du matériel lourd au moment de la planification. Il va sans dire qu'il faut restaurer la couverture végétale des carrières

L'évaluation des incidences des travaux routiers sur l'environnement et les autres procédures doit être intégrée à tous les niveaux de décision concernant la planification, la conception, la construction et la gestion des infrastructures de transport. Cette évaluation permettra ainsi d'anticiper les problèmes et les possibilités, et d'élaborer des solutions. L'attention au détail est, en ce domaine, essentielle.

Partout dans le monde, il existe aujourd'hui au niveau stratégique, un cadre pour la prise en compte des considérations environnementales dans les infrastructures de transport afin d'influer sur les processus affectant la diversité biologique et paysagère. Toutefois, un fossé subsiste entre les déclarations et la législation d'une part, et l'application qui en est faite d'autre part. L'objectif de ce rapport est de respecter ou de réaménager l'environnement d'une route, par des travaux spécifique au projet ou par des mesures d'accompagnement tout en sachant que l'intégration du tracé de la route dans l'environnement naturel joue un rôle essentiel

VI - Bibliographie

Beltran J (1999) Nature conservation sites designated in application of international instruments at pan-

Berthoud G. & al.1989. Méthode d'évaluation du potentiel écologique des milieux. Programme national de recherche SOL, Liebefeld. 185 p.

Berthoud G., 1998. Utilisation de bio indicateur dans la définition des facteurs fonctionnels des écosystèmes. Compte-rendu de la journée technique AFIE sur les indicateurs écologiques

Broggi M.F. et H. Schleggel, 1998. Priorités nationales de la compensation écologique dans la zone agricole de plaine. Cahier de l'Environnement n° 306. Office Fédéral de l'Environnement, des Forêts et du Paysage. 161 p.

LAVOC-EPFL, 2000. Interactions entre les réseaux de la faune et des voies de circulation. Office Fédéral des Routes. Rapport final VSS 8/97. 125 p. + CD-ROM.

Ministère de la coopération BCEOM: manuel sur les routes dans les zones tropicales ; Paris 1972/1981

United Nations Economic ant Social Commission for Asia and Pacific: Environmental impact assessment of road transport development, Bangkok 1986Beltran J (1999) Nature conservation sites designated in application of international instruments at pan-

United States agency for international development: Environmental Design Consideration for Rural development projects; Washington 1980.

YONKEU. S: Agro écologue/Environnementaliste; Enseignant à l'EIE.R : Cours Aménagements et Environnement

VI - ANNEXE

Fiche d'entretien

Identification de la fiche

N°..................Date...............................

Nom et Prénom de l'enquêteur........................................................................

Village enquêté..........................................................................................

Identification du chef de concession

Non....................................Prénom.........................................................

Sexe....................................Etat civil........................................................

Age......................................Activité.........................................................

Identification d'intérêt général

Comment se présentait l'état de la végétation avant la piste ?

.....................................................................................................................................................................................................

Comment elle se présente actuellement ?

........................................................................................................................................................................................................................

Qu'est que la piste a apportée comme changement dans ce domaine ?

........................................................................................................................................................................................................................

La piste à t'elle traversée les domaines privés pendant sa réalisation ? (si oui)

Les propriétaires ont ils été dédommagés ?

...........................................................................................................

Etaient ils satisfaites de la méthode de dédommagement ?

.............................................................................................................

Qu'est ce que vous aurez souhaiter ?

............................................................................................................

si non, comment ont ils réagir ?

............................................................................................................

Beaucoup d'arbres ont ils été coupés pendant la réalisation de la piste ?

............................................................................................................

Les zones d'emprunts ont elles été restaurées ?

Si oui par quelle méthode ?............................................................ ............................................................................................................

Si non comment elles se présentent actuellement ...........................................

............................................................................................................

Quels sont les effets négatifs de la piste que vous aviez constatez sur :

Végétation.............................................................................................

Sols......................................................................................................

Quels sont les impacts positifs sur ces mêmes éléments ?...........................

..............................................................................................................

Entretien avec les sages du village

Zone d'm Zone d'emprunt d'emprunt non restaurée prunt non restaurée

Destruction de l'environnement dû à la coupe abusive des arbres pour le charbon

Dégradation du sol

Début de l'érosion en amont de la piste

Illustration de certains impacts environnementaux des pistes à travers ces photos

Zones d'emprunt non restaurée






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard