CHAPITRE 2: Circulation au sol
2.1 Introduction
Le système de circulation au sol d'un aéroport
présente trois composantes : l'aire de mouvement, le trafic et le
système de contrôle. La finalité générale de
ce système est d'assurer l'écoulement du trafic en minimisant les
coûts d'opération tout en assurant des niveaux acceptables de
sécurité et de confort aux usagers. Dans ce chapitre, il sera
présenté l'infrastructure (aire de mouvement) et les
équipements destinés à accueillir les avions, le trafic et
le système de contrôle.
2.2 Aire de mouvement
La circulation des avions au sol peut subir d'importants
aléas dus à la saturation du trafic, aux incidents bloquant des
voies de circulation, à la nature de la chaussée, aux conditions
météorologiques (pluie, neige, glace, tempête de sable) et
en particulier aux conditions de visibilité. Ceci se traduit alors par
d'importants retards mal ressentis sur le plan commercial par les passagers et
les compagnies aériennes.
L'efficacité maximale d'un aéroport n'est
obtenue qu'en réalisant un équilibre entre, d'une part, les
aérogares de passagers et de fret, et d'autre part le système de
pistes, le système de postes de stationnement et les zones d'entretien
des avions. Ces éléments fonctionnels distincts sont
reliés par le réseau de voies de circulation. Ce réseau
constitue ainsi le support des échanges physiques entre les divers sous
systèmes de la plateforme aéroportuaire et son fonctionnement
efficace est essentiel à l'utilisation optimale de la plate-forme.
Figure 1 : Représentation macroscopique globale des
flux aéroportuaires
Au niveau organisationnel et opérationnel, on peut
identifier des zones de circulation distinctes : les zones des pistes, la zone
des voies de circulation, les zones des rampes associées à des
zones de postes de stationnement. Chacune de ces zones comporte des
règles spécifiques de fonctionnement et peuvent être sous
la supervision directe de contrôleurs aériens différents.
Remarquons que sur un grand aéroport, plusieurs zones de pistes et de
postes de stationnement peuvent coexister avec en général des
voies de circulation qui permettent d'assurer la connexion et
l'accessibilité de celles-ci. Sur nos aéroports africains et
particulièrement des pays ASECNA, nous n'avons
généralement qu'une seule piste avec un réseau de voies de
circulation relativement simple, la plupart ayant une configuration en « T
».
2.3 Trafic
La circulation des aéronefs au sol intègre
celle des très nombreux véhicules de servitude, celle des
véhicules de secours ainsi que celle des aéronefs
remorqués ou non, en provenance ou à destination des aires
d'entretien. La circulation au sol des aéronefs conditionne pour une
grande part la capacité des aéroports ainsi que l'encombrement
des espaces aériens environnants. Elle a un impact important sur la
sécurité, la qualité de service et l'économie des
opérations de transport aérien.
Au cours d'un vol un avion doit affronter le trafic sol aussi
bien au niveau de l'aéroport de départ que de l'aéroport
d'arrivée. L'aéroport est sans doute au coeur du transport
aérien : il est l'unique point de rencontre d'une multitude
d'intervenants et constitue la seule position d'arrêt des avions. Les
arrivées s'y transforment en nouveaux départs, ce qui lui
confère un rôle particulier de dispositif d'alimentation des flux
de trafic.
Figure 2: Flux de trafic et structure de contrôle
d'un aéroport
Les mouvements au sol sont classés en trois grandes
catégories : arrivées, départs et transferts d'un poste de
stationnement à un autre. Si sur une durée d'une journée
par exemple, les deux premiers types de mouvements ont tendance à
s'équilibrer en volume, le troisième type reste marginal sur
beaucoup d'aéroports.
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