FACULTE DE MEDECINE
ECOLE DE
SANTE PUBLIQUE
PROGRAMME ECONOMIE DE LA
SANTE
ETUDE DE L'ACCESSIBILITE ET DES DETERMINANTS
DE
RECOURS AUX SOINS POUR LA POPULATION DE LA ZONE DE
SANTE DE NGABA AU COURS DES 15 PREMIERS JOURS DE L'ANNEE 2007
Par MUTOMBO BEYA,
Docteur en Médecine
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du
diplôme de Santé Publique , option Economie
de la Santé
Directeurs:
Professeur Kayembe
Professeur Kamiantako
Année académique 2006-2007
DEDICACE
Je dédie ce travail à ceux qui, de près
ou de loin, ont contribué à ma formation et m'ont aider
à devenir ce que je suis. Je pense particulièrement
à : mon défunt père Alphonse Kalongo Munene ,
ma mère Mbuyi wa Kalundu , mes soeurs et
frère :(Claudine Ngalula, Giselle Kalenga, Nicole Kapinga, Dadou
Mukengeshayi,Marlene Ndaya, Christelle Kabeya) , mes amis : Papy
Lisoma, Alain Mayindu, Likiyo, Sylvie Insiwe, Johnny Bolombe, Gaillard Tumbu,
Dady Lotembe, Eddy Sokolwa, Papy Mukwetala , Monalisa, Maestro Mukalenga,
Mamie Nzege , Didier Manzo...
Dédicace spéciale à Jésus-Christ
mon Seigneur et Sauveur.
TABLE DE MATIERES
DEDICACE
1
TABLE DE MATIERES
2
REMERCIEMENTS
3
LISTE DES ABREVIATIONS
4
RESUME
5
1. INTRODUCTION
6
1. 1. Justification :
7
1.2. Description de la structure
enquêtée
7
2. REVUE DE LA LITTERATURE
8
3. OBJECTIFS
9
3.1. Général :
9
3.2. Spécifiques :
9
4. HYPOTHESE:
9
MODELE CONCEPTUEL
10
5. MÉTHODOLOGIE
11
5.1. Définitions opérationnelles des
concepts
11
5.2 Type d'étude :
11
5.3. Echantillonage
11
5.3.1. Unité statistique :
11
5.3.2. Méthode de Sondage :
11
5.3. Taille de l'échantillon
12
5.4 Technique de collecte des
données :
12
5.5. Instrument de collecte des
données :
12
5.6. Liste des variables et indicateurs
essentiels
13
5.7. Analyse des données
14
5.8. Considérations éthiques
14
6. RÉSULTATS
15
6.1. Caractéristiques
socio-économiques des ménages
16
6.1.1. Taille des ménages
16
6.2. Morbidité au niveau des ménages
enquêtés
18
6. 3. Histoire des malades
18
6. 3.1. Caractéristiques des malades
18
6.4. Déterminants d'accessibilité aux
soins pour les différents recours
26
8. DISCUSSION
32
9. CONCLUSION
34
10. RECOMMANDATIONS
35
11. REFERENCES
36
REMERCIEMENTS
Je remercie vivement toutes les autorités de l'Ecole de
Santé Publique d'avoir permis la réalisation de ce mémoire
en nous fournissant les moyens intellectuels, par une formation de
qualité, et financiers en nous facilitant l'octroi des bourses par la
CTB et Cordaid. Je remercie aussi tous les facilitateurs du programme Economie
de la Santé d'avoir disposé de leur temps pour nous donner un
enseignement de qualité.
Je remercie particulièrement mes 2 directeurs les
Professeurs Kayembe et Kamiantako d'avoir permis, par leurs conseils et
remarques, l'amélioration de ce travail.
Je remercie aussi:- le Médecin chef de Zone de la Zone
de Santé de Ngaba ainsi que les CODEV des aires de santé de
Mpila, Mukulwa et Baobab d'avoir facilité les enquêtes sur terrain
et fourni des informations utiles sur la Zone de Santé de Ngaba.
- mes enquêteurs Mozart,
Vicky, Grâce, Dadou et Nicole pour leur travail sur terrain malgré
la pluie.
LISTE DES ABREVIATIONS
AS : Aire de Santé
CODEV : Comité de développement
CORDAID : Organisation Catholique d'Aide au
Développement
CTB : Coopération technique belge
DEP : Direction d'étude et planification
ESP : Ecole de Santé Publique
FOSA : Formation de Santé
OMS : Organisation mondiale dela Santé
RDC : République Démocratique du Congo
SSP : Soins de Santé Primaires
ZS : Zone de Santé
RESUMÉ
Cette étude vise la connaissance
des déterminants d'accès aux soins de différents recours
utilisés par la population de la Zone de Santé de Ngaba au cours
des 15 premiers jours de l'année 2007.
L'objectif de cette étude est de contribuer à
la mise en place d'un système de soins de santé accessible et
acceptable par la majorité de la population de la RDC.
De façon plus spécifique :
déterminer le trajet thérapeutique lors d'un épisode
morbide, identifier leurs facteurs déterminants, mesurer l'impact de
ceux-ci sur l'accessibilité aux soins de santé.
L'étude a consisté en une enquête
transversale portant sur 153 ménages sélectionnés par
échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés.
L'unité statistique est le ménage.
L'analyse des données a consisté en
l'utilisation des statistiques descriptives pour les différentes
variables et du modèle économétrique Logit pour
l'appréciation de la relation entre variables indépendantes et
dépendante.
L'étude montre essentiellement un lien négatif
avec le coût de traitement pour les recours Médecine moderne
et Automédication. Le recours Médecine moderne a montré
un lien particulièrement fort avec la variable qualité des soins.
Mais la plupart des variables n'ont pas montré de lien significatif avec
les différents recours. Cela, probablement, à cause de
l'étroitesse de l'échantillon.
1. INTRODUCTION
Au lendemain de leur indépendance,
les pays africains déclaraient la santé comme un droit et
instauraient la gratuité des soins pour tous. Les systèmes de
santé hérités de la période coloniale
n'étaient plus adaptés à la répartition
démographique et aux besoins de santé de base de ces pays. Les
années 80 virent donc une réorganisation profonde des
systèmes de santé en Afrique, avec une forte
décentralisation et une stratégie axée sur la
prévention et les soins de santé primaires (SSP). C'est à
Alma Ata en 1978 que les pays membres de l'Organisation Mondiale de la
Santé donnèrent officiellement le point de départ de cette
nouvelle stratégie. Elle se heurta pourtant rapidement à la
question de son financement. Les pays africains, surendettés, ne
pouvaient plus financer leurs services de santé. L'idée du
financement des services de soins par le recouvrement des coûts des
prestations auprès des malades fit son apparition au début des
années 80 et fut officiellement lancée par l'OMS à Bamako
en septembre 1987 sous le nom d'Initiative de Bamako. Son postulat de base
était que le malade serait prêt à payer une somme
raisonnable pour sa santé, à condition qu'il puisse trouver un
service et un personnel de qualité adapté à sa demande.
Néanmoins, la crise économique persistante,
les différentes guerres dont certains de ces pays ont été
victimes ainsi que, pour la République Démocratique du Congo,
les pillages des années 90 ont hypothéqué largement les
chances de succès de cette initiative. Cela s'est traduit par une
détérioration des indicateurs de santé. Les faits sus
évoqués ont aussi considérablement
détérioré la demande en soins de santé de la
population et ont eu pour conséquences la baisse : du budget de
l'état alloué à santé, du niveau de dépense
de santé des ménages et de l'accès aux soins. On note
aussi le développement d'autres types de recours thérapeutiques
autres que la médecine moderne.
Afin de définir des stratégies alternatives en
termes d'organisation et de financement du système d'offre de
santé, il est essentiel de comprendre les déterminants de
l'accessibilité aux soins pour les différents types de recours
aux soins.
La littérature nationale sur ce sujet n'est pas
abondante. Toutes ces études mettent l'accent sur la médecine
moderne. Elles ont toutes négligé les autres types de recours
utilisés par la population essentiellement la médecine
traditionnelle et l'automédication moderne ou traditionnelle.
En Afrique, quelques travaux ont été
publiés à ce sujet. Mais ils ont plus mis ,pour la plupart
d'entre eux, l'accent sur les facteurs démographiques(Age, sexe,
habitation rurale ou urbaine , le sexe du chef de ménage etc.),
économiques(niveau de revenu, emplois) sans trop se préoccuper
des facteurs culturels(la religion ,l'ethnie,...) et psychologiques( la
conception de la population de certaines maladies quant à leur cause et
à leur traitement) qui pourraient avoir une influence sur l'accès
aux soins de santé .
Dans la présente étude, nous essayons de lever
certaines limites des travaux antérieurs en tenant compte des critiques
sus émises.
Quels sont, alors, ces facteurs qui déterminent
l'accessibilité aux soins pour les différents types de
recours aux soins utilisés par la population de la Zone de Santé
de Ngaba ?
1. 1. Justification :
La connaissance de ces facteurs déterminant
l'accès aux soins pourra contribuer à déterminer les
stratégies alternatives en termes d'organisation et de financement du
système d'offre de santé.
1.2. Description de la
structure enquêtée
Il s'agit de la Zone de Santé de Ngaba qui fait partie
des zones de santé de la ville de Kinshasa.
Elle a comme limite géographique:
- Au Nord , l'avenue Kikwit qui la sépare de la Zone de
Santé de Limete ;
- A l ` Est, la rivière Yolo et
- Au Sud , l'avenue By pass qui la séparent de la Zone
de Santé de Lemba ;
- A l'Ouest , l'avenue Université qui la sépare
de la Zone de Santé de Makala.
Sur le plan hydrographique, elle est irriguée par 2
rivières qui sont la rivière Yolo à l'Est et la
rivière Luanze qui part de l'avenue By pass et sépare les Aires
de Santé Bulambemba et Mateba et se jette dans la rivière Yolo.
Elle a une superficie de 4 Km2 et sa population,
pour le début de l'année 2007, est estimée à
140.862 habitants.
Sur le plan sanitaire, elle est subdivisée en 6 aires
de Santé qui sont : Baobab, Bulambemba, Luyi, Mateba , Mpila
et Mukulua .
Elle est desservie par 49 structures de santé
éparpillées sur l'ensemble de la ZS.
On constate, en outre, un fort développement de la
médecine traditionnelle. (1)
La population est pauvre avec un revenu/habitant d'environ 0,3
Dollar/personne/jour, comme pour tout le pays. (2)
2. REVUE DE LA LITTERATURE
L'accès aux soins de santé de
qualité est un point qui préoccupe tous les pays du monde
particulièrement ceux en voie de développement. Plusieurs
recherches ont été consacrées à ce sujet pour
déterminer les différents déterminants de
l'accessibilité de la population aux soins de santé. En RDC,
peu de travaux ont été consacrés à ce sujet. On
peut citer le travail de la DEP pour le ministère de la santé.
L'enquête a consisté en une étude transversale portant sur
1620 ménages et 10 groupes focalisés dans toute l'étendue
du pays. Elle révèle essentiellement que 87% des soins sont
supportés par les ménages qui dépensent environ 5,07$ par
épisode par an. Mais cette étude aborde essentiellement le
volet financier du problème et se limite à la seule
médecine moderne sans trop s'étendre sur d'autres types de
recours thérapeutiques utilisés par la population.
L'étude décrit simplement les facteurs à la base de
l'inaccessibilité de la population aux soins de santé sans
chercher à savoir si les liens entre ces facteurs et
l'accessibilité étaient significatifs ou non et ainsi cerner les
facteurs sur lesquels agir pour améliorer cette accessibilité
(3). Le travail de Mushagalusha effectué dans la ZS de Kadutu portant
sur 400 ménages a conclu à lien significatif entre le revenu des
ménages, l'appartenance de la structure, la gravité de la maladie
et l'âge avec l'accessibilité aux soins de santé. Bien que
s'étendant aux autres volets du problème (social et
démographique essentiellement), son travail s'est limité à
la seule médecine moderne sans aborder les autres recours
thérapeutiques utilisés par la population.(4) Il en est de
même du travail du travail de MSF qui insiste plus le volet financier du
problème en mettant en lumière l'incapacité de la
population à se procurer les soins de santé de bonne
qualité tant avant qu'après les différentes guerres qu'a
connu notre pays ces dix dernières années. (5)
En Afrique ,plusieurs travaux ont été
consacrés à l'accessibilité aux soins dont le travail de
Mugisha au Burkina Faso(6) et celui de Commeyras au Cameroun (7) qui se sont
préoccupés à reconnaître les itinéraires
thérapeutiques des patients pour en ressortir les différents
facteurs déterminant leur utilisation .Ces travaux , bien que se
préoccupant des autres types de recours ,se sont limités à
rechercher les facteurs démographiques et financiers déterminant
le recours aux soins sans s'intéresser aux facteurs culturels
,géographiques, à la qualité des soins et à la
perception de la maladie par la population qui pourraient avoir un impact
réel sur le recours aux soins de santé. En plus, avec la
différence de contexte, les résultats des travaux, bien que
réalisés en Afrique, pourraient avoir des différences
significatives à cause des dissemblances culturelles,
démographiques ainsi qu'économico- financiers des populations
soumises à l'étude.
Ce travail va chercher à compléter les travaux
antérieurs en abordant les autres facteurs sus évoqués
pour apprécier leur impact réel dans le recours aux soins de la
population de Kinshasa.
3. OBJECTIFS
3.1.
Général :
Contribuer à la mise en place d'un système de
soins de santé accessible et acceptable à la majorité de
la population de la RDC.
3.2. Spécifiques :
-Déterminer le trajet thérapeutique lors d'un
épisode morbide en retraçant l'histoire de différents
recours utilisés.
-Identifier les facteurs déterminant l'accès aux
différents recours aux soins de santé de la population de la ZS
de Ngaba durant les 2 premières semaines de l'année
2007 ;
-Mesurer l'impact de chaque déterminant sur les
différents recours aux soins de santé.
4. HYPOTHESE:
Les facteurs économico financiers,
démographiques, culturels, géographique ainsi que la
qualité des soins, la gravité de la maladie et l'origine
supposée de la maladie influencent significativement le recours aux
soins de la population de la ZS de Ngaba.
MODELE CONCEPTUEL
Facteurs socio-économiques:
· Revenu du ménage
· Profession
· Niveau d'instruction
Facteurs éthniques et culturels:
· Tribu
· Croyance religieuse
Choix du type de recours aux soins de santé
Facteurs médicaux sanitaires:
· Coût des soins
· Qualité de soins
Résultat de la santé
Facteurs psychographiques:
· Gravité de la maladie
· Origine supposée de la maladie
Facteur géographique:
Distance entre la Fosa et le domicile
5. MÉTHODOLOGIE
5.1. Définitions
opérationnelles des concepts
-Accessibilité : capacité des patients
à se procurer, au moment opportun, les soins nécessaires au
traitement d'un épisode morbide, ressenti ou diagnostiqué par un
professionnel de santé
-Déterminant de recours aux soins :
facteurs incitant la population à demander les soins pour
résoudre son problème de santé.
-Ménage : personne physique ou un ensemble des
personnes physiques vivant sous un même toit et partageant les repas.
5.2 Type d'étude :
Elle est descriptive transversale c.à.d. elle a
consisté à détailler les trajets thérapeutiques des
sujets ayant présenté un phénomène morbide et
identifier les déterminants socio-économiques pour chaque recours
aux soins de santé sur une période de rappel de 15 jours (pour
limiter les biais de souvenir). L'étude est effectuée sur base
de la population de fait, c'est-à-dire la population présente
pendant l'enquête. Il s'agit des résidents présents et des
visiteurs (Cela a probablement entraîné un léger biais,
puisque les membres des ménages absents, en cas d'hospitalisation, n'ont
pas été enquêtés).
5.3. Echantillonage
5.3.1. Unité
statistique :
Il s'agit principalement des ménages
enquêtés vivant dans la zone de santé de Ngaba.
Les unités répondantes sont les parents, pour
les enfants de moins de 15 ans ainsi que pour eux-mêmes .Les sujets de
plus de 15 ans présentant un phénomène morbide ont
directement répondu aux questions des enquêteurs.
5.3.2. Méthode de
Sondage :
Les ménages ont été
sélectionnés selon un plan de sondage à 3
degrés :
- Au premier degré :
Nous avons, par convenance, considéré et
enquêté dans la moitié des aires de santé. Dans
chaque aire de santé, nous avons enquêté sur X=150/n
ménages (n= 1/2 des aires de santé) soit 150/3= 50.
-Au deuxième degré :
L'échantillonnage retenu est du type aléatoire
simple pour le choix des rues c.à.d. nous avons tiré au sort
les 1/3(Y) (Choix par convenance) des rues pour chaque aire de santé.
- Au troisième degré :
Dans chaque rue, nous avons enquêté sur X/Y
ménages .Les ménages ont été tirés au sort
et cela, après avoir enregistré tous les ménages vivant
dans la rue concernée.
5.3. Taille de
l'échantillon
La taille de l'échantillon a été
estimée à l'aide de la formule :
N=Z2.p.q/d2
Avec :
Z= coefficient de confiance pour un degré de confiance
de 90%=1.645
P=Proportion attendue des ménages ayant
présenté un cas de phénomène morbide durant
l'année 2006 soit 55,83%. (3)
Q=1-0,5583=0.4417
D=degré de précision =0.1
N= 137 ménages
5.4 Technique de collecte des
données :
Il s'agit d'une interview face à face à l'aide
d'un questionnaire préalablement conçue.
5.5. Instrument de collecte des
données :
Il s'agit, comme stipulé ci-haut, d'un questionnaire
écrit préalablement conçu et pré testé dans
5 ménages au sein de la même ZS mais dans l'AS Bulambemba.
5.6. Liste des variables et
indicateurs essentiels
VARIABLES
|
INDICATEURS
|
Variable dépendante
|
|
-Recours thérapeutiques
|
|
Variables indépendantes
|
|
Taille du ménage
|
|
Nombre des malades dans le ménage
|
|
Sexe
|
|
Age
|
|
Niveau d'instruction
|
|
Sexe du chef de ménage
|
|
Age du chef de ménage
|
|
Nationalité du ménage
|
|
Tribu du ménage
|
|
Appartenance religieuse
|
|
Coût de la prise en charge
|
Coût du traitement par recours
Coût de consultation/recours ;Coût des
examens /recours ; Coût du traitement/recours
|
Payeur(s) des soins
|
|
Profession(s) du(des) payeur(s) des soins
|
|
Qualité des soins
|
Qualité d'accueil ; Qualité du
d'hôtellerie ;Qualité de prise en charge
|
Efficacité du traitement
|
Nombre des personnes guéries par recours
|
Perception de l'état morbide
|
|
Gravité de l'état morbide
|
|
Distance entre Fosa et domicile
|
|
5.7. Analyse des
données
Pour certaines variables, nous avons calculé les
mesures :
- de fréquence
- de tendance centrale
- de dispersion
Pour apprécier la relation entre la variable
dépendante et les variables indépendantes, le modèle
économétrique de régression Logit a
été utilisé.
Les différentes opérations sus citées se
sont fait grâce aux logiciels ci-après : Excel (pour la
saisie, l'organisation des données ainsi que pour les statistiques
descriptives), SPSS (pour la présentation des données sous forme
de tableau et les statistiques descriptives), Eviews (pour l'utilisation du
modèle Logit).
5.8. Considérations
éthiques
Nous avons obtenu le consentement
éclairé de chaque chef de ménage avant toute interview.
Nous avons promis aux chefs de ménages que les
données recueillies garderont un caractère anonyme et
confidentiel.
6. RÉSULTATS
Nous avons, avec l'enquête menée, obtenue les
résultats que nous avons regroupé selon les rubriques
suivantes :
· Les caractéristiques socio-économiques
des ménages.
· La morbidité au niveau des ménages
enquêtés.
· L'histoire des maladies.
· Les Déterminants d'accessibilité aux
soins pour les différents recours.
Pour le dernier point, la transformation de certaines
variables était utile pour leur étude. Ainsi les variables ci
-après ont subi des transformations :
· Niveau d'instruction : le niveau secondaire ou
plus est considéré comme la présence du facteur et le
niveau secondaire ou moins comme l'absence de celui-ci.
· Religion : l'appartenance à la religion
catholique ou protestante est considérée comme la présence
du facteur et l'appartenance à d'autres religions comme son absence.
· Profession : le fait d'être au
chômage et d'être étudiant est considéré comme
l'absence du facteur et avoir une occupation comme sa présence.
· Maladie : étant donné que la plupart
des malades ont prétendu avoir la malaria, sa présence
associée ou non à d'autres maladies était
considérée comme la présence du facteur.
· Auteur du diagnostic : pour le recours
Médecine moderne, le fait d'avoir consulté un professionnel de
santé comme la présence du facteur tandis que pour la
médecine traditionnelle et à l'automédication
traditionnelle , le fait d'avoir consulté un tradipraticien comme sa
présence. Quant à l'automédication moderne,
l'autodiagnostic est considéré comme la présence du
facteur.
· Origine supposée de la maladie : le fait de
considérer la maladie comme ayant une origine couramment
rencontrée dans la médecine moderne et mieux traitée par
celle-ci est considérée comme la présence du facteur
tandis que la situation contraire est appliquée à la
médecine traditionnelle à savoir le fait de considérer la
maladie comme ayant une origine mystique ou couramment rencontrée dans
la médecine traditionnelle comme la présence du facteur.
· Type de recours : pour chaque recours, son
utilisation est considérée comme la présence du
facteur.
· Age du malade : avoir un age supérieur ou
égal à 50 ans était considéré comme
l'absence du facteur tandis que avoir moins de 50 ans comme sa
présence.
Quant aux variables : influence d'une tierce,
efficacité du recours ,qualité des soins, gravité de la
maladie, coût du traitement et distance avec la Fosa , leur traitement
fut aisé étant donné qu'elles ont été
recueillies lors de l'enquête comme des variables dichotomiques
consistant en leur présence ou non.
Le recours Automédication traditionnelle a
été fusionné avec le recours Médecine étant
donné leur similitude.
Quant au R squared de chaque modèle d'équation
estimée, il a été calculé en introduisant les
données dans l'équation estimée. Mais on remarque sa
ressemblance avec le R squared de Mc Fadden.
6.1.
Caractéristiques socio-économiques des ménages
6.1.1. Taille des
ménages
La taille moyenne des ménages est de 8 personnes
par ménage. L'ecart type est de 4 et indique que la majorité de
la taille varie entre 4 et 12 personnes par ménage autour de la tendance
centrale. La plus petite taille enregistrée est d'une personne pour un
ménage tandis que la plus grande taille est de 24 personnes pour un
ménage.
6.1.2. Age du chef de ménage
L'age moyen du chef de ménage est de 48,6 ans.
L'écart type de 11,82 indique que la majorité de l'age de chef de
ménage varie entre 36,8 ans et 60,42 ans. L'age maximum est de 80 ans
tandisque l'age minimum est de 26 ans.
6.1.3. Sexe du chef de ménage
Les ménages sont dirigés, en majorité,
par des hommes soit environ 73,86 % des ménages.
Tableau 1 : Répartition par age et par sexe
des chefs de ménage dans la Zone de Santé de Ngaba lors des 21
premiers jours de l'année 2007
Groupe d'age (ans)
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
21-27
|
2
|
0
|
28-34
|
6
|
6
|
35-41
|
20
|
6
|
42-48
|
31
|
16
|
49-55
|
24
|
6
|
56-62
|
13
|
7
|
63-69
|
6
|
3
|
70-76
|
4
|
1
|
77-83
|
2
|
0
|
TOTAL
|
108
|
45
|
6.1.4. Profession du chef de ménage
L'enquête a révélé qu'environ
33.9% des chefs de ménage sont sans profession. Avec 40% des
chômeurs, les femmes sont les plus touchées par le chômage.
La majorité des hommes ont déclaré appartenir à la
fonction publique soit environ 19% tandis que 30% des femmes ont
déclaré faire du commerce.
Tableau 2: Répartition par profession et par sexe des
chefs de ménage dans la Zone de Santé de Ngaba lors des 21
premiers jours de l'année 2007
PROFESSION
|
SEXECM
|
Total
|
|
masculin
|
feminin
|
|
ACCOUCHEUSE
|
|
1
|
1
|
ASSISTANT AC
|
1
|
|
1
|
AVOCAT
|
1
|
|
1
|
CHAUFFEUR
|
9
|
|
9
|
CHOMEUR
|
36
|
16
|
52
|
COMMERCANT
|
6
|
12
|
18
|
COMPTABLE
|
2
|
|
2
|
COUTURIER
|
1
|
1
|
2
|
DECLARANT
|
1
|
|
1
|
ELECTRICIEN
|
3
|
|
3
|
ENSEIGNANT
|
10
|
2
|
12
|
ETUDIANT
|
1
|
|
1
|
FONCTIONNAIR
|
21
|
5
|
26
|
INFIRMIER
|
2
|
2
|
4
|
MACON
|
3
|
|
3
|
MECANICIEN
|
3
|
|
3
|
MEDECIN
|
1
|
|
1
|
MENUISIER
|
5
|
|
5
|
N-C
|
1
|
|
1
|
OUVRIER
|
1
|
|
1
|
PASTEUR
|
|
1
|
1
|
PHARMACIEN
|
2
|
|
2
|
POLICIER
|
4
|
|
4
|
TOTAL
|
113
|
40
|
153
|
6.2. Morbidité au
niveau des ménages enquêtés
L'enquête a révélé qu'environ 86,93
% ont présenté au moins 1 épisode morbide au cours de 2
premières semaines de l'année 2007. Parmi ceux-ci 17 % ont
présenté 2 épisodes morbides par ménage.
Tableau 3: Fréquence de maladie dans les
ménages dans la Zone de Santé de Ngaba lors des 21 premiers
jours de l'année 2007
Nbre de malade
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
19
|
13,07
|
13,07
|
1
|
107
|
69,93
|
83
|
2
|
26
|
17
|
100,0
|
Total
|
153
|
100
|
|
6. 3. Histoire des
malades
6. 3.1. Caractéristiques
des malades
6. 3.1.1. Age des malades
L'age moyen des sujets ayant présenté un
épisode morbide lors de 2 premières semaines de l'année
est de 20,22 ans. Avec un écart type qui est de 19,88 ans, la
majorité des malades ont un age situé entre 0,34 ans et 40,1 ans.
La tranche d'age de moins de 10 ans est la plus touchée avec environ
25,3% des sujets malades.
6. 3.1.2. Sexe des malades
Nous avons essentiellement noté que 60,7 %
d'interrogés étaient des malades de sexe de féminin.
Nous remarquons, en outre, que la tranche d'age de 30 à 39 ans est la
plus touchée avec 28% des malades.
Tableau 4 : Distribution par age et par sexe des malades
dans la Zone de Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de
l'année 2007
Age des malades (ans)
|
SEXE
|
|
Masculin
|
Féminin
|
0-9
|
21
|
20
|
10-19
|
9
|
13
|
20-29
|
10
|
12
|
30-39
|
6
|
27
|
40-49
|
6
|
9
|
50-59
|
5
|
8
|
60-69
|
5
|
7
|
70-79
|
1
|
0
|
TOTAL
|
63
|
96
|
6.3.1.3. Niveau d'instruction
La majorité de cas ont déclaré avoir
atteint le niveau secondaire soit 42,1% alors que 10,7 % seulement auraient
atteint le niveau universitaire.
Tableau 5 : Fréquence du niveau d'instruction dans
la Zone de Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de
l'année 2007
Niveau d'instruction
|
Fréquence
|
Pour cent
|
primaire ou moins
|
65
|
40,9
|
secondaire
|
75
|
47,1
|
universitaire
|
19
|
12
|
Total
|
159
|
100
|
6.3.1.4. Religion des malades
Au cours de l'enquête, 52,2 % des personnes malades ont
déclaré être de religion catholique. Mais,
néanmoins, nous notons une proportion importante de fidèles des
églises dites de réveil soit 29,6 %.
Tableau 6 : Fréquence des religions dans la Zone
de Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de l'année
2007
Religion
|
Fréquence
|
Pour cent
|
catholique
|
83
|
52,2
|
protestant
|
21
|
13,2
|
musulman
|
1
|
,6
|
église de reveil
|
47
|
29,6
|
autre
|
7
|
4,4
|
Total
|
159
|
100
|
6.3.1.5. Types supposés des
maladies
Environ 38,76% des malades ont prétendu avoir souffert
de la malaria seule ou associée à d'autres maladies ou
symptômes.
Nous remarquons aussi qu'un nombre important de cas ont
prétendu avoir souffert de la Fièvre Typhoïde et des
hemorrhoides seules ou associées à d'autres maladies (ou
symptômes ) soit respectivement 15,2% et 4%.
Environ 34,6% de ces diagnostics sont des autodiagnostics
tandisque 47,8 % proviendraient des professionnels de santé.
Tableau 7 : Fréquence des maladies et
symptômes présentés par les malades dans la Zone de
Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de l'année 2007
Maladies ou Symptômes
|
Fréquence
|
Pour cent
|
|
19
|
10,7
|
DOULEURS PARTOUT
|
1
|
,6
|
AMIBE
|
1
|
,6
|
AMIBE,F-T
|
1
|
,6
|
ANEMIE
|
1
|
,6
|
ANGINE
|
1
|
,6
|
ASTHME
|
2
|
1,1
|
ASTHME, FIEVRE
|
1
|
,6
|
BRONCHITE
|
3
|
1,7
|
CARDIOPATHIE
|
1
|
,6
|
CARIE D
|
1
|
,6
|
CARIE D, DIARRHEE
|
1
|
,6
|
DIARHEE, FIEVRE
|
1
|
,6
|
DIARRHEE
|
4
|
2,2
|
DIARRHEE, F-T
|
1
|
,6
|
DIARRHEE, VOMISSEMEN
|
1
|
,6
|
DIARRHEE,AMIBE,TOUX
|
1
|
,6
|
DOULEUR AU THORAX
|
1
|
,6
|
EPILEPSIE
|
1
|
,6
|
ESTOMAC
|
1
|
,6
|
F-T
|
8
|
3,9
|
FAIBLESSE SEXUELLE
|
1
|
,6
|
FIEVRE
|
6
|
3,4
|
FIEVRE, VOMISSEMENT
|
1
|
,6
|
GASTRITE
|
3
|
1,7
|
GRIPPE
|
4
|
2,2
|
HEMORRHOIDE
|
2
|
1,1
|
HEMORRHOIDE
|
1
|
,6
|
HEMORROIDE
|
1
|
,6
|
HEMORROIDE,F-T
|
1
|
,6
|
HERNIE
|
1
|
,6
|
HERNIE , ANEMIE SS
|
1
|
,6
|
HYPERTENSION
|
3
|
1,7
|
INFECTION PULMONAIRE
|
1
|
,6
|
INFECTION,AMIBES
|
1
|
,6
|
LEVURE
|
2
|
1,1
|
MALARIA
|
69
|
42,1
|
MAUX DE TETE
|
1
|
,6
|
RATE
|
1
|
,6
|
RHUMATISME
|
9
|
5,1
|
RHUME
|
3
|
1,7
|
SINUSITE
|
1
|
,6
|
SYPHILIS
|
1
|
,6
|
TOUX, FIEVRE
|
5
|
2,8
|
TROUBLE MENTAL
|
1
|
,6
|
TROUBLE VISUEL
|
1
|
,6
|
TUBERCULOSE
|
4
|
1,7
|
VERS INTESTINAUX
|
1
|
,6
|
Total
|
178
|
100,0
|
Tableau 8 : Fréquence des auteurs de diagnostic dans la
Zone de Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de l'année
2007
Auteur de diagnostic
|
Fréquence
|
Pour cent
|
moi m?me
|
55
|
34,6
|
membre environnement non professionnel
|
12
|
7,6
|
membre environnement professionnel
|
9
|
5,6
|
professionnel consulté
|
76
|
47,8
|
tradipraticien
|
4
|
2,5
|
autre
|
3
|
1,9
|
Total
|
159
|
100
|
6.3.1.6. Origine supposée des
maladies
La grande majorité des malades soit 84,3%
considèrent leur maladie comme ayant une cause connue couramment
rencontrée et soignée par la médecine moderne. Mais nous
constatons, par ailleurs, qu'une part non négligeable soit environ 16,2
% attribue l'origine et le traitement à une autre source soit
traditionnelle soit mystico religieuse.
Tableau 9 : Fréquence des origines
supposées des maladies dans la Zone de Santé de Ngaba au cours de
15 premiers jours de l'année 2007
Origine
|
Fréquence
|
Pour cent
|
maladie courante moderne
|
134
|
84,3%
|
maladie courante traditionnelle
|
16
|
10
|
maladie mystique traditionnelle
|
6
|
3,7
|
maladie mystique religieuse
|
3
|
1,9
|
autre
|
1
|
,6
|
Total
|
159
|
89,89
|
6.3.2. Itinéraire thérapeutique des
malades
1 Premier recours
La majorité des sujets malades n'a utilisé qu'un
seul recours soit environ 82,4% et une seule personne soit 0,6% est
allée jusqu'à 3 recours différents
Nous notons également que 45,28 % des sujets ont eu
recours à l'automédication moderne ou traditionnelle.
Mais le recours le plus utilisé reste la
médecine moderne avec 44 % d'utilisation comme premier recours.
Tableau 10 : Fréquence de recours dans la
Zone de Santé de Ngaba au cours de 15 premiers jours de l'année
2007
Nombre de recours
|
Fréquence
|
Pour cent
|
1,00
|
131
|
82,4
|
2,00
|
27
|
17
|
3,00
|
1
|
,6
|
Total
|
159
|
89,3
|
Tableau 11: Fréquence de type de recours pour le
premier recours
Type de recours
|
Fréquence
|
Pour cent
|
automedication moderne
|
63
|
39,6
|
automédication traditionnelle
|
9
|
5,7
|
médecine moderne
|
70
|
44
|
médecine traditionnelle
|
14
|
8,8
|
autre
|
3
|
1,9
|
Total
|
159
|
159
|
1.2. Coût du traitement
Environ 23,1% des cas ont bénéficié d'un
traitement gratuit et seulement 76,9% ont payé leurs soins.
Le coût moyen de traitement, en premier recours, est de
7164,634 Francs congolais tout type de recours thérapeutique confondu.
Mais, nous remarquons une grande disparité entre les coûts comme
le montre l'écart type qui est d'environ 26181,7.
En répartissant le coût par type de recours, on
remarque que le recours automédication moderne est le moins
coûteux avec une valeur médiane de 200 Francs congolais tandis
que le recours médecine moderne semble être le plus
coûteux avec un coût médian d'environ 4800 Fc.
1.3. Issue de différents types de
recours
Nous remarquons essentiellement que 35,71% des sujets ayant
choisi, en premier recours, la médecine traditionnelle ont dû
changer de recours ou abandonner tout traitement.
Seul 4,28 % des sujets ayant choisi en premier recours la
médecine moderne ont dû changer de recours ou abandonner tout
traitement.
Tableau 12 : Tableau croisé de type de recours et
issue de différents recours dans la Zone de Santé de Ngaba au
cours de 15 premiers jours de l'année 2007
RESULTATS
|
TYPE1
|
|
Total
|
|
automédication modern
|
automédication traditionally
|
médecine moderne
|
médecine traditionnelle
|
autre
|
|
guéri
|
22
|
4
|
51
|
4
|
1
|
82
|
guéri partiellement et reprise du recours
|
17
|
2
|
16
|
5
|
|
40
|
partiellement guéri et changement de recours
|
16
|
2
|
1
|
1
|
2
|
22
|
non guéri et changement de recours
|
4
|
1
|
|
1
|
|
6
|
non guéri et abandon
|
3
|
|
1
|
3
|
|
7
|
autre
|
2
|
|
1
|
|
|
3
|
|
64
|
9
|
70
|
14
|
3
|
160
|
2. Deuxième recours
De tous les28 sujets qui sont arrivés au
deuxième recours, nous remarquons que 71,42% des sujets ont choisi la
médecine moderne comme recours. Tandis que les 2 automédications
ont connu une régression significative passant de 45,28% à
14,8%.
Nous remarquons aussi que les recours traditionnels
(Automédication et médecine traditionnelle) ont connu une
légère hausse passant de 13% à 18,1%
.
Tableau 13 : Fréquence des types de recours pour
le deuxième recours dans la Zone de Santé de Ngaba au cours de 15
premiers jours de l'année 2007
Type de recours
|
Fréquence
|
Pour cent
|
automédication moderne
|
2
|
7,4
|
automédication traditionnelle
|
2
|
7,4
|
médecine moderne
|
20
|
71.42
|
medicine traditionnelle
|
3
|
10,7
|
autre
|
1
|
3,6
|
Total
|
28
|
100
|
2.1. Coût du traitement
De tous les types de recours, nous remarquons que la
médecine traditionnelle a coûté le plus d'argent à
ses utilisateurs avec une moyenne de
11000Fc alors que la médecine moderne n'aura
coûté que 4577,5 Fc.
2.2. Résultats de différents types de
recours
Le résultat du recours médecine moderne montre
que 75% de sujets s'estiment guéri et 25% s'estiment partiellement
guéri et préfèrent garder le même recours. Tandis
que seulement le tiers des sujets qui ont choisi la médecine
traditionnelle s'estiment partiellement guéri et les 2/3 restants ont
soit changé de recours soit décider d'abandonner le traitement.
Tableau 14 : Tableau croisé de différents
types de recours et de leurs issues dans la Zone de Santé de Ngaba au
cours de 15 premiers jours de l'année 2007
RESULTAT
|
TYPE2
|
Total
|
|
automédication moderne
|
automédication traditionnelle
|
medicine moderne
|
medicine traditionnelle
|
autre
|
|
Guéri
|
1
|
2
|
15
|
|
|
18
|
guéri partiellement et reprise du recours
|
1
|
|
5
|
1
|
1
|
8
|
non guéri et changement de recours
|
|
|
|
1
|
|
1
|
non Guéri et abandon
|
|
|
|
1
|
|
1
|
TOTAL
|
2
|
2
|
20
|
3
|
1
|
28
|
6.3.3. Troisième recours
Un seul sujet a atteint ce nombre de recours. Il a
successivement utilisé l'automédication traditionnelle, la
médecine traditionnelle et la médecine moderne. Cette
dernière a coûté 52000 Fc et le sujet s'estime
partiellement guéri et continue avec le même recours.
6.4. Déterminants
d'accessibilité aux soins pour les différents recours
6.4.1. Impact des variables indépendantes sur
le recours Automédication moderne
Equation estimée :
AUTOMEDICATION MODERNE= 1.43231880153
-0.0272204624873 AGE + 0.484800667365 SEXE + 0.0886024331753 INSTRUCTION
-0.0150018420335 RELIGION+0.327648224715 PROFESSION+ 1.34850079818 MALADIE +
2.38408110103 AUTEUR DU DIAGNOSTIC + 0.0570887307693 ORIGINE + 1.15273535067
INFLUENCE -0.994197985383 QUALITE -1.12234388706 EFFICACITE -1.47519318131
GRAVITE -1.12968306909 DISTANCE
-0.000246435319934 COUT
R2 = 54 %
Seul les variables maladie, auteur du diagnostic et coût
montrent un lien significatif avec le recours Automédication moderne.
Les sujets utilisent donc ce recours lorsque :
-Ils ont eux-mêmes diagnostiqué la maladie.
-ils considèrent leur maladie comme étant le
paludisme
- Ils considèrent le coût comme bas.
Ces variables expliquent 54%( R squared) de choix de
l'automédication moderne.
Tableau 15 : Tableau des résultats d'analyse Logit
sur Automédication moderne
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.43231880153
|
1.06701318394
|
1.34236279653
|
0.179478391386
|
AGE
|
-0.0272204624873
|
0.0207008662976
|
-1.31494315725
|
0.188529006943
|
SEXE
|
0.484800667365
|
0.586613068084
|
0.826440278509
|
0.408554382796
|
INSTRUCTION
|
0.0886024331753
|
0.690511483027
|
0.128314206719
|
0.897900322706
|
RELIGION
|
-0.0150018420335
|
0.663189857998
|
-0.0226207350016
|
0.981952803919
|
PROFESSION
|
0.327648224715
|
0.810875097983
|
0.404067439646
|
0.686163127644
|
MALADIE
|
1.34850079818
|
0.706974857746
|
1.90742398177
|
0.0564657063199
|
AUTEUR DU DIAGNOSTIC
|
2.38408110103
|
0.721743665736
|
-3.30322414205
|
0.000955799571625
|
ORIGINE
|
0.0570887307693
|
0.71178855859
|
0.0802046198697
|
0.936074515877
|
INFLUENCE
|
1.15273535067
|
0.744522310099
|
1.5482885268
|
0.121552845524
|
QUALITE
|
-0.994197985383
|
0.749098818967
|
-1.32719203423
|
0.18444516676
|
EFFICACITE
|
-1.12234388706
|
0.740106558514
|
-1.51646256089
|
0.129402430269
|
GRAVITE
|
-1.47519318131
|
1.16440151082
|
-1.26691108488
|
0.20518708469
|
DISTANCE
|
-1.12968306909
|
1.0252188646
|
-1.10189453989
|
0.270507522635
|
COUT
|
-0.000246435319934
|
0.000203483439721
|
-1.21108292779
|
0.025863623713
|
LR statistic (14 df)
|
95.8946813679
|
McFadden R-squared
|
0.536047622528
|
6.4.2. Relation recours Médecine moderne et les
variables indépendantes
Equation estimée
Médecine moderne =
-5.02315900734+.0.0228518565129 AGE+ 1.99196116112 SEXE.-0.0579664234265
INSTRUCTION-0.58350783316 RELIGION+1.1148354441 PROFESSION-0.00399548583975
MALADIE+0.415827750845 COMMENT+0.187303205835 ORIGINE+ 0.302407129594
INFLUENCE+3.63244999806 QUALITE+1.24281613726 EFFICACITE+0.314457078966
GRAVITE+1.12963372947 DISTANCE -0.000215012010982 COUT
Le résultat montre essentiellement que les variables
sexe du malade, qualité des soins et coût montrent un lien
significatif avec le recours médecine moderne. Ainsi donc, les gens
choisissent ce recours lorsque :
· Ils sont de sexe masculin.
· Ils recherchent la qualité des soins
La variable coût diminue le choix de ce recours.
Ces variables expliquent le choix de ce recours dans 64% des
cas.
Tableau 16 : Tableau de résultat d'analyse Logit
sur la médecine moderne
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-5.02315900734
|
1.31107688648
|
-3.83132298277
|
0.000127456059001
|
AGE
|
0.0228518565129
|
0.0261297796587
|
0.874552208684
|
0.381817601167
|
SEXE
|
1.99196116112
|
0.772523703532
|
2.57851138031
|
0.00992270312433
|
INSTRUCTION
|
-0.0579664234265
|
0.834708310471
|
-0.0694451255598
|
0.944635310592
|
RELIGION
|
-0.58350783316
|
0.785577955329
|
-0.74277521308
|
0.457617784606
|
PROFESSION
|
1.1148354441
|
0.959624846218
|
1.16174091208
|
0.245340721895
|
MALADIE
|
-0.00399548583975
|
0.717106478933
|
-0.00557167722943
|
0.995554467762
|
COMMENT
|
0.415827750845
|
0.713722919897
|
0.582617902904
|
0.560150550709
|
ORIGINE
|
0.187303205835
|
0.850748843404
|
0.220162751072
|
0.825744405215
|
INFLUENCE
|
0.302407129594
|
0.711497556894
|
0.425029048467
|
0.670815499011
|
QUALITE
|
3.63244999806
|
0.779218275709
|
4.66165914135
|
3.13670383156e-06
|
EFFICACITE
|
1.24281613726
|
0.800897622521
|
1.55177903182
|
0.120715104753
|
GRAVITE
|
-0.314457078966
|
0.816722541502
|
-0.385023141871
|
0.700220270038
|
DISTANCE
|
1.12963372947
|
0.967660448555
|
1.16738648475
|
0.243054326633
|
COUT
|
-0.000215012010982
|
0.000110955668587
|
1.93781907424
|
0.0526452998165
|
LR statistic (14 df)
|
119.262436985
|
McFadden R-squared
|
0.637452405534
|
8.3. Relation recours Médecine traditionnelle
et variables indépendantes
Médecine traditionnelle =
-2.89808646888-8.64138093629e-05.COUT+0.175131227699.DISTANCE+1.37856140862.EFFICACITE+0.375317234172.GRAVITE-0.828063994008.INFLUENCE-0.115562295767.INSTRUCTION+0.633021434986.MALADIE+1.04441818618.ORIGINE+0.136289699707.PROFESSION-1.15038653729.QUALITE+0.605359260914.SEXE
Seule la variable Efficacité a un lien significatif
avec le recours médecine traditionnelle. Ainsi donc, les malades
choisissent ce recours parce qu'ils pensent qu'il serait le plus efficace pour
leur maladie.
Mais cette variable n'explique que 16% du choix de recours
traditionnel.
Tableau 17 : Tableau d'analyse Logit sur la
Médecine traditionnelle
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-2.89808646888
|
0.917056863283
|
-3.16020367429
|
0.00157658885719
|
COUT
|
-8.64138093629e-05
|
8.57046003544e-05
|
-1.00827504014
|
0.313322442014
|
DISTANCE
|
-0.175131227699
|
0.76917907521
|
-0.227685897008
|
0.819890437056
|
EFFICACITE
|
1.37856140862
|
0.677694353761
|
2.03419343981
|
0.0419320957277
|
GRAVITE
|
0.375317234172
|
0.662168054683
|
0.566800575047
|
0.570849679858
|
INFLUENCE
|
-0.828063994008
|
0.68728266202
|
-1.20483760142
|
0.228266001031
|
INSTRUCTION
|
-0.115562295767
|
0.551703473626
|
-0.209464506372
|
0.834085640593
|
MALADIE
|
0.633021434986
|
0.574227553987
|
1.10238777396
|
0.270293124458
|
ORIGINE
|
1.04441818618
|
0.576688137301
|
1.81106237259
|
0.0701311972324
|
PROFESSION
|
0.136289699707
|
0.524747521406
|
0.25972433246
|
0.795076421986
|
QUALITE
|
-1.15038653729
|
0.650549218562
|
-1.76833128757
|
0.077005536282
|
SEXE
|
0.605359260914
|
0.502924318106
|
1.20367864333
|
0.228713809917
|
LR statistic (11 df)
|
21.135909
|
McFadden R-squared
|
0.160806789941
|
8. DISCUSSION
Concernant les caractéristiques
socio-économiques des ménages de la ZS de Ngaba, nous remarquons
une légère différence sur la taille des ménages qui
est de 7,2 personnes par ménage pour l'enquête de la DEP alors
que notre enquête l'estime à 8 .La différence proviendrait
du fait que l'enquête de la DEP a concerné, pour la ville de
Kinshasa, la ZS de KIKIMI qui pourrait avoir de légères
différences avec la ZS de Ngaba.
Il en est de même du sexe ainsi que de l'age du chef de
ménage qu'elle a estimés respectivement à 50% pour chaque
sexe et 41,21 ans d'age moyen du chef de ménage.
Tandis que Mushagalusa, dans son enquête menée
dans la ZS de Kadutu a trouvé, comme pour notre enquête une
prédominance du sexe masculin dans la direction des ménages soit
56% pour le sexe masculin .Mais son enquête reste cependant muette sur la
taille et le sexe du chef de ménage.
La différence réside aussi dans la profession du
chef de ménage .La DEP, dans son enquête, a trouvé une
forte proportion des chômeurs (58,8%) dirigeant les ménages.
Tandis que notre enquête n'a trouvé que 33,9% des chefs de
ménages sans emploi. La différence du lieu d'enquête
expliquerait aussi une telle différence. Nous n'avons pas voulu
établir un quelconque parallélisme avec le travail de Mushagalusa
étant donné la différence assez importante du lieu
d'enquête.
Avec un taux de morbidité d'environ 86,93% pour notre
enquête contre 55,83% pour l'enquête de la DEP, nous remarquons une
grande différence qui serait aussi liée une différence de
contexte et de temps.
Quant aux déterminants d'accès aux soins, les 2
enquêtes ont trouvé, du moins pour le recours Médecine
moderne, un lien important avec la qualité des soins soit 83% pour
l'enquête de la DEP contre 68,7% pour l'enquête de Mushagalusa. Les
2 enquêtes confirment donc le lien sus trouvé entre cette variable
et le recours Médecine moderne. Nous remarquons, en outre une grande
similitude quant au coût du traitement entre l'enquête de la DEP
qui l'estime à environ 8 dollars (environ 4200 Fc lors de notre
enquête) contre 4800 Fc trouvé par notre enquête.
Notons tout de même que les 2 enquêtes ne
s'étant pas étendu sur les autres recours, nous ne sauront faire
un quelconque lien entre notre étude et les leurs.
Au niveau International, particulièrement l'Afrique,
nous remarquons une similitude entre notre enquête et celle menée
par Commeyras au Cameroun qui fait mention d'environ d'environ 2/3 des
personnes soit environ 70% des personnes qui n'ont utilisé qu'un seul
recours. Nous notons par contre une grande dissemblance entre le taux de
morbidité de 23% trouvé par son enquête contre 86% pour
notre enquête.
Il en est de même pour les déterminants de
recours où Commeyras trouve un lien plus important entre le recours
médecine moderne et le coût du traitement soit environ 62 % pour
l'ensemble du Cameroun , les autres variables comme la qualité des soins
et la distance ne venant qu'après.
Mais cette enquête fait, tout de même ressortir,
pour tous les recours, un lien important avec le coût des soins
Comme pour notre enquête, l'enquête de Mugisha
menée au Burkina Faso révèle que la qualité des
soins est le seul facteur prédictif positif pour le choix du recours
thérapeutique.
.
9. CONCLUSION
En conclusion, le recours médecine
moderne est, en considérant tout l'itinéraire
thérapeutique, le plus utilisé et celui qui a le pourcentage
d'issue favorable le plus élevé .Tandis que les 2 recours
Automédication (moderne et traditionnelle) sont les plus
utilisés en premier recours. Mais ces recours sont ceux qui ont
l'issue défavorable la plus importante. Leur utilisation se justifie
certainement par leur coût qui est le moins élevé de tous
les recours, surtout dans ce contexte de pauvreté dans le quel se trouve
le pays. En plus, le fait de considérer la maladie comme étant la
malaria pousse les gens à choisir ce recours car probablement plus
habitués à être victime de cette maladie à cause de
l'endémicité de celle -ci.
Quant au recours médecine traditionnelle, avec environ
7,9% d'utilisation, celui-ci occupe une part importante. Mais avec un
coût moyen de 1750 Fc en premier recours et surtout 11000Fc de coût
moyen en deuxième, ce recours est coûteux. Son utilisation se
justifie, comme vu ci -haut, par la conviction qu'ont ses utilisateurs de son
efficacité supposée sur certaines maladies. Mais avec 1/3 d'issue
défavorable en premier recours et 2/3 en deuxième recours, cette
efficacité supposée reste à prouver.
De toutes les variables étudiées, nous
constatons que la variable Coût du traitement a toujours eu un lien
négatif avec les recours Médecine moderne et
Automédication moderne. Ceci nous pousse à conclure qu'il serait
souhaitable de revoir le prix de traitement pour les recours Médecine
moderne et Automédication moderne pour améliorer leur
utilisation.
Nous avons aussi noté qu'avec un lien très fort
avec la qualité des soins, le choix du recours Médecine moderne
est plus influencé par celle plus toute autre variable.
Mais le manque de significativité des liens entre la
majorité des variables et les différents types de recours,
à cause probablement de la faiblesse de l'échantillon, nous
empêchent de tirer des conclusions définitives.
10. RECOMMANDATIONS
Ainsi, nous recommandons :
1. A l'Etat congolais :
· La mise en place d'une politique de partage de coût
des soins par la création d'une assurance-maladie obligatoire enfin de
minimiser l'influence du coût dans l'accès aux soins.
· L'intégration effective des tradipraticiens
ainsi que leur contrôle et organisation de leurs activités par la
mise d'une législation réglementant l'exercice de la
médecine traditionnelle enfin de prévenir les abus.
· Le renforcement de la qualité de professionnels
de santé par une politique de formation en cours d'emploi et des
séminaires ainsi que des ateliers.
· La sensibilisation de la population sur les dangers de
l'automédication.
· La mise en place d'une politique visant à
limiter l'accès aux médicaments sans une ordonnance
médicale mais aussi la réglementation et le contrôle des
activités des officines.
· 2. Aux institutions de santé:
· De veiller à l'amélioration de la
qualité des soins par l'amélioration de la qualité
d'accueil des patients, du service d'hotelerie mais surtout de la
compétence du personnel de santé par des formations diverses.
3. Aux tradipraticiens :
· De s'organiser en une corporation pour la
défense de leur droit mais surtout la réglementation de leurs
activités pour prévenir les différents abus souvent
constaté sur terrain.
11. REFERENCES
1. Ministère de la Santé,
« Politique nationale de la santé »,
Décembre 2001
2. Dep,minisante. Etude sur l'accessibilité
financière des communautés aux soins de
sante.Kinshasa :Octobre 2004
3. Mushagalusa Pacifique. Etude des déterminants de
l'utilisation des services de santé dans la Zone de Santé de
Kadutu, province du Sud Kivu-RD Congo. (En ligne) http://www.memoireonline.com
(page consultée le 03 Septembre 2006)
4. Médecins sans frontière.Un rapport de MSF
révèle des taux catastrophiques de mortalité sur la RDC.
(En ligne)
http://www.congolite.com/polsoc94.htm
(page consultée le 03 Septembre 2006)
5. Frederick Mugisha; Kouyate BocarI Hengjin Dong; Gloria
Chepng'eno ;Rainer Sauerborn. Les deux aspects du renforcement
de l'utilisation des services de santé : déterminants du premier
recours à un système de soins de santé et de la
fidélité du patient au système choisi dans les
régions rurales du Burkina Faso.Bull World Health
Organ vol.82 no.8 Genebra. Aug. 2004
6. Commeyras, Christophe. Etude de l'accessibilité et
déterminants de recours aux soins et aux médicaments pour la
population du Cameroun.Situation Santé Pays.Yaounde.Cameroun.1999.p21
7. Edgard-Marius Ouendo, Michel Makoutod, Moussiliou N.
Paraiso,Michèle Wilmet-Dramaixet Bruno Dujardin.
Itinéraire thérapeutique des malades indigents au
Bénin.Tropical Medicine & International Health. Volume 10
.Page 179 - Février 2005
8. Monekosso,G.L. L'initiative de Bamako: quelques principes
généraux. Organisation Mondiale pour la Santé, Bureau
régional pour l'Afrique : Brazaville.1989
9. Okitolonda Wemakoy,Kiyombo Mbela. Méthodologie de la
recherche.Ecole de Santé Publique, Université de
Kinshasa.2005-2006.173
10. Winni C, Hon Wang, Yuan Liu.Determinants of patient choice
of medical provider : a case study in rural China.Health Policy and
Planning.Vol 13.Oxford University Press.1998.311-322
11. Kayembe K. : Eléments de
Biostatistiques, Kinshasa, février 2001
12. Kintambu M. : Principes
d'économétrie, 2e éd. PUK Mbanza-Ngungu, RDC,
2004
|