Environnement et
ressources rares :
l'eau douce en Argentine
Marie Carmen Iriarte-Maza 09/10/06
Rapport pour le Master Pro en Intelligence Economique UT1,
année 2005-2006
Systèmes d'irrigation aflaj d'Oman inscrit en 2006
au Patrimoine Mondial
http://whc.unesco.org/fr/nouveauxbiens/
Les cinq systèmes d'irrigation inscrits
représentent les quelques 3 000 systèmes d'irrigation encore en
activité en Oman. La construction la plus ancienne pourrait remonter aux
environs de 500 apr. J.C. mais des preuves archéologiques
récentes suggèrent que les systèmes d'irrigation
existaient dans la région dès 2 500 avant J.C. Aflaj est
le pluriel de falaj qui signifie, en arabe classique, « diviser en parts
». Un partage équitable d'une ressource rare afin de garantir
sa pérennité, tel est la marque de ce système d'irrigation
qui conduit l'eau des sources souterraines, par gravité, sur des
kilomètres pour alimenter l'agriculture et les peuplements permanents.
La gestion et le partage équitable et efficace de l'eau dans les
villages et les villes sont toujours sous-tendus par des notions de
dépendance mutuelle et de collectivité, et guidés par des
observations astronomiques. De nombreuses tours de guet construites
pour défendre les systèmes d'adduction d'eau sont
intégrées au site. Elles reflètent la dépendance
des communautés aux aflaj. D'autres constructions sont associées
au système : des mosquées, maisons, cadrans solaires, maisons de
vente aux enchères de l'eau. Menacé par la baisse du niveau des
eaux souterraines, l'aflaj représente une forme d'occupation des sols
exceptionnellement bien conservée.
Complexe de conservation de l'Amazonie centrale
http://whc.unesco.org/fr/list/998
Date d'inscription : 2000
Brésil
http://whc.unesco.org/fr/list/303 Date
d'inscription : 1984 Argentine Province: Misiones - Region: Nord-Est
Parc national de l'Iguazu Brève description Haute de 80
m et longue de 2 700 m sur un front basaltique enjambant la frontière
entre l'Argentine et le Brésil, la cataracte en semi-cercle au coeur de
ce site est l'une des plus
spectaculaires du monde. Divisée en cascades multiples
produisant d'immenses embruns, elle est entourée d'une forêt
subtropicale humide renfermant plus de 2 000 espèces de plantes
vasculaires et abritant une faune typique de la région : tapirs,
fourmiliers géants,
singes hurleurs, ocelots, jaguars et caïmans.
Introduction
Avant de partir en argentine du nord de la mi juin à la
mi-juillet 2006, j'ai parcouru quelques blogs mis en ligne par les voyageurs
modernes ainsi que des « Informations Pratiques 1»
minimales pour une première approche du pays et du continent sud
américain. Les conseils figurant sur le site du ministère des
affaires étrangères2 ainsi que des articles ayant
trait à l'expatriation sur celui du Journal du Management3
ont utilement complété mon bagage informationnel. Ce n'est pas le
"Happy Planet Index" 4 (calculé à
partir des relations l'espérance de vie, l'empreinte
écologique et des rapports subjectifs relatifs
au bien-être) qui classe l'Argentine 47ème et la
France 129 ème qui a été le facteur déclenchant de
ce voyage mais un message posté sur Viaduc, l'un des réseaux
sociaux conseillés au cours du cursus du Master Pro en Intelligence
Economique d'UT1. L'enseignement essentiel de ce voyage est la
nécessaire attention que nous devons porter à la « banque
d'eau » du Guarani et à cette question
géopolitique5 de l'eau.
Le récent rapport « Technologies-clés 2010
» qui oriente l'avenir high-tech de la France 6 en fait
d'ailleurs l'un de ses huit défis et il semble pertinent pour un
étudiant en Intelligence Economique d'y contribuer d'autant plus que le
laboratoire Ingéniérie des Procédés de
l'Environnement LIPE de l'Insa Toulouse7 est cité et que le
projet AVANTEC sur « La création d'entreprises de technologie
» dont le donneur d'ordre a été la Commission
Européenne nous a fortement mobilisés cette année.
Dans le seul web visible, le « Rapport mondial des
Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2006
»8 cotoie une multitude de sites internet, d'articles, de
déclarations d'intention, de démarches et d'analyses sur cette
gestion. Malgré cette pléthore de sources d'information et la
remarque de C. Harbu lot « Il n'est pas si simple de saisir les fils
conducteurs de l'agitation inform ationnelle qui secoue sporadiquement le
continent latino américain dans le domaine de l'eau.9 »
j'ai tenté un tri pertinent.
1 Voir en fin de document la partie « « INFORMATIONS
PRATIQUES
2
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-
voyageurs_909/pays_121 91/argentine_1 2200/index.html
3
http://recherche.journaldunet.com/cgibin/findall?KEYWORDS=argentine&S=JDNET&X=2&SE=&DEFAULT_MODE=Mandatory&UNIQ
UE=antibot&SERVER=3&SITE=MANAGEMENT&submit.x=9&submit.y=6
4
http://www.happyplanetindex.org/listactual.htm
5 Géopolitique et guerre de l'eau le 25/05/2006 Par Claire
König
http://www.futurasciences.com/comprendre/d/dossier622-1.php
6 Fruit du travail de réflexion de plus de 100 experts du
monde de l'entreprise et de la recherche, l'étude « Technologies
clés 2010 » présente - à horizon de cinq ans - les
technologies porteuses d'avenir en termes d'attractivité et de
compétitivité. Cet ouvrage s'inscrit également dans la
politique de soutien public à l'innovation en mentionnant, pour chaque
technologie retenue, son interaction avec les pôles de
compétitivité.
7
http://isiwww.insa-toulouse.fr/fran/rech/lipe.htm
8 Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en
valeur des ressources en eau, poster éducatif sur
http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001446/144620F.pdf
9
http://www.infoguerre.com/article.php?sid=933,
décembre 2005
Le problème de l'accès à l'eau
douce1 n'est pas nouveau, les systèmes d'irrigation Aflaj
d'Oman classés cette année au Patrimoine Mondial en
témoignent, mais la dimension planétaire du problème rend
la gestion et le partage équitable et efficace de l'eau plus difficile.
En raison d'une pénurie prévue à l'horizon 2025, notamment
par la Banque Mondiale, l'opinion est répandue que : « Au XXIe s.,
on fera la guerre pour l'eau »2. Certains experts comme Bernard
Barraqué, Directeur de recherche CNRS3 ont une opinion plus
nuancée. Pour l' Amérique latine, la thèse du canadien
Simon Mélançon Maître en sciences géographiques de
l'Université de Laval Maîtrise en sciences géographiques
« La guerre de l'eau de Cochabamba, Bolivie : un problème
géopolitique et de territoralité » mérite une
attention particulière.
http://www.lepoint.fr/static/infographie/PNT1563/084eau.pdf
Selon l'OMS, 40 litres d'eau douce par jour sont
nécessaires pour la survie de chaque personne. Depuis l'Année
internationale de l'eau douce en 20034, nul ne peut plus ignorer ni
les disparités d'accès à la ressource, ni sa mauvaise
qualité qui fait payer aux enfants un lourd tribut comme nous le nous
rappelle
l 'UNICEF5.
1 L'eau douce, une ressource précieuse
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/
2 La guerre de l'eau: entre enjeux et perspectives
http://www.oboulo.com/search.php?S=&T=&q=eau&L=&N=&E=&start=0&id=12650&action=addTo
Cart#document
3 Les guerres de l'eau n'auront pas lieu, Journal du
CNRS/septembre 2004
http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1643.htm
4
http://www.wateryear2003.org/fr/ev.php-URL_ID=1456&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
5
http://www.unicef.org/french/media/media_36034.html
A l'heure où certains s'inquiètent1 de
l'une des causes cette raréfaction qu'est le changement climatique, il
est bon de rappeler quelques données qui permettent d'avoir une vision
d'ensemble du sujet :
Synthèse des auteurs de Ecoresp2, rappel de
données de cadrage : Quelques données chiffrées
permettent de mesurer l'ampleur du problème
97,5 % des eaux de la planète (1.400 millions de
kilomètres cubes) sont salées.
2,5 % d'eau douce, congelée pour la plupart dans les
profondeurs de l'Antarctique et du Groenland
0,26 % d'eau fraîche facilement accessible à
l'homme.
Dans le monde, au cours des 20 prochaines années, on
s'attend à une diminution d'un tiers, en moyenne, de l'eau disponible
par personne selon le rapport mondial sur l'eau, publié en 2003
Disparités :
Un habitant de la planète sur 5, soit 1,2 milliard, n'a
pas accès à l'eau potable Un habitant sur 2, soit 3 milliards,
n'est pas relié à un système d'assainissement pour
l'évacuation de ses eaux usées
5 millions d'êtres humains meurent chaque année de
maladies liées à l'eau. Utilisation :
· 70 % de l'eau disponible est utilisé par
l'agriculture : il faut 4.500 litres d'eau pour produire un kilo de riz,
près de 10 fois plus pour un kilo de viande.
· 15 % à 20 % est utilisé par l'industrie.
10 % vont à la consommation domestique pour un volume
très variable selon le niveau de vie (750 litres d'eau par jour pour
un Texan, 180 litres pour un Français)
Pollution :
La moitié des fleuves et des lacs en Europe et en
Amérique du Nord est gravement polluée. En Chine, 80 % des
déchets industriels sont rejetés sans aucun traitement dans
les rivières et les fleuves. Dans les pays en voie
de développement, 20 % des espèces aquatiques ont disparu.
|
Les usages de l'eau, l'urbanisation du pays, la
démographie déterminent, tout comme le degré de
solvabilité financière des habitants, les rapports de force entre
groupes d'intérêts divergents, la compétence des
scientifiques,... l'état de la gestion de l'eau dans un pays.
Sur ce dernier point, l'INRA et le CIRAD ont récemment
renforcé leur collaboration avec l'Institut National de Technologie
Agricole d'Argentine (INTA). L'accord signé ce 13 septembre par le CIRAD
avec l'INTA qui associe des équipes INRA et CIRAD, sur le thème
de l'impact des
1 - Un documentaire sur Al Gore et sa "croisade" contre le
réchauffement climatique est arrivé troisième au
box-office des documentaires américains. Intitulé "An
Inconvenient Truth" (une vérité malcommode), ce film montre l'ex
vice-président des Etats Unis expliquer à des citoyens ordinaires
l'"urgence planétaire" que représente le changement climatique,
un an après le passage du cyclone Katrina.
http://www.frequenceterre.com/informations-environnement-250906168-168-Al-Gore-croisecontre-les-changements-climatiques.html
- Réfugiés climatiques : un problème
nouveau et majeur, Séverine Chantalou & Eric Eustache
Planète Urgence
http://www.planete-urgence.org/planete-info/article.php?ID=1013
- Voir le film de Nicolas Hulot au sous-sol de l'espace du
Bazacle à côté d'UT1
2 Texte extrait du le premier livre débat sur
l'économie responsable sur
www.ecoresp.fr
transformations des pratiques d'élevage sur la dynamique
des exploitations et des espaces ruraux doit probablement inclure l'analyse de
la ressource en eau pour le bétail. S'il faut 3 000 litres d'eau pour
produire la ration alimentaire quotidienne d'un être humain, les
recherches portant sur l'eau virtuelle, c'est à dire l'eau
consommée lors du processus de production, indiquent que la consommation
d'eau varie considérablement selon le type de nourriture produite : un
végétarien consommera indirectement 1 500 litres d'eau par jour,
contre 4 000 pour un amateur de viande, surtout s'il consomme du boeuf.
Philippe Rekacewicz -- avril 2006
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/aquoisertleau
Le problème de l'eau vue par la
société civile
Si les approches des ONG ou associations selon leur lieu
d'implantation géographique diffèrent et ne sont pas
évidentes comme le souligne C. Harbulot en citant l'association Public
Citizen1, la campagne « Ni soif, ni profits :
DémEAUcratie ! »2 des Amis de la terre
nous permet notamment de repérer les principaux acteurs du pouvoir sur
la ressource en eau et de comprendre l'esprit qui anime les partisans d'une
gestion collective de la ressource.
Demandes des Amis de la terre, mars 2003
Au gouvernement français :
Mettre en oeuvre une politique de l'eau véritablement
transparente de
1 Les suites du dossier sur l'eau en Amérique Latine
Publié le 01/12/05
2 Accès à l'eau, ces voix qu'on n'entend pas
http://www.amisdelaterre.org/article.php3?id_article=807Pour
un accès juste à l'eau pour tous - Rapport des Amis de la
Terre International
http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/rp_kyoto_foei_f.pdf
façon à intégrer le plus possible les
citoyens aux décisions relatives à la gestion de l'eau.
Mettre en oeuvre le principe pollueur - payeur, notamment
pour l'agriculture et l'industrie.
Réorienter totalement la PAC afin que soit promue et
subventionnée une agriculture durable, biologique ou paysanne.
Arrêter de subventionner les modèles agricoles intensifs utilisant
massivement l'irrigation et générant de multiples
pollutions.
Respecter ses engagements en matière d'aide publique
au développement en y consacrant 0,7% de son PNB.
Annuler la dette des pays en développement pour que
des richesses soient libérées et investies dans ces pays dans le
secteur de l'eau.
A l'Union européenne :
Lors des négociations à l'OMC, demander
à exclure le service de l'eau potable et de l'assainissement de l'Accord
Général sur le Commerce des Services.
Réorienter totalement la PAC afin que soit promue et
subventionnée une agriculture durable, biologique ou paysanne.
Arrêter de subventionner les modèles agricoles intensifs utilisant
massivement l'irrigation et générant de multiples
pollutions.
A l'OMC :
Ne pas inclure le secteur de l'eau dans l'AGCS.
Reconnaître la supériorité du droit
à une eau saine, à la protection de l'environnement et à
l'accès à l'eau sur le droit des entreprises et du
commerce.
Aux institutions financières internationales
:
Prendre en compte les besoins et les revendications des
populations locales dans la mise en oeuvre de leurs politiques ou de leurs
projets. Organiser un moratoire sur les privatisations des services d'eau
potable et d'assainissement tant qu'une évaluation de leurs
conséquences n'aura pas été faite.
Aux entreprises agissant dans le secteur de l'eau
:
Arrêter de répondre à l'augmentation de
la demande en eau par une augmentation de l'offre en prélevant de l'eau
douce non renouvelable. Limiter leurs profits afin qu'une plus grande partie de
l'argent généré soit réinvesti dans
l'intérêt général (lutte contre la pollution,
raccordement du plus grand nombre de personnes possible à l'eau potable
et à l'assainissement...).
|
Respecter la législation en matière de
protection de l'environnement.
|
Faits et chiffres sur l'eau en Amérique Latine et
aux caraïbes.
http://www.unesco.org/water/news/newsletter/99_fr.shtml#know
Lettre n° 99, 24 juin 2005
Zoom sur : L'eau en Amérique latine et aux
Caraïbes
La région de l'Amérique latine est
extrêmement riche en ressources en eau : l'Amazone, l'Orénoque, le
São Francisco, le Paraná, le Paraguay et le Magdalena charrient
plus de 30% des eaux continentales de la planète. Pourtant, les deux
tiers du territoire de la région sont répertoriés dans les
zones arides ou semi-arides. Ces zones couvrent de larges parts du Mexique
central et septentrional, du Nord-Est du Brésil, de l'Argentine, du
Chili, de la Bolivie et du Pérou.
Cette région bénéficie de taux de couverture
relativement élevés, mais se caractérise par de grandes
différences selon les régions. Pour l'approvisionnement en eau,
le taux de couverture atteint environ 87% de la population et pour
l'assainissement, il est légèrement inférieur à
78%.
Il existe de grandes disparités entre les régions
rurales et urbaines : alors que 86% des populations urbaines
bénéficient d'un système d'assainissement
approprié, dans les zones rurales, le taux de couverture atteint
seulement 52%.
En Amérique latine, les infiltrations dues aux
utilisations et rejets impropres de métaux lourds, de produits chimiques
synthétiques et de déchets dangereux sont l'une des causes de la
pollution des eaux souterraines. La quantité de composants de ce type
atteignant les eaux souterraines à partir de décharges de
résidus double tous les 15 ans en Amérique latine. Le tarissement
des aquifères et l'intrusion d'eau salée sont les deux autres
causes importantes de contamination des eaux souterraines.
En ce qui concerne l'approvisionnement en eau, le taux de
couverture atteint 94% dans les villes, contre 65% dans les zones rurales. 68
millions de personnes n'ont pas accès à un système
d'approvisionnement en eau approprié et 116 millions de personnes n'ont
pas accès à un système d'assainissement approprié -
soit la majorité des habitants du continent sudaméricain.
Les coûts de l'approvisionnement en eau dans les villes ne
cessent d'augmenter. Ces augmentations sont particulièrement nombreuses
et importantes dans les grandes villes et dans les zones urbaines en expansion.
À Mexico, l'eau est acheminée depuis des altitudes
supérieures à 1 000 mètres jusque dans la vallée,
et à Lima, la pollution en amont a fait augmenter les coûts de
traitement d'environ 30%.
Selon certaines estimations, en Amérique latine, environ
un quart de la population - c'est-à-dire plus de 100 millions de
personnes - vit dans des régions affectées par des
pénuries d'eau. C'est notamment le cas au Mexique, en Argentine et dans
les pays situés sur la côte ouest du continent. Au cours de ces
dix dernières années, 20% des catastrophes
hydrométéorologiques mondiales ont affecté
l'Amérique centrale et les Caraïbes. Ces catastrophes n'ont certes
frappé qu'1 % de la population mondiale, mais ont entraîné
la mort, ces dix dernières années, de 36 000 personnes, soit un
tiers des décès occasionnés dans le monde par des i
nondations.
L' Argentine
En annexe, une présentation complète de ses
ressources hydra uliques
La mésopotamie argentine
Au nord-est du pays, la région d'Argentine1
appelée Mesopotamia est composée des provinces Misiones,
Corrientes et Entre Ríos bordées par les fleuves
Uruguay à l'est et Parana à l'ouest. Les cataratas del Iguazu
(chutes d'Iguaçu) constituées de 275 cascades de toutes
dimensions, se succédant ou s'interférant sur 2,5 km,
développées selon une courbe (concave côté
argentin).et la chute de 80 m de haut (47 au Niagara) en sont l'un des
fleurons2. La célèbre attraction, qui attire des
millions de touristes chaque année, connaît cependant des temps
difficiles. En effet, les chutes, autrefois fougueuses et abondantes, sont
aujourd'hui de maigres filets d'eau, à peine capables de dissimuler les
roches, d'ordinaire englouties sous les eaux. Et pour cause : la
sécheresse actuelle, sans précédent depuis 70 ans, a
divisé leur débit par 7. Ce qui, bien entendu, rend le site
beaucoup moins
attractif. et fait penser au cri
d'alarme lancé par le WWF3 au cours de la Semaine mondiale de
l'eau à Stockholm du 20 au 26 août 2006 et du Forum mondial de
l'eau à Mexico quelques mois plus tôt.
Située au nord-ouest de la province de Entre
Ríos, dans le « couloir » du fleuve Uruguay, Federacion Entre
Rios est distante de 450 km de Buenos Aires. Première réalisation
du genre en 1994 dans cette région, les thermes de la ville de
Federacion entre Rios4 sont réputés auprès des
touristes argentins.
Dans ces thermes, l'eau sourd d'une profondeur de 1 260
mètres ; elle provient du système aquifère
Guarani5. Il occupe une surface d'environ 1.190.000
km² (superficie supérieure à celles de l'Espagne,
de la France et du Portugal réunis) ; c'est pourquoi on lui a aussi
donné à un moment le nom d' « Aquifère géant
du Mercosur ». Dans les quatre pays qui forment le Mercosur, la nappe
aquifère se répartit comme suit : elle représente une
superficie approximative de 225.000 km² (7,8%) en Argentine, de
850.000 km² au Brésil (soit environ 9,9% du teritoire) ;
au Paraguay, 70.000 km² (17,2%) et en Uruguay, 45.000
km² (25,5%. Malgré de nombreux articles sur le sujet de
cet aquifère, le sujet est mal connu et des travaux sont en cours dont
les conclusions seront rendues en mars 20076.
Il s'agit du projet "Protection environnementale et développement
durable du Système aquifère guarani", mis en route par les
quatrre pays avec l'appui du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), la
Banque mondiale (BM) et l'Organisation des Etats améncains (OEA).
1 Fiche de présentation de l'Argentine, huitième
plus grand pays du monde , cinq fois grand comme la France en annexe..
2 Et aussi
http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=ar&style=doc&id=51080&docid=519
3
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_983_pays_riches_crise_eau.php
Les pays riches sont entrés dans la crise de l'eau -
Rapport du WWF Rich countries, Poor water (format PDF - en anglais)
4
http://fr.groups.yahoo.com/group/masterintelleco/message/1032
5 L'eau convoitée de l'aquifère Guarani
http ://risal .collectifs. net/imprimer. php3?id article= 1542
en annexe.
6 Acuifero guarani : un mar oculto bajo la tierra,
en annexe
http://www.ina.gov.ar/ dr.
jorge n. santa cruz -ina coordinador nacional proyecto acu ífero guaran
í
http://www.sg-guarani.org/index/pdf/sistema_acuifero/mapa/Guarani_A4_ES.pdf
Des traces de gris dans l'or bleu
L'ONU a recensé 300 zones de conflits dans le monde
liées à l'eau : près de 300 bassins fluviaux
s'étendent sur le territoire d'au moins deux pays.
En Argentine, d'après le professeur Elsa M. Bruzzone
dans « Bataille pour l'or bleu à la « triple frontière
»1 l'argument sur l'activité supposée de groupes
terroristes dans cette zone aurait déjà servi de prétexte
aux Etats-Unis pour augmenter leur présence militaire dans la
région et tenter de réaliser l'un de leurs objectifs2
: s'emparer de l'Aquifère Guaraní, la réserve d'eau la
plus importante du monde partagée avec le Brésil, l'Uruguay et le
Paraguay. Or, depuis le rapport du Pentagone 3 commandé aux
lendemains des attentats du 11 septembre par le Ministère de la
Défense des EtatsUnis on sait que dans la décennie à
venir, les conséquences d'un brusque changement climatique sont plus
alarmantes pour les USA que la menace terrorriste, notamment en raison des
conséquences sur l'accès à l'eau douce des populations.
Cette analyse rejoint celle publiée sur le site infoguerre à
propos de la récente implantation militaire des Etats-Unis au
Paraguay4 et c'est une alerte d'importance pour qui aspire à
un maintient de la paix dans cette région.
Dans une Amérique latine en
évolution5, les réactions aux problèmes de tout
ordre liés à l'eau6 7et plus
généralement à l'environnement, sont de plus en plus
fréquentes et parfois surprenantes. C'est ainsi par exemple que les
Tompkins, couple de
1 L'eau convoitée de l'Aquifère Guarani
http://risal.collectifs.net/imprimer.php3?id_article=801,
en annexe
2 Maurizio Matteuzzi dans La triple frontière
dit que ce n'est pas le seul objectif
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=33770
3 Le scénario d'un brusque changement de cimat et
ses implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis
http://paxhumana.info/article.php3?id_article=427
4 Le Paraguay, nouvelle tête de pont des Etats-Unis
en Amérique du sud
http://www.infoguerre.com/article.php?sid=982,Publié
le 24/03/06
5 Carte de l'Amérique, les processus
d'intégration régionale par Roberto Gimeno et Patrice
Mitrano. mars-avril 2006
http://www.diploweb.com/cartes/qi1806.htm,
en annexe
6 Mercosur : qui contrôle l'eau ?
www.risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1865,
en annexe
7 El 75% del territorio argentino podría
transformarse en desierto
http://www.ecofield.com.ar/noticias/n0007.htm,
en annexe
millionnaires américains philanthropes
écologistes se voient actuellement accuser à Esteros del
Iberá en Mésopotamie Argentine de vouloir s'approprier les
ressources naturelles du pays, dont l'eau du Guarani 1 alors
même qu'ils ont fait don au Chili et à l'Argentine de parcs
nationaux 2.
Il est possible que la période de " modernisation " de
l'ancien président Menem (1989-1999) où 90 % des services publics
et des banques sont passés entre les mains de multinationales
étrangères, parfois à vil prix, ait exacerbé une
partie de la population. Le « Que se vayan todos »3 cri
d'exaspération du peuple pendant la crise argentine a probablement
imprégné les mentalités et tout étranger est
d'abord suspect. En amérique latine cependant une culture
différente donne lieu à des manifestations spectaculaires
inconnues sous nos climats. C'est ainsi qu'au Brésil, monseigneur Luiz
Flavio Cappio4, évêque de Barra dans l'état de
Bahia, moine franciscain, avait mené une grève de la faim pour
protester contre un projet qui aurait encore soustrait de l'eau au grand Rio
São Francisco, déjà appauvri et dégradé par
des digues, des centrales hydroélectriques, la pollution et autres
causes accumulées au fil des ans, des siècles. Il faut se garder
d'interprétations hatives. A cet égard, les blogs du style
Argentine au jour le jour
http://blog.argentine-news.com/
sur lequel l'auteur commente les actualités politiques
économiques et culturelles du pays sont précieux.
L'eau à l'heure d'une profitabilité
médiocre
Dans la logique du rapport Camdessus, il est
préconisé une gestion privée des ressources en eau dit
Majda Bouchanine dans « Points développés dans le rapport du
Panel mondial sur le financement des infrastructures de l'eau, publié en
Mars 2003 : Financer l'eau pour tous
»5..
En amérique latine, et notamment en Argentine, l'un des
fleurons de l'économie française Suez et sa filiale espagnole
Sociedad General de Aguas de Barcelona (Agbar) connaissent les limites de ce
raisonnement. Aujourd'hui le gouvernement français est obligé
d'intervenir suite à une plainte d'un groupe de créanciers
d'Aguas Argentinas, déposée le 3 octobre à New York
accusant l'exLyonnaise des eaux d'avoir privé de plusieurs centaines de
millions de dollars la société de retraitement et de distribution
de l'eau à Buenos Aires. L'article du monde en annexe retrace l'histoire
qui a mené la firme à cette situation sous le titre de
« Suez en Argentine : l'échec d'une privatisation
».
1 Mr. Tompkins, el terrateniente de la discordia
http://www.perfil.com/contenidos/2006/09/14/noticia_0018.html
2 Pour sauver la nature, achetez-là !
Frank Zeller juillet/août 2005
http://www.delaplanete.org/Pour-sauver-lanature-achetez-la.html?var_recherche=Frank+Zeller+
3 voir l'ouvrage du même titre du journaliste José
Angel Di Mauro et Nadie se fue, documentaire copyfree sur l'Argentine, en
téléchargement
Par ftp.
ftp://nadie:sefue@clovisnet.no-ip.info
Via le peer to peer : Limerwire et Emule
4 Le franciscain, les larmes de Iati et l'avenir
de la planète Agence Misna 07/10/2005
http://www.inxl6.org/article2651.php
5
http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/synthese_at_rapport_camdessus.pdf
Résumé par Majda Bouchanine, Les Amis de la Terre |
Août 2004
Le nouveau service offert par google pour chercher dans
les archives peut permettre d'en suivre les rebondissements. La diaspora
argentine suit aussi avec beaucoup d'attention ces sujets1 dans par
exemple El Correo de la Diaspora Argentine qui extrait des informations en
provenance de nombreuses sources éditoriales.
C'est l'un des exemples qui montrent que la bataille pour l'or
bleu est déjà là et qu'elle prend notamment la forme d'une
bataille juridique. On ne peut s'empêcher de penser au cas de la
compagnie californienne Sun Belt qui lança une procédure en 2001
contre Ottawa car cette dernière n'avait pas autorisé des
exportations massives d'eau vers la Californie. Dans le contexte juridique de
l'ALENA, le gouvernement canadien a perdu le droit de décider de ses
exportations en eau.
En Bolivie2 également, le 11 janvier 2005,
le gouvernement bolivien a résilié le contrat d'Aguas de
Illimani. Cette filiale à 55 % du groupe français Suez
fournissait depuis 1997 de l'eau et des services d'assainissement pour une
facturation annuelle de 25 millions de dollars. La résiliation survient
après deux journées de grève menées par les
organisations de quartier d'El Alto, qui demandaient le départ de la
compagnie, accusée de pratiquer des tarifs élevés sans
faire d'i nvestissements.
En 2004, les Uruguayens ont eux décidé par
référendum, à une majorité de presque deux tiers,
d'inscrire dans la Constitution que l'eau ne pouvait être
privatisée et devait faire l'objet d'une politique solidaire et
décentralisée. Jusqu'à présent, seule l'Afrique du
Sud avait inscrit ce droit dans sa Constitution.
Ces évènements et ces décisions
écornent sérieusement la vision d'une nécessaire
privatisation des infrastructures de l'eau. Sylvie Paquerot, chercheuse
post-doctorale à la Chaire Citoyenneté et Gouvernance de
l'université de Montréal., nous rappelle que «
Même Adam Smith, l'un des
1 Voir le dossier sur l'eau sur
http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=3076
2 Petits ruisseaux, grandes rivières
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/03/A/11976
fondateurs du libéralisme, disait que l'eau doit
rester publique car il s'agit d'un élément de base essentiel
à la vie en société! Mais cela, il l'a écrit dans
un traité de morale que plus personne ne lit... ». Dans un
entretien au journaliste Olivier Mouton, elle parle de sa proposition, dans sa
thèse de doctorat, de la notion de «res publica»,
différente de celle de «bien commun». Dans le droit romain,
cela implique une notion de responsabilité publique et un accès
universel.
Danone, le numéro 1 mondial pour l' eau
conditionnée , a lui aussi connu des déboires en Argentine, des
pertes di,03 milliard d'euros au premier semestre 2002 en raison de la crise.
L'un de ses principaux concurrents, Coca-Cola se fait remarquer toutefois en
argentine en ce moment avec un concours. Destiné aux thésards, le
concours «Un Lugar Mejor » 1 lancé sous la bonne image de
l' ONG Aidis Argentina, permet aux plus myopes de
détecter une stratégie d'appropriation à moindres frais de
la matière grise locale sur l'analyse de la ressource en eau. On peut en
effet difficilement croire une seconde aux intentions non lucratives de la
firme quand, sur le marché britannique, sous le slogan « pure eau
plate » soutenu par une campagne de communication de 10 millions d'euros,
la firme vendait une bouteille 1,40 euro qu'elle achetait 4 à 5 centimes
à la compagnie des eaux Thames Water2. Le géant a
été obligé de retirer en 2004 la totalité de ses
bouteilles de marque Dasani britannique3 car elle n'était que
l'eau du robinet traitée et purifiée.
1
http://www.coca-cola.com.ar/csol/csol.asp?intPage=17
2 Multinationales 2005, enquête sur les
multinationales,Walter Bouvais, David Garcia, ed Danger public 3 Coca-cola
à la conquête de l'eau en Europe ?
http://www.infoguerre.com/article.php?sid=746
Le problème des barrages
hydroélectriques
Federacion Entre Rios est devenue, à compter du 25 mars
1979 1, "la nueva" Federación, l'ancienne
étant submergée dans les eaux du lac artificiel de Salto Grande
de 78 mille hectares. Ce déracinement rendu nécessaire par la
construction du barrage hydro-électrique binational sur la
rivière Uruguay a nécessité un long travail de deuil de la
population2.
Une Federacion Entre Rios dans le lac, la nouvelle sur
la berge
Les barrages binationaux, comme Salto Grande ou Yacyreta
dépendent de l'Etat argentin. Un projet est actuellement en cours pour
relever la côte du barrage hydroélectrique argentino-paraguayen de
Yacyreta, de 76 à 83 mètres. La crise de l'énergie que
connait l'argentine pousse à ce type de décisions qui ne fait pas
l'unanimité. Le gigantisme des travaux ainsi que leur coût, les
déplacements importants de population, les bouleversements des
écosystèmes pour une production d'électricité dont
profitent peu les locaux font réagir les tenants d'un aménagement
en douceur des ressources.
La crise climatique qui affectera la sécurité et
la performance des barrages selon l'International Rivers Network3
est un autre facteur à prendre en compte.
Selon le GIEC (Groupe d'experts Internationaux sur l'Evolution
du Climat des Nations Unies) dont le prochain rapport est attendu en
février 2007, on
1 La historia de la "nueva" y la "vieja"
http://www.clarin.com/diario/2004/03/26/s-04402.htm
«Cómo se va construyendo una memoria a partir
del duelo por un pueblo que desapareció?»
2
http://www.pagina12.com.ar/diario/sociedad/3-47309-2005-02-14.html
3 La crise de l'eau in L'écologiste
N°19 juin, juillet, août 2006
prévoit pour le 21ème siècle un
réchauffement moyen de 1,5 à presque 6°C. Les impacts seront
multiples :
- montée des mers (dilatations thermique des
océans et fonte des glaces terrestres)
- changement du cycle de l'eau :précipitations plus
importantes dans les hautes latitudes et sur l'équateur, plus rares sur
les tropiques, donc aggravation des sécheresses dans les zones arides ,
un impact direct sur les écosystèmes : nécessité
des espèces vivantes de se déplacer vers les pôles pour
retrouver le climat auquel elles sont adaptés.
- bouleversement de l'agriculture : les paysans devront
changer de variété pour s'adapter aux nouvelles saisons. Cela
entraînera des hausses ou baisses de productivité des terres, mais
le second phénomène sera d'autant plus dominant que le
réchauffement sera fort.
- La santé sera touchée par des pics de chaleur
en été et l'extension de maladies tropicales propagées par
des insectes (type paludisme) ou microbes (contamination des eaux) qui
atteignent de nouvelles zones (survie plus facile des insectes en altitude).
Parmi les solutions proposées à la crise
énergétique en Argentine figure la construction d'une centrale
géothermique: Copahue II, de 100MW, située pres des thermes de
Copahue, dans la région de Neuquen.1 Cette
centrale, dont la construction a été proposée par le
Ministère de la planification et d'autres organismes scientifiques,
pourrait fournir de l'énergie pour une ville de 15.000 habitants. Son
fonctionnement est basé sur l'exploitation des nombreux gisements
souterrains d'eau chaude afin de fabriquer de l'électricité
disponible à bas coût et qui ne nuit pas à l'environnement.
Il faut utiliser pour cela un site où l'activité volcanique
réchauffe les nappes d'eau profondes jusqu'à une
température comprise entre 150 et 300 degres."La construction serait
très rapide, bon marché et écologique" résume le
docteur Gustavo Bianchi, directeur du développement de l'entreprise de
services pétroliers San Antonio Pride et conseiller scientifique de la
Chambre des Députés. "Les gisements de qualité sont
fréquents dans la région andine, autant en Argentine qu'au Chili,
parce que le volcanisme et les montagnes créent des conditions
géothermiques idéales: des roches souterraines chaudes et
beaucoup d'eau, provenant de la neige ou des pluies abondantes, en sous-sol",
explique le docteur Ruben Etcheverry, ingénieur et ancien
soussecrétaire à l'énergie de Neuquen.
Le mot de la conclusion
A l'heure où les notions d'intelligence
économique sont de mieux en mieux reconnues2, où se
tient à Sophia Antipolis le colloque sur la création d'entreprise
innovante dans l'énergie3 qui propose de porter vers le
marché
1
http://www.ecofield.com.ar/noticias/Ciencia/c-035.htm
2AVIS ET RAPPORTS DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
2006
Rapport présenté par M. Roger Mongereau
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE,RISQUES FINANCIERS ET STRATÉGIES DES
NTREPRISES,
http://www.ces.fr/rapport/doclon/06102704.pdf
3Renseignements complémentaires au 04 93 65 34 44 - E-mail :
avafeas@symple.tm.fr
http://www.energy-eden.com
des idées de laboratoires publics de recherche dans les
nouvelles technologies de l'énergie, on peut imaginer une suite ou une
spécialisation du projet AVANTEC sur les thèmes de la
qualité de l'eau ou des travaux sur les énergies
renouvelables.
Le marché argentin quant à lui, en raison des
raisons évoquées plus haut intègrera plus facilement des
sociétés de taille modeste, proposant de résoudre les
problèmes liés à l'eau ou à l'énergie avec
des initiatives respectueuses de l' environnement. Le passif en termes d' image
que les grands groupes ou multinationales laissent dans ce pays ouvre le champ
à des pme pmi qui sauront s'adapter aux attentes locales. Le pont entre
les deux situations pourraient bien être des chercheurs-créateurs
soutenus par leur organisation.
Il convient enfin de suivre avec attention les conclusions sur
les travaux en cours ayant trait à la connaissance plus précise
de l'aquifère Guarani dont l'utilisation dans les années à
venir ne manquera pas de susciter convoitises et passions. Le BRGM (Bureau de
recherches géologiques et minières) nous engage
d'ailleurs1 à « bien gérer la ressource (en
eau) et préserver sa qualité qui sont des facteurs essentiels de
politique publique ».dans notre propre pays.
ANNEXES
Environnement et
ressources rares :
l'eau douce en Argentine
Pour des précisions sur les termes, on pourra consulter le
glossaire
http://www.ec.gc.ca/water/fr/info/gloss/f
gloss. htm
et le LEXIQUE DE L'EAU en 6 langues (français, anglais,
allemand, italien, espagnol, portuguais) Editions Johanet - 2003 - 788 pages
qui contient près de 5.000 termes techniques en usage dans
le domaine de l'eau, tous traduits dans chacune de ses six langues.
|
http://www.fao.org/ag/agl/aglw/aquastat/countries/argentina/indexes p.stm
Argentina
Fuente: FAO-Forestry. Cláusula de
exención de responsabilidad.
Versión: 2000
Geografía y población
La República Argentina está situada en el
extremo sur del continente americano. La superficie continental se extiende a
lo largo de 3 700 km entre los 21° 46' y 55° 03' S de latitud y los
53° 38' y 73° 35' W de longitud. El país limita al norte con
Bolivia, al nordeste con Paraguay, al este con Brasil, Uruguay y el
Océano Atlántico, al oeste con Chile y al sur con Chile y la
Antártida. Su superficie total es de 3 761 274 km2, con una
superficie continental de 2 780 400 km². Su superficie
cultivable se estima en torno a los 177 millones de ha, de las cuales en 1997
se cultivaban 27,2 millones de ha (25 de cultivos anuales y 2,2 de cultivos
permanentes). Administrativamente, el país lo integran
23 provincias y la Capital Federal (Buenos Aires).
Argentina se divide en cuatro grandes regiones
geomorfológicas: los Andes, el Norte, la Pampa y la Patagonia. La
Cordillera de Los Andes se extiende a lo largo de la parte occidental del
país. El Norte se sitúa entre el límite norte del
país y la Pampa y está compuesto por las sub-regiones de El Gran
Chaco y Mesopotamia, esta última entre los ríos Uruguay y
Paraná. La llanura central o Pampa está limitada al sur por el
río Colorado y al este por el Océano Atlántico,
extendiéndose por el oeste hasta el piedemonte de la Cordillera de los
Andes y al norte hasta el Gran Chaco. Finalmente al sur, desde el río
Colorado hasta Tierra del Fuego, se extiende la Patagonia.
La población total era de 32,6 millones de habitantes
según el último dato disponible del Censo Nacional de 1991, con
un 87,8 por ciento es población urbana y un 12,2 por ciento
población rural, lo que indicaba un progresivo incremento de la
población urbana en detrimento de la rural con respecto a censos
anteriores. En 1997 la población total del país ascendía a
35 671 000 de habitantes, con un crecimiento medio anual en esos últimos
6 años del 1,5 por ciento. De este total, el 11,4 por ciento era
población rural. La densidad de población promedio era cercana a
los 13 habitantes/km2, variando de 0,4 hab/km2 en la
Patagonia hasta 14 827 hab/km2 en Buenos Aires (Capital Federal).
La contribución de la actividad agrícola al PIB
nacional se ha mantenido sensiblemente uniforme en los últimos
años, pasando del 8,2 por ciento en 1975 al 7,3 por ciento en 1997. En
1997, el 10,4 por ciento de la población activa se empleaba en la
agricultura.
Clima y recursos hídricos Clima
Las diferencias latitudinales de Argentina, la Cordillera de
los Andes y a la influencia moderadora de los Océanos Atlántico y
Pacífico determina una amplia variabilidad climática, desde el
clima subtropical húmedo en su parte norte hasta el clima frío en
el sur o el polar en las altitudes más elevadas de la Cordillera, con
predominio del clima templado en la mayor parte del territorio.
Las precipitaciones del país varían desde 2 000
mm de media anual en la Selva Misionera y Bosques subantárticos a 50 mm
en extensas zonas del centro oeste (San Juan y La Rioja). El país
presenta tres grandes regiones climáticas: Húmeda,
Semiárida y Árida, separadas por las isoyetas de 800 y 500 mm
respectivamente.
Recursos Hídricos
La precipitación media anual es de 600 mm, que suponen
un volumen anual de 1 668 km3. De este volumen total, cerca del 83
por ciento se pierde en evapotranspiración y evaporación directa
de las masas de agua, por lo que los recursos hídricos internos
renovables anuales son de 276 km3. La escorrentía superficial
total se estima en 814 km3/año, de los cuales 538
km3/año provienen
de los aportes de los países limítrofes,
especialmente de la cuenca del río ParanáParaguay y del
río Uruguay.
La disposición orográfica del país
determina la formación de tres vertientes hidrográficas:
Atlántico, Pacífico y Cuencas Endorreicas. Estas grandes
vertientes, a su vez, se subdividen en sistemas y cuencas hidrográficas,
respectivamente. En la siguiente tabla, se detallan las principales
características de los sistemas.
Principales vertientes y sistemas hidrográficos de
Argentina
Vertiente
|
Sistema
|
Superficie drenada (*) (km²)
|
Principales cuencas
|
Escorrentía media anual (106 m3 )
|
Caudal Especí fico (l/s km2)
|
Atlántica
|
Paraná
|
3 092 000
|
Paraná, Iguazú, Santa Lucía, Corrientes,
Guayquiraró,
Feliciano,
Gualeguay,
Arrecifes
|
694 770
|
7,1
|
Paraguay
|
Uruguay
|
Paraguay, Pilcomayo, Bermejo
|
Uruguay, PepiríGuazú, Aguapey, Mirinay,
Mocoretá, Gualeguaychú
|
Río de la Plata y
Provincia de Buenos Aires hasta el río
Colorado
|
181 203
|
Plata, Salado
|
4 636
|
0,8
|
Colorado
|
92 840
|
Colorado,
Vinchina, Jáchal, San Juan,
Mendoza, Riodesaguadero, Tunuyán,
Diamante, Atuel
|
10 060
|
3,4
|
Ríos Patagónicos
|
356 033
|
Neuguén, Limay, Negro, Chubut, Senguerr y
Chico,
|
61 211
|
5,5
|
Pacífico
|
Aportes al Océano Pacífico
|
33 455 Hua-Hum, 38 222 36,2 Manso y Puelo,
Futaleufú,
Carrenleufú y
Pico, Simpson,
Pueyrredón,
Mayer,
Vizcachas,
Fagnano
Cuencas
|
Mar
|
298 056
|
|
5 866
|
0,6
|
Endorreicas
|
Chiquita, Región
|
|
|
|
|
|
Serrana, Pampeana y Salares
|
|
|
|
|
Total
|
|
4 053 587
|
|
814 765
|
6,4
|
(*) incluye la superficie completa de las cuencas de los cursos
hídricos que drenan en Argentina.
El volumen de agua que sale de Argentina a través de
los principales ríos que drenan al Océano Pacífico se
estima en 38 km3/año, considerando sólo las salidas a
Chile.
Con respecto a los recursos hídricos
subterráneos, existe información sobre acuíferos locales,
especialmente en las áreas de Cuyo, Noroeste y Región Pampeana,
pero no en el ámbito nacional.
Lagos y embalses
La capacidad total de los embalses de Argentina se cifra en
torno a los 186 km3, de los cuales los grandes embalses (aquellos
cuya capacidad es superior a los 1 000 millones de m3) almacenan el
96 por ciento de la capacidad total. Cabe destacar el embalse de
Yacyretá, situado en el río Paraná en la frontera con
Paraguay (provincia de Corrientes), con fines principalmente
hidroeléctricos que se utiliza para el suministro de energía
eléctrica en Argentina.
Extracción del agua
La distribución de la extracción del agua por
sectores se detalla en la siguiente figura.
Figura 1. Extracción del agua por
sectores. Total: 28,6 km3 en 1995.
Hay que destacar la gran presión que ejerce la
población en la provincia de Buenos Aires, donde se asienta el 47,7 por
ciento de la población del país. El porcentaje de la
población total abastecida de agua potable era en 1991 del 70,6 por
ciento.
Desarrollo del riego y el drenaje
La etapa de racionalización del uso del agua en
Argentina comenzó a finales del siglo XIX con la construcción de
nuevos diques y obras de derivación en la provincia de Mendoza y
posteriormente en San Juan, Tucumán y el Alto valle del Río
Negro, obras en su mayoría diseñadas y construidas a partir del
año 1898. En 1909, el Gobierno Nacional dictó la Ley Nacional de
Irrigación Número 6546, que impulsó la realización
en el país de gran número de obras hidráulicas de
derivación y la creación de nuevos sistemas de riego. La entrada
en el mercado nacional de los equipos de bombeo, en la década de los
años 50, introdujo importantes cambios en el riego argentino, sobre
todo, una ampliación en la superficie bajo riego así como la
mejora en la sistematización de la tierra, preparación del suelo,
aplicación del agua, mejora en las eficiencias, diversificación
en los cultivos y posteriormente la introducción de técnicas de
aspersión y riego localizado, debido al mayor costo del agua y la
necesidad de recuperar las inversiones realizadas mediante la producción
de cultivos de alta renta bi l idad.
En general, la superficie regada en Argentina ha tenido una
evolución muy discontínua. Se puede observar que la superficie
regada pasó de 1 065 000 ha en 1970 a 1 246 748 ha según el Censo
Nacional Agropecuario de 1988 y 1 437 275 ha en 1995, según encuesta a
las diferentes provincias por parte de la Dirección Nacional de Recursos
Hídricos. La evolución en dicho período ha sido muy
variable en las diferentes regiones. En la mayor parte de las regiones
áridas y semi-áridas, donde la actividad agraria necesita el
riego para su desarrollo, la superficie bajo riego ha permanecido constante e
incluso ha disminuido, mientras que en la
región húmeda, donde se lleva a cabo un riego de
apoyo especialmente dirigido a cereales y oleaginosas, se ha producido un
importante aumento. En la Figura 2 se observa la evolución de la
superficie regada, por provincias, en dicho período.
Figura 2. Evolución por provincias de
la superficie regada en el período 1970-1995
Si se tienen en cuenta la aptitud de los suelos y la
disponibilidad del recurso hídrico, la superficie potencial de riego
estimada es cercana a las 6,1 millones de ha, el 44 por ciento en las regiones
áridas y el 56 por ciento restante en las regiones húmedas. Se
estima que aproximadamente unos 95 millones de ha presentan suelos aptos para
el riego, mientras que el agua es el factor limitante para este desarrollo.
Aunque no se dispone de cifras precisas sobre la superficie
puesta en riego, la superficie total en 1995 era cercana a los 2 100 000 ha,
considerando la superficie empadronada, aquella con concesión o con
derecho de agua registrado en el padrón correspondiente, y la regada.
Dicha superficie representa el 7,7 por ciento de la superficie cultivada del
país, correspondiendo al área regada en 1995, aproximadamente el
76 por ciento de esta superficie.
Figura 3. Superficie regada en 1995, por
provincias.
De la superficie regada en 1995, se estima que un 78 por
ciento pertenecía al sector público y un 22 por ciento al sector
privado (ver Figura 3). En el sector público, los usuarios se hacen
cargo de la operación y mantenimiento de la infraestructura menor,
mientras que en el caso de las captaciones y red primaria de riego y drenaje,
ésta ha sido asumida por las instituciones que administran el recurso
hídrico. Este hecho, contrario a lo dispuesto en la mayor parte de las
leyes de aguas, ha creado una situación de irresponsabilidad social en
lo relativo al precio del agua y a la importancia de la eficiencia. En algunas
provincias se paga una tarifa del agua que no cubre la totalidad de los costes
de operación y mantenimiento. Sin embargo, los índices de
morosidad son altos. En el caso de Mendoza, en dichas tarifas también se
incluyen los costos de amortización de las inversiones realizadas en las
obras de riego.
Las Asociaciones de Usuarios, generalmente denominadas
Consorcios, Inspecciones de Cauce o Asociaciones de Regantes, fueron
constituidas en su mayor parte por iniciativa propia y comprenden a todos
aquellos usuarios del agua que dependen de un mismo canal de
distribución del agua. Otros reúnen un mayor número de
canales, asociando consorcios (inspecciones Unificadas de Mendoza, Consorcio
del Valle de los Pericos en Jujuy, etc.) para obtener mayor
representatividad.
En cuanto al origen del agua de riego, el 74,3 por ciento se
realiza con aguas superficiales y un 25,7 por ciento con aguas
subterráneas. Las captaciones de agua para riego se realizan
fundamentalmente a partir de embalses y derivaciones de los ríos. En
casos excepcionales se bombea de forma directa desde los ríos. Con
respecto a la reutilización de las aguas residuales, si bien en
la Provincia de Mendoza se vienen usando desde hace
años las aguas residuales industriales mezcladas con las aguas de riego,
sólo desde el año 1996 se le ha dado forma legal a la
reutilización de aguas residuales tratadas mediante la definición
de los parámetros mínimos de calidad de los efluentes tanto
domésticos como industriales. Con dicha resolución comienza la
organización de Áreas de Cultivos Restringidos (ACRES)
controlados por el Departamento General de Irrigación. Se están
llevando a cabo iniciativas similares en las restantes provincias con clima
árido y semi-árido.
Figura 4. Origen del agua de riego en
1995.
La técnica de riego más utilizada, según
datos de 1988, era el riego por superficie, con 1 389 544 ha, mientras que la
superficie puesta en riego por aspersión y riego localizado era de 65
207 ha. Debido a la escasez de agua y a la diversificación de cultivos
dirigida hacia la exportación, existe en el país una tendencia
creciente a la mejora de la eficiencia de los sistemas y métodos de
riego, en especial en las regiones áridas y semi-áridas. A partir
de 1991, se ha venido manifestando una tendencia creciente en el uso de
sistemas presurizados, en principio en las áreas más
húmedas como riego suplementario (principalmente riego por
aspersión) y en menor escala en los valles piedemontanos de Catamarca,
La Rioja, San Juan y Mendoza, como consecuencia del cultivo de jojoba
(Catamarca y La Rioja), el olivo y la vid (San Juan) y de la
reactivación del mercado de vinos finos (Mendoza). La
distribución de los principales cultivos en regadío sembrados en
1995, se detalla en la Figura 4.
Figura 5. Distribución en porcentaje de
los cultivos en la superficie regada en Argentina (1995).
En las zonas más húmedas, donde se realiza un
riego suplementario, el crecimiento en estos últimos años de la
superficie puesta en riego ha sido debido al incremento en el precio
internacional de los granos en las décadas de los 70 y los 90 y la
importación de equipos de riego presurizados a costos más
accesibles.
El costo medio de adecuación para riego de sistemas de
riego públicos menores de 5 000 ha en 1998 era de 1 400 $EE.UU/ha para
el riego por superficie, 2 500 $EE.UU/ha para el riego por aspersión y 3
500 $EE.UU/ha para el riego localizado. Estos costes incluían la
instalación extrapredial desde la captación hasta la bocatoma de
finca. En el riego privado, para superficies menores (de 20 a 100 ha), estos
costes se reducían a 800 $EE.UU/ha para el riego por superficie, 1 500
$EE.UU/ha para el riego por aspersión y 2 800 $EE.UU/ha para el riego
localizado.
Los costes de operación y mantenimiento varíaban
de 15 a 30 $EE.UU/ha en el riego privado a 20 a 40 $EE.UU/ha en el riego
público.
Entorno institucional
Hasta 1992, Agua y Energía de la Nación, junto
con los correspondientes Organismos provinciales, se encargó del
desarrollo de las obras de riego a nivel nacional. A partir de entonces se
produjo la transferencia de esta responsabilidad a las provincias, excepto en
algunas provincias como Mendoza y San Juan donde la administración de
los recursos hídricos siempre fue responsabilidad provincial. Dicha
transferencia se encuentra en la actualidad prácticamente concluida con
la creación de diferentes entes provinciales (Administraciones
Provinciales del Agua) encargados de la administración y
operación de los sistemas de riego públicos. En
ocasiones, en el proceso de descentralización se ha
producido una duplicidad de funciones y dificultades en la coordinación
con la estructura del Gobierno Central.
Dentro de las Entidades Provinciales, algunas de ellas
constituyen organismos específicos dedicados al riego, como es el caso
de Catamarca, Mendoza, Santiago del Estero y Tucumán, mientras que en
otras pertenecen al área de recursos naturales, producción
agraria (Córdoba, Neuquén y Tierra del Fuego) o recursos
hídricos (Jujuy, La Rioja, Río Negro, Salta, San Luis y Santa
Cruz).
De acuerdo a la Constitución Nacional, las provincias
se han reservado todos los poderes y derechos sobre el uso y
administración de los recursos hídricos. Las diferentes
legislaciones provinciales contemplan, en general, preferencia en el uso del
agua para abastecimiento de la población, variando las preferencias en
los sectores restantes según la importancia económica y social de
cada sector en la provincia. El derecho de agua con fines agrícolas es,
en la mayoría de las provincias, inherente a la propiedad de la tierra y
se otorga mediante concesión de carácter permanente o eventual
según la disponibilidad del recurso. La mayoría de las leyes
provinciales definen la obligatoriedad de los usuarios para realizar las
labores de operación y mantenimiento, financiar costos y el
régimen sancionador. Establecen una administración provincial del
agua, aunque pocas de forma específica para el riego, y la
constitución de organizaciones de usuarios para el uso del agua.
Tendencias en la gestión de los recursos
hídricos
Se encuentra en tratativas la ejecución del Plan
Maestro de Recursos Hídricos para Argentina, con un alcance de 25
años, dentro del cual se incluirán aspectos relacionados con la
conservación de los recursos hídricos, especialmente en lo
relativo a la contaminación, conservación de suelos, necesidad de
fijar un caudal ecológico y protección de los acuíferos.
En el ámbito provincial, Mendoza y La Rioja están preparando los
planes hídricos provinciales y los programas de modernización de
la gestión de los recursos hídricos.
Se prevé el uso del agua subterránea en algunas
regiones como complemento a la escasez de aguas superficiales, ya que
especialmente en las zonas áridas y semiáridas, las concesiones
permanentes de este recurso están ya comprometidas.
Dentro del Programa de Servicios Agrícolas Provinciales
(PROSAP), financiado por el Banco Mundial y el Banco Interamericano de
Desarrollo, existen diferentes proyectos que tienen como principales objetivos
la ordenación de los recursos, la rehabilitación y
modernización de los sistemas de riego existentes, la
construcción de nuevos sistemas, en menor proporción, así
como componentes de capacitación y asistencia técnica a
agricultores. También se incluye en estos proyectos una componente de
drenaje.
Dentro de estos proyectos cabe destacar el "Programa de riego
y drenaje para la provincia de Mendoza (PRM)", así como el "Proyecto de
manejo sustentable del riego complementariuo en la región pampeana". El
primero beneficiará cerca de
28 000 ha, estando dirigido principalmente a la
rehabilitación y modernización de sistemas de riego existentes,
modernización del manejo de los recursos hídricos y a la
capacitación en los dos anteriores aspectos. En el segundo, dirigido a
pequeños y medianos productores que estén integrados en alguna
forma asociativa y cuenten con asesoramiento técnico organizado, se ha
previsto beneficiar con riego suplementario unas 150 000 ha de granos y
forrajeras (a un ritmo de 30 000 ha/año) para conseguir una
producción diferencial de 282 800 t/año de maíz, 98 175
t/año de trigo y 16 850 t/año de soja. En este último
proyecto, se pretende solventar las deficiencias encontradas en el desarrollo y
la transferencia de tecnología, la capacitación y el uso
sustentable de los recursos hídricos, especialmente los de origen
subterráneo.
En el riego se evidencia un cambio en los modelos de
producción, con una tendencia hacia la diversificación de
cultivos y el ahorro de agua. Sin embargo, un incremento de la superficie en
las zonas áridas pasa por un incremento de las eficiencias o los
recursos no convencionales. Para incrementar los recursos hídricos en
estas zonas con déficit, se han emprendido también en diferentes
provincias estudios para la reutilización de aguas residuales tratadas.
Algunas empresas privadas están realizando una expansión del
área bajo riego, principalmente a partir de aguas
subterráneas.
En la gestión del riego, existe una tendencia a la
formación y consolidación de consorcios (Asociaciones de Usuarios
y de Canalistas), con un incremento por parte de éstos en la
participación (transferencia) y en los niveles de recaudación
(tarifas de riego). De la misma forma, las Entidades Públicas
están trabajando en el proceso de descentralización para
incentivar la participación de los ususarios en el manejo del agua. Sin
embargo, en la actualidad la mayor parte de las Asociaciones de Usuarios
continúa reclamando al Gobierno Provincial la realización de las
tareas de operación y mantenimiento. Sólo en las provincias de
Mendoza, Jujuy, Río Negro y algunos sistemas de riego en Salta, los
usuarios llevan a cabo dichas labores en la red secundaria y parcelas.
Se han definido las privatizaciones de Obras Sanitarias de la
Nación (encargada de la operación de las redes de agua potable y
saneamiento) y de Agua y Energía Eléctrica de la Nación
(encargada de la generación y distribución de la energía
eléctrica) previo traspaso a las provincias y posterior
privatización por parte de éstas, proceso que en la actualidad
aún no ha sido totalmente concluido pero que presenta un alto grado de
avance. Paralelamente a estas privatizaciones, se han ido creando Entes
Reguladores Provinciales para el agua potable y saneamiento y la energía
eléctrica.
Principales fuentes de información
Instituto Nacional de Ciencia y Técnica Hídricas
(INCyTH). 1994. Balance Hídrico de la República de Argentina.
Programa Hidrológico Internacional, Oficina Regional de Ciencia y
Tecnología para América Latina y El Caribe, UNESCO.
Montevideo.
Instituto Nacional de Ciencia y Técnica Hídricas
(INCyTH) - Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria (INTA). 1994.
Situación actual y perspectivas de las áreas regadías en
Argentina. Tucumán, Argentina.
Instituto Nacional de Estadísticas y Censos (INDEC).
1998. Anuario Estadístico de la República de Argentina.
Ministerio de Economía, República Argentina. Buenos Aires.
INDEC. 1997. Encuesta Nacional Agropecuaria. Ministerio de
Economía, República Argentina. Buenos Aires.
Facultad de Ingeniería y Ciencias
Hídricas-Universidad Nacional del Litoral. 1998. XVII Congreso Nacional
del Agua (Tomos I al IV).
FAO/Banco Mundial. 1996. Argentina. Proyecto de desarrollo
agrícola provincial (PRODAP). Resumen del subsector de riego. Documento
de trabajo 1. Versión revisada. Documento No. 96/029 CP-ARG. Roma.
Morábito, José. 1997. Introducción al Riego.
El riego en el mundo, Argentina y Mendoza. Instituto Nacional de Ciencia y
Técnica Hídricas (INCyTH) - Universidad Nacional
http://www.diploweb.com/cartes/qi1806.htm
Carte de l'Amérique, les processus d'intégration
régionale par Roberto Gimeno et Patrice Mitrano.
Commentaire par sa rédaction
L'Amérique latine change en profondeur. Elle est
entrée durablement en démocratie après une longue
période de dictatures ou de régimes oligarchiques dans les deux
siècles passés. D'un point de vue économique, on assiste
aussi à une incontestable dynamique dont les processus
d'intégration régionale sont le reflet. Pour preuve, cette carte
qui montre les nombreuses organisations régionales, aussi diverses dans
leurs objectifs que dans leur composition.
Réseau d'information et de solidarité avec
l'Amérique latine
www.risal.collectifs.net/article.php3?id
article= 1865
Mercosur : qui contrôle l'eau ?
Des mouvements sociaux d'Argentine, de Bolivie, du
Brésil, du Chili et de l'Uruguay, qui ont travaillé dur pour
récupérer les services de distribution de l'eau privatisés
dans la décennie 90, se sont réunis dans la ville argentine de
Córdoba pour échanger leurs expériences et définir
les pas à faire maintenant que certaines multinationales se retirent de
la région.
par Marcela Valente 7 août
2006
« Le grand défi, peut-être plus grand
même que celui que nous avons affronté dans notre lutte pour
récupérer les entreprises de distribution d'eau
privatisées, est la construction d'une gestion alternative de cette
ressource, gestion qui soit publique et participative », a dit
à IPS le porte-parole de la Coordination pour la défense de l'eau
et de la vie de Bolivie, Oscar Olivera.
En Bolivie, le mouvement contre la privatisation des services
de distribution de l'eau potable et d'assainissement existe depuis des
années et a même payé le prix de sa lutte avec cinq
victimes tombées dans les manifestations de rue à La Paz et El
Alto, manifestations auxquelles 500.000 personnes ont participé. En
2000, les résidents ont résisté à une augmentation
des tarifs de 300%. La note de l'eau s'élevait à 20% du revenu
familial.
Aujourd'hui, la corporation française Suez-Lyonnaise
des Eaux - qui disposait d'un contrat de concession de 40 ans à partir
de 1999 - est en voie de se retirer et la Bolivie possède un
ministère de l'Eau en plus d'une organisation sociale disposée
à participer à la gestion de cette ressource. « Le
gouvernement d'Evo Morales devait remplir ce mandat et il a créé
le ministère », explique Olivera.
Dans le cadre de la XXVe réunion du Sommet du Mercosur
(Marché Commun du Sud), jeudi 20 et vendredi 21 juillet, dans la
capitale de la province de Córdoba - à 800 kilomètres au
nord-est de Buenos Aires -, les organisations de la société
civile de la région assiste [ont assisté] au Sommet des peuples
pour la souveraineté et l'intégration qui culmine [a
culminé] ce jeudi en une marche de rue.
L'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le
Venezuela sont membres du Mercosur.
Dans ce contexte, la Commission populaire pour la
récupération de l'eau de Cordoba, formée par les
organisations sociales, syndicales et les partis politiques, a convié
les entités sud-américaines qui ont travaillé pour la
récupération de l'eau dans différents pays à
débattre de l'échec de la privatisation du secteur et des
modèles de gestion publique.
Au cours de la dernière année, Suez s'est
retiré - ou est en passe de le faire - de l'exploitation des services de
l'eau en Argentine, Bolivie et Uruguay, services qui avaient été
privatisés dans les années 90.
Pour exposer l'expérience de la gestion
gouvernementale, c'est Dieter Warshof, de l'Association des entreprises
municipales de l'eau et des égouts du Brésil qui a pris la
parole. Cette association représente environ 1 500 firmes
gérées par les communes brésiliennes parmi lesquelles un
bon nombre avec la participation des organisations sociales.
Mais la préoccupation récurrente des
participants est de construire un « nouveau » modèle de
gestion des ressources hydriques. « Nous avons été
efficaces pour lutter contre les entreprises privatisées, mais pas pour
proposer un modèle alternatif » a admis l'argentin Alberto
Muñoz de la province nord orientale de Santa Fe. Sur ce point, beaucoup
sont d'accord.
Muñoz est membre de l'organisation « Usagers et
consommateurs de Rosario », qui, par ailleurs, fait partie de
l'Assemblée provinciale pour le droit à l'eau à Santa Fe.
« Il nous faut remplacer le concept d'entreprise d'Etat par celui
d'entreprise publique parce que l'Etat ne représente pas toujours les
intérêts publics », a-t-il averti.
« Nous devons nous impliquer », a
exhorté ce militant qui a été à la tête dans
sa province du processus d'opposition à la privatisation de l'entreprise
d'Etat de l'eau, contrôlée par Suez.
Anil Naidoo, coordinateur de la campagne internationale «
Blue Planet Project » (« Projet Planète Bleue », qui a
son siège au Canada), fut l'unique invité non
sud-américain. « Dans ce processus, il est important de ne pas
remplacer un empire par un autre, et savoir très bien ce que nous
voulons faire », a-t-il fait remarquer.
En entretien avec IPS, Naidoo a soutenu que l'Amérique
du Sud est actuellement « le coeur du mouvement pour le droit humain
à l'eau » et il a affirmé que « c'est dans
cette région que sont en gestation de nouvelles idées sur la
façon de gérer cette ressource ». « Le
mouvement est fort et c'est pour cela que nous voulons l'appuyer »,
a-t-il dit avec enthousiasme.
Le syndicaliste Luis Bazán qui coordonne la commission
populaire de Cordoba pour la renationalisation de l'eau, a souligné
l'opportunité de la rencontre. « Nous voulons articuler une
même politique sur la gestion de l'eau dans le Mercosur, pour qu'elle
soit considérée comme un bien public et un droit essentiel
», a-t-il dit à IPS.
« Nous allons demander aux présidents que ceci
s'institutionnalise, parce que dans certains pays, les entreprises
privées sont en train de se retirer à cause de l'obstination des
mouvements sociaux, mais il y a des cas qui restent contradictoires comme celui
de l'Argentine », a-t-il ajouté.
Le président argentin Néstor Kirchner a
décidé de résilier cette année le contrat avec Suez
pour la concession du service de l'eau et de son assainissement dans la ville
de Buenos Aires et ses environs et de créer une nouvelle compagnie
publique. Quelque chose de semblable a eu lieu dans la province de Santa Fe.
Muñoz a rappelé que Suez, qui allait
bénéficier de la concession pour trente ans n'est restée
que 10 ans seulement. Les lacunes dans le respect des contrats, les
augmentations injustifiées des tarifs et la mauvaise qualité du
service l'ont contrainte à se retirer au début de cette
année, comme cela s'est produit dans d'autres pays.
Sur la pression de l'assemblée qui s'est formée
à Santa Fe, le gouvernement a provoqué le départ de Suez.
Aujourd'hui, Aguas de Santa Fe appartient pour 50% à l'Etat provincial,
pour 40% aux municipes et pour 10% aux syndicats.
« C'est une transition, ce n'est pas ce que nous
voulons. Mais au moins nous avons réussi à mettre en
déroute l'entreprise privatisée qui était totalement
inefficiente. Pour nous, c'est comme l'étape finale de l'ère de
la privatisation, mais nous voulons une plus grande participation des
universités et organisations sociales dans le contrôle de
l'entreprise », a-t-il expliqué.
Par contre, à Cordoba, le mouvement de
résistance a réussi à ce que Suez annonce son retrait
cette année, mais n'est pas arrivé à ce que le
gouvernement provincial accepte d'assumer le contrôle du
service. L'administration a offert de transférer les
actions à une autre entreprise privée, de capital national et la
commission populaire a contesté cet acte devant la justice.
« Le contrat interdit à l'opérateur
technique de transférer les actions à une autre entreprise
», a averti Bazán et c'est sur ce point, qu'il a basé
sa présentation devant la justice. Pendant que le conflit se
règle devant la justice, le mouvement analyse quel chemin suivre. Pour
le moment, il observe les expériences dans la région et il sait
ce qu'il ne veut pas.
La participation des syndicats dans la gestion de l'eau est
contrée par presque toutes les organisations qui se sont opposées
à la privatisation. « Ils défendent des
intérêts corporatifs quand ce n'est pas directement ceux des
entreprises privées », se plaint le Bolivien. Tous sont
d'accord pour penser qu'une nouvelle compagnie publique doit partir de
l'idée de considérer l'eau comme un bien social et non une
marchandise et l'accès à l'eau comme un droit humain fondamental.
Ils imaginent des subsides croisés pour que ceux qui possèdent le
plus paient le plus et qu'il soit interdit de couper la distribution à
ceux qui ne paient pas.
« Le président Kirchner a renationalisé
l'entreprise des Aguas de Argentina et créé Agua y Saneamiento
S.A., mais nous avons détecté que la nouvelle entreprise d'Etat
coupe aussi la distribution quand on ne paie pas, et cela, nous ne le voulons
pas », a fait remarqué en assemblée
plénière un militant venu de Buenos Aires.
Un autre participant, de la province de Rio Negro dans le
Sud-Ouest, a rappelé que, dans son district, le service de distribution
de l'eau n'a jamais été privatisé, mais que sa gestion a
été confiée partiellement à des compagnies
privées. « Elles l'ont vidée et n'ont rien fait de bon
», a-t-il dit.
En Uruguay, en 2004, un plébiscite a permis une
réforme de la Constitution déclarant l'eau comme bien public et
interdisant la privatisation des services de distribution et
d'assainissement.
Peu après, vinrent à échéance les
concessions aux firmes Aguas de la Costa, de l'espagnole Aguas de Barcelona
(filiale de Suez) et Uragua, filiale de Aguas de Bilbao, espagnole elle aussi,
qui contrôlaient la distribution dans le département sud-oriental
de Maldonado.
Mais Sebastian Valdomir, du réseau écologiste
Les Amis de la Terre - membre de la Commission nationale pour la défense
de l'eau et de la vie en Uruguay -a dit à IPS que les entreprises se
sont adressées au Centre international de règlement des
différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque mondiale
pour obtenir des dédommagements.
« Nous devons entreprendre une campagne
régionale de dénonciation de cette stratégie des
entreprises. L'eau ne peut être dépendante de ce que pense le
CIRDI », a-t-il ajouté.
Finalement, Olivera, de Bolivie, a estimé que
même s'il y a une volonté des nouveaux gouvernements
sud-américains d'avancer dans la renationalisation, il reste beaucoup
à faire. Dans son pays, des propositions sont en cours
d'élaboration pour être présentées à
l'Assemblée constituante afin de créer des espaces de
participation.
« Maintenant, il faut déprivatiser la
politique, en finir avec le monopole de la parole que détiennent les
dirigeants et commencer à écouter ce que veut le peuple
», a-t-il recommandé. En cas de reproduction de cet
article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:
Source : Inter Press Service (
http://www.ipsnoticias.net/),
21 juillet 2006.
Traduction : Marie-Paule Cartuyvels, pour le RISAL (
www.risal.collectifs.net).
Réseau d'information et de solidarité avec
l'Amérique latine
www.risal.collectifs.net/article.php3?id
article= 1542 Un bien non encore protégé par la
loi
L'eau convoitée de l'aquifère
Guarani
par Hinde Pomeraniec. 26 décembre
2005
La richesse d'une civilisation se mesurera bientôt en
litres. On entend dire depuis quelque temps que le manque d'eau sera la cause
de guerres dans un avenir pas très lointain et que la possession de
cette ressource sera un trophée inestimable. Or ici, dans le Sud, au
coeur d'une région partagée entre quatre pays, se trouve la perle
rare, l'aquifère Guarani, qui non seulement passe actuellement pour
être la troisième réserve souterraine d'eau douce du monde
mais aussi qui pourrait être la plus grande nappe d'eau existant sous
terre, selon les dernières estimations. Toutes les questions alarmistes
habituelles, même les plus extravagantes, commencent à se faire
entendre. Est-ce que les gens qui n'ont plus d'eau vont venir puiser dans le
Guaraní ? Est-ce qu'ils risquent de nous prendre notre eau par la force
?
(carte non reproduite)
Situé entre les bassins des fleuves Paraná,
Uruguay et Paraguay, l'aquifère Guaraní couvre une superficie
d'environ 1 194 000 km2. Il est divisé entre le Brésil pour 70%,
l'Argentine pour 19%, le Paraguay pour 6% et l'Uruguay pour 5%. Quoi qu'il en
soit, on ignore aujourd'hui son étendue exacte ; au point que l'on n'est
pas encore parvenu à localiser l'extrémité occidentale de
la réserve au Paraguay et en Argentine, où l'on pense qu'il
s'étire au-delà de la lagune de Mar Chiquita. De même,
selon les estimations, l'aquifère Guaraní pourrait
s'étendre, au sud, jusqu'aux grands lacs de la cordillère
argentine.
Ses dimensions sont fabuleuses : sa superficie dépasse
celle de l'Espagne, de la France et du Portugal réunis. Avec une
capacité de 55 000 km3 (sachant qu'un kilomètre cube
équivaut à un milliard de litres d'eau), cet aquifère,
bien exploité, pourrait approvisionner une population de 720 millions
d'individus à raison de 300 litres par jour et par habitant. Pour
l'instant, c'est un scénario qui relève plutôt de la
science fiction.
« Le problème ne tient pas à la
diminution des réserves d'eau, mais au changement de leur emplacement et
de leur qualité », a expliqué à Clarín
l'expert mexicain Gian Carlo Delgado, auteur de l'ouvrage Agua y seguridad
nacional (Mondatori). Selon Delgado « d'un côté le taux
de pollution de l'eau est élevé et, d'un autre côté,
on commence à observer une redistribution géographique des
précipitations et, donc, de l'eau douce ». Il est à
prévoir que les zones présentant une grande biodiversité,
comme celle qu'abrite l'aquifère Guaraní, connaîtront une
augmentation ou, du moins, un maintien des indices de précipitation et
que, par conséquent, ces « zones sont appelées à
jouer un rôle stratégique au niveau local, régional et
mondial », annonce Delgado.
Il convient de se rappeler que, sur les 1,4 milliard de
kilomètres cubes d'eau que l'on trouve sur la planète, seuls 2,5%
sont de l'eau douce, et que le reste ne peut être rendu potable qu'au
prix d'opérations de dessalement extrêmement coûteuses et
complexes que très peu de gouvernements peuvent se permettre. La
quantité d'eau dans le monde double tous les 20 ans mais nombreux sont
les facteurs qui nous amènent à nous demander si elle suffira
à étancher la soif de tous les humains : croissance
démographique, utilisation irréfléchie de la ressource
dans l'agriculture, exploitation incontrôlée de cours d'eau, etc.
Il ressort des statistiques que 85% de l'eau consommée sont
utilisés par 12% de la population. Nouvel exemple d'une manne
inégalement répartie, encore que, dans notre cas, cette
inégalité profite à la nature. En effet, le continent
américain, qui abrite seulement 12% de la population, possède 47%
des réserves d'eau potable du monde.
Alors que les pays d'Europe souffrent d'un manque d'eau et se
désespèrent parce qu'à peine cinq de leurs 55 cours d'eau
ne sont pas pollués, en Amérique du Sud, le problème
revêt les couleurs d'un spectre, celui de la privatisation. Ici, il y a
de l'eau, elle se voit ou, si elle ne se voit pas, c'est parce qu'elle passe
sous terre, mais depuis que les organisations internationales ont
décrété que l'eau peut être une marchandise
régie par les lois de l'Organisation mondiale du
commerce (OMC) et ne constitue pas un droit de l'homme, le passage de la
rivière à la canette ou à la bouteille a des relents de
dollars. Pour cette raison, une réserve telle que l'aquifère,
avec un volume exploitable de 40 à 80 km3 par an, représente une
source de richesse extraordinaire pour les entreprises du secteur. Depuis
novembre 2001, la Banque mondiale, à travers le GEF (une de ses
branches, spécialisée dans l'environnement), finance les
recherches et autres travaux visant à assurer un «
développement durable » de l'aquifère. C'est
à cette époque que les Etats qui partagent le gisement
confièrent à des étrangers l'étude de cette
ressource, ce qui, aux yeux des observateurs les plus méfiants, revient
à leur avoir servi ce trésor national sur un plateau. Des
organismes allemands et néerlandais et l'ONU au titre de divers
programmes participent à cette étude qui devrait prendre fin en
2006.
« Des organisations internationales comme la Banque
mondiale cherchent à créer dans la zone du Guaraní une
nouvelle région industrielle et compétitive à
l'échelle mondiale, sans se soucier de préserver
l'aquifère ni les intérêts réels des habitants de la
région (15 millions de personnes), a déclaré du Canada
Sara Grusky, de l'ONG Water for All du Canada. Elles ont pour seul objectif le
développement industriel, ce qui ajoute aux risques de privatisation
sous quelque forme que ce soit. »
Tandis que, de son côté, l'Europe est à
l'affût des affaires qu'elle pourrait réaliser (les plus grandes
entreprises de l'industrie de l'eau sont européennes), les Etats-Unis se
disent désespérés de voir leurs réserves
s'épuiser et se projettent dans un avenir de stérilité et
de sécheresse. Aux termes d'un rapport très complet
rédigé par le professeur argentin Elsa Bruzzone [1], et selon ce
qui se dégage des travaux effectués par les Canadiens Barlow et
Clark [2] (auteurs du désormais célèbre ouvrage L'or
bleu, 40% des cours d'eau et des lacs des Etats-Unis sont pollués,
tout comme des aquifères tels que l'Ogallala, qui s'étend sur
huit Etats du Dakota du Sud au Texas. La surexploitation de l'eau et
l'utilisation de produits toxiques dans l'agriculture achèvent de tuer
cette ressource. Le partage de cours d'eau avec le Canada au nord et avec le
Mexique au sud, et l'existence de législations
interprétées à travers le filtre d'intérêts
propres, sont en train d'induire des conflits qui se durcissent d'une
année à l'autre.
Sans loi, pas de défense possible. Dans le document
intitulé Santa Fe IV, produit en 2000 par un groupe influent du Parti
républicain sur la fin du gouvernement Clinton, étaient
présentés les principaux éléments
géostratégiques qui continueraient de jouer un rôle
important pour la sécurité nationale des Etats-Unis. L'un d'eux
était la nécessité de garantir « que les pays de
l'hémisphère ne soient pas hostiles à nos
préoccupations concernant la sécurité nationale
».
Dans le rapport des anciens conseillers de Reagan et de Bush
père, un autre point, étroitement lié au premier, explique
pourquoi il est primordial que les pays où se trouve le Guaraní
promulguent des lois qui protègent l'aquifère en tant que
patrimoine de ces pays. Il est dit dans ce document que les EtatsUnis doivent
s'assurer « de la disponibilité des ressources naturelles de
l'hémisphère pour répondre à nos priorités
nationales ».
La visite récente du chef du Pentagone, Donald
Rumsfeld, au Paraguay et son ardeur à obtenir des Etats de la
région l'immunité pour ses propres soldats ont fait
réapparaître le spectre d'une expropriation. Au nord, d'aucuns
pensent que ce qui intéresse vraiment Washington, ce n'est pas
l'aquifère mais la concentration possible d'activités terroristes
dans la zone de la dénommée Triple Frontière où,
curieusement, est situé le Guaraní, qui fournit de l'eau à
quelque 500 villes.
Chacun sait que le gouvernement républicain est
obsédé par le terrorisme. Il l'est moins, en revanche, par
l'avenir et l'environnement, domaines dans lesquels, d'une manière
générale, il renâcle à collaborer. Or on ne peut
rester indifférent à certaines nécessités
impérieuses. En février 2004, quelqu'un a transmis au quotidien
britannique The Guardian un rapport secret dans lequel le conseiller
du Pentagone, Andrew Marshall, avertissait le président Bush des effets
préjudiciables du réchauffement planétaire à court
terme, dont le manque d'eau potable. Il y était également
recommandé aux EtatsUnis de prendre les mesures voulues pour pouvoir
s'approprier cette ressource stratégique, là où elle se
trouvait et quand cela serait nécessaire. A bon entendeur...
Notes: [1] [NDLR] Elsa M. Bruzzone, Bataille
pour l'or bleu à la « triple frontière » , RISAL,
7 janvier 2004.
[2] [NDLR] Maude Barlow, Tony Clarke, la lutte pour l'eau en
Amérique latine, RISAL, 26 août 2004.
En cas de reproduction de cet article, veuilez indiquer les
informations ci-dessous:
Source, Clarin (
www.clarin.com), Argentine,
25 septembre 2005.
Traduction : Diffusion de l'information sur l'Amérique
latine (Dial -
www.dial-infos.org).
Traduction revue par RISAL (
www. risal.collectifs.
net).
Réseau d'information et de solidarité avec
l'Amérique latine
www.risal.collectifs.net/article.php3?id
article= 1855
Des conflits environnementaux d'un nouveau
genre
Depuis de nombreux mois, de fortes tensions ont marqué les
relations entre l'Argentine et l'Uruguay, deux pays dirigés par des
présidents - Nestor Kirchner et Tabaré Vazquez - que l'on dit
pourtant proches idéologiquement .
En cause, la volonté du gouvernement uruguayen de
construire deux grandes usines de fabrication de cellulose sur les rives du
fleuve Uruguay, un cours d'eau binational servant de frontière entre les
deux pays. Cet investissement de la finlandaise Botnia et de l'espagnole Ence
s'élève à environ 1,7 milliards de dollars, le plus gros
investissement étranger en Uruguay. D'après les Argentins, ces
entreprises pourraient polluer le fleuve. Le conflit, qui dure
depuis plus de trois ans, a atteint de telles proportions au cours des derniers
mois qu'il a fait trembler le Mercosur. De plus le gouvernement argentin a
porté l'affaire devant la Cour internationale de justice de La Haye qui,
le 12 juillet 2006, a rejeté la requête de Buenos Aires.
Au-delà de la guerre diplomatique entre les deux
gouvernements, le phénomène le plus intéressant de ce
conflit est l'émergence d`un puissant mouvement social qui s'est
exprimé notamment par des assemblées, des marches et des blocages
de ponts frontaliers contre la construction de ces usines et le modèle
économique qu'elles représentent. C'est ce mouvement qui est au
centre de l'article
que nous publions et c'est à un de ses
représentants que nous donnons la parole.(par l'Equipe du RISAL)
par Víctor L. Bacchetta 8 août
2006
La marche du 30 avril 2006 sur le pont Libertador San
Martín sur le fleuve Urugay, qui a réuni plus de 80 000 personnes
contre les usines de Ence et Botnia à Fray Bentos est, au-delà
des particularités de la situation, l'action de plus grande envergure
menée jusqu'à présent dans la région par un
mouvement citoyen au sujet d'un conflit environ nemental.
Ce fut une manifestation pacifique de la population, de celles
auxquelles participe toute la famille, depuis les bébés jusqu'aux
grands-pères et grands-mères, sans appartenance partisane,
gouvernementale ou religieuse, seulement avec les slogans : « Pour la vie
et contre les usines de cellulose ». A l'appel des citoyens de
Gualeguaychú, toutes les populations des environs ont accouru, ainsi que
d'autres provinces et de pays voisins, du Chili et du Brésil, en plus de
l'Uruguay.
Une nouvelle vague d'investissements
Ce phénomène n'est pas un phénomène
isolé. L'Amérique latine connaît un nombre grandissant de
conflits environnementaux, dans lesquels les groupes ou les communautés
locales affectés ont décidé de passer à l'action.
En général cela se produit quand la situation est
déjà critique (pollution, destruction de l'environnement,
dégradation sociale, etc.) et met en évidence le fait que les
instances politiques et institutionnelles établies ne se chargent pas du
problème.
Aux problèmes traditionnels ou historiques s'en ajoutent
d'autres comme résultats d'une nouvelle vague de grands investissements
qui visent à exploiter les richesses naturelles de la région. Le
« boom » de l'exploitation minière, pétrolière
et gazière, l'expansion de l'agro-industrie, les plantations de pins et
d'eucalyptus, et l'installation de l'industrie de la cellulose qui s'ensuit,
sont tous des projets à grande échelle aux forts impacts
environnementaux et sociaux.
Ces projets font face à une résistance croissante
des populations, et dont la particularité est de se développer
à partir de mouvements issus de communautés, d'assemblées
citoyennes ou d'associations d'habitants d'un secteur donné ou d'une
localité. Le seul précédent proche est peut-être
celui des peuples indigènes qui, ayant
conservé leur identité ethnique et culturelle
associée à la terre, ont toujours agi de manière
collective et territoriale.
L'émergence de ce nouvel acteur social, ou ancien mais
avec une nouvelle attitude, remet en cause les institutions politiques et les
acteurs traditionnels de la société, qui ne le comprennent pas et
ne sont pas préparés à traiter avec lui. Les cas de
Tambogrande au Pérou [1], Esquel en Argentine [2], Valdivia et les
peuples Mapuche au Chili [3], ou les Sans terre au Brésil, montrent les
différentes formes de décision et d'action adoptées par
ces acteurs pour se faire reconnaître.
Inefficacité gouvernementale
Le cas des usines de cellulose sur la berge du fleuve Uruguay est
un autre exemple du même genre. Bien avant qu'il ne se change en un
conflit binational sérieux, des organisations environnementales,
sociales et pol itiques uruguayennes s'étaient prononcées contre
ces projets, avaient réclamé un débat national et avaient
même suivi pas à pas le processus d'évaluation formel.
Malgré le changement de gouvernement, l'espace de dialogue et de
débat s'est encore réduit.
Le mouvement citoyen d'Entre Rios com mença à
s'inquiéter en 2003, à l'annonce du premier projet d'Ence, et
exigea depuis alors de participer aux décisions. Les gouvernements
provinciaux et nationaux suivaient le problème de loin et
réagirent seulement avec la marche des 40 000 Uruguayens et Argentins
lors de l' « Abrazo al puente » (littéralement «
l'Embrassade au pont ») du 30 avril 2005.
Une commission technique binationale a été mise en
place, mais les gouvernements ne sont pas arrivés à un d'accord.
Devant le manque de définitions, les membres de l'assemblée de
Entre Ríos ont commencé à barrer les routes.
Parallèlement, les conseillers de la Banque mondiale, en particulier
l'Ombudsman, ont confirmé les carences déjà
signalées dans les projets. Les gouvernements n'ont pas réussi
à mettre en marche un mécanisme commun d'évaluation des
projets et finalement, la tentative de dialogue présidentiel a
été un échec.
Dans une situation marquée par cette inefficacité
gouvernementale, par incapacité ou par manque de volonté
politique des deux côtés, la mobilisation sociale en Argentine a
augmenté et s'est durcie. Du côté uruguayen, l'exacerbation
du conflit binational, dans une bonne mesure fomenté d'en haut, est
arrivée à étouffer et à dévier le
débat interne. Mais elle ne peut l'éliminer et en
définitive, elle ne fait que remettre à plus tard un
problème qui peut éclater par la suite et avec plus de force.
Un chemin semé d'embûches qui se
profile
La marche massive sur le pont Libertador San Martín du
dimanche 30 avril et la levée du blocage de la route 136 le jour suivant
marquent une étape culminante dans la lutte des habitants de Entre Rios
contre les usines de cellulose, où l'on peut noter plusieurs points en
leur faveur. Mais une autre lutte commence, aussi incertaine et complexe que la
précédente, qui sera un défi maximal pour leur
créativité.
Maintenant les deux gouvernements dirigent toutes leurs batteries
vers le tribunal de La Haye [4]. Ce n'est pas par hasard si, au milieu de sa
tournée au début du mois de
mai, Tabaré Vásquez a commencé à
insister sur l'unanimité (sic !) des Uruguayens sur ce thème, et
que Nestor Kirchner ait pris la même direction, convoquant une
réunion publique à Gualeguaychú en présence du
gouvernement, des gouverneurs de provinces et de dizaines d'intendants
[préfets départementaux].
Au-delà de leurs raisons juridiques, chaque gouvernement
tentera de démontrer qu'il y a deux peuples qui s'affrontent et non deux
gouvernements faisant face à une opposition interne. Pour l'Argentine
cela requerrait de « balayer devant sa porte », c'est-à-dire
définir et commencer à mettre en oeuvre une politique
environnementale cohérente pour l'ensemble du pays. Ce n'en est pas
moins difficile pour l'Uruguay, si le gouvernement souhaite consolider cette
« unanimité » en même temps qu'il fomente le reboisement
[5] et la cellulose dans le pays.
En définitive, les deux gouvernements font face à
des conflits socio-environnementaux potentiels qui peuvent se transformer en de
nouveaux Gualeguaychú d'un moment à l'autre. Ils le savent et ils
ont beaucoup de mal, au milieu de leurs contradictions, à supporter et
gérer ce qui se passe. Pour les populations, le chemin semble aussi
plutôt semé d'embûches : sans place pour des contes de
fées ni des leaders salvateurs, il faudra qu'ils tiennent
eux-mêmes les rênes.
Notes:
[1] [NDLR] Lire à ce propos Myriam Laforce,
Intérêts miniers étrangers et mobilisations
communautaires au Pérou : une nouvelle poudrière? , RISAL, 2
mars 2005.
[2] [NDLR] Lire à ce propos Alejandro Tesa, Benetton
en Patagonie : pas de couleurs, mais des douleurs, RISAL, 4 juin 2005.
[3] [NDLR] Consultez le dossier « Résistances
mapuches » sur le RISAL.
[4] [NDLR] Cet article a été rédigé
avant le refus par la Cour internationale de justice de La Haye, le 13 juillet
dernier, de la requête e l'Argentine qui souhaitait suspendre la
construction des deux usines de pâte à papier sur la rive
uruguayenne du Fleuve Uruguay, frontalier avec l'Argentine.
[5] [NDLR] « Dix pour cent de la superficie cultivable de
l'Uruguay est exploitée avec des arbres destinés à la
production de cellulose. La monoculture d'eucalyptus a déplacé
l'importante production céréalière (blé, orge, lin,
tournesol) jusqu'à devenir un des principaux produits d'exportation du
pays. Cette fièvre de l'exploitation forestière a commencé
il y a 16 ans, poussée par le modèle néolibéral et
par la main d'organismes comme la Banque mondiale et la Banque
interaméricaine de développement (BID). A cette époque, la
tonne de bois à pâte était cotée à 60 dollars
sur le marché international et la demande était importante. Pour
les organismes financiers, la coupe irraisonnée de bois à
pâte, à raison de 15 millions d'hectares annuels dans le monde,
imposait la substitution des forêts tropicales comme facteur de
production principal pour la production de papier et de carton. »
Extrait de Raul Zibechi, Cellulose et exploitation
forestière : deux visages d'un modèle déprédateur,
RISAL, 18 novembre 2005.
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les
informations ci-dessous: Source : Brecha (
www.brecha.com.uy),
Ecoportal.net (
www.ecoportal.net),
Rebelion (
www.rebelion.org), mai
2006.
Traduction : Annie Esponda Diaz, pour le RISAL (
www.risal.collectifs.net).
Reportage
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-812552,0.html
Suez en Argentine : l'échec d'une
privatisation
LE MONDE | 13.09.06 | 15h29 · Mis à jour le
13.09.06 | 15h29
En 2004, les riverains manifestaient déjà contre la
pollution des eaux. Ici, à Berazategui, municipalité au sud de
Buenos Aires, ils réclament qu'Aguas Argentinas construise une station
d'épuration.
AFP/DANIEL GARCIA
Alors que la France s'apprête à privatiser Gaz de
France sous la houlette du groupe Suez, Buenos Aires vient de prendre le chemin
exactement contraire : elle a renationalisé son service de l'eau
après une expérience douloureuse. Suez en Argentine, c'est fini.
Cette relation vieille de treize ans, donnée un temps en exemple au
monde entier, s'achève par une rupture et des recours devant les
tribunaux. Depuis le printemps, la distribution et le traitement de l'eau
potable pour les 11 millions d'habitants du grand Buenos Aires ne sont plus
assurés par Aguas Argentinas, filiale du groupe français. Une
nouvelle société, Aysa, détenue à 90 % par l'Etat
argentin et 10 % par le personnel, a pris le relais.
Cette renationalisation n'est qu'une demi-surprise. Alors que
la concession avait été signée en 1993 pour une
durée de trente ans, le groupe français avait annoncé, le
9 septembre 2005, son intention de se retirer, au risque d'aggraver une crise
qui depuis trois ans empoisonnait les relations entre la France et l'Argentine.
"Un déchirement", commentait sobrement le PDG, Gérard
Mestrallet. La saga Suez avait pourtant commencé sous d'excellents
auspices. Au début des années 1990, le président Carlos
Menem, converti au néolibéralisme, avait décidé de
privatiser des services publics inefficaces et déficitaires. Les
Argentins n'étaient-ils pas victimes de coupures d'eau,
d'électricité et de téléphone ? Le marché
offert par Buenos Aires était tentant : il s'agissait, disait-on, de la
plus grande concession jamais signée dans le monde.
En avril 1993, la Lyonnaise des Eaux l'emportait sur ses
concurrents espagnol et britannique. L'aventure n'était pas sans risque.
Il s'agissait de gérer un réseau vétuste de 11 000
kilomètres de tuyaux et d'égouts plus ou moins étanches,
de faire marcher au maximum de sa capacité une usine construite en 1927
par les Anglais, et surtout de reprendre en main l'administration de l'ancienne
compagnie d'Etat, Obras Sanitarias de la Nacion, 7 500 salariés,
règne du "laisser-aller, de la gabegie et de la corruption",
selon le ministre de l'économie de l'époque, Domingo
Cavallo.
Le 1er mai 1993, une opération quasi
miitaire est donc lancée. Un fort commando de Français prend
d'assaut, en un seul jour, l'usine géante de San Martin,
élégant monstre de briques qui s'étale sur 30 hectares au
bord du Rio de la Plata. A la sortie de l'usine, des gardes contrôlent un
par un les salariés pour éviter les vols de matériel. En
deux mois, quatre mille "gnocchis" - surnom des personnels
accusés de vivre aux crochets de l'Etat - sont licenciés.
Il faut démontrer que des équipes
réduites sont capables de produire plus. Un an après son
arrivée, Aguas Argentinas annonce une hausse de 20 % de la production.
Pompée dans l'immense Rio de la Plata, l'eau ne manque pas, mais le
cadastre est archaïque. En plein Buenos Aires, dans les sous-sols d'un
superbe immeuble construit en 1887 pour dissimuler les premiers
réservoirs, sont entassés les dossiers des clients, plaignants et
mauvais payeurs confondus. Aguas Argentinas informatise les dossiers et remet
à jour le cadastre grâce à des photos aériennes.
Pendant huit ans, tout semble aller pour le mieux. Mais
l'effondrement économique brutal de l'Argentine à la fin 2001
suivi, en 2002, de la dévaluation de 70 % du peso changent les
règles du jeu. L'âge d'or des années 1990, avec une monnaie
arrimée au dollar (1 peso était égal à 1 dollar),
est révolu. Plus de la moitié des 38 millions d'Argentins
sombrent dans la pauvreté, le nombre des mauvais payeurs grimpe en
flèche.
Dès son arrivée au pouvoir, en mai 2003, le
président Nestor Kirchner, ancien militant de la gauche
péroniste, accuse les firmes étrangères d'avoir
réalisé des gains considérables, en devises
étrangères, et d'avoir "pillé" l'Argentine. Aguas
Argentinas est plus particulièrement visée. Elle a d'ailleurs
menacé à plusieurs reprises d'annuler sa concession pour faire un
exemple.
La situation d'Aguas, dont les recettes sont en pesos mais une
partie des dépenses en dollars, s'est fortement dégradée.
Bientôt le groupe Suez - nouveau nom de la Lyonnaise des Eaux - et le
gouvernement s'opposent sur le tarif de l'eau, mais aussi sur
la responsabilité des investissements et leur maîtrise par Suez
qui détient la majorité du capital d'Aguas Argentinas.
Suez, qui estime avoir perdu plus de 700 millions d'euros dans
ce pays depuis la dévaluation, veut "recomposer l'équilibre
économique de la concession". En clair, augmenter les tarifs pour
compenser la dévaluation du peso. Mais le chef de l'Etat refuse toute
hausse de tarifs avant les élections législatives du 23 octobre
2005, décisives pour son avenir politique. "Il est grand temps que
ceux qui gèrent les entreprises privatisées se rendent compte
qu'avec nous il n'y aura pas d'impunité. S'ils veulent exploiter la
concession, qu'ils investissent !", prévient-il, en pleine campagne
électorale. La presse, relayant ces attaques, dénonce la
"gestion désastreuse" du groupe Suez. Les humoristes brocardent
le service privé, avec des historiettes grinçantes comme celle
des extraterrestres qui envahissent la planète jusqu'à Buenos
Aires. Les habitants leur offrent de l'eau. Ils la boivent et succombent...
Suez n'en démord pas : les tarifs sont
inférieurs à ceux pratiqués au Brésil, en Colombie,
au Chili, au Pérou, souligne-t-il, la survie d'Aguas passe par leur
revalorisation. Le gouvernement tient bon : la hausse est d'autant moins
justifiée qu'Aguas a trop peu investi dans les zones
défavorisées, souligne-t-il. Le gouvernement propose alors de
mettre l'essentiel des 250 millions de dollars d'investissements dans un fonds
qu'il gérerait lui-même. "Inacceptable ", tranche le
patron de Suez, Gérard Mestrallet. On est en septembre 2005. La rupture
est consommée.
"Si Suez veut s'en aller, qu'il s'en aille", lance M.
Kirchner, qui accuse Aguas d'avoir privé d'eau potable une partie de la
population. "Ce président ne permettra pas que cette entreprise
laisse le peuple argentin sans tout-à- l'égout et sans eau, pour,
en plus, réclamer des hausses de tarifs", menace le chef de l'Etat
au cours d'un meeting, le 19 septembre, dans le district de La Matanza, le plus
pauvre et le plus peuplé de la province de Buenos Aires.
Suez a-t-il été trop impatient ? A-t-il
jugé inexorable la détérioration des relations avec le
gouvernement ? Le groupe, qui affirme perdre 300 000 dollars par jour, estime
que la situation est devenue intenable. A Paris, on assure qu'Yves-Thibault de
Silguy, alors délégué général de Suez et
président d'Aguas Argentinas, a jusqu'au bout tenté de trouver
une solution.
A Buenos Aires, un diplomate français avance, lui, que
le groupe cherchait à se désengager depuis la dévaluation
du peso. En mai 2005, Suez a déjà abandonné le
contrôle de la Société des eaux de la province de Santa
Fé (Argentine) après le refus du gouverneur d' une hausse des
tarifs. Ces deux dernières années, le groupe a également
quitté Porto Rico et Manille (Philippines) pour des raisons similaires.
Il préfère désormais des marchés comme le
Moyen-Orient et la Chine où il peut réduire les risques
tarifaires et de change.
En tout cas, loin d'un retrait "ordonné"
souhaité par les dirigeants français, le départ de
Buenos Aires se fait dans la douleur. Le groupe maintient la plainte
déposée en mai 2004 au Cirdi, tribunal rattaché à
la Banque mondiale et chargé de régler ce type de contentieux. Il
réclame 1,3 milliard d'euros à l'Etat argentin pour non-respect
de la clause prévoyant un ajustement des prix de l'eau en cas de
dévaluation du peso. En réponse, Julio de Vido, ministre argentin
du plan, a annoncé l'intention du gouvernement de traîner Suez
devant la justice pour "graves manquements à son obligation de
service".
Depuis l'annonce de son départ, Suez fait profil bas.
Les provisions pour pertes ont été inscrites au bilan il y a
quatre ans et le cas argentin n'a même pas été
mentionné dans le rapport financier de 2005. Le groupe français
rejette vigoureusement l'accusation de ne pas avoir suffisamment investi.
"On nous accuse de nous en être mis plein les poches, comme ils
disent. Mais nous avons réinvesti 76 % des 427 millions de dollars de
bénéfices réalisés jusqu 'en 2001 ", explique
à l'époque Yves-Thibault de Silguy. Il affirme avoir
installé 6 000 kilomètres de canalisations nouvelles,
rénové 2 000 autres kilomètres de tuyaux, raccordé
2 millions d'habitants, et amélioré la qualité et la
pression de l'eau. De 1993 à la fin 2001, Suez aurait investi 1,7
milliard de dollars, notamment dans les quartiers
déshérités et dans certains bidonvilles, ce qu'il
considère comme une gageure, en raison de l'insécurité, de
l'absence de clients identifiés et de cadastre.
Après la crise de 2002, il a créé un
fonds pour venir en aide aux plus modestes et instauré un tarif social
pour des dizaines de milliers de clients. Le groupe a aussi mis en place
"un modèle participatif de gestion" associant
municipalités, communautés d'habitants, Aguas et un
régulateur, pour faciliter l'accès des plus
défavorisés au réseau.
Suez a ainsi participé à "Agua mas trabajo"
("Eau plus travail"), programme gouvernemental dans lequel les populations
pauvres étaient formées pour poser bénévolement,
dans leur quartier, les conduites les raccordant au réseau. "On a
formé des chômeurs. Parlez-en aux curés gauchistes de
certains quartiers, ils vous diront qu 'on a fait un bon boulot", dit un
dirigeant du groupe français.
Juan Carlos Alderete, militant de gauche, qui a
participé à l'expérience "Eau plus travail" à La
Matanza, ne partage pas cet avis. "Le principal tuyau qui amène
l'eau de Buenos Aires ne dessert pas les faubourgs
déshérités, affirme-t-il. La moitié des
habitants de La Matanza n'ont pas l'eau courante et doivent creuser des puits,
souvent conseillés par les techniciens d'Aguas. Dans beaucoup
d'endroits, elle est contaminée, ce qui entraîne de graves
problèmes sanitaires."
Quel est l'avenir de l'eau en Argentine ? Alors que le
gouvernement affirmait avoir plusieurs candidats pour se substituer à
Aguas Argentinas, la renationalisation annoncée le 28 mars indique le
contraire. Le remboursement de la dette contractée par Aguas Argentinas
(650 millions de dollars) et le procès intenté par Suez à
l'Etat argentin ont sans doute refroidi les candidats. Si les attaques du chef
de l'Etat contre les "privatisées" ont bénéficié
d'un écho favorable dans une population choquée par les scandales
qui ont accompagné certaines privatisations, les habitants de Buenos
Aires s'inquiètent désormais de la qualité de l'eau.
A Paris, le dossier Suez-Argentine a été suivi
de près au Quai d'Orsay et à l'Elysée. En recevant M.
Kirchner, en janvier 2005, M. Chirac avait plaidé pour "un
règlement rapide" du contentieux. Sans succès. Quelques
semaines après l'annonce du départ de Suez, Paris n'a pu
éviter l'incident diplomatique : l'ambassadeur de France à Buenos
Aires, Francis Lott, a regretté l'attitude "populiste" et
"un peu soixante-huitarde" de M. Kirchner. L'affaire n'a pas fini de
contaminer les relations avec l'Argentine, où la France est le
troisième investisseur étranger.
Chez Suez, on a la conviction que le gouvernement argentin ne
voulait plus d'eux. "Nestor Kirchner a adopté une position purement
politique, poussé par des centres de recherches très
orientés à gauche", analyse un Français proche du
dossier. "J'ai beaucoup de respect pour le peuple français et pour
le président Chirac, a déclaré, au printemps 2006,
Nestor Kirchner, mais je ne suis pas disposé à permettre que
les Argentins boivent de l 'eau polluée."
Christine Legrand (à Buenos Aires), avec
Jean-Michel Bezat (à Paris)
http://challengestempsreel.nouvelobs.com/business/art
68648.html
Plainte en Argentine contre une filiale de
Suez
Un groupe de créanciers d'Aguas Argentinas a
déposé une plainte à New York contre le Français
Suez et sa filiale espagnole Sociedad General de Aguas de Barcelona (Agbar),
apprenait-on mardi 3 octobre, accusant l'ex-Lyonnaise des eaux d'avoir
privé de plusieurs centaines de millions de dollars la
société de retraitement et de distribution de l'eau à
Buenos Aires.
Aguas Lenders Recovery Group LLC, qui s'est adressé
vendredi au tribunal fédéral à Manhattan, estime que les
actionnaires principaux d'Aguas Argentinas ont commis de graves erreurs de
gestion entre 1993 et 2005. Le groupe de plaignants demande au moins 135
millions de dollars (106,5 millions) de dédommagements.
La concession avait été signée pour 30
ans mais n'a duré que de 1993 à 2005. Le gouvernement argentin a
annulé le contrat d'Aguas Argentinas en mars, la compagnie voulant
relever ses prix. Le traitement et la distribution de l'eau ont
été renationalisés et confiés au groupe public Agua
y Saneamento Argentino (Aysa), également attaqué par les
plaignants.
Sollicitée par téléphone, une
porte-parole de Suez n'a pas retourné l'appel lundi. (AP)
http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-28412280@7-46,0.html
M. Coppé en Argentine pour un "nouveau cap" dans la
relation bilatérale AFP 06.10.06 | 04h03
Le ministre français délégué au
Budget, Jean-François Coppé, a entamé jeudi une visite
officielle à Buenos Aires pour tenter de "franchir un nouveau cap" dans
la relation entre les deux pays, endommagée par le retrait difficile du
groupe français Suez d'Argentine en mars dernier. "Notre objectif est de
savoir comment franchir un nouveau cap, à la fois sur le plan politique
et économique", a déclaré M. Coppé, lors d'une
conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le
président argentin Nestor Kirchner et le chef de cabinet (chef du
gouvernement) Alberto Fernandez. Le ministre, bon connaisseur de l'Argentine
qu'il a sillonnée dans sa jeunesse, n'a pas caché que des
"contentieux" subsistaient notamment en ce qui concernait la question des
"concessions de service public". "Nous avons envisagé cette question
très librement", a affirmé Jean-François Coppé,
précisant que le "souhait de la France" était que le retrait de
Suez "se fasse dans des conditions équitables", qu'il n'a toutefois pas
précisées. Le gouvernement argentin avait décidé en
mars dernier de mettre fin
au contrat de concession de distribution d'eau potable et de
traitement des eaux usées dans le grand Buenos Aires, détenu par
Suez, en nationalisant l'entreprise Aguas Argentinas, filiale argentine du
groupe français. Cette décision était intervenue
après l'échec de négociations qui avaient duré
plusieurs mois entre Suez et Buenos Aires. Le groupe français, qui
souhaitait notamment obtenir une hausse des tarifs pour compenser la
dévaluation du peso argentin, a porté l'affaire devant le Cirdi,
le tribunal de la banque mondiale en charge des conflits portant sur les
investissements étrangers, afin d'obtenir des dommages et
intérêts. Interrogé sur les "conditions équitables"
réclamées par la France, M. Fernandez s'est borné à
rappeler la position du gouvernement argentin, qui reconnaît l'existence
d'un contentieux, sans donner davantage de détails. Il est important
toutefois que ce contentieux ne soit pas un obstacle à nos relations, a
ajouté le chef de cabinet. M. Coppé a rappelé de son
côté que l'affaire Suez représentait un "caillou dans la
chaussure" dans les relations entre les deux pays, selon l'expression
utilisée par le président Jacques Chirac, ajoutant toutefois
qu'un caillou "n'empêchait pas de marcher". M. Coppé était
porteur d'un message du président Chirac à son homologue argentin
dont la teneur n'a toutefois pas été
révélée. Le ministre et M. Fernandez ont également
signé une déclaration commune destinée à
développer la coopération entre les deux pays en matière
de réforme de l'Etat.
Article paru dans l'édition du 14.09.06
http://www.ecofield.com.ar/noticias/Medio%20Ambiente/n-206.htm
22-5-05 La Nación (Paraguay)
Acuífero Guaraní: Un mar oculto bajo la
tierra
El acuífero Guaraní, uno de los mayores
reservorios subterráneos de agua dulce del planeta, podría sufrir
un grave deterioro por la contaminación y la explotación
irracional.
El aumento sin control de los volúmenes de agua
extraídos y los contaminantes como agroquímicos y residuos
urbanos e industriales, entre otros factores, son las principales amenazas que
se ciernen sobre este recurso natural, capaz de abastecer de líquido a
la población mundial por 200 años, según los estudios
técnicos preliminares.
Los cuatro países miembros del Mercosur están
trabajando desde el año 2000 en el denominado Proyecto para la
protección ambiental y el manejo sustentable del Sistema Acuífero
Guaraní, con el apoyo del Fondo Mundial para el Medio Ambiente (GEF, por
sus siglas en inglés), el Banco Mundial y la Organización de
Estados Americanos (OEA).
Los técnicos tienen hasta marzo del 2007 para presentar
a los gobiernos una propuesta de gestión común del recurso. La
meta, según explicó la ingeniera Elena Benítez, directora
de Recursos Hídricos de la Secretaría del Ambiente, es aumentar
el conocimiento acerca del recurso y proponer un marco técnico, legal e
institucional para su gestión coordinada entre Argentina, Brasil,
Paraguay y Uruguay, apuntando a su preservación.
El costo total del proyecto es de 26 millones de
dólares, de los cuales 13 millones son aporte del GEF, 11 millones
contrapartida de los cuatro gobiernos, y 1,5 millones de agencias de
cooperación internacional.
Por ahora todo está en fase de estudio. En realidad,
según comentó Benítez, es muy poco lo que todavía
se sabe del acuífero. "Todavía no tenemos un panorama completo de
cómo funciona", dijo.
La tarea inicial consiste en reunir datos para definir sus
características, identificar las áreas de recarga y descarga y
comprender su hidrogeología y dinámica. Para realizar ese trabajo
fue seleccionado el denominado consorcio Guaraní, conformado por
empresas paraguayas, israelíes, argentinas, brasileñas y
uruguayas. En un plazo de 28 meses, esta firma tiene que desarrollar un banco
de datos hidrogeológicos del acuífero, que permitirá a los
técnicos conocer en detalle cómo funciona, dónde hay que
extremar cuidados para evitar contaminación y cuál es la manera
más sustentable de explotar el recurso.
DATOS PRELIMINARES
Aunque todavía queda mucho por estudiar, ya se conocen
problemas concretos, explicó la ingeniera Benítez. Por ejemplo,
en las ciudades hermanas de Rivera y Santana do Livramento, en la frontera
entre Uruguay y Brasil, hay un elevado riesgo de contaminación por la
proximidad del área de recarga del acuífero con pequeñas
industrias.
En el Paraguay, la deforestación es uno de los
principales problemas. Con la tala indiscriminada de árboles, la
capacidad de infiltración del agua es mucho mayor y el suelo queda
más expuesto a la erosión y a contaminantes.
La presencia de pesticidas y fertilizantes agrícolas en
zonas donde el acuífero se recarga con el agua de lluvia constituye una
amenaza. Y la actividad agropecuaria puede además compactar los suelos e
impedir la infiltración, explicó.
AGUA Y ROCA
Un acuífero es una formación geológica
que aloja agua subterránea y le permite moverse. El Guaraní es en
realidad un sistema de acuíferos, que abarca aproximadamente 1,2
millones de kilómetros cuadrados. Se estima que contiene una reserva
permanente de 45 mil kilómetros cúbicos de agua. En gran parte
del acuífero, el agua es surgente, lo que ahorra el costo de bombeo, y
en su zona central, brota caliente. Como un homenaje a la
civilización
que más tiempo ocupó el sitio donde se encuentra
emplazado, el acuífero fue bautizado Guaraní.
Actualmente se estima que el 36% de la población habita
en el territorio que abarca esta reserva natural de agua, que se extiende como
una faja desde Concepción hasta Encarnación.
Según la ingeniera Elena Benítez,
existirían al menos 200 pozos artesianos que extraen agua del
acuífero. Los pozos se localizan principalmente en la zona centro y sur
de la faja, y se utilizan mayormente para consumo doméstico y usos
agrícolas.
Conocimiento es la base para
preservación
Difundir conocimientos sobre al acuífero Guaraní
y crear conciencia sobre la necesidad de su preservación son los
objetivos fundamentales de un proyecto que encara la organización
ambientalista Alter Vida. Se trata de una serie de talleres de
capacitación en distintas comunidades del Alto Paraná, donde se
cree que están ubicadas las denominadas zonas de recarga del recurso
natural.
Recientemente se realizó la entrega de una serie de
materiales educativos en los distritos de Itakyry y Minga Porá, con la
participación de autoridades departamentales y locales.
En estas comunidades también se ubicaron carteles
indicadores referentes al Sistema Acuífero Guaraní. Víctor
Benítez, responsable del programa de Biodiversidad de Alter Vida,
señaló que el encuentro con las autoridades fue muy importante
teniendo en cuenta que de esta manera la sociedad tendrá mayor
conciencia y se nutrirá de información sobre el recurso natural,
uno de los más importantes con que cuenta el país.
El 75% del territorio argentino podría
transformarse en desierto
En la Patagonia, el proceso ya sería irreversible
en el 12% de las zonas afectadas
En la Argentina, donde el 80% del suelo está dedicado a
las actividades agrícolas, ganaderas y forestales, el cambio
climático y la modificación de los ecosistemas podrían
acelerar la desertificación, un proceso que comprometería en los
años por venir al 75% del territorio.
Esto significa que unos 205 millones de hectáreas, que
albergan a cerca del 10% de la población argentina, estaría en
riesgo de transformarse en desierto si no se toman medidas para detener ese
proceso.
Y es justamente para formar conciencia de esto y de que un
tercio del planeta está afectado por la degradación de los suelos
áridos y semiáridos que ayer se presentó en esta ciudad el
Informe GEO Desiertos, del Programa de las Naciones Unidas para el Medio
Ambiente (Pnuma), con motivo de celebrarse hoy el Día Mundial del Medio
Ambiente.
"Los desiertos son un problema para el desarrollo
-señala el informe-. Es posible que en algunas regiones [del mundo] se
den cambios drásticos con consecuencias en el abastecimiento del agua y
en la gente, a menos que las emisiones de gas invernadero se reduzcan
dramáticamente."
Terrenos en emergencia
En el país, la situación ya es aguda y
crítica en las zonas áridas y semiáridas, afirma el
ingeniero agrónomo Daniel Tomasini, coordinador del Area de Ambiente y
Desarrollo Sostenible del Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo
(PNUD) de la Argentina.
En esas regiones, explica el experto, "la pérdida de
productividad se traduce en el consiguiente deterioro de las condiciones de
vida y la expulsión de la población. Por ejemplo, el 85% de la
superficie total de la Patagonia presenta algún grado de
desertificación; de esa superficie, el 12% presenta condiciones
irreversibles".
Ese proceso debilita la fertilidad de la tierra con
pérdidas productivas que llegan al 50% en algunas áreas, lo que
aumenta la inseguridad en el acceso a los alimentos, el hambre y la pobreza.
"Los cambios en la dinámica de la población afectarán
principalmente a las comunidades rurales de los desiertos a lo largo de los
ríos que los atraviesan -continúa el informe GEO Desiertos-. Se
esperan grandes aumentos demográficos en poblaciones que hacen un uso
intensivo de recursos en los desiertos de los Estados Unidos y los Emiratos
Arabes Unidos. Y esos cambios repercutirán en las cantidades de agua y
de energía consumidas y en los desechos producidos."
El estudio del Pnuma también indica que el cambio
climático ya afecta a los desiertos. "El aumento total de la temperatura
de entre 0,5 y 2 grados centígrados en el período 1976-2000
-explica-, ha sido mucho más alto que el aumento global promedio de 0,45
grados centígrados."
Ante este escenario, Ricardo Sánchez Sosa,
representante regional para América Latina del Pnuma, instó ayer
durante la presentación del informe a "desarrollar una agricultura con
alta tecnología de riego localizado y bajo consumo de agua, ciudades con
dimensiones más adecuadas, y hacer uso de las energías
renovables".
En definitiva, el funcionario invitó a "poner en
práctiva acciones que permitan elevar la calidad de vida de la gente que
habita en esos lugares".
Pero no todo el panorama es negativo. El informe destaca dos
usos que se pueden dar a los terrenos desérticos: el desarrollo de la
energía solar y eólica, y el ecoturismo. "La elevada
radiación solar continua hace de los desiertos lugares ideales para la
instalación de celdas solares, cuyo alcance potencial no se limita a los
desiertos", dice el Pnuma en el informe.
También los desiertos tienen mucho que ofrecer para el
ecoturismo, "el sector de más rápido crecimiento del mercado
turístico, aunque existen preocupaciones de que la denominación
pueda utilizarse para ocultar actividades que dañan los ecosistemas,
tales como el automovilismo a campo traviesa".
Como parte de la celebración del Día Mundial del
Medio Ambiente, y en el Año Internacional de los Desiertos, hoy a las
10, en la ciudad riojana de Chamical se suscribirá un documento de apoyo
a la lucha contra la desertificación por parte de autoridades de la
Comisión Asesora Nacional del Programa de Acción Nacional de
Lucha contra la Desertificación.
Por Laura Rocha
De la Redacción de LA NACION
Ukhamawa - Red de Noticias Indígenas -
ukhamawa@yahoo.com
Yacyretá: un ejemplo de lo que no hay que hacer
Lunes, 16 de Agosto de 2004
Sesenta kilómetros de represa cortan al majestuoso
Río Paraná, al medio, a la altura de Ituzaingó
(Corrientes), en la orilla Argentina, o Ayolas del lado Paraguayo.
Para producir energía se ha afectado a 250.000 personas en
Posadas (capital de la provincia Argentina de Misiones) y 80.000 en
Encarnación (capital de Itapúa, en el Paraguay). Además de
unas 79.000 personas más en las orillas paraguayas. Inundando 160.000
hectáreas en ambos países.
Estas mega-represas, son una medida sensata o solo responden a
los intereses de las grandes empresas internacionales y la necesidad del
capitalismo brasileño de mayor energía, a cualquier costo?
Ese Gran Río, será un Gran Lago?
El Río Paraná, perteneciente a la Cuenca del
Plata, es el segundo río de importancia en Sudamérica y el cuarto
en el mundo, por su extensión, caudal y diversidad biológica.
Constituyendo la base de la vida y la cultura de las comunidades
ribereñas, muchas de ellas parte de los pueblos originarios de la
región.
Este Gran Río está ya muy alterado y
dañado, principalmente a causa de la construcción de grandes
represas en su tramo superior. Hay 41 represas construidas en su cuenca que han
inundado casi 1.800.000 hectáreas. Estas represas han destruido la
pesca, favorecido la propagación de enfermedades y empobrecido a pueblos
enteros. El Alto Paraná tiene la represa de mayor generación de
energía eléctrica del mundo, Itaipú, y una represa que es
el ejemplo mundial de lo que no debe hacerse, Yacyretá, conocida como
"el monumento a la corrupción". Y ahora, la amenaza de la
construcción de Corpus.
Si tomamos en cuenta las represas construidas sobre el
Paraná y sus afluentes, y el encadenamiento producido con el vertedero
de una sobre el lago de la siguiente, el impacto medioambiental es enorme.
Desde el embalse de Sao Simao, sobre el Paranaíba,
más de 2.200 Km. de río se transforman en una sucesión
ininterrumpida de lagos artificiales. Esto trae efectos muy negativos sobre los
organismos adaptados a las condiciones del río. Se conoce el impacto
sobre los grandes peces que migran para reproducirse, por el impacto
económico en el corto plazo. Muchas otras especies van a desaparecer
antes de poder ser estudiadas. Una extraordinaria perdida de la biodiversidad
local es un gran muerto que ya flota sobre el Paraná de las mega
represas.
Con un posible salto de 22 metros la pretendida represa de
Corpus, que se ubicaría unos kilómetros arriba de
Encarnación y Posadas, en la cola del embalse de Yacyretá,
formaría un lago hasta el pié de la represa de Itaipú.
Todo el tramo del Alto Paraná, aguas arriba de Yacyretá,
sería convertido en una escalera de embalses.
Los impactos que la muerte del Alto Paraná
tendrá sobre la vida acuática se pueden vislumbrar con lo
ocurrido a causa de Yacyretá: la desaparición de especies de
enorme importancia para la vida y la economía de miles de familias
ribereñas, como el dorado, el surubí y el pacú.
Además de terminar, definitivamente, con la pesca, el embalse de Corpus
desplazaría a miles de familias campesinas y ribereñas en
Itapúa y Alto Paraná, en el Paraguay, y en Misiones, Argentina. Y
a comunidades indígenas Mbya Guaraní, además de inundar
parte de las ultimas porciones de la selva paranaense (misionera) en esta
región.
La exposición de las comunidades ribereñas a las
enfermedades de transmisión hídricas se extendería desde
la zona de Encarnación y Posadas, ya gravísimamente afectadas por
el embalse de Yacyretá, hasta el pié de la represa de
Itaipú.
La mayor parte de la población de la zona se opone a
Corpus. Esto se reflejó en el Plebiscito, vinculante, hecho en Misiones,
en 1996. Sin embargo la Comisión Mixta Paraguaya-Argentina (COMIP), del
Río Paraná, en acuerdo con la Entidad Binacional Yacyretá
(EBY), y sin la intervención de las autoridades ambientales argentinas,
decidieron entregar un millón de pesos a una empresa elegida por ellos,
para que realice un estudio de impacto medioambiental que viabilice la
construcción de la mega represa de Corpus, en alguno de los tres
emplazamientos considerados. El contrato fue firmado en Posadas, en diciembre
del 2001.
Un negociado grande y horroroso
La represa de Yacyretá es uno de los mayores
emprendimientos hidroeléctricos del mundo. Actualmente está en la
cota 76 (o sea a 76 metros sobre el nivel del mar), pero pretende llegar hasta
la cota 83, inundando, así, 107.600 hectáreas. Este gran
negociado,
presupuestado, originalmente, en 1.500 millones de
dólares, lleva ya gastada la friolera de más de 10.000
millones.
Este emprendimiento descomunal, donde solo se tuvo en cuenta
las grandes ganancias de los grandes capitales, produjo desplazamientos
compulsivos, ruptura de lazos de vecindad, desestructuración del tejido
social, endeudamiento, disminución de actividades productivas, con su
secuela de desempleo, pérdida de estrategias tradicionales de
subsistencia (pesca, caza, agricultura, recolección de miel y plantas
medicinales), riesgo de enfermedades infectocontagiosas y otros males para los
pobladores y las economías y sociedades ribereñas del
Paraná.
Varias costosas infraestructuras fueron dañadas.
Ferrocarriles inutilizados, carreteras destruidas, puertos inhabilitados,
destrucción de servicios e infraestructuras urbanas. Yacyretá
atenta, y atentará mucho mas si no se para en la cota 76 y se pretende
seguir avanzando a la cota 83, contra la sobrevivencia, el hábitat y la
cultura de la nación originaria guaraní denominada los
Mbyá. Estas son expulsadas de su territorio tradicional y sometidas a un
proceso de aculturación forzada en el sitio de reasentamiento
involuntario. Yacyretá produce un impresionante ecocidio, junto al
etnocio de los Mbyá. Diversos ecosistemas son destruidos. Soportamos
muertes masivas de animales silvestres en las islas inundadas. Desaparecen
especies aún desconocidas o poco estudiadas por la ciencia. Los sistemas
de traslados de peces son "truchos", no funcionan. Periódicamente se
observa gran mortandad de peces en el río. Se produjo una
drástica reducción de la fauna ictícola dentro del
embalse. Se destruyen hábitats únicos en el mundo. No existen
reservas compensatorias para tanta destrucción.
El deterioro ambiental producido por el negociado de
Yacyretá nos deja un embalse contaminado, una perdida sensible de la
calidad del agua, nada mas ni nada menos en que en pleno acuífero
guaraní, máxima reserva mundial de agua dulce. Se eleva el nivel
y contaminación de la capa freática. Ascienden los niveles de
agua en los esteros a lo largo de la Presa Lateral Derecha. Hay filtraciones de
la represa hacia los esteros del Iberá (Argentina). Y una
drástica reducción del caudal del Brazo Añá Cua.
Paralelamente a los enriquecimientos ilícitos generados
por la megarepresa y sus nefastas consecuencias para la población
humana, animal y vegetal de la región, se pierden sitios
arqueológicos y áreas de valor cultural, histórico y
arquitectónico.
Pero y el beneficio de la energía, para Paraguay y
Argentina?
La región Argentina impactada directamente por
Yacyretá (provincias de Misiones y Corrientes) solo se beneficia con el
15% de la energía generada.
El Paraguay no utiliza NADA de la energía que le
corresponde de la producción de Yacyretá (el 50% del total).
La producción de energía eléctrica se
exporta a los grandes centros de consumo, financiando así, con nuestras
pérdidas humanas y naturales, el "desarrollo" de otras zonas,
profundizando nuestro subdesarrollo.
Nos prometieron represas para producir electricidad,
irrigación y desarrollo. Pero nos dieron una deuda de 10.000 millones de
dólares para Yacyretá, o de 20.000 millones de dólares
para Itaipú. El 40% de la deuda externa del Brasil fue acumulada por
inversiones del sector eléctrico. A la vez que millones de personas
fueron desplazadas al inundárseles sus tierras.
Argentina, Paraguay, Brasil y todo el continente
Latinoamericano tienen otras posibilidades de mejorar su planificación y
tomar distancia de la dependencia de las grandes represas para generar
electricidad. Lanzarnos, de una vez por todas, por los caminos de las
energías alternativas de bajo impacto, dentro de las cuales
también están las micro represas hidroeléctricas,
ubicadas, en lo que se refiere a desarrollo sustentable y con equidad y
justicia social, en las antípodas de esos megadesastres que constituyen
las megarepresas, cuyo mayor ejemplo lo constituye Yacyretá.
Centro Misionero para la Educación Popular (Cemep)
Asociación para el Desarrollo Integral y Sustentable
(Adis)
cemepadis@yahoo.com.ar
INFORMATIONS
PRATIQUES
Argentine : fiche pays
Etymologie. Du nom espagnol Argentina de la
République argentine, Republica Argentina; du latin
argentum « (métal) argent ». L'Histoire raconte
que les colons espagnols dirigé par Juan Díaz de Solís
firent naufrage et les survivants reçurent des présents d'argent
de la part des indigènes. La légende de la Sierra del Plata,
la montagne d'argent, fut connu jusqu'en Espagne vers 1524. La
rivière decouverte par Juan Díaz de Solís porte le nom de
Río de la Plata, fleuve d'argent. Le nom Argentina fut
utilisé pour la première fois dans l'expression Tierra
Argentina, terre argentine, par Ruy Diaz de Guzman en 1612 dans son livre
Historia del descubrimiento, población, y conquista del Río
de la Plata, Histoire de la découverte, la population, et la
conquète du fleuve Río de la Plata.
Dernière mise à jour, août
2006
Au 31 décembre 2005, 15.295 Français
étaient enregistrés. Après une baisse ponctuelle en 2004,
l'accroissement de la communauté française d'Argentine a repris
sur le rythme des années 2002 et 2003 et a augmenté de
près de 25%.
Il faut ajouter à ce chiffre environ 5000 personnes non
enregistrées, pour la plupart des Français nés en
Argentine, qui ont acquis la nationalité par naissance. Dans sa grande
majorité, la communauté française est composée
d'expatriés (96%). En 2005, 15% des nouveaux inscrits ont une moyenne
d'âge de 32 ans. La tranche d'âge la plus importante est celle des
20-30 ans où prédominent les étudiants et les stagiaires
professionnels (près de 40%) en quête d'une expérience
argentine.
La communauté française peut sembler modeste par
rapport aux autres communautés européennes en Argentine
(espagnole/300.000, italienne/500.000, allemande/45.000), beaucoup plus
importantes.
La majorité des Français résident
à Buenos Aires et dans le grand Buenos Aires. La catégorie
socio-professionnelle la plus représentée est celle des cadres et
professions intellectuelles (plus de 40%).
Environ 260 filiales françaises sont recensées
en Argentine et emploient 70.000 personnes.
Repères Langue : espagnol Nombre
d'habitants : 39,5 M Monnaie : Peso argentin (ARS) Décalage horaire : -
5h pendant l'hiver austral, - 4h pendant l'été austral (par
rapport à Paris) PIB : 182 Mds US$ Climat : tempéré sur la
majeur partie du territoire, montagnard dans les Andes
http://www.mfe.org/ Il est possible de
S'abonner au dossier pays
Des informations plus détaillées sur
http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=ar&doctype=fiche&style=fiche&id=50189&e
mph=argentines,argentine&query=argentine
Sur
http://statbel.fgov.be/port/cou_am_fr.asp#AR
Informations pour les vacanciers (Fortis Banque)
Argentine (
Encyclopedia.com)
Wikipédia, l'encyclopédie Libre
The World Factbook (CIA)
Risques pays (Ducroire)
Langue et histoire (Université
·
Laval, Québec)
Langues en Argentine (
Ethnologue.com)
Profile (BBC)
Profile du pays (Alertnet, Reuters Foundation)
Profile du pays (Atlapedia)
Profile du pays (
Answers.com)
Destination Argentine (Lonely Planet)
Destination Argentine (
World66.com)
Destination Argentine (Guide du Routard)
Histoire (History of Nations)
Factmonster
· Links to the World (Library of Congress)
· Hymne national (BBC)
· Avis de voyage (SPF Affaires
· Voyage et santé (Organisation Mondiale
· L'état de l'environnement (United
· Human Development Reports (Nations Unies)
· Droits de l'homme et Rapport sur les droits de l'homme
2005, 2004 et 2003 (Amnesty International)
· Droits de l'homme (Human Rights
· Droits politiques et libertés civiques
· Élections (Electionworld)
de la Santé)
Watch)
2005 et 2004 (Freedom House)
Cartes (
Geography.about.com)
étrangères)
Nations Environment Programme)
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
|
Institut national de Statistique ·
|
Gouvernement ·
|
Argentine en un clin d'oeil (UNICEF)
|
·
Classification des valeurs démocratiques,
|
des droits politiques, des droits civiques, de ·
|
la liberté de la presse et de la corruption
|
(Worldaudit)
·
Classement de la compétitivité (World
|
Economic Forum)
·
Politique et économie (
Economist.com)
|
·
Organisation mondiale de la Santé (WHO)
|
·
La Banque Mondiale
|
·
Statistiques industrielles (UNIDO)
|
·
Rapports et publications (FMI)
|
·
·
·
·
·
·
|
Ambassade de France en Argentine, Cerrito 1399, 1010 Buenos Aires
-Tel. (54 11) 4515- 2930 - Fax (54 11) 45 15 29 66
Mission Economique de Buenos Aires
Libertador 498 - 17° étage, 1010 Buenos Aires
Tel : (00 54 11) 4819-2400
Fax : (00 54 11) 4819-2401
Adresse électronique :
buenosaires@missioneco.org
Site Internet :
www.missioneco.org/argentine
et
http://www.missioneco.org/argentine/documents_new.asp?V=1_HTML_1526
http://www.
expatmagazine.com/infos_pays/ameriques/argentine/page15.htm
Partir vivre, étudier et travailler en
Argentine
Un guide, des informations, des conseils et les adresses
utiles pour partir bien informé. Sommaire
TRAVAILLEZ dans le pays : Avec un taux de chômage
élevé (18%), il faut savoir que : l'agriculture occupe 11% de la
population active (soit 6% du PNB) ;
l'industrie minière emploie 5% de la population active
(soit 6% du PNB) ;
l'industrie emploie 24% de la population active (soit 25% du PNB)
;
les autres secteurs emploient 60% de la population active (soit
63% du PNB) ;
Avant de partir Il est conseillé de prendre des cours
d'espagnol, ou de l'améliorer1.
Les formalités d'entrée Vous pouvez entrer en
Argentine avec le passeport, sans formalités particulières, et
séjourner dans le pays pendant trois mois.Mais si vous partez pour une
prospection ou une étude de marché, il est plus prudent de
demander un Visa longue durée (1 an).Cela va faciliter vos
démarches auprès des entreprises locales, lorsque vous
négocierez votre contrat, vous n'aurez pas à effectuer de demande
de permis de séjour.
Dans le cas ou votre employeur est une entreprise locale. Lorsque
vous aurez trouvé un emploi, votre employeur prendra en charge les
formalités de séjour, et obtiendra auprès des
autorités d'immigration un visa d'une durée équivalente
à la durée de votre contrat, généralement d'une
année.(Dans cette situation vous prendrez vos précautions lors de
la rédaction et de la signature de votre contrat de travail, il faudra
vérifier sa validité, et vos possibilités de recours
devant les tribunaux locaux si besoin). Dans le cas ou votre employeur est une
entreprise française ou internationale, Vous n'avez pas à vous
préoccuper des formalités, généralement, les
services administratifs prennent en charge les formalités liées
à l'inscription de l'ensemble du personnel expatrié, sauf si vous
êtes le seul représentant de votre entreprise sur place
(commercial, responsable d'un bureau de liaison, etc..), dans ce cas vous devez
assurer vous même l'ensemble des formalités.
Pour obtenir votre carte de séjour Vous devez fournir
à votre employeur pour la constitution du dossier un certain nombre de
pièces administratives qu'il faut prévoir avant de partir :
copie de votre passeport,
certificat médical,
contrat de travail,
extrait de casier judiciaire,
extrait d'acte de naissance.
Préparer son départ et sa recherche d'emploi Vous
pouvez commencer vos recherches d'informations par des contacts courriers
avec des associations de Français installés en Argentine, avec
les postes d'expansion économique, les services commerciaux des banques
Argentines en France ou les banques françaises en Argentine.
Le Consulat de France à Buenos Aires dispose d'un service
emploi-formation, et vous mettra en relation avec des entreprises locales
désireuses de recevoir du personnel français.
Consulat de France (service emploi)
Avenida Santé Fe 846 1059 Buenos Aires
(Voir aussi rubrique dans le guide pratique de
l'expatrié).
1 Pour les hispanophones, voir le Diccionario argentino ~
español para españoles de Alberto J. Miyara
http://www.elcastellano.org/miyara/
ou
http://www.abchicos.com.ar/abchicos/Estudiantes/Recursos_educativos/Diccionarios/
La Chambre de Commerce française propose aussi des
informations sur le marché de l'emploi, les secteurs les plus
performants de l'économie, et édite aussi un bulletin
réservé aux entreprises françaises ou argentines
membres
Vous pouvez faire publier une demande d'emploi. PEE (Poste
d'expansion Economique) à Buenos Aires ou le CFCE à Paris met
à votre disposition la liste des entreprises françaises
implantées en Argentine.
Oficina de empleo del Ministerio de Trabajo propose des offres
d'emploi à consulter sur place. L'inscription est gratuite.
Toute une documentation sur le pays est disponible auprès
des services culturels de l'Ambassade d'Argentine à Paris.
Toutefois, vous pouvez préparer votre voyage de
manière plus incisive, en sollicitant à la Chambre de Commerce
d'Amérique Latine, un rendez-vous personnalisé afin de
compléter les informations que vous avez récoltées pendant
vos premières recherches ou lors de vos premiers contacts, afin
d'obtenir les conseils d'un professionnel.
Il est conseillé aussi d'éviter les services des
sociétés spécialisés dans l'immigration.
Dans le même temps que la recherche d'information, vous
pouvez contacter des entreprises en envoyant des candidatures
spontanées, en proposant vos services et en soulignant que vous
êtes en attente d'un visa longue durée.
Un employeur Argentin, ne pourra vous attendre
indéfiniment, et ne vous engagera que si vous avez déjà
votre visa.
Où trouver des offres d'emploi ?
Dans la presse française (Le Monde, Le France Soir,
Figaro, Moniteur du Bâtiment, expat magazine, etc...), pour les
sociétés françaises exportatrices.
Dans la presse locale (Clardin quotidien 730.000 exemplaires,
Piedras 1743- 1140 Buenos Aires, la Nation quotidien 230.000 exemplaires
Bouchard 557-1106 Buenos Aires)
La presse internationale diffuse aussi des offres d'emploi
à l'étranger, souvent pour le compte de sociétés
Européennes.
« Expat Newsletter International Jobs Opportunities »
présente chaque mois une large gamme d'annonces sur toutes les
destinations, et notamment l'Argentine.
Les organismes français à l'étranger
publient des bulletins Le trait d'union par l'alliance Française, et
« perspectives » par la CCI franco-argentine.
Le recrutement et nos conseils Le CV doit être trés
clair et largement détaillé, doit être accompagné
d'une lettre manuscrite. A l'entretien, quel que soit le poste que vous
sollicitez, nous conseillons toujours d'avoir une tenue vestimentaire
adaptée. Les Argentins sont trés sensibles à la tenue et
à votre présentation. Les entretiens sont souvent trés
limité dans le cas d'une présélection, mais peuvent durer
plusieurs heures si votre candidature retient leur attention, en fonction du
poste à pourvoir, et si vous devez faire des tests psycho-techniques
(analyse graphologique) ou des essais d'aptitude. Faire trés attention
à ne pas paraître prétentieux sur votre savoir-faire, ou
exagérer vos compétences professionnelles. Leurs
compétences professionnelles sont trés larges, et les
méthodes de recrutement solides et éprouvées. Il ne faut
pas oublier que le marché Argentin à un taux de chômage
important, et donc il est nécessaire de ne pas brader un entretien de
recrutement difficilement obtenu. Placer plutôt votre entretien sur vos
compétences, votre facilité d'adaptation, votre mobilité,
votre capacité à travailler en équipe, votre souhait
d'apporter votre expérience s'il y a lieu. La modestie ne fait jamais de
mal, et permet de vous rapprocher de votre interlocuteur et d'établir un
dialogue qui doit vous être favorable.
Le marché du travail et le chômage Le boom
économique des années 80, n'a pas permis à tous les
argentins de profiter de la politique néo-libérale du pays. De
nombreuses populations vivent dans une extrême misère soit plus de
15 % de l'ensemble des argentins.Malgré la fébrilité du
marché de l'emploi, et de l'économie locale, des
possibilités d'emploi existent. Dans tous les secteurs
d'activités, des opportunités peuvent se présenter
à des postes très techniques, ou dans des métiers (la
restauration, et l'hôtellerie) ou l'expérience et le
professionnalisme font la différence.Les emplois locaux sont mal
rémunérés.De nombreux projets d'infrastructures sont en
cours d'étude (autoroutes, Constructions, projets privés, ...).
La venue d'investissements et de prêts (fmi) laissent espérer une
amélioration du marché économique avec des perspectives de
croissances et un développement du marché du travail dans un
contexte favorable.Vous partez en famille, et le conjoint souhaitera
certainement travailler. Dans ce cas il faut noter que les entreprises
françaises n'engagent que rarement le conjoint, et que les Ambassades,
Consulats ou autres organismes officiels ne procurent pas de travail sur place.
Le conseil du Club : Partir en Argentine pour le compte d'une entreprise
française ou de sa filiale.
poser une candidature auprès d'organismes ou
d'entreprises.
http://www.pagesjaunes.fr/pj.cgi?faire=monde
annuaires du monde
http://www.emploi-international.org/
information sur l'emploi à l'etranger
http://www.eclac.cl
site de la commission économique pour l'Amérique
Latine
http://www.empleosprofesionales.com
banque pour chercheurs d'emploi
http://www.latpro.com
offres d'emploi en Amérique Latine et annuaire de
recruteurs
http://www.partir.com
infos générales sur les pays d'Amérique du
Sud
http://www.ameriquelatine.com
portail sur l'Amérique Latine
http://www.sismel.net
systèmes d'information sur les marchés du travail
en Amérique Latine
Implantations françaises en Argentine1 au
Paraguay et en Uruguay
http://www.ubifrance.fr/librairie/prodouvrage.asp?SKU=001B0622797A&iPageNum=1&selecti
on=0&CrossSell=0
Auteur : ME DE BUENOS AIRES - ARGENTINE Editeur : UBIFRANCE
Référence : B0622797A 2006 - 130 pages 61,00 € HT Dans un
premier temps, cet ouvrage présente une liste des 100 principales
filiales françaises en Argentine, au Paraguay et en Uruguay avec
indication de leur maison-mère. Puis il propose un index blobal des
filiales d'une part et des maisons mères d'autres part, par ordre
alphabétique avec indication des pages.
http://www.planetscontacts.com/index.htm
" Objectif: Un Emploi ou un Stage à l'Etranger
" est un guide d'adresses internationales pour
rechercher un Emploi ou un Stage à l'étranger.Ce guide rassemble
plus de 350 adresses sélectionnées ( en France
et à l'Etranger En possession de ce guide, vous pourrez entamer
immédiatement votre recherche que ce soit en Europe (
Angleterre, Irlande, Allemagne, Espagne, Italie, Russie... ),
Amérique du Nord ( U.S.A., Canada ), Amérique du
Sud ( Argentine, Brésil... ), Afrique, Asie (
Chine, Japon, Singapour, Thaïlande... ), Moyen-Orient,
Océanie ( Australie, Nouvelle-Zéllande ) mais
aussi dans les DOM/TOM ( Antilles, Réunion, Tahiti... )
et sur les bateaux de Croisières.
" Le Guide des Bourses pour des Etudes ou un Stage
à l'Etranger !" dresse un panorama des différentes aides et
bourses octroyées dans le cadre d'une poursuite d'études, d'un
stage ou de travaux de recherche à l'étranger.
I.S.P. Edition - 205 Boulevard de Strasbourg - 76600 LE
HAVRE - France
Tél : (33) 02 35 22 79 40 - Email :
informations@planetscontacts.com
1 voir aussi
http://fr.transnationale.org/pays/argp.htm
profil global des 11 000 principales entreprises mondiales,
étudiées selon des critères éthiques
( impact sur l'environnement, lobbying et corruption, etc...)
L 'argentine, derrière les
clichés,
un pays complexe
à
http://www.courrierinternational.com/recherche/resultat.asp?typeObjetAAfficher=article&
Scope=ARTICLES&ScopeDoc=&categorie=&pays=&surtitre=&texte=argentine&operat
eur _texte=%3CAND%
3E&radiotexte=partout&date=4&date_debut=&date_fin=&source=&support=&numero=
&rubrique=&DocsStart=1 &sortspec=score+DESC
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Enquête
UNE DRÔLE DE CRISE ÉCONOMIQUE
· Comment Wall Street a fait plonger
l'Argentine
Dans les années 90, les grandes banques d'affaires
vantaient l'Argentine comme l'une des économies les plus prometteuses
du monde. Payées à la commission sur les ventes de titres
argentins, elles ont spéculé et accéléré la
débâcle économique.
15 janv. 2004 | Hebdo - n° 689 | source : The Washington
Post
Amériques
ARGENTINE · Des vins
nobles qui attirent oenologues et investisseurs
Jusqu'à récemment, le vin chilien tenait le
haut du pavé dans la région. Mais la production argentine,
dévaluation du peso aidant, gagne des marchés. Le cépage
malbec a de beaux jours devant lui.
15 juin 2006 | Hebdo - n° 815 | source : El Mercurio
Enquête
SEPT ANS D'OGM EN ARGENTINE ·
Un immense océan de soja qui détruit la pampa
Au début, la culture du soja transgénique a
rapporté des fortunes, et les Argentins n'ont plus cultivé que
ça. Puis les ennuis ont commencé : abus d'herbicides,
stérilité des sols, réduction de la biodiversité.
Bilan.
4 nov. 2004 | Hebdo - n° 731 | source : New Scientist
Economie
CRISE · Les
investisseurs étrangers dans la tourmente argentine
Les entreprises espagnoles ont largement profité des
privatisations pour s'implanter en Argentine. Aujourd'hui, elles rechignent
à participer au sauvetage.
17 janv. 2002 | Hebdo - n° 585 | source : El País
Interview Web +
INTERVIEW · "Le
regard du cinéma argentin vient de l'intérieur, c'est là
que réside sa différence"
Les Argentins Adrián Lorenzo, 37 ans, et Juan Pablo
Martinez, 31 ans, sont les réalisateurs du documentaire Los
Guardianes del Angel (Les gardiens de l'ange), primé au festival
international de Biarritz en 2005. Ils témoignent de la vitalité
exceptionnelle du cinéma argentin ces deux dernières
années.
1er déc. 2005 | Web
En couverture / Argentine : Un peuple au bord de la
déprime
L'ARGENTINE AU BORD DE LA DÉPRIME
· L'économie dans un cercle vicieux
Depuis trois ans, le pays est englué dans la
récession. Les mesures d'austérité budgétaire et
l'aide accordée par le FMI sont censées remettre l'Argentine sur
les rails. Mais les sacrifices demandés sont-ils supportables ?
6 sept. 2001 | Hebdo - n° 566 | source : El País
Dossier / Chili, Argentine, Uruguay : Trente ans
d'impunité
ARGENTINE · Le
courage de Néstor Kirchner
La volonté proclamée par le nouveau
président de tourner le dos à la culture de l'impunité qui
imprègne la société argentine ouvre une nouvelle
ère dans la vie politique du pays.
4 sept. 2003 | Hebdo - n° 670 | source : El País
Enquête
À LA RECHERCHE DES "DESAPARECIDOS" DE LA
DICTATURE MILITAIRE · Les archéologues
de la mémoire
1983. Au retour de la démocratie en Argentine, une
équipe d'archéologues en herbe entreprend d'identifier les os
des disparus. Ils ont 20 ans et s'appellent Patricia, Mimi, Morris... Leur
travail, souvent dangereux, permet aux familles de faire le deuil de leurs
morts ou de garder l'espoir de les retrouver vivants. Voici l'histoire de
l'Equipe argentine d'anthropologie médico-légale.
15 nov. 2001 | Hebdo - n° 576 | source : Planeta Humano
Revue de presse
AMÉRIQUE LATINE ·
La dette argentine fait des envieux
Le président argentin Nestor Kirchner a réussi
à mener à bien la restructuration de la dette privée du
pays et à mettre fin à un moratoire de trois ans. Ce
succès pourrait inspirer d'autres pays d'Amérique latine et les
pousser à cesser temporairement le remboursement de leurs dettes.
4 mars 2005 | Web
Amériques
ARGENTINE · Kirchner
relance l'offensive contre les Malouines
« Battre le cochon pour faire sortir le
fermier»... Vingt-quatre ans après la fin du conflit
armé, le président argentin veut attaquer les Britanniques sur le
terrain diplomatique et économique.
27 juil. 2006 | Hebdo - n° 821
En couverture / Le printemps argentin
Un cinéma en plein essor
Particulièrement créative, l'industrie
cinématographique argentine rafle les prix dans les festivals
internationaux. Un succès encore fragile face aux superproductions
hollywoodiennes qui remplissent les salles.
1er déc. 2005 | Hebdo - n° 787 | source : La
Jornada
Amériques
ARGENTINE · L'espoir
des Juifs d'Argentine après la victoire de De la Rúa
Des criminels nazis accueillis par Perón aux enfants
enlevés sous Videla, le passif du pouvoir argentin à
l'égard de la communauté juive est lourd. Le nouveau
président relancera-t-il les enquêtes sur les attentats
antisémites ?
25 nov. 1999 | Hebdo - n° 473 | source : Ha'Aretz
Amériques
ARGENTINE · Ce
suicide qui symbolise la grande déprime du pays
La mort tragique d'un célèbre chirurgien a
bouleversé le pays. Les Argentins avouent leur découragement et
la politique économique du président de la Rúa affronte
une volée de critiques sans précédent.
24 août 2000 | Hebdo - n° 512 | source : La
Nación
Revue de presse
ARGENTINE · Le Zorro
de la pampa
Elu en avril avec seulement 22 % des voix, le président
argentin Néstor Kirchner s'impose comme «l'homme de la
situation» pour une Argentine qui tente de refaire surface. Au point de
rendre confiance à ce pays meurtri.
19 sept. 2003 | Web
qui pratique aussi l'économie
souterraine...
www.diploweb.com
Revue d'études géopolitiques La corruption dans le
monde en 2005, selon Transparency International Dix graphiques, par Pierre
Verluise, spécialiste de géopolitique.
La note IPC fait référence à la perception
du degré de corruption vu par les hommes d'affaires et les
analystes-pays. Elle s'étend de 10 (probité élevée)
à 0 (très corrompu).
Pour tous renseignements, écrire : P. Verluise, ISIT
12 rue Cassette 75006 Paris France. L'Indice de perceptions de la
corruption de l'argentine en 2005, selon l'ONG Transparency International est
voisin immédiat de celui de madagascar et de
l'algérie...
Pour des nouvelles récentes de lPC :
Restez attentifs à la présentation officielle, le 6
novembre, de l'indice phare de TI, l'Indice de Perceptions de la Corruption
(IPC), qui classe environ 150 pays en fonction des niveaux de corruption
perçus au sein de chaque pays, et le 7 décembre, du
Baromètre mondial de la corruption, qui mesure les perceptions de la
population sur la corruption dans les institutions nationales telles que la
police, le système judiciaire et le pouvoir exécutif.
Le 9 décembre 2006 est la journée mondiale
de lutte contre la corruption
Voir aussi
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,36-819745@51-819852,0.html
Transparency International dresse le tableau de la corruption. En
matière de corruption mondiale, les études mettent
généralement l'accent sur les pays bénéficiaires
des versements occultes. Dans son nouveau classement publié mercredi 4
octobre, l'organisation non gouvernementale Transparency International
répertorie les corrupteurs, pays en voie de développement ou
industrialisés, avec un nouvel indice de corruption des pays
exportateurs.
http://www.transparency.org/news
room/latest news/press releases/2006/fr 2006 1 0 04 bp i_2006
http://www.infoguerre.com/article.php?sid=85
Ce qu'il faut savoir sur Transparency International
Publié le 20/01/2000
et peut nous apporter des
enseignements
INTERVIEW
http://management.journaldunet.com/0504/050479klein.shtml
Naomi Klein
"
Suivre la naissance d'un nouveau
modèle économique"L'auteur de
No Logo refait parler d'elle
avec, cette fois, un documentaire : The Take. Le
film, tourné en Argentine, se penche sur le phenomène des
entreprises autogérées par les salariés .
(20/04/2005)
« El Viaje » de Pino Solanas
http://www.pinosolanas.com/el
viaje.htm
et ...peut-être des sujets pour de futurs
rapports
de stage ?
- La Grande Braderie du patrimoine public des Français ,
Jean Roux, éd. FrançoisXavier de Guibert, 295 pages, 24 euros.
http://www.observatoiredeleurope.com/La-France-en-faillite-argentine-en-2010-
_a53 1 .html La France en faillite argentine en 2010 ?
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