INTRODUCTION :
Le monde de l'entreprise pour être de plus en plus
compétitif sur le marché a fait l'objet de profondes mutations,
notamment avec l'avènement du concept de gouvernement d'entreprise qui
vient de la traduction approximative de l'expression américaine
« corporate governance », laquelle désigne un
puissant courant d'opinion ayant pris naissance au Etats-Unis au début
des années 1970, en réaction à une série de
scandales occasionnés par certaines entreprises. Ainsi, le
phénomène de gouvernement d'entreprise s'est répandu dans
le monde dans les années 1990 dans le but de prôner plus de
transparence et d'éthique au sein de nos sociétés afin de
délimiter les responsabilités des dirigeants.
A l'origine, seules les sociétés cotées
en bourse étaient concernées du fait qu'elles évoluaient
dans un environnement particulier où les exigences avaient un
caractère plus ou moins spécifiques. C'est notamment de ces
exigences qu'est né le concept de gouvernement d'entreprise qui
désigne un ensemble de règles, de mécanismes mises en
place dans les sociétés afin de garantir l'équilibre de
pouvoir entre les organes de direction, de gestion, et de contrôle de la
société.
La gouvernance d'entreprise touche alors différents
thèmes notamment la séparation des pouvoirs entre le conseil
d'Administration et le dirigeant d'entreprise, les relations entre dirigeants,
administrateurs et actionnaires mais également les contrôles sur
la gestion des dirigeants qu'ils soient menés en interne par le conseil
d'administration ou en externe par les auditeurs. Le conseil d'administration
est alors un élément ou encore une composante
particulière du gouvernement d'entreprises. De ce fait, il semble
nécessaire de dire que le champ de la gouvernance a connu ces
dernières années une série de scandales qui a non
seulement ébranlé le monde de la finance mais aussi et surtout
les salariés et les épargnants qui en sont finalement les grands
perdants. Une gouvernance inefficace, des méthodes comptables
discutables ou une falsification des comptes, une rémunération
excessive et la cupidité des cadres de direction ont miné la
confiance des investisseurs, tel est le cas de la grande structure
américaine Enron dans les démocraties occidentales et le
problème des industries chimiques du Sénégal (I.C.S) ou
encore de la compagnie aérienne AIR GABON dans les démocraties
Africaine pour ne citer que ceux-là. Les dirigeants desdites entreprises
affectaient les ressources de l'entreprise à leurs usages personnels.
Autrement dit, les dirigeant s'expropriait les biens de l'entreprise.
En effet, ces entreprises n'ont pas respecté les
règles de bonne gouvernance qu'elles s'étaient fixées et
se sont ainsi brutalement retrouvées dans des situations
délicates les menant directement à la faillite.
Le gouvernement d'entreprise pose donc des nombreuses
exigences à l'égard des dirigeants de sociétés
aussi bien cotée que non en tenant compte des intérêts des
actionnaires qui, en tant qu'opérateurs de marché apportent leur
capital et attendent des résultats qui supposent de la part des
dirigeants un comportement propre à assurer une bonne gestion de la
société. Ainsi, est ce que le conseil d'administration en tant
que mécanisme interne de gouvernance joue véritablement son
rôle dans les sociétés sénégalaises et plus
particulièrement au sein de la Société
Générale des Banques au Sénégal (S.G.B.S) ?
Afin de répondre aux exigences d'un travail de
recherche scientifique, notre réflexion sera successivement axée
sur trois parties :
v Premièrement, le cadre théorique et
méthodologique qui va nous présenter les aspects pratiques,
techniques et théoriques de notre travail ;
v Ensuite, les généralités sur le
thème et une présentation sommaire de la S.G.B.S ;
v Et enfin, la dernière partie sera
réservée au cadre analytique dans laquelle on pourra retrouver le
fonctionnement et les caractéristiques des conseils d'administration au
sein de la S.G.B.S.
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