INTRODUCTION :
Le monde de l'entreprise pour être de plus en plus
compétitif sur le marché a fait l'objet de profondes mutations,
notamment avec l'avènement du concept de gouvernement d'entreprise qui
vient de la traduction approximative de l'expression américaine
« corporate governance », laquelle désigne un
puissant courant d'opinion ayant pris naissance au Etats-Unis au début
des années 1970, en réaction à une série de
scandales occasionnés par certaines entreprises. Ainsi, le
phénomène de gouvernement d'entreprise s'est répandu dans
le monde dans les années 1990 dans le but de prôner plus de
transparence et d'éthique au sein de nos sociétés afin de
délimiter les responsabilités des dirigeants.
A l'origine, seules les sociétés cotées
en bourse étaient concernées du fait qu'elles évoluaient
dans un environnement particulier où les exigences avaient un
caractère plus ou moins spécifiques. C'est notamment de ces
exigences qu'est né le concept de gouvernement d'entreprise qui
désigne un ensemble de règles, de mécanismes mises en
place dans les sociétés afin de garantir l'équilibre de
pouvoir entre les organes de direction, de gestion, et de contrôle de la
société.
La gouvernance d'entreprise touche alors différents
thèmes notamment la séparation des pouvoirs entre le conseil
d'Administration et le dirigeant d'entreprise, les relations entre dirigeants,
administrateurs et actionnaires mais également les contrôles sur
la gestion des dirigeants qu'ils soient menés en interne par le conseil
d'administration ou en externe par les auditeurs. Le conseil d'administration
est alors un élément ou encore une composante
particulière du gouvernement d'entreprises. De ce fait, il semble
nécessaire de dire que le champ de la gouvernance a connu ces
dernières années une série de scandales qui a non
seulement ébranlé le monde de la finance mais aussi et surtout
les salariés et les épargnants qui en sont finalement les grands
perdants. Une gouvernance inefficace, des méthodes comptables
discutables ou une falsification des comptes, une rémunération
excessive et la cupidité des cadres de direction ont miné la
confiance des investisseurs, tel est le cas de la grande structure
américaine Enron dans les démocraties occidentales et le
problème des industries chimiques du Sénégal (I.C.S) ou
encore de la compagnie aérienne AIR GABON dans les démocraties
Africaine pour ne citer que ceux-là. Les dirigeants desdites entreprises
affectaient les ressources de l'entreprise à leurs usages personnels.
Autrement dit, les dirigeant s'expropriait les biens de l'entreprise.
En effet, ces entreprises n'ont pas respecté les
règles de bonne gouvernance qu'elles s'étaient fixées et
se sont ainsi brutalement retrouvées dans des situations
délicates les menant directement à la faillite.
Le gouvernement d'entreprise pose donc des nombreuses
exigences à l'égard des dirigeants de sociétés
aussi bien cotée que non en tenant compte des intérêts des
actionnaires qui, en tant qu'opérateurs de marché apportent leur
capital et attendent des résultats qui supposent de la part des
dirigeants un comportement propre à assurer une bonne gestion de la
société. Ainsi, est ce que le conseil d'administration en tant
que mécanisme interne de gouvernance joue véritablement son
rôle dans les sociétés sénégalaises et plus
particulièrement au sein de la Société
Générale des Banques au Sénégal (S.G.B.S) ?
Afin de répondre aux exigences d'un travail de
recherche scientifique, notre réflexion sera successivement axée
sur trois parties :
v Premièrement, le cadre théorique et
méthodologique qui va nous présenter les aspects pratiques,
techniques et théoriques de notre travail ;
v Ensuite, les généralités sur le
thème et une présentation sommaire de la S.G.B.S ;
v Et enfin, la dernière partie sera
réservée au cadre analytique dans laquelle on pourra retrouver le
fonctionnement et les caractéristiques des conseils d'administration au
sein de la S.G.B.S.
.
1 ère Partie : cadre théorique et
méthodologique
Chapitre 1 : Cadre théorique
Dans ce chapitre, il sera question de
montrer l'aspect théorique de notre travail. Qui sera essentiellement
constitué de 5 sections :
· Problématique
· Objectifs de recherche
· Hypothèses
· Pertinence et intérêt du sujet
· Revue critique de la littérature
Section 1 : Problématique
Le contexte actuel des affaires est dominé par une
montée d'entreprises de plus en plus compétitive sur le
marché. En effet, ces entreprises dont les Sociétés
Anonymes font partie intégrante, mettent en place un certain nombre de
mécanismes nécessaires à leur fonctionnement afin de
faire face à la concurrence qui, de nos jours ne laisse aucune
entreprise dite compétitive insensible. De ce fait, ces entreprises font
appel aux notions de bonne gouvernance afin de limiter les pouvoirs ou encore
d'avoir un droit de regard sur la gestion de l'entreprise par les dirigeants,
d'où l'intervention du Conseil d'Administration en interne qui fait
office d'organe protecteur des actionnaires qui ont pris le risque d'investir,
dans le but de veiller sur leurs intérêts.
Toutefois cette situation nous parait tout à fait
normale, plus que nous voyons très souvent que lorsque les dirigeants
agissent sans se soucier de l'avis des actionnaires, ils ont tendance
à voir d'abord leurs intérêts plutôt de voir ceux de
ces derniers qui sont les véritables propriétaires. De nos jours,
la notion de Gouvernement d'entreprise domine l'actualité, Nous avons vu
certaines grandes entreprises telles qu'Enron faire faillite en Amérique
et, au Sénégal par les industries chimiques du
Sénégal (I.C.S) parce qu'elles avaient omis de respecter les
exigences qu'elles s'étaient fixées ou encore aux notions de
bonne Gouvernance.
Ainsi, est ce que le Conseil d'Administration tel qu'il est
conçu dans les sociétés sénégalaises permet
à ce dernier de s'impliquer activement dans la définition de la
stratégie et dans le contrôle des dirigeants dans lesdites
entreprises ? Et quel est le profil adéquat des administrateurs
dans ces conseils d'administrations Sénégalais ? Autant de
questions soulevées pour savoir si la présence du Conseil
d'Administration nous parait nécessaire afin de veiller à la
sauvegarde des intérêts des actionnaires, par le biais du
mécanisme de Gouvernement d'Entreprise au sein de la
Société Générale des Banques au
Sénégal (S.G.B.S).
Section 2 : Objectifs de recherche
Dans la présente recherche, nous nous sommes
fixé un objectif général et des objectifs
spécifiques.
2.1 : objectif
général
Comme objectif général, il s'agira de mettre en
exergue, dans cette sous section l'interaction qui existe entre le Conseil
d'Administration et le Gouvernement d'Entreprise.
2.2 : objectifs spécifiques
Comme objectifs spécifiques, il s'agira pour nous
de :
§ montrer les caractéristiques du Conseil
d'Administration au sein de la Société Générale
des Banques au Sénégal (S.G.B.S);
§ dresser le profil des administrateurs dans ce Conseil
d'Administration et d'ainsi voir ci oui ou non les caractéristiques
ci-dessus déterminées garantissent un bon Gouvernement
d'Entreprise ou encore participent à instaurer un meilleur Gouvernement
d'Entreprise.
En effet, ces objectifs permettront aux actionnaires et aux
dirigeants d'asseoir une bonne politique de gestion de l'organisation en
observant comment le Conseil d'Administration participe à la sauvegarde
de leurs intérêts.
Section 3 : Hypothèses
Dans le cadre de ce projet de recherche, nous nous proposons
de valider un certain nombre d'hypothèse qui pour nous semble assez
pertinente :
§ plus la proportion des administrateurs externes au sein
du conseil est élevée, plus les intérêts des
actionnaires sont protégés;
§ l'efficacité du contrôle du CA participe
au mieux à la sauvegarde des intérêts des actionnaires.
Section 4 : Pertinence et intérêt du sujet
Les raisons du choix de ce thème sont d'ordre
diverses. En effet, la notion de gouvernement d'entreprise est un concept qui a
fait l'objet de nombreuses critiques ces dix dernières années, du
à la montée considérable de nombreux scandales financiers
tels que celui de l'affaire wordcom et de la faillite de la grande firme
américaine Enron en 2002. Ces entreprises n'ont pas respecté les
règles et les procédures de bonne gouvernance qu'elles
s'étaient fixées. Or la mise en place de ce mécanisme
permet aux actionnaires d'avoir un regard assez permanent sur le mode de
gestion de leurs entités.
Toutefois, il nous parait nécessaire de rappeler que
tous ces scandales financiers qui ont eu lieu en occident ce sont
également réalisés en Afrique et plus
précisément au Sénégal avec les problèmes
des industries chimiques du Sénégal (I C S) qui ne laisse
aujourd'hui aucun gouvernement insensible. A cet effet, cette multitude
d'événement doit nous alerter en matière de Gouvernance
d'Entreprise, d'où la nécessité de porter un regard sur
cet aspect de la gestion de l'entreprise qui, représente une menace au
sein de notre environnement.
Section 5 : Revue critique de la littérature
La littérature sur le thème
conseil d'administration est sans aucun doute un thème à la mode,
Cependant, beaucoup d'écrits à ce sujet ont vu le jour au cours
de ces dix dernières années et comme toujours quand il y a
abondance, le risque pour un auteur est d'avoir quelques difficultés
à se faire entendre, mieux encore à se faire comprendre.
Selon Fama, l'affluence de scandales dont la presse a
largement fait des échos ces dernières années
dénote un besoin accru de transparence dans la gestion de l'entreprise
et l'urgence dans la mise en place de mécanismes qui assurent une
meilleure protection des actionnaires. L'essence de la question relève
des problèmes d'agence qui creuse le fossé entre les
intérêts des actionnaires et ceux des dirigeants.
En effet, ce problème naît d'un doute
raisonnable de la conformité des décisions des dirigeants aux
intérêts des actionnaires. Les dirigeants n'agissent pas toujours
dans l'intérêt des actionnaires, ils peuvent adopter un
comportement opportuniste qui se traduit par un détournement des
ressources de l'entreprise. La gouvernance d'entreprise tente de minimiser les
conflits potentiels entre les dirigeants et les actionnaires. D'après
(Fama 1980) un bon système de gouvernement
d'entreprise vise la maximisation des valeurs de l'entreprise en
réduisant les coûts d'agence liés à la
séparation de propriété de l'entreprise de son
contrôle. Un des mécanismes important de la gouvernance
d'entreprise est le conseil d'administration, qui joue un rôle important
de surveillance et de contrôle de l'exécutif. Selon
Fama, le conseil d'administration constitue
indéniablement une structure vitale pour le fonctionnement des grandes
entreprises.
Jensen et meckling (1991) vont dans le
même sens que Fama. En effet, selon la théorie de l'agence, le
conseil d'administration est donc le principal mécanisme interne
permettant de contrôler l'opportunisme des dirigeants à condition
qu'il soit efficace. Les règles et les pratiques qui définissent
la composition et le fonctionnement de ces conseils sont différentes
d'un pays à l'autre. En Afrique le rôle du conseil
d'administration est précisé par le code OHADA, c'est le conseil
d'administration qui nomme et révoque le président-directeur
général et les directeurs généraux et qui fixe leur
rémunération.
Claude Essomba pense que le Conseil d'Administration
doit notamment s'assurer que les décisions prises par les
dirigeants servent les intérêts des actionnaires. il dit
également que l'efficacité d'un conseil d'administration est
fonction de son indépendance, qui dépend surtout, d'après
la littérature, de la structure du conseil comme le dit Claude
Essomba Ambassa étudiant à l'Université de Douala
(FSEGA) et GEREA dans son rapport portant sur :
Entre gouvernance privée et gouvernance publique: les enseignements
pour une privatisation de la Société Nationale des Eaux du
Cameroun (SNEC).
Selon le rapport Vienot (2003), en principe,
il n'est pas souhaitable, étant donné la grandes
diversités des sociétés cotées d'instaurer ou
encore même d'imposer un styles d'organisation et de fonctionnement
formalisées et identiques à tous les conseils d'administration.
L'organisation des travaux du conseil comme sa composition doivent être
appropriées à la composition de l'actionnariat à la
dimension et à la nature de chaque entreprise comme aux circonstances
particulières qu'elle traverse. Chaque conseil n'est le meilleur juge
et sa première responsabilité est d'adopter le mode
d'organisation et de fonctionnement qui lui permet d'appliquer au mieux sa
mission.
L'objectif de cet article de Laurent Godard
(2000) est de faire une synthèse des analyses
théoriques (issues des théories de l'agence et des coûts de
transaction) et des résultats empiriques concernant le conseil
d'administration. Après avoir rappelé le cadre d'analyse de cet
organe proposé par la théorie de l'agence, ce dernier est
présenté comme un maillon du système de gouvernement des
entreprises, avant d'examiner comment s'exerce sa fonction disciplinaire au
moyen de deux leviers, la politique de rémunération et de
révocation des dirigeants. Enfin, il étudie la relation
présumée entre le conseil d'administration et la performance de
la firme. Cet article conclut à une efficacité limitée du
conseil d'administration comme organe disciplinaire qui s'explique par le
comportement d'enracinement des dirigeants, les stratégies personnelles
des administrateurs et l'hétérogénéité de sa
composition. Une éventuelle réforme du rôle de cet organe
suppose cependant, et préalablement, une meilleure compréhension
de son articulation avec les autres mécanismes composant le
système de gouvernement des entreprises. Ici Laurent Godard voit que le
Conseil d'Administration est un organe dont la mission est de discipliner les
principaux dirigeants. Il ressort alors une approche du Conseil
d'Administration différente de celle de Fama, Jensen et Meckling.
Plusieurs mécanismes de contrôle limitent le
comportement opportuniste des dirigeants Shleifer et vishny
(1997). En particulier le conseil d'administration, en tant
qu'autorité légale chargée de ratifier et de
contrôler les décisions des dirigeants, joue un rôle
prépondérant dans la résolution des conflits
d'intérêts Fama et Jensen (1983).
Le conseil d'administration constitue un mécanisme de
gouvernance dont l'efficacité n'est probablement pas sans incidence sur
la création de valeur et par conséquent, sur la satisfaction.
Les mécanismes internes de gouvernement sont les
moyens internes à l'entreprise permettant de discipliner les dirigeants
afin qu'ils agissent dans l'intérêt des actionnaires. Parmi ces
différents moyens, on distingue notamment le rôle disciplinaire
assumé par le conseil d'administration d'une part, et les
méthodes d'incitation par la rémunération des dirigeants
d'autre part.
La rémunération des dirigeants par des
stocks-options leur permettant d'acquérir des actions dans le futur
permet parmi les différents modes de rémunération de
mieux aligner les intérêts du dirigeant sur ceux des actionnaires,
car il doit valoriser les actions de l'entreprise pour accroître la
valeur de ses stocks-options. Cette forme de
rémunération s'est par conséquent beaucoup
développée ces dernières années et l'on
considère que dans la plupart des grandes sociétés, plus
de 50% des revenus des chefs d'entreprises sont indexés sur la valeur
boursière de leur société Pollin JP
(2002), cependant concernant l'entreprise publique il est
impossible de rémunérer les dirigeants par le biais des
stocks-options, ces derniers nécessitant la cotation des titres. Alors
selon ce dernier l'indépendance du conseil d'administration est
illusoire dans les entreprises publiques.
Selon les principes de gouvernement d'entreprise de
l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement
Economique) (2004), le gouvernement d'entreprise fait
référence aux relation entre la direction d'une entreprise, son
conseil d'administration ses actionnaires et d'autres parties prenantes. Il
détermine également la structure par laquelle sont définis
les objectifs de l'entreprise, ainsi que les moyens de les atteindre et
d'assurer une surveillance des résultats obtenus. Un gouvernement
d'entreprise de qualité doit inciter le conseil d'administration et la
direction à poursuivre des objectifs conformes aux intérêts
de la société et des actionnaires et faciliter une surveillance
effective des résultats obtenus. L'existence d'un système de
gouvernement d'entreprise efficace au sein de chaque entreprise et de
l'économie considérée dans sa globalité, contribue
à assurer la confiance nécessaire au bon fonctionnement d'une
économie de marché.
En ce qui nous concerne, nous pensons que le Conseil
d'Administration en tant que mécanisme Gouvernance interne à
l'entreprise doit faire la part des choses c'est-à-dire qu'il doit avoir
une considération pour toutes les parties prenantes. Il doit limiter les
pouvoirs aussi bien des dirigeants que des actionnaires. Or, nous constatons
très souvent que le Conseil d'Administration n'intervient qu'au profit
des actionnaires. Toutefois, nous remarquons que certains auteurs vont dans le
même sens, tandis que d'autres ont des avis divergents
LES NOTES DE BAS DE PAGE
Chapitre II : Cadre méthodologique
Ce chapitre constitue l'autre base fondamentale de
notre travail, c'est un élément indispensable qui vient
compléter, par son aspect plus pratique, le travail du cadre
théorique. Il est essentiellement composé du :
· Cadre de l'étude
· Délimitation du champ de l'étude
· méthodologie utilisée
· difficultés rencontrées
Section 1 : cadre de l'étude
Notre étude se situe dans un cadre social et
financier qui place au centre de ce thème d'étude portant sur
« le conseil d'administration, garantie d'un meilleur gouvernement
d'entreprise », les dirigeants, les actionnaires et l'ensemble des
administrateurs du conseil d'administration. L'orientation majeure
donnée à cette étude relève du pouvoir du Conseil
d'Administration dans la sauvegarde des intérêts des actionnaires
par le biais des mécanismes de bonne gouvernance qui semble pour nous
ici un élément essentiel à l'essor de l'entreprise.
Section 2 : Délimitation du champ de
l'étude
Etant donné qu'il serait hasardeux, voir même
audacieux pour nous d'entreprendre notre étude sur tous les aspects qui
entrent en ligne de compte dans le Gouvernement d'Entreprise et le Conseil
d'Administration, nous limiteront notre étude au Conseil
d'Administration qui est le mécanisme interne de gouvernance de
l'entreprise afin de veiller à son bon fonctionnement ou encore
d'assurer sa pérennité sur le marché.
En effet, notre étude sera principalement axée
sur la société Générale des Banques au
Sénégal (S.G.B.S) qui est une société anonyme
à conseil d'administration. De ce fait, c'est le mode de fonctionnement
et l'efficacité des conseils que nous voulons étudier au sein de
cette société sénégalaise.
Section 3 : méthodologie utilisée
Ø technique
d'échantillonnage
Pour cette étude portant sur la gouvernance
d'entreprise et le conseil d'administration, nous nous proposons d'administrer
nos questionnaires à l'ensemble des 'administrateur de la
Société Générale des Banques au
Sénégal (S.G.B.S).
Ø Technique d'investigation
.
De ce fait, pour mener une étude objective, nous avons
eu recours à diverses techniques d'investigations à
savoir :
§ Administrer un questionnaire à l'ensemble des
administrateurs de la Société Générale des Banques
au Sénégal (S. G. B.S.)
§ La recherche documentaire nous a fourni des
informations avec la consultation d'ouvrages et de revues traitant du
thème. Celle-ci a été une étape préliminaire
de notre travail. Ainsi, nous avons effectué des recherches au niveau de
la bibliothèque de l'université CHEIKH ANTA DIOP et aussi au
niveau de la chambre de commerce de Dakar.
Section 4 : difficultés rencontrées
Le stage étant l'idéal pour une meilleure
exploration du thème de recherche afin de présenter un travail
de fin de cycle, on est souvent confrontés à des
difficultés. C'est ainsi que, pour le cas de notre étude sur
«le conseil d'administration, garantie d'un meilleur gouvernement
d'entreprise», nous pouvons énumérer une liste de
difficultés rencontrées, notamment :
Ø Manque de collaboration de certains dirigeants du
fait de leur emploi du temps chargé;
Ø Le non-respect des rendez-vous de la part des
certains administrateur;
Ø Réception tardive des réponses au
questionnaire distribué ;
Ø Changement d'encadreur en cours de rédaction
du mémoire ;
Ø Accès difficile à la documentation sur
les conseils et sur le gouvernement d'entreprise au sein de la banque.
Deuxième partie :
Généralités et présentation de la S.G.B.S
Chapitre I : Conseil d'administration :
Mission et fonctionnement
Ce chapitre portant sur le conseil d'administration relatif
à sa mission et son fonctionnement est essentiellement composé de
2 parties notamment :
· le conseil d'administration dans la gouvernance
d'entreprise ;
· les attributs du conseil d'administration et leur
influence sur son fonctionnement
I : le conseil d'administration dans la gouvernance
d'entreprise
Section 1: principales théorie de la gouvernance
Il n'existe pas de théorie pionnière de la
gouvernance, cette dernière est la résultante de plusieurs
constructions théoriques. Ces courants appartiennent au même
paradigme mais proposent des explications différentes de l'efficience
des organisations et de leur existence. Le premier courant est d'origine
contractuelle et le second est d'origine cognitive.
1) Les théories
contractuelles de la gouvernance
1.1 L'approche actionnariale
La notion centrale de l'approche contractuelle est celle de la
firme perçue comme un noeud de contrats, un centre contractant
chargé de gérer de façon centralisée, l'ensemble
des contrats nécessaires à la production. Trois théories
constituent l'essence de ce courant contractuel :
· La théorie des droits de propriété
« TDP », (Alchian & Demsetz 1972) ;
· La théorie de l'agence « TA », (Jensen
& Meckling, 1976) ;
· La théorie des coûts de transactions
« TCT », (Williamson, 1985).
o La théorie des droits de
propriété
A.A. Alchian et H. Demestz sont considérés comme
les fondateurs de la théorie des droits de
propriété1(*).
La firme est définie comme un noeud de contrats (nexus of
contracts) et le dirigeant a pour charge de définir la nature des
taches et de choisir les personnes qui doivent les exécuter au sein du
« noeud » coopératif.
Au sein de la théorie des droits de
propriété, Furubotn et Pjovich2(*) ont cherché à comprendre le
fonctionnement interne des organisations en s'appuyant sur le concept
même de droits de propriété. Ils décomposent les
droits de propriété en trois grandes parties :
ü L'usus : le droit d'utiliser le bien.
ü Le fructus : droit d'en percevoir les fruits.
ü L'abusus : droit du décider du sort du bien et
d'en faire ce qui bon nous semble.
Selon la théorie néoclassique, la
décomposition du droit de propriété entre les mains de
plusieurs personnes a pour effet de réduire l'efficacité de la
firme. En effet, seul un manager qui est aussi un propriétaire peut
avoir intérêt à réduire le gaspillage, et
améliorer ses efforts au sein de son entreprise.
Dans la firme managériale, il existe une
séparation entre le management de l'entreprise assuré par le
manager et la propriété de la firme assurée par le
détenteur de capital. Dans ce cadre le manager ne peut disposer que de
l'usus alors que le fructus et l'abusus sont possédés par le
propriétaire, ce qui peut entraîner des conflits
d'intérêts et s'avérer être une source
d'inefficacité.
En résumé, la théorie des droits de
propriété nous indique que la séparation entre fructus,
usus et abusus, qui symbolisent l'entreprise managériale tend à
atténuer l'efficacité des droits de propriété. Les
parties en présence, bénéficiant chacune d'une partie des
droits de propriété sur la firme vont, dés lors,
poursuivre des intérêts pouvant être divergents.
o La théorie de l'agence
M.C. Jensen et W.H. Meckling, fondateurs de la théorie
de l'agence, s'inspirent à l'origine de la démarche de Alchian et
Demsetz, pour définir la firme comme noeud de contrats. Le modèle
explicatif des structures de financement et d'actionnariat, est fondé
sur les hypothèses d'asymétrie d'information et de conflits
d'intérêts entre le dirigeant - propriétaire, les nouveaux
actionnaires et les créanciers financiers.
Pour M.C. Jensen et W.H. Meckling « il existe une
relation d'agence lorsqu'une personne a recours aux services d'une autre
personne en vue d'accomplir en son nom une tache quelconque3(*)». Dans le cas
présent, la relation d'agence concernera le principal (l'actionnaire) et
son agent (le gestionnaire), ce dernier s'étant engagé à
servir les intérêts du premier. De ces relations émane la
notion de coûts d'agence, coûts qui résultent du
caractère potentiellement opportuniste des acteurs (hasard moral) et de
l'asymétrie d'informations entre les cocontractants (sélection
adverse) :
- La sélection adverse, ex ante: l'agent
dispose d'informations alors que les principaux ne les ont pas, il peut les
cacher avant de signer le contrat.
- Le hasard moral ex post: les principaux ne sont
jamais assurés que l'agent mettra tout en oeuvre pour exécuter le
contrat et ne poursuivra pas des objectifs qui lui sont propres.
Les coûts générés par une telle
situation constituent les coûts d'agence, ils représentent la
perte de valeur par rapport à une situation idéale où il
n'y aurait pas d'asymétrie d'informations et de conflits
d'intérêts. Selon les théoriciens de l'agence une
organisation est réputée efficace si elle minimise les
coûts d'agence.
Pour M.C. Jensen et W.H. Meckling, les problèmes
d'agence engendrent trois types de coûts4(*) :
· Les coûts de surveillances : ce sont les
coûts supportés par le principal pour s'assurer que son agent
gère conformément à ses intérêts.
· Les coûts d'obligation : supportés pas
l'agent pour mettre en confiance le principal.
· Les pertes résiduelles : ce sont les coûts
inhérents à la divergence d'intérêt entre le manager
et les actionnaires (mauvaises allocations des ressources, choix d'une
stratégie non optimale...).
Selon les analyses de Alchian et Demsetz puis de Jensen et
Meckling, la situation d'efficience optimale est celle où la direction
et la propriété sont assumées par une seule et même
personne. Dans le cas contraire, les actionnaires, exposés à un
hasard moral et à une sélection adverse résultants de
l'autonomie croissante du manager, n'ont aucune certitude que ce dernier fera
un usage optimal de leurs capitaux. Plus la part du capital de l'entreprise
possédée par le manager est faible, plus l'incitation à
maximiser la rémunération des fonds propres est faible. Pour ces
raisons, les relations entre les actionnaires et les dirigeants sont
nécessairement conflictuelles. Les divergences d'intérêt
sont de trois ordres5(*)
:
· Divergence entre les actionnaires et les managers quant
à l'horizon des décisions ;
· Divergences quant à la perception du risque ;
· Divergences au sujet des avantages tirés par les
dirigeants de leur position.
Basées sur des postulats de la théorie de
l'agence et sur la reconnaissance du rôle central occupé par le
dirigeant, deux principales définitions de la gouvernance peuvent
être évoquées :
D'après Shleifer et Vishny dans une approche
financière traditionnelle, « la gouvernance d'entreprise traite des
différents moyens mis en place par les fournisseurs de capitaux de
l'entreprise pour assurer leur retour sur investissement6(*) ».
Dans une vision moins restrictive de la gouvernance, une autre
définition est donnée par Charreaux « le gouvernement
d'entreprise peut se définir comme l'ensemble des mécanismes
(organisationnels ou institutionnels) qui gouverne les décisions des
dirigeants et définit leur espace discrétionnaire7(*)». Cette définition
permet d'inclure l'ensemble des mécanismes de gouvernance tendant
à délimiter l'espace discrétionnaire des dirigeants.
Jensen soutient qu'il existe seulement quatre forces de
contrôles, externes et internes, qui peuvent servir à restreindre
le pouvoir de décision des dirigeants :
· les marchés de capitaux ;
· le système
juridique/politique/réglementaire ;
· les marchés des produits et des facteurs de
production ;
· le système de contrôle interne
dirigé par le conseil d'administration.
o La théorie des coûts de
transaction
L'élargissement du cadre théorique et
l'intégration d'autres stakeholders, particulièrement les
salariés, ont conduit à la fondation de la théorie des
coûts de transaction par Williamson, cette théorie
considère que la firme existe pour pallier les failles du marché,
liées aux problèmes posés par la spécificité
des actifs et l'opportunisme potentiel des acteurs.
Se distinguant de la théorie de l'agence qui
privilégie la notion de conflits d'intérêts, la
théorie des coûts de transaction retient la transaction comme
unité d'analyse et la spécificité des actifs supports de
la transaction, comme concept central (un actif est d'autant plus
spécifique que son redéploiement vers un autre usage
entraîne une perte de valeur importante), elle explique l'arbitrage entre
dettes et capitaux propres par la spécificité des actifs à
financer. Pour O.E. Williamson, on internalise pour éviter d'être
spolié et perdre le minimum de valeur par rapport à ce qui serait
réalisable par rapport à l'optimum de premier rang, à
l'économie du Nirvana8(*).
S'appuyant sur le principe d'efficacité, Williamson
définit les coûts de transaction, comme « les coûts
engendrés (ou pouvant l'être) par les échanges contractuels
de biens ou services entre firmes.9(*)». Il décrit les coûts de transaction
comme la somme des coûts ex ante de négociation et de
rédaction du contrat reliant deux entités et des coûts
ex post d'exécution, de mise en vigueur, et de modification du
contrat, en cas d'apparition de conflits, il considère aussi que les
coûts de transaction incluent les coûts d'agence10(*).
L'efficacité des diverses institutions
économiques doit donc s'apprécier par les coûts de
transactions qu'elles engendrent. Ainsi les firmes, conçues comme des
« structures de gouvernance interne » de transactions auparavant
régies par les mécanismes du marché, existeraient du fait
de leurs avantages en terme de coûts de transactions.
Williamson identifie deux types de mécanismes
susceptibles de réduire les coûts d'agence et donc les coûts
de transaction :
· Les mécanismes intentionnels,
permettant de gérer avec efficacité les transactions en mettant
en jeu des investissements fortement spécifiques, par exemple,
l`intervention du conseil d'administration pour contrôler une transaction
censée financer des investissements spécifiques à la
firme. Le conseil d'administration est supposé capable par le biais des
audits internes de déterminer les causes de dépassement des
coûts prévisionnels et d'en décider en perspective du sort
du dirigeant.
· Les mécanismes
spontanés, de nature contractuelle, destinés à
protéger les transactions concernant des actifs redéployables,
à l'instar du marché, qui, selon Williamson sanctionne tout
dépassement de coûts prévisionnels11(*). D'autres mécanismes
existent aussi comme les garanties contractuelles, les procédures
légales de règlement judiciaire...
2) vision de l'opportunisme dans les
différentes théories contractuelles : théories
cognitives de la firme
Le développement d'une approche cognitive de la
gouvernance, expliquant le lien entre les ressources et la création de
la valeur, répond aux insuffisances de la vision contractuelle qui
ignore pour l'essentiel la dynamique productive et montre des lacunes dans
l'explication de certains phénomènes organisationnels et
notamment dans la modélisation de la gouvernance.
En effet, afin d'appréhender ce processus, il est
nécessaire de faire appel aux théories cognitives de la firme.
Cette approche se distingue de l'approche contractuelle et en est
complémentaire pour l'explication d'un nombre important de
phénomènes organisationnels. Tout d'abord, la connaissance,
représentée comme l'aboutissement d'un processus d'apprentissage
est distinguée de l'information alors que ces deux notions sont
confondues dans la vision contractuelle.
La vision cognitive s'attachera davantage à expliquer
le processus d'apprentissage et d'accumulation de connaissances et de
compétences. La firme n'est plus seulement analysée sur sa
capacité à « économiser la connaissance12(*)», mais également
sur sa capacité à créer de la connaissance et des
compétences.
Un autre point d'évolution important est celui de la
conception même de la rationalité limitée et calculatoire
des agents, l'hypothèse de rationalité calculatrice sous
contraintes cognitives est rejetée au profit de la rationalité
procédurale : la rationalité ne s'apprécie plus sur la
base des conséquences des décisions, mais des processus
décisionnels13(*).
Cette évolution permet de fournir une explication
relativement nouvelle du processus de création de valeur. D'une part la
connaissance de changements organisationnels endogènes, c'est à
dire la capacité des firmes à créer leurs propres
opportunités. D'autre part la reconnaissance des capacités des
firmes à innover et à créer du différentiel.
Contrairement aux théories contractuelles où la création
de valeur est essentiellement appréhendée en termes
d'économie de coûts et où l'analyse est concentrée
sur les problèmes de répartition de la valeur créée
et la résolution des conflits d'intérêt, les
théories cognitives se concentrent sur l'analyse du processus de
création de valeur. La firme peut notamment créer de la valeur en
agissant sur son environnement, en créant des opportunités, en
apprenant, en innovant et en créant du différentiel. Lazonick et
O'Sullivan14(*)
considèrent que la clé de la performance dans ces approches
se situe dans la capacité du management à imaginer, percevoir,
construire de nouvelles opportunités que dans la restructuration des
portefeuilles d'activités des firmes en réponse aux
évolutions de l'environnement. Cette nouvelle vision aboutit à
une interprétation différente des mécanismes de
gouvernance qui ne jouent plus prioritairement un rôle de
résolution des conflits mais un rôle proactif. Désormais le
système de gouvernance regroupe des mécanismes permettant d'avoir
le meilleur potentiel de création de valeur par l'apprentissage et
l'innovation15(*)
3) les conflits :
Certains auteurs tels que Byrd, Parrino et Pritsch (1998)
distinguent quatre types de conflit d'intérêt entre les
actionnaires (principal) et les dirigeants (agent) à savoir :
a. le problème de l'effort :
Il provient du fait que l'effort fourni par les dirigeants
n'est pas forcement celui attendu par les actionnaires, qui ont pour unique
objectif la maximisation de la valeur de leur entreprise. L'opportunisme des
dirigeants prend la forme d'une expropriation indirecte des fonds investis par
les actionnaires. Jensen et Meckling (1996) soulignent qu'au fur et mesure que
le pourcentage du capital action détenu par les dirigeants augmente
l'écart par rapport à la maximisation de la valeur de
l'entreprise diminue.
b. Le problème de l'horizon temporel :
Il résulte de la différence d'horizon de
planification entre les dirigeants et les actionnaires. En effet, les
dirigeants ont des obligations des résultats sur de courts horizons,
soit la période pendant laquelle ils dirigent la firme. Les actionnaires
par contre s'intéressent à la valeur actualisée de tous
les flux des revenus futurs. Leur horizon est de ce fait plus long, du fait de
la durée de vie infinie de l'entreprise. L'impacte le plus direct de ce
type de conflit apparaît dans les décisions d'investissement en
recherche et développement et en publicité. Les dirigeants sont
moins enclins à investir dans ces postes car les sorties des fonds y
afférents fonds baisser les bénéfices de l'année
d'investissements, pour des avantages qui sont plus à long terme. Dechow
et Sloan (1991) soutiennent que cette différence d'horizon est
amplifiée dans d'autres nations tels qu'aux Etats -Unis par l'octroi
aux dirigeants des contrats incitatifs basés sur des pourcentages de
bénéfices.
c. Le problème de différentiel
d'aversion au risque :
Ce problème est lié au fait
que le degré d'aversion au risque des actionnaires et des dirigeants ne
sont pas les même. En effet, les actionnaires sont prêts à
supporter un niveau de risque plus élevé que celui des
dirigeants, du fait de la diversification de leur portefeuille. Or, les
dirigeants ont tendance à éviter les projets risqués dont
les retombées peuvent s'avérer néfastes pendant leur
carrière.
d. Le problème de la mauvaise utilisation des
actifs de l'entreprise :
L'utilisation par les dirigeants des actifs de l'entreprise
à des fins personnelles engendre inéluctablement des coûts
d'agence. En effet, ceux-ci abusent parfois du pouvoir que leur accorde
l'entreprise en allouant des fonds investis par les actionnaires dans de
dépenses somptuaires et des investissements qui leur profitent
directement, mais diminuent la valeur de l'entreprise (Jensen 1986).
Section 2: résolution et prévention des
conflits : gouvernement d'entreprise
1) les différentes approches de Gouvernance
d'Entreprise : définitions
Selon l'optique disciplinaire, le gouvernement d'entreprise a
pour objet de mettre le dirigeant au pas afin que ce dernier gère
l'entreprise au profit des actionnaires, et plus généralement au
profit de toutes les parties prenantes. On oppose de ce fait la vision
traditionnelle ou moniste du GE qui fait la part belle aux seuls apporteurs de
capitaux (actionnaires), à la vision pluraliste ou partenariale qui
élargit la firme à tous les partenaires. Dans l'un ou l'autre
aspect, le Gouvernement d'Entreprise désigne l'ensemble des
mécanismes devant assurer la prise en compte des intérêts
de toutes les parties contractantes. Le gouvernement d'entreprise a trait ainsi
à la façon de concilier les intérêts des deux
parties et de faire en sorte que les entreprises soient exploitées au
profit des investisseurs (Mayer 1996).
Demb et Neubaeur (1992), par exemple, indiquent que « le
Gouvernement d'Entreprise concerne la responsabilité en matière
de performance ». Selon Kester, « le problème central du
Gouvernement d'Entreprise est de concevoir des systèmes
spécialisés d'incitation, de sauvegarde et de
réglementation des différends de nature à favoriser la
continuité au sein de l'entreprise de relations qui soient efficientes
en présence d'un opportunisme régi par l'intérêt
personnel.».
D'après Charreaux et Desbrières le Gouvernement
d'Entreprise se définit comme : l'ensemble des mécanismes
organisationnels ayant pour objet de délimiter les pouvoirs et
d'influencer les décisions (notamment de financement et
d'investissement) des dirigeants, autrement dit, qui gouvernent leur conduite
et définissent leur espace discrétionnaire.
2) les mécanismes du Gouvernement
d'Entreprise :
Les mécanismes de gouvernance d'entreprise sont
nombreux et bien documentés dans la littérature, nous distinguons
les mécanismes internes des mécanismes externes.
v Les mécanismes internes de la gouvernance
Les mécanismes internes de Gouvernance d'Entreprise
comptent sur des intervenants internes à l'entreprise pour surveiller
les agissements des dirigeants. Ces mécanismes sont au nombre de
cinq :
· La participation des dirigeants au capital
action :
Il est démontré qu'en ayant une participation
élevée au capital action de l'entreprise, les dirigeants ont
tendance à aligner leurs intérêts sur ceux des actionnaires
(Leland et Pyle, 1997). Une mauvaise gestion des ressources de l'entreprise met
en effet en danger la portion de leur richesse qui est reliée à
la valeur marchande de l'entreprise. Les problèmes reliés
à l'effort et à l'horizon temporel s'en trouvent ainsi
atténués.
· Les contrats de rémunération
incitatifs :
Les régimes d'option et les primes sont
généralement considérés comme des modalités
de contrats incitatifs. Shleifer et Vishny (1997) estiment que les
régime d'options utilisés comme contrat de
rémunération incitatif constituent une alternatives efficace
puisqu'en maximisant la valeur des actions de l'entreprise, les gestionnaires
maximisent également la valeur de leurs options. Toutefois,
l'utilisation de tels régimes n'est pas dépourvue de
problèmes. En effet, il est trop facile pour la haute direction de
l'entreprise de convaincre le conseil d'administration de modifier le prix deb
levée des options, afin d'obtenir la disparition complète de
l'incitatif.
· Les investisseurs
institutionnels :
Les banques, les compagnies d'assurance et les caisses de
retraite publique et privées ne sont pas des actionnaires comme les
autres. Aux Etats-Unis, ils ont engendré une véritable
révolution dans le domaine de la gouvernance d'entreprise,
spécialement depuis que l'essor des moyens de défense contre les
prises de contrôle a grandement affaibli le marché des prises de
contrôle en tant que mécanisme de gouvernance d'entreprise.
· Les actionnaires dominants :
Les détenteurs de blocs de contrôle constituent
un autre mécanisme de gouvernance d'entreprise. En effet, la
présence d'actionnaire majoritaire améliore nettement la
surveillance des dirigeants de l'entreprise, réduit les coûts
d'agence et augment la valeur de l'entreprise. Les actionnaires majoritaires
peuvent obtenir une plus grande part des bénéfices
résultant de la surveillance des dirigeants de l'entreprise. Vu la forte
probabilité que ces coûts surpassent les coûts de
surveillance, ils sont économiquement plus motivés à jouer
un rôle de surveillant.
· Le conseil d'administration :
Il joue un rôle important dans les entreprises. Fama
(1980) lui attribue la mission de contrôler les principaux dirigeants.
Théoriquement, il doit s'assurer que les décisions prises par ces
derniers servent les intérêts des actionnaires. Notons toutefois
que le rôle disciplinaire du conseil d'administration peut être
limité, surtout si le nombre d'administrateurs sous l'autorité de
la haute direction est élevé. C'est souvent le cas lorsque les
administrateurs internes (c'est-à-dire les administrateurs qui sont au
service de l'entreprise ou qui sont d'anciens employés retraités)
sont dominants. Weisbach (1988) soutient en effet que plus la proportion des
administrateurs externes siégeant au conseil d'administration est
élevée, plus la convergence entre les intérêts des
administrateurs et ceux des actionnaires augmente. La probabilité de
renvoi d'un directeur général suite à une mauvaise
performance est significativement plus élevée dans ce cas que
dans le cas où les administrateurs externes sont minoritaires.
D'après Charreaux et Pitol-Belin (1990), « la plupart des
propositions émanent du président du conseil d'administration.
Les propositions des autres administrateurs n'interviennent en moyenne que dans
30% des cas, ce qui confirme le rôle prépondérant du
président dans la composition et dans le fonctionnement du
conseil ». Alors, si le directeur général cumule se
poste avec celui de président du conseil d'administration, on peut
craindre que même les administrateurs externes ne soient pas à
l`abri de son influence. Le Directeur général peut en effet
s'entourer de personnes dociles et passives qui serviront mieux ses propres
intérêts que ceux des actionnaires (Mace, 1986). Notons toutefois
que les administrateurs externes ont plusieurs raisons de faire preuve d'une
certaine indépendance vis-à-vis de la direction.
Premièrement, ils peuvent être tenus responsable des dommages
causés par le défaut d'accomplissement de leur tache,
étant donné les obligations légales qu'ils ont envers les
actionnaires. Deuxièmement, préoccupés par leur valeur sur
le marché des administrateurs, ils n'ont pas intérêt
à être soupçonnés de collusion avec la direction.
Ils tentent donc de préserver une réputation d'administrateurs
compétents et non complaisants. Rosenstein et Wyatt (1990) trouve que
l'ajout d'un administrateur externe au conseil d'administration accroît
la valeur de la firme.
v Les mécanismes de gouvernance externes
La gouvernance externe est le fait que le contrôle de la
direction soit assuré par des parties extérieures à
l'entreprise tels que le marché du travail, le marché des
capitaux, la réglementation, etc.
· Le marché du travail :
Fama (1980) décrit comment le marché du travail
peut aider les entreprises à contrôler leurs coûts d'agence.
En effet, en instaurant un système de rémunération
lié à la performance des dirigeants, les entreprises arrivent non
seulement à réduire leurs coûts d'agence, mais aussi
à garder les meilleurs dirigeants. Faute d'un bon système de
rémunération reflétant leur performance, les bons
dirigeants seront les premiers à quitter l'entreprise.
Parallèlement, un dirigeant qui a enregistré de mauvais
résultats par le passé sera moins sollicité par les
entreprises performantes.
· Les politiques financières de
l'entreprise :
Jensen (1986) souligne que les entreprises opérant dans
les secteurs matures peuvent générer des liquidités
excédentaires. Ces sommes doivent être retournées aux
actionnaires sous forme de dividendes ou de rachat d'actions, pour un
réinvestissement optimal. Toutefois les dirigeants peuvent ne pas agir
de la sorte. Ils peuvent allouer ces fonds à des projets non rentables
ou les utiliser pour leur propre compte. En l'absence d'un bon système
de gouvernance d'entreprise la politique de dividende et le financement par la
dette jouent un rôle essentiel pour réduire les liquidités
excédentaires et le risque de gaspillage de ces fonds par les
dirigeants.
· La réglementation des marchés de
capitaux :
Elle a pour but la protection des actionnaires, à
travers son caractère formel de divulgation de l'information, ses
restrictions sur les transactions d'initié et ses mécanismes de
sanction. Les actionnaires sont généralement petits et nombreux.
Ce qui entraîne une absence d'incitation des actionnaires individuels
à assumer la responsabilité du contrôle et de la
surveillance des décisions prises par les dirigeants de l'entreprise. De
plus, les actionnaires atomistiques sont disperses géographiquement et
mal organisés pour créer, gérer et maintenir une coalition
d'actionnaires. De ce fait, la réglementation des marchés de
capitaux vient jouer un rôle de surveillance directe pour les
actionnaires.
II : les attributs du conseil d'administration et leur
influence sur son fonctionnement
Section 1 : composition du conseil
d'administration
1) nombre et désignation des
administrateurs :
La société anonyme peut être
administrée par un conseil d'administration composé de trois
membres au moins et de douze au plus. Le conseil d'administration peut
comprendre des membres qui ne sont pas actionnaire au sein de la
société dans la limite du tiers des membres du conseil.
2) durée du mandat des
administrateurs :
Sans affecter celle des mandats en cours, la durée du
mandat des administrateurs, fixée par les statuts, ne doit pas
excéder quatre ans au maximum de sorte que les actionnaires soient
amenés à se prononcer avec une fréquence suffisante sur
leur élection. L'échelonnement des mandats doit être
organisé de façon à éviter un renouvellement en
bloc et à favoriser un renouvellement harmonieux des administrateurs. Le
rapport annuel doit indiquer précisément les dates de
début et d'expiration du mandat de chaque administrateur de
manière à faire apparaître l'échelonnement existant.
Il mentionne également pour chaque administrateur, outre la liste des
mandats et fonctions exercés dans d'autres sociétés, son
âge, la principale fonction qu'il exerce, et fournit la composition
nominative de chaque comité du Conseil. Lorsque l'Assemblée
générale est saisie de la nomination ou du renouvellement d'un
administrateur, le rapport annuel et l'avis de convocation adressé aux
actionnaires, doivent comporter, outre les prescriptions légales, une
notice biographique décrivant les grandes lignes de son curriculum
vitae. Le nombre d'actions de la société concernée,
détenues personnellement par chaque administrateur, doit figurer dans le
rapport annuel et dans l'avis de convocation adressée aux
actionnaires.
3) mode de rémunération des
administrateurs :
La rémunération des administrateurs doit
être proportionnée à la taille et à la
complexité de l'entreprise, à la fréquence des
réunions, au nombre de missions. Les jetons de présence sont, en
principe, destinés à rémunérer l'assiduité
aux réunions. C'est l'origine de leur nom.
Il existe deux types de rémunérations :
ü les jetons de présence dont le
montant annuel est fixé par l'assemblée générale
globalement pour l'ensemble du conseil d'administration, qui décide
ensuite de la répartition entre ses membres. Le conseil peut
procéder à un partage en parts égales, ou décider
de privilégier les administrateurs qui participent à des
comités d'étude, ou qui sont chargés de fonctions
spéciales (président du conseil d'administration ou directeur
général de la société, etc.) ;
ü des rémunérations exceptionnelles
qui peuvent être allouées à des administrateurs
chargés d'une mission particulière dépassant le cadre
usuel de leurs fonctions régulières d'administrateurs. Il faut
veiller, le cas échéant, au respect des procédures des
conventions réglementées.
Par ailleurs, certains frais assumés par
l'administrateur dans l'intérêt de la société
peuvent être remboursés. Les rémunérations et
avantages de toute nature alloués à chacun des administrateurs
doivent être mentionnés dans le rapport annuel de gestion.
4) fin de la fonction des
administrateurs :
Sauf en cas de démission, de révocation ou de
décès, les fonctions des administrateurs se terminent à la
fin de l'assemblée générale ordinaire ayant statué
sur les comptes de l'exercice et tenue dans l'année au cours de laquelle
expire leur mandat.
Chapitre II : Présentation da la
Société Générale des Banques du
Sénégal (S.G.B.S)
Section 1 : Présentation de la (S.G.B.S)
La société générale des banques
au Sénégal a été créée le 6 novembre
1962.
Elle a repris les activités de l'agence de la
Société Générale qui était
déjà présente au Sénégal et absorbe par la
même occasion la banque commerciale africaine, une banque locale.
Lors de sa création, le capital de la banque
s'élevait à 500.000.000 Fcfa. Apres plusieurs augmentations, son
capital s'élève aujourd'hui à 4.527.600.000 Fcfa. Ce
capital est à 57,72% détenu par le groupe Société
Générale en France qui est donc l'actionnaire majoritaire de la
banque. Le reste du capital se repartie comme suit :
Ø 35,23 % par des privés
sénégalais ;
Ø 5,57% par Hypo und Verensbank AJ qui est une banque
Allemande ;
Ø 1,48 % par Soge-finance qui est une filiale du Groupe
Société Générale.
Ainsi donc avec plus de 59,20% du capital de S.G.B.S le groupe
est l'un des actionnaires principaux de la banque ce qui en fait un
interlocuteur privilégié de la banque. Il apporte de ce fait son
expertise à la banque, mais le revers de la médaille c'est que le
moindre scandale pourrait entacher non seulement la réputation de la
SGBS mais aussi celle de maison mère et comme une boule de neige,
à ses autre filiales reparties à travers le monde. Ce capital est
divisé en 472.600 actions de 10.000 F CFA. La SGBS est soumise aux
règles qui régissent l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) et la zone francs dont le Sénégal est membre.
Elle est donc sous la tutelle de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) qui définit la politique monétaire des Etats
membre de l'UEMOA et du ministère de l'économie et de finance par
le biais de la direction de la monnaie et du crédit.
Comme précédemment dit, le Groupe
Société Générale en tant qu'actionnaire majoritaire
(plus de 59,20 % du capital ) a mis en place une structure qui répond au
nom de Banque Hors France Métropolitaine qui coiffe les filiales et
agences du Groupe implantées en dehors du territoire français et
dans les DOM-TOM. Elle leur apporte son expertise et une assistance technique
pour assurer leur bonne marche selon les institutions de contrôle locales
mais aussi selon la législation financière française.
Il est à noter que la Société
Générale, c'est :
· Plus de 10.000.000 de clients et plus de 2600 agences
en France ;
· Elle est présente dans plus 75 pays avec 500
implantations ;
· Plus de 80000 collaborateurs repartis à travers
le monde ;
· Elle gère plus de 200 milliards d'actifs.
1. le réseau d'agences de la SGBS
Avec une politique d'investissement soutenue depuis 1998, la
banque s'est développée de façon exponentielle en
démultipliant son réseau mais aussi sa logistique. La SGBS
gère un réseau dense et diversifié de près de 45
agences, dont plus de 15 points banque rattachés à des agences et
plus de 40 guichets Western Union, le tout reparti à travers toute
l'étendu du territoire national, ce qui fait d'elle la banque la plus
représentative de la place et la mieux représentée.
L'organigramme de chaque agence se présente comme suit : d'un point
de vue opérationnel, selon la taille du guichet, nous avons
remarqué la polyvalence des agents alors que dans les bureaux plus
importants le volume du travail exige une spécialisation. Les
différentes opérations
concernent généralement:
§ les ouvertures de comptes ;
§ versements, encaissement d'espèce, cheques et
cartes de paiement ;
§ mise à disposition en envoi de fonds,
virements ;
§ information du client.
Section 2 : Organigramme de la S.G.B.S
La Direction Générale de la S.G.B.S est
assuré par Directeur Général qui est secondé par un
Secrétaire Général et un Inspecteur Général,
qui sont par la suite secondé par un Service Contentieux et
Contrôle de des risques, ainsi que d'autres directions (Cf. Organigramme,
Annexe).
Section 3 : organisation interne de la (S.G.B.S)
L'administration de la SGBS est regroupée sous six
grandes directions à savoir :
· Le conseil d'administration :
Il est l'organe suprême de la banque.
Il a à sa tête un président élu par les
administrateurs pour une durée de 3 ans. Désignés par
l'assemblée générale sur proposition du conseil
d'administration, les administrateurs au nombre de sept représentent les
actionnaires et leur mandat est d'une durée de 3 ans
également.
· Le secrétaire
Générale :
Sa principale fonction et de créer les conditions
favorables pour le bon déroulement de l'activité commerciale de
la banque.
· L'inspection
générale :
Elle est chargée de la vérification des
procédures de travail, de situation des divers services te
éventuellement de leur amélioration. Elle veille aussi à
la bonne application des instructions de la direction générale et
du protocole des opérations bancaires. Elle procède à
l'évaluation des valeurs de la banque et certaines réclamation de
la clientèle luis sont transmises par la Direction
Générale.
· Le contrôle des risques :
Il a la charge d'analyser toutes les demandes de crédit
arbitrées ou supérieures aux limites des responsables de la
direction de la clientèle commerciale et de la direction de la
clientèle de particuliers. Il participe également à la
politique commerciale et budgétaires de la banque et fournit le
informations destinées aux organismes de tutelles (BCEAO, BHFM,...).
· La Direction
Financière :
Elle regroupe le service de contrôle
de gestion, de la comptabilité et de l'organisation. Son rôle est
de veiller à la bonne marche financière de la banque.
Ø Le service contrôle de
gestion est responsable du suivi des investissements et des
dépenses de la banque. Il est chargé de l'étude de
rentabilité des capitaux propres et des résultats de la banque.
Il peut affiner ses études et aboutir à des résultats par
points de vente.
Ø Le service de la comptabilité
envoie mensuellement à la BCEAO les états financiers de
la banque ceci pour permettre un meilleur suivi des risques structurels de la
banque et y apporter des correctifs en cas de besoin.
Ø Le service organisation s'occupe
pour l'essentiel de la gestion des projets de la banque en intervenant
directement au niveau de la formation, des tests et encore de la bonne
exécution d'un projet. A 100%, cette gestion des projets est repartie
sur essentiellement 4 volets à savoir :
§ 70% pour la maîtrise d'ouvrage
informatique ;
§ 5% pour le volet organisation ;
§ 10% pour l'assistance support ;
§ 15% pour la formation.
· La Direction des Services
Généraux et de la Logistique :
Sous la supervision de la direction
générale, elle regroupe les ressources
humaines, la formation, le service médico-social, la
sécurité et le courrier. Elle a aussi à sa charge le
développement du réseau.
Ø Le service du personnel est
chargé de la gestion des ressources humaines en matière
de :
§ Recrutement selon les orientations de la
direction ;
§ Application du code du travail et de la convention
collective ;
§ Gestion des comptes du personnel et de la
paie ;
§ Etude de la demande de prêts et d'avance du
personnel ;
§ Gestion de la masse salariale suivant le taux
initialement fixé par la direction.
Ø Le service du patrimoine à
pour mission de contrôler la bonne gestion des biens meubles et immeubles
de la banque. Elle s'occupe de la fourniture des différents services en
mobiliers et matériels de bureau par le biais de l'économat qui
est un service qui lui est rattaché.
Ø Le service de la formation a pour
mission la création et la diffusion des séances de formation
servant à l'intégration des nouvelles recrues et à la mise
à niveau des agents en rapport avec la philosophie de la banque. En
outre il a sous sa responsabilité la diffusion des tests de recrutement
et du suivi des agents nouvellement recrutés.
· La Direction des Services Bancaires et de
l'Informatique :
C'est le centre névralgique de la
banque dans la mesure où elle s'occupe de la mise en place des
structures, circuits et procédures de travail. Elle a sous sa
responsabilité différents services très importants
à savoir : la trésorerie, la compensation, le service
étranger, la monétique et la télématique, le
service du portefeuille et enfin l'informatique.
Ø La trésorerie et la
compensation gèrent les disponibilités de la banque au
niveau de la BCEAO, ainsi que des avoirs en compensation.
Ø Le service étranger
contrôle toutes les opérations avec l'étranger. Il
gère le change manuel en agence, les transferts émis vers
l'étranger ou reçu de l étranger. Puisqu'il travail en
étroite collaboration avec les différentes banques
correspondantes de la SGBS à l'étranger qui sont en outre des
succursales du groupe Société Générale, il
gère la domiciliation des importations, des remises et crédits
documentaires.
Ø La monétique gère
tous qui a trait aux cartes bancaires et se charge des services bancaires
téléphoniques. En sus du suivi de la production des cartes, le
service télématique assure la mise en place de la banque à
distance en terme de consultation des comptes et d'opération via
Internet avec Sog@base, Sogecom, (@banking) ou via le téléphone
avec Vocalia Messalia.
Ø Le service du portefeuille
traites toutes les remises de cheque, d'effets et les virements de la
compensation. Les agences servant de boites aux lettres, le service du
portefeuille centralise les ordres en les récupérant et en les
exécutant. Si la qualité existe dans le traitement, la
centralisation doit être quelque chose d'abstrait pour le client,
d'autant plus que le but de la banque est de minimiser pour en augmenter la
qualité.
Par sa facilité d'utilisation, la carte bancaire
apparaît comme un élément poussant à la
consommation, d'autant plus qu elle permet à son titulaire d'effectuer
des opérations de retrait de paiement et des possibilités de
crédits.
Ø Le service informatique regroupe
d'une part les services d'analyse et de programmation sous un seul et
même responsable. Il y existe en outre le service d'exploitation sous un
responsable d l'exploitation. Ce service est primordial dans la mesure
où il traite l'information en gérant les fichiers. Il apporte aux
logiciels les modifications imposées par leur amélioration et
élabore des applications nouvelles.
· La Direction de la Clientèle
Commerciale :
Elle gère à travers les
conseillers de clientèle du réseau toute la clientèle
commerciale de la banque. Toutes les demandes de crédit, de
découvert, de cautions etc. doivent recevoir son approbation. Elle
réfléchit t met aussi en place toute la politique marketing et
commerciale de la banque.
· La Direction de la Clientèle de
Particuliers :
Au même titre que la DCC gère
la clientèle commerciale, la DCP a sous sa responsabilité la
cliente de particuliers. C'est elle qui met en place la stratégie
marketing et commerciale de la banque.
Section 4 : Répartition du capital de la
(S.G.B.S)
Le capital de la Société Générale
des Banques au Sénégal (SGBS) se reparti comme suit (voir ci-
après). Ses principaux actionnaires sont : la SOCIETE
GENERALE (57,72%), le groupe BAYERRISCHE HYPO UND VEREINSBANK
AG (5 ,57%), la SOGEFINANCE CI (1,56%) et
les privés Sénégal (35,15%).
REPARTITION DU CAPITAL DE LA SGBS AU
31/12/2005
Actionnaires
|
Nombre d'action de nominal 10.000 FCFA
|
Pourcentage
|
SOCIETE GENERAL
|
261322
|
57,72%
|
BAYERRISCHE HYPO UND VEREINSBANK AG
|
25225
|
5 ,57%
|
SOGEFINANCE CI
|
7059
|
1,56%
|
PRIVE SENEGALAIS
|
159154
|
35,15%
|
TOTAL
|
452760
|
100,00%
|
Troisième partie : fonctionnement et
caractéristiques des conseils d'administration au sein de la
S.G.B.S.
CHAPITRE I : Profil des administrateurs et du
conseil d'administration de la S.G.B.S
Section 1: Profil des administrateurs
Au niveau de la Société Générale
des Banques au Sénégal (S.G.B.S), lorsque l'assemblée
générale nomme un administrateur, elle lui confie donc un
véritable mandat. Elle compte sur lui et pour cela il doit disposer de
certaines qualités à savoir :
· Assiduité, préparation des
réunions, formation
Accepter le mandat, c'est s'engager à être assidu
aux réunions, à les préparer avec soin, à
s'impliquer dans la vie de la société. C'est aussi accepter de se
former aux spécificités de l'entreprise, à ses
métiers et à ses activités, voire au « métier
d'administrateur ». Il faut admettre d'être évalué en
tant qu'administrateur.
· Privilégier les intérêts
à long terme de la banque
L'administrateur doit prévenir le conseil dès
lors qu'une décision à prendre est susceptible d'impliquer ses
intérêts personnels ou ceux de l'entreprise qu'il
représente. En cas de conflit d'intérêts, il doit
être prêt à privilégier les intérêts de
l'entreprise, en particulier ses intérêts à long terme, ou
à se démettre. Il s'agit pour lui de servir la banque et non de
se servir d'elle.
· Respecter les actionnaires
Les administrateurs ont une obligation de discrétion.
Néanmoins, à l'égard des actionnaires dont ils sont les
mandataires, ils doivent avoir conscience de leur obligation collective de
rendre compte. Il leur appartient de veiller à ce que l'information des
actionnaires soit complète.
· Assumer pleinement son rôle
Assumer pleinement son rôle, cela suppose en particulier
d'exercer son droit à l'information.
L'administrateur peut (et donc doit), chaque fois que
nécessaire, réclamer au président, dans des délais
appropriés, les informations indispensables à une intervention
utile sur les sujets à l'ordre du jour du conseil. En revanche,
l'administrateur en tant que tel n'a pas à s'immiscer dans la gestion de
l'entreprise. Il n'a pas de fonctions exécutives, sauf s'il est
directeur général ou directeur général
délégué. Il ne lui appartient pas de se substituer aux
dirigeants exécutifs. En agissant ainsi, il accroîtrait le risque
de mise en cause de sa responsabilité. Toute mission dérogeant
à ces principes doit faire l'objet d'un mandat explicite du conseil.
· De la vigilance, pas de
complaisance
L'administrateur doit avoir conscience du fait qu'il ne rend
pas service à la banque, et qu'il n'assume pas vraiment son rôle,
s'il adopte une attitude de complaisance à l'égard du
président. Le conseil d'administration ne constitue pas une chambre
d'enregistrement des propositions du président. Les administrateurs
doivent donc exercer leur mandat avec vigilance et fermeté. Il ne faut
pas laisser faire, et surtout d'éviter de faire confiance
aveuglément, ni sur l'application des lois et règlements, ni sur
la stratégie, ni sur l'opportunité des décisions, et moins
encore sur les comptes. Ils doivent pouvoir agir en toute indépendance
tant à l'égard du président que de la direction de la
banque.
1) Les droits des administrateurs :
Pour l'exercice de leur mandat, les administrateurs disposent
d'un large droit à l'information. De plus, il est légitime de les
rémunérer. Cette rémunération appelée jetons
présence est la contrepartie de leur implication dans la vie de la
société. Chaque administrateur a le droit d'exiger tous les
documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission et le
président ou le directeur général de la banque est tenu de
les lui communiquer. La limite à cette disposition, c'est l'abus de
droit. Toutefois, les administrateurs ne peuvent s'exonérer de leur
responsabilité au motif qu'ils ne savaient pas. C'est pourquoi
certaines entreprises proposent à leurs administrateurs des formations
à l'exercice de leurs fonctions. Cela ne présente aucun
caractère obligatoire, mais les administrateurs auront souvent
intérêt à accepter de suivre la formation
proposée.
Section 2 : rôle du conseil d'administration
Le conseil d'administration de la S.G.B.S est composé
de 8 membres sous la houlette d'un président et d'un secrétaire
du conseil.
Ce conseil est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstances au nom de la banque. Aussi, les principaux
pouvoirs dont il dispose sont les suivants:
· Préciser les objectifs de la
société et l'orientation qui doit être donné
à son administration ;
· Arrêter les comptes de chaque exercice clos au
31/12
· Exercer un contrôle permanent de la gestion
assurée, selon le mode de direction retenu, par le Président
Directeur Général ou le Directeur Général,
notamment pour ce qui concerne le suivi des risques et la bonne application des
lois et des règlements ;
· Convoquer les Assemblées Générales
(AG) pour les approuver ou décider de la distribution de dividendes aux
actionnaires, etc.
1) Le président du conseil
d'administration
Le président du conseil d'administration de la banque
à un rôle essentiel, il préside aux différentes
réunions du Conseil d'Administration et aux Assemblées
Générales.
Il veille à ce que le conseil d'administration assure
le contrôle de la gestion de la société confiée au
Directeur Général. Le PCA à le droit et le devoir
d'effectuer les vérifications qu il juge opportunes au cours de
l'exercice. Il peut se faire communiquer les informations dont il a besoin ou
se faire transmettre tous les documents qu'il estime utiles à
l'accomplissement de sa mission.
2) l'Assemblée Générale
(AG)
Pouvant être ordinaire (AGO) ou Extraordinaire (AGE),
elle prend à l'unanimité toutes les décisions relatives
à l'exploitation ou à l'évolution de la
société, selon que ces décisions soient courantes ou
occasionnelle ; comme c'est le cas avec la décision d'augmenter ou
de réduire le capital.
Elle est compétente pour :
· statuer sur les états financiers de
l'exercice ;
· décider de l'affectation du
résultat ;
· nommer les membres du conseil d'administration et les
Commissaires aux Comptes ;
· Rejeter ou approuver les conventions conclues entre
la Société Générale, le groupe BAYERRISCHE HYPO UND
VEREINSBANK AG, la SOGEFINANCE CI et les privés
Sénégal.
L'une des responsabilités imparties au conseil
d'administration est de s'assurer de la fiabilité du dispositif de
contrôle interne de l'entreprise.
CHAPITRE II : Types de contrôle interne de
la SGBS
Section 1 : Définition générale
du Contrôle Interne
Selon le COSO (Committe of Sponsoring
Organizations of the Treadway Commission) le Contrôle Interne se
définit comme un processus, mis en oeuvre par le conseil
d'administration, les dirigeants, et le personnel d'une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
· La réalisation et l'optimisation des
opérations ;
· La fiabilité des informations
financières ;
· La conformité aux lois, aux
règlements en vigueur et aux politiques internes.
Toutefois, il nous parait nécessaire de souligner que
le pilotage bancaire et le contrôle interne sont indissociables et
doivent permettre la rentabilité pérenne des banques avec
contrôle permanent et maîtrise adéquate des risques.
La règlementation (le circulaire n° 10-2000/CB du
23 juin 2000 portant sur la réorganisation du contrôle interne des
établissements de crédit, le CRBF n° 97-02 du 21
Février 1997, modifié par l'arrêté du 31 Mars 2005
du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie de la
République Française) consacre le renforcement du contrôle
interne dans les établissements de crédit.
Ainsi, dans un secteur aussi sensible que le secteur bancaire,
le contrôle interne, socle sur lequel s'appuie la maîtrise des
risques, est un enjeu majeur du « Gouvernement
d'Entreprise ».
Section 2 : Dispositif de contrôle interne de la
SGBS
Le contrôle interne des établissements de
crédits se définit comme l'ensemble des moyens qui permettent
à la direction générale de s'assurer que les
opérations réalisées, l'organisation et les
procédures mises en place sont conformes aux dispositions légales
et règlementaires, aux usages professionnels et déontologique,
aux règles internes du groupe et à ses orientations
stratégiques. Il vise notamment à déceler, mesurer et
exercer un contrôle suffisant sur les risques encourus, à garantir
la fiabilité, l'intégrité et la disponibilité des
informations financières et de gestion, à vérifier la
qualité des systèmes d'informations et de communication. Il
s'agit d'une fonction partagée impliquant :
· L'existence de code de procédures, de dispositif
de contrôle intégré au traitement des opérations et
aux actes de gestion, de « pistes d'audit »
appropriées,
· La sensibilisation de chaque échelon des
hiérarchies opérationnelles à la nécessité
de contrôler les opérations et de mettre en place des
procédures adaptées à la nature et au volume des
activités et en prenant en compte tous les types de risques,
· La définition par les directions fonctionnelles
de principes et de règles de gestion devant prévaloir à
l'échelle du groupe SOCIETE GENERALE et le contrôle permanent de
leur application,
· La revue périodique des opérations,
procédures et systèmes par les auditeurs indépendants,
dans l'ensemble des entités du groupe.
En outre, la mise en oeuvre des entités
adaptées, la compétence et le professionnalisme des auditeurs,
l'indépendance et la séparation des fonctions sont les conditions
nécessaires de l'efficacité du contrôle interne, de la
protection et de la sauvegarde du patrimoine, de la qualité de
l'information de l'entreprise mais aussi de sa survie.
L'audit interne est un dispositif permanent et
indépendant ayant pour mission d'évaluer, dans le cadre d'une
approche objective, rigoureuse et impartiale, l'efficacité du
système de contrôle interne. Il couvre l'ensemble des
activités et des entités du groupe et peut s'intéresser
à tous les aspects de leur fonctionnement, sans aucunes restrictions.
Pour remplir cette mission, il se dote de moyen adapté, proportionnel
aux enjeux, aux plans qualitatifs et quantitatifs.
Le système de contrôle interne de la SGBS repose
sur :
· La surveillance permanente
· L'audit de la SGBS et l'audit de la
société générale
· L'inspection locale
· L'inspection France
1) la surveillance permanente
Pierre angulaire dus système de contrôle interne,
la surveillance permanente se définit comme l'ensemble des dispositions
mises en oeuvre en permanence pour garantir au niveau opérationnel la
régularité, la sécurité et la validité des
opérations et des traitements. Elle a pour but la détection
rapide des anomalies et l'amélioration de la qualité du
traitement des opérations. Son objectif n'est pas donc la recherche de
fraudes.
Elle comporte 2 volets de contrôle
complémentaires :
§ La surveillance au quotidien :
Elle concerne l'ensemble des agents de
la SGBS, c'est la base de la sécurité et de la qualité des
opérations. Elle repose sur le respect permanent par chaque agent, pour
toutes les opérations qu'il traite, des règles et
procédures opérationnelles en vigueur,
§ La supervision formalisée :
Elle a pour objet la vérification par la
hiérarchie du respect par les agents des règles et
procédures de traitement et de l'efficacité de la
sécurité au quotidien. Elle intègre des contrôles
formalisés portant sur les comptes et procédures sensibles
effectué périodiquement (selon une fréquence liées
aux risques attachés aux opérations) et a posteriori par le
responsable hiérarchique et donne lieu à un reporting trimestriel
à la cellule de supervision de la surveillance permanente qui
établi une notation et une synthèse pour la direction
générale.
Assurer la surveillance permanente nécessite donc une
formalisation des modes opératoires et leur mise à disposition
des agents. Aussi, à partir de l'analyse de l'activité de la SGBS
et des risques, le dossier de référence défini ceux sur
quoi doit porter la surveillance permanente, en précisant les
modalités d'exécutions des vérifications, l'organisation
mise en place et la périodicité des contrôles. En outre, la
hiérarchie doit veiller à la mise en oeuvre de moyens suffisant
et s'assurer la sensibilisation de l'ensemble des agents aux
responsabilités qui leurs incombent en la matière. Au demeurant,
le dossier de référence de la surveillance permanente et le plan
de supervision formalisée que la hiérarchie met en oeuvre doivent
être considérés comme tétant également des
outils de management, de dialogue et de responsabilisation de tous les acteurs
da la surveillance permanente.
2) L'Audit de la SGBS
La SGBS dispose d'un audit local qui fait partie
intégrante du service de l'inspection Générale. En charge
de cet Audit local, l'Inspecteur Général de la SGBS est
placé sous l'autorité hiérarchique directe du responsable
de la filiale et sous l'autorité d'un Contrôleur
Général qui peut requérir l'adaptation et la mise à
niveau de ses moyens et de ses méthodes de travail. L'Inspecteur
Général est par ailleurs soumis à une obligation d'alerte
à l'égard du Contrôleur Général.
L'audit a pour mission :
· De contrôler le bon fonctionnement et
d'évaluer la qualité de la Surveillance permanente,
· De vérifier lors de mission sur le terrain la
bonne application des procédures, des instructions et des dispositions
légales et réglementaires en vigueur et de proposer, le cas
échéant, les aménagement souhaitables,
· De procéder aux enquêtes relatives aux
différentes irrégularités observées,
· De suivre la réalisation de ses propres
préconisations et le cas échéant de celles émanant
des autorités de tutelle et des auditeurs externes,
· De relayer l'Inspection Générale France
pour la collecte et la mise à jour des plans d'actions
élaborés à la suite des missions d'inspection.
Pour mener à bien ses missions, l'Audit de la SGBS
doit :
· Se doter de moyens humains suffisant en quantité
et en qualité et mettre au point les procédures de
contrôle, état de reporting, méthode et outil
appropriés,
· Identifier méthodiquement et sur une base
régulière les zones de risques en tenant compte de
l'évolution des métiers, activités et opérations et
documenter ce processus,
· Mener, dans le cadre d'un plan d'audit annuel
établi sur cette base et permettant une couverture
régulière de l'ensemble du périmètre, des
contrôles de sécurité, de conformité et
d'efficacité (révision comptable, examen de procédures,
régularité des opérations, exercice de la surveillance
permanente, maîtrise des risques et qualité du reporting),
· Conseiller, en tant que besoin, la Direction pour la
mise au point de ses procédures de contrôle et effectuer, le cas
échéant, des missions ponctuelles d'accompagnement au sein des
entités,
· Rendre compte périodiquement de son
activité au Contrôleur Général du groupe. Ce dernier
suis a distance l'organisation, la cohérence et le niveau de
qualité du système de contrôle interne de la SGBS. Il peut
à cet effet effectuer des missions d'audit à la SGBS et faire des
préconisations dont il assure le suivi.
3) L'inspection locale
La SGBS dispose d'une inspection locale qui fait partie
intégrant du service de l'Inspection Générale. Elle
effectue, sur commande de la Direction Générale, des missions
thématiques et de missions spéciales (détournements,
fraude, vols).
Elle assiste les auditeurs durant leur missions pour les
saisies et les contrôles de procédures. Elle est chargée de
la lutte contre le blanchiment, de la sécurité des
opérations, du traitement des réclamations sensibles de la
clientèle, des réquisitions judiciaires,...
Elle participe également à la validation des
procédures opérationnelles pour les aspects
sécurité et à l'élaboration de certaines
instructions.
4) L'inspection Générale
L'Inspection Générale, qui mène par
ailleurs des missions d'étude et de conseil, conduit des
vérifications portant sur tous les aspects des activités et du
fonctionnement des entités du Groupe. Elle rend directement compte de
ses observations, conclusions et recommandations à la Direction
Générale.
L'Inspecteur Général est chargé de
veiller à la cohérence et à l'efficacité du
système de contrôle interne à la Société
Générale et dans ses filiales en application du règlement
97-02 de la Commission Bancaire française qui impose des règles
en matières d'organisation du Contrôle Interne, de suivi des
risques et d'information de cette dernière.
Il élabore et présente un rapport au niveau
comité des comptes du CA et peut être entendu par lui sur toute
questions touchant au contrôle interne.
A cet effet, l'inspecteur Général :
· Evalue la qualité des prestations fournies par
les Audits des Branches et Directions fonctionnelles et les Audits
spécialisés, en s'assurant notamment que leur missions
garantissent une couverture satisfaisante du périmètre d'audit et
les risques identifiés,
· Est informé des événements ou
problèmes relevant de l'obligation d'alerte,
· En tant qu'autorité fonctionnelle décide,
conjointement avec l'autorité hiérarchique, de la nomination et
de rémunérations des responsables des services d'audit
interne.
Dans cette tache, il s'appuie sur l'Inspection
Générale et notamment sur la cellule de Coordination des Audits.
Il participe en outre au Comité d'Audit Interne réunis au moins
une fois par an par les Contrôleurs Généraux et les
Responsables des Audits Spécialisés.
A tout moment, l'Inspecteur Général peut
mobiliser les moyens dont dispose l'Audit Interne dans l'ensemble du groupe,
soit pour assister l'Inspection Générale dans ses propres
missions, soit pour leur confier toute mission qu'il lui apparaîtrait
nécessaire de mener. Il en informe au préalable le Responsable de
la Branche ou de la Direction fonctionnelle concernée.
Section 3 : la Coordination des Audits de la
Société Générale
La Coordination des Audits a pour rôle
essentiel :
· D'établir en collaboration avec les
entités, les principes d'organisation et les modalités de
fonctionnement des Audits, de s'assurer de leur appropriation et de leur
application,
· De veiller à la cohérence d'ensemble et
à l'harmonisation des méthodes d'intervention,
· De formuler un avis un avis sur les moyens
consacrés au Contrôle Interne dans chaque entité et sur les
conditions de mise en oeuvre de ces moyens, de faire connaître les
meilleurs pratiques pour faire profiter l'ensemble des auditeurs des
expériences les plus intéressantes et mutualiser les acquis. A
cette fin la coordination des Audits intervient dans des groupes de travail et
conduit des réunions visant à assurer les nécessaires
échanges d'information sur le savoir faire, les méthodes, la
formation...
· De centraliser et d'effectuer le suivi des plans
d'action établis à la suite des missions de l'Inspection
Générale, en s'appuyant sur l'Audit.
Pour mener à bien ces missions, la Coordination des
Audits doit avoir une connaissance transversale précise (et
régulièrement mise à jour) de l'activité des
Audits. Ceci requiert notamment :
· La communication des documents rendant compte des
travaux d'identification des zones de risques,
· La communication préalable, sur base
semestrielle, des programmes de travail des services d'audit,
· La remontée régulière
d'information relative aux travaux effectués par les missions
d'audit,
· Des entretiens bilatéraux périodiques
entre le Coordinateur des Audits et les Contrôleurs
Généraux et Responsables des Audits spécialisés
avec pour objet notamment :
v La revue de l'activité et des constats significatifs
effectués,
v L'examen du programme de travail (couverture des zones de
risques),
v Le suivi des préconisations.
A partir de ces éléments ci-dessus et des
évaluations des travaux des services d'audit effectuées par
l'Inspection Générale à l'occasion de ses missions de
vérifications, la Coordination des Audits établit chaque
année une appréciation de la qualité des prestations
fournies par l'Audit. Ces appréciations sont portées à la
connaissance des responsables des Branches et Direction fonctionnelle par
l'Inspecteur Générale.
En outre, la Coordination des Auditeurs de la SGBS
élabore, sous l'autorité de l'Inspecteur Général,
qui le présente au comité des compte du Groupe, le rapport annuel
relatif aux conditions sans lesquelles le contrôle interne est
assuré au sein du Groupe. Ce rapport repose principalement sur les
éléments transmis semestriellement par chaque service d'audit
(principaux enseignements ressortant des missions effectuées,
insuffisances relevée, mesures correctrices prises, modifications
significatives intervenues dans le domaine du Contrôle Interne...). Il
comporte aussi une section relative aux missions conduites par l'Inspection
Générale.
Enfin, la Coordination des Auditeurs de la SGBS doit
être tenu informée dans les meilleurs délais de toute
intervention des autorités de tutelle puis, le cas
échéant, des conclusions de celles-ci. Concernant plus
particulièrement les missions d'enquêtes de la Commission Bancaire
dans le Groupe, la Coordination des Auditeurs de la SGBS doit recevoir
systématiquement, à chacune des étapes de la
vérification une copie des documents échangés avec la
CB :
· Notification de la mission
· Rapport de fin de mission,
· Lettre de suite,
· Réponses que l'entité projette de faire
(afin de permettre à l'Inspection Générale de formuler
d'éventuelles observations) et texte de la réponse
définitive.
De ce fait, lorsque les réponses sont soumises à
la signature de la Présidence ou du Secrétariat
Général, l'Inspection Générale se porte garante de
l'exactitude et de la pertinence des éléments collectés. A
ce titre, elle a toute latitude pour requérir la coopération des
Directions concernées et l'assistance, à chaque étape, des
équipes de l'Audit.
Le plan d'action établi doit être
également transmis à la Coordination des auditeurs de la SGBS.
Tout suivi de mission est traité selon la même
procédure.
Section 4 : les Comités d'Audit Interne de la
Société Générale
Le Comité d'Audit Interne de la SGBS est le lieu
d'échange privilégié entre l'audit et ses tutelles
hiérarchiques et fonctionnelles, le Comité d'Audit Interne est un
rouage majeur du dispositif du Contrôle Interne, permettant d'examiner
à intervalle régulier ses conditions d'exercice et son
activité.
A cet effet, au moins une fois par an, chaque
Contrôleur Général ou Responsable d'un audit
Spécialisé réunit à l'initiative de l'Inspecteur
Général qui en fixe l'ordre du jour, un Comité d'Audit
Interne, présidé par le Responsable de la Branche ou de la
direction fonctionnelle concernée (ou un de ses adjoints directs), en
présence de l'Inspecteur Général (ou d'un Inspecteur
principal) et du Responsable de la coordination des Auditeurs de la SGBS.
Le Comité d'Audit Interne approuve le document
déclinant pour la Branche les règles énoncées dans
la Charte d'audit Groupe et décrivant les principes d'organisation et
les modalités de fonctionnement du Contrôle Interne dans son
domaine d'intervention. Il est informé des évolutions
significatives et de prévisions ou projets concernant les moyens, les
méthodes et les différents aspects du fonctionnement de
l'Audit.
A chaque réunion, il lui est rendu compte :
· Du fonctionnement de la Surveillance permanente et de
la situation administrative et comptable au sein du périmètre
d'audit,
· Des missions en cours ou conclues depuis le
précédent Comité, dont sont dégagés les
constats et enseignement significatifs,
· Des enquêtes relatives à des
irrégularités conduites sur la période, en pointant
d'éventuelles circonstances récurrentes,
· Du suivi de ses propres préconisations et le cas
échéant de celles émanant des autorités de tutelle
et des auditeurs externes.
Il lui est par ailleurs présenté le programme de
travail arrêté pour la période avenir, en le reliant aux
éléments ressortant de l'exercice d'identification des zones de
risques.
Il appartient au Contrôleur Généraux de
réunir, en leur présence, des comités de même nature
au niveau des échelons d'audit locaux (lignes métiers,
région...).
CHAPITRE III : analyses des résultat et
recommandations
Dans ce troisième et dernier chapitre nous allons
procédé dans un premier temps à l'analyse des
différents résultats obtenus suite à l'enquête que
nous avons mené auprès des administrateurs de la SGBS. En effet,
nous nous proposons de dégager de notre étude certaines
observations et interprétations et enfin nous allons faire quelques
recommandations dans le but de combler certains manquements observés.
Section 1 : Analyse et interprétation des
résultats
Graphique n°1 :
Durée des mandats des administrateurs.
Tableau relatif:
Depuis combien de temps êtes vous
admini
1an
2ans
3ans
4an
5ans
plus de 5ans
TOTAL OBS.
Nb. cit.
Freq.
2
25,0%
0
0,0%
2
25,0%
1
12,5%
0
0,0%
3
37,5%
8
100%
Les observations faites dans ce tableau montrent que 37.5% des
administrateurs de la société ont une durée de plus de 5
ans au sein du conseil d'administration. Ces résultats démontrent
que les mandats de ces administrateurs ont fait l'objet de plusieurs
renouvellements.
Toute fois, l'on sait que selon les statuts de ladite
société, la durée du mandat d'un administrateur ne peut
excéder 4 ans, de telle sorte que les actionnaires soient amenés
à organiser une élection sur la base d'une fréquence assez
suffisante.
En effet, cette initiative du principal (actionnaire)
à pour but d'éviter que la répartition des mandats des
administrateurs ne soient renouvelé de manière successive. Or,
nous constatons sur notre graphique que près de trois (3)
administrateurs ont des mandats régulièrement
renouvelé ; tandis que la majorité soit 62,5% ne sont
qu'à leur premier. Ce qui signifie que le CA de la SGBS s'est
doté de nouveaux administrateurs qui sont pour la plus part au sein du
conseil depuis trois (3) ans, deux (2) ans ou voir un (1) an.
Graphique n°2 :
Présence d'administrateurs externes
Tableau relatif :
L'observation faite du graphique, nous montre que le Conseil
d'Administration de la SGBS est composé d'une minorité
d'administrateurs internes soit 25%, alors que la majorité
représentant environs 75% est composée d'administrateurs externe.
Aussi, de manière générale, un administrateur externe
n'est pas actionnaire ou ancien responsable de l'entreprise. De même, il
ne doit pas être non plus un important fournisseur ou un gros client. Ce
qui signifie qu'il ne doit pas avoir des relations contractuelles
significatives avec l'entreprise. Ils sont supposés jouer un rôle
plus important que les administrateurs internes dans le contrôle des
dirigeants. Ainsi, cette approche justifie aisément notre
hypothèse selon laquelle plus la proportion des administrateurs externes
au sein du conseil est élevé, plus les intérêts des
actionnaires sont protégés.
Toutefois, la viabilité du conseil est renforcée
par la présence massive des administrateurs externes. Leur
présence au sein du conseil engendre une diminution
considérable de l'expropriation des richesses des actionnaires par les
différents hauts responsables. Ainsi, plus la proportion des
administrateurs externes siégeant au conseil d'administration est
élevée, plus la convergence entre les intérêts des
administrateurs et ceux des actionnaires augmente.
Ainsi, la probabilité du renvoi d'un Directeur
Général suite à une mauvaise performance ou à une
mauvaise gestion est significativement plus élevée dans ce cas,
que dans le cas où les administrateurs externes sont minoritaires.
Graphique n°3 : Organisation
du travail au sein du conseil
Tableau relatif :
L'observation du tableau suivant met en relief l'organisation
du Conseil d'Administration de la SGBS. Il ressort aisément que ce
conseil est bien structuré et fait preuve d'une bonne coordination. En
effet, tous les administrateurs présents sur le territoire national soit
au nombre de cinq (5), reçoivent les documents nécessaires aux
séances du Conseil d' Administration dans un espace temporel d'environ
15 jours avant la séance. Tandis que pour les absents du territoire
national dont le nombre est de trois (3) reçoivent les documents 30
jours avant. La mise en place de ce processus permet de mettre au même
niveau d'information l'ensemble des administrateurs du conseil. Toutefois, il
s'agit bien évidemment de tous les documents relatifs à
l'exploitation de la banque ou relatifs à son fonctionnement,
conformément à l'ordre du jour.
Graphique n°4 :
fréquence de réunion du Conseil d'Administration
Tableau relatif :
Combien de fois votre conseil se
réunit-
1 à 2 fois
2 à 3 fois
plus de 3 fois
TOTAL OBS.
Nb. cit.
Fréq.
1
12,5%
7
87,5%
0
0,0%
8
100%
Lorsque nous avons posé la question de savoir combien
de fois le CA se réunit dans l'année, une bonne partie des
administrateurs enquêtés trouvent que le CA se réunit 2
à 3 fois dans l'année soit une fréquence de près de
87,5 %, ce qui signifie que le CA de la SGBS se réunit
régulièrement et dispose d'une bonne perception du fonctionnement
interne de la banque.
En effet, cette fréquence élevée des
réunions permet à l'organe suprême de la banque de
très vite détecter les différentes anomalies sur son mode
de gestion par la classe dirigeante, il s'agit bien entendu des
différentes directions de la banque.
Toutefois, l'hypothèse selon laquelle
l'efficacité du contrôle du CA participe à la sauvegarde
des intérêts des actionnaires trouve tout son sens, car le
mécanisme de contrôle permanent ou de surveillance est très
développé en interne au sein de la SGBS.
Graphique n° 5 : Cumul de poste de
DG et PCA
Tableau relatif :
L'observation qui ressort de ce graphique montre qu'au sein de
la SGBS le cumul de poste Président du Conseil d'Administration (PCA) et
de Directeur Général (DG) n'est pas admis soit une
fréquence de 100%, car nous constatons que si ce cumul est effectif les
administrateurs ne pourront pas exercer en toute indépendance.
En effet, toutes les propositions émanent en
général du PCA et les avis des autres administrateurs ne compte
qu'à 30% ou 20%, de ce fait s'il se sert des biens de l'entreprise
personne ne pourra faire opposition. Ce qui confirme le rôle
prépondérant du PCA dans la composition et le fonctionnement du
Conseil.
Section 2 : recommandations
Suite à l'enquête que nous avons menée
auprès des administrateurs de la Société
Générale des Banques au Sénégal, nous avons pu
constater qu'en matière de Gouvernement d'entreprise elle dispose d'un
conseil efficace, toutefois certaines insuffisances ont été
détectées, ce qui nous permet d'ailleurs de pouvoir faire
quelques suggestions au conseil d'administration notamment :
· les administrateurs doivent éviter toute
attitude de complaisance à l'égard du Président du Conseil
d'Administration. Car un administrateur doit agir en toute indépendance
et ne doit en aucun cas laissé place au libre service durant la
durée de son mandat ;
· Obligation aux membres du Conseil d'administration de
recevoir chaque année une formation spéciale pour mieux
comprendre l'entreprise et son secteur ;
· le conseil de la SGBS doit être soumis à
une évaluation chaque année ou chaque semestre. En effet,
l'évaluation du conseil est l'occasion fondamentale pour chaque
administrateur de réfléchir à la qualité de sa
contribution. C'est aussi et surtout un moment privilégié pour
analyser objectivement le fonctionnement et l'efficacité du Conseil. A
cet effet plusieurs questions pourront trouver des réponses
notamment : la réflexion et les recommandations du Conseil
ont-elles aidé les dirigeants dans leurs orientations
stratégiques ? Les événements ont-ils été
correctement anticipés ? L'information des administrateurs peut-elle
être encore améliorée ?
Conclusion
Face aux scandales financiers de plus en plus courant,
le besoin d'une meilleure protection des investisseurs n'est plus à
démontrer. Un des mécanismes interne de résolution des
conflits d'agence entre les actionnaires et les dirigeants est le Conseil
d'Administration. On lui attribue la mission de contrôler les principaux
dirigeants. De manière théorique, il doit s'assurer que les
décisions prises par ces derniers servent les intérêts des
actionnaires. Nous pouvons conclure à la lumière des
résultats obtenus que la composition, la structure et le fonctionnement
du Conseil d'Administration de la SGBS n'est pas en mauvaise posture. Il est
tout au moins, possible d'affirmer que le Conseil d'Administration tel qu'il
est composé, soit 75% d'administrateurs externes peut
véritablement jouer un rôle efficace de surveillance et de
contrôle de droits des actionnaires.
Toutefois, nous pouvons constater certaines insuffisances au
niveau du Conseil d'Administration de la SGBS. En effet, le conseil qui est
l'organe suprême de l'organisation ne dispose pas d'un système
d'évaluation. Cette évaluation pourra permettre à chaque
administrateur de réfléchir sur la qualité de sa
contribution dans le conseil. Elle permet de voir si les orientations
stratégiques confiées aux dirigeants ont été bien
respectées et par la même occasion d'apprécier son
efficacité en terme de résultat sur la gestion de
l'entreprise.
L'ensemble des administrateurs qui compose le conseil de la
SGBS agit en toute indépendance et assure au mieux que possible la
surveillance permanente du patrimoine de la banque. En effet, nous avons
fortement constaté que le dispositif de contrôle interne mise en
place par les comités spécialisés veille de manière
efficace au suivi des orientations données par le Conseil
d'Administration.
Nous pouvons remarquer que les contrôles s'effectuent
à double niveau, c'est-à-dire qu'un contrôle s'effectue
d'abord au niveau de la SGBS et un autre au niveau du Groupe
Société Générale, ce qui permet de détecter
de manière efficace les écarts qui peuvent être
constatés. En outre, l'administrateur Directeur Général
bien que faisant parti du conseil ne cumul pas cette fonction à celle de
président du conseil d'administration, toutefois sa présence au
sein du conseil et son statut en tant qu'ancien employé de la banque
permet d'instaurer une meilleur gestion de l'entreprise, du à sa
participation à l'orientation stratégique de l'entreprise.
Au terme de notre étude, il convient de noter qu'il
existe également des liens entre la gouvernance d'entreprise et le
conseil d'administration. Ainsi, la gouvernance entendue au sens de pilier
reposant tant sur le rôle plus actif des administrateurs que sur la
surveillance ultime des actionnaires et au sens d'une gestion qui veille
à la valeur actionnariale et à une participation active aux
assemblées générales joue un rôle essentiel dans la
sauvegarde des intérêts des actionnaires.
Toutefois, force est de constater qu'au cours de ces
dernières années la gouvernance d'entreprise a connu une remise
en question sans précédent suite à un certain nombre de
scandales financiers qui ont mis en cause non seulement des dirigeants
d'entreprise mais aussi les autorités du système de
régulation de la gouvernance. Ces manquements d'une grande ampleur avec
toutes leurs conséquences sont à l'origine d'un renforcement du
dispositif de régulation qui a été surtout le fait du
législateur plus que jamais soucieux de protéger les
intérêts des investisseurs et des épargnants.
* 1 A.A. ALCHIAN et H.DEMESTZ,
« Production, Information costs & Economic Organisation », The
American Economic Review, Vol 62, N°5, Décembre 1972 p777-795
* 2 E.G FURUBOTN et S. PEJOVICH
« Property Rights & Economic Théory », Journal of Economic
Littérature, 10, December1972, p.1137-1162
* 3 M.C. JENSEN et W.H.
MECKLING, « Theory of the firm, Managerial Behavior, Agency Costs &
Ownership Structure », Strategic Management Journal, 1976, p.305-360
* 4 M.C. JENSEN et W.H.
MECKLING, « Theory of the firm, Managerial Behavior, Agency Costs &
Ownership Structure », Strategic Management Journal, 1976, p.305-360
* 5 Frédéric
PARRAT : Le gouvernement d'entreprise, Editions MAXIMA, Paris 1999, p.37-38.
* 6 Andrei SHLEIFER et Robert
VISHNY « A Survey of Corporate Governance », Journal of Finance, Vol
52,1997, p.737-783.
* 7 Gérard CHARREAUX
et Philippe DESBRIERE « Gouvernance des entreprises : valeur partenariale
contre valeur actionnariale », Finance Contrôle et Stratégie,
Vol1,2, 1998, p.73.
* 8 Gérard CHARREAUX,
« A la recherche de nouvelles fondations pour la finance et la
gouvernance
* 9 O.E. WILLIAMSON, «
Economic Organization, Firms, Markets and Policy control »,
Wheatsheafbooks, 1986
* 10 O.E. WILLIAMSON, «
The Modern Corporation : Origins, Evolution, Attributes », Journal of
Economic
* 11 O.E. WILLIAMSON, «
The Economic Institutions of Capitalism », The Free Press, New-York,
1985
* 12H. DEMSETZ, « The
Theory of the Firm Revisited », Journal of Law, Economics and
Organization, Vol4, 1988, p.141-163.
* 13 Gérard CHARREAUX
"Quelle théorie pour la gouvernance : de la gouvernance actionnariale
à la gouvernance cognitive", Encyclopédie des ressources
humaines, Economica, 2002, p.7-9.
* 14 W. LAZONICK et M.
O'SULLIVAN, « Perspectives on Corporate Governance and Economic
Performance », Working Paper, Insead, 2000
* 15 Gérard CHARREAUX
"Quelle théorie pour la gouvernance : de la gouvernance actionnariale
à la gouvernance cognitive", Encyclopédie des ressources
humaines, Economica, 2002, pp.7-9.
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