Centre d'Accueil et de Rencontre pour Adultes
Handicapés
18 rue Édouard Branly 68000 COLMAR
Tutrice Ibérica CZAJA
|
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AGATÉA1(*) :
UN PROJET DE THÉRAPIE A MEDIATION PAR L'ANIMAL
AU SERVICE DES PERSONNES HANDICAPÉES
L'Homme ne sera heureux que s'il développe toutes les
facultés qu'il possède en puissance
Aristote
Tenter de donner conscience aux hommes de la grandeur qu'ils
ignorent en eux
André MALRAUX
Autorisation IFZ
Patrick ADOLF
|
MASTER
Droit et Sciences sociales
Spécialité Professionnelle
INGENIERIE DE PROJETS ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Promo 2005 / 2006
Responsable Pédagogique : Josiane
STOESSEL
|
Centre d'Accueil et de Rencontre pour Adultes
Handicapés
18 rue Édouard Branly 68000 COLMAR
Tutrice Ibérica CZAJA
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AGATÉA :
UN PROJET DE THÉRAPIE A MEDIATION PAR L'ANIMAL
AU SERVICE DES PERSONNES HANDICAPÉES
L'Homme ne sera heureux que s'il développe toutes les
facultés qu'il possède en puissance
Aristote
Tenter de donner conscience aux hommes de la grandeur qu'ils
ignorent en eux
André MALRAUX
Autorisation IFZ
Patrick ADOLF
|
MASTER
Droit et Sciences sociales
Spécialité Professionnelle
INGENIERIE DE PROJETS ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Promo 2005 / 2006
Responsable Pédagogique : Josiane
STOESSEL
|
Un travail de prospection et d'approfondissement, même
s'il contient sa part d'action personnelle, n'est pas le fruit d'une
démarche ni d'un enthousiasme uniquement individuel.
Merci à toutes celles et ceux, travailleurs de l'ombre,
qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire,
tout particulièrement les personnes avec handicap. Elles ignorent
certainement à quel point leur contribution m'a été
utile.
Merci
SOMMAIRE
Page de garde
Remerciements p. a3
Sommaire p. a4
Introduction p. b1 / b12
Chapitre I : Problématisation - Détermination
d'hypothèses p. c1
1ère partie : Médication allopathique
et thérapie de médiation p. c2 /c7
2ème partie : Définitions d'options en
psychothérapies à médiation p. c8 /c12
Chapitre II : Option retenue p. d1
1ère partie : La zoothérapie P. d2
/d13
2ème partie : Étude de cas : La
ferme des Vallées P. d14 / d24
Chapitre III Étude de faisabilité P. e1
1ère partie : Recevabilité P. e2 /
e13
2ème partie : Étude technique et
financière p. e14 / e20
Conclusion P. f1 / f2
Annexes p. a5
Glossaire p. a6
Bibliographie P. g1 / g2
ANNEXES
Interview JS (Médecin Psychiatre à l'IMpro
artisans de Colmar) p. h1 / h5
Interview D Psychologue à l'IMpro artisans de Colmar) p.
i1
Extraits d'articles de presse - Condamnation Guy-Claude BURGER p.
j1 / j9
Statistiques p. k1 / k15
Extrait de la circulaire de programmation 2006 annexe III p. l1
Définitions p. m1 / m4
Programmes - Évaluation - Tests de contrôle -
Sondage p. n1 / n6
Grilles d'évaluation et programmes P. o1 / o2
LOI no 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action
sociale
et médico-sociale - Article 33 P. p1
Glossaire
INSERM. Institut
National de la Santé et
de la Recherche
Médicale
ADN Acide
DésoxyriboNucléique
CARAH Centre
d'Accueil et de Rencontre pour
Adultes Handicapés
IMPro Institut
Médico Professionnel
IMP Institut
Médico
Pédagogique
IME Institut
Médico
Éducatif
IR Institut de
Rééducation
AGEFIPH Association
Fonds Insertion
Professionnelle Personnes
Handicapées
CAAHM Centre
d'Accueil pour Adultes
Handicapés Mentaux
CAMSP Centre
d'Accueil
Médico-Social
Précoce
CAT Centre
d'Aide par le Travail
CLAD CLasse
d'Adaptation
CLIS CLasse
d'Intégration
Scolaire
COTOREP COmmission
Technique d'Orientation et de
REclassement
Professionnel
CREAI Centre
Régional pour
l'Étude et l'Action en
faveur des
personnes Inadaptées
SAIS Service
d'Auxiliaire
d'Intégration
Scolaire
SAVS Service
d'Accompagnement à la
Vie Sociale
SEGPA Section
d'Enseignement
Général et
Professionnel Adapté
SESSAD Service
d'Éducation et de Soins
Spécialisés à
Domicile
STAFS STructure
d'Accompagnement et de
Formation
Spécialisée
TEACCH (Méthode) Treatment and
Education of Autiste and
Communication
Handicap Children
UPI Unité
Pédagogique
d'Intégration
FEDER Fonds
Européens pour le DEveloppement des
Régions
FSE Fonds
Social Européen
UNACS Union
Nationale des Associations de
Centres de Soins
CAMSA Communauté
d'Agglomération
Mulhousienne Sud
Alsace
COMCOM COMmunauté de
COMmunes
MST Maladie
Sexuellement Transmissible
CLSH Centre de
loisirs sans Hébergement
PVC Polychlorure
de Vinyle
CAF Caisse
d'Allocations Familiales
CNAF Caisse
Nationale
d'Allocations Familiales
Introduction
De formation tout à fait initiale chez les
frères marianistes, j'ai eu une approche de la vie fondée sur la
rigueur, une sorte de mise sur rail immuable qui devait me conduire à
être prêt à répondre à toutes les
difficultés, faire face à n'importe quelle situation en me
référant à l'étique de cette communauté.
Cet apprentissage fût complété par une
formation au Conservatoire National de Musique, où la rigueur, la
précision et la persévérance constituaient, à
l'identique des valeurs de la communauté des Marianistes, les conditions
de "la réussite".
A l'âge de 16 ans, ce fût le premier tournant
puisque je suis rentré à l'internat dans le cadre d'une formation
en lycée professionnelle pour y préparer le Brevet de Technicien
Agricole option « Générale »
Cet établissement s'apparentait plus à un centre
de détention qu'à une école puisqu'il y avait en
substance :
· L'obligation d'avoir son col de chemise fermé
· L'interdiction de retrousser les manches
· L'obligation pour tous de porter une blouse uniforme
· L'obligation d'internat, d'ailleurs une fille qui
habitait à 50 mètres de l'établissement était
malgré cela en internat comme tous les autres
· L'Interdiction pour les filles de se mettre en jupe
Les noms sur les blouses étaient interdits et
remplacés par des matricules (le mien était
« AP237 »...)
Nous avions 41 heures de cours par semaine pour un nombre de
matières incalculable intégrant la zootechnie, phytotechnie,
biologie animale, végétale et autre matière
écologique...
Cet épisode a duré 4 longues années
durant lesquelles j'ai été en immersion dans un environnement de
nature et auprès d'animaux de la ferme que nous devions connaître
parfaitement.
A l'âge de 20 ans je quittais enfin cet
établissement pour faire des études supérieures et, ayant
été admis dans une école formant au brevet de technicien
agricole supérieur en « Techniques Agricoles et Gestion de
l'Entreprise (BTS TAGE), je me suis retrouvé là encore en vie
collective avec 5 autres étudiants non pas dans une grande cité
universitaire mais une bourgade de 200 âmes à une trentaine de
kilomètres de Besançon. Ce diplôme était
considéré comme le plus difficile à obtenir puisque le
taux national de réussite était de 50% contre 60 à 70%
pour les autres BTS
Après ces études, ce fût le temps du
service national que j'intégrais avec une très grande
facilité, ne comprenant pas d'ailleurs à l'époque, surtout
au moment de l'incorporation, pourquoi tout les autres étaient si
malheureux
Mais, à l'issu des classes j'avais compris que pour ces
autres, qui n'avaient pour la grande majorité, jamais partagé
leur chambre ni connu de vie collective, le choc était violent surtout
que dans le cadre de l'armée, on est tenu de partager le quotidien avec
des personnes d'un autre milieu qu'on aurait jamais côtoyé.
Néanmoins, en ce qui me concerne, après 6
années passées en collectivité jours et nuit, mon
incorporation ne faisait que s'inscrire dans une continuité.
De plus, je n'avais à être confronté
à ces différences de milieu que pour une période de 3
semaines de classes et non 2 mois comme pour les incorporés classiques,
puisque ma formation musicale en Conservatoire m'a permis très vite
d'intégrer une musique militaire professionnelle.
Par conséquent, je ralliais rapidement des compagnons
du même milieu ou tout au moins partageant la même passion, j'en
rencontrais d'autres d'un niveau musical que je n'ai jamais retrouvé
depuis cette période militaire.
Il est vrai que cette dernière qui devait être
pour les autres une véritable contrainte, était pour moi une
période particulièrement intéressante.
A l'issu de l'armée, et conformément à
mes enseignements, j'ai exercé une fonction d'animation dans le milieu
des jeunes agriculteurs et me suis très vite spécialisé
dans le développement.
Ma spécialité était de réaliser
des études liées aux reprises ou créations d'exploitations
agricoles sur les départements des Vosges et du Haut-Rhin.
Cette période a eu une durée de 6 ans à
l'issu desquels je me suis réorienté professionnellement vers
l'industrie.
Pour cela, une année d'étude et un stage de
plusieurs semaines auront été nécessaires à
l'obtention d'un titre professionnel qui s'intitule « Technicien
Supérieur en Productique option Gestion de Production Assistée
par Ordinateur »
J'ai tout de suite été embauché dans une
société d'ingénierie mulhousienne en pétrochimie et
été responsable de la planification de l'ensemble des projets
selon la méthode « PERT ».
Cette expérience était fascinante parce que je
découvrais le monde des milieux industriels tout à fait nouveau
pour moi.
Par ailleurs, cette méthode dite PERT, imposée
par la Direction et dont je devais relayer la mise en oeuvre auprès de
« vieux ingénieurs » familiarisés depuis 30
ans aux anciennes méthodes de planification, notamment les diagrammes de
GANTT, m'a fait découvrir de l'intérieur ce qu'on appelle
communément "la résistance au changement".
Lorsque les projets de cette société ont tous
été planifiés selon la méthode PERT, j'ai
été envoyé pour une mission de longue durée dans le
cadre d'un arrêt quinquennal de deux unités de vapocraqueur dans
une raffinerie de Lorraine à Carling pour y seconder un ingénieur
qualité.
Cette expérience de terrain m'a complètement
immergé dans la vie de chantier et mon expérience de vie
collective en internat m'a encore été très utile.
La période suivante était
caractérisée par une série de
pérégrinations.
En effet, après avoir cheminé
professionnellement dans des domaines opposés et étant
déjà âgé de plus de trente ans, je suis entré
dans une phase de recherche de ma « vraie » place sur le
plan professionnel.
Je ne trouvais pas vraiment l'emploi qui pouvait le mieux me
correspondre alors que la crise économique rendait difficile
l'accès à l'emploi.
Aussi, voulant travailler à tout prix,
conformément à mes enseignements fondés sur la rigueur et
la persévérance, j'ai accepté de faire toutes sortes de
travaux, certains entrant dans la catégorie des "petits boulots ",
d'autres relevant plutôt de la "mission professionnelle".
Ainsi, durant deux années, j'ai été
employé comme secrétaire général auprès
d'une société d'expertise automobile pour préparer les
itinéraires journaliers des experts qui se rendaient sur les lieux de
sinistres.
A ce titre j'ai découvert d'une part, les
caractéristiques de ces experts et leur rapport à l'accident de
voiture, d'autre part, j'ai pu mesurer à travers les réactions
des propriétaires de ces voitures accidentées, quelles
étaient les différents comportements des personnes privées
soudainement de leur véhicule.
J'ai également pu me rendre compte de la puissance
financière des compagnies d'assurance et des rapports extrêmement
difficiles entre ces dernières et les cabinets d'expertise. A titre
anecdotique, je citerais simplement un fait auquel j'ai assisté :
pour les fêtes de Noël des personnels des compagnies d'assurance,
ces dernières envoyaient par fax, les listes de cadeaux que le cabinet
d'experts devait faire aux cadres....
Puis, j'ai été employé dans l'industrie
textile à Sélestat pour y assumer des tâches
administratives.
Mon travail consistait à assurer le suivi des
différentes formalités douanières par fax
interposé.
J'ai pu me rendre compte par ce travail de toute la puissance
de l'administration.
Par exemple, si j'oubliais pour n'importe quelle raison
d'envoyer par fax au service des douanes, un bordereau précisant la
nature d'un chargement avec toutes les références qui s'y
attachaient, c'était alors un camion qui était bloqué
à un poste frontière quelque part dans le monde.
Cette fonction professionnelle ne me convenait vraiment pas,
étant plutôt dans la culture du concret de part mes études
et mission professionnelle dans le champ technique.
Pour autant, j'ai compris toute la distance à tout
point de vue qu'il pouvait y avoir entre les agents de l'administration et les
usagers, jusqu'ou peut aller l'incompréhension entre ces deux mondes et
à quel point je crois, ils ne pourront jamais se rapprocher.
Ensuite, j'ai travaillé en emploi décalé,
appelé communément "travail en trois - huit" une année
complète pour assurer la production des carnets de chèque, cartes
bancaires, ainsi que tous documents comptables pour les caisses locales et
relevés de compte des clients des caisses de crédit mutuelles de
France.
Cette expérience m'a approché du travail de
production de base et du monde ouvrier de l'industrie bancaire.
Après cette mission, j'ai à nouveau
été confronté au chômage, mais contre toute attente,
la période n'a duré que vingt jours...
En répondant à une offre d'emploi de 3 lignes,
sur laquelle je suis tombé presque par hasard, j'ai été
embauché en tant que chargé de mission pour une association
d'habitants gérant un Centre Social d'un quartier dit sensible d'une
banlieue mulhousienne.
C'était un contrat de 6 mois mais on ne m'a pas dit
de partir, et un peu plus tard, à l'occasion d'un entretien avec mon
patron, le Président du Centre, celui-ci m'a dit : "vous n'avez pas
de contrat de travail, vous savez ce que cela veut dire... ; en fait, il
m'a fait comprendre que l'absence de contrat entraîne un contrat
par défaut à durée indéterminée...
Cette mission initialement temporaire a, in fine, duré
15 ans et j'en développerais ici quelques
caractéristiques :
Lors de son assemblée Générale pour
l'exercice 1990 cette structure a donné priorité à
l'insertion des personnes en difficultés sociales et professionnelles
pour lesquelles les dispositifs existants ne représentaient pas de
réponse adaptée.
C'est pour développer cette nouvelle orientation que
mon poste avait été créé et que j'ai
été embauché en qualité de Chargé de
mission.
Prévue tout d'abord pour une durée de 6 mois, ma
mission devait me permettre d'élaborer un état des lieux des
dispositifs d'insertion existant sur la circonscription mulhousienne mais au
regard des résultats produits par ce diagnostic, elle a
évolué en vue de déterminer la faisabilité de
plusieurs activités nouvelles sur le quartier.
C'est ainsi que 3 actions complémentaires,
créées pour certaines, ont été
fédérées dans le cadre de la création une
association, véritable plate-forme, agréée plus tard comme
relais "info-jeunes" de Sémaphore sur le quartier.
Les réalisations principales ont été les
suivantes :
· Création d'une, association
intermédiaire
· Création d'un atelier de production couture (11
machines à coudre industrielles)
· Animation d'un réseau d'insertion regroupant les
différents acteurs de l'insertion sociale et professionnelle; ce
réseau a été ensuite relayé par un "relais emploi"
financé dans le cadre des dispositifs européens liés
à la création du parc des collines et de la zone franche des
Coteaux.
Ma fonction de chargé de mission a été
pérennisée et a évolué vers un poste d'agent de
développement.
Les principaux objectifs qui m'ont été
définis recouvrent la création d'un dispositif d'insertion par
l'emploi qui s'est traduit par l'ouverture de l'association
intermédiaire que j'ai ensuite dirigée jusqu'en 1998.
Cette même année, j'ai été
contraint d'adapter cette structure aux exigences de la loi contre les
exclusions et j'ai contribué à l'organisation du transfert d'une
partie de ses activités vers une Entreprise d'Insertion
créée pour la circonstance, le reste étant
transféré vers une Entreprise de Travail Temporaire d'Insertion
qui a également été réalisée mais avec
d'autres associations intermédiaires de Mulhouse et sa
circonscription.
Puis, ma mission s'est ensuite défini globalement par
d'élaboration et la conception, la gestion et la coordination des
projets de développement de l'Association d'habitants qui m'avait
embauché..
Ainsi, j'ai travaillé par objectif et suis
intervenu dans les domaines suivants :
· L'Insertion professionnelle en accompagnant les projets
de création d'activités économiques dans le cadre des
activités d'une pépinière d'entreprises et en des
défendant lors des commissions d'agréments.
· L'insertion sociale des bénéficiaires du
RMI en aidant au développement des actions d'accueil et d'accompagnement
de ces personnes dans les différentes activités du centre afin
de leur permettre de sortir de leur isolement.
· Le développement de la participation des
habitants en contactant des habitants nouveaux et en constituant un "panel"
représentatifs du quartier ; en menant des enquêtes participatives
sur la vie quotidienne afin de produire des résultats nécessaires
à la réalisation du projet social et la définition des
politiques en matière de participation des habitants et leur implication
dans l'association de gestion du Centre Social.
· La communication interne en organisant la mise en
place des systèmes d'informations visant à optimiser
l'utilisation de l'outil informatique afin de permettre les échanges
d'informations et centraliser la gestion des adhérents.
J'ai également eu une fonction d'assistance aux
secteurs qui en font la demande dans l'aide à la formulation des projets
pédagogiques, les projets de développement d'activités,
des reportages photo ainsi que des formations informatiques.
Il est intéressant de noter que j'ai eu un degré
d'autonomie important, ma fonction étant transversale. Mes liens avec
les différents acteurs ont été fonctionnels. J'ai eu un
lien hiérarchique unique avec le Directeur du Centre. Je n'ai pas eu de
personnel sous ma responsabilité directe.
J'ai pu prendre les principales décisions
nécessaires à la réalisation de mes missions. Seules
celles engageant politiquement et financièrement la structure devaient
faire l'objet d'accord préalable du Directeur.
Mon poste était lié directement aux
différents engagements définis par le Conseil d'administration
ainsi que les orientations prises en assemblées générales
- Il était aussi de ma mission d'anticiper les différentes
évolutions des environnements et en informer la structure, tout en
faisant des préconisations comme par exemple : repérer les
sentiments des habitants par rapport à des implantations
d'activités.
Mon poste m'a obligé à savoir prendre de la
distance. En effet, je concevais, initiais ou intervenais dans la conception
des projets, suscitais des actions, déterminais des conditions de
faisabilité pour des activités qui étaient ensuite mises
en oeuvre par d'autres.
Pour illustrer ce propos, il faut citer notamment l'atelier
de production couture, que j'ai monté intégralement et qui a
été, par la suite pris en gestion par le service "vie
quotidienne" du Centre
Je me suis également impliqué dans
l'étude préalable de faisabilité d'une entreprise
d'insertion gérée ensuite de manière indépendante.
Il en est de même pour ce qui concerne l'étude
des systèmes d'informations qui était mise sous ma
responsabilité par l'ancien Secrétaire Général, et
a été reprise par le nouveau Directeur, ainsi que la prise en
charge du parc informatique...
Ce poste impliquait donc d'avoir une capacité de
réaction vis à vis de certaines opportunités telles
diverses dispositions européennes (PLIE, PIC URBAN, Objectif 3.....)
Je devais être vigilant aux risques liés à
"l'affectif" générés par la conception de projet, les
diagnostics, l'analyse des besoins ou demandes des habitants, les
collaborations avec la hiérarchie et aussi veiller à toujours
rester en phase avec les positions politiques de la structure, savoir quand
les appliquer et quand les faire évoluer.
Enfin, la succession de 4 Directions les 5 dernières
années m'a obligé à être particulièrement
souple, tolérant, adaptable, et particulièrement "fin", chacune
d'entre elle ayant une approche personnelle du développement.
Enfin, lors de l'arrivée de la dernière
Direction, il y a eu une discordance entre cette dernière et la
Responsable d'un secteur qui a démissionné de son poste.
J'ai alors proposé, compte tenu des chevauchements des
compétences entre ce poste et le développement, de remplacer la
personne démissionnaire ce qui a été accepté.
Malheureusement le déconventionnement de la structure
par le Conseil Général du Haut-Rhin à
entraîné mon licenciement économique qui a
été difficile du fait de mon engagement à la
CHSCT2(*).
C'est alors que j'ai pris la décision de ne plus
chercher de travail.
En effet, bon nombre de mes expériences
professionnelles m'ont enseigné les caractéristiques du
marché de l'emploi notamment autour du critère d'âge qui
est un écueil dans la plupart des cas.
Par ailleurs, ayant travaillé dans le
développement et le conseil à la création d'entreprises,
la gestion, le management de projet, et ayant été dans des
fonctions techniques, transversales, relevant des domaines agricoles,
industriels et de l'intervention sociale, je me suis "naturellement"
intéressé à l'idée de créer moi-même
mon propre emploi.
Il fallait trouver l'idée de ce que je pouvais faire
à partir de ce que je savais, or ma formation en lycée
professionnel était orientée pour une part importante vers
l'élevage et je connaissais ma sensibilité à cette
matière.
J'ai également été très
mobilisé par l'intervention sociale pour y avoir travaillé
pendant 15 ans.
Cette dernière fonction relevait du statut "Cadre" et
jouissait d'une convention collective qui p'a permis de partir du fait d'un
licenciement à caractère économique, nanti d'une prime de
départ substantielle.
Ainsi l'idée du projet tournait autour de ces 3
composantes : "Social" - "Animaux" - "capacité d'investissement" et
c'est tout à fait par hasard en saisissant un extrait de quelques
secondes d'un reportage télévisé qui portaient sur un
accueil de personnes délinquantes dans un élevage de husky
utilisé comme support de réinsertion, qu'il y a eu
"l'élément déclencheur".
Le mot "zoothérapie" a été
prononcé..... Il fallait juste pouvoir le saisir "au vol" et c'est ce
que j'ai su faire.
A partir de là, j'ai fait des recherches autour de ce
mot et me suis rapproché de l'Institut Français de
Zoothérapie.
Ayant à la maison un enfant schizophrène, ma
sensibilité à la déficience mentale m'a également
conduit à diriger la zoothérapie vers ce domaine. La mère
de cet enfant a tout de suite rallié l'idée.
Afin de me donner les moyens d'affiner l'idée et d'en
faire un projet, j'ai présenté ma candidature au Master en
Ingénierie de projets en économie Sociale et Solidaire et cette
candidature a été retenue.
L'avantage de cette formation réside dans le fait
qu'elle est subordonnée à la réalisation d'un stage de 6
à 8 mois.
C'était l'occasion inespérée pour moi
d'entrer dans le réseau des structures d'accueil
spécialisé, en connaître ses composants et avoir une
connaissance des personnes porteuses de handicap.
A ce jour, le projet est mature et peut répondre
à cette définition synthétique :
Le projet concerne la création d'une activité
d'accueil et d'éveil à dimension thérapeutique, et pouvant
être utilisée comme auxiliaire des thérapies
conventionnelles. Il s'appuie sur une technique d'intervention faisant appel
à l'animal en lui faisant jouer le rôle d'intermédiaire
entre l'intervenant et des "individus référés" c'est
à dire auprès de personnes en situation de fragilité
notamment des personnes handicapées afin de leur permettre de
développer des activités qui vont favoriser l'amélioration
de leur qualité de vie en augmentant leur motivation et leur
participation à des loisirs éducatifs et
récréatifs.
Ces activités seront organisées dans un local
d'éveil par deux personnes qui auront suivi une formation en
psychothérapie et qui auront participé à quatre
séminaires de zoothérapie dont deux sur le terrain"
CHAPITRE I
PROBLEMATISATION - DETERMINATION D'HYPOTHESES
1ère Partie : Médication allopathique
et thérapie3(*) (ou
psychothérapie4(*))
à médiation
Alors que sont rassemblés de manière
générale toutes les conditions nécessaires à
l'accompagnement des personnes admises dans des structures d'accueil
spécialisées pour qu'elles acquièrent plus d'autonomie et
d'épanouissement, on constate une aggravation des pathologies.
C'est ce qu'expliquent l'explique le D° JS de l'IMPro
« Artisans » de Colmar5(*) , ainsi que D. Psychologue6(*) du même
établissement, tandis que depuis ces sept dernières
années, il n'y a paradoxalement, pas d'augmentation de cas pathologiques
recensés7(*).
Ainsi comme le montre le tableau suivant et le graphique,
le nombre de places en hospitalisation jour et nuit pour ce qui concerne la
psychiatrie générale est stable avec même une tendance
à la baisse - on retrouve une tendance identique s'agissant de
l'évolution du nombre de lits:
Psychiatrie générale (adulte)
|
Années
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
lits
|
73147
|
70287
|
67685
|
65136
|
63089
|
60055
|
60744
|
59346
|
places
hospitalisation jour et nuit
|
18820
|
18957
|
19385
|
18282
|
18263
|
17389
|
17573
|
17598
|
Accueil des adultes handicapés
|
On constate la même tendance dans la région
Alsace en ce qui concerne les foyers d'hébergements, nombre de lits en
maison d'accueil spécialisée, foyers occupationnels et
médicalisé :
Nombre de lits
Ces observations concernent également la qualité
des personnels intervenants auprès des malades, les prévisions
d'investissements8(*)
relatifs aux établissements et équipements, enfin les
réponses scientifiques qui ont fait de leur côté des
progrès importants depuis cette dernière décennie. Au
total, on peut parler d'une amélioration considérable de la
médication allopathique.
Il serait inutile de présenter ici de manière
intégrale l'ensemble des classes médicamenteuses liées aux
progrès de la recherche sur la plan des médications allopathiques
ainsi que leur compositions ou caractéristiques pour illustrer le
résultat des recherches en matière de traitement allopathique,
toutefois nous pouvons spécifiquement présenter de manière
la plus lisible possible la classe des neuroleptiques puisque cette
dernière résultant d'importants progrès en matière
de recherche médicale, est une réponse aux troubles
psychiatriques qui nous intéressent.
Les informations qui suivent proviennent essentiellement de
l'association « Schizo Anonyme, ainsi que du site Internet
médical « doctissimo.fr » :
Les neuroleptiques, appelés également
"antipsychotiques", agissent sur les neurones qui sont des cellules formant le
cerveau et le système nerveux.
Les neurones communiquent entre eux grâce à des
molécules, les neurotransmetteurs, qui font office de "messagers" en
sautant d'une cellule à l'autre à très grande vitesse.
Chaque neurone possède des "récepteurs", qui
permettent de recevoir des molécules, ainsi que des "émetteurs",
qui envoient une autre molécule au neurone suivant.
Les neuroleptiques agissent en bloquant partiellement la
réception d'un des neurotransmetteurs les plus importants qui est la
dopamine. Les neuroleptiques dits "atypiques" agissent également sur
les récepteurs d'une autre molécule : la sérotonine.
Les molécules du médicament viennent se placer
sur une partie des récepteurs, les empêchant de recevoir les
molécules de dopamine.
Jusqu'à 70% de ces récepteurs peuvent être
bloquées lors d'un traitement à doses élevées.
L'intensité des impulsion nerveuses, et, donc, des
sentiments par exemple la peur, la colère, la joie etc. , est ainsi
diminuée.
C'est ainsi que peut rendre service un traitement à
base de neuroleptique, lorsqu'il n'est plus possible de communiquer avec un
patient.
Mais les neurones réagissent à cette
médication, ainsi de nouveaux récepteurs à la dopamine
peuvent apparaître durant le traitement. Ces nouveaux récepteurs
subsistent en partie si le traitement est interrompu. Ce qui peut
entraîner des séquelles durables.
Les neuroleptiques sont généralement
prescrits sur une longue période, souvent à vie.
Pourtant, leurs effets indésirables sont nombreux comme
par exemple l'apparition de difficultés de coordination, des troubles de
concentration, une prise de poids, des tremblements etc.
Certaines séquelles peuvent être
définitives, la plus connue étant la dyskinésie tardive,
qui se traduit notamment par des contractions involontaires et
incontrôlables de la langue et du visage.
Les aspects désagréables d'un traitement aux
neuroleptiques sont tels que ces médicaments ne devraient être
administrés qu'en cas de nécessité absolue or, selon
certaines associations, notamment Schizo Anonyme, c'est le contraire qui se
passe actuellement.
Toujours selon cette association, les neuroleptiques sont
parfois administrés à titre préventif, à une
personne dont un psychiatre croit qu'elle pourrait développer une
psychose. Cette pratique est très contestable. En effet, les effets
indésirables du neuroleptique sont tels qu'ils peuvent rendre la
personne malade, ce qui doit toujours justifier une prescription à
posteriori.
On voit bien, à partie de cet exemple quels sont les
modes d'intervention des substances, ici les neuroleptiques, sur le plan
scientifique et qu'elles peuvent être les limites de cette application
thérapeutique.
Aussi, d'autres formes d'intervention ont existé avant
l'apparition des médicaments de synthèses notamment des
interventions basées sur l'utilisation de l'animal, de l'eau ou d'autres
« supports » favorisant le bien être et la
guérison.
2ère Partie : Définitions d'options en
psychothérapies à médiation
Il ressort du Colloque sur les Thérapies à
médiation du 12 et 13 mars 20059(*) que "les psychothérapies dites « à
médiation », tout comme les thérapies dites «
classiques », ont comme objectif un remaniement des structures psychiques
de la personne c'est à dire qu'elles obéissent au même
principe fondamentaux que ces dernières.
Leur différence réside dans les moyens,
essentiellement dans la participation commune du patient et du
thérapeute à une création artistique relevant d'un
intérêt affectif commun qui fait résonance dans les deux
inconscients.
Elles font aussi participer le corps mais la symbolisation par
la parole reste essentielle".
Parmi ces psychothérapies , on trouve notamment :
· l'art-thérapie, qui comprend la peinture, les
arts plastiques, le théâtre, le cirque, la musique, le
modelage, la danse, le conte...
· les thérapies par la médiation de
l'animal,
et dans un sens plus large, la thérapie
institutionnelle et de groupe; partout où le face-à-face direct
est médiatisé par un tiers qui, le plus souvent, est un art.
On peut développer en substance quelques
thérapies à médiation10(*) dont certaines peuvent être
qualifiées de «socialement recevables » alors que
d'autres demeurent illégales.
Ainsi, les massages et pratiques voisines par exemple
cherchent tout simplement à détendre le corps, à supprimer
les tensions, les contractures, en particulier dans les régions
paravertébrales et au niveau du cou.
Ces tensions ont évidemment une origine psychique,
elles sont souvent liées au stress, mais en les réduisant, on
détend et on obtient un bien-être moral sécurisant.
Certaines techniques spécialisées tel le
shiatsu, d'origine orientale, utilisent plutôt des pressions
localisées sur certaines parties du corps11(*).
Citons également l'hydrothérapie qui est l'une
des plus anciennes techniques d'approche du corps pour atteindre le psychisme.
D'ailleurs les douches sont connues depuis l'antiquité. Elles peuvent
être courtes à fort jet, éventuellement froides, et ont
alors un effet stimulant.
Au contraire longues, à faible jet,
éventuellement tièdes, celles-ci ont un effet calmant.
Le travail en piscine est proche et la technique plus
spécialisée des "packs" s'adresse surtout à des maladies
plus graves : elle consiste à envelopper les patients dans des
draps froids puis à les réchauffer progressivement afin de leur
faire éprouver les limites de corps et de renforcer leur
identité.
Il y a également la bioénergie qui est
dérivée des travaux de William Reich12(*). Elle cherche à
réduire les tensions, pour libérer des émotions et des
énergies bloquées, ceci par un travail sur les muscles et les
tendons. Certains exercices sont dérivés du yoga.
La sophrologie est, quant à elle, fondée par un
neuropsychiatre colombien, le docteur Alfonso Caycedo. Il est né en 1932
à Bogota où il fait ses études Cette méthode
cherche des modifications de l'état de conscience, mais sans atteindre
l'hypnose. On place le sujet dans un certain isolement sensoriel pour augmenter
ses possibilités dans le domaine de la mémoire et favoriser son
imaginaire, ce qui contribue à son équilibre.
Citons aussi la réflexologie qui part du principe selon
lequel toutes les parties de notre corps et nos organes se projetteraient sur
le pied dans des points réflexes où se cristallisent des zones
douloureuses. On va masser ces points pour rétablir une circulation
harmonieuse des énergies, libérer les tensions de l'organisme, le
revitaliser.
Parlons encore des méthodes de relaxation qui peuvent
être purement musculaires. Elles consistent à percevoir les
tensions locales et à les réduire par la mobilisation des
mouvements adaptés. Elles sont alors pratiquées par des
kinésithérapeutes.
Ces méthodes peuvent prendre la forme d'une technique
plus spécialisée comme le training autogène de
Schulz13(*). On joint ici
une approche mentale à l'approche corporelle. Par des exercices
répétés, on fait éprouver au patient des sensations
perdues : chaleur, lourdeur, calme, afin de lui faire
récupérer une maîtrise de son corps et des ses
fonctions.
Enfin il existe des méthodes de relaxation plus
particulièrement psychanalytiques, proches des précédentes
ou l'accent est mis sur la relation avec le thérapeute, et
l'activité fantasmatique développée par le sujet.
Toutes ces méthodes ont leurs techniciens
spécialisés. Elles s'adressent aux mêmes troubles,
notamment les états de stress, avec leurs conséquences physiques
diverses.
Mais aussi l'anxiété
généralisée, les troubles névrotiques14(*), la dépression
légère, les troubles psychosomatiques15(*) touchant la plupart des
organes, les troubles sexuels.
Seuls les packs sont réservés à des
malades mentaux graves.
D'autres psychothérapies peuvent encore être
citées
Par exemple l'Art-thérapie est une méthode de
soins qui consiste à créer les conditions favorisant l'expression
subjective mais aussi et surtout le dépassement des difficultés
personnelles par le biais d'une stimulation des capacités
créatrices. Elle trouve sa place dans le cadre du traitement
pluridisciplinaire des troubles dépressifs et psychosomatiques, des
conduites addictives, mais aussi dans celui de pathologies plus
sévères comme les psychoses16(*)
et l'autisme.
La méthode des quatre pas ou Thérapie primaire
est une psychothérapie qui s'adresse essentiellement aux personnes qui
souffrent de leurs réactions et comportements compulsifs dans des
situations qui ne les justifient pas. Du fait que leur souffrance remonte
à leur prime enfance, dont le plus souvent elles n'ont que de vagues
réminiscences, ces personnes vivent dans l'insatisfaction, l'angoisse,
l'indécision et la douleur sans savoir pourquoi.
Dans la thérapie primaire17(*), l'accompagnant est
l'assistant du thérapiant. Il l'aide à découvrir petit
à petit, par la pratique, ce qui deviendra son propre cycle
opérationnel de quatre pas par lequel il traitera tout
micro-événement porteur de rappel.
Enfin, la zoothérapie qui est aussi appelée la
thérapie axée sur le lien entre l'être humain et les
animaux de compagnie. James Harris du Montclair Veterinary Clinical Hospital
d'Oakland, en Californie, définit le lien entre l'être humain et
l'animal comme « [traduction] la relation physique, affective,
intellectuelle et philosophique qui existe entre une personne ou une
unité familiale et un animal »18(*)
Mais il existe malheureusement des dérives. Ainsi,
l'instinctothérapie par exemple en fait partie et elle a
été au centre de poursuites judiciaires.19(*) Signifiant
littéralement « thérapie par l'instinct »,
elle est un mouvement fondé par
Guy-Claude
Burger. Il se présente comme mettant en pratique, diverses
théories « alternatives », notamment
l'instinctonutrition et l'anopsologie.
Guy-Claude Burger a été condamné pour
exercice illégal de la médecine. Il a fondé l'association
Orkos-Montramé puis l'association Orkos puis encore l'association VAMOS
(Vivre autrement pour la mise en oeuvre de la solidarité) ainsi que la
Fédération internationale pour le développement de
l'alimentation instinctive (FIDALI)
18 reconnue comme
une secte par le
rapport
Vivien de 1995.
Il apparaît donc que la notion même de
thérapie est autant liée à l'environnement qu'à la
prise de médicaments proprement dite.
Si le domaine de la médicamentation a beaucoup
évolué du fait des progrès de la médecine et de la
recherche, notamment depuis l'apparition d'instrumentation
particulièrement pointue sur le plan technologique, essentiellement
l'apparition du microscope électronique, ainsi qu'en matière de
micro chirurgie, il n'en reste pas moins vrais que les progrès
liés au développement des environnements n'ont pas
été réalisés ainsi que l'explique le Psychiatre
JS : (citation) « l'âge d'or des établissements
est derrière nous »20(*)
En effet, les manques de moyens pédagogiques tant en ce
qui concerne le matériel proprement dit et l'insuffisance des ressources
humaines liée aux arbitrages budgétaires explique en partie la
situation.
Il faut aussi noter l'apport des psychothérapies
à médiation dont la zoothérapie, qui fait intervenir des
être vivants qu'on appellera des agents transitionnels.
CHAPITRE II
Option retenue
1ère partie : La zoothérapie
Parmi les thérapies de médiation exposées
dans le premier chapitre qui constituent un ensemble d'hypothèses
d'actions, la zoothérapie constitue celle qui, pour moi peut composer
la meilleure voie de réponses possible.
En effet, si la plupart des thérapies de
médiation utilisent un objet transitionnel utilisé comme
médiation entre la personne et le thérapeute, la
zoothérapie utilise l'animal comme agent de médiation, l'animal
étant simplement un être vivant dont nous verrons les
qualités tout au long de l'étude.
Mais la zoothérapie n'est pas une thérapie en
soi, elle est un moyen pour un psychothérapeute d'intervenir
auprès de personnes avec handicap en utilisant un animal.
D'ailleurs les problématiques liées au handicap
ne pourraient pas justifier qu'à une situation précise correspond
une réponse précise et la zoothérapie ne peut constituer
une réponse universelle.
La zoothérapie ne guérit pas, elle permet
simplement d'apporter du mieux être auprès de certaines
personnes.
Voyons de manière plus détaillée ce que
recouvre exactement la zoothérapie :
Selon l'IFZ21(*), « la zoothérapie se défini
comme une médiation qui s'exerce en individuel ou en groupe à
l'aide d'un animal familier consciencieusement sélectionné et
éduqué sous la responsabilité d'un professionnel
appelé « le zoothérapeute » dans
l'environnement immédiat de personnes pour lesquelles l'on recherche
à éveiller des réactions visant à maintenir ou
à améliorer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou
affectif »
On peut qualifier plus simplement la zoothérapie comme
étant une pratique, ou un moyen qui favorise la création et le
développement de liens entre hommes et animaux à partir
d'activités qui associent l'utilisation d'un animal auprès de
personnes à des fins récréatives à travers
l'animation mais également en vue d'une activité
thérapeutique.
L'idée de cette médiation n'est pas nouvelle. En
effet, sur le plan historique un premier essai est mené au
IXe siècle à GAND en Belgique où l'on donne
à des malades convalescents la charge de s'occuper de la garde et de
l'entretien d'oiseaux22(*).
A la fin du XIIIe siècle, l'anglais William
TUKE, fondateur de la Retraite d'York23(*), sorte d'anti-asile va confier des lapins et des
volailles à des patients atteints de troubles mentaux pour les
responsabiliser.
La place de l'animal est donc reconnu depuis longtemps, elle
provient d'ailleurs d'une alliance fructueuse qui a toujours existé, par
exemple dans les travaux des champs où elle faisait intervenir le boeuf,
le cheval, l'éléphant, le dromadaire, le mulet...
Nous pouvons également citer dans le domaine du
transport ou de la migration le rôle des chameaux, rennes,
éléphants, chevaux, chiens de traîneaux, ânes ...
On retrouve aussi cette alliance entre l'homme et l'animal
dans la chasse avec les chiens, chevaux, faucons, chien polaires, dans les
secours avec les chiens d'avalanche, catastrophes, tremblements de terre, dans
les services avec les chiens de dépistage, drogues, recherche d'une
personne perdue ou dans l'assistance avec encore les chiens d'aveugle ou pour
les personnes handicapées physiques...
La relation homme et animal est constante et c'est alors en
1950, que Boris LEVINSON, psychologue américain, décrivait
l'influence des relations homme-animal. Il fut le premier à associer un
chien à ses séances de thérapie24(*) et les résultats
allèrent au-delà de ses espérances.
Ses écrits ont révolutionné la
psychiatrie infantile.
Mais si l'on constate que depuis longtemps que l'animal peut
aider l'homme à aller mieux, on ignore toujours pourquoi.
Véronique BARROIS, médecin fondatrice de la
ferme européenne des enfants25(*) constate « qu'il y a, dans cette
communication non verbale entre le patient et l'animal quelque chose que l'on
explique pas »
L'animal joue le rôle de médiateur entre le
patient et le thérapeute.
En cassant la relation traditionnelle, sa présence
apporte une fantaisie, un certain désordre, qui permette
l'émergence de quelque chose qui facilite la thérapie.
A cet effet, Nadine CENTENA26(*), psychologue clinicienne, explique que l'animal, le
chien en ce qui la concerne, aide à entrer en communication avec le
patient. Elle déclare que «contrairement à nous,
thérapeutes, il ne demande rien. Lors de la première
séance, nous observons simplement ce qui se passe. Sa présence
allège l'ambiance et permet parfois au patient de se livrer un peu
plus. Ensuite, j'essais d'établir un programme thérapeutique
tout en respectant la relation naissante entre le patient et le
chien ».
Les animaux sont également utilisés en cours de
séances de rééducation après un accident.
« le travail avec un chien remotive les patients
découragés par une rééducation traditionnelle,
explique Florence SIDRO-RABACZ, ergothérapeute au Centre Iris de
Marcy-l'Etoile (69) qui fait équipe avec un Labrador. Brosser, caresser,
lancer un objet... sont des exercices plus ludiques que ceux pratiqués
habituellement. Pour ceux qui vont se rendre compte qu'ils vont devoir vivre
avec leur handicap, des sorties avec un chien aident à affronter le
regard de l'autre, moments toujours difficiles. Donner des ordres27(*) extrêmement simples du
type « monte », « va chercher »,
« apporte », redonne confiance aux personnes soufrant de
trouble d'élocution ou de mémoire. Elles se sentent de nouveau
capable de réaliser quelque chose et de se faire comprendre.
Dans des cas de non communication totale avec un patient, le
chien médiateur réussit la où l'humain a
échoué. « Cela change notre regard sur le malade,
explique Catherine CHIPIER28(*), aide-soignante en gériatrie. D'un seul coup,
on s'aperçoit qu'il y a des choses possibles, même dans certains
cas très difficiles, cela nous aide, nous, à ne pas
désespérer »29(*).
Plus techniquement la zoothérapie se décline en
plusieurs classes et comme c'est souvent le cas pour toute nouvelle discipline,
il y a parfois différentes dénominations ainsi, nous trouverons
les principaux champs de la zoothérapie tel que :
La TAA c'est à dire la
Thérapie Assistée
par l'Animal qui constitue la forme la plus
significative de la zoothérapie puisqu'elle prend en compte la
véritable dimension thérapeutique de l'intervention animale
Elle se caractérise par le fait qu'elle a le champ
d'action le plus vaste puisqu'elle s'adresse auprès de personnes
physiquement et/ou intellectuellement handicapée, des personnes
âgées, des détenus, des personnes souffrant de troubles
psychologiques, de la délinquance juvénile, adolescents en
difficulté etc.
Les animaux impliqués dans ces thérapies
rencontrent des normes pré-établies de santé et de
comportement.
Les AAA (Activités
Associant l'Animal), à
contrario sont des activités permettant d'améliorer la
qualité de vie en augmentant la motivation et la participation aux
loisirs éducatifs et récréatifs. Elles se font dans des
milieux variés par des personnes le plus souvent
bénévoles.
Elles permettent à la plupart des populations
concernées, de se sécuriser, de se sortir de leur mutisme, de
s'épanouir et de trouver une motivation dans leur vie.
Les animaux impliqués dans ces activités
rencontrent également des normes préétablies de
santé et de comportement.
Ces deux classifications ont été
déterminées par l'Institut Français de
Zoothérapie.
Nous trouvons toutefois d'autres terminologies les
activités associant l'animal avec visée thérapeutique
(AAAT), éducative (AAAE) ou sociale (AAAS) qui sont les termes
préférés des chercheurs du GREFTA, le Groupe de Recherches
et d'Etudes sur la Thérapie Facilité par l'Animal
Mais dans tous les cas, il ne peut y avoir d'activité
de zoothérapie s'il n'y a pas d'une part de complicité entre le
désire de l'animal et son aptitude d'encourager l'être humain,
d'autre part une sensibilité pour ce dernier à l'animal qui va
être utilisé dans le cadre de sa thérapie.
Toutefois, il faut apporter quelques distinctions sur les
formes que peut prendre l'intervention animale, en effet, on aura pas la
même participation dans une situation de zoothérapie s'adressant
à une personne avec autisme que dans celui d'une thérapie
assistée par l'animal s'adressant à des populations en situation
de délinquance et faisant l'objet d'un programme de réinsertion
sociale.
Ainsi, nous pouvons présenter très
synthétiquement quelques domaines d'intervention de la
zoothérapie :
· La zoothérapie en milieu hospitalier
Elle s'adresse à des personnes surtout des enfants
nécessitant des hospitalisations fréquentes liées par
exemple à des maladies hématologiques ou oncologiques.
En milieu hospitalier, la présence d'un
animal permet par exemple :
o De détourner l'attention thérapeutique pour la
centrer sur l'aspect du divertissement.
o De donner la priorité aux échanges entre les
proches autour de la relation avec l'animal plutôt que d'être
exclusivement centré sur la maladie ou les symptômes.
o Enfin, de faciliter l'acceptation de médications
contraignantes (installation d'aiguille pour le traitement, prise de
médicaments...)
En effet, quoi de plus chaleureux qu'un compagnon près
de soi pour faire une petite sieste en toute confiance, quoi de plus fascinant
pour l'enfant hospitalisé que la présence de cet animal...
L'enfant aura, alors un regard sur l'hôpital
complètement différent.
Selon l'IFZ et à partir des études de RUCKERT et
SAYLOR30(*) , bon nombre
de parents disent voir à nouveau briller le regard de leur enfant, le
voir redevenir actif alors qu'il était passif et les quelques
expériences aux USA et au Canada, mais surtout au CHU de
Québec31(*),
démontrent que l'enfant et sa famille sont généralement
très satisfaits du programme de zoothérapie.
Cependant, la zoothérapie en milieu hospitalier,
malgré les nombreux résultats qu'elle peut apporter reste, en
France confrontée à bon nombre de problèmes au niveau des
protocoles d'hygiène et de sécurité.
Dans nos pays continentaux, l'esprit cartésien et
hygiéniste demeure très fort. Pourtant un animal bien suivi sur
le plan vétérinaire n'est pas plus dangereux qu'un visiteur.
Pour beaucoup de personnes, il est pourtant synonyme de
microbes. Par conséquent les expériences dans les hôpitaux
sont peu nombreuses et aussi peu médiatisées, toute
publicité risquant de provoquer une levée de boucliers.
Ainsi, contrairement aux pays anglo-saxons comme les Etats
Unis, le Canada ou la Grande Bretagne, où plus de deux mille programmes
seraient en cours, on en répertorie que 3 en Belgique et guère
plus en France.
· La zoothérapie et les jeunes
défavorisés, jeunes délinquants
Il y a lieu, comme dans toute intervention sociale ou
programme de réinsertion de faire un diagnostic préalable du
parcours des jeunes en situation d'exclusion se traduisant le plus souvent par
des actes délictueux ou d'incivilité.
Sans vouloir rentrer dans une caricature, il faut tout de
même prendre en compte le fait que parmis les jeunes qui seront
intégrés dans le programme de zoothérapie, il y en aura
qui ont des chiens tels que des Pitt Bull, Rottweiler, Dog Argentin etc. ceci
la plupart du temps pour trouver une identification, une démarcation,
une sécurisation afin de se faire remarquer, de se donner mais aussi
donner aux autres l'image d'un leader, d'être agressif...
Ces jeunes en situation de délinquance ont le sentiment
de vouloir se défendre contre une certaine société et
sortent rarement de leurs lieux habituels qui sont généralement
des quartiers surchargés de populations marginalisées.
Dans ce domaine particulièrement complexe, la
zoothérapie est exercée par le rapport de force dans lequel
l'animal doit être supérieur au jeune délinquant soit par
les règles qu'il impose exemple : pénétrer dans un
enclos qui regroupe des Husky ou des Malamuts dans lesquels les règles
hiérarchiques des meutes sont prédominantes.
Un autre exemple plus courant, qui a fait naître le
projet de création de la Ferme des Vallées à partir
de la mise en relation de jeunes délinquants avec des chevaux32(*).
· Education du chien
L'éducation de base du chien comprend 9 ordres de
bases33(*)
nécessaires à la pratique d'activités associant l'animal
qui sont :
1. Le rappel :
Le chien doit apprendre à répondre à son
nom. Il faut savoir qu'il ne s'identifie pas à son nom mais qu'il
répond à ce signal sonore parce qu'il correspond à une
interaction agréable avec son entourage
2. La marche à la laisse
La laisse ne doit pas excéder 1 mètre et le
collier doit être bien ajusté. Très vite, le chien va
chercher à dépasser le maître, donc à tirer sur la
laisse pour aller flairer de droite et de gauche. Il y a lieu tout de suite de
corriger son empressement et ses écarts par un coup sec sur la laisse en
accompagnant le geste d'un ordre ferme comme par exemple « au
pied » ! puis relâcher immédiatement et
récompenser le chien par une caresse
3. S'asseoir
Il est recommandé d'attendre que le chiot s'assoit
spontanément pour le féliciter. Pour lui apprendre cette
position, on peut s'accroupir à côté de lui ; d'une
main, on lui appuie doucement mais fermement sur la croupe, de l'autre, il faut
relever sa tête pour l'empêcher de se coucher. Pendant cette
manipulation, il faut prononcer d'une voix ferme l'ordre
« assis » et le caresser s'il s'est laissé faire.
4. Se coucher
Même principe que pour l'ordre
précédent : il est recommandé d'attendre que le chiot
se couche spontanément à son endroit préféré
ou dans sa niche pou associer cette action avec l'ordre
« couché » suivi d'une récompense. On peut
lui montrer la position « couché » en appuyant d'une
main sur sa croupe et de l'autre en tirant ses membres antérieurs vers
l'avant. Pendant cette manipulation, il faut prononcer d'une voix rassurante
« couché ». Comme il s'agit d'une attitude
d'infériorité, il faut le féliciter chaleureusement s'il
garde cette position
5. Se mettre debout
Si le chien est couché ou assis, il faut ordonner
« debout » en mimant le geste du bras. S'il ne comprend
pas, il faut le prendre à la laisse et le tirer légèrement
jusqu'à ce qu'il se soulève, puis le récompenser aussi
tôt.
6. Ne pas bouger de place
Les ordres « assis » et
« couché » bien acquis, on peut lui apprendre
à ne pas quitter l'endroit désigné. Cette étape est
très importante car le chien fait à présent confiance.
Pour lui apprendre ce commandement, on place un objet imprégné de
son odeur à ses côtés pour le rassurer et on
s'écarte progressivement du chien tout en ordonnant d'un ton ferme
« couché » « pas bouger » !
Il faut renforcer l'ordre par le geste « stop », main en
direction du chien, paume dressé. S'il essaye de suivre, il faut
prononcer un « non ! » catégorique, le remettre
en place et recommencer la leçon.
S'il reste à sa place, il ne faut pas l'appeler mais
revenir vers lui et le récompenser. Il faut recommencer l'exercice en
reculant à droite, à gauche, de plus en plus loin puis
jusqu'à ce qu'il ne voit plus son maître. Il faudra rester
invisible d'abord quelques secondes, puis quelques minutes. Comme pour
l'apprentissage des ordres précédents, il faudra toujours le
féliciter.
7. Attendre à un endroit puis le rappeler.
Le chien vient d'apprendre « pas bouger ».
Il ne sera pas difficile de lui apprendre « attends », un
ordre analogue, puisque on va s'éloigner de lui, en lui tournant le dos.
Par contre, quand on va se retourner, il faut le rappeler vers sois par son nom
et en prononçant « au pied »
8. Le rapport d'objets
Le chien adore cet exercice car il découle de son
comportement de jeu de chasse. Il est donc très facile de lui apprendre
à rapporter des objets divers.
Il faut utiliser des objets en caoutchouc, des bâtons,
des balles ; il faut éviter des objets durs qui peuvent risque
d'abîmer sa dentition.
Quand le chien prend l'objet dans ses mâchoires, il faut
dire « apporte » et, tout en l'encourageant, il faut
s'éloigner à reculons pour qu'il ait envie de se rapprocher.
Au début, il aura du mal à se défaire de
sa « proie » et voudra la conserver jalousement. Il faut
alors lui demander « assis » et lui faire garder l'objet
quelques secondes dans la gueule puis lui retirer délicatement en disant
« donne » puis le féliciter.
9. La marche sans laisse
Dès que le chien a bien assimilé tous ces
exercices, on peut l'habituer à marcher sans laisse. S'il dépasse
le maître, il faut qu'il prononce d'une voix perme « au
pied ! » et le récompense s'il obéit. Il doit
apprendre à se mouvoir sans laisse parmi des passants mêmes
accompagnés de chiens et selon l'ordre du maître les ignorer ou
aller à leur rencontre. Alors qu'un chien en laisse se sent
protégé par son maître, aboie plus qu'il ne doit et
déclenche une agressivité anormale à la vue d'autres
chiens, un chien correctement éduqué se montre habituellement
silencieux et présente les comportements en règle de soumission
ou de dominance.
L'Institut Français de Zoothérapie a mis au
point une grille d'évaluation pour donner une accréditation aux
chiens intervenant dans les activités thérapeutiques associant
l'animal qui compte 13 points :
1. Absence d'agressivité envers l'enfant ou la personne
adulte ; c'est la base même de toute intervention canine en
matière d'activité assistée par l'animal.
2. Interaction avec l'enfant ou la personne adulte : le
chien a envie de jouer avec l'enfant
3. Goût du jeu avec l'enfant ou la personne adulte sans
brusquerie
4. Manipulation : le chien doit pouvoir être
« trituré » dans tous les sens
5. Capacité d'affection envers l'enfant ou la personne
adulte : le chien doit se coller à l'enfant ou la personne
adulte
6. Sensibilité aux bruits et aux cris : le chien
ne doit pas aboyer face à des cris (enfant, personne handicapée
etc.)
7. Capacité à ne pas réagir aux bruits
même sans en connaître la provenance, le plus difficile
étant la sirène de véhicules d'intervention
8. Capacité de se déplacer en double laisse avec
un enfant
9. Capacité à rester dans un calme
prolongé de une à plusieurs heures
10. Attitude face à une situation inattendue (chat ou
autre chien... le chien doit avoir le rappel immédiat)
11. Absence d'anxiété de séparation c'est
à dire que le chien doit pouvoir être confié à
quelqu'un
12. Obéissance considérant l'âge du
chien : il faut pouvoir redonner une éducation au chien même
s'il est adulte, en général jusqu'à l'âge de 2
ans
13. Capacité aux odeurs étrangères
(hôpitaux, cuisine...) et ne pas accepter de friandises d'un inconnu
Quelques soient les formes et domaines d'intervention de la
zoothérapie il est fondamental de respecter un protocole d'application
de cette discipline qui comprend en substance :
· Un ou plusieurs programmes comme des programmes de
visite, programme en partenariat avec une SPA pour jeunes délinquants ou
jeunes défavorisés, programme de réhabilitation d'animaux
blessés, programme en maison fermée, programme en centre
thérapeutique et éducatif34(*)
· Une évaluation35(*)
· Un ou des tests de contrôles36(*)
· Un ou des rapports d'activités37(*)
2ème partie : Etude de cas :
La Ferme des Vallées
La ferme
Conduite des moutons
Le transporteur
· Présentation synthétique
Située en Charente, à une trentaine de Km au Sud
d'Angoulême, la ferme des vallées est un établissement de
type « foyer occupationnel. »
Il accueil 27 personnes handicapées classifiées
par la COTOREP comme étant « incapable de fournir un travail
productif ».
La ferme des vallées est administrée par
l'association APEC38(*)
qui, par ailleurs gère un IME, un service Autisme, un service de Tutelle
ainsi qu'un service de placement familial.
Se sont en tout, 200 salariés qui sont employés
par cette association.
La ferme des vallées est financée exclusivement
par le Conseil Général.
Créée en 1992, elle exploite 10 hectares de
terrain pour 80 « gros » animaux tels que des vaches,
ânes, chèvres, chevaux, moutons et environ 100
« petits » animaux comme les lapins, poules, oies...
Le personnel d'encadrement est constitué de 25
personnes dont 20 Aides Médico Pédagogiques, 3 moniteurs
éducateur et 2 éducateurs spécialisés.
La ferme des Vallées n'est pas un établissement
médicalisé. Seule une psychologue intervient très
partiellement depuis cette année.
Sur le plan plus spécifique à la ferme des
Vallées, il faut noter que c'est une structure d'accueil qui offre un
milieu ouvert en présence d'animaux.
C'est une ferme, il y a donc de la production comparable
à n'importe quelle structure agricole de type « polycultures -
élevage ».
La production est transformée puis vendue ;
exemple les noix, récoltée, cassées au marteau,
transformée en huile...
2 ruches d'abeilles permettent quant à elles, de
produire du miel qui sera vendu et de la cire transformée en bougie.
Par ailleurs, les chèvres, toutes élevées
au biberon, verront leur lait transformé en fromage de chèvre
puis vendu au marché.
Dans cette ferme, les personnes handicapées graves dont
on peut citer par exemple celles porteur du syndrome de RETT, X-fragiles, ou
personnes psychotiques, sont à la fois présentes sous forme
active ou contemplative dans tous les secteurs avec toute fois des regroupement
par atelier d'activités ou d'animaux.
Elles peuvent s'éloigner momentanément puis
revenir sur leur lieu d'activité
Quant au personnel d'encadrement, il est vigilant par rapport
au dosage subtil entre sa fonction d'éducateur ou d'agriculteur...., les
résidents ne peuvent pas assumer tous les travaux.
· Exemple d'activités à la
ferme
o Coupe des foins
Cette activité est très attendue par les
résidents puisqu'elle permet à l'ensemble des personnes de
travailler ensemble pour conduire la ramasseuse presse, charger les botte sur
la remorque, stocker ces bottes dans le hangar...
Au total, 3000 bottes sont ainsi récoltées et
stockées pour une coupe de foins.
Il n'y a pas de coupe de regain39(*), en effet la saison d'hiver
étant assez courte, les bêtes sont mises au prés longtemps
dans l'année
o Marchés du mercredi et samedi
Il s'agit, pour certains résidents, de vendre du
fromage de chèvre. Ils sont particulièrement sensibles à
cette activité puisqu'elle favorise le contact avec la population
environnante. Par ailleurs , leur activité est reconnue, les clients
viennent acheter. Cette reconnaissance les valorise, ils trouvent à
travers celle ci une place dans la société. Elle constitue
également la finalisation d'un travail important qui commence à
la naissance du chevreau, son « biberonnage », son
alimentation, la traite, le nettoyage des enclos, la fabrication du fromage, la
mise en place du stand de vente au marché, compter l'argent, rendre la
monnaie...
o S'occuper des animaux
A la ferme des vallées, la relation à l'animal
s'effectue par et dans l'activité afin de minimiser ou
d'éradiquer le symptôme (manifestation de la pathologie) qui
parasite, voir paralyse la construction de la personne handicapée et son
accès à l'autonomie.
Cette activité ou
« thérapie » associant l'animal englobe une
multitude de tâches qui répondent au besoins de l'animal.
Les activités quotidiennes s'articulent autour de
plusieurs gestes techniques qui concernent :
· L'alimentation qui comprend la production de la plupart
des aliments et la préparation des rations
· Le toilettage qui impose le brossage des poils, le
curetage des sabots et le déparasitage
· L'entretien du lieu de vie qui consiste à curer
les sols et changer les litières souillées
Geste symbolique fort ; donner à manger, c'est
avoir une fonction vitale pour l'animal, pourvoir à sa survie.
La personne handicapée a un regard différent sur
elle-même.
Donner à manger à l'animal
Conduire l'âne au prés
Conduire l'âne au prés, nettoyer l'enclos,
soigner, brosser, biberonner les chevreaux au moment des naissances, font
partie des tâches quotidiennes des résidents.
« Calinothérapie.... »
Le suivi de la reproduction
S'occuper des animaux, c'est aussi valoriser les gestes
professionnels quotidiens qui permettent aux personnes qui vivent à la
ferme et qui y travaillent de s'y épanouir.
Sur ces bases, l'équipe pédagogique à
l'origine du projet de création de la ferme des vallées, s'est
inspirée en grande partie de la démarche de recherche
praxéologique40(*)
Elle est partie des constats empiriques41(*) suivants :
1. Apprendre à partir de ses propres actions
2. La pratique des activités n'est pas qu'une
exécution aliénante, répétitive ; les savoirs
dans l'action se révèlent souvent implicites
3. Les pratiques routinières bloquent les
changements
4. Il existe une réflexion dans l'action
C'est ainsi que les séquences d'action
éducatives sont construites à partir du sens de l'action et non
du discours sur l'action42(*)
o .....et si on allait plus loin ?
La première impression que l'on ressent lorsqu'on
pénètre à la ferme des vallées, est un sentiment
d'apaisement que transmettent les résidents.
En effet, ils créent, certainement de manière
involontaire une ambiance du fait de leur propre bien être. Chacun est
à sa place, vit sa vie, dans, ou a côté du groupe.
Tout est prétexte à évolution, par
exemple évacuer le fumier avec le transporteur, permet d'intégrer
la notion du « propre » tout en recyclant des
matières pour en faire un engrais. Faire un tour en transporteur, c'est
aussi un moyen d'évacuer une angoisse naissante chez un
psychotique...
Il y a beaucoup de respect entre les résidents et
l'équipe d'encadrement et aussi au sein de l'équipe
d'encadrement.
Au début, on a même du mal à
reconnaître qui est qui entre les éducateurs, aides
médico-psychologiques, salariés en formation sous forme de
contrat d'avenir, moniteur éducateur etc.
Les résidents sont heureux, épanouis,
rayonnants. Ils accueillent les groupes qui arrivent tels des personnes en
formation, des « scolaires » ou n'importe quel ensemble de
personnes quelque soit le motif de leur venue.
On imagine volontiers le travail fourni en amont par le
personnel d'encadrement.
Les pathologies sont difficiles à déterminer
compte tenu des troubles associés, il subsiste pour autant un point
commun qui est la notion de repère. Par exemple, au marché la
personne qui doit rendre la monnaie ne connaît pas la valeur des
pièces mais, avec son éducatrice toujours présente, elle
utilise ses propres repères (couleur des pièces, place dans la
caisse etc.). De manière plus globale, on peut dire que c'est l'animal
qui est le repère à la ferme des vallées.
Le personnel, quant à lui est issu de tous corps de
métier : maréchal ferrant, moniteur d'auto école,
agriculteur... Quasiment personne, à part les deux éducateurs
spécialisés, n'est issu d'une formation dans le domaine
médico-sociale ni d'expérience professionnelle dans
l'intervention sociale ou le monde du handicap.
Mais tous, apprenant au fil de l'expérience, ont
validé leur compétence par le biais de la formation continue pour
acquérir un diplôme d'aide médico-pédagogique
ou de moniteur-éducateur.
L'expérience professionnelle tient une place
fondamentale lorsqu'on travaille avec des personnes handicapées par
exemple, il faut pouvoir anticiper une montée en pression chez un
résident alors que rien ne permet à priori de détecter
cette situation. C'est en vivant avec eux, en partageant leur quotidien que
l'on peut comprendre où se situe exactement leur sensibilité,
à partir de quels événements passés ou
présents.
Par exemple, ramener un cheval dans son enclos et refermer la
porte peut générer un sentiment fort chez un résident qui
a été enfermé dans un placard dans son jeune âge, ou
rappeler d'autres souvenirs douloureux liés à l'enfermement en
cellule d'isolement en Hôpital psychiatrique.
Plus que l'animal encore, une personne handicapée
mentale avec pathologie lourde, va ressentir la moindre tension ou la moindre
nervosité dans le groupe, l'équipe d'encadrement ou même
entre deux résidents. Il peut partir alors en véritable crise et
devenir dangereux. Dans cette ferme, les animaux jouent un rôle car il
faut s'en occuper tout le temps, par tous les temps quelque soit les
situations. Ils sont alors un véritable repère et ils permette de
canaliser les énergies.
Malgré tout, les personnes handicapées sont
avant tout des personnes à part entière et c'est ainsi qu'il
faut les considérer. Se poser la question « va-t-il être
capable de.... » avant de donner un travail à faire à
une personne handicapée, c'est déjà lui retirer sa
chance.
Il faut en même temps savoir qu'elles ont simplement
quelque chose de plus qu'il ne faut pas négliger.
Certains résidents sont tout à fait capables de
repérer des faiblesses de la part du personnel d'encadrement, notamment
quant il prend en compte ce quelque chose de plus (le handicap lui même
ou certaines réactions ou comportement qui peut en découler), et
savent très bien exploiter la situation pour ne pas travailler. Tout les
comportements ne sont donc pas à prendre au premier degré. La
encore, c'est l'expérience seule, qui permet de décoder ou
traduire les comportements.
A la ferme des vallées, les résidents sont
paradoxalement cadrés et libres. En effet, tout est ouvert, l'espace est
grand puisqu'au total la ferme est constituée de bâtiments et
enclos répartis sur une dizaine d'hectares.
Les personnes sont libres de circuler, ils entretiennent le
matériel, ce qui est encore un repère.
Lorsqu'on poursuit l'observation et quand on analyse plus
finement la situation de la ferme des vallées, il y a des questions qui
viennent à l'esprit et que l'on ne peut occulter :
Cette ferme, comme toutes les exploitations agricoles est
soumise à des règles de production et de gestion et la ferme des
vallées ne peut, en tant que centre d'accueil se prévaloir
d'échapper à ces règles, surtout qu'elle s'occupe
d'animaux demandant des soins continuels.
Quand on observait au début de ce chapitre qu'il
était difficile de faire d'emblée la différence entre les
personnels d'encadrement et les résidents, cette observation se retrouve
aussi dans les activités.
En effet, lorsque nous participions aux travaux des foins dont
il faut savoir qu'ils s'étalent sur 3 semaines, nous avons
constaté que résidents et encadrement travaillent de
manière tout à fait équivalente, mais seul, le personnel
d'encadrement est rémunéré.
Cette ferme productive, dont les activités de
production rapportent tout de même 40 000€ par an ne pourrait-elle
être à la limite un CAT caché ?
Certains résident que nous avions vu à l'oeuvre
pourraient relever d'un autre statut que celui de « personne
handicapée incapable d'exécuter un travail productif »,
statut qu'ils avaient en entrant.
Aujourd'hui, ne pourraient-ils pas travailler en CAT mais
dans ce cas, comment assurer le fonctionnement de la ferme ?
Ou alors, cette ferme ne pourraient-elle pas évoluer
elle-même pour devenir un CAT, sachant que dans cette situation, c'est
l'ensemble des résident qui devrait être
rémunéré.
Cette productivité constitue une ligne médiane
entre le CAT et le foyer occupationnel...
Par ailleurs, les personnes handicapées qui ont
été orientées par la COTOREP vers la ferme des
vallées ont vécu sa création et les films et livres qui
ont été produits dès le démarrage en 1992 montrent
à travers photos et reportages quasiment les mêmes personnes qui
sont encore présentes aujourd'hui, mais également
présentes dans leurs mêmes groupe d'affectation (atelier cheval,
ânes, vente de fromage, cochon etc.)
Nous avons cherché également où
était la zoothérapie dans ce projet, c'est à dire comment,
sur le plan thérapeutique étaient accompagnés les
résidents, par exemple quels outils étaient utilisés comme
ceux présentés dans ce mémoire43(*).
La encore, nous n'avons rien trouvé.
Pourtant, nous avons surpris un jeune homme très
fortement handicapé mentalement avec un trouble associé physique
faisant involontairement l'objet d'une zoothérapie :
En effet, cet homme qui arrive à peine à se
déplacer tant ses jambes sont déformées à
réussi à jouer avec un chien Border Collie qui voulait lui
prendre une petite balle sonore. L'Homme protégeait cette balles avec
ses pieds pour empêcher le chien de la lui subtiliser et tous deux sont
rentrer dans une espèce de compétition à savoir :
qui réussirait à garder la balle.
Durant quelques minutes, cet homme acharné à
protéger cette balle avec ses pieds a oublié son handicap et a
dépassé se dernier ; il a sauté, dansé,
rigolé et certainement réussi à faire des gestes qu'il
n'aurait jamais fait autrement...
Nous avons ici l'exemple parfait d'une médiation dans
une relation qui aurait dû être triangulaire entre un animal, une
personne handicapée et un éducateur.
Dans cette relation, l'animal aurait dû devenir
« l'agent médiateur » entre handicapé -
éducateur.
Quant au personnel d'encadrement, nous nous sommes
inquiétés de savoir s'il y avait une supervision extérieur
ou des moments de régulation.
La Direction c'est positionnée par rapport à sa
volonté d'obtenir de la part du financeur une intervention d'un
psychologue à plein temps. Le Conseil Général, financeur
unique rappel le coût d'une telle demande : 15K€
Sur le plan éducatif, il y a la volonté de ne
pas étiqueter la personne et de s'appuyer sur ce qu'elle sait faire et
non sur ce qu'elle ne sait pas faire.
Ce positionnement, s'il est tout à fait louable ne
reste pas sans risque. Il y a eu par exemple une crise entre résidents
il y a une semaine qui c'est traduite par la disparition de l'un d'entre
eux.
Dans le village de Montmoreau, il nous a été
rapporté les propos significatifs d'un
habitant : « alors, ils l'on retrouvé le
malade ? »
Il y a une tension entre la relation à l'autre et le
soin à l'animal ; en même temps, l'animal est
médiateur dans la relation entre le personnel d'encadrement et la
personne handicapée.
Mais dans ce contexte, l'éducateur n'est-il pas envahi
par les tâches du quotidien et peut-il encore assurer sa fonction
éducative telle l'analyse de la pratique, l'évaluation ?
Avec de telles personnes handicapées, qu'il y aurait-il
à faire s'il n'y avait pas d'agent de médiation ?
L'objectif est de les maintenir à leur niveau...
Selon la Direction de la ferme : « la
lourdeur n'est pas liée à l'ampleur des tâches mais
risquerait de venir d'un manque d'organisation. Il faut trouver les
équilibres :
· Équilibres au sein du personnel d'encadrement,
25 personnes, c'est important !
· Équilibre par rapport aux animaux ; on est
au maximum des possibles avec 80 gros animaux et une centaine de petits
animaux
· Équilibres au sein des résidents
connaissant toutes leurs caractéristiques de la déficience
mentales jusqu'à l'handicap mental
Par ailleurs, toujours selon les propos de la Direction,
l'organisation qui consiste à vouloir créer des liens directs
entre le monde de la psychiatrie et celui du médico-social en
transférant des personnes de l'un à l'autre et vice versa, n'est
pas satisfaisant.
Selon elle, cette relation doit être
déviée et faire intervenir des compétences émanant
du champ de la santé et de l'intervention sociale.
Quant à la question des temps de régulation
pour le personnel d'encadrement, et au delà de la question
budgétaire liée à l'affectation d'un psychologue, elle
déclare que ce temps de parole, c'est « un temps dans un autre
temps » et nous a rappelé que cet autre temps est
également inscrit dans la lois des 35 heures.
Finalement une question de fond se pose à la ferme des
Vallées : Est-ce que la médiation n'a pas pris le pas sur
l'activité, la médiation ne serait-elle pas devenue
l'activité elle-même plutôt que d'être agent de la
relation entre éducateur et personne handicapée ?
CHAPITRE III
Etude de faisabilité
1ère partie : Recevabilité
Le projet est particulièrement innovant si bien que le
produit proposé est quasiment inconnu du grand public voir même
des professionnels de la santé et de l'intervention sociale.
Cette situation permet difficilement de mettre en oeuvre une
étude de marché classique qui donne normalement une photographie
du marché à un moment donné à partir par exemple
de la détermination de la future clientèle de l'entreprise,
le positionnement de son produit ou service sur le marché
envisagé, l'analyse de la concurrence actuelle, l'importance et
l'arrivée possible de produits/technologies nouvelles, la quantification
des fournisseurs dont on sait qu'en petit nombre, ils pourraient disposer de
moyens de pression, enfin l'examen des débouchés offerts par ce
marché...
Par conséquent la faisabilité du projet est
établi à partir d'entretiens et de réunions qui ont permis
de mesurer la recevabilité du projet ainsi que les conditions en terme
de financements mais aussi en terme de validité et de reconnaissance par
un statut ou une accréditation permettant l'établissement de
convention de partenariat.
Nous avons donc « découpé »
nos activités par âge des destinataires du service en fonction des
dispositions légales comme les agréments du Ministère de
la Jeunesse et des sports pour les moins de 11 ans, et les dispositifs
financiers comme la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et
Sociales pour les moins de vingt ou le Conseil Général qui a
compétence au niveau des adultes
· Enfants de 3 à 11 ans
Dans un premier temps, le projet s'appuiera sur des
activités d'animation qui s'adressera aux enfants dont en
priorité mais jamais de manière exclusive, ceux qui sont
porteurs d'un ou plusieurs handicaps.
En effet, le 18 mai 2006 le projet a été
présenté dans les services de l'Etat relevant du Ministère
de la Jeunesse et des Sports afin d'examiner les conditions d'obtention d'une
accréditation CLSH44(*) . Cet agrément permettra d'être en
capacité de recevoir des enfants avec une prise en charge partielle du
coût de la prestation par la caisse d'allocations familiales
calculée d'après le quotient familial, c'est à dire en
fonction des revenus de la famille selon le tableau suivant :
Participation de la Caf
|
Participation de la CAF/jour
|
CLSH
|
Cat.1 (QF : < ou = à 350 euros) Cat.2 (QF : de 351
à 490 euros) Cat.3 (QF : de 491 à 570 euros)
|
4,00 euros 3,35 euros Néant
|
Notre interlocutrice, Madame M.C. Conseillère Animation
à Jeunesse et Sports nous a indiqué par ailleurs, quelles doivent
être les conditions d'obtention de cet agrément :
Le public auquel s'adresse l'activité doit être
constitué d'enfants45(*) (3 à 11 ans) pour lesquels, il doit être
organisé un certain nombre d'activités de loisirs et
d'éveil à partir d'animations.
L'activité entrant dans le cadre du projet peut
concerner des lieux mobiles incluant par exemple une caravane
spécialement aménagée et un camping car pour le repos,
goûters et sanitaires.
La réalisation de l' activité doit être
motivée par la possibilité, voir le souhait que des enfants
présentant des troubles du comportement ou avec handicap sensoriel,
mental ou psychique aient accès aux loisirs au même titre que tout
autre enfant.
Par ailleurs, le projet doit relayer les écoles et
structures d'accueil spécialisées qui n'ont malheureusement pas
la capacité d'accueillir l'ensemble des enfants présentant ces
troubles.
Il faut savoir que par exemple, en école maternelle,
de tels enfants ne sont accueillis la plupart du temps que par demi
journée.
Or, l'intégration de ces enfants dans des CLSH dit
« classiques » dépend de la politique des Directions
ou des Conseils d'administration aussi l'administration de la Jeunesse et des
Sports encourage très vivement l'accueil d'enfant avec handicap parmi
des enfants sans handicap en référence à le
réglementation46(*)
des centres de loisirs.
Par ailleurs, le travail en partenariat avec des structures
d'accueil traditionnelles afin de ne pas stigmatiser un accueil qui serait
spécialisé mais au contraire, fondé sur la mixité
enfants valides/enfants avec troubles ou handicap est prioritaire.
En ce qui concerne l'organisation de notre projet, notre
proposition d'accueillir sur l'ensemble de l'année, les samedi,
mercredi, ou en journée scolaire et durant les vacances scolaires 4
à 10 enfants en moyenne par demi journée les matins ou
après midi a retenu très positivement l'attention de notre
interlocutrice.
De même, l'établissement du calendrier d'accueil
en fonction des demandes est encouragé compte tenu de la priorité
donnée à l'intérêt de l'enfant
Enfin, la composition des groupes qui doit prendre en compte
l'âge des enfants, l'aptitude physique, motrice et intellectuelle
ainsi que l'environnement familial et social est également une
condition d'accréditation
Notre projet stipule que les enfants auront accès
à plusieurs activités qui seront organisées dans la
caravane ou le camping car ou sur le terrain, répartition étant
faite en fonction de la nature des activités.
Il y a adéquation entre la nature du projet ainsi que
les conditions d'obtention de l'agrément « Jeunesse et
Sports » ce qui permettra le démarrage de l'activité
pour ce qui concerne les enfants de 3 à 11 ans.
· Adolescents et adulescents (11 à 20 ans et
plus47(*))
Rencontre avec BC de l'IMPro SINCLAIR de Mulhouse.
BC est également investie dans un nombre important de
structures mulhousiennes en lien avec l'intervention sociale et l'insertion.
Notre projet lui a été présenté
à partir d'une demande qu'elle a formulée parce que, selon ses
propres propos, (citation) : « ce projet
m'intéresse ».
BC rappelle tout de suite après avoir pris connaissance du
contenu du projet, qu'il entre directement dans l'esprit de la loi de
rénovation de l'action sociale et médico-sociale du 2 janvier
2002 notamment l'article 33 qui stipule les conditions liées à
l'établissement d'une convention48(*) et que nous ne devons pas hésiter à
formuler des demandes de prise en charge en présentant un dossier au
CROSSM
· Adultes (personne de 20 ans et plus ayant quitté
l'IMPro)
Nous avons eu un entretien avec FD, Directrice du service
d'Action Sociale de la Caisse d'Allocation Familiale du Haut-Rhin et
Présidente de l'association Schizso-Espoir, qui s'est
déroulé également le 1er juin 2006 pour lui
présenter notre projet.
En effet, cette personne avait été
extrêmement intéressée par mes propos énoncés
à l'occasion d'une réunion publique au Centre Social des Coteaux
à Mulhouse49(*)
Il est ressorti de cette rencontre les éléments
présentés ci-après en substance :
L'association Schizo-Espoir est intéressée par
notre projet et souhaite relayer notre action auprès des familles
d'enfants ou ayant un ou des membres avec schizophrénie.
Elle nous recommande également de prendre contact avec
le SAVS50(*) qui, selon
elle, sera également intéressé et demandeur d'un
partenariat.
Elle nous informe encore des conditions de recevabilité
de notre projet qu'il faut définir par rapport aux compétences
des institutions c'est à dire :
· L'accompagnement social qui relève des
compétences du Conseil Général
· Les champs du domaine sanitaire et médical
dépendent de la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et
Sociales
FD nous suggère de nous rapprocher des services de PG,
Responsable du Service « Accompagnement à domicile des
personnes âgées et des personnes handicapées »
afin d'émarger aux financements pour la prise en charge d'une
quantité à négocier d'un nombre d'heures annuel
d'intervention
Enfin, elle facilitera l'organisation d'une rencontre entre
notre structure, l'AGATÉA et le Directeur Général du
Centre Hospitalier de Rouffach, pour que, le cas échéant, nous
puissions intervenir aux pavillon 7 et 8 qui accueille des personnes autistes
2ème partie : Etude technique et
financière
A ce jour, les moyens matériels et financiers
mobilisés pour cette activité sont les suivants :
· un local situé 15 rue de Turckheim 68000 Colmar
- siège de l'Association mis disposition
· un équipement informatique comprenant 2 micro
ordinateurs portables avec scanner et imprimante mis à disposition par
le porteur de projet
· un véhicule camping-car de type Fiat Mc Louis
410 mis à disposition par le porteur de projet
· un véhicule utilitaire Citroën
Méhari pour le transport des animaux vers les différents lieu de
dressage en extérieurs (chemins, prés...) mis à
disposition par le porteur de projet
· Une caravane FENDT double essieux 6.2m de longueur -
1,8 T, constituant un investissement de l'association
· un apport en capital de 20 000 € pour
l'acquisition et l'aménagement du local d'éveil mobil, ainsi que
le matériel nécessaire au démarrage de
l'activité
A acquérir :
· Aménagement intérieur de la caravane
(financement par les apports en capital)
· Véhicule de traction pour la caravane mis
à disposition par le porteur de projet
· Sérigraphie 2 véhicules + camping car +
caravane (financement par les apports en capital)
· Communication (plaquette, site Internet...) -
(financement par les apports en capital)
· Matériel pédagogique - (financement par
les apports en capital)
Calendrier de mise en route
Les différentes étapes de la mise en route du
projet sont les suivantes :
1ère étape : jusqu'à
juillet 2006
· Constitution de l'association de gestion de
l'activité
· Ouverture d'un compte
· Lancement des demandes de financements auprès
des financeurs de droit communs et des fondations
· Etude de faisabilité
· Stage d'immersion en institut accueillant des personnes
handicapées
· Acquisition de la caravane et des équipements
pédagogiques
· Aménagement de la caravane en lieu
d'éveil mobile
· Participation aux séminaires de
zoothérapie
2ème étape : Août 2006
à Décembre 2006
· Acquisition des animaux
· Dressage
· Lancement des opérations de médiatisation
et de communication
· Démarches commerciales
· Contractualisation
3ème étape : janvier 2007
· Intervention en institut ou auprès des
particuliers (tous les enfants et adultes ne sont pas placés en Institut
essentiellement du fait de l'insuffisance de la capacité d'accueil de
ces derniers)
4ème étape : 2010 / 2012
· Evolution de l'activité vers l'organisation d'un
accueil en ferme thérapeutique qu'il est prévu d'acquérir
sous forme de location d'établissement comme une maison
forestière par exemple.
Nombre d'emplois
Au-delà de quelques postes d'intervenants saisonniers
lors des formations qui seront dispensées, le projet permettra la
création d'un emploi en CDI à temps partiel au cours des deux
premières années. Cet emploi sera à temps plein à
ce terme. Il est prévu également de créer un
deuxième emploi à temps partiel durant la deuxième
année. Cet emploi passant lui-même à plein temps au terme
d'un an.
Exercice
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
Etudes / concept
|
1er emploi 0.25 ETP
|
1er emploi 0.5 ETP
|
1eremploi 0,75 ETP
|
Exercice
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
Etudes / concept
|
Démarrage
|
2ème emploi 0,25 ETP
|
2ème emploi 0,5 ETP
|
Total en ETP51(*)
|
|
0,25 ETP
|
0,75 ETP
|
1,25 ETP
|
Aire géographique d'intervention du projet
Les activités se dérouleront dans en Alsace et
dans territoire de Belfort. Cette « zone d'intervention »
comprend un nombre important de structures d'accueil (52 repérées
dans les pages jaunes de l'annuaire autour des principales villes
alsaciennes)
· Montage financier
L'étude financière porte sur les trois
premières années :
1ère année : 2007
2ème année : 2008
3ème année : 2009
La montée en charge de l'activité est en
adéquation avec la montée en charge de la masse salariale,
représentée en ETP ; en effet, la nature même de
l'activité justifie que soit proportionnel le nombre de personne
accueillies avec la mobilisation de l'encadrement. Dans le cas contraire, il y
aurait baisse de la qualité de l'accompagnement.
S'agissant de la dimension thérapeutique de
l'activité, cette option n'est pas envisageable
Par conséquent, la clef de calcul pour
l'évolution des charges proportionnelles, c'est à dire celles qui
sont liées directement à l'activité seront
calculées sur la base de cette clef.
Calcul de la clef :
Rappel évolution de unité de main d'oeuvre (ou
équivalent temps plein)
Période
|
Nombre d'ETP prévues
|
1ère année : 2007
|
0.25
|
2ème année : 2008
|
0.75
|
3ème année : 2009
|
1.25
|
Conversion de la clef en pourcentage :
|
|
|
|
ETP
|
Pourcentage
|
|
|
|
1ère année
|
0,25
|
20%
|
2ème année
|
0,75
|
60%
|
3ème année
|
1,25
|
100%
|
|
|
|
Le démarrage de l'activité ainsi que les deux
premières années d'exploitation ne permettront pas de
« dégager » suffisamment de revenu pour financer un
emploi à plein temps.
Par ailleurs, il est important pour garantir une
qualité de prestation à la hauteur de ce que peuvent attendre des
personnes avec handicap, d'être à deux personnes
systématiquement puisqu'il faut à la fois garantir l'encadrement
de personnes fragiles, tout en assurant le suivi logistique, l'installation des
matériaux, pédagogiques, le suivi des animaux....
Par conséquent, le démarrage de
l'activité sera « hybride », c'est à dire que
pour permettre au porteur de projet de vivre de son activité, il faudra
qu'il y ait des compléments de revenus par le biais des allocations de
l'Assedic.
Cette formule est possible dans la mesure où l'on
excède pas 110 heures travaillées et
rémunérées par mois.
Il est recommandé, en accord avec l'Anpe, dans le cadre
du dispositif de la CRP52(*), de démarrer l'activité en signant un
contrat de travail à durée déterminée à
temps partiel sans terme fixe.
Cette disposition permettra, lorsque le porteur de projet aura
50 ans, c'est à dire en 2008, de bénéficier, sous
réserve du maintien du dispositif « CIE » de
bénéficier de cette mesure, qui se traduit par l'octroie d'une
prime à l'embauche ainsi qu'un abattement des cotisation sociale de part
la prise en charge par l'État de la cotisation patronale URSSAF.
Le conjoint du porteur de projet est actuellement en situation
d'emploi, or l'activité nécessite l'intervention de deux
personnes.
Le conjoint devrait donc quitter son emploi volontairement
mais cette démarche ne donne pas lieu à indemnité, or
l'activité ne permettra pas, en dépit de l'hybridation du
financement du premier salaire, d'assurer le financement d'un deuxième
intervenant.
Par conséquent, plusieurs options pourront être
mis en oeuvre :
1. Démission du poste salarié en cours du
conjoint et financement complémentaire « CRES » ou
Conseil Général dans le cadre du dispositif d'aide à la
création d'emploi associatif
2. Départ du poste salarié en cours du conjoint
à partit d'une convention de rupture du contrat de travail par
consentement réciproque. Cette disposition permet de conserver la prime
de licenciement et l'ouverture aux droits d'indemnisation par l'Assedic,
particulièrement dans le cadre des créations d'entreprise.
Bien entendu, le cumul des deux options constituerait la
situation la plus intéressante.
Il faut noter également, que la disposition de
l'ACCRE53(*) ne s'applique
pas aux associations même assujettie à la TVA
Conclusion
AGATEA : Un projet de thérapie à
médiation par l'animal au service des personnes handicapées, une
étude de recherche intégrée dans le cadre universitaire
mais aussi une analyse de la pratique de l'existant dans le domaine de la
zoothérapie qui a été effectué à partir
d'une période d'immersion à la Ferme des Vallées en
Charente.
Une autre période d'immersion est effectuée au
Mas du Crêt au siège de l'Institut Français de
Zoothérapie en Isère du 26 au 30 juin 2006, date
postérieure à la date de dépôt des mémoires
pour le Master en ingénierie de projets en Économie Sociale et
Solidaire, cette date étant fixée au 23 juin 2006.
Le sujet traité dans ce mémoire a plusieurs
dimensions : en premier lieu, il s'inscrit bien dans le champs de
l'Économie Sociale et Solidaire plaçant au centre de
l'activité la personne prise dans sa totalité. En deuxième
lieu, il croise des faits décrits dans des ouvrages, articles,
témoignages avec des études de cas dont l'une est décrite
ici, la Ferme des Vallées ; l'autre sera évoquée dans le
cadre de la soutenance.
En troisième lieu, il prend en compte plusieurs
témoignages de personnes spécialisées dans l'accueil des
personnes avec handicap particulièrement à l'IMpro Artisans et au
C.A.R.A.H. de Colmar ainsi que des personnes spécialistes de la
psychiatrie.
En quatrième lieu, il confronte ses observations dans
le cadre d'une journée de formation à l'autisme et au TEACH
effectué dans l'enceinte du Centre Hospitalier Psychiatrique de
Rouffach.
Enfin, il à une dimension professionnelle puisqu'il
présente les conditions techniques et économiques de la mise en
oeuvre d'un projet de thérapie à médiation, ce projet
étant cohérent avec l'université et le Master
lui-même qui est un Master professionnel.
Il ressort globalement de l'étude un espoir important
pour la personne handicapée du fait des résultats de la
médiation de l'animal comme agent transitionnel entre une personne
handicapée et son thérapeute ou son éducateur.
Il ressort également une potentialité quant
à la faisabilité d'une création d'activité
professionnelle dans laquelle je pourrai remplir ma mission.
Mais si la zoothérapie démontre toute son
efficacité, il n'en reste pas moins qu'elle n'est pas encore reconnue en
France dans la mesure ou il n'y a jamais eu d'accréditation par le
CROSSM, c'est à dire le Comité Régional de l'Organisation
Sociale et Médico-sociale et que par conséquent,
l'activité de zoothérapie, quelque soit sa forme d'exercice, ne
bénéficie pas de prise en charge en terme d'octroie de prix de
journée par le Conseil Général ou la DDASS selon
l'âge des personnes accueillies et doit donc faire l'objet
d'autofinancement.
Par ailleurs, et nous trouvons ici une cohérence avec
la difficulté de faire reconnaître l'activité, beaucoup
reste à faire en zoothérapie, je rappelle que nous cherchions
encore cette dernière à la ferme des vallées,
elle-même reconnaissant ne pas la pratiquer vraiment.
C'est finalement, nous, groupuscule de personnes convaincues,
fréquentant l'IFZ, qui sommes les pionniers de la zoothérapie en
France et si notre mission est d'une part de pratiquer cette activité
pour servir des personnes avec handicap, elle est d'autre part de nous battre
pour faire reconnaître cette profession fondée à partir de
cette activité vraiment innovante.
La question de la reconnaissance de la profession dont le nom
reste à trouver (zoothérapeute, praticien en
zoothérapie...) sera passionnante.
Bibliographie
· Il y a quelqu'un Là-dedans Howard BUTEN Odile
Jacob année 2004 - Nombre de pages : 204 pages ISBN 2-7381-1548-9 -
ISSN 1621-0654
· Jeux et réalités D.W. WINNICOTT
Collection FOLIO / ESSAIS Titre original PLAYING AND REALITY D.W. WINNICOTT,
1971 Édition GALLIMARD, 1975, pour la traduction française Nombre
de pages : 276 pages ISBN 2-07-0411984-3
· ASILES Erwin GOFFMAN Titre de l'édition
originale : ASYLUMS traduit par Les Éditions de minuit Année 1968
Nombre de pages : 447 pages ISBN 2-7073-0083-7
· Pédagogie du jeu Nicole de GRANDMONT Les
Éditions LOGIQUES PRATIQUES PEDAGOGIQUES Année 1ère
édition 1997 - 2ème tirage 1999 Nombre de pages
: 107 pages ISBN De Boeck & Larcier 2-8041-2557-2 ISBN Éditions
Logiques 2-89381-282-1 ISSN 0778-0451
· "Thérapies à Médiation" - FEETAC-
colloque du 12 et 13 mars 2005 - Palais de la Musique et des Congrès
à Strasbourg
· Ces psychothérapies à médiation
corporelle sont définies sur :
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/consulter/ les_therapies/ therapies _
corporelles_02.htm
· "Les techniques du toucher shiatsu" de Jean-Louis
Abrassart, éd. Ellebore
· J. Konrad Stettbacher
(« Pourquoi
la souffrance »)
· Pets and Mental Health, Cusack, 1988.
· La Liberté, LEDERREY Pierre, 04.05.2002
· Institut Français de Zoothérapie Siret
450182167000012 APE/NAF 913 enregistré sous le N° de formateur
82740174174 auprès du Préfet de la Région Rhône
Alpe. Siège social : Centre de Zoothérapie :
« Ferme le Mas du Crêt » 38690 - Colombe- Cycle de
formation à la zoothérapie 2005 - Séminaire I
·
http://liensutiles.forumactif.com/ftopic9496.CES-AMIS-QUI-NOUS-VEULENT-DU-BIEN.htm
·
http://www.faktis.com/wiki/fr/yo/York.htm
· Levinson Boris, Mallon Gerald P. Pet-Oriented Child
Psychotherapy, Charles C. Thomas, États-Unis, 1997.
Cahiers de Serience
n°5 - La magie du lien http : //www.suren.fr/cahiers/cahiers5
/p9.htm
· Rencontre AAA -
http://perso.orange.fr/benoit.graulet/Rencontres/programme.htm
· Supplément Version FEMINA DNA N° 204 du 24
février 2006 réalisé par Danièle Boone
« Ces amis qui nous veulent du bien » nombre de page 99 -
page 28
· Effet Zoothérapie -
http://www.oricom.ca/zootherapie.chuq/Effets-therapeutiques-zoo.htm
· Voulant offrir aux enfants hospitalisés en
oncologie pédiatrie, le CHU de Québec a innové en
matière de zoothérapie en concevant une chambre pouvant
accueillir un enfant et ses parents et la compagnie d'un chien pour toute une
journée -
http://www.chu-rouen.fr/documed/neuf2897.html
· Film LA
FERME DES VALLEES - 1999 / France / 52 minutes Auteur scientifique :
José BOURGAREL - Réalisation : José BOURGAREL - Production
: Daniel LECONTE - Distribution : Betty NOCELLA c/o DOC EN STOCK
· Collection « Nature et
Animaux » : les chiens Education, Hygiène, Santé -
Marie-Luce HUBERT, Jean-Louis KLEIN Edition SAEP 68040 Ingersheim ISBN
2-7372-3251-1 année 1994 -
· Encyclopédie universelle
· La vie tout simplement édition écrire de
social, mai 2001 - 163 pages Prologue p.8
· convention internationale pour les Droits de l'enfant (
adoption par les Nations-Unies le 20 novembre 1989)
· Arrêté portant réglementation des
centres de loisirs sans hébergement du 20 Mars 1984
· Amendement CRETON
· Code de l'action sociale et des familles, un article L.
313-8-1 « Art. L. 313-8-1.
* 1 Association de Gestion
d'Activités Thérapeutiques et d'Éveil assistées par
l'Animal
* 2 Commission d'Hygiène
de Sécurité et des Conditions de Travail
* 3 Voir définition en
annexe page m1
* 4 Ibid p.1
* 5 Interview Médecin
Psychiatre du 16 février 2006 - voir compte rendu en annexe pages
h3/h4
* 6 Interview Psychologue du 7
mars 2006 - voir compte rendu en annexe page i1
* 7 Voir statistiques en annexe
sur l'évolution du nombre de nouveaux malades en Alsace - page k1/k15
* 8 Extrait de la circulaire de
programmation 2006 annexe III - voir annexe page l1
* 9 "Thérapies à
Médiation" - FEETAC- colloque du 12 et 13 mars 2005 - Palais de la
Musique et des Congrès à Strasbourg
* 10 Ces psychothérapies
à médiation corporelle sont définies sur :
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/consulter/ les_therapies/ therapies _
corporelles_02.htm
* 11 "Les techniques du toucher shiatsu"
de Jean-Louis Abrassart, éd. Ellebore
* 12 Né en 1897 en
Autriche, mort en 1957 en prison aux USA pour offense à la Cour.
Élève très tôt apprécié de Freud dont
il finira par se distancer. Wilhelm Reich fut l'un des plus prolifiques
psychanalystes de la génération des années 20-30. Son
oeuvre est divisée en 3 périodes successives :
- de 1919 à 1927, la période psychanalytique,
durant laquelle il travaille intimement au coté de Freud
- de 1928 à 1938, une période freudo-marxiste
où, très engagé socialement, il réussit une
synthèse des apports de Freud et de Marx au sein de ce qu'il appelle la
Démocratie du travail ;
- de 1935 à 1957, une période orgonale
(l'énergie de la vie) dans laquelle l'essentiel de ses travaux est
consacré à une recherche approfondie sur le
phénomène du vivant et sur l'énergie vitale émanent
de ce qu'il a nommé orgone
* 13Le training autogène a été mis
au point par le Docteur et psychiatre allemand,
Johannes H.
Schultz, dans les années 1930. Ce néologisme évoque
une méthode d'entraînement intérieure dirigée par la
personne elle-même, aboutissant à un état de relaxation et
de détente.
* 14 Annexe définition page
m2
* 15Annexe définition page
m3
* 16 Annexe
définition page m3
* 17 J. Konrad Stettbacher
(« Pourquoi
la souffrance »)
* 18 Pets and Mental Health,
Cusack, 1988.
* 19 La
Liberté, LEDERREY Pierre, 04.05.2002 annexe page k1
* 20 Interview Médecin
Psychiatre du 16 février 2006 - voir compte rendu en annexe pages h4
* 21 Institut
Français de Zoothérapie Siret 450182167000012 APE/NAF 913
enregistré sous le N° de formateur 82740174174 auprès du
Préfet de la Région Rhône Alpe. Siège social :
Centre de Zoothérapie : « Ferme le Mas du
Crêt » 38690 - Colombe- Cycle de formation à la
zoothérapie 2005 - Séminaire I page 1/4
* 22
http://liensutiles.forumactif.com/ftopic9496.CES-AMIS-QUI-NOUS-VEULENT-DU-BIEN.htm
* 23
http://www.faktis.com/wiki/fr/yo/York.htm
* 24 Levinson Boris, Mallon
Gerald P. Pet-Oriented Child Psychotherapy, Charles C. Thomas,
États-Unis, 1997. Considéré comme le père de la
zoothérapie, le psychiatre Boris Levinson présente la
théorie et la pratique de la zoothérapie dans le traitement des
troubles psychologiques chez l'enfant.
* 25 Située à
Grandcourt, en Seine-Maritime, La Ferme Européenne des Enfants accueille
les petits de 5 à 12 ans, pendant les vacances scolaires, seuls ou en
gîte avec leurs parents. (Site : www.la-fee.org.)
* 26
Cahiers de Serience
n°5 - La magie du lien
http://www.suren.fr/cahiers/cahiers5/p9.htm
* 27 Voir dans ce chapitre
l'alinéa « éducation du chien » page 6
* 28 Rencontre AAA -
http://perso.orange.fr/benoit.graulet/Rencontres/programme.htm
* 29 Supplément Version
FEMINA DNA N° 204 du 24 février 2006 réalisé par
Danièle Boone « Ces amis qui nous veulent du bien »
nombre de page 99 - page 28
* 30 Effet Zoothérapie -
http://www.oricom.ca/zootherapie.chuq/Effets-therapeutiques-zoo.htm
* 31 Voulant offrir aux enfants
hospitalisés en oncologie pédiatrie, le CHU de Québec a
innové en matière de zoothérapie en concevant une chambre
pouvant accueillir un enfant et ses parents et la compagnie d'un chien pour
toute une journée - http://www.chu-rouen.fr/documed/neuf2897.html
* 32 Film LA FERME DES VALLEES - 1999 / France / 52
minutes Auteur scientifique : José BOURGAREL - Réalisation :
José BOURGAREL - Production : Daniel LECONTE - Distribution : Betty
NOCELLA c/o DOC EN STOCK
* 33 Collection
« Nature et Animaux » : les chiens Education,
Hygiène, Santé - Marie-Luce HUBERT, Jean-Louis KLEIN Edition SAEP
68040 Ingersheim ISBN 2-7372-3251-1 année 1994 -+ 243 pages - pages
54/59
* 34 Voir annexe :
Programmes Evaluation Tests de contrôles Sondage page n1-n2
* 35 Voir annexe :
Programmes Evaluation Tests de contrôles Sondage page n1-n4
* 36 Voir annexe :
Programmes Evaluation Tests de contrôles Sondage page n1-n4
* 37 Voir annexe :
Programmes Evaluation Tests de contrôles Sondage page n1-n4
* 38
Agir pour la Protection,
l'Éducation et la
Citoyenneté
* 39 se dit des
2ème et 3ème coupes.
* 40 Selon
l'encyclopédie universelle, la praxis est une manière d'agir
tandis que la praxéologie est, ou se veut être une science portant
sur les différentes manières d'agir.
* 41 Brigitte LONGUEVILLE -
Formatrice à l'institut régional du travail social de Poitou
Charente
* 42 La vie tout simplement
édition écrire de social, mai 2001 - 163 pages Prologue p.8
* 43 Annexe Grille
d'évaluation o1-o5
* 44
Centre de Loisirs
Sans Hébergement
* 45 au sens de la convention
internationale pour les Droits de l'enfant a été adoptée
par les Nations-Unies le 20 novembre 1989
* 46 Arrêté
portant réglementation des centres de loisirs sans hébergement du
20 Mars 1984
* 47 Amendement CRETON - voir
dossier de recherche UES6 Patrick ADOLF Master II ESS promotion 2005-2006 -
annexe page 16
* 48 Il est
inséré, dans le code de l'action sociale et des familles, un
article L. 313-8-1 ainsi rédigé : « Art. L. 313-8-1. -
L'habilitation à recevoir des bénéficiaires de l'aide
sociale peut être assortie d'une convention. Voir extrait annexe page
p1
* 49 Dossier de recherche UES7
Patrick ADOLF Master II ESS promotion 2005-2006 - page 3 paragraphe
« Un projet véritablement collectif »
* 50
Service d'Accompagnement
à la Vie Sociale
* 51 Équivalent Temps
Plein (1ETP = 1575 heures annuelles)
* 52
Convention de Reclassement
Personnalisée
* 53
Allocation aux Chômeurs
CRéateur d'Entreprise
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