Mesure de l'efficacité d'extraits d'algues sur la vigne (Vitis vinifera L.), en conditions contrôlées et au vignoble, validée par la mesure de l'activité photosynthétique et les analyses chimiques( Télécharger le fichier original )par Julien Louvieaux Université Libre de Bruxelles (ULB) - Ingénieur Agronome (Bioingénieur en Agronomie) 2004 |
3.5.3.3. Taille des feuillesParmi les feuilles « adultes » (au-delà de la 7° feuille formée) nous pouvions distinguer visuellement des feuilles de tailles différentes. Nous avons donc voulu savoir si la taille des feuilles avait une influence sur le comportement de la mesure de fluorescence. Nous avons effectué des mesures sur des feuilles se répartissant dans 2 catégories selon la longueur de la nervure centrale (LT). Ce que nous appelions les « petites feuilles » avaient une nervure centrale inférieure à 10,5 cm et ce que nous appelions les « grandes feuilles » avaient une nervure centrale supérieure à 12 cm. 20 feuilles de chaque catégorie ont été mesurées au même moment, au vignoble (Beaulieu-sur-Layon F-49) sur Cabernet franc, le 18 juillet 2003.
Le graphique nous montre les valeurs de quelques indices, rapportées aux petites feuilles pour une meilleure visualisation (figure 34). L'analyse statistique ne relève aucune différence significative (pour =0,05) entre les deux catégories de feuilles. Nous en avons conclu que la mesure de fluorescence pouvait être faite sur les feuilles de vigne adultes sans distinction de leur taille. 3.5.3.4. Orientation des feuillesLe mode de conduite en rang de la vigne a pour conséquence la répartition du feuillage selon deux orientations opposées. Ces deux orientations sont exposées de façon totalement différente par rapport à la lumière solaire. Nous avons suivi l'évolution de la fluorescence chlorophyllienne de 20 feuilles situées de chaque côté du rang, durant une journée entière. L'observation a été menée, au vignoble (Beaulieu-sur-Layon F-49), sur le cépage Cabernet franc le 17 juillet 2003. Il s'agissait d'une journée particulièrement chaude et ensoleillée (T°max relevée à l'ombre: 29°C). Les rangs étant implantés dans la direction nord-sud, répartissant le feuillage en une face orientée vers l'est et une face orientée vers l'ouest. Nous avons observé, chez les feuilles orientées vers l'est, une chute de l'indice de performance pendant les heures les plus chaudes de la journée (figure 35). Cette chute de l'indice est principalement expliquée par la remarquable augmentation de la dissipation d'énergie au niveau des centres réactionnels, qui pourrait être due à la déstabilisation du photosystème aux hautes températures subies par les feuilles lors rayonnement direct (figure 36). D'un point de vue statistique, les différences sont significatives (p<0,05) entre 10h et 15h pour le paramètre de dissipation d'énergie, et entre 11h et 18h pour l'indice de performance. En effet, ces feuilles subissent le rayonnement solaire direct dès le début de la journée alors que les feuilles orientées vers l'ouest restent à l'ombre jusqu'au midi solaire. Cette chute brutale de l'activité photosynthétique est rapportée par certains auteurs sous le nom de « dépression du midi » ( Champagnol, 1984). Du fait de la plus grande stabilité de la mesure du côté non exposé directement aux rayons solaires, nous avons préféré effectuer les mesures de fluorescence sur ce dernier. Toutefois, vu la variation de la mesure de fluorescence au cours de la journée, nous avons décidé de mesurer au même moment tous les objets au sein d'une même répétition, plutôt que de mesurer un traitement à la fois et réitérer la mesure l'heure suivante (nécessité de l'adaptation au noir) sur un autre traitement, risquant ainsi de mesurer une différence due aux conditions changeantes plutôt qu'un effet dû au traitement. |
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