WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques à l'hôpital provincial d'El Kelaa

( Télécharger le fichier original )
par Rachid HMIMOU
Université Ibn Tofail- Faculté des Sciences de Kénitra - Laboratoire de Génétique et Biométrie - DESS Sciences Biologiques et Pharmaceutiques 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. Le recueil de données

Au Maroc, la déclaration des cas d'intoxication est devenue obligatoire par la circulaire ministérielle (N° 19.829 DR/ BF/ MM) en 1980, chaque province et préfecture doit fournir au CAPM les fiches de déclaration de tous les cas

d'intoxications recueillis dans les formations hospitalières. En 1999, une stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpionique a été élaborée et mise en place et a fait l'objet d'une circulaire ministérielle (DELM/INH/CAPM du 17 Mars 1999). Cette dernière a été adressée - par Monsieur le Ministre de la Santé - à toutes les délégations du Ministère, aux wilayas, provinces et préfectures, avec des recommandations pour sa mise en place.

Conscient de l'importance et de la gravité des piqûres et des envenimations scorpionique au Maroc, et afin d'accomplir au mieux ses missions, le CAPM s'est engagé depuis 1990 à surveiller plus particulièrement cette pathologie. Le résultat en a été l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpionique, objet d'une circulaire ministérielle (DELM/ INH/ CAPM du 17 mars 1999) adressée à toutes les régions du Maroc avec des recommandations pour sa mise en place.

La principale composante de la stratégie marocaine de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpionique est la mise en place d'un système d'information définissant pour la première fois les indicateurs de suivi des piqûres de scorpion à travers toutes les délégations médicales du royaume.

Les dossiers d'hospitalisations constituent un système de collecte d'information sur les envenimations scorpionique mis en place avec comme objectif l'enregistrement des cas et la standardisation du traitement. Ces dossiers parviennent, au CAPM des différentes délégations médicales du Royaume.

. La fiche d'hospitalisation

Définition de la fiche d'hospitalisation: (Annexe I)

La fiche d'hospitalisation est le support d'information utilisé par le CAPM pour la collecte des informations sur les patients hospitalisés suite à une piqûre de scorpion. Son intérêt est:

> La standardisation de la surveillance clinique, thérapeutique et évolutive. > L'évaluation de la prise en charge thérapeutique.

> La fiche d'hospitalisation est mise à la disposition des hôpitaux au niveau du service de réanimation quand il existe ou le cas échéant au niveau du service qui prend en charge les envenimés (service de pédiatrie, médecine...) La collecte de l'information sanitaire se fera sur la fiche d'hospitalisation constituée de deux pages figurant dans le dossier spécifique des envenimations scorpionique.

Sur la première page figure :

+ le numéro d'ordre qui est le numéro du registre

+ le numéro d'entrée qui est le numéro d'hospitalisation

+ les informations concernant le patient envenimé : nom, prénom, sexe, âge et poids

+ les informations concernant la piqûre : la date et l'heure de la piqûre + l'admission : date (jour/mois/an) et heure

+ Malade référé ou non : Si oui, il faut joindre la fiche de référence.

+ Antécédents du malade : par exemple l'existence d'une pathologie

aggravant le pronostic et/ou contre indiquant les traitements

préconisés.

+ Le score de Glasgow : il varie de 3 à 15, chaque réponse à un stimulus correspond à un point, la somme des points est le degré de Glasgow,

cela permet de voir l'état de conscience du patient. Les différents degrés de Glasgow sont consignés sur le tableau suivant:

Tab. III: Score de Glasgow

OUVERTURE DES YEUX :

Sur ordre

REPONSE MOTRICE : à douleur

REPONSE VERBALE :

3

4

2

1

6

3

5

4

2

1

3

5

4

2

1

Absente

Absente

Appropriée

Absente

Retrait

Flexion anormale

Extension (décérebrétion)

Inconhérente

Incompréhensible

Spontanée

Stimulation verbale (à l'appel)

Stimulation douloureuse

Orienté

Confuse

Hiérarchisation de l'état du patient (Annexe II)

Elle permet de différencier le patient piqué (classe I) du patient envenimé en état grave (classe III) ou non grave (classe II). Cette hiérarchisation est d'autant plus définitive et fiable, pour un patient donné, qu'on s'approche du T.P.P. de quatre heu res.

CLASSE I : caractérisée par la présence exclusive d'un ou de plusieurs signes locaux (douleur, rougeur, oedème, engourdissement....) sans aucun signe général Elle témoigne de la présence d'une PS sans envenimation.

CLASSE II : caractérisée par la présence d'un ou de plusieurs signes généraux qui attestent de la présence du venin dans la circulation générale (températures, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées, troubles de la tension artérielles, troubles respiratoires...). Les signes prédictibles de gravité sont les signes qui apparaissent chez un patient classe II et qui alertent quand à l'évolution imminente vers la classe III. Ces signes sont le priapisme, les vomissements, l'hypersudation, la fièvre > 39°C (Is mail M et al, Berg Ra et al). L'âge inférieur ou égal à 15 ans est également un facteur de gravité (Soulaymani R et al, Goyffon M et al).

CLASSE III : caractérisée par la défaillance des fonctions vitales; le Patient est en détresse vitale:

a- cardio-circulatoire : cette défaillance d'origine cardiogénique est fréquemment la cause du décès et peut se manifester par une cyanose, des accès hypertensifs, une hypotension artérielle et des troubles du rythme cardiaque, ces derniers signes sont présents dans la phase finale avant le décès (Soulaymani R et all, Abroug F et all, Nouira S et all).

b- respiratoire : c'est une complication de la défaillance cardiaque ; elle se manifeste par une polypnée, un encombrement bronchique, une difficulté respiratoire évoluant vers un tableau d'oedème aigu du poumon (O.A.P.) dont l'origine est cardiogénique (Soulaymani R et all, Nouira S et all).

c- neurologique: c'est une souffrance cérébrale secondaire à l'hypoxie et pouvant se manifester par l'agitation, l'irritabilité, les fasciculations, les convulsions, l'obnubilation et le coma ( Nouira S et all ).

> Examens biologiques: pour évaluer les perturbations biologiques et y remédier.

> Le suivi du malade lors de l'hospitalisation : remplir la fiche de réanimation selon les paliers préconisés pour pouvoir surveiller de façon régulière l'état clinique du malade.

> L'évolution qui peut être:

- favorable dans le cas de la guérison du malade en notant la date et l'heure de la sortie du malade pour évaluer la durée d'hospitalisation.

- fatale si le malade est mort en notant la date et l'heure du décès pour évaluer le temps de décès post piqûre et en notant aussi le tableau clinique du décès pour évaluer le degré de venimosité de la piqûre de scorpion.

La fiche est remplie par le médecin ou l'infirmier.

Sur la deuxième page qui est une fiche de réanimation sous forme de tableau où seront notés :

> Le nom du service (réanimation, pédiatrie, médecine...), la date et l'heure d'admission au service.

> Les signes cliniques de surveillance qui sont pris systématiquement toutes les demi-heures: la tension artérielle avec la maxima et la minima (max/min), la température en °C, la fréquence cardi aque qui correspond au pouls pris pendant une minute, la fréquence respiratoire en cycles par minute, le Glasgow avec une cotation allant de 3 à 15 pour évaluer l'état de conscience.

-35- Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques à l'hôpital provincial d'El Kelaa Des
Sraghna de 2001 à 2004
PROTARS D63/13

> La classe de gravité (II/III) pour suivre l'évolution.

> La diurèse en millilitre par minute (ml/min) pour évaluer la fonction rénale.

> Le traitement administré en précisant la dose et la voie d'administration pour chaque médicament. Ces derniers varient selon le tableau clinique, exemple : analeptiques cardiaques (Dobutamine), antihypertenseurs (Nicardipine), remplissage vasculaire (sérum salé SS à 9%...), oxygénothérapie (O2, intubation et ventilation contrôlées), antipyrétiques (paracétamol, moyens physiques...), antiémétiques (Métoclopramide...), anticonvulsivants (Diazépam...), antispasmodiques non atropiniques (Spasfon...), autres traitements (à préciser)...

> L'évolution en fonction du traitement toutes les demi-heures pour évaluer l'attitude thérapeutique.

> La fiche doit être remplie par le médecin traitant et envoyée:

- Par courrier au début de chaque mois au Centre Anti-Poison.

- Par Fax dans un délai de moins de 24 heures en cas de décès.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius