commerce électronique Obstacles & perspectives Cas de la Tunisie( Télécharger le fichier original )par Ahmed AYADI & Abdelhakim BOUABDALLAH Institut Superieur de Gestion de Tunis - Maitrise en Sciences Comptables 2001 |
Introduction généraleAprès des décennies marquées par des révolutions dans le secteur de l'informatique et celui des télécommunications, nous voilà à l'aube du troisième millénaire, en présence d'un nouveau phénomène directement issu du croisement de ces deux prédécesseurs. L`Internet est un réseau télématique international est un véritable écosystème composé de multiples éléments interdépendants : ordinateurs, modems, réseaux, logiciels, fournisseurs d'accès, etc. Ce réseau a connu un développement très rapide, en cinq ans, l'Internet a attiré cinquante millions d'utilisateurs alors que la radio a nécessité trente huit ans et la télévision treize ans pour atteindre ce niveau. La vulgarisation de l'Internet a entraîné une révolution dans le domaine de l'information dans la mesure où elle permet à son utilisateur d'avoir une meilleure information en terme de rapidité. L'apport du réseau des réseaux ne s'est pas limité dans la technologie de l'information mais il a aussi entraîné l'expansion du commerce électronique. L`agence tunisienne de l'Internet (ATI) a définit le commerce électronique comme l'ensemble des opérations de ventes, d'achats et d'échanges qui utilisent à la fois l'informatique et les réseaux de télécommunications. Le commerce électronique couvre ainsi, aussi bien les transactions interentreprises (B2B) que les transactions entre entreprises et consommateurs (B2C) . Au début de son apparition, tout individu ou expert qui invoquait ce thème était traité de rêveur. Les gens n'arrivaient pas à admettre le fait qu'il soit devenu possible de vendre, d'acheter et de commander des produits, des services, des logiciels, des ordinateurs, etc ``on line'' tout simplement en étant assis à leurs bureaux. Ce n'est pas hasard que depuis quelques années, le monde des affaires et de la presse s'efforcent d'impliquer le grand public dans le commerce électronique. On peut vendre via Internet n'importe quoi, vu qu'on va obligatoirement au moins tomber sur un acheteur intéressé ; le nombre d'utilisateurs d'Internet est estimé à 350 millions en 2001.1(*) En plus, dans le cadre de mondialisation, ce réseau permet à l'économie de dépasser les limites imposées par les barrières politiques et économiques et de gommer, totalement ou partiellement les intermédiaires. A l'aube du 21éme siècle, le terme commerce électronique ne peut plus donc être ignoré surtout par les entreprises qui vendent leurs produits via un marché mondial qui a connu et continue à connaître de très grands changements et mutations. Ces entreprises doivent, aujourd'hui, dépasser l'étape de conviction de l'importance de ce type de commerce pour passer à la phase d'adhésion à ce système d'échanges international vu le rythme accéléré de l'évolution qui exige une certaine capacité d'adaptation. Plusieurs obstacles peuvent ralentir l'expansion du commerce à travers le Web ; la sécurité des paiements, la loi applicable au contrat en ligne, la fiscalité, le cadre juridique, non-conformité entre marchandise commandée et celle livrée, etc. Les Américains ont été les pionniers dans le domaine du commerce à travers l'Internet et ils lui ont consacré une grande importance. C'est ainsi que l'ex- président des Etats Unis BILL CLINTON a déclaré que ce nouveau venu va créer des milliers d'emplois. Ce sont les Européens qui ont été les premiers à suivre, deux milliards d'euros pour l'année 2000 et 327 milliards d'euros sont prévus pour l'année 2002. La Tunisie était l'un premiers pays arabes et africains ayant reconnu la valeur inestimable de ce mode d'échange qui offre de nouvelles opportunités pour se lancer de nouveau sur un marché dont les parts sont à redistribuer. Une Commission Nationale pour le Commerce Electronique et l'EDI (CNCE) a été crée dés novembre 1997, une initiative qui a été suivie par d'autres qui ne manquent pas d'importance ; les projets pilotes, le cadre juridique, la baisse des tarifs, etc. Le cadre juridique mis en place par les autorités publiques constitue une étape intéressante dans la stratégie qu'a adopté la Tunisie en matière de développement du commerce électronique. La loi n° 2000/83 relative au commerce et aux échanges électroniques vient combler le vide juridique qui a fait l'objet des principales critiques. Cette étape vient concrétiser la volonté du gouvernement tunisien pour promouvoir le commerce électronique en Tunisie. En effet, l'infrastructure mise en place a facilité la vulgarisation de ce nouvel atout, ce qui a permis de faire augmenter le nombre d'abonnés à l'Internet à 33000 en juillet 2000 après avoir été 111 en 1996.2(*) Le but de ce mémoire est de sensibiliser davantage le grand public pour qu'il ait conscience de l'importance du commerce électronique. D'autre part d'étudier l'impact de la nouvelle loi n° 2000/83 et relative au commerce et aux échanges électroniques, sur le développement de ce nouveau mode de faire les affaires en Tunisie. C'est ainsi qu'il sera composé de trois parties. On essayera dans une première partie de retracer l'historique du commerce électronique, avant de le définir et de déceler ses différentes formes. Les obstacles pouvant ralentir la vulgarisation d'un tel mode, feront l'objet de la deuxième partie. On traitera successivement, les problèmes liés à la sécurité et au paiement, les problèmes juridiques et les problèmes fiscaux. Dans la troisième partie, on va focaliser l'étude sur l'exemple tunisien, même si ce dernier ne compte que trois petites années d'expérience dans ce domaine. Les préalables et les avantages du commerce électronique feront l'objet de la première section, alors que les progrès réalisés dans ce sens feront l'objet de la deuxième section. La dernière partie de ce mémoire sera consacré à une étude réalisée auprès d'entreprises disposant d'un site web. * 1 Source : www.dataquest.com * 2 Source : www.ati.tn |
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