Contribution du Centre de Documentation des Services de l'Information à l'amélioration des productions de la presse béninoise( Télécharger le fichier original )par Gbétohou Ghanousmeid Wenceslas MAHOUSSI Université d'Abomey-Calavi - Cycle1 ENAM, Option Sciences et Techniques de l'Information Documentaire 2006 |
INTRODUCTION GENERALELe Bénin, depuis l'avènement du Renouveau démocratique instauré par la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990, connaît une expression plurielle du monde médiatique. Expression caractérisée par la floraison de titres de journaux et d'organes de presse écrite. Il s'agit de la liberté de presse, garantie et reconnue par la Constitution du 11 décembre 1990 en son article 24, et qui a été renforcée par la loi 97- 010 du 20 août 1997 portant libéralisation de l'espace audiovisuel et dispositions pénales spéciales relatives aux délits en matière de presse et de communication audiovisuelle en République du Bénin. Plusieurs chaînes de radios et de télévisons ont vu le jour complétant, ainsi, la gamme variée des journaux écrits avec lesquels1(*), elles animent peu ou prou l'actualité nationale par leurs émissions. Comme preuve de cette vitalité, de cette liberté de la presse, le Bénin se trouve parmi les nations modèles en matière du respect de la liberté de presse. Le rapport de 2005 de Reporters Sans Frontières (RSF) sur l'état de la liberté de presse dans le monde le hisse au premier rang en Afrique et au 25ème dans le monde. Celui de 2006 confirme cette position en Afrique et le classe 23ème sur le plan international. Ces rangs enviables laissent croire que la presse béninoise est au mieux de sa forme. Cependant, cette liberté recèle de nombreuses entorses à l'exercice correct de la profession de journaliste au Bénin. L'un des problèmes récurrents de la presse béninoise a pour nom le manque de formation, le recyclage ou le renforcement des capacités des animateurs de nos différents organes de presse. Les efforts consentis par les gouvernements successifs de 1990 à nos jours dans le cadre de la création d'une véritable école de journalisme ne sont pas encore perceptibles.
En attendant la création de centres de formation des journalistes, le Bénin dispose d'un Centre national de documentation de presse dénommé Centre de Documentation des Services de l'Information (CDSI). Direction technique du Ministère Délégué Chargé de la Communication et des Nouvelles Technologies auprès du Président de la République (MDCCNT-PR), le CDSI a été officiellement créé par l'arrêté ministériel n° 62/MCC/CAB/DCDSI du 20 juillet 1992. Devenu opérationnel en 1996, il est installé à Zongo dans la ville de Cotonou. Il reste par excellence un cadre de formation, de recyclage, de perfectionnement et un lieu privilégié de recherche et de documentation pour les professionnels des médias. Depuis 1996, ce Centre malgré les difficultés inhérentes à toute institution, comble un vide documentaire dans le domaine de la presse. En effet, plusieurs études2(*) ont révélé que nos organes de presse ne disposent pas de Services d'Information et de Documentation (SID) pouvant appuyer leurs animateurs, non seulement dans la formation continue, mais aussi et surtout dans la production d'articles ou d'émissions de qualité. Or, l'activité journalistique a besoin de fouille, de recherche et de documentation bien fournie. La présente étude a pour finalité d'étudier l'intérêt et l'importance de la documentation dans l'amélioration de la qualité des productions de la presse béninoise. D'où le thème : « CONTRIBUTION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SERVICES DE L'INFORMATION (CDSI) A L'AMELIORATION DES PRODUCTIONS DE LA PRESSE BENINOISE » Du point de vue chronologique, cette étude couvre les activités du CDSI au profit de la presse béninoise pendant la décennie 1996-2006 et s'articule autour de trois axes essentiels : Primo, nous ferons l'état des lieux du CDSI depuis sa création jusqu'à nos jours. Secundo, nous analyserons sa contribution à l'amélioration de la qualité de nos médias et décrirons l'exploitation de son fonds documentaire par les professionnels des médias. Tertio, nous esquisserons quelques approches de solutions pour une plus grande visibilité du Centre et pour inciter les animateurs de la presse béninoise à sa fréquentation massive et à son exploitation rationnelle. * 1 Le paysage des médias béninois s'élargissant sans cesse, on compte à la date du 1er janvier 2006 : 33 quotidiens privés, un quotidien de service public, une agence nationale de presse, 16 hebdomadaires, 2 périodiques et 9 magazines. 55 radios privées dont 19 radios commerciales, 32 radios associatives et communautaires, 4 radios confessionnelles ; et 9 radios publiques. Une chaîne de télévision publique et 5 télévisions privées. Cf. Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb). Agenda 2006 Média, communication et intégration régionale. Cotonou : Friedrich Ebert Stiftung, 2005, pp 176-181. * 2 Il s'agit notamment de l'étude sur l'état des médias au Bénin 1988-2000 (Jérôme CARLOS et al., 2000) , du rapport Résultats de l'enquête sur les services d'information et de documentation (Sid) dans les organes de presse au Bénin. (Francis Marie-José ZOGO et Pascal ZANTOU, 1999) et du mémoire de fin d'étude en STID Contribution de la documentation à l'amélioration du rendement des entreprises de presse écrite privée au Bénin. (Eugène ABALLO, 2003). |
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