Projet de Fin
d'Etudes
DESS : Economie des territoires
Sujet
Réalisé par :
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Sous la direction de :
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Yassine EL JILANI
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Mr Mohamed SOUISSI
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Mr Mohamed HENZAZ
Chargé de mission à l'agence urbaine de
Rabat-Salé
|
Décembre 2006
Année Universitaire 2006/2007
Remerciements
Au terme de ce projet de Fin d'Etude, je tiens à
remercier toutes les personnes dont l'intervention, a favorisé son
aboutissement :
- Mr. Mohamed HANZAZ, chargé de
mission à l'agence urbaine de Rabat-Salé
pour son orientation et ses conseils lucides et
pertinents tout au long de ce projet.
-Monsieur Mohamed SOUISSI,
mon encadrant pour son soutien et ses conseils pertinents qui m'ont
été utiles pour mener à bien ce Projet de Fin d'Etude.
-Madame Nafissa EL MOKH, Chef de la Division
des Etudes Générales pour sa disponibilité et son
assistance, Ainsi que toute l'équipe du département des
études.
Je saisis aussi l'occasion pour remercier tout le personnel de
l'agence urbaine de Rabat-Salé pour leur soutien notamment
Mme Zineb TAMOURT.
Je
tiens aussi à remercier tous les membres du jury qui m'ont fait
l'honneur d'accepter de juger mon travail.
Mes remerciements vont également à M.
Bendaoud ATTAOUS, M. Nour-eddine TLEMÇANI et
M . Abdelah HERZNI qui n'ont aménagé ni leur
temps ni leur énergie pour m'aider à élaborer ce
travail.
RÉSUMÉ
Le présent rapport est le fruit de mon travail dans le
cadre du stage de fin d'études effectué au sein de l'agence
urbaine de Rabat-Salé. Ce projet avait pour objectif la mise en place
d'actions stratégiques visant la sauvegarde et la mise en valeur de la
ceinture verte de Rabat-Témara et ce, à travers l'utilisation
rationnelle de l'étendu de cet espace et de son potentiel paysager et
récréatif tout en lui donnant un rôle important dans le
développement urbain de l'agglomération de Rabat-Témara
Problématique :
La problématique consiste à concevoir des
stratégies d'action pour :
w Eviter le risque de grignotage progressif de la ceinture
verte de Rabat-Témara.
w Préserver ce qui reste de la ceinture verte et
assurer sa continuité.
w Rétablir le rôle structurant de la ceinture
verte par la valorisation et l'exploitation de ses potentialités
paysagères et récréatives.
Déroulement du projet :
Durant ce projet, j'avais pour mission dans une
première étape de faire un diagnostic général
rapide et multidisciplinaire du territoire de la ceinture verte, pour
définir dans une deuxième étape les éléments
de la matrice AFOM de ce territoire. Enfin, dans la dernière
étape, j'ai essayé de proposer des stratégies d'action
pour la sauvegarde et la mise en valeur de la ceinture verte ainsi que les
modalités de mise en oeuvre du projet.
Ce travail s'est articulé en trois phases:
· La phase d'exploration où j'ai défini
les champs et les limites du projet.
· La phase de diagnostic où j'ai identifié
les facteurs internes et externes qui caractérisent le territoire de
ceinture verte.
· La phase de formulation stratégique où
j'ai essayé de proposer des stratégies d'action ainsi que leurs
modalités de mise en oeuvre.
Mots clés :
Ceinture verte, structuration de l'espace urbain, sauvegarde,
valorisation du potentiel paysager et récréatif, pôle de
loisir.
Liste
des abréviations
Abréviation
|
Designation
|
AURS
|
L'Agence Urbaine de Rabat-Salé
|
CL
|
Collectivités locales
|
CU
|
Commune urbaine
|
CYM
|
Commune de Yacoub Al Mansour
|
FF/OM
|
Forces, Faiblesses/Opportunités, Menaces
|
DAR
|
Direction des affaires rurales
|
F.E.C
|
Fonds d'équipement communal
|
F.N.F
|
Fond national forestier
|
IAV
|
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II
|
OMS
|
Organisation mondiale de la santé
|
RP
|
Route principale
|
SDAU
|
Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme
|
SWOT
|
Strengths/Weaknesses, Opportunities/Threats ou Forces/Faiblesses,
Opportunités/Menaces)
|
Liste des figures
FIGURE 1: ORGANIGRAMME DU DÉPARTEMENT DES
ÉTUDES
5
FIGURE 2 : LES BIENFAITS ÉCOLOGIQUES DE
LA PRÉSENCE D'ARBRES EN MILIEU URBAIN
10
FIGURE 3 : CARTE DE LA SITUATION
GÉOGRAPHIQUE DE LA CEINTURE VERTE DE RABAT-TÉMARA
16
FIGURE 4 : SITUATION GÉOGRAPHIQUE DES
SECTEURS DE LA CEINTURE VERTE
17
FIGURE 5 : CEINTURE VERTE SELON LES DOCUMENTS
D'URBANISME
24
FIGURE 6 : EXEMPLE DES CLAIRIÈRES
À AMÉNAGER
27
FIGURE 7 : SITE RURAL GUICH
28
FIGURE 8 : CARTE DES INFRASTRUCTURES ET DES
ÉQUIPEMENTS DE LA CEINTURE VERTE DE RABAT-TÉMARA
30
FIGURE 9 : PHOTO AÉRIENNE ILLUSTRANT
L'EMPLACEMENT STRATÉGIQUE DU SECTEUR V
32
FIGURE 10 : CARTE DE L'ENVIRONNEMENT URBAIN ET
DES INTERACTIONS AGGLOMÉRATIONS-CEINTURE VERTE
37
FIGURE 11 : CARTE DE RÉPARTITION DES
ESPACES VERTS DE LA WILAYA DE RABAT.
66
FIGURE 12 : CARTE DES AXES DE STRUCTURE DE
L'EXTENSION URBAINES DE RABAT.
68
FIGURE 13 : CARTE DES AMBIANCES
VÉGÉTALES ET RÉPARTITIONS DES ESPÈCES AU SEIN DES
MASSIFS BOISÉS DE LA CEINTURE VERTE.
69
FIGURE 14 : SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE
LA VALLÉE VERTE.
70
FIGURE 15 : PHOTO AÉRIENNE ILLUSTRANT
L'EMPLACEMENT STRATÉGIQUE DE LA CEINTURE VERTE.
72
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : PLANNING DU DÉROULEMENT DU
STAGE.
7
TABLEAU 2 : LES PRINCIPAUX PARCS ET JARDINS
PUBLIC DE LA VILLE DE RABAT
11
TABLEAU 3 : ETAT ACTUEL ET
CARACTÉRISTIQUES PAYSAGÈRES DES PARCS ET JARDINS PUBLICS DE
RABAT
12
TABLEAU 4 : EVOLUTION DE LA POPULATION DE
L'AGGLOMÉRATION DE RABAT ET DE TÉMARA.
21
TABLEAU 5 : LES ELÉMENTS DE L'ANALYSE
SWOT
44
TABLEAU 6 : STATISTIQUES RELATIVES À
L'ETAT DES ESPACES VERTS DANS LA VILLE DE RABAT.
65
TABLEAU 7 : INVENTAIRE DES FORÊTS
RÉCRÉATIVES DE L'AGGLOMÉRATION DE RABAT-TÉMARA
67
Table
des matières
REMERCIEMENTS
2
RÉSUMÉ
3
LISTE DES ABRÉVIATIONS
4
LISTE DES FIGURES
5
LISTE DES TABLEAUX
5
TABLE DES MATIÈRES
6
INTRODUCTION
1
PARTIE 1 : CONTEXTE
GÉNÉRAL DU PROJET ET DIAGNOSTIC GÉNÉRAL
3
CHAPITRE 1 : CONTEXTE GÉNÉRAL
DU PROJET
4
1. Présentation de
l'organisme d'accueil
4
1.1. Les missions de l'agence urbaine
4
1.2. Description générale du
département des études ;
4
2. Présentation du
projet
5
2.1. Cadre Général
5
2.2. But du projet
5
2.3. La démarche suivie
5
2.4. Déroulement du projet
6
CHAPITRE 2 : DIAGNOSTIC
GÉNÉRAL
8
1. L'étude de la
ceinture verte dans son contexte local
9
1.1. Rôle des espaces verts en milieu
urbain
9
1.2. Analyse des espaces verts de
l'agglomération de Rabat et de Témara
10
1.2.1. An niveau de la ville de Rabat
10
1.2.1.1. Sur le plan quantitatif
10
1.2.1.2. Sur le plan qualitatif
12
1.2.1.3. Espaces verts par commune
13
1.2.2. Au niveau de la ville de
Témara
14
2. Etude générale
de l'aire d'étude
16
2.1. Environnement physique, naturel de la
ceinture verte
16
2.1.1. Localisation, Situation
administrative et juridique
16
i/ Localisation et limite
16
ii/ Situation administrative
17
iii/ situation juridique
17
2.1.2. Données climatiques
18
2.1.2.1. La pluviométrie
18
2.1.2.2. La température
18
2.1.2.3. L'hygrométrie
18
2.1.2.4. Le vent
19
2.1.3. Données
morphopédologiques
19
2.1.3.1. Au niveau du secteur 1
19
2.1.3.2. Au niveau du secteur II et III
20
2.1.3.3. Au niveau du secteur IV
20
2.1.3.4. Au niveau du secteur V
20
2.2. Contexte socio-démographique
21
2.3. Contexte urbanistique
23
2.3.1. La ceinture verte dans les documents
d'urbanismes
23
2.3.1.1. Les outils d'aménagements
urbains
23
2.3.1.2. La ceinture verte dans son contexte
urbanistique
23
i/ Au niveau du SDAU de 1995
24
ii/ Au niveau des plans d'aménagements
24
PARTIE 2 : ANALYSE
SPATIALE ET ORGANISATIONNELLE DE LA CEINTURE VERTE
26
CHAPITRE 1 : ANALYSE DES LEVIERS
STRATÉGIQUES DE LA VALORISATION DE LA CEINTURE VERTE
27
1. Identification des point
forts de la ceinture verte
27
2. Opportunités de
développement de la ceinture verte
33
2.1. Potentiel relatif à la
fréquentation
33
2.2. Capacité d'attraction
35
CHAPITRE 2 : LES CONTRAINTES POUR LA
VALORISATION DE LA CEINTURE VERTE
38
1. Les points faibles
38
1.1. Contraintes naturelles
38
1.2. Contraintes liées à
l'aménagement forestier.
39
1.3. Contraintes foncières
40
1.4. Autres contraintes internes
40
2. Les contraintes externes
40
2.1. Les contraintes liées à
l'impact de l'environnement urbain
40
2.2. Autres contraintes externes
42
PARTIE 3 :
PROPOSITIONS D'ORIENTATIONS GÉNÉRALES
43
CHAPITRE 1 : ANALYSE SWOT
44
1. Démarche
44
1.1. Liste des forces
45
1.2. Liste des faiblesses
45
1.3. Liste des opportunités
45
1.4. Liste des Menaces
46
CHAPITRE 2 : AXES STRATÉGIQUES
47
1. Identification des axes
stratégiques
47
1.1. Stratégies
Forces/Opportunités (FoOp)
48
1.2. Stratégies Forces/Menaces
(FoOp)
49
1.3. Stratégies
Faiblesses/Opportunités (FaOp)
50
1.4. Stratégies Faiblesses/Menaces
(FaMn)
51
2. Identification des
stratégies d'action
52
2.1. Axe de développement n°
1 : La préservation et la valorisation du patrimoine historique
et paysager.
52
2.2. Axes de développement N°
3 : Programme des travaux sylvicoles
54
2.3. Axe de développement N°
3 : Programme de développement récréatif et
pédagogique
54
2.3.1. Projet de loisir de
proximité
55
2.3.2. Equipements d'intérêt et
d'aire d'influence régionale
56
2.3.2.1. Projets de liaisons
diversifiées entre les différents secteurs de la ceinture verte
et son environnement
56
2.3.2.2. Aménagements et
équipements de détente et de contact avec la nature
56
2.3.2.3. Equipements de jeux et de
sports
57
2.3.2.4. Autres équipements
57
3. Propositions des
modalités de mise en oeuvre du projet
58
3.1. Création du groupement de
commune
58
3.2. Apurement de la situation
foncière
58
3.3. Financement et gestion des
équipements
59
3.3.1. Equipement communaux
60
3.3.2. Equipement relevant de
l'investissement privé
60
3.3.3. Equipements culturels et
éducatifs
60
CONCLUSION GÉNÉRALE
62
BIBLIOGRAPHIE
63
ANNEXES
64
ANNEXE 1 : L'ÉTAT DES ESPACES VERTS
DANS LA VILLE DE RABAT
65
ANNEXE 2 : CARTE DE RÉPARTITION DES
ESPACES VERTS DE LA WILAYA DE RABAT
66
ANNEXE 3 : INVENTAIRE DES FORÊTS
RÉCRÉATIVES DE RABAT-TÉMARA
67
ANNEXE 4 : CARTES DES AXES DE STRUCTURES
URBAINES DE RABAT
68
ANNEXE 5 : AMBIANCES VÉGÉTALES
DES DIFFÉRENTS SECTEURS DE LA CEINTURE VERTE.
69
ANNEXE 6 : LE PROJET DE LA VALLÉE
VERTE
70
-LE SITE DU PROJET
70
-ELÉMENT D'AMÉNAGEMENT
71
ANNEXE 7 : L'EMPLACEMENT STRATÉGIQUE
DE LA CEINTURE VERTE
72
Introduction
Durant
ces dernières décennies, l'agglomération de
Rabat-Témara a connu un développement urbain spectaculaire.
L'espace bâti s'est étendu de manière tentaculaire; les
extensions se sont faites aux dépens des espaces naturels et des
aménagements paysagers. Ainsi l'agglomération enregistre un
déficit très frappant en espaces de récréation, de
détente et de loisirs, qui sont des éléments vitaux pour
le bien être du citoyen, et ce malgré qu'elle dispose d'un
important patrimoine de massifs boisés qui pourrait être mieux
valorisé à travers un aménagement adéquat qui le
rendrait plus accessible et mieux utilisé par le public.
La ceinture verte fait partie de ces sites boisés, elle
constitue l'équipement urbanistique le plus remarquable de
l'agglomération et offre d'énormes potentialités
paysagères. Cette trame verte a été projetée dans
le schéma directeur de l'aménagement urbain (SDAU) de 1971 sur
une superficie de 1920 ha. Cependant, ce projet n'a
effectivement pris forme qu'en 1981 avec la volonté royale de feu Hassan
II exprimée dans le discours de la fête de la jeunesse. Le souci
était de mieux orienter la croissance de la ville, tout en
évitant son extension en bande le long de l'axe routier
Rabat-Casablanca, et empêcher la coalescence de deux
agglomérations de Rabat et Témara.
Mais depuis sa création, cette ceinture verte n'a
cessé d'être convoitée par divers projets d'urbanisation et
d'implantation d'équipements publics et ce, en profitant de la nature
juridique du terrain (Guich) facilement mobilisable. Des développements
urbains parvenus, Hay El Fath et la cité Guich des Oudayas
côté Rabat et Maghreb Al Arabi côté Témara,
ont été les premières atteintes à
l'intégrité de cet espace naturel vital. Aussi dans le SDAU de
1995, sa superficie a été réduite à 1188 ha.
Cependant, ces prélèvements sont loin d'être les seuls
handicaps au développement de cet espace, il y a aussi le manque d'une
vision à long terme et l'absence d'une stratégie d'intervention
visant sa sauvegarde et sa mise en valeur, ce qui suscite des interrogations
sur le futur, qui se répercutent sur l'avenir de la ceinture verte.
Dans ce rapport, j'aimerai attirer l'attention sur ce
patrimoine souvent considéré comme un foncier en réserve
alors qu'en réalité, il doit bien être mis en valeur, car
il constitue une véritable richesse pour notre région et il
représente un excellent potentiel d'accueil des aménagements
récréatifs, de plein air et de loisir qui permettront d'une part,
de combler le déficit enregistré sur l'ensemble du territoire de
la wilaya de Rabat, et d'autre part de préserver cet espace naturel tout
en lui donnant un rôle important dans le développement urbain de
l'agglomération (cadre de vie).
Pour mieux aborder ce projet, on l'a divisé en trois
parties essentielles qui se suivent logiquement :
Dans une première partie, je vais
essayer dans un premier temps de définir le contexte
général du projet. Ensuite, je mènerai une analyse rapide
et multidisciplinaire de la ceinture verte dans son contexte régional,
tout en essayant de déterminer le rôle qu'elle peut jouer dans le
développement des espaces verts de la wilaya de Rabat.
La deuxième partie vise, d'une part,
à identifier les aspects négatifs et les contraintes qui
entravent la mise en valeur de cet espace, et d'autre part, à
déterminer les qualités paysagères et les
éléments qui contribuent à la valorisation du site, et
cela à travers la mise en évidence des rapports et des
interactions que le site entretient, ou, qu'il est amené à
établir, avec son environnement urbain et naturel.
Cette analyse a été élaborée sur la base de
recherches documentaires, d'investigations de terrain, ainsi que d'entretiens
directs avec les acteurs (paysagistes, acteurs institutionnels).
La troisième partie consistera dans un
premier temps à concevoir les axes stratégiques pour la
préservation et la valorisation de la ceinture verte à travers le
croisement des listes forces, faiblesses, opportunités et menaces
à partir de l'analyse SWOT, puis dans un second temps, de proposer les
modalités de mise en oeuvre du projet.
Contexte général du
projet et diagnostic général
La description de l'organisme d'accueil, du contexte ainsi
que de la démarche suivie pour la réalisation de ce projet de fin
d'études feront l'objet du premier chapitre de cette partie.
Dans le deuxième chapitre, on va s'attacher
à comprendre le rôle que la ceinture verte peut jouer au sein de
l'agglomération de Rabat-Témara, à travers un diagnostic
du territoire de la ceinture verte.
Chapitre 1 :
Contexte général du
projet
Dans ce premier chapitre, on va présenter
l'organisme d'accueil. On va décrire ensuite le cadre
général ainsi que les objectifs de mon étude. On terminera
ce chapitre par une présentation du planning des phases de
déroulement du projet.
Présentation de
l'organisme d'accueil
1.1. Les missions de l'agence urbaine
L'Agence Urbaine de Rabat-Salé (AURS) est
un établissement public doté de la personnalité morale et
de l'autonomie financière, placé sous la tutelle du
Ministère délégué chargé de l'habitat et de
l'urbanisme.
Elle est investie de trois missions principales :
Une mission d'études et de planification
urbaines ; Une mission de gestion urbaine et de contrôle ;
Une mission d'aménageur foncier.
1.2. Description générale du département
des études ;
J'ai effectué le stage au département des
études et précisément à la division des
études générales. La figure ci-après
présente l'organigramme de mon lieu de stage :
Figure 1: Organigramme du
département des études
Département des études
Division des études urbaines
Division des études générales
Service des plans d'aménagement et de
développement
Service de l'architecture et l'armature urbaine
Service de l'aménagement et du transport
Service des études
socio-économiques
Présentation du
projet
1.3. Cadre Général
Le projet d'étude sur la
sauvegarde et la mise en valeur de la ceinture verte de Rabat-Témara
s'inscrit dans le cadre d'une convention, signée entre le conseil
régional de Rabat-Salé-Zemmour-Zaers et l'agence urbaine,
relative à une étude de mise en valeur des ceintures vertes
(Rabat-Témara et Salé) et des grands espaces naturels de la
wilaya de Rabat ainsi que l'élaboration d'une stratégie de sa
mise en oeuvre.
1.4. But du projet
L'objectif essentiel de mon étude est
l'élaboration d'une réflexion stratégique sur la
sauvegarde et la mise en valeur de la ceinture de Rabat-Témara et ce,
à travers l'utilisation rationnelle de l'étendu de cet espace et
de son potentiel paysager et récréatif tout en lui donnant un
rôle important dans le développement urbain de
l'agglomération de Rabat-Témara (cadre de vie).
1.5. La démarche suivie
Pour l'élaboration de ce projet, j'ai adopté la
démarche suivante :
ï Diagnostic rapide et multidisciplinaire où j'ai
essayé d'étudier les points essentiels suivants :
- Analyse des besoins en espaces verts de
l'agglomération de Rabat et Témara.
- Environnement physique et naturel de la ceinture verte.
- contexte socio-démographique.
- Contexte urbanistique.
ï Formulation stratégique; pour ceci j'ai
procédé comme suit :
- Classification des forces et des faiblesses du territoire de
la ceinture verte
- Identification des opportunités et des menaces de son
environnement
- Hiérarchisation et synthèse
- Croisements entre FF/OM
- Identification des axes de développement
- Stratégie de mise en oeuvre.
1.6. Déroulement du projet
Lors de ma première réunion avec mon encadrant
à l'agence urbaine de Rabat-Salé, j'ai pu avoir une idée
du déroulement de ce projet. Deux grandes étapes ont
été définies. Dans un premier temps, une phase de
diagnostic argumenté a permis de dessiner la situation de la ceinture
verte en termes de forces, de faiblesses, d'opportunités et de menaces.
Il est important de signaler que ce diagnostic a été
élaboré sur la base de recherches documentaires, d'investigations
de terrain, ainsi que d'entretiens avec les personnes ressources (voir Tableau
1) qui m'ont permis d'évaluer objectivement les potentialités de
développement de la ceinture verte. Quant à la seconde
étape, elle a été consacrée à
l'identification des stratégies de mise en valeur de la ceinture verte
qui m'a donné l'occasion de mettre en application les différentes
connaissances acquises durant notre formation au DESS économie des
territoires.
Le tableau 1 récapitule le planning de ces
étapes :
Tableau 1 : Planning du
déroulement du stage.
Phase
|
Début
|
Fin
|
Sources d'information
|
Phase de Diagnostic
|
03/04/2006
|
06/07/2006
|
-Ressources documentaires
-investigations sur terrain
-Entretiens avec Mr Nour-eddine TLEMÇANI professeur
à l'IAV (Département du paysage)
-Entretiens avec Mr Abdelah HERZENI, professeur à l'IAV
-Entretien avec Mr MOH REJDALI, président de la
municipalité de Témara
-Entretiens avec Mr Bendaoud ATTAOUS, ingénieur
paysagiste
-Entretiens avec Mr Nourdine ZAARA, chef de département
des espaces verts à la préfecture de Témara.
-Entretiens avec khalid FADLI, Association Ribat Al Fath pour le
Développement Durable
-autres,...
|
Formulation stratégique
|
07/07/2006
|
22/11/2006
|
-Cours de Mr Michel TITICAT et Mr Mohammed SOUISSI,
« Gestion du cycle de projet)
-Document de Mr, Jean LAPEZE « Programmes et
stratégies de développement territorial »
-Document de Mr Omar ALOUI (Bureau d'étude Agro-concept)
sur les outils de développement territorial
|
Conclusion
Ce premier chapitre présente un point de départ
pour l'élaboration de mon projet dans la mesure où elle
définit son contexte général : le lieu du stage, le
cadre général du projet et la démarche suivie pour sa
réalisation.
Dans le chapitre qui suit, je mènerai une étude
multidisciplinaire de la ceinture verte dans son contexte régional, tout
en essayant de déterminer le rôle qu'elle peut jouer dans le
développement des espaces verts de la wilaya de Rabat.
Chapitre 2 : Diagnostic Général
Ce diagnostic est organisé en deux parties
- La première partie est consacrée à
l'étude de la ceinture verte dans son contexte régional et ce,
à travers, une analyse de la situation actuelle des espaces verts au
niveau des deux agglomérations, tout en essayant de délimiter son
rôle dans le développement de l'offre en espaces verts au niveau
des agglomérations de Rabat et de Témara.
- Dans la deuxième partie, on a mis l'accent sur
l'environnement physique et naturel de la ceinture verte. On présente
aussi dans ce chapitre le contexte socio-démographique et urbanistique
actuel de la ceinture verte.
L'étude de la
ceinture verte dans son contexte local
L'étude de la ceinture verte et le rôle qu'elle
va jouer au sein des deux agglomérations, passe par une analyse
quantitative et qualitative des différents espaces verts au niveau des
deux agglomérations. De ce fait, il s'avère nécessaire
d'étudier, dans un premier temps, le rôle reconnu aux espaces
verts en milieu urbain, puis dans un deuxième temps, de dresser
l'état des lieux du patrimoine des espaces verts des villes de Rabat et
de Témara. On essayera, dans un troisième temps, de comprendre le
rôle que peut jouer la ceinture verte dans le tissu urbain de Rabat et de
Témara.
1.1. Rôle des espaces verts en milieu urbain
Les espaces verts sont une composante essentielle de
l'environnement urbain et l'un des éléments fondamentaux du
développement durable des villes.
Les espaces verts publics sont réservés aux
jardins, aux parcs aménagés et aux espaces boisés. Ils
remplissent plusieurs fonctions :
i/ Une fonction sociale : Les
espaces verts, sont des espaces privilégiés pour la
détente et le loisir, et dans certaines occasions, ils constituent de
véritables pôles d'animation pour les fêtes, les
expositions, et les manifestations diverses.
Leur présence est bénéfique au
bien-être physique et psychologique des citadins en atténuant les
stress caractéristiques du milieu urbain, encourageant la
sociabilité, l'atteinte d'un état d'harmonie et
d'équilibre chez l'être humain.
ii/ Une fonction urbanistique et
paysagère : « La végétation permet
de maintenir des coupures vertes dans l'urbanisation, d'embellir le cadre
urbain, d'atténuer l'hétérogénéité
des éléments bâtis, de mettre en valeur et de rendre plus
lisible le paysage et l'organisation de la ville »[(*)1].
iii/ Une fonction écologique : Ce
rôle est irremplaçable dans l'écosystème urbain. En
effet, les espaces verts contribuent à la création de
microclimats, la fixation de l'azote, du dioxyde de carbone et des
poussières contenues dans l'air, la réduction du bruit et le
contrôle de l'érosion (Bussières, 2001).
Figure 2 : Les
bienfaits écologiques de la présence d'arbres en milieu
urbain
D'une manière générale, la
présence de ces espaces en milieu urbain est un facteur clé pour
le développement durable des villes, puisque ils génèrent
des bénéfices d'ordre esthétique, social,
économique et écologique. De même, Ils contribuent à
l'amélioration du cadre de vie des citadins, renforcent l'attrait
touristique des villes et jouent un rôle important dans le nettoyage et
la baisse des niveaux de pollution en milieu urbain.
1.2. Analyse des espaces verts de l'agglomération de
Rabat et de Témara
Dans ce sous-chapitre, on fera un état des lieux des
espaces verts au niveau de l'agglomération de Rabat et de Témara
et cela à travers la description pour chaque espace vert, sa nature, la
qualité et le niveau de ses équipements.
1.2.1. An niveau de la ville de Rabat
1.2.1.1. Sur le plan quantitatif
On peut classer les espaces verts au niveau de la ville de
Rabat en trois catégories. Il s'agit essentiellement:
i/ Des principaux parcs et jardins
publics
Ce sont des espaces qui
bénéficient d'une diversité végétale, aires
de repos, de jeux et autres équipement d'animations. De ce fait, ils
connaissent un taux de fréquentation très élevé
durant toute l'année (voir tableau 2).
Tableau 2 : Les
principaux parcs et jardins public de la ville de Rabat
|
SUPERFICIE
|
Jardin de triangle de vue
|
7.5 ha
|
Jardin d'essai
|
8ha/17 (8 ha ouverts au public)
|
Jardin des Oudayas
|
0.73ha
|
Jardin de Challah
|
7.4 ha
|
Parc de Hilton
|
14.7 ha
|
Jardin de Tour Hassan
|
5.05ha
|
Parc zoologique
|
45 ha
|
Total
|
88.38 ha
|
Source : services des espaces
verts de la wilaya de rabat
ii/ Des espaces verts
d'accompagnement :
Ce sont des espaces qui paraissent très
appréciés pendant une bonne partie de l'année, même
s'ils ne contiennent presque pas ni d'équipement d'animation, ni de
diversité d'ambiance. Ces espaces sont en général de
réalisation récente.
On se contentera d'en énumérer les plus
importants ;
|
Superficie
|
Jardin du Belvédére
|
5ha
|
Jardin d'Al Massira
|
8.5 ha
|
Jardin de la vallée de Challah
|
7.4 ha
|
Jardin Kamra
|
3.24 ha
|
Jardin d'Avicennes
|
2.5 ha
|
Jardin Bab rouah
|
1.9ha
|
Jardin de Ryad Ennakhil
|
4 ha
|
Source : services des espaces verts
de la wilaya de rabat
iii/ Des autres espaces verts
Ce sont les espaces verts moins importants et ils sont
constitués par les plantations d'alignement le long des avenues, les
petits jardins privés ou publics, les ronds-points. Ces espaces
connaissent rarement des fréquentations de longue durée. Ce sont
tous des réalisations récentes.
D'une manière générale, on constate, sur
le plan quantitatif, que la ville de Rabat souffre d'un manque patent d'espaces
de détente et de loisirs d'ampleur qui auraient contribué
à l'amélioration de la qualité et du cadre de vie.
En effet, en se basant sur les critères
d'appréciation adoptés pour les espaces verts. Le ratio en
espaces verts à vocation récréatif est de 1.4
m2/ habitant au niveau de la ville de Rabat. Celui-ci est
très loin de norme internationale admise par l'organisation mondiale de
la santé (OMS) qui est de l'ordre de 10 m2/habitant. Notons
que ces espaces sont aussi fréquentés par la population de
Témara et de Salé puisque ce sont les seuls existant dans l'axe
Rabat-Salé-Témara.
1.2.1.2. Sur le plan qualitatif
Au-delà d'une absence quasi-totale de réponse
aux attentes de la population de Rabat en terme de desserte en espace vert
récréatif, d'autres besoins sont liés à la
qualité de certains de ces espaces existants.
Tableau 3 : Etat Actuel
et caractéristiques paysagères des parcs et jardins publics de
Rabat
Nom de parc/jardin
|
Jardin tour
Hassan
|
Jardin des
Oudayas
|
Jardin
Challa
|
Jardin triangle
De vue
|
Jardin
D'essai
|
Parc zoologique
|
Jardin
Massira
|
Parc hilton
|
Données générales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Date de création
|
1964
|
1912
|
|
1924
|
1931
|
1968
|
1988
|
1922
|
superficie
|
5.04ha
|
0.73ha
|
7.4ha
|
7.5ha
|
9ha/15
|
45ha
|
8.5ha
|
14/92 ha
|
Date de rénovation
|
2003
|
2004
|
|
|
|
|
|
|
localisation
|
Centre
|
Oudaya
|
périphérie
|
centre
|
Agdal
|
Périphérie
|
CYM
|
centre
|
Infrastructure
Et entretien
|
|
|
|
|
|
|
|
|
arrosage
|
|
manuel
|
manuel
|
manuel
|
manuel
|
manuel
|
manuel
|
manuel
|
éclairage
|
existant
|
existant
|
absent
|
existant
|
absent
|
existant
|
existant
|
absent
|
Clôture
|
Absente
|
existante
|
existante
|
existante
|
existante
|
existante
|
existante
|
existante
|
Ouverture contrôlée
|
non
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
non
|
oui
|
Circulation
|
stabilisé
|
dalage
|
mixte
|
stabilisé
|
stabilisé
|
stabilisé
|
stabilisé
|
stabilisé
|
Equipement
D'animation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jeux d'enfants
|
|
|
|
présents
|
|
présents
|
|
présents
|
Qualité
|
|
|
|
délabrés
|
|
délabrés
|
|
délabrés
|
Aire de jeux
|
|
|
|
Place
|
|
|
prairie
|
terrains
|
Aire de repos
|
esplanade
|
allée
|
ruines
|
circulations
|
allée
|
places
|
gazon
|
Sous bois
|
cafés
|
|
Café maure
|
|
kiosque
|
|
divers
|
|
buvettes
|
autres
|
mausolée
|
|
|
|
|
|
|
Centre de préventions routières
|
Plantations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Diversité végétale
|
bonne
|
moyenne
|
bonne
|
excellente
|
Excellente
(600 espèces)
|
faible
|
faible
|
moyenne
|
Degré d'entretien
|
bon
|
bon
|
moyen
|
moyen
|
faible
|
faible
|
faible
|
faible
|
Fleurissement
|
moyen
|
bon
|
faible
|
moyen
|
moyen
|
absent
|
absent
|
faible
|
Fontainerie et
Bassin
|
fontaine
|
fontaine
|
seguia
|
bassins
|
bassins
|
bassins
|
|
bassins
|
Etat des éléments de l'eau
|
bon
|
moyen
|
négligé
|
moyen
|
négligé
|
moyen
|
|
moyen
|
Fréquentation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Type
|
Touristes
familles
|
Touristes
riverains
|
Touriste
familles
|
Riverains
étudiants
|
Familles
étudiants
|
Familles
enfants
|
riverains
|
Sportifs
étudiants
|
Epoque
|
continue
|
continue
|
-Printemps
-vendredi
|
continue
|
continue
|
printemps
Week end
|
continue
|
Continue
|
degré
|
variable
|
variable
|
Demi jour
|
variable
|
variable
|
journée
|
variable
|
variable
|
accessibilité
|
|
|
payante
|
|
|
payante
|
|
|
Source : -Données actualisées de la
monographie des espaces verts de la wilaya de Rabat (2004).
- Données actualisées de
l'étude Paysagère de la ceinture verte de Rabat-Témara
(1995)
En effet, on s'aperçoit par l'analyse du Tableau 3 que
le patrimoine en espaces verts urbains de la ville de Rabat présente la
particularité de dater en grande partie de la période du
protectorat. Il constitue l'héritage du plan Prost (1914)[(*)2]. Depuis, les
réalisations nouvelles sont restreintes aussi bien en nombre qu'en
superficie. Ainsi, on constate qu'ils connaissent un état de
délabrement et de sous équipement (réseau d'arrosage
défaillant, absence de bancs publics, allées non
aménagées, absence de poubelles ou encore de toilettes publiques,
éclairages, absences d'aires de jeux et de sport...) qui affecte
directement leur utilisation et la réduit à une
fréquentation marginale et de proximité.
Bref, ils ne remplissent pas le rôle qu'ils doivent
jouer au niveau de la ville, à savoir d'espace de promenade, de
détente, de repos, de sport, et d'équipements d'animation...
1.2.1.3. Espaces verts par commune
On constate la forte disparité d'une commune à
l'autre (voir tableau 6, annexe 1) au niveau de la ville de Rabat dans la
répartition des espaces verts.
La municipalité d'Agdal-Ryad a l'avantage d'être
desservie par de grands espaces constituant les espaces les plus attrayants de
la ville. On y trouve également le plus d'espaces privatifs vue la
concentration des zones résidentielles, alors que les autres communes
n'ont accordé que de très peu de place aux aménagements
des espaces verts
Cette inégalité peut s'expliquer par
l'insuffisance des moyens, la faiblesse des réserves foncières
des communes et le manque d'une culture environnementale chez les responsables
des communes.
A l'échelle de chaque commune,
l'inégalité de répartition des espaces verts est
également observable. Ces derniers sont situés prés des
monuments, des bâtiments publics ou encore des principales voies de
circulation. Leur rôle d'accompagnement, de valorisation de certains
éléments de tissu urbain semble en effet prendre le dessus sur
celui d'espaces social et de loisir. Il est en effet rare de trouver de
véritables espaces verts en plein coeur des quartiers d'habitations ou
des unités de voisinages.
Pour cela, il apparaît clairement que l'ouverture de
la ceinture verte au public apportera une grande amélioration de la
situation actuelle.
1.2.2. Au niveau de
la ville de Témara
On constate de prime abord une disparité entre Rabat et
Témara au niveau de l'affectation et de la répartition des
espaces verts urbains en terme quantitatifs, qualitatifs, paysagers et de
niveau d'entretien.
La première caractéristique des espaces verts de
la ville de Témara est l'absence quasi-totale des espaces verts
récréatifs à l'usage du public.
Le parc récréatif et de sport nouvellement
créé (22 ha) au sein du secteur V de la ceinture verte reste le
seul espace ouvert de proximité pour les habitants de Témara. Le
reste des espaces sont constitué notamment des espaces d'accompagnement
et en particulier sur les principales artères de la ville
Il s'avère nécessaire, pour palier au manque
d'espaces verts dont souffre la ville de Témara, de valoriser
les massif boisés de la ceinture verte qui constituent sa principale
réserve à travers un aménagement
qui la rendrait plus accessible et mieux utilisée par le
public.
Conclusion
A partir de l'analyse quantitative et qualitative des espaces
verts, on constate le besoin pressant pour la ville de Rabat en espaces verts
d'ampleur et d'équipement de niveau au regard du nombre de sa population
et en rapport avec son image de capitale du pays, en témoigne le ratio
d'espace vert récréatif par habitant (1.4m2/habitant)
qui demeure encore très faible.
De surcroît, il existe sur le territoire de la ville de
Rabat, un déséquilibre assez marqué dans la
répartition de ces espaces. La majorité d'entre eux se trouve
regroupé au niveau du quartier de l'Agdal et ses alentours (voir annexe
2; figure 10). Alors que les autres quartiers même les plus
récents (Ryad, Souissi, Hay Fath) n'ont accordé que très
peu de place aux aménagements de parcs et des aires de sports et de
loisirs.
Quant à la ville de Témara, malgré
qu'elle dispose d'un patrimoine naturel important en espaces boisés,
celle-ci ne répond non plus à la norme internationale en la
matière : 1.38m2/habitant[(*)4] au lieu de 10 m2 d'espace vert
récréatif par habitant.
S'ajoutant à ceci, la plupart des espaces naturels
urbains au niveau des deux villes sont de plus en plus menacés dans leur
intégrité et leur accessibilité par l'étalement
urbain. Nombre de ces espaces naturels sont même voués à
disparaître puisqu'ils ne bénéficient d'aucune protection
légale. Ainsi, la majorité de ces boisés y compris ceux de
grandes surfaces périphériques (voir annexe 3 ; tableau 7)
présentent aujourd'hui un état de délabrement et de sous
équipement qui affecte directement leur utilisation et la réduit
à une fréquentation marginale et de proximité.
Dans ce contexte, la ceinture verte, par sa situation au
coeur de la wilaya et par son étendu est en mesure de répondre
aux besoins précités. Il sera capable d'y offrir, à la
fois une diversité d'espace de nature et un cadre aux équipements
de plein air et de loisirs. Une telle réalisation ne manquerait pas
également de promouvoir le rayonnement de la ville en la dotant d'un
point d'attraction récréo-touristique assez important.
Etude
générale de l'aire d'étude
On présentera dans ce sous chapitre l'environnement
physique et naturel de la ceinture verte, ensuite le contexte
socio-démographique et urbanistique de la ceinture verte.
1.3. Environnement physique, naturel de la ceinture verte
1.3.1.
Localisation, Situation administrative et juridique
i/ Localisation et
limite
Le territoire d'étude qui relève de la wilaya de
Rabat est limité au nord par la préfecture de Rabat, au sud par
la préfecture de Témara, à l'Est, il est frontalier avec
la forêt de chêne liége de Témara et à
l'Ouest, il est bordé par l'océan atlantique.
Figure 3 : Carte de la
situation géographique de la ceinture verte de
Rabat-Témara
Source : Monographie des espaces verts de la wilaya de Rabat
Ainsi, il faut souligner que le couvert boisé de la
ceinture verte est réparti en 5 secteurs eux même divisés
en plusieurs carrés (trame de 300×300 m). La situation
géographique de ces secteurs se présente ainsi ;
Figure 4 : Situation
géographique des secteurs de la ceinture verte
· Secteur l : Il est disposé en
front de mer, sur une longueur de 3 km, entre la route côtière et
l'autoroute de Rabat-Casablanca. Il s'étend sur le territoire des
communes urbaines de Harhoura et de Yacoub al Mansour.
· Secteurs II et III: Ils se localisent
entre l'autoroute Rabat-Casablanca et la route Rabat-Témara (R.P.1).
· Secteur IV : Il correspond à 2
triangles dont l'un se trouve à l'Est du secteur III du coté
gauche de la route Rabat-Témara. L'autre se localise entre le parc
zoologique et la route Témara- Takadoum (voie du Fouarat)
· Secteur V : Il s'étend de la
route Témara-Takadoum (voie du Fouarat) à la forêt de
chêne liège de Témara.
RP 1
Parc Zoologique
Source : IAV Hassan II, Atelier Paysage
ii/ Situation
administrative
La ceinture verte constitue une zone tampon entre les
préfectures de Rabat et de Témara sous forme d'écran
végétal.
Elle a été réalisée sous contrat
F.N.F (Fond national forestier), suite à la convention entre le
ministère de l'intérieur tuteur des collectivités
ethniques (qui s'est chargé de l'évacuation des terrains) et la
direction des eaux et forets. La gestion et le contrôle sont
assurés par la direction des affaires rurales.
iii/ situation
juridique
La ceinture verte se situe dans sa majeure partie sur un
terrain collectif, qui autrefois était cultivés par les membres
de la tribu des Oudayas, en contrepartie des services rendus à l'Etat.
Ce terrain, propriété de la collectivé du Guich Oudayas, a
été longtemps considéré comme une réserve
foncière dans laquelle il a été prélevé pour
divers besoins d'utilité publique, durant plusieurs décennies. De
nombreuses expropriation ont permis la réalisation de travaux aussi
divers que l'aménagement de la voie ferrée et l'autoroute de
Rabat-Casablanca ainsi autres opérations de ce genre.
C'est donc naturellement que le projet de la création
de la ceinture verte a été installé sur ce terrain pour
maintenir une coupure verte dans le tissu urbanisé de
l'agglomération de Rabat-Témara, et ce dans le but de limiter son
extension
1.3.2.
Données climatiques[(*)5]
Le climat de la zone d'étude est de type
méditerranéen doux à influence atlantique.
1.3.2.1. La
pluviométrie
Les précipitations représentent une
donnée intéressante en écologie en raison de son action
directe sur le bilan hydrique du sol, dont dépendent le comportement et
l'individualisation de la végétation.
Le régime pluviométrique de la région est
marqué par une moyenne annuelle de 510 mm/an. La saison la plus
arrosée est l'hiver avec 203 mm, suivie de l'automne avec
133 mm et du printemps avec 132 mm. L'été
constitue la saison la plus sèche avec 6 mm en moyenne.
1.3.2.2. La température
Le couvert végétal présente une grande
sensibilité à l'égard des températures
extrêmes et les plus basses.
Dans notre zone d'étude, la moyenne annuelle des
températures maxima enregistrées est de 23 °c, celle des
minima est de 13°c, ce qui nous fait une moyenne annuelle de 18°c. La
moyenne mensuelle des maxima la plus élevée est
enregistrée le mois d'Août, elle est de 28.4°c. La moyenne
mensuelle des minima la plus basse est enregistrée en janvier, elle
atteint 8,1°c.
1.3.2.3. L'hygrométrie
Puisque la ceinture verte est en contact direct, à
l'ouest avec l'océan atlantique, le taux de saturation de l'air en
humidité est important dans la zone d'étude. Pour tous les mois
de l'année, le taux d'humidité varie entre 60% et 92%. Elle est
plus élevée le long de la côte qu'à
l'intérieur.
La fréquence des embruns, des brouillards et des
brumes côtières, fait du front de mer une zone très
sélective sur le plan de la végétation, alors que dans les
zones intérieures cela se transforme en apport considérable sous
forme de précipitations occultes.
1.3.2.4. Le vent
Le vent entraîne souvent un abaissement de la
température et de l'humidité atmosphérique favorisant
ainsi le pouvoir évaporatoire des végétaux. En effet, en
entourage du littoral, le vent semble avoir un effet bénéfique
sur la végétation, son transport de brouillard et des brumes
fréquentes constitue un supplément de
précipitations occultes. Cependant, le vent peut
également transporter des particules de sel, qui en se déposant
sur les parties aériennes des végétaux entraînent
le dessèchement des feuilles.
En conclusion, la douceur du climat et l'ensoleillement de
la région ne font qu'encourager la mobilité des habitants des
agglomérations environnantes, et les incitent à se rendre dans
les espaces verts récréatifs.
1.3.3.
Données morphopédologiques[(*)6]
1.3.3.1. Au niveau du secteur 1
-La morphologie du site : ce
secteur se présente sous forme de dune consolidée,
parallèle au rivage avec une crête aplanie en plateau
étroit. Son flanc littoral est relativement incliné vers la mer
et subit les influences des vents et des embruns marins. L'autre flanc est
abrité et orienté vers l'autoroute.
-Les sols : dans ce secteur, les
sols sont généralement sablonneux, squelettiques et peu profonds
avec affleurement fréquent d'une dalle en grès dunaire.
Les conditions du milieu (sol, situation littorale) entravent
énormément le développement normal des essences
plantées. Certaines espèces très bien adaptées
à ce milieu comme l'acacias cyclops, le pin d'Alep et le Retama
monosperma ont été malheureusement peu
utilisées.
1.3.3.2. Au niveau du secteur II et
III
Ils constituent une seule unité homogène qui se
trouve renforcée par la continuité des composantes
morphopédologiques et d'occupation du sol entre les deux secteurs
-La morphologie du site : La
topographie de cette zone se présente sous forme d'un relief
ondulé, constitué de deux anciennes dunes à relief
adouci.
-Les sols : les sols de cette
zone sont généralement sablonneux profonds au niveau des bas de
fond et peu profonds et calcaires au niveau des crêtes et des ruptures de
pentes.
Les plantations de Pin ont un bon développement sur les
sols frais des bas de fond, par contre elles offrent un aspect chétif et
clairsemé sur les sols superficiels et calcaires des hauts de pentes.
Les boisements d'Eucalyptus occupant la partie haut des dunes
montrent un développement intéressant et une assez bonne
adaptation à ces sols.
1.3.3.3. Au niveau du secteur IV
-La morphologie du site : le
terrain de ce site est relativement plat, avec une légère pente
vers le littoral.
-Les sols : ils sont sablonneux
très profond sur presque la totalité du secteur.
1.3.3.4. Au niveau du secteur V
-La morphologie du site : la
topographie de cette zone se présente sous forme d'un relief
légèrement ondulé.
-Les sols : Les sols sont sableux
en surface et argileux en profondeur. Cela offre des conditions favorables au
développement d'une forêt artificielle.
Conclusion :
Au niveau du milieu physique, la contrainte majeure de la
ceinture verte reste sa structure pédologique complexe. Les
données pédologiques mises en évidence combinées
à sa situation littorale entravent considérablement le
développement d'une forêt classique homogène.
1.4. Contexte socio-démographique
La ceinture verte constitue une zone tampon entre les
préfectures de Rabat et de Témara sous forme d'écran
végétal, s'étendant sur le territoire administratif des
communes urbaines de Yacoub Al Mansour, Agdal-Riad coté Rabat et la
municipalité de Témara et de Harhoura côté
Témara. C'est pourquoi, il apparaît opportun de connaître
l'évolution démographique au niveau de ces deux
agglomérations.
Tableau 4 : Evolution de
la population de l'agglomération de Rabat et de
Témara.
|
1994
|
2004
|
Taux d'accroissement
|
Préfecture de Rabat
|
623457
|
627932
|
0.1
|
Agdal-Riad
|
74006
|
90568
|
2
|
Youssoufia
|
170138
|
172863
|
0.2
|
Hassan
|
146488
|
128425
|
-1.3
|
CYM
|
199675
|
202301
|
0.1
|
Souissi
|
25070
|
27323
|
+0.9
|
Préfecture de Témara
|
244801
|
393262
|
+4.9
|
Témara
|
130793
|
225497
|
+5.6
|
Harhoura
|
6386
|
9245
|
+3.8
|
Source : Données du recensement
général de la population de 1994 et de 2004
Le tableau ci-dessus révèle que la ville de
Rabat a connu une quasi stagnation sur le plan démographique, elle ne
reçoit plus de population nouvelle. La ville de Témara au
contraire est caractérise par sa forte attractivité migratoire
régionale et nationale, elle absorbe d'année en année de
nouveaux flux importants de populations. Sur la base du recensement
général de 2004, la préfecture de Témara compte
393262 habitants. Rabat compte un peu moins de 628.000
habitants.
Toutes les communes urbaines de Rabat ont connu un taux
d'accroissement relativement moins dynamique, à part la commune de Hay
Riad qui contient une bonne partie de la ceinture verte et qui a
enregistré un taux d'accroissement moyen annuel de 2%.
La croissance de la population à la municipalité
de Témara dépasse largement celle de Rabat, elle a atteint une
valeur des plus élevées à l'échelle nationale avec
5.4%. Il en est de même pour la commune de Harhoura qui constitue en
fait une même continuité de la municipalité de
Témara et qui a connu un taux d'accroissement de 3.8% entre
1994 et 2004.
Le ralentissement de l'expansion de Rabat s'explique par ses
limites naturelles (océan, Bouregreg, ceinture verte) qui
entraînent de faibles disponibilités de terrains à
construire à l'intérieur de Rabat. De ce fait, la
ceinture verte n'est pas à l'abri d'une éventuelle
urbanisation. Le changement d'affectation de zones est la seule
possibilité offerte au développement de la ville de Rabat qui
pourra combler les besoins des prochaines années en terme de logements
et d'équipements publics. Quant à Témara, si le taux
d'accroissement annuel de 5.4% se maintient, sa croissance sera
inévitablement matérialisé sur les espaces naturelles.
Il faut souligner, qu'avec l'évolution
démographique actuelle, si les développements urbains de Rabat et
de Témara ne sont pas contenus dans leur limites actuelles
empêchant leur fusion par le maintien de la ceinture verte entre les deux
agglomérations, tout effort d'organisation proposé en
matière de planification deviendra inopérant favorisant le
développement d'une urbanisation anarchique dont les conséquences
seront très lourdes à gérer pour la collectivité et
l'Etat.
De surcroît, l'absence de disponibilité
foncière pour la création de nouvelles espaces verts
récréatifs ne permettra pas d'atteindre le seuil de 10
m2/habitant recommandé par l'OMS, ni d'assurer une desserte
suffisante dans certaines communes carencées. Les besoins ressentis au
niveau de l'agglomération devront être comblés par
l'ouverture de la ceinture verte au public.
Donc, la ceinture verte doivent faire l'objet d'une
attention accrue et doivent être conservées et valorisées
dans son intégrité pour le bien-être des habitants de la
wilaya de Rabat mais également pour celui des générations
futures, et cela ne peut se faire que par un aménagement en
équipement de récréation et d'éducation
à l'environnement qui aurait sans aucun doute un impact très
positif sur l'environnement urbain de l'agglomération.
1.5. Contexte urbanistique
1.5.1. La ceinture
verte dans les documents d'urbanismes
1.5.1.1. Les outils
d'aménagements urbains
La planification urbaine au niveau de la wilaya de
Rabat-Salé se fonde sur deux instruments complémentaires :
le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU)
et les plans d'aménagements
-Le SDAU définit les orientations du
développement de la Wilaya pour une durée de 20 ans. Ses
objectifs prioritaires visent la maîtrise de l'extension urbaine,
l'organisation de la protection des sites et des ressources naturelles et
l'amélioration de la circulation et des transports.
- Le plan d'aménagement est
le document d'urbanisme réglementaire qui définit le droit
d'utilisation du sol. C'est aussi l'instrument qui transforme les orientations
du SDAU en prescriptions légales opposables à l'administration et
aux tiers.
1.5.1.2. La ceinture verte dans son
contexte urbanistique
Afin d'éviter les risques de transformer toute la
périphérie Sud-Ouest de Rabat en banlieue infinie confondue avec
la ville de Témara, la ceinture verte de Rabat a été
définie par le SDAU dés l'année 1971 sur une superficie de
1920 ha.
Le développement d'un important rassemblement urbain
côté Rabat et l'implantation de la cité de recasement Guich
Oudayas devant en principe reloger les Guicheurs qui occupaient le site ont
été les premières atteintes à
l'intégrité de la ceinture verte. Sur le SDAU de 1995, sa
superficie a été réduite à 1188 ha. (Voir figure
5)
Figure 5 : Ceinture
verte selon les documents d'urbanisme
Source : Agence urbaine de Rabat-Salé
i/ Au niveau du SDAU de
1995
Les objectifs retenus par le SDAU qui a été
homologué en 1995 stipulent la poursuite de la réalisation de la
ceinture verte entre Témara et Rabat.
Ainsi, on s'aperçoit qu'il n'a pas limité son
emprise aux seules zones ayant fait l'objet de boisements, mais il a pris en
compte une zone couvrant l'ensemble du territoire située entre les deux
agglomérations de Rabat et de Témara, et s'étendant de
l'océan atlantique jusqu'à la forêt de chêne
liège de Témara, et cela afin de stopper le développement
continu et linéaire de l'urbanisation et d'éviter une conurbation
entre les villes de Rabat et de Témara.
ii/ Au niveau des plans
d'aménagements
Conformément aux orientations du schéma
directeur, les limites de la ceinture verte ont été
adaptées aux plans d'aménagement des communes d'Agdal-Ryad,
Yacoub El Mansour et Témara, Harhoura en tenant compte des contraintes
socio-économiques et urbanistiques visant à assurer un
développement cohérent pour l'ensemble de l'agglomération
et à contrecarrer les extensions urbaines hypertrophiques.
A titre d'illustration, le plan d'aménagement de la
commune urbaine d'Agdal-Ryad(1998) reconduit les dispositions du SDAU en
protégeant et en rendant inconstructibles les terrains
réservés à la ceinture verte de Rabat, qu'ils soient
existants ou à créer.
Toutefois, et suite à des pressions diverses concernant
la question des bidonvilles de Rabat, un plan d'aménagement modificatif
est actuellement à l'étude à l'agence urbaine de
Rabat-Salé afin de recaser les bidonvilles existants dans le site
(bidonvilles occupés par des Guicheurs) sur des terrains situés
à la pointe sud du zoo et réservés dans le SDAU à
la ceinture verte. D'une surface approximative de 60 ha, ce projet, qui doit
faire l'objet d'une procédure de modification du plan
d'aménagement homologué de la commune, prévoie sur les
terrains identifiés des lots de recasement, mais aussi des lots
d'habitats promotionnel ainsi que des équipements publics.
Dans la même logique, des réflexions sont en
cours pour la mobilisation des terrains de douar Oulad M'tâa ouest et
Sidi Mohammed Chérif qui font partie de la ceinture verte.
En conclusion, les demandes incessantes d'ouverture des
parties de la ceinture verte à l'urbanisation risquent, si aucun
programme d'action n'est mis en oeuvre rapidement, de mettre en cause le
principe d'urbanisation discontinue et d'entraîner une rupture de la
continuité du couvert végétal au niveau des entrées
principales de la capitale avec pour conséquence, de donner lieu
à une agglomération sans forme.
C'est pourquoi, il est indispensable d'oeuvrer pour une
régularisation juridique des bidonvilles par des aménagement
fonciers appropriés afin d'améliorer la relation
ville-forêt.
Conclusion
Dans cette partie, on a pu donner un aperçu
général sur le territoire de la ceinture verte du point de vu de
son environnement physique et naturel, urbanistique, sociodémographique.
Dans la partie qui suit, on va essayer d'identifier les leviers et les freins
de mise en valeur de la ceinture verte.
Analyse spatiale et
organisationnelle de la ceinture verte
Dans cette partie, on va présenter les
différentes composantes spatiales et organisationnelles de la ceinture
verte ainsi que la mise en évidence des interactions que le site
entretient, ou qu'il est amené à établir, avec son
environnement urbain et naturel.
Dans le premier chapitre, on analysera les leviers de
développement constitués par les points forts et les
éléments contribuant à la valorisation de la ceinture
verte et qui constituent des potentialités d'aménagement qui
nécessitent une simple mise en scène pour l'intégration
dans le projet de mise en valeur durable de cet espace.
On traitera ensuite dans le deuxième chapitre, les
freins au développement (points faibles et contraintes externes) de la
ceinture verte.
Chapitre 1 : Analyse
des leviers stratégiques de la valorisation de la ceinture
verte
Le diagnostic général de la ceinture verte
nous a montré qu'elle dispose d'un important potentiel d'accueil des
aménagements récréatifs de plein air et de loisir. De ce
fait, c'est par ces atouts internes et ses points forts qu'on débutera
ce chapitre Les atouts tenant à son environnement externe
(opportunités) seront décrits dans le second chapitre.
Identification des point
forts de la ceinture verte
Les atouts de la ceinture verte intègrent les
éléments suivants :
· Un couvert végétal important et
d'une grande valeur écologique
La plus importante caractéristique de la ceinture verte
réside dans l'étendu de sa surface plantée. Cette
dernière fait actuellement 930 ha sur une surface
totale de 1180 ha.
Par ailleurs, les essences introduites sont composées
essentiellement de 36% de résineux (principalement le pin avec ses
différentes variétés) et 64% de feuillus (eucalyptus et
différents types d'acacias)[(*)1].
Il est clair que ce patrimoine boisé de la
ceinture verte lui procure une ambiance calme et fait de lui un lieu de rupture
nette avec l'urbain.
· L'existence de clairières au sein des
espaces boisés de la ceinture verte
Ces clairières offrent la possibilité
d'être aménagées en jardins, aires de repos, espaces de
jeux d'enfants ou en terrains de sports.
Figure 6 : Exemple des
clairières à aménager
Clairières offrant des vues panoramiques sur le
littoral
Clairières au sein des espaces boisés de la
ceinture verte
Ainsi, on observe de grandes clairières (photo 2 figure
5) situées dans les bois du flanc littoral du secteur I de la ceinture
verte. Ces dernières offrent de larges espaces ouverts très
attrayants sur le bord de mer et d'une qualité fort appréciable
pour des activités de plein air, surtout pendant la saison du printemps.
· Beauté du paysage:
Il s'agit d'un paysage rural (site rural Guich situé
à la limite du secteur III) avec des composantes d'ambiance invitant au
délassement et à la découverte.
Figure 7 : Site rural
Guich
· La diversité morphologique des terrains
de la ceinture verte
La morphologie du terrain de la ceinture verte est assez
variée (crêtes du relief, bas-fonds, falaise quaternaire[(*)8], bords de mer, ...). Cela
paraît être très important du moment où ceci permet
aux usagers de trouver dans cet espace des parcours à leurs
goûts.
Cheminement longeant la
falaise littorale
Piste principale sur la
crête
· L'existence d'un certain nombre
d'aménagement et d'équipements de protection et de
sécurité
La ceinture verte dispose actuellement d'un certain nombre
d'aménagement et d'équipements qui facilitent la protection des
massifs et leur accessibilité. Il s'agit des infrastructures suivantes
(voir figure 8) :
- La clôture en mur construit
- Les pistes en stabilisé
- Les layons pare-feu en majorité carrossables
- Les miradors d'observation
- Les portes d'accès avec gardiennage
- Le centre équestre et les locaux de service, etc
Figure 8 : Carte des
infrastructures et des équipements de la ceinture verte de
Rabat-Témara
Source : IAV Hassan II, Atelier Paysage
· Un patrimoine culturel et historique d'une
richesse exceptionnelle
Le site de la ceinture verte regorge de vestiges et de traces
des anciennes occupations qui forment autant d'éléments
évocateurs de la mémoire du lieu. Il s'agit essentiellement
de :
-l'aqueduc Almohade de l'Aïn Gheboula (dont une partie
est encore visible). Cet ouvrage de canalisation d'eau souterraine datant du
12è siècle, formait un élément remarquable du
paysage de Rabat et a permis de relier de façon continue Rabat à
l'extrême sud de Témara.
-l'aqueduc Alaouite (datant du 18è siècle) qui
alimentait la ville de Rabat à partir de la source de Ain Atig.
On considèrera que, du fait que la ceinture verte
est traversée par ces deux aqueducs à grande valeur historique
et culturelle, cela offre des possibilités de mise en valeur du
patrimoine régional lors de l'élaboration du projet de mise en
valeur de la ceinture verte.
· Aménagement d'une partie du secteur V
de la ceinture verte en parc récréatif.
Il s'agit d'un parc récréatif et sportif d'une
superficie d'environ 20 ha. Ce site, créé en juin 2005 fait
partie de ce qu'on appelle le secteur V de la ceinture verte (Nord-Est de
Témara)
La particularité de ce nouvel espace
récréatif et sportif réside dans le fait qu'il se trouve
dans une zone dont l'écrasante majorité de la population est
concentrée dans les quartiers entourant le secteur en question (Massira
I, II et Hay Al-Andalous).
Figure 9 : Photo
aérienne illustrant l'emplacement stratégique du Secteur
V
Le site est fréquenté quotidiennement par deux
types de publics en fonction des activités proposés:
- Les activités de loisirs à
caractère passif comprenant la détente, la promenade et le
contact avec la nature.
- Les activités de loisirs à
caractères actifs comprenant le sport et les jeux de plein air.
Cependant, la fréquentation est très importante
surtout pendant le week-end.
Notons que l'aménagement de ce site a drainé
d'autres utilisateurs, notamment, les habitants de Hay Ryad qui ont l'habitude
d'exercer leurs activités sportives dans le bois de Hilton.
Je tiens à signaler également que le projet
global comprend un mini-circuit pour l'éducation routière, des
cheminements de promenade et des circuits sportifs (3500 m), deux terrains de
sports (un déjà réalisé), deux autres pour la
pétanque (gérées par un club sportif), un espace de
loisirs avec kiosques et buvettes, trois points d'eau potable ainsi qu'un
parking....
Il est à préciser que certaines de ces
infrastructures ne sont pas encore ouvertes au public.
En outre, les discussions que j'ai eu avec le président
de la municipalité de Témara, et le responsable chargé des
espaces verts à la préfecture de Témara m'ont permis
d'apprendre que l'aménagement du secteur V de la ceinture verte n'a
nécessité que des interventions légères et peu
coûteuses (l'enveloppe budgétaire totale mobilisée est de
deux millions de dirhams).
De ce fait, il apparaît clairement que
l'aménagement de ce site ne peut être qu'un catalyseur qui
fournira le cadre pour l'ébauche d'un programme intégré
d'aménagement et de valorisation des autres secteurs de la ceinture
verte.
Opportunités de
développement de la ceinture verte
Après avoir présenté les atouts
intrinsèques de la ceinture verte, nous décrivons dans la partie
qui suit les avantages liés à son environnement
(opportunités).
1.1. Potentiel relatif à la fréquentation
Dans son environnement urbain global, les secteurs de la
ceinture verte bénéficient d'une situation
privilégiée qui tient à plusieurs facteurs :
· Un réseau dense de voies de
communication (routes et rails).
Les différents secteurs de la ceinture verte, dans
l'éventualité de l'ouverture de ces massifs à la
fréquentation du public, bénéficieront de conditions de
desserte et d'accès extrêmement favorable. Ils sont
traversés par :
§ l'autoroute Casa-Rabat,
§ la route côtière (RR 322),
§ la rocade urbaine qui constitue une voie de liaisons
inter-urbaines très importantes à l'échelle de
l'agglomération de Rabat-Salé-Témara et une voie
d'accès aux autoroutes Rabat-Casablanca, Rabat-Fés et
Rabat-Tanger.
§ la voie de « Fouarat » qui
constitue non seulement une voie de desserte urbaine vers les quartiers sud de
Rabat (Takadoum,...) mais également la ville de Témara.
A ce bilan actuel s'ajoute aussi les potentialités de
desserte à partir de la voie ferrée Casablanca-Témara
(Gare de Témara) et du projet de gare prévue au SDAU pour le
quartier de Hay Riad. Ainsi, il est utile de souligner que la ceinture verte
reste accessible même à pied pour beaucoup de gens des deux
agglomérations.
· Les communes et quartiers limitrophes avec des
atouts et caractéristiques différents :
§ La communes de Harhoura a une double
vocation, résidentielle et touristique. Elle connaît une
urbanisation progressive qui s'oriente vers une occupation de plus en plus
sédentaire et non plus seulement saisonnière (sa population est
passée de 6386 à 9245 habitants entre 1994 et 2004). La
qualité exceptionnelle de son site (microclimat, plages, forêt,
lieu de villégiature, bord de mer, animation, sites
préhistorique...) lui confère une image positive qui attire de
plus en plus les populations de l'agglomération de Rabat-Salé, de
toutes les régions du pays, voire même de l'étranger.
Il est à signaler également que c'est une
commune à deux vitesses dans la mesure où elle subit, en raison
de sa vocation balnéaire, des variations d'activités et de
peuplement très différentes selon les saisons. La commune
voit sa population décuplée pendant la saison
estivale.
§ La proximité immédiate du
quartier Hay Riad, zone résidentielle de villas et
d'immeuble de standing supérieur a rehaussé la valeur et
l'environnement de tout ce secteur de la ville.
§ La proximité du quartier de Hay
Fath, zone d'Habitat de type collectif urbain continu. Normalement
ceux qui résident dans ce type d'habitat doivent ressentir un besoin de
nature et par conséquent être plus nombreux dans des espaces
récréatifs
§ La commune urbaine de Témara;
la grande caractéristique de cette commune est la croissance
exponentielle de sa population dont le nombre a doublé en l'espace de 10
ans, passant de 130.793 personnes en 1994 à 225.497 en 2004.
Actuellement, elle avoisine les 250.000, soit une densité de 7500
hab/km2. Cette commune souffre de la concentration des bidonvilles
et d'habitat non réglementaire qui sont actuellement en cours
d'éradication. Cette commune est caractérisée entre autre
par l'absence chronique d'espaces verts et cela malgré, le patrimoine
naturel en espaces boisés dont dispose la ville.
D'une manière générale, la ceinture
verte est entourée de quartiers à forte demande en terme d'espace
et d'équipements de plein air et de loisir.
Le projet d'aménagement de la ceinture verte devra
tenir compte de ce besoin de fréquentation de proximité. La
répartition de cette occupation devra être localisée sur
les franges des carrés périphériques et directement
ouverts sur les quartiers.
1.2. Capacité d'attraction
Aux environs immédiats de la ceinture verte se trouve
un certain nombre d'équipement de sport, d'attraction et d'animation
d'intérêt régional et national (voir figure 9). Parmi les
plus important, on peut citer :
-Le parc zoologique de
Témara : ce parc fait partis de la zone de la ceinture
verte telle qu'il est prévu par le SDAU de 1991. Il dispose d'un
patrimoine animalier assez diversifié par rapport à ses
principales missions de protection et de conservation de la faune (il
héberge 190 espèces animales dont 22 espèces
menacées au Maroc, 8 espèces faisant l'objet d'un programme de
réintroduction[(*)9]).
Il convient à signaler qu'un accord a été
signé dernièrement entre l'Etat et le groupe immobilier ADDOHA
concernant la réalisation d'un nouveau parc zoologique et de loisirs de
Rabat selon des standards internationaux sur un nouveau site (probablement
à côté du complexe sportif Moulay Abdallah) et
l'aménagement touristico-immobilier du terrain actuel du parc zoologique
(50 ha). Ce programme d'aménagement prévoit la construction des
résidences haut standing, d'un pôle d'animation et de loisirs et
d'un complexe cinématographique, d'une galerie commerciale, d'un
complexe hôtelier et d'un centre d'affaire.
Il faut donc se demander si le groupe Adohha a une
réelle vision de développement durable dans ce projet. C'est
pour cette raison, Il est primordial que ce programme d'aménagement
prenne en considération la valeur écologique du milieu naturel de
la zone du zoo puisqu'il est situé dans l'environnement d'un grand
secteur de protection, de terrains non-aedificandi (zone non constructible) et
d'espaces plantés.
À mon avis, il ne semble pas opportun d'effacer ou de
modifier tout le périmètre déjà existant de la zone
`non aedificandi' autour du zoo. Il vaudrait mieux, de limiter le
développement résidentiel prévu dans ce projet pour ainsi
assurer au milieu naturel environnant (surtout la ceinture verte) une zone
tampon qui permettrait de réduire la pression anthropique sur ce
territoire d'intérêt. De plus, davantage d'espaces verts devraient
être programmés dans les nouveaux développements
résidentiels prévus dans ce projet ainsi que des corridors verts
pour assurer une continuité du milieu naturel et donner aux gens un
milieu de vie intéressant axé sur un développement durable
et viable.
-le prochain projet de bio parc «
Vallée verte » : c'est un parc qui
s'étend sur une superficie assez importante (10 ha environ). Il
consistera à offrir aux visiteurs un espace de loisirs tout en veillant
à faire passer un message éducatif à travers des
démonstrations et activités axées sur le
végétal. Cette conception en parc de
démonstration fera de cette initiative l'unique et la première en
son genre au Maroc.
Ce projet prévoit la mise en place de diverses
collections végétales thématiques dans le but
d'établir une sorte de miroir reflétant la richesse et la
diversité de la flore marocaine et du monde végétal en
général.
Les collections végétales comprendront des
arbres fruitiers, des plantes de la région, des plantes aquatiques, des
roseraies, des plantes aromatiques et médicinales et une serre
d'exposition. Trois types de jardins embelliront le parc : L'andalou, le
Français et l'oriental. Le site abritera également une
volière et quelques espèces d'oiseaux d'eau qui évolueront
dans un lac édifié spécialement pour ces volatiles.
Le futur projet prévoit également la
création d'un centre d'éducation à l'environnement, qui
comprendra plusieurs structures sur lesquelles reposeront les
différentes activités éducatives qui seront
dispensés aux visiteurs du parc.
On peut citer, également aux environs immédiats
de la ceinture verte :
-Le complexe sportif Moulay
Abdallah
-Le centre d'équitation de
Témara
-Le camp de vacance de la forêt de
Harhoura
-Le prochain projet d'aménagement de la
corniche de Rabat qui s'étend de Bab El Bahr à la
commune de Harhoura.
Ces équipements présentent un atout majeur
pour la mise en place, au sein de la ceinture verte, d'autres
équipements complémentaires d'envergure régionale.
Ainsi, la ceinture verte se trouve en situation
charnière entre les quartiers urbains et les zones naturelles à
fortes potentialités d'attraction de plein air (bord de mer, plages,
forêt de Harhoura, forêt de Témara,) des liaisons doivent
être établies entre ces espaces de fréquentation et les
secteur limitrophes de la ceinture verte.
Figure 10 : Carte de
l'environnement urbain et des interactions agglomérations-ceinture verte
Forêt
Harhoura
Le futur projet Vallée verte
Source : Etude paysagère de la ceinture verte (carte
actualisée).
Chapitre 2 : Les contraintes
pour la valorisation de la ceinture verte
De la même manière que les atouts de la
ceinture verte ont été présentés en deux groupes
distincts, points forts et opportunités de développement, les
entraves peuvent être classées en points faibles interne à
la ceinture verte, et contraintes externes, liées à son
environnement.
Les points faibles
1.1. Contraintes naturelles
Il s'agit notamment des contraintes qui compromettent
le bon développement d'une forêt classique homogène :
- Contraintes liées à la
complexité morphopédologique des sols
La ceinture verte se caractérise par la
diversité morphopédologique de ses sols (crêtes, bas-fonds,
falaises, bord de mer), qui affecte l'homogénéité des
boisements.
- Contraintes liées aux types des
sols
On peut citer[(*)10] :
-La présence générale sur la zone de la
ceinture verte d'un manteau de grès calcaire, situé à des
profondeurs variables ne permet pas le développement sur les parties
squelettiques des plantations à bases d'espèces exigeantes en
sols frais et profonds.
-La présence d'un encroûtement calcaire
recouvrant parfois des calcaires plus au moins friables qui sont identifiable
en surfaces par des sols bruns caractéristiques ne permet pas le bon
développement des essences calcifuges et exigeantes en sols frais.
- Contraintes liées à la situation
littorale de la ceinture verte
La zone littorale du secteur 1 de la ceinture verte subit les
influences des vents et des embruns marins. Il n'est donc pas question
d'espérer dans ces conditions réussir le développement
d'une forêt dense et homogène dans ce site.
1.2. Contraintes liées à l'aménagement
forestier.
Ces contraintes sont principalement dues à
1'orientation prise par le projet initial de la création de la ceinture
verte qui a projeté l'installation sur son périmètre d'un
boisement forestier d'exploitation classique avec contrat FNF, alors que sa
position tampon entre Rabat et Témara et la situation du site qui se
trouve entouré de communes à forte densité et sous
équipées en terme d'espaces de plein air et de loisir le
prédestinait pour être une forêt récréative.
Ainsi par les impératifs d'urgence qui ont
marqué les débuts de plantation et la défaillance d'une
production de plants adaptés a entraîné un certain nombre
d'anomalies parmi lesquels nous pouvons signaler :
§ l'absence d'étude pédologique
préliminaire, ce qui a conduit à de fortes proportions
d'échecs des plantations qui sont dues essentiellement à
l'incompatibilité des essences avec les sols sur lesquelles ont
été installées.
§ le manque de prise en compte lors de la conception du
projet de la ceinture verte des éléments forts du site rural
Guich qui autrefois étaient exploitées par les membres de la
tribu des Oudayas de manière traditionnelle avec une occupation typique
de l'espace (système bocager, vergers, installations humaines).
§ la conception donnée à la ceinture verte
en a fait des îlots isolés sans rapport avec les quartiers
limitrophes.
§ la persistance de limites imprécises de la
ceinture verte au niveau des secteurs III
et IV.
§ la délimitation de la ceinture verte par un mur
renforce le caractère artificiel des limites de la ceinture verte,
surtout au contact des zones naturelles limitrophes (front de mer, forêt
de Témara).
§ la conception initiale de la ceinture verte a
privilégié une structure en trame rigide (300/300 m) très
peu adaptée à la fois à la morphologie du site et à
une pratique d'espace naturel.
§ la réduction de la palette
végétale employée a conduit à une monotonie
d'ambiances, les massifs mis en place auraient dû mieux profiter de la
diversité morphopédologique du terrain
(crêtes, bas-fonds, falaises, bord de mer...).
§ l'insuffisance dans les travaux d'entretien, de
protection, d'assainissement du couvert végétal de la ceinture
verte. Ceci ne fait que reporter l'éventualité d'une ouverture de
ces massifs à la fréquentation du public.
1.3. Contraintes foncières
D'une manière générale, le statut
foncier sur lequel est installé la ceinture verte est collectif guich.
Ce type de terrain est incompatible avec les exigences d'une stratégie
de développement récréatif de la ceinture verte.
1.4. Autres contraintes internes
· La discontinuité des
secteurs de la ceinture verte
Le site de la ceinture verte est entouré par plusieurs
quartiers de Rabat et de Témara, il se présente sous forme de
deux pôles distincts :
-un pôle littoral contenant les secteurs I, II et III
-un pôle intérieur qui englobe les secteurs IV
et V.
Ces secteurs sont séparés les uns des autres de
nombreux axes routiers et autoroutiers qui les traversent, ce qui rend
difficile les liaisons entre eux et ne permet que des aménagements
séparés des secteurs. Les nuisances sonores de ce réseau
routier sont ressenties sur une grande partie des secteurs.
· Une connaissance insuffisante de la nature de cet
espace de la part des acteurs concernés de ce projet.
· Une relation peu apparente entre la DAR
chargée de la gestion de la ceinture verte et les autres acteurs
(communes concernées, associations,...).
· Une prise de conscience collective encore faible
des enjeux liés à ce patrimoine naturel.
Les contraintes
externes
1.5. Les contraintes liées à l'impact de
l'environnement urbain
Elles concernent notamment :
· Une urbanisation dont la pression se fait
sentir
La ceinture verte se trouve soumise à de fortes
pressions urbaines dues à la proximité immédiate de
plusieurs quartiers et douars. Cette pression, surtout au niveau du secteur
VI, ne fait que s'aggraver sous l'effet des extensions de Hay Riad au nord et
des lotissements programmés en prolongement de la Cité des
Oudayas au sud. Ceci ne fait que fragiliser le rôle de rupture entre
Rabat et Témara attribuée à la ceinture verte.
Cette fragilité se retrouve également
accentuée avec la planification d'ouverture à l'urbanisation des
parties de la ceinture verte `'légalement'' non constructibles au SDAU,
produit d'une décision conjoncturelle et d'un compromis regrettables
entre partenaires institutionnels. Il s'agit notamment:
§ Du projet l'aménagement touristico-immobilier du
terrain actuel du parc zoologique national (50 ha)
§ Du projet de lotissement destiné au recasement
des membres de la fraction Ghomra et Chiadma occupant les secteurs 14 et 15 de
Hay Ryad, ainsi que ceux de Oulad Mtâa habitant sur cette parcelle et une
partie de ceux de douar Oulad Dlim sur la parcelle d'une superficie de 80 ha
environ, limitée par la rocade urbaine n° 3 et sa bretelle
d'accès depuis Témara;
§ Du projet de promotion immobilière sur les
terres de la fraction oulad Dlim sur une parcelle de terrain d'une superficie
de 30 ha environ, limitrophe au parc zoologique et située le long de la
rocade urbaine n°3 ;
§ Du projet de lotissement des terres de Oulad Mtâa
Ouest et Oulad Jerrar sur un terrain d'une superficie de 135 ha environ
limité par la rocade urbaine n°3, la voie ferrée et le
quartier du « vieux marocain».
D'une manière générale, la ceinture verte
constitue selon certains acteurs (économiques, et institutionnels) le
seul espace foncier disponible au niveau de Rabat. La pression urbaine sur ce
territoire se fait de plus en plus forte pour les besoins de
développement urbain et d'autres besoins. Ces mêmes
besoins rendent la mission de préservation à long terme de cet
espace très compliquée.
· Un espace boisé sans réels liens
avec l'agglomération
La ceinture verte qui recèle d'importantes richesses en
termes de patrimoine naturel, historique et paysager. Tous les acteurs locaux
(DAR, Collectivités locales, haut commissariat des eaux et forêt,
etc...) s'accordent pour reconnaître que la ceinture verte est un des
espaces majeurs de l'agglomération de Rabat-Témara. Pourtant, il
est très peu présent dans la vie de l'agglomération et
constitue un espace confidentiel dont la valeur est mal connue par la
population.
1.6. Autres contraintes externes
- Les menaces naturelles
Ces menaces peuvent survenir selon les saisons et sont
fonction des changements climatiques. Par temps de sécheresse,
l'incendie constitue la plus grosse menace. En hiver, ce sont les
tempêtes qui sont le danger sur l'espace boisé.
Les attaques d'insectes ou de champignons constituent aussi de
redoutables menaces sur les peuplements dans ces espaces boisés.
Conclusion
Durant cette partie, on a pu délimiter les freins et
les leviers pour la valorisation de la ceinture verte. Dans la partie qui
suit, on va entamer la phase de formulation stratégique.
Propositions d'orientations
générales
L'objectif de cette partie est d'établir une
stratégie de sauvegarde et de mise en valeur de la ceinture verte,
utilisant au mieux les atouts et levant au maximum les contraintes qui
pèsent sur la ceinture verte.
D'une manière générale, on va
recourir à des outils pour définir des axes stratégiques
de valorisation. Ces stratégies découlent à leur tour des
synthèses des diagnostics sous forme d'analyse SWOT
De ce fait, c'est par l'analyse SWOT qu'on
débutera cette partie. Le second chapitre, consistera à concevoir
des axes stratégiques pour le développement de la ceinture verte
à travers le croisement des listes Forces, Faiblesses,
Opportunités et Menaces.
Chapitre 1 : Analyse
SWOT
Analyse SWOT est un outil valable à toutes les
étapes de ce projet. Au stade de l'élaboration d'une
Stratégie de mise en valeur de la ceinture verte, il sera utilisé
pour synthétiser les résultats des diagnostics effectués
d'une part, et d'autre part pour concevoir des axes de
développement.
Démarche
Analyse SWOT(AFOM) est une approche qui consiste à
distinguer d'une part la situation présente (avantages/faiblesses),
d'autre part le futur (opportunités/menaces). L'approche proposée
me semble plus opérationnelle car elle distingue clairement les
thèmes sur lesquels on est en mesure d'intervenir (endogènes).
Cela est donc très pertinent lorsqu'il s'agit d'identifier des
stratégies d'action.
Cet outil se fonde sur la classification des résultats
des diagnostics en fonction de leurs effets potentiels positifs ou
négatifs. Le vocabulaire de référence de ce type d'analyse
est résumé dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5 : Les
Eléments de l'analyse SWOT
|
Positif
|
Négatif
|
Interne
|
Forces/
Strengths
Détermination des points forts internes qui
caractérisent le territoire qui vont lui permettre de faire face aux
éventuelles menaces de l'environnement
|
Faiblesses/
Weaknesses
Détermination des points faibles et des points
d'amélioration du territoire en vue de pouvoir satisfaire aux exigences
de l'environnement
|
Externe
|
Opportunités/
Opportunities
Identification des facteurs externes auxquels le territoire est
confronté et qui offrent des possibilités de développement
et d'amélioration de sa position vis-à-vis d'autres
territoires
|
Menaces
Identification des facteurs qui peuvent affaiblir la position du
territoire ou menacer son développement
|
1.1. Liste des forces
1. Situation géographique privilégiée au
coeur de l'agglomération de Rabat Témara
2. Conditions climatiques favorables
3. Un couvert végétal important et d'une grande
valeur écologique
4. L'existence de clairières au sein des espaces
boisés de la ceinture verte
5. Beauté du paysage
6. La diversité morphologique des terrains
(crêtes du relief, bas-fonds, falaise, bord de mer,...)
7. L'existence d'un certain nombre d'équipements de
protection et de sécurité
8. Un patrimoine culturel et historique d'une richesse et
d'une diversité exceptionnelles (occupation ancienne des terres, aqueduc
Almohades, aqueduc Alaouite, falaise quartenaire qui relie Dar Soltane à
la grotte de Harhoura...)
9. Aménagement d'une partie (22 ha) du secteur V de la
ceinture verte en parc récréatif.
1.2. Liste des faiblesses
1. Inadaptation des espèces plantées aux
conditions du milieu (situation littorale+type de sol)
2. Statut inadapté de la gestion de la ceinture verte
(statut d'une forêt de production FNF)
3. Caractère artificiel du massif boisé actuel
de la ceinture verte (La rigidité de la trame de 300/300 m, la
densité de plantation de 3/3m, délimitation par un mur surtout au
contact des zones naturelles limitrophes,...)
4. Palette végétale réduite
5. Limites imprécises de la ceinture verte
6. Insuffisance dans les travaux d'entretien, de protection,
d'assainissement du couvert végétal
7. Statut foncier (terrain collectif) inadapté
avec une stratégie d'aménagement récréatif
8. Document d'urbanisme n'assurant pas une protection
adaptée de la ceinture verte
9. Discontinuité des secteurs de la ceinture verte
(traversée par de nombreux axes routiers)
10. Nuisances sonores
11. Aucune liaison actuelle entre les différents
secteurs de la ceinture verte et entre cette dernière et son
environnement immédiat.
12. Une connaissance insuffisante de la nature de cet espace
de la part des acteurs concernés de ce projet.
13. Relations peu apparentes entre la DAR chargée de la
gestion de la ceinture verte et les autres acteurs (communes concernées,
associations,...)
14. Une prise de conscience collective encore faible des
enjeux liés à ce patrimoine naturel
1.3. Liste des opportunités
1. Réseau dense de voies de communication
2. Communes et quartiers limitrophes avec atouts et
caractéristiques différentes
3. Quartiers limitrophes à forte demande en terme
d'espace et d'équipements de plein air et de loisir.
4. Absence d'offre en infrastructure à l'échelle
de l'agglomération de Rabat-Salé-Témara
5. Les externalités positives de l'aménagement
de la corniche de Rabat-Harhoura
6. Equipement de sport et de loisir d'ampleur régionale
aux environs immédiat de la ceinture verte
§ Parc zoologique national : vocation de protection
et de conservation de la faune
§ Le prochain projet de Bio parc (Vallée verte) de
Témara : espace de démonstration axé sur le
rôle et l'importance du végétal
§ Le complexe sportif My Abdallah, camp de vacance de
Harhoura, club équestre de Témara,...
§ Projet de l'aménagement touristique du terrain
actuel du parc zoologique
§ projet d'aménagement de la corniche de Rabat
7. Contact avec des espaces naturels (bande littorale,
forêt de Harhoura, forêt de Témara)
8. Tissu associatif de développement durable dynamique
au niveau de la wilaya de Rabat (Ribat el Fath,...)
1.4. Liste des Menaces
1. Recul de la surface de la ceinture verte (pression
urbaine).
2. Risque de disparition des sites historiques dont dispose la
ceinture verte (aqueduc)
3. Incendie, sécheresse, tempêtes
4. Risque d'attaques d'insectes, de champignons mortels sur
les peuplements dans les espaces boisés
5. Surfréquentation
Conclusion
Ce chapitre a été consacré à la
présentation des résultats de l'analyse SWOT. Ces
résultats générés présenteront une base
solide pour l'élaboration des axes stratégiques pour la
sauvegarde et la mise en valeur de la ceinture verte.
Chapitre 2 : Axes
Stratégiques
Dans ce chapitre, le dernier de ce rapport, on va essayer
de proposer des pistes stratégiques pour la préservation et la
mise en valeur de la ceinture verte et ce à partir le croisement des
Forces et opportunités avec les faiblesses et menaces, identifiés
par l'analyse AFOM
Identification des axes
stratégiques
La réalisation des croisements FF/OM a donné les
résultats suivants :
1.1. Stratégies Forces/Opportunités (FoOp)
Matrice SWOT
|
Forces
1. Situation géographique privilégiée au
coeur de l'agglomération de Rabat Témara
2. Conditions climatiques favorables
3. Un couvert végétal important et d'une grande
valeur écologique
4. L'existence de clairières au sein des espaces
boisés de la ceinture verte
5. Beauté du paysage
6. La diversité morphologique des terrains
(crêtes du relief, bas-fonds, falaise, bord de mer)
7. L'existence d'un certain nombre d'équipement de
protection et de sécurité
8. Un patrimoine culturel et historique d'une richesse et
d'une diversité exceptionnelles (occupation ancienne des terres,
aqueduc, falaise quartenaire qui relie Dar Soltane à la grotte de
Harhoura...)
9. Aménagement d'une partie (22ha) du secteur V de la
ceinture verte en parc récréatif.
|
Opportunités
1. Réseau dense de voies de communication
2. Communes et quartiers limitrophes avec atouts et
caractéristiques différentes
3. Quartiers limitrophes à forte demande en terme d'espace
et d'équipements de plein air et de loisir.
4. Absence d'offre en infrastructure à l'échelle de
l'agglomération de Rabat-Salé-Témara
5. Les externalités positives de l'aménagement de
la corniche de Rabat-Harhoura
6. Equipement de sport et de loisir d'ampleur régionale
aux environs immédiat de la ceinture verte (zoo, futur projet :
vallée verte,...)
7. Contact avec des espaces naturels (bande littorale,
forêt de Harhoura, forêt de Témara)
8. Tissu associatif de développement durable dynamique au
niveau de la wilaya de Rabat (Ribat el Fath,...)
|
Stratégies FoOp
F (2,3,4,5,7,9) O (2,3,4,8) développement de projet
récréatif de proximité aux quartiers limitrophes de la
ceinture verte
F(4,5,6,8) O(7) identification des projets de la liaison de la
ceinture verte avec des espaces naturels environnants
F (3,6,8) O(3,5,7) projet de valorisation de patrimoine
historique et naturel
F(1,5,6,8) O(1,5,6) projet d'envergure régional
(pôle d'attraction)
|
L'examen du carré sur les stratégies FoOp montre
les forces (numéros après F) et les opportunités
(Numéros après O) qui ont contribués à la formation
de l'axe stratégique
1.2. Stratégies Forces/Menaces (FoOp)
Matrice SWOT
|
Forces
1. Situation géographique privilégiée au
coeur de l'agglomération de Rabat Témara
2. Conditions climatiques favorables
3. Un couvert végétal important et d'une grande
valeur écologique
4. L'existence de clairières au sein des espaces
boisés de la ceinture verte
5. Beauté du paysage
6. La diversité morphologique des terrains
(crêtes du relief, bas-fonds, falaise, ..., bord de mer)
7. L'existence d'un certain nombre d'équipement de
protection et de sécurité
8. Un patrimoine culturel et historique d'une richesse et
d'une diversité exceptionnelles (occupation ancienne des terres,
aqueduc, falaise quartenaire qui relie Dar Soltane à la grotte de
Harhoura...)
9. Aménagement d'une partie (22ha) du secteur V de la
ceinture verte en parc récréatif.
|
Menaces
1. Recul de la surface de la ceinture verte (pression
urbaine)
2. Risque de disparition des sites historiques dont dispose la
ceinture verte (aqueduc)
3. Incendie, sécheresse, tempêtes
4. Risques d'attaques d'insectes, de champignons mortels sur
les peuplements dans les espaces boisés
5. Risque de surfréquentation
|
Stratégies FoMn
F (1) M (1) Maîtriser le foncier à travers une
protection réglementaire renforcée dans les documents
d'urbanisme
F(3,6,8) M(1,2,3,5) conservation du patrimoine historique et
naturel
F (2,5) M(3,4) traitement sylvicole
|
1.3. Stratégies Faiblesses/Opportunités
(FaOp)
Matrice SWOT
|
Faiblesse
1. Inadaptation des espèces plantées aux
conditions du milieu (situation littorale+type de sol)
2. Palette végétale réduite
3. Insuffisance dans les travaux d'entretien, de protection,
d'assainissement du couvert végétal
4. Statut inadapté de la gestion de la ceinture verte
(statut d'une forêt de production FNF)
5. Caractère artificiel du massif boisé actuel
de la ceinture verte
6. Limites imprécises de la ceinture verte
7. Statut foncier (terrain collectif) inadapté
avec une stratégie d'aménagement récréatif
8. Document d'urbanisme n'assure pas une protection
adaptée de la ceinture verte
9. Discontinuité des secteurs de la ceinture verte
(traversée par de nombreux axes routiers)
10. Aucune liaison actuelle entre les différents
secteurs de la ceinture verte et entre cette dernière et son
environnement immédiat.
11. Relation peu apparentes entre la DAR chargée de la
gestion de la ceinture verte et les autres acteurs (communes concernées,
associations,...)
12. Une prise de conscience collective encore faible des
enjeux liés à ce patrimoine naturel
|
Opportunités
1. Réseau dense de voies de communication
2. Communes et quartiers limitrophes avec atouts et
caractéristiques différentes
3. Quartiers limitrophes à forte demande en terme d'espace
et d'équipements de plein air et de loisir.
4. Absence d'offre en infrastructure d'espaces verts à
l'échelle de l'agglomération de
Rabat-Salé-Témara
5. Externalités positives de l'aménagement de la
corniche de Rabat-Harhoura
6. Equipement de sport et de loisir d'ampleur régionale
aux environs immédiat de la ceinture verte (zoo, vallée
verte,...)
7. Contact avec des espaces naturels (bande littorale,
forêt de Harhoura, forêt de Témara)
8. Tissu associatif actif
|
Stratégies FaOp
Fa(1,2,3)O(3) programme de travaux sylvicoles
Fa (4) O (3) adaptation du statut de la ceinture verte d'une
forêt de production à celui d'une forêt
récréative.
Fa(5) O(7) atténuer l'image artificielle de la forêt
actuelle.
Fa(6,8) O(1,3) Protection réglementaire renforcée
dans les documents d'urbanismes.
Fa (10,12) O(3,4) projet récréatif de
proximité
Fa (9) O(3,5,6,7) liaisons diversifiées entre les
différents secteurs de la ceinture verte et son environnement
immédiat
Fa (12) O(8) sensibilisation et l'éducation à
l'environnement
Fa (2,8) O(11) Etablissement de relation partenariale entre la
DAR et les autres acteurs (CL, associations,...)
|
1.4. Stratégies Faiblesses/Menaces (FaMn)
Matrice SWOT
|
Faiblesse
1. Inadaptation des espèces plantées aux
conditions du milieu (situation littorale+type de sol)
2. Palette végétale réduite
3. Insuffisance dans les travaux d'entretien, de protection,
d'assainissement du couvert végétal
4. Statut inadapté de la gestion de la ceinture verte
(statut d'une forêt de production FNF)
5. Caractère artificiel du massif boisé actuel
de la ceinture verte
6. limites imprécises de la ceinture verte
7. Statut foncier (terrain collectif) inadapté
avec une stratégie d'aménagement récréatif
8. Document d'urbanisme n'assure pas une protection
adaptée de la ceinture verte
9. Discontinuité des secteurs de la ceinture verte
(traversée par de nombreux axes routiers)
10. Aucune liaison actuelle entre les différents
secteurs de la ceinture verte et entre cette dernière et son
environnement immédiat.
11. Relation peu apparentes entre la DAR chargée de la
gestion de la ceinture verte et les autres acteurs (communes concernées,
associations,...)
12. Une prise de conscience collective encore faible des
enjeux liés à ce patrimoine naturel
|
Menaces
1. Recul de la surface de la ceinture verte (pression
urbaine)
2. Risque de disparition des sites historiques dont dispose la
ceinture verte (aqueduc)
3. incendies, sécheresses, tempêtes
4. Risques d'attaques d'insectes, de champignons mortels sur
les peuplements dans les espaces boisés
5. Risque de surfréquentation et de défauts
d'aménagement
6. La sécurité
|
Stratégies FaMn
Fa(2,8,11,12) M(1,2,3,4,5) Protection renforcée de la
ceinture verte(gestion des risques)
Fa (6,12) M (5,6) mesurer l'influence et orienter des actions en
matière d'aménagement et de gestion de futurs espaces de parc
pour prendre en compte les risques de surfréquentation et assurer un
sentiment de sécurité des usagers
|
Identification des
stratégies d'action
Le croisement des avantages et opportunités avec les
faiblesses et menaces, identifiés par l'analyse AFOM, permet de mettre
en évidence des orientations de valorisation de la ceinture verte. Ces
orientations peuvent être regroupées en trois grands axes
stratégiques :
§ Le premier axe est relatif à la
valorisation et conservation du patrimoine historique et naturel. Il
regroupe les points suivants : forces (3,4,5,6,8), opportunités
(3,5 et 7), les menaces (1,2) et points de faiblesses (4,5,6,8,9,12).
§ Le deuxième axe correspond au programme
des travaux sylvicoles. Il rassemble les points suivants : forces
(2,5), faiblesses (1,2,3), opportunité (3) et menaces (3,4)
§ Le troisième axe est relatif au
développement des fonctions récréatives et
pédagogiques de la ceinture verte, il correspond aux points
suivants :
· pour les projets de proximité : forces
(2,3,4,5,7,9), opportunités(2,3,4,9), faiblesses (10,12) et menaces
(2,5).
· pour les projets d'envergures, ils associent les atouts de
proximité de plusieurs équipements d'animation
d'intérêt régional ainsi que certaines zone naturelles
à fortes potentialités d'attractions de plein air.
1.5. Axe de développement n° 1 : La
préservation et la valorisation du patrimoine historique et
paysager.
La ceinture verte constitue une zone verte de proximité
de l'agglomération qu'il est indispensable de préserver et
d'entretenir, mais aussi de valoriser et de réhabiliter. Il convient, en
particulier, de mieux mettre en valeur les éléments de patrimoine
paysager et historique qui participent à l'identité du lieu et
donnent au territoire de la ceinture verte son caractère attractif et sa
place dans l'organisation du territoire de l'agglomération.
Il s'agit notamment de procéder aux actions
suivantes :
· une protection réglementaire
renforcée de la ceinture verte dans les documents d'urbanisme.
D'une manière générale, il faut
reconnaître le rôle structurant de la ceinture dans la composition
de la ville. De même, il serait dans l'intérêt de la ville
de Rabat d'adopter un plan directeur visant une planification
intégrée et cohérente des paysages et
l'établissement de liens entres les différents points verts de la
ville afin d'assurer la protection du couvert forestier et favoriser son
aménagement durable.
Il est nécessaire dans ce cadre d'inclure dans les
documents d'urbanisme des orientations, objectifs d'aménagement et
mesures réglementaires, permettrait aux autorités municipales
d'avoir un contrôle plus ferme sur la gestion de la ceinture verte et des
espaces verts qui se trouvent sur leur territoire.
Notons également qu'il est important d'arrêter
les limites exactes de la ceinture verte et d'entériner la
réduction de surface par rapport à l'emprise définie par
le SDAU de 1991.
· Adaptation du statut de gestion de la ceinture
verte en la faisant passer d'un statut de forêt de production
(FNF) à celui de forêt récréative parfaitement
intégrée dans son environnement naturel et urbain.
· La restauration et la conservation des sites
historiques
La ceinture verte présente des sites historiques
importants (aqueduc Almohade, aqueduc Alaouite) qui doivent
être classés et restaurés par le ministère de la
culture.
Ainsi, ils mériteraient d'être valorisés
dans une démarche globale par l'amélioration et l'organisation
des conditions de visites et de découverte des sites et vestiges
(circuits de promenade, points d'informations et d'orientations
...).
Ainsi à plus long terme, il est tout à fait
réaliste d'imaginer dans le cadre de l'aménagement de la corniche
de Rabat-Harhoura, la mise en valeur de la richesse préhistorique de
l'agglomération notamment à travers la création d'un
circuit archéologique qui relie la ceinture verte aux grottes de Dar
Soltane et de Témara.
· Développement des équipements de
découverte de la nature et du patrimoine culturel.
Ces équipements vont permettre aux visiteurs de mieux
comprendre les milieux naturels, de redécouvrir le lien entre la
ceinture verte actuelle, en tant qu'aménagement forestier, avec la
mémoire du lieu sur lequel elle s'est implantée. Un lieu
où la trame agricole, l'occupation ancienne, les vestiges et les
cheminements d'autrefois bénéficient d'un traitement qui leur
restitue toute leur symbolique et leur rôle de support à forte
connotation imaginaire.
· Assurer au niveau de la ceinture verte une
lecture transversale du paysage périurbain compris entre le
bord de mer et la vallée de Akrach à travers la forêt de
Témara.
· Mettre en scène la composante
morphologique du site par la mise en valeur de la falaise quartenaire,
des crêtes de relief, des bas fonds et des échappées
visuelles.
· Améliorer l'image de la ceinture verte
perçue à partir des voies de circulation et la rendre
attrayante.
· Atténuer les nuisances et impacts
négatifs du réseau routier et des pressions
périurbaines
1.6. Axes de développement N° 3 : Programme
des travaux sylvicoles
L'objectif principal de ce programme est d'atténuer
l'image artificielle des espaces boisés de la ceinture verte pour
permettre le passage d'une forêt monotone fermée à un
paysage de forêt diversifiée et ouverte. Ceci en agissant
sur :
1- La rigidité de la géométrie de
la trame actuelle (300/300m)
2- La régularité des
plantations en procédant à :
-des opérations d'assainissement et
l'élimination des sujets morts
-des travaux d'éclaircies qui toucheront les sujets
chétifs et de faibles développements
3- La densité actuelle des plantations
(3m×3m)
Il est évident que la densité actuelle des
plantations est trop élevée pour une forêt
récréative.
Il est recommandé de procéder à des
éclaircies sélectives en éliminant les sujets
chétifs et dominés (l'objectif est d'atteindre 150 arbres/ha)
4- Les types de plantation et la composition
floristique des massifs
5- L'adaptation des espèces aux conditions
morphopédologiques du milieu
1.7. Axe de développement N° 3 : Programme
de développement récréatif et pédagogique
L'objectif premier de ce programme sera d'assurer l'utilisation
rationnelle de l'étendu de la ceinture verte et de son potentiel
récréatif pour atténuer le déficit relevé
sur l'ensemble de l'agglomération de Rabat-Témara en
matière d'espaces récréatifs, de jeu de plein air et de
loisirs.
De ce fait, l'aménagement de la ceinture verte doit
être conçu pour offrir au public visiteur deux principaux services
: la récréation et l'éducation à l'environnement.
D'une manière générale, chaque
élément de l'aménagement doit combiner ces deux
finalités pour fournir au visiteur un message éducatif fondu dans
un plaisir de détente et de récréation.
Ce programme vise à la fois une fréquentation de
proximité qui devra rester de faible ampleur et directement liée
aux quartiers concernés, et une fréquentation de grand public,
ouverte à l'ensemble des agglomérations.
1.7.1. Projet de
loisir de proximité
Ces projets devront être directement ouverts sur les
quartiers limitrophes de la ceinture verte. Ils doivent nécessairement
tenir compte des caractéristiques socio-économiques du milieu,
des résultats d'analyses de besoins et des informations recueillies
grâce aux divers mécanismes de consultation. De même, il
sera souhaitable que les activités de loisir ciblent aussi bien les
enfants, les jeunes et les familles que les adolescents, les
aînés et les personnes handicapées.
Ainsi il est important que ces projets mèneraient des
actions d'accompagnement de prévention de la délinquance, soit
directement par une programmation prévoyant par exemple des structures
socio-éducatives, soit plus indirectement par sa participation à
des objectifs d'équilibre social et territorial, pour contrer les zones
d'exclusion notamment.
Par ailleurs, les projets d'aménagements doivent
prendre en compte la préservation de l'aspect forestier du site,
d'où la nécessité de minimiser l'intervention en terme de
coupe d'arbre.
D'une manière générale, Ces parcs devront
être conçu pour offrir à la population locale un espace de
récréation, de détente et de sport
À cet effet, le programme d'aménagement devra
prévoir:
· des cheminements de promenade et des circuits
sportifs,
· des terrains de sports polyvalents,
· des jardins de repos,
· des aires de jeux d'enfant,
· des Cybers parcs,
· des parkings paysagers,
· des kiosques et locaux de services (sanitaires...),
etc.
1.7.2. Equipements
d'intérêt et d'aire d'influence régionale
1.7.2.1. Projets de liaisons
diversifiées entre les différents secteurs de la ceinture verte
et son environnement
Il s'agit notamment :
1- Des ouvrages de franchissement qui devraient relier les
différents secteurs de la ceinture entre eux et avec les quartiers
limitrophes.
Ces ouvrages devront être traité de façon
soigneuse afin que la promenade y reste agréable. Il faudrait ainsi
idéalement saisir l'occasion de développer un réseau des
circuits de randonnées pédestre, cycliste et équestre
2- Des cheminements de liaison avec les espaces naturels
-entre le secteur V de la ceinture verte avec la
forêt de Témara,
-entre secteur I et la forêt de Harhoura,
-le secteur I de front de mer devrait recevoir sur sa
bordure littorale une fréquentation de promenade piétonne en
surplomb de l'océan.
3- Etablissement de liaisons directes entre la ceinture verte
et les équipements de sport et de loisirs d'ampleur régionale
situés à proximité (Zoo, complexe sportif, camp de vacance
de Harhoura, club équestre de Témara, futur projet de bioparc,
futurs projets touristiques dans le terrain actuel du zoo ...).
Il faut noter que les liaisons de la ceinture verte avec
son environnement immédiat doivent s'intégrer dans une logique de
parcours pédestre, cycliste, équestre de manière à
offrir aux promeneurs des itinéraires continus au sein les sites les
plus attrayants.
1.7.2.2. Aménagements et
équipements de détente et de contact avec la nature
Ces aménagements engloberont:
· Des aires de promenades, de détente et de
pique-nique dotées de mobilier de plein air et de circulations
piétonnes.
· Des aménagements de découverte et
d'initiation à la nature en complément de l'infrastructure
offerte par le Zoo et les équipements programmés dans le futur
projet de bioparc « vallée verte ».
De ce fait, le programme d'aménagement devra
prévoir trois structures :
-Une maison de la nature formera un
musée régional d'histoire naturelle, présentant la faune
et la flore à la fois terrestre et marines. Son rôle premier sera
la sensibilisation et la protection de la nature
Le projet de ceinture verte sera présenté comme
modèle d'action et de préservation de la nature dans le cadre du
développement
-Un
écomusée présentera l'histoire de la
ceinture verte
· Formation géologique du site, configuration
naturelle et évolution,
· Occupation humaine et dimension ethnographique du
site : activités rurales, installations humaines.
-Une Ferme de démonstration (au niveau du site
limitrophe du site rural Guich) aura un rôle didactique et
d'initiation à l'agriculture et à la vie à la campagne
(Les animaux de la ferme, le potager, le verger,...).
L'un de ses objectifs principaux s'inscrit dans le cadre
d'ouverture des établissements scolaires de l'agglomération vers
le monde rural.
1.7.2.3. Equipements de jeux et de
sports
i/ Equipements légers et diffus
- Circuits sportifs et de randonnées pédestres et
équestres
- Plaine de jeux
- Terrains d'aventure
- Pistes cyclables
ii/ Equipements récréatifs, d'animation et
de jeux du grand public
- Parc d'attraction
- Aquaparc
- Aire de foires et d'expositions temporaires polyvalentes.
1.7.2.4. Autres équipements
i/ Eléments de commerce
Afin d'assurer une certaine autonomie dans la gestion et le
fonctionnement des parcs, des unités à caractère
commercial devront être aménagées pour fournir aux parcs
des rentrées d'argent. Il s'agira notamment de :
- Café/restaurant
- Point de vente (plantes et divers articles
d'artisanat ou autres ayant relation avec le monde végétal ou
animal)
-points de locations de vélos,...
Propositions des modalités de mise en oeuvre du
projet
Tel qu'il a été mentionné dans le
diagnostic, la ceinture verte se trouve dans les limites administratives de
quatre communes (Harhoura, Yacoub Al Mansour, Agdal-Riad et Témara). De
ce fait, C'est aux municipalités concernées qu'il incombe
normalement de prendre soin des secteurs de la ceinture verte qui se trouvent
sur leur territoire. Mais la question qui se pose dans ce cas, si ces communes
ont-t-elles des compétences lui permettant de gérer et de
pérenniser un projet de ce genre et de cette envergure ? Sinon, comment
en réduire la portée de façon à le rendre plus
gérable et plus durable ?
Pour cette raison, la mise en oeuvre des orientations
d'aménagements présentées dans le sous-chapitre
précédent constitue une chance pour instaurer un nouveau concept
d'amenagement de territoire : l'intercommunalité. Son principe est
très simple : les communes concernées s'associent et mettent
en commun leurs moyens pour assurer l'execution du projet.. Ce groupement de
communes permettra sans doute de créer ces nouveaux équipements
qui seraient trop difficiles à mettre en oeuvre et trop coûteux
pour une commune seule. Ainsi, elle évite de reproduire les mêmes
réalisations dans plusieurs communes lorsqu'une seule, bien
conçue, peut suffire.
Ce groupement de commune après son création aura
à mettre le projet en oeuvre et devra donc apurer la situation
foncière avant d'établir son plan de financement et de
définir les modalités de la gestion des divers
équipement.
1.8.
Création du groupement de commune
Ce groupement est un établissement public doté
de la personnalité juridique et de l'autonomie financiére dont la
création est décidée par la délibération
concordante des différents conseils communaux concernés,
délibération approuvée par arrêté du Ministre
de l'intérieur.
1.9. Apurement
de la situation foncière
Si ce groupement de commune serait l'opérateur du
projet, l'apurement de la situation fonciére passerait par soit un
rachat de gré à gré soit par une expropriation
effectuée directement par ce groupement.
« Le rachat d'un terrain collectif selon une
procédure de gré à gré ne peut être
réalisé que par l'Etat, une commune ou un établissement
public. Le groupement de communes est donc
titulaire de ce droit. » [(*)11]
Par ailleurs, la solution du rachat parait difficilement
envisageable, les prétentions de la collectivité pouvant
être considérées trop élevées en comparaison
de la nature du projet et de la valeur actuelle des terres (situées en
zone non constructibles).
De ce fait, les risques de ne pas aboutir à un accord
avec la collectivité propriétaire du terrain dans le cadre d'un
rachat de gré à gré sont importants. Le recours à
l'expropriation permet de contourner cette difficulté.
Il est important de signaler que l'expropriation ne peut
être envisagée que sous les conditions suivantes : qu'elle
corresponde à un but d'utilité publique, que son objet soit un
bien immobilier, qu'elle soit exercée par des titulaires du droit
d'exproprier. [11]
· Le but d'utilité publique
Ce projet a pour but la conservation et la valorisation d'un
patrimoine naturel menacé. De ce fait, il peut être
considéré d'utilité publique.
· L'objet de l'expropriation
L'expropriation pour cause d'utilité publique ne peut
porter que sur des biens immobiliers.
Cette condition est remplie dans le cadre du projet.
L'expropriation porte sur des terrains qui sont par nature des biens
immobiliers.
· Les titulaires du droit d'exproprier
Le droit d'exproprier appartient à l'Etat et aux
collectivités locales. Ainsi son exercice peut être
délégué par les titulaires aux autres personnes morales de
droit public ou privé ou aux personnes physiques. Donc le groupement de
communes est titulaire de ce droit. Les conditions de mise en
oeuvre de l'expropriation pour cause d'utilité publique sont reunies.
Dans cette optique, le prix de cession sera calculé en
fonction de la valeur du terrain à la notification de l'acte
déclaratif d'utilité publique. La valeur est donc celle d'un
terrain à vocation forestiére, c'est-à-dire très
faible.
1.10. Financement et gestion des équipements
Les aménagements proposés dans le cadre du
projet de mise en valeur de la ceinture verte sont de trois type. Le premier
type est celui des aménagements que l'on peut considérer comme
relevant du domaine d'action traditionnel des communes (terrains de jeux,
terrains de sports, circuits des promenades, passerelles de liaison,...), le
deuxiéme, plutôt du domaines des opérateurs privés
(restauration,..). Le troisiéme type, les équipements (ferme de
démonstration, maison de la nature,...), pose quant à lui un
probléme au niveau du financement.
1.10.1. Equipement communaux
Ces équipements pourront être pris en charge par
le groupement de communes. Le financement pourrait être effectué
sur la base des crédits octroyés par le FEC qui prête son
concours aux collectivités locales pour assurer leurs travaux
d'équipement.
La gestion de ces équipements relévera de la
compétence du groupement de commune.
1.10.2. Equipement relevant de
l'investissement privé
Certains équipements sans demander de fonds importants
pour leur construction, ne relévent pas des attributions classiques des
communes comme les restaurants/café, point de vente, points de location
des vélos.... Ceux-ci pourront cependant être construits par les
communes. Ces fonds de commerces seront donnés par le groupement des
communes en gérance à des opérateurs privés. Les
bénéfices que dégagera cette opération pourrant
être affectés à l'entretien des équipements de type
communal et le financement d'une partie des charges de fonctionnement des
équipements de type culturels et éducatifs.
1.10.3. Equipements culturels et éducatifs
Le souci d'assurer l'autosuffisance dans le fonctionnement du
troisiéme type d'équipement proposé (maison de la nature,
ferme de démonstration...) pose un probléme: la difficulté
de trouver un opérateur susceptible de prendre en charge leur
financement et leur gestion.
Ainsi une certaine autonomie financière pourra
être garantie notamment à travers :
- les rentrées d'argent générées
par le public visiteur et les groupes scolaires étant donné que
les visites de certains espaces seront payantes,
- les éléments à caractère
commercial (café/restaurant et point de vente, espaces de jeux,...)
prévus dans le projet.
-Les institutions gouvernementales nationales
(Secrétariat d'Etat chargé de la jeunesse, ministére de
l'éducation, ministére de la culture, ministére de
l'environnement , Haut Commissariat aux Eaux et Forêts), les
organisations mondiales, les agences de coopération et d'autres
bailleurs de fonds peuvent être sollicités pour le financement de
projets ciblés et actions ponctuelles.
La ceinture verte pourra également aborder les grandes
sociétés nationales et les sociétés multinationales
en proposant des prestations publicitaires.
Le groupement de communes devra chercher une ou plusieurs
associations locales adoptives (Ribat al Fath par exemple ) qui oeuvrera pour
le soutien du projet aussi bien pour lui donner naissance que pour en assurer
la viabilité et la durabilité.
Conclusion
Cette partie a été consacrée à la
présentation des propositions d'actions stratégiques pour la
sauvegarde et la mise en valeur de la ceinture verte. Cependant, cette phase de
projet a relevé une complexité énorme car elle demande des
connaissances dans le domaine d'action de l'écologie du paysage.
Ainsi, à partir du diagnostic et la phase de
formulation stratégique, il est tout à fait réaliste
d'imaginer à plus long terme que ce secteur de la ville puisse devenir
un des pôles récréatifs et de loisirs de Rabat.
Cependant, si l'un des objectifs de l'aménagement de la
vallée de Bouregreg est de fournir des équipements de loisirs
à la capitale, le secteur composé de la ceinture verte, la
vallée verte, la corniche de Harhoura et le parc zoologique,
grâce aux atouts et à la situation dont il dispose, peut
être aussi, à l'autre extrémité de la ville, un des
pôles récréatifs et de détente de la wilaya de
Rabat.
Conclusion générale
Mon projet de fin d'étude consistait à faire
une réflexion stratégique sur la sauvegarde et la mise en valeur
de la ceinture verte de Rabat-Témara.
Au terme de ce stage à l'agence urbaine de
Rabat-Salé, j'ai pu faire un diagnostic général du
territoire de la ceinture verte. Cette phase, en corrélation avec
l'étude des besoins en matière d'espaces verts
récréatifs mis en évidence par l'examen des état
des lieux dans ce domaine au niveau de l'agglomération de Rabat et de
Témara, m'a permis de définir les éléments de la
matrice SWOT. En conséquence, j'ai pu identifier les actions
stratégiques pour la préservation et la valorisation de ce
territoire.
Au cours de la période de mon projet, j'ai eu
l'opportunité de mettre en application les différentes
connaissances acquises durant notre formation au DESS "Economie des
territoires". De plus, j'ai eu l'occasion d'acquérir de nouvelles
connaissances tant du point de vue technique que du point de vue
méthodologique et esprit de travail.
Les difficultés majeures que j'ai rencontrées
durant ce projet résident essentiellement dans la difficulté
d'accès aux sources d'informations.
Enfin, je tiens à préciser que toutes les phases
de ce projet se sont bien déroulées, et ce stage professionnel a
été très positif, formateur et enrichissant pour mon
avenir professionnel.
Bibliographie
Ouvrages & documents
|
1
|
Agence Urbaine de Rabat-Salé
(2004) « monographie des espaces verts de la villes de
Rabat-Salé et Témara »
|
2
|
Agence Urbaine de Rabat-Salé (1991)
« SDAU de la wilaya de
Rabat-Salé »
|
3
|
Agence Urbaine de Rabat-Salé
(1998)« Plan d'aménagement de la commune urbaine
d'Agdal-Riad »
|
4
|
Agence Urbaine de Rabat-Salé
(1999)« Plan d'aménagement de la commune urbaine de
Harhoura »
|
5
|
Agence Urbaine de Rabat-Salé
(2000)« Plan d'aménagement de la commune urbaine de
Temara »
|
6
|
Bussières. G., 2001, notes de cours Foresterie urbaine
FOR-15478, Boisé urbains et arboriculture, Faculté de Foresterie
et de Géomtaique, Université Laval, 5 pp.
|
7
|
Bureau d'étude Agro-concept
« Etude des potentialités de développement du
parc zoologique national de Rabat ».
|
8
|
FELKAK.S (1994) « La ceinture verte de Rabat
diagnostic écologique en vue d'une reforestation définitive
à but récreative », mémoire de
3è cycle, ENFI, Salé.
|
9
|
IAV Hassan II, Atelier paysage (1995) « Etude
paysagére de la ceinture verte de
Rabat-Témara ».
|
10
|
Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région
d'Ile de France (1995)
« Plan vert régioal d'Ile de
France »
|
11
|
Ministére de l'environnement(1995)
« monographie locale de l'environnement de
Rabat ».
|
Autres sources
|
12
|
Google Earth
|
ANNEXES
Annexe 1 : L'état
des espaces verts dans la ville de Rabat
Tableau 6 : Statistiques
relatives à l'Etat des espaces verts dans la ville de Rabat.
|
C.U de Yacoub El Mansour
|
C.U deHassan
|
C.U d'Agdal-Riad
|
C.U
Youssoufia+Souissi
|
Ville de Rabat
|
Populations
(ha)
|
1994
|
199675
|
146488
|
74006
|
195208
|
623457
|
2004
|
202301
|
128425
|
90568
|
200186
|
627932
|
Taux d'accroi-ssement
(%)
|
0.13
|
-1.3
|
2
|
0.26
|
0.01
|
2006
|
203090
|
125090
|
94190
|
201227
|
628058
|
Espace vert (m2)1
|
Existant
|
286752
|
377590
|
639789
|
155294
|
1459425
(dont 88ha à vocation récréatif)
|
Total(*) sans ceinture verte
|
1177300
|
418549
|
639789
|
1139386
|
3375024
|
Ceinture verte (m2)
|
1442800
|
0
|
2800000
|
0
|
4242800
|
Total(*)
avec ceinture verte
|
2620152
|
418549
|
3439789
|
1139386
|
7485380
|
Ratio par personne (ha/m2)
|
Sur espace vert existant
|
1.41
|
3
|
6.8
|
0.04
|
2.3(dont 1.4 à vocation
récréatif)
|
Sur total(*) espace vert sans ceinture verte
|
5.8
|
3.3
|
-
|
5.7
|
6.7
|
Sur total (*) espace vert avec ceinture verte
|
12.9
|
3.3
|
36.5
|
5.7
|
11.91
|
1 : Espaces verts (y compris les espaces
d'accompagnement et les alignements et bandes de terre pleins)
*Espaces verts existant+projeté dans les plans
d'aménagements
Source : données actualisées de la
monographie des espaces verts de la wilaya de Rabat (2004).
Annexe 2 : Carte de
répartition des espaces verts de la wilaya de Rabat
Figure 11 : Carte de répartition des
espaces verts de la wilaya de Rabat.
Source : étude paysagère de la ceinture
verte de Rabat-Témara (1995).
Annexe 3 : Inventaire des forêts récréatives
de Rabat-Témara
Tableau 7 : Inventaire
des forêts récréatives de l'agglomération de
Rabat-Témara
Nom du site
|
Forêt de Témara
|
Forêt de Maâmora
|
Forêt de Harhoua
|
Forêt dar assalam
|
Données genérales
|
|
|
|
|
Localisation
|
périphérie
|
périphérie
|
urbaine
|
périphérie
|
Surface fréquentée
|
50 ha
|
100 ha
|
75 ha
|
40 ha/350
|
Date d'aménagement
|
1975
|
1978
|
1960
|
1970
|
Niveau d'équipement
|
|
|
|
|
Jeux d'enfant
|
rares
|
rares
|
absents
|
saisonniers
|
qualité
|
délabrée
|
délabrée
|
|
|
terrains de sports
|
absents
|
absents
|
absents
|
|
Parking
|
absents
|
rares
|
|
Sous bois
|
Aires de pique nique
|
libres
|
libres
|
libres
|
aménagés
|
Instalation
|
|
|
|
Café, restaurant
|
Etat des installations
|
|
|
|
|
entretien
|
absent
|
absent
|
réduit
|
bon
|
Desserte
|
voiture
|
voiture
|
bus
|
bus
|
Végétation
|
|
|
|
|
Type
|
Subraie, paturée
|
Pin d'alep
grevillea
|
Subraie dégradé
|
Naturelle
aménagée
|
entretien
|
absent
|
absent
|
réduit
|
bon
|
Fréquentation
|
|
|
|
|
Type
|
familial
|
familial
|
familial
|
restreinte
|
Époque
|
printemps
|
printemps
|
Printemps-été
|
saisonniére
|
Degré
|
élevé
|
élevé
|
élevé
|
élevé
|
Pouvoir d'attrait
|
moyen
|
moyen
|
moyen
|
élevé
|
Source : Données actualisées de
l'étude paysagère de la ceinture verte de Rabat-Témara
(1995).
Annexe 4 : Cartes
des axes de structures urbaines de Rabat
Figure 12 : carte des
axes de structure de l'extension urbaines de Rabat.
Source : étude paysagère de la ceinture verte
de Rabat-Témara (1995).
Annexe 5 : Ambiances
végétales des différents secteurs de la ceinture
verte.
Figure 13 : carte des
ambiances végétales et répartitions des espèces au
sein des massifs boisés de la ceinture verte.
Source : IAV Hassan II, Atelier paysage
Annexe 6 : Le futur
projet de la vallée verte
-Le site du
projet
Le boisement situé à l'Ouest de Témara
(bois du vieux Marocain), près de la ceinture verte, a été
choisi pour recevoir le projet.
Le site réunit en effet plusieurs potentialités.
D'abord il offre l'avantage d'être situé au sein du
périmètre urbain (Quartier Andalous ou Vieux Marocain). Il
présente l'aspect d'une petite forêt (pinède) et
s'étend sur une superficie assez importante (10 ha environ).
Une voie urbaine mène directement au site et lui est
perpendiculaire et une autre longe toute sa limite Est. La situation du site au
bord de l'autoroute Rabat-Casablanca favorise davantage son
accessibilité.
Figure 14 : situation
géographique de la Vallée verte.
Source : Google Earth
-Elément
d'aménagement
l'esprit du projet consiste à offrir aux visiteurs un
espace de détente, de récréation et de loisirs tout en
veillant à faire passer un message éducatif à travers des
démonstrations et activités axées sur le
végétal.
De ce fait la composante récréative du projet
sera matérialisée par l'aménagement de scènes et
d'ambiances agréables et saisissantes tout en tirant profit de l'aspect
forestier du site.
Le caractère éducatif sera marqué par la
mise en place et la distribution adéquate de collections
thématiques démonstratives. Ce musée vivant sera soutenu
par des liaisons de complémentarité et d'interaction avec
d'autres structures à vocation éducative.
D'une manière générale, le programme
d'aménagement contient les éléments suivants :
Collections Végétales
|
Collections animales
|
Jardins
|
Autres éléments
|
Arboretum
|
Plantes aquatiques
|
Volière
|
Jardin Andalou
|
Centre d'éducation à l'environnement
|
Palmeraie
|
Roseraie
|
Oiseaux d'eau
|
Jardin français
|
Eléments d'eau
|
Arbres fruitiers
|
Senteurs et couleurs
|
|
Jardin oriental
|
Eléments de commerce
|
Jardin des origines
|
Plantes grimpantes
|
|
|
Aire de pique-nique
|
Plantes de la région
|
Curiosités
|
|
|
Aire de service
|
Plantes armatiques et médicinales
|
Serre d'exposition
|
|
|
Accessoires d'utilité et d'ornement
|
Plantes xérophytes
|
|
|
|
|
Annexe 7 : l'emplacement stratégique de la ceinture
verte
Figure 15 : Photo
aérienne illustrant l'emplacement stratégique de la ceinture
verte.
Source : Google earth
Annexe 8 : Proposition d'un pôle
récréatif et de loisir dans le territoire de la ceinture
verte
Figure 15 : Proposition d'un ensemble
d'équipement pouvant créer un pôle de loisir et de
détente dans le territoire de la ceinture verte
Aménagement
récréo-
touristique
Vallée verte
Parc
Al fath
Ferme de
démonstration
Source : Google earth
* [1] Institut
d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Ile de France (1995)
« Plan vert régioal d'Ile de
France », 17 p.
* [2]Agence Urbaine de
Rabat-Salé (2004) « monographie des espaces verts de la
villes de Rabat-Salé et Témara », 9 p.
* [4] Source :
municipalité de Témara.
* [5] FELKAK.S (1994)
« La ceinture verte de Rabat diagnostic écologique en
vue d'une reforestation définitive à but
récreative », mémoire de 3è cycle,
ENFI, Salé, P : 10-20. (Synthèse)
* [6] Synthèse de
l'étude mené par l' IAV Hassan II, Atelier paysage, (1995)
« Etude paysagére de la ceinture verte de
Rabat-Témara »Phase 2, p : 14-24.
* [7] Ministère de
l'environnement (1995) « monographie locale de
l'environnement de Rabat », 14 p.
* [8] La falaise quaternaire
relie le site préhistorique de Dar Soltane à celui de la Grotte
de Harhoura. Ainsi, elle est longée par un sentier très
fréquenté surplombant une belle vue panoramique sur la mer.
* [9] Bureau d'étude
Agro-concept « Etude des potentialités de
développement du parc zoologique national de Rabat »,
Phase 1, 75 p.
* [10] IAV Hassan II, Atelier
paysage (1995) « Etude paysagére de la ceinture verte
de Rabat-Témara » , phase 1, 44 p.
* [11] Bureau d'étude
Agro-concept « Etude des potentialités de
développement du parc zoologique national de Rabat »,
Phase 1, 8 p.
|