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Une lecture de la coopération américano-camerounaise depuis 2001:contribution à l'étude des dimensions pétrolière et militaire( Télécharger le fichier original )par Alexis NZEUGANG Université de Yaoundé II (Soa) - Master II 2005 |
ANNEXESANNEXE I : Les atouts socio-économiques du Cameroun en Afrique CentraleANNEXE II : Les portes d'entrée de AfriqueSource : (Hugon, 2005 :401) ANNEXE III : Carte politique de l'AfriqueSource : http://go.hrw.com/atlas/norm-htm ANNEXE IV : Statistiques sur la dépendance pétrolière des pays du golfe de Guinée.
Source : CEREMS, les enjeux africains : quelles conséquences pour la politique de défense ? Octobre 2005, p 20. ANNEXE V : Tableau des échanges commerciaux entre le Cameroun et les Etats-Unis (1999 -2002)
Source : Annuaire statistique du Cameroun 2004 (INS). ANNEXE VI : CARTE DE LA PRODUCTION ET DES RESERVES PETROLIERES D'AFRIQUE EN 2005Source : Alternatives Economiques N° 250, septembre 2006, p. 67. ANNEXE VII : CARTE DES RICHESSES PETROLIERES DU GOLFE DE GUINEESource : Lestrange, Zélinko & Paillard, 2005 : Géopolitique du pétrole, un nouveau marché, de nouveaux risques, de nouveaux mondes, Paris, Technip. ANNEXE VIIIEXTRAIT DU DISCOURS PRONONCE PAR L'AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS AU COURS DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU 19 JANVIER 2006 A YAOUNDE (CAMEROUN)Conférence De Presse De L'ambassadeur Des Etats Unis Au Cameroun S.E Niels MarquardtYaoundé 19 Janvier 2006 Bonjour Mesdames et messieurs,... A présent, parlons sérieusement de la corruption. Le gouvernement camerounais, et le président Paul Biya lui-même, ont déclaré une guerre ouverte contre la corruption. Vous, les médias, avez un rôle très important à jouer dans ce combat, ceci en recherchant la vérité, en recherchant et en rapportant fidèlement les faits, en faisant preuve de courage en informant le public - et en évitant d'exploiter l'accès qu'ils ont au public pour régler des comptes ou pour assouvir des desseins politiques. Les médias ont déjà abordé avec succès la formidable question de transparence publique, et ceci est tout à votre honneur. C'est avec une grande tristesse que je déplore le fait qu'une culture de corruption bien développée semble avoir pris ses racines au Cameroun ces dernières années Aucune institution ne semble immunisée contre ce dangereux virus, et la corruption est pratiquée et justifiée par le commun des camerounais, c'est à dire par de petits enfants, leurs parents, leurs grands-parents, les fonctionnaires, bref, tout le monde. Les actes de corruption sont devenus si communs et si banals que certains observateurs se demandent si le sens du mot « corruption » a une connotation différente au Cameroun. Offrir quelque chose à l'enseignant de votre enfant avant la période des examens est un acte de corruption ; Offrir de l'argent contre un service dans une administration est un acte de corruption ; Prendre de l'argent en échange d'un marché ou d'un contrat relevant de votre service est un acte de corruption. La corruption existe dans tous les pays, et il revient à chaque gouvernement de le combattre. La notion de base ici est que le service public est une confiance publique. Par conséquent, aucun employé, fut- il hautement qualifié, ne devrait bénéficier d'une gratification personnelle, autre que sa rémunération officielle, suite a un travail effectué dans le cadre de son emploi. Dans mon pays, la corruption demeure une préoccupation, et la guerre contre ce mal continue. Le Bureau d'Ethique du Gouvernement des Etats-Unis est une organisation puissante qui prend cette question très au sérieux. Au mois d'avril de chaque année, mes collègues et moi devons remplir cette fiche SF-278, dans laquelle nous déclarons nos biens et leur provenance. Je suis heureux de me livrer à cet exercice tous les ans parce que je sais que de nombreux autres officiels font la même chose que moi. Par ailleurs, nous recevons, chaque année, une formation en éthique, ceci pour nous rappeler continuellement les défis et aussi les tentations qui pourraient, même par inadvertance, nous amener à franchir la ligne entre rendre un service publique et violer la confiance publique. Loin d'être une simple théorie, cet examen minutieux se traduit dans les faits. Le mois dernier, mon membre du congrès, Randy (Duke) Cunningham, de San Diego en Californie, a été surpris en flagrant délit de corruption et de trafic d'influence dans le cadre d'une affaire liée à l'immobilier. Ces faits ont été révélés et il a du démissionner à la fin de l'année. Il est aussi inculper pour des délits criminels qui pourraient déboucher sur un emprisonnement ferme de dix ans. L'argent et le business ont été confisqués. Des poursuites légales vont être engagées contre ses corrupteurs. On voit donc que le système peut ne pas fonctionner à 100%, mais les mécanismes de protection des biens publics existent. A mon avis, le Cameroun a les mécanismes nécessaires pour assurer cette protection des biens publics, dans l'article 66 de sa constitution. Le texte est court et efficace. Je vous le lis « Le Président de la République, Le Premier Ministre, les membres du gouvernement et assimilés, Le Président et les membres du bureau de l'Assemblée nationale, Le Président et les membres du bureau du sénat, les députés, les sénateurs, tout détenteurs d'un mandat électif, les Secrétaires Généraux des Ministères et Assimilés, Les Directeurs des Administrations Centrales, Les Directeurs Généraux des Entreprises Publiques et parapubliques, Les Magistrats, les personnels des administrations chargées de l'assiette, du recouvrement et du maniement des recettes publiques, tout gestionnaire de crédits et des biens publiques, doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction. Une loi détermine les autres catégories de personnes assujetties aux dispositions du présent article et en précise les modalités d'application. » Comme vous devez le savoir, l'article 66 fait partie des articles de l'actuelle constitution qui n'ont pas encore été mis en application. J'ai de bonnes raisons de croire que cet article sera mis en application en 2006. Avec la bonne volonté et l'engagement du gouvernement camerounais et l'attention des médias, d'énormes progrès peuvent être réalisés cette année. Nous espérons pour le mieux que les biens publics vont revenir au public auquel ils appartiennent. Je ne parle pas seulement de quelques cas d'individus qui acceptent des dessous de tables dans le cadre de leur travail, mais je parle également et surtout de nombreux cas de personnalités qui se servent de leur poste pour distraire des millions de FCFA, en vue de leur enrichissement personnel. Comme l'a si bien noté le président Paul Biya, il est impossible de lutter contre la pauvreté quand une poignée de camerounais détournent les fonds publics. Maintenant que la guerre est déclarée, les autorités doivent avoir les moyens pour la mener. Ce n'est pas assez de publier les noms des personnes suspectées de corruption, ou de les relever de leurs fonctions. Les personnes accusées de corruption doivent être officiellement inculpées, poursuivies et condamnées si leur culpabilité est établie. Dans le même temps, leurs biens mal acquis doivent être confisqués et retournés au trésor public. Le Cameroun doit montrer à son peuple et au reste du monde que ce genre de crime ne paie pas. Pour réussir dans cette démarche, les tribunaux doivent être indépendants et à l'abri de toute interférence, pour pleinement exercer leurs responsabilités dans la poursuite des cas de corruption et autres crimes. L'autre aspect fondamental de la démocratie est que personne n'est au dessus de la loi. Cette mesure peut être difficile à appliquer, mais autant tout le monde est soumis au droit, tout le monde devrait bénéficier d'un traitement juste et équitable sous la loi. Le Cameroun a les structures nécessaires pour assurer cette justice. Reste à les mettre entièrement en pratique. FIN Source : www.french.cameroon.usembassy.gov NB : Ce site est géré par le Département d'Etat des Etats-Unis. 100 |
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